• Mégafeux : « Nous ne vivons pas seulement dans l’Anthropocène mais dans le Pyrocène »
    https://reporterre.net/Mega-feux-Nous-ne-vivons-pas-seulement-dans-l-Anthropocene-mais-dans-le-

    Dans mon livre, je les ai rassemblé autour du terme de « méga feux ». Ces dernières années, le régime du feu a évolué. Les incendies sont devenus, selon les commentateurs, « extrêmes », « very large », « inextinguibles ». On parle de « monstre » en Australie, de « bête » en Californie. Ils sont incontrôlables. Quel que soit le nombre de personnes qu’on met sur le terrain, on ne peut plus les éteindre. On n’arrive même plus à protéger les logements. On fait simplement fuir les gens. La stratégie militaire qui déclare « la guerre au feu », à grand renfort de techno science, est impuissante.

    Les incendies éclatent partout. Même le Groenland a brûlé en 2017. Des plaines enneigées ont pris feu. À l’été 2018, c’était au tour de la Lettonie et de la Suède jusqu’au cercle polaire. On ne peut pas les arrêter. En Sibérie, il a fallu attendre le changement de saison et la pluie pour que les feux s’éteignent. En Corse, on a des saisons du feu qui durent cinq mois.

    #incendie #australie #écologie #tout_brûle_déjà

  • Australie : les savoir-faire aborigènes, une solution contre les mégafeux
    https://reporterre.net/Australie-les-savoir-faire-aborigenes-une-solution-contre-les-megafeux

    Barbara Glowczewski — Ces feux secouent tous les Aborigènes du continent. Plusieurs communautés ont été touchées, leurs maisons détruites. Il y a un fond de collecte lancé par un Aborigène. Une association de jeunes autochtones qui se battent pour le climat, qui s’appelle Seed, est également mobilisée. Comme on est en pleine saison chaude, les feux vont continuer, ainsi que la sécheresse. Celle-ci fait que les animaux sont perdus, assoiffés, et envahissent certaines communautés, comme par exemple celle de Lajamanu — avec laquelle je travaille depuis 40 ans — dans le désert central, le désert de Tanami. Les dromadaires avaient été importés pour explorer le désert et se sont multipliés de manière sauvage depuis des décennies. Ils sont de plus en plus nombreux, n’ont pas assez d’eau et vont la chercher dans des communautés sédentaires aborigènes. Ce qui explique la décision récente d’en tuer plusieurs millier

    #technique #écologie #aborigènes #tout_brûle_déjà #incendies

  • #Incendies en #Australie : les climatosceptiques derrière une grande campagne de #désinformation | LCI
    https://www.lci.fr/planete/incendies-australie-les-climatosceptiques-derriere-une-grande-campagne-de-desinf

    Des chercheurs ont ainsi observé que la crise actuelle avait donné lieu à une campagne de désinformation « sans précédent » dans l’histoire du pays, avec des "#bots" (programmes informatiques qui envoient automatiquement des messages) déployés pour défendre l’idée que les feux ne sont pas liés au réchauffement climatique.

    Alors que des médias, des sites et des hommes politiques conservateurs du monde entier défendent l’idée que les feux seraient en fait criminels, le hashtag #arsonemergency ("urgence incendie criminel") est notamment utilisé en force sur les réseaux sociaux.

    Timothy Graham, expert des médias numériques à l’Université de technologie du Queensland, explique à l’AFP que, selon ses recherches, la moitié des comptes #Twitter utilisant ce #hashtag semblent se comporter comme des « bots » ou des « #trolls », ces internautes publiant des messages intentionnellement provocateurs. « Nos conclusions révèlent un effort concerté pour désinformer le public sur les causes des #feux_de_forêt », indique-t-il. « Cette campagne est sans comparaison dans son ampleur avec ce qu’on a pu voir dans d’autres pays, comme lors de la présidentielle américaine de 2016, mais ce niveau de désinformation en Australie est sans précédent. »

    #climat

  • Australie : l’ère des #méga-feux
    https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/australie-lere-des-mega-feux


    Des #forêts parties en #fumée, des populations déplacées, l’état d’urgence décrété : l’#Australie fait face à l’enfer des méga-feux depuis septembre. Les catastrophes qui touchent l’Australie nous donnent-elles un avant-goût d’un dérèglement plus global à venir ?
    Pour en parler, nous recevons Fabrice Argounès, géographe et politiste, enseignant chercheur à l’Université de Rouen, auteur du “Dictionnaire de l’#Anthropocène” (CNRS éditions, à paraître en mai) et Charlotte Epstein, professeure associée à l’Université de Sydney, chercheuse invitée au CERI Science Po Paris.

    Ils seront rejoints par Joëlle Zaske, philosophe, elle enseigne la philosophie à l’université Aix-Marseille et publie “Quand la forêt brûle” (éditions Premier Parallèle, 2019).

    #incendies #feu_de_brousse #pyrocène #climat

  • « Les mines de charbon australiennes nourrissent les incendies »
    https://usbeketrica.com/article/face-aux-incendies-l-australie-persiste-a-soutenir-le-charbon

    L’Australie a approuvé, à l’été 2019, le « Carmichael coal mine project » du conglomérat indien Adani, un projet de mine sur l’une des plus grandes réserves du monde, jusqu’ici restée vierge. Le plan d’exploitation s’étale sur 60 ans et prévoit l’extraction de 2,3 milliards de tonnes de charbon, l’équivalent de 700 millions de tonnes de CO2 rejetées dans l’atmosphère chaque année. Combattu par les défenseurs de l’environnement depuis sa proposition initiale en 2010, le projet avait bénéficié du soutien de Scott Morrison pendant la dernière élection présidentielle.

    Visiblement dépassé par les actions pour la défense du climat qui se sont multipliées ces derniers mois dans tout le pays, le chef de l’État a depuis choisi de répondre… par la menace sécuritaire. En novembre dernier, lors d’une conférence rassemblant des professionnels du secteur minier, le leader conservateur a annoncé que son gouvernement comptait rendre « illégaux » les boycotts visant à pousser les entreprises à ne pas conclure d’accord avec l’industrie minière. « Nous travaillons pour identifier les mécanismes qui permettront de rendre illégales ces pratiques égoïstes qui menacent les conditions de vie des Australiens », avait-il alors déclaré. C’est une toute autre menace qui pèse aujourd’hui sur les « conditions de vie » des 25 millions d’Australiens.

    #climat #Australie #environnement #incendies

  • En Australie, des nuages qui peuvent provoquer d’autres incendies
    https://www.courrierinternational.com/article/environnement-en-australie-des-nuages-qui-peuvent-provoquer-d

    Alors que les feux se poursuivent sur l’île-continent, un phénomène naturel soulève des préoccupations : la fumée dégagée par les feux de brousse provoque des orages, qui risquent eux-mêmes de déclencher de nouveaux feux.

    Le “problème” des pyrocumulus ne concerne d’ailleurs pas seulement l’Australie. En effet, selon Jeff Berardelli – le météorologue de la chaîne d’information américaine CBS News –, le réchauffement climatique en cours pourrait rendre ce phénomène de plus en plus commun à l’échelle de la planète entière.

    #climat #environnement #Australie #incendies #feux #pyrocumulus

  • Incendies en Australie : des milliers de personnes prises au piège sur des plages
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/12/31/incendies-en-australie-des-milliers-de-personnes-prises-au-piege-sur-des-pla

    Un ciel rouge et des braises qui tombent du ciel. Les images qui circulent sur les réseaux sociaux sont saisissantes. Des milliers de personnes ont en effet été contraintes, mardi 31 décembre, de fuir leur logement et de trouver refuge sur des plages du sud-est de l’Australie pour échapper aux violents incendies qui ravagent cette région très touristique.

    #Australie #climat #incendies

  • Sudanese refugees in Niger protest, demand relocation

    December 17, 2019 (KHARTOUM) - Sudanese refugees in Niger have staged a sit-in outside the UNHCR office #Agadez town in central Niger to protest their tough conditions and to demand their relocation from the Sahel country.

    For years Agadez on the edge of the Sahara, has been a key stop for refugees and travellers mostly young men in search of better opportunities abroad heading north Africa countries and Europe.

    In a report released in May 2019, the UNHCR estimated that 1,584 persons, mostly Sudanese, are currently registered by UNHCR in Agadez. 23.8% are minors and 126 are unaccompanied or separated children.

    Rights activists from Agadez told Sudan Tribune that all the Sudanese refugees in the refugees camp 15 km outside Agadez decided to leave their camps and to stage a sit-in at the UNHCR office in the area on Monday, December 16, 2019.

    Since Monday, the refugees say resolved to continue their peaceful protest until the UN refugees agency settle their situation.

    Some of the refugees say they can even accept a return to their areas of origin in Darfur but they would not regain the camp.

    Activists pointed out to their poor living conditions and lack of basic health service and education for the children of the refugees who are in the camp since 2017.

    “There is an increase of chronic and serious diseases, there is racism, corruption, and discrimination against Sudanese refugees and other nationalities from other countries and the delay in the legal procedures for asylum,” wrote in an email sent to the Sudan Tribune on Tuesday.

    Many of the Sudanese refugees fled Libya following the increase of attacks on refugees and foreigners by the various militias and armed gunmen who demand ransom for their release.

    https://www.sudantribune.com/spip.php?article68720
    #asile #migrations #réfugiés #Niger #réinstallation #manifestation #résistance #réfugiés_soudanais

    ping @isskein @pascaline @karine4

    • Niger : des migrants incendient un centre d’hébergement en signe de protestation

      Des demandeurs d’asile de retour de Libye ont incendié leur centre d’hébergement près d’#Agadez, où vivent un millier de personnes dans l’attente de la délivrance d’une carte de réfugiés.

      Amenés de force après un #sit-in de #protestation de plusieurs jours devant les locaux du Haut-Commissariat des Nations unies pour les refugiés (HCR) d’Agadez, des demandeurs d’asile ont mis le feu à leur #centre_d’hébergement, un camp situé à 15 km d’Agadez et où vivent un millier de personnes dans l’attente d’une éventuelle #carte_de_réfugiés.

      « 80% du #centre_d'accueil détruit par une minorité de réfugiés du Darfour à Agadez qui ne veulent entendre parler que de #réinstallation en Europe. Détruire l’espace d’asile au Niger ou ailleurs est plus facile que de le construire et de le protéger. C’est un triste jour pour la protection des réfugiés au Niger », écrit sur son compte Twitter Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR pour la situation en Méditerranée centrale.


      https://twitter.com/cochetel/status/1213519641563320322?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12
      http://www.rfi.fr/afrique/20200104-niger-migrants-incendie-camp-hebergement-agadez

      Selon plusieurs sources, les demandeurs d’asile exigent, entre autres, un statut de réfugiés avec délivrance immédiate de leur carte, des soins de qualité et une meilleure collaboration avec le HCR et les autres partenaires humanitaires.

      Le gouverneur d’Agadez estime que les migrants ont posé de « faux problèmes ». Le centre dispose d’eau, de nourriture, d’un médecin. Toujours selon le gouverneur, plus de 160 cartes de réfugiés ont récemment été délivrées. « Le processus de détermination est très avancé », indique le #HCR. D’autres cartes seront bientôt distribuées par les autorités nigériennes, apprend-on.

      Après l’#incendie de ce camp, le gouverneur de la région a dénoncé « l’ingratitude des réfugiés ». Une enquête est en cours pour déterminer l’ampleur des dégâts. Les auteurs de cet acte seront poursuivis. Malgré cet incident, précise une source du HCR, plusieurs centaines de réfugiés à la merci de l’harmattan seront relogés. Il a fait cinq degrés à Agadez ce samedi.

      http://www.rfi.fr/afrique/20200104-niger-migrants-incendie-camp-hebergement-agadez
      #feu

    • Commentaire de #Sophia_Bisio sur FB :

      Non, Monsieur Cochetel, un camp qui brûle n’est pas un jour triste plus triste que les autres pour la protection des réfugiés.

      Comme tout système de camp où l’on trie et isole les indésirables, le camp HCR d’Agadez était une prison à ciel ouvert pour le millier de réfugié.e.s soudanais.es qui y vivaient, ou plutôt y survivaient.

      Car ces camps ne sont pas des lieux de vie mais bien des lieux de survie.

      Lorsque j’avais visité ce camp en décembre 2018, plusieurs centaines de personnes y survivaient péniblement, après avoir fui la guerre dans leur pays et le chaos libyen pour la plupart d’entre elles. Installé en plein désert, isolé de tout, à 15 km de la ville, le camp était exposé au vent et aux tempêtes de sable, déclenchant chez de nombreuses personnes des troubles respiratoires. Les conditions sanitaires étaient épouvantables. Des familles entières s’entassaient sous des tentes en plastiques inadaptées au climat désertique, dans lesquelles, l’été, la température pouvait atteindre 70 degrés. Pas d’eau courante. Pas de travail. Pas d’école pour les enfants. Pas de perspectives d’avenir.

      Déjà en 2018, des résidents du camp se joignaient aux manifestations devant les bureaux du HCR dans la ville d’Agadez pour protester contre leurs conditions de vie et la lenteur de la procédure de réinstallation. En décembre 2019, après un an de plus d’attente dans la poussière du désert, ce sont plusieurs centaines de résident.e.s du camp qui se sont rassemblés pour une grande marche jusqu’au centre-ville afin d’organiser à nouveau un sit-in devant les bureaux du HCR, avant d’être une fois de plus renvoyé.e.s à la poussière.

      Hier, le camp brûlait, incendié, selon la version relayée par le HCR, par une minorité énervée de Soudanais du Darfour. Représentant spécial du Haut Commissariat aux réfugiés pour la Méditerranée centrale, Monsieur Cochetel s’indignait alors contre ces personnes qui « détruisent l’espace d’asile », ajoutant : « c’est un triste jour pour la protection des réfugiés au Niger ».

      Non, Monsieur Cochetel, un camp qui brûle n’est pas un jour triste plus triste que les autres pour la protection des réfugiés.

      C’est un signal.

      Le signal que ces hommes et ces femmes qu’on tente d’invisibiliser et de réduire au silence peuvent encore se rendre visibles.

      Le signal que ces politiques migratoires, par lesquelles l’humanitaire tend à devenir le cheval Troie des pires politiques sécuritaires, doivent être dénoncées et combattues avec celles et ceux qui les subissent.

      https://www.facebook.com/photo.php?fbid=2538844326358556&set=a.1562653620644303&type=3&theater
      #Vincent_Cochetel #Cochetel

    • More than a thousand asylum seekers take part in mass sit-in in Niger

      More than a thousand asylum seekers have been taking part in a mass sit-in in front of the offices of the United Nations High Commissioner for Refugees in Agadez in northern Niger since December 16. They are protesting the terrible living conditions that they are forced to endure while waiting for the UNHCR to examine their cases, and are calling for better conditions and an acceleration to the entire process.

      A majority of the residents of the UN camp for asylum seekers in Agadez in northern Niger walked the 15 kilometres into town to take part in a protest on December 16.

      Nearly 1,600 asylum seekers are still waiting for refugee status. The large majority of them — more than 1,400 — are Sudanese. Others hail from the Central African Republic, Chad and Pakistan. Most of them arrived in 2017 and they blame both the UNHCR and Nigerien authorities for the extremely difficult conditions in the camp.

      https://observers.france24.com/en/20191224-niger-asylum-seekers-take-part-mass-sit-protest

    • Thread de Eric Reidy sur twitter, 05.01.2019

      Security forces forcefully dispersed a peaceful sit-in in front of #UNHCR's office in Agadez, Niger yesterday (Jan. 4). Many people were injured & 100s of people’s phones & belongings were confiscated.
      2/ Sudanese asylum seekers, many from Darfur, have staged a sit-in in front of the #UNHCR office in since Dec. 16 when they walked out en masse from a UNHCR administered camp 15km outside of #Agadez.
      3/ In a statement the asylum seekers said they had been completely neglected. Many suffered from psychological conditions & chronic diseases worsened by the harsh desert environment & that treatment by UNHCR staff & the handling of their asylum claims led to a total loss of trust

      4/ The Sudanese asylum seekers started arriving in Agadez in late 2017, seeking safe-haven from war & exploitation in #Libya. The population peeked at around 2,000. Tensions arose w the host population & the Nigerien gov viewed the Sudanese w suspicion & as a security threat.

      5/ In May 2018, the Nigerien gov deported 135 ppl back to Libya in violation of int law. UNHCR lobbied hard to prevent any further deportations & reached an agreement w authorities in #Niger to establish the camp outside of Agadez to reduce tensions

      https://www.thenewhumanitarian.org/special-report/2018/07/05/destination-europe-deportation

      6/ At some point, the relationship between the asylum seekers & UNHCR appears to have broken down leading to the recent protests, which have now ended with security forces using violence & the camp outside of #Agadez being burned down.

      7/ I’m still piecing everything together, but it’s important to keep in mind that this is a vulnerable population. Many have been displaced multiple times & experienced violence & tragedy in the past. They have been seeking safety for yrs & still haven’t found it. (Will update)

      https://twitter.com/Eric_Reidy/status/1213802520490831872

    • Niger breaks up Sudanese refugees sit-in as fire destroys their camp
      https://www.sudantribune.com/local/cache-vignettes/L500xH282/agadez_camp_destroyed_by_sudanese_from_darfur_on_4_january_2020_tadres…jpg

      Niger’s authorities forcibly broke up a sit-in of Sudanese refugees outside UNHCR office in the arid area of Agadez, while some of them reportedly set ablaze the camp once returned by the police.

      Hundreds of Sudanese refugees in Niger had staged a sit-in outside the office of the UN agency for refugees in Agadez on 16 December to protest the bad conditions in the camp. Also, they blamed the UNHCR officials for neglecting them pointing to the long delay in the processing of asylum requests.

      For their part, the international officials asked the refugees to end the protest and return to their camps first before to deal with their demands. However, the Sudanese who had fled the insecurity in Libya refused to regain the camp.

      On Saturday morning, local officials and police and security officers surrounded the sit-inners and asked them to take the vehicles they brought with them to return to their camp 15 km from Agadez.

      Refugees who requested anonymity told Sudan Tribune that the security forces beat the refugees and shoved them to the vehicles when they refused the orders to evacuate the site.

      Photos and videos of the raid showed protesters severely injured on the head and legs.

      Aid workers in the area said the local authorities three days ago had informed the UNHRC of their plan to disperse the sit-in.

      Tragic development

      Once the authority forcibly moved the first batch of protesters back to the camp, a huge fire tore through the refugee camp and reduced it to ashes.

      When asked about the authors of the blaze some refugees said “irresponsible” refugees were desperate and set fire on the camp to protest the forced return to the camp.

      The tents were highly flammable, aid workers said.

      For his part, Vincent Cochetel, UNHCR Special Envoy for the Central Mediterranean Situation, said in a tweet on Saturday that the Sudanese refugees destroyed the camp because they demand to be resettled in Europe.

      “80% of the reception centre destroyed by a minority of refugees from Darfur in Agadez who only want to hear about resettlement to Europe,” said Cochetel.

      “Destroying the asylum space in Niger or elsewhere is easier than building and protecting it. It is a sad day for refugee protection in Niger,” he added.

      The authorities arrested many refugees while others fled in the desert and their whereabouts are unknown.

      Also, it is not clear what the Nigerien authorities will do for the over 200 refugees who were waiting outside the UNHCR office to be transported to the camp.

      Refugees say they fear that they would be transported to Madama on the border between Niger and Libya.

      On 7 May 2018, Nigerien police deported 135 Sudanese refugees to Madama and expelled to Libya as they had already protested the bad conditions in Agadez camp. The move had been denounced by critics as a violation of international law.

      https://www.sudantribune.com/spip.php?article68808

    • Niger: Sudan refugee sit-in violently dispersed

      Niger security forces broke up the sit-in set up by Sudanese refugees in front of the offices of the United Nations Refugee Agency (UNHCR) in Agadez on Saturday, reportedly using excessive violence.

      Speaking to Radio Dabanga from Agadez, a refugee reported that 453 refugees were detained. 230 refugees suffered various injuries. Army officers and policemen stole 670 mobile phones from them.

      Their camp reportedly burned down completely. Hundreds of refugees, among them children, women, disabled, and seniors, spent Sunday night in the arid desert in the freezing cold. There are shortages of water, food, and medicines.

      The refugees called on the international community to intervene urgently and save them from the conditions in which they live. They also demand their resettlement procedures be completed.

      Three weeks ago, thousands of refugees left the refugee camp in Agadez in protest against the failure to complete their resettlement procedures and the deteriorating conditions in the camp.

      The Sudanese refugees in Niger have been a topic in the peace talks in Juba during the past weeks.

      Last year, Niger’s authorities sent Sudanese refugees back to Libya, the country they fled from to Niger.

      https://www.dabangasudan.org/en/all-news/article/niger-sudan-refugee-sit-in-violently-dispersed

    • Agadez/Incendie #centre_humanitaire : 335 demandeurs d’asile interpellés

      Après l’incendie du centre d’hébergement survenu hier matin et attribué à un groupe de demandeurs d’asile, M.Seini, Procureur de la République près le tribunal de grande instance d’Agadez a tenu un point de presse auquel la presse privée n’était pas conviée.

      Dans le souci d’informer nos lecteurs, nous vous livrons son contenu.

       » le 16 décembre 2019, plusieurs dizaines de demandeurs d’asile ont entrepris une marche de protestation qui les a conduit devant le bureau local du HCR Agadez. Ils avaient décidé d’occuper illégalement les espaces publics aux abords dudit bureau et maintenu un sit-in qui a perduré jusqu’au 4 janvier 2020.
      Vu qu’ils occupaient ces espaces en violation de la loi, la question a été inscrite au menu de la réunion du conseil de sécurité régional du 2 janvier 2020. Au cours de cette réunion, il a été décidé de faire respecter la loi notamment de les faire déguerpir. Et au besoin de les ramener sur leur site d’hébergement. C’est ainsi que le 4 janvier 2020, les autorités régionales et municipales se sont déplacées sur les lieux accompagnées des forces de sécurité. Après sommation donnée par le maire, les agents de sécurité ayant constaté que ces gens n’ont pas obtempéré, ont alors intervenu pour les embarquer et ramener sur leur site d’hébergement. Une fois là-bas, dès qu’ils étaient descendus des bus et camions qui les transportaient, ils ont mis le feu au centre et en même temps s’en sont pris aux forces de l’ordre en leur jetant des projectiles. Il ressort des constatations faites par les services que sur les 331 habitations qu’ils appellent RHU, 290 sont complétement calcinées. Ainsi que l’infirmerie. Des pare-brises de bus ont été cassés et deux personnes légèrement blessées. 162 téléphones portables, 31 couteaux et 12 barres de fer ont été pris sur les manifestants. Parmi eux, 335 identifiés comme meneurs de l’incendie ont été interpellés et mis à la disposition des enquêteurs de la police.
      Voyez-vous ! Ces gens qui sont sensés être là pour avoir la protection se comportent ainsi jusqu’à commetre des infractions graves à la loi pénale notamment attroupement non armé sur la voie publique, la rébellion, la destruction volontaire des biens meubles et immeubles, publics, et l’incendie volontaire de lieu servant d’habitation.
      Donc, malgré leur nombre très élevé, et au vu de la gravité des faits qui leur sont reprochés, nous avons décidé de les poursuivre pour qu’ils répondent de leurs actes. Compte tenu du fait qu’ils sont des étrangers, des avis de poursuite seront notifiées aux autorités compétentes ».

      A Agadez, beaucoup de gens s’inquiètent du sort de centaines d’autres demandeurs d’asile qui n’ont plus de toit et parmi eux des femmes et des enfants.

      Pour Athan, un de ces demandeurs d’asile : » le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) d’Agadez est l’unique responsable de ce qui nous arrive à Agadez ».

      La visite prévue demain mardi 7 janvier 2020 à Agadez de Mme Alexandra Morelli, représentante du HCR au Niger apportera t-elle une solution à ce problème ? Attendons de voir.


      https://airinfoagadez.com/2020/01/07/agadez-incendie-centre-humanitaire-335-demandeurs-dasile-interpelles

    • Demandeurs d’asile soudanais à Agadez : La grande désillusion

      L’installation d’une antenne du Haut Commissariat pour les Réfugiés à Agadez en Mai 2016 a contribué fortement à l’afflux de demandeurs d’asile de plusieurs nationalités. La majorité d’entre eux, après avoir fui leur pays en guerre, cas du Darfour au Soudan, se sont retrouvés piégés dans l’imbroglio libyen. C’est ainsi que près de 3000 soudanais ont cherché refuge à Agadez, une ville du nord Niger.
      Sur place, l’espoir d’une vie meilleure s’est peu à peu transformé en un véritable cauchemar. D’aucuns parmi ces prétendants à l’asile, las d’attendre, posent des actes désespérés sous forme des signaux.
      Le 14 avril dernier, un jeune soudanais a tenté de mettre fin à ses jours en se tailladant le cou. D’autres s’attaquent aux biens d’autrui pour se nourrir. Des actes contraires à la loi et au bon sens. Pourquoi et comment en est-on arrivé à ce stade ?
      APAC–Niger a mené l’enquête sur un drame que tente vaille que vaille de minimiser à l’opinion et les autorités en charge de la question et les ONG concernées.

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      Depuis la dégradation de la situation sécuritaire en Libye les ressortissants soudanais ont connu des difficultés à mener une vie tranquille, ils ont alors choisi d’immigrer vers le Niger. « Notons que la première grande vague est arrivée à Agadez en 2017. Tous ces migrants ont transité par la frontière du sud libyen, Sebha et Mourzouk en passant par Madama et Dirkou à la frontière avec le Niger », selon M. Soukeyrajou Yacouba, responsable à la Direction régionale d’état civil.
      Dès leur arrivée à Agadez ils ont été pris en charge par l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) et le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) appuyés par des ONG comme l’APBE (Action pour le Bien-être) et COOPI une ONG Italienne.
      Après l’enregistrement et l’enrôlement biométrique, dénommé BIMS, les migrants qui le désirent font une demande d’asile au niveau de la Direction de l’état-civil. « L’asile est octroyé par l’état du Niger seul habilité à le faire car le Niger reste souverain sur cette question, les migrants ayant fui la guerre pour des raisons sécuritaires sont priorisés par rapport à ceux qui ont fui pour des raisons économiques, d’autre part les mineurs non accompagnés très vulnérables bénéficient d’un traitement particulier vu leur situation, on trouve très souvent des cas de tortures sur les migrants venant de la Libye », a expliqué à APAC M. Soukeyrajou Yacouba. « C’est un long processus qui demande de la patience », explique un commis du service de l’état-civil. Une patience que n’ont plus aujourd’hui les Soudanais présents à Agadez.

      Déception et désolation au quotidien

      Malgré tous les efforts des ONG pour leur venir en aide, leurs cris de détresse s’amplifient. Ils crient leur ras-le-bol à qui veut les écouter. Dans le camp ou dans les rues d’Agadez. Ils ne s’en cachent point. « Si j’avais su que je me retrouverai dans une telle situation à Agadez, j’aurais préféré rester d’où je viens. Au moins là bas, j’étais dans une communauté humaine, j’avais le moral. A Agadez, nous sommes loin de la ville. Comme si nous sommes des animaux. Nous sommes abandonnés à nous-mêmes ici. On n’a pas accès aux soins les plus élémentaires. On n’a pas une ambulance qui peut rapidement évacuer un malade vers la ville. Chaque soir, nous sommes dans la hantise que Boko Haram nous attaque. », nous a confié Mahmoud H, un jeune soudanais de 22 ans.

      Venus d’abord par petits groupes à Agadez, le nombre de demandeurs d’asile soudanais n’a fait que croitre au fil de mois jusqu’à atteindre presque 3000 personnes. Toutes sont en quête de protection et d’un mieux-être au Niger après avoir fui la guerre au Darfour et les sévices en Libye. Mais hélas, pour beaucoup, c’est la grande désillusion : « nous avons quitté l’enfer libyen pour tomber dans l’enfer d’Agadez. Ici aussi nous sommes mal vus ! C’est la suspicion et la haine dans tous les regards », disent-ils.

      Assis à même le sol d’un des hangars du centre d’accueil pour les réfugiés inauguré en mars 2017, Aly, est démoralisé. Il ne parle pas. Il observe. Dans ses yeux, aucune lueur. Ni de joie, ni d’espoir. Il refuse de regarder ses “ cochambriers”.
      Il nous confie en aparté. “ Ma place n’est pas ici. Pas sous ce hangar. Pas avec ces gens-là. On se bagarre tous les temps. Je ne suis pas comme eux et personne ne veut me comprendre. J’ai un statut que je n’ai pas choisi et qui fait que bien qu’étant homme, ma place n’est pas avec les hommes”.

      L’aveu d’Aly est clair mais non encore avoué. Un de ceux avec qui il partage le hangar balance le secret d’Aly : “ C’est un pédé ! C’est haram ! On ne veut pas de lui sous le même toit que nous”, dit-il rageur. Comble de cynisme ! Summum de l’intolérance, il dit menaçant à notre adresse : “On ne mange pas avec lui ! Il est malade. C’est un fils de Sheitan ! ”.

      Comment se fait-il que Aly, bien qu’ayant un statut particulier soit mis avec des hommes qui n’ont aucun respect pour son choix de vie ? “ Où voulez-vous qu’il soit ? Avec les femmes ? ”, nous répond calmement un agent du centre. “ Est-ce qu’il a même avoué au HCR son statut ! Je ne crois pas ! », a fait remarquer l’agent.
      Joint par le reporter de APAC Niger, le service du HCR Agadez dit ceci : « nous n’avons pas eu de cas pareil ! »

      Assiatou, est elle aussi une jeune femme du Darfour. Sa vie est un drame grandeur nature. Elle a tout perdu au Soudan du sud. Parents et conjoint.
      En Libye, elle a souffert vingt-sept mois les affres de violences sexuelles. “Les hommes sont cruels. Le sexe, partout et toujours le sexe. Comment puis-je me protéger quand on ne te demande aucune permission avant d’abuser de ton propre corps ? Dites-moi comment dire non à un homme drogué et violent qui a le droit de vie et de mort sur toi ? Mon corps de femme m’a permis de survivre jusqu’à aujourd’hui mais au prix de maints viols et supplices. De 2012 à aujourd’hui, j’ai porté trois grossesses que je n’ai jamais désirées. Deux sont mortes en Libye et j’ai le dernier ici avec moi ! Ne me demandez pas qui en est le père, je vous jure que je l’ignore !”.
      Son statut de femme éprouvée et allaitante fait qu’elle est mieux traitée que les autres. « Elle a beaucoup besoin de soutien surtout moral », fait remarquer une volontaire humanitaire trouvée sur place.

      À Agadez, Aly et Assiatou ont trouvé plusieurs centaines d’autres demandeurs d’asile. Tout comme eux, ils ont fui dans la douleur. Le Soudan d’abord, et la Libye ensuite. Hélas, leur rêve de liberté, leur espoir d’un lendemain meilleur se meurt aujourd’hui à Agadez.
      Au contact de dures réalités, Aly et Assiatou ne croient plus aux organisations internationales d’Agadez. « Elles font de la discrimination entre nous et les Erythréens ! Ce n’est pas normal », a fait le jeune soudanais Aly.

      « Ces soudanais ne sont pas reconnaissants…. »

      Ces demandeurs d’asile ignorent-ils que depuis la fin d’année 2017, 1.450 réfugiés, dont 1.292 Soudanais, sont arrivés dans la cité du nord du Niger jusqu’à atteindre le chiffre record de 3000 aujourd’hui ? Bien-sûr que non ! Devant leur afflux, et prises au dépourvu, les organisations humanitaires présentes à Agadez ne savent plus où donner de la tête. « On ne peut que s’occuper des personnes considérées comme « les plus vulnérables ». C’est-à-dire les femmes, les enfants et les malades », explique un agent du HCR en poste à Agadez.

      Et pourtant de l’avis d’un agent de la Direction de l’Etat-civil, « Leur situation s’améliore de plus en plus. Tenez bien ! Au début, les hommes vivaient en pleine rue, juste en face de nos locaux, des fois sous 42° de chaleur. Ils n’avaient même pas accès aux toilettes et faisaient leurs besoins à l’air libre ou dans des parcelles vides. Mais aujourd’hui, ils mangent bien, dorment bien et se promènent sans problème dans la ville d’Agadez ».

      Mais bon nombre de soudanais joints par APAC réfutent ces dires. Ils soulignent « qu’ils manquent de tout : nourriture, soins de santé, espaces sanitaires adéquats et même qu’ils n’ont droit à aucune intimité ».
      « C’est un site temporaire », nous a répondu à ce sujet Davies Kameau, chef de bureau UNHCR Agadez. « Nous attendons que les soudanais soient d’abord reconnus comme demandeurs d’asile par le Niger », a t-il poursuivi.

      Pour beaucoup de ces soudanais, le droit à l’asile leur est refusé au Niger et : « ce n’est pas normal. C’est un déni de droit clair et simple ! On fait des faveurs aux autres mais pas nous ! », a dénoncé lui aussi Hadji, un soudanais trentenaire.

      Le statut de réfugié peine à leur être accordé

      « Vous n’êtes pas sans savoir qu’il n’y a pas encore eu de session de la Commission nationale d’éligibilité (CNE) pour le cas d’Agadez mais il y a eu une commission d’éligibilité délocalisée à Tahoua pour statuer sur le cas de demandes jugées urgentes. Six ont été accordées et une rejetée. (…). C’est vrai que les gens ont l’impression que ça traîne mais en vérité c’est le souci de bien faire qui fait que le processus prend du temps », affirme. Soukeyrajou Yacouba à APAC.

      D’après nos sources jusqu’à à cette date, le Niger refuse de se prononcer sur la finalité de ces demandes d’asile.
      Pourquoi alors ? Joint par le reporter de APAC, Lawali Oudou, acteur de la société civile d’Agadez a expliqué : « Cela fait plusieurs mois que les négociations concernant le statut à accorder aux soudanais peinent à aboutir. C’est parce que les autorités du Niger ont peur de prendre cette lourde responsabilité surtout au sujet d’Agadez, une région instable et qui a connu deux rébellions armées ».
      En effet, le prétexte de la sécurité explique le refus de l’Etat du Niger d’accorder le droit d’asile à ces soudanais. « Ils sont en lien avec des pays en guerre : la Libye, le Tchad, le Soudan. Ils sont arabophones, tout comme la majorité des terroristes. On a peur qu’ils installent des bases terroristes ici », a affirmé à notre confrère Le Point le député Mano Aghali. « Les populations d’Agadez commencent à manifester contre la présence de ces gens dans la ville d’Agadez. C’est pourquoi nous prions le HCR d’accélérer le processus pour trouver une solution », s’est alarmé quant à lui Rhissa Feltou, alors maire d’Agadez.
      Mansour B. un jeune nigérien qui habite non loin du centre pour les réfugiés fait partie de ceux qui ne veulent plus des soudanais à Agadez. Et il le dit sans ambages : « ces soudanais ne sont pas reconnaissants vis-à-vis du Niger ». Il explique qu’ : « ils doivent remercier le Niger car aucun pays ne peut accepter ce qu’ils font ici à Agadez. Ils draguent nos femmes et nos filles souvent devant nos yeux ; ils coupent nos arbres et partent vendre le bois au marché pour acheter de l’alcool et de la drogue. Trop, c’est trop ! ».

      Des griefs infondés selon les soudanais

      Pour les soudanais, tous ces griefs sont infondés. « Nous sommes des civils et non des militaires. Nous n’avons aucun contact avec des groupes mafieux. Les autorités et même les populations locales nous comparent à des rebelles soudanais, pas comme des réfugiés. Si nous étions des combattants, on allait rester au pays pour nous défendre mais pas fuir comme des lâches », explique Al-Hassan.
      En attendant que leur cas soit clair, les soudanais se rongent les ongles à une quinzaine de kilomètres d’Agadez. Des couacs surviennent des fois entre eux mais aussi avec les populations riveraines du centre.

      Jusqu’à quand cette situation peut-elle tenir ? Un vent nouveau souffle au Soudan avec le changement de régime survenu. Peut-il augurer un lendemain meilleur pour tous ces jeunes soudanais bloqués aujourd’hui à Agadez ? L’Europe leur ouvrira t-elle un jour les bras ? Seront-ils laissés à Agadez pour qu’au fil du temps ils puissent se fondre à la population ?
      Telles sont les questions qui taraudent les esprits à Agadez et auxquelles des réponses doivent être données.


      https://airinfoagadez.com/2019/08/29/demandeurs-dasile-soudanais-a-agadez-la-grande-desillusion

    • Refugees in Niger Protest Against Delay of Resettlement and Dire Conditions

      Almost 1000 people have protested in front of the office of the UN Refugee Agency (UNHCR) in Agadez, Niger, against the poor conditions in the UNHCR-run facility and the delay of resettlement procedures. The systemic isolation in the centre is considered a model for “outsourcing of the asylum system outside Europe”.

      Hundreds of people, among them many refugees from Sudan, marched 18 km from the humanitarian centre where they are accommodated to the UNHCR headquarters to submit a memorandum bearing their demands to expedite their resettlement procedures and denounce the deteriorating humanitarian conditions in the facility. The march turned into a sit-in and is part of on-going series of refugee protests in Niger since early 2019.

      According to one of the protesters the facility is located in the middle of the desert lacking “the simplest means of life” as well as adequate education. Chronic disease is spreading among the refugees, many of which are unaccompanied who have been waiting in the facility for over two years, he added.

      In 2017, UNHCR established an Emergency Transit Mechanism (ETM) in Niger for the evacuation of vulnerable people from Libya identified for resettlement to Europe and elsewhere. As of November 2019, 2,143 out of 2,913 of those evacuated by UNHCR have been resettled.

      An increasing number of self-evacuated refugees have also arrived in Agadez from Libya with the hope of being resettled. Niger agreed to the ETM under the condition that all refugees would be resettled in Europe. However, as stated in a MEDAM police brief, for the self-evacuees, resettlement becomes increasingly unlikely and they were moved to a refugee camp outside the capital, which hampers local integration and their economic autonomy.

      The network Alarm Phone Sahara commented. “This situation occurs in a context where European states are seeking to outsource the processing of cases of refugees, who have fled wars and persecution in countries like in East Africa, to countries far from the borders of Europe. The state of Niger is currently serving as a model for the outsourcing of the asylum system towards outside Europe, receiving considerable amounts of money from EU member states.”

      Since 2017, a total of 4,252 persons have been evacuated from Libya: 2,913 to Niger, 808 to Italy and 531 to through the Emergency Transit Centre to Romania.

      https://www.ecre.org/refugees-in-niger-protest-against-delay-of-resettlement-and-dire-conditions

    • Agadez/Incendie centre humanitaire : » Je me suis sentie trahie… », affirme #Alexandra_Morelli, représentante du HCR au Niger

      En visite ce matin à Agadez, Mme Alexandra Morelli, représentante du HCR au Niger a répondu aux questions de Aïr Info :

      Extrait :


       » Je suis ici à Agadez pour apporter toute ma solidarité aux autorités locales et pour gérer ensemble cette crise. Pour comprendre profondément la nature et s’assurer qu’on continue à s’assurer qu’on continue à protéger et à donner de l’assistance aux victimes même parmi les soudanais de cet acte de vandalisme qui n’a pas de commentaires. Après l’incendie du site humanitaire ma réaction est celle d’une femme, d’une mère qui a cru en ses enfants, qui a tout fait avec le gouvernement du Niger pour leur garantir un espace de paix et de protection. Je me suis sentie trahie. C’est la première émotion humaine que j’ai eue, une émotion de douleur. Mais aujourd’hui, nous mettons les émotions de côté et on travaille avec le pragmatisme et la lucidité guidés par la solidarité et la loi du Niger ».

      Interview réalisée par
      Anicet Karim

      https://airinfoagadez.com/2020/01/07/agadez-incendie-centre-humanitaire-je-me-suis-sentie-trahie-affirme-a

    • A protest dispersed, a camp burned: Asylum seekers in Agadez face an uncertain future

      ‘Nobody can believe this is happening… because there [are] children, there are women that are sleeping inside the camp.’

      Early in the morning on 4 January, security forces carrying long, wooden sticks arrived outside the office of the UN refugee agency (UNHCR) in the city of Agadez, Niger: 600 or more asylum seekers, mostly from Sudan, were gathered in the street in front of the office.

      Since mid-December, they had been staging a sit-in to protest what they said was UNHCR’s “complete neglect” of their living conditions and the slow processing and mishandling of their asylum cases.

      By the end of the day, security forces had dispersed the sit-in, dozens of demonstrators were allegedly injured, more than 330 were arrested, and the camp set up to house asylum seekers outside the city was almost entirely burned to the ground.

      The events were only the latest in the more than two-year saga of the Sudanese in Agadez – a story that has always been part of a bigger picture.

      The arrival of the Sudanese to the long-time migration hub in northern Niger, beginning in November 2017, followed on the heels of European policies aimed at curbing the movement of people from West Africa to Libya and onward to Italy, as well as the initiation of a programme by the EU and UNHCR – the Emergency Transit Mechanism (ETM) – to evacuate people from Libyan detention centres, bringing them to Niamey, Niger’s capital, to await resettlement to Europe.

      Against this backdrop, some Sudanese in Libya, facing violence, rampant abuse, exploitation, and even slavery, turned south to escape, spurred on by rumours of aid and safety in Niger, and the vague possibility of a legal way to reach Europe. But authorities in Niger, itself focal point of EU efforts to stem migration in recent years, were not enthusiastic about the arrival of the Sudanese and worried that the presence of UNHCR in Agadez was acting as a “pull factor”, attracting people to the city from Libya.

      UNHCR is in a complicated position in Niger, according to Johannes Claes, an independent consultant and migration researcher who has followed the situation in Agadez since 2017.

      The organisation has had to navigate between allaying government fears of a “pull factor” while providing protection and services to the Sudanese, running the ETM – the “human face” of the EU’s otherwise harsh migration policies – and responding to a growing number of refugees and Nigeriens displaced by conflicts along the country’s borders. “It hasn’t been easy for them to manage this,” Claes said. “That is quite obvious.”

      Underlying the entire situation is a global shortage of refugee resettlement spots. UNHCR projects that 1.4 million refugees are in need of resettlement this year out of a population of nearly 26 million refugees worldwide. Last year, around 63,000 refugees were resettled through UNHCR-facilitated programmes, down from a high of 126,000 in 2016.

      “UNHCR everywhere is just overwhelmed by the numbers because they are completely dependent on slots allocated in Europe and North America, and those are really very, very few,” said Jérôme Tubiana, an independent researcher focusing on conflict and refugees in Sudan and Niger.
      Global resonance, local grievance

      Caught between restrictive EU migration policies and the global lack of resettlement spots, UNHCR’s struggle to provide services, protection, and long-term stability to asylum seekers and refugees has not been limited to Niger.

      In the past year, asylum seekers and refugees have protested in front of UNHCR offices in Libya, Lebanon, and elsewhere, and African asylum seekers in particular, including many Sudanese from Darfur, have accused UNHCR of discrimination and neglect. “[The protest in Agadez] was part of… a global story of frustration and a feeling of being, really, not treated as victims of war or mass crimes,” Tubiana said.

      Despite the global resonance, the trigger for the protest in Agadez appears to have been a local incident that took on symbolic significance as it spun through the rumour mill of a population that was already angry about the slow pace at which their asylum cases were being heard and desperate for information about their futures.

      “The core of the problem is why the procedures are slow and why some people were informed… that their files had been lost,” a Sudanese asylum seeker in Agadez told TNH on 17 December, the day after around 600 people walked out of the camp where they were housed and set up the sit-in in front of the UNHCR office. “There is a complete lack of credibility… represented by the loss of the files,” the protesters said in a statement that circulated via text message.

      “We know that these people are fighters, soldiers, and they came here because now they expect to go to Europe.”

      UNHCR Niger confirmed that the government agency responsible for processing asylum requests had misplaced around five files several months earlier, but it said the files had been reconstituted and resubmitted for consideration. “From UNHCR’s side, we can strongly confirm that no registration files nor resettlement requests have been lost and that no one has to re-conduct interviews,” UNHCR Niger told TNH.

      But by the time news about the files spread, the Sudanese had already been growing frustrated, disillusioned, and distrustful for quite some time, and UNHCR’s reassurances fell on deaf ears.
      A shaky beginning

      From the beginning, the position of the Sudanese in Agadez has rested on shaky ground.

      Hundreds of thousands of West Africans, sharing a common language and cultural background with Nigeriens, have passed through the city en route to Libya over the years.

      The Sudanese were the first group of outsiders to turn south from Libya in search of protection, and Nigerien authorities didn’t trust their motives. “We know that these people are fighters, soldiers, and they came here because now they expect to go to Europe,” Niger’s minister of interior, Mohamed Bazoum, told TNH in 2018.

      But UNHCR has maintained that the Sudanese are not fighters. For the most part, they had been driven from their homes in Darfur by conflict and government-sponsored ethnic cleansing that began in the early 2000s. They had lived in camps for the displaced in Sudan or Chad before humanitarian funding ebbed or conflict followed them and they began criss-crossing the region in search of safety, stable living conditions, and better prospects for their futures. In the process, many had been tortured, trafficked, raped, or had witnessed and suffered various forms of violence.

      At the peak in 2018, there were nearly 2,000 Sudanese in Agadez, and tensions with the local community simmered as they filled up limited UNHCR housing in the city and spilled into the streets. At the beginning of May, authorities arrested more than 100 of the Sudanese, trucked them to the Niger-Libya border, dropped them in the desert, and told them to leave.

      The incident was a major violation of the international laws protecting asylum seekers, and in its aftermath, UNHCR, which had been caught off guard by the arrival of the Sudanese in the first place, scrambled to make sure it wouldn’t happen again and to carve out a space where the Sudanese and other asylum seekers would be safe.
      ‘It was a bit existential’

      The government and UNHCR settled on a plan to open the camp – which UNHCR calls a humanitarian centre – 15 kilometres outside Agadez to de-escalate tensions, and the government eventually agreed to start hearing asylum claims from the Sudanese and others. But a message had already been sent: the number of Sudanese coming to Agadez slowed to a trickle and several hundred ended up returning to Libya or headed elsewhere on their own.

      By last December, there were around 1,600 asylum seekers, mostly Sudanese, in Agadez, and 1,200 of them were housed at the humanitarian centre. According to UNHCR, 223 people had already received refugee status in Niger, and around 500 were set to have their cases heard in the coming months. Thirty-one of the most vulnerable had been transferred to Italy as part of a humanitarian corridor, and around 100 others were in line for refugee resettlement or other humanitarian programmes that would take them out of Niger.

      “It’s not a humane situation.”

      “It was slowly, slowly ongoing, but there was a process,” Alessandra Morelli, UNHCR’s head of office in Niger, told TNH. “Nothing was in the air or in… limbo.”

      “We managed to stabilise a little bit a large group of people that for years were going from one place to another in [search] of protection,” Morelli added. “I think that was the success.”

      But many of the Sudanese in Agadez saw the situation differently. The humanitarian centre was isolated and on the edge of the desert. In the summer, the weather was very hot and in the winter, very cold. There was little shade, and the insides of the tents boiled. Storms carrying billowing clouds of sand would blow out of the desert, blocking out visibility and blanketing everything in dust. Attempts to drill wells for water failed. “It’s not a humane situation,” one asylum seeker told TNH last April. “The way they treat us here they wouldn’t treat any person.”

      “We saw… very high rates of mental illness, numerous suicide attempts, women miscarrying on a regular basis or having very, very… low-weight babies; people were wandering off into the middle of the desert due to mental illness or desperation,” a former UNHCR staff member, who worked for the organisation on and off for six years and spent eight months in Agadez, told TNH on condition of anonymity. “It was a bit existential.”

      UNHCR partnered with organisations to provide psychological support and medical care to the asylum seekers. “[But] the level of service and the treatment that these people have been receiving… has been very low,” said Claes, the migration researcher. “It is very hard to service that camp. It is not an easy area to be operating, but it’s also not impossible,” he added.
      Protest and dispersal

      The low level of service, slow processing of asylum requests and lack of clear information about what was happening with people’s cases grated on the Sudanese.

      “This is not the first time that people are expressing themselves as unhappy,” Claes said. “This was obviously the worst that we’ve seen so far, but it was not entirely unexpected that this would at some point get out of hand.”

      When the sit-in began, UNHCR in Niger said the asylum seekers were pushing to be resettled to Europe. “Resettlement is a protection tool for the most vulnerable, not a right,” UNHCR Niger told TNH. “Most asylum seekers currently in Agadez are not among the most vulnerable refugees, and other more vulnerable cases will be privileged for resettlement.”

      The claim that the protest was only about resettlement prompted the former UNHCR employee to speak out. “They keep rolling out resettlement as this kind of strawman to distract from the fact that these people have been neglected,” the former employee said. “They’ve been neglected because they’re not a priority for anybody.”

      As the sit-in wore on, the governor of Agadez, Sadou Soloke, warned in a radio broadcast that the sit-in would be dispersed – forcibly if necessary – if the protesters did not return to the camp outside the city. “We can no longer stand by and watch them trample on our laws while they are being hosted by us,” the governor said of the asylum seekers.

      The protesters did not seek the required authorisation before the sit-in began and “rejected any proposal for a friendly settlement”, Agadez mayor Maman Boukari told TNH in writing. “In accordance with the provisions of the law, we ordered the police to move the refugees,” he said.

      “Nobody can believe this is happening… because there [are] children, there are women that are sleeping inside the camp.”

      But the asylum seekers at the sit-in had no intention of returning to the camp before their grievances were addressed. The way they saw things, going back to the camp would only mean more waiting and uncertainty. “We expect disaster at any time because we have lost trust in the government and employees of UNHCR,” one demonstrater told TNH via text message on 3 January, anticipating the dispersal.

      The following morning, security forces arrived with lorries and buses to take people back to the camp.
      Aftermath

      As the smoke settled from the fire at the humanitarian site, different versions of what transpired emerged.

      According to asylum seekers at the sit-in, security forces forced people into the vehicles, beating those who didn’t comply, and severely injuring many. Mayor Boukari told TNH that no force was used to disperse the demonstration and that there were no recorded cases of injury.

      Cell phone videos taken by asylum seekers show several instances of security forces hitting people with sticks or batons, and dragging them across the ground. Photos taken afterward show people with bloody wounds on their heads and bandaged limbs. But it is unclear from the videos and photos how widespread or severe the violence was, or what injuries people sustained.

      Despite the different versions of events, one thing is certain: once back at the camp, a confrontation broke out between security forces and some of the asylum seekers. It appears – from accounts given to TNH by the mayor, UNHCR, and at least three asylum seekers – that an unknown number of people, angry at the dispersal of the sit-in, then started a blaze and burned most of the camp to the ground. Other accounts, that seem less credible, suggest the government used teargas at the camp and started the fire.

      “The discussion of what Agadez will become is still on going with the government.”

      “[Security forces] beat them… too much. When they’re back [from the sit-in], they hate everything and destroy it,” said one asylum seeker, who didn’t participate in the protest but was in the camp during the fire. “This is [a] crazy idea. Nobody can accept [it]. Nobody can believe this is happening… because there [are] children, there are women that are sleeping inside the camp,” the asylum seeker added.

      Miraculously, no one was seriously injured in the fire.

      In its aftermath, 336 people were arrested for arson and planning the sit-in. As of 30 January, 196 were still being held in custody, of which 61 had been formally charged, according to UNHCR. Other Sudanese who are not currently in custody are also expected to receive judicial summons, UNHCR added.

      After several weeks, the government gave UNHCR permission to install temporary shelter for the people still staying at the camp – they had been sleeping outside in rough shelters they cobbled together or in communal buildings on the site that survived the fire.

      But the future of the effort to create a space to protect asylum seekers and refugees in Agadez is still uncertain. UNHCR is transferring some asylum seekers from Agadez to housing in Niamey and another UNHCR centre near the capital. “The discussion of what Agadez will become is still on going with the government,” Morelli said.

      In the meantime, the asylum seekers still don’t have any more certainty about their futures than they did before the protest started, and some have told TNH they feel even more vulnerable and disillusioned. UNHCR said the government will respect the status of people who have already been recognised as refugees and continue to review asylum claims from people who have submitted files.

      That process has already dragged on for more than two years, and ambiguity about why it is taking so long and where exactly it is heading was at the root of the protest to begin with. Following the dispersal, one Sudanese asylum seeker told TNH that he feared persecution by authorities in Niger and had returned to Libya with two of his friends. Others do not want to return to the violence and chaos of Libya and feel they have no option but to stay in Niger.

      “I’m still in UNHCR’s hands. What they tell me, I’m ready,” one asylum seeker told TNH. “People, they hate the situation… [but] there’s no other choice.”

      https://www.thenewhumanitarian.org/news-feature/2020/02/10/Sudanese-asylum-seekers-Niger-Agadez-protest-EU-migration-policy

  • Main basse sur l’#eau | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/082810-000-A/main-basse-sur-l-eau

    Le prometteur marché de l’eau s’annonce comme le prochain casino mondial. Les géants de la finance se battent déjà pour s’emparer de ce nouvel « or bleu ». Enquête glaçante sur la prochaine bulle spéculative.

    Réchauffement climatique, pollution, pression démographique, extension des surfaces agricoles : partout dans le monde, la demande en eau explose et l’offre se raréfie. En 2050, une personne sur quatre vivra dans un pays affecté par des pénuries. Après l’or et le pétrole, l’"or bleu", ressource la plus convoitée de la planète, attise les appétits des géants de la #finance, qui parient sur sa valeur en hausse, source de #profits mirobolants. Aujourd’hui, des #banques et fonds de placements – Goldman Sachs, HSBC, UBS, Allianz, la Deutsche Bank ou la BNP – s’emploient à créer des #marchés porteurs dans ce secteur et à spéculer, avec, étrangement, l’appui d’ONG écologistes. Lesquelles achètent de l’eau « pour la restituer à la nature », voyant dans ce nouvel ordre libéral un moyen de protéger l’environnement.

    En Australie, continent le plus chaud de la planète, cette #marchandisation de l’eau a pourtant déjà acculé des fermiers à la faillite, au profit de l’#agriculture_industrielle, et la Californie imite ce modèle. Face à cette redoutable offensive, amorcée en Grande-Bretagne dès #Thatcher, la résistance citoyenne s’organise pour défendre le droit à l’eau pour tous et sanctuariser cette ressource vitale limitée, dont dépendront 10 milliards d’habitants sur Terre à l’horizon 2050.

    De l’Australie à l’Europe en passant par les États-Unis, cette investigation décrypte pour la première fois les menaces de la glaçante révolution en cours pour les populations et la planète. Nourri de témoignages de terrain, le film montre aussi le combat, à la fois politique, économique et environnemental, que se livrent les apôtres de la #financiarisation de l’eau douce et ceux, simples citoyens ou villes européennes, qui résistent à cette dérive, considérant son accès comme un droit universel, d’ailleurs reconnu par l’#ONU en 2010. Alors que la bataille de la #gratuité est déjà perdue, le cynisme des joueurs de ce nouveau #casino mondial, au sourire carnassier, fait frémir, l’un d’eux lâchant : « Ce n’est pas parce que l’eau est la vie qu’elle ne doit pas avoir un prix. »

  • #Incendies en #Australie : la #pollution de l’#air à #Sydney est 12 fois supérieure au premier seuil de dangerosité pour la #santé
    https://trustmyscience.com/incendies-australie-provoquent-pollution-air-sydney-12-fois-superieu

    La situation est alarmante. Cela fait maintenant plusieurs semaines que l’Australie est “en feu”. En effet, des incendies sans précédent ont ravagé environ 2.7 millions d’hectares dans les États de l’Est, soit près de trois fois plus que ce qui a été détruit lors des incendies en #Amazonie cette année. Et malheureusement, le danger de ces incendies ne s’arrête pas au feu.

    Australie : Sydney face à « une urgence de santé publique » à cause des fumées toxiques
    https://www.20minutes.fr/monde/2676059-20191216-australie-cause-fumees-toxiques-sydney-face-urgence-sante

    Fait rare, le Premier ministre australien a reconnu la semaine dernière que le changement climatique était l’un des « facteurs » à l’origine de ces centaines d’incendies dévastateurs. Scott Morrison a cependant défendu le bilan de l’Australie en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et n’a annoncé aucune mesure visant à lutter contre le changement climatique.

    #climat #irresponsables

  • Une #plaque pour commémorer les #victimes de l’#incendie du foyer des #Tattes, à #Genève... 5 ans déjà...

    #Suisse #asile #réfugiés #migrations #mémoire

    Et pour celleux qui ont envie d’en savoir un peu plus, un texte que j’avais écrit quand on a essayé d’expulser une des victimes de l’incendie, #Ayop :
    https://asile.ch/2015/03/27/ayop-se-leve-tot-heureusement

    Sur seenthis avec le tag #incendie_des_tattes :
    https://seenthis.net/tag/incendie_des_tattes

    ping @isskein

  • A Taste of the Climate Apocalypse to Come — ProPublica
    https://www.propublica.org/article/taste-of-the-climate-apocalypse-to-come

    The safest way to proceed under such circumstances — on an annual basis, every time the thermometer kicks up and the winds begin to blow — is probably not simply to forgo the use of one of civilization’s most elementary and essential innovations. Significantly lowering emissions, reducing waste, managing our landscape and fortifying our communities would all do much more to save lives. But it’s hard to imagine that even deep-blue California will make sufficient progress on the climate-adapting steps we’ve long been implored to take.

    At least mandatory blackouts force a glimpse into this new reality. They’re like a thin wedge opening our minds to the fact that even here, in the heart of one of the wealthiest regions of a state that is (we are often reminded) by itself the world’s fifth-largest economy — one that is shepherding into existence some of the nation’s most enlightened and aggressive climate-adaptation policies — deep and unpredictable consequences are unavoidable. Perhaps if blackouts were mandated in your community, your neighbors might awaken to this eerie truth as well.

    #climat #nature #richesse #délestage_électrique #incendies #Californie #etats-unis

  • #Notre-Dame : six mois après l’#incendie, les coulisses d’un scandale sanitaire caché

    Selon le dernier bilan présenté le 14 octobre par l’Agence régionale de santé (ARS) et la préfecture de Région, douze enfants sont contaminés au #plomb et soixante-dix-huit sont sous surveillance médicale. Ces résultats alarmants sont la conséquence d’une absence de prise en compte de l’ampleur de la pollution au plomb, voire des tentatives par les autorités d’en dissimuler la réalité. Nous revenons en vidéo et en accès libre sur nos cinq mois d’enquêtes et sur les tromperies des principaux acteurs du dossier.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/171019/notre-dame-six-mois-apres-l-incendie-les-coulisses-d-un-scandale-sanitaire
    #santé #contamination #pollution #dissimulation #mensonge_d'Etat #Agence_régionale_de_santé (#ARS) #invisibilisation #chantier #décontamination #écoles #enfants #trucage #pollution_au_plomb #déni #seuil_de_référence #catastrophe_sanitaire

  • Le Hot-Spot de Vathi à Samos a été évacué à cause d’un incendie.

    L’incendie qui a éclaté vers 21h a obligé des milliers de réfugiés de quitter le camp et de passer la nuit en plein air. Des ONG se sont mobilisés pour que de nourrissons et des enfants de bas âge puissent être logés.

    Le quotidien grec Efimerida tôn Syntaktôn écrit que, selon les pompiers, l’incendie aurait été déclenché par les poubelles. D’après les premières informations, il n’y aurait pas de victimes, les réfugiés auraient eu le temps de s’éloigner du camp, où s’entassent presque dix fois plus de demandeurs d’asile que sa capacité d’accueil (5.000 voire plus pour 650 places).

    Un peu plus tôt dans la soirée il y a eu au centre-ville de Vathi, trois syriens blessés lors d’une rixe entre deux groupes ethniques, syriens et afghans ; les trois blessés ont été amenés à l’hôpital.

    –-> commentaire reçu via la mailing-list Migreurop, le 15.10.2019

    Πυρκαγιά στο ΚΥΤ Σάμου


    https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/214777_pyrkagia-sto-kyt-samoy
    #incendie #feu #hotspot #asile #migrations #réfugiés #Grèce #îles #Samos

  • En #Bolivie, la colère des indigènes contre la #politique_environnementale d’#Evo_Morales

    Depuis un mois, elle #marche. A l’entrée de Santa Cruz, point d’arrivée de la #marche_indigène contre le président Evo Morales, candidat dimanche à un quatrième mandat, des larmes de colère coulent sur le visage de cette puissante cacique.

    « Je suis inquiète car ce n’est pas possible qu’on laisse sans terre les futures générations. Ce n’est pas juste ! (Evo Morales) dit être un président indigène, mais c’est un dictateur ! », lâche Beatriz Tapanache, 64 ans, grande cacique de la région de la Chiquitania, où elle a à sa charge quelque 80.000 indiens.

    Robe à fleurs brodées et sandales, elle est partie le 16 septembre avec d’autre leaders autochtones de San Ignacio de Velasco (est). En tout, la Xe marche indigène a parcouru plus de 400 kilomètres. Au bord d’une route à deux voies menant à la capitale économique du pays, elle reprend des forces à l’ombre avant d’entamer le dernier tronçon au côté de quelque 300 personnes.

    Les gigantesques #incendies qui ont ravagé en août et septembre une zone presque de la taille de la Suisse ont provoqué l’indignation des peuples indigènes qui accusent Evo Morales d’avoir sacrifié la #Pachamama, la Terre mère en langue quechua, pour étendre les #terres cultivables.

    Les incendies, qui ont détruit 4,1 millions d’hectares de forêts et de zones herbeuses dans toute la Bolivie, ont également dévasté la #forêt primaire s’étendant sur une centaine d’hectares dans la réserve de #Tucavaca, également dans le département de #Santa_Cruz.

    Les défenseurs de l’environnement reprochent au gouvernement d’avoir approuvé récemment une loi autorisant une augmentation de 5 à 20 hectares de la #déforestation par #brûlis pour des #activités_agricoles. Le pouvoir, lui, avait rejeté la #responsabilité des incendies sur la #sécheresse qui frappe le pays, les #vents violents et des #déboisements illégaux.

    « C’est devenu totalement incontrôlable pour le gouvernement quand des personnes qui ne connaissaient pas la forêt de la Chiquitania ont brûlé des terres. La nation chuiquitana est la plus affectée car elle vit de la forêt. Elle vit de la cueillette des fruits, de la chasse, de la pêche et de ce qu’elle sème », explique Adolfo Chavez, dirigeant indigène de la région amazonienne.

    – « Ni aymara, ni quechua » -

    Adolfo, qui marche en tête de cortège, avait participé aux précédentes marches indigènes. La dernière #mobilisation, la neuvième, avait eu lieu en 2012 contre le projet étatique de route à travers le #Tipnis, un parc naturel d’un million d’hectares, territoire ancestral de 50.000 indiens.

    Cette fois, beaucoup n’ont pas pu faire le déplacement, tant la situation sur place est difficile.

    « Qui va entretenir nos frères durant les six prochains mois ? On ne peut plus rien faire (là-bas). Les maisons ont brûlé, il n’y a plus de palmes, plus de plantes ou de bois pour construire les habitations », se désole-t-il.

    Mais au-delà du nombre, une centaine au départ, puis une poignée au c ?ur de la marche, avant que le groupe de marcheurs ne grossisse à nouveau à l’approche de Santa Cruz, c’est le symbole que cela représente pour celui que l’on désigne comme le « président indigène ».

    Durant cette marche, des indigènes de l’altiplano, les hautes terres, d’où est originaire Evo Morales, sont venus soutenir leurs frères des plaines, les basses terres.

    Juan Jaita Aro, 53 ans, est de ceux-là. Chapeau de paille et poncho traditionnel rouge à rayures, il porte, comme beaucoup d’autres manifestants, une pousse d’arbre dans la main. C’est le #Lapacho ou arbre sacré des incas aux fleurs rosées, appelé #Tajibo en Bolivie et très présent dans la Chiquitania.

    Outre la forêt, « les animaux ont été calcinés et l’#environnement contaminé. C’est pour ça que nous sommes venus soutenir nos frères indigènes des basses terres », explique Juan, originaire du département de Potosi (sud-ouest).

    « Nous n’avons jamais été derrière Evo Morales car nous aussi, dans les hautes terres, on a porté atteinte à nos droits, nous avons été soumis (...) Nous ne le considérons pas comme un indigène, mais comme un #colon_de_coca (de la région) du #Chaparé, car il ne parle pas aymara, ni quechua », lance-t-il.

    https://www.courrierinternational.com/depeche/en-bolivie-la-colere-des-indigenes-contre-la-politique-enviro
    #Morales #peuples_autochtones #résistance #coca

    ping @odilon

    • Les « gentils indigènes » comme on les aime bien en Europe (ou dans les quartiers huppés de La Paz ou Santa Cruz)... pas anticapitalistes, font garde-champêtre (à condition d’obtenir des crédits carbone), si possible ont des plumes sur la tête.

  • #Lubrizol : les désordres du gouvernement

    À force de ne vouloir inquiéter personne, le gouvernement et la préfecture de Seine-Maritime ont fini par paniquer tout le monde à Rouen et dans la région. Près d’une semaine après l’incendie de l’usine chimique de Lubrizol, les premières données sont désormais publiques. Mais elles restent difficiles à analyser.


    https://www.mediapart.fr/journal/france/021019/lubrizol-les-desordres-du-gouvernement
    #Rouen #atelier_collapsologie #panique #incendie #industrie_chimique

  • Après Lubrizol, 20 % des terres agricoles de Seine-Maritime visées par des restrictions
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/10/01/apres-lubrizol-20-des-terres-agricoles-de-seine-maritime-visees-par-des-rest

    Cinq départements et environ 2 000 exploitations sont concernés par des restrictions de vente de produits alimentaires. En cause, le panache de fumée de l’#incendie de Rouen, et surtout les retombées de #suies.

    Ils ne peuvent plus vendre le lait de leurs vaches ou récolter leurs cultures. Les agriculteurs de 206 communes réparties dans cinq départements (Seine-Maritime, Oise, Somme, Aisne, Nord) doivent se soumettre à des arrêtés préfectoraux « relatifs à des restrictions sanitaires de mise sur le marché de production alimentaires d’origine animale ou végétale ». En cause, le panache de fumée de l’incendie de l’usine #Lubrizol, et surtout les suies d’hydrocarbure qui sont retombées, portées par un vent de sud-ouest, sur des dizaines de kilomètres au nord-est de #Rouen.

    Plus de 5 250 tonnes de #produits_chimiques ont été détruites dans l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/01/incendie-de-l-usine-lubrizol-a-rouen-il-n-y-a-pas-de-risque-lie-a-l-amiante-

  • Echternach : « pollution majeure » de la Sûre après l’incendie… | Le Quotidien
    https://www.lequotidien.lu/slider/echternach-pollution-majeure-de-la-sure-apres-lincendie

    Un #incendie d’ampleur s’est déclaré ce mardi sur la zone industrielle d’#Echternach. Les sapeurs-pompiers ont lutté contre les flammes pendants toute l’après-midi, sur le site d’#Euro-Composites. Malgré des mesures pour contenir la pollution des eaux usées mises en place, la Sûre semble relativement touchée ce mardi soir.

    http://www.lessentiel.lu/fr/luxembourg/story/incendie-dans-la-zone-industrielle-a-echternach-15344007

    Le Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS) a confirmé qu’au total, « ce sont 100 pompiers et 10 centres d’incendie et de secours » qui ont été mobilisés, pour « éviter la propagation du brasier aux bâtiments adjacents », « analyser les fumées et les eaux usagées », « assurer un soutien sanitaire » et « ravitailler le personnel engagé ». Il n’y a, a priori, pas de blessés sur le site qui a été évacué. Un journaliste de L’essentiel, présent sur place, a appris que c’est de la #résine_phénolique, utilisée dans les technologies spatiales, qui a pris feu au sein de l’entreprise.

    Selon l’application GouvAlert.lu, il était indispensable de laisser le passage libre aux services de secours. Des fumées importantes se dirigent vers l’Allemagne et il est fortement conseillé de garder portes et fenêtres fermées de manière préventive dans toutes les régions limitrophes. Sur le coup de 15h30, le Commandant des Opérations de secours a déclaré que le feu était définitivement sous contrôle.

    usine classée #Seveso

  • Migranti, incendio e rivolta nel campo di Lesbo: muoiono una donna e un bambino, 15 feriti

    Scontri con la polizia nel campo dove sono ospitati 13mila migranti a fronte di una capienza di 3mila.

    Tragedia nel campo profughi di Lesbo dove la situazione era già insostenibile da mesi con oltre 13.000 persone in una struttura che ne può ospitare 3500. Una donna e un bambino sono morti nell’incendio (sembra accidentale) di un container dove abitano diverse famiglie ma le vittime potrebbero essere di più. Una quindicina i feriti che sono stati curati nella clinica pediatrica che Medici senza frontiere ha fuori dal campo e che è stata aperta eccezionalmente.

    «Nessuno può dire che questo è un incidente - è la dura accusa di Msf - E’ la diretta conseguenza di intrappolare 13.000 persone in uno spazio che ne può contenere 3.000».

    Dopo l’incendio nel campo è esplosa una vera e propria rivolta con i migranti, costretti a vivere in condizioni disumane, che hanno dato vita a duri scontri con la polizia e hanno appiccato altri incendi all’interno e all’esterno del campo di Moria, chiedendo a gran voce di essere trasferiti sulla terraferma. Ancora confuse le notizie che arrivano dall’isola greca dove negli ultimi mesi gli sbarchi di migranti provenienti dalla Turchia sono aumentati in maniera esponenziale.

    https://www.repubblica.it/cronaca/2019/09/29/news/incendio_e_rivolta_nel_campo_di_moria_a_lesbo_muoiono_una_donna_e_un_bamb
    #Moria #révolte #incendie #feu #Lesbos #Grèce #réfugiés #asile #migrations #camps_de_réfugiés #hotspot #camp_de_réfugiés #îles #décès #morts

    • Μία γυναίκα νεκρή και ένα μωρό από τις αναθυμιάσεις στη Μόρια

      Φωτιά ξέσπασε το απόγευμα σε κοντέινερ στο ΚΥΤ Μόριας, με τις μέχρι τώρα πληροφορίες μια γυναίκα είναι νεκρή και ένα μωρό.

      Μετά τη φωτιά στο κοντέινερ, ξέσπασε εξέγερση. Η πυροσβεστική μπήκε να σβήσει τη φωτιά, ενώ αρχικά εμποδίστηκε από τα επεισόδια η αστυνομία αυτή τη στιγμή προσπαθεί να παρέμβει.

      Νεότερα εντός ολίγου.

      https://www.stonisi.gr/post/4319/mia-gynaika-nekrh-kai-ena-mwro-apo-tis-anathymiaseis-sth-moria-updated

    • Fire, clashes, one dead at crowded Greek migrant camp on Lesbos

      A fire broke out on Sunday at a container inside a crowded refugee camp on the eastern Greek island of Lesbos close to Turkey and one person was killed, emergency services said.

      Refugees clashed with police as thick smoke rose over the Moria camp, which currently houses about 12,000 people in overcrowded conditions and firefighters fought to extinguish the blaze.

      Police said one burned body was taken to hospital in the island’s capital Mytilini for identification by the coroner. Police sent reinforcements to the island along with the chief of police to help restore order.

      Police could not immediately reach an area of containers, where there were unconfirmed reports of another burned body.

      Greece has been dealing with a resurgence in refugee and migrant flows in recent weeks from neighboring Turkey. Nearly a million refugees fleeing war in Syria and migrants crossed from Turkey to Greece’s islands in 2015.

      More than 9,000 people arrived in August, the highest number in the three years since the European Union and Ankara implemented a deal to shut off the Aegean migrant route. More than 8,000 people have arrived so far in September.

      Turks have also attempted to cross to Greece in recent years following a failed coup attempt against Turkish President Tayyip Erdogan in 2016.

      On Friday seven Turkish nationals, two women and five children, drowned when a boat carrying them capsized near Greece’s Chios island.

      https://www.reuters.com/article/us-europe-migrants-greece-lesbos-moria/fire-clashes-at-crowded-migrant-camp-on-greek-island-lesbos-idUSKBN1WE0NJ

    • Incendio nel campo rifugiati di Moria. Amnesty: “Abbietto fallimento delle politiche di protezione del governo greco e dell’Ue”

      Incendio nel campo rifugiati di Moria. Amnesty International denuncia: “Abbietto fallimento delle politiche di protezione del governo greco e dell’Ue”

      “L’incendio di Moria ha evidenziato l’abietto fallimento del governo greco e dell’Unione europea, incapaci di gestire la deplorevole situazione dei rifugiati in Grecia“.

      Così Massimo Moratti, direttore delle ricerche sull’Europa di Amnesty International, ha commentato la notizia dell’incendio di domenica 29 settembre nel campo rifugiati di Moria, sull’isola greca di Lesbo, nel quale è morta una donna.

      “Con 12.503 persone presenti in un campo che potrebbe ospitarne 3000 e dati gli incendi già scoppiati nel campo, le autorità greche non possono sostenere che questa tragedia fosse inevitabile. Solo un mese fa erano morte altre tre persone“, ha aggiunto Moratti.

      “L’accordo tra Unione europea e Turchia ha solo peggiorato le cose, negando dignità a migliaia di persone intrappolate sulle isole dell’Egeo e violando i loro diritti“, ha sottolineato Moratti.

      “Il campo di Moria è sovraffollato e insicuro. Le autorità greche devono immediatamente evacuarlo, assistere, anche fornendo le cure mediche necessarie, le persone che hanno subito le conseguenze dell’incendio e accelerare il trasferimento dei richiedenti asilo e dei rifugiati in strutture adeguate in terraferma. Gli altri stati membri dell’Unione europea devono collaborare accettando urgentemente i programmi di ricollocazione che potrebbero ridurre la pressione sulla Grecia“, ha concluso Moratti.

      Ulteriori informazioni

      Nelle ultime settimane, Amnesty International ha riscontrato un drammatico peggioramento delle condizioni dei rifugiati sulle isole dell’Egeo, nelle quali si trovano ormai oltre 30.000 persone.

      Il sovraffollamento ha raggiunto il livello peggiore dal 2016. Le isole di Lesbo e Samo ospitano un numero di persone superiore rispettivamente di quattro e otto volte i posti a disposizione.

      La situazione dei minori è, a sua volta, drasticamente peggiorata. La morte di un afgano di 15 anni nella cosiddetta “zona sicura” del campo di Moria testimonia la fondamentale mancanza di sicurezza per le migliaia di minori costretti a vivere in quel centro.

      All’inizio di settembre il governo greco ha annunciato l’inizio dei trasferimenti dei richiedenti asilo e dei rifugiati sulla terraferma. Questi trasferimenti, effettuati in cooperazione con l’Organizzazione internazionale delle migrazioni, si sono rivelati finora una serie di iniziative frammentarie.

      All’indomani dell’incendio di Moria le autorità di Atene hanno espresso l’intenzione di arrivare a 3000 trasferimenti entro la fine di ottobre: un numero insufficiente a fare fronte all’aumento degli approdi da luglio, considerando che solo la settimana scorsa sono arrivate altre 3000 persone.

      La politica di trattenimento dei nuovi arrivati sulle isole dell’Egeo resta dunque immutata, poiché le misure adottate sono clamorosamente insufficienti a risolvere i problemi dell’insicurezza e delle condizioni indegne cui i richiedenti asilo e i rifugiati sono stati condannati a convivere a partire dall’attuazione dell’accordo tra Unione europea e Turchia.

      https://www.amnesty.it/incendio-campo-rifugiati-moria-grecia

    • This was not an accident!

      They died because of Europe’s cruel deterrence and detention regime!

      Yesterday, on Sunday 29 September 2019, a fire broke out in the so-called hotspot of Moria on Lesvos Island in Greece. A woman and probably also a child lost their lives in the fire and it remains unclear how many others were injured. Many people lost all their small belongings, including identity documents, in the fire. The people imprisoned on Lesvos have fled wars and conflicts and now experience violence within Europe. Many were re-traumatised by these tragic events and some escaped and spent the night in the forest, scared to death.

      Over the past weeks, we had to witness two more deaths in the hotspot of Moria: In August a 15-year-old Afghan minor was killed during a violent fight among minors inside the so-called “safe space” of the camp. On September 24, a 5-year-old boy lost his life when he was run-over by a truck in front of the gate.

      The fire yesterday was no surprise and no accident. It is not the first, and it will not be the last. The hotspot burned already several times, most tragically in November 2016 when large parts burned down. Europe’s cruel regime of deterrence and detention has now killed again.

      In the meantime, in the media, a story was immediately invented, saying that the refugees themselves set the camp on fire. It was also stated that they blocked the fire brigade from entering. We have spoken to many people who witnessed the events directly. They tell us a very different story: In fact, the fire broke out most probably due to an electricity short circuit. The fire brigade arrived very late, which is no surprise given the overcrowdedness of this monstrous hotspot. Despite its official capacity for 3,000 people, it now detains at least 12,500 people who suffer there in horrible living conditions. On mobile phone videos taken by the prisoners of the camp, one can see how in this chaos, inhabitants and the fire brigade tried their best together to at least prevent an even bigger catastrophe.

      There simply cannot be a functioning emergency plan in a camp that has exceeded its capacity four times. When several containers burned in a huge fire that generated a lot of smoke, the imprisoned who were locked in the closed sector of the camp started in panic to try to break the doors. The only response the authorities had, was to immediately bring police to shoot tear-gas at them, which created an even more toxic smoke.

      Anger and grief about all these senseless deaths and injuries added to the already explosive atmosphere in Moria where thousands have suffered while waiting too long for any change in their lives. Those who criminalise and condemn this outcry in form of a riot of the people of Moria cannot even imagine the sheer inhumanity they experience daily. The real violence is the camp itself, conditions that are the result of the EU border regime’s desire for deterrence.

      We raise our voices in solidarity with the people of Moria and demand once again: The only possibility to end this suffering and dying is to open the islands and to have freedom of movement for everybody. Those who arrive on the islands have to continue their journeys to hopefully find a place of safety and dignity elsewhere. We demand ferries to transfer the exhausted and re-traumatised people immediately to the Greek mainland. We need ferries not Frontex. We need open borders, so that everyone can continue to move on, even beyond Greece. Those who escape the islands should not be imprisoned once more in camps in mainland Greece, with conditions that are the same as the ones here on the islands.

      Close down Moria!

      Open the islands!

      Freedom of Movement for everyone!

      http://lesvos.w2eu.net/2019/09/30/this-was-not-an-accident

    • Grèce : quand s’embrase le plus grand camp de réfugiés d’Europe

      Sur l’île de Lesbos, le camp de Moria accueille 13 000 personnes dans des installations prévues pour 3000. Un incendie y a fait au moins deux morts et a déclenché un début d’"émeutes dimanche. En Autriche, les Verts créent la sensation aux législatives alors que l’extrême-droite perd 10 points.

      https://www.franceculture.fr/emissions/revue-de-presse-internationale/la-revue-de-presse-internationale-emission-du-lundi-30-septembre-2019

    • Riots at Greek refugee camp on Lesbos after fatal fire

      Government says it will step up transfers to the mainland after unrest at overcrowded camp.
      Greek authorities are scrambling to deal with unrest at a heavily overcrowded migrant camp on Lesbos after a fire there left at least one person dead.

      Officials said they had found the charred remains of an Afghan woman after the blaze erupted inside a container used to house refugees at the Moria reception centre on Sunday. The fire was eventually extinguished by plane.

      More than 13,000 people are now crammed into tents and shipping containers with facilities for just 3,000 at Moria, a disused military barracks outside Mytilene, the island’s capital, where tensions are rising.

      “A charred body was found, causing foreign [migrants] to rebel,” said Lefteris Economou, Greece’s deputy minister for citizen protection. “Stones and other objects were hurled, damaging three fire engines and slightly injuring four policemen and a fireman.”

      The health ministry said 19 people including four children were injured, most of them in the clashes. There were separate claims that a child died with the Afghan woman.

      Greece’s centre-right government said it would immediately step up transfers to the mainland. The camp is four times over capacity. “By the end of Monday 250 people will have been moved,” Economou said.

      Like other Aegean isles near the Turkish coast, Lesbos has witnessed a sharp rise in arrivals of asylum seekers desperate to reach Europe in recent months.

      “The situation was totally out of control,” said the local police chief, Vasillis Rodopoulos, describing the melee sparked by the fire. “Their behaviour was very aggressive, they wouldn’t let the fire engines pass to put out the blaze, and for the first time they were shouting: kill police.”

      https://i.guim.co.uk/img/media/ed39991b42492c24aba4f85e701b66e48521375c/0_178_3500_2101/master/3500.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=356be51355ebcb04a111f2

      But NGO workers on Lesbos said the chaos reflected growing frustration among the camp’s occupants. There have been several fires at the facility since the EU struck a deal with Turkey in 2016 to stem the flow of migrants. A woman and child died in a similar blaze three years ago.

      “No one can call the fire and these deaths an accident,” said Marco Sandrone, a field officer with Médecins Sans Frontières. “This tragedy is the direct result of a brutal policy that is trapping 13,000 people in a camp made for 3,000.

      “European and Greek authorities who continue to contain these people in these conditions have a responsibility in the repetition of these dramatic episodes. It is high time to stop the EU-Turkey deal and this inhumane policy of containment. People must be urgently evacuated out of the hell that Moria has become.”

      Greece currently hosts around 85,000 refugees, mostly from Syria although recent arrivals have also been from Afghanistan and Africa. Close to 35,000 have arrived this year, outstripping the numbers in Italy and Spain.

      It is a critical issue for the prime minister, Kyriakos Mitsotakis, who won office two months ago promising to crack down on migration.
      Aid workers warn of catastrophe in Greek refugee camps
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      Mitsotakis raised the matter with Turkey’s president, Recep Tayyip Erdoğan, on the sidelines of the UN general assembly in New York last week, and Greece’s migration minister and the head of the coastguard will fly to Turkey for talks this week.

      Ministers admit the island camps can no longer deal with the rise in numbers.

      Government spokesman Stelios Petsas announced that a cabinet meeting called to debate emergency measures had on Monday decided to radically increase the number of deportations of asylum seekers whose requests are rejected.

      “There will be an increase in returns [to Turkey],” he said. “From 1,806 returned in 4.5 years under the previous Syriza government, 10,000 will be returned by the end of 2020.”

      Closed detention centres would also be established for those who had illegally entered the EU member state and did not qualify for asylum, he added.

      However, Spyros Galinos, until recently the mayor of Lesbos, who held the post when close to a million Syrian refugees landed on the island, told the Guardian: “This is a bomb that will explode. Decongestion efforts aren’t enough. You move more to the mainland and others come. It’s a cycle that will continue repeating itself with devastating effect until the big explosion comes.”

      https://www.theguardian.com/world/2019/sep/30/riots-at-greek-refugee-camp-on-lesbos-after-fatal-fire

    • Grèce : incendie meurtrier à Moria suivi d’émeutes

      Au moins une personne a péri dans un incendie survenu dimanche dans le camp surpeuplé de Moria, sur l’île grecque de Lesbos. Ce drame a été suivi d’émeutes provoquées par la colère des habitants du camp, excédés par leurs conditions de vie indignes.

      Un incendie survenu, dimanche 29 septembre, au sein du camp de Moria sur l’île de Lesbos en Grèce a fait au moins un mort parmi les habitants. "Nous n’avons qu’une personne morte confirmée pour l’instant", a déclaré le ministre adjoint à la protection civile Lefteris Oikonomou, lundi. La veille, plusieurs sources ont indiqué que la victime était décédée avec son enfant portant le nombre de décès à au moins deux.

      Selon les médias grecs, une couverture brûlée retrouvée à côté de la femme morte, contiendrait des résidus de peau qui pourraient appartenir à l’enfant de la défunte, un nouveau-né. Des examens médico-légaux sont en cours.

      Selon l’Agence de presse grecque ANA, citant des sources policières, la femme a été transportée à l’hôpital de Lesbos, tandis que l’enfant a été remis aux autorités par les migrants qui l’avait recouvert d’une couverture. Un correspondant de l’AFP a confirmé avoir vu deux corps, l’un transporté au bureau de l’ONG Médecins sans frontières (MSF), l’autre devant lequel “sanglotaient des proches”.

      Il a fallu, d’après un témoin cité par l’AFP, plus de 30 minutes pour éteindre l’incendie et les pompier ont tardé à arriver. C’est un avion bombardier d’eau qui a permis de stopper le brasier qui aurait démarré dans un petit commerce ambulant avant de s’étendre aux conteneurs d’habitation voisins.

      Dans un communiqué, la police fait état de deux incendies, le premier à l’extérieur du camp, puis un autre à l’intérieur, à 20 minutes d’intervalle. Les émeutes ont débuté juste après que le second feu s’est déclaré.
      "Six ou sept conteneurs [hébergeant des migrants] étaient en flammes. On a appelé les pompiers qui sont arrivés après 20 minutes. On s’est mis en colère", a déclaré Fedouz, 15 ans, interrogé par l’AFP. Le jeune Afghan affirme avoir trouvé deux enfants “complètement carbonisés et une femme morte” en voulant essayer, avec ses proches, d’aider les personnes qui se trouvaient dans les conteneurs.

      Afin de reprendre le contrôle sur la foule en colère à cause de la lenteur des secours, la police a tiré des gaz lacrymogènes. Peu après 23h locales (20h GMT), le camp avait retrouvé son calme, selon des sources policières.

      Plus de 20 blessés dans les émeutes soignés par MSF

      “Nous sommes outrés”, a réagi Marco Sandrone, le coordinateur de Médecins sans frontières (MSF) en Grèce. “L’équipe médicale de notre clinique située juste à l’extérieur du camp a porté secours à au moins 15 personnes blessées à la suite des émeutes entre les migrants et la police, juste après l’incendie.” L’ONG a ensuite revu le nombre de patients à la hausse indiquant que 21 personnes avaient été prises en charge dans leur clinique.

      Pour Marco Sandrone cet incendie et ces émeutes n’ont rien d’un banal incident. “Cette tragédie est le résultat d’une politique brutale qui piègent 13 000 migrants dans un camp qui ne peut en accueillir que 3 000. Les autorités européennes et grecques qui maintiennent ces personnes dans ces conditions de vie ont une part de responsabilité dans ce genre d’épisode”, a-t-il déclaré.

      Moria est le plus grand camp de migrants en Europe. La Grèce compte actuellement 70 000 migrants, principalement des réfugiés syriens, qui ont fui leur pays depuis 2015 et risqué la traversée depuis les côtes turques voisines.

      Le gouvernement grec doit se pencher, à compter de lundi, sur une modernisation de la procédure d’asile afin d’essayer de désengorger ses camps de migrants. En vertu d’un accord conclu au printemps 2016 entre la Turquie et l’Union européenne, la Turquie avait mis un frein aux flux des départs de migrants vers les cinq îles grecques les plus proches de son rivage, en échange d’une aide de six milliards de dollars. Mais le nombre des arrivées en grèce est reparti à la hausse ces derniers mois.

      Quelque 3 000 migrants arrivés dans les îles grecques cette semaine

      Ainsi, en seulement 24 heures, entre samedi matin et dimanche matin, près de 400 migrants au total sont arrivés en Grèce, selon les autorités. En outre, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a déclaré plus tôt cette semaine qu’environ 3 000 personnes étaient arrivées depuis la Turquie ces dernier jours, ce qui ajoute à la pression sur des installations d’accueil déjà surpeuplées.

      Début septembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays accueille près de quatre millions de réfugiés, a menacé "d’ouvrir les portes" aux migrants vers l’Union européenne s’il n’obtient pas davantage d’aide internationale.

      “Il est grand temps d’arrêter cet accord entre la Grèce et la Turquie ainsi que cette politique de rétention des migrants dans les camps. Il faut évacuer d’urgence les personnes de cet enfer qu’est devenu Moria”, a commenté Marco Sandrone de MSF.

      Le gouvernement grec, pour sa part, a réitéré la nécessité de continuer à transférer vers le continent les migrants hébergés dans les centres d’enregistrement et d’identification sur les îles du nord de la mer Égée.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/19850/grece-incendie-meurtrier-a-moria-suivi-d-emeutes

    • “Il y a au moins 500 manifestants en ce moment dans le camp de Moria, la police anti-émeute est sur place”

      InfoMigrants a recueilli le témoignage d’un habitant du camp de Moria sur l’île de Lesbos en Grèce au lendemain d’un incendie meurtrier et d’émeutes survenus dimanche 30 septembre. Les manifestations ont repris mardi et la situation semble se tendre d’heure en heure.

      Je m’appelle Lionel*, je viens d’Afrique de l’Ouest* et je vis dans le camp de Moria depuis le mois de mai. Depuis un mois, des vagues de nouvelles personnes se succèdent, la situation se dégrade de jour en jour. Ce sont surtout des gens qui arrivent depuis la Turquie. Il paraît que le gouvernement turc laisse de nouveau passer des gens à la frontière malgré l’accord [qui a été signé avec l’Union européenne au printemps 2016].

      Il y a eu un grave incendie suivi d’émeutes dimanche. J’habite juste en face de là où le feu a démarré. Les autorités disent qu’il y a eu un mort mais nous on en a vu plus.

      Hier soir [lundi], des personnes ont organisé une veillée musulmane sur les lieux de l’incendie en hommage aux victimes. Il y avait des bougies, c’était plutôt calme.

      Depuis ce matin, les Afghans, Irakiens et Syriens se sont mis à manifester en face de l’entrée principale du camp. Ils protestent contre les conditions de vie qui sont horribles ici. Ils veulent également transporter, eux-mêmes, le corps d’une autre victime de l’incendie jusqu’à Mytilène pour montrer à la population et aux dirigeants ce qu’il se passe ici.

      Il doit y avoir au moins 500 personnes rassemblées. La police anti-émeute est sur place et empêche les manifestants de sortir du camp pour porter le corps jusqu’à Mytilène. Un autre bus de policiers est arrivé ce matin mais en revanche, personne ne se soucie de comment on va.

      Moi j’ai trop peur que ça dégénère encore plus alors j’ai quitté le camp. Je fais les cent pas à l’écart pour rester en dehors des problèmes et pour me protéger. On ne sait pas ce qui va arriver, j’ai peur et cette situation est très frustrante.

      « Le matin, on part se cacher dans les oliviers pour rester à l’écart de la foule »

      Tous les matins, on doit se lever à 5h pour aller faire la queue et espérer avoir quelque chose à boire ou à manger. Après le petit-déjeuner, on part se cacher et s’abriter dans les oliviers pour rester à l’écart de la foule. Il y a tellement de gens que l’air est devenu irrespirable dans le camp.

      Je retourne dans ma tente en fin d’après-midi et j’essaie de dormir pour pouvoir me lever le plus tôt possible le matin, sinon je n’aurai pas à manger.

      On ne nous dit rien, la situation est désastreuse, je dirais même que je n’ai pas connu pire depuis mon arrivée à Moria il y a près de cinq mois. J’ai fait une demande d’asile mais je me sens totalement piégé ici et je ne vois pas comment je vais m’en sortir à moins d’un miracle.

      Au final, la situation est presque semblable à celle de mon pays d’origine. La seule différence, c’est qu’il n’y a pas les coups de feu. Ils sont remplacés par les tirs de gaz lacrymogènes de la police grecque. Cela me déclenche des flashback, c’est traumatisant.

      * Le prénom et le pays d’origine ont été changés à la demande du témoin, par souci de sécurité.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/19879/il-y-a-au-moins-500-manifestants-en-ce-moment-dans-le-camp-de-moria-la

    • Greece must act to end dangerous overcrowding in island reception centres, EU support crucial

      This is a summary of what was said by UNHCR spokesperson Liz Throssell – to whom quoted text may be attributed – at today’s press briefing at the Palais des Nations in Geneva.

      UNHCR, the UN Refugee Agency, is today calling on Greece to urgently move thousands of asylum-seekers out of dangerously overcrowded reception centres on the Greek Aegean islands. Sea arrivals in September, mostly of Afghan and Syrian families, increased to 10,258 - the highest monthly level since 2016 – worsening conditions on the islands which now host 30,000 asylum-seekers.

      The situation on Lesvos, Samos and Kos is critical. The Moria centre on Lesvos is already at five times its capacity with 12,600 people. At a nearby informal settlement, 100 people share a single toilet. Tensions remain high at Moria where a fire on Sunday in a container used to house people killed one woman. An ensuing riot by frustrated asylum-seekers led to clashes with police.

      On Samos, the Vathy reception centre houses 5,500 people – eight times its capacity. Most sleep in tents with little access to latrines, clean water, or medical care. Conditions have also deteriorated sharply on Kos, where 3,000 people are staying in a space for 700.

      Keeping people on the islands in these inadequate and insecure conditions is inhumane and must come to an end.

      The Greek Government has said that alleviating pressure on the islands and protecting unaccompanied children are priorities, which we welcome. We also take note of government measures to speed up and tighten asylum procedures and manage flows to Greece announced at an exceptional cabinet meeting on Monday. We look forward to receiving details in writing to which we can provide comments.

      But urgent steps are needed and we urge the Greek authorities to fast-track plans to transfer over 5,000 asylum-seekers already authorized to continue their asylum procedure on the mainland. In parallel, new accommodation places must be provided to prevent pressure from the islands spilling over into mainland Greece, where most sites are operating at capacity. UNHCR will continue to support transfers to the mainland in October at the request of the government.

      Longer-term solutions are also needed, including supporting refugees to become self-reliant and integrate in Greece.

      The plight of unaccompanied children, who overall number more than 4,400, is particularly worrying, with only one in four in a shelter appropriate for their age.

      Some 500 children are housed with unrelated adults in a large warehouse tent in Moria. On Samos, more than a dozen unaccompanied girls take turns to sleep in a small container, while other children are forced to sleep on container roofs. Given the extremely risky and potentially abusive conditions faced by unaccompanied children, UNHCR appeals to European States to open up places for their relocation as a matter of priority and speed up transfers for children eligible to join family members.

      UNHCR continues to work with the Greek authorities to build the capacity needed to meet the challenges. We manage over 25,000 apartment places for some of the most vulnerable asylum-seekers and refugees, under the EU-funded ESTIA scheme. Some 75,000 people receive monthly cash assistance under the same programme. UNHCR is prepared, with the continuous support of the EU and other donors, to expand its support through a cash for shelter scheme which would allow authorized asylum-seekers to move from the islands and establish themselves on the mainland.

      Greece has received the majority of arrivals across the Mediterranean region this year, some 45,600 of 77,400 – more than Spain, Italy, Malta, and Cyprus combined.

      https://www.unhcr.org/news/briefing/2019/10/5d930c194/greece-must-act-end-dangerous-overcrowding-island-reception-centres-eu.html

    • Migration : Lesbos, un #échec européen

      Plus de 45 000 personnes ont débarqué en Grèce, en 2019. Au centre de la crise migratoire européenne depuis 2015, l’île de Lesbos est au bord de la rupture.
      Le terrain, un ancien centre militaire, est accidenté de toutes parts. Entre ses terrassements qu’ont recouverts des rangées de tentes et de conteneurs, des dénivelés abrupts. Sur les quelques pentes goudronnées, des grappes d’enfants dévalent en glissant sur des bouteilles de plastique aplaties. Leurs visages sont salis par la poussière que soulèvent des bourrasques de vent dans les oliveraies alentours. Ils courent partout, se faufilent à travers des grilles métalliques éventrées ici et là, et disparaissent en un mouvement. On les croirait seuls.

      Vue du camp de Moria sur l’île grecque de Lesbos, le 19 septembre. Samuel Gratacap pour Le Monde
      Ici, l’un s’est accroupi pour uriner, à la vue de tous. Un autre joue à plonger ses mains dans la boue formée au sol par un mélange d’eau sale et de terre. D’autres se jettent des cailloux. Alors que le jour est tombé, une gamine erre au hasard des allées étroites, dessinées par l’implantation anarchique de cabanes de fortune. Les flammes des fours à pain, faits de pierres et de terre séchée, éclairent par endroits la nuit qui a enveloppé Moria, sur l’île grecque de Lesbos.

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      Un moment, à jauger le plus grand camp d’Europe, à détailler ses barbelés, sa crasse et le dénuement de ses 13 000 habitants – dont 40 % d’enfants –, on se croirait projetés quatre-vingts ans en arrière, dans les camps d’internement des réfugiés espagnols lors de la Retirada [l’exode de milliers de républicains espagnols durant la guerre civile, de 1936 à 1939]. Ici, les gens balayent les pierres devant leur tente pour sauvegarder ce qui leur reste d’hygiène, d’intimité. Depuis cet été, ils arrivent par centaines tous les jours, après avoir traversé en rafiot lesquelques kilomètres de mer Egée qui séparent Lesbos de la Turquie. Ce sont des familles afghanes, en majorité, qui demandent l’asile en Europe. Mais viennent aussi des Syriens, des Congolais, des Irakiens, des Palestiniens…

      « Ceci n’est pas une crise »

      Au fur et à mesure que les heures passent, les nouveaux venus apprennent qu’ils devront se contenter d’une toile de tente et d’un sol dur pour abri, qu’il n’y a pas assez de couvertures pour tous, qu’il faut faire la queue deux heures pour obtenir une ration alimentaire et que plusieurs centaines d’entre elles viennent à manquer tous les jours… Très vite, à parler avec les anciens, ils réalisent que beaucoup endurent cette situation depuis plus d’un an, en attendant de voir leur demande d’asile enfin examinée et d’être peut-être autorisés à rejoindre le continent grec.

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      Plus de 45 000 personnes ont afflué en Grèce, en 2019, dont plus de la moitié entre juillet et septembre. « Ceci n’est pas une crise », répète Frontex, l’agence européenne de gardes frontières et de gardes-côtes, présente dans cette porte d’entrée en Europe. Les chiffres ne sont en effet guère comparables avec 2015, quand plus de 860 000 personnes sont arrivées sur les rivages grecs, provoquant une crise majeure dans toute l’Europe.

      C’est fin 2015 que le « hot spot » de Moria, nom donné à ces centres d’accueil contrôlés pour demandeurs d’asile, a été créé. D’autres centres de transit sont apparus sur les îles grecques de Chios, Samos, Leros, Kos ainsi qu’en Italie. Face à la « crise », l’Europe cherchait à s’armer. Dans les « hot spots », les personnes migrantes sont identifiées, enregistrées, et leur situation examinée. Aux réfugiés, l’asile. Aux autres, le retour vers des territoires hors de l’Union européenne (UE).

      L’accord UE-Turquie

      Pour soulager les pays d’entrée, un programme temporaire de relocalisations a été mis en place pour permettre de transférer une partie des réfugiés vers d’autres Etats membres. Une façon de mettre en musique une solidarité européenne de circonstance, sans toucher au sacro-saint règlement de Dublin qui fait de l’Etat d’entrée en Europe le seul responsable de l’examen de la demande d’asile d’un réfugié.

      Dans la foulée, en mars 2016, l’accord UE-Turquie prévoyait qu’Ankara renforce le contrôle de ses frontières et accepte le renvoi rapide de demandeurs d’asile arrivés sur les îles grecques, en contrepartie, notamment, d’un versement de 6 milliards d’euros et d’une relance du processus d’adhésion à l’UE.

      Quatre années se sont écoulées depuis le pic de la crise migratoire et ses cortèges de migrants traversant l’Europe à pied, le long de la route des Balkans, jusqu’à l’eldorado allemand. Si les flux d’arrivées en Europe ont considérablement chuté, Lesbos incarne plus que jamais l’échec du continent face aux phénomènes migratoires.

      Le mécanisme de relocalisation, une lointaine chimère

      Sur les 100 000 relocalisations programmées depuis l’Italie et la Grèce, à peine 34 000 ont eu lieu. « Les Etats n’ont pas joué le jeu », analyse Yves Pascouau, fondateur du site European Migration Law. Plusieurs pays (Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Autriche, Bulgarie) n’ont pas du tout participé à l’effort. Seuls Malte, le Luxembourg et la Finlande ont atteint leur quota. « Il y a aussi eu des difficultés techniques et organisationnelles liées à un processus nouveau », reconnaît M. Pascouau.

      L’ONG Lighthouse Relief accueille un groupe de réfugiés qui vient d’être intercepté en mer par Frontex puis transféré à terre par l’ONG Refugee Rescue, entre Skala Sikamineas et Molivos, sur l’île de Lesbos, le 19 septembre. Samuel Gratacap pour Le Monde

      Le 19 septembre au petit matin, 37 personnes, des familles et des mineurs tous originaires d’Afghanistan viennent de débarquer entre Skala Sikamineas et Molivos, sur l’île de Lesbos. Ils sont pris en charge et dirigés vers le camp de transit Stage 2 géré par l’UNHCR et administré par les autorités grecques. À l’horizon, la côte turque. Samuel Gratacap pour Le Monde
      Le mécanisme de relocalisation n’est plus aujourd’hui qu’une lointaine chimère, comme l’ont été les « hot spots » italiens, Rome choisissant de laisser ses centres ouverts et ses occupants se disperser en Europe. « On a été dans une double impasse côté italien, analyse l’ancien directeur de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), Pascal Brice. Les Italiens se sont satisfaits d’une situation où les migrants ne faisaient que passer, car ils ne voulaient pas s’installer dans le pays. Et les autres Etats, en particulier les Français et les Allemands, se sont accrochés à Dublin. C’est ce qui a provoqué cette dérive italienne jusqu’à Salvini et la fermeture des ports. »

      Le système est à l’agonie, les personnes qui arrivent aujourd’hui se voient donner des rendez-vous pour leur entretien d’asile… en 2021
      Seule la Grèce a continué de jouer le jeu des « hot spots » insulaires. Résultat : plus de 30 000 personnes s’entassent désormais dans des dispositifs prévus pour 5 400 personnes. « Nous n’avons pas vu autant de monde depuis la fermeture de la frontière nord de la Grèce et l’accord UE-Turquie, souligne Philippe Leclerc, représentant du Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations unies (HCR) en Grèce. Plus de 7 500 personnes devraient être transférées des îles vers le continent et ne le sont pas, faute de capacités d’accueil. On arrive à saturation. » Le système est à l’agonie, les personnes qui arrivent aujourd’hui se voient donner des rendez-vous pour leur entretien d’asile… en 2021.

      A Lesbos, 13 000 personnes s’agglutinent à l’intérieur et autour du camp de Moria, pour une capacité d’accueil officielle de 3 100 personnes. Les deux tiers de cette population sont sous tente. Et leur nombre enfle chaque jour. Cette promiscuité est mortifère. Dimanche 29 septembre, un incendie a ravagé plusieurs conteneurs hébergeant des demandeurs d’asile et tué au moins une femme. « Tous les dirigeants européens sont responsables de la situation inhumaine dans les îles grecques et ont la responsabilité d’empêcher toute nouvelle mort et souffrance », a réagi le jour même Médecins sans frontières (MSF). La même semaine, un enfant de 5 ans qui jouait dans un carton sur le bord d’une route a été accidentellement écrasé par un camion. Fin août, déjà, un adolescent afghan de 15 ans avait succombé à un coup de couteau dans une bagarre.

      Un bateau vient de débarquer entre Skala Sikamineas et Molivos, avec à son bord 37 personnes originaires d’Afghanistan. Samuel Gratacap pour Le Monde
      « Personne ne fait rien pour nous », lâche Mahdi Mohammadi, un Afghan de 27 ans arrivé il y a neuf mois. Il doit passer son entretien de demande d’asile en juin 2020. En attendant, il dort dans une étroite cabane, recouverte de bâches blanches estampillées Union européenne, avec trois autres compatriotes. A côté, une femme de plus de 60 ans dort sous une toile de tente avec son fils et sa nièce adolescente.

      « Nous n’avons aucun contrôle sur la situation »

      « Des années ont passé depuis la crise et on est incapables de gérer, se désespère une humanitaire de Lesbos. Les autorités sont dépassées. C’est de plus en plus tendu. » Un fonctionnaire européen est plus alarmiste encore : « Nous n’avons aucun contrôle sur la situation », confie-t-il.

      En Grèce, le sort des mineurs non accompagnés est particulièrement préoccupant. Ils sont 4 400 dans le pays (sur près de 90 000 réfugiés et demandeurs d’asile), dont près d’un millier rien qu’à Lesbos. La moitié dort en présence d’adultes dans une sorte de grand barnum. Sur l’île de Samos, des enfants sont obligés de dormir sur le toit des conteneurs.

      Le 19 septembre, dans la partie extérieure du camp de Moria appelée « Jungle », une famille Syrienne de 7 personnes originaire de la ville de Deir Ez Zor, en Syrie. Ils sont arrivés à Moria il y a deux jours. La jeune femme dans la tente attend un enfant. Samuel Gratacap pour Le Monde

      Dans la clinique pédiatrique de MSF, qui jouxte le camp de Moria, le personnel soignant mesure les effets d’un tel abandon. « Sur les deux derniers mois, un quart de nos patients enfants nous ont été envoyés pour des comportements d’automutilation, déclare Katrin Brubakk, pédopsychologue. Ça va d’adolescents qui se scarifient à des enfants de deux ans qui se tapent la tête contre les murs jusqu’à saigner, qui se mordent ou qui s’arrachent les cheveux. » « A long terme, cela va affecter leur vie sociale, leurs apprentissages et, in fine, leur santé mentale », prévient-elle. Présidente de l’ONG grecque d’aide aux mineursMETAdrasi, Lora Pappa s’emporte : « Ça fait des années qu’on dit que plus d’un tiers des mineurs non accompagnés ont un membre de leur famille en Allemagne ou ailleurs. Mais chaque enfant, c’est trente pages de procédure et, si tout se passe bien, ça prend dix mois pour obtenir une réunification familiale. Le service d’asile grec est saturé, et les Etats membres imposent des conditions de plus en plus insensées. »

      Dans le petit port de plaisance de Panayouda, à quelques kilomètres de Moria, des adolescents jouent à appâter des petits poissons argentés avec des boules de mie de pain. Samir, un Afghan de 21 ans, les regarde en riant. A Moria, il connaît des jeunes qui désespèrent de rejoindre leur famille en Suède. « Leur demande a déjà été rejetée trois fois », assure-t-il. Samir a passé deux ans sur l’île, avant d’être autorisé à gagner le continent. Il est finalement revenu à Lesbos il y a une semaine pour retrouver son frère de 14 ans. « Ça faisait cinq ans qu’on s’était perdus de vue, explique-t-il. Notre famille a été séparée en Turquie et, depuis, je les cherche. Je ne quitterai pas Athènes tant que je n’aurai pas retrouvé mes parents. »

      « Les “hot spots” sont la preuve de l’absurdité et de l’échec de Dublin »

      « Il faudrait repenser à des mécanismes de répartition, affirme Philippe Leclerc, du HCR. C’est l’une des urgences de solidarité, mais il n’y a pas de discussion formelle à ce sujet au niveau de l’UE. » « La relocalisation, ça n’a jamais marché parce que ça repose sur le volontariat des Etats, tranche Claire Rodier, directrice du Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés). Les “hot spots” sont la preuve de l’absurdité et de l’échec de Dublin, qui fait peser tout le poids des arrivées sur les pays des berges de l’Europe. » Yves Pascouau appuie : « Les Etats ont eu le tort de penser qu’on pouvait jouir d’un espace de libre circulation sans avoir une politique d’asile et d’immigration commune. Ce qui se passe à Lesbos doit nous interroger sur toutes les idées qu’on peut avoir de créer des zones de débarquement et de traitement des demandes d’asile. » Marco Sandrone, coordinateur de MSF à Lesbos, va plus loin : « Il est grand temps d’arrêter cet accord UE-Turquie et sa politique inhumaine de confinement et d’évacuer de toute urgence des personnes en dehors de cet enfer qu’est devenu Moria. »

      Des policiers portugais de Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes surveillent la mer au large de la côte Nord de l’île, dans la nuit du 18 au 19 septembre. Samuel Gratacap pour Le Monde

      A Skala Sikamineas, les équipes de FRONTEX procèdent à la destruction sommaire d’un bateau clandestin. Samuel Gratacap pour Le Monde
      Dans les faits, l’accord UE-Turquie est soumis à « forte pression », a reconnu récemment le nouveau premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis. Jusqu’ici, en vertu de cet accord, Athènes a renvoyé moins de 2 000 migrants vers la Turquie, en majorité des ressortissants pakistanais (38 %), syriens (18 %), algériens (11 %), afghans (6 %) et d’autres. Mais le nouveau gouvernement conservateur, arrivé au pouvoir en juillet, envisage d’augmenter les renvois. Lundi 30 septembre, il a annoncé un objectif de 10 000 migrants d’ici à la fin 2020, en plus de mesures visant à accélérer la procédure d’asile, à augmenter les transferts vers le continent ou encore à construire des centres fermés pour les migrants ne relevant pas de l’asile.

      Dans le même temps, le président turc Recep Tayyip Erdogan n’a eu de cesse, ces derniers mois, de menacer d’« ouvrir les portes » de son pays aux migrants afin de les laisser rejoindre l’Europe. « Si nous ne recevons pas le soutien nécessaire pour partager le fardeau des réfugiés, avec l’UE et le reste du monde, nous allons ouvrir nos frontières », a-t-il averti.

      « Entre Erdogan qui montre les dents et le nouveau gouvernement grec qui est beaucoup plus dur, ça ne m’étonnerait pas que l’accord se casse la figure », redoute le fonctionnaire européen. Le thème migratoire est devenu tellement brûlant qu’il a servi de prétexte à la première rencontre, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, entre le président turc et le premier ministre grec, le 26 septembre. A l’issue, M. Mitsotakis a dit souhaiter la signature d’« un nouvel accord », assorti d’un soutien financier supplémentaire de l’UE à la Turquie.

      La Turquie héberge officiellement 3,6 millions de réfugiés syriens, soit quatre fois plus que l’ensemble des Etats de l’UE. L’absence de perspectives pour un règlement politique en Syrie, le caractère improbable de la reconstruction, l’hostilité manifestée par Damas envers les éventuels candidats au retour, menacés d’expropriation selon le décret-loi 63 du gouvernement de Bachar Al-Assad, ont réduit à néant l’espoir de voir les réfugiés syriens rentrer chez eux. Le pays ne pourra assumer seul un nouvel afflux de déplacés en provenance d’Idlib, le dernier bastion de la rébellion syrienne actuellement sous le feu d’une offensive militaire menée par le régime et son allié russe.

      Un « ferrailleur de la mer » sur la côte entre Skala Sikamineas et Molivos, le 19 septembre. Après l’évacuation d’une embarcation de 37 réfugiés d’origine Afghane, un homme vient récupérer des morceaux du bateau. A l’horizon la côte turque, toute proche. Samuel Gratacap pour Le Monde
      Le président turc presse les Etats-Unis de lui accorder une « zone de sécurité » au nord-est de la Syrie, où il envisage d’installer jusqu’à 3 millions de Syriens. « Nous voulons créer un corridor de paix pour y loger 2 millions de Syriens. (…) Si nous pouvions étendre cette zone jusqu’à Deir ez-Zor et Raqqa, nous installerions jusqu’à 3 millions d’entre eux, dont certains venus d’Europe », a-t-il déclaré depuis la tribune des Nations unies à New-York.

      Climat de peur

      La population turque s’est jusqu’ici montrée accueillante envers les « invités » syriens, ainsi qu’on désigne les réfugiés en Turquie, dont le statut se limite à une « protection temporaire ». Mais récemment, les réflexes de rejet se sont accrus. Touchée de plein fouet par l’inflation, la perte de leur pouvoir d’achat, la montée du chômage, la population s’est mise à désapprouver la politique d’accueil imposée à partir de 2012 par M. Erdogan. D’après une enquête publiée en juillet par le centre d’étude de l’opinion PIAR, 82,3 % des répondants se disent favorables au renvoi « de tous les réfugiés syriens ».

      A la mi-juillet, la préfecture d’Istanbul a lancé une campagne d’arrestations et d’expulsions à l’encontre de dizaines de milliers de réfugiés, syriens et aussi afghans. Le climat de peur suscité par ces coups de filet n’est peut être pas étranger à l’augmentation des arrivées de réfugiés en Grèce ces derniers mois.

      « La plupart des gens à qui on porte secours ces derniers temps disent qu’ils ont passé un mois seulement en Turquie, alors qu’avant ils avaient pu y vivre un an, observe Roman Kutzowitz, de l’ONG Refugee Rescue, qui dispose de la seule embarcation humanitaire en Méditerranée orientale, à quai dans le petit port de Skala Sikamineas, distant d’une dizaine de kilomètres de la rive turque. Ils savent que le pays n’est plus un lieu d’accueil. »

      La décharge de l’île de Lesbos, située à côté de la ville de Molivos. Ici s’amassent des gilets de sauvetages, des bouées et des restes d’embarcations qui ont servi aux réfugiés pour effectuer la traversée depuis la Turquie. Samuel Gratacap pour "Le Monde"
      Au large de Lesbos, dans le mouchoir de poche qui sépare la Grèce et la Turquie, les gardes-côtes des deux pays et les équipes de Frontex tentent d’intercepter les migrants. Cette nuit-là, un bateau de la police maritime portugaise – mobilisé par Frontex – patrouille le long de la ligne de démarcation des eaux. « Les Turcs sont présents aussi, c’est sûr, mais on ne les voit pas forcément », explique Joao Pacheco Antunes, à la tête de l’équipe portugaise.

      Dix jours « sans nourriture, par terre »

      Sur les hauteurs de l’île, des collègues balayent la mer à l’aide d’une caméra thermique de longue portée, à la recherche d’un point noir suspect qui pourrait indiquer une embarcation. « S’ils voient un bateau dans les eaux turques, le centre maritime de coordination des secours grec est prévenu et appelle Ankara », nous explique Joao Pacheco Antunes. Plusieurs canots seront interceptés avant d’avoir atteint les eaux grecques.

      Sur une plage de galets, à l’aube, un groupe de trente-sept personnes a accosté. Il y a treize enfants parmi eux, qui toussent, grelottent. Un Afghan de 28 ans, originaire de la province de Ghazi, explique avoir passé dix jours « sans nourriture, par terre », caché dans les champs d’oliviers turcs avant de pouvoir traverser. « J’ai perdu dix kilos », nous assure-t-il, en désignant ses jambes et son buste amaigris. Un peu plus tard, une autre embarcation est convoyée jusqu’au port de Skala Sikamineas par des gardes-côtes italiens, en mission pour Frontex. « Il y a trois femmes enceintes parmi nous », prévient un Afghan de 27 ans, qui a fui Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique] et les talibans. Arrive presque aussitôt un troisième canot, intercepté par les gardes-côtes portugais de Frontex. Tous iront rejoindre le camp de Moria.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/10/04/migration-lesbos-un-echec-europeen_6014219_3210.html

    • Grèce : une politique anti-réfugiés « aux relents d’extrême-droite »

      Suite à l’incendie mortel qui s’est déclenché dimanche dans le camp de Moria à Lesbos, le gouvernement grec a convoqué en urgence un conseil des ministres et annoncé des mesures pour faire face à la crise. Parmi elles, distinguer les réfugiés des migrants économiques. Revue de presse.
      Suite à l’incendie qui s’est déclenché dimanche dans le camp

      surpeuplé de Moria, sur l’île de Lesbos, et qui a fait une morte – une

      réfugiée afghane mère d’un nourrisson – le gouvernement s’est réuni en

      urgence lundi et a présenté un plan d’actions. Athènes veut notamment

      renvoyer 10 000 réfugiés et migrants d’ici à 2020 dans leur pays

      d’origine ou en Turquie, renforcer les patrouilles en mer, créer des

      camps fermés pour les immigrés illégaux et continuer à transférer les

      réfugiés des îles vers le continent grec pour désengorger les camps sur

      les îles de la mer Egée. D’après Efimerida Ton Syntakton, le

      Parlement doit voter dans les jours à venir un texte réformant les

      procédures de demande d’asile, en les rendant plus rapides.

      « L’immigration constitue une bombe pour le pays », estime le site

      iefimerida.gr. « Le gouvernement sait que c’est Erdoğan qui détient la

      solution au problème. Si le sultan n’impose pas plus de contrôles et ne

      veut pas diminuer les flux, alors les mesures prises n’auront pas plus

      d’effet qu’une aspirine. » Le quotidien de centre droit Kathimerini

      rappelle que la Grèce est « première en arrivées de migrants » en

      Europe. « La Grèce a accueilli cette année 45 600 migrants sur les

      77 400 arrivés en Méditerranée, devant l’Espagne et l’Italie », tandis

      qu’en septembre 10 258 arrivées ont été enregistrés par le

      Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

      Comme à la loterie

      Dans l’édition du 1er octobre,

      une caricature d’Andreas Petroulakis montre un officiel tenant un

      papier près d’un boulier pour le tirage du loto. « Nous allons enfin

      différencier les réfugiés des immigrés ! Les réfugiés seront ceux qui

      ont les numéro 12, 31, 11... » Le dessin se moque des annonces du

      gouvernement qui a affirmé vouloir accepter les réfugiés en Grèce, mais

      renvoyer chez eux les migrants économiques, et selon qui la Grèce n’est

      plus confrontée à une crise des réfugiés mais des migrants. « De la

      désinformation de la part du gouvernement », estime Efimerida Ton Syntakton,

      car « les statistiques montrent bien que la majorité des personnes

      actuellement sur les îles sont originaires d’Afghanistan, de Syrie,

      d’Irak, du Congo, de pays en guerre ou en situation de guerre civile ».

      « Le nouveau dogme du gouvernement est que les réfugiés et les immigrés sont deux catégories différentes », souligne la chaîne de télévision Star.

      Le gouvernement veut « être plus sévère avec les immigrés, mais

      intégrer les réfugiés », précise le journal télévisé de mardi. Le

      journal de centre-gauche Ta Nea indique que « huit réfugiés sur

      dix seront transférés des îles vers des hôtels ou des appartements », le

      gouvernement souhaitant décongestionner au plus vite les îles de la mer

      Égée comme Lesbos.

      Pour le magazine LIFO, « la grande pression exercée sur le

      gouvernement Mitsotakis concernant l’immigration vient de ses

      électeurs ». « Les annonces selon lesquelles les demandes d’asile seront

      examinées immédiatement, tandis que ceux qui ne remplissent pas les

      critères seront renvoyés dans les trois jours, sont irréalistes car il y

      a des standards européens à respecter. Ces annonces sont faites

      uniquement pour soulager quelques électeurs. » Enfin, pour le site

      News247, « depuis longtemps à Moria un crime se déroule sous nos yeux,

      les responsables sont les décideurs à Bruxelles et les gouvernements en

      Grèce. Des mesures respectant les êtres humains doivent être prises ou

      bien l’avenir risque de nous réserver d’autres tragédies ».

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Grece-le-gouvernement-grec-face-a-une-nouvelle-augmentation-des-f

  • Omerta sur une catastrophe industrielle majeure aux portes de Paris, par Marc Laimé (Les blogs du Diplo, 27 septembre 2019)
    https://blog.mondediplo.net/omerta-sur-une-catastrophe-industrielle-majeure

    En plein été, une installation stratégique de la plus grande station d’épuration des #eaux usées d’Europe est totalement détruite par le feu à trente kilomètres de la capitale. Il faudra entre trois et cinq ans pour la reconstruire, au prix, dans l’intervalle, d’une #pollution gravissime de la Seine. Ce site n’a cessé d’enregistrer des sinistres de plus en plus graves depuis plusieurs années. Sa gestion est entachée par des dévoiements sans précédent en matière de marchés publics. Un #désastre absolu, qui ne suscite qu’une inquiétante indifférence.

    par @marclaime

  • Le jour où il a plu de l’huile de vidange sur la ville de Rouen
    https://rouendanslarue.net/temoignage-le-jour-ou-il-a-plu-de-lhuile-de-vidange-sur-la-ville-de-

    Nous recevons ce récit, que nous publions. 26 septembre 2019. Rouen rive droite. 4h du matin. Je sors dehors pour bercer ma fille, un nourrisson de deux mois. Elle a parfois besoin d’un bol d’air frais pour s’apaiser et se rendormir à nouveau. J’entends une détonation au loin. Je ne suis pas particulièrement alarmé mais… Source : Rouen dans la rue