• « Comment faire pour que les hommes cessent de violer ? », la question qui dérange | Le Huffington Post LIFE
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/comment-faire-pour-que-les-hommes-cessent-de-violer-elles-revendiquen

    Pour Twitter, cette question enfreint ses règles. Et plus précisément, il s’agirait d’une “infraction à nos règles relatives aux conduites haineuses”, comme on peut le lire dans le message reçu par les militantes aux comptes suspendus.

  • #Lundy_Bancroft : « Pourquoi fait-il cela ? » Chapitre 2 : Les mythes
    https://tradfem.wordpress.com/2021/01/04/7843

    Dans mes présentations publiques sur le thème de la violence conjugale, je commence souvent par un exercice simple. Je demande au public d’écrire tout ce qu’ils ont déjà entendu ou ont déjà cru sur l’origine du problème d’un agresseur. Je vous invite à fermer ce livre deux minutes pour dresser votre propre version d’une telle liste, à laquelle vous pourrez retourner dans un instant.

    Je demande ensuite aux gens d’énoncer des éléments de leurs listes, et je les transcris au tableau, répartis en trois colonnes : une pour les mythes, une pour les vérités partielles, et une pour les facteurs réels. Cela donne souvent une répartition comprenant 20 ou 30 mythes, 4 ou 5 vérités partielles, et peut-être une ou deux réalités. Le public est souvent surpris et gêné de constater que les croyances habituelles sur les causes de la violence comprennent bon nombre d’idées fausses pour chaque gramme de vérité. Si vous vous rendez compte en lisant ce chapitre que votre propre liste contient plusieurs mythes, vous êtes loin d’être un cas isolé.

    Pour la partenaire d’un homme violent ou contrôlant, le fait de voir débusquées toutes ces fausses théories peut être accablant. Mais pour chaque brique retirée de la fausse perception des agresseurs, il existe une réalité pour la remplacer. Une fois cette étape terminée, il sera bien plus difficile pour votre partenaire de vous déstabiliser, et vous analyserez votre relation beaucoup plus clairement qu’auparavant.

    LES MYTHES SUR LES AGRESSEURS

    1. Il a été maltraité dans son enfance.

    2. Sa partenaire précédente l’a terriblement maltraité.

    3. Il maltraite les personnes qu’il aime le plus.

    4. Il retient beaucoup trop ses émotions.

    5. Il a une personnalité violente, explosive.

    6. Il perd tout contrôle de lui-même.

    7. Il est trop colérique.

    8. Il a un désordre mental.

    9. Il déteste les femmes.

    10. Il redoute l’intimité et l’abandon.

    11. Il a une faible estime de soi.

    12. Son patron le malmène.

    13. Il n’est pas doué pour la communication et la résolution des conflits.

    14. Il existe autant de femmes agresseures que d’hommes agresseurs.

    15. Son comportement de maltraitance est aussi néfaste pour lui que pour sa partenaire.

    16. Il est victime de racisme.

    17. Il est alcoolique / narco-dépendant.

    Traduction : Collective TRADFEM
    Version originale : Why Does He Do That ?, chapitre 2 – https://www.docdroid.net/py03/why-does-he-do-that-pdf

    • Dans « Est-ce qu’il le fait exprès ? »

      [...] Une intuition importante m’est graduellement apparue au début de ma pratique avec mes premiers clients : un agresseur ne fait presque jamais quelque chose que lui-même considère comme moralement inacceptable. Il peut dissimuler ce qu’il fait par conviction que d’autres personnes le désapprouveraient, mais en son for intérieur, il se sent dans son bon droit. Je ne crois pas qu’un client m’ait jamais dit : « Je ne peux d’aucune façon justifier ce que j’ai fait. J’ai vraiment mal agi. » L’agresseur considère toujours avoir une raison suffisante pour ses actes. Pour résumer, le problème central de l’agresseur est une vision tordue de ce qui est ou non équitable.

      [...]

      On découvre donc que même ceux qui sont physiquement violents savent se contrôler. À l’instant où la police se gare devant chez lui, par exemple, l’agresseur redevient d’habitude très calme, et lorsque les agents entrent dans la maison, il leur parle de manière amicale et raisonnable. La police ne constate presque jamais d’altercation en cours.

      Et la conclusion de cette introduction du livre :

      DES POINTS-CLEFS A GARDER À L’ESPRIT

      Les problèmes affectifs d’un homme agressif ne sont pas à l’origine de son agressivité. Vous ne pouvez pas le changer en découvrant ce qui le tracasse, en l’aidant à se sentir mieux, ou en améliorant la dynamique de votre relation avec lui.

      Ce ne sont pas des émotions qui déterminent les comportements agressifs ou dominateurs des hommes violents ; ce sont leurs croyances, leurs valeurs, et leurs habitudes qui en sont les éléments moteurs. Les raisons invoquées par un agresseur pour expliquer son comportement ne sont que des excuses.

      Il n’existe aucune façon de surmonter un problème de violence au moyen de digressions comme l’estime de soi, la résolution des conflits, la gestion de la colère, ou le contrôle des pulsions.

      Les agresseurs prospèrent en créant de la confusion, y compris de la confusion sur les agressions elles-mêmes.

      #violences #hommes

  • @Fable sur Twitter.
    https://twitter.com/Fables_21e/status/1338430506174738432

    Ce thread en allemand sur les résultats d’un travail de recherche sur « Le sexisme dans la vie quotidienne » publié cette année en Allemagne explique de manière édifiante pourquoi le mouvement pour l’égalité stagne voire régresse.

    Je me permets de le traduire en français.

    D’après les recherches sur le milieu social, les hommes qui occupent des postes à responsabilités sont les plus hostiles au mouvement #MeToo.

    De plus, par rapport aux autres hommes, ils sont les moins enclins à considérer le sujet du sexisme comme pertinent socialement."

    L’éthique du succès, la réflexion en termes de faisabilité, les revendications d’exclusivité et la distinction sont les valeurs qu’ils encensent. De par leur haut niveau d’éducation, les hommes de ce milieu pensent avoir compris et percé à jour le cœur même du débat sur le sexisme.

    Les hommes interrogés soulignent être progressistes, libéraux et modernes, raison pour laquelle ils rejettent le débat sur le sexisme.

    De leur point de vue, la notion de sexisme est un outil de propagande du camp de la gauche radicale du féminisme, dans lequel chaque homme est placé sous la suspicion générale.

    Bien sûr que les femmes subissent des agressions, mais toujours selon eux, celles-ci seraient surtout le fait d’hommes des classes inférieures et / ou de migrants.

    Ce seraient plutôt les hommes les principaux concernés qui subissent le sexisme. A l’inverse, les femmes pourraient presque tout se permettre aujourd’hui.

    Du point de vue de ces « hommes établis », la politique d’égalité est un matraquage médiatique. Il n’y aurait aujourd’hui pas de discrimination à l’égard des femmes qui enfreint la Loi fondamentale.

    Les différences entre les genres seraient évolutives. La répartition des rôles se serait développée en tant que meilleure pratique et ne devrait pas être abandonnée en raison de l’idéologie de l’égalité.

    « Le sexisme fait autant partie de la vie que l’air que nous respirons. » Abolir le sexisme signifierait la fin de l’humanité.

    La rhétorique de ces hommes est une stratégie de défense offensive. L’analyse révèle un profond malaise quant à la répartition équitable du pouvoir. Ils considèrent que c’est en contradiction avec une société démocratique libre.

    Contrairement à d’autres milieux, les hommes établis (et les femmes du même milieu aussi) n’associent absolument pas le sexisme au pouvoir.

    Alors que dans les autres milieux et en particulier les femmes des autres milieux soulignent que le sexisme est lié au pouvoir et à l’abus de pouvoir, les « personnes établies » (= la soi-disant élite) ignorent systématiquement cette dimension.

    Les « personnes établies » sont généralement dans une situation d’abondance de pouvoir en raison de leur condition sociale, de leurs ressources financières et de leur position.

    Cela permet d’émettre l’hypothèse que la négation du sexisme découlant du fait qu’ils se pensent immunisés contre la misogynie a pour fonction de légitimer leur position de pouvoir et de rendre injustifiée toute critique à leur encontre par le prisme du sexisme.

    Le thread est compilé à partir d’une étude allemande. Certains des résultats s’appliquent certainement aussi à la Suisse et permettent d’expliquer pourquoi l’égalité met tant de temps à arriver. Le « milieu établi » décrit donne le ton en Suisse. https://www.bmfsfj.de/blob/141246/6e1f0de0d740c8028e3fed6cfb8510fd/sexismus-im-alltag-pilotstudie-data.pdf

  • Il est temps - Y a-t-il une femme pour sauver la planète ? - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/093802-003-A/il-est-temps
    https://api-cdn.arte.tv/api/mami/v1/program/fr/093802-003-A/940x530?text=true

    Les résultats de l’enquête participative « Il est temps » réalisée en France et en Allemagne. L’écologie est-elle plus féminine que masculine ? 70 % des femmes, et 59 % des hommes ayant répondu estiment que l’urgence est maximale en matière d’écologie.

    Cet écart d’environ dix points se retrouve sur la quasi-totalité des questions d’environnement. Les pratiques quotidiennes (l’alimentation, la consommation, le traitement des déchets) évoluent plus vite chez les femmes que chez les hommes. Dans la sphère publique, celles-ci se révèlent plus militantes et soucieuses d’une transformation sociétale. Elles questionnent également davantage le fait de faire des enfants, mais cela n’est plus une évidence pour une grande majorité de participants, hommes et femmes confondus. Au-delà de l’écologie, les femmes sont également plus concernées par les questions de racisme et de genre que les hommes. Subir une forme de domination sociale pourrait-il renforcer la sensibilité aux inégalités et aux enjeux climatiques ?

    Nouveaux choix de vie
    En France et en Allemagne, les 400 000 participants à l’enquête « Il est temps », lancée en mai 2020, ont répondu en ligne à 133 questions, permettant à un collectif de sociologues d’analyser plus de 42 millions de réponses. Cinq thématiques ressortent de cet océan de données : l’émergence d’une écologie populaire, le rôle prépondérant des femmes, le rapport à la viande et à la consommation, les solutions et les visions du futur. Ponctuée d’infographies ludiques, d’images d’archives et d’interviews, cette série d’animation décrit les mutations en cours, laissant émerger de nouveaux choix de vie et mettant fin à bons nombre d’idées reçues.

    • Dans le documentaire, les femmes sont plus nombreuses que les hommes a ne pas vouloir avoir d’enfants. Un autre point genré, sur le végétarisme et la consommation de viande que la plupart des hommes ne veulent pas remettre en question.
      #virilisme

      Et du coup, je trouve la question posée totalement à côté de ce qui ressort en faisant fi du pouvoir masculin comme carcan mental.

      Subir une forme de domination sociale pourrait-il renforcer la sensibilité aux inégalités et aux enjeux climatiques ?

      j’aurai plutôt renversé la question

      Exercer une domination sociale permet-t-il d’être insensible aux inégalités et aux enjeux climatiques ?

      Et du coup, dans cette catégorie, tu peux coller les #riches et la politique du #capitalisme

      #hommes

  • Le problème avec les vieux mâles blancs du vin – No wine is innocent
    https://www.nowineisinnocent.com/2020/12/02/le-probleme-avec-les-vieux-males-blancs-du-vin

    Avertissement préalable : tous les vieux mâles blancs du #vin ne posent pas de problème (je ne suis d’ailleurs pas loin, à 46 ans, d’en être un moi-même), mais tout le problème semble venir de vieux mâles blancs du vin. Surtout, derrière ce titre délibérément provocateur, il y a une réalité qui, si elle est évidemment loin d’être propre au seul milieu du vin, s’y manifeste violemment.

    Ainsi, en France, une caste constituée d’#hommes, tous #blancs, tous âgés de 50 à 70 ans environ, tous pros et critiques de vin, tous affublés d’un bon vieux sentiment de supériorité, fait régner dans le monde du vin ce qu’il faut bien appeler, excuse my french, une ambiance de merde. Quand ils ne se livrent pas tout simplement au dénigrement, aux insultes, au #harcèlement et aux #menaces, notamment à l’égard des #femmes.

  • « Il est complètement largué, en fait » : ces couples qui se découvrent professionnellement en télétravail - Madame Figaro
    https://madame.lefigaro.fr/business/il-est-completement-largue-en-fait-ces-couples-qui-se-decouvrent-ave

    « Il me critiquait beaucoup quand je finissais tard, acceptais des réunions à 18 heures ou répondais aux mails sur mon téléphone. Il m’expliquait comment gérer mes relations professionnelles, poser des limites, mettre mon travail en valeur dans l’entreprise… », énumère Candice. Des préceptes qui volent en éclat aujourd’hui, sous les yeux de la jeune femme. Complètement perdu la plupart du temps, Antoine doit mettre les bouchées doubles sitôt qu’il a compris ce qu’on attendait de lui. « Par moments, il n’ose même plus bouger de sa chaise, ne serait-ce que pour m’aider à monter les courses, m’envoie paître si j’ai le malheur de lui parler pendant qu’il travaille, répond à ses mails même après 20 heures…, s’amuse Candice. Honnêtement, il est assez ch***t. »

    Fiona aussi a découvert que Jean*, son conjoint depuis cinq ans, était hyper organisé, « procédurier, même », insiste cette chargée de communication de 26 ans. Réveil à heure fixe, douche quasi chronométrée, longues plages de travail sans lever le nez de son écran, to-do lists ultra détaillées… « En privé, il saute un petit-déjeuner sur deux, ne supporte pas les routines et veut toujours qu’on bouscule nos habitudes. Et il n’est pas du tout précautionneux, il fait tout trop vite ! » Du genre à secouer vaguement la couette pour faire le lit ou à oublier de réserver une chambre dans le seul hôtel du village quand le couple part en vacances en rase campagne. Très monotâche en privé - « il est incapable de couper un oignon et de répondre à une question en même temps » -, le jeune homme enchaîne les coups de fil professionnels, jongle entre les dossiers, règle les urgences les unes après les autres… « Il se repose beaucoup sur moi à la maison et n’est jamais responsable de rien, ni d’avoir oublié de descendre les poubelles ni de préparer le dîner. Je me rends compte qu’au travail, il donne l’impression d’avoir une énorme responsabilité et de la prendre très à cœur. »

    #hommes #patriarcat #tâches_ménagères #charge_mentale

  • Drei Viertel der Wissenschaftler haben befristete Stellen

    Viele Überstunden, viel Unsicherheit: Die Arbeitsbedingungen an Hochschulen lassen zu wünschen übrig, mahnt der DGB. Er bezieht sich auf eine Umfrage, die ein altes Problem aufzeigt.

    Feste Stelle, sichere Perspektive: Das fehlt der großen Mehrheit der Wissenschaftlerinnen und Wissenschaftler an deutschen Hochschulen. Im Vergleich zu anderen Arbeitnehmern sind sie überdurchschnittlich oft befristet beschäftigt, wie der aktuelle Hochschulreport des Deutschen Gewerkschaftsbundes (DGB) zeigt, der dem SPIEGEL vorliegt. In einer Befragung gaben 78 Prozent der Wissenschaftler und 16 Prozent der Mitarbeiter in Technik und Verwaltung an, sie hätten befristete Stellen.

    Im Durchschnitt lag der Anteil im Jahr 2018 demnach bei 67,9 Prozent. Frauen waren deutlich häufiger betroffen als Männer. Zum Vergleich: Bei allen abhängig Beschäftigten in Deutschland (ohne Auszubildende) lag der Anteil bei 8,3 Prozent, wie das Betriebspanel des Instituts für Arbeitsmarkt- und Berufsforschung zeigt.

    Der DGB hatte im vergangenen Herbst in acht Bundesländern 10.549 Beschäftigte an Hochschulen zu ihren Arbeitsbedingungen befragt sowie Daten des Statistischen Bundesamtes ausgewertet. Das Ergebnis:

    Fast die Hälfte der Wissenschaftler und rund ein Drittel der befragten Mitarbeiter in Technik und Verwaltung hat eine Teilzeitstelle.

    Mehr als drei Viertel der wissenschaftlichen Beschäftigten arbeiten regelmäßig länger als vertraglich vereinbart und leisten dabei durchschnittlich zehn Überstunden pro Woche.

    Wissenschaftler mit befristetem Arbeitsvertrag machen im Schnitt noch mehr Überstunden als ihre unbefristeten Kollegen: 10,6 zu 6,6 Stunden pro Woche.

    Der vergleichsweise hohe Anteil an befristeten Stellen im Hochschulbereich ist seit Jahren ein Streitthema. Er war vor allem mit der Einführung des Wissenschaftszeitvertragsgesetzes von 2007 deutlich gestiegen. Das Gesetz sieht für Arbeitsverträge an staatlichen Hochschulen und Forschungseinrichtungen spezielle Regelungen für Befristungen vor.

    Zur Begründung heißt es vom Bundesbildungsministerium, dies sei »in der Phase der Qualifizierung junger Wissenschaftler sinnvoll und notwendig«. Die dadurch »begünstigte Rotation ermöglicht nachrückenden Generationen überhaupt erst den Zugang zu wissenschaftlichen Tätigkeiten«. 2016 sah sich die Bundesregierung jedoch zu einer Reform veranlasst, weil »der Anteil an kurzzeitigen befristeten Beschäftigungen ein nicht mehr zu vertretendes Maß erreicht hatte«, wie das Ministerium einräumt. Eine Gesetzesnovelle sollte Abhilfe schaffen. Seit 2018 hat sich laut DGB jedoch außer einem »marginalen Rückgang« wenig geändert. Er lag zuletzt bei 0,4 Prozentpunkten.

    https://www.spiegel.de/panorama/bildung/uni-arbeitsvertraege-dreiviertel-der-wissenschaftler-haben-nur-befristete-st

    #Allemagne #université #ESR #précarité #genre #femmes #hommes #statistiques #chiffres

    ping @_kg_

  • Qu’est ce qui gêne dans le mot « humain » ?
    http://blog.plafonddeverre.fr/post/Comment-les-hommes-r%C3%A9sistent-ils

    Voici quelques titres d’articles que j’ai relevés ces derniers jours. On se demande bien à quoi s’occupent les femmes pendant que les hommes font face à des épidémies. Et je me demande pourquoi c’est si compliqué de mettre « les humains » ou « les gens » ou « les hommes et les femmes ». Cela fait partie d’une habitude à prendre, qui ne consomme aucun temps.

    Sur une page facebook de la Réserve sanitaire (organisme tout à fait officiel) j’ai commenté un post qui faisait le décompte de « jours hommes » mis à disposition des établissements de santé, en faisant remarquer qu’il y avait davantage de « jours femmes ». Je me suis prise une volée de bois verts au motif qu’on avait autre chose à penser.

    Des épidémies et des hommes. (France Culture)
    Comment les hommes ont résisté aux pires épidémies (Nouvel Obs)
    Des épidémies et des hommes. (Le monde)

    En cherchant sur votre moteur de recherche préféré « hommes et épidémie » vous en trouverez toute une kyrielle. Les seuls qui parlent d’hommes et de femmes sont ceux qui comparent comment le virus touche différemment les unes et les autres.

    #femmes #hommes #invisibilisation #male_gaze

    • Polémique dernièrement sur seenthis à propos des dires de paléoanthropologue de Pascal Picq sur les violences faites aux femmes et son gène … sa page WP qui le cite m’a fait tiquer sur sa distinction entre homme et humain.
      Y’a encore du chemin à faire pour que les femmes existent.

      Dans ce même texte, Picq répond à sa propre interrogation en affirmant que : « L’humain est bien une invention des hommes, qui repose sur notre héritage évolutif partagé, mais n’est pas une évidence pour autant. Homo sapiens n’est pas humain de fait. Il a inventé l’humain et il lui reste à devenir humain, ce qui sera fait lorsqu’il regardera le monde qui l’entoure avec humanité. »

      #pseudo_philosophe
      #lmsi

    • « Humain » ca reste au masculin, c’est moins affreux que « homme » et « Homme » mais c’est pas satisfaisant pour autant. « être humain » ça serait un peu mieux. « Femmes et hommes » ca me semble la meilleur tournure.

  • Écriture inclusive : un premier bilan de la #controverse

    Le 18 septembre 2020, une tribune publiée dans Marianne (https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/une-ecriture-excluante-qui-s-impose-par-la-propagande-32-linguistes-listen) signée par 32 linguistes prenait clairement position contre l’écriture inclusive ou, plus exactement, contre l’utilisation des graphies abrégées (par exemple : les étudiant·e·s). Cette tribune se présentait comme une mise au point objective dénonçant une pratique qui, selon ses signataires, « s’affranchit des #faits_scientifiques ».

    Les réactions ne se sont pas fait attendre. Le 25 septembre 2020, une tribune signée par 65 linguistes (https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/250920/au-dela-de-l-e-criture-inclusive-un-programme-de-travail-pour-la-lin) prenait le contre-pied de la première, alors que paraissaient en même temps un texte signé par Éliane Viennot et Raphaël Haddad et diverses analyses critiques (https://sysdiscours.hypotheses.org/155). Cette controverse pourrait paraître anecdotique. En réalité, on peut en tirer quelques enseignements intéressants sur les langues et leur fonctionnement, ainsi que sur l’utilisation du discours scientifique expert pour fonder des discours prescriptifs (« il faut… il ne faut pas… ») (https://information.tv5monde.com/video/l-ecriture-inclusive-pour-mettre-fin-l-invisibilisation-des-fe).

    Quelques jalons historiques

    Il y a 30 ans, en #France, un mouvement a conduit à la #féminisation des noms de fonctions, de métiers, de titres et de grades. Très vite relayé par les instances politiques, il visait à « apporter une légitimation des #fonctions_sociales et des #professions exercées par les #femmes » (Décret du 29 février 1984). Il a réussi à imposer, dans les usages et jusque sous la coupole de l’#Académie_française (déclaration du 28 février 2019), l’emploi de #formes_féminines qui ont été tantôt créées (une ingénieure, une sapeuse-pompière), tantôt réhabilitées (une autrice, une officière) ou tantôt simplement plus largement diffusées (la présidente, la sénatrice).

    Cette #prise_de_conscience a permis de faire évoluer la #langue_française de manière à répondre aux besoins des personnes qui s’expriment en #français. La difficulté à laquelle les francophones font face aujourd’hui concerne les (bonnes) manières d’utiliser ces #noms_féminins dans tous les domaines de la vie : administration, enseignement, politique, création artistique, entreprise, vie quotidienne, etc. L’écriture inclusive désigne non plus la féminisation, mais l’usage de ces noms féminins à côté des noms masculins dans les textes.

    L’écriture inclusive, dite aussi #écriture_épicène (en Suisse et au Canada), #écriture_non_sexiste ou #écriture_égalitaire, représente un ensemble de #techniques qui visent à faire apparaître une #égalité, ou une #symétrie, entre les #femmes et les #hommes dans les textes et à adopter un langage non discriminant par rapport aux femmes. Nous choisissons ici de considérer l’écriture inclusive sans l’#écriture_non_genrée, dite aussi neutre ou #non_binaire, qui poursuit un objectif d’inclusion bien sûr, mais également très spécifique : ne pas choisir entre le féminin et le masculin et ne pas catégoriser les personnes selon leur genre.

    Les règles qui ne font (presque) pas polémique

    Certaines règles de l’écriture inclusive sont largement acceptées et figurent dans l’ensemble des guides. Il n’y a pratiquement pas de divergences concernant les éléments suivants :

    (1) Utiliser des noms féminins pour désigner des femmes dans leur fonction, métier, titre ou grade : dire « Madame la Présidente » et non « Madame le Président », « la chirurgienne » et non « le chirurgien », « l’officière de la Légion d’honneur » et non « l’officier de la Légion d’honneur ». Notons que certains noms, malgré des racines connues, ne sont pas encore accueillis sans retenue (par exemple : autrice ou professeuse).

    (2) Utiliser l’expression « les femmes » dès qu’on désigne un groupe de femmes et réserver l’expression « la femme » (ou « la Femme ») pour renvoyer à un stéréotype : dire « la journée internationale des droits des femmes » ou « la situation des femmes en Algérie » ; mais dire « cette actrice incarne la femme fatale ».

    (3) Utiliser « humain, humaine » plutôt que « homme » pour désigner une personne humaine, comme dans « les droits humains », « l’évolution humaine ».

    (4) Toujours utiliser le terme « Madame » lorsqu’on s’adresse à une femme (comme contrepartie féminine de « Monsieur » lorsqu’on s’adresse à un homme) et ne plus utiliser « #Mademoiselle », qui crée une asymétrie, puisque « #Mondamoiseau » est rarement utilisé.

    (5) Ne pas nommer une femme d’après la fonction ou le titre de son mari : dire « la femme de l’ambassadeur » et non « l’ambassadrice ».

    (6) Utiliser les noms propres des femmes comme on utilise ceux des hommes. Ne pas utiliser le prénom d’une femme lorsqu’on utilise le nom de famille d’un homme, par exemple dans un débat politique (ne pas dire « Ségolène contre Sarkozy », ni « Ségo contre Sarko »). Faire de même pour les noms communs (ne pas dire « les filles de la Fed Cup » et « les hommes de la Coupe Davis »).

    Les règles qui suscitent la polémique

    D’autres règles suscitent encore des polémiques (en France et en Belgique notamment), parce qu’elles créent des façons d’écrire ou de parler qui paraissent inhabituelles. Les arguments invoqués pour défendre ou pour refuser ces règles relèvent de l’histoire de la langue, de la linguistique, de la sociologie ou de la psychologie du langage, et parfois de l’idéologie. Les études actuelles (une bibliographie est disponible ici : https://osf.io/p648a/?view_only=a385a4820769497c93a9812d9ea34419) nous apportent pourtant un regard scientifique qui devrait nous aider à naviguer dans les méandres de ce sujet.

    (1) Utiliser le masculin pour désigner une personne dont on ne connaît pas le genre, comme dans une offre d’emploi : « recherche informaticien (H/F) ». Il est prouvé que cette règle ne favorise pas un traitement équitable des femmes et des hommes. De nombreuses études scientifiques ont montré que l’emploi de termes uniquement au masculin (« un mathématicien, un directeur commercial, un musicien ») engendrait des #représentations_mentales masculines chez les adultes d’une part, mais également chez les jeunes. Même si cet usage est permis par la grammaire française, il semble, par exemple, influencer les #aspirations_professionnelles des jeunes. Il a comme conséquence, notamment, de diminuer le degré de confiance des filles et leur sentiment d’auto-efficacité à entreprendre des études pour ces #métiers). Il donne également l’impression aux jeunes que les hommes ont plus de chances de réussir dans ces métiers : https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyg.2015.01437/full). Dans des secteurs où l’on cherche à créer plus de mixité, comme les sciences et technologies, ou les soins infirmiers, le masculin dit générique devrait être évité.

    (2) Utiliser le #masculin_pluriel pour désigner des groupes qui contiennent des femmes et des hommes, comme « les musiciens » pour désigner un groupe mixte. Il est prouvé que cette règle ne favorise pas une interprétation qui correspond à la réalité désignée. Des scientifiques ont montré de manière répétée (et dans plusieurs langues) que, même si la grammaire autorise une interprétation « générique » du masculin pluriel, cette interprétation n’est pas aussi accessible ou fréquente que l’interprétation spécifique (masculin = homme) (https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0388000120300619?dgcid=author). Cette différence d’accessibilité a été expliquée par différents facteurs), comme l’apprentissage du genre grammatical, qui suit invariablement la même séquence : nous apprenons le sens spécifique du masculin (masculin = homme) avant son sens générique. En d’autres termes, quand on dit « les musiciens », la représentation mentale qui se forme le plus aisément est celle d’un groupe d’hommes, le sens spécifique du masculin étant beaucoup plus simple et rapide à activer. La représentation mentale d’un groupe de femmes et d’hommes est plus longue à former et plus difficile d’accès. Le #biais_masculin induit par la forme grammaticale masculine a été démontré dans différents contextes et différents pays (par exemple, en France : https://www.persee.fr/doc/psy_0003-5033_2008_num_108_2_30971 ; en Suisse : https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/20445911.2011.642858 ; et récemment au Québec). Fait assez rare en sciences, il n’existe, à notre connaissance, aucune donnée contredisant la dominance automatique du sens spécifique du masculin.

    Si l’on souhaite activer l’image de groupes mixtes, il est préférable d’utiliser d’autres stratégies que le masculin, comme les doublons : « les chirurgiennes et les chirurgiens ». Malgré ces résultats, certaines personnes, parfois au travers de guides d’écriture, engagent à ne pas utiliser de doublons. Différentes raisons sont avancées, souvent sans réels fondements scientifiques. Par exemple, les #doublons entraveraient la lecture. À notre connaissance, aucune étude ne corrobore cette idée. Il existe une étude qui montre que même si à la première occurrence d’un doublon, la lecture est ralentie, dès la deuxième occurrence, la lecture redevient tout à fait normale (effet d’habituation : https://www.persee.fr/doc/psy_0003-5033_2007_num_107_2_30996)). L’idée que les personnes qui utilisent des doublons ne parviendraient pas à réaliser les accords grammaticaux dans les textes est également étonnante, surtout si l’on observe un retour de l’accord de proximité : https://journals-openedition-org.sid2nomade-2.grenet.fr/discours/9542), accord particulièrement adapté à l’utilisation des doublons.

    En revanche, des études scientifiques (https://doi.apa.org/doiLanding?doi=10.1037%2Fpspi0000094) montrent que l’#ordre choisi pour présenter chaque élément de la paire (« les boulangères et les boulangers » vs « les boulangers et les boulangères ») a un effet sur l’interprétation : l’élément présenté en premier est perçu comme plus central ou plus important : http://epubs.surrey.ac.uk/811895.

    (3) Certaines personnes engagent aussi à ne pas utiliser de #formes_abrégées qui permettent de présenter les doublons à l’écrit : « les étudiant·es », « les pharmacien-nes ». Les résultats actuels de la recherche scientifique sont trop limités pour se prononcer de manière définitive à ce sujet. Une étude : https://www.persee.fr/doc/psy_0003-5033_2007_num_107_2_30996) a mesuré l’effet des doublons sous forme abrégée sur la lecture. Elle concerne un public d’étudiantes et d’étudiants pour lesquels un léger ralentissement de la lecture était mesuré à la première apparition de ces formes, mais se normalisait ensuite. Pour autant, on ne peut pas conclure de cette étude que l’effet serait identique, ou différent, pour d’autres populations. Et les raisons de l’effet de ralentissement, comme de l’effet d’habituation, ne sont pas encore réellement connues.

    Il a également été montré que présenter des métiers sous une forme contractée (à l’époque avec une parenthèse) pouvait augmenter le degré de confiance des filles et le sentiment d’auto-efficacité à entreprendre des études pour ces métiers (https://www.persee.fr/doc/psy_0003-5033_2005_num_105_2_29694). La recherche doit néanmoins continuer de tester l’effet de ces #formes_abrégées : en fonction du signe typographique utilisé (tiret, point médian, etc.) ; en fonction des publics de différents âges, niveaux d’éducation, niveaux socio-économiques ; en fonction des types de textes. Seules des recherches complémentaires permettront de proposer des règles mieux informées pour réguler l’usage de ces formes, apparues principalement pour répondre aux limites de signes imposées dans différents domaines (journalisme, Internet…).

    (4) Enfin, certains guides recommandent plus de souplesse dans la gestion des #accords. À la règle établie de l’accord au masculin générique (« le frère et les sœurs sont arrivés »), ils suggèrent de laisser la possibilité d’appliquer l’#accord_de_proximité (avec le terme le plus proche : « le frère et les sœurs sont arrivées »), l’#accord_de_majorité (avec l’élément le plus important en nombre : « les sœurs et le frère sont arrivées »), ou un #accord_au_choix. L’argument historique est souvent invoqué, à juste titre : l’accord de proximité s’observe dans les textes anciens à hauteur de 45 % des cas (https://books.openedition.org/pusl/26517), mais il reste toujours moins fréquent que l’accord au masculin. L’argument historique ne permet ni de revendiquer un « retour » exclusif à l’accord de proximité, puisqu’il a toujours cohabité avec d’autres formes d’accords. Il ne permet pas non plus de l’exclure, puisqu’il a eu de l’importance. La recherche devrait montrer quels problèmes spécifiques, dans l’apprentissage, la rédaction ou la compréhension des textes, posent ces différents types d’accords.

    La guerre de l’écriture inclusive n’aura pas lieu

    Les connaissances scientifiques actuelles permettent de clarifier le #bien-fondé de certaines règles qui suscitent des #désaccords. Pour d’autres règles, pourtant défendues ou contestées de manière très assertive, il faut savoir reconnaître que les connaissances actuelles ne permettent pas encore de trancher. La recherche doit continuer à se faire afin d’apporter des arguments aux outils proposés.

    La #langue_française n’est pas seulement le domaine des scientifiques. En tant que scientifiques, nous pensons qu’il faut laisser les #usages se développer car ils répondent à des besoins communicatifs et sociaux fondamentaux. Tous les usages ne sont pas appropriés à tous les genres de l’écrit, mais la norme ne doit pas s’imposer de manière étouffante. Faisons confiance aussi aux francophones.

    https://theconversation.com/ecriture-inclusive-un-premier-bilan-de-la-controverse-147630

    #écriture_inclusive #choix #neutralité #catégorisation #masculin_générique

  • Io, uomo, lavoro e faccio pranzi di lavoro.
    Io, donna, non faccio un cazzo, mangio e poi vado a correre per smaltire il pranzo.
    Perché io, uomo, sono produttivo, guadagno, penso a fare, mi concentro su problemi importanti, prendo decisioni. Io, uomo, posso mangiare e basta perché anche se ingrasso non perdo valore. Omo de panza, omo de sostanza.
    Io, donna, invece, penso ad essere giovane e figa per sempre, altrimenti l’uomo della foto sopra non mi considererà più scopabile, e questo per me sarà la rovina assoluta, personale ed economica, cadrò in depressione e mi abbufferò ogni notte sognando il pene e il portafogli dell’uomo della foto sopra.
    Così ingrasserò, perderò ogni valore e la farò finita per sempre.
    Uomo, sopra.
    Donna, sotto.
    A me non solo non va di scoprire le loro storie, non mi va nemmeno di mettere più piede a Termini.
    Foto scattata da Marianna Hermione Savarese
    alla stazione Termini.

    https://www.facebook.com/maruska.albertazzi/posts/10157856645407297
    #sexisme #sexisme_ordinaire #publicité #Roma_Termini #gare #panneau #panneau_publicitaire #affiche #femmes #hommes #travail #sport #espace_public

    –—

    Le site web en question...
    https://www.grandipiccolestorie.it

    ping @albertocampiphoto

  • Mâles blancs quinquagénaires et plus si affinités. Merci @libe d’illustrer à quel point ces mecs représentent le passé. (Parce qu’on voit bien avec cette couv que vous n’avez toujours rien compris à demain).

    https://twitter.com/histgeoblog/status/1300310033574645761
    #couverture #couv #médias #journalisme #presse #hommes #où_sont_les_femmes #femmes #invisibilisation #Libé #présidentielle #politique #France #image

    La couv en question :

    La réponse en image :

    ping @isskein

    signalé par @reka @albertocampiphoto

    • Pour mon père, un garçon qui parlait avec une fille avait forcément une idée derrière la tête. Tous sont des violeurs, toutes sont des putains, sauf sa mère bien sûr. Cette insulte revenait toujours quand le maître du foyer, l’homme de la maison, celui qui possède les bijoux de famille, se mettait en colère. D’ailleurs, pour être sûr que je n’étais pas une putain, du moins pas encore, il lui fallut bien le vérifier par lui-même. C’est à ce moment-là que la guerre entre lui et moi a commencé. Quand il a voulu poser sa bouche sur la mienne et ses mains sur mon sexe. Je l’ai mordu, griffé, frappé. J’ai utilisé les poings. Ma réputation était faite, j’étais une folle, une hystérique. Harceler ma mère ne lui suffisait pas. Il voulait posséder toutes les femmes, toutes les femelles. Pour m’éduquer, il m’obligea un jour, sous prétexte de s’assurer que je sortais le chien, à le retrouver dans un parking où stationnaient une dizaine de camping-cars. Quand les portes s’ouvraient, je voyais la femme, le lit et le mâle qui sortait ou entrait. Sans discontinuer, les mâles entraient et sortaient, entraient et sortaient, entraient et sortaient… Des hommes en voiture s’arrêtaient à ma hauteur pour me demander : « C’est combien la pipe ? » Ni le chien ni mes douze ans ne les inquiétaient. Puis mon père, son affaire une fois conclue, arriva en voiture et klaxonna. Je suis alors montée dans la voiture avec le chien, une colère noire dans le cœur.

      Aucune intimité n’était possible sous le toit du mâle paranoïaque qui devait régir son foyer. J’écrivais déjà et, bien sûr, il trouva mes écrits, en rit et les partagea avec toute la famille. Ma mère et mon frère ne voulurent jamais me croire, mon frère affirmait : « Ma sœur est folle ». Je ne pouvais donc compter que sur moi-même pour me défendre. Tant de rage contenue quand des étrangers affirmaient que mon père était un homme si drôle, si intelligent, si serviable, si sympathique.

  • L’idéologie transgenriste s’inscrit dans une histoire de croyances en l’impossible qui ont marqué nos cultures et causé d’énormes souffrances aux populations les plus défavorisées, à commencer par les jeunes filles et les femmes.
    JANICE WILLIAMS explique :
    https://tradfem.wordpress.com/2020/07/14/six-croyances-irrationnelles-et-leurs-consequences-devastatrices
    #irrationnel
    #transgenrisme #femmes #hommes #chasseauxsorcières

  • L’Art de la conversation revisitée par une chargée de recherche et un professeur de l’Université d’Aix - Marseille

    La complexe mécanique de la conversation ordinaire
    https://theconversation.com/la-complexe-mecanique-de-la-conversation-ordinaire-136284

    Que l’on soit au travail, entre amis ou en famille, en face à face ou au téléphone, la conversation orale est au cœur de notre vie sociale. Si la communication écrite connaît un essor considérable à l’heure d’Internet, des smartphones et des réseaux sociaux, la conversation orale reste le support privilégié de nos échanges interindividuels, dès les premières années de la vie, et dans toutes les sociétés humaines.

    Sans fil conducteur établi d’avance, la conversation est souvent sa propre raison d’être : on parle pour parler, de la pluie et du beau temps, de tout et de rien. Dans bien des cas, l’objectif premier n’est pas tant d’échanger des informations, que de nous engager dans ce mode particulier d’être avec autrui.

  • https://tradfem.wordpress.com/2020/07/08/les-transfemmes-sont-des-femmes-compris Par Cherry Smiley, membre des nations Nlaka’pamux et Dine’ (NDN), texte d’abord publié sur Medium, le 16 juin 2020
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    Image par Cherry Smiley

    Quand j’étais plus jeune, ma grand-mère ne m’a pas appris toutes les choses que je n’étais pas censée faire sous prétexte que j’étais une femme. Par exemple, elle ne m’a pas enseigné ce que je n’étais pas censée faire aux moments de mes règles. Quand j’ai appris ces protocoles en tant que jeune femme à l’université, je me suis sentie trahie et confuse. Pourquoi ma grand-mère ne m’avait-elle pas appris ça ? Est-ce que ça voulait dire qu’elle n’était pas une vraie NDN ? Et cela voulait-il dire que je n’étais pas une vraie NDN moi non plus ? Ce fut tout à fait la crise existentielle du début de ma vingtaine et je me sentais gênée de ne pas avoir appris à me limiter parce que j’étais une femme.

    En essayant d’être la meilleure NDN que je pouvais être, j’ai facilement accepté l’idée que les femmes qui étaient menstruées ne pouvaient pas aller certains endroits ou faire certaines choses parce que nous étions trop puissantes à ces moments-là. Aujourd’hui, j’interprète ces règles comme des mécanismes visant à faire honte aux femmes, à nous contrôler et à nous enfumer (gaslighting) – on nous dit que nous sommes puissantes aux moments de nos règles mais on nous traite comme si nous étions sales et notre saleté, contagieuse ; comme si nous faisions quelque chose de mal du simple fait d’exister en tant que femmes.

    Ma grand-mère ne m’a pas appris à me limiter parce que je suis une femme. Elle refusait les traditions et protocoles culturels qui limitaient les femmes et les filles, autant dans les enseignements qu’elle nous transmettait que par l’exemple dans sa façon de vivre. Tout le temps où j’ai connu ma grand-mère, elle n’a jamais participé aux cérémonies, aux traditions ou aux rituels auxquels elle ne croyait pas. Aujourd’hui, je suis très fière de l’avoir connue et d’avoir appris d’elle comment être NDN. Ma grand-mère est Nlaka’pamux et moi aussi. Elle ne m’a pas enseigné de limites et elle ne m’a pas appris à participer aux traditions parce qu’elles étaient traditionnelles si je n’en avais pas envie.

    J’ai appris de ma grand-mère que je ne suis pas moins Nlaka’pamux parce que je trouve idiot d’imposer des limites aux femmes quand nous sommes menstruées. J’ai appris que les protocoles, les cérémonies et les rituels sont des moyens d’exprimer une vision du monde et que je peux choisir de participer ou non à ces protocoles, cérémonies et rituels ou que je peux inventer le mien, mais quoi que je choisisse de faire ou de ne pas faire, croire ou ne pas croire, je suis toujours qui je suis et j’ai toujours le sentiment du monde et de la place que j’y occupe, un sentiment qu’on m’a enseigné dès ma naissance.(...)
    #transgenrisme #corps #femmes #hommes #enjeux autochtones #queer

  • "(...) Jusqu’à maintenant, même les théoriciennes féministes les plus ambitieuses au plan thématique reconnaissaient que le sexe est un phénomène biologique réel, et que le dimorphisme sexuel est un élément important de l’existence humaine, au même titre que les droits humains. Pourtant, on voit de plus en plus souvent des énoncés relevant du simple bon sens, comme ceux de J.K. Rowling, être dénoncés comme « haineux ».

    À mesure que de plus en plus de personnes se qualifient de transgenres, non binaires, bi-spirites (two-spirited) ou non conformes au genre (gender non-conforming), on assiste à une poussée pour corriger la réalité objective du sexe biologique afin de la faire correspondre à une identité de genre vécue subjectivement.(...)"

    https://tradfem.wordpress.com/2020/07/01/j-k-rowling-a-raison-le-sexe-est-reel-et-il-nest-pas-reparti-sur-
    #transgenrisme #hommes #femmes #JK_Rowling #modeleduspectresexuel

  • Tout sur la bite – Binge Audio
    https://www.binge.audio/tout-sur-la-bite

    Dans cet épisode d’éducation sexuelle, on s’intéresse à l’anatomie et au fonctionnement du pénis, des testicules, de la prostate et du périnée.

    Du côté des vulves, on part de très, très loin dans l’ignorance, même si heureusement ces dernières années les initiatives se multiplient pour mieux connaître l’anatomie et le fonctionnement de l’appareil génital féminin (Connais toi toi-même de Clarence Edgar-Rosa, le livre Notre Corps Nous Mêmes, des comptes Instagram comme @thevulvagallery…). Les organes génitaux masculins restent eux aussi assez méconnus, parce qu’on a souvent la fausse impression qu’ils ont un fonctionnement simple et évident.

  • « Cash Investigation ». Egalité hommes femmes : balance ton salaire - France 2 - 19 mai 2020 - En replay
    https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/cash-investigation/cash-investigation-du-mardi-19-mai-2020_3939739.html

    « Egalité hommes femmes : balance ton salaire », une enquête de Zoé de Bussierre diffusée mardi 19 mai 2020 à 21 heures sur France 2.

    #inégalité #salaire #genre #travailleuses

  • Are women publishing less during the pandemic? Here’s what the data say

    Early analyses suggest that female academics are posting fewer preprints and starting fewer research projects than their male peers.
    Quarantined with a six-year-old child underfoot, Megan Frederickson wondered how academics were managing to write papers during the COVID-19 pandemic. Lockdowns implemented to stem coronavirus spread meant that, overnight, many households worldwide had become an intersection of work, school and home life. Conversations on Twitter seemed to confirm Frederickson’s suspicions about the consequences: female academics, taking up increased childcare responsibilities, were falling behind their male peers at work.

    But Frederickson, an ecologist at the University of Toronto, Canada, wanted to see what the data said. So, she looked at preprint servers to investigate whether women were posting fewer studies than they were before lockdowns began. The analysis — and several others — suggests that, across disciplines, women’s publishing rate has fallen relative to men’s amid the pandemic.

    The results are consistent with the literature on the division of childcare between men and women, says Molly King, a sociologist at Santa Clara University in California. Evidence suggests that male academics are more likely to have a partner who does not work outside the home; their female colleagues, especially those in the natural sciences, are more likely to have a partner who is also an academic. Even in those dual-academic households, the evidence shows that women perform more household labour than men do, she says. King suspects the same holds true for childcare.

    Preprint analysis

    In her analysis, Frederickson focused on the two preprint servers that she uses: the physical-sciences repository arXiv, and bioRxiv for the life sciences. To determine the gender of more than 73,000 author names on 36,529 preprints, she compared the names with those in the US Social Security Administration’s baby-name database, which registers the names and genders of children born in the United States.

    Frederickson looked at arXiv studies posted between 15 March and 15 April in 2019 and in 2020. The number of women who authored preprints grew by 2.7% from 2019 to 2020 — but the number of male authors increased by 6.4% over that period. The increase in male authorship of bioRxiv preprints also outstripped that of female authorship, although by a smaller margin (see ‘Preprint drop-off’). (The two servers are not directly comparable in Frederickson’s analysis because the program that she used pulled the names of only corresponding authors from bioRxiv, whereas all arXiv authors were included.)

    “The differences are modest, but they’re there,” Frederickson says. She notes that the lockdowns so far have been relatively short compared with the usual research timeline, so the long-term implications for women’s careers are still unclear.

    The limitations of these types of name-based analysis are well-known. Using names to predict gender can exclude non-binary people, and can misgender others. They are more likely to exclude authors with non-Western names. And between disciplines, their utility can vary because of naming conventions — such as the use of initials instead of given names, as is common in astrophysics. Still, says Frederickson, over a large sample size, they can provide valuable insights into gender disparities in academia.
    Fresh projects

    Other researchers are finding similar trends. Cassidy Sugimoto, an information scientist at Indiana University Bloomington who studies gender disparities in research, conducted a separate analysis of author gender on nine popular preprint servers. Methodological differences meant that the two analyses are not directly comparable, but Frederickson’s work “converges with what we’re seeing”, says Sugimoto.

    Sugimoto points out that the preprints being published even now probably rely on labour that was performed many months ago. “The scientific publication process doesn’t lend itself to timely analyses,” she says. So her study also included databases that log registered reports, which indicate the initiation of new research projects.

    In 2 of the 3 registered-report repositories, covering more than 14,000 reports with authors whose genders could be matched, Sugimoto’s team found a decrease in the proportion of submissions by female principal investigators from March and April of 2019 to the same months in 2020, when lockdowns started. They also saw a declining proportion of women publishing on several preprint servers, including EarthArXiv and medRxiv. These differences were more pronounced when looking at first authors, who are usually early-career researchers, than at last authors, who are often the most senior faculty members on a study.

    “This is what’s the most worrying to me, because those consequences are long-term,” Sugimoto says. “The best predictor of a publication is a previous publication.”
    Early-career bias

    In economics, too, there are indications that the pandemic is disproportionately affecting younger researchers, says Noriko Amano-Patiño, an economist at the University of Cambridge, UK. Taken as a whole, there aren’t clear discrepancies in the overall number of working papers — a preprint-like publication format in economics — that have been submitted to three major repositories and invited commentaries submitted to a fourth site that publishes research-based policy analyses.

    She and her collaborators also examined who was working on pandemic-related research questions using a COVID-19-specific repository. Although women have consistently authored about 20% of working papers since 2015, they make up only 12% of the authors of new COVID-19-related research. Amano-Patiño suspects that, in addition to their childcare responsibilities, early- and mid-career researchers, especially women, might be more risk-averse and thus less likely to jump into a new field of research. “Mostly senior economists are taking their bite into these new areas,” says Amano-Patiño. “And junior women are the ones that seem to be missing out the most.”

    “Unfortunately, these findings are not surprising,” says Olga Shurchkov, an economist at Wellesley College in Massachusetts. Shurchkov came to similar conclusions in a separate analysis of economists’ productivity during the pandemic. And a preprint posted to arXiv on 13 May1 shows the same trends in pandemic-related medical literature (see ‘COVID-19 effect’). Compared with the proportion of women among authors of nearly 40,000 articles published in US medical journals in 2019, the proportion of female authors on COVID-19 papers has dropped by 16%.

    Academic responsibilities

    Increased childcare responsibility is one issue. In addition, women are more likely to take care of ailing relatives, says Rosario Rogel-Salazar, a sociologist at the Autonomous University of Mexico State in Toluca. These effects are probably exacerbated in the global south, she notes, because women there have more children on average than do their counterparts in the global north.

    And women face other barriers to productivity. Female faculty, on average, shoulder more teaching responsibilities, so the sudden shift to online teaching — and the curriculum adjustments that it requires — disproportionately affects women, King says. And because many institutions are shut owing to the pandemic, non-research university commitments — such as participation in hiring and curriculum committees — are probably taking up less time. These are often dominated by senior faculty members — more of whom are men. As a result, men could find themselves with more time to write papers while women experience the opposite.

    Because these effects will compound as lockdowns persist, universities and funders should take steps to mitigate gender disparities as quickly as possible, Shurchkov says. “They point to a problem that, if left unaddressed, can potentially have grave consequences for diversity in academia.”

    https://www.nature.com/articles/d41586-020-01294-9

    #femmes #publications #coronavirus #confinement #inégalités #hommes #genre #recherche #projets_de_recherche #gender_gap

    • And because many institutions are shut owing to the pandemic, non-research university commitments — such as participation in hiring and curriculum committees — are probably taking up less time. These are often dominated by senior faculty members — more of whom are men. As a result, men could find themselves with more time to write papers while women experience the opposite

      Eh oui cest bien connu cest les vieux seniors qui écrivent les articles et pas les doctorants ou postdoc..

      "The differences are modest, but they’re there,” Frederickson says.

      Franchement les différences sont tellement minimes sur les chiffres quils montrent que je vois meme pas comment on peut les utiliser.. prendre des chiffres et leur faire dire ce qu on veut.
      Je suis convaincu que les femmes ont plus de charges ménagères que les hommes mais cet article ne le démontre absolument pas.

    • Pandemic lockdown holding back female academics, data show

      Unequal childcare burden blamed for fall in share of published research by women since schools shut, but funding bodies look to alleviate career impact

      Female academics have been hit particularly hard by coronavirus lockdowns, according to data that show that women’s publishing success dropped after the pandemic shut schools.

      The results are some of the first to show that lockdowns may be taking a toll on women’s career-critical publication records, building on other studies demonstrating that the pandemic has also set back female researchers at the preprint and journal submission stage.

      With lockdowns shutting schools the world over and forcing academics to look after children at home, it is feared that female scholars have borne a heavier childcare and housework burden than their male counterparts, prompting questions about how universities and funding bodies should respond.

      “Universities will need to account for the pandemic’s gendered effects on research when making decisions about hiring, tenure, promotion, merit pay and so on,” said Megan Frederickson, an associate professor of ecology and evolutionary biology at the University of Toronto, who has also found that the pandemic has skewed research along gender lines in a separate analysis.

      The latest data were compiled by Digital Science, a London-based company specialising in research analysis tools, using its Dimensions publication database to analyse more than 60,000 journals across all disciplines for Times Higher Education.

      The analysis shows that the proportion of accepted papers with a female first author dipped below the historical trend for submissions made in March, April and May.

      The decline in the share of papers by female first authors was particularly pronounced in April, when it fell by more than two percentage points to 31.2 per cent, and May, which saw a collapse of seven points to 26.8 per cent.

      A more granular week-by-week analysis shows that the number of female first-author acceptances started to slip in mid-March and has dropped more steeply since late April.

      School closures became mandatory in most countries around mid-March and are still fully or partially in place across most of the world.

      There are caveats to the study. Because of the time lag between submission of a paper to a journal and acceptance, much of the data are not yet in, particularly for May, meaning the picture is still a partial one.

      But at the same point last year, similarly incomplete data did not lead to female under-representation, Digital Science said, making the falls in female success less likely to be an artefact of data collection.

      In addition, following the lockdown, the proportion of published papers in medical and health sciences disciplines has shot up as researchers scramble to understand the novel coronavirus and disseminate their results.

      Women are better represented in these fields than they are in most others – representing 37.6 per cent of first authors over the past five years – meaning that, if anything, female publication success during the pandemic should have grown, not shrunk.

      Worries in the research community about the lockdowns’ impact on women have been growing since mid-April, when several journal editors observed that submissions had become far more male-skewed since the imposition of lockdowns. Several studies looking at preprints have confirmed this.

      This latest data from Digital Science, which has performed previous analyses on the gender split in research, reveal that the pandemic’s disproportionate toll on women is filtering through into published papers – the currency of academic careers.

      That conclusion is “certainly in line with what I’m seeing” from other results, said Molly King, an assistant professor of sociology at Santa Clara University in California, who has studied inequalities in academic publishing.

      The theory is that as lockdowns have increased domestic workloads – not just childcare, but homeschooling, shopping, cleaning and caring for elderly relatives – women have been landed with more tasks than men, and this has cut into their research time and exacerbated existing career hurdles.

      Professor King pointed to survey data from the American Association of University Professors showing that even in normal times, female scientists do twice as much cooking, cleaning and laundry as male scientists, amounting to an extra five hours a week. Even in dual academic couples, women do more. “My hypothesis is that it would be the same with childcare,” she said.

      One complementary explanation is that female academics, having only recently broken into some disciplines, are younger and so more likely to have small children. “So even if childcare duties are evenly spread within families with young children, there will be more men with older or adult children to skew the gender balance,” said Elizabeth Hannon, deputy editor of the British Journal for the Philosophy of Science and one of the first to notice that women were submitting fewer papers.

      This hypothesis is supported by a survey of about 4,500 principal investigators in the US and Europe in mid-April, which found that having a child under five was the biggest factor associated with a drop in research hours. Women were more likely than men to have young children, partly explaining why they reported a larger drop in research time, according to “Quantifying the immediate effects of the COVID-19 pandemic on scientists”, a preprint posted to arXiv.

      The question now is what universities can do to correct the blow to female productivity during the pandemic.

      Professor King said universities should “explicitly not require any teaching evaluations from this spring as part of hiring materials” and should perhaps “recalibrate expectations” for publishing records during lockdown.

      One difficulty, however, is that although female academics have been disadvantaged on average, this could hide all kinds of individual stories.

      “I think universities (and funding agencies) will probably need to ask researchers to self-report how the pandemic has affected their research and make decisions on a case-by-case basis, but such a system will likely be imperfect,” said Professor Frederickson.

      Meanwhile, some funding bodies have already begun working on a policy response.

      In the Netherlands, the Dutch Research Council is in discussion with several female researcher groups to assess the impact of lockdown and has relaxed its funding rules to allow affected academics a second shot at applying for grants next year if, for example, childcare overwhelmed them at home.

      A gender equality unit within Spain’s Ministry of Science and Innovation has also started looking into the pandemic’s impact on women’s research careers and has suggested that “compensatory measures” might be needed.

      https://www.timeshighereducation.com/news/pandemic-lockdown-holding-back-female-academics-data-show
      #statistiques #chiffres

  • TransPédé.eGouines cependant – Un manifeste #queer
    https://transpedeegouines.wordpress.com

    En tant que queers, les mots que nous posons sur nos identités de #genre, sexuelles et politiques appartiennent-ils aux un.es plutôt qu’aux autres ? Non.
    Les personnes transmasculines possèdent-elles le “privilège masculin” ? Non.
    De quoi est-ce qu’on parle quand on parle de “classe”, s’agit uniquement d’une question de #privilèges ? Non.
    Est-ce pertinent de réfléchir en terme de « #classe des #hommes » et de « classe des #femmes » ? Non.
    Les personnes transmasculines appartiennent-elles à la “classe des hommes” ? Non.
    Est-ce qu’alors ça signifie que les personnes transmasculines sont des femmes ? Non.
    Est-ce qu’alors ça veut dire qu’en miroir les personnes transféminines appartiendraient à la classe des hommes, qu’elles ne sont pas des femmes ? Non.
    Une personne transmasculine qui se dit transgouine retire-t-il ce mot aux personnes transféminines, retire-t-il ce mot aux gouines en général ? Non.
    Gouine ou pédé est-ce que ça veut seulement dire fille + fille, garçon + garçon ? Non.
    Le genre existe-t-il par essence, naturellement, en dehors des mythes créés autour de l’hétéronorme et la différenciation des sexes ? Non.
    Pour autant les personnes transmasculines peuvent-elles se dire homme, au même titre qu’un mec cis se dit homme ? Oui.
    Pour autant les personnes transféminines peuvent-elles se dire femme, au même titre qu’une meuf cis se dit femme ? Oui.
    Nous, transmasculins, transféminines et/ou pédés et/ou gouines et/ou bi.es, et/ou intersexes, etc.. sommes-nous, de fait, des anomalies dans l’#hétéropatriarcat ? Oui.
    Cela nous rend-il cible potentielle de violence, d’exploitation, d’aliénation ? Oui mais…
    Cela nous donne-t-il un pouvoir subversif puissant qui peut gripper la machine hétéropatriarcale ? OUI.
    C’est « pas logique » ? accroche-toi et lis-nous.

    Plein de débats ici comme ailleurs autour de ces questions, une pièce au dossier.

    • Parler de classes ne se résume aucunement à la seule notion de « privilèges », qui semble être pourtant devenue centrale aux yeux des mêmes qui se réfèrent constamment à la notion de « classes de genres ».
      Mais aux dernières nouvelles, les classes n’existent que parce que l’une d’elle exploite l’autre.

      Le concept de classes, avant de causer privilèges, parle d’exploitation.

      […]

      En ce sens, les personnes transmasculines non plus, ne sont PAS des femmes. Et pour certain.es d’entre nous, personnes transféminines comme transmasculines, transitionner a pu être le souhait non pas tant d’arriver dans un genre opposé que de quitter un genre assigné.

      Lien avec https://seenthis.net/messages/846298 où c’est assez clairement le cas pour la première personne interrogée Héloïse

  • « Cette nouvelle est le tout premier texte d’Andrea DWORKIN traduit au Québec (et en langue populaire) par deux journalistes du magazine La Vie en Rose, Françoise Guénette et Claudine Vivier, en 2001. Elles ont gracieusement autorisé sa réédition sur TRADFEM. » https://tradfem.wordpress.com/2020/05/12/les-angoisses-existentielles-de-bertha-schneider-par-andrea-dwork #violencesexiste #andreadworkin #tradfem #sexualité #femmes #hommes #berthaschneider

  • Une carte des résistances dans le monde du travail en temps de pandémie
    https://www.bastamag.net/Une-carte-des-coleres-et-des-resistances-dans-le-monde-du-travail-en-temps

    Grèves et débrayages, refus de reprendre sans protection ni tests, droits de retrait... Voici une « carte des colères au travail » qui inventorie les conflits ou situations de tension sur les lieux de travail, liées au contexte de la pandémie. L’outil, rendu public à l’occasion du 1er mai, journée internationale des travailleuses et travailleurs, sera complété et mis à jour de manière participative. Construire une vue d’ensemble des colères et des résistances dans le monde du travail depuis le début de (...) ça bouge !

    / #Conditions_de_travail, #Luttes_sociales

    #ça_bouge_ !

    • #Canada : Des travailleurs étrangers contraints de travailler jusqu’à 18 heures d’affilée
      https://www.ledevoir.com/societe/578058/18-heures-d-affilee-aux-champs

      L’effet combiné de la COVID-19 et de la pénurie de travailleurs mène à de nouveaux abus dans les fermes, certains travailleurs étrangers devant travailler jusqu’à 18 heures d’affilée.

      On les fait travailler « 16, 17, même 18 heures par jour », rapporte Michel Pilon, du Réseau d’aide aux travailleurs et travailleuses migrants agricoles du Québec (#RATTMAQ). « Ils sont fatigués. On leur dit qu’ils ne sont pas obligés de le faire, mais ils ont peur. »


      Depuis trois semaines, le service d’aide téléphonique de l’organisme a reçu au moins une vingtaine d’appels de travailleurs étrangers sur-sollicités par leurs employeurs. « Étant donné qu’ils sont moins nombreux, l’employeur a bien du travail à faire », ajoute-t-il.

      Les plaintes étant anonymes, l’organisme n’a pas fourni de détails sur les employeurs en cause, mais il indique que les abus surviennent chez des producteurs de légumes qui manquent de personnel pour planter.

      Ces dernières semaines, plus de 4000 de ces travailleurs sont arrivés au #Québec en provenance du #Mexique et du #Guatemala. Or, en raison de la pandémie, ils sont beaucoup moins nombreux que d’habitude. L’an dernier, ils étaient 17 000 à travailler dans les fermes, alors qu’on en attend au maximum 12 000 en 2020.

      Interpellée à ce sujet, l’Union des producteurs agricoles (#UPA) dit avoir été « sensibilisée » mercredi au problème par la Table de concertation sur les travailleurs étrangers temporaires.

      « L’UPA déplore et dénonce tout abus quant aux éléments précédemment décrits », a indiqué son porte-parole, Patrice Juneau.

      Le regroupement devait d’ailleurs rappeler dans son infolettre hebdomadaire que « tout travailleur peut refuser de faire plus de 12 heures par période de 24 heures au Québec » et que « l’UPA recommande fortement de ne pas excéder ces heures ».

      Peur de la COVID-19
      Le Devoir a également appris que les mesures de #confinement créaient des tensions particulières dans les fermes. À leur arrivée à l’aéroport, les travailleurs mexicains et guatémaltèques reçoivent des dépliants sur la COVID-19 et les mesures de confinement. Ils sont ensuite placés en #quarantaine pendant deux semaines.

      Le RATTMAQ a aussi reçu des appels de travailleurs ayant subi des mesures disciplinaires telles que des suspensions parce qu’ils ont quitté la ferme, même après la fin de leur quarantaine.

      « Il y en a un qui avait décidé d’aller s’acheter de la bouffe pendant sa journée de congé. Il gardait la distanciation requise, mais il a quand même eu une mesure disciplinaire parce qu’il a quitté la ferme », explique M. Pilon. « Les producteurs disent qu’ils ont peur que la COVID rentre dans leurs fermes, alors ils contrôlent les déplacements. Ça ne marche pas. »

      Dans l’infolettre transmise à ses membres jeudi, l’UPA a aussi fait une précision à ce sujet.

      « Après la quarantaine, les travailleurs sont soumis aux mêmes règles de circulation que nous tous. Ils peuvent donc sortir de la ferme s’ils le souhaitent et l’employeur a le devoir de les sensibiliser aux règles de circulation, aux mesures de distanciation sociale et aux risques de contamination, a-t-elle écrit. Même en période de pandémie, après la quarantaine, il est hors de question d’interdire les sorties, ce qui serait à l’encontre de la Charte des droits et libertés de la personne. »

      Au syndicat des Travailleurs unis de l’alimentation (TUAC), qui représente des travailleurs étrangers dans le secteur maraîcher, on a aussi observé ce phénomène. Le responsable Julio Lara a dû intervenir auprès d’un employeur après que des travailleurs ont été suspendus pour des déplacements à l’extérieur de la ferme.

      À l’UPA, on ne rapporte aucun cas de COVID-19 chez les travailleurs étrangers temporaires depuis leur arrivée au Québec en avril.

      Selon nos informations, un travailleur étranger a été testé pour la première fois cette semaine en #Montérégie pour des symptômes apparentés à la COVID-19. Au moment où ces lignes étaient écrites, il n’avait pas encore reçu les résultats.

      En #Ontario, 40 travailleurs d’un même producteur ont été déclarés positifs cette semaine à Kent Bridge. Des cas de contamination ont aussi été rapportés dans une pépinière en #Colombie-Britannique au début du mois d’avril.
      #esclavage #agriculture #Femmes #Hommes

  • The pandemic and the female academic
    https://www.nature.com/articles/d41586-020-01135-9

    Still, I am a social demographer who studies how families manage household and paid work. I often focus on academic and professional women, and now I feel as if I am my own subject. I am already working with colleagues to set up interviews and an online ethnography study.

    This pandemic can teach some of us an important lesson: mothers and fathers together are facing a short-term reorganization of care and work time. In the long run, these changes in productivity will affect careers. Those with fewer care duties are aiming for the stars. Will anyone in the academic community take into account our unbalanced approach to family care and work? No. All of us will participate together in open competition for promotion and positions, parents and non-parents alike.

    #égalité_professionnelle #recherche #ESR #charge_mentale #travail_domestique #travailleuses

  • Contre le coronavirus, les premières lignes sont des femmes
    17 AVRIL 2020 PAR CÉCILE ANDRZEJEWSKI
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170420/contre-le-coronavirus-les-premieres-lignes-sont-des-femmes?onglet=full

    Alors que le discours politique se veut martial, la réalité de la lutte contre la pandémie s’incarne non pas dans de virils guerriers mais dans des professions majoritairement féminines. Lesquelles sont pourtant souvent invisibles, et toujours très mal payées. Témoignages.

    « Ce qui fait tenir la société, c’est d’abord une bande de femmes, parce que les femmes sont majoritaires dans les équipes soignantes – même si nous saluons aussi avec autant de gratitude les hommes – parce que les femmes sont majoritaires aux caisses des supermarchés, parce que les femmes sont majoritaires dans les équipes qui nettoient les établissements qui travaillent encore, et qu’elles sont souvent majoritaires dans la fonction publique qui tient encore. » En ce lundi 13 avril, sur France Inter, Christiane Taubira donne le ton. Et décrit formellement ce que beaucoup de Français constatent dans leur quotidien confiné : dans la lutte contre la pandémie, la première ligne se révèle majoritairement féminine.

    Dans le sillage de l’ancienne garde des Sceaux, le Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes (HCE) écrit : « Les personnes qui assurent aujourd’hui majoritairement la survie quotidienne de notre pays en termes de santé, en contact direct avec les malades, que ce soit les infirmièr.es, les aides-soignant.es ou le personnel assurant la restauration ou le ménage, à l’hôpital ou dans les Ehpad, ce sont des femmes. Les personnes qui permettent aujourd’hui majoritairement que l’accès aux denrées alimentaires et aux biens de première nécessité soit possible, en tant que caissières dans les supermarchés ou dans les magasins de détail, en contact direct avec le public, ce sont des femmes. »

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes : elles représentent presque 98% des aides à domicile et des aides ménagères (selon les chiffres de l’Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles – UNA), 89 % des aides-soignantes (selon la DREES – direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), 88 % des infirmières (chiffres du Syndicat national des professionnels infirmiers), près de 80 % des caissières (d’après la DREES)…

    « À chaque fois, me vient en tête cette image qu’on voyait récemment dans les manifestations, de dames avec un bandana rouge, qui se retroussent les manches, en bleu de travail… Rosie la riveteuse ! Ça me fait un peu penser à ça, à cette armée de femmes », remarque Élodie Binet, infirmière libérale dans le Var. « Le sexe faible n’est pas toujours celui qu’on croit, s’amuse Alix Casse, une de ses collègues d’Arcachon. C’est quelque chose de presque ancestral, autrefois les infirmières étaient des nonnes, on le ressent encore aujourd’hui. De même dans la cellule familiale : soigner, prendre soin, s’occuper de, ont toujours été des rôles féminins. Ça a perduré dans ces métiers-là. »

    À Paris, un supermarché de quartier, à la Porte de Vanves. © Georges Gonon-Guillermas / Hans Lucas via AFP
    À Paris, un supermarché de quartier, à la Porte de Vanves. © Georges Gonon-Guillermas / Hans Lucas via AFP
    Ces métiers sont regroupés dans le domaine qu’on appelle le « care » (ou soin, sollicitude en français). Une théorie qui trouve son origine dans le travail de deux chercheuses américaines : Carol Gilligan et Joan Tronto.

    « Au départ, l’éthique du care s’intéresse au sentiment d’attention et au souci des autres, explique Sandra Laugier, professeure de philosophie à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Même si ce n’est pas réservé aux femmes, socialement, ce sont surtout elles qui se retrouvent en situation de s’occuper des autres – des enfants, des malades, des personnes âgées… –, et de développer ces capacités. L’autre dimension du care renvoie à une activité. Et donc à un travail. Il ne s’agit pas simplement d’un sentiment mais aussi d’un domaine d’activité de la vie sociale qui permet à la société de se maintenir en temps normal, qui rend la vie quotidienne possible, mais qu’on ne voit pas, qu’on tient pour acquis. Là, d’un coup, ces métiers deviennent visibles, le concept du care se matérialise. Et les gens deviennent reconnaissants. »

    De fait, en ce moment, « quand tu te fais contrôler par la police, ils te disent “courage” ; au drive, ils te font des courses spéciales parce que tu es soignante ; la boulangerie nous offre les chocolatines ; tu as presque des gens qui t’applaudissent quand tu vas au supermarché », s’étonne Sabrina, infirmière en Ehpad.

    Maryse* n’en revient pas non plus d’avoir été applaudie par une cliente derrière la caisse de son hypermarché. Aide-soignante dans une clinique, Maëlys* note également le changement d’attitude. Si les patients de son établissement ont toujours montré une certaine reconnaissance, « là, ils donnent vraiment beaucoup, beaucoup de cadeaux. Comme ils savent que c’est nous qui fournissons notre petit déjeuner, on a reçu beaucoup de boîtes de chocolat, de thés, de cafés… »

    « La mairie nous a amené des boissons, des pizzas ; un magasin du coin nous a aussi livré à chacune des chocolats, dit encore Maëlys. Heureusement qu’on a tous ces petits gestes-là, parce que ce n’est pas notre direction qui nous soutient. En tant qu’aides-soignantes, on a toujours été dénigrées, on est là pour le pipi caca. Mais là, c’est encore pire, les cheffes ne viennent pas nous voir, comme si on avait la peste. » Dans sa clinique, les plannings continuent d’être délivrés à la dernière minute, les droits de retrait ont été refusés « par manque de personnel » et celles qui posent des arrêts de travail se le voient vertement reprocher.

    « Une dimension morale très forte dans ces métiers »

    Comme ailleurs, le matériel fait aussi cruellement défaut. Pour Maëlys et ses collègues aides-soignantes, un masque chirurgical par jour – qui donc « ne sert plus à rien après avoir mangé ». Idem pour Sabrina en Ehpad, qui n’a même pas de surblouse alors qu’elle passe dans les chambres de tous les résidents. « L’ARS ne nous fournit que les masques, pour le reste on doit se débrouiller seules », soupire Emma*, responsable, elle aussi en Ehpad.

    Au début du confinement, Isabelle, auxiliaire de vie, n’avait tout simplement ni gel ni masque. Ce n’est que le 9 avril qu’elle a été autorisée à avoir trois masques par employeur et par semaine, pour les bénéficiaires de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) et les personnes de plus de 70 ans. « Je m’occupe aussi d’une personne de moins de 70 ans, officiellement, je n’ai pas le droit à un masque pour elle, alors que je peux lui transmettre le virus. Au début, on nous disait que les masques étaient réservés aux infirmières. »

    Pourtant, les infirmières libérales ont connu la même galère. Élodie Binet a déboursé pas moins de 300 euros de sa poche pour se fournir en matériel médical. Elle n’était « pas loin d’acheter des ponchos imperméables sur Amazon » pour faire office de blouse. L’infirmière Alix Casse et sa collaboratrice, elles, ont bien des masques. Mais doivent passer des appels aux dons sur les réseaux sociaux, « pour que les entreprises du coin nous fournissent un minimum de matériel. On avait réussi à récupérer des visières par une entreprise 3D, mais elles ont été réquisitionnées par les gendarmes… ».

    Pour faire face aux manques, notamment de masques et de surblouses, hôpitaux, collectivités et mairies ont donc fait appel à des couturières. Là encore, des femmes viennent sauver la mise des défaillances publiques.

    Justine fait partie de celles qui ont rejoint l’atelier couture lancé par le CHU de Lille pour fabriquer des surblouses – 6 000 y sont utilisées chaque jour par les soignants. « On voit dans l’atelier qu’il y a beaucoup de femmes, c’est clair qu’elles constituent la première ligne. Mais les hommes prêtent aussi main-forte pour trouver des tissus, les livrer, etc. », précise la couturière bénévole.

    Dans les Hauts-de-France toujours, Chantal passe ses après-midi sur sa machine à coudre à fabriquer des masques pour le personnel d’une résidence pour personnes âgées de sa ville. Après avoir travaillé des années dans une entreprise de nettoyage, Chantal a pourtant les mains et les épaules en compote. Malgré de multiples opérations à chacune de ces articulations, elle n’a pas hésité à répondre à l’appel de sa mairie. « Je ne peux pas coudre autant que je voudrais, regrette-t-elle même. Mais je suis contente de rendre service aux filles de la résidence. » Lesquelles vont donc au boulot sans équipement et sans avoir renoncé à leur « devoir » ou à leur « vocation », comme le définissent nos interlocutrices.

    « On est là pour prendre soin et préserver la vie, insiste Élodie Binet. Donc, même si j’ai la pétoche, j’y vais. C’est ma responsabilité de ralentir la propagation du virus. » Une réflexion qui fait écho à l’analyse de Sandra Laugier : « Les travailleuses du care ont toutes le réflexe de dire qu’elles ne peuvent pas faire autrement. Il y a une dimension morale très forte dans ces métiers. »

    Comme le rappelle justement Alix Casse, elle aussi infirmière libérale, « on ne fait pas que du soin. On devient un membre de la famille de nos patients, on fait aussi office d’assistante sociale, de réparatrice télé, de femme de ménage, de plombière… C’est tout un accompagnement. Ça n’a l’air de rien, mais pour certains patients, ça représente tout ». « Les familles nous font confiance », renchérit Isabelle. L’auxiliaire de vie apprécie de faire les courses et la causette aux personnes dont elle s’occupe. « Parfois, elles n’ont que nous… »

    Car le care va plus loin que le soin physique, « il permet de maintenir la vie quotidienne, pas seulement la vie biologique », rappelle Sandra Laugier. Des fonctions qui, comme le souligne le HCE, « contribuent à notre survie lors de cette pandémie », mais restent bien trop souvent invisibilisées, mal payées et méprisées.

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    À temps partiel à 80 %, en travaillant les week-ends et avec treize ans d’ancienneté, Maëlys, aide-soignante, touche 1 040 euros par mois. Élodie Binet, infirmière libérale, se déplace parfois à des kilomètres de chez elle pour effectuer des injections rémunérées 7 euros brut. « On ne fait pas ça pour l’argent, sinon on ferait autre chose, ironise Delphine, aide-soignante de nuit en Ehpad. Mais notre métier a une valeur particulière en ce moment, il prend tout son sens. Les personnes âgées comptent sur nous. »
    « Comment se fait-il que tout ce domaine d’activité soit dévalorisé, tenu pour peu de chose ?, interroge la philosophe Sandra Laugier. Tout un domaine de l’activité humaine, extrêmement important, se trouve négligé, n’est pas pris au sérieux. La question revient à celle de la poule et de l’œuf : est-il dévalorisé car occupé par des femmes ou est-il occupé par des femmes car peu valorisé ? Le domaine de la vie domestique n’a jamais été considéré comme important politiquement, il s’agit d’un lieu de travail gratuit. Or, là on s’aperçoit que c’est bien celui-là qui permet l’essentiel. Tout ce qui fait qu’on vit a toujours été assuré par les femmes, tout ce qu’on ne voit pas ou ne veut pas voir d’habitude apparaît au grand jour. Alors que le discours politique reste dominé par les hommes. La structure genrée de la société devient très visible. Le fait qu’on parle plus de ce travail du care, majoritairement féminin, qu’il apparaisse plus, ne change finalement rien aux structures de domination. »

    Alors, à quand une allocution télévisée, à 20 heures, de travailleuses du care ?

    cc @dora_ellen
    #femmes

    • Contrairement à ce que dit l’article ci dessus, les soignantes ne sont pas nourris généreusement l’hopital leur faire crever la dalle dans leur boulot qui consiste à sauver les vieux machos boomers qui ont voté Macron.

      Dans les hôpitaux parisiens, des soignants se plaignent de ne pas être assez nourris
      17 AVRIL 2020 PAR IBAN RAÏS
      https://www.mediapart.fr/journal/france/170420/dans-les-hopitaux-parisiens-des-soignants-se-plaignent-de-ne-pas-etre-asse
      C’est une question cruciale en temps de « guerre » : comment (bien) nourrir ses troupes ? À Paris, Mediapart s’est entretenu avec des infirmières, des aides-soignants, des internes et des médecins, et le constat est sans appel : ils n’ont pas assez à manger. En fait, seule la débrouille des personnels permet de tenir.

      Comment nourrir les troupes quand, comme l’a dit et répété Emmanuel Macron, la nation est « en guerre » face au Covid-19 ? Dans de nombreux hôpitaux parisiens dépendant de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), la détresse des personnels soignants, infirmières, aides-soignants, internes ou médecins, paraît évidente : ils n’ont pas assez à manger.

      « La semaine dernière, on n’avait rien. » Laurent, qui a accepté de témoigner sous couvert d’anonymat (voir la Boîte noire de cet article), est interne en réanimation dans l’un des plus grands hôpitaux parisiens. Pendant son seul jour de repos en trois semaines, il raconte pourquoi il se sent abandonné par l’AP-HP. Depuis deux semaines, ses journées sont plus physiques que d’habitude : « Ça fait dix jours qu’on travaille sans compter nos heures. J’ai l’impression que ça fait six mois. Physiquement, c’est très dur. On a réussi à doubler notre capacité de lits en réanimation, le rythme est intenable. »

      L’hôpital Lariboisière, à Paris. © Hugo Passarello Luna/Hans Lucas
      L’hôpital Lariboisière, à Paris. © Hugo Passarello Luna/Hans Lucas
      En temps normal, le personnel médical doit se débrouiller pour se nourrir. L’AP-HP n’a pas obligation de fournir des repas. Le plus souvent, les soignants, des médecins aux brancardiers, en passant par les aides-soignants, apportent eux-mêmes leurs repas. Ils peuvent aussi se restaurer à la cantine de leur hôpital, pour un peu moins de 10 euros. À ce prix-là, ils ont le droit à une entrée, un plat chaud et un dessert.

      À l’hôpital Mondor, à Créteil (Val-de-Marne), un médecin avoue qu’il « préfère les rations servies pendant le service militaire, qui étaient plus nourrissantes… ». Les cuisines des cantines servent patients et personnel médical, sans distinction quant aux plats ou aux quantités dans l’assiette.

      Mais voilà. Alors que les services de réanimation des hôpitaux de l’AP-HP font face à une crise sans précédent, les cantines sont fermées pour garantir la sécurité des employés et ne pas propager le virus, selon la direction de l’AP-HP.

      Sauf que les journées de garde sont plus longues depuis la mi-mars. Plus physiques, plus stressantes aussi. La tradition dans les hôpitaux parisiens veut que l’AP-HP fournisse au personnel médical une collation en milieu d’après-midi, pour aider les corps à tenir ce rythme épuisant.


      Collation pour tenir toute une garde à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le 31 mars. © DR/Mediapart

      Le nombre de collations, distribuées en salle de repos à 16 heures, n’a pas augmenté. De faible qualité nutritive, ces collations ne sont pas suffisantes pour permettre au personnel soignant d’enchaîner les heures. « Un morceau de pain, un paquet de chips et parfois un yaourt, voilà ce qu’on nous donne pour tenir une journée », explique à Mediapart Claire*, une aide-soignante d’un hôpital de l’est parisien qui préfère, elle aussi, rester anonyme, par peur de représailles professionnelles.
      Préparer la chambre d’un patient suspecté d’être infecté devient, dit-elle, une mission plus longue, plus énergivore : « Ce qui me prenait 20 minutes avant me prend désormais une heure. On a un protocole hyperstrict, ça rallonge tous les gestes. À la peur de contracter le virus en travaillant s’ajoute maintenant la faim. C’est intenable. »

      Sollicitée, l’AP-HP nie. « À aucun moment il n’y a eu de restriction dans les possibilités d’alimentation », indique la direction de la communication, qui reconnaît toutefois « un changement des habitudes de restauration des personnels ».

      À Lariboisière, dans le Xe arrondissement de Paris, les aides-soignants ont fait part à leurs chefs de ces manquements. « On nous a répondu que ça n’était pas la priorité et qu’il fallait serrer les dents », raconte, dépitée, une infirmière.

      Dans un autre hôpital important du centre de Paris, même combat. En temps normal, Sébastien, interne, amène sa propre nourriture. Impossible en ce moment, faute de temps. Les supermarchés ferment à 20 heures.

      Avec l’aide de ses proches, le chef du service réanimation de l’hôpital a activé son réseau pour trouver des solutions. Plusieurs sociétés privées ont répondu à l’appel et fournissent gratuitement l’hôpital depuis plusieurs semaines. C’est le cas d’Uber Eats, Moma Group (une trentaine de restaurants à Paris) et Nestor, une société de livraison de repas.

      Un médecin, qui préfère rester anonyme, ne décolère pas : « Pour nous nourrir, ça va plus vite sur les réseaux sociaux et en suppliant des boîtes privées. L’AP-HP est à la ramasse. »

      Un constat partagé par Jean-Marc Devauchelle, élu du syndicat SUD Santé à l’hôpital Mondor. « La situation n’est pas nouvelle. Mais en ce moment, avec le rythme, la peur, c’est un facteur aggravant. Le peu qu’on nous donne ne nous tient pas au corps. Au niveau nutritif, c’est horrible. Un yaourt Mamie Nova, c’est le Graal. »

      La direction de la communication de l’AP-HP ne reconnaît pour sa part aucun retard à l’allumage, ni aucun manquement dans la fourniture de repas aux personnels soignants de ses 36 hôpitaux. Elle concède seulement avoir « demandé un effort particulier à tous les établissements pour permettre que des encas de grignotage soient rendus disponibles gratuitement et en libre-service 24 heures sur 24 dans les unités de soins ».

      Depuis le lendemain du confinement, c’est en réalité la débrouille du personnel soignant de l’AP-HP qui lui a permis de manger assez – et correctement. Beaucoup d’entraide, mais aussi des initiatives privées sont ainsi venues pallier les manquements constatés au sein de la structure publique. À l’hôpital Tenon, dans le XXe arrondissement de Paris, une cagnotte, baptisée « le pot solidaire », a été créée par les proches de l’un des chefs du service réanimation de l’hôpital pour pouvoir acheter des repas.

      Dans un tout autre registre, la directrice de cabinet du directeur de l’AP-HP, Martin Hirsch, Anne Rubinstein, a appelé, le 19 mars, le chef cuisinier de l’Élysée, Guillaume Gomez, avec une idée en tête. Sous la houlette de Guillaume Gomez et de Stéphane Méjanès, un influent journaliste culinaire, l’AP-HP va s’associer à des chefs pour faire livrer des repas aux soignants.

      À grande échelle ? Non. C’est l’AP-HP qui choisit les hôpitaux à livrer, et seulement le dimanche. Dans un document de la cellule de crise de l’AP-HP que Mediapart s’est procuré, il est bien détaillé que « le repas dominical peut à ce titre venir s’insérer dans un quotidien professionnel difficile et […] témoigner [au personnel] tout notre et votre soutien ». Un compte Instagram, « les chefs avec les soignants », et un mot-dièse sont lancés pour l’occasion.

      « C’est clairement une opération de communication de la part de l’AP-HP, même si du côté des chefs, ça part d’un bon sentiment : l’AP-HP ne veut pas institutionnaliser le mouvement pour ne pas laisser croire qu’elle ne nourrit pas son personnel soignant », explique un chef sous couvert d’anonymat.

      Dans un mail envoyé aux associations qui tentent d’aider les soignants en cette période de crise, l’AP-HP demande même aux soignants de refuser des dons dont elle n’est pas à l’origine : « Dans cette période, je vous invite à ne pas accepter de dons alimentaires pour ne pas générer de doublons et de gaspillage. »

      Un médecin en réanimation fulmine : « De quel gaspillage parlent-ils ? Il n’y a même pas un repas ou une collation par personne depuis mi-mars. »

      Grâce aux dons (plus nombreux depuis le début de la crise) à la fondation AP-HP, la structure a pu faire livrer des plateaux repas en urgence, pour contenir la grogne de nombreux hôpitaux.

      Pigeons que le fournisseur du chef Guillaume Sanchez lui a donnés. Ils allaient être jetés... © DR
      Pigeons que le fournisseur du chef Guillaume Sanchez lui a donnés. Ils allaient être jetés... © DR
      Le dimanche 15 mars, le plus jeune chef étoilé de France, Guillaume Sanchez, a pour sa part pris les devants de la crise. L’un de ses fournisseurs, Ecotable, lui a fourni des stocks de nourriture dont la DLC (date limite de consommation) est en passe d’être dépassée : du canard, du veau, du bœuf…
      « Au tout début, je faisais 150 repas par jour, que je livrais ou faisais livrer. » Mais voilà, après avoir posté quelques stories de ses menus sur Instagram, le chef est inondé de messages : « On est fatigués, on a faim, on nous laisse seuls », lui écrit un brancardier. « Nos journées de 12 heures en réanimation Covid sont épuisantes et nos repas laissent à désirer », lui explique un infirmier anesthésiste.

      « Je suis enfermé en cuisine depuis des années et je n’avais aucune idée du calvaire vécu par le personnel médical. Je prends ça en pleine tête », dit le chef dans une vidéo. Finis, donc, les 25 couverts par service… La semaine dernière, le chef a dû sortir parfois plus de 800 repas par jour. Des pressés de légumes, plus pratiques à cuisiner.

      Devant la cadence infernale pour aider une dizaine d’hôpitaux à Paris et en proche banlieue, il a mobilisé son réseau. Aujourd’hui, plus d’une cinquantaine de chefs font partie du collectif, organisé pour trouver des produits de saison, locaux, les cuisiner et livrer.

  • Le sexisme de la sélection des #projets_de_recherche


    https://twitter.com/SoundofScFr/status/1244965856913874944?s=20

    Nous venons d’avoir les résutats de l’appel à projet #European_Research_Council et quelques élements statistiques.Simplifions : 1881 projets déposés, 185 projets retenus, soit 9,8% de taux de succès. Ce succès concerne essentiellement les hommes, même si quelques miettes sont laissées aux chercheuses1.

    En dépit de déclarations de bonnes intentions et de conseils ant-discrimination2, ce résultat est insupportable. Un colossale auto-censure et un #déséquilibre en faveur des hommes préservés. Aujourd’hui, alors que l’ambition est d’atteindre la #parité en science, alors que le #sex_ratio oscille entre 20 et 40% de femmes selon les disciplines, les financements très bien dotés de l’#ERC vont à 4 hommes sur 5 personnes. Cet #effet_Matthieu Matilda peut certainement être étendu à d’autres organismes de financement, même si une véritable étude reste à établir.

    https://academia.hypotheses.org/21868
    #sexisme #inégalités #recherche #femmes #hommes #financement #financements

    • « The 185 winners of the ERC’s annual Advanced Grants competition were announced today. Following this call, 1881 applicants submitted their proposals in all fields of research. Female researchers submitted 19% of proposals and nearly 21% of grants were awarded to women. »

      Femmes récompensées : 38/357
      Hommes récompensés : 147/1524

      Taux de réussite des femmes : 10.6%
      Taux de réussite des hommes : 9.6%

      En quoi cela en fait il une selection sexiste/inégalitaire ? De mon pt de vue, la selection est égalitaire puisque femme et homme ont le meme taux de réussite.
      L’inégalité du nb de femmes lauréats vient du fait que peu de femmes se présentent : soit par auto censure ou peut etre tout simplement non intéressées par ce type d appel a projet.

      Donner le prix a 50% des femmes ferait basculer le taux de réussite de celles ci a 25.9% contre 6% pour les hommes. Là en revanche, cela deviendrait une sélection inégalitaire et sexiste.