• Carte des saccages des JOP 2024 - La Grappe
    https://lagrappe.info/?Carte-des-saccages-des-JOP-2024-462

    Pourquoi cette carte ?

    Les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) sont très complexes : ils transforment des quartiers, des villes, parfois des régions. Leurs impacts sociaux et écologiques sont multiples et souvent liés à d’autres grands projets d’aménagement. Cette carte a donc été créée parce que beaucoup de gens nous disent qu’iels ont du mal à se représenter les conséquences des JOP. On pense qu’elle est nécessaire, parce que les cartes et visuels produits par celleux qui organisent les JOP 2024 et réalisent leurs aménagements ne permettent pas de bien comprendre ce qui est construit, où, quelles activités y auront lieu, qui n’y sera pas bienvenu·e. Ces images cachent aussi tout ce qui vient avec les JOP : gentrification, surveillance, gâchis d’argent public, mauvaises conditions de travail sur les chantiers, expulsions des plus pauvres, urbanisation d’espaces naturels, emplois précaires, etc. On voudrait donc que cette carte soit un outil militant, une contre-carte qui donne la parole aux collectifs, aux personnes, aux lieux concernés, et propose un récit alternatif à celui de l’État, des collectivités, des sponsors et des entreprises de construction.

    #jeux_olympiques #grands_projets #GPII #cartographie #cartographie_radicale #urbanisme

    cc @reka @cdb_77

  • Giorgia Meloni veut externaliser en Albanie les procédures d’asile
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/08/giorgia-meloni-veut-externaliser-en-albanie-les-procedures-d-asile_6198898_3

    Giorgia Meloni veut externaliser en Albanie les procédures d’asile
    La cheffe du gouvernement italien et son homologue albanais, Edi Rama, ont annoncé l’ouverture prochaine, dans le pays balkanique, de centres de « gestion des migrants illégaux » placés sous la juridiction de Rome.
    Par Jean-Baptiste Chastand(Vienne, correspondant régional) et Allan Kaval(Rome, correspondant)
    Priorité à l’effet d’annonce, les détails pratiques suivront. Lundi 6 novembre, la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, et son homologue albanais, Edi Rama, ont présenté un protocole d’accord fourmillant d’inconnues juridiques, mais censé instituer entre leurs deux pays un montage d’une nature inédite en matière de politique migratoire. Lors d’une conférence de presse conjointe à Rome, la cheffe de l’exécutif italien a ainsi annoncé l’ouverture prochaine, en territoire albanais, de centres de « gestion des migrants illégaux » placés sous juridiction italienne.
    Rome devrait ainsi financer et superviser l’installation dans le port de Shengjin, dans le nord du pays, d’une structure d’accueil où pourront être traitées des demandes d’asile de migrants qui seront débarqués directement par les navires italiens. A l’intérieur des terres, l’Italie doit également construire un centre de rétention administrative extraterritorial. Selon Mme Meloni, ces deux structures pourraient prendre en charge 36 000 personnes par an, un chiffre qui correspond au quart du nombre de migrants débarqués sur les côtes de la Péninsule en 2023. Ne sont toutefois concernés que des demandeurs d’asile secourus en mer par des navires relevant des autorités italiennes, à l’exclusion des mineurs, des femmes enceintes et des personnes considérées comme vulnérables.
    « On nous a demandé de l’aide et nous l’avons donnée », a résumé Edi Rama, cité dans La Stampa mardi. Se réunissant avec Mme Meloni pour la quatrième fois en un an, ce socialiste a expliqué que l’accord entre Rome et Tirana avait eu pour origine une rencontre en août avec la présidente du conseil, venue à son invitation et en famille sur la côte albanaise pour un moment de vacances. Depuis, les dirigeants n’ont cessé de mettre en avant leur proximité et de vanter l’excellence des relations entre leurs deux pays, riverains de l’Adriatique et liés par une longue histoire des migrations albanaises vers l’Italie. Mme Meloni a d’ailleurs réitéré lundi le soutien de Rome à l’adhésion à l’Union européenne de Tirana, à peine candidate, mais qui se comporterait, selon elle, « exactement comme si elle était déjà un Etat membre de fait ».
    Pour sa part, le social-démocrate Edi Rama a juré avoir conclu cet accord avec la dirigeante italienne de droite radicale « par fraternité » et « sans avoir demandé aucune compensation ». Connue pour son positionnement résolument pro-occidental, l’Albanie a déjà eu une expérience similaire en acceptant d’accueillir, à la demande des Etats-Unis, plus de 3 000 réfugiés afghans après la prise de Kaboul par les talibans en 2021. Ceux-ci ont été reçus dans le même port de Shengjin. L’Albanie a cependant découvert avec grande surprise l’annonce de ce protocole. L’opposition de droite, le Parti démocrate, a immédiatement dénoncé, mardi, « un accord annoncé sans aucune transparence ni discussion parlementaire » et risquant de « transformer l’Albanie en plus grand camp de réfugiés illégaux d’Europe ». Le parti veut convoquer une session exceptionnelle du Parlement pour que M. Rama vienne s’expliquer sur l’important flou juridique qui entoure les annonces faites à Rome. Mardi, la Commission européenne a, pour sa part, indiqué avoir demandé à l’Italie des « informations détaillées », rappelant que l’accord devait respecter le droit européen et international en matière d’asile.
    Du projet albanais de Mme Meloni, on ne connaît que les lignes directrices générales du protocole, publié mardi soir seulement, et maintenant dans le vague les aspects techniques qui doivent permettre sa concrétisation au printemps 2024. Reste ainsi à savoir quel sera le statut exact des structures italiennes en territoire albanais et dans quelle mesure elles pourront être considérées comme relevant à proprement parler du territoire italien, à la manière d’emprises diplomatiques ou de base militaires.
    Se pose également la question de la capacité de Rome à garantir dans cette situation d’extraterritorialité le déroulé normal des procédures de demande d’asile. Si l’accord annoncé lundi devait trouver une traduction concrète, on ignore quel pourrait être le sort des personnes déboutées. Celles dont les pays d’origine n’ont pas d’accords de rapatriement avec l’Italie seront-elles condamnées à errer en Albanie dans un no man’s land juridique ?
    Quelles qu’en soient à terme les traductions techniques ou juridiques, l’annonce du protocole d’accord entre l’Italie et l’Albanie remplit déjà un objectif politique : continuer à faire avancer en Europe le principe d’externalisation des procédures d’asiles vers des pays tiers, jugées dissuasives pour les candidats à l’exil. L’idée, lancée par le Danemark en 2021, est mise en avant aujourd’hui par le Royaume-Uni qui entend envoyer ses demandeurs d’asile au Rwanda. Bien que l’application de son accord avec Kigali ait été suspendue par la justice britannique, le gouvernement conservateur de Londres joue sur ce thème pour exercer une certaine influence parmi les Etats membres. Mme Meloni et le premier ministre britannique, Rishi Sunak, dont les partis appartenaient au même groupe au Parlement européen avant le Brexit, ont ainsi proclamé leur alignement sur les questions migratoires dans une tribune parue dans le Times et le Corriere della Sera, début octobre. Le 2 novembre, l’Autriche et le Royaume-Uni ont également signé un « accord sur la migration et la sécurité », les conservateurs au pouvoir à Vienne étant aussi favorables à une externalisation généralisée des procédures d’asile en dehors d’Europe.
    Ce vieux rêve des droites dures européennes n’a toutefois jusqu’ici jamais vu le jour dans aucun pays du Vieux Continent faute de compatibilité juridique avec les conventions européennes et internationales. Si son application en Albanie par l’Italie devait se réaliser, cela coïnciderait avec la fin de la campagne des élections européennes de juin 2024. Or, pour Mme Meloni, obtenir des résultats sur le dossier migratoire est d’une importance capitale. Alors que la présidente du conseil est arrivée au pouvoir à l’automne 2022 avec la promesse de faire cesser les flux migratoires illégaux en direction de la Péninsule, l’Italie a enregistré 145 000 arrivées de migrants en 2023 contre 88 000 l’an dernier à la même période.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#albanie#ue#grandebretagne#immigration#migrationireeguliere#externalisation#asile#droit

  • Los estibadores de Barcelona deciden “no permitir la actividad” de barcos que envíen armas a Palestina e Israel

    Los estibadores del puerto de Barcelona han decidido “no permitir la actividad de barcos que contengan material bélico”. Así lo han explicado en un comunicado que se ha hecho público tras una asamblea del comité de empresa.

    La Organización de #Estibadores_Portuarios_de_Barcelona (#OEPB), el sindicato mayoritario entre los 1.200 estibadores barceloneses, apunta que han tomado esta decisión para “proteger a la población civil, sea del territorio que sea”.

    Con todo, los trabajadores aseguran un “rechazo absoluto a cualquier forma de violencia” y ven como una “obligación y un compromiso” defender “con vehemencia” la Declaración Universal de los Derechos Humanos. Unos derechos, dicen, que están siendo “violados” en Ucrania, Israel o en el territorio palestino.

    De esta manera, los trabajadores se comprometen a no cargar, descargar ni facilitar las tareas de cualquier buque que contenga armas. Ahora bien, los estibadores no tienen “capacidad para saber de facto que hay en los contenedores”, han afirmado a este diario.

    Los trabajadores se ponen en manos de ONG y entidades de ayuda humanitaria que sí puedan tener conocimiento sobre envíos de armas desde el puerto barcelonés. En esta línea, recuerdan el boicot que ya llevaron a cabo en 2011 en el marco de la guerra de Libia, durante la cual colaboraron con diversas entidades para entorpecer el envío de material bélico y, a su vez, se facilitó el envió de agua y alimentos.

    A pesar de que el Gobierno ha asegurado que no prevé exportar a Israel armas letales que se puedan usar en Gaza, los estibadores son conscientes de que, sólo en 2023, España ha comprado material militar a Israel por valor de 300 millones de euros, unido a otros 700 millones comprometidos en adquisición de armamento para los próximos años.

    Los trabajadores insisten en que con este comunicado no se están posicionado políticamente en el conflicto, simplemente abogan por el alto al fuego y la distribución de ayuda humanitaria. “No es un comunicado político, sólo queremos que se agoten todas las vías de diálogo antes de usar la violencia”.

    Este argumento fue el mismo que estos trabajadores portuarios usaron para negarse a dar servicio a los cruceros en los que la Policía Nacional se alojó durante los días previos al 1 de Octubre. En aquella ocasión también aseguraron que tomaban la decisión “en defensa de los derechos civiles”.

    Con este gesto, los estibadores se suman a otros colectivos de trabajadores portuarios, como los belgas, que también han anunciado que no permitirán el envío de material militar a Israel o Palestina. La del boicot es una estrategia que no es nueva: estibadores de diversos lugares del mundo ya la han llevado a cabo en momentos crudos del conflicto durante los últimos años. Por ejemplo durante el conflicto en la Franja de Gaza de 2008 y 2009, estibadores de Italia, Sudáfrica y Estados Unidos ya se negaron a a manipular cargamentos provenientes de Israel.

    https://www.eldiario.es/catalunya/estibadores-barcelona-deciden-no-permitir-actividad-barcos-envien-armas-pal
    #Barcelone #résistance #armes #armement #Israël #Palestine

    • Espagne : les #dockers du #port de Barcelone refusent de charger les #navires transportant des armes à destination d’Israël

      - « Aucune cause ne justifie la mort de civils », déclare le syndicat des dockers OEPB dans un #communiqué

      Les dockers du port espagnol de Barcelone ont annoncé qu’ils refuseraient de charger ou de décharger des navires transportant des armes à destination d’Israël, à la lumière des attaques de ce pays contre Gaza.

      « En tant que collectif de travailleurs, nous avons l’obligation et l’engagement de respecter et de défendre avec véhémence la Déclaration universelle des droits de l’homme », a déclaré l’OEPB, le seul syndicat représentant quelque 1 200 dockers du port, dans un communiqué.

      « C’est pourquoi nous avons décidé en assemblée de ne pas autoriser les navires contenant du matériel de guerre à opérer dans notre port, dans le seul but de protéger toute population civile », a ajouté le communiqué, notant qu’"aucune cause ne justifie la mort de civils".

      L’OEPB appelle à un cessez-le-feu immédiat et à un règlement pacifique des conflits en cours dans le monde, et notamment du conflit israélo-palestinien.

      Les Nations unies devraient abandonner leur position de complicité, due à l’inaction ou à leur renoncement dans l’exercice de leurs fonctions, a ajouté le communiqué.

      Israël mène, depuis un mois, une offensive aérienne et terrestre contre la Bande de Gaza, à la suite de l’attaque transfrontalière menée par le mouvement de résistance palestinien Hamas le 7 octobre dernier.

      Le ministère palestinien de la Santé a déclaré, mardi, que le bilan des victimes de l’intensification des attaques israéliennes sur la Bande de Gaza depuis le 7 octobre s’élevait à 10 328 morts.

      Quelque 4 237 enfants et 2 719 femmes figurent parmi les victimes de l’agression israélienne, a précisé le porte-parole du ministère, Ashraf al-Qudra, lors d’une conférence de presse.

      Plus de 25 956 autres personnes ont été blessées à la suite des attaques des forces israéliennes sur Gaza, a-t-il ajouté.

      Le nombre de morts israéliens s’élève quant à lui à près de 1 600, selon les chiffres officiels.

      Outre le grand nombre de victimes et les déplacements massifs, les approvisionnements en produits essentiels viennent à manquer pour les 2,3 millions d’habitants de la Bande de Gaza, en raison du siège israélien, qui s’ajoute au blocus imposé par Israël à l’enclave côtière palestinienne.

      https://www.aa.com.tr/fr/monde/espagne-les-dockers-du-port-de-barcelone-refusent-de-charger-les-navires-transportant-des-armes-%C3%A0-destination-disra%C3%ABl/3046909

    • #Genova, Barcellona, #Sidney. I lavoratori portuali si rifiutano di caricare le navi con le armi per Israele

      Diverse organizzazioni di lavoratori portuali hanno indetto mobilitazioni e iniziative per protestare contro i bombardamenti della striscia di #Gaza. Venerdì prossimo a Genova si svolgerà il presidio indetto dai portuali del capoluogo ligure. La mobilitazione raccoglie l’appello lanciato lo scorso 16 ottobre dai sindacati palestinesi per “smettere di armare Israele”. I lavoratori dello scalo genovese si rifiutano di gestire l’imbarco di carichi di armi diretti in Israele (e non solo). Un’iniziativa simile è in atto nel porto di Sidney, in Australia, dove si protesta contro l’attracco di una nave della compagnia israeliana #Zim. All’appello dei colleghi palestinesi hanno aderito ieri anche i lavoratori dello scalo di Barcellona, annunciando che impediranno “le attività delle navi che portano materiale bellico”. Come lavoratori, si legge nel comunicato degli spagnoli, “difendiamo con veemenza la Dichiarazione universale dei diritti dell’uomo“, aggiungendo che “nessuna causa giustifica il sacrificio dei civili”. In Belgio a rifiutarsi di caricare armi sono da alcune settimane gli addetti aeroportuali che nel comunicato spiegano “caricare e scaricare ordigni bellici contribuisce all’uccisione di innocenti“. Solidarietà con i lavoratori palestinesi è arrivata inoltre dal sindacato francese Cgt, così come è molto attivo il coordinamento dei sindacati greci #Pame.

      Negli Stati Uniti, nei pressi di Seattle, sono invece stati un centinaio di attivisti a bloccare il porto di #Tacoma, mossi dal sospetto che la #Cape_Orlando, nave statunitense alla fonda, trasportasse munizioni ed armamenti per Israele. La nave era già stata fermata alcuni giorni prima nello scalo di #Oakland, nella baia di San Francisco. Iniziative di questo genere si stanno moltiplicando. Nei giorni scorsi gli attivisti avevano bloccato tutte le entrate di un impianto della statunitense #Boeing destinato alla fabbricazione di armamenti nei pressi di St Louis. Manifestazioni si sono svolte alla sede londinese di #Leonardo, gruppo italiano che ad Israele fornisce gli elicotteri Apache. Il 26 ottobre scorso un centinaio di persone avevano invece bloccato l’accesso alla filiale britannica dell’azienda di armi israeliana #Elbit_Systems.

      https://www.ilfattoquotidiano.it/2023/11/07/genova-barcellona-sidney-i-lavoratori-portuali-si-rifiutano-di-caricare-le-navi-con-le-armi-per-israele/7345757
      #Gênes

    • La logistica di guerra

      Venerdì 10 novembre i lavoratori del porto di Genova hanno lanciato un blocco della logistica di guerra. I porti sono uno snodo fondamentale della circolazione delle armi impiegate in ogni dove.
      A Genova è stato osservato un carico di pannelli per pagode militari che verrà destinato ad una delle navi della compagnia saudita Bahri.
      Dal terminal dei traghetti nelle scorse settimane sono stati caricati camion militari dell’Iveco destinati alla Tunisia, con ogni probabilità destinati alla repressione dei migranti.
      Le organizzazioni operaie palestinesi hanno fatto appello alla solidarietà internazionalista, alla lotta degli sfruttati contro tutti i padroni a partire da quelli direttamente coinvolti nel conflitto.
      Nel porto di Genova opera una compagnia merci, l’israeliana ZIM, che il 10 novembre gli antimilitaristi puntano a bloccare.
      Inceppare il meccanismo è un obiettivo concreto che salda l’opposizione alla guerra con la lotta alla produzione e circolazione delle armi.
      L’appuntamento per il presidio/picchetto è alle 6 del mattino al varco San Benigno.
      Ne abbiamo parlato con Christian, un lavoratore del porto dell’assemblea contro la guerra e la repressione.

      https://www.rivoluzioneanarchica.it/genova-fermare-la-logistica-di-guerra
      #logistique

    • Porti bloccati contro l’invio di armi a Israele

      Genova, Barcellona, #Oackland, #Tacoma, Sidney. I lavoratori portuali si rifiutano di caricare le navi con le armi per Israele

      L’appello lanciato lo scorso 16 ottobre dai sindacati palestinesi per “smettere di armare Israele” è stato raccolto dai sindacati in diversi paesi.

      Diverse organizzazioni di lavoratori portuali hanno indetto mobilitazioni e iniziative per protestare contro i bombardamenti della striscia di Gaza. Venerdì prossimo a Genova si svolgerà il presidio indetto dai portuali del capoluogo ligure. La mobilitazione raccoglie l’appello lanciato lo scorso 16 ottobre dai sindacati palestinesi per “smettere di armare Israele”. I lavoratori dello scalo genovese si rifiutano di gestire l’imbarco di carichi di armi diretti in Israele (e non solo).

      “Mentre da quasi due anni in Ucraina si combatte una guerra fra blocchi di paesi capitalisti, mentre lo stato d’Israele massacra i palestinesi, mentre la guerra nucleare è dietro l’angolo, il Porto di Genova continua a caratterizzarsi come snodo della logistica di guerra: imbarchi di camion militari diretti alla Tunisia per il contrasto dei flussi migratori, passaggio di navi della ZIM, principale compagnia navale israeliana, nuovi materiali militari per l’aeronautica Saudita pronti per la prossima Bahri. Questo è quello che sta dietro ai varchi del porto di Genova. Basta traffici di armi in porto. Solidarietà internazionalista agli oppressi/e palestinesi. Il nemico è in casa nostra. Guerra alla Guerra” si legge nel comunicato che invita alla partecipazione.

      Anche i lavoratori del porto australiano di Sidney, stanno protestando contro l’attracco di una nave della compagnia israeliana Zim. All’appello dei sindacati palestinesi. E’ di ieri la dichiarazione della Organización de Estibadores Portuarios di Barcellona (OEPB) i cui aderenti si rifiuteranno di caricare armi destinate al conflitto israelo-palestinese dal porto catalano. E’ la risposta all’appello lanciato dai sindacati palestinesi per fermare «i crimini di guerra di Israele» sin dall’inizio dell’invasione di Gaza

      In Belgio già da alcune settimane a rifiutarsi di caricare armi sono i lavoratori aeroportuali che nel comunicato spiegano “caricare e scaricare ordigni bellici contribuisce all’uccisione di innocenti“. Solidarietà con i lavoratori palestinesi è arrivata inoltre dal sindacato francese Cgt, così dal sindacato greco Pame che il 2 novembre ha bloccato l’aeroporto di Atene per protesta contro i bombardamenti israeliani.

      Negli Stati Uniti, nei pressi di Seattle, sono invece stati un centinaio di attivisti a bloccare il porto di Tacoma, mossi dal sospetto che la Cape Orlando, nave statunitense alla fonda, trasportasse munizioni ed armamenti per Israele. La nave era già stata fermata alcuni giorni prima nello scalo di Oakland, nella baia di San Francisco. Iniziative di questo genere si stanno moltiplicando. Nei giorni scorsi gli attivisti avevano bloccato tutte le entrate di un impianto della statunitense Boeing destinato alla fabbricazione di armamenti nei pressi di St Louis.

      Manifestazioni si sono svolte alla sede londinese di Leonardo, gruppo italiano che ad Israele fornisce gli elicotteri Apache. Il 26 ottobre scorso un centinaio di persone avevano invece bloccato l’accesso alla filiale britannica dell’azienda di armi israeliana Elbit Systems.

      Di fronte al genocidio dei palestinesi in corso a Gaza, in tutto il mondo sta montando un’ondata di indignazione che chiede il boicottaggio degli apparati militari ed economici di Israele, con un movimento che somiglia molto a quello che portò alla fine del regime di apartheid in Sudafrica.

      A livello internazionale da anni è attiva in tal senso la campagna BDS (Boicottaggio, Disinvestimento, Sanzioni) verso Israele che le autorità di Tel Aviv temono moltissimo e contro cui hanno creato un apposito dipartimento, lanciando una contro campagna di criminalizzazione del Bds in vari paesi europei e negli USA. Un tentativo evidentemente destinato a fallire.

      https://www.osservatoriorepressione.info/porti-bloccati-linvio-armi-israele

    • Genova: In centinaia bloccano il porto contro l’invio di armi a Israele

      E’ iniziato all’alba, presso il porto di Genova, il presidio per impedire il passaggio della nave della #ZIM, carica di armamenti e diretta a Israele.

      Dal varco San Benigno già centinaia le persone solidali con il popolo palestinese, tra lavoratori del porto, studenti, cittadini e realtà che vanno dal sindacalismo di base alle associazioni pacifiste e che si sono ritrovati questa mattina uniti sotto gli slogan “la guerra comincia da qui” “fermiamo le navi della morte”. Oltre al varco della ZIM bloccato anche il varco dei traghetti.

      Oltre al varco della ZIM, la principale compagnia logistica di Israele, è stato bloccato anche il varco dei traghetti.

      Il cielo di Genova si è anche illuminato di rosso (clicca qui per il video: https://www.facebook.com/watch/?v=348645561154990) con una serie di torce, a simulare quello che, tutti i giorni, accade a Gaza con l’occupazione militare israeliana: “i popoli in rivolta – dicono camalli e solidali – scrivono la storia”.

      «Sono cinque anni che facciano una serie di blocchi, scioperi, presidi, azioni anche con la comunità europea per contrastare i traffici. Principalmente contro la compagnia Bahri. Nel 2019 siamo riusciti a evitare che una nave dell’azienda saudita caricasse dal porto di Genova armi che sarebbero state utilizzate in Yemen», spiega Josè Nivoi, sindacalista dell’Usb dopo essere stato per 16 anni un lavoratore del porto: «Nella nostra chat abbiamo condiviso anche un piccolo manuale, scritto insieme all’osservatorio Weapon Watch, su come identificare i container che contengono armi. Perché ci sono degli obblighi internazionali, ad esempio, che costringono le compagnie ad applicare una serie di adesivi utili per quando i vigili del fuoco devono intervenire in caso di incendio. Che rendono riconoscibili i carichi. Mentre in altre navi le armi sono facilmente individuabili, visibili ad occhio nudo».

      Nel 2021 il Collettivo autonomo dei lavoratori portuali di Genova, insieme quelli di Napoli e Livorno ha anche cercato di bloccare una nave israeliana che stava trasportando missili italiani a Tel Aviv: «Non siamo riusciti a fermarla perché abbiamo saputo troppo tardi, dalle carte d’imbarco, che cosa trasportava. Ma da quel momento sono iniziate le nostre operazioni in solidarietà con il popolo palestinese. E abbiamo deciso di accogliere l’appello lanciato lo scorso 16 ottobre dai sindacati palestinesi per “smettere di armare Israele”. Rifiutando di gestire l’imbarco di carichi di armi. Non vogliamo essere complici della guerra».
      A convocare l’iniziativa l’Assemblea contro la guerra e la repressione. “Mentre da quasi due anni in Ucraina si combatte una guerra fra blocchi di paesi capitalisti, mentre lo stato d’Israele massacra i palestinesi, mentre la guerra nucleare è dietro l’angolo, il Porto di Genova continua a caratterizzarsi come snodo della logistica di guerra: imbarchi di camion militari diretti alla Tunisia per il contrasto dei flussi migratori, passaggio di navi della ZIM, principale compagnia navale israeliana, nuovi materiali militari per l’aeronautica Saudita pronti per la prossima Bahri. Questo è quello che sta dietro ai varchi del porto di Genova. Basta traffici di armi in porto. Solidarietà internazionalista agli oppressi/e palestinesi. Il nemico è in casa nostra. Guerra alla Guerra” si legge nel comunicato che invitava alla partecipazione.
      L’iniziativa di oggi raccoglie l’invito dei sindacati palestinesi, che nei giorni scorsi avevano diffuso un appello nel quale chiedono ai lavoratori delle industrie coinvolte di rifiutarsi di costruire armi destinate ad Israele, di rifiutarsi di trasportare armi ad Israele, di passare mozioni e risoluzioni al proprio interno volte a questi obiettivi, di agire contro le aziende complicitamente coinvolte nell’implementare il brutale ed illegale assedio messo in atto da Israele, in particolare se hanno contratti con la vostra istituzione, di mettere pressione sui governi per fermare tutti i commerci militari ed in armi con Israele, e nel caso degli Stati Uniti, per interrompere il proprio sostegno economico diretto.a lottare e a opporci con tutta la nostra forza a questa guerra, boicottandola praticamente con i mezzi che abbiamo a disposizione e quindi chiediamo a tutte e tutti di partecipare al presidio.

      Il collegamento dal porto di Genova con Rosangela della redazione di Radio Onda d’Urto e le interviste ai manifestanti: https://www.radiondadurto.org/wp-content/uploads/2023/11/Rosangela-da-Genova.mp3

      Le interviste ai partecipanti: https://www.radiondadurto.org/wp-content/uploads/2023/11/interviste-Rosangela-due.mp3



      Il blocco del molo è poi diventato corteo fino alla sede della compagnia israeliana ZIM dove si è verificato un fitto lancio di uova piene di vernice rossa. La cronaca di Rosangela della Redazione di Radio Onda d’Urto: https://www.radiondadurto.org/wp-content/uploads/2023/11/Rosi-da-sede-Zim-Genova.mp3

      Ancora interviste ai partecipanti: https://www.radiondadurto.org/wp-content/uploads/2023/11/interviste-Rosangela-tre.mp3

      Corrispondenza conclusiva con un bilancio dell’iniziativa di Riccardo del Collettivo autonomo lavoratori portuali: https://www.radiondadurto.org/wp-content/uploads/2023/11/Corrispondenza-conclusiva-di-Riccardo-Calp-Genova.mp3

      https://www.osservatoriorepressione.info/genova-centinaia-bloccano-porto-linvio-armi-israele
      #camalli

    • Shutting Down the Port of Tacoma

      Since October 7, the Israeli military has killed over 10,000 people in Palestine, almost half of whom were children. In response, people around the world have mobilized in solidarity. Many are seeking ways to proceed from demanding a ceasefire to using direct action to hinder the United States government from channeling arms to Israel. Despite the cold weather on Monday, November 6, several hundred people showed up at the Port of Tacoma in Washington State to block access to a shipping vessel that was scheduled to deliver equipment to the Israeli military.

      In the following text, participants review the history of port blockades in the Puget Sound, share their experience at the protest, and seek to offer inspiration for continued transoceanic solidarity.
      Escalating Resistance

      On Thursday, November 2, demonstrators protesting the bombing and invasion of Gaza blocked a freeway in Durham, North Carolina and shut down 30th Street Station in Philadelphia. Early on Friday, November 3, at the Port of Oakland in California, demonstrators managed to board the United States Ready Reserve Fleet’s MV Cape Orlando, which was scheduled to depart for Tacoma to pick up military equipment bound for Israel. The Cape Orlando is owned by the Department of Transportation, directed by the Department of Defense, and managed and crewed by commercial mariners. After an hours-long standoff, the Coast Guard finally managed to get the protesters off the boat.

      Afterwards, word spread that there would be another protest when the boat arrived in Tacoma. The event was announced by a coalition of national organizations and their local chapters: Falastiniyat (a Palestinian diaspora feminist collective), Samidoun (a national Palestinian prisoner support network), and the Arab Resource & Organizing Center, which had also participated in organizing the protest in Oakland.

      The mobilization in Tacoma was originally scheduled for 2:30 pm on Sunday, November 5, but the organizers changed the time due to updated information about the ship’s arrival, calling for people to show up at 5 am on Monday. Despite fears that the last-minute change would undercut momentum, several hundred demonstrators turned out that morning. The blockade itself consisted of a continual picket at multiple points, bolstered by quite a few drivers who were willing to risk the authorities impounding their cars.

      All of the workers that the ILWU deployed for the day shift were blocked from loading the ship. Stopping the port workers from loading it was widely understood as the goal of the blockade; unfortunately, however, this did not prevent the military cargo from reaching the ship. Acting as scabs, the United States military stepped in to load it, apparently having been snuck into the port on Coast Guard vessels.

      Now that the fog of war is lifting, we can review the events of the day in detail.

      Drawing on Decades of Port Blockades

      The Pacific Northwest has a long history of port shutdowns.

      In 1984, port workers in the International Longshore and Warehouse Union (ILWU) coordinated with anti-Apartheid activists and refused to unload cargo ships from South Africa. Between 2006 and 2009, the Port Militarization Resistance movement repeatedly blockaded the ports of Olympia and Tacoma to protest against the occupation of Iraq and Afghanistan. In 2011 and 2012, participants in Occupy/Decolonize Seattle organized in solidarity with port workers in the ILWU in Longview and shut down the Port of Seattle, among other ports.

      In 2014, demonstrators blockaded the Port of Tacoma using the slogan Block the Boat, singing “Our ports will be blocked to Israel’s ships until Gaza’s ports are free.” One of the participants was the mother of Rachel Corrie, a student who was murdered in Gaza by the Israeli military in 2002 while attempting to prevent them from demolishing the homes of Palestinian families. In 2015, an activist chained herself to a support ship for Royal Dutch Shell’s exploratory oil drilling plans, using the slogan Shell No. In 2021, Block the Boat protesters delayed the unloading of the Israeli-operated ZIM San Diego ship for weeks. The Arab Resource & Organizing Center played a part in organizing the Block the Boat protests.

      Today, the Port of Tacoma appears to be the preferred loading point for military equipment in the region—perhaps because the Port Militarization Resistance successfully shut down logistics at the Port of Olympia, while Tacoma police were able to use enough violent force to keep the Port of Tacoma open for military shipments to Iraq and Afghanistan. The various port blockades fostered years of organizing between ILWU workers, marginalized migrant truck workers, environmentalists, and anti-war activists. New tactics of kayaktivism emerged out of anti-extractivism struggles in Seattle, where seafaring affinity groups were able to outmaneuver both the Coast Guard and the environmental nonprofit organizations that wanted to keep things symbolic. On one occasion, a kayaking group managed to run a Shell vessel aground without being apprehended. Some participants brought reinforced banners to the demonstration on Monday, November 6, 2023, because they remembered how police used force to clear away less-equipped demonstrators during the “Block the Boat” picket at the Port of Seattle in 2021.

      Over the years, these port blockades have inspired other innovations in the genre. In November 2017, demonstrators blockaded the railroad tracks that pass through Olympia.1 At a time when Indigenous water protector and land defense struggles were escalating and locals wanted to act in solidarity, blockading the port seemed prohibitively challenging, so they chose a section of railroad tracks via which fracking proppants were sent to the port. This occupation was arguably more defensible and effective than a port blockade would have been, lasting well over a week. It may indicate a future field for experimentation.
      Gathering at the Port

      The Port of Tacoma and the nearby ICE detention center are located in an industrial area that also houses a police academy. They are only accessible through narrow choke points; in the past, police have taken advantage of these to target and harass protesters. The preceding action at the Port of Oakland took place in a more urban terrain; as protesters prepared for the ship to dock in Tacoma, concerns grew about the various possibilities for repression. Veterans of the Port Militarization Resistance and other logistically-minded individuals compiled lists of considerations to take into account when carrying out an action at this particular port.

      On Monday morning, people showed up with positive energy and reinforced banners. Hundreds of people coordinated to bring in supplies and additional waves of picketers. The plan was to establish a picket line at every of the three entrances into Pier 7. As it turned out, the police preemptively blocked the entrances, sitting in their vehicles behind the Port fence. Demonstrators marched in circles, chanting, while others gathered material with which to create impromptu barricades.

      Other anarchists remained at a distance, standing by to do jail support and advising the participants on security precautions. Others set up at the nearby casino, investigating and squashing rumors in the growing signal groups and helping to link people to the information or communication loops they needed. Whether autonomously or in conversation with the organizers, all of them did their best to contribute to the unfolding action.

      The demonstration successfully accomplished what some had thought might be impossible, preventing the ILWU workers from loading the military shipment. Unexpectedly, this was not enough. Even seasoned longshoremen were surprised that the military could be brought in to act as scabs by loading the ship.

      Could we have focused instead on blocking the equipment from reaching the port in the first place? According to publicly available shift screens, the cargo that was eventually loaded onto the ship had already arrived at the port before the action’s originally planned 2:30 pm start time on November 5. Considering that Sunday afternoon was arguably the earliest that anyone could mobilize a mass action on such short notice, it is not surprising that the idea of blocking the cargo was abandoned in favor of blocking the ILWU workers. Of course, if the information that military supplies were entering the port had circulated earlier, something else might have been possible.

      The organizers chose the approach of blocking the workers in spite of the tension it was bound to cause with the ILWU Local 23. Our contacts in the ILWU describe the Local 23 president as a Zionist; most workers in Local 23 were supposedly against the action, despite respecting the picket.2 The president allegedly went so far as to suggest bringing in ILWU workers on boats, a plan that the military apparently rejected.

      There were rumors that a flotilla of kayaks was organizing to impede the Orlando’s departure the following morning. In the end, a canoe piloted by members of the Puyallup, Nisqually, and other Coast Salish peoples and accompanied by a few kayakers blocked the ship’s path for a short time on November 6, but nothing materialized for November 7.

      This intervention is an important reminder of the ethical and strategic necessity of working with Indigenous groups who know the land and water and preserve a living memory of struggle against colonial violence that includes repeatedly outmaneuvering the United States military.

      The ship departed, but one Stryker Armored Personnel Carrier that was scheduled for work according the ILWU shift screens was not loaded, presumably due to the picket. Given the military work-crew’s inexperience in loading shipping containers, it’s unclear how much of the shipment was completely loaded in the time allotted for the ship, as ports hold to a strict schedule in order not to disrupt capital’s global supply chains.
      Evaluation

      The main organizers received feedback in the course of the protest and adapted their strategy as the situation changed, shifting their communication to articulate what they were trying to do and explaining their choices rather than simply appealing to their authority as an organization or as Palestinians. Nonetheless, some participants have expressed displeasure about how things unfolded. It was difficult to get comprehensive information about what was going on, and this hindered people from making their own decisions and acting autonomously. Some anarchists who were on the ground report that the vessel was still being loaded when the organizers called off the event; others question the choice not to reveal the fact that the military was loading the equipment while the demonstration still had numbers and momentum.

      It is hard to determine to what extent organizers intentionally withheld information. We believe that it is important to offer constructive feedback and principled criticism while resisting the temptation to make assumptions about others’ intentions (or, at worst, to engage in snitch-jacketing, which can undermine efforts to respond to actual infiltration and security breaches in the movement and often contributes to misdiagnosing the problems in play).

      Cooperating with the authorities—especially at the expense of other radicals—is always unacceptable. This is a staple of events dominated by authoritarian organizations. Fortunately, nothing of this kind appears to have occurred during the blockade on November 6. Those on either side of this debate should be careful to resist knee-jerk reactions and to avoid projecting bad intentions onto imagined all-white “adventurists” or repressive “peace police.”

      In that spirit, we will spell out our concern. The organizers simultaneously announced that the weapons had been loaded onto the ship, and at the same time, declared victory. This fosters room for suspicion that the original intention had been to “block the boat” symbolically without actually hampering the weapons shipment, in order to create the impression of achieving a “movement win” without any substantive impact. Such empty victories can deflate movements and momentum, sowing distrust in the hundreds of people who showed up on short notice with the intention of stopping weapons from reaching Israel. It might be better to acknowledge failure, admitting that despite our best efforts, the authorities succeeded in their goal, and affirming that we have to step up our efforts if we want to save lives in Gaza. We need organizers to be honest with us so we know what we are up against.

      It’s important to highlight that ultimately it was the military that loaded the ship, not the ILWU. This move was unprecedented, just like the military spying on demonstrators during the Port Militarization Resistance. But it should not have been unexpected. From now on, we should bear in mind that the military is prepared to intervene directly in the logistics of capitalism.

      This also highlights a weakness in the strategy of blocking a ship by means of a picket line and blockading the streets around the terminal. To have actually stopped the ship, a much more disruptive action would have been called for, potentially including storming the terminal itself and risking police violence and arrests. This isn’t to say that storming the port would have been practical, nor to argue that there is never any reason to blockade the terminal in the way that we did. Rather, the point is that the mechanics of war-capitalism are more pervasive and adaptable than the strategies that people employed to block it in Oakland and Tacoma. Any form of escalation will require more militancy and risk tolerance.

      At the same time, we should be honest about our capabilities, our limits, and the challenges we face. Although many people were prepared to engage in a picket, storming a secured facility involves different considerations and material preparation, and demands a cool-headed assessment of benefits versus consequences. We should not simply blame the organizers for the fact that it did not happen. A powerful enough movement cannot be held back, not even by its leaders.

      Considering that the United States military outmaneuvered the picket strategy—and in view of the grave stakes of what is occurring Palestine—”Why not storm the port?” might be a good starting point for future strategizing. Yet from this point forward, the port is only going to become more and more secure. Another approach would be to pan back from the port, looking for points of intervention outside it. In this regard, the rail blockade in Olympia in 2017 might offer a promising example.

      Likewise, while we should explore ways to resolve differences when we have to work together, we can also look for ways to share information and coordinate while organizing autonomously. We might not be able to reach consensus about what strategy to use, but we can explore where we agree and diverge, acquire and circulate intelligence, and try many different strategies at once.

      The logic and logistics of the ruling order are intertwined all the world over. Israeli weapons helped Azerbaijan invade the Armenian enclave of Nagorno-Karabakh in September. The technologies of surveillance, occupation, and repression, refined from besieging Gaza and fragmenting the West Bank, are deployed along the deadly southern border of the United States. The FBI calls Israeli tech firms when they need to hack into someone’s phone. Everything is connected, from the ports on the Salish Sea to the eastern coast of the Mediterranean.

      Here’s to mutiny in the belly of the empire. If not us, then who? If not now, then when?

      https://pugetsoundanarchists.org/shutting-down-the-port-of-tacoma

    • Des #syndicats du monde entier tentent d’empêcher les livraisons d’armes vers Israël

      #Liège, Gênes, Barcelone, #Melbourne, #Oakland, #Toronto et peut-être bientôt différents ports français… Depuis le début du bombardement de Gaza, des syndicats ont tenté de bloquer des livraisons d’armes vers Israël, rappelant la tradition de lutte internationaliste du syndicalisme. Des initiatives insuffisantes pour entraver l’armement du pays, mais qui ont le mérite de mettre les États exportateurs d’armes face à leurs responsabilités.

      Peut-on compter sur la solidarité internationaliste des syndicats pour mettre fin à l’attaque de Gaza ? C’est en tout cas ce que veut croire la coordination syndicale Workers in Palestine. Composée de dizaines de syndicats palestiniens rassemblant travailleurs agricoles, pharmaciens ou encore enseignants, elle a lancé un appel aux travailleurs du monde entier afin d’entraver l’acheminement de matériel militaire vers Israël.

      « Nous lançons cet appel alors que nous constatons des tentatives visant à interdire et à réduire au silence toute forme de solidarité avec le peuple palestinien. Nous vous demandons de vous exprimer et d’agir face à l’injustice, comme les syndicats l’ont fait historiquement », écrivait-elle le 16 octobre. Dans la foulée, elle appelait à deux journées d’actions internationales les 9 et 10 novembre pour empêcher les livraisons d’armes.

      Tradition de lutte anti-impérialiste du syndicalisme

      En rappelant la tradition internationaliste du syndicalisme, Workers in Palestine inscrit son appel dans l’histoire des luttes syndicales contre les guerres impérialistes et coloniales. Une tradition qui n’est pas étrangère aux syndicats Français. Ainsi, en 1949, une grève organisée par les dockers de la CGT sur le port de Marseille permettait de bloquer plusieurs bateaux destinés à acheminer des armes vers l’Indochine, alors en pleine guerre de décolonisation. Et ce mode d’action n’a pas été oublié depuis. En 2019, les dockers du port de Gênes se sont mis en grève afin de ne pas avoir à charger un navire soupçonné de transporter des armes (françaises) vers l’Arabie Saoudite. « On a aussi fait des actions pendant la guerre en Irak », se remémore Didier Lebbe, secrétaire permanent de la CNE, un des syndicats belge qui a récemment refusé de transporter des armes vers Israël.

      Qu’ils répondent consciemment à l’appel de Workers in Palestine ou non, des syndicats et des collectifs citoyens ont organisé des actions sur des lieux stratégiques du commerce d’armes depuis le début des bombardements sur Gaza. Des blocages et des manifestations ont eu lieu sur les ports de Tacoma aux Etat-unis, ou encore à Melbourne, en Australie ou à Toronto au Canada. A Barcelone, des dockers ont déclaré vouloir refuser de charger ou de décharger tout matériel militaire en lien avec les bombardements à Gaza. Nous avons choisi de nous attarder sur quatre de ces initiatives.

      A Gênes, les dockers visent une entreprise de matériel militaire

      « De 2019 à aujourd’hui, nous avons bloqué presque deux fois par an les navires transportant des armes vers des zones de guerre comme le Yémen, le Kurdistan, l’Afrique et Gaza », explique Josè Nivoi, docker génois et syndicaliste à l’Unions Sindicale di Base (USB). C’est dans la continuité de ces actions qu’il s’est mobilisé avec ses collègues et son syndicat, à l’appel de Workers in Palestine. Vendredi 10 novembre, près de 400 personnes ont manifesté devant le port de Gênes pour protester contre l’envoi d’armes en Israël. Les dockers ont ensuite marché vers les locaux de Zim integrated Shipping Service, une entreprise israélienne de transport de marchandises et de matériel militaire.

      Après l’attaque du Hamas le 7 octobre, cette dernière a proposé son aide à Israël afin d’y acheminer du matériel. « Nous avons des camarades qui surveillent les navires et peuvent voir s’il y a des armes à bord », glisse le docker. Il ajoute que cette action s’inscrit dans la tradition, encore très forte à Gênes, des mobilisation anti-fasciste et anti-impérialsites : « Nous avons toujours été solidaires des peuples qui luttent pour l’autodétermination, et la question palestinienne fait partie de ces luttes. Nous sommes des travailleurs internationalistes et c’est pourquoi nous voulons nous battre pour essayer de changer les choses », explique le docker.

      En Angleterre, une usine d’armes bloquée temporairement

      Le même jour, près de 400 syndicalistes ont bloqué l’usine d’armes de l’entreprise BAE, à Rochester en Angleterre. L’usine d’arme fabrique notamment des « systèmes d’interception actif » pour les jet F35, « utilisés actuellement par Israël pour bombarder Gaza », écrivent les syndicats organisateurs de cette mobilisation. Art, culture, éducation, santé, sept organisations syndicales se sont retrouvées sous le mot d’ordre « Travailleurs pour une Palestine libre », répondant également à l’appel des syndicats palestiniens du 16 octobre.

      « L’industrie d’armement britannique, subventionnée par de l’argent public, est impliquée dans les massacres de Palestiniens. Nous sommes ici aujourd’hui pour perturber la machine de guerre israélienne et prendre position contre la complicité de notre gouvernement et nous exhortons les travailleurs de tout le Royaume-Uni à prendre des mesures similaires sur leurs lieux de travail et dans leurs communautés », explique une professeur qui manifestait vendredi à Dorchester.

      En Belgique les syndicats de l’aviation refusent de charger des armes vers Israël

      Si les avions de passagers ne relient plus Israël et la Belgique depuis l’attaque du Hamas, des avions cargos continuent de transporter des armes vers l’État hébreu, selon des syndicats. « On constate même une augmentation des vols cargo depuis Liège vers Tel Aviv », confie Christian Delcourt, porte-parole de l’aéroport de Liège, à la presse belge. Un phénomène qui n’a pas échappé aux travailleurs de ces sites. « Dans le courant du mois d’octobre, des manutentionnaires nous ont informés qu’ils chargeaient des armes dans des avions civils commerciaux. D’habitude, ces cargaisons doivent être transportées par des avions militaires. Mais quoi qu’il en soit, il n’était pas question pour eux de participer à une guerre, particulièrement quand on sait que des civils sont massacrés », explique Didier Lebbe, secrétaire permanent de la CNE. Le syndicat chrétien, majoritaire dans ces aéroports, prend alors contact avec trois autres syndicats du secteur pour rédiger un communiqué commun. « Alors qu’un génocide est en cours en Palestine, les travailleurs des différents aéroports de Belgique voient des armes partir vers des zones de guerre », écrivent-ils fin octobre. L’initiative fait en partie mouche : « parmi les deux compagnies aériennes qui effectuent ces livraisons, l’une d’elle les a arrêtées. L’autre, c’est une compagnie israélienne », soutient Didier Lebbe.

      En France, les dockers s’organisent

      En France, si aucun syndicat n’a pour l’instant appelé à des actions sur les lieux de travail, la fédération CGT Ports et docks pourrait bientôt rejoindre le mouvement international. La semaine prochaine, au port du Pirée à Athènes,12 organisations syndicales de dockers et portuaires européennes, membres de l’EDC (European Dockworkers Council )doivent se réunir pour une assemblée générale. « Au niveau français, on va pousser pour obtenir une journée d’arrêt de travail dans tous les ports européens pour manifester notre volonté d’un processus de paix, et dénoncer tous les conflits armés », affirme Tony Hautbois, secrétaire général de la fédération CGT Ports et docks. La possibilité d’un boycott des syndicats sur le transport d’armes vers Israël sera aussi en débat, il pourrait déboucher sur une position commune entre ces syndicats, qui regroupent 20 000 dockers à travers l’Europe.

      D’autres syndicats français ont également mis en avant la nécessité d’une action sur l’outil de travail pour empêcher les livraisons d’armes vers Israël. La fédération Sud-Rail a ainsi appelé à s’exprimer dans la rue « mais aussi avec les méthodes de la lutte des classes, comme la grève ». Sur le réseau social X (ex-Twitter), l’union locale CGT de Guingamp a relayé l’appel de Workers in Palestine.

      Des actions symboliques qui ne pèsent pas réellement sur le conflit…

      Pourtant, même si les initiatives syndicales essaiment, elles ne suffisent pas à entraver la capacité d’armement d’Israël. « Même si la vente de matériel militaire était bloquée en France, cela ne pèserait pas beaucoup. On estime que notre pays vend environ 20 millions d’euros de composants militaires par an à Israël. C’est incomparable avec ce que l’on vend aux Emirats arabes unis, par exemple », explique Patrice Bouveret, cofondateur de l’Observatoire des armements, centre d’étude antimilitariste basé à Lyon. A cela s’ajoutent les ventes de biens dits « à double usage », des composants qui peuvent servir pour produire du matériel militaire, ou non. « Mais il s’agit de matériel d’une telle précision qu’il est bien souvent utilisé uniquement pour les armes », commente Patrice Bouveret. Ces biens représentent une somme évaluée à 34 millions par le ministère de l’économie dans un rapport (voir tableau p. 38) remis aux parlementaires en juin 2023.

      « Le principal fournisseur d’armes à Israël, ce sont les États-Unis : près de 4 milliards d’euros de vente d’armes. Les américains entreposent également des stocks d’armes en Israël dans laquelle cette dernière peut puiser. Enfin, comme Israël a des capacités de production, elle peut importer des composants moins chers, qu’elle pourra elle-même transformer », continue Patrice Bouveret.

      …mais qui mettent les États face à leurs responsabilités

      Ces actions ont toutefois le mérite de poser la question de la responsabilité des États producteurs ou exportateurs d’armes dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza et sa population. Alors que 10 000 personnes sont mortes sous les bombes israéliennes, dont 4000 enfants, les termes « nettoyage ethnique », « génocide », ou « crimes de guerre » commencent à se faire entendre dans les plus hautes instances internationales. « La punition collective infligée par Israël aux civils palestiniens est également un crime de guerre, tout comme l’évacuation forcée illégale de civils », a déclaré Volker Türk, Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, le 8 novembre.

      Les accords et traités internationaux sont très clairs sur l’implication de pays tiers dans la commission de crimes de guerre, notamment par le biais de la vente d’armes. Le traité sur le commerce des armes (TCA), interdit tout transfert d’armes qui pourrait être employé dans le cadre de crimes de guerre. Amnesty international a déjà alerté sur l’implication de la France dans la vente d’armes à l’Arabie Saoudite, accusée de bombarder sans distinction la population civile au Yémen, où elle mène une guerre contre les rebelles Houthis, depuis huit ans.

      Quant à savoir si les bombardement israéliens constituent un crime de guerre ou un génocide, c’est à la cour pénale Internationale d’en décider. Une plainte pour « génocide » a déjà été déposée par une centaines de palestiniens, tandis que la France enquête déjà sur de possibles « crimes de guerre » du Hamas. Reporter sans Frontière a aussi déposé une plainte pour « crimes de guerres » après la mort de journalistes palestiniens et israéliens. Enfin, l’ONU enquête actuellement en Israël et en Palestine sur de possibles crimes de guerres, en lien avec l’attaque du Hamas le 7 octobre, ou les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis un mois.

      https://rapportsdeforce.fr/linternationale/des-syndicats-du-monde-entier-tentent-dempecher-les-livraisons-darme

  • Projet de loi immigration : neuf questions pour comprendre la situation migratoire en France, avant l’ouverture des débats au Sénat

    Vous vous emmêlez les pinceaux entre immigrés, étrangers et demandeurs d’asile ? Vous vous demandez combien la France en accueille et en expulse ? Franceinfo vous éclaire, alors que s’ouvrent les débats législatifs au Sénat.

    C’est le texte qui risque d’enflammer la fin de l’année au Parlement. Le projet de loi sur l’immigration arrive dans l’hémicycle du Sénat, lundi 6 novembre, avec plus de sept mois de retard sur le calendrier initial du gouvernement. Destiné à renforcer la lutte contre l’immigration illégale, mais aussi à créer un titre de séjour pour les travailleurs sans papiers exerçant des métiers « en tension », ce texte fait l’objet d’intenses tractations partisanes, sans garantie à ce stade de réunir derrière lui une majorité d’élus.

    Héritier d’une longue série de lois sur la question migratoire, ce nouvel épisode législatif s’inscrit dans une histoire de progression continue de la part des immigrés dans la population française depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ces dernières années, par rapport à son poids démographique, la France est pourtant loin de briller par son ouverture quand on la compare à ses homologues européens. Franceinfo vous aide à mieux appréhender la situation.
    1 Y a-t-il beaucoup d’immigrés en France ?

    La population est composée à 87% de personnes nées en France, auxquelles s’ajoutent 2% de Français nés à l’étranger, selon des chiffres de l’Insee pour l’année 2022. Les immigrés, que l’on définit comme les résidents de la France nés à l’étranger sans la nationalité française, représentent donc un habitant sur dix. La plupart sont toujours étrangers, mais plus d’un tiers sont devenus français au cours de leur vie.

    Petit à petit, la part des immigrés dans la population française progresse : cette proportion était de 5% en 1946, 7% en 1975, 8% en 2006 et désormais 10%, toujours selon l’Insee. Jusqu’au milieu des années 1970, l’immigration était majoritairement masculine, en réponse aux besoins de main-d’œuvre de l’après-guerre et des Trente Glorieuses. La crise économique a ensuite freiné l’arrivée de travailleurs, tandis que l’immigration familiale a continué sa progression. Depuis une quinzaine d’années, les femmes sont majoritaires parmi l’ensemble de la population immigrée. Près de la moitié des immigrés vivant en France sont originaires d’Afrique, souvent d’Algérie, du Maroc et de Tunisie, et un tiers sont venus d’autres pays d’Europe, à commencer par le Portugal, l’Italie et l’Espagne.
    2 L’immigration s’accélère-t-elle ces dernières années ?

    En 2021, 246 000 immigrés supplémentaires sont venus s’installer en France, tandis que 45 000 autres ont quitté le territoire, soit un solde migratoire positif de 201 000 personnes, selon des estimations de l’Insee. Loin de toute explosion, la tendance est à une lente augmentation du solde migratoire depuis 2009, voire à une stabilisation relative depuis 2014, sous l’effet notamment des restrictions liées à la crise du Covid-19 à partir de 2019. Dans un pays vieillissant comme la France, où la mortalité augmente et la natalité recule, le solde migratoire est devenu le principal moteur de la croissance de la population, qui n’a progressé que de 0,3% en 2022.

    Cette progression de l’immigration en France s’inscrit dans un contexte de forte instabilité internationale. Entre 2012 et 2022, le nombre de personnes déplacées de force dans le monde à cause de conflits ou d’autres menaces a plus que doublé, selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés. Ces mouvements contraints se font souvent au sein du pays concerné, voire vers les pays voisins, mais ils finissent parfois par atteindre l’Union européenne. Depuis 2012, le nombre de demandeurs d’asile dans le monde a été multiplié par presque six, d’après l’ONU. Derrière ces chiffres se cachent toujours des histoires de femmes et d’hommes, souvent dramatiques. En dix ans, près de 60 000 migrants ont péri ou disparu dans le monde, dont près de la moitié en Méditerranée, selon l’ONU.
    3 La France accueille-t-elle plus d’immigrés que ses voisins ?

    A l’échelle de l’UE, les seules données existantes portent sur les immigrants (venus s’installer en France depuis l’étranger, qu’ils soient étrangers ou pas), et non sur les seuls immigrés (nés étrangers). La France est le troisième pays ayant accueilli le plus de nouveaux immigrants en 2021, avec 336 000 arrivées, derrière l’Allemagne et l’Espagne, selon l’agence européenne des statistiques, Eurostat. La hiérarchie s’inverse toutefois considérablement lorsque l’on rapporte le nombre d’immigrants arrivés cette année-là à la population totale des pays. Avec cinq nouveaux immigrants pour 1 000 habitants, la France est en queue du peloton européen.

    Il est aussi possible de comparer la proportion d’étrangers (incluant des personnes nées en France) dans les pays européens. La France arrive en 15e position des Etats de l’UE, avec 8% d’étrangers parmi sa population en 2022, selon l’Insee. Dix pays comptent plus de 10% d’étrangers, parmi lesquels nos voisins espagnols (11%), allemands (13%), belges (13%) et, loin devant, luxembourgeois (47%).
    4 Quelle est l’ampleur de l’immigration irrégulière en France ?

    Aucun indicateur fiable ne permet de savoir combien de personnes sans papiers vivent dans le pays. « La France a beaucoup moins de clandestins que la plupart des pays d’Europe », assurait le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en 2021, sur X, évaluant leur nombre à « 600 000 à 700 000 ». Les estimations s’appuient parfois sur le nombre de bénéficiaires de l’aide médicale d’Etat (AME), un dispositif d’accès aux soins destiné aux personnes en situation irrégulière. Ils étaient 403 000 fin septembre 2022, selon un rapport de l’Assemblée nationale. En 2019, une étude de l’Irdes, un organisme de recherche, estimait toutefois que la moitié des personnes éligibles à l’AME n’y avaient pas recours. L’un de ses auteurs a donc suggéré de multiplier par deux le nombre de bénéficiaires pour approcher du nombre de migrants irréguliers, qui avoisinerait donc 800 000 personnes.

    L’estimation de Gérald Darmanin et celle fondée sur les données de l’AME suggèrent, sans certitude, qu’environ un immigré sur dix en France est en situation irrégulière. Ces personnes ne disposent ni d’une nationalité européenne, ni d’un visa, ni d’un titre de séjour, ni d’un récépissé attestant qu’elles sont engagées dans une démarche de régularisation (demande d’asile, etc.).
    5 Qui sont les demandeurs d’asile ?

    Un demandeur d’asile est une personne étrangère qui sollicite la protection de la France pour échapper à une persécution. Ce statut est reconnu par la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays. » Les demandeurs d’asile doivent se rendre en préfecture, puis transmettre leur dossier à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui statue sur leur sort. En attendant une réponse, les demandeurs peuvent rester sur le sol français, en toute légalité, et bénéficier d’une allocation temporaire, sous conditions de ressources. Ils sont également éligibles à la protection universelle maladie (ex-couverture maladie universelle).

    Au terme de la procédure, les demandeurs peuvent obtenir le statut de réfugié, notamment au titre de la convention de Genève de 1951, qui protège toute personne « craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques ». A défaut, ils peuvent prétendre au bénéfice de la protection subsidiaire. Celle-ci, plus rare, est destinée aux civils fuyant un conflit armé et aux personnes menacées d’exécution ou de torture.

    En France, en 2022, près d’un quart des premières demandes d’asile concernait des mineurs, selon l’Ofpra (lien vers un fichier PDF). Parmi ces quelque 30 000 dossiers déposés, 980 l’ont été pour des mineurs non accompagnés (MNA), sans représentant de l’autorité parentale. Ces enfants isolés, qui présentent « des parcours de vie traumatiques », ont été près de 15 000 à entrer dans les dispositifs de protection de l’enfance des conseils départementaux l’an dernier, selon le ministère de la Justice (lien vers un fichier PDF). L’accès au statut de MNA est parfois problématique, du fait de la difficulté à établir avec certitude l’âge de certains jeunes.
    6 La France accorde-t-elle beaucoup l’asile ?

    En 2022, l’Ofpra s’est prononcée sur près de 135 000 demandes d’asile, selon le ministère de l’Intérieur (lien vers un fichier PDF). Moins d’un tiers des candidats ont reçu une réponse favorable en première instance. En cas de rejet, il est possible de déposer un recours devant la Cour nationale du droit d’asile. Cette juridiction a rendu 67 000 décisions en 2022, donnant raison à un requérant sur cinq. Au total, l’asile en France a été accordé à 56 000 personnes en 2022. Toutes procédures confondues, le taux synthétique de protection offerte aux demandeurs s’est élevé à 41%, selon le ministère. (L’historique de ces données n’existe que de manière incomplète, hors mineurs accompagnés, d’où les chiffres moindres présentés ci-dessous.)

    L’an dernier, la France a été le deuxième pays européen à recevoir et à accepter le plus de demandes d’asile, derrière l’Allemagne, selon Eurostat. En matière d’accueil, Berlin a accordé sa protection à trois fois plus de personnes que Paris. La France fait figure de pays exigeant, surtout au stade initial des demandes d’asile : elle est l’un des cinq pays européens qui ont rejeté la plus grande proportion de dossiers en première instance en 2022, d’après les données d’Eurostat.

    En fin de compte, 13% des demandes acceptées dans l’Union européenne l’ont été en France, alors que la population française représente 15% du total des habitants de l’UE.
    7 Quels sont les autres titres de séjour accordés aux étrangers extra-européens ?

    Les titres de séjour humanitaires accordés aux réfugiés, aux bénéficiaires de la protection subsidiaire et aux étrangers malades ne représentent qu’une petite part du total. En 2022, 34% des délivrances de premiers titres de séjour avaient un motif étudiant, 28% un motif familial et 16% un motif économique, selon des estimations du ministère de l’Intérieur (lien vers un fichier PDF). En quinze ans, les admissions liées aux études ont plus que doublé, tandis que les délivrances pour motifs familiaux, en tête jusqu’en 2020, ont stagné. L’immigration de travail, partie de loin, est celle qui progresse le plus vite.

    Fin 2022, quelque 3,8 millions de personnes vivaient en France avec un titre de séjour valide ou un document provisoire de séjour, selon les autorités. Parmi elles, plus de la moitié possédaient un document valable dix ans ou plus (carte de résident, carte de séjour « retraité », certificat de résidence pour Algérien...), et environ les trois quarts avaient un titre d’une durée d’au moins un an (visa de long séjour « étudiant », notamment).
    8 Qui accorde le plus de titres de séjour en Europe ?

    L’an dernier, le pays qui a délivré le plus de premiers permis de séjour dans l’UE a été la Pologne, devant l’Allemagne et l’Espagne, selon Eurostat. La France n’a été que le cinquième pays en matière de délivrance d’autorisations de résidence de plus de trois mois, mais le premier pour les seuls permis étudiants. Une nouvelle fois, la France se retrouve en fond de tableau si l’on rapporte le nombre total de permis à la population de chaque pays : la France en a accordé 478 pour 100 000 habitants, alors que la moyenne européenne est de 770 pour 100 000 habitants.

    9 Que deviennent les personnes déboutées en France ?

    Sauf exceptions, notamment liées aux mineurs, les personnes en situation irrégulière qui se sont vu refuser l’asile, et la délivrance ou le renouvellement de tout autre titre de séjour, ne peuvent légalement rester en France. Dès lors, elles peuvent faire l’objet d’une mesure d’éloignement. La plus répandue est l’obligation de quitter le territoire français (OQTF), qui doit leur être notifiée par la préfecture. Un délai de 30 jours permet aux personnes visées par une OQTF de s’organiser pour partir d’elles-mêmes – ce que font la moitié d’entre elles, affirmait le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin lors d’une audition au Sénat en 2022. Passé ce terme, elles s’exposent à un éloignement par la contrainte. Dans les autres cas, notamment pour menace à l’ordre public, une OQTF sans délai ou une expulsion peut être prononcée.

    En 2022, 19 429 personnes en situation irrégulière ont quitté la France, dont plusieurs milliers d’Albanais, d’Algériens et de Roumains, selon le ministère de l’Intérieur (lien vers un ficher PDF). Ce total a augmenté de 16% en un an, mais les niveaux sont restés inférieurs à ce qu’ils étaient avant la crise du Covid-19. Plus de la moitié de ces départs se sont faits dans le cadre d’un éloignement forcé, impliquant un recours aux forces de l’ordre. Les autres sorties du territoire, plus difficiles à recenser, ont été des initiatives personnelles, parfois avec une aide au retour (administrative, matérielle ou financière).

    Dans les faits, seule une minorité des personnes déboutées quitte effectivement le pays. Celles qui restent vivent parfois des années dans la clandestinité, jusqu’à réussir à régulariser leur situation du fait de leur ancienneté sur le territoire, de l’évolution de leur composition familiale ou de leur situation professionnelle. En 2022, 34 000 personnes ont été régularisées dans le cadre d’une admission exceptionnelle au séjour, dont les deux tiers pour motifs familiaux et un peu moins d’un tiers pour raisons de travail, selon le ministère de l’Intérieur (lien vers un fichier PDF). Cette question de la régularisation des travailleurs sans papiers, que l’exécutif envisage de faciliter dans le cas des métiers en tension, sera au menu des discussions des parlementaires ces prochaines semaines.

    https://www.francetvinfo.fr/societe/immigration/infographies-projet-de-loi-immigration-neuf-questions-pour-mieux-compre
    #mythe #stéréotypes #visualisation #graphiques #démographie #chiffres #statistiques #migrations #France #renvois #expulsions #éloignement #asile #réfugiés

    ping @karine4

  • La logique intenable du développement des territoires - La Grappe
    https://lagrappe.info/spip.php?article454

    De fait en métropole, personne ne s’occupe de l’entretient de son environnement : jardin ou espaces extérieurs, bâti, point d’eau, mangeoires, ..., car ce n’est pas l’affaire de celui qui loge là, ce n’est pas son « job » dirait-on, certains sont payés pour cela. Or ceci est symptomatique du fait que personne ne se sent responsable de prendre soin, comme partie intégrante, de son milieu : on ne tisse plus de relations avec l’environnement, car nous n’en faisons pas partie, nous ne sommes que des passagers dépossédés. Personne n’habite en métropole, les métropolitains ne font qu’y loger.

    #urbanisme #métropole #métropolisation #urban_matters #habitation #logement #grands_projets

    • Et cela ne se joue pas que dans les métropoles.
      En Hautes Corbières, la dépossession du territoire, l’espace dans lequel on vit toutes, a été planifiée et est effective depuis 20 ans : fermeture de la poste, suppression des bennes où l’on pouvait récupérer des objets déposés, mise sous la coupe de Véolia de la distribution de l’eau dans les villages, fermeture des petites écoles qui maintenaient le lien inter habitants (vieux et enfants), découpage avec tracé à la règle des espaces agricoles ou non agricoles, ou des parcs naturels etc. Tout cela a été fait sans aucune concertation, ou des simulacres de démocratie participative et imposé à la population « pour son bien ».
      La conséquence que j’ai observé dans un petit village de ces Hautes Corbières c’est la soumission résigné et accepté à un mode de vie régit par d’autres et par des idéaux modernistes obsolètes comme celui du tout voiture : destruction de patrimoine comme celui de « la maison du pauvre* » ou des murs de 300 ans au profit de parkings au centre du village et de bitumage, alors que les espaces de jeux des petits enfants sont mis à l’extérieur du village.
      Un exemple récent de comportement induit par cette dépossession constante, un samedi, un camion a laissé tomber des gravats sur la route sinueuse des corbières, mais personne ne va s’arrêter pour les enlever et éviter un accident à celleux qui rentreront de nuit parce que c’est à la DDE de le faire …

      *La maison du pauvre nommait une petite maison construite pour permettre aux brassiers ou aux vagabonds de se loger.

    • Sans vouloir contester le fond du propos, sur l’absence d’implication dans l’entretien des espaces communs/partagés dans les métropoles (ou ailleurs) et la dépossession qu’elle traduit, il faut noter que les jardins privés des maisons individuelles sont au contraire très largement appropriés et entretenus. C’est d’ailleurs un argument mis en avant par ceux qui souhaitent relativiser le cout écologique et social de la périurbanisation. Voir par ex Eric Charmes dans « L’écologie politique contre les métropoles  ? », La Vie des idées : https://laviedesidees.fr/L-ecologie-politique-contre-les-metropoles

    • il faut noter que les jardins privés des maisons individuelles sont au contraire très largement appropriés et entretenus.

      C’est vrai mais après cela dépend ce qu’on entend par « entretenus », car pour beaucoup il s’agit encore trop souvent d’avoir un « jardin » qui ressemble au mieux à un terrain de golf et au pire à un décor de magazine (en minéralisant le tout avec graviers, pierres ou même bitume..., avec un coin d’herbe pour faire joli). Par chez moi le truc typique c’est l’étendue de pelouse et un arbre/arbuste au milieu.

    • ça n’ira pas aussi vite que les modes vestimentaires mais ça peut changer, y compris parce que même des municipalités réacs ont pu parfois abandonner les pesticides pour leurs plantations (trop souvent renouvelées à grand frais, les annuelles servant à se médailler « ville fleurie ») et leur donner une allure plus « anglaise », plus libre, allant jusqu’à utiliser des graminées

      #végétation #végétalisation #jardins

  • La « modernisation autoritaire » de la #Russie par l’urbain : quelles leçons tirer du Nouveau #Moscou ?
    https://metropolitiques.eu/La-modernisation-autoritaire-de-la-Russie-par-l-urbain-quelles-lecon

    Le récent projet d’aménagement du Nouveau Moscou éclaire-t-il les enjeux politiques, économiques et démographiques de la Russie contemporaine ? Vladimir Pawlotsky questionne la « modernisation autoritaire » à l’origine de la multiplication par 2,5 de la surface de la capitale. Loin des diatribes va-t-en-guerre qu’il multiplie depuis 2022 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Dmitri Medvedev a été lors de sa présidence (2008-2012) le promoteur de la modernisation de son pays et a nourri l’espoir d’un #Terrains

    / Moscou, Russie, #métropole, #régime_autoritaire, #mondialisation, #Grands_projets_urbains

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_pawlotsky.pdf

  • Indécis et dépassé : Boris Johnson éreinté pour sa gestion du Covid-19
    https://information.tv5monde.com/science/indecis-et-depasse-boris-johnson-ereinte-pour-sa-gestion-du-co

    Le journal que tenait le conseiller scientifique en chef du gouvernement de l’époque, Patrick Vallance, enfonce le clou en rapportant des échanges « dingues » avec l’ex-Premier ministre.

    "Il dit que son parti +pense que tout cela (les confinements, NDLR) est pathétique et que le #Covid correspond juste à une manière pour la nature de s’occuper des personnes âgées+ et je ne suis pas sûr qu’il ne soit pas d’accord", écrivait-il en décembre 2020, alors que se profilait une nouvelle vague.

    #pandémie #Grande_Bretagne #Johnson #eugénisme

  • Ni Mediapart, ni le Monde, ni Libération, ni le Le Nouvel Obs, n’ont rendu compte, ni publié, la lettre du Directeur du bureau de New York du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, qui a démissioné en protestant contre la si faible action de l’ONU pour faire respecter les Droits de l’Homme à Gaza.

    Dans une lettre à son supérieur, rendue publique, il dit, entre autres :

    "Il s’agit d’un cas d’école de génocide. Le projet colonial européen, ethno-nationaliste, de colonisation en Palestine est entré dans sa phase finale, vers la destruction accélérée des derniers vestiges de la vie palestinienne indigène. en Palestine ."
    ...

    "Les USA, le Royaume-Uni et la majorité de l’Europe sont complices de l’agression horrible.

    Non seulement ces gouvernements refusent de remplir leurs obligations de faire respecter les Conventions de Genève, mais ils arment activement Israël, lui procurent un soutien économique et de renseignement, et donnent une couverture politique et diplomatique aux atrocités commises par Israël."

    https://twitter.com/Raminho/status/1719385390086271164?s=20

    https://www.nydailynews.com/2023/10/31/un-official-resigns-genocide-palestine-israel

    La TV française est israélienne-CRIF-Netanyahu mais les journaux, même de gauche, en France me posent question.

    #Israel #USA #UE #France #Grande-Bretagne #Allemagne #Genocide #Gaza #Palestiniens #Armes #VentesArmes #Corruption #Lobby #Racisme #Suprémacisme #Colonialisme #Massacres #AssassinatsEnfants #AssassinatsCivils #Medias #Mediapart #LeMonde #Deshumanisation #Arabes

  • #NVIDIA Linux Driver Adds Support for #night_light in GNOME
    https://www.omgubuntu.co.uk/2023/10/gnome-night-light-nvidia-support

    NVIDIA has released a new driver for Linux that adds support for the Night Light feature in GNOME. Night Light is a feature that reduces the amount of blue light emitted from your display. This, studies show, can help to improve sleep quality, and reduce eye fatigue. Most Linux distributions that ship GNOME (including Ubuntu) support the feature, but it seems not all #graphics_drivers do. Or did, I should say. The Linux x64 NVIDIA Display Driver 545.29.02 release notes mention various #wayland-related improvements (and much needed they are too, from what I hear) including support for virtual reality displays, support […] This post, NVIDIA Linux Driver Adds Support for Night Light in GNOME is from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News

  • Ferroviaire : la gestion absurde de la ligne Saintes-Niort, symbole d’une maintenance erratique du réseau


    L’équipe voie de la SNCF Réseau, à Surgères (Charente-Maritime), le 24 octobre 2023. SOPHIE FAY / LE MONDE

    En attendant de refaire cette voie ferrée vétuste, la SNCF doit remettre à niveau les rails au moins deux fois par an. Pendant ce temps, la première ministre refuse de faire payer la régénération ferroviaire par le budget de l’Etat, malgré son annonce en février d’un plan de 100 milliards d’euros. Par Sophie Fay (Villeneuve-la-Comtesse (Charente-Maritime), envoyée spéciale)

    Sous le regard de ses quatre collègues, Mario Bouchet, responsable de l’équipe voie de Surgères (Charente-Maritime), s’agenouille, l’oreille presque collée au rail. D’un coup d’œil aguerri par trente-deux années d’expérience, il vérifie la courbure avant d’intervenir au « Jackson » sur le ballast. Le « Jackson », c’est une sorte de marteau-piqueur qui remue le ballast en vibrant, que la #SNCF utilise depuis les années 1980, quand on découvrait les chorégraphies de Michael Jackson. Le nom est resté.

    Il permet de bourrer des cailloux sous le rail pour le surélever de quelques dizaines de millimètres. On mesure le résultat au niveau. Puis l’équipe renouvelle l’opération une dizaine de mètres plus loin, là où un « train mesure » a signalé une anomalie. « Si une différence de deux centimètres ou plus s’installe entre la hauteur des deux rails en ligne droite, on coupe la circulation », explique Sébastien de Camaret, directeur sécurité zone Atlantique de SNCF Réseau. Si l’écart se compte en dizaines de millimètres, on ralentit la vitesse à 40 kilomètres heure au lieu de 120.
    Cette petite ligne où circulent six allers-retours de #TER entre Niort et Saintes et quelques trains de fret est si vieille qu’il faut sans cesse surveiller et « bourrer » du #ballast toutes les deux à quatre semaines sur certaines portions. Certaines traverses datent des années 1960, les rails des années 1970. Le soubassement sur lequel ils reposent doit être renforcé. Plus au sud, entre Saintes et Bordeaux, on trouve des éléments de voies de 1927, bientôt centenaires. Il y a bien longtemps qu’ils auraient dû être changés. Surtout si cette ligne doit servir de plan B en cas de problème sur l’autoroute ferroviaire Cherbourg-Mouguerre (allant de la Manche aux Pyrénées-Atlantiques) pour le fret.

    Des équipes prudentes

    L’opération de régénération complète de la voie est programmée au deuxième trimestre 2024. Mais tant que les travaux n’ont pas commencé, les équipes sur le terrain sont prudentes : sur le bas-côté des voies, à hauteur de Villeneuve-la-Comtesse (Charente-Maritime), deux rails traînent dans le fossé depuis 2016, inutilisables. Ils devaient déjà remplacer les anciens, mais « cette année-là les travaux se sont multipliés, notamment ceux de la #ligne_à_grande_vitesse Tours-Bordeaux et l’opération a finalement été déprogrammée », expliquent les agents.

    Il y a sept ans, on manquait déjà d’effectifs pour l’entretien des petites lignes et cela a encore empiré. « Les difficultés que nous avons connues dans le groupe du fait du manque de conducteurs de train, nous les aurons bientôt du fait du manque d’#agents_de_maintenance », prévient un cadre régional, qui craint de ne pas avoir les effectifs à mettre en face des projets et redoute que le #Grand_projet ferroviaire du Sud-Ouest − le prolongement de la ligne à grande vitesse jusqu’à Toulouse − ne se fasse au détriment des lignes dites de dessertes fines du territoire, peu fréquentées. Fer de France, l’association qui structure la filière du ferroviaire, rappelle aussi que la bonne organisation des travaux nécessite d’avoir de la visibilité à cinq ans sur les financements.

    C’est pourtant bien à cela que doivent servir les 100 milliards d’euros du plan de « nouvelle donne ferroviaire » promis par la première ministre, Elisabeth Borne, en février, après le rapport du Conseil d’orientation des infrastructures (COI). Mais Fer de France ne les voit guère venir.

    Dans le projet de #budget en cours de discussion au Parlement, il n’y en a pour l’instant qu’une petite trace : les 600 millions d’euros prélevés sur les autoroutes et les aéroports par le biais d’une nouvelle taxe, affectés au budget de l’Agence française de financement des infrastructures de transport de France et déjà fléchés pour financer, notamment, les études préalables aux futurs #RER_métropolitains.

    Revoir sa copie

    Pour ce qui est de la régénération du réseau existant et de sa modernisation, Elisabeth Borne n’a pas prévu de rallonge budgétaire et demande pour l’instant à la SNCF de faire plus de bénéfices pour trouver les 1,5 milliard d’euros supplémentaires dont elle a besoin chaque année pour rajeunir son réseau , un chiffre confirmé par le COI.
    Cette injonction de Matignon a obligé le PDG du groupe, Jean-Pierre Farandou, à retirer le plan stratégique qu’il avait préparé et mis à l’ordre du jour de son dernier conseil d’administration le 12 octobre. Il doit revoir sa copie, alors même qu’il s’était déjà engagé à trouver 500 millions d’euros supplémentaires chaque année. Le ministre chargé des #transports, Clément Beaune, avait validé cette trajectoire. De même que l’Agence des participations de l’Etat, l’actionnaire de la SNCF.

    Après avoir promis 100 milliards d’euros d’ici à 2040, la première ministre, elle, revient à la lettre de la réforme qu’elle a pilotée en 2018 et qui exige de la SNCF qu’elle autofinance ses travaux. Sous l’œil désappointé des cheminots et des élus et experts membres du COI, tous d’accord sur le fait que le rajeunissement du réseau ferré ne peut pas se faire au bon rythme sans une rallonge d’argent public.
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/10/31/ferroviaire-la-gestion-absurde-de-la-ligne-saintes-niort-symbole-d-une-maint

    #bousilleurs #infrastructures #Train #transports_collectifs #métropolisation #territoires_foutus_par_la_République #France_à_fric

  • La Question d’Israël, Olivier Tonneau
    https://blogs.mediapart.fr/olivier-tonneau/blog/161023/la-question-disrael

    La violence qui s’abat sur Gaza appelle à une condamnation sans faille d’Israël. Elle suscite également pour l’Etat hébreu une haine qui exige, en revanche, d’être soumise à l’analyse.

    Ce texte mûrit depuis des années. J’aurais préféré ne pas l’écrire en des temps de fureur et de sang mais sans l’effroi de ces derniers jours, je ne m’y serais peut-être jamais décidé.
    Effroi devant les crimes du #Hamas : j’ai repris contact avec Noam, mon témoin de mariage perdu de vue depuis des années qui vit à Tel Aviv, pour m’assurer qu’il allait bien ainsi que ses proches. Effroi devant les cris de joie poussés par tout ce que mon fil Facebook compte d’ « #antisionistes », puis par le communiqué du #NPA accordant son soutien à la résistance palestinienne quelques moyens qu’elle choisisse – comme si la #guerre justifiait tout et qu’il n’existait pas de #crimes_de_guerre.
    Effroi, ensuite, face aux réactions des #médias français qui, refusant absolument toute contextualisation de ces crimes, préparaient idéologiquement l’acceptation de la répression qui s’annonçait. Effroi face à cette répression même, à la dévastation de #Gaza. Effroi d’entendre Netanyahou se vanter d’initier une opération punitive visant à marquer les esprits et les corps pour des décennies, puis son ministre qualifier les #Gazaouis d’animaux. Ainsi les crimes commis par le Hamas, que seule une mauvaise foi éhontée peut séparer des violences infligées par le gouvernement d’extrême-droite israélien aux #Palestiniens, servent de prétexte au durcissement de l’oppression qui les a engendrés. Effroi, enfin, face au concert d’approbation des puissances occidentales unanimes : les acteurs qui seuls auraient le pouvoir de ramener #Israël à la raison, qui d’ailleurs en ont la responsabilité morale pour avoir porté l’Etat Hébreu sur les fonts baptismaux, l’encouragent au contraire dans sa démence suicidaire.

    Je veux dans ce texte dire trois choses. Les deux premières tiennent en peu de mots. D’abord, ceux qui hurlent de joie face au #meurtre_de_civils ont perdu l’esprit. Je n’ose imaginer ce qui se passe dans celui de victimes d’une oppression soutenue ; quant aux #militants regardant tout cela de France, ils ont en revanche perdu toute mon estime. Cependant – c’est la deuxième chose – si la qualification des actes du #Hamas ne fait aucun doute, un crime s’analyse, même en droit, dans son contexte. Or si la responsabilité des agents est toujours engagée, elle ne délie nullement Israël de sa responsabilité écrasante dans la mise en œuvre d’occupations, de répressions, de violences propres à susciter la haine et la folie meurtrière. Qui plus est, Israël étant dans l’affaire la puissance dominante a seule les moyens de transformer son environnement. Le gouvernement Israélien est cause première de la folie meurtrière et premier responsable de l’accélération du cycle infernal. Qu’il y eût une troisième chose à dire, c’est ce qui m’est apparu en lisant dans un tweet de Louis Boyard : 
    « Il est hors de question que je me penche sur la question d’Israël (…). L’Etat d’Israël est une terre « volée » à la Palestine qu’ils le veuillent ou non ».

    Ce sont là propos parfaitement banals de la part des antisionistes d’aujourd’hui. Ils ont le mérite de dire crûment que la critique d’Israël, au-delà des actes barbares commis par son gouvernement, porte sur le fondement même de l’Etat hébreu dont on aurait tout dit une fois rappelé qu’il s’est fondé sur le « vol » d’une terre. Cette attitude est à mes yeux irresponsable et même choquante. Comment ne pas entendre l’écho assourdissant de la vieille « question juive » dans la formule « question d’Israël » ? Aussi l’enjeu principal de ce texte, qui exige un développement d’une certaine longueur, est cette question même.

    ... « la #colonisation travaille à déciviliser le #colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la #haine_raciale, au relativisme moral » (Aimé Césaire)

    ... « La référence permanente au génocide des Juifs d’Europe et l’omniprésence de ces terribles images fait que, si la réalité du rapport de forces rend impossible l’adoption des comportements des victimes juives, alors on adopte, inconsciemment ou en général, les comportements des massacreurs du peuple juif : on marque les Palestiniens sur les bras, on les fait courir nus, on les parque derrière des barbelés et des miradors, on s’est même servi pendant un cours moment de Bergers Allemands. » #Michel_Warschawski

    ... le gouvernement israélien ne fonde pas sa sécurité sur le désarmement du Hamas mais sur le traumatisme des Palestiniens dans leur ensemble, ces « animaux » auxquels on promet un châtiment qui rentrera dans l’histoire – comme s’il était temps de leur offrir, à eux aussi, l’impérissable souvenir d’un holocauste....

    ... « Encore une victoire comme celle-là et nous sommes perdus » (Ahron Bregman)

    ... si deux millions de pieds-noirs ont pu retraverser la Méditerranée, deux cent cinquante mille colons peuvent repasser la ligne verte : c’est une question de volonté politique.

    #toctoc #nationalisme #génocide #déshumanisation_de_l’autre #juifs #israéliens #Intifada #11_septembre_2001 #Patriot_Act #histoire #utopie #paix #Henry_Laurens #Edward_Saïd #Maxime_Rodinson #Ahron_Bregman #Henryk_Erlich #Emmanuel_Szerer #Bund #POSDR #URSS #fascisme #nazisme #Vladimir_Jabotinsky #sionisme #Etats-Unis #Grande-Bretagne #ONU #Nakba #Arthur_Koestler #Albert_Memmi #libération_nationale #Shlomo_Sand #Ilan_Pappe #apartheid #loi_militaire #antisémitisme #diaspora_juive #disapora #religion #fascisme_ethniciste

    • il dit lui même « synthèse » et « truc que je ne connais pas », et il le prouve, par exemple en laissant entendre que le sionisme est un mouvement fondamentaliste religieux, alors que c’était en bonne partie un mouvement de juifs sécularisés et laïcs, qui a émergé non seulement en raison des persécutions en Europe mais danse le cadre du développement des nationalismes européens du XIXeme, repris ensuite encore ailleurs et par d’autres.
      idem, si on n’évoque pas la spécificité de l’antisémitisme (il n’y qu’aux juifs que sont attribué des pouvoirs occultes, ce qui permet le « socialisme des imbéciles » et le complotisme antisémite) ou celles du racisme anti-arabe (à la fois « judéo- chrétien », depuis les monothéisme antérieurs à l’islam, et colonial, effectivement). si on veut faire des machins à l’oral plutôt que de tabler sur la lecture d’ouvrages approfondis et contradictoires, ça me semble plus intéressant de livrer des témoignages, des récits, ou des confrontations entre énonciateurs qui travaillent pour de bon sur ces questions que de prétendre tout embrasser sous l’angle d’une grille de lecture préétablie (décoloniale or whatever).

    • oui, @rastapopoulos, il tâche d’être précautionneux sur l’antisémitisme et il dit vrai dans le passage que tu cites (guerre de religion). mais il loupe ce point historiquement décisif de la (re)confessionalisation progressive des deux mouvements nationalistes, sioniste et palestinien. des deux cotés, la religion n’était en rien essentiele, bien que de part et d’autre cela ai aussi joué initialement un rôle, minoritaire (cf. l’histoire du sionisme et celle de l’OLP). voilà qui est altéré par ce qu’il dit du sionisme originel (où il se plante), dont les coordonnées se définissaient dans un espace résolument mécréant, dans un rapport conflictuel avec le Bund, avec le socialisme révolutionnaire européen.
      pour ce que je comprends d’Israël, on peut dire grossièrement que le religieux se divise en deux, un fondamentalisme messianique et guerrier qui caractérise nombre de colons (dans l’acception israélienne du terme) et l’État israélien, et de l’autre une religiosité qui refuse la sécularisation dans l’État guerrier (exemptions du service militaire pour des orthodoxes d’une part, qui fait scandale, dissidence pacifiste au nom de la Thora d’autre part).

      j’avais vu ce bobino avant qu’il soit cité par Mona et repris par toi et ne l’avait pas aimé. la vulgarisation historique est un exercice à haut risque (simplifications impossibles, déperditions, erreurs), le gars d’Histoires crépues en est d’ailleurs conscient.
      un récit au présent qui sait tirer des fils historiques et politiques nécessaires à ce qu’il énonce (comme l’a si bien réussi Mona avec son dernier papier) ne se donne pas pour objectif une synthèse historique. celle-ci émerge par surcroit depuis le présent (une critique, une représentation du présent).

      edit @sandburg, les persécutions des juifs et l’éclosion des nationalismes en Europe sont déterminantes dans cette « histoire du XXeme ». le sionisme nait, lui aussi, au XIXeme...

      #histoire #politique #présent

  • The #2023 state of the climate report: Entering uncharted territory

    Life on planet Earth is under siege. We are now in an uncharted territory. For several decades, scientists have consistently warned of a future marked by extreme climatic conditions because of escalating global temperatures caused by ongoing human activities that release harmful greenhouse gasses into the atmosphere. Unfortunately, time is up. We are seeing the manifestation of those predictions as an alarming and unprecedented succession of climate records are broken, causing profoundly distressing scenes of suffering to unfold. We are entering an unfamiliar domain regarding our climate crisis, a situation no one has ever witnessed firsthand in the history of humanity.

    In the present report, we display a diverse set of vital signs of the planet and the potential drivers of climate change and climate-related responses first presented by Ripple and Wolf and colleagues (2020), who declared a climate emergency, now with more than 15,000 scientist signatories. The trends reveal new all-time climate-related records and deeply concerning patterns of climate-related disasters. At the same time, we report minimal progress by humanity in combating climate change. Given these distressing developments, our goal is to communicate climate facts and policy recommendations to scientists, policymakers, and the public. It is the moral duty of us scientists and our institutions to clearly alert humanity of any potential existential threat and to show leadership in taking action. This report is part of our series of concise and easily accessible yearly updates on the state of the climate crisis.

    https://academic.oup.com/bioscience/advance-article/doi/10.1093/biosci/biad080/7319571
    #statistiques #données #monde #climat #changement_climatique #visualisation #graphique

    via @freakonometrics

    • Big problems need big solutions. Therefore, we must shift our perspective on the climate emergency from being just an isolated environmental issue to a systemic, existential threat. Although global heating is devastating, it represents only one aspect of the escalating and interconnected environmental crisis that we are facing (e.g., biodiversity loss, fresh water scarcity, pandemics). We need policies that target the underlying issues of ecological overshoot where the human demand on Earth’s resources results in overexploitation of our planet and biodiversity decline (figures 5a, S5; McBain et al. 2017). As long as humanity continues to exert extreme pressure on the Earth, any attempted climate-only solutions will only redistribute this pressure.

  • ville, mer, campagne - Placid #exposition personnelle
    du 11/10/2023 au 18/11/2023. galerie arts factory Paris/Bastille
    https://www.artsfactory.net/index.php/placid

    #Placid est un artiste prolifique et irrévérencieux qui s’est distingué dans le #graphzine, la bande dessinée ainsi que le dessin de presse. Il s’arme cette fois de son pinceau et de sa gouache pour nous embarquer dans un tour de France bien particulier. Pas moins de 141 paysages peints in situ sont réunis dans cette exposition, explorant les singularités de panoramas citadins, maritimes et ruraux.

    Quelques vignettes sur son Tumblr qui n’est pas dérégulé comme X
    https://toutplacid.tumblr.com

    Avenue de la Porte-du-Pré-Saint-Gervais, tunnel sous le boulevard périphérique – gouache, août 2022.
    À voir dans l’exposition VILLE, MER, CAMPAGNE, jusqu’au 18 novembre, galerie Arts Factory, 27, rue de Charonne, 75011 Paris, tous les jours sauf le dimanche de 12h30 à 19h30.

  • Une Française a passé par erreur plus d’un mois en centre de rétention pour sans-papiers - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/une-francaise-a-passe-par-erreur-plus-dun-mois-en-centre-de-retention-pou
    https://www.leparisien.fr/resizer/CrFeyrZNQhRohA4rrrs0msb3zNA=/1200x675/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/657UCECI6BGHJD4MQ4QBRJPBDI.jpg
    La malheureuse a passé un peu plus d’un mois au sein du CRA du Mesnil-Amelot, accolé à l’aéroport parisien de Roissy (Photo d’illustration). LP/Arnaud Journois

    Cette femme a été placée le 12 septembre au CRA du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), accolé à l’aéroport parisien de Roissy, en vue d’une expulsion vers l’Algérie assortie d’une interdiction de retour sur le territoire français. Problème, cette dernière était française…

    Une Française a été libérée vendredi après avoir été enfermée plus d’un mois dans un centre de rétention administrative (#CRA) en banlieue parisienne, où sont retenus des étrangers en situation irrégulière en vue de leur expulsion, a-t-on appris de sources concordantes.

    Cette femme a été placée le 12 septembre au CRA du Mesnil-Amelot, accolé à l’aéroport parisien de Roissy, en vue d’une expulsion vers l’Algérie assortie d’une interdiction de retour sur le territoire français, selon l’arrêté préfectoral de placement en rétention consulté par l’AFP.

    « Cette personne n’a pas fait état de sa nationalité française mais de sa nationalité algérienne, y compris devant le juge. Dès que sa nationalité (française) a été prouvée, elle a été libérée », a confirmé la préfecture du Val-de-Marne.

    Cela a pris cinq semaines, car l’intéressée, souffrant de « problèmes psychologiques, n’avait peut-être pas compris ce qu’il se passait », a indiqué un responsable associatif qui intervient auprès des personnes enfermées dans ce centre.

    « C’est l’illustration que l’administration essaie d’enfermer coûte que coûte, sans vérifier la situation administrative de la personne ni procéder à un examen de la #vulnérabilité », a-t-il ajouté.

    L’association #La_Cimade, qui a fini par transmettre la carte d’identité française à l’administration, a dénoncé sur X (ex-Twitter) une « course à l’expulsion (qui) conduit à des enfermements illégaux et absurdes ».

    Selon l’arrêté préfectoral, la jeune femme de 23 ans avait été interpellée la veille de son placement en CRA, soit le 11 septembre, pour « violence volontaire sur un agent de sécurité » et « vol à l’étalage » en banlieue parisienne.

    #vol #grande_distribution #expulsion

  • Les femmes ne fonctionnent pas comme les hommes

    « - Ça fait 4 ans que j’essaie de féminiser cette émission mais les femmes c’est tjs ‘je ne parlerai que dans le domaine où je suis compétente’
    – Mais si elles préfèrent ne pas raconter n’importe quoi, c’est peut-être une bonne chose non...? » @landais_camille, juste et drôle 🙏🏼

    https://twitter.com/NegarHaeri/status/1713143416811405462

    #femmes #télé #TV #féminisation #experts #compétence #sous-représentation #hommes #tutologie #genre

  • TOTEM - L’invité de TOTEM du 11/10/23 : Anne Cordier, professeur en Science sde l’Information et de la Commu
    https://www.radiototem.net/l-invite-de-totem-du-11-10-23-anne-cordier-professeur-en-science-sde-l-i

    11 octobre 2023 - 4 min 10 sec
    L’invité de TOTEM du 11/10/23 : Anne Cordier, professeur en Science sde l’Information et de la Commu

    Auteur du livre « Grandir informés », Anne Cordier explique que les jeunes s’informent toujours, contrairement à ce que certains pensent, mais différemment des adultes.

    #Anne_Cordier #Grandir_informés

  • Grosses marges, ventres vides : le scandale des profits de l’industrie agroalimentaire - Basta !

    L’inflation sur les produits alimentaires est majoritairement nourrie par une hausse des profits des entreprises de l’agroalimentaire, alors que près d’une personne sur trois a du mal en France à se payer trois repas par jour.

    Et dedans
    https://www.60millions-mag.com/2023/08/31/avec-l-inflation-les-aliments-essentiels-deviennent-inaccessibles-21
    https://www.famillesrurales.org/trimestre-antiinflation-consommateurs-perdants

    +50% d’augmentation sur le sucre ! wtf ya plus de limite

    #alimentation #agroalimentaire #inflation (mon cul) #marge #profits #santé #grande_distribution

  • Yann Arthus-Bertrand se sépare de sa femme : Une rupture à cause de Parkinson
    https://www.pleinevie.fr/loisirs/celebrites/yann-arthus-bertrand-se-separe-de-sa-femme-une-rupture-a-cause-de-parkinso


    Alerte #Gros_Con
    On rappelle qu’on attend des #femmes qu’elles se transforment en infirmière quand leur conjoint est diminué par une #maladie, alors que clairement, on attend juste des hommes qu’ils se défaussent — une fois de plus — tout en geignant sur leur sort.
    #abandon
    💩

    L’état de santé de son épouse a semé le trouble dans leur vie de couple et a eu raison de l’amour qui existait entre eux. Yann Arthus-Bertrand, avec douleur, a énoncé la réalité de leur union depuis la maladie de sa femme. La maladie a changé le caractère de sa bien-aimée, la poussant à se refermer sur elle. Toutefois, il a accepté la situation et a fait preuve de compassion envers son ex-compagne.
    Un mari pas très présent ?

    Les propos de Yann Arthus-Bertrand étaient plein de culpabilité. Il a reconnu n’avoir pas été très présent pour sa femme depuis le début de la maladie. Selon lui, son épouse ne supportait plus son travail et elle se plaignait de ne pas recevoir l’attention qu’elle espérait. Aujourd’hui séparé de sa femme, le photographe se sent coupable d’abandon.

  • « On demande aux enfants d’être plus raisonnables que les adultes ! » | Chut !
    https://chut.media/education/on-demande-aux-enfants-detre-plus-raisonnables-que-les-adultes

    Anne Cordier est enseignante-chercheuse en sciences de l’information et de la communication. Dans son nouvel ouvrage, Grandir informés (C&F éditions), cette spécialiste de la façon dont les jeunes s’informent s’attache à déconstruire les idées reçues sur ces générations prétendument débilisées par leurs usages numériques.

    #Anne_Cordier #Grandir_informés

  • Comment « éduquer aux médias » en 2023 ?
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/etre-et-savoir/comment-eduquer-aux-medias-aujourd-hui-7548028

    la citation

    « Il faut rappeler que l’accès à l’information est un droit, que c’est une chance de pouvoir s’informer aujourd’hui, et on pourrait même aller plus loin en disant que c’est une chance de prendre le risque de tomber sur une mauvaise information et d’exercer son esprit critique. On parle de stress et de fatigue, mais il y a une notion qui est importante c’est celle de plaisir, la joie de s’informer en famille ou à l’école, ensemble », Anne Cordier

    Comment parler de l’actualité avec les élèves et répondre à leurs questions dans ce moment si conflictuel ? Et au long cours ?
    Avec

    Isabelle Feroc-Dumez Directrice scientifique et pédagogique du CLEMI
    Sophie Bocquet Professeure documentaliste au collège (académie de Rouen)
    Marion Thibaut Directrice du bureau de l’AFP (Agence France-Presse) à Montréal, membre du Conseil d’administration de l’association d’éducation aux médias et à l’information Entre les lignes
    Anne Cordier Professeure des universités en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine
    Bernard Heizmann Ancien professeur-documentaliste à l’ÉSPÉ de Lorraine et ancien responsable de la préparation au concours interne dans l’académie de Nancy-Metz

    Dans cette émission, Louise Tourret vous propose de revenir sur ce qu’on appelle l’éducation à l’information, alors que le Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information, le CLEMI, fête ses 40 ans, et que s’ouvre la semaine annuelle de la presse et des médias à l’école. Comment l’actualité et les émotions qu’elle provoque – l’année dernière il s’agissait de la guerre en Ukraine, cette année du mouvement social contre les retraites et il est encore possible d’évoquer le covid ou les gilets jaunes - peuvent devenir un sujet de conversation et de réflexion en classe, alors que le ministre de l’Education appelle de ses vœux la généralisation de l’EMI (éducation à l’information). Quelles sont les ressources pour les professeurs suivant le niveau d’enseignement ? Quel est le rôle spécifique des professeurs documentalistes qui s’occupent plus précisément de ce sujet ? Et quel peut être celui des journalistes, de plus en plus nombreux à intervenir auprès des élèves dans les établissements ?

    Louise Tourret en débat avec ses invités, enseignants, journaliste, et chercheuses, qui travaillent sur la question depuis de nombreuses années : Anne Cordier, ancienne professeure documentaliste, professeure des universités en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine, chercheuse au Centre de recherche sur les médiations (CREM), coresponsable du Master SIDOC Meef Documentation à Nancy, autrice de Grandir Connectés (C & F Editions, 2015) et de Grandir Informés : Les pratiques informationnelles des enfants, adolescents et jeunes adultes (C & F Editions, à paraître en mai), Sophie Bocquet-Tourneur, professeure documentaliste au collège (académie de Rouen), Isabelle Feroc-Dumez, directrice scientifique et pédagogique du CLEMI, maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication à l’Université de Poitiers et membre du laboratoire Techné (Technologies Numériques pour l’Education), Marion Thibaut, directrice du bureau de l’AFP (Agence France-Presse) à Montréal, membre du Conseil d’administration de l’association d’éducation aux médias et à l’information Entre les lignes, et Bernard Heizmann, ancien professeur-documentaliste à l’ÉSPÉ de Lorraine et ancien responsable de la préparation au concours interne dans l’académie de Nancy-Metz, coauteur avec Elodie Royer de Le professeur documentaliste (Réseau Canopé, 2019).

    #Anne_Cordier #Education_Médias_Information #France_culture #Grandir_informés

  • « Au début, les élèves me disaient "non, je ne m’informe pas". Ils avaient honte » | la revue des médias
    https://larevuedesmedias.ina.fr/enfants-adolescents-education-information-usage-medias-actualit

    L’universitaire Anne Cordier poursuit son travail de recherche sur le rapport des enfants et adolescents (7 à 18 ans) à l’information. Dans Grandir informés, son dernier livre, elle souligne notre focalisation collective sur l’actualité qui discrédite tout autre forme d’information et génère des complexes. Entretien.
    propos recueillis par Xavier Eutrope

    Anne Cordier est professeure en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine, et chercheuse au Centre de recherche sur les médiations (CREM). Depuis 2012, elle a rencontré 250 élèves de trois régions (Hauts-de-France, Normandie, Pays-de-la-Loire), du CE1 jusqu’à la première pour enquêter en profondeur sur le rapport aux médias et à l’information des adolescents et jeunes adultes. Il lui a fallu se faire accepter, s’immerger dans leur quotidien. Et leur faire comprendre qu’elle n’était pas là pour juger. Débarrassés de la pression des normes sociales, les élèves se sont ouverts à elle. Elle en tire un livre riche d’enseignements, Grandir informés (C&F).

    On se rend compte en vous lisant que la famille joue un rôle prépondérant dans la construction des pratiques d’information des jeunes. Vous attendiez-vous à ça en commençant à enquêter ?

    Anne Cordier : Non, pas vraiment. Entre les cours, les enfants parlent beaucoup d’information, ils se montrent des choses sur leurs téléphones : ça participe d’un lien social entre eux. Ils ne sont donc pas seuls face à l’information sur leur portable, comme on peut le croire. Cette socialisation par l’information se voit aussi dans la famille. Je dirais même qu’ils sont en demande de cette sociabilité : certains vont jusqu’à se lever plus tôt le matin pour prendre un café en même temps que le beau-père qui regarde « Télé Matin » [l’émission matinale de France 2, NDLR]. Quelque chose d’intergénérationnel se crée autour de l’information. C’est un bien commun, on en a besoin pour vivre ensemble. Même si les jeunes ne manquent pas de critiquer les pratiques des plus âgés.

    Le rapport à l’information se bâtit aussi autour de moments forts. Quels sont ceux qui ressortent le plus ?

    Il y a des évènements joyeux, comme les Coupes du monde de football, mais des évènements, assez durs, reviennent systématiquement et se démarquent : les attentats. Pour les jeunes nés en 1995-96, ce sont ceux de 2001, et ceux de Charlie Hebdo en 2015 pour la génération suivante. Ces événements marquants, communs à une génération, interrogent le rapport au monde de l’enfant, qui prend conscience que tout est bien plus vaste et complexe que ce qu’il pensait.

    Cette construction des parcours informationnels est aussi façonnée par les inégalités sociales, notamment en ce qui concerne l’accès à des appareils électroniques, mais pas seulement. Pouvez-vous nous en dire plus ?

    Il y a un lien très clair entre les pratiques informationnelles et les pratiques culturelles : on retrouve les questions d’héritage et de biens économiques. Lorsque l’on a une tablette gagnée via un service de vente par correspondance, on n’est pas doté de la même façon que si l’on avait le dernier produit Apple à la mode. On est encore dans le mythe du « ils ont tous un téléphone, ils sont très adroits avec les nouvelles technologies ». Mais d’abord de quels téléphones parlons-nous ? Dans les collèges d’éducation prioritaire, les enfants équipés de téléphones ne sont pas si nombreux, et il n’est pas sûr que ceux qui en ont puissent lire des PDF dessus. Ce sont souvent des compétences qui se transmettent en famille : si les parents n’en ont pas besoin dans leur cadre professionnel, les enfants ne développent pas ces compétences par héritage familial.

    Mais il y a aussi des écarts en termes de culture des sources. Les élèves en troisième dans des collèges favorisés sont déjà capables de donner des sources très précises pour s’informer, là où les autres n’ont pas de petite valise de sources connues. Et ça fera la différence sur le long terme.

    Comment évolue le rapport à l’information entre l’enfance et l’adolescence ?

    Les enfants s’informent sur l’univers qui est le leur et qui leur plaît (les animaux, les chanteuses, le sport...), et privilégient l’information documentaire. Au collège, ils élargissent leur champ, notamment sous l’impulsion de l’école, mais aussi parce que c’est le début de la socialisation adolescente. Les premières individuations des pratiques apparaissent, avec une envie plus grande de compréhension du monde, des intérêts qui émergent pour des sujets sociétaux, des questions sur « comment être adolescent » (rapport au corps, à la sexualité…). Les sensibilités à l’information d’actualité montent en puissance durant cette période. Au lycée, tout cela s’accentue avec une conscience qu’il faut s’informer davantage sur l’actualité pour répondre aux attentes académiques, mais aussi mieux agir dans le monde. Ils font des recherches sur les sujets de société, avec parfois une finesse de la connaissance développée sur des questions comme le genre, la sexualité, ou encore sur des thématiques politiques qui les touchent comme l’environnement, le racisme. C’est aussi au lycée que l’information dite de service s’impose, dans le cadre par exemple des recherches de stages, de localisations pour les déplacements…

    « Ce qu’ils lisent ne leur paraît pas légitime »

    Vous expliquez dans votre livre qu’une partie des élèves ont honte de leurs pratiques informationnelles.

    Ce n’est pas quelque chose que je cherchais particulièrement, c’est arrivé au fil des échanges. L’enquête sur le temps long permet de briser la carapace des enquêtés. Au début, ils me disaient « non, je ne m’informe pas ». Et puis en les suivant, en les observant, je me suis bien rendu compte qu’ils s’informent. Les pratiques informationnelles sont comme toutes les pratiques culturelles : on n’ose pas dire qu’on lit des romans de vampires par exemple, car ce n’est pas légitime, ça ne fait pas sérieux. Une des élèves que j’ai suivis lisait Biba et Doctissimo tout en disant qu’elle savait qu’il ne le fallait pas. Élise, qui apparaît dans le livre, essayait désespérément de lire Courrier international, sans y arriver, et elle culpabilisait. Le discours porté sur soi est à chaque fois très négatif.

    Comment en arrive-t-on là ?

    Un ensemble de discours dans la société converge pour parler d’une génération qualifiée de « crétins digitaux », qui seraient irresponsables sur les réseaux sociaux, sensibles aux théories complotistes. C’est en réalité une idée récurrente, qui revient de façon cyclique, selon laquelle le jeune est moins intelligent, moins curieux que ses aînés. C’est socialement acceptable de le dire. Et partagé par les médias, les politiques et les discours éducatifs de façon générale. Les parents les entendent, culpabilisent, fantasment sur les pratiques de leurs enfants, enfants qui perçoivent ensuite les signaux et se disent qu’il ne vaudrait mieux pas parler de leurs pratiques, pour se protéger. Cette question de la honte et du sentiment d’illégitimité est centrale, c’est une vraie source de démission éducative et d’incompréhension. Une norme sociale héritée de l’école, assez dogmatique sur le sujet, s’exerce : il faut s’informer sur l’actualité politique, nationale et internationale. Tous les autres types d’information sont complètement mis en retrait.

    Lesquels ?

    Le type privilégié, c’est l’information d’actualité : politique nationale et internationale, l’information d’actualité locale (très utilisée par les jeunes), régionale. C’est intégré par les élèves au point que la sortie du disque d’une chanteuse très à la mode n’est pas une actualité. De la même manière, ils peuvent suivre la KPop avec assiduité et être au courant de tout ce qu’il se passe, mais comme ça ne rentre pas dans les normes qu’on leur donne de ce qu’est l’actualité, ils estiment ne pas s’informer.

    On peut ensuite discerner l’information documentaire, qui va englober les sujets sur lesquels il n’y pas une actualité vive. Ce peut être des sujets de société, comme l’avortement, ou tous les questionnements autour de la sexualité. J’ai rencontré des jeunes filles extrêmement informées sur ces sujets-là, notamment via le média Brut. Dans l’information documentaire, il y a également les recherches que l’on fait pour des problématiques quotidiennes et pour les loisirs.

    Enfin, on a l’information service, qui est très importante et concerne notamment la recherche d’aide sociale et de logement. Elle est socialement discriminante : si j’ai du mal à accéder aux outils et à comprendre où trouver les pièces que l’on me demande, le dossier Pôle emploi va être compliqué à constituer, la demande de logements étudiants ne sera pas simple non plus, etc. Et ça a beaucoup de conséquences.

    Comment les enfants et les adolescents choisissent-ils d’accorder leur confiance à une source d’information ?

    Le plus fiable reste pour eux la presse écrite, avec le journal de 20 heures juste derrière. C’est assez paradoxal car ils ne consultent spontanément ni l’un ni l’autre. Ils se tournent plutôt vers des formats qui les séduisent, tout en restant vigilants sur le contenu de ces mêmes formats. C’est assez ambigu. C’est lorsqu’ils doivent faire un travail pour l’école que l’écart entre ce qu’ils considèrent comme fiable et ce qu’ils consultent se résorbe : ils se forcent à aller voir du côté de la presse. L’évaluation de l’information est vécue comme une injonction scolaire. Dans le même temps, Wikipédia est toujours décriée dans le cadre scolaire, désignée comme une source peu sûre. Ce qui est à la fois injuste et tout à fait contreproductif, car la stigmatisation d’une ressource leur laisse entendre que toutes les autres sources sont bonnes.

    « Pour bon nombre d’élèves s’informer est un risque à prendre, une gageure »

    Revenons à ce sentiment de honte, et au rôle de l’école : l’éducation aux médias telle qu’elle est proposée actuellement a-t-elle une responsabilité ?

    Il ne faut pas généraliser, de très bonnes choses sont faites un peu partout. Mais on voit quand même que l’éducation aux médias et à l’information est avant tout une éducation aux médias d’information, d’actualité politique, car on part du principe que c’est elle qui fait de nous des citoyens. C’est un rétrécissement de ce que doit être cette éducation. Et souvent, on entre dans ces sujets par « il faut faire attention aux réseaux sociaux, car vous y êtes tout le temps » et « attention à la désinformation ». Résultat : pour bon nombre d’élèves s’informer est un risque à prendre, une gageure.

    Que faudrait-il changer ?

    La désinformation obsède la société et l’école. La question de l’égalité des chances passe au second plan, ce qui est regrettable. Il faudrait éveiller la curiosité sur le monde, susciter une appétence pour l’information. Développer une culture des sources communes. Travailler autour de la fabrique de l’information, comprendre les registres langagiers, les codes médiatiques, sans dire qu’il y en a qui sont meilleurs que d’autres.

    Aujourd’hui, on observe des enseignements qui se confondent avec une recherche de légitimité de certaines pratiques journalistiques. On entend beaucoup que l’éducation aux médias devrait conduire les enfants vers la presse écrite. C’est comme si l’on disait que l’objectif de la langue française était de lire les œuvres complètes de Proust. Ça n’a pas de sens.

    Dans votre livre, vous esquissez la nécessité d’étendre les réflexions autour de l’éducation aux médias à toutes les classes d’âges.

    C’est tout le problème : dès que l’on parle d’éducation, on ne pense qu’aux enfants. Or ils ont besoin que les adultes partagent avec eux des clés de compréhension, d’explication. On peut espérer que cette génération, qui devrait être davantage éduquée aux médias et à l’information (j’insiste sur le terme « information » dans toute sa diversité), pourra transmettre elle-même ses connaissances.

    De nombreuses actions sont menées à destination des parents, par des associations. Certains médias s’emparent de ces problématiques en déconstruisant les informations, pour comprendre leur traitement. La responsabilité est partagée, et si chacun prend sa part de façon pédagogique, sans faire peur, sans angoisser et sans stigmatiser, nous réussirons à toucher un public plus large que celui des enfants et des adolescents. Ça ne peut pas fonctionner autrement.
    Xavier Eutrope
    Xavier Eutrope

    Journaliste à La Revue des médias

    #Anne_Cordier #Grandir_informés #Revue_médias #Interview