• La désintégration du glacier de l’Apocalypse
    https://www.franceculture.fr/emissions/et-maintenant/et-maintenant-du-mercredi-02-mars-2022

    Il est un monstre froid nécessaire, un géant que les scientifiques s’inquiètent de voir rapetisser, tant sa fonte aurait des conséquences irréversibles. Sa taille ? 120 km de large, 600 km de long et 3 km de profondeur. #Thwaites, que l’on appelle aussi #glacier de l’#Apocalypse, se loge à l’ouest de l’#Antarctique à l’entrée d’une chaîne de vallées creusées au-dessous du niveau de la mer. Il est donc pareil à un bouchon de glace : s’il cède, ce sont tous les glaciers de cette zone géographique pourraient s’effondrer à leur tour.

    Et Maintenant ? Eh bien, le glacier de l’Apocalypse menace de se désintégrer.

  • L’ex-avocat Régis de Curières de Castelnau devenu éditorialiste nous livre sa vision des faits concernant la crise en #Ukraine. Son opinion (un peu) crypto-stalinienne et (complètement) souverainiste convoque le géopolitologue Yves Lacoste pour nous inciter à relativiser les cris d’orfraie des médias de l’Occident « otanisés ». A cette lecture, peut-on en conclure que le #droit_international, ça sert juste à être bafoué ?...

    Crise ukrainienne : la géographie, ça sert d’abord à faire la guerre - Vu du Droit
    https://www.vududroit.com/2022/02/crise-ukrainienne-la-geographie-ca-sert-dabord-a-faire-la-guerre

    On avait appris avec le grand géopolitologue Yves Lacoste que : « La géographie ça sert d’abord à faire la guerre ». Nous avons devant nous une bonne leçon.

    La Russie s’est en partie reconstitué un glacis sécuritaire pour compenser celui anéanti par la chute de l’Union soviétique. Fait des petits morceaux de son ancien empire, ayant ou non le statut d’État indépendant reconnu. Au sud avec bien sûr le Kazakhstan et la Géorgie neutralisée par les tampons de l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. Au sud-ouest on trouve la Transnistrie et désormais les régions de l’Est ukrainien. Quant à l’ouest, il ne faut pas oublier l’enclave russe dans l’UE, avec Kaliningrad. Mais à l’ouest, il y a surtout ce pays dont on parle finalement très peu, c’est-à-dire la Biélorussie que la ridicule tentative de « révolution de couleur » a rejeté dans les bras de Moscou. Sur le plan militaire, la Russie a donc récupéré un glacis défensif pouvant s’avérer menaçant vis-à-vis de certains pays de l’OTAN.

    #géopolitique #glacis_soviétique #Russie #URSS

    Voir aussi : https://seenthis.net/messages/950227

  • #Gluten, l’ennemi public ?

    En abordant le sujet de l’explosion contemporaine d’#intolérance au gluten, ce film raconte en fait d’une bataille menée par certaines des sociétés les plus puissantes de la planète contre la science libre et notre #santé à nous tous. En jeu, en plus, est la survie de millions de petits agriculteurs, tout autour de la planète, qui risquent d’être chassés du marché. Comment ces choses peuvent être liées entre elles ?

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/62747_1
    #industrie_agro-alimentaire #gluten #film #documentaire #film_documentaire #blé #céréales #alimentation #gluten-free #allergie #intolérances_alimentaires #business #alimentation #blé #coeliaquie #industrie_chimique #CIMMYT #Fondation_Rockfeller #engrais #engrais_chimiques #Norman_Borlaug #Sonora_64 #révolution_verte #agriculture #industrialisation #glyphosate #ABCD (#Archer_Daniels_Midland, #Bunge, #Cargill, #Louis_Dreyfus_Company) #agriculture_intensive #OGM #Monsanto #herbicide #microbiome #roundup #OMC #barrières_non-tarifaires #protectionnisme #capitalisme

    voir aussi, via @odilon :
    https://seenthis.net/messages/911865

  • Comment #Julius_Maggi a conquis les cuisines

    Arôme liquide, cubes de #bouillon ou soupes en poudre : la marque Maggi est une success story qui a débuté il y a plus de 150 ans dans le canton de Zurich. L’aromate a révolutionné les habitudes culinaires dans le monde entier.

    Quand, en 1869, Julius Maggi, alors âgé de 23 ans, reprend la minoterie de son père à Kemptthal, dans le canton de Zurich, la branche de la meunerie est en crise. Avec l’#industrialisation, les bateaux à vapeur et les chemins de fer, de plus en plus de céréales étrangères bon marché arrivent en Suisse. Julius Maggi doit imaginer quelque chose de neuf.


    Il invente d’abord la « #Leguminose » : une #farine_de_soupe à base de légumineuses riches en protéines, censée améliorer l’#alimentation du peuple et offrir des repas nourrissants aux ouvriers. Ces nouvelles « #soupes_artificielles » trouvent cependant peu d’écho auprès du public cible. Pour l’heure, les classes inférieures en restent aux patates et à la chicorée. La bourgeoisie, quant à elle, boude ce fade repas de pauvres au drôle de nom.

    La percée a lieu en 1886, avec l’invention d’un #extrait_de_bouillon qui deviendra célèbre dans le monde entier sous le nom d’#Arôme_Maggi. Grâce à cet #arôme au goût de viande mais à base végétale, les soupes se vendent aussi nettement mieux. Julius Maggi n’est pas seulement un inventeur passionné : « Il comprend en outre l’importance du #marketing », souligne l’historienne Annatina Tam-Seifert, qui a étudié les débuts de l’industrie alimentaire suisse. « Comme on ne peut ni toucher, ni sentir les produits finis, l’emballage joue un rôle essentiel dans leur diffusion. » Julius Maggi est un pionnier à cet égard. Il conçoit lui-même la bouteille de l’arôme liquide avec son étiquette jaune et rouge. Un design qui n’a pas beaucoup changé depuis.

    Un poète chargé de la #publicité

    Julius Maggi est l’un des premiers à créer un service de publicité et à utiliser de nouveaux formats – affiches, pancartes, systèmes de cumul de points avec primes à la clé, images à collectionner ou dégustations. Au début, le chef d’entreprise rédige lui-même les textes des réclames. À la fin de l’année 1886, il engage pour ce faire le poète #Frank_Wedekind, alors encore inconnu. Celui-ci crée les rimes qu’on lui demande, par exemple : Das wissen selbst die Kinderlein : Mit Würze wird die Suppe fein. Darum holt das Gretchen munter, die Maggi-Flasche runter [Même les enfants le savent : grâce à l’Arôme, la soupe est bonne. Gretchen, ainsi, n’hésite pas, à tenir la bouteille Maggi la tête en bas.] Mais le jeune poète salarié démissionne après huit mois, car il a l’impression « de s’être vendu corps et âme », comme il l’écrit dans une lettre à sa mère. Les manuscrits originaux des textes publicitaires Maggi rédigés par Frank Wedekind sont aujourd’hui conservés à la bibliothèque cantonale d’Argovie.

    À l’époque déjà, des « influenceurs » participent à la publicité : bientôt, des recettes de cuisine recommandent l’Arôme Maggi pour épicer les plats, notamment celles de l’icône allemande des livres de cuisine, Henriette Davidis. La recette de l’Arôme, elle, reste un secret bien gardé jusqu’à ce jour. Ses ingrédients de base sont des protéines végétales, de l’eau, du sel et du sucre, plus des arômes et de l’extrait de levure. Il ne contient pas de livèche, que beaucoup associent pourtant à son goût. Au point que cette herbe aromatique est communément appelée « #herbe_à_Maggi ».

    Maggi inspire aussi les artistes : ainsi, Joseph Beuys utilise la bouteille d’arôme liquide en 1972 dans son œuvre « Ich kenne kein Weekend » [Je ne connais pas de week-end]. Pablo Picasso immortalise quant à lui le cube de bouillon iconique en 1912 dans son tableau « Paysage aux affiches ». Maggi commercialise ce cube en 1908, qui devient lui aussi un best-seller mondial.

    Le plus grand propriétaire foncier

    Julius Maggi doit convaincre non seulement les consommatrices des atouts de ses produits finis, mais aussi les paysans, fournisseurs des matières premières. « Il a de la peine à trouver assez de légumes pour ses produits dans la région », raconte l’historienne. Les paysans doivent d’abord se faire aux nouvelles méthodes mécanisées de culture, et ils sont sceptiques vis-à-vis de l’industrie alimentaire. Finalement, Julius Maggi prend lui-même en main la culture des matières premières.

    Il achète du terrain à de petits agriculteurs, en leur offrant souvent un emploi au sein de la ville-usine de #Kemptthal, qui s’agrandit rapidement. Riche de plus de 400 hectares de surface agricole, Julius Maggi est même, au début du XXe siècle, le plus grand propriétaire foncier privé de Suisse. En même temps, il ouvre des usines et des réseaux de distribution en Allemagne, en Autriche, en Italie et en France.

    Julius Maggi meurt en 1912, à 66 ans. Après sa mort, l’entreprise devient une holding, avec des filiales dans différents pays. Pendant la Seconde Guerre mondiale, sa filiale allemande est le plus grand producteur de produits alimentaires du Reich et un fournisseur majeur de l’armée d’Hitler. L’usine de Singen, « entreprise modèle national-socialiste », emploie également des travailleurs forcés.

    Depuis 1947, Maggi appartient au groupe alimentaire #Nestlé. L’Arôme Maggi s’exporte dans 21 pays du monde. Des sites de production ont même été créés en Chine, en Pologne, au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Mexique.

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/comment-julius-maggi-a-conquis-les-cuisines

    #Maggi #cuisine (well...) #mondialisation #globalisation

  • ‘We stand with Ottawa’: muddled messages and fraying consensus at New Zealand’s anti-vax protest | New Zealand | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2022/feb/09/lets-remember-why-we-are-here-new-zealand-anti-vax-protest-splinters-in
    https://i.guim.co.uk/img/media/630764dd6e451eccca744992bb563239644a3ed5/0_488_7236_4341/master/7236.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    ‘We stand with Ottawa’: muddled messages and fraying consensus at New Zealand’s anti-vax protest
    On day two of a protest against New Zealand’s Covid-19 policies on Parliament’s grounds in Wellington, the stamina and consensus of the crowd was fraying. On Tuesday, thousands arrived in convoys from across the country, but by Wednesday just a few hundred were left, despite pleas from protesters on social media for the crowd to “hold the line”.Perhaps it is because the list of complaints is extensive – there are signs about the vaccine mandates and restrictions for the unvaccinated, signs blaring vaccine disinformation, conspiracies that Covid-19 is a “plandemic”, worries about gene therapy manipulation of children, accusations of media corruption, claims of iwi (tribal) groups selling out, and requests to save a Northland oil refinery from closure.
    In October, the government released a new “traffic light” system for Covid management, including a legal framework for vaccination mandates that could affect around 40% of the workforce. The new rules loosen almost all restrictions for the fully vaccinated, but require vaccination certificates for entry into many businesses and for workers in public-facing roles like education, nursing, police and hospitality.A protester stands on Parliament’s steps with a wall of masked police officers behind her and urges unity through a microphone. “Let’s remember why we are all here,” her voice echoes across the crowd, “the mandate”. Her own crowd boos and heckles her. “Don’t yell at me,” she pleads, before getting off.In front of the woman, the grounds look like a small music festival. Roughly 50 tents are erected – people are picnicking, others are hula-hooping, children are playing. A convoy of Winnebagos, caravans and cars clog the streets around Parliament’s grounds.A singer dedicates a song to spirits and faeries, another raps about New Zealand being an apartheid state. A group of children perched on a fence yell: “Got a vaccine pass? shove it up your ass!”. As some speakers preach for peaceful, respectful protest, three others attempt to break through the police barricade and are arrested – just hours after Parliament’s Speaker of the House, Trevor Mallard, issued the crowd with a trespass notice.Others, wielding signs of love and unity, tell journalists they should be executed. A message scrawled in chalk on Parliament’s forecourt reads “Hang ’em high”, next to a smiley face.
    “Remove your mask,” a man demands, as I walk through the crowd. When I say I would like to keep it on, he immediately asks if I’m from mainstream media. I reply that I am and he says “don’t twist the truth just because you’re on the government dollars”. He is not the only one demanding I remove the mask.Across the road, at the Backbenchers pub, the staff are on high-alert. On Tuesday, they were forced to shut just 15 minutes after opening for the day, after protesters started hurling abuse.“This is the most significant and volatile protest in 30 years,” its general manager and chef, Alistair Boyce, says. “There’s an inherent anger and feeling of injustice and overt intimidation that I’ve never witnessed before.”
    man stands with signUsually protesters vent their anger at government, Boyce says, but this time it was turned against the restaurant, which is abiding by mandates and guidelines, including mask-use, vaccine passport scanning and limited gathering sizes. “We’re trying to operate the mandate as the government has required, so we were threatened and victimised.” Staff were told they were Nazis and violating human rights.Boyce is sympathetic to the protesters’ concerns about the mandates, and would also like to see them removed, but adds he cannot support “the anarchy and the mob rule” of the crowd. “We’re a divided country turning on itself.”
    Late on Wednesday afternoon, the crowd is slowly thinning and the mood is more subdued – less anarchist uprising; more picnic in the park.And while consensus among the protest group is looking shaky, there was unusual consensus from the other side of the barricade: Parliament. Not a single politician met the protesters.The prime minister, Jacinda Ardern, said on Wednesday that New Zealanders had a right to protest. “But New Zealanders also have the right to be vaccinated and the right to be kept as safe as possible in a pandemic and that’s exactly what we’re focused on – and that’s what the vast majority of New Zealanders are doing.”National party leader Christopher Luxon strained to pinpoint exactly what the protest was about.“I think there’s a range of protests out there, it’s very confusing to work out what it is. Essentially I think it’s not fair … when you’re impinging on others’ freedoms as they are, by blocking roads and making it difficult to get to and fro from work – that’s not what it’s about.“I appreciate that there’s a range of views, but bottom line what we’re seeing there is pretty antisocial and pretty abusive.”

    #Covid-19#migrant#migration#nouvellezelande#canada#sante#frontiere#circulationi#ideologie#antivax#globalisation#vaccination

  • Un premier atlas mondial pour estimer les volumes d’eau des glaciers
    https://theconversation.com/un-premier-atlas-mondial-pour-estimer-les-volumes-deau-des-glaciers

    L’évolution des glaciers de montagne est un enjeu majeur : ils servent dans de nombreux pays de réservoir d’eau potable, ont un impact économique via le tourisme notamment et participent à la montée du niveau des mers. Cette évolution était jusqu’à alors mal connue. Nous venons de publier un atlas mondial mesurant les vitesses d’écoulement et les épaisseurs de plus de 200 000 glaciers, ainsi qu’un article scientifique dans la revue Nature Geoscience.

    Malgré leur taille réduite (727 000 km²) face à celle cumulée des deux grandes calottes que sont l’Antarctique (14 millions de km²) et le Groenland (1,7 millions de km²), la fonte des glaciers de montagne a contribué à 30 % de l’élévation du niveau des mers depuis les années 1960.

    Au-delà de cet impact global, le rôle des glaciers et de leur évolution est primordial au niveau local, ainsi, leur devenir est une source de préoccupation grandissante pour les zones de montagne et leurs piémonts.

    #glaciers #eau_potable #réchauffement_climatique

  • #Ottawa : Déplacer les camions du centre-ville est « presque impossible », disent des experts Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860317/manifestation-camionneurs-ottawa-camions-remorquage-impossible

    Déplacer la centaine de camions garés illégalement au centre-ville d’Ottawa est « presque mission impossible » sans la coopération des camionneurs, selon différents experts en remorquage.

    La police d’Ottawa évalue que 500 véhicules lourds paralysent présentement les environs de la colline du Parlement, désignée comme étant la “zone rouge” par les autorités.


    Des camions bloquent la rue. - Manifestation des camionneurs à Ottawa - Photo : Radio-Canada / Michael Charles Cole

    Le maire Jim Watson a répété à plusieurs reprises, au cours de la fin de semaine, qu’il souhaitait leur départ.

    Le remorquage de véhicules lourds est toutefois un processus beaucoup plus compliqué que le remorquage d’une simple voiture, a déclaré Randy Whan, le propriétaire d’une compagnie de remorquage de Kingston qui s’est entretenu avec Canadian Broadcasting CorporationCBC. 

    “Ce n’est ni facile ni simple”, a-t-il expliqué. “Cela peut prendre jusqu’à 30 minutes et, de plus, c’est presque impossible sans la coopération du conducteur du camion”.


    Des images de la manifestation des camionneurs à Ottawa le 6 février 2022 - Photo : Radio-Canada

    Les camions comportent de nombreuses pièces d’équipement — telles que des chaînes pesant plus de 15 kilos — destinées à empêcher le remorquage sans le consentement du conducteur.

    Si le camionneur a enclenché les freins à air et verrouillé les roues de son véhicule, le remorquage devient encore plus difficile. Dans ces conditions, le camion ne bouge plus.

    « C’est le camionneur qui décide en fin de compte si vous pouvez emporter son camion ou non. »
    — Une citation de Randy Whan, propriétaire d’une compagnie de remorquage

    Si on le lui demandait, M. Whan dit qu’il hésiterait à déplacer un camion sans la coopération du conducteur parce cela placerait ses employés dans une position vulnérable, car ces derniers doivent passer sous le camion pour faire leur travail.

    "Honnêtement, je ne vois pas comment on pourrait procéder", a-t-il déclaré. "Chaque compagnie qui envoie une [dépanneuse] là-bas met son chauffeur en danger d’être blessé."


    Des images de la manifestation des camionneurs à Ottawa, le 6 février 2022 - Photo : Radio-Canada / Brigitte Burea

    Une tâche difficile, mais possible
    David Allen, le propriétaire d’une compagnie de remorquage à London, a lui aussi soutenu que remorquer le camion d’un conducteur récalcitrant est une tâche très difficile, mais elle n’est pas impossible.

    Même si les freins à air sont enclenchés, a-t-il dit, certaines dépanneuses ont la capacité de les desserrer ou "de les mettre en cage", en transférant de l’air de leur système vers les camions.

    "Nous avons toutes les capacités sur nos dépanneuses pour le faire, mais le problème est que je ne vois pas qui voudrait le faire", a-t-il nuancé.

    En effet, Canadian Broadcasting CorporationCBC rapporte que de nombreuses entreprises qui fournissent des services de remorquage pour véhicules lourds ne veulent pas risquer leurs relations avec les camionneurs.

    Différentes sources ont déclaré au réseau anglais que plusieurs entreprises engagées par la Ville ont refusé de déplacer les camions stationnés illégalement.

    Jusqu’ici, la Ville soutient que 28 véhicules associés à la manifestation ont été remorqués, parce qu’ils entravent la circulation et bloquent des allées. La Ville a toutefois refusé de dire s’il s’agissait de camions commerciaux.

    Avec les informations de Michelle Allan

    #Liberté #Solidarité #manifestation #Canada #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022 #crise #Camions

    • Trucker convoy rolls through Greater Toronto Area on its way to Canada’s capital | FULL Global News

      https://www.youtube.com/watch?v=OVuWFCuWYrY

      “Freedom convoy” protesters demonstrated in parts of the Greater Toronto Area (GTA) Thursday, as groups continue to head to Ottawa ahead of a protest this week against COVID-related mandates.
      Demonstrators gathered throughout parts of the GTA with some groups on top of overpasses in anticipation of convoys moving through.
      Organizers of the protest describe the Canadian government’s COVID-19 vaccine mandate for cross-border truckers to avoid quarantine as an example of political overreach resulting in economic harm, arguing the policy hurts small businesses and denies some workers the means to survive.
      00:00:01 Vaughan Mills
      01:06:39 Highway 401 and Keele Street
      01:29:00 Vaughan Mills (ground shot)
      01:50:00 Highway 401 and Keele Street
      01:56:30 Highway 401 and Trafalgar Road

      #GlobalNews #TruckerConvoy #FreedomConvoy

  • Evaluation du glyphosate : des doutes à lever sur le dossier de renouvellement- L’En Dehors
    http://endehors.net/news/evaluation-du-glyphosate-des-doutes-a-lever-sur-le-dossier-de-renouvelleme

    🤔Evaluation du #glyphosate : des doutes à lever sur le dossier de renouvellement 👉https://t.co/yymUwwKwYC @StephaneMandard @sfoucart @QUILLERET @EmilieTorgemen @afpfr @Inserm @EuropePAN @Veillerette @Anses_fr @PaulineCervan @EFSA_EU @EU_ECHA @CBeaune Générations Futures (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Une étude confirme la forte exposition des Français au glyphosate
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/etude-confirmation-forte-exposition-francais-glyphosate-38915.ph

    Après avoir testé plus de 6 000 volontaires sur tout le territoire français, le plus large échantillon européen, l’association Campagne glyphosate confirme le très fort taux d’exposition du pays à cet herbicide, notamment des enfants.

    Résultats de ces tests : des traces de la molécule ont été trouvées dans les fluides corporels de 99,8 % des participants, avec un taux moyen de 1,19 nanogramme par millilitre (ng/ml), pour un maximum de 7 ng/ml. « C’est dix fois le maximum autorisé dans l’eau de boisson », indique Denis Lairon.

  • Dans L’atlas des pesticides de la fondation Heinrich Böll, téléchargeable gratuitement : https://www.boell.de/pestizidatlas?dimension1=ds_pestizidatlas22

    Groupes chimiques : les pesticides & les semences promettent des affaires juteuses
    Le marché mondial des pesticides est en pleine croissance - et ce ne sont qu’une poignée de groupes qui se le partagent. Ils investissent de plus en plus dans les pays du Sud, où les pesticides sont moins strictement réglementés.

    https://www.boell.de/de/2022/01/12/chemiekonzerne-pestizide-saatgut-versprechen-grosse-geschaefte?dimension1=ds_p

    glyphosat : probablement cancérigène
    thiamethoxam : nuit aux abeilles
    glufosinat : nuit à la procréation
    chlorantraniniprol : nuit aux organismes aquatiques
    cyproconazol : nuit à la procréation

    Vier Konzerne dominieren den globalen Pestizid-Markt

    Die meisten Agrochemiekonzerne wie Bayer oder Syngenta entstanden aus Chemie- oder Pharmafirmen, deren Gründungen teils bis ins 19. Jahrhundert zurückgehen. Zu ihrer heutigen Form haben sie sich entwickelt, als sie mit dem Aufkommen der Gentechnik in der Landwirtschaft ab Mitte der 1990er-Jahre ein neues Geschäftsmodell in der Kombination von Pestizid- mit Saatgutverkäufen entdeckten. In großer Zahl kauften sie kleinere Saatguthersteller auf und spalteten rund um die Jahrtausendwende die Agrarsparte vom restlichen Geschäft ab, um neue spezialisierte Konzerne zu bilden. In den letzten Jahren haben sich die Anteile dieser Konzerne am Weltmarkt nochmals stark vergrößert. 2017 übernahm das chinesische Staatsunternehmen ChemChina den Schweizer Agrarkonzern Syngenta, zusätzlich fusionierten die beiden US-Unternehmen Dow Chemicals und Dupont, um ihre Pestizid- und Saatgutgeschäfte 2019 in Corteva Agrisciences zusammenzulegen. 2018 übernahm der deutsche Chemiekonzern Bayer die US-amerikanische Firma Monsanto und verkaufte Teile seines Geschäfts an die deutsche Chemiefirma BASF, die damit ins Saatgutgeschäft einstieg. 2020 schließlich wurden Syngenta, der Pestizidhersteller Adama aus Israel und Sinochem aus China in der neuen Syngenta Group vereint. Die vier Konzerne – die Syngenta Group, Bayer, Corteva und BASF – teilten sich 2018 etwa 70 Prozent des Weltmarktes für Pestizidet. Zum Vergleich: 1994 betrug der Marktanteil der vier größten Anbieter 29 Prozent. Im Saatgut­­­sektor – der heute von genau denselben Konzernen angeführt wird – stieg der Anteil der größten Vier im selben Zeitraum von 21 auf 57 Prozent.

    #pesticide #commerce #pollution

  • River Runner Global
    https://river-runner-global.samlearner.com

    The Global River Runner is a vizualization simulating the path a raindrop would take, assuming it runs off into a stream and from then on to a terminating location, likely an inland water body or the ocean. A running list of interesting flow paths can be found here.
    DISCLAIMER

    The Global River Runner is an open source Work In Progress, based on open data and open source software components, some of which themselves are in early or alpha development stages (all described in detail below). The vast majority of river paths calculated are based on topographic data collected and processed automatically, and may not reflect true river paths that may be affected by engineered features such as dams, canals, and conduits. Many names of rivers and inland water features such as lakes may be inaccurate as they are based on only on easily available datasets with global coverage. At times, the UI may exhibit slow or otherwise poor performance or encounter other errors. If you find issues regarding any of the above, please submit an issue through Github if you have an account, or fill out an issue survey form, to help us improve the application and underlying data!

  • #Wirecard. Le scandale financier qui secoue l’Allemagne

    En 2020, Wirecard, une #start-up allemande devenue un géant du #paiement_en_ligne, s’effondre suite à des révélations de fraudes d’une ampleur inouïe. Retour sur l’ascension et la chute d’un mouton noir de la « fintech ».

    Le plus grand scandale financier de ces deux dernières décennies en Allemagne a commencé comme une success-story. Start-up fondée en 1999 et pilotée dès 2002 par l’Autrichien Markus Braun, la société de paiement en ligne Wirecard profite de la croissance exponentielle d’Internet pour élargir massivement sa clientèle. Proposant d’abord ses services à des sites spécialisés dans la pornographie et les jeux d’argent, l’entreprise s’achète rapidement une respectabilité. Vingt ans après sa création, Wirecard a bravé tous les obstacles pour s’imposer comme un fleuron de l’économie numérique allemande et l’un des principaux concurrents de Paypal. Cotée au Dax, l’indice boursier national, et valorisée en Bourse à hauteur de 14 milliards d’euros, la société s’enorgueillit d’un impressionnant portefeuille de quelque 300 000 clients. Sa chute sera aussi fulgurante que son ascension quand, en juin 2020, des fraudes d’une ampleur inédite la concernant sont révélées. Au total, 1,9 milliard d’euros ont disparu des comptes de l’entreprise.

    Accointances douteuses
    Comment des irrégularités aussi colossales ont-elles pu passer sous les radars des autorités de régulation ? Des alertes circulaient pourtant dans le milieu de la finance depuis 2009 et un analyste avait même fourni en 2016 des preuves solides de fraudes chez Wirecard, sans faire réagir l’Autorité fédérale de supervision financière… De la Bourse de Munich à Singapour, cette ahurissante affaire, hautement romanesque, mêle blanchiment d’argent, falsifications, intimidations et menaces de mort, dévoilant la face sombre d’une « fintech » aux accointances pour le moins douteuses. Pour retracer la chronologie de ce dossier, Benji et Jono Bergmann ont rencontré plusieurs de ses acteurs : journalistes d’investigation, commentateurs et analystes, sans oublier le lanceur d’alerte Pav Gill, avocat et ancien employé de Wirecard, qui forme avec sa mère un étonnant duo de justiciers. Si l’ex-PDG Markus Braun, en prison, attend son procès, son ancien bras droit, le charismatique Jan Marsalek, s’est évaporé et reste l’un des criminels en col blanc les plus recherchés de la planète.

    https://www.arte.tv/fr/videos/100289-000-A/le-scandale-financier-qui-secoue-l-allemagne-wirecard
    #film #film_documentaire #documentaire
    #lanceur_d'alerte #finance #Markus_Braun #Jan_Marsalek #escroquerie #industrie_numérique #technologie_numérique #fintech #industrie_du_jeu #jeux_d'argent #Tobias_Bosler #justice #globalisation #mondialisation #rapport_Zatarra #GI_retails #fraude_comptable #blanchissement_d'argent #Michael_Schütt #Bluetool #BaFin #corruption #Allemagne #Jigajig #DAX #Al_Alam #Edo_Kurniawan #paiement_électronique #EY

  • Remi Brulin sur Twitter : "Greenwald: Saying “Wear a Mask” proves that Occupy Wall St was never a revolutionary mvt: they comply w/ the State! Also Greenwald: What’s so problematic with Libs & Leftist discourse is how they make sweeping judgments condemning groups of people w/out presenting any evidence" / Twitter
    https://twitter.com/RBrulin/status/1465696641214607380

    Glenn’s “logic” is so dumb. There is a pandemic. When I decide to wear mask I follow science & my doctor’s recommendations. I decide to protect others (& hope they’ll protect me) & it takes very little effort on my part. I am NOT “complying to a mandate fm the state like a sheep”

    #idiotie

  • Le #no-code, nouveau sésame pour les non-initiés à la #programmation  ?

    Le mouvement no-code est devenu en trois ans une vraie alternative à la programmation. Des solutions comme #Bubble, #Webflow, #Airtable, #Glide permettent de créer un #site_web ou une #appli_mobile sans pour autant être un développeur confirmé.

    En gros,

    Cette nouvelle méthode va aider à décharger ces ingénieurs de l’écriture de codes à faible valeur ajoutée, une tâche qu’ils considèrent comme ingrate et qu’ils ont tendance à saboter.

    https://usbeketrica.com/fr/article/le-no-code-nouveau-sesame-pour-les-non-inities-a-la-programmation

    donc ils créent des outils à « forte valeur » ajoutée pour que les utilisateurs et utilisatrices finales sabotent eux-même leur code, c’est ça ? Car j’ai du mal à croire que des applis #wysiwyg produisent un code aussi propre qu’un être humain qualifié. Sans parler de l’accompagnement.

    Bref, c’est encore une fois sur le marché lowcost que ça tire vers le bas...

    #développement #webdev (no-)#html #no_code

    • Toujours cette idée de nouveauté qu’elle est neuve et que c’est un nouveau sésame… C’est juste qu’on en a toujours bouffé sur le Web de ces promesses avec Dreamweaver, Director, Flash… depuis les années 90.

      Un aspect vraiment flippant de ces trucs, c’est qu’on continue de fabriquer des jeunes professionnels dont on a encouragé l’incompétence informatique, et qui vont en chier toute leur vie dans des boulots de merde où il n’y a pas d’argent à gagner.

      30 ans après, on continue à fabriquer des graphistes, designers, photographes… fiers d’avoir une maîtrise totalement superficielle de leurs outils informatiques. Des gens qui ensuite se lancent sur le marché en étant à la fois moins efficaces et moins « innovants » (y compris sur leur cœur de métier, c’est-à-dire les créations graphiques et visuelles) que leurs concurrents, et vont dépendre de prestataires informatiques qui vont la leur faire à l’envers systématiquement.

      L’impossibilité de défendre ton boulot, parce qu’il est toujours plus ou moins approximatif/amateur au moment du rendu, et les clients seront souvent insatisfaits, parce que la fin de la prestation est toujours bordélique (ça marche pas, ça marche pas bien, personne ne sait pourquoi parce que personne n’a la moindre compétence…). Donc végéter dans des petits boulots mal rémunérés et peu gratifiants.

      Et évidemment l’impossibilité de survivre quand le seul logiciel Wysiwyg que tu maîtrises disparaît (le massacre quand Flash a disparu, le massacre quand ton client peut s’acheter pour 5 dollars un template tout fait et que tu ne peux proposer rigoureusement aucune valeur ajoutée par rapport à ça…).

      Ça fait 30 ans que je vois passer des gens qui galèrent parce qu’on leur a fait miroiter qu’ils pourraient devenir des professionnels avec des outils Wysiwyg, et qu’une fois sur le marché professionnel, c’est une catastrophe et ils sont cantonnés comme tu dis au low-cost, où il y aura toujours quelqu’un d’encore moins cher, et pas forcément plus incompétent (genre à se retrouver au bout de 5 ou 10 ans sur une « place de marché » en ligne en concurrence avec des boîtes low-cost installées en Inde).

  • Apothéose néolibérale : la COP26 fonde le marché mondial de l’incendie et l’offre aux incendiaires capitalistes, au détriment des peuples – A l’encontre
    http://alencontre.org/laune/apotheose-neoliberale-la-cop26-fonde-le-marche-mondial-de-lincendie-et-l

    Par Daniel Tanuro

    La Conférence de Glasgow (COP26) aurait dû en priorité : 1°) concrétiser la promesse des pays « développés » de verser au Fonds vert pour le climat, à partir de 2020, au moins cent milliards de dollars par an pour aider le Sud global à relever le défi climatique[1] ; 2°) forcer ces mêmes pays à intervenir financièrement pour couvrir les énormes « pertes et dommages » causés par le réchauffement, en particulier dans les « pays les moins avancés » et les petits états insulaires ; 3°) « rehausser les ambitions » climatiques des gouvernements pour concrétiser l’objectif adopté de la COP21 (Paris, 2015) : « maintenir la hausse de température bien au-dessous de 2°C tout en continuant les efforts pour ne pas dépasser 1,5°C par rapport à la période préindustrielle ».

    #cop_26 #climat #écologie #glasgow

  • COP26 : le fiasco de #Glasgow - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/141121/cop26-le-fiasco-de-glasgow?onglet=full

    Mais le dispositif de #solidarité_financière demandé par les États les plus vulnérables aux dérèglements climatiques a été torpillé lors des négociations par États-Unis et de l’Union européenne. C’est qu’à peine une vingtaine de pays riches – dont la France, qui a été particulièrement active sur ce dossier – sont responsables de la moitié de toutes les émissions historiques de CO2, et ces États redoutent des actions judiciaires de la part des pays du Sud, avec in fine d’importantes compensations financières à verser.

    Seules l’Écosse, la Wallonie et l’Allemagne ont brisé le tabou en annonçant une modeste enveloppe de plus de 10 millions d’euros pour les pertes et dommages causé par la crise climatique dans le Sud.

    « Cette #COP reflète le cynisme des pays riches qui prononcent des discours plein d’empathie face aux caméras, mais changent de ton dès les portes des salles de négociation closes, a lancé Fanny Petitbon de CARE France. Au pied du mur, les pays vulnérables ont dû se contenter d’un lot de consolation avec l’organisation d’un dialogue de deux ans pour discuter des arrangements de financements pour éviter, limiter et répondre aux pertes et dommages sans garantie qu’il aboutira à des engagements concrets. Proposeriez-vous à quelqu’un qui est en danger de mort de venir l’aider, mais seulement d’ici deux ans ? »

    « Les pays riches ne veulent pas payer pour les dommages qu’ils ont causés, a lancé Mohamed Adow, directeur du groupe de réflexion climatique basé au Kenya Power Shift Africa. Mais pour être honnête, les pertes et les #dommages sont désormais à l’ordre du jour politique comme jamais auparavant. »

  • #Glyphosate : l’#expertise européenne a exclu de son analyse l’essentiel de la littérature scientifique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/16/glyphosate-l-expertise-europeenne-a-exclu-de-son-analyse-l-essentiel-de-la-l

    Selon l’analyse bibliométrique conduite par l’association [Générations futures], seules 3 % des 7 188 études publiées dans les revues scientifiques internationales sur le glyphosate au cours des dix dernières années ont en effet été jugées « pertinentes » et « pouvant être utiles pour l’évaluation » de la substance. Parmi celles-ci, seule une petite fraction – 0,4 % de l’ensemble – sont jugées « fiables ». Au total, c’est ainsi plus de 99 % de la littérature savante produite au cours de la dernière décennie sur la toxicité, l’écotoxicité ou les propriétés de perturbation endocrinienne (capacité à interférer avec le système hormonal) du #pesticide de synthèse le plus utilisé au monde qui est jugé non pertinente ou non fiable par le RAR.

    A l’inverse, note l’association, les études conduites par les fabricants bénéficient d’une plus grande mansuétude et finissent par fonder l’essentiel de l’expertise européenne. Pourtant, l’association relève des « défauts majeurs » dans la plupart de ces tests réglementaires, qui ont pourtant été considérés comme fiables par les évaluateurs européens.

    #sans_vergogne #pesticides #cancers

    #paywall

  • Cop26 : les éboueurs font tache d’huile à Glasgow Thomas Lemahieu
    https://www.solidaire.org/articles/cop26-les-eboueurs-font-tache-d-huile-glasgow

    En grève pour leur salaire, ces « travailleurs essentiels » à l’environnement profitent du sommet sur le climat pour se faire entendre. Avec gouaille et détermination.

    Le dispositif est éprouvé. Toujours le même. Au poil. Léger. Un téléphone en mode vidéo activé, un piquet de grève à l’arrière-plan et, sur le devant de la scène, un homme, index pointé, coups de menton, bras en l’air. Et une gouaille qui perce les tympans et crève les cœurs. En une dizaine de jours, grâce à ses petites séquences de quelques dizaines de secondes, tournées en plan américain avec un léger effet de plongée, Chris Mitchell, leur porte-voix – et quelle voix, avec cet accent écossais à couper au couteau –, a réussi à mettre les éboueurs en lutte au cœur des mobilisations organisées durant la COP26 de Glasgow (Royaume-Uni). La jeune activiste écologiste suédoise Greta Thunberg, l’autre « rock star » du contre-sommet, a d’ailleurs fini par relayer elle-même le conflit sur les réseaux sociaux. « Tenez-vous avec nous, pas contre nous ! » réclame l’animateur du syndicat GMB dans chacun des messages et, de plus en plus, des citoyens dans la ville écossaise mais aussi dans le monde entier se lèvent avec eux pour relayer leurs demandes : pas de justice, ni sociale, ni climatique, pas de paix !

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=cHy6r6xYhzk

    En butte depuis des années à une stagnation salariale totale, les éboueurs de Glasgow avaient prévenu, dès la mi-octobre, les autorités locales qui, à travers l’agence publique employant les fonctionnaires territoriaux (Cosla), gèrent notamment la récolte et le traitement des déchets : sans avancée sur leur revendication d’une augmentation conséquente – bon nombre ont des fiches de paie autour de 17 000 livres sterling (20 000 euros) par an, un salaire très bas en Écosse –, ils relanceraient une grève au démarrage de la COP26. « Nous avons un message très clair pour le gouvernement écossais ! s’époumonait Chris Mitchell, le 20 octobre dernier. Payez à ces héros un salaire décent ! Parce qu’ils le méritent ! La camaraderie (en français dans le texte – NDLR) et la solidarité ne font que croître. Elle est toujours plus grande, plus grande et plus grande, et nous n’allons pas reculer. » Et ils ont tenu parole. Depuis dix jours, les ordures ne sont pas collectées à Glasgow et, malgré cela, la grève atteint des sommets de popularité.

    Sur l’air de l’hymne électro Freed from Desire
    Toute la semaine, sur les sept ou huit piquets de grève devant les différents centres de traitement des déchets, les éboueurs ont reçu la visite des participants au contre-sommet : des environnementalistes indiens, des défenseurs du nucléaire canadiens, des syndicalistes européens… Ensemble, ils ont repris à tue-tête le refrain de la grève, sur l’air détourné de l’hymne électro Freed from Desire : « Les travailleurs sont en feu, Cosla devrait être pétrifié ! » Le week-end dernier, des représentants du syndicat de locataires de Govanhill, un quartier au sud de Glasgow, sont venus témoigner également de leur solidarité. « Au-delà de la rémunération des travailleurs, en tant que résidents, nous devons voir des investissements massifs dans notre service de nettoyage, qui, pendant des années, a été en sous-effectif et sous-financé », rappelle l’une des animatrices de l’association.

    Pour l’exécutif écossais et le conseil municipal de Glasgow, contrôlés par les indépendantistes de gauche du Parti national écossais (SNP), la grève des éboueurs tombe au plus mal : elle écorne la carte postale de la COP26 – au lustre déjà bien étiolé –, mais aussi l’image d’un gouvernement occupé à lutter contre l’austérité imposée par les conservateurs de Boris Johnson. Pire : les élus SNP ont envisagé, ces derniers jours, de mettre en branle une stratégie à la Thatcher pour casser le mouvement : après avoir encouragé – sans succès – les personnels des parcs et jardins à « franchir le piquet de grève » pour ramasser les poubelles, ils ont cherché à recruter des personnels privés dans le même but. Dans un communiqué, vendredi dernier, le syndicat GMB a réclamé la démission immédiate de Susan Aitken, la maire SNP de Glasgow, au nom de « son abdication totale face à ses responsabilités ». Ajoutant : « Ils nous ont menacés par trois fois avec des lois antisyndicales et maintenant ils veulent utiliser des intérimaires pour briser le mouvement. Les tactiques des tories ne marcheront pas. »

    Jeremy Corbyn est venu soutenir les grévistes
    Les travaillistes écossais se sont, eux, rangés derrière les éboueurs en grève, appuyant leur revendication d’une hausse annuelle de 2 000 livres sterling (2 350 euros). Ce lundi, c’est Jeremy Corbyn, l’ancien dirigeant du Labour et figure de la gauche britannique, qui est venu les soutenir. Secrétaire générale des TUC, la confédération unique au Royaume-Uni, Frances O’Grady salue également le mouvement : « La justice climatique et la justice sociale vont de pair, mais, alors que Glasgow accueille ce sommet sur le climat, les travailleurs essentiels qui la nettoient ne reçoivent pas le traitement juste et la considération au travail qu’ils devraient recevoir. »

    Pour Chris Mitchell, la figure des éboueurs en lutte, dont certains camarades envisagent, mi-blagueurs, mi-sérieux, de transformer les harangues en sonnerie de réveil ou de téléphone, le pli est pris. « C’est une question d’environnement, notre métier, nous avons affaire à du recyclage et du gâchis alimentaire, insiste-t-il. Il est malheureux et même lamentable de devoir endurer des coupes budgétaires depuis ces dix dernières années, et ces quatre dernières années ont été proprement horribles. Si vous vous souciez de l’environnement, vous devez investir dans les services publics, mais, malheureusement, Glasgow n’a fait que des économies d’échelle permanentes, au détriment du bien commun et des travailleurs. » 

    #cop26 #ordures #déchets #Ecosse #Glasgow #grève #recyclage #services_publics #nettoyage #greta_thunberg #écologie

  • Comment vous faites, vous, pour les « photos d’identité » des gamins qu’on nous réclame à la moindre occasion, en trente-douze exemplaires, pour la moindre activité, et alors que le prix des photos d’identité c’est carrément du vol, même au Photomaton ? (Je parle pas des photos assermentées tout ça, hein, juste les trucs pour les activités extra-scolaires, les cartes de bus, la carte comme quoi qu’ils habitent là, la carte qui prouve qu’on leur a injecté la 5G, ce genre de choses.)

    (Moi je viens de fabriquer une planche de 9 photos – 3 pour chacun de mes niards –, format 11x15cm, 300 dpi, on se met ça sur une clé usb et on va se faire imprimer ça à la machine automatique du supermarché. Mais je reconnais que c’est un peu sioux pour le commun des mortels.)

    (Il y a 3 ans, quand ils étaient tous à la petite école et que ça prenait des proportions insensées, j’ai fait simple : une page A4 remplie de petites photos pour chaque gamin, imprimée sur notre petite imprimante laser N&B, ça a fait le job.)

    • Je ne fais que du fait-maison. Portrait devant une surface claire et unie, puis redimensionnement pour respecter la norme. Eventuellement retouches pour faire plaisir à l’ado.
      Puis... impression laser quand ce n’est pas officiel. Et impression via site Internet quand c’est officiel.

      Je lisais @hubertguillaud sur Twitter ce matin je crois qui évoquait la nécessité d’envoyer des fichiers sur les sites officiels, avec le souci de la taille de ces fichiers, et parfois d’en envoyer plusieurs en une fois avec une interface qui ne simplifie pas la tâche...

      Je confirme que les sachants sont très très très privilégiés, pour ces histoires de photos... ou de réduction de taille des fichiers.

      J’ai cessé de faire des photos dans des photomatons le jour où on s’est fait recaler pour un document officiel pour lequel on avait même poussé le vice jusqu’à aller chez un vrai photographe. De ce jour, j’ai triché, j’ai retouché la photo jusqu’à ce qu’elle rentre dans le gabarit officiel, pour ensuite l’imprimer en ligne.

    • Mais pour le permis par exemple il faut aller chez un « photographe agréé » .
      Y’a moyen d’éviter ça ?
      Pour le reste, les planches de 9 on pratique aussi depuis des années.

  • An exceptional summer melted Mount Shasta’s snow and glaciers - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/weather/2021/09/15/mount-shasta-snow-summer-2021

    Shasta’s glaciers have lost more than 50 percent of their volume and area in the 21st century, with 2021 as the largest year of volume loss


    #glaciers #climat #eau

  • [ #RELOCALISATION ] - La FNSEA va-t-elle détruire l’agriculture Française ?

    https://www.youtube.com/watch?v=NFhtnFom_os

    Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, est venue pleurnicher à la radio sur les conséquences du libre-échange, de la concurrence déloyal et des prix bas, qu’elle accuse d’être à l’origine de la perte de souveraineté alimentaire de la France.

    C’est pourtant son syndicat qui a promu ces politiques ces dernières décennies… et continue de le faire !

    [Plus d’infos] :
    Agriculture « Si rien n’est fait, en 2023, nous importerons plus que nous exporterons »
    https://urlz.fr/gqGc
    L’agrobusiness toujours plus d’argent, toujours moins de paysans
    https://urlz.fr/gqGe
    Médiapart révèle les salaires des dirigeants de la FNSEA payés par les cotisations des agriculteurs
    https://urlz.fr/gqGf
    Gaec Lambert Foulier:Un bâtiment délibérément conçu pour le confort des animaux. https://urlz.fr/gqGi
    Chiffres clés – Terrena
    https://urlz.fr/gqGj
    Tableau comparatif des syndicats agricole – coordination rurale- 2019.pdf
    https://urlz.fr/gqGl
    Christiane Lambert — Wikipédia
    https://urlz.fr/gqGm
    Politique agricole commune à la solde de la FNSEA
    https://urlz.fr/gqGn
    Réforme de la PAC Julien Denormandie se félicite de l’accord définitif obtenu à Luxembourg
    https://urlz.fr/gqGo
    Gestion des risques : la FNSEA travaille à faire payer les agriculteurs ! - (CR)
    https://urlz.fr/gqGp
    Que retenir du manifeste pour la souveraineté alimentaire solidaire de la FNSEA - (CR)
    https://urlz.fr/gqGq
    Il a dit, elle a dit... - (CR)
    https://urlz.fr/gqGr
    Rapport d’orientation FNSEA 2020. pdf
    https://urlz.fr/gqGt
    Pièces à conviction. FNSEA enquête sur un empire agricole - France 3 - 18 janvier 2017 https://urlz.fr/gqGu
    Détournements de fonds - Ce que révèle Pièces à conviction du 18 janvier 2017 France 3 - (CR)
    https://urlz.fr/gqGw

    #Agriculture #compétitivité par les #prix #ue #union_européenne #pesticides #brown_tech #eau #agro-industrie #agrobusiness #agroindustrie #france #impunité #pollution #environnement #alimentation #glyphosate #christiane_lambert #marché_mondialisé #compétitif #fermes géantes #productivité #productivité_agricole

  • Une carte répertorie les McDonald’s dont la machine à crème glacée est brisée
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1743844/site-mcbroken-mcdonalds-creme-glacee-machine-brisee

    Un ingénieur logiciel de 24 ans a lancé jeudi un site intitulé McBroken https://mcbroken.com , qui contient une carte détaillée répertoriant en temps réel tous les McDonald’s aux États-Unis dont la machine à crème glacée est dysfonctionnelle ; un service lancé à la blague, mais qui, finalement, fait fureur.


    McBroken est l’idée de Rashid Zahid, un ingénieur informatique de 24 ans. Photo : getty images/istockphoto / lovelypeace

    Cela vous est peut-être déjà arrivé, lors d’une chaude journée d’été que vous passez à essuyer frénétiquement la sueur qui vous coule sur le front. Pris d’une soudaine envie de McFlurry, vous vous présentez au McDonald’s le plus proche, mais on vous indique d’un air détaché que la machine est brisée.

    C’est le cauchemar qu’a voulu éviter aux adeptes de crème glacée Rashid Zahid, un ingénieur informatique de 24 ans. Selon ce que rapporte The Verge, il aurait eu l’idée en juillet dernier, alors qu’il tentait de commander un sundae dans un McDonald’s de Berlin, avant de se faire dire que la machine était dysfonctionnelle.

    La carte McBroken répertorie toutes les franchises McDonald’s des États-Unis, identifiées par un point vert ou un point rouge selon leur capacité à fournir de la crème glacée. Une colonne située à la droite de la page compile des statistiques vous indiquant par exemple que 7,54 % des McDonald’s aux États-Unis ont une machine à crème glacée défectueuse, ou que 12,5 % des machines sont brisées à Boston.

    Aidé par un robot
    Pour créer son service, Zahid a d’abord commencé avec l’application McDonald’s, qui permet de passer des commandes dans chacun des restaurants de la chaîne au pays. Lorsque la machine à crème glacée d’une franchise est brisée, l’application vous indique que le produit que vous souhaitez commander est présentement indisponible.

    Grâce à un robot informatique, Zahid passe des commandes aux 30 minutes dans tous les McDonald’s du pays. Lorsque la commande ne passe pas, le robot envoie l’information au site McBroken qui se charge d’identifier le restaurant avec un point rouge. L’ingénieur voulait d’abord que son robot passe une commande par restaurant toutes les minutes, mais l’application McDonald’s a détecté une activité suspecte.

    Le jeune homme a d’abord testé son service en Allemagne, roulant à vélo à travers Berlin et passant des commandes manuelles dans les différents McDonald’s afin de vérifier la fiabilité de son robot, qui s’est finalement avéré 100 % efficace.

    Si Rashid Zahid a créé cet outil sans trop se prendre au sérieux, il est aujourd’hui surpris que des personnes l’utilisent vraiment. “Je l’ai fait pour le plaisir, affirme-t-il à The Verge, mais les gens me disent "Wow, c’est la meilleure chose que j’ai vue de toute la semaine".”

    Reste maintenant à savoir si la chaîne de restauration multinationale voudra intégrer le service à sa propre application.

    #McDonald’s #mcdonald's #macdo #alimentation #malbouffe #glace #pénurie #déglingue #fastfood

    • New York : 22,45% des macdo sans glace dessert.
      San Francisco : 20% des macdo sans glace.

      Mais comment font ils pour conserver correctement les steak hachés surgelés ?

      L’efficacité chez les multinationales !

  • L’animisme revisité par le philosophe Olivier Remaud. Conclusion : la #matière, objet d’étude des sciences dites « dures », n’est pas inerte. Et les populations en symbiose avec ces éléments dits « naturels » subissent une véritable #spoliation provoquée par les #dérèglements_climatiques.

    Récits à propos d’icebergs et autres glaciers :

    Trouble contre trouble : le glacier et l’être humain | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/opinion/2021/08/18/trouble-contre-trouble-le-glacier-et-letre-humain-2

    Vivre avec le trouble : celui de l’anxiété qui nous ronge et qui nous pétrifie, devant la souffrance d’un continent auquel notre avenir, humains et non-humains réunis, est suspendu, mais aussi celui qui nous exalte et nous tonifie. Et si, pour nous tirer de l’alternative narcissique du spectaculaire et du tragique, nous pensions comme un iceberg ? En percevant l’empathie qui nous lie à ces êtres, des « choses » qui n’ont jamais été des « choses », c’est la Terre entière qui est invitée sur la scène du vivant. Rediffusion du 11 mars 2021

    Tout commence par une fissure mince et invisible. Puis un trait sombre apparaît. Un beau jour, c’est une ligne droite interminable qui entaille la glace. Lorsque les scientifiques la repèrent sur leurs images-satellites, elle s’est déjà mise à galoper vers la mer. Ils devinent que le sillon est une crevasse profonde masquant peut-être un réseau de rivières et que la plate-forme glaciaire Larsen C est en train de se disloquer. Ils scrutent les évolutions de cette grande coupure ainsi que toute la partie nord de la péninsule Antarctique. Au fil des semaines, le scénario d’une fracturation se précise. Jusqu’au mois de juillet 2017 où une masse se détache brusquement de son socle flottant. En entamant son voyage dans l’océan Atlantique sud, l’iceberg ne se doute pas qu’il devient le protagoniste d’une histoire à suspense.

    Il faut dire que ses proportions sont gigantesques et presque inégalées. La surface du bloc tabulaire côtoie les 5800 km2 tandis que son volume frise les 1500 km3. Très tôt, il se segmente en deux morceaux. Puis les morceaux se brisent en plusieurs autres. Les glaciologues de l’US National Ice Center attribuent à l’iceberg initial le nom de A68A et font de même avec chacun de ses fragments : A68B, A68C, A68D et ainsi de suite. Le classement alphanumérique leur rappelle que l’iceberg en question est le 68e (« d’une taille dépassant les 10 miles marins de longueur ») à quitter le secteur de l’Antarctique qui s’étend de la mer de Bellingshausen à la mer de Weddell, et qu’il est à l’origine d’une progéniture dispersée sur les flots.

    La communauté scientifique surveille de près les trajectoires erratiques de la petite famille. Lorsqu’elle s’aperçoit que A68A se rapproche d’une terre, elle retient son souffle. La nouvelle se diffuse, les médias s’agitent, l’inquiétude grandit. Tout le monde est persuadé que le « Béhémoth » dérivant s’apprête à finir sa course en percutant l’île de Géorgie du Sud. L’iceberg va s’ancrer sur les fonds côtiers et bloquer l’accès à la nourriture pour les manchots, les éléphants de mer, les otaries et les phoques. Sa quille aura labouré et détruit des écosystèmes marins. La collision est prévue pour la fin décembre 2020.

    Mais le sort en décide autrement et la catastrophe annoncée n’a pas lieu. Des eaux plus chaudes, des vents insistants et plusieurs frottements avec le plateau continental ont affaibli la structure de A68A. Non loin de l’île, l’iceberg se brise à nouveau. Aux nouvelles les plus récentes, il a perdu près de 70% de son volume initial. Désormais trop fin pour s’échouer, il remonte vers le nord, porté par les courants. Il ne heurtera jamais l’île de Géorgie du Sud, ni aucune autre terre.

    La menace n’aura été qu’une hypothèse démentie par les faits. Nul doute qu’un danger existait pour une partie de la faune insulaire et des fonds marins. Mais il ne s’agissait pas non plus de le prévenir. D’ailleurs, comment aurait-on pu y parvenir ? Il ne restait donc qu’à frissonner en suivant le flux des images venues du ciel. L’effet de mise en scène fut peut-être involontaire. Un monstre prédateur n’en devenait pas moins capable de tout massacrer sur son passage, à la manière d’une instance de mort archaïque. L’imaginaire des icebergs serait-il marqué à jamais par le syndrome du Titanic ? Considérons plutôt les causes de cet événement.

    La présence d’icebergs dans les océans n’a rien d’anormal. Mais aujourd’hui, le réchauffement climatique accélère le rythme des cassures. Plus les températures globales s’élèvent, moins les calottes résistent et plus les icebergs se multiplient. Nombre d’études montrent que la péninsule antarctique est devenue fragile. Des vents trop chauds naissent dans ses montagnes et dévalent les pentes. Le foehn altère la densité et la stabilité des plates-formes. Tandis que les grands froids sont censés revenir avec l’automne, les surfaces glaciaires se réduisent encore à cette période de l’année sous l’effet de la chaleur et leur neige perd de sa porosité. Les glaces se fracturent plus rapidement.

    Les scientifiques qui n’ignorent pas ces enjeux craignent que la séquence de A68A n’annonce la désintégration des plates-formes de l’Antarctique les unes après les autres. Le phénomène ne serait pas sans conséquences à l’échelle de la planète. Ces plates-formes sont alimentées par des glaciers dont elles retiennent les écoulements vers la mer. Si elles venaient à disparaître, le « bouchon » sauterait, les glaciers d’autres secteurs fonderaient à toute allure et le niveau des mers se relèverait mécaniquement. L’histoire de A68A raconte la souffrance d’un continent auquel notre avenir, humains et non-humains réunis, est suspendu.

    Comment répondre au « trouble » dans lequel nous plongent de tels événements ? Pouvons-nous réussir à « vivre avec » lui sans que l’anxiété nous ronge et nous empêche de réagir ? Est-il possible d’échapper au registre du spectaculaire sans s’abandonner à la conscience tragique ? Depuis des années, la philosophe Donna Haraway se pose ces questions. Elle nous invite à remiser nos émotions hollywoodiennes en même temps que nos désespoirs afin d’inventer les récits, les pratiques, les concepts et même d’autres troubles qui nous aideraient à mieux habiter ce monde cabossé. Dans un livre récent, j’ai, au fond, répondu à l’invitation en me demandant quelles histoires différentes nous racontent les mondes de glace.

    À y regarder de plus près, les glaciologues nous en offrent quelques-unes. Il suffit d’examiner leur vocabulaire. N’utilisent-ils pas le terme de « vêlage » (calving en anglais) pour désigner la rupture d’un glacier lâchant des icebergs ? Ce mot assimile le glacier à une vache, ou une baleine, et l’iceberg à un veau, ou un baleineau. Littéralement, les icebergs naissent. Les glaciologues parlent aussi de l’iceberg « mère » qui se brise à son tour en icebergs « filles » ou « sœurs », parfois « fils » ou « frères ». Ils tissent des liens de parenté et de filiation. Ne disent-ils pas enfin d’un glacier qu’il est « mort » lorsqu’il ne reste plus de lui qu’une fine couche de neige, supposant de cette manière qu’il a vécu ?

    Ce ne sont pas là de simples exercices poétiques. Les mots comptent. Ils expriment des sentiments que je qualifierais, avec le géographe Yi-Fu-Tuan, de « topophiliques ». Ils traduisent des expériences affectives, parfois même fusionnelles, avec des milieux et leurs personnages principaux : un glacier, un iceberg, telle portion de banquise, tel versant montagneux.

    Des mots aux réalités des écosystèmes, le pas est vite franchi. La biodiversité des milieux glaciaires n’a pas attendu que des humains frémissent devant des icebergs pour se développer et s’adapter. Confrontée à un A68A amaigri et crevassé, la faune de l’île de Géorgie du Sud aurait peut-être inventé des solutions pour trouver d’autres voies d’accès et s’alimenter. Si des blocs s’échouent, il arrive également qu’ils se dégagent un peu plus tard pour reprendre leur voyage. Par ailleurs, les icebergs perturbent les habitats sous-marins lorsqu’ils les raclent. Les spécialistes en écologie benthique nous apprennent qu’ils en emportent chaque fois quelques-uns pour les déposer dans d’autres zones. Ils reconfigurent les fonds aquatiques en les labourant.

    Continuellement, ils ensemencent les eaux profondes. Ils véhiculent des nutriments et des sels minéraux qui nourrissent le phytoplancton et constituent les premiers éléments de la chaîne trophique des milieux polaires – sous la banquise elle-même se nichent toutes sortes d’espèces, des vers nématodes, des anémones, des coraux de type alcyonaire, des isopodes, des étoiles et des concombres de mer, des oursons d’eau, des crevettes.
    Sans la multitude d’organismes micro-cellulaires qui s’accrochent aux parois immergées des icebergs, les êtres sur la planète respireraient moins bien, dont les manchots de l’île de Géorgie du Sud. Les blocs jouent un rôle crucial dans l’équilibre des écosystèmes marins. Ils confirment que les glaces sont les garantes du cycle de l’eau dont dépend le réseau global du vivant.

    Si les glaces sont bien des milieux de vie, pourquoi ne pas aller plus loin et reconnaître qu’elles sont « animées » ? Bien des populations autochtones en Arctique ont été déplacées, éliminées et oubliées au cours de l’Histoire. Elles n’en sont pas moins là et revendiquent aujourd’hui le droit d’habiter leurs terres. Mais les conséquences du réchauffement climatique se font dramatiquement sentir à ces latitudes. La raison en est simple : plus les températures augmentent et plus la capacité du manteau blanc de la Terre à réfracter vers l’espace les rayons du soleil diminue. L’affaiblissement de l’albédo enfonce ces régions dans la spirale négative de l’effet de serre qui s’auto-entretient. Cette dynamique infernale provoque ailleurs des épisodes de sécheresse sévère ou de débâcle furieuse – ainsi en va-t-il dans les vallées peuplées de la chaîne himalayenne.

    Les communautés n’ont pas le sentiment d’être responsables de cette situation mondiale. Mais les glaces sont une partie d’eux-mêmes et elles vivent leur fonte comme si on amputait leur propre corps. La militante écologiste Sheila Watt-Cloutier évoque un « droit au froid » pour rappeler combien la glace est nécessaire aux Inuit qui arpentent ces régions depuis des siècles. Ils en ont besoin pour exercer leurs droits fondamentaux.

    La banquise, les glaciers, les icebergs, ces « entités » font toujours partie de la vie quotidienne dans les zones arctiques. La division épistémique entre les « choses » et les « êtres » n’existe pas dans les cosmologies traditionnelles. Les glaciers réagissent aux actions humaines. Ils détiennent une autorité spéciale sur les communautés. Des normes organisent les relations. On s’y prendra à plusieurs reprises pour approcher un glacier sans jamais le regarder « dans les yeux » les premières fois ; on ne s’aventurera pas à cuisiner à proximité de ses parois froides et l’on s’abstiendra de disperser par inadvertance des gouttes de graisse sur le sol ; on ne construira surtout pas à son amont des barrages contredisant les équilibres de ses sols, sous peine de réveiller sa colère.

    Un glacier qui s’agace commence toujours par grommeler. Puis il vocifère et bondit hors de son lit comme un dragon enragé. Il se déverse sur les villages, les inonde, détruit leurs maisons et fait des victimes. En sanctionnant les erreurs commises par tel membre d’un clan, il oblige une communauté à reformuler ses règles de conduite à plus ou moins long terme. Face à un glacier, la prudence est requise. Si l’on ne respecte pas la norme d’une juste distance, il est impossible de cohabiter pacifiquement.

    Ces usages du monde font bouger les lignes de partage entre ce qui vivant et ce qui est mort. Ils nous réinscrivent dans une longue mémoire peuplée de figures insoupçonnées. Nous ne sommes plus les uniques acteurs. Ce sont des histoires de solidarité, tantôt heureuses et tantôt cruelles, des archives collectives sensibles. Il importe de les écouter. On entend les voix de « choses » qui n’ont jamais été des « choses ».

    Les tribus maories qui ont obtenu le 14 mars 2017 auprès du Parlement néo-zélandais le statut de « personnalité juridique » pour le fleuve Whanganui ont pu renouer des liens avec l’entité vivante et indivisible que le droit colonial avait découpé en rives et berges vendues à des propriétaires. Elles n’ont cessé de clamer qu’« elles sont la rivière » et que « la rivière est eux ».

    Toute personne qui habite à proximité d’un glacier, ou qui entretient une relation régulière avec lui, le perçoit pareillement comme un être vivant. Elle éprouve des émotions particulières. Tous les jours, elle l’écoute, l’observe, note ses variations chromatiques, se demande au réveil s’il a bien dormi. Elle s’insère dans son monde. Lui prend place dans sa vie, comme un membre lointain de sa famille. Les biographies s’entremêlent. Elle devient le glacier et le glacier devient elle. Au plus profond d’elle-même, elle désire qu’il ne fonde jamais.
    Lorsqu’elle constate que son volume diminue tandis qu’il fait partie d’un espace classé (c’est le cas du glacier de Saint-Sorlin dans le massif de l’Étendard des Grandes Rousses), elle pleure et refuse une telle absurdité. Elle veut que le glacier soit considéré pour lui-même et qu’il soit sauvé. De plus en plus, ces relations de familiarité intense entre humains et non-humains forment le terreau des demandes de justice climatique.

    Ne pas maintenir les mondes de glace et leurs histoires au loin, dans une altérité radicale, permet de mieux saisir leur importance. Après tout, les glaciers sont un peu comme des arbres et la banquise est un peu comme une forêt. Nous les aimons autant. Ils semblent immobiles. Pourtant ils se meuvent, les uns en suivant le mouvement de leur masse vers l’aval, les autres en faisant courir leurs racines sous la terre. Ils sont à la fois nos ancêtres et nos contemporains. Nous dépendons au même titre de l’oxygène qu’ils contribuent à fabriquer.

    C’est là notre autre trouble commun. Celui-ci ne nous attriste pas, il nous exalte. Il ne nous paralyse pas, il nous tonifie. Nous sommes ici troublés parce que nous percevons des affinités multiples avec des êtres non-humains si différents en apparence. Ces liens nous attirent irrésistiblement. Ils réveillent notre empathie et agissent comme un antidote joyeux. Ils ouvrent des horizons de vie nouvelle et nous extirpent de l’alternative narcissique du spectaculaire et du tragique.
    La Terre est un milieu de milieux où tout dépend de tout. Notre signature y est trop visible, nos empreintes y sont trop profondes. Nous le savons. Nous n’avons pourtant pas encore répondu collectivement à cette question : que gagnerions-nous à penser que la matière n’est pas inerte ?

    Nous y gagnerions une imagination incroyablement riche. Notre conscience du vivant s’élargirait vraiment. Nombre de nos préjugés se dissiperaient et nous pourrions reformuler quelques-uns de nos concepts classiques (pensons seulement à la notion de société). En substituant aux vieux outils des expériences partagées avec tous les êtres qui composent les écosystèmes et en racontant la vie sans limites, nous augmenterions les chances de fabriquer des outils neufs.

    Ce changement de perspectives nous aiderait à mutualiser les imaginations pour réorienter nos conduites. Nous obtiendrions un sens inédit de la connivence.
    S’intéresser aux êtres non-humains, y compris à ceux qui ne sont ni faune ni flore, c’est inviter la Terre entière sur la scène du vivant.

    https://aoc.media/auteur/olivier-remaud

    #philosophie #glaciers #icebergs #justice_climatique