• #La_Forteresse, #film de #Fernand_Melgar, maintenant disponible online gratuitement

    Des femmes, des hommes et des enfants, Roms, Togolais, Géorgiens, Kosovars ou Colombiens, affluent chaque semaine aux portes de la #Suisse. Ils fuient la guerre, la dictature, les persécutions ou les déséquilibres climatiques et économiques. Après un voyage souvent effectué au péril de leur vie, ils sont dirigés vers l’un des cinq #Centres_d'enregistrement_et_de_procédure, #Vallorbe.

    En face, des hommes et des femmes, d’origines diverses eux aussi, gèrent l’#accueil des #requérants et leur séjour. C’est à eux qu’incombe la lourde tâche d’appliquer la loi la plus restrictive d’Europe en matière d’asile et de décider du bien-fondé des demandes.
    LA FORTERESSE nous plonge au cœur de ce tri quotidien d’êtres humains. Une démarche inédite, qui saisit sur le vif et avec un profond respect des bribes de destins, des échanges forts qui marquent la vie du Centre. Avec une densité narrative proche de la fiction, le film suit ses « personnages » dans leur douleur, leur incertitude et leur joie. Inévitablement, le film pose la question du rapport que l’on entretient à l’autre en tant que citoyen, mais surtout en tant qu’être humain.

    Documentaire | 2008 | Suisse | 100’ | V.O. française avec s-t english, deutsch, italiano

    http://www.youtube.com/watch?v=2Jnx9veezzg&feature=youtu.be

    site du film : http://www.laforteresse.ch/fr/accueil

    #migration #asile #documentaire #open_source #Forteresse

    à voir, @Reka, si tu ne l’as pas encore vu...

    cc @wizo

    • Opening The Fortress. The Work of Public Gaze on the Swiss Asylum Reality

      The Fortress (La Forteresse) is a 2008 documentary film by Fernand Melgar that reports the Swiss asylum reality from a distant but committed point of view. The documentary describes the life of asylum seekers awaiting in a federal centre the decision to grant them—or not—refugee status. It subtly raises the issue of the role that “textual realities”, grasped from the spectator’s point of view, play in the production of public discourses. Most of all, it subtly poses the question of the (Swiss) spectator as an actor of the asylum policy, in the context of a semi-direct democracy. After evoking the notion of sensible experience for linking spectatorship to politics, we look at how the documentary invites its model spectator to accept the film’s moral premises. Furthermore, focusing on the Swiss public sphere, we deliver an account of the reception by empirical spectators, notably by a group of leftist activists that tend to subvert Melgar’s intentions. This two-fold analysis leads us to exhibit that, in a context of discursive struggles, The Fortress generates an original space of deliberation and experience, which appeals to the public to exercise their political agency on asylum policy without being constricted by an antagonist framework.

      http://www.tandfonline.com/eprint/ujmttyyAqresJfd2HMDv/full

    • #Faire_au_mieux″. Le traitement des demandeurs d’asile et des expulsables en Suisse filmé par Fernand Melgar

      Entre 2008 et 2011, le documentariste suisse Fernand Melgar a amené sa caméra dans deux centres suisses de détention pour demandeurs d’asile. Il en résulte deux films très intenses et pleins d’idées pour les sciences sociales, politiques et juridiques : La Forteresse (2008) et Vol spécial (2011). Claire Rodier, directrice du Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), livre son regard de spécialiste des politiques européennes d’immigration et d’asile sur le contraste entre l’humanité des traitements et l’inhumanité des dispositifs.

      Ce que donnent à voir les films de Fernand Melgar de la façon dont les pays européens traitent les migrants qu’ils ne veulent pas accueillir est loin de l’imagerie installée dans nos esprits par les reportages télévisés et les rapports alarmistes des ONG. Lui-même issu d’une famille de réfugiés espagnols, le réalisateur a obtenu l’accord des directeurs de centres dans lesquels il est resté plusieurs mois avant de commencer à filmer. On n’y voit pas de colonnes d’exilés anonymes, contraints à marcher des centaines de kilomètres en quête d’une terre d’accueil, parfois traqués par des hommes en armes et des chiens. On ne frémit pas au spectacle de boat people dénutris et prostrés, rescapés de naufrages auxquels leurs compagnons d’infortune n’ont pas survécu. On est loin des campements misérables et insalubres où s’entassent des demandeurs d’asile dans le Pas-de-Calais ou en Grèce. Dans La Forteresse et dans Vol spécial, les personnes ont un visage, un nom, une nationalité, une histoire. Elles sont nourries, soignées, bien logées, disposent d’espaces pour faire du sport, lire, se réunir, chanter, prier. Les représentants des autorités (gardiens, travailleurs sociaux, policiers, fonctionnaires chargés des entretiens d’asile) les traitent avec respect et, parfois, avec une empathie perceptible.

      Pourtant, un sentiment d’effroi domine après le visionnage des deux documentaires. Il provient du contraste entre le traitement « humain » des occupants des centres, où ils sont amenés à passer de longs mois, et l’inhumanité doublée d’absurdité des dispositifs conçus par la politique suisse pour les y placer.

      Le centre de détention de Frambois, dans la banlieue de Genève, est destiné à préparer les expulsions d’étrangers qui ont le plus souvent passé des années en Suisse où ils ont l’essentiel de leurs attaches ; sauf exception, ils n’en sortiront que pour prendre l’avion à destination de leur pays d’origine. L’alternative qui leur est offerte est de partir « volontairement » sur un vol commercial, – sachant que le caractère « volontaire » de cette option est très relatif compte tenu du contexte – ou, s’ils refusent, sous contrainte, par « vol spécial ». Dans le centre d’enregistrement de Vallorbe, où a été tourné La Forteresse, sont placés, le temps de l’examen de leur demande, les requérants d’asile qui sollicitent l’admission en Suisse. Seul le premier est un centre fermé. Dans le second, il n’est besoin ni de grilles ni de barreaux pour éprouver la même impression d’étouffement en observant, sous la caméra de Fernand Melgar, évoluer ses occupants pris dans la nasse d’une procédure bureaucratique qui formate les histoires singulières pour les adapter aux exigences institutionnelles.

      À Frambois, l’impasse s’ajoute à l’étouffement : le passage par le centre n’est le plus souvent qu’un sas aseptisé avant d’être rejeté comme un élément indésirable, puisque presque la totalité de ses occupants seront finalement expulsés de Suisse. Telle est une des finalités affichées de ce dispositif, qui tranche avec le langage euphémisé utilisé par le personnel : « moi, je dis pensionnaires, je ne dis pas détenus » ; à un expulsé qui a accepté de partir volontairement, ce qui lui épargne les menottes et la camisole de contention : « tu pars libre, parce que tu es un homme libre, tu es un être humain » ; à un groupe de cinq occupants du centre, dont on a accompagné la vie quotidienne tout au long du film, au moment où une brigade de policiers vient les chercher pour les conduire à l’avion : « vous allez voir, tout va bien se passer, ils vont vous chouchouter ; allez, bonne chance ! ». Le malaise ressenti par le spectateur est d’autant plus grand que le réalisateur montre très concrètement les atteintes à la dignité humaine que recouvrent les termes « vol spécial » : expulsés contraints à la position assise par des sangles plastifiées, bouches fermées par des bandes adhésives, casque de contention… au point que, par trois fois, des personnes ont trouvé la mort.

      Quand on sait que le centre accueille vingt-cinq détenus, dont certains pourront y passer plus d’un an, pour un coût de 350 euros par jour et par personne, on comprend cependant que sa fonction première est moins l’efficacité de la politique d’éloignement de la Suisse que le message dissuasif qu’il envoie aux étrangers en situation irrégulière. De longue date pionnière dans la rationalisation de la « gestion » des étrangers, la Suisse, non membre de l’Union européenne, s’inscrit à cet égard dans la logique de ses voisins : sur le territoire de l’UE, la détention administrative d’étrangers pour des durées pouvant aller jusqu’à 18 mois, concerne chaque année, selon le réseau Migreurop, près de 500 000 personnes dont moins de la moitié sont effectivement éloignées.

      http://icmigrations.fr/2019/12/09/defacto-014-05
      #Vol_spécial #film #film_documentaire #Melgar #Frambois

  • #Eva_Leitolf
    #Postcards_from_Europe 03/13 Work from the ongoing archive

    In Postcards from Europe Eva Leitolf examines how European societies relate to the European Union’s external borders and the associated internal conflicts. Designed as a long-term open-ended search for photographic evidence, the archive focuses not on the suffering of undocumented migrants, which has already been widely documented, but on the structures and procedures with which European states respond to, process and administer migration, and on the measures instituted to control the Union’s external borders. Combining documentary and conceptual strategies, the artist explores the tension between what can be seen and what is left to the imagination, testing the possibilities and limits of visual representation.
    Since 2006 the project has taken Eva Leitolf to Spain and the Spanish exclaves of Melilla and Ceuta in Morocco, to the Hungarian border with Ukraine, to the Channel ports of Calais and Dover, to Italy and to Greece. Postcards from Europe 03/13 is the first of a planned series of publications from the artist’s continuously growing archive.

    http://www.artbooksheidelberg.com/html/detail/en/eva-leitolf-978-3-86828-398-3.html

    Le site de la photographe:
    http://www.evaleitolf.de

    Et quelques images du projet:
    http://www.evaleitolf.de/postcards-f-europe.html

    Interview de la photographe:
    http://www.landscapestories.net/interviews/eva-leitolf?lang=it

    #frontière #UE #migration #Melilla #Ceuta #Maroc #Espagne #Hongrie #Grèce #Calais #Dover #Italie #photographie #photoreportage #carte_postale #paysage

    cc @albertocampiphoto

  • The Walls That Hurt Us

    CALGARY, Alberta — New coils of razor wire top the fence around Melilla, one of two Spanish territories on North Africa’s Mediterranean coast. Along with Ceuta, the enclaves share the European Union’s only land borders with Africa and are targets for would-be migrants desperate to reach Europe. Spain has long maintained high-tech fencing systems around the enclaves in an attempt to keep the migrants out, but they had removed barbed wire from the top of Melilla’s fence in 2007 after it inflicted serious injuries on those who dared to climb over.

    http://www.nytimes.com/2014/01/24/opinion/the-walls-that-hurt-us.html?smid=tw-share

    #barrières_frontalières #murs #Espagne #Melilla #Ceuta #migration

  • Abused and Expelled
    Ill-Treatment of Sub-Saharan African Migrants in Morocco

    This 79-page report found that beatings and other abuses occurred as Moroccan security forces took custody of Sub-Saharan migrants who had tried unsuccessfully to reach the Spanish enclave of Melilla, or—prior to September 2013—as they were rounding up migrants without any semblance of due process to expel them to Algeria. Subsequent to the publication and printing of this report, the practice of summarily expelling migrants at the border with Algeria appears to have stopped. However, research in late January and early February 2014 in Oujda, Nador, and Rabat indicates that Moroccan security forces are still using violence against migrants expelled from Melilla.

    http://www.hrw.org/node/122535

    #migration #Melilla #Maroc #migration_sub-saharienne #Afrique #frontière #violence #expulsion

  • Internationale socialiste, la dernière estocade, par Jean-Luc Mélenchon - regards.fr

    http://www.regards.fr/Le-top-10-de-l-annee-2013/Internationale-socialiste-la,6874

    Le socialisme est né comme discours d’élucidation des causes des crises du capitalisme cherchant à y apporter une réponse globale de long terme. Mais dans les faits réels, c’est l’incapacité de la social-démocratie à penser et à affronter le capitalisme au-delà du seul cadre national qui l’a mise dans des impasses historiques successives. (...)

    #politique #socialisme #changement #gauche #Mélenchon #pédalotouchécoulé

  • RÉCIT 03-12 - CampTIC des CP
    http://www.planete-education.com/recit/RECIT-03-12-CampTIC-des-CP.html

    Le campTIC des CP 03-12 est né d’un désir de la table régionale des Services éducatifs d’offrir, à tous les conseillères et conseillers pédagogiques des régions 03-12, une occasion de se rencontrer, de s’informer et de se former autour des technologies de l’information et de la communication. Pour réaliser cet événement, la table régionale des services éducatifs a fait appel à l’expertise de la table régionale du RÉCIT. Les professionnels au RÉCIT ont préparé deux journées de rencontre offrant un menu diversifié selon les intérêts recueillis auprès de la clientèle visée. Lors de ces deux journées, les services locaux du RÉCIT des régions 03-12 ont fait appel aux différents services nationaux du RÉCIT et au Ministère de l’Éducation avec son projet d’École 2.0.

    #campTIC #technopédagogie #TICE #éducation #apprentissage #enseignement #pédagogie #RÉCIT #MELS #Québec

    http://campticdescp.wordpress.com
    http://www.portic0312.qc.ca
    http://recit.qc.ca/bottin/nationaux
    http://www.mels.gouv.qc.ca/contenus-communs/education/materiel-didactique

  • Les enclaves espagnoles de #Ceuta et #Melilla de plus en plus hermétiques à l’#immigration illégale

    Au Maroc, les deux enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla ont connu cette semaine de nouvelles tentatives d’entrée en force par des migrants sub-sahariens cherchant à trouver refuge en Europe. Vendredi, ce sont plus de 120 d’entre eux qui ont été arrêtés dans deux opérations parallèles. Mais il semble que le passage soit devenu de plus en plus difficile.

    http://www.rfi.fr/afrique/20131222-enclaves-espagnoles-ceuta-melilla-maroc-plus-plus-difficile-penetrer

    #frontières #décès #migrations #asile #réfugiés #Maroc #Forteresse_Europe #Espagne #mourir_aux_frontières #enquête #Tarajal #Espagne #Ceuta #Melilla

  • Unos 1.000 inmigrantes intentan saltar la valla de Melilla
    –-> 1’000 #migrants essaient d’attaquer la vallée de #Melilla

    En la víspera del Día Internacional del Migrante, unas mil personas de origen subsahariano han vuelto a ser noticia por intentar saltar la valla de Melilla que separa España de Marruecos. Sobre las diez y media de la noche, dos largas filas se aproximaron al perímetro fronterizo, según ha informado la Guardia Civil. Bajaban del Monte Gurugú, donde suelen vivir en asentamientos precarios hombres y mujeres de distintos países africanos con la intención de acceder a territorio español y, por tanto, a la Unión Europea.

    http://politica.elpais.com/politica/2013/12/17/actualidad/1387294869_662367.html

    #migration #frontière #barrière_frontalière #Espagne #Maroc

  • #Stéphane_Guillon : "#Mélenchon… La grande illusion !"

    C’est toujours triste lorsqu’on a connu un artiste au sommet de son art de le voir péricliter. La scène, les applaudissements, les vivats du public sont une drogue dure. Rares sont les stars qui ont su raccrocher à temps. Pour ma part, j’éprouve une certaine tendresse pour ces êtres qui jusqu’au bout cherchent la chaleur des projecteurs. Dès lors, comment en vouloir à Jean-Luc Mélenchon d’avoir bidouillé son intervention au journal télévisé dimanche dernier. Alors qu’il nous avait promis « la foule des grands jours » pour sa marche en faveur d’une révolution fiscale, le chef du Front de gauche se trouvait quasiment seul, avenue des Gobelins, quelques minutes avant son direct sur TF1. Branle-bas de combat, panique à bord, il a fallu trouver à la hâte une vingtaine de militants afin que le vieux leader paraisse entouré. Pour que l’illusion soit parfaite, TF1, complice de cette mascarade, avait filmé Jean-Luc en plan serré et Claire Chazal, toujours bienveillante, déclarait : « On aperçoit derrière vous des drapeaux et des gens qui se massent. » La grande illusion.

    Seulement voilà, pour réussir son coup, Méluche fut bien obligé de s’entendre avec la chaîne du capitalisme, de Bouygues et « des patrons voyous », copiner avec des journalistes, « cette sale corporation voyeuriste et vendeuse de papier », et tout ça pour la bonne cause : sauver à tout prix les apparences, déguiser la vérité.

    Oui, mais manque de bol, un journaliste d’Euronews habitant dans l’immeuble d’en face immortalisa la scène en la photographiant : devant la caméra, un Jean-Luc Mélenchon, seul, perdu au milieu de l’avenue des Gobelins, avec en arrière plan, tel un décor de carton-pâte, un dernier carré de supporteurs fidèles… cliché dévastateur !

    On pense à Sarkozy convoquant des figurants habillés en ouvrier lors de la visite d’un chantier ou au film de Patrice Leconte Tandem lorsque Rochefort, animateur has been, continue de présenter son émission de radio alors que celle-ci n’est plus diffusée depuis des semaines. Son ingénieur du son, Gérard Jugnot, ayant préféré lui cacher la vérité. Alors, comment expliquer ce désamour si soudain du public ? Comment un homme qui, il y a deux ans, rassemblait 120 000 personnes, peine-t-il aujourd’hui à en réunir 7 000 ? Y a-t-il une malédiction des Jean-Luc ? Jean-Luc Lahaye et aujourd’hui… Mélenchon. Comme toute vedette qui ne remplit plus ses salles, Jean-Luc tente des come-back désespérés, multiplie les provocations : « Cuba n’est pas une dictature ; Pierre Moscovici ne pense pas français mais finance internationale ; le Petit Journal est la vermine du FN ; les Normands sont des alcooliques et des Français arriérés. »

    A gauche comme à droite, les critiques pleuvent, ses anciens camarades parlent « de vocabulaire des années 30, de relents antisémites ». Méluche n’en a cure et s’enferre dans la surenchère.

    Qu’est-il arrivé au truculent Jean-Luc, cet ancien prof de lettres qui jadis nous réjouissait de sa verve picaresque et de ses mots d’esprit ? Où est passé celui qui nous avait tous fait rire en qualifiant Hollande de « capitaine de pédalo » ?

    On évoque le syndrome Dieudonné, cet ancien humoriste, aujourd’hui révisionniste, abonné désormais aux jeux de mots nauséabonds.

    Pour revenir dans la lumière, Jean-Luc est prêt à tout, n’hésitant pas à renier les raisons pour lesquelles son public l’a aimé. Quand le porte-parole des oubliés, des laissés-pour-compte déclare lors d’une visite au Bourget : « Ne voyager qu’en classe affaires… avoir passé l’âge d’aller se briser le dos en classe économique », on crut d’abord à une énième boutade, Jean-Luc n’avait pas les moyens de s’offrir un tel luxe : 6 000 euros pour un Paris-Pékin sur Air France, plusieurs mois de Smic… impossible ! Puis, le patrimoine de nos élus étant consultable, on s’amusa à vérifier. Avec une indemnité totale de 144 108 euros par an en tant que député européen (exonéré de CSG et de CRDS) plus les droits d’auteur de ses livres et ses biens personnels estimés à 800 000 euros, Jean-Luc peut effectivement s’offrir la classe affaires. De là, à vouer aux gémonies les salauds de riches tout en s’affalant dans le siège inclinable d’un jet au Bourget… On peut comprendre que dimanche dernier, certains militants aient préféré économiser le prix d’un ticket de métro plutôt que d’aller l’applaudir.

    Malheureusement, le pire est à venir car le vieux cabot de la politique ne supporte pas la relève. Ainsi les Bretons qui lui ont volé sa révolution sont « des esclaves manifestant pour les droits de leur maître ». Jean-Luc, à l’instar d’une Chantal Goya, saura-t-il trouver un second souffle, une deuxième jeunesse ?

    Sur le modèle d’Age tendre et tête de bois, pourquoi ne pas envisager une tournée des idoles, une croisière en compagnie d’anciennes gloires de la politique : « Antoine Waechter, Michel Noir, Arlette Laguiller, François Léotard ». Eviter à tout prix le combat de trop car, un jour, celui qui amuse encore les médias, l’imprécateur des émissions de variétés ne fera plus d’audimat… la surenchère ne suffira plus et les sunlights s’éteindront définitivement.

    Stéphane GUILLON

  • Perception des peaux par un enfant et autres blagues.

    Je lisais son histoire du soir en faisant l’accent marseillais, puis belge, puis ouest-africain, puis les trois en même temps.

    – Et tu sais faire l’accent de Nouvelle-Zélande ?
    – Euh non, je sais pas, je ne connais pas les différents accents de ceux qui parlent anglais.
    – Ah parce qu’ils parlent anglais en Nouvelle-Zélande ?
    – Oui parce que ça a été colonisé par l’Angleterre, il y a longtemps.
    – Ah oui et là-bas, il y en a qui sont marrons et pas beiges.
    – Comment ça beige ?
    – Mais si, il y en a qui sont marrons là-bas !
    – Oui mais qui est-ce qui est beige ?
    – Ben c’est nous !
    […]
    – Ceux qui habitent en Nouvelle-Zélande c’est des noël-zélandais ?
    Rit de sa blague puis :
    – Est-ce qu’ils fêtent Noël en Nouvelle-Zélande ?
    – Beeen, ceux qui viennent des Maoris je sais pas, mais ceux qui sont issus des colons anglais oui, je suppose. Parce que c’est une fête de la religion chrétienne Noël…
    – Ah, les chrétiens c’est ceux qui ont des crêtes ?
    – Haha, bon, eh, oh, faudrait dormir quand même, là.

    #mélanine #perception et #lol :D

  • Renaud Revel, de L’Express, appelle à censurer Mélenchon - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/article4215.html

    Le temps des médias n’est pas le nôtre ; celui des réactions des responsables politiques non plus. C’est pourquoi il faudra attendre quelques jours encore avant que, avec le recul nécessaire, nous disions notre mot sur le concert médiatique qui a accompagné la fin de la manifestation du 1er décembre organisée par le Front de gauche. En revanche, la péroraison d’un article appelant au boycott médiatique de Jean-Luc Mélenchon mérite qu’on s’y arrête sans délai.
    Nous avions déjà entendu les pleurnicheries des responsables de l’audiovisuel contre l’égalité des temps de parole concédée pendant quelques temps à tous les candidats à la présidence de la République (« Temps de parole et élection présidentielle : les médiateurs montent au créneau »). Nous avions suivi avec consternation la confrontation entre Patrick Cohen et Frédéric Taddeï sur les limites arbitraires que le premier nommé entend fixer à la liberté d’expression (« Liberté d’expression et service public : Frédéric Taddeï face à Patrick Cohen »). Et plus largement nous observons de longue date toutes les entraves au pluralisme auxquelles, par temps d’élection et par tous les temps, tentent de nous habituer nombre de patrons et de chefferies des entreprises médiatiques. Mais nous n’avions pas encore lu ou entendu un appel au boycott, équivalant à un appel à la censure.

    C’est au titre de la défense de la liberté d’expression et du pluralisme politique que nous trouvons intolérable l’arrogance avec laquelle quelques gardiens du temple médiatique définissent les limites du pluralisme. Surtout lorsque sont prononcés des oukases qui reposent presque exclusivement sur le traitement insuffisamment déférent qui serait réservé à ces mêmes gardiens, indifférents à la violence sourde qu’ils exercent contre quiconque ose les contester. La violence sourde, la censure à peine masquée (comme celle qui frappe la diffusion du film Les Nouveaux chiens de garde, par la télévision publique) ou la censure ouvertement réclamée. Dans ce cas par Renaud Revel.

    #presse
    #Renaud-Revel
    #L’Express
    #censure
    #Mélenchon

  • Migranti, #Melilla: fra traumi e violenze al di qua del muro con lame taglienti lungo la frontiera assassina
    –-> migrants, Melilla: entre traumatismes et #violences en deçà du mur avec des lames le long de la #frontière_assassine

    Il governo spagnolo di Rojoy introduce pezzi di metallo acuminati sulla barriera di Melilla. I migranti denunciano i sistemi brutali. sono un’invenzione delle politiche europee di controllo degli ultimi mesi, vengono reinserite, a distanza di qualche anno, nonostante le pressioni della società civile spagnola. L’obiettivo è impedire il passaggio dei migranti

    http://www.repubblica.it/solidarieta/immigrazione/2013/12/02/news/melilla_traumi_e_violenze_la_frontiera_assassina_-72536601

    #migration #frontière #barrière_frontalière #mur #lames #Espagne #Maroc

  • « Pour vraiment contrôler les frontières, il faudrait un policier tous les 100 mètres »

    Les dernières semaines ont été marquées par deux drames qui ont bouleversé l’Europe : le naufrage de Lampedusa qui a fait plus de 360 morts et le décès de près de 100 migrants, au Niger. Directrice de recherche au CNRS, affectée au Centre d’études et de recherches internationales (CERI) à Paris, et spécialiste des questions migratoires, #Catherine_Wihtol_de_Wenden décrypte la mécanique des #flux_migratoires en #Afrique.

    Pourquoi les pays européens et africains n’arrivent-ils pas à mettre un terme à des tragédies commes celles de Lampedusa ou du Niger ?

    On croit qu’en contrôlant les frontières cela va résoudre les choses. Mais si on veut vraiment contrôler, il faut mettre un policier tous les 100 mètres. Or on oublie que la majorité des migrants n’arrivent pas illégalement en Europe et encore moins par la mer. La plupart viennent avec des documents en règle, comme étudiants, travailleurs saisonniers ou touristes et restent ensuite en situation irrégulière.

    Que faudrait-il faire ?

    Il faudrait d’abord plus de volonté politique. Aujourd’hui, on ne parle migrations ni au G8 ni au G20. La gestion ne se fait plus que par l’opinion, à coups de sondages. Or il faut ouvrir les frontières à plus de catégories de gens, car nous sommes dépendants démographiquement et économiquement de l’#immigration. Il faut permettre de voyager tant aux très qualifiés qu’aux peu qualifiés. Les pays ne disent jamais qu’ils ont besoin de ces derniers. Il faut aussi développer la #mobilité_pendulaire. Beaucoup de gens du Maghreb aspirent à ce genre de vie. Mais pour cela, il faut ouvrir l’accès aux titres de séjour de longue durée et à la double nationalité.

    Pourquoi y a-t-il toujours en Afrique cette envie d’émigrer ?

    Les gens qui partent sont issus de pays où l’âge médian est de 25 ans et où la population est de plus en plus scolarisée et urbaine. Mais elle n’a pas de #travail. Du coup, elle est branchée toute la journée sur la télévision, les téléphones portables, et n’a pas de sentiment d’avenir, y compris dans les Etats qui ne sont pas si pauvres.

    Il y a aussi un sentiment de « risque » permanent, environnemental, sanitaire ou politique. Au Maroc, plus de 50 % des jeunes veulent partir à l’étranger. Contrairement aux idées reçues, le développement n’est pas un facteur de stabilisation. Ce ne sont jamais les plus pauvres qui partent, sauf en cas de catastrophe.

    Comment une personne prend-elle la décision de partir ?

    Souvent, il s’agit d’un jeune qui habite la campagne. Il va d’abord à la ville. Il voit que ses amis ont accès à la monétarisation de l’économie. Cela lui crée des #besoins qu’il ne peut assouvir facilement : montre, ordinateur, téléphone, etc. Et très vite, il y a une dépendance à la #migration.

    Dans certaines régions, on sait que la migration crée la migration. Sur les 400 milliards de dollars (296 milliards d’euros) envoyés chaque année par les migrants dans leur pays d’origine, environ 15 % sont pour l’Afrique. Les familles sont très favorables au départ. Elles réunissent de l’argent, mettent en contact avec les passeurs. Depuis les années 1990, les gouvernements ont par ailleurs compris qu’ils avaient intérêt à laisser sortir les gens. Il est donc très facile d’aller chercher un passeport.

    La traversée de la #Méditerranée ne fait-elle toujours pas peur ?

    Non, il n’y a pas d’hésitations. En général, les #passeurs logent les migrants dans des baraquements en attendant que la mer soit bonne. La plupart des gens ont droit à trois tentatives. Il suffit qu’un seul réussisse pour que tous les autres pensent qu’ils ont leur chance. Beaucoup se disent : « Si je ne meurs pas en mer, je suis de toute façon mort chez moi. »

    Comment les #réseaux_de_passeurs se sont-ils construits ?

    On trouve parmi eux beaucoup de « ratés » du passage. Des gens qui ont échoué plusieurs fois. Ils ont pu être reconduits dans leur pays d’origine ou dans un pays par lequel ils avaient transité. Là ils sont devenus des spécialistes du voyage. Les passeurs peuvent aussi être en uniforme. Beaucoup de douaniers sont corrompus. Mais on trouve aussi beaucoup de #pêcheurs qui ont perdu leur travail et ont vu là une opportunité lucrative.

    Combien coûte une traversée de la Méditerranée ?

    Entre 3 000 et 4 000 euros. Cela peut être les réserves d’une famille entière. Cela coûte moins cher quand le passeur n’emmène pas la personne jusqu’en Europe et qu’elle s’arrête en route, pour travailler et gagner de l’argent. C’est ainsi que des pays comme la Tunisie, la Turquie ou la Mauritanie sont devenus malgré eux des pays d’immigration « sas », avec toute une population qui ne sait plus très bien si elle veut rester ou continuer la route. C’est dans ce contexte que le #Maroc a annoncé, il y a peu, une grande opération de régularisation.

    Quelles sont les principales routes migratoires du continent ?

    Pour l’Afrique de l’Ouest, il y a deux voies. La première passe par #Nouadhibou, en #Mauritanie. Ceux qui l’empruntent espèrent aller jusqu’au Maroc pour franchir la frontière de l’enclave espagnole de #Ceuta et #Melilla. L’autre voie passe plus à l’est, par le #Niger (#Agadez). De là, les migrants entrent en #Libye. Certains tentent de rejoindre l’île italienne de #Lampedusa, tandis que d’autres préfèrent faire le tour par la #Grèce.

    Pour l’Afrique de l’Est, les Somaliens, les Erythréens passent surtout par le #Soudan, qui est aussi un pays d’émigration, avant de gagner la Libye ou l’#Egypte. Enfin, il y a ceux qui se dirigent directement vers le #Yémen ou les #pays_du_Golfe.

    Ces routes ont-elles évolué récemment ?

    Oui, car elles sont de plus en plus contrôlées. Jusqu’au début des années 2000, l’un des principaux points de passage était le détroit de Gibraltar. Mais depuis l’arrivée de #Frontex et de #SIVE , cet endroit est devenu très verrouillé. Les gens ont donc rallongé leurs trajets. Les #Sénégalais, qui migraient avant vers l’#Espagne en passant par la #Mauritanie puis le Maroc, font désormais des milliers de kilomètres pour passer par les #îles_Canaries. L’autre voie de contournement est la #Turquie. Beaucoup de gens se concentrent désormais à #Istanbul avant de tenter leur chance. Cela fait de très longs voyages, de quelques mois à plusieurs années.

    Ce #verrouillage des frontières a-t-il modifié les migrations intra-africaines ?

    Non, pas particulièrement. L’Afrique a ses propres pôles migratoires où le facteur d’attractivité qui prévaut est le dynamisme économique. C’est le cas de l’Afrique du Sud, du Nigeria, du Maroc, et, plus récemment, de l’Angola. Ce sont des pays qui demandent beaucoup de main-d’oeuvre, notamment dans le tourisme, la construction ou l’agriculture. La seule chose qui a évolué, c’est que le Golfe est devenu la troisième zone de migration au monde. Beaucoup d’Africains s’y rendent. Il est relativement facile d’y accéder. Mais les droits y sont très peu protégés et il n’y a pas de possibilité de regroupement familial.

    Quel a été l’impact des « #printemps_arabes » ?

    Cela a engendré un pic, car des points de passage traditionnels comme #Zarzis, sur la côte tunisienne, n’étaient plus contrôlés comme du temps de Ben Ali. Pour autant, ceux qui sont partis avaient, pour la plupart, déjà le projet de migrer. Les « printemps arabes » n’ont pas donné envie de migrer à toute la population, au contraire. Ce qui a changé, en revanche, c’est la façon dont sont appliqués les #accords_bilatéraux que l’#Italie avait signés avec la Tunisie et la Libye. Il y a moins de zèle de la part des nouveaux régimes car ces accords sont mal vus par leurs opinions.

    Y a-t-il une évolution des profils des migrants ?

    Oui et non. Certains pays comme le Cameroun fournissent traditionnellement plutôt des élites. Le Sénégal et l’Egypte envoient, eux, plutôt des flux mixtes, tandis que le Mali et la Mauritanie laissent partir une main-d’oeuvre moins qualifiée. Mais il y a aussi de plus en plus de pays du Sahel ou de la Corne de l’Afrique qui sont des viviers de migrants. C’est en partie lié à l’évolution des transports, à la multiplication des réseaux de passeurs et aux conflits. L’autre nouveauté, c’est la #féminisation_des_flux et l’arrivée de #mineurs.

    Les vieux schémas migratoires de l’Afrique vers l’ancienne puissance coloniale sont-ils en train de changer ?

    En partie. Les flux traditionnels vers l’Europe continuent, mais les schémas migratoires se sont diversifiés pour aller, par exemple, vers des pays qui se découvrent riches, comme l’Angola. La carte des conflits a aussi beaucoup changé. Plus de 15 millions d’Africains se sont installés dans un autre pays du continent, en 2010, et un Africain sur deux migre aujourd’hui vers un pays qui n’est pas en Europe.

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/11/27/pour-vraiment-controler-les-frontieres-il-faudrait-un-policier-tous-les-100-

    #migration #frontière #politique_migratoire #pêcheurs_tunisiens

  • Comment soigner sa #mélancolie #politique avec #Youtube
    http://www.franceculture.fr/blog-ceci-n-est-pas-un-blog-2013-10-30-comment-soigner-sa-melancolie-p

    On ne sait plus très bien où en est, par où passent les clivages politiques. Et nos gagne une forme de mélancolie politique. Quand je suis dans cet état, j’applique une méthode que je me permets de vous exposer, en espérant qu’elle puisse servir à certains.

  • Melilla. Triple saut vers l’eldorado

    PAR FRANÇOIS MUSSEAU

    Le soir venu, vers 19 heures, lorsque les ratissages de la police marocaine ont cessé, Dream All Good reprend des forces. Il s’anime et partage avec ses compagnons d’infortune sa gouaille et son sens du rythme. Dream All Good, c’est le nom d’artiste que s’est donné le Camerounais Jacky (1), une armoire à glace de 22 ans à la voix de ténor. Sous la lumière diffuse d’une demi-lune, au milieu de l’épaisse forêt de pins maritimes, il improvise un rap relatant son sort précaire, son long voyage commencé à Douala en 2009, les mensonges adressés de temps en temps à sa mère au téléphone ( « Tout va bien, maman, je vais bientôt commencer à travailler » ), les tabassages des paramilitaires marocains, et puis le froid de la nuit, la faim, les courses éperdues pour fuir les coups, l’épuisante existence de bête traquée.

    Bouillie de farine, sardines et miches de pain

    Une soirée de plus et toujours le même rituel : Dream All Good et une dizaine de compatriotes, assis sur des rochers devant une popote rudimentaire - de la farine en bouillie, des sardines et des miches de pain -, tournent le regard vers leur objectif, leur rêve, la cible ultime de leur interminable odyssée. Du haut d’un promontoire pierreux, ils contemplent les mille feux de Melilla, ce confetti espagnol posé sur le littoral nord-est du Maroc, seule frontière terrestre, avec Ceuta, séparant l’Afrique et l’Union européenne.

    D’où ils se trouvent, on perçoit avec netteté les projecteurs de l’aéroport, les éclairages du boulevard périphérique et tous les points scintillants de la ville ; à côté, vers l’est, les lumières de Beni-Enzar (la bourgade marocaine frontalière) s’apparentent, en comparaison, à des lanternes ou des bougies.

    Les regards des jeunes Camerounais sont bien sûr fixés sur Melilla, happés, absorbés, comme ceux d’enfants devant un sapin de Noël. Certains se sont réfugiés dans le silence, perdus dans une rêveuse contemplation ; d’autres s’épanchent et libèrent leurs sentiments, tel Peter qui s’exclame : « Melilla-la-bella, Melilla Babylone, comme je te veux ! »

    Survêtement gris à capuche et jean élimé, Dream All Good parle, lui, à profusion, pris d’une soif de mots inextinguible. Ses compagnons l’écoutent religieusement, comme s’il leur prêtait voix de manière fidèle et juste : « Il faut nous comprendre. Tout en bas, c’est l’Espagne, et puis l’Europe. Nous, cela fait deux, trois, voire cinq ans qu’on a quitté nos familles et le Cameroun. On a vu défiler les pays et les commissariats de police, on s’est fait tabasser, on nous a détroussés, puis largués dans le désert. On a dû mendier et vivre avec rien ; et puis, aujourd’hui, l’Espagne est à portée de regard. Vous vous imaginez ? »

    L’œil est luisant, le verbe solennel, comme s’il anticipait une question : « Alors revenir ? Jamais ça. Il ne reste qu’une dernière étape, après une si longue route. C’est comme lorsqu’en bâtissant une maison, il ne reste qu’à poser le toit et qu’on te demande d’accepter que tout l’édifice s’écroule. Notre destin, il est là, devant, lumineux, il n’est pas derrière nous, dans notre dos, tout obscur. »

    Reste que, de tout leur parcours d’émigration, la dernière étape est certainement la plus âpre, la plus douloureuse, la plus périlleuse. Elle commence précisément sur ces hauteurs pentues du mont Gourougou, où 300 à 400 Africains (Guinéens, Camerounais, Ivoiriens, Maliens, Sénégalais, Nigériens…) vivotent comme ils le peuvent, dans cette zone pierreuse couverte de denses pinèdes. Ils n’ont qu’une idée fixe : le moment propice, se laisser glisser vers la frontière de Melilla, la franchir clandestinement et, une fois en territoire espagnol, rejoindre le centre de séjour temporaire pour les immigrés (Ceti) d’où, un jour, on sera forcément transporté vers la péninsule, puis laissé en liberté. Autrement dit, un passeport pour l’eldorado européen en poche. Avant de réaliser le saut improbable de la frontière, la première gageure est de survivre dans le mont Gourougou.

    « Des rafles où ils se déploient comme des poulpes »

    Longtemps, les Subsahariens y ont été tolérés par les autorités marocaines - bien que fustigés comme « illégaux » - et les organisations humanitaires étaient autorisées à les aider. Mais, depuis l’an dernier, Rabat a serré la vis en déclarant ces migrants « indésirables » : en février, la tente de MSF (Médecins sans frontières) plantée sur un promontoire, a été démontée pour être remplacée par une unité mobile des Forces auxiliaires, avec camions, projecteurs et hommes bien entraînés. Leur mission : « ratisser » l’endroit pour faire du chiffre, interpeller le plus possible de clandestins. « Ces policiers sont jeunes, agiles, très sportifs, et aussi incultes, très violents, les pires », enrage Adil Akid, membre du Mouvement des droits humains (MDH), qui tente de prêter main-forte aux Africains, « désormais livrés à eux-mêmes ».

    Chaque jour, les Subsahariens réfugiés sur les hauteurs du Gourougou doivent faire face à deux rafles des « Ali », leur terme pour désigner les Forces auxiliaires marocaines. La première, entre l’aube et midi, la seconde entre 14 et 17 heures, lorsque la voix du muezzin de Beni-Enzar retentit. A écouter le récit épouvanté de Samuel, un Camerounais de 27 ans, informaticien et cultivé, les traques font penser aux Chasses du comte Zaroff, la nouvelle de Richard Connell, adaptée en 1932 (2), où le gibier est humain. « Ils se déploient de partout, comme des poulpes, impossible de savoir d’où ils vont surgir, et ils courent très vite. C’est pourquoi on dort tous chaussés, l’anorak enfilé, sur le qui-vive, prêts à détaler. Comme des animaux. »

    Essaimés en petits groupes pour passer la nuit dans la forêt, à même le sol, les Africains se reposent donc à peine, la peur au ventre, se sachant être des proies. « Boumla » (danger !), hurle le premier qui détecte l’arrivée des Ali au moindre signe d’approche. C’est alors une débandade effrénée vers un refuge naturel, une anfractuosité rocheuse, une cachette dans un ravin. « Si on a la chance d’en avoir trouvé, il faut y rester des heures sans bouger, dans l’espoir de ne pas être découvert, poursuit Samuel. Si on est pris, c’est terrible. On se fait rosser à coups de matraque et de gourdin, surtout aux genoux et à la tête. Les Ali nous prennent tout : l’argent, les portables, les chaussures et nous embarquent dans des fourgonnettes. »

    Direction Oujda, puis un no man’s land près de la frontière avec l’Algérie. De là, la plupart regagnent Maghnia, côté algérien, où l’on peut grignoter un peu d’argent comme maçon ou ouvrier agricole. « Là-bas, la police est plus humaine, mais elle nous bloque l’accès vers Alger, alors, pas de choix, il faut revenir au Maroc, puis vers Gourougou pour retenter Melilla. » Un chemin de Sisyphe, que Samuel a déjà parcouru à trois reprises, à chaque fois caché dans un train de marchandises, menacé d’être repris par les gendarmes marocains. D’autres circulent la nuit dans un taxi pirate pour 300 dirhams (30 euros) ; les plus pauvres doivent opter pour des marches nocturnes pendant quatre à cinq jours. De ces marches, les Maliens Omar et Boubacar Sidibé, 23 et 25 ans, inséparables frères, en ont leurs baskets tout usées : déjà deux voyages éreintants en cinq mois. Ils se fichent des allers et retours, « Melilla vaut tous les sacrifices ». L’obsession est de franchir la valla , le triple grillage qui enserre la ville espagnole sur 11,5 kilomètres et tient lieu de frontière avec l’Europe. « Et la meilleure façon d’y parvenir, dit Omar, c’est de grimper massivement, comme une armée. »

    Le 17 septembre, Omar et Boubacar faisaient partie d’un « bataillon » de 300 Africains escaladant la valla à corps perdu, pieds et mains nus pour mieux s’agripper. D’abord six mètres de hauteur, puis quatre mètres, enfin de nouveau six mètres, chaque grillage étant séparé de l’autre par un couloir d’un mètre de large. Une sorte de triple saut, qu’il faut réaliser en un temps record car, pendant l’escalade, on risque de recevoir par-derrière les pierres des gendarmes marocains et, par-devant, les balles en caoutchouc des gardes civils espagnols. « On a passé le premier grillage, mais d’autres nous sont tombés dessus, poursuit Omar. On nous a renvoyés côté marocain, les gendarmes se sont salement défoulés sur nous. » Il montre des cicatrices sur son buste et un bras cassé, ce bras qu’on replie sous les coups pour se protéger la face.

    Ce jour-là, vingt-trois Subsahariens ont été grièvement blessés - dont six ont perdu un œil -, transférés et soignés à l’hôpital de Nador grâce à l’archevêché de cette ville marocaine située à environ 50 km de là. Sur les 300 « assaillants », une centaine a pu fouler le sol espagnol, et galoper vers le Ceti, en jouant au chat et à la souris avec les gardes civils et les ARS, des forces anti-émeutes spécialement envoyées de Madrid.

    « Ils frappent, mordent et hurlent, ils n’ont rien à perdre »

    Le surlendemain, le 19 septembre, nouvelle escalade massive en provenance du Gourougou : 200 retentent leur chance (dont les frères Sidibé et Samuel), une dizaine seulement passe entre les mailles du filet. Affolée, la presse de Melilla titre : « Assauts de Subsahariens », « Avalanche d’Africains », « Agression massive ». Filmées par les caméras de surveillance, les spectaculaires images feront le tour du monde via YouTube (3). Et ce, à l’initiative de la Garde civile (c’est-à-dire du ministère de l’Intérieur) qui, en diffusant cette vidéo, semble dire au reste de l’Europe : « Regardez, nous sommes envahis par cette horde de sauvages, aidez-nous ! » « Pas du tout, corrige le sous-lieutenant Juan Antonio Rivera, nous avons seulement voulu montrer la réalité, la cruelle réalité. »

    Au volant d’un tout-terrain qui nous fait visiter le tracé sinueux d’un bout à l’autre de la valla, ce responsable de la Garde civile (600 hommes à Melilla, et autant de policiers nationaux) tient à dire ceci : en tentant de franchir ce triple grillage de vertige, les Subsahariens jouent à quitte ou double et sont de plus en plus agressifs. « Nous aussi, nous avons des blessés, il faut souvent se battre avec eux au corps à corps, ils mordent, hurlent, frappent, n’ayant rien à perdre. » Le sous-lieutenant assure que les détenus sont « bien traités », et aussitôt rendus au Maroc. Opinion niée en bloc par les humanitaires et tous les Africains de Gourougou pour qui les gardes civils sont ces temps-ci aussi brutaux que leurs alter ego marocains.

    Au cœur de Melilla, dans la Comandancia (l’immense QG en béton de la Garde civile), Juan Antonio Rivera décrit avec fierté la salle de contrôle, où onze écrans permettent de visualiser les images captées nuit et jour par la centaine de caméras placées le long de la valla. Dans le jargon local, cela s’appelle le système intégral d’imperméabilisation frontalière, le SIPF. Un objectif, plus qu’une réalité : selon la Garde civile, 1 700 Africains ont pu franchir le triple grillage en 2012, et au moins 3 100 cette année. Les tentatives n’ont pas de raison de s’arrêter : d’après le préfet de Melilla, Abdelmalik al-Barkani, il y aurait - outre les 400 Africains du Gourougou - entre 1 500 et 2 000 Subsahariens et Maghrébins autour de Nador, dans les camps de Silwan, Afra ou Marjane. Tous candidats pour le « grand saut » vers l’Europe.

    En file indienne dans le viseur des caméras thermiques

    Le phénomène dure depuis une dizaine d’années, avec plusieurs assauts massifs en 2005 et 2006. Depuis lors, le grillage a été surélevé de deux mètres et renforcé de deux épaisseurs par les Espagnols. Sans succès : la frontière demeure poreuse. Rivera : « Preuve que ces gens désespérés se moquent de la crise. Le goutte-à-goutte n’a jamais cessé : si les assauts massifs sont peu fréquents, des petits groupes de quatre ou cinq tentent leur chance chaque semaine. » Et ce serait bien pire, ajoute-t-il, si la gendarmerie marocaine n’agissait pas avec autant de fermeté contre les « illégaux ». Ce serait bien pire, aussi, si la Garde civile ne disposait pas de caméras thermiques, qui permettent, la nuit, de voir arriver de loin les Africains descendant en file indienne du mont Gourougou. Dans la salle de contrôle, un agent passe une vidéo en noir et blanc ayant permis d’avorter un récent assaut massif sur la frontière. Il lâche, entre rire et fascination : « Cela me fait penser aux migrations de gnous dans les plaines de Serengeti, en Tanzanie. » Un autre agent : « Moi, ça m’évoque un film de zombies. Quand je pense que ce sont des humains, c’est horrible d’en arriver là. Quand ils courent, on les dirait possédés par le démon ! »

    Fichée dans le littoral nord de l’Afrique sur 12,3 modestes km2, l’enclave de Melilla et ses quelque 80 000 habitants est une survivance coloniale, un coin d’Espagne anachronique qui, dans la pratique, est un formidable aimant de richesse et de prospérité. D’un côté à l’autre de la frontière, la différence de niveau de vie est de 1 à 13 - une disparité deux fois supérieure qu’entre les Etats-Unis et le Mexique. Ici, des attelages d’ânes et des ruraux tirant le diable par la queue ; là-bas, des immeubles modernes et le confort européen. Chaque jour, au poste de Beni-Enzar, on compte entre 30 000 et 35 000 entrées du côté marocain (et 7 000 véhicules), pour l’essentiel de la contrebande.

    A la nage, en barque, sous un camion…

    A cette pression humaine, il faut ajouter les tentatives de passage clandestin de Subsahariens, d’Algériens, plus récemment de Syriens. « La prospère Melilla, si petite face à une pauvreté si vaste, c’est un goulot d’étranglement, résume José Palazon, de l’ONG Prodein. Les vagues de misère y déferlent avec d’autant plus de force. » Et tous les moyens sont bons pour mettre le pied dans la Babylone européenne. Avec de faux documents (environ 2 000 euros), à la nage (très difficile, vu la surveillance maritime), en Zodiac (entre 1 500 et 2 000 euros), en barque (avec des femmes enceintes ou des enfants en bas âge, non-expulsables), sous un camion ou coincé contre la carrosserie d’une voiture (entre 2 500 et 3 500 euros). « Ceux qui tentent l’escalade du grillage depuis le Gourougou sont sans le sou, précise Adil Akid. C’est le seul moyen gratuit. Et le plus désespéré. »

    Le 17 septembre, avec une centaine d’autres, le Malien Daniel, 23 ans, a poussé le cri de victoire de rigueur : « Bouza ! » Après l’escalade de la valla, cette boule de muscles est parvenue aux portes du « City », comme l’appellent les Africains. Au centre de séjour temporaire des immigrants, la partie est gagnée. Ensuite, ce n’est plus qu’une question de temps. Une drôle de petite ville à l’extrémité de Melilla - accolée à un terrain vague et à un stupéfiant terrain de golf - où s’entassent 893 migrants pour une capacité de 480 places. On y distribue à chacun trois repas par jour, des sandales, du savon, une serviette et une couverture. « J’arrive pas encore à réaliser, venir de Gourougou, et aujourd’hui, ce palace ! »

    Daniel se souvient nettement du 10 janvier 2010, lorsqu’il a quitté Bamako, prié Allah et embrassé ses quatres frères et sœurs. Puis Kidal, la route du désert, Adaral et Maghnia en Algérie, pour finir à Melilla. « C’est un exploit d’avoir atterri ici, je le jure. » Maillot du FC Barcelone, cheveux ras, il tue ses après-midi sur ce lit de rivière asséchée qui jouxte le Ceti, encombré de détritus. A ses côtés, une dizaine d’autres Maliens, envahis aussi par l’ennui et une inquiétude sourde : « On ne sait pas combien de temps on va rester ici, c’est dur, craint Salif, 24 ans. Je suis jeune, je veux fonder un foyer, et je perds mon énergie. »

    Le séjour au Ceti s’apparente à une sorte de limbes : on y perd la notion du temps. Certains y restent trois mois, d’autres trois ans. On palabre, on erre dans Melilla, regardés de travers par les locaux, et on contacte la famille restée au pays. Chaque semaine, les autorités espagnoles transfèrent entre 30 et 40 personnes vers la péninsule. « Nous-mêmes ne connaissons pas bien les critères de sélection, confie Carlos Montero, le président du Ceti, qui dépend du ministère des Affaires sociales. Notre difficulté, c’est de gérer cette angoisse. Et faire face à leur incroyable méfiance : leur périple a été une série de souffrances et de claques, ils ne croient plus en personne. Mais une chose est sûre, ce sont tous des athlètes, physiquement et mentalement. »

    Curieusement, les Africains qui ont pu escalader le triple grillage ne se souviennent plus des longs mois passés sur les hauteurs du Gourougou. Ou bien ne veulent plus en parler. Une sorte d’amnésie les a touchés. « C’est un authentique enfer, là-bas, ils veulent oublier cet endroit ! s’exclame cette militante canadienne, qui les a longtemps secourus. J’en ai vu qui chialaient rien qu’à l’idée d’y retourner. Ils n’ont pas tous des âmes de guerriers. Beaucoup sont des diplômés, horrifiés par la violence policière, pris au piège dans cette souricière. On n’en parle peu, mais j’en connais qui sont repartis chez eux, malgré tout le déshonneur que cela suppose, malgré le fait qu’il faut revenir à la case départ, glaner un peu d’argent, payer des passeurs, retraverser le désert, risquer de nouveau sa peau. »

    Toilette à la source

    Retour au Gourougou. Cette nuit-là, les deux frères Sidibé sont allés acheter des vivres au village de Beni-Enzar, du pain et des sardines. Ainsi que de la lessive pour leur toilette mensuelle à la source, tout là-haut. Omar : « On est traités comme des pestiférés par les habitants. » Interdit d’entrer dans une cafétéria ou un salon de coiffure ; plus aisé dans un cyber-café, « où les gendarmes peuvent nous prendre. Mais, bon, faut bien risquer pour prendre des nouvelles de la famille et savoir comment va le monde ». Lui et Boubacar n’en perdent pas le sourire pour autant. Ce soir, il y a réunion avec les « chefs » pour décider d’un assaut massif sur la valla. Les chefs, c’est-à-dire les plus expérimentés, ceux qui connaissent les bons itinéraires, savent estimer les périls et les opportunités.

    Vers minuit, lorsque l’hélico de la Garde civile ne perturbe plus le silence de la nuit, un conseil improvisé a donc lieu. Des dizaines d’Africains sont rassemblés, intensément à l’écoute. Parmi eux, les frères Sidibé, Samuel, Dream all Good et ses copains camerounais. Tout comme le Malien Sékou Touré, un chef, trois ans de séjour dans la forêt du Gourougou et seulement deux vraies tentatives - avortées - sur le grillage. « Je suis descendu vers Melilla des dizaines de fois, mais le plus souvent c’est trop dangereux. Trop de policiers. Il faut se raviser. » Bien avant l’aube, vers 4 heures du matin, ils sont environ deux cents à tenter une approche. Ils rebrousseront chemin. Un autre jour, autant de jours qu’il le faudra, ils réessaieront…

    http://www.liberation.fr/monde/2013/11/22/melillatriple-saut-vers-l-eldorado_961352

    #migration #frontiere #melilla #maroc #espagne #barrerie_frontalière #mur

  • Spain illegally pushing back migrants to Morocco

    Spanish newspaper El País has shown this week that the Spanish Guardia Civil (Spanish policing authorities) continues to push back migrants to Morocco from Melilla, the Spanish city on the northern coast of Morocco. These renewed revelations were made through the disclosure of a recorded conversation on the night of 26 April 2013 where two Spanish officers agree how to hand over to the Moroccan authorities a group of migrants who had jumped the fence between Melilla and Morocco some hours earlier. The push-back took place through the only part of the fence that is not filmed by security cameras.

    http://www.ecre.org/component/content/article/70-weekly-bulletin-articles/500-spain-illegally-pushing-back-migrants-to-morocco.html

    #Espagne #push-back #refoulement #frontière #Maroc #migration #Melilla

  • La Suisse à gauche de Mélenchon ? | Geopolis

    http://geopolis.francetvinfo.fr/la-suisse-a-gauche-de-melenchon-25661

    Mélenchon en rêvait, les Suisses vont-ils le faire ? Les citoyens helvétiques sont appelés à voter le 24 novembre 2013 sur un texte proposant que, dans une entreprise, la rémunération la plus haute ne puisse pas être plus de douze fois supérieures au salaire le plus bas.

    En France, un tel texte instituerait un salaire maximum équivalent à 12 fois le smic, soit 17.160 euros environ. Mélenchon demandait un plafonnement des salaires à 20 fois le SMIC. Mais ce texte de référendum d’initiative populaire, appelé « 1:12 » n’a pas été déposé en France mais dans la très prospère Suisse.

    « Le salaire le plus élevé versé par une entreprise ne peut être plus de douze fois supérieur au salaire le plus bas versé par la même entreprise. Par salaire, on entend la somme des prestations en espèces et en nature (argent et valeur des prestations en nature ou en services) versées en relation avec une activité lucrative », dit notamment le texte soumis aux citoyens, par les jeunes socialistes.

    Selon les socialistes suisses, entre 2000 et 2010, « le revenu disponible des plus hauts salaires a augmenté de 23.700 francs tandis que les revenus moyens ont diminué de 300 francs ». Et les « juso » (jeunes socialistes) de donner quelques exemples : le CEO du Crédit Suisse toucherait 7,8 millions de francs par an. « Qu’un chef gagne 30, 40 ou 100 fois plus que ses employé-e-s n’est plus une rareté », affirment-ils. Actuellement, le « high-management » toucherait en moyenne 73 fois plus que les salariés en bas de l’échelle, selon les jeunes socialistes. Toujours selon eux, « seul 0,3% des entreprises sont touchées par l’initiative 1:12, c’est-à-dire 12.000 managers ».

    (...)

    Et si cette votation du « 1:12 » est rejetée, ce qui est probable, les Suisses devront bientôt se prononcer sur une autre proposition. Les syndicats suisses (USS) demandent qu’un salaire minimum de 4.000 francs (environ 3.200 euros) soit imposé dans le pays. C’es Mélenchon qui serait content… lui qui demande un SMIC à 2.000 euros.

    #économie #justice #salaires #Suisse #Mélenchon #SMIC #politique #Gauche #changement

  • ¿Pero quién defiende las cuchillas en la valla de Melilla ?
    –-> mais qui défendent-ils les #lames sur le mur de #Melilla ?

    No abundan los defensores de la recolocación de las cuchillas en la valla que separa a Melilla de Marruecos –que estará terminada a fin de mes, según la previsión del Ministerio del Interior- incluso en las filas del Partido Popular que gobierna la ciudad autónoma.

    http://politica.elpais.com/politica/2013/11/15/actualidad/1384546450_823659.html

    #frontière #Espagne #Maroc #migration

  • Melilla : entre mailles serrées et barbelés, une frontière tragique - Libération

    http://www.liberation.fr/monde/2013/11/06/melilla-mailles-serrees-et-barbeles-une-frontiere-tragique_945039

    Ultracontroversée depuis déjà une bonne dizaine d’années, le triple grillage qui sert de frontière entre le Maroc et Melilla, petite enclave espagnole du nord de l’Afrique, suscite plus que jamais la polémique et l’indignation.

    Mardi, peu avant le lever du soleil, un Subsaharien est mort en essayant d’escalader cette clôture haute de six mètres et constituée par une succession de trois barrières grillagées, chacune étant séparée d’un mètre. Lors de cette escalade, 40 personnes ont été détenues par la gendarmerie marocaine et la garde civile espagnole.

    #migrations #asile #mellila #ceuta #maroc #espagne