• Dans les #Pyrénées, l’autre « porte de l’enfer » des migrants

    De plus en plus de personnes migrantes tentent de franchir la frontière franco-espagnole. Pour éviter les contrôles dans les transports et sur les routes, certains passent dans un #tunnel_ferroviaire, au péril de leur vie.

    Un dédale de #rails s’enfonce dans la #montagne. Depuis les quais de la gare, l’entrée du #tunnel_des_Balitres ressemble à deux grandes bouches sombres. Ce long boyau long de 1 064 mètres relie #Cerbère (#Pyrénées-Orientales), en France, à #Portbou, en Espagne. Sur le ballast gisent des brosses à dents, des vieux tee-shirts, des serviettes de toilettes ou des papiers administratifs déchirés. Ces #objets, signes du passage de personnes migrantes, sont ramassés par #David_Cerdan, cheminot qui s’occupe la maintenance des infrastructures. Cela fait plusieurs mois que ce syndicaliste CGT alerte la #SNCF sur la présence des migrants dans le tunnel et sur les risques qu’ils encourent. « J’ai prévenu la direction, mais nos conseils n’ont pas été écoutés. Ils ont préféré mettre des #barbelés partout. Cela empêche les gens de sortir du tunnel et ils se trouvent ainsi pris au #piège. C’est vraiment dangereux pour leur vie », explique David Cerdan.

    La ville-frontière de Cerbère a toujours été un point de passage migratoire, mais depuis quelques mois, le nombre de traversées a largement augmenté. Selon les chiffres de la préfecture des Pyrénées-Orientales, près de 12 865 étrangers en situation irrégulière ont été refoulés à la frontière franco-espagnole en 2021. Un chiffre en progression de 29,2 %. Et beaucoup préfèrent aujourd’hui passer par le tunnel, pour éviter les contrôles policiers sur les routes.

    Sous un pont soutenant la voie ferrée, David Cerdan s’accroupit et pointe des traces de sang séché : « Quand je suis venu avec des journalistes espagnols il y a deux jours, le sang était encore frais. Je suis sûr que c’est un jeune qui a voulu sauter et qui a été blessé par les barbelés ». Un peu plus haut, il marque une pause et regarde une dalle d’où suinte un mince filet d’eau. « Le robinet qui était ici vient d’être enlevé. Je suis dégoûté car cela permettait aux gens d’avoir un peu d’#eau avant d’arriver en ville. Ils ont toujours très #soif après de si longues heures de marche. »

    « Porte de l’enfer » et mise à pied

    Il grimpe ensuite sur le petit talus donnant directement sur le tunnel, où des barbelés ont été ajoutés au-dessus du #grillage. « Je ne vous dis pas que je n’ai pas envie d’aller chercher une pince pour couper ces saloperies », glisse-t-il. Pourtant, le cheminot doit rester sur ses gardes car son apparition dans un reportage de France 3 lui a valu des remontrances de sa hiérarchie. « J’avais parlé de cet endroit comme de la #porte_de_l’enfer. J’ai écopé d’une mise à pied avec sursis d’une journée. Mais le directeur de l’établissement m’a glissé qu’il comprenait et respectait mes engagements. »

    Cerbère est un petit village de 1 300 habitants accroché aux contreforts des Pyrénées catalanes, bordant une mer cristalline. Un village-frontière depuis toujours lieu de passage de personnes migrantes. Leur présence était jusqu’à présent tolérée. Mais depuis quelques mois, la grogne monte. Dans le jardin d’une maison qui jouxte l’entrée du tunnel des Balitres, deux maçons espagnols empilent des #parpaings. Le propriétaire du pavillon, un retraité qui vit ici depuis six ans, a décidé de surélever le mur qui le sépare de la gare et d’installer des barbelés. Il a souvent aperçu des personnes migrantes se faufiler dans son jardin et s’enfuir dans la montagne.

    « Avant, je leur donnais parfois un peu d’eau, c’était normal. Mais depuis une année environ, il y en a vraiment beaucoup », raconte le vieux monsieur, qui préfère ne pas donner son nom. Cet afflux a freiné ses velléités humanitaires. « S’ils venaient de pays en guerre, ça irait. Mais ce n’est pas le cas. Alors je n’ai pas trop envie de les aider. Car ils disent aux policiers qu’ils viennent ici pour faire du trafic de drogue et travailler au noir. »

    Sur la place principale, la boulangerie fait office de bar du quartier pendant la saison hivernale. Installé au mini-comptoir avec une bière, François Franck, un autre cheminot, nous raconte que des jeunes migrants auraient essayé de voler son scooter. « Un jour, mes collègues ont reconnu mon scooter que trois gaillards essayaient d’embarquer dans un train. Ils ont appelé la PAF [police aux frontières] et ils m’ont dit que c’étaient des migrants. »

    « On n’a pas de solution ici »

    Derrière sa caisse enregistreuse, la boulangère opine : « Avant ils ne faisaient que passer, mais à présent ils entrent dans les maisons vides. Et hier, ils ont cassé notre seul distributeur bancaire. » Elle précise toutefois qu’elle ne craint pas pour sa sécurité car « ces pauvres jeunes, parfois ils n’ont même pas de bagages. Ils ne sont pas virulents et ne cherchent pas les affrontements. On voudrait les aider, mais il faudrait déjà commencer par trouver du travail aux Français. On n’a pas de solution ici. Ils ne font qu’attendre le train, se faire refouler et attendre le suivant. »

    Ces #refoulements à la frontière, aussi appelés #push-backs, sont fréquents et peuvent durer longtemps. Un funeste jeu de ping-pong humain. « Si les migrants n’ont pas de papiers, les policiers espagnols les renvoient en France. Et lorsqu’ils arrivent en France, les policiers français les renvoient en Espagne. Cela peut durer ainsi pendant trois ou quatre jours. Jusqu’au moment où il n’y aura plus de contrôles et qu’ils arriveront à passer », explique un contrôleur SNCF rencontré à bord du TER à Cerbère. Il désigne deux jeunes hommes assis au fond du wagon. « Tenez, eux, ce sont des migrants, vous pouvez aller leur causer. »

    « Je veux partir aujourd’hui car il y a trop de racisme en France »

    L’un des deux parle français et s’appelle Oussama. Il connaît bien le tunnel des Balitres qu’il a déjà traversé à pied, faute d’argent pour prendre le train. « Je suis arrivé en France depuis l’Algérie en 2012 après la mort de mes frères, raconte-t-il. Ma mère vivait à Toulouse, alors je l’ai rejointe. Mais aujourd’hui je veux partir car il y a trop de racisme en France. Et trop de violence dans le quartier de ma mère à Toulouse. »

    Son ami et lui voudraient se rendre à Barcelone, en Espagne, pour trouver du travail. Mais lors de leur dernière tentative, à peine arrivés à la gare espagnole de Portbou, les deux compagnons ont été interpellés par la police espagnole qui leur a demandé leurs papiers. Oussama a sorti sa carte d’identité française mais son ami n’avait rien sur lui — ses papiers étaient restés à Barcelone, disait-il. Il fut alors embarqué pour un contrôle d’identité, et Oussama resta sur le quai à l’attendre. Quand ils se retrouveront, les deux amis retenteront leur chance.

    Pour éviter les contrôles à la gare, certains préfèrent passer par la montagne. Au #coll_dels_Belitres, à quelques mètres de l’ancien poste-frontière abandonné, un jeune homme se tient sur le bord de la route, côté espagnol. Vêtu d’une légère doudoune noire, d’un jean brut et de baskets, on l’imagine plutôt sortir d’un bar branché que de plusieurs semaines d’errance à travers l’Espagne. Il vient du Maroc et désire rejoindre Paris ou Toulouse. Il hésite à franchir la frontière par crainte de tomber dans les griffes de la police. Soudain, une voiture de gendarmerie fait irruption sur route, se garant au-dessus du virage, sans voir le jeune homme qui s’éloigne dans la montagne.

    Lorsqu’on repasse quelques minutes plus tard, il fait nuit et le jeune migrant a disparu, laissant derrière lui des papiers déchirés au sol. Des preuves d’un double #refoulement à l’entrée du territoire les jours précédents. Aura-t-il passé la nuit dans la montagne ? Trouvé un abri avant de pouvoir poursuivre son chemin ? Ces questions resteront sans réponse.

    Mais Cerbère n’est pas la glaciale Briançon, où les personnes migrantes meurent de froid en franchissant les cols enneigés. Dans les Pyrénées catalanes, la neige est rare en bord de mer et on peut envisager d’y passer une fraîche nuit sans forcément risquer sa vie. Cerbère n’est pas non plus la pluvieuse et médiatique Calais avec ses dizaines d’associations qui aident celles et ceux qui espèrent passer en Angleterre. Ici, il n’existe aucun collectif d’aide aux migrants avant Perpignan, située à 50 kilomètres.

    « Nous ne sommes pas organisés comme du côté des Alpes et nous ne sommes pas en mesure de le faire pour l’instant, faute de forces militantes », dit Josie Boucher, de l’#association_de_solidarité_avec_tous_les_immigrés (#ASTI). S’il y a bien eu quelques réunions avec la mairie et d’autres associations de Perpignan, c’est avant tout pour dénoncer la militarisation de la frontière.

    Commission rogatoire permanente

    « En ce moment, on croise plein de voitures de forces de l’ordre, ce qui est étonnant en plein hiver car il n’y a personne. Il y a aussi des barrages de police réguliers car ils savent que des gens se font prendre sur la route », raconte Camille Rosa, cofondatrice d’une cantine solidaire à Perpignan. « On a acheté avec des copains un petit terrain vers Cerbère. Un jour, des gendarmes sont venus fouiller notre camion alors que mes enfants faisaient la sieste à l’intérieur. J’ai tenté de m’interposer, mais ils m’ont dit que sur la #zone_frontalière, ils avaient une #commission_rogatoire_permanente », poursuit-elle.

    En novembre 2020, Emmanuel Macron a annoncé le renforcement du dispositif de contrôle à la frontière franco-espagnole. Les #effectifs sont ainsi passés de 2 400 à 4 800 policiers. Une politique répressive qui semble encore insuffisante pour Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement national s’est rendue début janvier à la frontière, notamment à Cerbère, pour dénoncer les « pompes aspirantes » de l’immigration et présenter son programme électoral xénophobe. Elle compte notamment faire de l’entrée et du séjour illégaux un délit, pour obliger les fonctionnaires à dénoncer les étrangers concernés et « poursuivre les associations complices ».

    Malgré cette atmosphère délétère, certains ressentent toujours de la compassion pour les personnes migrantes, comme Jeanne Camo, 90 ans, native de Cerbère. On la rencontre sur la place du village, devant le stand unique d’un mini marché proposant quelques fruits et légumes locaux. La vieille dame tient un discours bien différent de celui des habitants rencontrés jusqu’à présent : « Ces pauvres migrants sont à plaindre, vraiment. Ils ne sont pas partis de chez eux par plaisir mais plutôt parce que la France envoie des armes dans leurs pays, qu’ils sont ensuite obligés de fuir, raconte-t-elle avec son accent catalan chantant. Je suis indignée de voir comment on les traite. On dit qu’il y a des voyous parmi eux, mais c’est comme partout. Et après tout, eux aussi ce sont des êtres humains. »

    https://reporterre.net/Entre-France-et-Espagne-l-autre-traversee-perilleuse-des-migrants

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    Dans l’article, ce témoignage :

    « Avant, je leur donnais parfois un peu d’eau, c’était normal. Mais depuis une année environ, il y en a vraiment beaucoup », raconte le vieux monsieur, qui préfère ne pas donner son nom. Cet afflux a freiné ses velléités humanitaires. « S’ils venaient de pays en guerre, ça irait. Mais ce n’est pas le cas. Alors je n’ai pas trop envie de les aider. Car ils disent aux policiers qu’ils viennent ici pour faire du trafic de drogue et travailler au noir. »

    –-> #tri #bon_réfugié #mauvais_migrant

    #migrations #asile #réfugiés #France #Espagne #frontières #militarisation_des_frontières #contrôles_frontaliers
    #chiffres #statistiques #2021

  • 07.11.2019
    Migrante di 20 anni morto di freddo a #Ilirska_Bistrica

    A riportare la notizia è il giornale sloveno Večer. L’uomo, un ragazzo di origine siriana, è morto per il freddo. Sarebbe stato trovato nei boschi intorno al #monte_Nevoso. Vani i tentativi di rianimarlo da parte di un medico che nel frattempo era giunto sul posto.

    Ieri mattina a Ilirska Bistrica un giovane di 20 anni di origini siriane è morto per ipotermia. A dare la notizia è il quotidiano sloveno Večer nella giornata di oggi 8 novembre. A trovarlo nei boschi nella zona del monte Nevoso sarebbero stati i parenti che vivono in Germania e che erano stati allertati proprio dallo stesso giovane in gravi condizioni fisiche, impossibilitato a proseguire.

    Sul posto un medico

    I parenti si sarebbero quindi messi in viaggio a bordo di una Renault scenic con targa tedesca e con alla guida una cittadina greca, per tentare di trovarlo. Dopo averlo individuato, l’avrebbero caricato sulla macchina dirigendosi verso la stazione di Polizia di Ilirska Bistrica. Qui hanno chiesto aiuto e un medico del centro sanitario della località si è recato sul posto. Non c’è stato nulla da fare per il giovane siriano che, in un primo momento e sempre come riporta il quotidiano sloveno, sarebbe stato rianimato.

    Infine, sarebbe stato lo stesso medico ad ordinare l’autopsia che ha indicato l’ipotermia come causa del decesso.

    https://www.triesteprima.it/cronaca/rotta--balcanica-migranti-morto-ilirska-bistrica-.html

    #Croatie #Slovénie #asile #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine #Alpes #montagne #décès #mort

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    Ajouté à cette métaliste des morts à la frontière Slovénie-Croatie :
    https://seenthis.net/messages/811660

    Elle-même ajouté à la métaliste des morts dans les Alpes :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • Migrant umro od hladnoće pred policijskom postajom

      Mladi izbjeglica iz Sirije umro je od hladnoće i iscrpljenosti pred zgradom slovenske policije u Ilirskoj Bistrici, kamo su ga dovezla braća koja žive u Njemačkoj, a nije mu mogla pomoći ni liječnica koja je pokušavala s reanimacijom, objavila je u petak slovenska policija.

      Policija je objavila da se je u četvrtak ujutro pred zgradu policijske postaje u Ilirskoj Bistrici dovezao osobni automobil marke Renault Senic, njemačkih registarskih tablica. Za volanom je bila državljanka Grčke, a s njom još dvojica Sirijaca s reguliranim statusom u Njemačkoj te muškarac koji je pokazivao “minimalne znakove života”.

      Nakon što su stranci iz vozila upozorili na slabo stanje putnika odmah je pozvana pomoć iz obližnjeg doma zdravlja čija je liječnica na mjestu događaja mladog muškarca reanimirala, ali je on unatoč tome umro.
      Liječnica je odredila sanitarnu obdukciju. Utvrđeno je da je uzrok smrti podhlađenost i iscrpljenost, a policija je utvrdila da je umrli 20-godišnji državljanin Sirije, prenose slovenski mediji.

      Navodno je policija došla do podatka da je preminuli u Njemačku telefonom zvao svoju braću koja tamo imaju uređen status te im kazao da je dezorijentiran i na kraju snaga, da ne može nastaviti put i da zato dođu po njega - piše N1.

      Otkrili su da se nalazi u Sloveniji, u jednoj šumi blizu Ilirske Bistrice, gdje je ove godine inače pojačan tok ilegalnih migracija zbog blizine granice s Italijom.
      Pronašli su ga zahvaljujući koordinatama koje im je nastradali prije toga poslao, a čim su vidjeli u kakvom je stanju obratili su se policiji i zatražili pomoć, prenose priopćenje policije slovenski mediji.

      https://www.cazin.net/vijesti/migrant-umro-od-hladnoce#sthash.WTAvPdVA.QpCn69a9.dpbs

  • L’honneur perdu de la force hydraulique

    L’#énergie_hydraulique constitue l’épine dorsale historique de l’#approvisionnement en #électricité de la #Suisse. Et ce serait encore plus vrai aujourd’hui, dans le contexte de la #transition_énergétique. Mais celle-ci doit d’abord redorer son #image qui s’est ternie au cours des dernières décennies.

    Est-ce le sol étroit situé sous nos pieds qui tangue sous l’effet du vent, ou est-ce que ce sont les #montagnes alentour qui bougent ? Lorsqu’on traverse, saisi par le vertige, le pont suspendu et venteux tendu à 100 mètres d’altitude au-dessus de l’eau verte du Trift, dans l’Oberland bernois, on ne sait plus très bien ce qui est fixe ou en mouvement.

    Le pont du Trift se trouve au-dessus d’Innertkirchen (BE), dans une vallée latérale à 1700 mètres d’altitude, au cœur d’une des contrées montagneuses les plus paisibles de Suisse. Si l’on ose s’arrêter pendant la traversée de ce pont de 170 mètres de long, on aperçoit un cirque sauvage ruisselant d’eau et, tout en haut, les vestiges de l’ancien grand glacier du Trift. Cet amphithéâtre naturel est le décor de la dramaturgie conflictuelle qui se joue autour de l’exploitation de la force hydraulique.

    Apparition d’une cuvette

    Le réchauffement climatique a fait fondre à toute allure le glacier du Trift, qui recouvrait auparavant toute la cuvette. La gorge ainsi apparue mettait en danger l’ascension vers la cabane du Club Alpin Suisse, raison pour laquelle on a construit le pont suspendu en 2005. Mais le recul du glacier a également mis à nu un paysage de montagne vierge, rare et précieux.

    Ce « nouveau » bassin glaciaire éveille des convoitises. L’entreprise d’#hydroélectricité locale #KWO aimerait y construire un #barrage de 177 mètres de haut et créer ainsi un #bassin_de_retenue qui permettrait de fournir de l’électricité à près de 30 000 ménages.

    Cela pose un dilemme : KWO veut produire de l’électricité sans CO2, ce qui est indispensable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais sacrifie pour ce faire une #nature intacte. C’est pourquoi une organisation de #protection_de_la_nature, petite mais tenace, bloque la construction du barrage-réservoir par des recours, tout en sachant que la Suisse fera sinon appel à des centrales à gaz très polluantes pour répondre à une éventuelle pénurie d’électricité. Ce qui menacera à son tour l’objectif de freiner le réchauffement climatique.

    On dirait qu’aucune argumentation ne permet de sortir de l’#impasse. Comment en est-on arrivé au point où l’énergie hydraulique, qui fut un jour le gage de pureté du « château d’eau de l’Europe », comme la Suisse aime à se présenter, doit se battre pour redorer son blason de source d’énergie écologique ?

    Moteur de la haute conjoncture

    La Suisse ne possédant pas de charbon, l’énergie hydraulique a toujours fait partie de l’équipement de base de l’économie énergétique. Mais elle est réellement entrée dans l’ADN du pays pendant la phase de haute conjoncture qui a suivi la Seconde Guerre mondiale. À un rythme frénétique, on a meublé les vallées alpines de barrages géants, et les #lacs_de_retenue ainsi créés ont permis de compter sur un approvisionnement en électricité stable, qui est devenu l’épine dorsale de la croissance économique.

    Grâce à ces constructions audacieuses dans des régions montagneuses difficiles d’accès, le petit pays alpin s’est offert une bonne dose d’#indépendance_énergétique. En 1970, avant que les premières centrales nucléaires ne soient mises en service, environ 90 % de l’électricité suisse était issue de la force hydraulique.

    Dans le boom des années 1970, les excursions familiales avaient leurs classiques : on prenait la voiture pour se rendre en Valais, à Sion par exemple, avant de monter au Val d’Hérémence pour admirer l’impressionnant barrage de la Grande Dixence. On éprouvait une sensation étrange lorsqu’on se tenait au pied de ce mur de 285 mètres, qui est aujourd’hui encore la plus haute construction de Suisse. Son ventre de béton pèse 15 millions de tonnes, davantage que les pyramides de Khéops, et c’est ce poids inouï qui lui permet de retenir le lac qui s’étend sur des kilomètres. Que se passerait-il s’il lâchait ?

    La gloire de l’énergie hydraulique a été alimentée par d’illustres ingénieurs, qui ont fait de la construction de barrages une discipline de haut niveau. Le Tessinois Giovanni Lombardi, par exemple (père de Filippo Lombardi, politicien du Centre et président de l’Organisation des Suisses de l’étranger), s’est fait un nom en 1965 avec l’élégant barrage-voûte de la Verzasca, dont la finesse a établi de nouveaux standards. Quand James Bond, dans la scène d’ouverture du film « Goldeneye », sorti en 1995, effectue un saut à l’élastique du haut du barrage, celui-ci devient une véritable icône. Giovanni Lombardi, qui a construit plus tard le tunnel routier du Gothard, est resté jusqu’à sa mort en 2017 une référence en matière d’édifices spectaculaires.

    La #redevance_hydraulique, ciment national

    La force hydraulique a consolidé non seulement le #mythe patriotique, mais aussi, de manière plus discrète, la #cohésion_nationale. Car l’eau stockée rapporte beaucoup d’#argent à la #montagne : les communes abritant les centrales électriques touchent des redevances hydrauliques pour l’exploitation de leur ressource, des sommes qui atteignent près d’un demi-milliard de francs par an.

    On peut voir ces redevances comme des transferts de fonds du Plateau économiquement fort vers les régions de montagne, qui peuvent ainsi investir dans leurs #infrastructures et lutter contre l’#exode_rural. Le Val Bregaglia, dans les Grisons, illustre bien la manière dont l’hydroélectricité soude la Suisse et comble le fossé ville-campagne : l’entreprise électrique #EKZ, à Zurich, qui a construit le barrage d’Albigna dans les années 1950, est jusqu’à ce jour l’un des plus grands employeurs de la vallée.

    Violents réflexes de rejet

    Cependant, l’exaltation mythique de l’énergie hydraulique fait parfois oublier que son extension a déclenché, très tôt déjà, de violents réflexes de #rejet au niveau local. Tout le monde se souvient du village grison de #Marmorera, au col du Julier, qui s’est résigné à être inondé par le lac du barrage du même nom en 1954, après plusieurs procédures d’#expropriation.

    « Des filiales des centrales nucléaires dans les #Alpes »

    Pour comprendre pourquoi l’énergie hydraulique a perdu son aura, l’année clé est toutefois 1986. Après des années de combat, les forces motrices #NOK ont enterré leur projet de noyer la plaine de la #Greina entre les Grisons et le Tessin pour en faire un lac de retenue. Épaulée par l’#opposition locale, une coalition de défenseurs de la nature et du #paysage issus de toute la Suisse, critiques à l’égard de la croissance, a alors réussi à mettre ce haut plateau isolé à l’ordre du jour de la politique nationale.

    La Greina est devenue le symbole de la critique écologique à l’égard du circuit de #profit de l’#hydroélectricité qui s’est liée avec une #énergie_nucléaire controversée. Le principe critiqué fonctionne ainsi : meilleur marché, l’énergie atomique non utilisée aux heures creuses est utilisée pour pomper de l’eau dans les lacs de retenue. Ainsi, les exploitants des centrales peuvent produire de l’électricité à un prix élevé durant les pics de demande et maximiser leurs gains. Axées sur le profit, ces « filiales des centrales nucléaires dans les Alpes », comme les surnomment leurs opposants, justifient-elles le sacrifice des derniers paysages naturels vierges ?

    Les limites de la croissance ?

    C’est sur cette question existentielle que s’écharpent partisans et opposants de l’extension de l’hydroélectricité depuis plus de 30 ans. De temps à autre, comme lors de la tentative – pour l’heure vaine – de réhausser le barrage du Grimsel, le conflit se poursuit jusque devant le Tribunal fédéral.

    D’après l’organisation de défense de l’environnement WWF, 95 % du potentiel de l’énergie hydraulique utilisable est déjà exploitée en Suisse. Bien que la Confédération impose aux acteurs du secteur des conditions écologiques plus strictes sous la forme de débits résiduels, le WWF estime que les limites sont « dépassées depuis longtemps » : 60 % des espèces de #poissons et d’#écrevisses locales ont déjà disparu ou sont menacées d’#extinction. Malgré cela, des centaines d’extensions ou de constructions de centrales hydroélectriques, souvent de petite taille, sont prévues. La plus grande, et ainsi la plus contestée, est celle qui doit pousser sur le terrain libéré par le recul du glacier du #Trift.

    Une pression accrue sur les performances

    Par rapport à l’époque de la Greina, la situation est encore plus conflictuelle. Deux nouvelles problématiques sont apparues. D’une part, le #réchauffement_climatique et la fonte des glaciers font que les débits d’eau les plus élevés se déplacent de l’été vers le printemps. D’autre part, après la catastrophe de Fukushima, la décision politique prise par la Suisse de débrancher petit à petit ses centrales nucléaires, de les remplacer par des sources d’énergie renouvelable et de contribuer ainsi à l’objectif de zéro émission de gaz à effet de serre accroît la pression sur les performances de l’énergie hydraulique.

    Est-il possible de tirer encore davantage de la force hydraulique, qui assure actuellement près de 60 % de la production d’électricité en Suisse, sans trahir les exigences écologiques minimales ? « En principe, oui », déclare Rolf Weingartner, professeur émérite d’hydrologie à l’université de Berne. Il décompose les différentes parties du problème et les réassemble pour résumer sobrement ce débat émotionnel.

    L’énergie hydraulique, nouveau service public ?

    Comme l’énergie hydraulique produit de l’électricité presque sans CO2, elle reste une source d’approvisionnement indispensable pour éviter les pénuries, surtout en hiver, quand les installations solaires, par exemple, sont moins productives. En même temps, le réchauffement climatique montre l’importance des lacs de barrage sous un jour nouveau, note Rolf Weingartner. Car du point de vue hydrologique, la fonte des glaciers fait que les réservoirs d’eau qui assuraient de hauts débits surtout pendant les six mois de l’été disparaîtront à l’avenir. Par conséquent, on manquera d’eau à la belle saison.

    Dans l’ensemble, les débits d’eau seront toujours aussi importants sur l’année entière. Mais comme les glaciers n’assureront plus leur rôle de réservoir et comme l’effet de la fonte des neiges diminuera, les débits se répartiront moins bien sur l’année. « Cela signifie, conclut Rolf Weingartner, que nous devrons remplacer, dans les Alpes, les réservoirs naturels par des artificiels. » En d’autres termes, les lacs de retenue existants se doteront d’une fonction supplémentaire pour la gestion durable de l’eau à l’heure du changement climatique, en alimentant par exemple l’irrigation agricole pendant les mois chauds et secs.

    Par ailleurs, on installe parfois sur les barrages, comme celui de Muttsee à Glaris, des installations photovoltaïques qui, situées au-delà de la limite du brouillard, produisent de l’électricité toute l’année. Face à cette nouvelle multifonctionnalité, Rolf Weingartner considère l’énergie hydraulique comme « un service public pour la production d’énergie, mais aussi pour la couverture durable des besoins en eau, ce qui inclut une utilisation écologiquement responsable des eaux résiduelles ». Ainsi, souligne-t-il, l’affrontement entre les intérêts écologiques et économiques qui a lieu à chaque nouveau projet de barrage est un exercice peu productif.

    Le spécialiste plaide pour une nouvelle approche globale, qui s’impose aussi parce que le réchauffement climatique fera apparaître dans les Alpes, après le recul des glaciers, plus de 1000 nouveaux lacs qui auront un potentiel pour la gestion de l’eau. « Nous devrions définir des zones de priorité », note Rolf Weingartner. C’est-à-dire diviser, sous la houlette de la Confédération, l’espace alpin en différentes zones où seraient prioritaires la production d’énergie, l’écologie, le tourisme ou l’agriculture. Ainsi, on dénouerait l’enchevêtrement spatial des intérêts et l’on préviendrait les conflits.

    Rolf Weingartner est conscient que sa vision pacificatrice de la gestion de l’eau a peu de chances de trouver sa place dans la realpolitik suisse. Pour l’instant. Mais si la Suisse reste un pays où la consommation d’électricité augmente inexorablement, elle devra toutefois y songer.

    L’électricité manquera-t-elle en Suisse ?

    La question de savoir s’il y aura assez d’électricité à l’avenir agite en ce moment la Suisse. La demande va, semble-t-il, inexorablement continuer à croître : le groupe énergétique Axpo, prévoit ainsi une hausse de 30 % de la demande d’électricité d’ici 2050.

    Il est possible que la « #transition_énergétique », soit l’abandon simultané de l’énergie nucléaire et des sources d’énergie fossile, stimule la #croissance de la demande. Le remplacement des chaudières à mazout par des pompes à chaleur et des voitures à essence par des électriques feront baisser les émissions de CO2, mais augmenter la consommation d’électricité. Dans quelle mesure les gains en #efficience et les changements de comportement freineront-ils la demande ? Difficile à prévoir.

    Une nouvelle étude de l’Office fédéral de l’énergie montre que dès 2025, de brèves pénuries d’électricité seront à craindre en hiver. En abandonnant les négociations sur un accord-cadre avec l’UE, le Conseil fédéral a encore aggravé la situation. En conséquence, l’UE rejette l’accord sur l’électricité déjà négocié, ce qui compliquera la tâche de la Suisse, dans l’état actuel des choses, pour s’approvisionner sur le marché européen de l’électricité en cas d’urgence.

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/lhonneur-perdu-de-la-force-hydraulique

    #hydraulique #énergie #énergie_hydroélectrique #changement_climatique #extractivisme #écologie #faune

  • Luc Montagnier, codécouvreur du virus du sida et Prix Nobel de médecine en 2008, est mort
    https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2022/02/10/luc-montagnier-codecouvreur-du-virus-du-sida-et-prix-nobel-de-medecine-en-20


    Luc Montagnier, lors d’une conférence de presse sur les vaccins et la vaccination, le 7 novembre 2017 à Paris.
    STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

    Ces dix dernières années, les propos non fondés scientifiquement du biologiste français avaient suscité de nombreuses polémiques. Il est mort le 8 février à l’âge de 89 ans.

    Le professeur Luc Montagnier, codécouvreur du virus du sida et Prix Nobel de médecine 2008, est mort mardi 8 février à Neuilly-sur-Seine à l’âge de 89 ans, a confirmé la mairie de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) à plusieurs médias, dont Libération en premier lieu. L’annonce de sa mort avait été annoncée mercredi sur les réseaux sociaux, sans confirmation jusqu’au lendemain.

    • Oui, aux environs de 16h j’ai consulté wikipédia sa mort n’était toujours pas renseignée alors qu’elle est survenue le 8/02/2022. Elle vient de l’être à l’instant !

      https://video.twimg.com/amplify_video/1491710710933508096/vid/480x270/1wfpvWzx0WMKll9j.mp4?tag=14

      « On a annoncé la mort de Luc #Montagnier. Ce pays est incapable de rendre hommage à un Prix Nobel de la médecine parce qu’il y a eu la crise du #COVID19 ! Ni le Président, ni le Premier ministre, personne n’a rendu hommage à cet homme ! »

      Merci @simplicissimus pour l’article. Oui il a déconné en avril 2020 !

      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/17/le-coronavirus-fabrique-a-partir-du-virus-du-sida-la-these-tres-contestee-du

      Mais

      La France perd un prix nobel en silence ?

      Paix à son âme ! « Resquiescat In Pace » !

    • Ce qui se dit sur l’oiseau bleu, c’est que le « scandale » de la presse qui n’annoncerait pas sa mort, c’est encore une foutaise des complotistes.

      Selon les explications que je vois passer, c’est le bonhomme et sa famille qui ont décidé de réserver l’annonce à France Soir et de blacklister les médias (coupables d’avoir trop contredit ses délires), et quand les journalistes contactent la famille pour obtenir la confirmation, celle-ci refuserait de répondre. Donc annonce réservée à France Soir, puis la famille qui refuse de confirmer quand elle est contactée, donc 24 heures minimum de retard des médias mainstream sur le blog complotiste.

      Et là la complosphère qui gueule au scandale. Pourtant l’article dans le Monde aujourd’hui indique bien qu’il n’y a pas de volonté de ne pas annoncer sa mort. Juste faut vérifier un minimum quand la seule source c’est France Soir…

    • Il y a par exemple Libération qui confirme l’annonce, en se basant sur le fait que « le certificat de décès a été déposé à la mairie ». Ce qui va bien dans le sens que la famille ne confirme rien auprès des médias qui voulaient vérifier (d’habitude, quand quelqu’un de connu meurt, on indique « d’après la famille », pas « selon l’enregistrement administratif officiel auprès du bureau de pompes funèbres ») :
      https://www.liberation.fr/checknews

      L’ancien prix Nobel de médecine Luc Montagnier est mort, mardi, à l’hôpital américain de Neuilly. Le certificat de décès a été déposé à la mairie selon les informations de « Checknews ».

    • oui, un de nos amis covido-sachant l’annonçait ici dès ce matin (c’est un peu pour ça que je ne les bloque pas :-P) en se lamentant sur la perte irrémédiable pour la recherche et l’identification des nanoparticules incluses dans les vaccins… et reprenant les déplorations complotistes sur l’absence de relais dans la presse vendue et aux ordres.

      la seule source citée était France-Soir ; j’ai cherché un peu, un peu après 9h, il n’y avait que France-Soir et ses relais habituels, je me suis donc abstenu, attendant confirmation.

    • Et nous avons maintenant Corinne Lepage…
      https://twitter.com/corinnelepage/status/1491806031113961478

      Annonce très Tardive…( pourquoi ?) de la disparition du professeur #Montagner , Prix Nobel, homme honnête et Grand scientifique, dont le tort récent a été D’avoir raison trop tôt Sur l’origine du #covid et d’oser le dire

      Qui ensuite continue sur le thème pas du tout conspirationniste « c’est long » dans un échange avec Grégory Rozières :
      https://twitter.com/corinnelepage/status/1491840033216729100

      48h pour passer un coup de fil à la mairie de Neuilly …c est long..

      Rozières explique :
      https://twitter.com/rozieres/status/1491850061596311555

      L’article de France Soir est publié hier à 16h. Pour être transparent, la nouvelle commence à être vue et discutée chez nous ce matin. Face à une info non sourcée d’un site peu fiable, nous décidons de tenter de recouper l’information. C’est un processus classique

      Lepage trouve que c’est « très normal », mais « c’est très long » :
      https://twitter.com/corinnelepage/status/1491850434587381760

      C est très normal et légitime que vous vérifiez. Simplement je trouve que c est très long

    • Un prix Nobel tombé dans un trou de mémoire
      https://blogs.mediapart.fr/bernard-gensane/blog/120222/un-prix-nobel-tombe-dans-un-trou-de-memoire

      Comme les opposants au système dans 1984 de George Orwell, le prix Nobel Luc Montanier, décédé à l’âge de 90 ans, a disparu dans un “ memory hole ”. Pas un mot d’hommage sur son décès dans Le Monde, Le Figaro, Libération. Pas le début du commencement d’un embryon d’hommage du côté du ministère de la Santé et, bien sûr, de la présidence de la République qui, ordinairement, dégaine plus vite que son ombre quand il s’agit d’honorer des “ grands Français ”.

      Le professeur Luc Montanier n’a jamais existé !

      Tout simplement parce qu’il s’est placé en opposition au pouvoir médiatico-politique à propos du Covid.

      L’avenir proche nous dira s’il avait raison.

      En janvier, Luc Montagnier faisait partie des scientifiques auditionnés par les députés du Luxembourg au sujet de la vaccination anti-Covid, expliquant le rôle que, selon lui, cette vaccination jouait dans l’apparition de nouveaux variants.

      En 1981, une maladie très étrange semble ne toucher que les homosexuels. Luc Montanier montrera que cette maladie est un groupement de virus qui peut frapper tout le monde et que l’on nommera le syndrome immunodéficitaire acquis, ou SIDA.

      Il faudra un quart de siècle pour que la découverte du VIH par Luc Montagnier lui vaille le prix Nobel de Médecine, partagé avec Françoise Barré-Sinoussi (en 2008).

      Depuis une vingtaine d’années, Luc Montanier faisait l’objet de sérieuses critiques.

      Celles-ci ont commencé avec la papaye fermentée comme traitement de la maladie de Parkinson. Il en propose au pape Jean-Paul 2, gravement atteint, non comme remède mais comme “ complément alimentaire seulement en conjonction avec le traitement prescrit par le médecin ”. Peu après, Jean-Paul II apparait aux Journées Mondiales de la Jeunesse de Toronto dans une forme qu’on ne lui avait plus vue depuis longtemps. À la surprise générale, il parle distinctement, ne tremble plus ! Cette fois, les journalistes prompts à changer d’avis se mettent à faire courir le bruit que c’était l’extrait de papaye fermentée qui guérissait Parkinson. Luc Montagnier exprima un avis mesuré qui ne fut bien sûr pas repris : « Cette amélioration (de la santé de Jean-Paul II), était-elle le résultat direct de mon traitement ? J’ai toujours dit que c’était possible sans pouvoir l’affirmer avec certitude. Ce pouvait être les antioxydants, le ciel, un miracle [Montanier était agnostique], un autre traitement… »

      En 2009, il défend l’idée qu’un bon système immunitaire permet de se débarrasser du VIH « en quelques semaines » et qu’une bonne alimentation riche en anti-oxydants permet de ne pas être infecté de manière chronique par le VIH. Cette même année, il soutient l’idée que l’ADN peut imprimer une empreinte électromagnétique aux molécules d’eau. Il soutient également que l’autisme est d’origine bactérienne et peut se traiter par antibiotiques. En 2017, il défend plusieurs thèses anti-vaccinales, comme le lien entre vaccination et mort subite du nourrisson, ce qui n’a jamais été prouvé. Un collectif de 106 académiciens de médecine et sciences lui avait alors reproché de « diffuser, hors du champ de ses compétences, des messages dangereux pour la santé, au mépris de l’éthique qui doit présider à la science et à la médecine ». Au cours de la crise du Covid-19, il s’était également opposé à la vaccination, jugée dangereuse. Là, évidemment, il s’attaquait à beaucoup plus fort que lui au pays des 11 vaccins obligatoires.

      Depuis la crise du Covid, Luc Montagnier était devenu hors-la-loi.

      Il lui fut violemment reproché d’avoir suggéré la plausibilité d’une origine artificielle du SARS-CoV-2.

      On lui a reproché d’avoir émis des doutes sur la non-dangerosité des vaccins ARNm alors qu’il travaille sur la transcriptase inverse depuis les années 197O.

      Alors, Luc Montanier : savant fou ou pas si fou que ça ? Ayant enseigné principalement la littérature anglaise, je n’ai pas autorité pour répondre. Mais de là à l’enterrer en catimini comme un pestiféré...

  • Prison N°5

    À travers le récit de son #emprisonnement en #Turquie, #Zehra_Dogan, journaliste et artiste, parle de l’histoire et de l’oppression du peuple kurde, mais aussi de solidarité et de résistance de toutes ces femmes enfermées.
    Ce livre est le fruit d’une détermination, transformant un emprisonnement en une résistance. Zehra Dogan, artiste kurde condamnée pour un dessin et une information qu’elle a relayés, fut jetée dans la prison n°5 de Diyarbakir, en Turquie. Elle nous immerge dans son quotidien carcéral. Découvrir le passé de ce haut lieu de persécutions et de résistances, c’est connaître la lutte du peuple kurde.

    https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-prison-n-5/album-prison-n-5
    #BD #bande_dessinée #livre

    #Kurdes #résistance #auto-gestion #syndrome_de_Nusaybin #Kurdistan_turc #guerre #violence #armée_turque #couvre-feu #destruction #Sur #massacres #Cizre #Silopi #villes #PKK #Öcalan #révolte_de_Dersim #révolte_de_Kocgiri #révolte_de_Koçgiri #Cheikh_Saïd #torture #terrorisme #Kenan_Evren #Esat_Oktay_Yildray #assimilation #quartier_35 #Osman_Aydin #résistance #uniforme #tenue_unique #Sakine_Causiz #impunité #discriminations #exil_forcé #IDPs #déplacées_internes #identité #langue #exploitation #enlèvements #enlèvements #Hasan_Ocak #Mères_du_Samedi #montagne #guérilla #Kurdistan #Mères_de_la_paix #paix #violences_policières #ring_bleu #prison_de_Tarse #enfants #femmes

    (BD très très dure, mais un document historique incroyable)

  • #Shingal

    En août 2014, L’État islamique attaque le peuple Yézidis dans la région montagneuse de Shingal, et perpétue un véritable massacre dans cette région au nord-ouest de l’Irak. Asmail, son frère Mazlum et leurs familles sont des leurs. Comme nombre d’autres Yézidis, ils vont devoir fuir vers ce refuge ancestral que sont les montagnes de Shingal et lutter pour la survie de leurs familles et de leur peuple...

    Si la crise humanitaire qui a découlé de cette tragédie est relativement connue de tous, de nombreuses zones d’ombre persistent quant aux éléments qui ont conduit au génocide et à l’exode de toute une population.
    Tout au long de cet album, Tore Rørbæk et Mikkel Sommer donnent corps à un peuple méconnu, victime de la barbarie, et tentent de faire la lumière sur ces éléments souvent passés sous silence...

    https://www.la-boite-a-bulles.com/book/618
    #BD #bande_dessinée #livre

    #monts_Shingal #montagne #Yézidis #Irak #Siba #peshmerga #Gerzerik #daesh #territoires_contestés #Kurdistan #Al-Qaïda #yézidisme #Snouni #Sikeniye #massacre #génocide #Ousman_Pacha #conversion_forcée #histoire #viols #exécutions_de_masse #esclavage_sexuel #aide_humanitaire #corridor_humanitaire #réfugiés #camp_de_Newroz #Newroz #Essian #Dohuk #Kurdistan_irakien #Etat_islamique #religion #résistance #ISIS #Etat_islamique

    • La montagna sola. Gli ezidi e l’autonomia democratica di Şengal

      Gli ezidi sono diventati noti a livello internazionale dopo il massacro subito dall’Isis nell’agosto del 2014. Un popolo di cui si è sempre saputo pochissimo – anche per l’assenza di testi scritti dovuta a un ferreo ricorso alla tradizione orale – è stato preso come esempio della brutalità dello Stato islamico e usato per giustificare l’intervento militare occidentale. Relegando gli ezidi al ruolo di vittime senza speranza né capacità di pensiero politico. Questo libro ne ricostruisce la storia millenaria, la cultura e la religione, e ne riporta la voce diretta raccolta dalle autrici nei loro viaggi a Şengal, di cui uno compiuto insieme a Zerocalcare, autore dell’illustrazione in copertina.
      Şengal è l’unica montagna che si staglia nella vasta piana di Ninive, al confine con Siria e Turchia. In Iraq la chiamano «la montagna sola», come solo è sempre stato il popolo ezida che la abita, società divenuta introversa a seguito delle numerose persecuzioni subite. Dalla loro resistenza contro l’Isis e dalla liberazione di Şengal, grazie all’aiuto del Partito dei lavoratori del Kurdistan e delle unità curde del Rojava, è nata un’esperienza di autogoverno ispirata al confederalismo democratico, ancora in fieri e minacciata dalle stesse forze che nel 2014 permisero il massacro.
      Sulla montagna sola si respira la voglia di una vita finalmente libera dalla paura insieme all’entusiasmo di chi ha preso in mano le redini del proprio destino. Una popolazione chiusa al mondo esterno, conservatrice e legata alle proprie pratiche ha saputo costruire una forma di autogestione del proprio territorio secondo un paradigma estremamente moderno e allo stesso tempo adattabile alle peculiari e antiche caratteristiche dei popoli mediorientali – perché è da lì che trae origine e ispirazione.

      https://edizionialegre.it/product/la-montagna-sola

  • #Frantz_Fanon

    Le nom de Frantz Fanon (1925-1961), écrivain, psychiatre et penseur révolutionnaire martiniquais, est indissociable de la #guerre_d’indépendance algérienne et des #luttes_anticoloniales du XXe siècle. Mais qui était vraiment cet homme au destin fulgurant ?
    Nous le découvrons ici à Rome, en août 1961, lors de sa légendaire et mystérieuse rencontre avec Jean-Paul Sartre, qui a accepté de préfacer Les Damnés de la terre, son explosif essai à valeur de manifeste anticolonialiste. Ces trois jours sont d’une intensité dramatique toute particulière : alors que les pays africains accèdent souvent douloureusement à l’indépendance et que se joue le sort de l’Algérie, Fanon, gravement malade, raconte sa vie et ses combats, déplie ses idées, porte la contradiction au célèbre philosophe, accompagné de #Simone_de_Beauvoir et de #Claude_Lanzmann. Fanon et Sartre, c’est la rencontre de deux géants, de deux mondes, de deux couleurs de peau, de deux formes d’engagement. Mais la vérité de l’un est-elle exactement celle de l’autre, sur fond d’amitié et de trahison possible ?
    Ce roman graphique se donne à lire non seulement comme la biographie intellectuelle et politique de Frantz Fanon mais aussi comme une introduction originale à son œuvre, plus actuelle et décisive que jamais.

    https://www.editionsladecouverte.fr/frantz_fanon-9782707198907

    #BD #bande_dessinée #livre

    #indépendance #Algérie #Organisation_armée_secrète (#OAS) #décolonisation #biographie #colonisation #France #souffrance_psychique #syndrome_nord-africain #violence #bicots #violence_coloniale #lutte_armée #agressivité #domination #contre-violence #violence_politique #violence_pulsionnelle #Jean-Paul_Sartre #Sartre #socialthérapie #club_thérapeutique_de_Saint-Alban #François_Tosquelles #Saint-Alban #Septfonds #narcothérapie #négritude #école_d'Alger #Blida #primitivisme #psychiatrie_coloniale #insulinothérapie #cure_de_Sakel #sismothérapie #choc #autonomie #révolution #Consciences_Maghrébines #André_Mandouze #Amitiés_Algériennes #Wilaya #Association_de_la_jeunesse_algérienne_pour_l'action_sociale (#AJASS) #Alice_Cherki #maquis #montagne_de_Chréa #torture #attentats #ALN #FLN #El_Moudjahid #congrès_de_la_Soummam #pacification_coloniale #Septième_Wilaya #massacre_de_Melouze #opération_Bleuite #histoire

  • 27.11.2018
    Migrant drowns in Reka river

    Koper, 27 November - The #Ilirska_Bistrica police have apprehended a group of six illegal migrants on Tuesday morning, presumably coming from Algeria. One migrant reportedly drowned while crossing the Reka river (SW).

    https://english.sta.si/2579139/migrant-drowns-in-reka-river

    #Croatie #Slovénie #asile #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine #Alpes #montagne #décès #mort #Reka_river

    –—

    Ajouté à cette métaliste des morts à la frontière Slovénie-Croatie :
    https://seenthis.net/messages/811660

    Elle-même ajouté à la métaliste des morts dans les Alpes :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • Beyond the Mediterranean, the MMP team recorded several deaths on land routes in Europe. On 27 November, the remains of four men were found on train tracks near the town of Fylakas, in north-eastern Greece. Local authorities reported that a night train ran over the group of migrants, who may have been sleeping on the lines. On the same day, a young Algerian man reportedly drowned in the Reka river, in Ilirska Bistrica, Slovenia. He was travelling with a group of six migrants, who were apprehended by authorities on 27 November.

      https://www.iom.int/news/mediterranean-migrant-arrivals-reach-107216-2018-deaths-reach-2123

    • V reki Reki se je utopil prebežnik

      Potapljači so ob 12.30 v reki Reki našli moško truplo, so sporočili s Policijske uprave Koper. Zdravnica ni ugotovila znakov nasilja, razlog za smrt je bila utopitev.

      Ilirskobistriški policisti so zjutraj pri Topolcu prijeli šest nezakonitih prebežnikov, sporočajo s PU-ja Koper. Po prvih podatkih gre za Alžirce, ki so policistom povedali, da sta dva iz skupine prečkala reko Reko, a eden izmed njiju ni prišel na drugi breg oziroma je ob prečkanju izginil pod površje.

      Nemudoma je stekla reševalna akcija, v kateri se je 15 policistom priključilo še šest gasilcev iz Ilirske Bistrice in pripadnika tamkajšnje civilne zaščite ter rafting kluba Mrzla voda. Pregledovali so breg reke, zatem pa še reko s čolnom. Takoj so aktivirali tudi potapljače.

      Ob 12.30 so potapljači v reki dejansko našli moško truplo. Zdravnica ni ugotovila znakov nasilja, razlog za smrt je bila utopitev.

      Policisti bodo v nadaljevanju ugotavljali okoliščine, opravili razgovore in identificirali utopljenega. Na policiji so izrekli pohvalo tako policistom kot tudi prostovoljcem, ki so se trudili rešiti moškega.
      Na temo migracij je sicer potekal posvet, poimenovan Stičišče znanja, ki ga je organizirala SID banka v sodelovanju z Akademijo Finance.
      Šefic : Potreben je družbeni dogovor
      Na posvetu je nekdanji državni sekretar na ministrstvu za notranje zadeve Boštjan Šefic dejal naslednje : « Migracije bodo tudi v prihodnje del našega življenja, zato bo pri soočanju z njimi potreben družbeni dogovor, sicer bomo ta problem še naprej reševali tako kot danes, ko povzročajo samo trenja. »

      Migracije Slovenije ne bodo zaobšle, aktualne bodo tudi v prihodnje, zato je po njegovem prepričanju izjemnega pomena, da se tako v Sloveniji kot EU-ju poglobimo v izzive, ki jih prinašajo. Predvsem pa bo potrebna strpna, argumentirana in na realnih podatkih temelječa razprava, je prepričan nekdanji državni sekretar, pristojen za migracije na vrhuncu migrantske krize leta 2015.

      Osnovna težava EU-ju pri spoprijemanju z migracijami je, da države ne izvajajo tega, kar so se dogovorile. Kot opozarja Šefic, bo treba vzpostaviti programe v izvornih državah migracij, pomagati državam tranzita in se zavedati, da nezakonite migracije niso rešitev za popolnjevanje vrzeli na področju trga delovne sile.

      Pri dolgoročnem naslavljanju tega vprašanja pa se bo treba lotiti odpravljanja vzrokov za migracije, je dejal na letnem posvetu Stičišče znanja.

      Slovenija ima dokumente in strategije, s katerimi se s fenomenom migracij lahko učinkovito spoprijema. Vendar pa težava nastane zaradi različnih razlag teh rešitev in pri tem se pojavljajo konflikti, je dejal in pozdravil odločitev vlade, da pripravi novo strategijo.

      Slovenija še vedno ni ciljna država prebežnikov, za mednarodno zaščito pa zaprosi minimalno število tistih, ki pridejo v državo, je poudaril Šefic. Glede vprašanja, ali je v kratkem računati na večji migrantski val, pa odgovarja, da se ta trenutek države zavedajo izzivov, ki jih prinašajo neregulirane migracije, kar je lahko zagotovilo, da podobnega eksodusa, kot smo mu bili priča leta 2015, ne bo. Pri tem pa je pomemben zlasti odnos med EU-jem in Turčijo, je opozoril.

      https://www.rtvslo.si/crna-kronika/v-reki-reki-se-je-utopil-prebeznik/473076
      #Topolc

    • Texte publié sur la page FB de No name kitchen : le nom de #Nasim apparaît sur ce post :

      There are three ways of reaching Europe without a visa, and for those people who are fleeing difficult situations in their countries of origin, the Balkan route is the least dangerous. That’s why many people from Morocco and Argelia are here. They decided to take this overland route instead of falling into the trap of dying at sea. They also have the option of flying safely to Turkey. However, this route is long and winding. It can last for more than one year.
      On its part, Europe has incorporated a stumbling block on the route: Slovenian and Croatian police, who undertake illegal deportations of any undocumented person found in their country. Some days ago, Nasim, who had chosen this route, found his death in a river, located only a few kilometres from the border with Italy. Yesterday we talked to his friends. As they were crossing one of the rivers on the route, they saw the police and decided to cross faster to escape. Nasim couldn’t swim and he drowned. His friends tried to save him without success. Ignoring this situation, authorities decided to deport illegally the rest of the group and take these young people to the Croatian police. His friends weren’t allowed to see Nasim’s body in the morgue. Moreover, it seems that Croatian police considered that the situation wasn’t traumatic enough and, when they took the migrants to the border with Bosnia, at night, they made these young people leave the car one by one, beating each of them. The boy bearing the brunt of this extreme situation was the one who hours before had been taken to hospital after collapsing due to the death of Nasim. One of the policemen, wearing – as all of them do - a ski-mask, took the boy’s head using both hands and hit his face with his knee.
      We normally avoid giving names on our posts, in respect of the privacy of the people we know thanks to our work. However, we think that Nasim - that boy always standing at the front of the queue for the shower- deserves to be remembered. He died at the early age of 25, as a direct result of the ridiculous European border policies, when he was pursuing his dream.

      https://www.facebook.com/NoNameKitchenBelgrade/posts/631323180599303

  • Une personne de plus morte aux frontières de l’europe

    Le 2 janvier dernier, le prénom de #Zakaria s’est ajouté à cette liste déjà trop longue d’hommes et de femmes décédées ou disparues dans le Briançonnais en essayant de se rendre en France.

    Zakaria a été retrouvé mort dans les #Alpes, aux alentours de #Modane. Il avait 31 ans et était d’origine Marocaine. Il a certainement traversé la frontière franco-italienne à plus de 2000m d’altitude, de nuit, sous-équipé face à la neige ou les températures qui avoisinent régulièrement -10°C. Cette personne a payé les conséquences de la chasse à l’homme menée jour et nuit par la Police aux frontières, la Gendarmerie nationale et les militaires de l’opération Sentinelle dans cette région, traquant et refoulant des personnes, parfois des familles entières, venues demander l’asile en Europe. Cette militarisation morbide de la frontière pousse les exilé.es à s’aventurer toujours plus loin des sentiers praticables et à prendre des risques toujours plus grands.

    Quelques-lignes dans la presse locale, un appel à témoin de la gendarmerie de Modane sur twitter : Zakaria est mort dans l’indifférence la plus totale. Sa famille attend toujours le rapatriement de son corps, conservé à des fins d’enquête.

    https://cric-grenoble.info/infos-locales/article/une-personne-de-plus-assassinee-aux-frontieres-de-l-europe-2285

    #décès #mort #frontière_sud-alpine #migrations #asile #réfugiés #montagne #Freney #barrage_du_Freney #Fatallah

    –-

    Ajouté au fil de discussion sur les morts à la frontière des Hautes-Alpes :
    https://seenthis.net/messages/800822

    lui-même ajouté à la métaliste sur les morts aux frontières alpines :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • Une personne de plus retrouvée morte près de la frontière franco-italienne

      #Fathallah_Belafhail, alias Zakaria, un nom qui s’ajoute à la longue liste des personnes tuées par le régime des frontières européennes. Son corps a été retrouvé le 2 janvier près de Modane, dans le bassin du Freney, après qu’il ait traversé une frontière de plus au péril de sa vie. Chaque jour des personnes meurent aux frontières, en mer, dans les forêts, les montagnes, dans une invisibilité quasi totale.

      https://blogs.mediapart.fr/clementine-seraut/blog/110122/une-personne-de-plus-retrouvee-morte-pres-de-la-frontiere-franco-ita

    • #Fathallah_Balafhail, 31 anni, è stato trovato morto il 2 gennaio 2022 al Barrage del Freney non lontano da Modane dopo aver cercato di varcare a piedi le Alpi. Veniva dal Marocco, anche lui aveva tentato il giro più lungo passando dalla Turchia e aveva attraversato i Balcani. Aveva vissuto per un certo tempo a Crescentino, paese vicino a Vercelli, poi la partenza, due tentativi falliti di arrivare in Francia, passando da Ventimiglia, e infine l’arrivo in Valle di Susa. L’ultimo suo messaggio alla famiglia risale alle 23.54 dalla stazione di Oulx. Forse aveva trovato un passeur per arrivare dall’altro lato del confine con una macchina. Il tentativo non è coronato da successo e forse matura lì la scelta del cammino in montagna, un percorso lungo e pericoloso, già sperimentato in anni passati e in seguito abbandonato per gli evidenti rischi. Rimane un buco di tre giorni prima del ritrovamento del cadavere. Molti particolari rimangono oscuri e inquietanti. I parenti non hanno avuto accesso ai risultati dell’autopsia. Anche il rimpatrio in Marocco è avvenuto frettolosamente senza attenzione alcuna alla sensibilità della famiglia e ai rituali funerari del paese d’origine. Si rimane invisibili anche dopo la morte. Poche righe su un giornale locale francese hanno liquidato il caso. Nonostante la presenza ricorrente di giornalisti in Alta Valle di Susa, il fatto è rimasto sotto silenzio.

      https://openmigration.org/analisi/ritorno-sulla-rotta-alpina-dove-il-confine-continua-a-uccidere

    • Si ritorna a morire alla frontiera Nord Ovest delle Alpi

      Oulx,4 febbraio 2022 – #Fathallah_Balafhail, 31 anni, è stato trovato morto il 2 gennaio 2022 al Barrage del Freney non lontano da Modane dopo aver cercato di varcare a piedi le Alpi. Veniva dal Marocco, anche lui aveva tentato il giro più lungo passando dalla Turchia e aveva attraversato i Balcani. Aveva vissuto per un certo tempo a Crescentino, paese vicino a Vercelli, poi la partenza, due tentativi falliti di arrivare in Francia, passando da Ventimiglia, e infine l’arrivo in Valle di Susa. L’ultimo suo messaggio alla famiglia risale alle 23.54 dalla stazione di Oulx. Forse aveva trovato un passeur per arrivare dall’altro lato del confine con una macchina. Il tentativo non è coronato da successo e forse matura lì la scelta del cammino in montagna, un percorso lungo e pericoloso, già sperimentato in anni passati e in seguito abbandonato per gli evidenti rischi. Rimane un buco di tre giorni prima del ritrovamento del cadavere. Molti particolari rimangono oscuri e inquietanti. I parenti non hanno avuto accesso ai risultati dell’autopsia. Anche il rimpatrio in Marocco è avvenuto frettolosamente senza attenzione alcuna alla sensibilità della famiglia e ai rituali funerari del paese d’origine. Si rimane invisibili anche dopo la morte. Poche righe su un giornale locale francese hanno liquidato il caso. Nonostante la presenza ricorrente di giornalisti in Alta Valle di Susa, il fatto è rimasto sotto silenzio.

      Ullah Rezwan Sheyzad, 15 anni, afgano: come molti aveva lasciato la sua terra prima della frettolosa ritirata occidentale. Anche per lui, bambino, c’è un cammino lungo che lo porta ad attraversare l’Iran, la Turchia e da lì la scelta, perlopiù effettuata dai giovani che viaggiano soli, di attraversare la Bulgaria, la Serbia, la Croazia e la Slovenia fino ad arrivare in Italia. Come nel caso precedente il percorso scelto è quello più veloce, ma anche viabile solo per giovani o per piccoli gruppi. In meno di un anno arriva in Italia, viene fermato e accolto a Cercivento nella comunità Bosco di Museis, indi riprende il cammino e transita per la Valle di Susa: la meta è il ricongiungimento con la sorella a Parigi. Viene trovato il 26 gennaio 2022, travolto da un treno, lungo le rotaie che collegano Salbertrand a Oulx. Un ragazzo di 15 anni è dunque morto sotto un treno anche se poteva per legge valicare il confine e chiedere legittimamente protezione.

      Non sono la montagna e neppure i treni responsabili di queste morti, ma la frontiera con le sue ramificazioni che non si scollano dalla pelle di chi è catalogato migrante e da chi non può più tornare indietro e non ha terra che lo accolga. Nel 2021 possiamo indicare 15.000 presenze a Oulx; senza contare le persone che sono state registrate più volte dopo i respingimenti in frontiera, possiamo azzardare il passaggio di più di 10.000 persone. Da dicembre dello stesso anno al primo mese di gennaio del nuovo sicuramente i flussi sono diminuiti. I confini si sono moltiplicati anche in relazione a una congiuntura complessa. Le temperature artiche e le tensioni politiche nei Balcani, le difficoltà nell’utilizzo dei trasporti e le norme anticovid hanno sicuramente rallentato momentaneamente l’esodo. Soprattutto hanno reso più difficoltosi gli spostamenti per le famiglie numerose. Tuttavia, la tragedia attuale trova ragione nella militarizzazione alla frontiera e nella caccia all’uomo che si scatena ogni giorno sulle nostre montagne. Una farsa tragica che non ferma i passaggi, ma obbliga le persone in cammino a scegliere vie e strategie che mettono a rischio la vita. I più deboli vengono perlopiù respinti: famiglie numerose, donne gravide, nuclei parentali con bambini piccoli o con anziani. Non bisogna però dimenticare la criticità costantemente presente di un’urgenza vitale delle persone di passare nonostante problemi di salute e vulnerabilità. Nel 2021 abbiamo potuto documentare donne incinte al nono mese, persone con una sola gamba e con stampelle, anziani con problemi sanitari pregressi, donne con neonati che non hanno esitato a sfidare ogni rischio pur di continuare il cammino (si vedano i report precedenti di Medu sulla frontiera alpina del Nord Ovest). È inoltre opportuno ricordare le reiterate volte in cui persone, ancora in attesa di referti e di analisi mediche, sono scappate dagli ospedali pur di non prolungare le permanenze.

      In questo primo mese del 2022, coloro che sono morti di frontiera sono però giovani, che proprio in ragione della loro età e della loro prestanza fisica, credono di poter superare le prove più pericolose. Con il dispiegamento militare sul versante francese e la collaborazione tra polizie di frontiera (accordi europei e tra Italia-Francia), il risultato è stato quello di sponsorizzare l’attività degli smugglers (trafficanti), che in questi mesi sono pericolosamente ricomparsi o, addirittura, hanno occupato la scena. Mentre al rifugio “Fraternità Massi” di Oulx diminuivano le presenze, si consolidava la constatazione di nuove vie che si aprivano. Non si fermano i flussi che, come acque sorgive, quando incontrano sbarramento, deviano e trovano nuovi canali. Così la stazione di servizio di Salbertrand sull’autostrada, a sette chilometri da Oulx, è divenuta luogo per imbarcarsi sui Tir che lì sostano. Con ugual prospettiva, vie impervie sulle montagne a partire da Bardonecchia si sono riaperte. Anche la morte del giovane Ullah racconta come in un luogo geograficamente insensato per passare la frontiera si possa morire. Forse dopo un tentativo fallimentare di trovare un passaggio nel non lontano autogrill di Salbertrand, forse per evitare possibili controlli o forse addirittura nascosto sotto un treno merci, così come è uso fare nei Balcani, è maturato il tragico incidente. Di fatto ci tocca prendere atto che la militarizzazione e il moltiplicarsi degli sbarramenti hanno prodotto illegalità e morte.

      Il caso di Ullah apre un’altra questione, forse non nuova, ma di certo poco analizzata. Scappare dalla guerra gettata addosso e sopravvivere alla guerra che poi l’Europa continua ad effettuare contro chi fugge producono disastri a catena. Abbiamo documentato come con i flussi provenienti dai Balcani dal 2020 ad oggi si siano verificati cambiamenti significativi nella composizione di questi popoli in viaggio: famiglie allargate e presenza plurigenerazionale dei nuclei domestici. Il dato trascurato riguarda però la polverizzazione delle reti familiari e la loro disseminazione in tante nazioni. La disaggregazione di questi nuclei durante il cammino è un elemento significativo e aggiunge apprensione e urgenza nelle persone. Per essere più chiari vale la pena riportare un esempio tra i tanti: un padre con il figlio arriva a Oulx e poi dice a una volontaria “Ti affido il mio bambino di 14 anni affinché possa continuare il viaggio come minore, (consegnandosi alla gendarmerie, n.d.r.), e io ritorno in Grecia a prendere l’altra parte della mia famiglia”. Il viaggio può costare ai singoli e ancor di più alle famiglie cifre ingenti. Per esemplificare 8.000 euro per persona dalla Turchia all’Italia in barcone, 4.000 euro dalla Bosnia a Trieste, dai 20.000 ai 50.000 euro per famiglia dall’Afghanistan al nostro paese (la famiglia di Ullah aveva investito 6.000 euro, dato a reti di trafficanti, per permettere la partenza del figlio anche se ancora tanto giovane). Così alcuni passano prima, altri aspettano e confidano nell’aiuto che proviene da chi è arrivato. A volte sono le donne e i più vulnerabili ad aprire il cammino, altre volte può essere un minore che viene mandato fin dalla terra d’origine a cercare un altro orizzonte di vita. Sempre più spesso raccogliamo memoria di persone che arrivano e che hanno lasciato indietro parenti e non sempre il nucleo che approda alle Alpi è composto solo da consanguinei o affini, ma da aggregazioni solidali. Chi parte ha il peso e la responsabilità di una famiglia e non può fermarsi: è un’Odissea senza che si sappia se davvero esista in qualche luogo una Itaca. Così si muore, invisibili al mondo, sotto le ruote di un treno o scivolando in un lago montano.

      Molti sono i minori non accompagnati che scelgono di non presentarsi alla Paf (Polices aux frontieres) con la conseguente protezione umanitaria che a loro spetta per legge e decidono di affrontare la traversata in modo clandestino pur di non perdere l’ausilio dei compagni di viaggio. L’esperienza insegna che non si deve rimanere mai soli. Quando i minori vengono “catturati” in montagna dalla gendarmerie, il respingimento è prassi. Non v’è spazio né volontà per accertamenti. La situazione si complica ancora, quando, così come abbiamo potuto documentare, il minore, nel porto italiano di entrata, viene indotto dalla polizia con maniere minacciose, a sottoscrivere la sua maggiore età, nonostante i suoi documenti provino il contrario. Il caso è stato vagliato anche dallo sportello legale della diaconia valdese in Oulx.

      Non è da sottovalutare il problema dei green pass e delle vaccinazioni. Istituzioni ed anche ONG spesso non affrontano con abbastanza decisione la questione. La mancanza di attestati che dimostrino il vaccino rende complicati i trasferimenti e, soprattutto, induce le persone in cammino ad accelerare il passo, accettando qualsiasi costo o rischio, pur di non rischiare di rimanere intrappolati e bloccati in tempi di attesa, vuoti quanto indefiniti. Rispetto al problema sostanziale dell’essere senza vaccino, tristemente s’afferma la prassi delle vite diseguali, anche quando in gioco non c’è solo la salute del “migrante” ma quella della collettività. Non ci dimentichiamo quando l’Italia era in fascia rossa e ogni assembramento era vietato per legge mentre in un container presso la stazione di Oulx di circa 18 metri quadrati si accalcavano più di 30 persone. Nessuno ha mai pensato di intervenire o di trovare soluzioni. Poi le persone tornavano al rifugio con rischi di contagio per tutti. Oggi vaccini e documentazione relativa sono una necessità inderogabile. Già solo il fatto che si obblighi a livello nazionale alla vaccinazione e ce ne si dimentichi per coloro che sono in cammino è indicativo di quanto con la categoria migrante pensiamo a “non persone”.

      In questo specchio di frontiera –e la valle di Susa ripropone logiche che si moltiplicano dal Mediterraneo al deserto, dai Balcani alla Libia,-scopriamo quanto valgono gli enunciati sui diritti umani, qui a casa nostra. Il reiterarsi di casi tragici lascia senza parole: arriva notizia di altra persona morta carbonizzata a seguito di folgorazione sul tetto di un treno a Ventimiglia: un’altra vittima che si aggiunge a quelle che hanno insanguinato la frontiera del Nord Ovest (https://www.ansa.it/liguria/notizie/2022/02/01/migrante-muore-folgorato-su-un-treno-per-la-francia_a16cb44f-ba45-4e7f-bff0-811; https://www.avvenire.it/attualita/pagine/migrante-muore-folgorato-su-treno-per-la-francia ).

      Medici per i Diritti umani:

      Chiede alle istituzioni e a tutti gli attori presenti in frontiera di intervenire affinché vengano rispettati i diritti umani delle persone in transito e garantita la loro incolumità e sicurezza.

      Auspica una collaborazione allargata per il monitoraggio dei diritti umani in frontiera.

      Denuncia che la condizione dei minori non accompagnati è affrontata non in base alla legge e alle convenzioni internazionali europee ma spesso con prassi tollerate che le violano.

      Chiede che i vaccini e i green pass siano garantiti alle persone migranti. Le istituzioni e tutti gli attori presenti sul territorio devono occuparsi della vaccinazione. La mancanza di questa non deve essere un’altra frontiera.

      https://mediciperidirittiumani.org/si-ritorna-a-morire-alla-frontiera-nord-ovest-delle-alpi

    • Modane, migrante marocchino muore dopo la marcia notturna in montagna per passare il confine

      Aveva 31 anni. Pochi giorni prima un afgano di 15 anni è stato travolto e ucciso da un treno a Salbertrand

      Fathallah Balafhail aveva 31 anni, arrivava dal Marocco. Cercava una nuova vita in Francia ma è stato trovato morto il 2 gennaio al Barrage del Freney, non lontano da Modane. È’ il secondo migrante, nel giro di pochi giorni, trovato cadavere dopo che aveva tentato di attraversare il confine. Fathallah come Ullah Rezwan Sheyzad, che di anni ne aveva 15, veniva dall’Aghanistan ed è morto travolto da un treno a Salbertrand senza che nessuno se ne accorgesse.

       

      Fathallah veniva dal Marocco, «anche lui aveva tentato il giro più lungo passando dalla Turchia e aveva attraversato i Balcani», racconta Medu, l’organizzazione umanitaria Medici per i diritti umani che ha denunciato il fatto. Il migrante aveva vissuto per un certo tempo a Crescentino, in provincia di Vercelli. Aveva provato già due volte ad arrivare in Francia, sempre passando da Ventimiglia, ma era andata male. Stavolta aveva scelto la strada della Valle di Susa, quella dei passi di montagna.

      Ha scritto un messaggio alla famiglia prima di incamminarsi, alle 23.54 del 31 dicembre. Era alla stazione di Oulx. «Forse aveva trovato un passeur per arrivare dall’altro lato del confine con una macchina - ipotizza Medu - Il tentativo non è coronato da successo e forse matura lì la scelta del cammino in montagna, un percorso lungo e pericoloso, già sperimentato in anni passati e in seguito abbandonato per gli evidenti rischi».

       

      C’è un buco di tre giorni prima che il suo cadavere venga ritrovato. «Molti particolari rimangono oscuri e inquietanti. I parenti non hanno avuto accesso ai risultati dell’autopsia. Anche il rimpatrio in Marocco è avvenuto frettolosamente, senza attenzione alcuna alla sensibilità della famiglia e ai rituali funerari del paese d’origine. Si rimane invisibili anche dopo la morte», denuncia Medu.

       

      «Non sono la montagna e neppure i treni responsabili di queste morti, ma la frontiera con le sue ramificazioni che non si scollano dalla pelle di chi è catalogato migrante e da chi non può più tornare indietro e non ha terra che lo accolga», dicono i membri dell’organizzazione. Nel 2021 sono passate 15mila persone a Oulx.

       

      «Abbiamo potuto documentare donne incinte al nono mese, persone con una sola gamba e con stampelle, anziani con problemi sanitari pregressi, donne con neonati che non hanno esitato a sfidare ogni rischio pur di continuare il cammino - dicono da Medu - In questo primo mese del 2022, coloro che sono morti di frontiera sono però giovani che, proprio in ragione della loro età e della loro prestanza fisica, credono di poter superare le prove più pericolose».

      L’associazione denuncia anche la presenza di trafficanti. Qualche mese fa la Polizia stradale aveva scoperto alcuni passeur che caricavano i migranti nei rimorchi dei tir all’area di servizio di Salbertrand e Rivoli. «La militarizzazione e il moltiplicarsi degli sbarramenti hanno prodotto illegalità e morte», dice l’associazione. Sono cambiati i flussi e la composizione dei gruppi che passano dalla valle di Susa, «famiglie allargate e presenza plurigenerazionale dei nuclei domestici. Il dato trascurato riguarda però la polverizzazione delle reti familiari e la loro disseminazione in tante nazioni. Per essere più chiari vale la pena riportare un esempio tra i tanti: un padre con il figlio arriva a Oulx e poi dice a una volontaria ’Ti affido il mio bambino di 14 anni affinché possa continuare il viaggio come minore, e io ritorno in Grecia a prendere l’altra parte della mia famiglia’».

      https://torino.repubblica.it/cronaca/2022/02/04/news/modane_migrante_marocchino_trovato_morto_voleva_entrare_in_francia

  • #Sèm_Montanhòls

    Sèm Montanhòls", du chanoine Jean Vaylet (1845-1936) de La Terrisse, est connu sur toute la montanha où il fait figure d’hymne national.

    Le texte est intéressant d’un point de vue ethnographique car il témoigne à la fois des mentalités et de la vie des Montanhòls.

    Lo canonge Vaylet écrira également « La responsa del Costovin » pour donner le point de vue des gens de la vallée.

    https://www.occitan-aveyron.fr/fr/diffusio/source/laguiole/sem-montanhols_SRC823

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    Un des textes, car il y a plusieurs versions :

    « Sèm Montanhòls, aiman l’independença,
    L’aviam, l’avèm emai la gardarem,
    S’i a pas de reis en França,
    Nautres i renharem.

    Nòstre sol mèstre, es aquel que fa nàisser,
    Lo blat l’auton e l’èrba tot l’estiu,
    Lo pregam que nos laisse,
    Lo gost del pan un briu.

    Tenèm la dalha, tenèm l’agulha,
    E nos vam fièrs jos la capa del cièl,
    Atau la trocha nada,
    Atau canta l’aucèl.

    Dels vièlhs Gauloès avèm lo cri de guèrra,
    Butèm d’aücs que fan tot retronir,
    En passent sus la Tèrra,
    Aimam nos far ausir.

    Nautres avèm fisança qu’en la trica,
    Sèm del país end buta lo drelhièr,
    Mai se quauqu’un nos brusca,
    Li fasèm pas quartièr.

    Avèm ben un jutge amai quauques gindarmes,
    Mès laissam ben aquel monde ont l’ont son,
    Ambe nòstre pau per arme,
    Nos fasèm ben rason.

    Qu’un mal-apres, nos brusca e nos contrari,
    Desringèm pas lo jutge ni l’uissièr,
    Avèm nòstre pau per arme,
    Nos fasèm ben rason.

    S’al País bas aiman pas las montanhas,
    Aicí sèm pas jaloses dels valons,
    Cal tròpas de castanhas,
    Per crompar un vedelon.

    Vivam enç’amont l’estiu per las vacadas,
    Ausèm les brams dels braus e dels borrets,
    Aquò val las bramadas,
    Dels paures borriquets.

    As ben rason, siás fièr de ta vendinha,
    Mai te plangèm, mon paure Costovin,
    Tu cultivas la vinha,
    Nautres buvèm lo vin.

    Per Sant-Matiu alai quand l’èrba s’acaba,
    E que vendrem quauquas manas o les buòus,
    Per garnir nòstra cava,
    Mancarem pas de sòus.

    E pèi pus tard quand farem la salsissa,
    Entre vesins metrem l’auca al topin,

    E sens cap de maliça,
    Biurem als Costovins ! (bis)

    #montagne #résistance #occitan #musique #chant #musique #chanson #musique_populaire #chants_populaires #France #nous_sommes_montagnards #sem_montanhols

  • Migrants risk life and limb crossing snow-choked Alpine passes

    Ill-equipped families suffer frostbite and worse as they walk past wealthy skiers in the mountains between Italy and France, writes Tom Kington.

    About 1,200 migrants have risked their lives every month this winter crossing the snowy Alpine peaks from Italy into France. It’s a perilous journey that kills some and maims others, but emboldens those survivors who are heading for the Channel.

    The numbers braving the eight-hour trek across the border from Claviere and Bardonecchia are higher than in 2020 and 2019, suggesting that the known death toll of six over the past four years could rise in coming weeks.

    (#paywall)

    https://www.thetimes.co.uk/article/migrants-risk-life-and-limb-crossing-snow-choked-alpine-passes-qq0vpm5j0
    #frontières #asile #migrations #réfugiés #Alpes #Montgenèvre #Briançon #Briançonnais #montagne #hiver #frontière_sud-alpine #Hautes-Alpes
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  • Reportage. #Alta_Val_di_Susa, quei profughi ora accolti sulla rotta di neve e gelo

    Accanto alla stazione di Oulx, in nove mesi sono passate 9mila persone: il 60% proveniva dalla rotta balcanica. Don Luigi (Migrantes): dare un tetto a chi viaggia nel freddo

    Non piangono mai i bambini che arrivano all’ultima tappa prima del confine francese. Sono esausti, dormono di continuo, qualcuno ha i piedi morsicati dai topi negli accampamenti di fortuna in Bosnia, eppure non piangono. Lo raccontano commossi gli operatori e i volontari del rifugio per immigrati ’#Fraternità_Massi' nella casa dei salesiani accanto alla stazione di Oulx. Ai piccoli il lungo viaggio sembra un gioco in compagnia dei genitori. Per gli esperti il gioco si chiama ’rotta italiana’ oppure ’terminale della rotta mediterranea’ e anche ’limite occidentale della rotta balcanica’. Comunque la si veda, Oulx dal 2017 è diventata una porta di uscita sempre più battuta dall’Italia verso la Francia e l’Ue, per marciatori della speranza in viaggio da anni. Non temono di andare in mezzo alla neve in scarpe da tennis, ma se vengono al rifugio voluto dalla fondazione ’#Talità_Kum' con i medici di #Rainbow_4_Africa aperto h 24 trovano scarponi, cibo, possono farsi visitare e passare una notte al caldo dopo le 16, quando d’inverno cala subito il buio e la temperatura scende sottozero. A pochi passi dal rifugio in Alta Val di Susa, ironia della sorte, fermano i treni di linea per la Francia e persino il Tgv. Ma il viaggio comodo è roba per chi ha documenti europei e Green pass. Il resto dell’umanità tenta di prendere un bus di linea, se non controllano i ’certificati verdi’, o arriva a piedi fino alle piste di fondo di #Claviere e poi si infila nei boschi per 20 chilometri per passare il Monginevro. Un’impresa al buio col freddo, specie per le famiglie con donne incinte e bambini. Oltretutto la sorveglianza dei gendarmi dotati anche di visori notturni al confine e lungo la statale è continua. Inflessibili anche con i più vulnerabili, non rilasciano il documento di respingimento, il ’refus d’entrée’, contro cui presentare appello. Chi passa, però, in 5 giorni arriva a Parigi e da lì prosegue per Germania, Paesi Bassi, Belgio o Regno Unito, nell’Europa che cerca manodopera.

    Gli scarponi li lasciavano i valligiani quando si è aperta la rotta. Il rifugio prosegue la tradizione solidale, mettendoli nelle rastrelliere. Ogni giorno passano da qui almeno 60 persone, con punte di 100 dall’estate a novembre. Quando si supera quota 50 la Croce rossa sposta i profughi al polo logistico di Bussoleno, 20 chilometri a valle, così che nessuno dorma all’aperto. Da aprile a dicembre sono passate 9mila persone e altre 1.500 sono state portate alla Croce rossa. Il 60% proveniva dalla rotta balcanica, gli altri erano subsahariani sbarcati da poco e tunisini alle prese con disoccupazione.

    «È dura marciare nella neve, ma chi proviene dai Balcani dice che dopo Bosnia e Croazia passare il Monginevro è come bere un bicchiere d’acqua – spiega don Luigi Chiampo, 62 anni, da 10 parroco di Bussoleno, presidente di Talità Kum e responsabile Migrantes della diocesi susina – e da quando abbiamo aperto il centro a Oulx nel 2018 non ci sono più stati morti sulle montagne. Passavano dal Colle della Scala, molto pericoloso. Nel 2021 dalla valle è passato un fiume di circa 15mila persone dirette a Claviere. Arrivano a Trieste e in 72 ore attraversano il nord in treno o bus, oppure vengono dai centri di accoglienza. Il rifugio lo abbiamo aperto per non far dormire più nessuno in mezzo alla strada ed è importante la rete che si è creata e la collaborazione con le istituzioni». I Comuni, al contrario di quanto accade Oltralpe, sono presenti. La Prefettura di Torino contribuirà al nuovo rifugio di fronte alla ’Fraternità Massi’, sempre di proprietà dei salesiani, molto più grande, in cui a giorni si sposteranno le attività. Che comprendono le attività dei medici e infermieri di ’Rainbow for Africa’ e degli operatori legali di Diaconia valdese e Danish refugee Council, che qui hanno un punto nodale del loro osservatorio dei tre confini. Cena e assistenza le offrono la rete solidale di Talità Kum, aperta ad associazioni laiche e nazionali.

    «Prepariamo un piatto di pasta, offriamo un letto caldo – afferma racconta Giorgio Guglielminotti, storico operatore – e se lo desiderano parliamo. Soprattutto diamo le scarpe a chi arriva con i piedi rotti da marce interminabili». I single dormono in uno camerone e le famiglie nei container in cortile. Si resta al massimo 48 ore ad eccezione delle famiglie numerose. Secondo Serena Tiburtini, coordinatrice di programma per Danish refugee council, le famiglie sono soprattutto afghane (il 40%) e iraniane. Poi i pachistani. «Passano da Claviere a piedi – aggiunge – perché sono abituati alla montagna. Sono arrivati i primi evacuati in estate da Kabul, i più ricchi, gli altri li attendiamo nei prossimi mesi. I tempi di ricongiungimento con i parenti sono troppo lunghi. Una ragazza afghana a settembre mi ha detto che non poteva attendere sei mesi per raggiungere la madre in Svezia, mentre poteva farcela in 15 giorni. Un giovane curdo iraniano, rimasto storpio a una gamba, fratturata dalle botte prese in Croazia, non riusciva a passare a piedi. Ma voleva raggiungere moglie e figlioletta in Svizzera. Niente ricongiungimento, alla fine è partito con un passeur».

    «Chi arriva a Oulx dalla rotta balcanica è esausto fisicamente e mentalmente – prosegue Eloisa Franchi dei medici di Rainbow 4 Africa – poi c’è chi arriva con ferite da marcia o con le cicatrici delle torture inferte dai poliziotti croati. Noi offriamo primo soccorso per curare la ’patologia di confine’, uno stress psicofico continuo. Nel nuovo rifugio avremo uno spazio per dare assistenza continuativa».

    A Oulx sono arrivate quest’anno due donne in procinto di partorire: una ci è riuscita, l’altra ha messo al mondo un bambino morto. Era da sola, marito e figlio erano già passati, ma sono tornati indietro per salutare il piccolo e ripartire con lei. Domani si concluderà qui il ’Cammino della Speranza’, staffetta partita da Trieste in bici una settimana fa per ricordare cosa accade ogni giorno da un confine all’altro.

    https://www.avvenire.it/attualita/pagine/scarponi-per-chi-marcia-nella-neve-la-valle-solidale-e-i-migranti-bambini

    #montagne #Alpes #migrations #asile #réfugiés #Briançon #Oulx #Italie #France #frontières #frontière_sud-alpine #Val_di_Susa

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  • Bangladeshi migrant found dead near Slovenia-Croatia border (04.12.2021)

    The body of a migrant from Bangladesh has been found in Slovenia near the border with Croatia. Police say it is the first such death in this part of the border region.

    Police in the town of Koper, on Slovenia’s Adriatic coast, said that the dead body of a 31-year-old man was found on Saturday, December 4, in the Dragonja Valley, between the Dragonja and Sečovlje border crossings in southwest Slovenia.

    The man’s documents were found near his body. Police said that he was a Bangladeshi citizen and that the Embassy of Bangladesh had been informed.

    An autopsy was ordered to determine the cause of the man’s death, but initial information indicated that he died of hypothermia a day before he was found, a spokesperson from the Koper Police Department told InfoMigrants.

    While deaths of migrants have been recorded in the past on the Croatia-Slovenia border, this was the first known fatality in this region of the Dragonja valley, the spokesperson said.

    Border patrols

    Slovenian police, supported by the army, are deployed along the 670-km border with Croatia. Border surveillance of irregular migrants is conducted with the help of mounted police, dogs and technical equipment such as drones, thermographic cameras and helicopters.

    The interior ministry announced in 2020 that drones were increasingly being used to monitor the movements of migrants from above. “When migrants try to flee being apprehended, they run in several directions and drones make it easier for police officers to follow and apprehend them,” the ministry said in an article published online in June, 2020.

    Migrants usually “avoid populated areas and travel at night, using forest paths and remote terrain, while they spend the day resting in hidden-away locations,” the ministry continued.

    “Most of them use GPS navigation on smartphones in airplane mode, which prevents them being traced ... Illegal migrants very quickly adapt to police measures and frequently change both their routes and border crossing methods.”

    The police spokesperson in Koper confirmed that border patrols and surveillance have continued during the past 18 months.

    Both Croatia and Slovenia are members of the European Union, but Croatia is outside the Schengen visa-free area.

    There are thousands of migrants trapped in the Balkan states, unable to cross national borders to continue their journeys. Many are sleeping rough in cold winter weather.

    https://www.infomigrants.net/en/post/37038/bangladeshi-migrant-found-dead-near-sloveniacroatia-border

    #Croatie #Slovénie #asile #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine #Alpes #montagne #décès #mort

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    Ajouté à cette métaliste des morts à la frontière Slovénie-Croatie :
    https://seenthis.net/messages/811660

    Elle-même ajouté à la métaliste des morts dans les Alpes :
    https://seenthis.net/messages/758646

  • Une petite fille de 10 ans meurt noyée dans la rivière frontière entre la Croatie et la Slovénie

    Une petite fille turque de 10 ans est morte dans la #Dragonja, la #rivière qui sépare la Croatie de la Slovénie, à seulement 30 km de l’Italie. Elle était sur les épaules de sa mère, qui tentait de gagner l’autre rive, lorsqu’elle a été happée par le courant.

    Elle était recherchée depuis sa disparition, le 9 décembre dernier. Une petite fille turque de 10 ans est morte noyée dans la rivière Dragonja, frontière naturelle entre la Slovénie et la Croatie, dans le nord-ouest de l’Istrie. Le 11 décembre, son corps a été retrouvé sous l’eau, à deux mètres de profondeur, et à 400m du lieu de sa disparition, a précisé Suzana Sokač, une représentante de la police, au média slovène Dvevnik (https://www.dnevnik.si/1042978940/kronika/nadaljuje-se-iskanje-deklice-ki-jo-je-odnesla-dragonja).

    Une cinquantaine de personne au total - des policiers, des pompiers, des chiens de sauvetage, et des plongeurs de l’armée slovène - avaient entrepris des recherches le long de la rivière jusqu’à son embouchure dans la mer Adriatique, durant deux jours.

    La petite fille avait disparu, alors que sa famille tentait de traverser la rivière pour gagner la Slovénie, sur l’autre rive. Elle a été emportée par les eaux alors qu’elle se trouvait sur les épaules de sa mère.

    https://twitter.com/SuzanaLovec/status/1470044411518230533

    Cette dernière est quant à elle saine et sauve. Elle a réussi à s’accrocher à un arbre et n’a pas été emportée par le courant, « très fort à cet endroit », indique le journal italien L’Espresso (https://espresso.repubblica.it/attualita/2021/12/10/news/migranti_tragedia_confine_di_schengen-329668240). Cette femme de 47 ans a réussi à grimper sur une échelle tendue par un policier croate et un policier slovène, et à sortir de l’eau, selon un communiqué de la police. « Elle était à moitié consciente, comme si elle était prise de convulsions, a raconté un habitant. Elle a de la chance d’être en vie ».

    Les policiers ont également pu sauver ses trois autres enfants. Ses deux garçons de 18 et 5 ans avaient réussi à traverser la rivière et ont été interceptés côté slovène. Son troisième garçon, âgé de 13 ans, était encore sur la rive croate. C’est lui qui a donné l’alerte, en allant chercher de l’aide auprès d’un riverain. « Il ne connaissait pas un mot d’anglais. Il était mouillé et a juste crié : ‘Help ! Help !’ », a expliqué l’habitant.

    Une étape sur la route des Balkans

    D’après ce riverain, la zone autour de la rivière Dragonja est régulièrement fréquentée par les migrants. ’’Mais quand ils voient la lumière et les gens, ils s’éloignent", a-t-il déclaré, en ajoutant que ce n’était pas la première fois qu’il aidait des exilés en détresse.

    Selon L’Espresso, la zone, où des clôtures de fils barbelés ont été érigées par endroits, est désormais une étape pour de nombreux migrants afghans, pakistanais et bangladais, qui font chemin sur la route migratoire des Balkans. Traverser la Dragonja de la Croatie à la Slovénie leur permet d’entrer dans l’espace Schengen, et de se rapprocher de l’Italie. Une fois la frontière passée, la ville italienne de Trieste n’est plus qu’à 30 km.

    La semaine dernière, le corps d’un homme bangladais de 31 ans avait été retrouvé au même endroit, après avoir traversé le cours d’eau. Une autopsie a été ordonnée pour déterminer la cause du décès. Mais les premières constatations indiquent qu’il est mort d’hypothermie, un jour avant d’avoir été retrouvé, avait déclaré à InfoMigrants un porte-parole du département de police de Koper. Ce jour-là, les températures étaient négatives.

    Le 1er janvier 2020, un corps avait été retrouvé près de là, à Socerb, à la frontière slovène : celui d’un Algérien de 29 ans, décédé après une chute dans un précipice.

    Depuis quelques années, la frontière entre la Slovénie et la Croatie, longue de 670km, est très surveillée. La police y patrouille régulièrement, appuyée par des drones, des caméras thermiques et des hélicoptères. « Lorsque des migrants tentent de fuir, ils courent dans plusieurs directions et les drones permettent aux policiers de les suivre et de les appréhender plus facilement », avait déclaré le ministère de l’Intérieur slovène en juin 2020.

    D’après le porte-parole de la police de Koper, une ville slovène au bord de l’Adriatique, la surveillance des frontières et les opérations de contrôle se sont poursuivies au cours de ces 18 derniers mois.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/37179/une-petite-fille-de-10-ans-meurt-noyee-dans-la-riviere-frontiere-entre

    #Croatie #Slovénie #asile #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine #Alpes #montagne #décès #mort

    –—

    Ajouté à cette métaliste des morts à la frontière Slovénie-Croatie :
    https://seenthis.net/messages/811660

    Elle-même ajouté à la métaliste des morts dans les Alpes :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • Desetletno turško deklico, ki jo je odnesla Dragonja, našli mrtvo

      V Dragonji so danes našli truplo desetletne turške deklice, ki jo je v sredo zvečer med prečkanjem reke z mamo odnesel močan tok. Truplo so našli dva metra pod vodo.

      Okoli pol ene ure so kakih 400 metrov stran od njenega izginotja danes našli truplo desetletne deklice, ki jo je med prečkanjem Dragonje v sredo odnesel močan tok reke, je potrdila Suzana Sokač, predstavnica policijske uprave Istrske. »Oseba je bila najdena približno dva metra pod vodo,« pa so smrt potrdili tudi v PU Koper.
      Na terenu 50 slovenskih policistov, gasilcev ...

      Desetletno deklico so na obeh straneh Dragonje iskali vse od srede zvečer, ko jo je z maminih ram odnesel močan tok Dragonje. Takrat jim je iz reke uspelo rešiti povsem izčrpano 47-letno Turkinjo, ki je deklico skušala spraviti s hrvaške na slovensko stran. Zraven je imela še dva druga otroka in nečaka. Ni ji uspelo. Deklico je odneslo, sama se je komaj še uspela držati za podrto deblo sredi reke. Močno podhlajeno so jo odpeljali v bolnišnico v Pulju.

      Deklico so tudi danes iskali tako na slovenski kot na hrvaški strani reke. Razmere so bile težke, reka je narasla. Policisti, poklicni in prostovoljni gasilci, vodniki reševalnih psov, pripadniki podvodne reševalne službe Slovenije in potapljači Slovenske vojske so bili na terenu od devetih zjutraj, so sporočili s PU Koper. Skupno jih je bilo okoli 50. »Prav tako policisti pomorske policije in URSP izvajajo pregled in iskanje ob izlivu reke Dragonje v morje,« so še dodali.
      Na Hrvaškem tudi s podvodnimi droni

      Iskalno akcijo je izvajalo tudi večje število reševalnih služb na Hrvaški strani reke Dragonje. Večjemu številu potapljačev so se na hrvaški strani danes pridružili člani antiteroristične enote Lučko, poročajo hrvaški mediji. »Reka je visoka, vse je odvisno od tega, v kakem stanju je deklica,« je za medije povedal Robert Boban Paulović, načelnik PP Buje. »Upamo, da se je uspela rešiti na kopno. Upamo, da bomo našli kakšno sled. Vse moči smo usmerili v to, da jo najdemo,« pa je dodal Marko Rakovac, član hrvaške gorske reševalne službe, ki je prav tako priskočila na pomoč. Na delu so tudi sledni psi. Dragonjo bodo prečesali tudi s pomočjo podvodnih dronov.
      Nesel jim je lestev

      Za hrvaške medije je o dramatičnih trenutkih v sredo zvečer spregovoril Jonatan Strojan iz Dramca, ki je poklical policijo in pomagal pri reševanju ženske iz vode. Povedal je, da je na njihova vrata potrkal 13-letni deček, ki je kričal le »help, help« , torej na pomoč. »Bil je premočen. Policija je prišla v roku desetih minut, sam sem šel pogledat, ali kdo potrebuje mojo pomoč. Potrebovali so vrv in lestev,« je razložil za Dnevnik Nova TV. »Ženska ni bila pri zavesti. Kot bi bila v nekem krču. Imela je srečo, da je bila še živa,« je dodal. Tudi sam je zabredel v reko. V tem času so pri njem doma poskrbeli za dečka, ki je prišel prosit za pomoč. Dali so mu nova oblačila, čevlje, hrano in pijačo. Jonatan pravi, da je migrantov tam naokrog veliko, a ker se izogibajo lučem in domačinov, ki kaj veliko ne vidi. »Sploh si ne morem predstavljati, kako grozno je to za otroke. Ne vedo, kaj bo z mamo, gledajo, kako ji iz rok v vodo pade njihova sestra … Grozljivo,« strne svoje občutke.

      https://www.dnevnik.si/1042978940/kronika/nadaljuje-se-iskanje-deklice-ki-jo-je-odnesla-dragonja

    • Ta smrt je na tvojih plečih, Evropa. Na tvojih plečih, Slovenija

      Desetletne deklice si spletajo kitke, božajo sosedove mačke, hihitajo se s prijateljicami in igrajo nogomet. V šoli imajo priljubljene predmete, učijo se tujih jezikov, pričkajo se s svojimi brati in sestrami. In ob decembrskih večerih težko zaspijo, ker razmišljajo o tem, ali bodo lahko budne dočakale novo leto.

      Danes so desetletno deklico mrtvo potegnili iz mrzle Dragonje. Dva metra pod vodo so potapljači našli njeno truplo. V reki, mimo katere se vsako leto skoraj vsi mi vozimo na svoje počitnice. Utopila se je v četrtek, ko je s svojo družino želela prečkati mejo, v želji po boljšem življenju.

      Umrla je na našem pragu, kot že toliko prebežnikov. Kot je na našem pragu, v dolini Dragonje, pred nekaj dnevi zmrznil 31-letni moški. In kot so v Kolpi umirali ljudje pred njima.
      suzana lovec

      Desetletne deklice si spletajo kitke in se izpod svojih toplih pernic ob koncih tedna zbujajo pozno. Desetletne deklice ne bi smele biti prestrašene, premražene in jokajoče, umirajoče v reki, utopljene v krutosti naše migracijske politike.

      Ta smrt je na tvojih plečih, Evropa, ki s svojo zastraševalno migracijsko politiko hočeš natanko to. Da ljudje, ki jih nimaš za svoje, ostanejo pred tvojimi vrati. Pa čeprav mrtvi.

      Ta smrt je na tvojih plečih, Slovenija, ki v tem že dolgo pridno sodeluješ. Na meje postavljaš rezilno žico, ki ji po “evropsko” rečeš tehnična ovira. V Centru za tujce razčlovečiš. Na terenu, če le lahko, preslišiš prošnje za azil. Izvajaš push-backe ; ljudi pošiljaš nazaj na Hrvaško in od tam v BiH, zavedajoč se, da jih tam čaka sistematično nasilje. In s tem kršiš lastno zakonodajo, ustavo, mednarodne konvencije, človekove pravice. In ko te na to opozarjajo, tisti redki humanitarci, nevladniki, pravniki, kulturniki in novinarji, ki še zmorejo opozarjati, gledaš stran. Opozarjajo te že leta in ti gledaš stran. V Evropo, ki vse to dopušča. Evropo, ki je zrasla na zaklinjanju, da je vsako življenje enako vredno.

      Desetletne deklice si spletajo kitke in ob sobotnih večerih gledajo risanke. Zdaj je tak večer.

      Nihče ne trdi, da so migracijske politike lahka stvar. Da vprašanja niso kompleksna in da ne terjajo kompleksnih odgovorov. Jih. A povsem jasno je, da je edini napačen odgovor na migracije – kršenje človekovih pravic. Natanko to, kar Evropa in Slovenija že dolgo počneta. Delamo natanko to, česar ne bi smeli. V ljudeh smo nehali videti ljudi.

      https://n1info.si/novice/slovenija/ta-smrt-je-na-tvojih-plecih-evropa-na-tvojih-plecih-slovenija

    • Morire al confine

      Giovedì scorso una quarantasettenne con i suoi quattro bambini ha cercato di guadare il fiume per entrare in Slovenia. Il figlio diciottenne e un altro bimbo di cinque anni sono riusciti ad arrivare sulla sponda slovena; la donna con sulle spalle la bambina è rimasta in mezzo al corso d’acqua, mentre l’altro figlio tredicenne anni è restato bloccato sul versante croato. Le acque, ingrossate dalle piogge dei giorni precedenti, hanno trascinato via la bimba, mentre la madre è rimasta aggrappata ad un tronco. È stato il figlio sulla sponda croata a dare l’allarme, bussando alla porta di una casa e urlando in inglese le uniche parole che conosceva: “help”, “help”. Il proprietario è andato immediatamente sul posto e poco dopo è arrivato anche un agente della polizia croata che si è buttato nel fiume, ma non è riuscito a far altro che a impedire che la piena portasse via anche la donna. A quel punto dall’altra parte del confine sono arrivati i poliziotti sloveni. Hanno usato il guinzaglio del cane per legare l’agente che si è tuffato in acqua e poi, con l’aiuto di una scala, messa tra le due sponde, hanno tratto in salvo la donna.

      I profughi sono stati immediatamente riconsegnati ai croati, che prima li hanno trasportati a Pola, dove sono stati ricoverati in ospedale (in Slovenia l’ospedale di Isola distava solo pochi chilometri) e poi li hanno trasferiti al centro profughi di Zagabria, dove hanno chiesto asilo politico. Ora la salma della bimba attende di venir portata in Turchia, dove verrà sepolta nel villaggio natale della famiglia.

      https://www.balcanicaucaso.org/aree/Slovenia/Morire-al-confine-214618

    • Tužan kraj potrage : U rijeci pronađeno tijelo djevojčice (10) koja je s obitelji prelazila rijeku

      Djevojčicu je, podsjetimo, odvukla jaka struja kada je s turskom državljankom pokušala prijeći rijeku i doći u Sloveniju. Policija je ženu uspjela spasiti. Riječ je o migrantima.

      Desetogodišnja djevojčica za kojom se od jučer tragalo nakon što je nestala u nabujaloj rijeci Dragonji pronađena je mrtva u subotu oko 12.30 sati, izvijestila je istarska policija. “Mrtvo tijelo djevojčice pronađeno je u vodi na mjestu koje je oko 400 metara nizvodno od mjesta nestanka, a pronašli su je djelatnici interventne postrojbe PU istarske”, izvijestila je glasnogovornica istarske policije Suzana Sokač koja je u ime policije izrazila sućut obitelji. Inače u pretrazi za djevojčicom tijekom jučerašnje dana i jutros sudjelovali su policijski službenici iz Buja, pripadnici interventne jedinice policije iz Pule, pripadnici specijalne policije iz Rijeke i ATJ Lučko sa svojim roniocima, HGSS sa psima tragačima, djelatnici Civilne zaštite državne intervencijske postrojbe Rijeka, djelatnici Crvenog križa obučeni za potrage na brzim vodama, vatrogasci i pripadnici lokalnih DVD-a te slovenski policajci i vatrogasci.

      https://www.vecernji.hr/vijesti/i-dalje-se-traga-za-curicom-iz-turske-u-pomoc-stize-veci-broj-ronioca-15465

  • Montgenèvre : une plainte contre un tract des maraudeurs portant assistance aux migrants

    Ce lundi 6 décembre, la direction générale de la police nationale a porté plainte contre X auprès du parquet de Gap, après la distribution d’un tract sur les maraudes effectuées au col de Montgenèvre par des bénévoles pour venir en aide aux migrants en difficulté. Une enquête pour diffamation a été ouverte.

    La qualité n’est pas bonne, mais on arrive à lire...

    https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2021/12/08/montgenevre-une-plainte-contre-un-tract-des-maraudeurs-portant-assistanc

    #plainte #diffamation #asile #migrations #frontières #maraudeurs #maraudes #tract #manifestation #solidarité #justice #Hautes-Alpes #frontière_sud-alpine #Alpes #France #montagne

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  • Afghans fleeing the Taliban face death, deportation and push-backs in Turkey

    With financial support from the EU, Turkey has toughened up its migration policies – putting hundreds of thousands at risk.

    As the US continues withdrawing its troops from Afghanistan, and the Taliban increases its control in the country, around 1,000 Afghans have been arriving to Turkey’s eastern border with Iran every day.

    According to an aid provider for refugees in Eastern Turkey who wishes to remain anonymous, local authorities are exposing the arriving migrants to harsh controls as they struggle to process all those in need of safety. To avoid detection by state authorities and potential mistreatment, many migrants must rely on smugglers and use dangerous routes that can sometimes end in death.

    When walking in the #Seyrantepe cemetery in #Van, in eastern Turkey, one might stumble across a large area at the end, lined with headstones without names. The gravestones are marked either by numbers or nationalities. Most are Afghans who tried to cross from Iran to Turkey before attempting to travel to Istanbul and finally to the European Union.

    “The majority of refugees die during the smuggling accidents,” the local gravedigger, a Kurdish man in his late forties, explained while walking around the cemetery. “Smugglers put too many people in small fishing boats when trying to transport them across the Van Lake, which results in boat accidents and drownings.

    “Refugees are also driven very fast through army road checks, drivers lose control and kill the passengers,” he added.

    Residents say they find dozens of dead bodies in the mountains when the snow melts every spring. These are refugees who try to cross the border in the winter and either freeze to death, are attacked by wild animals or are shot by the Iranian army.

    Who crosses the Iran-Turkey border?

    Turkey’s eastern border with Iran has served as the main transit point for Afghans since the Soviet-Afghan War in the 1980s. The Afghans I met at this border were mostly Hazara Shia Muslims, LGBTIQ+ individuals and former soldiers or translators for the US Army. All were particularly vulnerable to the recent increase in Taliban control.

    I also met Iranian, Pakistani, Bangladeshi, Iraqi, Syrian and Nigerian nationals crossing Turkey’s eastern border in search of an alternative transit route to safety after Turkey’s southern border with Syria was sealed with a wall in 2018.

    Since refugees lack access to legal routes to safety, most move without authorisation and rely on smugglers. The Turkish Ministry of Interior estimates that almost half a million ‘illegal’ migrants entered Turkey prior to the COVID-19 pandemic in 2019 and around 62,000 in 2021. However, it is likely that the real numbers are much higher due to the clandestine nature of this movement.

    Toughening up migration policies in Turkey

    Turkey hosts the largest refugee population in the world, with more than four million refugees. Since the country retains geographical limitation to the 1951 UN Refugee Convention, only people fleeing events in Europe can be given refugee status there. Yet, the majority of refugees in Turkey are Syrian nationals granted special status of temporary protection.

    Those who are non-Syrian and non-European, including Afghans, are not entitled to seek asylum in the country but must instead ask for international protection, and if successful, wait for a third country to resettle them, explains Mahmut Kaçan, a lawyer from the Bar Van Association.

    “I registered five years ago, but no one has even asked me for an interview to be resettled. We are losing hope to be resettled,” says Taimur, a refugee from Afghanistan currently residing in Van.

    Turkey has recently toughened up its migration policies, which numerous people I spoke to considered to be driven by the government’s fear that migrants will overstay in Turkey.

    My friend was crossing with a large group from Iran to Turkey. When the Iranian police saw them, they started shooting

    In 2018, the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) gave its responsibility for determining a person’s international protection status in Turkey to the Directorate General Migration Management (DGMM), which acts under the Turkish Ministry of Interior. This centralization had a catastrophic impact on non-Syrian refugees in Turkey. The DGMM gave positive international protection status to only 5,449 applicants in 2019, compared to 72,961 successful applications in 2018 under UNHCR mandate: a 92.5% drop.

    At the same time, the number of removal centers, where people are accommodated before being deported, increased in Turkey from ten to 28 since the 2016 EU-Turkey Agreement. The European Commission gave €60m to Turkey for the management, reception and hosting of migrants, some of which was spent on the construction and refurbishment of these facilities. This boom of removal centers goes hand in hand with an increase in the number of deportations of Afghans from Turkey from 10,000 in 2017 to 33,000 in 2018 and 40,000 in 2019, according to an internal presentation allegedly from a Turkish government meeting, which was sent to the Afghanistan Analyst Network (AAN). While return flights mostly stopped in 2020 due to the COVID-19 pandemic, ANN reports that still more than 9,000 Afghans were deported from Turkey during the last year.
    Navigating the local military conflict and push-backs

    Migration in eastern Turkey takes place under the shadow of Turkey’s fight against the Kurdistan Workers’ Party (PKK), a military struggle that has been ongoing since the 1980s.

    Although the fighting has calmed down over the past five years, a large Turkish military presence and military operations continue across the region, marked by killings and arrests of PKK suspects.

    Civilians are also subjected to military surveillance and anti-terror operations, including Kurdish people who are economically dependent on the smuggling of goods (e.g., tobacco, petrol, food) or refugees across the border.

    “You can be killed on the spot if you cross the border through a military area,” explained Muge, a member of the Hayatadestek (‘Support to Life’), a humanitarian organization helping disaster-affected communities and refugees in Turkey.

    The European Commission has criticised Turkish authorities for detaining, persecuting and convicting journalists, students, lawyers, opposition political parties and activists mostly on overly broad terrorism-related charges, which concern particularly populations in eastern Turkey. However, at the same time, the commission has dedicated extensive funds and support for military projects in eastern Turkey with the aim to stop onward ‘illegal’ migration to the European Union.

    These involve millions of euros for walls and the construction of barbed-wire fences, as well as delivery of surveillance vehicles, communication and surveillance masts, thermal cameras, and hardware and software equipment, as well as training of border patrols along the Iran-Turkey border.

    Outsourcing borders

    What this approach does is push the borders of the European Union much further away, and outsource anti-migration measures to authoritarian governments who apply local anti-terror policies to exclude border crossers.

    “My brother keeps trying to enter Turkey from Iran. He tried to cross six times recently but was beaten up by Turkish army each time, and then pushed back to Iran. The army was shooting at him,” Amir, another Afghan living in Van, told me.

    The experience of Amir’s brother is an example of ‘push-backs’: the illegal procedure by which people are forced back over a border without consideration of their individual circumstances. Push-backs by EU state authorities and Frontex, the European Border and Coast Guard Agency, have been reported to take place in Greece, Bulgaria, Croatia and other places along the EU’s physical borders.

    A soldier from the Turkish Gendarmerie General Command, who agreed to provide commentary as long as he remains anonymous, confirmed the regular practice of push-backs from Turkey to Iran. “The [national] police told the gendarmerie [serving at the Iran-Turkey border] not to take all migrants for registration, because it is a financial burden to accommodate them all in removal centers, feed them, and legally process all of them,” he explains. “So, the gendarmerie was told to push some migrants back.”

    People who are pushed back are often trapped in the rough mountainous terrain between Turkey and Iran and face harsh treatment by the Iranian state authorities, as Ali, an Afghan in his late twenties, recalls while drinking tea in a café in Van: “My friend was crossing with a large group of people from Iran to Turkey. When the Iranian police saw them, they started shooting. They killed 14 people. My friend was shot in his leg but survived.”

    While these tough border measures have been deployed to stop onward ‘illegal’ migration, they paradoxically push refugees to flee further from Turkey without authorization. “If we do not get resettled from Turkey in a few years, our family will try to cross into Europe by ourselves,” says Taimur while holding his young son on his lap in a small flat in Van.

    Those arriving in Eastern Turkey often do not stay long in the country for fear of push-backs and rapid deportations. Instead, they place their money and lives in the hands of more smugglers and wish to move on.

    https://www.opendemocracy.net/en/north-africa-west-asia/afghans-fleeing-taliban-face-death-deportation-and-push-backs-turkey

    #Iran #Turquie #frontières #décès #morts #cimetière #externalisation #asile #migrations #réfugiés #montagne #réfugiés_afghans #refoulements #push-backs

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  • The miner and the neon fish: decolonizing Alpine ecologies
    https://denk-mal-denken.ch/wettbewerb-publikumspreis/denkmal/the-miner-and-the-neon-fish-decolonizing-alpine-ecologies

    This is the proposal that won the third price in the Competition (Wettbewerb) that was created in the aftermath of the contestation of monuments worldwide that had some link to colonialism, slavery and racism https://denk-mal-denken.ch.

    Rony Emmenegger und Stephan Hochleithner, who are both political geographers at the university of Basel won the third price in this competition for their proposals that calls attention to the non-human aspects of the guilding of the hydropower stations Oberhasli and its ecological costs. See: https://denk-mal-denken.ch/wettbewerb-publikumspreis/denkmal/the-miner-and-the-neon-fish-decolonizing-alpine-ecologies.

    #Suisse #hydro-power #décolonial #decolonial #monument

    • Next to a serpentine road, halfway up to Grimsel pass when approaching from the North, stands the miner (Der Mineur), silently splitting rock with his pneumatic hammer. The statue was erected to honor the construction workers of the hydropower stations Oberhasli, whose work has been shaping an Alpine landscape since the early twentieth century. At the top of Grimsel, catchment lakes, water dams, power stations, and power poles morph into a hydroelectric infrastructure, producing energy and carrying it down towards the lowland valleys. Honoring the work of those who brought that infrastructure into being appears indeed justified in light of their sacrifices on the altar of a capitalist mode of production. Throughout the last century, construction work at almost 2000 meters altitude has been particularly challenging for both humans and machines – a challenge «mastered» through a continuous advance of engineering and technology with success increasing over time.

      The sole focus on human achievements, however, obscures the ecological costs and consequences that the extraction of hydropower involves, especially for fish, aquatic organisms, rivers, but also Alpine ecologies more broadly. With our graphic installation – the miner and the neon fish – we aim at problematizing a human-centric historiography of progress that obscures the ecological consequences of hydropower production. We do so by evocatively placing a neon fish under the miner’s pneumatic hammer. It serves as a visual metaphor for the electro-optical connection between humans and the fish, and the latter’s electrostatic discharge in contact with the miner and his machine. And yet, the relation between humans and their environments is not that clear-cut when it comes to commemoration, as we will elaborate in the following.

      The use of hydropower, as a renewable energy source, has a long tradition in Switzerland. In the Grimsel region, the development of hydropower infrastructure intensified at large scale with a first mega dam project in 1925 – the Spitallamm dam. Construction work went on from 1925 to 1932 and resulted in the 114-meter-high dam – the world’s largest at the time. Since then, hydropower infrastructure has been gradually extended. Today, it connects 13 hydropower plants and eight storage lakes, producing between 2100 and 2300 gigawatt hours of electric energy annually.1 A further extension is currently in progress with the construction of a new dam replacing the existing Sptiallamm dam – because it cracked. The finalization of this new dam is scheduled for 2025 and it will then not only secure, but further increase the capacity of the hydroelectric infrastructure – in line with Switzerland’s Energy Strategy 2050 and the envisioned transition towards renewable energy sources after the nuclear phase-out.

      Currently, an exhibition at the UNESCO/KWO Visitors Center2 close to the dam provides visual and acoustic insights into the construction works back in the late 1920s and those ongoing at the new dam today.3 The exhibition includes an outline of the ongoing dam replacement project, compiles a series of engineering schemes, and posts statements of workers involved in the ongoing construction. These exhibition elements are placed in a broader historical context of construction work at the site: a number of selected historical photographs and a short 5-minutes video provide lively insights into the construction work back in the late 1920s. They show laborers at work and demonstrate the logistical network of technology and expertise that coordinated their doing. The exhibition can thus be read as an extension of the miner: it is constituted as a site for the glorification of a human history of progress that made the development of the hydroelectric infrastructure possible.

      However, the ongoing energy transition and the according «boom» (Zarfl et al. 2015) of hydropower raises questions about the potential ecological consequences of engineering, technology, and infrastructural extension (see also Ansar et al. 2014). The power plant operator in the Grimsel region highlights the «connectivity between humans, technology and nature»4, acknowledges the potential «tensions between electricity production and water protection»5 and calls for a responsible engagement with nature in its ongoing and planned projects. And yet, recent plans for the further extension of the hydroelectric infrastructure have still provoked controversies, with various associations still highlighting the negative ecological consequences of these plans.6

      So, who might best speak for fish and aquatic microorganisms in ongoing and planned construction projects? By placing the dying neon fish under the miner’s pneumatic hammer, we aim at problematizing the ecological costs, which infrastructural extension and energy production have been generating for almost a century. We do so by moving beyond a narrow focus on humans and by bringing into consideration an Alpine ecology as a «socialnature» (Braun & Castree 2001), which the extension of hydroelectric infrastructure has profoundly reassembled and turned into a «commodity frontier» (Moore 2000). Such a perspective reveals the extension of hydroelectric infrastructure as an integral part of capitalist expansion into an Alpine frontier, through which «nature» has been «tamed» and «commodified».

      The figure of the miner plays a key role in this colonializing process, as his stone-bare masculine appearance embodies the very believe of human, patriarchal control over nature, glorifying man/kind’s appropriation of water for energy production and legitimizing the future extension of the hydroelectric infrastructure. As such, it sets a metaphysical zero point for a human history of progress, through which the building and extension of hydroelectric infrastructure has been normalized.

      To disfigure the statue of the miner – by putting the neon fish under his hammer – appears justified and fruitful in light of the endeavor to decolonize Alpine ecologies from human domination. And yet, decolonizing ecologies along these lines must not distract from the laborers’ themselves, who had to invest whole parts of their lives into these construction works. In other words, calling for environmental justice must not come at costs of those who have themselves been instrumentalized within that very same narratives and processes of progress and capitalist production.

      However, the statue of the steeled male miner can hardly account for the workers’ bodies and lives: It rather does, in its humble working-class pose, facing down to focus on its work with the drill, embody the hierarchy of class relations. Despite or maybe because the miner embodies these ambiguities, it appears worthwhile to maintain its presence for having a debate. In our installation, we aim at doing so by keeping the fish unlit during the day and thus hardly visible to passers-by, to allow the statue of the miner to remind of the workers. Only by night will the fish then appear in neon light and turn into a dazzling reminder of the colonization of nature – and also of the multitude of meanings which the monument entangles.

      #écologie #écologie_politique #énergie #électricité #Oberhasli #barrages_hydro-électrique #Alpes #montagne #décolonisation #Grimsel #travailleurs #mémoire #poissons #Spitallamm #technologie #nature #eau #protection_de_l'eau #coût_écologique #justice_environnementale #progrès #mineur #statue

  • Accéder à la #montagne #sans_voiture
    http://carfree.fr/index.php/2021/11/23/acceder-a-la-montagne-sans-voiture

    Dans le cadre de la campagne Changer d’approche, l’association Mountain Wilderness développe une collection de brochures présentant des idées de sorties en montagne sans voiture. Chacune des publications est consacrée Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Marche_à_pied #Ressources #Transports_publics #Vélo #Vie_sans_voiture #annecy #auvergne #clermont-ferrand #grenoble #lyon #nature #rhône-alpes #téléchargement #Vosges

  • Les sommets des Alpes verdissent… et certains beaucoup plus vite que d’autres | INEE
    https://www.inee.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/les-sommets-des-alpes-verdissent-et-certains-beaucoup-plus-vite-que-dautre

    C’est une conséquence moins connue des changements globaux qui sont en cours : depuis quelques décennies, les #plantes colonisent peu à peu les espaces de #haute_altitude et les sommets de nos montagnes verdissent. Une étude internationale, publiée dans Global Change Biology, permet pour la première fois de mieux comprendre ce phénomène à l’échelle des Alpes européennes grâce à l’utilisation d’images satellite.

    #climat #montagne #verdissement

  • #Alberto_Di_Monte. Condividere il passo dei migranti

    Geografo e appassionato escursionista, Di Monte ha percorso e descritto cinque sentieri alpini. Attraversati, ieri come oggi, da persone in transito, in fuga da guerra e povertà.

    “Settant’anni fa ci passavano gli ebrei in fuga dalle persecuzioni razziali, oggi sono i migranti provenienti dall’Africa e dal Medio Oriente, decisi a lasciare l’Italia per costruirsi un futuro migliore altrove, a percorrere i sentieri tra Dumenza, in provincia di Varese, e Astano in Svizzera. Lo stesso succede sulle propaggini settentrionali della Val di Susa, ora punto di transito ineludibile delle rotte migratorie che vanno dal Mediterraneo verso il Nord Europa e negli anni del secondo dopoguerra “sbocco naturale per milioni di italiani in cerca di lavoro dai cugini d’Oltralpe”. Le somiglianze tra i migranti di una volta e quelli di oggi sono notevoli, a partire dal comune desiderio di lasciarsi la povertà e le persecuzioni alle spalle, imboccando quei sentieri che scavalcano le frontiere e aprono le porte, forse, a un futuro migliore.

    Proprie le rotte utilizzate dai migranti di oggi e di ieri sono al centro del volume “Sentieri migranti. Tracce che calpestano il confine” (Mursia, 2021) che Alberto Di Monte, geografo e appassionato escursionista, ha recentemente pubblicato, descrivendo un percorso per entrare in Italia e quattro per proseguire verso Nord. Da Ventimiglia a Trieste, passando per Como, la Val di Susa, il Brennero, il libro tocca cinque punti caldi delle rotte migratorie che attraversano la Penisola, mettendo insieme ricordi personali e informazioni utili per gli escursionisti ma ricostruendo anche il periodo, il contesto e i motivi per cui ognuna delle zone attraversate è entrata nella grande storia delle migrazioni.

    Che cosa ha voluto dire ripercorrere questi sentieri?
    ADM Da cittadino, provo un profondo affetto per l’ambiente montano, esplorato sia in solitaria attraverso le discipline d’alta quota, sia in una dimensione collettiva con l’Associazione proletari escursionisti (“Sentieri proletari” è il primo libro edito da Mursia di Alberto Di Monte dedicato alla vicenda centenaria dell’Ape, ndr). In questo caso, però, l’esperienza era diversa: partivo da solo ma avevo la certezza di incontrare migranti in cammino, con motivazioni del tutto diverse dalle mie, o qualche accompagnatore che poteva aiutarmi a vedere quanto non era immediatamente visibile. Anche se apparentemente il panorama è fisso e immobile, un sentiero cambia completamente a seconda della stagione e col trascorrere del tempo. Ma cambia anche a seconda delle motivazioni che hanno spinto qualcuno a intraprenderlo.

    Possiamo considerare il camminare lungo queste vie un atto politico, una denuncia della gestione europea delle migrazioni?
    ADM È un atto politico perché richiede non solo la rinuncia all’attitudine dell’escursionista e del turista dolce, ma anche uno sforzo, se non di immedesimazione con i migranti, almeno di liberazione da tutti gli altri vestiti sociali. Inoltre attraversare questi sentieri è un atto di delegittimazione delle politiche migratorie dei Paesi europei: tanto più queste vie vengono attraversate, percorse e raccontate, tanto più si esprime vicinanza alle persone in movimento, dicendo chiaramente che non esistono persone illegali o aspirazioni illegittime. Condividerne il passo è un modo per ribadirlo.

    Nel suo libro non manca mai, in ciascuna delle tappe percorse, un riferimento anche ai solidali, alle persone che supportano i migranti lungo il percorso. Quanto sono stati importanti per le sue escursioni?
    ADM Sono stati coloro che mi hanno accompagnato lungo questi sentieri. Sono stati importanti perché, innanzitutto, mi hanno permesso di inserire nel libro solo le informazioni strettamente necessarie, a tutela di chi ancora è sulla rotta: ci sono fatti, incontri e ulteriori vie di cui, per ovvie ragioni, non ho parlato. Premesso questo, è indubbio che camminare con chi già conosce e abita i luoghi da attraversare dà l’opportunità di osservare ciò che l’occhio nudo non vede: non solo le potenziali difficoltà di attraversamento ma anche i cambiamenti che, nel tempo, hanno interessato quelle zone.

    “Un sentiero cambia completamente a seconda della stagione e col trascorrere del tempo. Ma cambia anche a seconda delle motivazioni che hanno spinto qualcuno a intraprenderlo”

    E per i migranti, invece, qual è il ruolo dei solidali che, in vari casi, proprio per questa loro attività, sono stati presi di mira dalle autorità?
    ADM Da quello più duro e difficile, come il disincentivare dal partire per il confine ormai in vista, qualora le condizioni non lo permettano; fino a quelli più immediati come fornire indicazioni, una coperta termica o calzature adeguate, o attivare i propri contatti oltreconfine. Ogni gesto di attivazione a fianco dei migranti è importante. Proprio il sostegno nell’ultima parte del percorso è uno dei più delicati e importanti perché, come nelle uscite alpinistiche, la discesa è più difficile rispetto al raggiungimento della vetta. Lo stesso succede ai migranti: è quando hanno attraversato il confine, ma non sanno di preciso dove si trovano e si sentono più stanchi, che la paura, il freddo, la stanchezza li possono colpire più facilmente. Per questo è importante, ad esempio sul versante francese, la presenza di “ronde” di solidali che si muovono sulle montagne di notte alla ricerca di persone disperse che hanno bisogno di sostegno.

    La descrizione di un sentiero diventa l’occasione per ripercorrerne la storia recente e non solo. Nella sua ottica l’escursionismo diventa un’occasione per conoscere un luogo, le sue caratteristiche tecniche e le persone che ne hanno fatto la storia?
    ADM L’escursionismo e l’alpinismo sono due discipline autenticamente moderne, anche se il sentiero, in ogni epoca, ha avuto il suo significato. Solo nell’ultimo secolo i sentieri sono diventati luoghi di divertimento, di svago, di esplorazione e agonismo. Ma già oggi questi percorsi hanno assunto significati diversi per alcune persone: sono semplici luoghi di passaggio, di connessione più rapida tra due punti.

    Le tracce utilizzate oggi dai migranti sono le stesse già usate a suo tempo dagli emigranti italiani e dai contrabbandieri?
    ADM Già in un altro libro citavo un episodio del 1923 riportato sulla rivista “Sport e proletariato” in cui si narrava della tempesta che aveva colto impreparati 23 migranti italiani nel tentativo di raggiungere la Francia attraverso i sentieri lungo le Alpi perché privi dei documenti adatti per l’espatrio. E già allora ci si interrogava sull’assurdità di queste tragedie. Anche questo libro insiste sulla stessa nota, mettendo in evidenza come i sentieri che ho descritto siano percorsi da comunità in fuga. Di ogni tempo. Settant’anni fa, nel caso di Ventimiglia ma non solo, da esuli antifascisti ed ebrei, trent’anni fa dalle persone in fuga dalle guerre balcaniche, oggi da migranti provenienti da Medio Oriente o dai Paesi africani. In alcuni casi, addirittura, questi diversi passaggi hanno lasciato delle tracce nel tempo: mappe, scritte sui muri, date impresse lungo il percorso.

    Dove queste tracce del passato sono rimaste più evidenti?
    ADM Sicuramente sul confine italo-francese a Ventimiglia. Il sentiero tra l’ultima località italiana e il panettone calcareo della Girandola, che separa i Balzi Rossi dalla Francia, è stato utilizzato di sicuro dagli ebrei in fuga. Ne è testimonianza una mappa e un documento in cui un ebreo perseguitato descriveva il percorso da seguire per raggiungere la Francia. E più recentemente, sui muri delle ultime case prima del confine si leggono una miriade di scritte e di annotazioni che raccontano chi è passato con messaggi di buon viaggio, di buona speranza o anche di disprezzo verso chi continua a ostacolare i percorsi migratori.

    Dei cinque percorsi descritti qual è quello che più le è piaciuto dal punto di vista escursionista? E quello che più consiglierebbe
    ADM Personalmente sono molto affezionato alle Alpi occidentali, in particolare alla Val di Susa e ai sentieri che vi si diramano. Anche se devo ammettere che una scoperta unica è stato il Brennero: sebbene nella mia mente vi associassi istintivamente solo una lunga fila di camion in attesa, ho scoperto che lungo il confine austriaco, appena sopra il passo, si arriva in una terra straordinaria. Dal punto di vista dei paesaggi ma anche da quello dell’aspetto del confine che, da grande Moloch controllato e militarizzato, torna a essere un elenco di cippi di pietra alti 30 centimetri e abbandonati lì da almeno un secolo.

    https://altreconomia.it/alberto-di-monte-condividere-il-passo-dei-migranti
    #montagnes #Alpes #frontières #migrations #réfugiés #asile #histoire #Dumenza #Astano #frontière_sud-alpine

    • "SENTIERI MIGRANTI. Tracce che calpestano il confine"

      «Il 3% della popolazione mondiale sta muovendo i propri passi altrove. Duecentosessanta milioni di donne e uomini si stanno spostando da qui a là in cerca di migliori condizioni di vita, senza intenzione di far ritorno a breve termine. Nella maggior parte dei casi si diviene migranti per motivi di studio o in cerca di lavoro. È il caso di quanti oggi lasciano l’India e la Cina, o l’America Centrale, ma anche quello di tanti giovani italiani alle prese con una carriera accademica precaria o l’ambizione di maggior meritato guadagno. Qual è la differenza? Se gli italo-parlanti vengono vezzeggiati dai rotocalchi col titolo di «cervelli in fuga» (180.000 laureati espatriati in dieci anni), a quasi tutti gli altri giramondo resta invece appiccicata la piatta etichetta di migranti economici.», si apre così Sentieri Migranti (Mursia, pagg. 194, Euro 15,00, con inserto fotografico), il nuovo libro di Alberto Di Monte che è al contempo una guida preziosa per tutti coloro che vogliono provare a percorrere alcuni dei tragitti utilizzati da migliaia di uomini e donne come via di fuga verso una vita migliore e un’attenta ricostruzione dell’evoluzione dei meccanismi istituzionali che tentano di impedirne l’attraversamento dei confini nazionali.

      I sentieri di cui questo volume narra sono anzitutto l’esito di un calpestio reiterato, incessante, prolungato: sono quelli percorsi da chi, per scelta, per obbligo e per necessità, intraprende un viaggio, trasformandosi in migrante dopo essere stato esule, perseguitato o discriminato.

      Con la compagnia di guide non professioniste, l’Autore percorre cinque rotte disseminate lungo l’arco alpino con partenza da Ventimiglia, una deviazione in Val Roja, una tappa a Bardonecchia e a Claviere, prima di prendere la via del nord lungo la linea immaginaria che unisce i tre laghi tra Luino e Chiasso, per spostarsi infine nei pressi di Trieste passando per il Brennero.

      Un cammino che si trasforma in racconto delle vite di chi, al di là di ogni restrizione, continua insistentemente a cercare una via di fuga verso una prospettiva migliore.

      https://www.mursia.com/blogs/notizie/sentieri-migranti-tracce-che-calpestano-il-confine

      #libro

  • Aide aux migrants : les « 7 de Briançon » relaxés en appel

    Poursuivis au motif qu’ils auraient facilité l’entrée en France de migrants lors d’une manifestation à la frontière, ces militants « solidaires » avaient été condamnés en 2018. Devant la cour d’appel de Grenoble, l’un deux écope tout de même de quatre mois de prison avec sursis pour « rébellion ».

    https://www.mediapart.fr/journal/france/090921/aide-aux-migrants-les-7-de-briancon-relaxes-en-appel#at_medium=custom7&at_
    #relaxe #asile #migrations #réfugiés #7_de_Briançon #Alpes #montagne #Briançon #Hautes-Alpes #frontières #solidarité #justice

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    ajouté à ce fil de discussion :
    https://seenthis.net/messages/909136

    lui-même ajouté au fil de discussion sur le #procès :
    https://seenthis.net/messages/734863

    • Relaxe pour les « 7 de Briançon »

      Paris – Briançon, le 10 septembre 2021

      Ce jeudi 9 septembre 2021, à 14h, la cour d’appel de Grenoble a rendu sa décision dans le cadre du procès des « 7 de Briançon ». La cour a infirmé la décision de première instance condamnant ces sept personnes solidaires pour des faits d’aide à l’entrée et à la circulation de personnes en situation irrégulière après avoir écarté la circonstance aggravante de bande organisée.

      Par cette décision, la justice montre que les poursuites contre les militants solidaires n’étaient pas fondées, Bastien, Benoit, Eleonora, Juan, Lisa, Mathieu et Théo ayant simplement participé, le 22 avril 2018, à une manifestation pour exprimer leur solidarité avec les personnes migrantes et pour dénoncer une action de Génération identitaire à la frontière franco-italienne quelques jours plus tôt.

      Une ombre au tableau, Mathieu, qui était également poursuivi pour rébellion, a été condamné à quatre mois de prison avec sursis.

      « C’est la fin de trois ans et quatre mois de pression, de stress et de fatigue pour “les 7”, leurs soutiens, les associations et les militants un peu partout en France. Nous sommes soulagés par cette décision de la cour d’appel, et cela démontre que malgré les tentatives d’intimidation, la solidarité et la fraternité sont les valeurs les plus fortes », déclare Agnès Antoine, responsable du comité de soutien aux « 3+4 de Briançon ».

      « Après la Cour de cassation et la cour d’appel de Lyon, la cour d’appel de Grenoble a pris une décision salutaire pour les militants, les personnes solidaires et les associations. Cela apporte un peu d’espoir alors que d’autres militants ont subi cet été encore des pressions, des intimidations et des auditions libres que ce soit à la frontière franco-italienne ou à d’autres frontières françaises, et que d’autres procès contre des militants solidaires sont encore à venir. », poursuit Laure Palun, directrice de l’Anafé.

      À la suite de cette décision forte de la cour d’appel de Grenoble, Amnesty International France, l’Anafé, La Cimade, Médecins du Monde, Tous Migrants et le Comité de Soutien aux « 3+4 de Briançon » appellent les responsables politiques à aller encore plus loin et à supprimer enfin ce « délit de solidarité », qui est attentatoire à la solidarité, à la fraternité et à la liberté d’aider autrui pour des raisons humanitaires.

      Dans l’attente, nos associations continueront de soutenir celles et ceux qui défendent les droits des personnes exilées et de dénoncer le « délit de solidarité ».

      NOTES À L’ATTENTION DES RÉDACTEURS

      Résumé des faits

      Le 13 décembre 2018, le tribunal correctionnel de Gap condamne Benoit, Lisa, Mathieu, Jean-Luc, Bastien, Eleonora et Theo, dits les « 7 de Briançon », pour avoir facilité l’entrée irrégulière de ressortissants étrangers en France.

      Le 22 avril de la même année, ils avaient participé à une manifestation pour protester contre les pratiques illégales de l’administration à la frontière franco-italienne contre les personnes exilées. Ils avaient alors également protesté contre Génération Identitaire, un groupe d’extrême droite aux actions violentes et aux discours haineux, qui, la veille, avait organisé une action collective pour bloquer la frontière.

      Le 7 juillet 2018, sept personnes (Benoit, Lisa, Mathieu, Jean-Luc, Bastien, Eleonora et Theo) sont formellement accusé.e.s de faciliter l’entrée irrégulière de personnes étrangères en France. Ils et elles ont été jugé.e.s en novembre 2018.

      En décembre 2018, ils et elles sont pour la plupart condamné.e.s à six mois de prison avec sursis tandis que deux d’entre eux, en raison d’infractions supplémentaires, sont condamnés à un an de prison ferme, dont huit mois avec sursis. Ils ont tous fait appel de cette décision.

      Ils et elles encouraient, chacun.e, dix ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

      Le jugement en appel, à Grenoble, s’est tenu le 27 mai 2021. Lors de l’audience, l’avocat général avait requis trois mois d’emprisonnement avec sursis pour six des sept personnes solidaires et huit mois d’emprisonnement avec un sursis probatoire d’une durée de deux ans pour la septième personne.

      http://www.anafe.org/spip.php?article605

  • Rocky Mountain peak officially given traditional #Stoney_Nakoda name, erasing racist label

    Peak near #Canmore will now be known as #Anû_Kathâ_Îpa (#Bald_Eagle_Peak)

    A prominent mountain peak in #Alberta's Rocky Mountains has officially been given the name it was called by Indigenous people for generations.

    The feature, located near the summit of Mount Charles Stewart, has had a racist and sexist nickname since the 1920s.

    The formation, visible from the mountain town of Canmore, will now be known by its original #Stoney_Nakoda name, Anû Kathâ Îpa, or Bald Eagle Peak.

    Chief Aaron Young of Chiniki First Nation said his daughter voiced anger at the mountain’s “shameful and derogatory” name for years.

    “Today, we will certainly honour our women.… It is on behalf of them that I stand here today with our council and elders to give thanks to our creator for guiding us in the naming of Bald Eagle Peak, Anû Kathâ Îpa,” Young said on Monday, standing in front of the peak.

    “A racist and sexist term has finally been cast aside. The Stoney people are grateful.”

    Young said the peak’s traditional name comes from the mountain’s location along eagle migratory routes. He said it was traditionally a location where locals would collect feathers.

    The peak was renamed during a ceremony with Stoney Nakoda elders last year, but Monday’s announcement marked the official change — meaning the landmark will be updated on provincial and federal place-name databases and maps.

    The landmark was previously known as S---w’s T-t. The first word, which comes from the Algonquin language, once simply meant woman but has since evolved into a term used to disparage Indigenous women.

    The province is also working toward renaming another offensively nicknamed mountain in #Banff_National_Park. Provincial officials said the government is working together with Parks Canada and Indigenous communities to identify a new name.

    “Sadly, sometimes the common names given to places are inappropriate and offensive, even an embarrassment to use,” said Alberta Culture Minister Ron Orr. “We’re correcting the official record for two of those places.”

    https://www.cbc.ca/news/canada/calgary/bald-eagle-peak-renamed-1.6150616
    #Canada #toponymie #toponymie_politique #montagne #racisme #peuples_autochtones #Mount_Charles_Stewart #Charles_Stewart #femmes #toponoymie_féministe #sexisme

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