• Financement régional de drones policiers : l’Île-de-France dans l’embarras
    https://www.laquadrature.net/2022/09/05/financement-regional-de-drones-policiers-lile-de-france-dans-lembarras

    En début d’année, La Quadrature du Net s’associait aux élu·es de la région Île-de-France mobilisé·es contre le subventionnement illégal de drones municipaux par la région. Mise sous pression, la majorité régionale, embarrassée, commence à admettre…

    #général #Surveillance

  • #Trains supprimés faute de conducteurs : la #SNCF cherche à pourvoir 1 200 postes

    Un document interne à l’entreprise pointe un manque de 10% des effectifs pour assurer les #liaisons_ferroviaires sur le territoire français. Ainsi, 19 #RER C seront supprimés chaque jour à compter du 1er septembre.

    Recherche désespérément des candidats pour la conduite de trains et de RER. Ce pourrait être l’annonce diffusée sur tous les panneaux de la SNCF à la rentrée. Alors qu’il n’y a jamais eu autant d’usagers dans les trains cet été (23 millions, selon le Parisien), il n’y a plus suffisamment de #conducteurs pour assurer toutes les liaisons ferroviaires. La #pénurie – annoncée depuis des mois par les syndicats – est nationale. Selon nos informations, il manquerait aujourd’hui 1 200 #agents_de_conduite.

    Ce chiffre figure dans un relevé de conclusions rédigé à l’issue d’une réunion entre direction et syndicats tenue au siège social de l’entreprise le 17 août. Interrogée par Libération, la direction de la SNCF ne dément pas le nombre de conducteurs manquants évoqués lors de la réunion du 17 août, mais indique « ne pas être en mesure de fournir un chiffre précis pour l’heure ». L’entreprise ferroviaire paie à la fois son manque d’#attractivité pour des postes peu rémunérés et assortis de nombreuses contraintes : horaires décalés, pannes de matériel. Il semble également que les #démissions de #cheminots en poste, mais aussi les #abandons en cours de formation, soient en augmentation significative.

    Réunion lunaire

    Les répercussions sont, elles, bien concrètes. En région parisienne, par exemple, à compter du 1er septembre, les usagers du RER C seront ainsi ravis de découvrir que 19 trains par jour sont supprimés « les jours ouvrables », faute de personnel. Les week-ends, les « allègements de train ne seront pas systématiques »… en dehors des journées balisées pour les travaux. Le chiffre a été communiqué lors d’une réunion organisée par l’organisme régional en charge des transports, #Ile-de-France_Mobilités, la semaine dernière, en présence de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) Ile-de-France.

    Marc Pélissier, son président, est dépité, mais pas vraiment surpris : « On voyait bien cet été que quelque chose ne tournait pas rond. Le manque d’effectif était masqué par les travaux, mais cela n’expliquait pas les trains supprimés sur les autres tronçons. » Il raconte cette réunion la semaine dernière, un peu lunaire, où les échanges portaient sur le choix des tronçons à pénaliser : entre Pontoise et Paris ? Entre Versailles-Château et Champ-de-Mars ? Les bouts de ligne, forcément, vont trinquer. Et les trains aux heures creuses vont devenir encore plus rares, « un train chaque heure à Dourdan », soupire Marc Pélissier.

    Partie pour durer

    Au-delà du non-sens de réduire l’#offre_de_transport_collectif dans la crise climatique actuelle, Marc Pélissier est très inquiet des répercussions sociales. A commencer pour les employés qui n’ont pas la possibilité de télétravailler, et ceux, nombreux, obligés de circuler en heure creuse. Interrogée, Ile-de-France Mobilités confirme. La SNCF insiste, elle, sur ce pourcentage : seuls 1% des 500 000 voyageurs par jour du RER C sont concernés. Soit 5 000 personnes tout de même. La ligne C est pour l’instant la seule touchée dans la région. Mais la situation est partie pour durer au moins jusqu’à la fin de l’année, selon les informations communiquées à la Fnaut lors de la réunion. « Malgré cette situation, SNCF-Transilien s’est fixé pour 2022 un objectif de 600 recrutements, notamment 200 conductrices et conducteurs de train et de tram-train et 150 agents de services en gare. »

    Dans d’autres régions, aussi, le manque de personnel est déjà une réalité. Le conseil régional Rhône-Alpes-Auvergne confirme le retrait de 47 trains express régionaux (#TER) chaque jour jusqu’au 15 août. Résultat de cette pénurie, trois régions, les Hauts-de-France, le Grand-Est et l’Auvergne-Rhône-Alpes ont suspendu partiellement ou totalement leurs paiements à la SNCF et l’Ile-de-France compte exiger des #pénalités_financières. La pénurie se fait également ressentir dans d’autres services. Il manquerait 300 agents pour la maintenance des TGV, particulièrement sollicités en cette période de vacances.

    https://www.liberation.fr/societe/trains-supprimes-faute-de-conducteurs-la-sncf-en-quete-de-1-200-postes-20
    #suppression #travail #conditions_de_travail #France #transport_public #it_has_begun (mais depuis longtemps hélas...) #effectifs #personnel

  • L’isola nuda, rimossa dalla coscienza
    https://www.balcanicaucaso.org/aree/Croazia/L-isola-nuda-rimossa-dalla-coscienza-220179

    Sull’isola di Goli otok - Isola nuda -Tito fece internare, tra il 1949 e il 1956, migliaia di dissidenti politici. Fino al 1988, anno della sua chiusura, ha poi funzionato da carcere per detenuti di reati comuni. Ora è lasciata in totale abbandono, e nonostante sia meta di migliaia di turisti rimane una pagina nera rimossa della storia jugoslava

  • Ecologie et urbanisme

    A Toulouse, deux cours d’eau longeant la Garonne ont été asséchés (ils servaient de canals de fuite aux anciens moulins) : La Garonnette pour L’île de Tounis en 1954 et le chemin d’eau du Canalet vers 1960 pour les Amidonniers qui est devenu la promenade de la coulée verte .

    Toulouse fait peu de cas de ses cours d’eau ou de ces canaux comme le canal du midi, allant dans les années 70 jusqu’à vouloir les recouvrir pour y circuler en véhicules motorisés. Au niveau des ponts-jumeaux, à la croisée du canal du midi, du canal de Brienne et du canal latéral, c’est carrément un massacre monumental puisque c’est tout simplement la sortie du périphérique qui poursuit ensuite sa route en longeant au canal latéral. On peut toujours espérer que la stratégie actuelle médiatico électoraliste bouge, mais préserver l’environnement naturel est toujours un manque à gagner pour les promoteurs immobiliers et leur maire. Destruction de jardins, de vergers, de maisons d’architecte, quartiers entiers rasés et reconstruit sans arbres ni jardin, enfumage avec un écoquartier de béton face auquel les logement HLM d’Empalot des années 70 c’est bisounours avec bien plus d’espace verts, construction au raz des trottoirs, logement à prix inabordable etc. Toute une philosophie de droite macroniste de bas niveau qui considère la biodiversité comme d’extrême gauche, donc à éradiquer et à remplacer par des tulipes à arrosage automatique.

    J’alimenterai ce fil au fur et à mesure.

  • Où pomper l’eau ? Le dilemme des céréaliers de la plaine de l’#Ain

    Pour continuer d’irriguer leur #maïs même en période de #sécheresse, des agriculteurs prélèvent l’eau du Rhône. Une sécurité vitale aux yeux de beaucoup d’exploitants, une « fuite en avant » selon d’autres.

    Par la fenêtre de son pick-up, Éric Viollet balaie d’un geste ses épis de maïs. « Ils commencent à fleurir, pourtant cette année ils ont souffert ! » Au milieu de ses 170 hectares de céréales, dans la commune de Leyment (Ain), l’agriculteur est serein.

    Quelques jours plus tôt, au milieu du mois de juin, la température approchait ici les 35 degrés. Une canicule particulièrement précoce, doublée de tensions sur la ressource en eau, qui a conduit les services de l’État à placer le bassin de la plaine de l’Ain en alerte sécheresse. Une décision couperet pour les quelque 180 céréaliers de ce territoire situé au nord-est de Lyon, interdits d’arroser leurs cultures pendant les week-ends.

    Pas de quoi troubler Éric Viollet, posté devant un « enrouleur », sorte de grand tuyau d’arrosage. Sécheresse ou pas, cette année son maïs devrait être irrigué environ huit fois. « Les restrictions d’eau ne nous concernent pas », résume-t-il. Car les arrêtés préfectoraux s’appliquent uniquement aux agriculteurs qui prélèvent leur eau dans la nappe d’accompagnement de la rivière d’Ain. Mais depuis plusieurs années, des dizaines d’exploitants du secteur se sont tournés vers une autre source, beaucoup plus abondante : le Rhône, qui coule à quelques kilomètres du champ d’Éric Viollet.

    Aujourd’hui, plus de la moitié des 8 000 hectares irrigués par les 250 kilomètres de canalisations de l’Association syndicale d’irrigation de l’Ain (Asia) le sont grâce à l’eau du fleuve. « C’est très sécurisant, ça nous enlève beaucoup de stress », résume Éric Viollet.

    La bascule s’est faite progressivement. Créée après la sécheresse historique de 1976, l’Asia a d’abord compté sur des dizaines de captages dans les nappes pour approvisionner ses adhérents. « Mon père n’arrosait pas ses maïs. J’ai créé trois forages après avoir repris l’exploitation en 1985 », raconte Éric Viollet.

    Une première station de pompage dans le Rhône voit le jour en 1992. Trois autres suivront. La dernière, inaugurée en 2018 à Lagnieu, est capable de prélever près de 4 millions de mètres cubes d’eau par an et approvisionne une vingtaine d’agriculteurs installés à proximité.

    Dans ce grand hangar en bordure du fleuve, Fabien Thomazet veille sur une dizaine de pompes, de gros tuyaux bleus et quelques voyants de contrôle. Salarié de la chambre d’agriculture de l’Ain mis à disposition de l’Asia, il est tranquille ce matin-là : de grosses averses battent le secteur depuis deux jours. « Pour nous, cette pluie vaut de l’or », déclare-t-il dans un sourire.

    En 48 heures, presque 100 millimètres d’eau sont tombés sur la plaine de l’Ain. Les agriculteurs n’auront pas besoin de ses services, pour quelques jours en tout cas. Mais les sols caillouteux du secteur ne permettent pas de stocker beaucoup d’eau. Si la chaleur revient, il faudra à nouveau irriguer.
    Réseau collectif

    L’Ain est fragile. En temps normal, la nappe joue un rôle de soutien d’étiage, en rendant de l’eau à la rivière lorsque son niveau est bas en été. Mais, depuis les années 2000, le bassin versant de la Basse-Vallée de l’Ain a été identifié comme étant en déficit quantitatif dans le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage), le document de référence en matière de gestion des eaux.

    En 2014, une étude a montré que les prélèvements dans la nappe réduisaient l’apport d’eau fraîche dans la rivière pendant l’été. Tous les usagers sont appelés à diminuer leur consommation. Les agriculteurs, qui représentent près de la moitié des prélèvements, sont en première ligne.

    « On a vite compris qu’on allait nous demander de moins taper dans la nappe, raconte Fabien Thomazet. Soit on acceptait de réduire nos capacités d’irrigation et donc nos rendements, soit on ne faisait rien et on allait au conflit permanent avec les instances de gestion de l’eau, soit on proposait une solution. » Rapidement émerge l’idée de concentrer les efforts sur une seule zone de quatre communes, en pompant dans le Rhône.

    Le chantier est colossal : il faut bâtir une station au bord du fleuve et poser 38 nouveaux kilomètres de canalisations pour amener l’eau jusqu’aux champs. Une vingtaine d’exploitants acceptent de reboucher une quarantaine de puits et de basculer sur le réseau collectif.

    Au total, le projet coûte près de 13 millions d’euros, financé à 80 % par l’Agence de l’eau et des subventions publiques. Il reste environ deux millions d’euros à la charge des agriculteurs. « Il a fallu les convaincre d’investir, alors que beaucoup avaient déjà amorti leurs équipements », se souvient Fabien Thomazet.

    Éric Viollet a fait le calcul. Entre ces nouveaux investissements et les volumes d’eau facturés, l’irrigation lui coûte près de 340 euros par hectare et par an. « En gros, sur 125 quintaux de maïs produits, 25 servent à payer l’arrosage. C’est cher mais c’est une assurance. C’est 100 quintaux que je suis sûr de faire chaque année. »

    Avec ce système, 4 millions de mètres cubes sont désormais prélevés dans le Rhône et non plus dans la nappe. Mais le fleuve lui-même ne sera pas épargné par le changement climatique. L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, qui gère la ressource pour le quart sud-est de la France, mène actuellement une étude sur le sujet. Selon ses premières projections, le débit du Rhône pourrait diminuer de 25 à 30 % d’ici à 2050.

    Mais le fleuve reste « de très loin » celui qui a les débits d’étiage les plus élevés en France, grâce au « château d’eau des Alpes », nuance Laurent Roy, directeur général de l’agence. « Pendant l’été, la consommation nette liée aux prélèvements dans le Rhône représente 15 % de son débit. Ça laisse 85 % qu’on ne touche pas. On a encore une grosse marge », précise-t-il.

    Mais tous les agriculteurs de l’Ain ne partagent pas cet optimisme. « On ne peut pas utiliser toujours plus d’eau comme si c’était illimité », regrette Geoffrey Levrat, installé dans la commune de Sainte-Croix. Cet éleveur de 28 ans gère une trentaine d’hectares anciennement cultivés en maïs par son père, qu’il a convertis en prairies pour ses 150 brebis. « Dans la plaine de l’Ain, une grosse partie du maïs irrigué est utilisé pour nourrir le bétail. Pour moi, ce n’est pas tenable », estime-t-il. « Pomper de l’eau dans le Rhône, ça donne l’impression d’une fuite en avant. C’est comme les mégabassines, on cherche à prendre toujours plus d’eau, sans se poser de questions sur le modèle de départ », poursuit le jeune agriculteur.
    Accès inégal aux subventions publiques

    Dans ce secteur du sud de la Dombes, les sécheresses sont particulièrement intenses. Durant l’été 2020, le village voisin de Pizay a dû être réapprovisionné par un camion-citerne. Le puits qui assure l’alimentation en eau potable de la commune ne produisait plus assez d’eau pour remplir le réservoir. Cette année, Geoffrey Levrat a mis ses brebis au foin dès le mois de mai, faute d’herbe suffisante sur ses prairies. « Du jamais-vu. »

    En parallèle, le cycle naturel de l’eau s’est modifié. « Au fil des ans, on a supprimé beaucoup de zones humides qui permettaient à l’eau de s’infiltrer, en les drainant pour faire des céréales, c’est une approche qui ne fonctionne plus », décrit Geoffrey Levrat, qui suit le sujet de l’eau pour la Confédération paysanne de l’Ain. À ses yeux, la station de pompage de Lagnieu illustre aussi l’accès inégal aux subventions publiques.

    « Ici, j’ai fait un petit forage pour abreuver mes bêtes, explique-t-il. Je n’ai eu aucun financement. Si cela avait été pour irriguer des céréales, 40 % du coût auraient été pris en charge. » Selon lui, le système actuel « concentre les aides » sur un petit nombre d’agriculteurs. « La majorité des céréaliers du coin n’irriguent pas. Mais c’est sûr qu’ils n’ont pas les mêmes rendements ! »

    Sur ses terres, Geoffrey Levrat s’est lancé dans l’agroforesterie. Une technique qui consiste à planter des arbres au milieu de ses prairies. « L’ombre permet au sol de gagner en fraîcheur et en humidité », assure-t-il. Quant aux céréaliers, « ils pourraient peut-être passer à d’autres cultures moins gourmandes en eau que le maïs », suggère-t-il.

    « Certains ont essayé de planter du sorgho, qui demande beaucoup moins d’eau. Mais il n’y a pas de débouchés pour l’instant, pondère Fabien Thomazet. Beaucoup de gens voient les agriculteurs comme des curés au service des habitants, mais ce sont d’abord des chefs d’entreprise. Ils produisent ce qu’ils peuvent vendre ! » Au passage, le responsable de l’irrigation pointe la part de l’eau potable dans les prélèvements locaux, qui n’aurait pas diminué depuis plusieurs années. La faute à une croissance démographique synonyme de hausse de la consommation et d’imperméabilisation des sols, souligne-t-il. « Dans mon petit village, 50 maisons ont été construites en trois ans. On ne peut pas continuer comme ça. »

    En attendant un changement de cap, d’autres agriculteurs continuent de puiser dans la nappe. À l’image de l’EARL (Exploitation agricole à responsabilité limitée) de Lormet, plus au nord. L’exploitation peut prélever en théorie jusqu’à un million de mètres cubes d’eau par an dans ses six puits pour irriguer près de 700 hectares. Une énorme machine fragilisée par les sécheresses. Il y a quelques années, l’entreprise avait étudié la possibilité de pomper dans l’Ain mais les instances locales ont refusé le projet, raconte Mathieu Fournier, l’un des gérants. Le raccordement au réseau d’irrigation en provenance du Rhône serait trop coûteux.

    Depuis vingt ans, l’agriculteur assure avoir changé ses pratiques pour s’adapter aux restrictions d’eau. « On ne fait plus n’importe quoi, nous sommes sensibles au sujet », plaide Mathieu Fournier. « Mais on ne peut pas nous demander au dernier moment de nous restreindre », prévient-il. Mi-juin, il a décidé d’arroser le week-end, alors que l’alerte sécheresse avait été décrétée la veille par la préfecture. « On a préféré risquer l’amende plutôt que de ne pas irriguer à un moment aussi crucial pour nos cultures. »

    https://www.mediapart.fr/journal/france/060822/ou-pomper-l-eau-le-dilemme-des-cerealiers-de-la-plaine-de-l-ain

    #irrigation #France #agriculture #alerte_sécheresse #Rhône #pompage #fleuve #nappe_phréatique #canalisations #céréaliculture #subventions_publiques

    • Et le 2e épisode
      Petits #canaux contre « idéologie du #tuyau », une guerre de l’irrigation

      Très ancrés dans les territoires montagneux du sud de la France, prisés par les habitants, les #béals sont encore vitaux pour de nombreux agriculteurs. Mais cette gestion collective et traditionnelle de l’eau se heurte à la logique de #rationalisation de la ressource des services de l’État.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/080822/petits-canaux-contre-ideologie-du-tuyau-une-guerre-de-l-irrigation
      #tuyaux

      déjà signalé par @olaf :
      https://seenthis.net/messages/969561

    • Dans les #fontaines_publiques, l’eau ne coule plus à flots

      Faute de moyens pour passer à des systèmes moins consommateurs en eau en période de sécheresse, de plus en plus de fontaines publiques sont fermées. Des Vosges à la Bretagne en passant par les Alpes-Maritimes, leur disparition marque la fin de « l’illusion de la disponibilité infinie de l’eau ».

      Sur la place Stanislas, au cœur de Nancy, vendredi 1er juillet, les terrasses sont bien remplies. Les touristes défilent pour prendre des selfies devant les imposantes fontaines du XVIIIe siècle, sans se soucier de ce qui se joue à l’intérieur des somptueux édifices. Depuis longtemps, l’eau n’y coule plus en continu mais en circuit fermé. Autrement dit, elle est recyclée.

      « Depuis toujours, l’eau fédère les gens, apporte de la vie », commente Étienne Martin, docteur en géographie historique. Mais l’expert a des regrets : « On n’a gardé que les fontaines de patrimoine, beaucoup de petites ont été supprimées. » Dans son ouvrage Les fontaines de Nancy d’hier et d’aujourd’hui, le chercheur recense non seulement les fontaines encore en service, dont la plus ancienne a plus de cinq cents ans, mais aussi un grand nombre de fontaines aujourd’hui effacées de l’espace public.

      Une balade en ville suffit pour en retrouver les traces : ces grandes places quasiment vides, ces jeux d’eau laissés à l’abandon ou cette ancienne esplanade d’eau à moitié couverte de végétation. Martin avoue ne pas trop aimer le dernier modèle en date, une « fontaine sèche » (appelée ainsi à cause de l’absence d’un bassin extérieur) au parc de la Pépinière, un des grands parcs de la ville.

      « Je n’y vois que du ciment avec une grille », grince l’historien local. Il est vrai que l’équipement inauguré fin juin a moins de superbe que son prédécesseur. À la place d’une dizaine de jets d’eau montant jusqu’à douze mètres, ce « nouvel îlot de fraîcheur » est composé, certes, de soixante-dix jets, mais allant seulement « jusqu’à cinq mètres de hauteur de diffusion d’eau ». La ville explique ce choix par « une gestion raisonnée des besoins en eau » et un entretien plus facile.

      D’année en année, les deux tiers des Français sont désormais concernés par des restrictions d’eau. Les fontaines publiques n’y échappent pas. Si elles n’ont pas été transformées en cycle fermé, ce qui est souvent le cas dans les petites communes, le robinet doit rester fermé en cas de sécheresse. Ne disposant pas d’une trésorerie nécessaire pour mettre aux normes environnementales leurs fontaines, certaines communes les désactivent, au moins temporairement, ou les démontent complètement.

      En 2010 déjà, le Conseil d’État s’inquiétait de la disparition des fontaines publiques qui restreint l’accès à l’eau des personnes sans abri. La tendance semble s’accélérer avec le réchauffement climatique. L’été dernier, la démolition d’une vielle fontaine à Nice a fait polémique. Sur Wikipédia, une page est dédiée aux fontaines disparues de Paris, dont la liste ne cesse de croître.
      L’Est très concerné

      « Aujourd’hui, on croit que l’eau a toujours coulé partout », s’étonne Jean-Marie Chevrier, habitant de Valfroicourt, petite commune vosgienne, non loin de Vittel. « Quand j’étais gamin, on avait la chance d’avoir une source qui approvisionnait notre maison et notre ferme. Les gens du quartier allaient au seau pour chercher l’eau à la fontaine publique. » La plus grande fontaine du village, la fontaine du Lion, d’ailleurs encore existante, ravitaillait les gens du quartier en eau potable. Un bassin servait à la lessive, un autre à l’abreuvement des animaux.

      Comme dans le Sud, l’est de la France est désormais particulièrement touché par le manque d’eau. Lors de la sécheresse de 2018, rien que dans le département des Vosges, trente et une communes étaient concernées par une pénurie d’eau ou un risque de pénurie. En Lorraine, douze villages ont dû être alimentés par camion-citerne. En 2022, la situation semble encore pire. Les camions-citernes circulent un peu partout. La ville balnéaire de Gérardmer a fait les gros titres à cause de sa stratégie de pomper l’eau potable depuis son lac.

      Les fontaines, elles aussi, sont victimes de la sécheresse. Un « grand nombre » des fontaines-abreuvoirs des Vosges « n’est aujourd’hui plus en eau, sert de bac à fleurs, a été dénaturé, voire détruit car gênant la circulation », déplore la Région dans un inventaire général.

      « Ces fontaines ont été, pour la plupart, installées au début du XIXe siècle. Aujourd’hui, seulement une infime partie sont encore en service », explique Vanessa Varvenne, historienne du patrimoine responsable de ce recensement de quelque 2 500 fontaines, lavoirs et abreuvoirs, terminé en 2016. Selon l’experte, beaucoup de communes n’auraient pas « les reins assez solides » pour les entretenir.

      Dans la commune vosgienne d’Esley, la solution a été radicale : deux des quatre fontaines ont été récemment supprimées. À Médonville, dans le même secteur, la fontaine Jeanne-d’Arc, à cycle ouvert, coule à un « débit très limité », comme le précise Patricia Pech, la maire. « Financièrement, on ne peut pas réparer les fuites », explique-t-elle.

      Non loin de là, à Dombrot-le-Sec, l’une des communes desservies en 2018 par camion-citerne, la mairie décide régulièrement de fermer les robinets de la fontaine du village. Cette dernière doit encore être mise aux normes, explique le maire, Bernard Salquebre. Il insiste : « Non, l’eau n’est pas abandonnée à Dombrot-le-Sec. » La ville serait seulement « dans la phase de renouvellement de la quasi-totalité des conduites d’eau de distribution et bientôt en fin de mise en place ». La fontaine, elle, sera bientôt remise en service.
      Priorité à l’eau potable

      Dans quelques communes des Alpes-Maritimes, une action symbolique a fait beaucoup parler. Dans une décision jointe, dix-huit communes du pays de Grasse ont coupé en avril dernier l’eau de leurs fontaines. « Dans le Sud, nous avons connu un hiver particulièrement doux, avec peu de précipitations, si bien que la plupart de nos sources, dont la principale, la source de la Pare, n’ont pas bénéficié de recharges hivernales », explique Pierre Bornet, maire de Cabris. « Les giboulées de mars et d’avril n’étaient pas au rendez-vous », si bien que, début avril 2022, « cette source était à son plus bas niveau historique à cette période », explique-t-il.

      Une situation « inquiétante », poursuit le maire. « Partant d’un tel niveau, nous risquons, si la sécheresse continue, de ne plus avoir de ressources en eau dans l’été. Avec les élus des différentes communes, nous avons décidé d’alerter la population, par cette action symbolique de couper l’alimentation des fontaines des villages, qui sont desservies par le réseau d’eau potable. »

      Pour l’élu, certes « l’eau au niveau des fontaines est un élément patrimonial important en Provence, signe de fraîcheur et de vie, mais puisque ces fontaines sont alimentées en eau potable, en tant que responsables de la gestion de l’eau, nous avons aussi un devoir d’exemplarité ». Fin juin, un arrêté de sécheresse confirme cette voie, renforcée encore fin juillet.

      Ce manque d’eau potable commence à prendre de l’ampleur et touche désormais aussi des régions comme la Bretagne. « Dans les années 80, 90, beaucoup de nos fontaines ont fermé à cause de problèmes de qualité. À cela s’ajoute maintenant la sécheresse », explique Thierry Burlot, vice-président du Cercle de l’eau et président du Comité de bassin Loire-Bretagne.

      Dans certaines villes comme Dinard, des fontaines ont été coupées depuis le printemps, à la suite des arrêtés sécheresse. Sur l’île de Groix, où les fontaines publiques, entretenues par une association locale, ne sont plus alimentées depuis le mois de mai, les autorités demandent même aux habitants de « limiter leur consommation d’eau domestique » par crainte de devoir importer de l’eau depuis le continent. Finalement, début août, une solution d’installation d’une unité de dessalement a été privilégiée.
      En attendant, des bacs à fleurs

      Dans beaucoup de communes, des fontaines sont temporairement hors service, parfois pendant des années. À Walbach, dans le Haut-Rhin, la fontaine locale, le « Stockbrunna », a dû rester fermée à plusieurs reprises. La mairie a donc décidé, au printemps 2021, de la transformer en bac à fleurs.

      Malgré l’opposition de quelques conseillers et « plusieurs courriers émanant d’habitants du village qui expriment également leur désaccord », le Stockbrunna attend sa transformation en cycle fermé, annoncée pour le printemps prochain. Même image à Bavans, petite commune dans le Doubs, où un habitant a récolté plus de 400 signatures contre le « changement d’affectation de la fontaine ». N’estimant pas avoir les fonds nécessaires pour réparer les fuites, la municipalité avait rempli sa fontaine de gravier et de terre.

      Une solution a été trouvée à Oyonnax, dans l’Ain, au bout de quatre années de fontaine à sec. En réponse au cri d’alerte d’un collectif de citoyens dans la presse locale, des mécènes se sont occupés de sa réparation.
      Des fontaines à louer

      Faute de moyens, beaucoup de communes se tournent vers le privé, comme à Paris. La place Stravinsky avec sa fameuse fontaine peut être louée, tout comme celle du Trocadéro, pour 400 000 euros, ou le musée Maillol avec sa fontaine des Quatre-Saisons. Régulièrement, des appels à dons sont lancés, récemment pour le restaurant de la place de la Concorde et ses deux fontaines, apparemment une nécessité pour la ville lourdement endettée.

      À Bordeaux, le sujet des fontaines a même fait irruption dans la dernière campagne municipale. Les socialistes avaient réalisé une carte virtuelle pour montrer « la difficulté de trouver de l’eau potable à Bordeaux et pour pousser la ville à remettre en service les fontaines publiques ».

      Le message a été entendu par la nouvelle municipalité, écologiste. « Il y avait du vandalisme et de grosses fuites », se souvient Maxime Ghesquiere, conseiller municipal délégué à la gestion du cycle de l’eau. Une de ses premières décisions : mettre les fontaines en régie et investir dans les réparations.

      Refaire une fontaine ornementale coûterait « des dizaines, voire parfois des centaines de milliers d’euros », explique Régis Taisne, chef du département « cycle de l’eau » de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). À ses yeux, les petites fontaines en cycle fermé sont le compromis idéal : « Pour un coût limité, elles permettent un côté vivant et le maintien de l’illusion de la disponibilité infinie de l’eau. »

      https://www.mediapart.fr/journal/france/100822/dans-les-fontaines-publiques-l-eau-ne-coule-plus-flots

    • La sécheresse fait craquer de plus en plus de maisons

      Depuis 2015, les périodes de sécheresse s’enchaînent et affectent les sols argileux. Plus de 10 millions de maisons en France sont sur des zones à risque et peuvent se fissurer. Un enjeu à plusieurs dizaines de milliards d’euros pour les assurances.

      Même passé midi, en pleine canicule, des grappes de cyclistes pédalent à tout va en direction du mont Ventoux. Dans les villages des Baronnies provençales, on les retrouve assoiffés dans les bistrots bordés de platanes. Ce jour-là, au tout début de l’été, la Drôme est en alerte orange. Depuis des semaines, un vent sec balaye le domaine de Frédéric Alaïmo, 60 hectares de cultures, à La Penne-sur-l’Ouvèze. « Je fais du raisin de table mais les feuilles commencent à jaunir. Nos oliviers souffrent », montre le propriétaire.

      Sous les pieds, la terre a viré au gris et se fissure de jour en jour. Sa maison aussi.

      Comme des éponges, les sols argileux se rétractent en période de sécheresse et regonflent avec les pluies. La succession et l’intensité de ces phénomènes peuvent créer des mouvements de terrain, des tassements. La bâtisse de Frédéric Alaïmo fait partie des 10,4 millions de maisons moyennement ou fortement exposées à ce phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA), soit 54 % des maisons en France, selon les données du ministère de la transition écologique. Une victime de plus des risques climatiques.

      « J’ai connu la sécheresse de 2003. C’était une première alerte », se remémore-t-il, derrière ses lunettes rondes. Et puis, il y a eu 2019, la pire année pour la commune, reconnue comme catastrophe naturelle en 2020. « Parfois, je me demande ce que je suis venu faire ici », soupire-t-il. Depuis trois ans, cet homme de 60 ans se bat contre son assurance pour faire réparer sa maison, à l’entrée du domaine.

      Comme un bris de glace sur un pare-brise, les fissures se sont étendues à l’étage, aux embrasures des fenêtres. Le carrelage se fend, la porte de la véranda s’ouvre péniblement. Frédéric Alaïmo a fini par déménager chez sa compagne en catastrophe. Depuis, les habits sont restés dans les placards, les photos de famille plaquées aux murs.

      Le 8 décembre 2020, le Drômois a pu déclarer ce sinistre. « J’ai une perte en capital importante », explique-t-il. « Je n’avais jamais vu ça, la maison est disloquée », écrit un représentant de son assurance dans un mail daté du 31 mars 2021. Il reconnaît avoir eu « très peur de visiter cette maison sinistrée ». En juin 2021, le maire, Jérôme Bompard, 50 ans et entrepreneur en travaux publics, atteste que la maison de Frédéric Alaïmo est « devenue totalement inhabitable depuis la sécheresse de 2019 ».

      Le dossier paraissait simple mais depuis rien n’a bougé : les deux experts de l’assurance ne sont pas d’accord sur les zones touchées. Plus encore, l’assurance estime que les fissures ont commencé avant la sécheresse de 2019.

      « Le problème, c’est qu’on a deux sons de cloche des experts envoyés par la même assurance », s’emporte Frédéric. Il a dû payer de sa poche plus de cinq mille euros pour mener des investigations dans le sol et prouver la présence d’argile sensible à ces aléas climatiques. Il doit aussi payer un expert d’assuré pour régler ce conflit avec l’assurance.
      L’état de catastrophe naturelle difficile à obtenir

      De maison en maison, Franck Salaun, ingénieur et associé du cabinet Altaïs, parcourt la France, de la Drôme au Jura, au gré des arrêtés de catastrophe naturelle. Il intervient pour déterminer la pathologie du bâtiment. « Quand il y a des fractures, un médecin fait un diagnostic, un scanner ou un IRM. Nous, c’est pareil avec les investigations techniques », explique-t-il. « Dans le cas de M. Alaïmo, si l’assureur s’entête à ne pas ouvrir la garantie, ça ira au judiciaire », se prépare-t-il.

      Selon la carte d’exposition du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), la zone présente un risque fort. La rivière provençale l’Ouvèze est au plus bas. « On a des périodes de sécheresse depuis 2016, raconte le maire. On a déjà eu des refus pour les faire reconnaître comme catastrophes naturelles. » Selon le rapport de la Cour des comptes de février 2022, une commune sur deux n’a pas réussi à faire reconnaître l’état de catastrophe naturelle ces neuf dernières années. En 2019, le maire a pris le taureau par les cornes. « On a envoyé un dossier pour six maisons sinistrées à la préfecture. Tout le monde se bat avec les assurances maintenant », raconte-t-il.

      Deux kilomètres plus loin, un autre villageois va bientôt devoir quitter sa maison. « Les façades sont en train de tomber, la baie vitrée ne ferme plus, la dalle est descendue de 4 à 5 centimètres », énumère Eric D., fonctionnaire de 61 ans. Il espère que la sécheresse en 2022 n’aggravera pas les dégâts. Cette fois-ci, l’assurance a accepté la prise en charge. L’installation de micropieux sous la maison, solution pérenne pour renforcer les fondations en profondeur, devrait durer entre six mois et un an. « Le relogement pour la famille, c’est à nos frais. Le gardiennage des meubles aussi », s’inquiète-t-il.
      48 % du territoire exposé

      Tout le pays est concerné, les villes aussi. L’Occitanie fait partie des régions historiquement les plus exposées, avec l’Île-de-France, la PACA ou la Nouvelle Aquitaine. À Montpellier, Philippe subit le même phénomène. « J’ai acheté une maison dans Montpellier en 2001, près d’une rivière, le Lez », raconte-t-il. En 2019, la ville a vécu une sécheresse reconnue comme catastrophe naturelle. « Des morceaux de plafond sont tombés et il y a des fissures nettes sur les cloisons », poursuit-il, encore stupéfait. Après trois ans d’attente, ce cadre technique de 62 ans vient d’obtenir le feu vert de l’assurance pour lancer les travaux. Le devis s’élève à plus de 150 000 euros.

      « On remarque que certains secteurs sont plus touchés que d’autres, mais ça reste très localisé, explique Jeremy Chatal, ingénieur du bureau d’études Determinant, à Nîmes. Dans l’Hérault, à Villeneuve-lès-Maguelone, il y a un quartier où j’ai fait une quinzaine de maisons. Dans mon secteur, c’est généralisé à l’arc méditerranéen, les Pyrénées orientales, le Gard, l’Hérault, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône. Mais nos collègues dans l’Ain et le Jura aussi sont débordés. »

      En France, 48 % du territoire a une exposition moyenne et forte au RGA. « Quand on regarde la carte d’exposition, on a un grand quart sud-ouest touché et tout l’arc méditerranéen qui va ensuite contourner le Massif central par le sud et remonter une partie de la vallée du Rhône. Depuis 2015-2016, ça se décale vers le Nord-Est. Des régions relativement épargnées jusqu’à présent sont touchées maintenant », confirme Sébastien Gourdier, géotechnicien du BRGM. « Les grandes villes du Sud-Ouest, comme Toulouse, sont exposées et ont dû mettre en place des plans de prévention des risques », poursuit-il. Depuis 2018 seulement, la loi Elan établit des règles de construction sur les zones à risque, en imposant une étude de sol pour les nouvelles habitations.

      Parmi les témoignages recueillis, ce ne sont que des récits de vie en pause, plombée par l’endettement ; de boule au ventre à chaque nouvelle fissure ; de dépressions lorsque l’on vit dans une maison où les pièces sont condamnées au fur et à mesure. Les associations de victimes croulent sous les demandes.

      Les Oubliés de la canicule ne compte même plus son nombre d’adhérents. Trente mille à la louche. Leur président a écrit au président Emmanuel Macron, en pleine campagne présidentielle, pour exiger de meilleures conditions d’indemnisation des sinistrés.
      Un coût estimé à 43 milliards d’euros d’ici 2050

      Le régime de catastrophe naturelle est un système d’assurance dit « mixte », mis en œuvre par les sociétés d’assurance et les pouvoirs publics. « On demande que les assureurs jouent le jeu et que les sinistrés puissent avoir des réparations pérennes », martèle Hélène Niktas, référente de l’association dans l’Ain. Elle-même a subi un sinistre dans sa maison de Meillonnas, lors de la sécheresse de 2018. « L’assurance a rétropédalé quand elle a vu le devis de micropieux. Elle a proposé de l’agrafage, mais ce n’est que le cachet d’aspirine qui fait tomber la fièvre, ça ne soigne pas. » Son dossier se réglera au niveau judiciaire.

      À leurs côtés, Me Gwenahel Thirel, avocat aux barreaux de Rouen et Montpellier, en a fait sa spécialité. « J’ai lu les 1 700 décisions de jurisprudence », s’amuse-t-il à rappeler. « Quand j’ai commencé, il y a huit ans, il y avait des arrêtés de catastrophe naturelle pour la sécheresse tous les trois ans. Aujourd’hui, c’est quasiment tous les ans », poursuit-il d’un ton plus grave. Il s’emporte contre l’opacité des assurances qui ne communiquent pas systématiquement les rapports ou les études de sol. « Sur 2018, on a eu un nombre de refus colossal par des experts d’assurance, avec des motifs fallacieux comme la présence de végétaux à proximité », tonne-t-il.

      « Ce que l’on craint, c’est que les assurances réduisent les indemnités pour les dégâts sur les maisons. Il y en a tellement… », souffle Daniela Rodier, présidente de l’Association gardoise d’assistance aux sinistrés des sécheresses, vers Nîmes. « Cette année, je suis débordée avec les sinistres de 2021 ». Le coût des sinistres liés à la sécheresse devrait passer à 43 milliards d’euros en cumulé sur les trente prochaines années, soit trois fois plus que sur la période 1989-2019, selon les projections à horizon 2050 de France Assureurs.

      « La sécheresse est un aléa climatique qui pèse beaucoup dans le régime catastrophe naturelle et qui risque de peser plus à l’avenir, notamment en raison du changement climatique » rajoute Franck Le Vallois, directeur général de France Assureurs, interrogé par Mediapart. « On pense que la sécheresse doit rester dans le régime de catastrophe naturelle », rassure-t-il, pour couper court au débat.

      Une réforme est amorcée depuis la loi du 28 décembre 2021 relative à l’indemnisation des catastrophes naturelles. La fédération des assurances est toujours en discussion avec Bercy pour intégrer les frais de relogement des victimes dans ce régime. Franck Le Vallois prêche pour mettre en place plus d’innovations. « Il faudrait accélérer les expérimentations. Il y en a qui permettent de maintenir l’hydrométrie dans le sol, en l’humidifiant pour éviter la rétractation des sols ». Comprendre : remettre de l’eau sous la terre.


      https://www.mediapart.fr/journal/france/120822/la-secheresse-fait-craquer-de-plus-en-plus-de-maisons

      voir aussi :
      https://seenthis.net/messages/969896

    • Ne pas perdre une goutte d’eau, le combat de #Lyon et de sa région

      Dans le département du Rhône, parmi les plus touchés par les canicules, retenir et économiser l’eau devient urgent. La bataille se joue mètre cube après mètre cube, de la déconnexion des réseaux d’assainissement à la rénovation des trottoirs, de l’arrosage des jardins aux prélèvements par les gros industriels.

      En ce mercredi après-midi de la fin du mois de juin, la lourdeur d’un orage à venir écrase les passants qui s’aventurent dans la rue Garibaldi, artère de quatre kilomètres au cœur de Lyon. Sur trois voies, les voitures vrombissent tandis que les cyclistes accélèrent pour rentrer avant la pluie. Seul Hervé Caltran s’arrête pour admirer la longue rangée de buissons et d’arbres qui longent le boulevard.

      « Pour le grand public, l’eau qui passe dans nos villes est invisible, alors qu’elle est vitale », hoche ce cadre du service de la direction de l’eau à la Métropole de Lyon. S’il nous a donné rendez-vous ici, à deux pas du quartier de la Part-Dieu, ce n’est pas tant pour détailler la quarantaine de plantations – érables, althæas, chênes… – présentes sur ce site, mais plutôt pour ce qui se trouve en dessous.

      Cet espace vert est en réalité une #noue, sorte de fossé, dans le jargon des urbanistes, installée il y a trois ans. En cas de précipitation, l’eau s’écoule sur les trottoirs, est filtrée par un seuil, irrigue les plantes installées légèrement en contrebas, avant de s’enfoncer dans le sol. Un seul mot d’ordre : faire en sorte que l’eau s’infiltre là où elle tombe. En milieu urbain, seulement 5 % des eaux de pluie terminent dans les nappes, cinq fois moins qu’en zone rurale.

      « C’est du bon sens, mais avant les arbres étaient surélevés et ne bénéficiaient pas de la pluie, l’eau partait directement dans les bouches d’égout », explique Hervé Caltran. Il a fallu attendre les vastes travaux commencés depuis presque dix ans pour remodeler entièrement l’écoulement des eaux de la rue.

      D’apparence anodines pour les habitant·es, ces installations sont l’un des piliers de la « #ville_perméable », un modèle de développement urbain plus respectueux du #cycle_de_l’eau. Dans les pas d’Hervé Caltran, la ville se pare de noms mystérieux. Selon les contraintes urbaines, les noues peuvent laisser la place à des « #arbres_de_pluie », des espaces débitumés de la taille d’une place de parking, ou bien à des « #tranchées_de_Stockholm », l’équivalent d’une mininappe alluviale composée de graviers, construite sous les trottoirs.

      Aberration environnementale

      L’affaire se joue dans les détails. Ici des pavés entourant un arbre ont été installés avec des joints en sable et en terre. Un peu plus loin, une ancienne trémie où s’engouffraient hier les automobilistes a été recouverte et transformée en réservoir pour les espaces verts. Mais le principe reste le même : favoriser l’#infiltration et déconnecter les #eaux_de_pluie des #eaux_d’assainissement, qui terminent encore dans le même réseau dans 85 % du territoire de la Métropole de Lyon.

      « La plupart du temps, on prend de l’#eau_de_pluie propre, on la mélange à nos eaux polluées et on l’envoie dans nos stations d’épuration. On se retrouve à payer pour nettoyer une eau qu’on a nous-mêmes salie et déplacée ! », constate Hervé Caltran. Une #aberration environnementale, mais aussi économique. « Pour chaque mètre cube d’eau qu’on n’envoie pas en station, on économise 60 centimes d’euro », précise le fonctionnaire.

      Ces installations jouent aussi un rôle d’#îlots_de_fraîcheur. Un enjeu majeur alors que l’agglomération lyonnaise est l’une de celles où le nombre de canicules augmente le plus. Grâce à la végétation et à la conservation de l’eau dans les sols, la température ressentie peut diminuer de 9 degrés dans certains secteurs, selon des mesures réalisées par la métropole. À la terrasse d’un café, un brumisateur géant asperge les clients assis en terrasse. « Nous, on essaie de le faire naturellement », s’amuse Hervé Caltran.

      « Depuis le XIXe siècle, l’eau a été considérée comme un déchet à évacuer le plus rapidement possible. On a imperméabilisé nos villes, avec des conséquences sur la recharge des nappes, des risques d’inondations et une végétation en souffrance », rappelle Anne Grosperrin, vice-présidente (EELV) de la Métropole de Lyon, déléguée au cycle de l’eau. « C’est toute une manière de construire la ville qu’il faut repenser », estime l’élue.

      D’autant que l’agglomération lyonnaise est en grande partie construite sur la nappe alluviale du Rhône, qui lui fournit 90 % de son eau potable par le captage de Crépieux-Charmy. Selon les projections disponibles, le débit du fleuve pourrait diminuer de 30 % d’ici à 2050.

      #Canalisations parfois vieilles de 70 ans

      En mars 2022, le Grand Lyon s’est donné pour objectif de désimperméabiliser et de déconnecter 400 hectares de son territoire d’ici à 2026, soit le double du précédent mandat. En comparaison, plus de 2 000 hectares ont été imperméabilisés en dix ans dans l’agglomération. « On cavale derrière ! Il faudrait aller trois fois plus vite », pointe Anne Grosperrin. « Quand on part de zéro pour créer un nouveau quartier, c’est facile. La vraie difficulté, c’est de désimperméabiliser la ville existante », estime Hervé Caltran.

      Un bout de trottoir par-ci, un morceau de route par-là. Sur le terrain, les agents chargés de la gestion de l’eau se heurtent parfois aux pratiques des entreprises de BTP, voire à celles des services de la #voirie, « qui gardent une culture très bitume et tuyaux », selon Anne Grosperrin. Derrière la gare de la Part-Dieu, une pelleteuse vient de défoncer un trottoir pour installer des canalisations, sous l’œil inquiet d’Hervé Caltran. « Parfois, ils cassent ce qu’on vient juste d’installer. »

      Pour les plus petites collectivités des environs, la question de l’eau se résume souvent à la gestion des réseaux d’eau potable. Au syndicat mixte des eaux des monts du Lyonnais, à la tête d’un réseau de 2 000 kilomètres desservant 75 communes, la priorité est de faire en sorte que l’eau « ne se perde pas » en renouvelant les canalisations, parfois vieilles de 70 ans. Actuellement, « seulement 72 % de l’eau pompée arrive dans nos maisons », précise l’organisme dans son bulletin d’information.

      Plus au sud, dans le massif du Pilat, la petite commune de Planfoy (Loire) cherche elle aussi à moderniser son réseau. L’approvisionnement du village dépend de trois sources qui ont tendance à faiblir à la fin de l’été. En septembre 2018, le réservoir a dû être rempli par un camion-citerne. Pour éviter de revivre cette crise, la commune mène cet été des travaux pour optimiser son champ de captage, vétuste.

      « La situation était ubuesque : on pataugeait dans l’eau dans le champ de captage mais le réservoir était vide », raconte le maire, Cédric Loubet. Des travaux coûteux : 180 000 euros l’année dernière, à nouveau 100 000 euros cette année. De quoi plomber le budget de la commune. « Et avec ça on refait juste les drains et quelques centaines de mètres de réseau, raconte l’élu. On essaie de faire petit à petit. On espère que ça suffira pour éviter le retour des camions-citernes. »

      Pour ces élus locaux, l’urgence est de garantir de l’eau dans les robinets des habitant·es. « Mais l’eau potable est la partie émergée de l’iceberg », met en garde l’hydrologue Emma Haziza, qui lance l’alerte depuis des années sur ce sujet. « Si on se focalise uniquement dessus, on se trompe de débat et on oublie toute la consommation cachée, les prélèvements agricoles et industriels. »

      Tour aéroréfrigérante

      À Lyon, certains industriels sont eux aussi amenés à réduire leurs prélèvements. À l’image de l’usine historique Renault Trucks de Vénissieux, filiale du groupe Volvo. Un vaste complexe de 170 hectares, « une petite ville de 5 000 habitants », qui possède ses propres captages dans la nappe de l’Est lyonnais, détaille Dominique Bono, référent environnement du site. Pour produire ses camions, l’usine consomme aujourd’hui 300 000 mètres cubes d’eau par an, contre 2,5 millions en 1999. « Nous avons presque divisé par dix », met en avant Dominique Bono.

      En 2021, l’entreprise a bénéficié d’un financement de 160 000 euros de l’Agence de l’eau pour moderniser une tour aéroréfrigérante, qui sert à refroidir les circuits d’air comprimé vitaux pour la chaîne de production. À la clef, une économie supplémentaire de 30 000 mètres cubes d’eau par an. « Ce serait mentir de dire que nous le faisons uniquement pour des raisons environnementales. Nous sommes fiers de diminuer notre consommation en eau, mais il y a aussi un intérêt industriel. En installant du matériel neuf, nous pourrons produire de manière plus sécurisée et moins coûteuse », admet le responsable de Renault Trucks, qui représente aussi les industriels de la région au sein de la commission locale de l’eau.

      Dans l’Ouest de Lyon, le syndicat intercommunal du bassin de l’Yzeron (le Sagyrc), un affluent du Rhône, cherche à réduire les prélèvements de 45 %. Les travaux de déconnexion des eaux pluviales et des eaux d’assainissement représentent le levier le plus important pour atteindre cet objectif. Le syndicat travaille aussi sur les 130 petites retenues collinaires recensées sur la vingtaine de communes, dont la moitié à usage agricole. « Une vingtaine sont en travers de petits cours d’eau, alors qu’elles doivent normalement laisser un débit réservé pour que le ruisseau s’écoule », détaille Katy Cottinet, chargée de mission au Sagyrc.

      Restent tous les particuliers qui puisent, plus ou moins officiellement, dans les nappes et la rivière. Avec près de 2 000 puits, forages ou pompes, « l’arrosage représente 16 % des prélèvements », précise Katy Cottinet. « Mais on a du mal à connaître tous les forages individuels, qui ne sont pas tous déclarés », regrette-t-elle.

      Le syndicat tente de sensibiliser les habitants pour qu’ils réduisent leurs prélèvements, par exemple en installant des goutte-à-goutte. Quitte à hausser le ton en cas d’abus. L’année dernière, un jardin partagé a ainsi écopé d’une amende après un contrôle de la police de l’eau pour avoir pompé dans la rivière pendant une alerte sécheresse. Chaque mètre cube compte.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/150822/ne-pas-perdre-une-goutte-d-eau-le-combat-de-lyon-et-de-sa-region

  • Quand les algorithmes de la CAF ouvrent la chasse aux pauvres ~ SILO
    https://silogora.org/quand-les-algorithmes-de-la-caf-ouvrent-la-chasse-aux-pauvres


    #chasse_aux_pauvres

    Première observation générale, le « monde merveilleux de la dématérialisation », qui s’accompagne d’une baisse considérable des moyens en termes d’accueil physique et téléphonique, génère des inégalités d’accès aux droits. Les raisons en sont d’une part les fractures numériques (territoriales, économiques pour la détention d’équipements, ergonomiques pour les personnes souffrant d’un handicap), d’autre part l’illectronisme (17% des Français) et la méconnaissance de l’outil numérique. En 2021 selon l’INSEE, 31% des Français ont renoncé à effectuer une démarche administrative.

    Deuxième observation, le traitement informatique des dossiers nécessite évidemment des algorithmes de calculs des droits, mais il entraine aussi le développement de techniques de ciblage via le datamining, c’est-à-dire la récolte et le croisement de données de différents fichiers administratifs. Officiellement, ces techniques visent à rendre la branche famille de la sécurité sociale plus efficiente, à appliquer le « juste droit », à repérer les personnes en situation de non recours et à punir justement les fraudeurs.

    Dans les faits, le ciblage des allocataires s’apparente à un véritable contrôle social. Plus de 1000 données sont collectées sur chacun d’entre eux, et la CNAF (Caisse nationale d’allocation familiale) l’écrivait elle-même dès 2017 dans son rapport « La politique de contrôle et de prévention des CAF » : « Ce traitement informatique permet de calculer la probabilité qu’une erreur se produise, en donnant un score de risque prédictif. Généralisé à tout le réseau des CAF, ce dispositif permet de repérer ainsi plus précisément les dossiers à risques ». Sur quels critères et selon quelles variables (décidés humainement) sont effectuées ces prédictions ? Mystère. Mais on peut aisément en imaginer quelques-uns… Maman solo, revenus irréguliers, lieu de naissance, par exemple.

    Les dossiers aux scores de risques élevés sont plus étroitement surveillés, y compris par les logiciels informatiques. Sur les quelque 37 millions de contrôles réalisés en 2020, touchant la moitié des allocataires, 32,25 millions étaient automatisés. Et 75% des contrôles effectués par des agents en chair et en os ont été déclenchés par le dispositif de ciblage. Pour schématiser, un logiciel repère des incohérences dans un dossier, tire la sonnette d’alarme, effectue les calculs débouchant sur un indu…

  • 50 réfugiés bloqués sans secours sur une île d’Evros
    Παραμένουν αβοήθητοι σε νησίδα του Εβρου

    Καμιά κίνηση από την κυβέρνηση για τους 50 πρόσφυγες που έχουν εγκλωβιστεί στον ποταμό μετά τη βίαιη απόπειρα επαναπροώθησής τους από τις ελληνικές αρχές, παρά την εντολή που έδωσε το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο ● Καμιά έρευνα για τους τρεις Σύρους που πέθαναν ο ένας έπειτα από ξυλοδαρμό και οι άλλοι δύο όταν εξαναγκάστηκαν να πέσουν στο ποτάμι χωρίς να ξέρουν κολύμπι

    Εγκαταλειμμένοι σε νησίδα του Εβρου παρέμεναν, τουλάχιστον μέχρι αργά χθες το απόγευμα, για όγδοη ημέρα 50 πρόσφυγες που κατήγγειλαν μέσω των οργανώσεων Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και HumanRights360 τον θάνατο ενός Σύρου έπειτα από ξυλοδαρμό της ομάδας στην ελληνική όχθη και τον πνιγμό άλλων δύο Σύρων, οι οποίοι εξαναγκάστηκαν να πέσουν στο ποτάμι για να κολυμπήσουν προς την τουρκική όχθη ενώ δεν ήξεραν κολύμπι. Σύμφωνα με νεότερες πληροφορίες, πρόκειται για δύο Σύρους, 17 και 23 χρόνων, από το Χαλέπι, τα ονόματα των οποίων βρίσκονται στη διάθεση της « Εφ.Συν. ».

    Παρά τη σοβαρότητα των καταγγελιών, που απαιτούν ανεξάρτητη και αξιόπιστη έρευνα, η κυβέρνηση εξακολουθούσε να τηρεί σιγή ιχθύος μιάμιση μέρα μετά την αποκάλυψή τους από την « Εφ.Συν. », ενώ δεν έχει έχει γίνει γνωστή καμία αντίδραση των Αρχών, ούτε η έναρξη ποινικής ή πειθαρχικής διαδικασίας.

    Οπως έγινε γνωστό σε νεότερη επικοινωνία με τους πρόσφυγες και άλλες πηγές, το πτώμα του άνδρα που πέθανε στην ελληνική όχθη δεν ξεβράστηκε τελικά στην Τουρκία, όπως ανέφεραν οι πρώτες πληροφορίες, αλλά βρέθηκε στην Ιατροδικαστική Υπηρεσία του Εβρου, ενώ οι συγγενείς ζητούν να τους παραδοθεί για να ταφεί στην Τουρκία. Σε επικοινωνία της « Εφ.Συν. » με τον ιατροδικαστή του Εβρου Παύλο Παυλίδη την Τετάρτη, ο κ. Παυλίδης σημείωσε ότι υπάρχουν πολλοί μετανάστες νεκροί, αλλά δεν έφτασε στην υπηρεσία κανένας μετανάστης νεκρός την περασμένη εβδομάδα.

    Οι πρόσφυγες, ανάμεσά τους μια 70χρονη με πρόβλημα σακχάρου, τρεις έγκυοι και δώδεκα παιδιά, παραμένουν εγκλωβισμένοι στη νησίδα παρά το γεγονός ότι το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου, ανταποκρινόμενο σε κατεπείγον αίτημα ασφαλιστικών μέτρων μέσω των δύο οργανώσεων, έδωσε εντολή την Πέμπτη στην ελληνική κυβέρνηση να μην απομακρυνθούν από την Ελλάδα, αλλά να διασφαλιστεί ότι έχουν νερό, τρόφιμα και φάρμακα και να καταγραφεί το αίτημά τους για άσυλο. Παρά την επείγουσα εντολή, μέχρι χθες το απόγευμα δεν είχε γίνει γνωστή καμία κινητοποίηση των Αρχών για τον εντοπισμό και τη διάσωση των προσφύγων.
    Αντίδραση ΣΥΡΙΖΑ

    Την αποκάλυψη της « Εφ.Συν. » ακολούθησε η άμεση αντίδραση του ΣΥΡΙΖΑ-Π.Σ., που ζήτησε άμεση ενημέρωση και σε βάθος διερεύνηση των πολύ σοβαρών καταγγελιών. « Λίγες μόνο ημέρες μετά την καταδίκη της χώρας για το αποτέλεσμα της βίαιης επαναπροώθησης στο Φαρμακονήσι το 2014, άλλη μία έρχεται να προστεθεί στον μακρύ κατάλογο των καταγγελιών », σημειώνει και υπογραμμίζει ότι ο υπουργός Μετανάστευσης και Ασύλου Νότης Μηταράκης, αντί να απολογηθεί για τη στάση της κυβέρνησης και παρά τις συνεχείς εκκλήσεις για θέσπιση ανεξάρτητου φορέα διερεύνησης, επέλεξε να συστήσει εντός του υπουργείου κυβερνητικά ελεγχόμενη επιτροπή για τον έλεγχο των καταγγελιών.

    « Επί του παρόντος, οι βίαιες επαναπροωθήσεις παραμένουν ανεξέλεγκτες στα σύνορα της Ελλάδας και ατιμώρητες, ενώ η ποινικοποίηση των ομάδων βοήθειας συνεχίζεται » σημειώνει σε ανακοίνωσή της η Διεθνής Αμνηστία, ζητώντας να διασωθούν επειγόντως οι 50 εγκαταλειμμένοι πρόσφυγες.

    Την αντίδρασή της στη θέσπιση κυβερνητικά ελεγχόμενης επιτροπής στο υπουργείο Μετανάστευσης για τη διερεύνηση των επαναπροωθήσεων εκφράζει η Ελληνική Ενωση για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου, κάνοντας λόγο για προσχηματική και επικίνδυνη επιλογή που « δυναμιτίζει εξ ορισμού κάθε ελπίδα για αξιόπιστη διερεύνηση των σχετικών καταγγελιών και μαζί αποτελεί απρόσφορη απόπειρα πολιτικού αποπροσανατολισμού, που δυστυχώς ενισχύει τις διάχυτες πλέον υπόνοιες περί παντελούς ελλείμματος διαφάνειας και λογοδοσίας για τα ζητήματα αυτά στη χώρα μας ».

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    Aucune intervention du gouvernement pour les 50 réfugiés bloqués dans le fleuve après la violente tentative des autorités grecques de les repousser, malgré l’ordre donné par la Cour européenne de droits de l’homme ● Pas d’ enquête ouverte sur le décès des trois Syriens morts après que l’un a été très violemment battu tandis que les deux autres ont été noyés après avoir été forcés de se jeter à l’eau alors qu’ils ne savaient pas nager
    Abandonnés sur une île de l’Evros sont restés, au moins jusqu’à hier en fin d’après-midi, pour le huitième jour, 50 réfugiés. C’est ce groupe qui a signalé par l’intermédiaire des organisations Hellenic Council for Refugees et HumanRights360 la mort d’un Syrien après que le groupe ait ete battu sur la côte grecque et le noyade de deux autres Syriens qui ont été forcés de tomber dans la fleuve pour nager jusqu’au rivage turc alors qu’ils ne savaient pas nager. Selon les dernières informations, il s’agit de deux Syriens de 17 et 23 ans, originaires d’Alep, dont les noms sont à la disposition de « Ef.Syn ».

    Malgré la gravité des allégations, qui nécessitent une enquête indépendante fiable, le gouvernement a continué à garder le silence un jour et demi après leur révélation par « Ef.Syn. », alors qu’aucune réaction des autorités, ni l’ouverture d’une enquête criminelle procédure, ni d’une procédure disciplinaire.

    Comme on l’a appris par une communication plus récente avec les réfugiés et d’autres sources, le corps de l’homme décédé sur la côte grecque n’a finalement pas été échoué en Turquie, comme l’indiquaient les premières informations, mais a été retrouvé au service médico-légal d’Evros. , tandis que ses proches demandent qu’il leur soit remis pour être enterré en Turquie. En communication avec « Ef.Syn. » avec le médecin légiste d’Evros Pavlos Pavlidis mercredi, M. Pavlidis a noté qu’il y avait de nombreux migrants morts, mais qu’aucun mort n’est arrivé au service la semaine dernière.

    Les réfugiés, dont une femme de 70 ans atteinte de diabète, trois femmes enceintes et douze enfants, restent bloqués sur l’île malgré le fait que la Cour européenne des droits de l’homme, répondant à une demande urgente de mesures provisoires des deux organisations, a ordonné jeudi au gouvernement grec de ne pas les expulser de Grèce, mais de veiller à ce qu’ils aient de l’eau, de la nourriture et des médicaments et d’enregistrer leur demande d’asile. Malgré l’ordre urgent, jusqu’à hier après-midi aucune mobilisation des autorités pour localiser et secourir les réfugiés n’était connue.
    Les réfugiés ont été obligés de filtrer l’eau boueuse du fleuve avec des serviettes en papier et des cailloux, pour obtenir une eau un peu plus propre.

    https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/353036_paramenoyn-aboithitoi-se-nisida-toy-ebroy

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

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    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

    • Διεθνής Αμνηστία - Ελληνικό Τμήμα

      Η Διεθνής Αμνηστία ανησυχεί βαθύτατα για την ασφάλεια και την ευημερία 50 προσφυγισσών και προσφύγων που βρίσκονται σε επικίνδυνες και άθλιες συνθήκες από την περασμένη Πέμπτη σε νησίδα του Έβρου. Ανάμεσά τους, 12 παιδιά, τρεις έγκυες γυναίκες και μια 70χρονη γυναίκα με σάκχαρο.

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      Amnesty International est profondément préoccupée par la sécurité et le bien-être de 50 réfugiés qui se trouvent dans des conditions dangereuses et inhumaines depuis jeudi dernier sur l’île d’Evros. Parmi eux, 12 enfants, trois femmes enceintes et une femme de 70 ans atteinte de diabète.
      Selon les informations reçues par le Conseil grec pour les réfugiés (GCR)cet
      HumanRights360, les réfugiés n’ont pas accès à la nourriture, à l’eau, aux soins médicaux et aux moyens de se réchauffer pendant la nuit.
      Dans des mesures provisoires rendues hier, la Cour européenne des droits de l’homme a sommé les autorités grecques à ne pas expulser les réfugiés de Grèce et à leur fournir de la nourriture, de l’eau et des soins médicaux adéquats, selon les besoins, jusqu’à nouvel ordre.
      Actuellement, les refoulements violents restent endémiques à la frontière grecque et restent impunis, tandis que la criminalisation des groupes d’aide se poursuit.

      https://www.facebook.com/amnestygreece/posts/pfbid0AcB7XB9QHL9Pe3BnuYQmNKgikuRWGTXdxJLDAm8Fh5aLPvEpi1umE45TNXrc1CZRl

    • Συγκαλύπτουν το έγκλημα στον Έβρο με νέα εγκλήματα
      Les autorités grecques couvrent le crime à Evros avec de nouveaux crimes

      Λίγο μετά τις 2 μμ τη Δευτέρα, οι 50 πρόσφυγες που παραμένουν 11 μέρες εγκαταλελειμμένοι σε νησίδα του Έβρου ανατολικά του χωριού Κισσάρι, συγκεντρώθηκαν στην όχθη της νησίδας που βλέπει προς την ελληνική πλευρά και φώναξαν όλοι μαζί με μια φωνή, με την ελπίδα να ακουστούν από απέναντι και να υπάρξει κινητοποίηση.

      Πρόκειται για κραυγή αγωνίας με στόχο να σπάσουν το πυκνό πέπλο σιωπής και εμπαιγμού εκ μέρους της κυβέρνησης και της ΕΛ.ΑΣ. και φαίνεται ότι το κατάφεραν. Σύμφωνα με αξιόπιστες πληροφορίες της « Εφ.Συν. », άτομα που βρίσκονταν στην ελληνική όχθη, απέναντι από τη νησίδα, εκείνη την ώρα, επιβεβαιώνουν ότι άκουσαν από την πλευρά της νησίδας δύο δυνατές κραυγές από ομάδα ανθρώπων στις 2:04 μμ και στις 2:06 μμ. Τα στοιχεία των ανθρώπων που άκουσαν τους πρόσφυγες βρίσκονται στη διάθεση της « Εφ.Συν. ».

      Φαίνεται πως μόνο οι αστυνομικοί της Αστυνομικής Διεύθυνσης Ορεστιάδας και οι συνεργάτες της δεν μπορούν ούτε να ακούσουν ούτε να δουν τους πρόσφυγες, όπως τουλάχιστον ισχυρίζεται σε προφορική ενημέρωση, σε ανθρώπους που επικοινώνησαν για να ενημερωθούν για την τύχη των προσφύγων.

      Την ίδια ώρα, το απόγευμα της Δευτέρας οι πρόσφυγες έστειλαν βίντεο που απεικονίζει ανθρώπους από την όχθη του Έβρου να συστήνονται ως αστυνομικοί, να καταστρέφουν βάρκα σταθμευμένη στην ελληνική όχθη και στη συνέχεια να αποχωρούν.

      Η διασταυρωμένη από πολλές πλευρές παρουσία των προσφύγων για 11 συνεχείς μέρες στη νησίδα και ο συνεχιζόμενος εμπαιγμός της ΕΛ.ΑΣ., που τάχα δεν μπορεί να τους εντοπίσει, δημιουργεί έντονες υπόνοιες για απόπειρα συγκάλυψης τυχόν εγκληματικών ευθυνών της αστυνομίας. Οι πρόσφυγες καταγγέλλουν ότι είναι μάρτυρες του φρικτού θανάτου τριών Σύρων, ενός στην ελληνική όχθη και δύο από πνιγμό, κατά τη διάρκεια απόπειρας επαναπροώθησης την Πέμπτη 14 Ιουλίου. Καμία διενέργεια πειθαρχικής ή ποινικής έρευνας δεν έχει γίνει γνωστή, παρά τις εκκλήσεις του ΣΥΡΙΖΑ-ΠΣ και της Διεθνούς Αμνηστίας, να γίνει αξιόπιστη και άμεση διερεύνηση των καταγγελιών.

      Φυσικά, ο πιο σίγουρος τρόπος να μη διερευνηθούν οι καταγγελίες και να συγκαλυφθούν οι τυχόν ευθύνες σοβαρών εγκλημάτων είναι να μην περάσουν στην ελληνική όχθη οι πρόσφυγες, ώστε να μη χρειαστεί να καταθέσουν επισήμως. Φαίνεται ότι μέχρι στιγμής τουλάχιστον η ΕΛ.ΑΣ. προχωρά σ’αυτό τον δρόμο της συγκάλυψης, προσπαθώντας να σκεπάσει τις καταγγελίες για εγκλήματα με άλλο ένα έγκλημα, αυτό της εγκατάλειψης ανθρώπων που κινδυνεύουν και, χειρότερα, της εξαφάνισής τους από την Ελλάδα και της επαναπροώθησής τους στην Τουρκία.

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      Peu après 14 heures lundi, les 50 réfugiés bloqués depuis 11 jours sur un îlot de l’Evros à l’est du village de #Kissari, se sont rassemblés sur la rive de l’îlot face au côté grec et ont crié d’une seule voix, espérant être entendus et qu’il y ait mobilisation.

      C’est un cri d’angoisse dans le but de briser l’épais voile de silence et de faux-fuyant du gouvernement et de l’EL.AS. -police hellénique -et il semble que les réfugiés aient réussi. Selon des informations fiables de « Ef.Syn. », des personnes qui se trouvaient sur la rive grecque, en face de l’îlot, à ce moment-là, confirment avoir entendu deux cris forts d’un groupe de personnes du côté de l’îlot à 14h04. et à 14 h 06. Les coordonnées des personnes qui ont entendu les réfugiés sont disponibles à « Ef.Syn. »

      Il semble que seuls les policiers du département de police d’Orestiada et ses associés ne peuvent ni entendre ni voir les réfugiés, comme du moins ils avaient affirmé dans un briefing oral, aux personnes qui les ont contacté pour être informées du sort des réfugiés.

      → des personnes qui se sont présentées comme des policiers sont apparues lundi sur la rive grecque en face de l’îlot et ont enlevé un bateau stationné

      Dans le même temps, lundi après-midi, les réfugiés ont envoyé une vidéo montrant des habitants des rives de l’Evros se présentant comme des policiers, détruisant un bateau stationné sur la rive grecque puis repartant. (pour voir la vidéo allez août lien)

      La présence des réfugiés pendant 11 jours consécutifs sur l’île, traversés de plusieurs côtés, et les railleries continues de la police hellénique, incapable de les localiser, créent de forts soupçons d’une tentative de dissimulation d’éventuelles responsabilités criminelles de la police. Des réfugiés rapportent avoir été témoins de la mort horrible de trois Syriens, un sur la côte grecque et deux par noyade, lors d’une tentative de rapatriement le jeudi 14 juillet. Aucune enquête disciplinaire ou pénale n’a été faite, malgré les appels du SYRIZA et d’Amnesty International pour une enquête crédible et immédiate sur les faits dénoncés.

      Bien sûr, le moyen le plus sûr de ne pas enquêter sur les plaintes et de dissimuler toute responsabilité pour des crimes graves est de ne pas laisser les réfugiés atteindre la rive grecque, afin qu’ils n’aient pas à témoigner officiellement. Il semble que jusqu’à présent au moins EL.AS. (la police hellénique) s’engage sur cette voie de la dissimulation, essayant de couvrir les plaintes de crimes par un autre crime, celui d’abandonner des personnes en danger et, pire, de leur disparition de Grèce et de leur refoulement en Turquie.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/353284_sygkalyptoyn-egklima-ston-ebro-me-nea-egklimata

    • Εξαφάνισαν τους πρόσφυγες, συγκαλύπτουν το έγκλημα
      Les autorités grecques ont fait disparaître les réfugiés, elles dissimulent le crime

      Αντί για επιχείρηση διάσωσης από τη νησίδα των 50 προσφύγων, οι ελληνικές αρχές προχώρησαν σε νέα βίαιη και παράνομη επαναπροώθηση, ρίχνοντάς τους στα νερά του ποταμού προς την τουρκική όχθη, αφού πρώτα εξαφάνισαν τους μοναδικούς αυτόπτες μάρτυρες του θανάτου των τριών την προηγούμενη Πέμπτη. ● Αναφορές στην Εισαγγελία του Αρείου Πάγου για την υπόθεση. ● Ερώτηση 37 βουλευτών του ΣΥΡΙΖΑ στη Βουλή.

      Αργά το βράδυ της Δευτέρας προς Τρίτη, ισχυρή δύναμη αστυνομικών και κομάντο αποβιβάστηκαν στη νησίδα του Εβρου ανατολικά του χωριού Κισσάρι και με τη χρήση βίας συνέλαβαν τους 50 πρόσφυγες που βρίσκονταν εγκλωβισμένοι έντεκα μέρες στη νησίδα, τους μετέφεραν στην ελληνική όχθη και τους έκλεισαν σε χώρο κράτησης.

      Το επόμενο πρωί, τους ξαναπήγαν στην ελληνική όχθη, τους ανέβασαν σε βάρκες και τους μετέφεραν μέχρι τη μέση του ποταμού, όπου τους ανάγκασαν να πέσουν στο νερό και να προχωρήσουν μέχρι την τουρκική όχθη.

      « Ημουν άρρωστη και προσπαθούσα να κοιμηθώ, όταν άκουσα δυνατές φωνές που μας φώναζαν “καθίστε κάτω”. Είδα πολλούς άνδρες που είχαν έρθει από την ελληνική πλευρά. Απ’ όσους μπορούσαν πήραν τα κινητά, μας πέρασαν απέναντι με βάρκα και μας οδήγησαν σε μια φυλακή, όπου μείναμε για λίγες ώρες. Την επομένη, μας ξαναπήγαν όλους στο ποτάμι, μας έβαλαν σε βάρκες και μας κατέβασαν πριν φτάσουμε στην τουρκική πλευρά. Είχαμε τρομοκρατηθεί. Οταν φτάσαμε στην τουρκική όχθη, μας συνέλαβαν Τούρκοι συνοροφύλακες » διηγείται στην “Εφ.Συν.” νεαρή πρόσφυγας που βρισκόταν την περασμένη εβδομάδα στη νησίδα και σήμερα κρατείται σε τουρκικό κέντρο κράτησης.

      Η Αστυνομική Διεύθυνση Ορεστιάδας, αντί για την επιχείρηση διάσωσης που περίμεναν απελπισμένα οι πρόσφυγες, προχώρησε τελικά σε άλλη μια παράνομη επιχείρηση επαναπροώθησης, φροντίζοντας να εξαφανίσει με συνοπτικές διαδικασίες τους μοναδικούς αυτόπτες μάρτυρες του θανάτου τριών προσφύγων την Πέμπτη, 14 Ιουλίου, στα χέρια της αστυνομίας, ενός στην ελληνική όχθη και δύο από πνιγμό στον Εβρο, όταν αναγκάστηκαν να πέσουν στο ποτάμι χωρίς να ξέρουν κολύμπι την ώρα που τους μετέφερε η αστυνομία στη νησίδα.

      Με την επανααπροώθηση, οι ελληνικές αρχές παραβιάζουν με τρόπο προκλητικό την επείγουσα εντολή διάσωσης που έδωσε στην κυβέρνηση την Τετάρτη το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου (ΕΔΔΑ). Χτες, οι οργανώσεις Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και HumanRights360, που είχαν προσφύγει στο ΕΔΔΑ, ενημέρωσαν την Εισαγγελία του Αρείου Πάγου για την υπόθεση, ενώ σήμερα έληγε η προθεσμία της κυβέρνησης να απαντήσει στο ΕΔΔΑ, παραμένει όμως άγνωστο ποια στάση θα κρατήσει μετά την τελευταία εξέλιξη.

      Αγνωστη παραμένει και η τύχη των προσφύγων της νησίδας. Σύμφωνα με πληροφορίες από τους ίδιους, η 70χρονη γυναίκα με πρόβλημα στο ζάχαρο νοσηλεύτηκε σε τουρκικό νοσοκομείο, το ίδιο και τα μικρά παιδιά που είχαν αρρωστήσει, όπως και ένας άνδρας που τραυματίστηκε σοβαρά στο χέρι κατά τη διάρκεια της βίαιης επιχείρησης των ελληνικών αρχών.

      Οι υπόλοιποι κρατούνται στην Τουρκία, παγιδευμένοι ανάμεσα στην ακραία αντιπροσφυγική πολιτική της ελληνικής κυβέρνησης στα σύνορα και στην πολιτική των τουρκικών αρχών, που απειλούν τους πρόσφυγες ότι θα τους επαναπροωθήσουν στη Συρία, αν παραμείνουν στην Τουρκία.
      Ερώτηση ΣΥΡΙΖΑ στη βουλή

      Την ίδια στιγμή, ο ΣΥΡΙΖΑ-Π.Σ. φέρνει την υπόθεση στη Βουλή, με ερώτηση που κατέθεσαν 37 βουλευτές με πρωτοβουλία του Νίκου Φίλη προς τους υπουργούς Προστασίας του Πολίτη, Δικαιοσύνης και Μετανάστευσης. Διαπιστώνουν ότι « συνεχίζεται το όργιο επαναπροωθήσεων στον Εβρο και η καταπάτηση των Διεθνών Συνθηκών », όπως και εγκληματική αδιαφορία για το ευρωπαϊκό κεκτημένο, και ρωτούν τους υπουργούς γιατί δεν έχουν ανταποκριθεί στην εντολή του ΕΔΔΑ, όπως και αν έχουν τεθεί σε διαθεσιμότητα οι εμπλεκόμενοι αστυνομικοί και γενικότερα ποια μέτρα έχουν πάρει « για τη διεξαγωγή ενδελεχούς και αποτελεσματικής έρευνας για τις συνθήκες της επαναπροώθησης και του θανάτου των 3 προσφύγων, για τη διερεύνηση των σοβαρότατων δημοσιοποιημένων καταγγελιών των προσφύγων, καθώς και για την απόδοση ευθυνών ».
      Εκστρατεία από τη Διεθνή Αμνηστία

      « Η λογοδοσία για τις εντεινόμενες παραβιάσεις του Κράτους Δικαίου καθίσταται πιο επιτακτική από ποτέ » σημειώνουν σε κοινή ανακοίνωσή τους το Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και η HumanRights360.

      Επείγουσα έκκληση να διασωθούν οι πρόσφυγες της νησίδας απηύθυνε το πρωί της Τρίτης η Διεθνής Αμνηστία, ξεκινώντας διεθνή εκστρατεία συλλογής υπογραφών σε επιστολή που θα σταλεί στον υπουργο΄Προστασίας του Πολίτη Τάκη Θεοδωρικάκο. « Οι βίαιες επαναπροωθήσεις παραμένουν ανεξέλεγκτες στα σύνορα της Ελλάδας και μένουν ατιμώρητες, ενώ η ποινικοποίηση των ομάδων αρωγής που προσπαθούν να βοηθήσουν τα θύματα των επαναπροωθήσεων συνεχίζεται », αναφέρει η οργάνωση και υπογραμμίζει ότι « οι επαναπροωθήσεις αποτελούν την ντε φάκτο πολιτική της Ελλάδας για τη διαχείριση των συνόρων ».

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      Au lieu d’une opération de sauvetage depuis l’île des 50 réfugiés, les autorités grecques ont procédé à un nouveau refoulement violent et illégal, les jetant dans les eaux du fleuve vers la rive turque, après avoir d’abord fait disparaître les seuls témoins oculaires de la mort des trois jeudi dernier. ● Appels s au procureur de la Cour suprême d’ouvrir une enquête sur l’affaire.

      Tard dans la nuit de lundi à mardi, une importante force de police et de commandos a débarqué sur l’îlot d’Evros à l’est du village de Kissari et a fait usage de la force pour arrêter les 50 réfugiés piégés pendant onze jours sur l’îlot, ils les a emmenés sur la côte grecque et les a enfermés dans une zone de détention.

      Le lendemain matin, les réfugiés Syriens ont été ramenés sur la rive grecque, mis dans des bateaux et transportés au milieu du fleuve, où ils ont été forcés de tomber à l’eau et de se diriger vers la rive turque.

      « J’étais malade et j’essayais de dormir quand j’ai entendu des voix fortes nous appeler » asseyez-vous « . J’ai vu beaucoup d’hommes qui étaient venus du côté grec. Ils ont pris les téléphones portables, nous ont fait traverser en bateau et nous ont emmenés dans une prison, où nous sommes restés quelques heures. Le lendemain, ils nous ont tous ramenés à la rivière, nous ont mis dans des bateaux et nous ont fait descendre avant d’atteindre le côté turc. Nous étions terrifiés. Quand nous sommes arrivés sur la côte turque, nous avons été arrêtés par les gardes-frontières turcs », raconte-t-il à « Ef.Syn ». une jeune réfugié qui était la semaine dernière sur l’île et qui est aujourd’hui détenue dans un centre de détention turc.
      Le département de police d’Orestiada, au lieu de l’opération de sauvetage que les réfugiés attendaient désespérément, a finalement procédé à une autre opération de refoulement illégal, en veillant à éliminer sommairement les seuls témoins oculaires de la mort aux mains de la police de trois réfugiés le jeudi 14 juillet, un sur la rive grecque et deux de la noyade dans l’Evros, lorsqu’ils ont été forcés de tomber dans la rivière sans savoir nager alors qu’ils étaient transportés par la police vers l’île.

      En les refoulant, les autorités grecques violent d’une façon provocante l’ordre de sauvetage d’urgence donné au gouvernement grec mercredi par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Hier, les organisations Conseil hellénique pour les réfugiés et les droits de l’homme360, qui avaient saisi la CEDH, ont informé le procureur de la Cour suprême de l’affaire, alors qu’aujourd’hui était la date limite pour que le gouvernement réponde à la CEDH, mais on ignore quelle position il prendra après le dernier développement.

      Le sort des réfugiés de l’île reste également inconnu. Selon des informations de leur part, la femme de 70 ans avec un problème de diabète a été hospitalisée dans un hôpital turc, tout comme les jeunes enfants qui étaient tombés malades, ainsi qu’un homme qui a été grièvement blessé à la main lors de l’opération violente. par les autorités grecques.

      Les autres sont détenus en Turquie, pris entre la politique anti-réfugiés extrême du gouvernement grec à la frontière et la politique des autorités turques, qui menacent les réfugiés de les renvoyer en Syrie s’ils restent en Turquie.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/353489_exafanisan-toys-prosfyges-sygkalyptoyn-egklima

    • 32 adults and 8 children in urgent situation at Evros river! The people have been exposed to violence from #greek and #turkish border guards since 2 weeks already and reportedly 3 people already died - this needs to stop immediately!

      “At first, we were 50 people, but the Greek police beat us and took us back to Turkey. The Turks booked us in military barracks and then threw us to one of the Greek islands for the second time, without food or water, and three people who have been with us since were killed.”

      “What is our fault, my friend, only because we are Syrians, we are rejected by everyone. Turkey deport us, and Greece beat us, deport us and is throwing us onto the islands. Our situation is miserable here. The situation here is tragic.”

      https://twitter.com/alarm_phone/status/1555886172785844224

    • 32 adults and 8 children in urgent situation at Evros river! The people have been exposed to violence from #greek and #turkish border guards since 2 weeks already and reportedly 3 people already died - this needs to stop immediately!

      “At first, we were 50 people, but the Greek police beat us and took us back to Turkey. The Turks booked us in military barracks and then threw us to one of the Greek islands for the second time, without food or water, and three people who have been with us since were killed.”

      “What is our fault, my friend, only because we are Syrians, we are rejected by everyone. Turkey deport us, and Greece beat us, deport us and is throwing us onto the islands. Our situation is miserable here. The situation here is tragic.”

      https://twitter.com/alarm_phone/status/1555886172785844224

    • 32 adults and 8 children in urgent situation at Evros river! The people have been exposed to violence from #greek and #turkish border guards since 2 weeks already and reportedly 3 people already died - this needs to stop immediately!

      “At first, we were 50 people, but the Greek police beat us and took us back to Turkey. The Turks booked us in military barracks and then threw us to one of the Greek islands for the second time, without food or water, and three people who have been with us since were killed.”

      “What is our fault, my friend, only because we are Syrians, we are rejected by everyone. Turkey deport us, and Greece beat us, deport us and is throwing us onto the islands. Our situation is miserable here. The situation here is tragic.”

      https://twitter.com/alarm_phone/status/1555886172785844224

    • Έγκλημα διαρκείας στον Έβρο

      Το δράμα των προσφύγων σε νησίδα του Έβρου ανατολικά του χωριού Κισσάρι. Ο τραγικός θάνατος του πεντάχρονου κοριτσιού και η συνταρακτική έκκληση για βοήθεια που έστειλε στην « Εφ.Συν. » η Μπαϊντά Α., 28 χρονών από τη Συρία.

      Ενα πεντάχρονο κορίτσι από τη Συρία, η Μαρία A. (τα στοιχεία της βρίσκονται στη διάθεση της « Εφ.Συν. ») βρήκε τραγικό θάνατο από δάγκωμα σκορπιού αργά το βράδυ της Δευτέρας προς Τρίτη σε νησίδα του Εβρου ανατολικά του χωριού Κισσάρι, σύμφωνα με πληροφορίες που έδωσαν στην « Εφ.Συν. » πρόσφυγες που παραμένουν εγκλωβισμένοι στην vνησίδα, όπως και σύμφωνα με καταγγελίες οργανώσεων, μεταξύ των οποίων το Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και η HumanRights360, που έχουν ήδη ενημερώσει το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου και την Εισαγγελία Ορεστιάδας.

      Οι πληροφορίες από τους πρόσφγυες αναφέρουν ότι σκορπιός τσίμπησε και ένα εννιάχρονο κορίτσι, την Αγιά, η οποία παρέμενε αβοήθητη στη νησίδα με πυρετό και κάνοντας εμμετό για δεύτερη μέρα χτες. Σύμφωνα με τα όσα συγκλονιστικά αναφέρουν οι πρόσφυγες, το άψυχο σώμα της Μαρίας παραμένει άταφο. Για να το συντηρήσουν όσο μπορούν, οι πρόσφυγες το έχουν βάλει μέσα στα κρύα νερά του ποταμού, στην όχθη του οποίου θρηνεί η μητέρα του.

      Συνταρακτικό είναι το ηχητικό μήνυμα που έστειλε στην « Εφ.Συν. » η Μπαϊντά Α., 28 χρονών από τη Συρία, λίγη ώρα αφότου πέθανε το μικρό κορίτσι. « Ζητάω βοήθεια, όλοι μου λένε ότι είναι δύσκολο. Τι δυσκολία έχει να σωθούν άνθρωποι ; Ποια είναι η δυσκολία ; Μας σκοτώνουν στη Συρία, στην Τουρκία, σ’αυτό το νησί στην Ελλάδα, σε κάθε μέρος του κόσμου. Τι φταίμε ; Το κορίτσι πέθανε γιατί κανείς δεν ακούει τη φωνή μας και την αδελφή της τη σκότωσε σκορπιός. Τι θα απογίνουμε ; Ισως το πρωί να έχουμε όλοι πεθάνει. Το νησί είναι γεμάτο φίδια, σκορπιούς, έντομα και δεν ξέρω τι άλλο... Εκλιπαρώ, εκλιπαρώ. Ζούμε μια επίγεια κόλαση, σας ορκίζομαι οτι είναι επίγεια κολαση και κανείς δε μπορεί να μας βοηθήσει », λέει μεταξύ άλλων η Μπαϊντά ανάμεσα σε αναφυλητά.

      https://soundcloud.com/efsyn-gr/to-ichitiko-minyma-poy-esteile

      Παρεμβάσεις

      Οι εξελίξεις έχουν προκαλέσει το ενδιαφέρον διεθνών μέσων ενημέρωσης και οργανώσεων, που κυκλοφόρησαν την Τρίτη στα μέσα κοινωνικής δικτύωσης την είδηση για το θάνατο της μικρής Μαρίας και για την απελπιστική κατάσταση που βρίσκονται οι πρόσφυγες.

      « Είναι κατάντια για την ανρθωπιά μας να πεθαίνει σε μια νησίδα ένα παιδάκι από τσίμπημα σκορπιού και να μένει άταφο γιατί κανείς δεν πάει να τους σώσει », αναφέρει σε δήλωσή του στην « Εφ.Συν. » ο βουλευτής ΣΥΡΙΖΑ – ΠΣ και πρώην υπουργός Μεταναστευτικής Πολιτικής Δημήτρης Βίτσας.

      Παρέμεβαση στο Αστυνομικό Τμήμα Ορεστιάδας έκανε την Τρίτη κλιμάκιο του ΚΚΕ και την Τετάρτη στα άλλα αστυνομικά τμήματα του Εβρου, όπου, σύμφωνα με τον βουλευτή του κόμματος Νίκο Παπαναστάση, τους δηλώθηκε ότι οι αστυνομικές αρχές βρίσκονται σε γνώση των καταγγελιών αλλά δεν υπάρχει τέτοια ομάδα προσφύγων στην αρμοδιότητά τους. « Υπάρχει το γνωστό πρόβλημα εργαλειοποίησης των μεταναστών κατά την άποψή μας και από την Τουρκία και από την ελληνική κυβέρνηση, οι οποίες εκμεταλλεύονται τα κενά που υπάρχουν στο καθεστώς του Εβρου με νησίδες που βρίσκονται πότε από τη μια και πότε από την άλλη μεριά των συνόρων. Καταδεικνύεται η πολιτική πρόθεση της κυβέρνησης για τη μη στήριξη των ανθρώπων αυτών και τη μη επίλυση των προβλημάτων τους, ακόμα και των πιο ευάλωτων » δηλώνει στην "Εφ.Συν." ο κ. Παπαναστάσης.

      « Ξανά ο Εβρος ! Ανησυχητικές αναφορές για το θάνατο ενός πεν τάχρονου κοριτσιού και επείγουσα ανάγκη για ιατρική βοήθεια για ενιάχρονο κορίτσι ! Η Ελλάδα πρέπει επειτγόντως να διασώσει τους ανρθώπους, να τους δώσει υποστήριξη, περίθαλψη και πρόσβαση στη διαδικασία ασύλου » αναφέρει σε ανάρτησή της στο twitter η Γερμανίδα ευρωβουλευτής της Αριστεράς Κορνήλια Ερνστ.
      Εφιάλτης δίχως τέλος

      Η Μπαϊντά, όπως και η οικογένεια της μικρής Μαρίας και άλλοι πρόσφυγες της ομάδας, ζουν αγκαλιά με το θάνατο από τα μέσα Ιουλίου, αντιμετωπίζοντας το αδιέξοδο των εγκληματικών αντιπροσφυγικών πολιτικών της Ελλάδας και της Τουρκίας. Στις 14 Ιουλίου μεταφέρθηκαν στην ίδια νησίδα που βρίσκονται σήμερα, ενώ, όπως έχουν καταγγείλει, ένας Σύρος πρόσφυγας της ομάδας έχασε τη ζωή του στην ελληνική όχθη του Εβρου ύστερα από βίαιη επιχέιρηση των ελληνικών αρχών και άλλοι δύο βρήκαν τραγικό θάνατο από πνιγμό, όταν έπεσαν στο ποτάμι από τη βάρκα κατά τη διάρκεια της μεταφοράς τους προς τη νησίδα από τις ελληνικές αρχές.

      Παρά το γεγονός ότι, όπως κατήγγειλαν, ήταν μάρτυρες φρικτών εγkλημάτων τα οποία θα έπρεπε να διερευνηθούν για να υπάρξει λογοδοσία των υπεύθυνων, οι ελληνικές αρχές δεν προχώρησαν σε επιχείρηση εντοπισμού και διάσωσης, αγνοώντας την εντολή του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου και αδιαφορώντας για τις εκκλήσεις του ΣΥΡΙΖΑ, που έβγαλε ανακοίνωση και κατέθεσε ερώτηση στη Βουλή, αλλά και της Διεθνούς Αμνηστίας, που ξεκίνησε επείγουσα εκστρατεία συλλογής υπογραφών.

      Αντιθέτως, όπως καταγγέλλουν οι πρόσφυγες, οι ελληνικές αρχές τους επαναπροώθησαν στην Τουρκία στις 26 Ιουλίου, αφού πρώτα τους χτύπησαν βίαια και τους κράτησαν παράνομα για ώρες σε χώρο κράτησης στην ελληνική όχθη.

      Σύμφωνα με τις καταγγελίες, οι πρόσφυγες κρατήθηκαν στην Τουρκία σε κέντρο κράτησης. Υστερα από μερικές ημέρες οι τουρκικές αρχές τους πίεσαν να ξαναπεράσουν τα ελληνοτουρκικά σύνορα, διαφορετικά θα τους απέλαυναν στην Συρία. Τους χώρισαν σε δύο ή περισσότερες ομάδες και τους σκόρπισαν σε διαφορετικά σημεία της περιοχής, όπου δεν είχαν τη δυνατότητα να γυρίσουν πίσω, καθώς τους περίμενε η απειλή των τουρκικών αρχών για επαναπροώθηση στη Συρία, ούτε τη δυνατότητα να φτάσουν στην ελληνική όχθη, όπου τους περιμένει η δολοφονική βία των ελληνικών αρχών και το σοβαρό ενδεχόμενο να τους γυρίσουν πίσω.

      Το γεωγραφικό στίγμα που έχει στη διάθεσή της η « Εφ.Συν. » τους απεικόνιζε την περασμένη εβδομάδα σε ελληνικό έδαφος ανατολικά του ποταμού. Την Κυριακή οι πρόσφυγες οδηγήθηκαν ξανά στη νησίδα ανατολικά του χωριού Κισσάρι, στην ίδια νησίδα όπου είχε ξεκινήσει η εφιαλτική τους περιπέτεια πριν από τρεις εβδομάδες.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/355170_egklima-diarkeias-ston-ebro

    • Child feared dead on Greek islet where refugees are stranded

      A five-year-old Syrian girl has reportedly died, with her parents and dozens others awaiting rescue following alleged pushbacks.

      A five-year-old Syrian girl, who was among a group of refugees and migrants, is understood to have died on a Greek islet on the Evros River.

      Her parents have submerged the girl’s body in river water in an attempt to keep it cool, as Greek authorities appear unable to locate the group.

      Those still on the islet with the girl’s remains say she died in the early hours of Tuesday after being stung by a scorpion, two days after they were stranded there.

      Another girl, who is nine, remains in critical condition. She is also understood to have been stung by a scorpion.

      They are part of a group of 39 asylum seekers, some of whom are trapped for a second time on this unnamed islet after repeated alleged pushbacks between Turkey and Greece.

      One member of the group, 27-year-old Baida, also from Syria, has been sending frantic messages to lawyers and journalists since the reported death.

      “A girl died. A child. She’s dead. I can do nothing,” she said in a WhatsApp voice note sent to a group including this reporter.

      She posted photos of the girl on her back with her eyes closed, lying on a patch of grass on the islet.

      In another message, she questioned why the children have not received any help.

      “No one hears our voices,” she said.

      “If you hear our voices please help us,” Baida said. “The other girl might die tomorrow.”

      The refugees say they were forced on the islet by Turkish authorities on August 7.

      The Evros land border is a frequent crossing point for those wishing to claim asylum in Europe, but many reports have documented violent Greek pushbacks in recent months, as well as incidents where people have been made to cross by Turkish authorities.

      The stranded refugees and migrants wish to claim asylum in Greece.

      Greek authorities have been notified of their location and activists have made emergency calls on their behalf to police, but officials say that they have not been able to locate the group.

      On Tuesday, the European Court of Human Rights issued an order stating that the trapped asylum seekers should not be removed from Greek territory and that they should be provided with food, water and adequate medical care.

      In their messages, members of the group describe what amounts to a geopolitical ping-pong game, being pushed back and forth across the land border by Greek and Turkish authorities for weeks in the highly militarised border zone in which no lawyer, human rights organisations or journalists can legally enter.

      Some were originally stranded in the same location in late July, having tried to cross the border from Turkey.

      They say they survived on food scraps, nuts and muddy water from the river before being returned to Turkey by Greek authorities.

      Then, they accused Turkish authorities of holding them in military barracks, and later bringing them back across to the river and ordering them — at gunpoint — to cross again into Greek territory.

      Al Jazeera has contacted Greek and Turkish officials in an attempt to verify the details of these alleged incidents but had not received a response by the time of writing.

      Longtime foes, NATO members Athens and Ankara are currently locked in rows on several fronts, including the refugee issue and oil and gas exploration in the Eastern Mediterranean.
      ‘We are very worried … especially for the children’

      The stranded refugees’ position on Greek territory has been verified by a location one of the asylum seekers sent via WhatsApp.

      The Greek Council of Refugees and HumanRights360, which are representing the group of refugees, have also informed the European Union border agency Frontex, the UN refugee agency, the Greek ombudsman and members of the European Parliament of this location in an attempt to secure their rescue.

      “We are very worried about the situation of the 39 refugees and especially for the children,” Evgenia Kouniaki, a lawyer for the Greece-based HumanRights360 and Maria Papamina, coordinator of the legal unit of the Greek Council for Refugees, told Al Jazeera in a joint statement.

      “The violations of human rights at the Greek-Turkish borders are a cruel reality. Deaths, pushbacks, arbitrary detention, enforced disappearances and people left hopeless in the islets. The death of the five-year-old girl proves how irrational and murderous this policy is.”

      The Border Violence Monitoring Network, which documents pushbacks that are illegal under international law, said in a statement that Turkish and Greek authorities were “using people-on-the-move as pieces in a political game”.

      https://www.aljazeera.com/news/2022/8/10/child-feared-dead-on-greek-islet-where-refugees-are-stranded

    • Quatre morts, dont une fillette, dans un groupe de migrants bloqué sur un îlot de l’Evros

      Une petite-fille de cinq ans est décédée, jeudi, au milieu de l’Evros. Elle faisait partie d’un groupe de 40 personnes coincé depuis la semaine dernière sur un îlot de ce fleuve à la frontière gréco-turque. Trois membres de ce groupe étaient déjà morts suite aux violences et au refoulement des gardes-frontières grecs, selon les témoignages recueillis par les ONG et journalistes qui se sont saisis de l’affaire.

      Une petite-fille de cinq ans est décédée, piquée par un scorpion, sur un îlot de l’Evros où un groupe de 40 personnes est bloqué depuis un refoulement par les gardes-frontières grecs. La morsure a eu lieu dans le nuit du 8 au 9 août.

      « C’est vraiment l’enfer ici. Une petite-fille est morte aujourd’hui. Elle a été piquée par un scorpion. Nous n’avons rien pu faire », ont annoncé des membres du groupe au réseau d’activistes AlarmPhone, très actif dans le repérage des situations de détresse et dans la prise de contact avec les exilés passant par cette zone frontalière ultra-militarisée.

      Une seconde fillette, sa grande sœur, est menacée. Celle-ci a également été piquée par le scorpion, et son état est grave. « Nous avons besoin d’un hôpital. Si personne n’agit pour l’aider, elle va mourir comme sa petite sœur », a également alerté le groupe.

      Les témoins, dont un grand nombre de ressortissants syriens, font part de leur impuissance face à cette seconde petite fille « qui se bat contre la mort », et s’inquiètent du choc traumatique subi par la famille.

      « Où est l’humanité dans la mort d’une fille qui n’a pas atteint ses six ans, après avoir vécu la guerre et l’oppression en Syrie et en Turquie, et maintenant à la frontière grecque ? », s’indignent-ils, toujours relayés par Alarm Phone.
      Trois personnes déjà décédées, dont deux par noyade

      Samedi 6 août, les ONG avaient alerté sur ce groupe de 32 adultes et 8 enfants coincés sur l’îlot. Ces derniers rapportent avoir subi une série de violences de la part des garde-côtes grecs et turcs dans les quinze derniers jours.

      D’abord, « la police grecque nous a battus et nous a ramenés en Turquie », ont témoigné les membres de ce premier groupe auprès d’Alarm Phone. Ensuite, les garde-frontières turcs « nous ont mis dans des casernes militaires, puis nous ont jetés sur l’une de ces îles grecques, pour la deuxième fois, sans nourriture ni eau ».

      Trois personnes seraient mortes des suites des violences et du refoulement. La première, un homme syrien, serait décédé suite aux blessures infligées par les coups des garde-frontières sur le sol grec, confirme le média grec Efimerida ton Syntakton qui s’est saisi de l’affaire.

      es deux autres victimes auraient été forcées de nager jusqu’au rivage turc et se seraient noyées, poursuit le média, corroborant les dires du groupe. L’enquête menée par les journalistes leur a permis d’identifier les noms de ces deux personnes : il s’agirait de deux jeunes hommes de 17 et 23 ans, tous deux originaires d’Alep.

      Ces cas de noyades forcées ont déjà été documentées. En 2021, Amnesty International avait recueilli des témoignages en ce sens. Les survivants d’un groupe racontaient qu’ils avaient été forcés « à descendre du bateau et à plonger dans l’eau à proximité d’un îlot situé au beau milieu de l’Evros, (...) Un autre homme, qui ne savait pas nager, a appelé au secours alors qu’il peinait à garder la tête hors de l’eau. Il a finalement été emporté par le courant », relaie le rapport de l’ONG.
      Inaction des autorités malgré la décision de la CEDH

      Les ONG HumanRights360 et Greek Council for Refugees ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) sur une demande urgente de mesures provisoires, la semaine dernière. Celle-ci l’a validée dans la foulée. Elle ordonne donc au gouvernement grec de veiller à ce que le groupe ait de l’eau, de la nourriture et des médicaments. Surtout, elle interdit tout refoulement et exige que leurs demandes d’asile soient enregistrées.

      Mais, pour l’heure, les ONG n’ont constaté aucune mobilisation des autorités. Depuis plusieurs mois, les saisines de la CEDH par les ONG sont quasi systématiques lorsque des personnes se retrouvent coincées sur des îlots de l’Evros. Cette stratégie judiciaire s’est révélée efficace pour plusieurs cas successifs. Mais elle semble avoir de moins en moins prise sur les autorités grecques.

      « On voit de plus en plus que, malgré ces décisions de la CEDH, les personnes ne sont pas secourues », alertait déjà mi-juin une membre d’AlarmPhone, auprès d’InfoMigrants. « La Grèce ne respecte pas la législation européenne. Et c’est très inquiétant ».

      Les équipes de Frontex ont également été contactées par Alarm Phone. En vain pour le moment.

      https://www.infomigrants.net/en/post/42511/quatre-morts-dont-une-fillette-dans-un-groupe-de-migrants-bloque-sur-u

    • Greek police @hellenicpolice announced yesterday with great delay that the group of c. 40 Syrians trapped on an Evros islet under inhumane and life-threatening conditions is on Turkish territory. And that Greece have officially asked Turkey to conduct a Search & Rescue op 🧵1/4

      2/ GR authorities at least finally acknowledge the existence of the group, which they had so far denied being able to find, despite knowing the location for days and despite their professed manned & unmanned search ops to locate them.

      3/ The Police announcement raises Qs about the status of the islet where the refugees are. Acc to Google and Greek Cadaster, the official government mapping agency, the islet is Greek.

      Hellenic Army’s Geographical Service also referred us to Google Maps for status of the islet.


      4/ What is of paramount importance now is for the group to be rescued and their rights respected.

      We remind all authorities that the refugees have reported the death of a girl (5) & the critical condition of at least one more child.

      The refugees remain on the islet.

      https://twitter.com/GCRefugees/status/1558056562706751491

      –-

      Tweet de Giorgos Christides :

      Greek authorities need to answer:
      – is the islet Greek? if so, are they willing to concede territory to 🇹🇷 just to avoid rescuing 40 refugees?
      – if Turkish, why did they delay the request for SAR & why did @ECHR_CEDH issue rescue orders to 🇬🇷? Can’t they read maps in Straßburg?

      #dispute_territoriale

    • Migrants Stranded on Islet in Evros River Abandoned to Die

      A group of nearly 40 migrants reportedly stranded on an islet in Evros River, where the borders of Greece and Turkey meet, have continued to plead for help as none of the two countries assumes responsibility for their rescue.

      The islet is not on Greek territory, the Hellenic Police Directorate said on Thursday and Sunday, adding that Turkish authorities have been notified to provide emergency help and evacuation.

      A tweet by Notis Mitarachis, Greek Minister of Migration and Asylum, reaffirmed Sunday afternoon that repeated searches had been conducted by Greek authorities, without detecting human presence on the islet.

      Migrants’ drama on Evros islet

      The dramatic situation of the group has attracted international attention.

      According to Al Jazeera, the migrants are asylum seekers from Syria and say they were forced on the islet by Turkish authorities on August 7 after repeated alleged pushbacks between the two countries.

      27-year-old Baida has been trying to get help from humanitarian organizations and journalists, she says, since a child in their group died from a scorpion bite and at least another is in need of urgent medical help -as is a pregnant woman with them.

      “According to reports received, a child has tragically already died. Unless urgent action is taken, we fear further lives remain at stake,” the UN Refugee Agency’s official account for media professionals wrote Saturday on Twitter.

      It urged the authorities of both countries do “everything possible to rescue the group immediately.”

      “We are also deeply concerned about migrants stranded by smugglers near our borders. The incident however, as reported by the Hellenic Police, is outside Greek territory,” Notis Mitarachis, Greek Minister of Migration and Asylum said in reply.

      Greece notified Turkey for search and rescue

      Hellenic Police had initially stated it was unable to locate the group of migrants.

      In a later statement, it said that the islet coordinates -provided by refugees’ rights organizations which alerted them on the issue- proved the islet was outside of Greek territory.

      Hellenic Police forwarded the coordinates to Turkish authorities at the Evros Trilateral Contact Center at Kapitan Andreevo, notifying them to evacuate the migrants, some of whom are in urgent need of medical attention.

      The center was set up in May 2015 between Greece, Turkey, and Bulgaria, where three borders meet, to help in police and customs coordination and in collaboration during emergencies including natural disasters. Authorities of each country are housed in the same center, but consult their individual databases, and observe their national laws.

      Refugees’ rights organizations and Greek opposition have nonetheless critisized the Greek authorities for indifference as the migrants’ drama on the Evros islet unfolds.

      In a joint announcement, SYRIZA MPs Anastasia Gara, Andreas Xanthos and Giorgos Psychogios, said Greece should put pressure on the highest political level to get both Turkey and the EU activated to rescue the migrants, and demand that Turkey provides immediate healthcare to the group, in the context of the two countries’ cooperation agreement in immigration.

      The latest statement by Hellenic Police, published Sunday, said that the Turkish authorities had indeed been notified twice to help the stranded migrants.

      “Every day and each moment, the Forces of the Hellenic Police protect the Greek and European borders, and certainly the human life, which is the prime value,” it concluded.

      https://greekreporter.com/2022/08/14/migrants-evros-abandoned-die

    • 1/ The group of 39 Syrians at the islet is now 100% on Greek territory.

      They crossed over to the Greek bank of the river today.

      They are now at this location according to metadata from their photos.

      2/ They were aware of all the “fake news” narrative circulating these past couple of days in Greece.

      And shared more videos and photos last night and today.

      This pregnant women says:

      “I’m pregnant at my 8th month and I need a doctor because there is bleeding”

      3/ Rescue is needed now.

      @112Greece
      emergency line is alerted

      @GCRefugees @rights360 @Border_Violence are doing everything humanly possible to ensure safety of group and access to asylum.

      This thread will be updated.

      4/ Colleague @lindseyhilsum from @Channel4 also got this video from Baida, the 27-y-o Syrian.

      Apparently the only ones who could not locate the refugees were Greek and (if reports are true) Turkish police.


      https://twitter.com/lindseyhilsum/status/1559166981273780225

      https://twitter.com/g_christides/status/1559165985944379393

    • Έβρος : Βρέθηκαν σε ελληνικό έδαφος οι 39 πρόσφυγες - Μεταφέρονται σε ασφαλές μέρος

      Περισσότερο από μία εβδομάδα απ’ όταν βρέθηκαν στη νησίδα του Έβρου ανατολικά του οικισμού Κισσάρι και αφού περίμεναν μάταια να τους διασώσουν οι Αρχές -με την ελληνική πλευρά να μην τους βρίσκει σε ελληνικό έδαφος και να έχει αποστείλει στην τουρκική πλευρά ενημέρωση- οι δεκάδες πρόσφυγες τελικά πέρασαν στην ελληνική όχθη του ποταμού.

      Σύμφωνα με το ρεπορτάζ της τηλεόρασης του Open και της Σοφίας Φασουλάκη, οι πρόσφυγες εντοπίστηκαν από τις ελληνικές Αρχές, τέσσερα χιλιόμετρα νοτιότερα του σημείου που αρχικά είχαν βρεθεί και πλέον γίνεται η μεταφορά τους σε ασφαλή περιοχή ώστε να τους παρασχεθούν οι πρώτες βοήθειες.

      Ανάμεσά τους και μια έγκυος, η οποία είναι καλά στην υγεία της, όπως καλά στην υγεία τους φαίνεται να είναι και οι υπόλοιποι 38 άνθρωποι.Άμεσα ξεκινά έρευνα προκειμένου να διαπιστωθεί ο χρόνος αλλά και ο τρόπος που πέρασαν στα ελληνικά σύνορα.
      Παρέμβαση και της Εθνική Επιτροπής για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου

      Την άμεση εκκένωση των 39 Σύρων προσφύγων, είχε ζητήσει νωρίτερα σήμερα και η Διεθνής Επιτροπή Διάσωσης (IRC), καλώντας Ελλάδα και Τουρκία « να διευκολύνουν την παροχή βοήθειας σε αυτούς τους ανθρώπους, να τους εκκενώσουν από αυτή τη νησίδα με ασφάλεια και να εξασφαλίσουν δίκαιη και πλήρη πρόσβασή τους στις διαδικασίες ασύλου », όπως δήλωσε η Δήμητρα Καλογεροπούλου, Διευθύντρια του IRC Greece.
      Η ανακοίνωση της ΕΛΑΣ

      « Μετά από νεότερες πληροφορίες και εκτεταμένες έρευνες εντοπίστηκε στην παρέβρια περιοχή των Λαβάρων ομάδα παράτυπων μεταναστών, κατά δήλωσή τους από τη Συρία, αποτελούμενη από 22 άνδρες, 9 γυναίκες και 7 παιδιά, ενώ μία από τις γυναίκες είναι εγκυμονούσα. Επισημαίνεται ότι το συγκεκριμένο σημείο είναι περίπου 4 χιλιόμετρα νοτίως, από τις συντεταγμένες εκτός της ελληνικής επικράτειας, που είχαν δηλωθεί ως αρχική θέση προ ημερών.

      Από τη στιγμή του εντοπισμού τους έχουν σπεύσει προς αρωγή τους οι απαραίτητες δυνάμεις της ΕΛΑΣ και όλων των υπόλοιπων κρατικών υπηρεσιών, για την περίθαλψη των μεταναστών, την παροχή τροφής και νερού και τη μεταφορά τους σε χώρο προσωρινής φιλοξενίας ».

      https://www.ethnos.gr/Politics/article/220349/ebrosseellhnikosedafosoi39prosfygesentopisthkanapotisellhnikesarxesmetaferont

    • Police Say Refugees Stuck on Evros River Islet Not On Greek Land

      Several dozen refugees reportedly on an islet on the Evros River which is the border between Greece and Turkey are in limbo and begging to be rescued but Greece says they’re on Turkish territory – which isn’t helping them.

      Aid groups reported their plight with a report that they inside a restricted military zone at the border with Turkey, Greek police saying they are outside their jurisdiction for assistance, said Kathimerini.

      The police said it “repeats that the investigation shows that the point mentioned in the complaints is outside Greek territory and that it has informed the Turkish authorities twice.”

      The statement said that “from the moment that information emerged about the possible presence of immigrants on an islet, the Greek Police conducted successive investigations, using technical means at every opportunity, but did not detect the presence of people” at the location.

      “At the same time, the coordinates were given to the competent services of the armed forces, which pointed out that it is a location outside Greek territory,” not explaining whether there were people there or not.

      The Greek police subsequently briefed the Turkish authorities at the Kapitan Andreevo checkpoint in Bulgaria and said that Greek police “every day and at all times protect the Greek and European borders and, of course, human life, which is a primary value.”

      Greece’s New Democracy government, however, has been facing a barrage of accusations from human rights groups, Turkey and media reports of pushing back refugees and migrants – who Turkey allows human traffickers to keep sending.

      Turkey is housing some 4.4 million refugees and migrants who went there fleeing war, strife and economic hardship in their homelands and is supposed to contain them under an essentially-suspended 2016 swap deal with the European Union.

      The Greek Council of Refugees, said the United States’ CBS News in a special report, told the network that it had lost contact with the group and that a 5-year-old girl among them died after a scorpion bite and her site was also stung, the group’s President Vasileios Papadopoulos said.

      The council called on authorities to help them, the report saying the refugees have been on the islet for some three weeks on a river that’s perilous and where dozens have drowned trying to reach Greece.

      They reportedly were scavenging for whatever they could find to eat and trying to survive although the reports were sketchy about what may or may not be happening there with conflicting messages.

      NO MAN’S LAND

      “I’m saying, help … it’s difficult to survive,” a 28-year-old refugee named Bayda said in an emotional audio recording sent to news and humanitarian groups, the report added about the ordeal.

      “They are killing us in Syria, in Turkey, in this island, in Greece, in every place in the world,” she said through sobs. “What’s our fault? Because no one can hear us?” she also added.

      The Associated Press reported earlier that Greek police had said they were chasing reports about the migrants, but had not been able to locate them due to different coordinates being given for their location.

      The police told the AP that coordinates provided for the migrants were “outside Greek sovereignty,” and that they had asked neighboring Turkey to provide urgent assistance to no avail.

      The refugee council said that maps indicate the islet is in Greek territory but were glad that, “authorities at least finally acknowledge the existence of the group, which they had so far denied being able to find, despite knowing the location for days and despite their professed manned and unmanned search ops to locate them.”

      “What’s going to happen?” Bayda reportedly said in the audio message. “Maybe we all die in the morning. This island is full of snakes, scorpions, and a lot of insects … This is the hell in the earth. I swear, this is the hell in the earth, and no one can help us,” she added.

      The stuck refugees were being ping-ponged back-and-forth between Turkey and Greece, Papadopoulos told CBS News. He said contact may have been lost with them because members of the group’s phones died, or because they’ve been moved.

      But it was also said that his group and HumanRights360, released coordinates for a Google Maps location showing the islet is not in Greek territory as Greek police had said, adding to the contradiction and confusion.

      The European Court of Human Rights earlier issued an order on Tuesday instructing Greek authorities not to move refugees and migrants off Greek territory, and to provide them with humanitarian aid.

      A previous, similar order was issued at the end of July, Papadopoulos said.

      “The last two months especially, since the beginning of June, Greek authorities do not comply with the European court orders,” Papadopoulos said, CBS News saying it couldn’t get reaction from Greek or Turkish officials.

      Papadopoulos said because the islet was in a restricted zone, humanitarian organizations could not travel there to provide assistance unilaterally.

      “Save people. Save people,” he said when asked what his message to both governments would be. “Save this 9-year-old girl,” he further pleaded.

      https://www.thenationalherald.com/police-say-refugees-stuck-on-evros-river-islet-not-on-greek-land

    • Maria’s body has now been buried on the islet in the #Evros. She was killed not by a scorpion sting, but by Greek and EU border enforcement. Some initial (and unfinished) reflections on this horrible case and its wider significance. 1/9

      Greek #pushbacks have clearly become systematic in the regions of the #Evros and the #Aegean. The group on the islet is among tens of thousands who have experienced these cruel practices over the past years, which include acts of abduction, torture and killing. 2/9

      Despite overwhelming evidence of #pushbacks & #Frontex involvement, the EU Commission is largely silent. Unsurprising: von der Leyen even encouraged Greece to be Europe’s anti-migrant ‘shield’. Compared to the previous Commission, the current one clearly shifted to the right. 3/9

      The inconsequentiality of recent German warnings to Greece shows that the supposedly most powerful EU member state doesn’t have much weight in migration issues - ‘sovereign’ claims dominate. It also shows Germany’s unwillingness to put any real force behind the warnings. 4/9

      This current case highlights a weakness of international law. The European Court of Human Rights failed to force Greece to adhere to its rulings. Its important Rule 39 decision in the current case was simply ignored by Greek authorities, and not for the first time. 5/9

      Both Greece and Turkey benefit from staging ‘migration spectacles’. They abuse people on the move to score points in an increasingly anxious (and embarrassing) political conflict over territory, even if Greece seems to oddly concede some territory (the islet) in this case. 6/9

      The case demonstrates the weakness of the #UNHCR. Unwilling to make a clear stance and afraid to antagonise, the UNHCR uses strangely depoliticised language, and basically concedes its inability and unwillingness to really intervene. https://twitter.com/RefugeesMedia/status/1558363463168233473
      7/9

      The case shows how crucial forms of solidarity are. The direct exchanges between activist groups, journalists and the people on the move have amplified the voices of those experiencing border violence, even if they could not prevent such violence and, at times, feel helpless. 8/9

      Finally, in a situation where Greece & Turkey engage in necropolitical border violence, where EU institutions & member states condone such violence, where a human rights court & the UN are toothless, we need direct forms of intervention & disobedience, hopefully rather soon. END

      https://twitter.com/MauriceStierl/status/1559110757341601798

      #scorpion

    • Le long calvaire de 40 migrants syriens, bloqués sur un îlot entre Grèce et Turquie

      A la frontière gréco-turque, 40 Syriens sont restés bloqués pendant des jours au milieu du fleuve Evros. Malgré la mort d’une fillette, Athènes refusait de les secourir. Lundi, le groupe a finalement rejoint la rive grecque et été pris en charge.

      Elle s’appelait Maria, elle avait 5 ans. Piquée par un scorpion, cette Syrienne est morte le 9 août dans l’indifférence sur un îlot au milieu du fleuve Evros (aussi connu sous le nom de Maritsa), qui marque la frontière entre la Grèce et la Turquie. Près d’une semaine plus tard, alors qu’en ce lundi de l’Assomption, fête particulièrement importante dans le pays, les Grecs célébraient la Vierge Marie, la petite Maria, elle, attendait toujours d’être inhumée. Afin de le maintenir au frais, son cadavre a été plongé dans les eaux du fleuve par ses compagnons d’infortune. Pris au piège d’un îlot non identifié et des tensions entre la Grèce et la Turquie, la quarantaine de candidats à l’exil avaient été laissés à l’abandon.

      Ce lundi soir, ils ont finalement réussi à rejoindre la rive grecque de l’Evros, où ils ont été retrouvés et arrêtés. Sur Twitter, le ministre grec de l’Immigration, Notis Mitarachi, indique que la police a localisé un groupe de 38 personnes, qui se trouvaient selon lui « en très bonne santé ». Une « femme enceinte a été emmenée à l’hôpital par précaution », précise-t-il. Dans un communiqué, la police grecque explique que le groupe, « composé de 22 hommes, 9 femmes et 7 enfants », a été localisé dans la région de Lavara. La police et les « autres services gouvernementaux, ajoute le texte, se sont précipités à leur secours pour soigner les immigrés, leur fournir de la nourriture et de l’eau et les transporter vers un lieu d’hébergement temporaire ». Epilogue d’un drame qui aurait pu être évité.
      D’après les renseignements recueillis par des ONG spécialisées dans les questions migratoires, dont HumanRights360, le Greek Council for Refugees (GCR) et les activistes du réseau Alarm Phone, le long calvaire de ce groupe, composé initialement d’une cinquantaine de Syriens, a commencé mi-juillet lorsqu’ils ont traversé une première fois le fleuve Evros pour rejoindre la Grèce, porte d’entrée dans l’Union européenne. Comme tant d’autres avant eux, ils racontent alors avoir subi pendant plusieurs semaines les maltraitances des garde-côtes grecs et turcs. « La police grecque nous a battus et renvoyés en Turquie », ont-ils témoigné auprès d’Alarm Phone, dans une pratique illégale de refoulement (« pushback ») maintes fois documentée.
      Zone surmilitarisée

      D’abord coincée sur un premier îlot, puis de retour en Turquie, une partie du groupe s’est retrouvée enfermée « dans des casernes militaires », puis « jetée sur l’une de ces îles grecques pour la seconde fois, sans nourriture ni eau », au mépris du droit international et de la vie humaine. Entre-temps, au moins trois hommes seraient morts, l’un des suites de blessures infligées par les gardes-frontières grecs, les deux autres de noyade dans la traversée à la nage vers le rivage turc du fleuve. Bloqués au milieu du cours d’eau depuis une dizaine de jours, si près de la terre ferme que des habitants grecs assuraient les avoir entendus crier, les migrants avaient alerté les ONG, qui ont alors prévenu l’agence Frontex, chargée de garder les frontières extérieures de l’UE, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) ainsi que le médiateur grec du Parlement européen. Sans effet.

      Pour justifier son inaction, la police grecque assurait ces derniers jours que l’îlot se trouvait du côté turc, et affirmait n’avoir trouvé, malgré de « multiples recherches », aucun migrant côté grec. « Quand les eaux baissent, certains îlots peuvent être du côté turc, admet le journaliste Antonis Telopoulos, qui connaît très bien la région. Cependant, les localisations envoyées par les migrants prouvent qu’ils sont bien du côté grec. » Dans un contexte de tensions permanentes entre Athènes et Ankara, les environs surmilitarisés de l’Evros font figure de zone interdite. Toute action y est suspendue aux autorisations des gouvernements. Impuissant, le HCR avait reconnu samedi sur Twitter « ne pas avoir accès à la zone », et exhorté « les autorités des deux pays à faire tout leur possible pour secourir le groupe immédiatement ».

      D’après les témoignages – photos, vidéos et messages vocaux – recueillis au fil des jours par la chaîne britannique Channel 4, les migrants pris au piège n’avaient rien à manger et buvaient l’eau du fleuve. « C’est l’enfer sur terre », expliquait une jeune femme. Ils évoquaient aussi les insectes, serpents et scorpions qui peuplent l’îlot. Egalement piquée par un scorpion, la sœur aînée de la petite Maria, âgée de 9 ans, se trouvait ce week-end entre la vie et la mort. Mais les autorités grecques refusaient que des secouristes interviennent. Même le président de la Fédération grecque des médecins hospitaliers, Panos Papanikolaou, qui avait demandé à pouvoir se rendre sur place, afin d’éviter « davantage de morts » dans les jours à venir, s’était vu opposer une fin de non-recevoir. Aucune information n’était disponible, lundi soir, sur l’état de santé de la jeune fille.
      « Où est l’humanité ? »

      Ne craignant pas le ridicule, voire l’indécence, les plus hauts responsables grecs ont rendu lundi un hommage appuyé à la Vierge Marie et aux valeurs humanistes. « Nous, les Grecs, avons associé à son visage l’amour, le souci des faibles, l’empathie. J’espère que ces valeurs continueront à nous inspirer », a déclaré la présidente de la République, Katerina Sakellaropoulou, lors d’un officie religieux sur l’île de Paros, dans les Cyclades. Quant au Premier ministre Kyriákos Mitsotákis (Nouvelle Démocratie, droite conservatrice), il a affirmé « se tenir aux côtés de ceux qui sont le plus dans le besoin ». Dans un message vocal envoyé il y a plusieurs jours à Channel 4, l’une des femmes coincées, une Syrienne de 27 ans, dressait un tout autre constat : « Personne ne veut de nous. Personne ne veut nous aider », déplorait-elle d’une voix tremblante. « Où est l’humanité dans la mort d’une fille qui n’a pas atteint l’âge de 6 ans, après avoir vécu la guerre et l’oppression en Syrie et en Turquie, et maintenant à la frontière grecque ? » s’indignaient d’autres auprès d’Alarm Phone.

      Où est l’humanité ? Aux portes de l’UE, cette question reste tragiquement d’actualité, sur terre comme en mer. Depuis le début du week-end, une vidéo, tournée par le passager d’un ferry à destination de l’île de Paros, fait le tour des réseaux sociaux. On y voit un corps sans vie flottant dans les eaux turquoise de la mer Egée, sans doute celui d’un migrant. Au 10 août, le HCR faisait état d’au moins 945 morts et disparus en Méditerranée. Le 7 juillet, la Grèce a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour non-assistance à personne en danger, à la suite d’un naufrage qui avait coûté la vie à onze migrants en 2014. Huit ans plus tard, l’indifférence tue toujours.

      https://www.liberation.fr/international/europe/entre-la-grece-et-la-turquie-le-trop-long-calvaire-de-40-migrants-syriens

    • Grèce : la police localise enfin les 38 Syriens bloqués sur un îlot de l’Evros

      La police grecque a annoncé, lundi, avoir finalement découvert et mis en sécurité 38 Syriens qui, selon l’ONU, se trouvaient depuis plusieurs jours bloqués sur un îlot du fleuve Evros, à la frontière avec la Turquie. La police n’a pas confirmé la mort d’une fillette, qui faisait partie du groupe, rapportée par différentes sources la semaine dernière.

      Fin du cauchemar pour un groupe de 38 migrants syriens bloqués sur un îlot de l’Evros, en Grèce. Lundi 15 août, la police grecque a annoncé les avoir localisés dans la région de Lavara, à la frontière gréco-turque. Parmi eux, figuraient une femme enceinte et sept enfants.

      Les migrants ont été découverts "à environ quatre kilomètres du point initialement déclaré et qui était hors du territoire grec", a annoncé la police dans un communiqué.

      Selon le ministre des Migrations Notis Mitarachi, les migrants étaient "tous en très bon état" au moment de leur sauvetage. "La femme enceinte a été hospitalisée par précaution", a-t-il écrit sur Twitter, précisant qu’un bateau avait été découvert près d’eux.

      Des alertes concernant “la situation critique” de ces personnes avaient été émises par des organisations ces derniers jours, notamment par l’ONU et Ie Comité international de secours (IRC) qui avait exhorté les autorités à les évacuer de toute urgence.

      La Grèce avait affirmé, dimanche, être dans l’incapacité de les localiser malgré des recherches répétées côté grec, et avoir alerté les autorités turques pour qu’elles lancent des recherches sur leur territoire. Le ministère de l’Intérieur turc avait de son côté décliné tout commentaire.

      "Depuis qu’ils ont été localisés, les forces de police grecques et d’autres services gouvernementaux se sont précipités à leur secours, pour leur fournir des soins de santé, de la nourriture et de l’eau, et pour les transférer dans une zone de logement temporaire”, a encore affirmé la police grecque.
      La police grecque pas en mesure de confirmer le décès d’une fillette

      Selon des médias et des militants, ces personnes étaient coincées sur ce bout de terre situé à la frontière entre la Turquie et la Grèce depuis plusieurs jours. Samedi, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) avait appelé "à la prise de mesures urgentes" pour sauver "une quarantaine de personnes qui seraient bloquées sur un îlot à la frontière entre la Grèce et la Turquie".

      Conséquence tragique de l’isolement de ce groupe : une enfant âgée de cinq ans, prénommée “Maria”, est décédée la semaine dernière sur l’îlot, selon différentes sources, dont l’ONU et des médias, après avoir été piquée par un scorpion. La police grecque a affirmé lundi ne pas être en mesure pour le moment de confirmer ce décès.

      "Selon les informations de presse reçues, un enfant est tragiquement déjà décédé. À moins que des mesures urgentes ne soient prises, nous craignons que d’autres vies ne soient en jeu", avait tweeté, la semaine dernière, le HCR.

      Une seconde fillette, la grande sœur de l’enfant décédée, était également menacée. Selon des témoignages des membres de ce groupe collectés par la plateforme d’urgence Alarm Phone, celle-ci était dans un état grave après avoir, elle aussi, été piquée par le scorpion. "Nous avons besoin d’un hôpital. Si personne n’agit pour l’aider, elle va mourir comme sa petite sœur", avait alerté le groupe.

      Des ONG de défense des droits humains et des médias ont rapporté que ces réfugiés auraient été victimes de refoulements illégaux entre la Grèce et la Turquie. Une pratique courante dans la zone : la Grèce a été critiquée à plusieurs reprises pour ce genre de procédé à l’encontre de migrants vers la Turquie sur sa frontière terrestre, au niveau du fleuve Evros, et maritime, en mer Égée, selon des témoignages des victimes publiés par des ONG, l’AFP et d’autres médias. Athènes a toujours nié ces accusations.

      Ce n’est pas non plus la première fois qu’un groupe de migrants se retrouve bloqué au milieu de l’Evros. Dernières occurrences en date : en juin, un groupe de 28 exilés, dont huit enfants, était resté bloqué plusieurs jours sur un îlot du fleuve, après avoir fait l’objet d’un refoulement par la police grecque. Et ce, alors même qu’il se trouvait sous la protection de la Cour européenne des droits de l’Homme. En avril, un autre groupe de 64 personnes avait été secouru par les autorités grecques après être resté plusieurs jours bloqué sur le fleuve.

      http://www.infomigrants.net/fr/post/42648/grece--la-police-localise-enfin-les-38-syriens-bloques-sur-un-ilot-de-

  • Dans les vents de #Ouessant avec #Yann_Tiersen
    par #Aurélien_Frances

    Yann Tiersen vit dans les vents de Ouessant depuis de nombreuses années. Omniprésent sur l’#île, An Avel rythme son quotidien et complique la vie insulaire déjà difficile.
    Le musicien se confie sur son lien intime avec l’archipel, la communauté ouessantine et la mer. Pour ce premier épisode, il nous présente son île à la fois dangereuse et sublime, et évoque son rapport à l’espace naturel sauvage.

    Véritable toile de fond sonore de ce documentaire audio, le vent rythme l’écoute et participe à une narration tout en douceur et en lenteur.

    https://silencepodcast.fr/project/dans-les-vents-de-ouessant-avec-yann-tiersen-1-2

    https://silencepodcast.fr/wp-content/uploads/2022/05/dans-les-vents-tiersen_ep-1.mp3

    Yann Tiersen venait en vacances à Ouessant avec ses parents avant de s’y installer définitivement. Au fil des saisons, il a tissé un lien particulier avec l’île qu’il transmet à son fils et qu’il fait exister dans sa musique.

    Pour ce second épisode, le musicien nous présente son quotidien et les lieux qu’il affectionne sur l’île, face au vent. Rendez-vous à la pointe Sud pour découvrir ses habitudes à vélo et ses chemins de randonnées : des espaces sauvages totalement connectés à sa musique électronique.

    Du haut des falaises du Stiff, Yann Tiersen évoque son rapport au temps, à la solitude et à la notion d’enfermement insulaire.

    https://silencepodcast.fr/project/dans-les-vents-de-ouessant-avec-yann-tiersen-2-2

    https://silencepodcast.fr/wp-content/uploads/2022/05/dans-les-vents-tiersen_ep-2.mp3

    #podcast

  • Comment les Illuminati sont devenus synonymes de complotisme
    https://theconversation.com/comment-les-illuminati-sont-devenus-synonymes-de-complotisme-184684

    Quand j’étais adolescent, il y a bientôt quarante ans, aucun des jeunes de ma génération n’avait entendu parler des Illuminati. Aujourd’hui, dès la fin de l’école primaire et au collège, la plupart des élèves connaissent et tracent de prétendus symboles Illuminati qu’ils identifient sur le billet d’un dollar.

    Les symboles réputés Illuminati un triangle ou une pyramide sont omniprésents, notamment sur Internet et les réseaux sociaux où ils sont très souvent convoqués pour affirmer que les sociétés secrètes contrôlent le monde et ses dirigeants.

    Mais ils sont également présents aussi bien dans la littérature (le premier roman « gothique » américain en 1800 s’intitule Julia and the Illuminated baron) jusqu’au roman Anges et Démons de Dan Brown, au cinéma de Benjamin Gates jusqu’à un improbable film d’animation : Donald Trump vs the Illuminati. L’univers des jeux vidéo n’est pas en reste de Tomb Raider à Assassin’s Creed Unity, tout comme le hip-hop ou le rap.

    #théories_du_complot #illuminati #antisémitisme

  • Booking.com fait des tarifs... spéciaux #réfugiés_ukrainiens...

    Ici l’exemple à #Lipari (#îles_éoliennes), en #Italie... là où, je pense, aucun #réfugié n’a jamais mis pied...

    #booking #tarif_spécial #hôtel #catégorisation #asile #migrations #réfugiés

    –—

    ajouté à ce fil de discussion sur les discours et pratiques #pro-réfugiés_ukrainiens...
    https://seenthis.net/messages/950929

    qui est lui-même ajouté à la métaliste sur les formes de racisme qui ont émergé avec la guerre en Ukraine :
    https://seenthis.net/messages/951232

    ping @isskein @karine4

  • Présentation par Geneviève Duché de son livre « Illibéralisme et repli identitaire dans les pays d’Europe centrale, un défi pour l’Union européenne »

    On dit, on a dit, en Europe, en essayant de construire un espace de paix : « plus jamais ça » et ça, la guerre, les tueries, les viols de guerre, les exodes, les destructions massives de ce que des générations ont construit, ça a recommencé.
    Il y a des autocrates qui empêchent ou qui détruisent la démocratie chez eux. Il y en a d’autres plus puissants qui la détruisent chez eux et qui veulent la détruire ailleurs, chez d’autres peuples en essayant d’anéantir leur nation.
    Quand j’ai écrit ce livre j’étais préoccupée par la remise en question de la démocratie dans certains pays d’Europe centrale quelques années après une libération de l’emprise soviétique ; j’étais préoccupée par le populisme à volontés réactionnaires qui se répandait ici ou là, par le pouvoir d’Eglises omnipotentes et intégristes, par des replis identitaires et des affirmations d’extrêmes droites qui remettaient en question la construction même de l’Union européenne. Mais je ne pensais pas, même si nous voyions le danger, le risque, que nous aurions à vivre aujourd’hui la destruction par un despote corrompu, d’un pays européen, l’Ukraine, plus grand que la France et peuplé de 40 millions d’habitant·es qui résistent avec un courage inouï.
    J’ai donc été amenée à faire entrer cette violence, cette immense crise, dans ma présentation.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/05/27/presentation-par-genevieve-duche-de-son-livre-

    #international #europe ##politique #illibéralisme

  • Bienvenue en #Géozarbie

    #Enclaves, territoires prêtés, zones disputées, #micro-États, île fantasmée... il existe dans le monde quantité de petits bouts de terre aux frontières ou statuts bizarres ! Mêlant anecdotes loufoques et grands moments de l’Histoire, Bienvenue en Géozarbie nous fait découvrir 10 lieux où l’ubuesque se dispute à l’absurde !

    https://www.arte.tv/fr/videos/RC-022365/bienvenue-en-geozarbie

    #géographie #géographie_politique #frontières #absurdité #série #arte #vidéo #ressources_pédagogiques #Absurdistan

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    Le Mont blanc n’est pas en France

    Saviez-vous que l’île de la Conférence est administrée à égalité de temps par deux pays, la France et l’Espagne ? Que la principauté d’Arbézie, à cheval sur la frontière franco-suisse, est… un hôtel-restaurant ? Ou que la France possède des territoires à Jérusalem ?
    Ce sont ces bizarreries géographiques que nous raconte #Olivier_Marchon dans ce livre étonnant qui rassemble des dizaines d’histoires de ce type, des plus tragiques au plus loufoques : de petits morceaux de terre, enclavés, disputés, au statut à part, parfois étrange, qui chacun à leur manière racontent la grande histoire…

    https://www.editionspoints.com/ouvrage/le-mont-blanc-n-est-pas-en-france-olivier-marchon/9782757895757
    #livre

    ping @reka

  • Appel urgent pour des vivres et des médicaments de la part de Syriens piégés d’Evros

    Επείγουσα έκκληση για τρόφιμα και φάρμακα από τους εγκλωβισμένους Σύρους του Έβρου

    26.05.2022, 23:56
    –-> le groupe est piégé depuis le dimanche 22.05.2022

    Δύο μητέρες και ένας ανάπηρος πρόσφυγας με ακρωτηριασμένο πόδι περιγράφουν σε βίντεο την απελπιστική κατάσταση στην οποία βρίσκονται.

    Απεγνωσμένη έκκληση για επείγουσα βοήθεια απευθύνουν οι 94 Σύροι που βρίσκονται εγκλωβισμένοι σε νησίδα του Έβρου στο Διδυμότειχο, κοντά στο χωριό Πύθιο, από την Κυριακή, καθώς έχουν ελλείψεις σε τρόφιμα, νερό, φάρμακα και γάλα για τα μωρά.

    Δύο μητέρες και ένας ανάπηρος πρόσφυγας με ακρωτηριασμένο πόδι περιγράφουν σε βίντεο την απελπιστική κατάσταση στην οποία βρίσκονται, ενώ σε κοινό μήνυμα οι πρόσφυγες ζητούν τη βοήθεια των αρχών και του κόσμου.

    « Είμαστε μια ομάδα Σύρων σε απομονωμένη νησίδα μεταξύ Ελλάδας και Τουρκίας και ζητάμε βοήθεια. Τα 26 παιδιά μας και οι περισσότερες από 60 γυναίκες και ανάπηροι κινδυνεύουν διότι δεν έχουμε καθαρό νερό ούτε τρόφιμα, ούτε γάλα για τα μωρά, ενώ πολλά παιδιά έχουν τραυματιστεί και χρειάζονται το συντομότερο ιατρική βοήθεια. Ζητάμε από τις ελληνικές αρχές και τον κόσμο να μας στείλουν φαγητό, νερό και ιατροφαρμακευτικό υλικό, όπως και να μας βοηθήσουν να μετακινηθούμε και να βρεθούμε υπό την προστασία της Ελλάδας », λένε μέσω της « Εφ.Συν. ».

    https://www.youtube.com/watch?v=qPq13eJT-aQ&feature=emb_logo

    « Από τα τριάντα παιδιά που έχουμε, δέκα μόνο είναι καλά. Μέχρι αύριο θα πεθάνουν χωρίς νερό και φαΐ. Κανείς δεν μας ακούει ούτε κομάντος ούτε Ηνωμένα Έθνη ούτε κανένας. Ζητάμε βοήθεια. Είμαστε εγκλωβισμένοι εδώ χωρίς νερό και φαΐ. Η κόρη μου είναι έξι μηνών της δίνω νερό από το ποτάμι για να σταματήσει το κλάμα. Τρώμε το χώμα και τα φύλλα των δέντρων. Σας παρακαλώ να μας βοηθήσετε όσο γρήγορα γίνεται γιατί θα πεθάνουν τα παιδιά. »

    Η Εισαγγελία Ορεστιάδας έχει διατάξει από την Τετάρτη τις αρχές να προχωρήσουν σε κατεπείγουσα επιχείρηση εντοπισμού και διάσωσης, το ίδιο και το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου που έκανε δεκτή μέσα σε λίγες ώρες την αίτηση ασφαλιστικών μέτρων που κατέθεσαν οι πρόσφυγες μέσω των οργανώσεων Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και HumanRights360.

    https://www.youtube.com/watch?v=b-0xaqO2Svk&feature=emb_logo

    « Μας φέρανε οι διακινητές εδώ και μας άφησαν. Εγώ έχω ακρωτηριασμένο πόδι, έχει και φλεγμονή και προχωράει χρειάζομαι βοήθεια άμεσα παρακαλώ πολύ ».

    Ωστόσο, η ΕΛ.ΑΣ. αδιαφορεί προκλητικά για τις εντολές των δικαστικών αρχών, με τις αστυνομικές πηγές να παρέχουν αντικρουόμενες πληροφορίες που συνιστούν εμπαιγμό. Στην « Εφ.Συν. » οι πηγές της αστυνομίας ισχυρίζονταν το βράδυ της Πέμπτης ότι δεν υπάρχει καμία κινητοποίηση, επιβεβαιώνοντας ότι η ΕΛ.ΑΣ. δεν εκτελεί τις εντολές της Εισαγγελίας Ορεστιάδας και του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου, ενώ στις δύο οργανώσεις ισχυρίζονταν ότι τους ψάχνουν αλλά δεν τους βρίσκουν, παρόλο που διαθέτουν από την Τρίτη το γεωγραφικό στίγμα τους.

    https://www.youtube.com/watch?v=sEtqxqS4ZBY&feature=emb_logo

    « Είμαστε Σύροι, μας φέρανε οι διακινητές στην ελληνική πλευρά, βρισκόμαστε σε νησίδα, μαζί μας μικρά παιδιά, γυναίκες, άρρωστοι και ανάπηροι. Δεν έχουμε ούτε νερό ούτε φαΐ ούτε πάμπερς. Υπάρχουν και πολλοί τραυματισμένοι. Ζητάμε την υποστήριξή σας, ζητάμε, σας παρακαλώ, να μας σώσετε. Κοιτάξτε το κορίτσι πρήστηκε το μάτι του... κοιτάξτε τα παιδιά έχουν αρρωστήσει όλοι. Κοιτάξτε βρέχει πάνω μας και κάτω από μας είναι λάσπη. Σας παρακαλώ να μας βοηθήσετε, είμαστε εδώ περίπου δέκα μέρες. »

    Την ώρα που η αστυνομία κάνει ότι δεν γνωρίζει τίποτα, βίντεο που τράβηξαν από τη νησίδα οι πρόσφυγες το πρωί της Πέμπτης δείχνει στην απέναντι ελληνική όχθη του Έβρου οχήματα του στρατού και ένστολους στρατιωτικούς να τους ρωτούν στα αγγλικά πόσοι είναι και από πού. Άλλο βίντεο από τη νησίδα το μεσημέρι της Τετάρτης δείχνει μαυροντυμένους άντρες στην ελληνική όχθη να προειδοποιούν τους πρόσφυγες να γυρίσουν στην Τουρκία.

    –—

    Traduction

    Deux mères et un réfugié handicapé à la jambe mutilée décrivent en vidéo leur situation désespérée.

    Les 94 Syriens pris au piège sur un îlot d’Evros à Didymoteicho, près du village de Pythio, appellent à l’aide d’urgence depuis dimanche, car ils manquent de nourriture, d’eau, de médicaments et de lait pour bébés.

    https://www.youtube.com/watch?v=qPq13eJT-aQ

    Deux mères et un réfugié handicapé à la jambe mutilée décrivent en vidéo la situation désespérée dans laquelle ils se trouvent, tandis que dans un message commun les réfugiés demandent de l’aide aux autorités et à la population.

    "Nous sommes un groupe de Syriens sur une île isolée entre la Grèce et la Turquie et nous demandons de l’aide. Nos 26 enfants et plus de 60 femmes et handicapés sont en danger parce que nous n’avons pas d’eau potable, pas de nourriture, pas de lait pour les bébés, et de nombreux enfants sont blessés et ont besoin de soins médicaux immédiats. « Nous demandons aux autorités grecques et au peuple de nous envoyer de la nourriture, de l’eau et des fournitures médicales, ainsi que de nous aider à nous déplacer et à être sous la protection de la Grèce », disent-ils via Ef.Syn.

    "Sur les trente enfants que nous avons, seuls dix vont bien. D’ici demain, ils mourront sans eau ni nourriture. Personne ne nous écoute, ni le commandement, ni les Nations Unies, ni personne. Nous demandons de l’aide. Nous sommes piégés ici sans eau ni nourriture. Ma fille de six mois me donne de l’eau de la rivière pour arrêter de pleurer. Nous mangeons la terre et les feuilles des arbres. « S’il vous plaît, aidez-nous dès que possible car les enfants vont mourir. »

    Le parquet d’Orestiada a ordonné depuis mercredi aux autorités de procéder à une opération urgente de recherche et de sauvetage, ainsi que la Cour européenne des droits de l’homme, qui a accepté en quelques heures la demande de mesures conservatoires déposée par les réfugiés par l’intermédiaire du Conseil grec pour la Réfugiés et Humanrights360.

    https://www.youtube.com/watch?v=b-0xaqO2Svk&t=1s

    « Les trafiquants nous ont amenés ici et nous ont laissés. J’ai une jambe amputée, elle a aussi une inflammation et ça progresse, j’ai besoin d’aide immédiatement, s’il vous plaît ».

    Cependant, EL.AS (la police hellénique) fait preuve d’une indifférence exorbitante aux injonctions des autorités judiciaires, les sources policières fournissant des informations contradictoires qui sont une sorte de moquerie raillerie. Dans « Ef.Syn. » Des sources policières ont affirmé jeudi soir qu’il n’y avait pas eu de mobilisation, confirmant que EL.AS. n’exécute pas les ordres du parquet d’Orestiada et de la Cour de justice des Communautés européennes, alors qu’aux deux organisations, ils prétendent ne pas pouvoir localiser les réfugiés, bien qu’ils aient leur emplacement géographique précis depuis mardi.

    https://www.youtube.com/watch?v=sEtqxqS4ZBY

    "Nous sommes syriens, les trafiquants nous ont amenés du côté grec, nous sommes sur une île, avec nous des petits enfants, des femmes, des malades et des handicapés. Nous n’avons ni eau, ni nourriture, ni couches. Il y a aussi de nombreux blessés. Nous demandons votre soutien, nous demandons, s’il vous plaît, de nous sauver. Regarde la fille dont l’oeil était enflé... regarde les enfants ils sont tous malades. Regardez, il pleut sur nous et en dessous de nous, il y a de la boue. « S’il vous plaît, aidez-nous, nous sommes ici depuis une dizaine de jours. »

    Alors que la police fait semblant de ne rien savoir, une vidéo prise par les réfugiés de l’îlot jeudi matin montre des véhicules de l’armée et des soldats en uniforme sur la rive grecque opposée d’Evros leur demandant en anglais combien ils sont et d’où ils viennent. Une autre vidéo de l’îlot mercredi après-midi montre des hommes en noir sur la côte grecque sommant les réfugiés de retourner en Turquie.

    https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/345609_epeigoysa-ekklisi-gia-trofima-kai-farmaka-apo-toys-egklobismenoys-syroy

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

    –-

    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

    • Εντολή διάσωσης για τους 94 εγκλωβισμένους πρόσφυγες στον Έβρο
      La #CEDH ordonne le sauvetage des 94 réfugiés piégés à Evros
      25.05.2022, 21:59

      Το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου έκανε δεκτά τα ασφαλιστικά μέτρα που είχαν καταθέσει η HumanRights360 και το Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες.

      Εντολή διάσωσης για τους 94 Σύρους που είναι εγκλωβισμένοι σε νησίδα του Έβρου από την Κυριακή δίνει το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου (ΕΔΔΑ), κάνοντας δεκτό με διαδικασία εξπρές, μέσα σε λίγες ώρες, το αίτημα ασφαλιστικών μέτρων που είχαν καταθέσει, το μεσημέρι της Τετάρτης, οι οργανώσεις HumanRights360 και Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες.

      Την ώρα που οι ελληνικές αρχές ισχυρίζονταν ότι δεν έβρισκαν τους πρόσφυγες, μαυροντυμένοι άνδρες στην ελληνική όχθη του Έβρου απέναντι απ’ τη νησίδα φώναζαν το απόγευμα στους πρόσφυγες να γυρίσουν στην Τουρκία.

      « Σας το λέμε για τελευταία φορά. Γυρίστε πίσω στην Τουρκία » ακούγεται ένας από τους άντρες να φωνάζει στα αγγλικά.

      https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=TnC_P8ErQUc&feature=emb_logo

      Οι πρόσφυγες έστειλαν επαναλαμβανόμενα επείγοντα μηνύματα για διάσωση, σημειώνοντας ότι υπάρχει ανάμεσά τους τραυματίας, ενώ ένας πρόσφυγας αγνοείται από τη στιγμή που πήγε να φέρει νερό από το ποτάμι το μεσημέρι της Τετάρτης και έκτοτε χάθηκαν τα ίχνη του.

      Ανάμεσα στους εγκλωβισμένους πρόσφυγες, βρίσκονται 30 ανήλικα παιδιά, μεταξύ των οποίων και ασυνόδευτοι ανήλικοι, τα οποία εμφανίζονται σε βίντεο να κλαίνε, όπως επίσης ηλικιωμένοι, ένα άτομο με αναπηρία και ένα άτομο με σοβαρή αλλεργία στο πρόσωπο.

      https://www.youtube.com/watch?v=ahZN-sl8NQU&feature=emb_logo

      Το Δικαστήριο δίνει εντολή στην κυβέρνηση να εξασφαλίσει τροφή, νερό, ιατροφαρμακευτική περίθαλψη και πρόσβαση στη διαδικασία ασύλου για τους 94 πρόσφυγες και να ενημερώσει το δικαστήριο για το πού βρίσκονται μέχρι τις 2 Ιουνίου.

      –—

      La Cour européenne des droits de l’homme a accepté la demande de mesures conservatoires déposée par HumanRights360 et le Conseil grec pour les réfugiés (Greek Council for Refugees – GCR).

      La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu une ordonnance de sauvetage pour les 94 Syriens piégés sur l’île d’Evros depuis dimanche, acceptant en procédure express, en quelques heures, la demande de mesures conservatoires qu’avaient déposée, à midi ce mercredi, HumanRights360 et GCR.

      Au moment où les autorités grecques continuent à affirmer qu’elles ne pouvaient pas localiser les réfugiés, des hommes en noir sur la rive grecque de l’Evros en face de l’îlot ont crié aux réfugiés dans l’après-midi de retourner en Turquie.

      "Nous vous le disons pour la dernière fois. « Retournez en Turquie », a crié l’un des hommes en anglais.

      Les réfugiés ont envoyé des appels aux secours urgents répétés, signalant qu’il y avait parmi les blessés, tandis qu’un réfugié est porté disparu depuis qu’il est allé chercher de l’eau à la rivière mercredi après-midi ; depuis, aucune trace de lui.

      Parmi les réfugiés pris au piège figurent 30 enfants, dont des mineurs non accompagnés, que l’on voit dans des vidéos en train de pleurer, ainsi que des personnes âgées, une personne handicapée et une personne souffrant d’une grave allergie faciale.

      Le tribunal a ordonné au gouvernement de fournir de la nourriture, de l’eau, des soins médicaux et l’accès au processus d’asile pour les 94 réfugiés et d’informer le tribunal de leur sort avant le 2 juin.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/345449_entoli-diasosis-gia-toys-94-egklobismenoys-prosfyges-ston-ebro

    • O στρατός εντόπισε αλλά δεν διέσωσε τους εγκλωβισμένους Σύρους στον Έβρο
      L’armée a localisé mais n’a pas secouru les Syriens piégés à Evros
      26.05.2022, 15:48

      Λίγες ώρες μετά την εντολή του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου για τα Ανθρώπινα Δικαιώματα στην κυβέρνηση να διασώσει τους Σύρους πρόσφυγες που είναι εγκλωβισμένοι από την Κυριακή σε νησίδα του Έβρου, το πρωί της Τετάρτης εμφανίστηκαν στην ελληνική όχθη απέναντι από τη νησίδα οχήματα του στρατού και ένστολοι στρατιωτικοί που ρωτούσαν τους πρόσφυγες πόσοι και από πού είναι. Ενώ στη συνέχεια αναπτύχθηκαν περισσότερες δυνάμεις του στρατού.

      Στο βίντεο από το πρωί της Τετάρτης, που δημοσιοποιεί η « Εφ.Συν. », ακούγονται οι πρόσφυγες να ενημερώνουν τους ένστολους στρατιώτες ότι έχουν ενημερώσει για την κατάσταση τις οργανώσεις Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και HumanRights360 και ότι περιμένουν την αστυνομία να τους διασώσει. « Πόσοι είστε ; », ρωτά ο ένστολος και στη συνέχεια ρωτά την καταγωγή τους. Η πρόσφυγας απαντά ότι είναι 94 άτομα, όλοι από τη Συρία.

      Παραμένουν άγνωστες οι διαθέσεις και οι εντολές του στρατού. Σε ερώτηση της « Εφ.Συν. » σε πηγές του στρατού δεν υπήρξε απάντηση ενώ η ΕΜΑΚ δηλώνει άγνοια για το θέμα και σημειώνει ότι δεν έχει πάρει εντολή εντοπισμού, αν και από την Τετάρτη η εισαγγελία Ορεστιάδας έδωσε κατεπείγουσα εντολή στις ελληνικές αρχές να προχωρήσουν σε επιχείρηση εντοπισμού και διάσωσης των προσφύγων.

      https://www.youtube.com/watch?v=ahZN-sl8NQU&feature=emb_logo

      Μέχρι χθες το βράδυ η ΕΛ.ΑΣ. ενημέρωνε τις οργανώσεις HumanRights360 και Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες ότι δεν έχει βρει τους πρόσφυγες, παρόλο που διέθετε από την Τρίτη το γεωγραφικό τους στίγμα και ενώ χθες το μεσημέρι πετούσαν drone πάνω από τη νησίδα και στην ελληνική όχθη είχαν εμφανιστεί μαυροντυμένοι άντρες που προειδοποιούσαν τους πρόσφυγες να γυρίσουν στην Τουρκία, όπως δείχνει το βίντεο που δημοσιοποίησε η « Εφ.Συν. ».

      https://www.youtube.com/watch?v=TnC_P8ErQUc&feature=emb_logo

      Σύμφωνα με πληροφορίες των δύο οργανώσεων, που κατέθεσαν εκ μέρους των προσφύγων κατεπείγον αίτημα στις ελληνικές αρχές για τη διάσωσή τους την Τρίτη, και χθες υπέβαλαν αίτημα ασφαλιστικών μέτρων στο Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου, το οποίο εγκρίθηκε με κατεπείγουσα διαδικασία μέσα σε λίγες ώρες, ανάμεσα στους εγκλωβισμένους πρόσφυγες, βρίσκονται 30 ανήλικα παιδιά, μεταξύ των οποίων και ασυνόδευτοι ανήλικοι, τα οποία εμφανίζονται σε βίντεο να κλαίνε, όπως επίσης ηλικιωμένοι, ένα άτομο με αναπηρία και ένα άτομο με σοβαρή αλλεργία στο πρόσωπο, ενώ ένας πρόσφυγας αγνοείται από τη στιγμή που πήγε να φέρει νερό από το ποτάμι το μεσημέρι της Τετάρτης.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/345538_o-stratos-entopise-alla-den-diesose-toys-egklobismenoys-syroys-ston-ebr

    • « Τελευταία προειδοποίηση : Γυρίστε στην Τουρκία »
      « Dernier avertissement envoyé par les autorités grecques : retournez en Turquie ! »
      25.05.2022, 19:31

      Οι ελληνικές αρχές αρνούνται διάσωση και άσυλο σε οικογένειες Σύρων που έχουν εγκλωβιστεί σε νησίδα του Έβρου. Ανάμεσα στους πρόσφυγες, βρίσκονται 30 ανήλικα παιδιά, μεταξύ των οποίων και ασυνόδευτοι ανήλικοι.

      Άνδρες με μαύρα ρούχα καταγράφονται σε βίντεο στην ελληνική όχθη του Έβρου, το απόγευμα της Τετάρτης, να αρνούνται να προχωρήσουν σε διάσωση Σύρων προσφύγων που βρίσκονται εγκλωβισμένοι σε νησίδα του ποταμού από την Κυριακή και τους προειδοποιούν σε αυστηρό ύφος να επιστρέψουν στην Τουρκία, ενώ πάνω από τη νησίδα πετούν drone.

      « Σας το λέμε για τελευταία φορά. Γυρίστε πίσω στην Τουρκία » ακούγεται ένας από τους άντρες να φωνάζει στα αγγλικά στους πρόσφυγες, οι οποίοι τους ενημερώνουν ότι έχουν ζητήσει άσυλο μέσω των οργανώσεων HumanRights360 και Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες.

      https://www.youtube.com/watch?v=ahZN-sl8NQU&feature=emb_logo

      Οι πρόσφυγες στέλνουν επαναλαμβανόμενα επείγοντα μηνύματα για διάσωση, σημειώνοντας ότι υπάρχει ανάμεσά τους τραυματίας, ενώ ένας πρόσφυγας αγνοείται από τη στιγμή που πήγε να φέρει νερό από το ποτάμι το μεσημέρι της Τετάρτης και έκτοτε χάθηκαν τα ίχνη του. Ανάμεσα στους πρόσφυγες, βρίσκονται 30 ανήλικα παιδιά, μεταξύ των οποίων και ασυνόδευτοι ανήλικοι, τα οποία εμφανίζονται σε βίντεο να κλαίνε, όπως επίσης ηλικιωμένοι, ένα άτομο με αναπηρία και ένα άτομο με σοβαρή αλλεργία στο πρόσωπο.

      https://www.youtube.com/watch?v=TnC_P8ErQUc&feature=emb_logo

      Την ώρα που οι μαυροντυμένοι άντρες στα ελληνικά σύνορα απειλούν τους πρόσφυγες να γυρίσουν στην Τουρκία, αρνούμενοι να διασώσουν ανθρώπους που είναι εκτεθειμένοι σε κίνδυνο όπως και να τους επιτρέψουν να ζητήσουν άσυλο, και ενώ τα drone συνεχίζουν να πετούν πάνω τους, η ΕΛ.ΑΣ. ισχυρίζεται ότι δεν μπορεί να βρει τους πρόσφυγες και ότι δεν υπάρχει καμία εξέλιξη σχετικά με το κατεπείγον αίτημα εντοπισμού και διάσωσης που είχαν υποβάλει από την Τρίτη το απόγευμα οι δύο οργανώσεις.

      Σύμφωνα με όσα καταγγέλλουν στην « Εφ.Συν. » οι δύο οργανώσεις, ενημερώθηκαν την Τρίτη για την παρουσία των προσφύγων στη νησίδα από την Κυριακή. Οι οργανώσεις απηύθυναν με ηλεκτρονικό μήνυμα κατεπείγουσα έκκληση στις Αστυνομικές Διευθύνσεις Αλεξανδρούπολης, Ορεστιάδας, Προστασίας Συνόρων, όπως επίσης στη Frontex και στον αριθμό Έκτακτης Ανάγκης 112 του υπουργείου Πολιτικής Προστασίας, αναφέροντας λεπτομερώς την κατάσταση, παραθέτοντας το γεωγραφικό στίγμα των προσφύγων και αναλυτικά τα στοιχεία των προσφύγων που τις εξουσιοδοτούν να ενημερώσουν εκ μέρους τους τις ελληνικές αρχές ότι επιθυμούν να ζητήσουν άσυλο και ότι κινδυνεύουν από την παραμονή τους στη νησίδα ή από τυχόν επαναπροώθησή τους στην Τουρκία.

      Γραπτή απάντηση υπήρξε μόνο από τη Frontex, η οποία ενημέρωσε τις οργανώσεις ότι έχει ενημερώσει με τη σειρά της τις ελληνικές αρχές για την κατάσταση.

      Σε τηλεφωνική επικοινωνία της ΕΛ.ΑΣ. με τις δύο οργανώσεις, η αστυνομία ισχυρίζεται μέχρι και αργά το απόγευμα της Τετάρτης ότι δεν έχει εντοπίσει τους πρόσφυγες.

      Σύμφωνα με πληροφορίες της « Εφ.Συν. », οι δύο οργανώσεις ετοιμάζονται να υποβάλουν αίτηση ασφαλιστικών μέτρων στο Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου ενώ έχουν ενημερώσει αναλυτικά για τις εξελίξεις την Εισαγγελία Ορεστιάδας.

      –—

      traduction :

      Les autorités grecques refusent de secourir et permettre l’accès à l’asile aux familles syriennes piégées sur une île d’Evros. Parmi les réfugiés figurent 30 enfants mineurs, dont des mineurs non accompagnés.

      Des hommes en noir sont filmés sur les côtes grecques d’Evros mercredi après-midi, refusant de secourir des réfugiés syriens piégés sur une île fluviale depuis dimanche et les avertissant de manière brutale de retourner en Turquie, tandis qu’un drone vole au-dessus de l’îlot.

      "Nous vous le disons pour la dernière fois. « Retournez en Turquie », a été entendu crier en anglais l’un des hommes aux réfugiés, après que ces derniers les ont signalés qu’ils avaient demandé l’asile via HumanRights360 et le Greek Council for Refugees.

      Les réfugiés envoient des messages urgents répétés pour les secours, notant qu’il y a des blessés parmi eux, tandis qu’un réfugié est porté disparu depuis qu’il est allé chercher de l’eau à la rivière mercredi après-midi et depuis, ses traces ont disparu. Parmi les réfugiés figurent 30 enfants, dont des mineurs non accompagnés, que l’on voit dans des vidéos en train de pleurer, ainsi que des personnes âgées, une personne handicapée et une personne souffrant d’une grave allergie faciale.

      Parmi les réfugiés figurent 30 enfants mineurs, dont des mineurs non accompagnés.

      A l’heure où des hommes en noir à la frontière grecque menacent les réfugiés d’un retour en Turquie, refusabt de secourir les personnes à risque ainsi que de leur permettre de demander l’asile, et alors que les drones continuent de les survoler, la police hellénique. affirme qu’il ne peut pas trouver les réfugiés et qu’il n’y a pas de nouveau développement concernant la demande urgente de recherche et de sauvetage qui avait été soumise par les deux organisations depuis mardi après-midi.

      D’après ce que les deux organisations ont dénoncé à "Ef.Syn : Les deux organisations ont été informées mardi de la présence de réfugiés sur l’île à partir de dimanche. Les organisations ont envoyé un e-mail urgent aux services de police d’Alexandroupolis, d’Orestiada, de la protection des frontières, ainsi qu’à Frontex et au numéro d’urgence 112 du ministère de la Protection civile, décrivant en détail la situation et mentionnant les coordonnées géographiques précis du groupe. Ils ont par ailleurs signifié aux autorités grecques que les réfugiés syriens souhaitent demander l’asile et que la prolongation de leur séjour forcée sur l’île et leur expulsion vers la Turquie met leur santé et leur vie en danger.

      Il n’y a eu qu’une réponse écrite de Frontex, qui a informé les organisations qu’elle avait à son tour informé les autorités grecques de la situation.

      Dans une communication téléphonique d’EL.AS (police hellénique) avec les deux organisations, la police affirme qu’elle n’avait pas pu localiser les réfugiés jusqu’à mercredi en fin d’après-midi.

      Selon les informations d’Ef.Syn., les deux organisations se préparent à soumettre une demande de mesures conservatoires à la Cour européenne des droits de l’homme, alors qu’elles ont informé en détail le bureau du procureur d’Orestiada du cours de cette affaire.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/345441_teleytaia-proeidopoiisi-gyriste-stin-toyrkia

    • 30.05.2022, 09:44 Εβρος : επαναπροώθηση χωρίς όρια και προσχήματα
      Evros : #refoulements sans limites au vu et au su de tous

      Από το Ευρωπαϊκό Δικαστηρίο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου υπήρχε εντολή προς την ελληνική κυβέρνηση να τους παρασχεθούν αξιοπρεπείς συνθήκες διαβίωσης και πρόσβαση στη διαδικασία ασύλου.

      Μήνυμα ότι η αστυνομία, με την εμφανή κάλυψη και τις οδηγίες της κυβέρνησης, μπορεί να δρα τελείως ανεξέλεγκτα στον Εβρο, χωρίς να υπολογίζει τις δικαστικές εντολές και χωρίς να τηρεί ούτε τα ελάχιστα προσχήματα νομιμότητας, δίνει η ΕΛ.ΑΣ., με την επαναπροώθηση των 94 προσφύγων που είχαν εγκλωβιστεί πριν από μία εβδομάδα σε νησίδα του Εβρου στο Διδυμότειχο, κοντά στο χωριό Πύθειο.

      Σύμφωνα με πληροφορίες από την πλευρά των προσφύγων, αργά το βράδυ της Πέμπτης προς Παρασκευή έφτασε στη νησίδα μεγάλος αριθμός κομάντο με καλυμμένα πρόσωπα, συνοδευόμενοι από αραβόφωνους που μετέφραζαν τις εντολές τους, συνέλαβαν τους πρόσφυγες χρησιμοποιώντας βία, τους αφαίρεσαν προσωπικά αντικείμενα και τους μετέφεραν στην ελληνική όχθη, από όπου στη συνέχεια τους επαναπροώθησαν στην Τουρκία.

      Κι αυτό ενώ από την περασμένη Τετάρτη υπήρχε κατεπείγουσα εντολή του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου προς την ελληνική κυβέρνηση να μην απομακρυνθούν οι πρόσφυγες από την Ελλάδα αλλά να τους παρασχεθούν αξιοπρεπείς συνθήκες διαβίωσης και πρόσβαση στη διαδικασία ασύλου.

      Η « Εφ.Συν. » έχει δημοσιοποιήσει δύο βίντεο τραβηγμένα από τους πρόσφυγες την Τρίτη και την Τετάρτη, που δείχνουν στην ελληνική όχθη το πρώτο μαυροντυμένους άντρες να προειδοποιούν τους πρόσφυγες να γυρίσουν στην Τουρκία και το δεύτερο ένστολους στρατιώτες δίπλα σε στρατιωτικό όχημα να τους ρωτούν πόσοι είναι και από πού κατάγονται.

      Παρ’ όλα αυτά, αστυνομικές πηγές απαντούσαν σε δημοσιογράφους και στις οργανώσεις Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και HumanRights360, που εκπροσωπούσαν νομικά τους πρόσφυγες, άλλοτε ότι δεν υπάρχει κινητοποίηση για εντοπισμό και άλλοτε ότι δεν μπορούν να τους εντοπίσουν, παρότι διέθεταν το γεωγραφικό τους στίγμα.

      Το εξωφρενικό είναι ότι η Γενική Περιφερειακή Αστυνομική Διεύθυνση Μακεδονίας και Θράκης έβγαλε ανακοίνωση την Παρασκευή, μετά την επαναπροώθηση, όπου ισχυριζόταν ότι « πραγματοποιούνται έρευνες για τον εντοπισμό ατόμων, που σύμφωνα με αναφορές φέρονται να βρίσκονται σε νησίδα εντός της κοίτης του ποταμού Έβρου πλησίον της περιοχής Πυθίου Διδυμοτείχου, με αρνητικό μέχρι στιγμής αποτέλεσμα. Οι έρευνες θα συνεχιστούν και κάθε νεότερη εξέλιξη θα γνωστοποιηθεί ».

      –-

      traduction :

      La Cour européenne des droits de l’homme a demandé au gouvernement grec d’offrir aux 94 syriens bloqués depuis dimanche 22 mai à un îlot d’Evros des conditions de vie décentes et l’accès à l’asile.

      Le message que la police, sous la couverture évidente et les instructions du gouvernement, peut agir de manière totalement incontrôlable à Evros, sans tenir compte le moindre du monde de ordonnances du tribunal et sans observer le moindre prétexte de légalité, a été donné par la police hellénique, avec le refoulement de 94 réfugiés piégés depuis une semaine sur l’îlot d’Evros à Didymoteicho, près du village de Pythio.

      Selon les réfugiés, dans la nuit de jeudi à vendredi, un grand nombre de commandos au visage masqué sont arrivés sur l’îlot, accompagnés d’arabophones traduisant leurs ordres ; ils ont violemment arrêtés les réfugiés, emportant leurs effets personnels et ils les ont transportés vers la rive grecque, d’où ils les ont ensuite été refoulés vers la Turquie.

      Ce énième refoulement a eu lieu tandis que depuis mercredi dernier, la Cour européenne des droits de l’homme a ordonné au gouvernement grec de ne pas expulser de Grèce les réfugiés, mais de leur fournir des conditions de vie décentes et l’accès au processus d’asile.

      Le "Ef.Syn." a publié deux vidéos prises par les réfugiés mardi et mercredi, dont le premier montre sur la côte grecque des hommes en noir sommant les réfugiés de retourner en Turquie et le deuxième des soldats grecs en uniforme à côté d’un véhicule militaire leur demandant combien ils sont et d’où ils viennent.

      Néanmoins, des sources policières ont répondu aux journalistes et au Conseil hellénique des réfugiés (Greek Council for Refugees) et Human Rights360, qui représentaient légalement les réfugiés, tantôt qu’il n’y avait pas eu de mobilisation pour les localiser et tantôt qu’ils n’arrivaient pas les localiser, malgré le fait qu’ils avaient à leur disposition leur situation géographique précise.

      Il est plus que scandaleux le fait que la Direction générale de la police régionale de Macédoine et Thrace ait publié une déclaration vendredi, après le refoulement, affirmant que "des enquêtes sont en cours pour localiser des personnes qui se trouveraient sur une île dans le lit de la rivière près de la rivière Evros près de la zone » Pythiou Didymoteicho, sans résultat jusqu’à présent. Les investigations se poursuivront et tout nouveau développement sera communiqué".

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/345968_ebros-epanaproothisi-horis-oria-kai-proshimata

    • NEW ECHR DECISION INSTRUCTING GREECE TO SAVE SYRIAN REFUGEES AT THE EVROS REGION – We call on the Greek government to comply and save their lives

      26/5/2022

      HumanRights360 and the Greek Council for Refugees representing 94 refugees from Syria, who are stranded on an islet in Evros, submitted on Wednesday 24.05.2022 to the European Court of Human Rights an urgent request for interim measures to ensure that the people have immediate humanitarian and medical assistance and that they will fall under the reception and identification procedures provided by law.

      Just a few hours later, the ECHR granted the interim measures, ordering the Greek government not to remove the 94 refugees from the Greek territory, and to offer them access to food, water and adequate medical treatment. With the same ruling, the ECHR is also asking the Greek government to provide to the Court official information on the whereabouts of the refugees, on whether the refugees have been able to submit an asylum application and if they indeed submitted one, and on whether they received legal assistance throughout this process.

      The refugees are still on the Evros islet in deplorable conditions. Among them are at least 30 children, including unaccompanied children, a disabled man, women, and elderly people. They are now suffering additional health problems and injuries after days of exposure to the conditions on the islet.

      This case comes after a series of similar ECHR decisions[i] and following the recent application lodged by HumanRights360 and the Greek Council for Refugees for the 30 Syrian refugees, for whom interim measures were granted by the ECHR in March 2022[ii].

      We call on the Greek government to comply immediately with the ECHR decision of 24.05.2022 and rescue immediately the 94 Syrian refugees from the Evros islet, as their situation is particularly vulnerable and their lives and health are in imminent danger.

      https://www.gcr.gr/en/news/press-releases-announcements/item/1974-new-echr-decision-instructing-greece-to-save-syrian-refugees-at-the-evros-r

    • The European Court for Human Rights (ECtHR) grants interim measures for 5th group of Syrian refugees stranded on an islet in the Evros river

      Over the past three weeks, the Greek Council for Refugees (GCR) has represented the Syrian refugees, including 44 children, before the ECtHR, by filing 5 applications for interim measures (R 39), requesting for the Syrian refugees to be granted humanitarian assistance and access to the asylum procedure.

      The Court granted the requested interim measures for all cases and ordered the Greek government not to remove the refugees from the country’s territory and to provide them with food, water and proper medical care. The ECtHR also requested to be informed by the Greek government, amongst others, on whether the Syrian refugees have submitted an asylum application and whether they have access to the asylum procedure and to legal assistance.

      Two of these five groups of refugees have been collected by the Greek authorities, two other groups of Syrian refugees complain they have been pushed back to Turkey. The last group has been on the islet since the day before yesterday and comprises of refugees who were previously pushed back to Turkey while their request for interim measures was pending before the ECtHR, alongside a new group of 12 Syrian refugees who were granted interim measures yesterday.

      In particular:

      In the K.M.I. case, our communication with the refugees, amongst them 9 children and a woman in need of haemodialysis who allegedly died on the islet, was lost on 20/4 while the application for interim measures before the ECtHR was pending. The Greek authorities’ response to the GCR’s intervention was that they had not located them. A few days later, on 24/4, most of the refugees re-entered Greece together with other Syrian refugees and were found themselves again stranded on an islet. GCR once more sent an intervention to the Greek authorities requesting their rescue and compliance with the ECtHR ruling.

      The refugees complain that, both on 20/4 and on 25/4, they were pushed back to Turkey. As per their complaint, the second pushback also took place while the ECtHR had already granted interim measures to them, yet nevertheless, the Greek authorities arrested them, transferred them to a closed space in Neo Chimonio, Orestiada, and a few hours later pushed them back to Turkey.

      The refugees also complain that during the two push back operations by the Greek authorities they were stripped naked and were subjected to violence, even the women, while two of the men were afterwards treated for injuries in a hospital in Turkey. As concerns the woman who allegedly died on the islet before the first pushback, the refugees describe that, due to lack of medical care, she developed swelling all over her body and died shortly afterwards. As we have been informed, the Head of the Orestiada Public Prosecutor’s Office intends to start a preliminary investigation.

      In the A.D. case, our communication with the refugees, who were stranded for days on an islet, amongst whom 17 children, was lost on 14/4 and since then they were missing until yesterday. The Greek authorities’ response to GCR’s intervention was that they had not located them. Yesterday, most of the refugees, alongside another 12 Syrians, re-entered Greece and found themselves again stranded on an islet in the Evros river.

      The refugees complain that on 14/4 and while their request for interim measures was pending before the ECtHR, they were subjected by the Greek authorities to a pushback operation to Turkey. GCR informed the Greek authorities (and the ECtHR) of their re-entrapment on an islet, requested their rescue and compliance with the Court’s decision. In our communication with them, the refugees complain that on 28-4-2022, around 7:30 to 8:00 pm, Greeks in military uniform appeared, urging them to leave the islet. The refugees sent to us a video showing two military vehicles on the opposite shore and also photos of the children, amongst whom a girl with a respiratory problem receiving oxygen from a device. They also told us that the life of a 1-month-old baby is at risk without access to food. As for the other children, they are constantly crying, as they have been bitten by insects (see photo). Also, it is cold and their strength is failing them.

      On Friday 29/4/2022, the ECtHR also granted interim measures (S.S. case) for the group of the 12 Syrian refugees, amongst whom 3 children, who are also stranded on the same islet.

      It should be noted that the refugees, even from the groups that were rescued, complain that in the past they had been subjected to violent and informal return (pushback) to Turkey by the Greek authorities.

      GCR calls on the Greek authorities to urgently and immediately comply with the ECtHR’s decisions, before their health is put at even greater risk and before we end up mourning more victims.

      Since the start of the year, GCR has sent 28 interventions to the Greek authorities for the cases of more than 350 refugees, at least 65 who were children, from Syria, Turkey, Afghanistan and Iraq, who entered Greece from the Evros region seeking international protection. In 12 of these interventions, the Greek authorities responded positively on locating them and providing them access to the procedures provided by law. In the rest of the cases, the Greek authorities either did not reply or replied that they had not been able to locate them. In at least 5 of these cases, which concerned refugees from Turkey and Syria, our organisation was informed that the refugees were informally and forcibly returned by the Greek authorities to Turkey, without being given the opportunity to submit an asylum application.

      https://www.gcr.gr/en/news/press-releases-announcements/item/1962-the-european-court-for-human-rights-ecthr-grants-interim-measures-for-5th-g

  • Like a bird on the wire, de Leonard Cohen : Sur les pas de l’artiste dans son île d’Hydra en Grèce

    http://liminaire.fr/entre-les-lignes/article/like-a-bird-on-the-wire-de-leonard-cohen

    https://youtu.be/aDnOOItNMQo

    Leonard Cohen a 25 ans quand il quitte son Canada natal pour l’Angleterre en quête de nouvelles expériences et de reconnaissance internationale. Après une brève halte à Athènes, Leonard Cohen embarque sur la mer Egée à destination de l’île d’Hydra. Le 27 septembre 1960, six jours après son vingt-sixième anniversaire, il achète une maison à Hydra pour 1500 dollars, grâce à un legs de sa grand-mère récemment décédée. Une maison qu’il gardera quarante ans. L’ancien bâtiment blanchi à la chaux, avec ses cinq pièces sur plusieurs niveaux, était délabré et n’avait ni électricité, ni plomberie, ni eau courante. Pourtant, c’était un espace à lui où il pouvait travailler à sa guise, soit sur la grande terrasse grillagée, soit dans sa salle de musique au troisième étage. (...) #Musique, #Chanson, #Écriture, #Langage, #Poésie, #Ville, #Photographie, #Grèce, #LeonardCohen, #Création, #Art, #Hydra, #Île

  • Les îles Salomon, sur la ligne de front entre la Chine et les États-Unis
    https://www.geo.fr/geopolitique/les-iles-salomon-sur-la-ligne-de-front-entre-la-chine-et-les-etats-unis-209057

    La Chine a indiqué mardi [19 avril] avoir signé un vaste accord de sécurité avec les #Îles_Salomon, suscitant l’inquiétude de ses alliés occidentaux qui redoutent une ouverture à la présence militaire chinoise dans le Pacifique Sud.

    [...] [David Panuelo, président des États fédérés de Micronésie] s’inquiète de voir le Pacifique devenir un « dommage collatéral » dans un conflit potentiel entre les États-Unis et la Chine, affirmant que la région pourrait se transformer en « terrain de jeu pour des enfants qui jouent aux adultes ».

    Il déplore le schisme régional, entre les nations se rangeant derrière Pékin et celles se rapprochant de Washington, avant de s’interroger : « Ne serait-il pas formidable qu’ils se rendent compte que les problèmes de notre époque, comme le changement climatique, exigent qu’ils travaillent tous de concert et non les uns contre les autres ? »

  • Une centaine de réfugiés syriens piégés à Evros
    Πρόσφυγες εγκλωβισμένοι στον Εβρο

    Περισσότερα από 100 άτομα, ανάμεσά τους 35 παιδιά, παραμένουν εδώ και μέρες σε διαφορετικές νησίδες του Εβρου σε συνθήκες επικίνδυνες για τη ζωή τους ● Η αστυνομία αποφεύγει επιδεικτικά τη διάσωσή τους ● Το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου έδωσε εντολή στην ελληνική κυβέρνηση να τους διασώσει, να τους περιθάλψει και να τους εξασφαλίσει πρόσβαση στις διαδικασίες ασύλου.

    Τρεις ομάδες Σύρων προσφύγων, συνολικά περισσότερα από 100 άτομα, μεταξύ των οποίων περισσότερα από 35 παιδιά, παραμένουν εγκλωβισμένοι για μέρες σε διαφορετικές νησίδες του Εβρου, σε συνθήκες επικίνδυνες για τη ζωή και την υγεία τους, ενώ η αστυνομία αποφεύγει επιδεικτικά να προχωρήσει σε επιχείρηση εντοπισμού και διάσωσης, αδιαφορώντας με τρόπο σοκαριστικό για τη ζωή τους.

    Η στάση των αστυνομικών αρχών έχει προκαλέσει την έντονη αντίδραση του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου, που το βράδυ της Μεγάλης Τρίτης έδωσε εντολή στην ελληνική κυβέρνηση να μην απομακρύνει τους πρόσφυγες από την Ελλάδα και να φροντίσει να τους διασφαλίσει άμεσα νερό, τροφή και ιατροφαρμακευτική περίθαλψη, όπως και να ενημερώσει αν έχουν πρόσβαση στη διαδικασία ασύλου και σε νομική βοήθεια.

    Το Δικαστήριο έκανε δεκτές τις δύο αιτήσεις ασφαλιστικών μέτρων που κατέθεσε εκ μέρους των δύο ομάδων προσφύγων το Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες (ΕΣΠ), επισημαίνοντας τον άμεσο κίνδυνο που εγκυμονεί για τη ζωή τους η στάση της Ελλάδας. Το Δικαστήριο έχει εκδώσει τουλάχιστον πέντε διαταγές ασφαλιστικών μέτρων το τελευταίο διάστημα για την προστασία προσφύγων που κινδυνεύουν με βίαιη, άτυπη επαναπροώθηση, δείχνοντας έτσι το μέγεθος της ανησυχίας για τις επικίνδυνες πολιτικές που εφαρμόζει στα σύνορα η κυβέρνηση. Με δεδομένο ότι το Δικαστήριο εκδίδει σπάνια και με μεγάλη δυσκολία διαταγές ασφαλιστικών μέτρων, καταλαβαίνει κανείς το μέγεθος του προβλήματος.

    Χτες το βράδυ το ΕΣΠ ετοιμαζόταν να καταθέσει αίτηση ασφαλιστικών μέτρων στο Δικαστήριο και για την τρίτη ομάδα προσφύγων που παραμένουν αβοήθητοι σε νησίδα από την Κυριακή. Σύμφωνα με πληροφορίες που δημοσιοποίησε το βράδυ της Μεγάλης Τρίτης η « Εφ.Συν. » στην ιστοσελίδα της από ανθρώπους που βρίσκονται σε επικοινωνία με την ομάδα, πρόκειται για περίπου 40 πρόσφυγες, μεταξύ των οποίων 12 παιδιά.

    Νεότερες πληροφορίες αναφέρουν ότι μια νεφροπαθής γυναίκα, που χρειαζόταν αιμοκάθαρση, έχασε τη ζωή της χτες γύρω στα μεσάνυχτα στη νησίδα, καθώς δεν είχε πρόσβαση σε ιατρική βοήθεια που πιθανότατα θα της έσωζε τη ζωή. Πληροφορίες αναφέρουν επίσης ότι στη νησίδα βρίσκεται μωρό πέντε μηνών που έχει άμεση ανάγκη από γάλα.
    Κίνδυνος επαναπροώθησης

    Οι περισσότεροι πρόσφυγες αφέθηκαν ελεύθεροι πρόσφατα από κέντρα κράτησης της Τουρκίας, όπου κρατούνταν με σκοπό την απέλαση, ενώ σε βάρος τους έχει εκδοθεί απόφαση από τις τουρκικές αρχές να εγκαταλείψουν την Τουρκία στα τέλη Μαρτίου και στις αρχές Απριλίου, γεγονός που τους βάζει σε κίνδυνο επαναπροώθησης στη Συρία.

    Το ΕΣΠ ενημέρωσε χτες το πρωί την αστυνομία για την κατάσταση, δίνοντας το ακριβές γεωγραφικό στίγμα της ομάδας και όλες τις διαθέσιμες πληοροφορίες, όμως μέχρι χτες το βράδυ δεν υπήρξε επιχείρηση διάσωσης. Αξιωματικοί ισχυρίζονταν σε προφορική επικοινωνία με οργανώσεις ότι « τους ψάχνουμε », χωρίς άλλες διευκρινίσεις. Ανησυχία προκαλεί το γεγονός ότι η επικοινωνία με την ομάδα διακόπηκε ξαφνικά χτες το μεσημέρι, καθώς τα κινητά τους τηλέφωνα σταμάτησαν να απαντούν ή να δέχονται μηνύματα.

    Καμία κινητοποίηση δεν έχει γίνει γνωστή μέχρι στιγμής και για την άλλη ομάδα 46 Σύρων, ανάμεσά τους 10 ανήλικοι, παρά την απόφαση του Δικαστηρίου. Οπως αναφέρει το ΕΣΠ σε ανακοίνωσή του, η οργάνωση ενημέρωσε τη Μεγάλη Δευτέρα την αστυνομία, ζητώντας να γίνει άμεσα επιχείρηση εντοπισμού και διάσωσης, χωρίς να πάρει απάντηση. Ιδιαίτερη ανησυχία επικρατεί για την τύχη της τρίτης ομάδας 37 προσφύγων, ανάμεσά τους 16 ανήλικοι, που έχουν εγκλωβιστεί στον Εβρο από την περασμένη εβδομάδα.

    Το Δικαστήριο έδωσε και γι’ αυτούς εντολή στις ελληνικές αρχές να τους διασφαλίσουν τα αναγκαία μέσα επιβίωσης και πρόσβαση στη διαδικασία ασύλου, ωστόσο η αστυνομία ισχυρίζεται ότι δεν κατάφερε να τους εντοπίσει, ενώ στο μεταξύ χάθηκε κάθε δυνατότητα επικοινωνίας μαζί τους και αγνοούνται τα ίχνη τους.

    Το ΕΣΠ καλεί τις ελληνικές αρχές « να συμμορφωθούν άμεσα με τις αποφάσεις του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου, πριν τεθεί σε μεγαλύτερο κίνδυνο η υγεία των προσφύγων και πριν θρηνήσουμε θύματα ». Ελπίζει κανείς να μην είναι ήδη αργά.

    https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/340944_prosfyges-egklobismenoi-ston-ebro

    Traduction :

    Plus de 100 personnes, dont 35 enfants, restent pendant des jours sur différentes îles d’Evros dans des conditions potentiellement mortelles ● La police évite ostensiblement de le secourir ● La Cour européenne des droits de l’homme a ordonné au gouvernement grec de les sauver, de les soigner et de leur donner accès à procédures d’asile.

    Trois groupes de réfugiés syriens, un total de plus de 100 personnes, dont plus de 35 enfants, restent piégés depuis plusieurs jours sur différentes îles d’Evros, dans des conditions dangereuses pour leur vie et leur santé, tandis que la police évite ostensiblement de procéder à une opération de recherche et de sauvetage, affichant une indifférence choquante pour leur vie.

    L’attitude des autorités policières a provoqué une vive réaction de la Cour européenne des droits de l’homme, qui dans la nuit du mardi 19 avril a ordonné au gouvernement grec de ne pas expulser les réfugiés de Grèce et de les approvisionner en eau, nourriture et fournitures médicales immédiates, ainsi que de leur donner accès à la procédure d’asile et à l’aide juridictionnelle.

    La Cour a accepté les deux demandes de mesures conservatoires présentées par les deux groupes de réfugiés au Conseil Grec pour les réfugiés (Greek Council for Refugees - GCR), notant le danger immédiat pour leur vie posé par l’attitude de la Grèce. La Cour a récemment ordonné au moins cinq mesures conservatoires pour protéger les réfugiés risquant d’être expulsés de manière violente et informelle, ce qui montre l’étendue des préoccupations concernant les dangereuses politiques frontalières du gouvernement grec. Étant donné que la Cour émet rarement et avec beaucoup de difficulté des mesures conservatoires, on comprend l’ampleur du problème.

    Hier soir, le GCR s’apprêtait à déposer une demande de mesures conservatoires devant la Cour pour le troisième groupe de réfugiés qui restent sans défense sur une île depuis dimanche 17 avril. Selon des informations publiées dans la nuit mardi dernier par « Ef.Syn. » à son site internet par des personnes qui sont en contact avec le groupe, il s’agit d’environ 40 réfugiés, dont 12 enfants.

    Des informations plus récentes indiquent qu’une patiente qui souffrait d’insuffisance rénale et avait besoin de dialyse, a perdu la vie mercredi vers minuit sur l’îlot, car elle n’avait pas accès à une prise en charge médicale qui aurait probablement pu lui sauver la vie. Les informations indiquent également qu’il y a un bébé de cinq mois sur l’îlot qui a un besoin urgent de lait.

    Risque de refoulement

    La plupart des réfugiés ont récemment été libérés des centres de détention en Turquie, où ils étaient détenus en vue de leur expulsion, et les autorités turques leur ont notifié une obligation de quitter la Turquie fin mars et début avril, ce qui les expose à un risque d’expulsion vers la Syrie.

    Le GCR a informé la police de la situation mercredi matin, donnant la localisation géographique exacte du groupe et toutes les informations disponibles, mais jusqu’à mercredi soir, il n’y avait pas eu d’opération de sauvetage. Des agents ont affirmé dans une communication orale avec les organisations que « nous les recherchons », sans plus de détails. Ce qui est préoccupant, c’est que la communication avec le groupe a été brusquement coupée mercredi à midi, car leurs téléphones portables ont cessé de répondre ou de recevoir des messages.

    Aucune mobilisation n’a été signalée à ce jour pour l’autre groupe de 46 Syriens, dont 10 mineurs, malgré la décision de la Cour. Selon le GCR dans un communiqué, l’organisation a informé la police lundi 18, demandant une opération de recherche et de sauvetage immédiate, sans recevoir de réponse. Le sort du troisième groupe de 37 réfugiés, dont les 16 mineurs pris au piège à Evros depuis la semaine dernière, est particulièrement préoccupant.

    Le tribunal a également ordonné aux autorités grecques de leur fournir les moyens nécessaires de survie et d’accès à la procédure d’asile, mais la police affirme qu’elle n’a pas été en mesure de les localiser, alors qu’entre-temps toute possibilité de communication avec eux a été perdue et leurs traces sont inconnues.

    Le GCR appelle les autorités grecques « à se conformer immédiatement aux arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme, avant que la santé des réfugiés ne soit mise en danger et avant que nous n’ayons à déplorer des victimes ». On espère qu’il n’est pas trop tard.

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

    –-

    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

    • The European Court for Human Rights (ECtHR) grants interim measures for 2 groups of Syrian refugees on islets in Evros river

      The Greek Council for Refugees (GCR) represented the Syrian refugees before the ECtHR, requesting humanitarian assistance and access to the asylum procedure. The ECtHR last night granted the interim measures (R 39) and ordered the Greek government not to remove the refugees from the country and to provide them with food, water and proper medical care. The ECtHR also requests information from the Greek government, including whether the Syrian refugees have submitted an asylum application and whether they have access to the asylum procedure and to legal assistance.

      The Syrian refugees, among them 26 young children, patients and a pregnant woman, were stranded for several days on two islets in Evros, without access to water, food, medical assistance, exposed to the cold and weather conditions.

      For the first group of 37 people, including 16 minors, GCR sent last week an intervention to the Greek authorities for their rescue and access to the asylum procedure. The Greek authorities’ response was that they had not found them. After a while, communication with the refugees was lost and since then their whereabouts are unknown to our organization.

      For the second group consisting of 46 refugees, including 10 minors, GCR sent on Monday 18/4 an intervention to the Greek authorities which has not been answered. The refugees are still on the islet today in a deplorable state.

      GCR calls on the Greek authorities to comply immediately with the decisions of the European Court for Human Rights, before their health is put at greater risk and before we mourn victims.

      Since the beginning of the year, GCR has sent 22 interventions to the Greek authorities on at least 230 refugees, including at least 55 children, from Syria, Turkey, Afghanistan and Iraq, who entered Greece irregularly from the Evros region to seek international protection. In 12 of these interventions, the Greek authorities responded positively as regards their identification and their inclusion in the legal procedures, while in the others they either did not respond or replied that they had not been identified. Of these, in at least 3 cases, concerning refugees from Turkey and Syria, our organization was informed that the refugees were informally and forcibly returned by the Greek authorities to Turkey, without being given the opportunity to submit an asylum claim.

      https://www.gcr.gr/en/news/press-releases-announcements/item/1950-the-european-court-of-human-rights-ecthr-grants-injunctions-for-2-groups-of

    • Grèce : Une centaine de réfugiés piégés à de petits îles du fleuve Evros à la frontière gréco-turque
      Τους επαναπροώθησαν παρά την απόφαση του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου

      Το Δικαστήριο διέτασσε την κυβέρνηση να μην απομακρύνει τους πρόσφυγες, αλλά να τους διασφαλίσει νερό, τροφή, περίθαλψη και πρόσβαση στο άσυλο.

      Στην Τουρκία επαναπροωθήθηκαν το βράδυ της Δευτέρας του Πάσχα, οι περίπου 40 πρόσφυγες που νωρίτερα βρίσκονταν άτυπα κρατούμενοι από την αστυνομία στο Τμήμα Συνοριακής Φύλαξης στο Νέο Χειμώνιο του Έβρου, σύμφωνα με το γεωγραφικό στίγμα που είχαν στείλει στην « Εφ.Συν. ».

      Σύμφωνα με πληροφορίες από ανθρώπους που βρίσκονται σε επαφή με την ομάδα, οι πρόσφυγες βρέθηκαν χτες στην Αδριανούπολη της Τουρκίας, χωρίς να έχουν γίνει γνωστές μέχρι στιγμής λεπτομέρειες της επιχείρησης.

      Η επαναπροώθησή τους παραβιάζει προκλητικά την απόφαση του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου, που έκανε τη Μεγάλη Πέμπτη δεκτή την αίτηση ασφαλιστικών μέτρων που κατέθεσαν μέσω του Ελληνικού Συμβουλίου για τους Πρόσφυγες. Το Δικαστήριο διέτασσε την ελληνική κυβέρνηση να μην τους απομακρύνει από την Ελλάδα, αλλά να τους διασφαλίσει νερό, τροφή, ιατροφαρμακευτική περίθαλψη και πρόσβαση στο άσυλο.

      Το Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες ζητούσε τις αστυνομικές αρχές Ορεστιάδας να συμμορφωθούν με την απόφαση του Δικαστηρίου και τις ενημέρωνε ότι γνώριζε για την παρουσία των προσφύγων στο τμήμα Συνοριακής Φύλαξης Νέου Χειμωνίου, ενημερώνοντας σχετικά την Ύπατη Αρμοστεία, την Εθνική Επιτροπή για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου και τον Συνήγορο του Πολίτη.

      Από την πλευρά του, το Κέντρο Ολοκληρωμένης Διαχείρισης Συνόρων και Μετανάστευσης Ορεστιάδας ενημερώνει την οργάνωση ότι τη Δευτέρα του Πάσχα δεν υπήρξε σύλληψη και κράτηση των ατόμων της ομάδας από καμία αστυνομική υπηρεσία της Ορεστιάδας. Δεν αναφέρεται ωστόσο καμία διερεύνηση της καταγγελίας για την παρουσία των προσφύγων στο τμήμα Συνοριακής Φύλαξης Νέου Χειμωνίου χτες το απόγευμα.

      Οι πρόσφυγες είχαν φτάσει την Κυριακή των Βαΐων σε νησίδα του Έβρου, αλλά επαναπροωθήθηκαν βίαια στην Τουρκία τη Μεγάλη Τετάρτη. Την Κυριακή του Πάσχα, μην έχοντας άλλη διέξοδο –καθώς σε βάρος τους εκκρεμεί στην Τουρκία απόφαση απέλασης που τους βάζει σε κίνδυνο επαναπροώθησης στη Συρία– βρέθηκαν σε άλλη νησίδα του Εβρου.

      Το πρωί της Δευτέρας του Πάσχα συνελήφθησαν βίαια από τις ελληνικές αρχές σε συνεργασία με κομάντο και, όπως δείχνει το γεωγραφικό στίγμα που έστειλαν, κρατήθηκαν στο τμήμα Συνοριακής Φύλαξης του Νέου Χειμωνίου.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/341414_toys-epanaproothisan-para-tin-apofasi-toy-eyropaikoy-dikastirioy

    • Πινγκ πονγκ αγριότητας στον Εβρο

      Ο πρωτοφανής εμπαιγμός του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου από την ελληνική κυβέρνηση, η οποία καλείται μέχρι σήμερα το απόγευμα να απαντήσει πού βρίσκονται οι πρόσφυγες. ● Οι Αρχές δηλώνουν ότι δεν γνωρίζουν, αλλά το στίγμα τους δείχνει το Συνοριακό Τμήμα Ορεστιάδας. ● Οι μαρτυρίες και τα ντοκουμέντα για τις βίαιες επαναπροωθήσεις.

      Την ώρα που η ελληνική κυβέρνηση ενημερώνει επισήμως το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου ότι ψάχνει αλλά δεν μπορεί να εντοπίσει τους περίπου 40 Σύρους πρόσφυγες που είχαν εγκλωβιστεί την Κυριακή των Βαΐων σε νησίδα του Εβρου, οι πρόσφυγες ενημέρωναν χτες το απόγευμα ότι κρατούνται άτυπα από τις ελληνικές αρχές και έστελναν το γεωγραφικό στίγμα της τοποθεσίας τους, που τους δείχνει στο Τμήμα Συνοριακής Φύλαξης Ορεστιάδας στο Νέο Χειμώνιο.

      Πρόκειται για πρωτοφανή εμπαιγμό του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου από την ελληνική κυβέρνηση, η οποία καλείται μέχρι σήμερα το απόγευμα να απαντήσει στο Δικαστήριο πού βρίσκονται οι πρόσφυγες και αν έχουν φροντίσει οι ελληνικές αρχές να τους εξασφαλίσουν νερό, τροφή, ιατροφαρμακευτική περίθαλψη και πρόσβαση στη διαδικασία ασύλου. Το Δικαστήριο έκανε δεκτή τη Μεγάλη Πέμπτη την αίτηση ασφαλιστικών μέτρων που υπέβαλε εκ μέρους τους το Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες (ΕΣΠ), δίνοντας εντολή στην κυβέρνηση να μην απομακρύνει τους πρόσφυγες από την Ελλάδα και να φροντίσει για την αξιοπρεπή διαβίωση και για τα δικαιώματά τους.

      Οι αστυνομικές αρχές Ορεστιάδας εξακολουθούσαν μέχρι χτες το απόγευμα να μην απαντούν ή να απαντούν γενικόλογα στο ΕΣΠ ότι τάχα δεν γνωρίζουν πού βρίσκονται οι πρόσφυγες, ενώ το Κέντρο Ολοκληρωμένης Διαχείρισης Συνόρων και Μετανάστευσης απαντούσε στο ΕΣΠ ότι δεν έχει ενημέρωση για οποιαδήποτε επιχείρηση διάσωσης ή σύλληψης.

      Ωστόσο, είναι τελείως διαφορετική η σοκαριστική πραγματικότητα που αποκαλύπτουν οι πληροφορίες, οι μαρτυρίες και το οπτικοακουστικό υλικό που έχει στη διάθεσή της η « Εφ.Συν. » από τους ίδιους τους πρόσφυγες.

      Οπως ενημερώνουν, μετά την άφιξή τους στη νησίδα στα μέσα Απριλίου, οι ελληνικές αρχές τούς επισκέφτηκαν μαζί με κομάντος στη νησίδα, τους χτύπησαν άγρια, έκαψαν τα πράγματά τους, μαζί και τα νάιλον που χρησιμοποιούσαν για να προστατευτούν από τη βροχή, αφήνοντας χωρίς περίθαλψη μια γυναίκα με σοβαρό πρόβλημα στο νεφρό η οποία, όπως ενημερώνουν, χρειαζόταν αιμοκάθαρση.

      Σύμφωνα με τις πληροφορίες που δόθηκαν στην « Εφ.Συν. », πρόκειται για τη Φατίμα Σέικ Ρασίντ, 55 ετών, μητέρα 7 παιδιών, η οποία πέθανε αβοήθητη στη νησίδα το βράδυ της Μεγάλης Τρίτης προς Μεγάλη Τετάρτη.


      Το πρωί της Μεγάλης Τετάρτης, αστυνομικοί και κομάντος ξαναπήγαν στη νησίδα, μετέφεραν σε άλλο σημείο τους πρόσφυγες και τους έκαναν σωματικό έλεγχο, και στη συνέχεια μετέφεραν τις γυναίκες στην τουρκική όχθη και τους άντρες τούς άφησαν στη μέση του ποταμού να γυρίσουν στην Τουρκία κολυμπώντας.

      Οι πρόσφυγες, μην έχοντας άλλη διέξοδο παρά να έρθουν στην Ελλάδα για να ζητήσουν άσυλο, καθώς στην Τουρκία έχουν εκδοθεί σε βάρος τους αποφάσεις απέλασης και είναι άμεσος ο κίνδυνος επαναπροώθησής τους στη Συρία, έφτασαν ξανά σε άλλη νησίδα του Εβρου την Κυριακή του Πάσχα. Σύμφωνα με τα ονόματα και τα έγγραφα που έχει στη διάθεσή της η « Εφ.Συν. », οι 27 προέρχονται από την ομάδα των προσφύγων που καταγγέλλουν ότι επαναπροωθήθηκαν τη Μεγάλη Τετάρτη και που κατέθεσαν στο Ευρωπαϊκό Δικαστήριο αίτηση ασφαλιστικών μέτρων. Μαζί τους βρίσκονται επιπλέον περισσότεροι από δέκα ανήλικοι, μικρά παιδιά οι πιο πολλοί, όπως και ένας πρόσφυγας που έχει στο παρελθόν ζητήσει άσυλο στην Ελλάδα και έχει καταγραφεί από τις ελληνικές αρχές, αλλά είχε επαναπροωθηθεί στην Τουρκία.

      Χτες το πρωί συνελήφθησαν από αστυνομικούς και κομάντος στη νησίδα, χτυπήθηκαν βίαια και μεταφέρθηκαν στο τμήμα Συνοριακής Φύλαξης στο Νέο Χειμώνιο, ενώ τέσσερις κατάφεραν να κρυφτούν από τις ελληνικές αρχές και κολύμπησαν μέχρι την τουρκική όχθη.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/341303_pingk-pongk-agriotitas-ston-ebro

  • 18.04.2022 In the Evros region - 37 people stranded on an islet in the river of Evros close to Didymoteicho.

    Among them, there are several sick people and one person has passed out. The situation is alarming: it is cold, rainy and the group ran out of food. Rescue is urgently needed!

    The people just informed us about movement on the islet. They reported a boat from the #Greek side has arrived & commandos attacked them. Already last week another group has been brutally pushed back in a similar situation. This must stop!

    The group had to spend the night on the islet. They are still suffering cold, fatigue & hunger. They wrote: “We have a sick child. He needs ambulances. The child will die.” Plus in the night they reported shots from the Turkish side. Stop this madness & get them off the islet!

    The group reports again movement on the #Greek side. On videos shared with us we can see small boats driving towards them. We hope these boats come for rescue and not for another attack. Get them off the islet, bring them to safety now!

    The group are still stranded on the islet & report that they hear voices on the Greek river bank. A woman needs dialysis treatment urgently! A border guard at the Didymoteicho station claimed during a phone call that they do not have any knowledge of the distress even though 1/2

    ...Alarm Phone alerted Greek authorities more than a day ago and, according to videos sent by the group, they have been located and addressed to several times by men arriving from the Greek river bank. 2/2

    20.04.2022: This group is still on the islet and the situation gets worse! They report that the water level of the Evros river is growing and water is entering the islet. They need to be brought off the islet - don’t put their lives at risk, rescue them now!!

    https://twitter.com/alarm_phone/status/1516012244680720390

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

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    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

  • Rapid Response : Decolonizing Italian Cities

    Anti-racism is a battle for memory. Enzo Traverso well underlined how statues brought down in the last year show “the contrast between the status of blacks and postcolonial subjects as stigmatised and brutalised minorities and the symbolic place given in the public space to their oppressors”.

    Material traces of colonialism are in almost every city in Italy, but finally streets, squares, monuments are giving us the chance to start a public debate on a silenced colonial history.

    Igiaba Scego, Italian writer and journalist of Somali origins, is well aware of the racist and sexist violence of Italian colonialism and she points out the lack of knowledge on colonial history.

    “No one tells Italian girls and boys about the squad massacres in Addis Ababa, the concentration camps in Somalia, the gases used by Mussolini against defenseless populations. There is no mention of Italian apartheid (…), segregation was applied in the cities under Italian control. In Asmara the inhabitants of the village of Beit Mekae, who occupied the highest hill of the city, were chased away to create the fenced field, or the first nucleus of the colonial city, an area off-limits to Eritreans. An area only for whites. How many know about Italian apartheid?” (Scego 2014, p. 105).

    In her book, Roma negata. Percorsi postcoloniali nella città (2014), she invites us to visually represent the historical connections between Europe and Africa, in creative ways; for instance, she worked with photographer Rino Bianchi to portray Afro-descendants in places marked by fascism such as Cinema Impero, Palazzo della Civiltà Italiana and Dogali’s stele in Rome.

    Inspired by her book, we decided to go further, giving life to ‘Decolonizing the city. Visual Dialogues in Padova’. Our goal was to question ourselves statues and street names in order to challenge the worldviews and social hierarchies that have made it possible to celebrate/forget the racist and sexist violence of colonialism. The colonial streets of Padova have been re-appropriated by the bodies, voices and gazes of six Italian Afro-descendants who took part in a participatory video, taking urban traces of colonialism out of insignificance and re-signifying them in a creative way.

    Wissal Houbabi, artist “daughter of the diaspora and the sea in between“, moves with the soundtrack by Amir Issa Non respiro (2020), leaving her poetry scattered between Via Cirenaica and Via Libia.

    “The past is here, insidious in our minds, and the future may have passed.

    The past is here, even if you forget it, even if you ignore it, even if you do everything to deny the squalor of what it was, the State that preserves the status of frontiers and jus sanguinis.

    If my people wanted to be free one day, even destiny would have to bend”.

    Cadigia Hassan shares the photos of her Italian-Somali family with a friend of hers and then goes to via Somalia, where she meets a resident living there who has never understood the reason behind the name of that street. That’s why Cadigia has returned to via Somalia: she wants to leave traces of herself, of her family history, of historical intertwining and to make visible the important connections that exist between the two countries.

    Ilaria Zorzan questions the colonial past through her Italo-Eritrean family photographic archive. The Italians in Eritrea made space, building roads, cableways, railways, buildings… And her grandfather worked as a driver and transporter, while her Eritrean grandmother, before marrying her grandfather, had been his maid. Ilaria conceals her face behind old photographs to reveal herself in Via Asmara through a mirror.

    Emmanuel M’bayo Mertens is an activist of the Arising Africans association. In the video we see him conducting a tour in the historic center of Padova, in Piazza Antenore, formerly Piazza 9 Maggio. Emmanuel cites the resolution by which the municipality of Padova dedicated the square to the day of the “proclamation of the empire” by Mussolini (1936). According to Emmanuel, fascism has never completely disappeared, as the Italian citizenship law mainly based on jus sanguinis shows in the racist idea of ​​Italianness transmitted ‘by blood’. Instead, Italy is built upon migration processes, as the story of Antenor, Padova’s legendary founder and refugee, clearly shows.

    Mackda Ghebremariam Tesfau’ questions the colonial map in Piazza delle Erbe where Libya, Albania, Ethiopia and Eritrea are marked as part of a white empire. She says that if people ignore this map it is because Italy’s colonial history is ignored. Moreover, today these same countries, marked in white on the map, are part of the Sub-saharan and Mediterranean migrant routes. Referring then to the bilateral agreements between Italy and Libya to prevent “irregular migrants” from reaching Europe, she argues that neocolonialism is alive. Quoting Aimé Césaire, she declares that “Europe is indefensible”.

    The video ends with Viviana Zorzato, a painter of Eritrean origin. Her house, full of paintings inspired by Ethiopian iconography, overlooks Via Amba Aradam. Viviana tells us about the ‘Portrait of a N-word Woman’, which she has repainted numerous times over the years. Doing so meant taking care of herself, an Afro-descendant Italian woman. Reflecting on the colonial streets she crosses daily, she argues that it is important to know the history but also to remember the beauty. Amba Alagi or Amba Aradam cannot be reduced to colonial violence, they are also names of mountains, and Viviana possesses a free gaze that sees beauty. Like Giorgio Marincola, Viviana will continue to “feel her homeland as a culture” and she will have no flags to bow her head to.

    The way in which Italy lost the colonies – that is with the fall of fascism instead of going through a formal decolonization process – prevented Italy from being aware of the role it played during colonialism. Alessandra Ferrini, in her ‘Negotiating amnesia‘,refers to an ideological collective amnesia: the sentiment of an unjust defeat fostered a sense of self-victimisation for Italians, removing the responsibility from them as they portrayed themselves as “brava gente” (good people). This fact, as scholars such as Nicola Labanca have explained, has erased the colonial period from the collective memory and public sphere, leaving colonial and racist culture in school textbooks, as the historian Gianluca Gabrielli (2015) has shown.

    This difficulty in coming to terms with the colonial past was clearly visible in the way several white journalists and politicians reacted to antiracist and feminist movements’ request to remove the statue of journalist Indro Montanelli in Milan throughout the BLM wave. During the African campaign, Montanelli bought the young 12-year-old-girl “Destà” under colonial concubinage (the so‑called madamato), boasting about it even after being accused by feminist Elvira Banotti of being a rapist. The issue of Montanelli’s highlights Italy’s need to think critically over not only colonial but also race and gender violence which are embedded in it.

    Despite this repressed colonial past, in the last decade Italy has witnessed a renewed interest stemming from bottom-up local movements dealing with colonial legacy in the urban space. Two examples are worth mentioning: Resistenze in Cirenaica (Resistances in Cyrenaica) in Bologna and the project “W Menilicchi!” (Long live Menilicchi) in Palermo. These instances, along with other contributions were collected in the Roots§Routes 2020 spring issue, “Even statues die”.

    Resistenze in Cirenaica has been working in the Cyrenaica neighbourhood, named so in the past due to the high presence of colonial roads. In the aftermath of the second world war the city council decided unanimously to rename the roads carrying fascist and colonial street signs (except for via Libya, left as a memorial marker) with partisans’ names, honouring the city at the centre of the resistance movement during the fascist and Nazi occupation. Since 2015, the collective has made this place the centre of an ongoing laboratory including urban walks, readings and storytelling aiming to “deprovincialize resistances”, considering the battles in the ex-colonies as well as in Europe, against the nazi-fascist forces, as antiracist struggles. The publishing of Quaderni di Cirene (Cyrene’s notebooks) brought together local and overseas stories of people who resisted fascist and colonial occupation, with the fourth book addressing the lives of fighter and partisan women through a gender lens.

    In October 2018, thanks to the confluence of Wu Ming 2, writer and storyteller from Resistenze in Cirenaica, and the Sicilian Fare Ala collective, a public urban walk across several parts of the city was organized, with the name “Viva Menilicchi!”. The itinerary (19 kms long) reached several spots carrying names of Italian colonial figures and battles, explaining them through short readings and theatrical sketches, adding road signs including stories of those who have been marginalized and exploited. Significantly, W Menilicchi! refers to Palermitan socialists and communists’ battle cry supporting king Menelik II who defeated the Italian troops in Aduwa in 1896, thus establishing a transnational bond among people subjected to Italian invasion (as Jane Schneider explores in Italy’s ‘Southern Question’: Orientalism in One Country, South Italy underwent a socio-economic occupation driven by imperial/colonial logics by the north-based Kingdom of Italy) . Furthermore, the urban walk drew attention to the linkage of racist violence perpetrated by Italians during colonialism with the killings of African migrants in the streets of Palermo, denouncing the white superiority on which Italy thrived since its birth (which run parallel with the invasion of Africa).

    These experiences of “odonomastic guerrillas” (street-name activists) have found creative ways of decolonising Italian history inscribed in cities, being aware that a structural change requires not only time but also a wide bottom-up involvement of inhabitants willing to deal with the past. New alliances are developing as different groups network and coordinate in view of several upcoming dates, such as February 19th, which marks the anniversary of the massacre of Addis Ababa which occurred in 1937 at the hands of Italian viceroy Rodolfo Graziani.

    References:
    Gabrielli G. (2015), Il curriculo “razziale”: la costruzione dell’alterità di “razza” e coloniale nella scuola italiana (1860-1950), Macerata: Edizioni Università di Macerata.
    Labanca, N. (2002) Oltremare. Storia dell’espansione coloniale italiana, Bologna: Il Mulino.
    Scego, I. (2014) Roma negata. Percorsi postcoloniali nella città, Roma: Ediesse.
    Schneider J (ed.) (1998) Italy’s ‘Southern Question’: Orientalism in One Country, London: Routledge.

    https://archive.discoversociety.org/2021/02/06/rapid-response-decolonizing-italian-cities

    #décolonisation #décolonial #colonialisme #traces_coloniales #Italie #Italie_coloniale #colonialisme_italien #statues #Padova #Padoue #afro-descendants #Cadigia_Hassan #via_Somalia #Ilaria_Zorzan #Emmanuel_M’bayo_Mertens #Mackda_Ghebremariam_Tesfau #Piazza_delle_erbe #Viviana_Zorzato #Via_Amba_Aradam #Giorgio_Marincola #Alessandra_Ferrini

    ping @postcolonial @cede

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    • #Negotiating_Amnesia

      Negotiating Amnesia is an essay film based on research conducted at the Alinari Archive and the National Library in Florence. It focuses on the Ethiopian War of 1935-36 and the legacy of the fascist, imperial drive in Italy. Through interviews, archival images and the analysis of high-school textbooks employed in Italy since 1946, the film shifts through different historical and personal anecdotes, modes and technologies of representation.

      https://vimeo.com/429591146?embedded=true&source=vimeo_logo&owner=3319920



      https://www.alessandraferrini.info/negotiating-amnesia

      En un coup d’oeil, l’expansion coloniale italienne :

      #amnésie #film #fascisme #impérialisme #Mussolini #Benito_Mussolini #déni #héritage #mémoire #guerre #guerre_d'Ethiopie #violence #Istrie #photographie #askaris #askari #campagna_d'Africa #Tito_Pittana #Mariano_Pittana #mémoire #prostitution #madamato #madamisme #monuments #Romano_Romanelli #commémoration #mémoriel #Siracusa #Syracuse #nostalgie #célébration #Axum #obélisque #Nuovo_Impero_Romano #Affile #Rodolfo_Graziani #Pietro_Badoglio #Uomo_Nuovo #manuels_scolaires #un_posto_al_sole #colonialismo_straccione #italiani_brava_gente #armes_chimiques #armes_bactériologiques #idéologie

    • My Heritage ?

      My Heritage? (2020) is a site-specific intervention within the vestibule of the former Casa d’Italia in Marseille, inaugurated in 1935 and now housing the Italian Cultural Institute. The installation focuses on the historical and ideological context that the building incarnates: the intensification of Fascist imperial aspirations that culminated in the fascistization of the Italian diaspora and the establishment of the Empire in 1936, as a result of the occupation of Ethiopia. As the League of Nations failed to intervene in a war involving two of its members, the so-called Abyssinian Crisis gave rise to a series of conflicts that eventually led to the WW2: a ‘cascade effect’. On the other hand, the attack on the ‘black man’s last citadel’ (Ras Makonnen), together with the brutality of Italian warfare, caused widespread protests and support to the Ethiopian resistance, especially from Pan-African movements.

      Placed by the entrance of the exhibition Rue d’Alger, it includes a prominent and inescapable sound piece featuring collaged extracts from texts by members of the London-based Pan-African association International African Friends of Ethiopia - CLR James, Ras Makonnen, Amy Ashwood Garvey - intertwined with those of British suffragette Sylvia Pankhurst and Italian anarchist Silvio Corio, founders of the newspaper New Times and Ethiopian News in London.

      Through handwritten notes and the use of my own voice, the installation is a personal musing on heritage as historical responsibility, based on a self-reflective process. My voice is used to highlight such personal process, its arbitrary choice of sources (related to my position as Italian migrant in London), almost appropriated here as an act of thinking aloud and thinking with these militant voices. Heritage is therefore intended as a choice, questioning its nationalist uses and the everlasting and catastrophic effects of Fascist foreign politics. With its loudness and placement, it wishes to affect the visitors, confronting them with the systemic violence that this Fascist architecture outside Italy embodies and to inhibit the possibility of being seduced by its aesthetic.



      https://www.alessandraferrini.info/my-heritage

      #héritage

    • "Decolonizziamo le città": il progetto per una riflessione collettiva sulla storia coloniale italiana

      Un video dal basso in cui ogni partecipante produce una riflessione attraverso forme artistiche differenti, come l’arte figurativa, la slam poetry, interrogando questi luoghi e con essi “noi” e la storia italiana

      Via Eritrea, Viale Somalia, Via Amba Aradam, via Tembien, via Adua, via Agordat. Sono nomi di strade presenti in molte città italiane che rimandano al colonialismo italiano nel Corno d’Africa. Ci passiamo davanti molto spesso senza sapere il significato di quei nomi.

      A Padova è nato un progetto che vuole «decolonizzare la città». L’idea è quella di realizzare un video partecipativo in cui ogni partecipante produca una riflessione attraverso forme artistiche differenti, come l’arte figurativa, la slam poetry, interrogando questi luoghi e con essi “noi” e la storia italiana. Saranno coinvolti gli studenti del laboratorio “Visual Research Methods”, nel corso di laurea magistrale “Culture, formazione e società globale” dell’Università di Padova e artisti e attivisti afrodiscendenti, legati alla diaspora delle ex-colonie italiane e non.

      «Stavamo preparando questo laboratorio da marzo», racconta Elisabetta Campagni, che si è laureata in Sociologia a marzo 2020 e sta organizzando il progetto insieme alla sua ex relatrice del corso di Sociologia Visuale Annalisa Frisina, «già molto prima che il movimento Black Lives Matter riportasse l’attenzione su questi temi».

      Riscrivere la storia insieme

      «Il dibattito sul passato coloniale italiano è stato ampiamente ignorato nei dibattiti pubblici e troppo poco trattato nei luoghi di formazione ed educazione civica come le scuole», si legge nella presentazione del laboratorio, che sarà realizzato a partire dall’autunno 2020. «C’è una rimozione grandissima nella nostra storia di quello che ricordano questi nomi, battaglie, persone che hanno partecipato a massacri nelle ex colonie italiane. Pochi lo sanno. Ma per le persone che arrivano da questi paesi questi nomi sono offensivi».

      Da qui l’idea di riscrivere una storia negata, di «rinarrare delle vicende che nascondono deportazioni e uccisioni di massa, luoghi di dolore, per costruire narrazioni dove i protagonisti e le protagoniste sono coloro che tradizionalmente sono stati messi a tacere o sono rimasti inascoltati», affermano le organizzatrici.

      Le strade «rinarrate»

      I luoghi del video a Padova saranno soprattutto nella zona del quartiere Palestro, dove c’è una grande concentrazione di strade con nomi che rimandano al colonialismo. Si andrà in via Amba Aradam, il cui nome riporta all’altipiano etiope dove nel febbraio 1936 venne combattuta una battaglia coloniale dove gli etiopi vennero massacrati e in via Amba Alagi.

      Una tappa sarà nell’ex piazza Pietro Toselli, ora dedicata ai caduti della resistenza, che ci interroga sul legame tra le forme di resistenza al fascismo e al razzismo, che unisce le ex-colonie all’Italia. In Italia il dibattito si è concentrato sulla statua a Indro Montanelli, ma la toponomastica che ricorda il colonialismo è molta e varia. Oltre alle strade, sarà oggetto di discussione la mappa dell’impero coloniale italiano situata proprio nel cuore della città, in Piazza delle Erbe, ma che passa spesso inosservata.

      Da un’idea di Igiaba Scego

      Come ci spiega Elisabetta Campagni, l’idea nasce da un libro di Igiaba Scego che anni fa ha pubblicato alcune foto con afrodiscendenti che posano davanti ai luoghi che celebrano il colonialismo a Roma come la stele di Dogali, vicino alla stazione Termini, in viale Luigi Einaudi.

      Non è il primo progetto di questo tipo: il collettivo Wu Ming ha lanciato la guerriglia odonomastica, con azioni e performance per reintitolare dal basso vie e piazze delle città o aggiungere informazioni ai loro nomi per cambiare senso all’intitolazione. La guerriglia è iniziata a Bologna nel quartiere della Cirenaica e il progetto è stato poi realizzato anche a Palermo. Un esempio per il laboratorio «Decolonizzare la città» è stato anche «Berlin post colonial», l’iniziativa nata da anni per rititolare le strade e creare percorsi di turismo consapevole.

      Il progetto «Decolonizzare la città» sta raccogliendo i voti sulla piattaforma Zaalab (https://cinemavivo.zalab.org/progetti/decolonizzare-la-citta-dialoghi-visuali-a-padova), con l’obiettivo di raccogliere fondi per la realizzazione del laboratorio.

      https://it.mashable.com/cultura/3588/decolonizziamo-le-citta-il-progetto-per-una-riflessione-collettiva-sull

      #histoire_niée #storia_negata #récit #contre-récit

    • Decolonizzare la città. Dialoghi Visuali a Padova

      Descrizione

      Via Amba Alagi, via Tembien, via Adua, via Agordat. Via Eritrea, via Libia, via Bengasi, via Tripoli, Via Somalia, piazza Toselli… via Amba Aradam. Diversi sono i nomi di luoghi, eventi e personaggi storici del colonialismo italiano in città attraversate in modo distratto, senza prestare attenzione alle tracce di un passato che in realtà non è ancora del tutto passato. Che cosa significa la loro presenza oggi, nello spazio postcoloniale urbano? Se la loro origine affonda le radici in un misto di celebrazione coloniale e nazionalismo, per capire il significato della loro permanenza si deve guardare alla società contemporanea e alle metamorfosi del razzismo.

      Il dibattito sul passato coloniale italiano è stato ampiamente ignorato nei dibattiti pubblici e troppo poco trattato nei luoghi di formazione ed educazione civica come le scuole. L’esistenza di scritti, memorie biografiche e racconti, pur presente in Italia, non ha cambiato la narrazione dominante del colonialismo italiano nell’immaginario pubblico, dipinto come una breve parentesi storica che ha portato civiltà e miglioramenti nei territori occupati (“italiani brava gente”). Tale passato, però, è iscritto nella toponomastica delle città italiane e ciò ci spinge a confrontarci con il significato di tali vie e con la loro indiscussa presenza. Per questo vogliamo partire da questi luoghi, e in particolare da alcune strade, per costruire una narrazione dal basso che sia frutto di una ricerca partecipata e condivisa, per decolonizzare la città, per reclamare una lettura diversa e critica dello spazio urbano e resistere alle politiche che riproducono strutture (neo)coloniali di razzializzazione degli “altri”.

      Il progetto allora intende sviluppare una riflessione collettiva sulla storia coloniale italiana, il razzismo, l’antirazzismo, la resistenza di ieri e di oggi attraverso la realizzazione di un video partecipativo.

      Esso è organizzato in forma laboratoriale e vuole coinvolgere studenti/studentesse del laboratorio “Visual Research Methods” (corso di laurea magistrale “Culture, formazione e società globale”) dell’Università di Padova e gli/le artisti/e ed attivisti/e afrodiscendenti, legati alla diaspora delle ex-colonie italiane e non.

      Il progetto si propone di creare una narrazione visuale partecipata, in cui progettazione, riprese e contenuti siano discussi in maniera orizzontale e collaborativa tra i e le partecipanti. Gli/Le attivisti/e e artisti/e afrodiscendenti con i/le quali studenti e studentesse svolgeranno le riprese provengono in parte da diverse città italiane e in parte vivono a Padova, proprio nel quartiere in questione. Ognuno/a di loro produrrà insieme agli studenti e alle studentesse una riflessione attraverso forme artistiche differenti (come l’arte figurativa, la slam poetry…), interrogando tali luoghi e con essi “noi” e la storia italiana. I partecipanti intrecciano così le loro storie personali e familiari, la storia passata dell’Italia e il loro attivismo quotidiano, espresso con l’associazionismo o con diverse espressioni artistiche (Mackda Ghebremariam Tesfaù, Wissal Houbabi, Theophilus Marboah, Cadigia Hassan, Enrico e Viviana Zorzato, Ilaria Zorzan, Ada Ugo Abara ed Emanuel M’bayo Mertens di Arising Africans). I processi di discussione, scrittura, ripresa, selezione e montaggio verranno documentati attraverso l’utilizzo di foto e filmati volti a mostrare la meta-ricerca, il processo attraverso cui viene realizzato il video finale, e le scelte, di contenuto e stilistiche, negoziate tra i diversi attori. Questi materiali verranno condivisi attraverso i canali online, con il fine di portare a tutti coloro che sostengono il progetto una prima piccola restituzione che renda conto dello svolgimento del lavoro.

      Le strade sono un punto focale della narrazione: oggetto dei discorsi propagandistici di Benito Mussolini, fulcro ed emblema del presunto e mitologico progetto di civilizzazione italiana in Africa, sono proprio le strade dedicate a luoghi e alle battaglie dove si sono consumate le atrocità italiane che sono oggi presenze fisiche e allo stesso tempo continuano ad essere invisibilizzate; e i nomi che portano sono oggi largamente dei riferimenti sconosciuti. Ripercorrere questi luoghi fisici dando vita a dialoghi visuali significa riappropriarsi di una storia negata, rinarrare delle vicende che nascondono deportazioni e uccisioni di massa, luoghi di dolore, per costruire narrazioni dove i protagonisti e le protagoniste sono coloro che tradizionalmente sono stati messi a tacere o sono rimasti inascoltati.

      La narrazione visuale partirà da alcuni luoghi – come via Amba Aradam e via lago Ascianghi – della città di Padova intitolati alla storia coloniale italiana, in cui i protagonisti e le protagoniste del progetto daranno vita a racconti e performances artistiche finalizzate a decostruire la storia egemonica coloniale, troppo spesso edulcorata e minimizzata. L’obiettivo è quello di favorire il prodursi di narrazioni dal basso, provenienti dalle soggettività in passato rese marginali e che oggi mettono in scena nuove narrazioni resistenti. La riappropriazione di tali luoghi, fisica e simbolica, è volta ad aprire una riflessione dapprima all’interno del gruppo e successivamente ad un pubblico esterno, al fine di coinvolgere enti, come scuole, associazioni e altre realtà che si occupano di questi temi sul territorio nazionale. Oltre alle strade, saranno oggetto di discussione la mappa dell’impero coloniale italiano situata proprio nel cuore della città, in Piazza delle Erbe, e l’ex piazza Toselli, ora dedicata ai caduti della resistenza, che ci interroga sul legame tra le forme di resistenza al fascismo e al razzismo, che unisce le ex-colonie all’Italia.

      Rinarrare la storia passata è un impegno civile e politico verso la società contemporanea. Se anche oggi il razzismo ha assunto nuove forme, esso affonda le sue radici nella storia nazionale e coloniale italiana. Questa storia va rielaborata criticamente per costruire nuove alleanze antirazziste e anticolonialiste.

      Il video partecipativo, ispirato al progetto “Roma Negata” della scrittrice Igiaba Scego e di Rino Bianchi, ha l’obiettivo di mostrare questi luoghi attraverso narrazioni visuali contro-egemoniche, per mettere in discussione una storia ufficiale, modi di dire e falsi miti, per contribuire a dare vita ad una memoria critica del colonialismo italiano e costruire insieme percorsi riflessivi nuovi. Se, come sostiene Scego, occupare uno spazio è un grido di esistenza, con il nostro progetto vogliamo affermare che lo spazio può essere rinarrato, riletto e riattraversato.

      Il progetto vuole porsi in continuità con quanto avvenuto sabato 20 giugno, quando a Padova, nel quartiere Palestro, si è tenuta una manifestazione organizzata dall’associazione Quadrato Meticcio a cui hanno aderito diverse realtà locali, randunatesi per affermare la necessita’ di decolonizzare il nostro sguardo. Gli interventi che si sono susseguiti hanno voluto riflettere sulla toponomastica coloniale del quartiere Palestro, problematizzandone la presenza e invitando tutti e tutte a proporre alternative possibili.

      https://cinemavivo.zalab.org/progetti/decolonizzare-la-citta-dialoghi-visuali-a-padova

      https://www.youtube.com/watch?v=axEa6By9PIA&t=156s

  • Côtelettes d’agneau à la #Menthe
    https://www.cuisine-libre.org/cotelettes-d-agneau-a-la-menthe

    Pelez et écrasez la gousse d’ail. Mettez-la dans un plat creux avec l’huile, la moitié de la menthe et mélangez bien. Posez les côtelettes dans ce mélange et retournez-les plusieurs fois pour bien les enrober. Couvrez et laissez mariner au moins 1 h au réfrigérateur. Préchauffez le gril du four. Égouttez les côtelettes et placez-les côte à côte sur la grille chaude. Faites-les cuire 2 à 3 min de chaque côté selon leur épaisseur, jusqu’à ce qu’elles soient dorées et croustillantes. Salez et poivrez. Servez… #Agneau, Menthe, #Îles_Britanniques / #Sans œuf, #Sans gluten, #Grill

  • Pushback - an animation

    ’Pushback’ is an animation illustrating the experience of refugees crossing the Aegean, from Turkey to Greek islands, and their forced return to sea.
    Sound is ’The lament of the Syrian refugee’, sung by an unknown young Syrian, immediately after his arrival on the shores of Lesvos (posted in 2016 by Kostas Poutachidis: https://youtu.be/4-0rGkx1OWI

    ).

    https://www.youtube.com/watch?v=s728sYv6hjM


    #push-backs #refoulements #film_d'animation #vidéo #film #mer_Egée #frontières #asile #migrations #réfugiés #Grèce #Turquie #îles

  • "Comme dans un #ping-pong" : 34 personnes coincées sur un îlot d’#Evros, à la frontière gréco-turque (à partir du 30.03.2022)

    Pendant plus de 48 heures, 34 migrants, dont des enfants, sont restés bloqués sur une petite île au milieu du fleuve d’Evros, à la frontière entre la Turquie et la Grèce, les deux pays se rejetant la responsabilité de leur prise en charge. C’est finalement une décision de la Cour Européenne des droits de l’Homme qui a poussé au lancement d’une évacuation ce vendredi. Ce type de situation se multiplie en raison de la « systématisation » des refoulements par les autorités grecques, selon les ONG.

    Depuis le 30 mars, 34 migrants étaient bloqués sur un îlot au milieu du fleuve Evros, qui marque la zone frontalière entre la Grèce et la Turquie. « Nous avons reçu de leur part des photos de voitures de police et de pompiers, vers midi : a priori, ils sont donc sur le point d’être évacués ou viennent de l’être... Mais nous n’avons pas encore reçu de confirmation », relate Lorenz, responsable du réseau d’activistes Alarm Phone, qui a donné l’alerte.

    Parmi ces personnes, on compte quatre femmes, dont une enceinte, et six enfants de moins de dix ans, signalent Alarm Phone et Border Violence Monitoring Network (BVMN), dans un communiqué commun paru le 31 mars.

    « Ils ont très froid la nuit et craignent que la pluie arrive. Ils nous rapportent que leurs réserves d’eau et de nourriture sont épuisées au point qu’ils les rationnent en ne les donnant qu’aux enfants », décrivaient les deux organisations.

    « Appel humanitaire : nous sommes coincés depuis deux jours sur une île grecque de la rivière d’Evros. Nous avons de jeunes enfants, des femmes et un vieil homme », précisait le groupe de 34 exilés dans un message d’alerte envoyé le 31 mars à diverses organisations internationales.

    « Une fois encore, Frontex reste inactif et met des vies en danger »

    Alarm Phone et BVMN assurent avoir prévenu, le 30 mars, les autorités grecques, l’agence Frontex, ainsi que le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations Unies (UNHCR). Mais aucune évacuation ni forme d’assistance n’avait été réalisée.

    Dans la foulée, Frontex a confirmé avoir reçu l’appel de détresse, mais « n’a fait que le transférer aux autorités grecques », pointent les deux organisations. À leurs yeux, « une fois encore, Frontex reste inactif et met des vies en danger ».

    Alarm Phone et BVMN ont également pu joindre au téléphone des officiers grecs. Ces derniers ont reconnu avoir connaissance de cette situation, « et ont assuré qu’ils ramèneraient les personnes en Grèce ». Mais sans mettre en oeuvre cette promesse. Une nuit de plus s’est donc écoulée.
    Déblocage de la situation grâce à la CEDH

    Le déblocage de la situation est venue de la Cour Européenne des droits de l’Homme (CEDH). Saisie en urgence de l’affaire, celle-ci a imposé des mesures provisoires de protection de ces 34 personnes. Elle a notifié l’État grec, au matin de ce 1er avril, de son obligation de fournir un abri et des vivres au groupe.

    « La décision de la CEDH est un argument fort, et un instrument puissant. Dans ce cas concret, elle a créé la pression dont nous avions besoin pour augmenter les possibilités d’évacuation des personnes », souligne Lorenz. De quoi « redonner un peu d’espoir, ce matin, au groupe avec lequel nous sommes resté en contact permanent ».

    Mais aux dernières nouvelles, les personnes demeuraient toujours « épuisées et très effrayées, car la situation reste très incertaine », insiste Lorenz. Et pour cause : la menace d’un refoulement vers la Turquie continue de planer.
    « Les deux autorités jouent avec la vie des gens comme dans un ping-pong »

    « On voit beaucoup de cas de personnes qui arrivent sur le territoire grec, se font repérer, et refouler par les autorités sur ces petites îles dans la rivière », affirme Lorenz. C’est là que commence le jeu géopolitique : « ces îles sont-elles sur le territoire grec, ou turc ? Ce n’est souvent pas clair. Les deux autorités jouent avec la vie des gens comme dans un ping-pong ».

    https://twitter.com/alarm_phone/status/1509610524559953923

    « Nous sommes toujours en contact avec le groupe et ils viennent de nous dire qu’ils ont été attaqués par des hommes en tenue militaire », relayait Alarm Phone dans un tweet hier. Les 34 personnes témoignaient alors auprès des ONG avoir vu des « véhicules militaires et des voitures banalisées » rôdant sur la rive non loin de l’îlot, ainsi que des « drones » dans les alentours.

    « Nous souffrons du froid, mais nous ne pouvons pas allumer un feu pour nous réchauffer à cause de l’armée grecque (...) Les militaires grecques terrifient les enfants et les femmes avec leurs méthodes, ils veulent que nous nous rendions pour nous ramener en Turquie », écrivaient-elles dans leur message aux organisations internationales. Or, toutes ces personnes souhaitent demander l’asile en Grèce, indiquent les ONG.

    Les intimidations, et surtout les « pushback » (refoulements à chaud), sont ainsi monnaie courante dans la région de l’Evros. Ils sont documentés par les acteurs de terrain, ONG et enquêtes médiatiques, malgré le déni des autorités.

    Une situation qui se répète

    Pas plus tard qu’à la mi-mars 2022, un groupe de 30 Syriens était également resté bloqué sur un îlot pendant près de cinq jours. Selon leurs témoignages, les autorités grecques elles-mêmes les auraient refoulés sur ce bout de terre.

    Dans cette opération, un petit garçon de quatre ans, le fils de l’une des personnes du groupe, s’est noyé. Suite à la couverture médiatique et la mobilisation d’ONG autour de cette affaire, les autorités grecques avaient finalement porté assistance aux autres migrants du groupe, le 18 mars.

    En janvier également, 25 Syriens et 4 Turcs étaient restés coincés de la même façon. Comme le rapportait la presse grecque, Athènes refusait d’organiser leur sauvetage, leur intimant de retourner par leurs propres moyens en Turquie, en traversant l’Evros. « Les courants du fleuve sont forts en hiver. Il est impensable de laisser des personnes entrer dans l’eau », s’offusquait alors Nathalie Gruber, la porte-parole de l’association Josoor, auprès d’InfoMigrants.

    Ce type de situations, avec des groupes laissés sur des îlots sans pouvoir en repartir, a été documenté et médiatisé tout au long de l’année 2021 également. « Depuis 2020, craignant des représailles, les Grecs ne déposent plus toujours les migrants côté turc, ils ne s’approchent plus des rives voisines, ils laissent les exilés sur ces îles entre les deux pays », expliquait Natalie Gruber à InfoMigrants.
    Une pratique ancienne, mais qui se normalise

    « Les pushback ont toujours été une pratique constante de la violence aux frontières, depuis le milieu des années 90. Mais ces deux dernières années, on observe une normalisation de cette violence. Cela devient une pratique systématique », décrit Lorenz.

    « Ici, ça se fait très souvent. La zone frontalière est militarisée (interdite aux civils), ce n’est pas compliqué, personne ne nous surveille », confirmait un ex-policier grec dans un témoignage recueilli par InfoMigrants. Il agissait ainsi, d’après ses dires, depuis les années 90.

    Depuis de nombreuses années, les populations sur la route de l’exil traversent l’Evros depuis les rives turques pour entrer en Union européenne. Mais la crise migratoire de mars 2020, pendant laquelle des dizaines de milliers de migrants sont arrivés en Grèce via Kastanies après l’ouverture des frontières turques, a tout aggravé. « Nous avons aujourd’hui 850 militaires le long de l’Evros », avait déclaré un garde-frontière de la région à une équipe d’InfoMigrants sur place. « Frontex est présent avec nous ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/39597/comme-dans-un-pingpong--34-personnes-coincees-sur-un-ilot-devros-a-la-
    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

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    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

    • NON-assistance for 34 people stuck on a Greek islet in the border river between Turkey and Greece

      Joint Statement by Alarm Phone & Border Violence Monitoring Network (BVMN)

      For almost two days, 34 people – including four women, one of whom is pregnant, six children under the age of 10 and 24 men – are stuck on a small islet of the Evros river at the land border between Turkey and Greece. The Greek authorities, as well as Frontex and the UNHCR, have been informed since mid-day yesterday, March 30. Since then, the group has reported that from the Greek side, military vehicles as well as unmarked cars have been visiting the Greek river bank next to the islet, and drones have reportedly spotted the area. The group still has not been evacuated. We urge the Greek authorities to rescue them off the islet immediately.

      They are freezing at night and are worried it will start raining soon. They report that their food and water supplies are so low that they are now rationing their supplies to the children only.

      Yesterday, the group sent this message to several organizations:

      “Humanitarian appeal: We have been stuck for two days on a Greek island in the Evros river. We have young children, women and an old man. We suffer from lack of food and two children are in poor health. We hope to help us reach the Cross or the Red Crescent. We cannot get out of here and our situation is tragic.

      Please help us. This is our situation for two days. We suffer from cold, but we cannot light a fire to warm up because of the Greek army and the children are suffering from cold in the middle of the island. Greek soldiers terrify children and women with their methods, they want us to surrender ourselves to take us back to Turkey.”

      At noon on March 30 Alarm Phone alerted Greek authorities, Frontex and UNHCR in order to assist the group in getting off the islet. On the phone, Greek officers first told Alarm Phone they did not find the group. They later acknowledged, however, knowing about the case and assured to bring the people to Greece. Despite their promises, the group remains stuck on the islet without any help ever since. Also, Frontex confirmed having received the distress call, however only forwarding it to the Greek authorities. Once again, Frontex stays inactive and puts people’s lives at risk.

      In a similar incident on March 18, a child drowned, as reported by ECRE. Any loss of life would be on the authorities who remained inactive despite knowing about the distress situation!

      The Border Violence Monitoring Network (BVMN) reached out to the European Court of Human Rights (ECtHR) and called to invoke Interim Measures on this case to push for their safe passage to Greece. The people are tired, desperate and need immediate assistance – they cannot stay another night on the island. We demand immediate intervention!

      https://alarmphone.org/en/2022/03/31/non-assistance-for-34-people