• Projet de #loi sur les #principes_républicains : le niveau des eaux continue de monter

    Il se passe quelque chose d’assez étrange en ce moment : si de nombreux·ses collègues et de nombreuses institutions se sont résolument élevé·es contre les attaques en « #islamo-gauchisme » et autres « #militantismes » lancées de toutes parts dans le sillage de #Frédérique_Vidal, les dispositions concernant les #universités qui ont été introduites dans le projet de loi confortant le respect des principes de la République ne semblent, en revanche, pas émouvoir grand monde.

    Pourtant, nous avons désormais dépassé le seul stade des paroles odieuses sur les plateaux de télévision : le parlement travaille en ce moment à les transformer en #obligations et #interdictions concrètes.

    Peut-être cet intérêt tout relatif de la communauté universitaire s’explique-t-il par le fait que ce sont les étudiant·es qui se trouvent le plus frontalement visé·es. Peut-être est-ce aussi l’effet d’une grande fatigue : le caractère ininterrompu des #attaques contre l’ESR fait qu’il est de moins en moins pertinent de parler de « vagues » réactionnaires, alors qu’il s’agit, en réalité, d’une implacable et continue montée des eaux aux émanations pestilentielles.

    Double discours de la #CPU

    Rien, pas une réaction de la #conférence_des_présidents_d’université (CPU), par exemple, à la suite des deux nouveaux articles introduits le 18 mars 2021 dans le projet de loi confortant le respect des principes de la République, alors que c’est le versant étudiant des #franchises_universitaires qui se trouve remis en question par le parlement, comme nous l’avons déjà expliqué.

    Pire même, le président de la CPU, #Manuel_Tunon_de_Lara a fait le choix de mettre encore un peu d’huile sur le feu : le 16 mars dernier, il a écrit à tou·tes les membres de la commission des lois et membres de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat – dans une lettre qu’Academia s’est procurée, mais que la CPU s’est bien gardée de rendre publique – pour alimenter la grande peur panique en cours :

    « La vraie #menace [écrit Manuel Tunon de Lara] réside dans le risque d’#intrusion des #religions et d’#idéologies diverses dans la #science, le contenu des #enseignements ou des champs de #recherche, au mépris de la #liberté de chaque enseignant d’exprimer sa pensée et de la #liberté des étudiantes et étudiants inscrits d’assister aux enseignements dispensés, et en violation des franchises universitaires ».

    Il apparaît que c’est un véritable double discours que tient la CPU, quand on sait que deux jours plus tard, elle twittait publiquement toute autre chose de sa rencontre avec le président du Sénat, #Gérard_Larcher :

    https://twitter.com/CPUniversite/status/1372593687000125440

    https://twitter.com/mtunondelara/status/1374734620533608452

    Très introduit, le président Tunon de Lara n’hésite jamais à utiliser ses rencontres parlementaires pour sa communication personnelle1. Au vu des éléments dont nous disposons et du ciblage dont les étudiant·es font l’objet, tant d’un point de vue social que politique, on peu s’intérroger sur ce que prépare réellement la CPU à leur endroit.

    Que le nouvel #article_24 sexies du projet de loi confortant le respect des principes de la République subordonne la mise à disposition de locaux aux étudiant·es à la signature d’un « #contrat_d’engagement_républicain » – dont, pourtant, la Commission nationale consultative des droits de l’homme vient solennellement de demander l’abandon – cela ne pose aucun problème à la CPU. Faire des communiqués grandiloquents contre la ministre, elle sait faire. Défendre concrètement les libertés étudiantes – l’un des grands acquis de la #loi_Faure de 1968 – en revanche, elle s’en garde bien. Peut-être même est-elle directement à l’origine de l’autre article du projet de loi qui concerne les étudiant·es, l’#article_24_septies qui, lui, élargit de manière considérable les possibilités, pour les présidences d’établissement, de limiter la #liberté_de_réunion et la #liberté_d’expression des étudiant·es chaque fois qu’elles estiment être en présence d’ « actions de #propagande » et de « #troubles » au « bon fonctionnement du #service_public », comme Academia l’a déjà expliqué.

    Nouvelle vague d’#amendements au Sénat

    Il est désormais presque certain que ces deux articles seront adoptés lors de l’examen en hémicycle du projet de loi par le Sénat, qui commence demain, mardi 30 mars 2021, à 14h30 au Sénat et durera jusqu’au 8 avril.

    Pour cet examen en hémicycle, d’autres amendements ont en outre été déposés ces tout derniers jours. Ces amendements ont une chance moindre d’être adoptés, mais il nous paraît important de les signaler pour rappeler à quel point, au Parlement, les universités sont désormais visées de manière quasi ininterrompue.

    1° Bien sûr, comme plusieurs fois déjà ces trois derniers mois, des élus Républicains sont remontés au front pour faire interdire le port du #voile dans les établissements d’enseignement supérieur. C’est le cas de l’amendement n° 379 du sénateur #Henri_Leroy ou de l’amendement n° 35 du sénateur #Bascher – qui entend d’ailleurs interdire tous

    signes, tenues ou actes qui constitueraient des actes de pression, de provocation, de #prosélytisme ou de propagande, perturberaient le déroulement des activités d’enseignement de recherche ou troubleraient le fonctionnement normal du service public ».

    On signalera tout particulièrement l’amendement n° 487 du sénateur des Bouches-du-Rhône #Stéphane_Ravier, qui recourt allègrement au vocabulaire de l’#extrême_droite pour parler des « #racistes_anti-blancs de l’UNEF«  :

    À l’Université, des professeurs sont empêchés de citer des auteurs ou d’aborder certains thèmes sous la pression de groupes d’élèves. Le rôle des syndicats d’étudiants, les racistes anti-blancs de l’UNEF en tête, qui organisent ou participent à des évènements de ségrégation et de division, n’y est pas pour rien. Il convient donc de rétablir l’enseignement public dans sa vocation de #neutralité, de #laïcité et d’#universalité en interdisant les avancées communautaires, via le port de tenues ou de #signes_religieux ostensibles, au premier rang desquels le #voile_islamique est le plus conquérant.

    2° À côté de ces amendements sur les signes religieux, on trouve plusieurs offensives directement dirigées contre les associations étudiantes que le code de l’éducation désignent comme représentatives et qui, à ce titre, siègent au CNESER. Par un amendement n° 81, vingt-cinq sénateurs et sénatrices de droite se sont en particulier allié·s pour proposer que l’on inscrive dans la loi que ces associations « sont soumises au respect strict de l’ensemble des #valeurs de la République et de la laïcité ». Le retour, donc, des fameuses « valeurs de la République« , dans lesquelles on pourra tout mettre à l’avenir et qui avaient tant agité les #facs en novembre dernier lorsqu’elles avaient surgi dans la loi de programmation de la recherche…

    Le sénateur #Max_Brisson, par ailleurs inspecteur général de l’éducation nationale et plutôt mesuré jusqu’ici dès qu’il s’agissait d’ESR, fait mieux encore : dans un amendement n° 235, il propose rien moins que :

    « Ne peuvent participer aux élections d’associations représentatives d’étudiants les listes dont un ou plusieurs candidats ont tenu dans des lieux publics, par quelque moyen que ce soit, y compris écrit, des propos contraires aux principes de la #souveraineté_nationale, de la #démocratie ou de la laïcité afin de soutenir les revendications d’une section du peuple fondées sur l’#origine_ethnique ou l’#appartenance_religieuse. »

    3° Quant aux sénateurs et sénatrices socialistes, ils et elles ne veulent visiblement pas être en reste, proposant de subordonner le droit à la mise à disposition de locaux dont disposent les étudiant·es au titre des franchises universitaires depuis 1968 à la signature non d’un « #contrat_d’engagement_républicain » comme le prévoit le nouveau #article_24_sexies, mais, grande différence, à une « #charte_d’engagements_réciproques » par laquelle ces étudiant·es s’engageraient à « promouvoir et à faire respecter toutes les valeurs de la République » (amendement n° 109). « Contrat d’engagement républicain » ou « charte d’engagements réciproques », il existe sans doute des différences, mais le problème de principe demeure : voilà donc que l’exercice même d’une liberté – la liberté de réunion des étudiant·es qui est particulièrement protégée sur les campus grâce au versant étudiant des franchises universitaires – se trouvera subordonné à la signature d’un contrat imposant des obligations dont le contenu est, n’en doutons pas, appelé à augmenter tendanciellement.

    C’est bien le niveau des eaux pestilentielles qui monte.

    Encore et encore.

    https://academia.hypotheses.org/32007

  • De la bande adhésive sur les voitures qui dépassent la ligne
    http://carfree.fr/index.php/2021/03/29/de-la-bande-adhesive-sur-les-voitures-qui-depassent-la-ligne

    Est-ce la naissance d’un nouveau mouvement citoyen destiné à freiner l’arrogance et l’omnipotence de l’automobile dans l’espace public ? Certains proposent sur Twitter d’apposer de la bande adhésive sur les voitures Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Marche_à_pied #Vélo #actions #espace_partagé #espace_public #marche #pistes_cyclables #stationnement #trottoir

  • Violente paix. What is violent in urban narrative ?

    Auteurs et autrices : Equipe pédagogique et étudiants du master du Master « International Development Studies (IDS) », Institut d’urbanisme et de géographie alpine et « Création artistique », UFR LLASIC
    Type : Restitution d’atelier recherche-création

    Le quartier de la Presqu’île est stratégique dans la formation de Grenoble en tant que métropole de l’innovation et a intégré l’agenda de la transition écologique des projets urbains de la métropole.
    Le cours est construit sur un atelier immersif et expérimental pour questionner les espaces de la ville et le récit de la #transition, par la #performance. Le récit hégémonique de la transition est questionné par la composition immédiate en danse, par la cartographie à partir d’#exploration_urbaine (#dérive), par le débat sur les concepts de violence, #conflit et #paix, et le rôle qu’ils jouent dans la construction de l’#imaginaire_urbain et qui informe nos interactions quotidiennes dans l’espace. Ce questionnement conduit à proposer des #contre-récits.
    Nous évoquons les situations de violence invisibilisée, d’assignation à la violence de certaines catégories de la population, d’incorporation de normes, d’écriture du #récit national et du besoin de contre-récits de la transition, de la #modernité, de l’#innovation et de l’#espace_public.

    En 2019, l’édition de cet atelier a donné lieu à un livret qui présente la démarche de l’équipe pédagogique et les productions par les étudiant·es des Master in « International Development Studies (IDS) », Institut d’urbanisme et de géographie alpine et « Création artistique », UFR LLASIC

    https://www.modop.org/portfolio-item/violente-paix
    #violente_paix #Presqu'île #Grenoble #recherche-création #violence #paix #atelier_pédagogique #ressources_pédagogiques #villes #urban_matter #géographie_urbaine #urbanisme

  • Avant/après #covid-19
    http://carfree.fr/index.php/2021/03/26/avant-apres-covid-19

    C’est sans doute l’architecte et illustrateur chilien Fabian Todorovic qui résume le mieux l’évolution actuelle de la mobilité dans le cadre de la #crise sanitaire mondiale liée au Covid-19… En Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #Transports_publics #Vélo #dessins #espace_public #espaces #mobilité #système #transport

  • #Budget genré de #Lyon : pour l’#égalité réelle femmes/hommes

    Pour la première fois en #France, une ville de plus de 500 000 habitants va mettre en place un #budget_sensible_au_genre. La ville de Lyon, sous l’impulsion d’#Audrey_Henocque, première adjointe en charge des #finances, et #Florence_Delaunay, adjointe à l’égalité femmes-hommes, va en effet évaluer son budget selon la répartition de la #dépense_publique envers les bénéficiaires hommes et femmes.

    En 2021, les #lignes_budgétaires de cinq directions seront analysées : une mairie d’arrondissement, le musée des beaux-arts pour la culture, la direction des sports, la direction des espaces verts et la direction de la commande publique. En 2022, ce seront l’ensemble des lignes budgétaires qui seront étudiées.

    L’objectif est de prendre conscience des #déséquilibres éventuels, et d’y répondre par des #actions_correctives.

    Dès 2021, pour répondre aux déséquilibres déjà criants, la ville de Lyon met également en place des actions pour renforcer l’égalité entre les femmes et les hommes, notamment en accordant autant de #subvention à l’OL féminin qu’à l’équipe masculine, et en travaillant sur les #cours_d’écoles à la fois pour les végétaliser, mais aussi les rendre plus adaptées à la #mixité des jeux. Pour que chacun et chacune ait sa place dans l’#espace_public, et dans la société. Pour passer d’une égalité de droits, à une #égalité_réelle entre les femmes et les hommes.

    Recommandé par l’ONU Femmes et le Conseil de l’Europe, le budget sensible au genre est déjà en place à #Vienne, capitale de l’Autriche, depuis plus de 15 ans, mais aussi au #Canada, #Mexique, #Australie, #Japon, #Islande. Marlène Schiappa avait d’ailleurs promis sa mise en place au niveau du budget de l’État. En matière d’environnement comme en matière d’égalité femmes-hommes, il y a ceux qui parlent, et les écologistes qui font.

    https://www.eelv.fr/budget-genre-de-lyon-pour-legalite-reelle-femmes-hommes

    #genre #école #féminisation_de_la_politique

  • Feminist City. Claiming Space in a Man-Made World

    Feminist City is an ongoing experiment in living differently, living better, and living more justly in an urban world

    We live in the city of men. Our public spaces are not designed for female bodies. There is little consideration for women as mothers, workers or carers. The urban streets often are a place of threats rather than community. Gentrification has made the everyday lives of women even more difficult. What would a metropolis for working women look like? A city of friendships beyond Sex and the City. A transit system that accommodates mothers with strollers on the school run. A public space with enough toilets. A place where women can walk without harassment.

    In Feminist City, through history, personal experience and popular culture Leslie Kern exposes what is hidden in plain sight: the social inequalities built into our cities, homes, and neighborhoods. Kern offers an alternative vision of the feminist city. Taking on fear, motherhood, friendship, activism, and the joys and perils of being alone, Kern maps the city from new vantage points, laying out an intersectional feminist approach to urban histories and proposes that the city is perhaps also our best hope for shaping a new urban future. It is time to dismantle what we take for granted about cities and to ask how we can build more just, sustainable, and women-friendly cities together.

    https://www.versobooks.com/books/3227-feminist-city

    #féminisme #femmes #villes #urban_matter #TRUST #master_TRUST #livre #Leslie_Kern #espace_public #ressources_pédagogiques #gentrification #travail #maternité #toilettes #harcèlement_de_rue #inégalités #intersectionnalité

  • Français, quand vous parlez de laïcité, il s’agit en fait d’autre chose - EUROPE
    https://leblogcosmopolite.mystrikingly.com/blog/francais-quand-vous-parlez-de-laicite-il-s-agit-en-f

    Je suis né à Bruxelles et j’y habite depuis toujours. Comme la plupart des Bruxellois, comme les Wallons, les Suisses romands et les Québécois, je fais partie de cette francophonie périphérique dont la France est l’incontestable métropole culturelle. Mais nous avons entre nous un autre point commun : nous vivons dans des États – la Belgique, la Suisse, le Canada – structurellement multiculturels et dont la majorité de la population appartient au monde anglo-saxon ou germanique. Et c’est de ce point de vue, cosmopolite par nature et donc culturellement désenclavé, que j’envisage la société française. Souvent avec sidération.

    Notamment sur un point : depuis des années, l’espace public français est saturé par les polémiques autour de la #laïcité. Tout tourne autour de la place de la religion – en fait d’une #religion en particulier, la religion musulmane – dans l’#espace_public. On interprète en sens divers la fameuse loi de 1905, acte de naissance de la laïcité à la française. S’opposent les tenants d’une lecture libérale de cette loi qui anime l’Observatoire de laïcité dans la foulée de Jean Baubérot et les partisans d’une laïcité de foi civile qu’on retrouve au Printemps républicain et qui semble avoir désormais les faveurs d’Emmanuel Macron. Le président se profile désormais sur cette question en héritier de Manuel Valls, ce que rien ne laissait présager au moment de son élection.

    Or, je ne vois aucun autre pays où la gestion de la diversité culturelle, tant historique que produite par les flux migratoires contemporains, se pose en de tels termes. Car, fondamentalement, ce n’est pas de religion et de laïcité qu’il s’agit. Ce débat en cache un autre.

    Auteur : #Henri_Goldman

    • Par rapport aux autres pays développés, la France se signale par une attitude particulièrement intolérante à l’égard de l’expression publique des convictions religieuses, sommées d’être rigoureusement privatisées en contradiction avec la Convention européenne des droits de l’Homme qui postule la liberté de manifester sa religion « tant en public qu’en privé » (article 9). Ainsi, la loi du 15 mars 2004 interdisant le port de signes religieux dans les lycées et collèges n’a d’équivalent dans aucun autre pays. Mais la singularité française va bien au-delà, puisqu’elle s’en prend à toute forme d’affirmation culturelle minoritaire considérée comme contradictoire avec l’éthos national d’une République réputée « une et indivisible ». C’est pour cette raison que la France est un des 4 États sur 47 du Conseil de l’Europe, en compagnie de la Turquie, d’Andorre et de Monaco, à ne pas avoir signé la Convention-cadre du Conseil de l’Europe pour la protection des minorités nationales (1994).

  • La #ville au prisme de la finance
    https://laviedesidees.fr/Pinson-La-ville-neoliberale.html

    À propos de : Gilles Pinson, La ville néolibérale, Puf. Comment le néolibéralisme modifie-t-il notre #espace ? Depuis un demi-siècle, une nouvelle géographie du capital entraîne la mise en concurrence des territoires, la financiarisation de l’immobilier, la gentrification des villes et l’éviction des classes populaires.

    #Société #espace_public #néo-libéralisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202101_hanappe.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210111_hanappe.pdf

  • Reclaim the Streets
    http://carfree.fr/index.php/2021/02/08/reclaim-the-streets

    Reclaim the Streets, également connu sous le nom de RTS, est un collectif qui partage un idéal de propriété communautaire des espaces publics. Les participants caractérisent le collectif comme un Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #Transports_publics #Vélo #actions #angleterre #capitalisme #critique #espace_public #histoire #Québec

  • Femmes et espaces urbains – Une nouvelle place du 14-Juin pour commémorer la lutte pour l’égalité des droits

    La place située devant l’église Saint-Laurent, jusqu’ici dépourvue d’un nom officiel, a été baptisée « #Place_du_14-Juin » le 7 février 2021, jour anniversaire des 50 ans du droit de vote des femmes en Suisse. Située en plein centre-ville, devant le parvis de l’église Saint-Laurent, cette nouvelle #place permet à la Municipalité de commémorer la lutte pour l’égalité des droits, tout en s’inscrivant dans les mesures adoptées par la Municipalité pour accroître la #visibilité des femmes dans l’espace public.

    - Vidéo - Inauguration de la place du 14-Juin : https://www.youtube.com/watch?v=zYPjqi5gcW0&feature=youtu.be&ab_channel=CommuneLausanne


    - Communiqué du 07.02.2021 : webapps.lausanne.ch/apps/actualites/Next/serve.php ?id=10411
    - Site web : https://www.lausanne.ch/portrait/cohesion-sociale/egalite-et-diversite;jsessionid=730CF0B7F8FFEAA0531AD34BA01A6D28
    - Vidéo - Femmes et espaces urbains : les mesures de la Municipalité : https://www.youtube.com/watch?v=c7x_FYX_LZU&feature=youtu.be&ab_channel=CommuneLausanne

    - Vidéo - Ruth Dreifuss et Pamela Ohene-Nyako : interviews croisées : https://www.youtube.com/watch?v=VYvcHsAK26w&feature=youtu.be&ab_channel=CommuneLausanne

    http://webapps.lausanne.ch/apps/actualites/?actu_id=59060

    #Lausanne #toponymie #toponymie_politique #Suisse #femmes #égalité_des_droits #droit_de_vote #commémoration #visibilisation #espace_public #vidéo

  • #Jane's_Walk

    We walk our cities to honor and activate the ideas of Jane Jacobs. Jane’s Walk is a community-based approach to city building that uses volunteer-led walking tours to make space for people to observe, reflect, share, question and re-imagine the places in which they live, work and play.

    https://janeswalk.org

    #urbanisme #balades_urbaines #Jane_Jacobs
    #TRUST #master_TRUST #ressources_pédagogiques

    –—

    Ainsi baptisées en hommage à l’urbaniste Jane Jacobs (1916-2006), les

    « Promenades de Jane » ont lieu chaque année, le premier week-end de mai. Il s’agit de visites piétonnes organisées par des citoyens à la découverte de la beauté des bijoux architecturaux de l’#espace_public, mais aussi des enjeux liés à la #culture, à la #mémoire, à l’#histoire et aux #luttes_sociales. L’objectif est d’encourager les gens à partager des #anecdotes sur leur #quartier, à découvrir des facettes inconnues de leur communauté et à faire de la #marche un moyen de communication avec leurs voisins. Depuis sa création en 2007, des milliers de personnes ont participé à ce festival mondial de l’espace public. En 2017,des marches ont été organisées dans plus de 200 villes de 41 pays.

    (source : Barcelona en Comù, 2019, Guide du municipalisme, p.121)

    ping @cede

  • Habiter sans résider et résider sans habiter
    https://metropolitiques.eu/Habiter-sans-resider-et-resider-sans-habiter.html

    Dans le centre historique de #Palerme, de nombreux anciens résidents continuent à « habiter » le #quartier de la Magione même s’ils n’y disposent plus d’un logement. Hélène Jeanmougin analyse les effets de ces continuités d’usages et de présences sur ce territoire en mutation. À Palerme, la politique de renouvellement urbain du centre historique (centro storico) se fonde sur la patrimonialisation et la revalorisation symbolique des espaces publics et sur des travaux de restructuration immobilière #Terrains

    / centralité, #changement_urbain, #gentrification, quartier, Palerme, #Italie

    #centralité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-jeanmougin.pdf

  • Mapas de los Puntos críticos - carte des #points_critiques

    Una ciudad diferente para hombres y para mujeres

    Mujeres y hombres no vivimos la ciudad de la misma manera. La división sexual del trabajo hace que la forma y frecuencia de los desplazamientos, por ejemplo, sean diferentes. En cuanto a la seguridad también hay diferencias: según el Diagnóstico de situación de Mujeres y Hombres en Donostia elaborado por el Ayuntamiento en 2013, hay el doble de mujeres (62%) que de hombres (32%) que se sienten inseguras en la ciudad, y lo hacen con una frecuencia tres veces mayor que los hombres; sobre todo en su barrio (35%), pero también en otros; en pasadizos (39%), parkings (17%), paradas de autobus (12%), y en su propio hogar (11%). Muchas mujeres se sienten inseguras por ir solas (47%), por salir de noche (44%), por la falta de iluminación (35%), por ser mujeres (27%), por su edad (10%)...

    Aunque hablemos de percepción de seguridad, esta tiene consecuencias en la libertad de movimientos de las personas y en especial de las mujeres. Por eso decimos que mujeres y hombres no vivimos la ciudad de la misma forma.

    Los grupos feministas fueron pioneros en poner de manifiesto esta realidad. En 1996, el grupo Plazandreok y el Foro Mujeres y Ciudad publicaron el Mapa de la Ciudad Prohibida, donde visibilizaban los lugares más problemáticos de la ciudad. En 2013, el Ayuntamiento de Donostia creó un grupo interdepartamental para actualizar el mapa.

    Mapa de Puntos Críticos

    El grupo interdepartamental lo forman los siguientes departamentos: Urbanismo, Bienestar Social, Participación, Infraestructuras Urbanas, Proyectos y Obras, Guardia Municipal, Movilidad e Igualdad. El grupo puso un nuevo nombre al mapa: mapa de puntos críticos, y empezó por definir los criterios para considerar un lugar como punto crítico. Después, el grupo recopiló información de los departamentos municipales y de la ciudadanía para la actualización del mapa. Para dar a conocer el mapa de los puntos críticos se repartió este documento en todas las viviendas de Donostia. Haz clic en la imagen para verlo.

    https://www.donostia.eus/info/ciudadano/igualdad_plan.nsf/voWebContenidosId/NT000009AE?OpenDocument&idioma=cas&id=A374066376363&cat=&doc=D
    https://www.donostia.eus/app/berdintasuna/PuntuKritiko.nsf/fwLugares?ReadForm&idioma=cas&id=A374066376363

    #cartographie #cartographie_critique #femmes #espace_public #sécurité #féminisme #sécurité #genre #Donostia #Espagne

    #TRUST #Master_TRUST

    ping @reka @cede @_kg_

  • (néo-)municipalisme et humanisme

    Message aux seenthisien·nes...

    Je vais animer un atelier avec des étudiant·es de master en urbanisme autour du #municipalisme et de l’#humanisme...

    Un thème qui est relativement nouveau pour moi...

    Je suis donc preneuse de vos suggestions, surtout bibliographiques sur ce thème...

    J’ai déjà quelques éléments, mais je suis sure que votre bibliothèque est plus riche que la mienne :-)

    #néo-municipalisme #ressources_pédagogiques #municipalisme

    • Tout dépend quelle tradition du municipalisme : liberal, libertaire, socialiste, communalisme ou inter-municipalisme ? cf https://m.uneseuleplanete.org/Qu-est-ce-que-le-municipalisme. D’un point de vue historique "Municipalités de tous pays, unissez vous ! L’Union Internationale des Villes ou l’Internationale municipale(1913-1940),
      Renaud Payre, Pierre-Yves Saunier : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00002762/document

    • Ok ! Je me suis permis de le préciser car comme le municipalisme a eu tendance à devenir un nouveau buzzword, on oublie parfois que ces stratégies politiques ont eu longues histoires qui ne se résume pas à la pensée de Murray Bookchin (même si sa pensée continue de beaucoup nous inspirer) !

    • @monolecte ça sera sous forme d’atelier, et pas de cours... mais il devrait y avoir un temps fort de présentation/discussion organisé par les étudiant·es lors de la Biennale des villes en transition (premier weekend d’avril, à Grenoble et distanciel) :-)

    • Du coup, en train de lire...

      Guide du municipalisme. Pour une ville citoyenne, apaisée, ouverte

      De plus en plus, nos villes sont devenues le lieu où sévissent la spéculation, les exclusions de toutes sortes et la ségrégation sociale. Pourtant, de l’Espagne aux États-Unis et à l’Afrique du Sud, en passant par le Chili, le Rojava syrien, la Serbie, la Pologne ou la France, des groupes renversent cette logique et inventent une nouvelle manière de vivre ensemble. Ce mouvement de démocratie radicale, qui s’ancre au niveau local mais se connecte au monde, place les citoyens au centre des décisions publiques et de la sauvegarde de l’intérêt général. Il réintroduit la démocratie directe en s’appuyant sur des valeurs sociales, féministes, écologiques et solidaires pour ouvrir le champ politique et en faire un espace d’émancipation et de transformation.

      Le municipalisme s’impose comme une alternative politique aux traditionnelles formes d’organisation et de pouvoir fondées sur la verticalité, la centralisation et le patriarcat. Ce guide est le fruit de la collaboration de plus de 140 maires, conseillers municipaux et militants du monde entier, tous investis dans le mouvement municipaliste mondial.

      Coordonné par la Commission internationale de Barcelona En Comú, il présente :

      – les bases théoriques du municipalisme et le rôle qu’il peut jouer, notamment dans la féminisation de la politique et la lutte contre l’extrême droite  ;

      – les outils pour préparer une candidature municipaliste, développer un programme participatif, rédiger un code éthique ou financer une campagne politique  ;

      – des exemples de politiques de transformation mises en œuvre dans des municipalités du monde entier en matière de logement, d’espace public ou de démocratie participative  ;

      – un répertoire des 50 principales plateformes municipales dans le monde.

      https://www.eclm.fr/livre/guide-du-municipalisme

    • POLICY ROUNDTABLE 17 RADICAL DEMOCRACY IN THE CITY COUNCIL

      Debate on the challenges, limits and opportunities of participatory procedures to develop real democracy at the local level.

      Speakers

      Elvira Vallés, Zaragoza City Council
      Bernardo Gutiérrez, MediaLab Prado, Madrid
      Gala Pin, Councilor for Participation and Districts, Barcelona City Council
      Brad Lander, Deputy Leader for Policy, New York City Council
      Áurea Carolina de Freitas, Councilor, Belo Horizonte City Council

      http://2017.fearlesscities.com/radical-democracy-in-the-city-council

      https://www.youtube.com/watch?v=xm7xOTsKpK8&feature=youtu.be

      #démocratie_radicale

    • Un #MOOC sur le municipalisme
      https://nos-communes.fr/actualites/mooc-sur-le-municipalisme

      Quelques captures d’écran :

      #Jonathan_Durand_Folco :

      « Dans [le] contexte [actuel] de crises et de revendications, c’est comme si il y avait une intuition qui est le fait que pour reconstruire la démocratie, on devait commencer à se réapproprier l’#espace_public comme tel et par la suite non seulement occuper des #places mais aussi à occuper les institutions. On pourrait dire que le relai organique de ces mouvements par la suite sera d’aller voir au plus près des conseils municipaux pour essayer de transformer les institutions de l’intérieur. Pour essayer de non seulement gouverner autrement, mais de pouvoir s’auto-gouverner et avec un certain relai revendications pour essayer de changer les choses par la suite »

      #Corinne_Morel_Darleux sur les limites du niveau local :

      « La #proximité dans un village ou dans une petite ville notamment est aussi source de #conflits, de #promiscuité, elle est aussi source de blocages politiques. Il faut les prendre en compte et ne pas sacraliser le local »

      #Magali_Fricaudet : Municipalisme et droit à la ville

      Les 4 caractéristiques du municipalisme :
      – la #radicalité_démocratique —> « comment est-ce qu’on gouverne en obéissant », comment est-ce qu’on applique la #démocratie_directe des #assemblées, mais aussi des mécanismes de contrôle de l’exercice du pouvoir, soutenir l’#expertise_citoyenne, travailler sur un #code_éthique des élus pour contrôler leur mandat
      – la #féminisation de la politique —> féminiser la politique c’est aussi changer l’approche de la politique et remettre en cause, par la pratique, le #patriarcat et ses valeurs (#compétitivité, exercice d’un #pouvoir basé sur le culture du chef et l’#autorité), c’est faire de la politique en écoutant
      – la #transition_écologique (#relocalisation_de_l'économie, les #remunicipalisations), comment changer le #paradigme_économique à partir du #local, contribution à la relocalisation, encourager l’#agriculture_urbaine et la gestion des #biens_communs
      – les #droits et les droits dans leur #universalité —> c’est la question des #migrants, quand on parle de #droits_universels on parle de #droits_pour_tous. Référence au #document_local_d'identité qui donne droit à toustes aux #droits_essentiels, aux équipements publics
      #universalité_des_droits —> « on gouverne pour les gens et par les droits ». Il s’agit de partir des droits et pas de la « machine qui prend en charge les gens »

    • "Collectivités locales, reprendre la main, c’est possible !"

      Le nouveau rapport de l’AITEC « Collectivités locales, reprendre la main, c’est possible ! Politiques publiques de #transition démocratique et écologique : #résistances et #alternatives locales à la libéralisation » se fonde sur une enquête approfondie menée en 2017 auprès d’élu-e-s, d’agents territoriaux, et d’acteur-trice-s du monde associatif. Il met en avant des politiques publiques locales alternatives, plus démocratiques, plus justes et plus durables, à rebours de la libéralisation des marchés, du tout-privé et d’une économie hors-sol.

      L’aspiration modeste est de dresser un paysage non exhaustif des contraintes réglementaires que rencontrent les collectivités locales progressistes pour porter des politiques publiques locales de transition démocratique et écologique. Ce rapport propose des pistes pour saisir les opportunités permettant de créer un “écosystème” d’alternatives afin de renouveler ou inventer des formes de gouvernance locale plus démocratiques, justes et durables.

      Les politiques néolibérales d’austérité et de libéralisation des échanges commerciaux et financiers ont poussé dans le sens d’une transposition des règles du marché dans la sphère publique. Elles placent les grandes entreprises, souvent transnationales et fortes de moyens techniques et financiers importants, en partenaires idéaux des pouvoirs publics. Ces politiques participent de l’assèchement des systèmes de solidarités publics et de l’asphyxie de l’économie de proximité : remise en cause de l’universalité des services publics, difficultés de relocalisation de l’économie, gestion comptable déshumanisée des politiques publiques, etc. Elles étouffent les possibilités de développer les politiques nécessaires pour répondre aux défis sociaux et environnementaux auxquels nous faisons face localement et globalement.

      Pour autant, ces contraintes n’éliment pas la motivation de certaines collectivités à faire émerger tout un panel de solutions pour contre-carrer les ambitions de lucrativité et d’accaparement portées par les tenants de la doxa néolibérale. Trois entrées d’alternatives ont pu être identifiées :

      1. Premièrement, il s’agit de (re)démocratiser des services publics : remunicipaliser les services publics, investir dans des sociétés coopératives d’intérêt général (SCIC), ne pas s’enfermer dans des contrats de partenariats publics-privés etc. Cela permet de pouvoir garder la main publique sur les services et donc le contrôle des dépenses et des orientations, d’inclure les citoyen-ne-s dans les processus de contrôle et de décision, et d’orienter les (ré)investissements pour l’amélioration et l’accessibilité du service ;

      2. Deuxièmement, il s’agit d’aller vers une commande publique responsable : privilégier les achats publics locaux en prenant en compte les notions de cycle de vie ou de circuit-court, bien connaître l’offre territoriale pour adapter la demande publique aux capacités des TPE/PME et entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS), etc. Cela permet de prendre en compte l’impact social et environnemental de l’achat public tout en relocalisant l’économie et en soutenant les acteurs socio-économiques locaux ;

      3. Troisièmement, il s’agit de travailler avec et pour le tissu socio-économique du territoire : structurer l’offre des acteur-trice-s économiques locaux (familiaux, artisanaux, agricoles ou éthiques), faciliter l’accès au foncier et aux équipements publics pour les acteur-trice-s de l’ESS, soutenir des initiatives de coopératives citoyennes (d’habitant-e-s, d’énergies renouvelables, etc.), etc. Cela renforce l’offre locale face aux grands groupes, tout en allant vers une (re)démocratisation des rapports socio-économiques locaux.

      https://aitec.reseau-ipam.org/spip.php?article1663

      #rapport #AITEC

    • Le « municipalisme libertaire » de Bookchin : un chemin vers la reconquête démocratique ?

      Débat entre #Pinar_Selek, sociologue et militante féministe, et #Aurélien_Bernier, essayiste et défenseur de la démondialisation. Tous deux discutent des thèses de Murray Bookchin concernant le « #communalisme », et des expériences qu’elle nourrissent.

      Citation de Bookchin pour commencer le débat :

      https://www.youtube.com/watch?v=ejksnPBJVtU

    • Agir ici et maintenant. Penser l’#écologie_sociale de Murray Bookchin

      L’effondrement qui vient n’est pas seulement celui des humains et de leur milieu, mais bien celui du capitalisme par nature prédateur et sans limites. Historiquement désencastré du social et nourri par l’exploitation et la marchandisation des personnes, il étend désormais son emprise sur toute la planète et sur tous les domaines du vivant. C’est en se désengageant d’un constat fataliste et culpabilisant que nous retrouverons une puissance d’agir ici et maintenant. Quoi de mieux, pour cela, que de relire Murray Bookchin et d’appréhender toutes les expérimentations et pratiques qui se développent après lui, aujourd’hui, autour de nous ?

      Floréal M. Romero dresse ici le portrait du fondateur de l’écologie sociale et du municipalisme libertaire. Il retrace son histoire, son cheminement critique et politique. De l’Espagne au Rojava, en passant par le Chiapas, l’auteur propose, à partir d’exemples concrets, des manières d’élaborer la convergence des luttes et des alternatives pour faire germer un nouvel imaginaire comme puissance anonyme et collective.

      Essai autant que manifeste, ce livre est une analyse personnelle et singulière de la pensée de Bookchin qui trouve une résonance bien au-delà de l’expérience de l’auteur. Il apporte des conseils pratiques pour sortir du capitalisme et ne pas se résigner face à l’effondrement qui vient.

      https://www.editionsducommun.org/products/agir-ici-et-maintenant-floreal-m-romero

    • L’illusion localiste. L’arnaque de la décentralisation dans un monde globalisé

      Rapprocher le pouvoir du citoyen , instaurer la « démocratie participative, soutenir le développement territorial et l’économie « de proximité…

      A l’approche des élections municipales, on assiste à une surenchère des mots d’ordre localistes et décentralisateurs. On les retrouve dans tous les discours politiques, de la gauche à l’extrème-droite en passant par la droite et les socio-démocrates.

      La participation des habitants et les promesses de changement « par en bas » sont dans tous les programmes. Les démarches et les listes « citoyennes », plus ou moins instrumentalisées par les partis traditionnels, se multiplient. Même le président de la République s’affiche localiste : en réponse à la crise de « Gilets jaunes », il promet une nouvelle phase de décentralisation pour la deuxième moitié de son mandat. A en croire nos élites, c’est donc par l’action municipale ou régionale que les problèmes économiques, sociaux, environnementaux ou démocratiques pourraient être résolus...

      Ce livre s’attache à déconstruire ce mensonge. Car la mondialisation, elle, ne rapproche pas le pouvoir du citoyen, mais l’éloigne considérablement. Les décisions économiques sont concentrées aux mains des grandes firmes et de leurs actionnaires, et s’imposent aux peuples par delà les principes démocratiques. Les droits sociaux sont en régression permanente à cause de la concurrence internationale. Et la classe politique n’en finit plus de se discréditer en obéissant aux injonctions des marchés.

      La « mondialisation heureuse » ayant fait long feu, c’est le « localisme heureux » qu’à présent on cherche à nous vendre. Le terroir et les circuits courts pour compenser les ravages de la mondialisation. Le régionalisme pour masquer le désengagement de l’État, la destruction ou la privatisation des services publics.

      Cette « illusion localiste » doit être dénoncée. Non pas que l’action de proximité soit négligeable, car s’engager dans la vie locale est tout à fait nécessaire. Mais pour sortir du piège de la mondialisation, cela ne suffit pas. Plutôt que d’opposer l’action locale et celle de l’État, mieux vaudrait les articuler.

      http://www.editions-utopia.org/2019/11/04/lillusion-localiste

    • Un séminaire en ligne (et en italien) avec #Iolanda_Bianchi, qui a écrit une thèse de doctorat sur Barcelone:

      Città, beni comuni, partecipazione: Esiste il modello Barcellona? Seminario online di formazione con Iolanda Bianchi

      PRESENTAZIONE
      Barcellona è stata al centro delle mobilitazioni popolari contro le politiche di austerità che si svilupparono in Spagna a partire dal 2011 (il cosiddetto movimento degli indignados - M-15). Nel 2015 fu eletta al governo della città una coalizione civica «Barcelona en comú» guidata da Ada Colau, un’attivista per il diritto all’abitare. Da allora il governo locale si è impegnato a mettere in campo politiche volte a correggere le distorsioni dello sviluppo urbano di segno neoliberale, sui temi della regolamentazione degli alloggi turistici (a partire dal piano PEUAT del 2017), della vivibilità dello spazio pubblico (la pedonalizzazione di isolati urbani, i cosiddetti «superblocchi» o «supermanzanas»), della gestione dei beni comuni. Queste iniziative sono state segnate da successi come da fallimenti. Alla luce di questa esperienza, in questo seminario discutiamo del cosiddetto «modello Barcellona» di neo-municipalismo, in connessione con le esperienze italiane di campagne per il diritto alla città e all’abitare in cui noi in prima persona siamo stati coinvolti in questi anni.

      IOLANDA BIANCHI è una studiosa di processi politici in una dimensione urbana. Ha conseguito il dottorato di ricerca in urbanistica e politiche pubbliche presso l’Università Autonoma di Barcellona e l’Istituto Universitario di Architettura di Venezia. La sua ricerca si focalizza sulle forme alternative di soddisfacimento dei bisogni e dei diritti primari alla scala urbana, osservate dal punto di vista delle collaborazioni tra società civile e istituzioni pubbliche. Attualmente è ricercatrice post-dottorato «Juan de la Cierva» presso l’IGOP, l’Istituto di Governo e Politica Pubblica dell’Università Autonoma di Barcellona. E’ autrice di numerosi articoli scientifici in riviste internazionali e italiane.

      https://www.facebook.com/events/409241853637821

    • Hello,

      La Fondation Roi Baudouin a initié pas mal de travaux, réflexions, projets visant à développer au niveau communal des analyses et/ou des projets qu’on pourrait qualifier « d’inspiré.e.s par un certain humanisme ». Je discerne un lien avec les études en urbanisme et je trouve (un peu « vite fait »...) par exemple 2 documents qui me semble potentiellement inscrits dans la liaison entre les thématiques Commune/Humanisme/Urbanisme (mais les « ismes », dont le municipal, sont sous-jacents, non spécifiquement étudiés). Cela pourrait être utile par exemple comme fond documentaire pour un tel atelier ? ;-)

      – La pauvreté des enfants au niveau local : cartographie communale
      https://www.kbs-frb.be/fr/cartographie_pauvreteinfantile
      – Communes Alzheimer Admis – Un guide pour vous inspirer
      https://www.kbs-frb.be/fr/Virtual-Library/2011/295136

  • Pourquoi a-t-on le droit d’offenser ?
    https://laviedesidees.fr/Pourquoi-a-t-on-le-droit-d-offenser.html

    Le droit d’offenser est partie intégrante de la #liberté_d'expression. Sa justification repose sur la distinction entre les dogmes, qui peuvent faire l’objet de critiques ou de moqueries, et les individus qui peuvent y adhérer. Sans elle, les désaccords moraux et religieux ne pourraient plus s’exprimer dans l’espace public.

    #Philosophie #religion #tolérance #terrorisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20201208_girard.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20201208_girard.docx

  • #Zurich veut offrir des papiers à ses clandestins, mais sans les régulariser

    La Ville de Zurich veut distribuer à sa population une « #carte_d'habitant » qui pourra être présentée à la police en guise de #pièce_d'identité. Compromis à une #régularisation en bonne et due forme, elle permettra un meilleur accès des sans-papiers aux #services_publics.

    S’inscrire dans une bibliothèque, se rendre à l’hôpital, ou encore dans une administration : des situations de la vie de tous les jours que les personnes sans papiers tendent à éviter, de peur qu’on leur demande leur carte d’identité.

    Pour éliminer ces difficultés liées à leur statut, l’exécutif de la Ville de Zurich vient d’accepter l’idée de la « City Card ». Ce concept de #carte_d'identité_urbaine est une revendication de longue date du monde associatif zurichois.

    Aux yeux de Cristina (prénom d’emprunt ), ressortissante d’un pays d’Amérique du Sud vivant à Zurich sans statut légal, ce projet est une bonne nouvelle. Dans la vie de tous les jours, « la #peur est très présente », a-t-elle confié au 19h30 de la RTS lundi. « On ne sait jamais comment les gens vont réagir. Quand on voit la police, on a peur, parce qu’on ne sait pas si on va être contrôlé. La peur est tout le temps là ».
    « Une bien plus grande #insécurité ici qu’en Suisse romande »

    Environ 10’000 personnes sans papiers vivraient aujourd’hui à Zurich les difficultés de cette vie de clandestin au quotidien. C’est pour les aider et aussi leur donner une visibilité qu’une association de la ville a eu l’idée de proposer la #City_Card.

    La militante associative Bea Schwager rêvait de voir sa ville mener une politique de régularisation des sans-papiers à l’instar de Genève et son opération Papyrus. Face au refus du canton, elle a vu dans cette carte, inspirée d’un projet new-yorkais, une solution de #compromis dans un contexte alémanique où, explique-t-elle, la question reste très délicate : « Vis-à-vis des sans-papiers, le canton de Zurich a une politique très restrictive. Ils ressentent une bien plus grande insécurité ici qu’en Suisse romande. Ils ont davantage peur dans l’#espace_public. Tout est beaucoup plus difficile pour eux », constate-t-elle.

    « Quasiment une façon de contourner l’Etat de droit »

    Les modalités de la future City Card zurichoise doivent encore être débattues au Parlement de la ville. La minorité de droite, elle, ne soutiendra pas un projet qu’elle considère comme problématique à plus d’un titre.

    « Cela revient à légitimer le #travail_au_noir et l’#exploitation des sans-papiers. Ce qui nous dérange aussi, bien sûr, c’est que cela va rendre les contrôles de police plus difficiles. C’est quasiment une façon de contourner l’Etat de droit », estime ainsi la conseillère communale PLR Mélissa Dufournet.

    Malgré ces oppositions, la gauche, majoritaire à Zurich, a bon espoir de voir la City Card se concrétiser. D’autres villes, comme Berne, Fribourg en encore Lucerne, s’y intéressent également.

    https://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/11789518-zurich-veut-offrir-des-papiers-a-ses-clandestins-mais-sans-les-regulari
    #sans-papiers #citoyenneté_locale #Suisse #visibilité #visibilisation

    –—

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/801885

    ping @isskein @karine4

    • City Card: Welcome news for undocumented migrants in Zürich

      Getting married, receiving a registered letter or reporting a violent crime: in Switzerland’s biggest city, these are all activities that are impossible for thousands of migrants without legal status. But a new ID card for the undocumented is set to change that.

      It works in New York, so why not Zürich? That was one of the arguments in the hard-fought campaign to introduce a city identity card in Switzerland’s largest city. The campaign succeeded, but only just: the ’Züri City Card’ was approved by a tiny margin at a referendum last month.

      Its supporters say the Züri City Card will benefit everyone in the city, but it is especially good news for undocumented migrants because for the first time, it means people living in Zürich without legal status – the so-called ’Sans Papiers’ – will at least have some form of identification which does not put them at risk of deportation, as well as enabling them to do such a simple thing as receiving a registered letter.

      Who are Switzerland’s sans papiers?

      Of 100,000-300,000 Sans Papiers estimated to be living in Switzerland, around 10,000 are in Zürich. Mostly women, they can be undocumented for different reasons. Some have never received a residence permit, such as those who arrived on a tourist visa and then overstayed after it expired. These are known as ’primary’ Sans Papiers, as are people who arrive without a visa, such as migrants who cross the border by irregular routes from Italy or France without registering as asylum seekers in Switzerland.

      A person whose application to join family in Switzerland was rejected but who joined them nevertheless is also in the primary Sans Papiers category. This mainly applies to children whose parents have right of residence but do not fulfil the criteria for family reunion, such as sufficient salary or living space. It also includes older family members such as grandparents who are brought to Switzerland despite failing to qualify for reunion.

      “Secondary” Sans Papiers include those who have lost the right to live in Switzerland, such as migrants whose ’B’ or ’C’ (residency or settlement) permit was withdrawn by the cantonal migration authorities because they began receiving social benefits; former apprentices (who lose their residency right after completing their training); and rejected asylum seekers who cannot be deported.

      We travel on the same trams, swim in the same river, ... you eat from plates we have washed, sit on toilets we have cleaned, .. and still we are invisible to you, because we are the Undocumented!

      Statement by Sans Papiers in support of the Züri City Card
      Living without papers

      Without legal status, the Sans Papiers in Switzerland live in a constant state of fear, says Bea Schwager, who heads the Sans Papiers Anlaufstelle (contact point) Zürich (SPAZ).

      A person who witnesses a violent assault – or is a victim of violence – is unlikely to report it to the police if they fear they will be removed from Switzerland as a result. Undocumented migrants cannot receive registered post in their name, because that requires them to show a valid passport.

      Sans Papiers cannot even come forward if they witness an accident: again, they have to show ID. Getting married is as good as impossible too – for that you need a form signed by a landlord confirming your place of residence.

      Going to the doctor without fear of being ’found out’, enrolling a child in kindergarten, or getting an apprenticeship will all be possible for everyone in Zürich, regardless of their immigration status, provided there are no blocks to the City Card’s introduction.

      It won’t be plain sailing to get the card into circulation, as there have been fierce arguments from the ’no’ side. Some opponents argue that the card should entail benefits for all Zürich residents, not just undocumented migrants. Others said there is already a way that undocumented migrants can legalize their status in Switzerland by applying for a ’hardship permit’.

      In reality, however, few people go down this route. As Schwager told the independent online news magazine Republik, SPAZ often advises its clients against applying for hardship because, even if they would qualify, too much is usually at stake for Sans Papiers: “They have to disclose everything in the process: contacts, addresses, employers.. If their application is rejected, they face expulsion.”

      ’Without them, Switzerland would be a different country’

      Many Sans Papiers in Switzerland left their countries to escape conflict or poverty – skilled migration routes were not open to them, and they reside illegally in Switzerland as a result. But while they have no right of residency, without them, the country’s economy would be in a state of collapse, the website of SPAZ claims.

      Sans Papiers are the ones who do much of the construction work, harvesting, nannying and cleaning in Switzerland, often for little money. Marianne Pletscher, a Swiss film-maker and creator of a new book of portraits of undocumented migrants employed as cleaners throughout Switzerland, says it would be a different country without the many migrants who keep it clean.

      In the book titled ’Who cleans Switzerland?’, Pletscher avoids presenting the ten subjects as ’victims’, but she also says conditions can be extremely harsh for irregular migrants. “I did want to show how difficult this kind of life is in Switzerland,” Pletscher told the German public radio station Deutschlandfunk. “Because Switzerland’s immigration policy is at least as restrictive as Germany’s.”

      Would the Zürich City Card change the legal status of the migrants featured in Pletscher’s book? No, concedes Peter Nideröst, a member of the City Card Association. But the Zürich lawyer told Republik, it would at least recognize undocumented migrants as a factual entity, and a part of the city’s population.

      http://www.infomigrants.net/en/post/41370/city-card-welcome-news-for-undocumented-migrants-in-zurich

  • #Indicibile, virtualmente non autorizzata

    L’idea nasce dal connubio tra una serie fotografica che esiste eccome (ed è qui) e l’impossibilità attuale di esporre e creare eventi in presenza, a causa della pandemia e del conseguente DPCM del 4 novembre (nonché dalla mancanza cronica di fondi per la cultura!).
    Il materiale originale consta di 58 immagini (INDICIBILE – Il coraggio di rompere il silenzio) + 1 (INDICIBILE II – Sulla bocca di tutti e tutte), prodotte nell’arco di un anno: i primi 12 esemplari, infatti, sono stati esposti in anteprima nel 2019 al Teatro Sociale di Como e al San Teodoro di Cantù.

    Quindi il materiale c’è ma non lo si può esporre; e se anche fosse esposto nessuno e nessuna potrebbe vederlo…

    Da sempre, per me, la destinazione naturale di #Indicibile sarebbe stata una esposizione di grandi dimensioni e diffusa, all’aperto, con le immagini stampate come poster e attaccate ai muri al posto delle pubblicità, a invadere lo spazio collettivo e imporsi allo sguardo anche distratto di chi passa, come a chiamarci in causa tutti/e e ciascuno/a. Inesorabilmente. (Alle Bonicalzi)

    https://www.allebonicalzi.com/indicibile


    https://www.allebonicalzi.com/indicibile/le-opere

    #exposition_virtuelle #photographie #espace_public #art #Côme #carte #cartographie #Alle_Bonicalzi

    ping @albertocampiphoto

  • Les exilé·es chassé·es de la #République. #Violence d’un soir, continuité d’une politique

    Lundi soir, place de la République, les forces de police ont brutalement appliqué le principe "#zéro_tolérance" qui résume à lui seul la politique de #harcèlement méthodiquement menée contre les exilé·es qui tentent, faute de solutions d’hébergement, de survivre en s’installant dans les #interstices de l’#espace_public.

    Au cœur de #Paris, sur cette place symbole et sous le regard de témoins qui peuvent et savent se faire entendre, la violence de cette politique est devenue visible : les coups, les tentes arrachées et confisquées, leurs occupant·es pourchassé·es à coups de grenades lacrymogènes ou de désencerclement ont répliqué à la "constitution d’un campement" qui n’était tout simplement "pas acceptable" selon le communiqué par lequel la préfecture de police et celle de la région Île-de-France (Prif) ont tenté de justifier "la dispersion de cette occupation illicite ».

    Cette opération de police n’a fait que mettre en évidence le traitement que les exilé·es subissent, en réalité, depuis des mois sinon des années. En tout cas depuis que la doctrine du gouvernement repose sur un même credo : parce que leur seule présence n’est "pas acceptable", empêcher qu’ils se rassemblent, disperser tout regroupement, interdire la (re)constitution de tout ce qui peut ressembler, de près ou de loin, à un lieu de vie. Et pour ce faire, entraver et discréditer l’action de toutes celles et ceux qui tentent de substituer l’entraide à l’isolement, la solidarité au dénuement.

    Que personne ne s’y trompe, ces #violences sont depuis longtemps le lot quotidien des habitants des #campements. À Paris et dans les environs de Paris où, par exemple, celles et ceux que la dispersion de celui de Saint Denis, le mardi précédent, avait laissé·es sans solution d’hébergement étaient, ces derniers soirs, systématiquement traqués jusque dans les fourrés où ils étaient contraints de se cacher.

    Si la brutalité policière de la place de la République justifie pleinement les condamnations indignées qu’elle suscite, elle n’a pour autant rien à envier à celle que subissent pareillement, à Calais et dans sa région, les centaines d’exilé·es qui tentent, depuis plusieurs années, de survivre dans le même dénuement et où sévit, sous l’autorité du ministre de l’intérieur, la même politique d’éradication des "points de fixation". Dispersion systématique des campements, harcèlement policier permanent, confiscation des tentes et des effets personnels, coups, invectives, gazages, sont régulièrement constatés et documentés par les associations et bénévoles qui, dans une indifférence fataliste, s’épuisent à tenter d’inverser la logique du rejet.

    En confiant une enquête à l’IGPN sur les événements de la place de la République, le ministre feint d’ignorer que le mauvais scénario qui s’y est joué n’est que la réplique de l’action constante de ses forces de police et le produit d’une politique délibérée qui prétend faire du harcèlement une méthode de dissuasion. Aurait-il soudainement pris conscience des excès, voire même des impasses, de la guerre d’usure ainsi menée contre les exilé·es ?

    Ce serait un revirement spectaculaire de celui qui, après avoir reçu la maire de Calais le 10 septembre dernier, annonçait le renforcement des effectifs de CRS et avoir demandé au préfet du Pas de Calais de prendre un arrêté interdisant aux associations de distribuer de la nourriture aux exilé·es dans le centre de la ville [1].

    « Choquantes », c’est le qualificatif que Gérald Darmanin a choisi à propos des images et vidéos non floutées que les réseaux sociaux ont permis de diffuser et qui lui auraient ouvert les yeux sur les violences exercées par ses propres services.

    Si d’aventure il entendait convaincre de sa volonté de tourner le dos à la politique sur laquelle les événements de la place de la République ont jeté une lumière crue, le retrait du projet de loi sur la sécurité globale serait un premier test de sa sincérité.

    https://www.gisti.org/spip.php?article6508
    #violences_policières #asile #migrations #réfugiés #destruction #démantèlement #France #23_novembre_2020
    #place_de_la_République

    • Evacuation de la place de la République : le #rapport vite fait mal fait de l’#IGPN

      Dans son rapport de synthèse sur la soirée de lundi, rendu public sur décision de Gérald Darmanin, la « police des polices » n’évoque que trois scènes. Et concède d’éventuels #manquements dont deux sont déjà aux mains de la justice.

      C’est la copie médiocre d’un élève pris par le temps, mais obligé de rendre son devoir. Saisie d’une #enquête_administrative sur l’évacuation de la place de la République, lundi soir, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) explique qu’elle a fait de son mieux compte tenu du délai imparti et du cadre posé : « la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos et de messages évoquant des comportements inappropriés de policiers ».

      Dans un « rapport de synthèse » de deux pages adressé au préfet de police de Paris Didier Lallement et rendu public jeudi soir (à télécharger ici) – Gérald Darmanin s’y était engagé –, la directrice de l’IGPN s’excuse presque. « Dans le temps imparti (48 heures), je ne peux vous rendre compte que des conclusions provisoires qui sont contenues dans les trois rapports d’enquête joints. » Lesdits rapports restent confidentiels, les citoyens ayant seulement accès à leur substantifique moelle.

      Il faut souligner, d’abord, ce que le rapport de synthèse n’évoque pas. Rien sur le dispositif policier en lui-même, sa pertinence, sa proportionnalité, les ordres donnés, le recours à des BAC de nuit plutôt qu’à des unités spécialisées dans le maintien de l’ordre. Rien sur les nasses dans lesquelles se sont retrouvés piégés des manifestants et des élus, des avocats, des journalistes. Rien, surtout, sur les migrants vidés de leurs tentes comme des jambons, les affaires confisquées, les chaussures manquantes, la poursuite dans les rues puis la reconduite aux frontières de Paris.

      Invité sur France 2 pour une interview de sept minutes, jeudi soir, le ministre de l’intérieur n’a développé aucun discours critique sur le déroulement de l’opération, renouvelant son soutien au préfet de police. Gérald Darmanin a rappelé que la manifestation place de la République était « illégale » puisque sans « aucune autorisation ». « J’ai demandé qu’on évacue, bien sûr, cette place », a ajouté le ministre, appelant ses concitoyens à ne pas « toujours juger dans l’émotion » provoquée, selon lui, par les images.

      Le rapport de l’IGPN ne porte pas sur la soirée entière mais sur trois scènes, filmées et largement relayées sur les réseaux sociaux comme dans les médias traditionnels. Deux d’entre elles ont déclenché, mardi, l’ouverture d’enquêtes préliminaires menées par le parquet de Paris pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique ». C’est sur celles-là que le rapport s’attarde.

      La première scène montre le croche-pied d’un policier sur un migrant qui tombe au sol, interrompu dans sa fuite. L’auteur de ce croche-pied, un commissaire divisionnaire de la BAC nuit en Seine-Saint-Denis, a reconnu son geste, qu’il explique par la fatigue, la lassitude et un dispositif de maintien de l’ordre mal construit.

      Selon le rapport de synthèse, ce commissaire « avait reçu la mission d’empêcher les usagers d’emprunter la rue dont il tentait d’interdire l’accès ». « S’il est possible de comprendre qu’au regard de ces instructions, il ait envisagé un moyen pour ralentir ou stopper la progression des manifestants, […] le barrage qu’il constituait quasiment seul n’était ni efficace ni inviolé. »

      Compte tenu du risque de blessure grave, et puisque l’homme qui court ne représente aucune menace, l’IGPN conclut que ce geste, choisi « sans doute en une fraction de seconde », constitue « un manquement par un usage disproportionné de la force ». Le ministre a complété au 20 heures : pour cet acte « totalement injustifié », il réclame un conseil de discipline, l’organe interne à la police qui propose des sanctions.

      La deuxième scène, faisant également l’objet d’une enquête judiciaire, montre le journaliste de Brut, Rémy Buisine – même si le rapport prend soin de flouter son nom – recroquevillé au sol, contre un mur, un policier s’agitant au-dessus de lui. Le journaliste a fait savoir, par la suite, que le même agent s’en était pris trois fois à lui dans la soirée. Mais les vidéos de ce moment précis ne permettent pas de discerner, il est vrai, s’il reçoit des coups.

      À ce sujet, le rapport de l’IGPN souligne dans un langage administratif alambiqué que « les constatations réalisées sur la vidéo, malgré l’impression donnée par les images, ne font état d’aucun coup porté par le policier avec les poings ou avec la matraque ». Il résume l’audition du gardien de la paix, qui « nie tout acte de violence, ayant simplement cherché à se dégager d’une situation de corps à corps ».

      Les déclarations de ce policier n’étant « ni corroborées ni infirmées » par d’autres témoignages ou d’autres vidéos, l’IGPN promet de continuer ses investigations « pour compléter et déterminer s’il y a eu usage de la force, pour quelles raisons éventuelles et dans quelles conditions M. Buisine s’est retrouvé allongé au sol ».

      Au détour d’une phrase, le rapport souligne que « l’usager victime n’a pas répondu aux sollicitations de l’IGPN », ce qu’a répété le ministre de l’intérieur sur France 2. « C’est bien évidemment faux, je reste à disposition des enquêteurs dans les plus brefs délais », a répondu Rémy Buisine quelques minutes plus tard.

      Le gardien de la paix mis en cause par Rémy Buisine, appartenant lui aussi à la BAC de nuit du 93, est visible sur d’autres images au cours de la soirée. L’IGPN écarte tout manquement professionnel dans la troisième scène, tendue, où ce fonctionnaire écarte un manifestant d’un coup de pied à l’entrejambe. Car pour l’IGPN, il ne s’agit pas d’un simple coup de pied, mais d’un « chassé frontal », geste technique d’intervention enseigné dans les écoles de police.

      « La technique a été mise en œuvre avec un objectif à ce moment précis de maintien à distance. Le danger (attitude offensive et agressive des manifestants) était réel et de plus en plus imminent. » Ce policier sans casque ni bouclier, qui selon l’IGPN ne disposait pas non plus de gazeuse lacrymogène, « semble avoir utilisé la seule possibilité qu’il avait de repousser ses agresseurs. […] Il a atteint son objectif et n’a pas blessé d’usager ».

      Anticipant, peut-être, les critiques, voire les moqueries, l’IGPN prend soin de rappeler que « tout usage de la force, quelle que soit l’analyse technique et juridique que l’on puisse en faire, est par nature choquant pour des observateurs ». Mais qu’elle se doit de « décortiquer les images » pour en proposer une analyse légale et déontologique. Ce geste, le seul examiné dans son rapport à ne pas faire l’objet d’une enquête pénale, lui semble donc conforme aux canons de la profession.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/261120/evacuation-de-la-place-de-la-republique-le-rapport-vite-fait-mal-fait-de-l

    • #Fabien_Jobard, sociologue, à propos de l’#évacuation de la place de la #République

      #Fabien_Jobard, sociologue, à propos de l’#évacuation de la place de la #République : « Cela illustre la hantise des pouvoirs publics de tout mouvement qui s’installe. Les préfets aujourd’hui sont formés à craindre tout ce qui peut ressembler à une zone d’occupation temporaire ».

      https://twitter.com/_alairlibre/status/1331300451833274372

      Transcription :

      "La hantise de la part des pouvoirs publics de tout mouvement qui s’installe quelque part... Les préfets aujourd’hui sont formés en France à craindre tout ce qui peut, de près ou de loin, ressembler à une #zone_d'occupation_temporaire, voire le pire de tout, une #ZAD.
      En ce qui concerne les migrants, la #peur du #campement.
      Effectivement, on intervient le plus tôt possible, pour éviter que se mettent en place des #habitudes : apporter de la #nourriture, apporter de l’eau, mettre en place des toilettes sèches, que sais-je... qui transforment la Place la république et qui rendent, plus tard, l’évacuation médiatiquement plus difficile. Cela explique une intervention très précoce, brutale, quasi-instantanée, qui a l’avantage en plus, puisqu’on est dans une #bataille_de_l'image... la manifestation... c’est rendre manifeste, rendre visible les choses. Là, elle a l’avantage, en hiver, de se dérouler de #nuit, donc ça explique cette intervention très rapide. Bien sûr les migrants ne sont pas seuls, il y a autour d’eux depuis au moins les années 1970 tout un ensemble d’associations , y compris d’#élus, d’élus locaux, #Audrey_Pulvard, d’élus nationaux comme #Eric_Coquerel... et donc ça donne ces #images difficilement compréhensibles d’élus de la République ne pouvant être entendus, ne parlant presque pas la même langue que des policiers qui semblent exécuter des #ordres venus d’une #autorité très lointaine.

      #Place_de_la_république #points_de_fixation #fixation

    • La #violence comme seul horizon politique

      Inacceptable ; c’est le mot qu’a utilisé le préfet de police de Paris, à propos de l’« #occupation_illicite » de la place de la République après que des exilé·es y ont installé une centaine de tentes, pour justifier la violence rare avec laquelle a été menée, le 24 novembre, leur « #dispersion ».

      Sans doute estimait-il « acceptable » que plusieurs centaines de personnes qui n’avaient pas été prises en charge une semaine auparavant, lors de l’évacuation du campement dans lequel elles survivaient depuis plusieurs semaines porte de Paris, à Saint-Denis, soient privées de toit, contraintes à l’errance et exposées au harcèlement policier.

      Depuis des mois, les violences à l’égard des personnes exilées se sont amplifiées, que ce soit dans le nord-ouest de la France [1], le long de la frontière franco-italienne ou à Paris et dans sa périphérie. Celles infligées lors des opérations de démantèlement de leurs campements – au caractère hautement politique – sont particulièrement impressionnantes.

      Le 17 novembre, une énième expulsion – c’est le 65e démantèlement de grande ampleur en Île-de-France depuis 2015 – mobilise d’importantes forces de police dès 4 heures du matin. Il s’agit, comme chaque fois, de « mettre à l’abri » – provisoirement et dans des hébergements d’urgence [2] – des personnes survivant dans des conditions insalubres et contraires à la dignité humaine. Comme chaque fois, des centaines d’entre elles ne peuvent même pas grimper dans le bus qui les mènerait vers cet hébergement, juste pour souffler. Car, comme chaque fois, l’opération policière n’a pour but que de les faire disparaître. Cette fois encore, les forces de l’ordre ont pourchassé tou·tes ces recalé·es de l’hébergement en banlieue nord et jusque dans les rues de la capitale pour les empêcher de poser leur tente. Au cours des nuits qui ont suivi, la chasse à l’homme a continué avec une violence inouïe.

      Pour que leur sort ne reste pas dans l’ombre, des exilé·es, rejoint·es par des militant·es, ont installé un campement symbolique place de la République en plein cœur de Paris. Dans l’espoir que, leur situation étant ainsi exposée, des solutions de mise à l’abri pérenne leur soient proposées. Mais le préfet de police ne l’entendait pas ainsi et ses troupes, mobilisées en hâte, ne les ont pas lâché·es ; il ne leur a pas fallu plus d’une heure pour sortir les matraques, les grenades lacrymogènes ou de désencerclement et les LBD. Des vidéos, largement diffusées sur les réseaux sociaux, montrent des policiers soulevant des tentes et les secouant pour en faire tomber les occupants, et jetant dans un camion le peu d’affaires que les exilé·es avaient réussi à conserver… Tolérance zéro. Et à nouveau, la traque impitoyable et indigne a recommencé.

      Rarement mises en évidence et condamnées, les violences policières ont cette fois suscité de nombreuses réactions d’indignation, y compris de responsables politiques dont on pourrait attendre qu’ils mobilisent les moyens à leur disposition plutôt que de se contenter de protestations, aussi bienvenues soient-elles. Au demeurant, elles ne peuvent faire oublier que ces violences s’inscrivent dans la continuité de la politique d’éradication des « points de fixation » méthodiquement menée depuis plusieurs années tant à Paris qu’à la frontière britannique ; parce que leur seule présence n’est « pas acceptable », il s’agit d’empêcher que les exilé·es se rassemblent et d’interdire la (re)constitution de tout ce qui peut ressembler à un lieu de vie. Et, pour ce faire, d’entraver et de discréditer l’action de toutes celles et ceux qui tentent de substituer l’entraide à l’isolement, la solidarité au dénuement [3].

      Plusieurs actions sont en cours pour dénoncer ces violences commises devant des journalistes, des membres d’associations et des élu·es, comme la demande de mise en place d’une commission d’enquête parlementaire et le dépôt de plaintes pénales groupées pour violences volontaires et dégradations de biens. On espère qu’elles auront plus de succès que l’enquête confiée à l’IGPN par le ministre de l’intérieur qui s’est dit « choqué » par les événements de la place de la République… feignant d’ignorer qu’ils sont la réplique de l’action constante de ses forces de police et le produit d’une politique délibérée qui prétend ériger le harcèlement en méthode de dissuasion.

      Si le ministre a dû se résoudre à cette désapprobation minimaliste, c’est qu’il ne pouvait que s’incliner devant l’évidence après la circulation de vidéos montrant la violence des forces de l’ordre. Ces images, sans appel, font écho au délit que le gouvernement tente d’intégrer dans la proposition de loi sur la sécurité globale. Les diffuser pourrait, désormais, être passible d’emprisonnement ! En muselant les défenseurs des libertés publiques, le gouvernement veut imposer un monopole policier sur le récit des opérations dites de maintien de l’ordre.

      L’invisibilisation est de longue date un élément central des politiques ignorant les droits et rejetant a priori toute revendication des exilé·es, que les gouvernements voudraient isoler dans un face-à-face à huis clos avec les forces de l’ordre. En cherchant à priver l’ensemble des mouvements sociaux du « droit à l’image », le gouvernement franchit une nouvelle étape de son projet visant à étouffer les voix dissidentes sous la pression policière. Ne le laissons pas faire. Nous ne renoncerons pas à opposer la réalité vécue par les exilé·es aux « éléments de langage » institutionnels.

      https://www.gisti.org/spip.php?article6526

  • #Alcool et #drogue dans les relations affectives ou sexuelles : #transactions, #consentements, zones grises ?”

    Cette #conférence est l’occasion d’aborder le rôle de la consommation de #psychotropes dans la #sexualité, et de questionner la façon dont les #espaces_urbains (des #espaces_domestiques – de l’#intimité du couple à la #fête_privée ; aux espaces de #sociabilité_nocturne) sont impliqués et transformés par ces pratiques.

    https://www.youtube.com/watch?v=j8G6IjP4ebY&feature=emb_logo


    https://drusec.hypotheses.org/1776
    #espace_public #espace_privé

  • La Ville monde

    Mars 2016, faisant face à l’arrivée massive de réfugiés dans sa ville, Grande-Synthe, le Maire crée le premier camp UNHCR de France. Idéaliste et déterminé, l’architecte qui a conseillé à sa conception essaye de convaincre les acteurs de projeter ce lieu comme un quartier, mais sa pensée se cogne sans cesse à la réalité du terrain. De l’emménagement du camp à sa destruction, le réalisateur suit l’expérience dans toute sa complexité, ses espoirs, ses impasses, témoignant du rêve des uns devenu cauchemar des autres.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/53160

    #film #film_documentaire
    #migrations #asile #réfugiés #camp #campement #Grande-Synthe #Damien_Carême #camp_de_la_Linière #Cyrill_Hanappe #architecture #Utopia_56 #impensé #temporaire #urbanité #espace_public #ordre_républicain #France #dignité #sécurité #risques #drapeau #transit #identification #Afeji #urgence_humanitaire #Calais #jungle #bidonville #CAO #passeurs #ville_accueillante #quartiers_d'accueil #police #participation #incendie

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    1’32’15 : Maire de Mythilène (Grèce)

    « Mon très cher maire, toutes les municipalités ont besoin de joindre leurs forces, et grâce à de petites constructions, elles pourront supporter cette charge, qui peut être modeste, et si nous travaillons tous ensemble, elle peut même devenir bénéfique pour nos petites communes »

  • La #Technopolice, moteur de la « #sécurité_globale »

    L’article 24 de la #loi_Sécurité_Globale ne doit pas devenir l’arbre qui cache la forêt d’une politique de fond, au cœur de ce texte, visant à faire passer la #surveillance et le #contrôle_de_la_population par la police à une nouvelle ère technologique.

    Quelques jours avant le vote de la loi Sécurité Globale à l’Assemblée Nationale, le ministère de l’Intérieur présentait son #Livre_blanc. Ce long #rapport de #prospective révèle la #feuille_de_route du ministère de l’Intérieur pour les années à venir. Comme l’explique Gérard Darmanin devant les députés, la proposition de loi Sécurité Globale n’est que le début de la transposition du Livre dans la législation. Car cette loi, au-delà de l’interdiction de diffusion d’#images de la police (#article_24), vise surtout à renforcer considérablement les pouvoirs de surveillance des #forces_de_l’ordre, notamment à travers la légalisation des #drones (article 22), la diffusion en direct des #caméras_piétons au centre d’opération (article 21), les nouvelles prérogatives de la #police_municipale (article 20), la #vidéosurveillance dans les hall d’immeubles (article 20bis). Cette loi sera la première pierre d’un vaste chantier qui s’étalera sur plusieurs années.

    Toujours plus de pouvoirs pour la police

    Le Livre blanc du ministère de l’Intérieur envisage d’accroître, à tous les niveaux, les pouvoirs des différentes #forces_de_sécurité (la #Police_nationale, la police municipale, la #gendarmerie et les agents de #sécurité_privée) : ce qu’ils appellent, dans la novlangue officielle, le « #continuum_de_la_sécurité_intérieure ». Souhaitant « renforcer la police et la rendre plus efficace », le livre blanc se concentre sur quatre angles principaux :

    - Il ambitionne de (re)créer une #confiance de la population en ses forces de sécurité, notamment par une #communication_renforcée, pour « contribuer à [leur] légitimité », par un embrigadement de la jeunesse – le #Service_National_Universel, ou encore par la création de « #journées_de_cohésion_nationale » (page 61). Dans la loi Sécurité Globale, cette volonté s’est déjà illustrée par la possibilité pour les policiers de participer à la « #guerre_de_l’image » en publiant les vidéos prises à l’aide de leurs #caméras_portatives (article 21).
    - Il prévoit d’augmenter les compétences des #maires en terme de sécurité, notamment par un élargissement des compétences de la police municipale : un accès simplifié aux #fichiers_de_police, de nouvelles compétences en terme de lutte contre les #incivilités … (page 135). Cette partie-là est déjà en partie présente dans la loi Sécurité Globale (article 20).
    - Il pousse à une #professionnalisation de la sécurité privée qui deviendrait ainsi les petites mains de la police, en vu notamment des #Jeux_olympiques Paris 2024, où le besoin en sécurité privée s’annonce colossal. Et cela passe par l’augmentation de ses #compétences : extension de leur #armement, possibilité d’intervention sur la #voie_publique, pouvoir de visionner les caméras, et même le port d’un #uniforme_spécifique (page 145).
    - Enfin, le dernier grand axe de ce livre concerne l’intégration de #nouvelles_technologies dans l’arsenal policier. Le titre de cette partie est évocateur, il s’agit de « porter le Ministère de l’Intérieur à la #frontière_technologique » (la notion de #frontière évoque la conquête de l’Ouest aux États-Unis, où il fallait coloniser les terres et les premières nations — la reprise de ce vocable relève d’une esthétique coloniale et viriliste).

    Ce livre prévoit une multitude de projets plus délirants et effrayants les uns que les autres. Il propose une #analyse_automatisée des #réseaux_sociaux (page 221), des #gilets_connectés pour les forces de l’ordre (page 227), ou encore des lunettes ou #casques_augmentés (page 227). Enfin, le Livre blanc insiste sur l’importance de la #biométrie pour la police. Entre proposition d’#interconnexion des #fichiers_biométriques (#TAJ, #FNAEG, #FAED…) (page 256), d’utilisation des #empreintes_digitales comme outil d’#identification lors des #contrôles_d’identité et l’équipement des #tablettes des policiers et gendarmes (#NEO et #NEOGEND) de lecteur d’empreinte sans contact (page 258), de faire plus de recherche sur la #reconnaissance_vocale et d’#odeur (!) (page 260) ou enfin de presser le législateur pour pouvoir expérimenter la #reconnaissance_faciale dans l’#espace_public (page 263).

    Le basculement technologique de la #surveillance par drones

    Parmi les nouveaux dispositifs promus par le Livre blanc : les #drones_de_police, ici appelés « #drones_de_sécurité_intérieure ». S’ils étaient autorisés par la loi « Sécurité Globale », ils modifieraient radicalement les pouvoirs de la police en lui donnant une capacité de surveillance totale.

    Il est d’ailleurs particulièrement marquant de voir que les rapporteurs de la loi considèrent cette légalisation comme une simple étape sans conséquence, parlant ainsi en une phrase « d’autoriser les services de l’État concourant à la #sécurité_intérieure et à la #défense_nationale et les forces de sécurité civile à filmer par voie aérienne (…) ». Cela alors que, du côté de la police et des industriels, les drones représentent une révolution dans le domaine de la sécurité, un acteur privé de premier plan évoquant au sujet des drones leur « potentiel quasiment inépuisable », car « rapides, faciles à opérer, discrets » et « tout simplement parfaits pour des missions de surveillance »

    Dans les discours sécuritaires qui font la promotion de ces dispositifs, il est en effet frappant de voir la frustration sur les capacités « limitées » (selon eux) des caméras fixes et combien ils fantasment sur le « potentiel » de ces drones. C’est le cas du maire LR d’Asnières-sur-Seine qui en 2016 se plaignait qu’on ne puisse matériellement pas « doter chaque coin de rue de #vidéoprotection » et que les drones « sont les outils techniques les plus adaptés » pour pallier aux limites de la présence humaine. La police met ainsi elle-même en avant la toute-puissance du #robot par le fait, par exemple pour les #contrôles_routiers, que « la caméra du drone détecte chaque infraction », que « les agents démontrent que plus rien ne leur échappe ». Même chose pour la #discrétion de ces outils qui peuvent, « à un coût nettement moindre » qu’un hélicoptère, « opérer des surveillances plus loin sur l’horizon sans être positionné à la verticale au-dessus des suspects ». Du côté des constructeurs, on vante les « #zooms puissants », les « #caméras_thermiques », leur donnant une « #vision_d’aigle », ainsi que « le #décollage possible pratiquement de n’importe où ».

    Tout cela n’est pas que du fantasme. Selon un rapport de l’Assemblée nationale, la police avait, en 2019, par exemple 30 drones « de type #Phantom_4 » et « #Mavic_Pro » (ou « #Mavic_2_Enterprise » comme nous l’avons appris lors de notre contentieux contre la préfecture de police de Paris). Il suffit d’aller voir les fiches descriptives du constructeur pour être inondé de termes techniques vantant l’omniscience de son produit : « caméra de nacelle à 3 axes », « vidéos 4K », « photos de 12 mégapixels », « caméra thermique infrarouge », « vitesse de vol maximale à 72 km/h » … Tant de termes qui recoupent les descriptions faites par leurs promoteurs : une machine volante, discrète, avec une capacité de surveiller tout (espace public ou non), et de loin.

    Il ne s’agit donc pas d’améliorer le dispositif de la vidéosurveillance déjà existant, mais d’un passage à l’échelle qui transforme sa nature, engageant une surveillance massive et largement invisible de l’espace public. Et cela bien loin du léger cadre qu’on avait réussi à imposer aux caméras fixes, qui imposait notamment que chaque caméra installée puisse faire la preuve de son utilité et de son intérêt, c’est-à-dire de la nécessité et de la #proportionnalité de son installation. Au lieu de cela, la vidéosurveillance demeure une politique publique dispendieuse et pourtant jamais évaluée. Comme le rappelle un récent rapport de la Cour des comptes, « aucune corrélation globale n’a été relevée entre l’existence de dispositifs de vidéoprotection et le niveau de la délinquance commise sur la voie publique, ou encore les taux d’élucidation ». Autre principe fondamental du droit entourant actuellement la vidéosurveillance (et lui aussi déjà largement inappliqué) : chaque personne filmée doit être informée de cette surveillance. Les drones semblent en contradiction avec ces deux principes : leur utilisation s’oppose à toute notion d’information des personnes et de nécessité ou proportionnalité.

    Où serons-nous dans 4 ans ?

    En pratique, c’est un basculement total des #pratiques_policières (et donc de notre quotidien) que préparent ces évolutions technologiques et législatives. Le Livre blanc fixe une échéance importante à cet égard : « les Jeux olympiques et paralympiques de Paris de 2024 seront un événement aux dimensions hors normes posant des enjeux de sécurité majeurs » (p. 159). Or, « les Jeux olympiques ne seront pas un lieu d’expérimentation : ces technologies devront être déjà éprouvées, notamment à l’occasion de la coupe de monde de Rugby de 2023 » (p. 159).

    En juillet 2019, le rapport parlementaire cité plus haut constatait que la Police nationale disposait de 30 drones et de 23 pilotes. En novembre 2020, le Livre blanc (p. 231) décompte 235 drones et 146 pilotes. En 14 mois, le nombre de drones et pilotes aura été multiplié par 7. Dès avril 2020, le ministère de l’Intérieur a publié un appel d’offre pour acquérir 650 drones de plus. Rappelons-le : ces dotations se sont faites en violation de la loi. Qu’en sera-t-il lorsque les drones seront autorisés par la loi « sécurité globale » ? Avec combien de milliers d’appareils volants devra-t-on bientôt partager nos rues ? Faut-il redouter, au cours des #JO de 2024, que des dizaines de drones soient attribués à la surveillance de chaque quartier de la région parisienne, survolant plus ou moins automatiquement chaque rue, sans répit, tout au long de la journée ?

    Les évolutions en matières de reconnaissance faciale invite à des projections encore plus glaçantes et irréelles. Dès 2016, nous dénoncions que le méga-fichier #TES, destiné à contenir le visage de l’ensemble de la population, servirait surtout, à terme, à généraliser la reconnaissance faciale à l’ensemble des activités policières : enquêtes, maintien de l’ordre, contrôles d’identité. Avec le port d’une caméra mobile par chaque brigade de police et de gendarmerie, tel que promis par Macron pour 2021, et la retransmission en temps réel permise par la loi « sécurité globale », ce rêve policier sera à portée de main : le gouvernement n’aura plus qu’à modifier unilatéralement son #décret_TES pour y joindre un système de reconnaissance faciale (exactement comme il avait fait en 2012 pour permettre la reconnaissance faciale à partir du TAJ qui, à lui seul, contient déjà 8 millions de photos). Aux robots dans le ciel s’ajouteraient des humains mutiques, dont le casque de réalité augmentée évoqué par le Livre Blanc, couplé à l’analyse d’image automatisée et aux tablettes numériques NEO, permettrait des contrôles systématiques et silencieux, rompus uniquement par la violence des interventions dirigées discrètement et à distance à travers la myriade de drones et de #cyborgs.

    En somme, ce Livre Blanc, dont une large partie est déjà transposée dans la proposition de loi sécurité globale, annonce le passage d’un #cap_sécuritaire historique : toujours plus de surveillance, plus de moyens et de pouvoirs pour la police et consorts, dans des proportions et à un rythme jamais égalés. De fait, c’est un #État_autoritaire qui s’affirme et se consolide à grand renfort d’argent public. Le Livre blanc propose ainsi de multiplier par trois le #budget dévolu au ministère de l’Intérieur, avec une augmentation de 6,7 milliards € sur 10 ans et de 3 milliards entre 2020 et 2025. Une provocation insupportable qui invite à réfléchir sérieusement au définancement de la police au profit de services publiques dont le délabrement plonge la population dans une #insécurité bien plus profonde que celle prétendument gérée par la police.

    https://www.laquadrature.net/2020/11/19/la-technopolice-moteur-de-la-securite-globale
    #France #Etat_autoritaire

    ping @isskein @karine4 @simplicissimus @reka @etraces

  • #Covid-19 : #Grenoble associe des citoyens à la gestion de la pandémie

    La ville pilotée par l’écologiste Éric Piolle expérimente un « #comité_de_liaison_citoyen », réuni samedi pour la première fois. Une réponse à la « gestion de crise descendante » mise en œuvre par le gouvernement et son conseil de défense. Au menu : l’organisation des #marchés et le maintien du #lien_social.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/081120/covid-19-grenoble-associe-des-citoyens-la-gestion-de-la-pandemie?onglet=fu

    #démocratie_directe #municipalisme #néo-municipalisme #cogestion #gouvernance_politique #Groupes_d’action_municipale #Hubert_Dubedou #crise_sanitaire #débat_mouvant #violences_conjugales #SDF #sans-abrisme #isolement_social #confinement #parcs #ouverture #fermeture #espace_public #alimentation

  • More Girls To Parks ! Case Study of Einsiedler Park, Vienna, Milota Sidorova

    Compared to boys, girls in the age of 9-12 years don‘t spend as much time in parks and on playgrounds. And while you may have the memory of boys actively playing football all around, girls are really missing. Girls like to chat and spend the time indoors, some explain. Well, you don‘t feel that quite a sufficient explanation even you, yourself not being a gender studies expert.

    Girls pass through Einsiedler park twice a way. Before and after school. They cross the paths through the park and quickly disappear. The park is located in ethnically diverse Viennese district. The other group of girls we have noticed were girls from families of ethnic background. They come and look up for their younger siblings, this is quite typical situation, explains Claudia Prinz-Brandenburg, landscape architect working for Park Department of Vienna.

    The pilot study consisted of several rounds of workshops with girls within one year‘s time. The results were quite surprising and showed there were no facilities for them, girls had no reason to stop here. So an inventory of the park came. Fenced, encaged basketball playground, benches, greenery and relatively poor lighting. Since there was nothing that would serve young girls, Viennese chose the strategy of quick attraction. Different elements like platforms, interactive game installations, hammocks were placed along main pedestrian roads. These elements grabbed attention of passing kids, girls among them. They stopped them for couple of more minutes. And if they are passing walking and talking and have to spend the time outdoors, why not in the park?

    Fear, which is a feeling hard to define by hard data was one of the results of workshops with the girls. They mentioned fear of probable danger. Widening main pedestrian roads leading through the park, improving lighting conditions – these were the first steps. The central element of the park is the enclosed cage playground which we call ballcage among ourselves.

    We enter the playground. After Claudia draws out the idea of fear, for a moment I see myself being eleven years old starting teenager who would be flirting with boys while playing footbal. I could see standing groups of older boys that I dared not to look at. I could see the only door into the cage and them standing very close, controlling walk-ins and walk-outs. And their comments! Oh! The intensity of a sudden memory suprised me even as a thirty years old woman. It is the the fear from impossibility to exit the enclosed space full of strangers, this is the fear that prevents girls from entering playgrounds. To prevent that a redesign ofpark was prepared by the Park Department of Vienna in cooperation with the Coordination Office for Special Needs of Women. The fence was open from three sides and double layered at sites offering three large ways to exit the playground for safe street. Suddenly you feel it and you can breathe.

    Young girls like to watch the game of the others, for example – boys. It takes a little while before they start to play themselves, they like to chat among themselves. Also you can rarely see a girl coming to the playground alone, usually they come in two or in little groups. Only when they feel confident enough they go and play. The playground space is split into two by low platform that was designed for sitting and observing. After a while it became a real center where girls started to play the music, dance and all kinds of informal, spontaneous activities emerged, says Claudia. Finally we had girls in the park!

    Gender mainstreaming carefully analyzes behavior and needs of girls, reorganizes space and improves its usability. It doesn’t necessarily improve aesthetics, but focus on optimizing functions.

    In Einsiedler park we see two playgrounds out of which one is designed for basketball and football. The other one has no signs, no equipment, nothing. With its zero design it is the space for informal ball games. Had we designed the playground, we would immediately formalize another space for football and basketball, games usually performed by boys. Girls tend to play games using whole body, including singing or chatting, throwing ball.

    The effect is that boys and men usually occupy one side of the playground, while the other is used by girls and mixed groups.

    Einsiedler park serves as a central living room of the district. Since the flats are really small here, people tend to spend quite a lot of time outdoors. To be outdoors is partially a culture, partially a necessity, especially for people of ethnic background and low income. So are sisters taking care of their younger siblings on typical playground for the youngest. Here, however they have no place to talk or play themselves. Park Department designed another playground, game elements just next to the place where their siblings are. They also placed tables and benches into the playground for kids below 6 years of age, so their baby sitters can sit inside while having their own space. Two groups of different needs were combined in one space while keeping open-ended options for both of them.

    I am passing through the park that looks nothing special at the first sight. Neither elements, nor materials look any special, hyped by design or another novelty. Still I find myself quite amazed by this behavioral explanation. Gender mainstreaming carefully analyzes behavior and needs of girls, reorganizes space and improves its usability. It doesn’t necessarily improve aesthetics, but focus on optimizing functions.

    Did you achieve what you set out to do?

    Oh yes, after a year we did an evaluation study and found out that the number of girls present in parks increased. So did the amount of informal activities. Results of this pilot project were summarized into guiding principles adopted by Park Department which have been used in design of any new park since then, sums up her part of the walk Claudia Prinz Brandenburg.

    Achieving the knowledge is a thing of expert nature, to pass on the changes – unfortunately – is something quite different.

    For me everything started when I gave birth to my twins. I had to push a giant double stroller over sidewalks of Vienna. Surely you can imagine how terrible that was – cars, narrow, uneven sidewalks, dark corners when one does not see. I immediately realized that life in city does not give the fair chances to women, especially mothers, says Renate Kaufman, sharp woman of grey eyes that directly find their target. Former teacher got incredible sensitivity towards needs of children and parents. Later on she joined politics and two years ago she concluded her fourteen years long mission on as a Chairwoman of 6th Viennese District that became the pilot district of gender mainstreaming implementation.

    Fourteen years, that is quite a time! I say to myself, I – the citizen of Central European space used to four years long political cycles that bring complete opposition towards urban planning policies of the former establishment. Political discontinuity is not efficient, but rather destructive and in its best it is – tiring. Human life however flows continually, from day to day, from year to year, slowly turning decades. It is full of duties and roles that are happening in a physical space of the city. Back home, politics is perceived as a game of sharks, dominant types discouraging more compassionate types from entering it. And when we think of our urban planning it is still considered rather a technical discipline. Parametric control over indicators of traffic, quotas on areas that are be built or not to built, volumes, heights, areas designed as development areas, all of this gives us false feeling that we are planning our cities rationally, ergo, good. But where in all of this we can find true understanding of everyday human life? Try to go even further and bring the term gender equality into this hard professional environment.

    Some municipalities tuned onto words like participation and sustainable development. We are still, however only starting. Reality of participation turns into overuse of surveys, but not a real understanding of groups representing wide range of users. We are still witnessing unprofessional processes which on the top of that are not properly paid. Awareness however kicks in and urban planners and some municipal representatives start to speak about manuals of public spaces.

    How to design good public space? For whom?

    For people.

    What kind of people?

    Well, here is where I usually don’t get the answer much further. But this is the space, the opener where you can really start to get interested in the layer of gender and gender equality. Gender mainstreaming (balancing opportunities for men and women) was implemented in Vienna in 90ties under the directive of European Union. Here is also where I stop using the passive voice. Gender mainstreaming grew into urban planning by pragmatic and practical work of Eva Kail, urban planner who had her own aha moment in 1991. She organized the exhibition Who Owns the Public Space and became interested in connections among old woman, mother, woman of ethnic background, girl using the city. She studied methodologies of gender mainstreaming in architecture and urban planning being already a norm in Germany. Later on, being an employee of Urban Planning Department of the City of Vienna, she started to lobby for budgets. Budgets for pilot studies of user behaviors, budgets for pilot projects – just like the one in Einsiedler park. During her career she was able to assist in more than 60 pilot projects, covering practical aspects of gender mainstreaming and gender equality in housing, transportation, planning and design of small scale public spaces, just like the ones of large scale.

    If you want to do something for women, do something for pedestrians.

    Results showed us women walk and use public transport more than men. Men are more frequent car drivers. Why? Well, this is connected to life roles and duties. If a woman is a mother or care taker, her way through the city is more complex. Men take cars and go to work and back. Usual. This pattern has not changed even in 2016. So, if you want to do something for women, do something for pedestrians, says Kail.

    If women are the major client in public space, how it should function? Try to look at it through eyes of mothers, girls or elderly women. The differences will come out of quite simple observation. The rest is a question of common sense and measures taken.

    How did you achieve all of this in your neighborhood? I ask Renate Kaufmann, who energetically lead our group through the streets and explain why the sidewalks are lower here, why the light was placed there or why the mirror, at all. She is much more persuasive than the gender expert herself. In politics I love to fight for the right causes, she looks at me and for a long time I have nothing to say...

    http://www.wpsprague.com/research-1/2017/1/6/more-girls-to-parks-case-study-of-einsiedler-park-viennamilota-sidorova

    #genre #femmes #espace_public #géographie #Vienne #parcs #parcs_publics #filles #garçons #enfants #enfance #villes #Autriche #urban_matter

    ping @nepthys

    • Studying Diversity, Migration and Urban Multiculture. Convivial Tools for Research and Practice

      Anti-migrant populism is on the rise across Europe, and diversity and multiculturalism are increasingly presented as threats to social cohesion. Yet diversity is also a mundane social reality in urban neighbourhoods. With this in mind, Studying Diversity, Migration and Urban Multiculture explores how we can live together with and in difference. What is needed for conviviality to emerge and what role can research play? This volume demonstrates how collaboration between scholars, civil society and practitioners can help to answer these questions.

      Drawing on a range of innovative and participatory methods, each chapter examines conviviality in different cities across the UK. The contributors ask how the research process itself can be made more convivial, and show how power relations between researchers, those researched, and research users can be reconfigured – in the process producing much needed new knowledge and understanding about urban diversity, multiculturalism and conviviality. Examples include embroidery workshops with diverse faith communities, arts work with child language brokers in schools, and life story and walking methods with refugees.

      Studying Diversity, Migration and Urban Multiculture is interdisciplinary in scope and includes contributions from sociologists, anthropologists and social psychologists, as well as chapters by practitioners and activists. It provides fresh perspectives on methodological debates in qualitative social research, and will be of interest to scholars, students, practitioners, activists, and policymakers who work on migration, urban diversity, conviviality and conflict, and integration and cohesion.

      https://www.uclpress.co.uk/products/117058
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  • A #Genève, les #femmes se sentent en #insécurité dans l’#espace_public

    Une étude menée par l’Université de Genève sur mandat de la ville, démontre l’insécurité des femmes dans l’espace public. Le troisième volet de la campagne « Objectif zéro sexisme dans ma ville » aura lieu du 9 au 29 novembre prochain

    Les femmes ne se sentent pas libres partout dans l’espace public. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par l’Université de Genève (UNIGE) sur mandat de la Ville de Genève, qui mène depuis 2019 un plan d’action pour lutter contre le sexisme.

    « Les femmes se sentent en insécurité dans l’espace public en raison du sexisme. Or les lieux de loisirs où elles se sentent en sécurité ne sont financièrement pas accessibles à toutes les catégories sociales. La conjonction de ces deux phénomènes est frappante », a déclaré mardi devant les médias le conseiller administratif Alfonso Gomez, magistrat de tutelle du service Agenda 21 – Ville durable.
    Expériences contrastées

    Basée sur des discussions menées fin 2019 auprès de 80 femmes, réparties en douze groupes représentatifs de la population, l’enquête sur les pratiques des femmes dans les espaces publics confirme que ces derniers ont un genre, a expliqué Marylène Lieber, professeure en études genre à l’UNIGE. Les bars sont plus masculins, les commerces plus féminins, alors que les parcs et restaurants sont mixtes.

    « Les expériences des femmes sont contrastées », relève la sociologue. Les femmes des catégories moyennes et supérieures profitent plus de la ville et des activités culturelles. Loin de la mobilité pendulaire des travailleurs masculins, les femmes se déplacent près de chez elles, dans une « extension de l’espace domestique ». Elles se sentent plus légitimes dans les magasins que dans la rue, même si elles ne vont rien acheter.
    « En état d’alerte »

    Occupé par les hommes, l’espace public apparaît comme un lieu d’interactions non désirées – remarques, attouchements – où les femmes doivent constamment gérer l’insécurité et négocier leur légitimité. Elles vont prendre plus de précautions la nuit. La notion de risque est élaborée très tôt pour les jeunes filles, alors que leurs aînées ont appris à faire avec les contraintes.

    « Si le sexisme est un obstacle majeur, le racisme, l’islamophobie, l’homophobie ou l’absence de statut légal constituent d’autres formes de discriminations », relève Mylène Lieber. Les femmes adaptent leur façon de se déplacer. Par exemple, certaines préfèrent aller à pied, mais elles cessent de le faire à la nuit tombée. Et les moins sûres d’entre elles vont normaliser leur apparence pour éviter des désagréments.

    Selon la professeure, l’enquête montre que les femmes ne se laissent pas faire et qu’elles développent des stratégies, comme de ne pas sortir seule le soir. « Il s’agit toujours de prévoir, d’anticiper. Elles sont en état d’alerte », analyse-t-elle.
    Objectif zéro sexisme

    Le rapport émet cinq séries de recommandations qui vont de la mise en place d’une politique favorisant l’accès à la ville pour tous les niveaux socio-économiques à la formation des chauffeurs des transports publics et de la police municipale, en passant par l’aménagement du territoire et la sensibilisation aux discriminations de genre.

    La Ville de Genève a annoncé que le troisième volet de sa campagne « Objectif zéro sexisme dans ma ville » aura lieu du 9 au 29 novembre, avec trois visuels sur la liberté de faire du sport, de flâner et de se déplacer sans être harcelée. « Les violences dans l’espace public ne sont que la pointe de l’iceberg. La question du genre est bien plus prégnante », a souligné Héloïse Roman, chargée de projets égalité au service Agenda 21-Ville durable.

    En raison de la situation sanitaire, le quatrième visuel sur le droit de faire la fête en toute sérénité n’est pas diffusé. Et une partie des activités – une balade publique scénarisée, des ateliers de courage civique et d’autodéfense – est reportée au mois de mars.

    https://www.letemps.ch/suisse/geneve-femmes-se-sentent-insecurite-lespace-public
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