• Réflexion sur la relation aux animaux | vu sur Les Questions Composent
    http://lesquestionscomposent.fr/vegephobie-et-critique/#comment-90896
    (edit) est-il possible de vivre avec les animaux sans pour autant en faire l’élevage (avec toutes les aliénations que celui-ci peut représenter)

    je me prends à m’interroger sur la possibilité d’une relation de « don pour don » avec les #animaux (opposée, donc, à celle d’exploitation) comme on peut la voir chez les animaux domestiques « non-utilitaires » (hum, quoique…), par exemple les chats (je sais pas si c’est une légende urbaine, mais j’ai assez souvent entendu dire qu’ils se seraient « domestiqués eux-même » pour bénéficier de la chaleur du foin et de l’abondance de rats dans les greniers). Est-ce qu’on pourrait transposer le « paradoxe du don » dans notre relation aux animaux, ou ce serait du pur anthropomorphisme ?

    J’évoque la question aussi parce que, je ne sais pas si tu en as eu vent, est paru il y a peu un article intitulé « Ce que les animaux nous donnent en nature » dans le dernier numéro de la revue du #Mauss, d’une certaine #Jocelyne_Porcher (comme quoi les noms, des fois…) qui dresse le stéréotype d’un affreux végane, complètement déconnecté de la « nature », ne cherchant aucune solution concrète au malheur des animaux d’élevage, espérant seulement leur disparition « comme par magie » mais bien content de pouvoir nourrir son chien au steak lui aussi 2.0 car synthétisé à partir du pois et du soja. Et je dois dire que, malgré le fait que sa réflexion soit généralement anthropocentrique, avec même de vastes passages totalement anthropomorphiques, et de forts relents naturalistes (oui je sais le cocktail est détonnant, exemple de citations : « Ce que vivre avec les animaux dans la nature nous donne (…) c’est l’ »amor fati », l’acceptation de ce qui arrive. Parce que le présent est ce qui compte pour les animaux. Non que les animaux résistent aux injonctions de la nature ni aux nôtres, ni qu’ils soient insensibles à la colère ou à la peur, mais ils sont capables, finalement, de lâcher prise et de tourner la page sans dramaturgie. En tant qu’éleveur, nous apprenons à faire de même, tout en refusant souvent de l’admettre. Nous refusons de nous habituer à la maladie et à la mort, et pourtant nous continuons à faire de l’élevage. (…) Le troupeau s’éloigne de l’animal mort, et nous, nous restons là (……) Entre l’homme « augmenté » (ndt : végane donc) qui ne veut rien devoir à personne (sauf aux fournisseurs d’électricité car sans elle, évidemment, notre société 2.0 s’écroule) et l’homme vivant avec les animaux, il y a le sentiment du don et de la reconnaissance ») elle m’a posé question.

    Certes, elle mélange tout, elle part d’un principe arbitraire selon lequel l’#élevage permet à l’homme de se confronter à la #nature (et donc de rester humain… ?), elle suit des raisonnements circulaires voire sans queue ni tête.

    Mais elle pose aussi sous un autre angle l’interrogation que je posais plus haut : faut-il totalement rejeter la relation avec l’animal domestique agricole au regard du refus de l’exploitation ? Est-ce qu’en arriver là, ça ne procèderait pas de la la vision négative et habituelle d’un humain, par essence, voué à faire le mal, coupable (tiens, ça me rappelle un autre truc que tu as écrit :), dont l’activité néfaste doit être circonscrite à tout prix, ce qui recrée donc une limite palpable entre le « naturel » et le « culturel » ? Est-ce qu’on peut imaginer une relation qui ne tombe ni dans l’esclavage violent, ni dans le paternalisme surprotecteur ?

    #agriculture #wilderness #écosystèmes #logique_du_don

  • La loi biodiversité confie la protection de la nature aux banques et à la finance

    Le projet de loi relatif à la biodiversité vient d’être voté en première lecture à l’Assemblée nationale. Malgré les plus vives réserves de plusieurs associations, les députés ont institué des obligations de compensation et des banques de biodiversité qui transforment la nature en actifs financiers.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-combes/250315/la-loi-biodiversite-confie-aux-banques-et-la-finance-la-protection-d

    #banque #biodiversité #compensation #segolene_royal
    @rezo

  • Pourquoi l’anthropologie ?
    http://www.laviedesidees.fr/Pourquoi-l-anthropologie.html

    L’œuvre de Philippe Descola s’est construite autour d’un système conceptuel singulier, sur lequel il revient longuement dans un livre d’entretien. Il en explique la genèse, en suit les évolutions et montre comment l’anthropologie nous sert aujourd’hui à comprendre la modernité.

    Livres & études

    / #anthropologie, #nature

    #Livres_&_études

  • 27 photographies finalistes du Smithsonian Photo Contest 2015 | Mr Mondialisation
    https://mrmondialisation.org/27-photographies-finalistes-du-smithsonian

    27 photographies finalistes du Smithsonian Photo Contest 2015

    Un coup d’œil sur l’Humanité en quelques clichés. C’est ce qui ressort de l’édition 2015 du Smithsonian Photo Contest dont les grands finalistes viennent d’être annoncés officiellement.

    C’est déjà la 12ème édition pour cette compétition internationale de photographie organisée chaque année par le très réputé magazine Smithsonian. 26 500 clichés furent proposés par des photographes amateurs et professionnels du monde entier. Pas moins de 93 pays participent à l’évènement et le résultat est particulièrement impressionnant cette année.

    Soixante finalistes furent présélectionnés par le jury du magazine dans différentes catégories qui laissent chacune une chance aux plus compétents comme aux plus amateurs. On y trouve les catégories : Monde naturel, Voyage, Population, Americana, Images retouchées et Smartphone. Les curieux sont invités à voter pour leurs clichés préférés.

    Parmi les finalistes, nous avons réalisé une sélection de 27 photographies les plus puissantes à nos yeux :


    #monde #nature #photographies #humains

  • #revue : Revue géographie de l’Est
    Les #lieux de la #ville, processus de fabrication de la ville et #pratiques_habitantes

    1Le présent numéro de la Revue Géographique de l’Est est issu du colloque Les lieux de la ville, qui s’est tenu à Nancy en octobre 2013. Ce colloque est né du souhait de faire travailler ensemble des chercheurs de différentes disciplines sur cet objet souvent commun, et bien difficile à cerner, qu’est la ville. Ainsi, géographes, sociologues et architectes s’interrogent sur la ville, désormais ancrée dans le contexte de l’urbain, et l’approchent avec des méthodologies variées, mais parfois partagées. Comment les uns et les autres abordent-ils cet objet ?

    http://rge.revues.org/5192
    #urban_matters
    cc @reka

    Sommaire

    Cécile Fries-Paiola et Axelle De Gasperin
    Introduction : Les pratiques habitantes au cœur de la recherche contemporaine sur les « lieux de la ville » [Texte intégral]
    Dominique Billier
    Les #Usines_Bertheau, une expérience sociale et urbaine en Île-de-France [Texte intégral]
    The Bertheau’s factories, a social and urban experiment in Île-de-France
    Die Bertheaus Fabriken, ein soziales und städtisches Experiment in Île-de-France
    François Valegeas
    Un « nouvel art de vivre ensemble » : quelles expérimentations sociales dans les quartiers dits durables ? L’exemple du quartier #Beauregard à #Rennes [Texte intégral]
    A "new art of living together" : which social experiments in sustainable neighborhoods ? The example of Beauregard district in Rennes
    Ein « neues Modell des Zusammenlebens » : welche sozialen Erprobungen in sogenannten nachhaltigen Stadtvierteln ? Das Beispiel des « Beauregard » Viertels in Rennes
    Sylvie Clarimont et Kildine Leichnig
    La perception des espaces publics de #nature. Paroles d’élus et d’usagers du Parc naturel urbain palois [Texte intégral]
    Perceptions of nature public spaces ? Mayors, residents and visitors speaking about riverbanks of Pau
    Wahrnehmung von öffentlichen Naturräumen : Bürgermeister, Anwohner und Besucher sprechen über die Flussufer in der Stadt Pau
    Xavier Desjardins et Antoine Fleury
    Les espaces publics dans les territoires de densités intermédiaires : conceptions, usages et potentialités [Texte intégral]
    Public spaces in intermediate density areas : design logics, uses and potential
    Öffentliche Räume in zwischenverdichteten Gebieten : Planungskonzepte, Nutzungspraktiken, Potenziale
    Najet Mouaziz-Bouchentouf
    Le #logement_social à #Oran. Conception, usages et ébauche d’évaluation [Texte intégral]
    How to estimate the social housing after half a century of construction in Oran ?
    Gestaltung, Nutzung und Auswertung der sozialen Wohnungen in Oran
    Valérie Lebois
    Entre le #logement et la #rue, des espaces ambigus ouverts à un processus de production plurielle [Texte intégral]
    Between the housing and the street, ambiguous spaces opened to various production processes
    Zwischen der Wohnung und der Strasse, zweideutige Raüme verschidene Produktionprozessen
    Hassina Imerzoukene Driad, Philippe Hamman et Tim Freytag
    La #mobilité des personnes âgées dans le « #quartier_durable » de #Rieselfeld à #Fribourg-en-Brisgau [Texte intégral]
    Mobility of elderly people in the "sustainable neighborhood" of Freiburg-Rieselfeld
    Mobilität älterer Menschen im "nachhaltigen Quartier" Rieselfeld in Freiburg im Breisgau
    Thibaut Besozzi
    Appropriation de l’#espace_public urbain : entre aménagements et vécus quotidiens d’un #centre_commercial [Texte intégral]
    Appropriation of the urban public place : between arrangements and daily real-life experiences
    Aneignung vom öffentlichen städtischen Raum : Einrichtung und alltägliche Nutzung

  • Le bio fait recette en #Europe
    http://fr.myeurop.info/2015/03/03/le-bio-fait-recette-en-europe-14320

    Renaud de Chazournes

    Les produits bio s’imposent dans les assiettes. Les magasins spécialisés se multiplient et même les grandes surfaces ont leurs rayons labellisés « AB ». Mais si les Allemands comme les Français mangent de plus en plus bio, ce n’est pas le cas de tous les Européens.

    Ce n’est plus une simple mode. lire la suite

    #EUROFOCUS #Société #Allemagne #Autriche #Espagne #France #Lettonie #Royaume-Uni #AB #agriculture_bio #alimentation #consommation #engrais_chimiques #environnement #Europe #nature #santé #Santé

  • Le jury était unanime hier... une thèse qui fera date !
    Et Marion est simplement une perle dans tous les sens... elle va probablement publier sa thèse bientôt et en fera également probablement un film...

    Jardiner la ville néolibérale. La fabrique urbaine de la #nature.
    #Marion_Ernwein

    Voici le résumé :

    Cette thèse traite de la nature en ville sous l’angle de sa #fabrique. A travers une démarche ethnographique mobilisant la #vidéo comme outil de recherche, elle s’intéresse à la mise en discours et en pratiques des politiques publiques de nature urbaine, et à la construction politique des rapports socionaturels en ville. Elle propose une analyse croisée du #jardinage_urbain amateur et professionnel, et explore les modes de #catégorisation_spatiale et végétale mobilisés par ces acteurs.
    Sur la base d’enquêtes de terrain dans le canton de #Genève (#Suisse), ce travail fait l’hypothèse d’une néolibéralisation de la fabrique urbaine de la nature, et s’interroge sur la construction particulière de la nature qui la sous-tend. Elle ambitionne de comprendre comment les réformes néolibérales urbaines, qui mobilisent de nouveaux outils de gestion des services urbains et de nouveaux modes de relation avec la société civile, se rendent opératoires sur la base d’une construction de la nature qui leur est propre.
    Cette thèse propose donc d’interroger, en partant des discours et pratiques des administrateurs et des jardiniers, la construction du rapport à la matérialité dans ce qui est qualifié comme une régime urbain néolibéral.
    La thèse forte de ce travail est que c’est la figure du « vivant », et plus particulièrement d’un vivant doté d’agency qui émerge comme incarnation préférentielle de la nature dans ce référentiel.
    Cette thèse propose donc, infine, de spécifier les rapports à la matérialité d’un régime urbain en émergence.

    http://www.unige.ch/sciences-societe/geo/index/abstract_these_ernwein.pdf
    #ville #urban_matters #néolibéralisme #jardinage #nature_en_ville
    cc @reka @odilon

  • Migration, environnement et gentrification rurale en Montagne limousine

    Frédéric Richard, Julien Dellier et Greta Tommasi
    Revue de Géographie Alpine
    102-3 | 2014
    Nouveaux habitants. Dynamiques de repeuplement en zone de montagne

    http://rga.revues.org/2525

    Les dynamiques migratoires des espaces #ruraux et/ou montagnards font l’objet de nombreuses recherches dont les différents appareillages conceptuels et méthodologiques relèvent de (sous)champs scientifiques ou disciplinaires distincts. Se distinguent, entre autres, les entrées par la population, les migrations d’#aménités ou encore par la #gentrification rurale (Smith, 1998 ; M. Phillips, 1993 ; Bryson et Wyckoff, 2010). C’est à travers le prisme de cette dernière que la contribution proposée vise à lire les dynamiques démographiques, socioculturelles et environnementales à l’œuvre dans la Montagne limousine. Une partie de la littérature anglo-saxonne portant sur la gentrification rurale a permis de souligner le rôle central de l’#environnement et/ou de la #nature à la fois en tant que représentations et cadre géographique dans les dynamiques #migratoires et les processus de recomposition sociale susceptibles de produire une ou des formes de gentrification rurale, ou #greentrication. Dans le détail, l’environnement agirait en amont de l’installation des migrants et les accompagnerait tout au long de leur parcours migratoire et résidentiel. Mais en aval de leur implantation, du fait même de leurs caractéristiques de gentrifieurs, c’est-à-dire de nouveaux résidents, acteurs de la gentrification, ces derniers agiraient pour modifier la ou les dimensions environnementales de leur cadre de vie et le faire ainsi tendre vers « l’idéal » qui les avait initialement attirés. En l’espèce, les enquêtes de terrain tendraient à indiquer que si ce cadre général est plutôt pertinent pour la Montagne limousine, il reste néanmoins nécessaire de préciser, d’une part la nature des gentrifieurs, lesquels pourraient éventuellement être qualifiés d’altergentrifieurs, et d’autre part, que leur impact est inégalement significatif au sein du PNR de Millevaches.

  • Domestication de la nature

    Quelques données tirées de « Domesticated nature : shaping landscapes and ecosystems for human welfare » de P. Kareiva et al, publié dans Science
    (PDF : http://faculty.washington.edu.sci-hub.org/timbillo/Readings%20and%20documents/ABRIDGED%20READINGS%20for%20PERU/kareiva_etal_2007.pdf)

    roughly 50% of the world’s surface area has been converted to grazed land or cultivated crops ... More than half of the world’s forests have been lost in that land conversion ... Global maps of human impact indicate that, as of 1995, only 17% of the world’s land area had escaped direct influence by humans ...

    In South America, rangelands maintain 10 times as much herbivore biomass as natural ecosystems ... As of 1999, barley, maize, rice, andwheat occupied almost 40%of global cropland ...

    Before the 1970s, large jellyfish were relatively uncommon in fishing nets. Now, the tonnage of jellyfish caught outweighs that of commercial fish landings by a factor of three ...

    As of 2006, over 14% of Earth’s land area has been designated as a natural protected area, but most of this landscape is under human influence and use. Indeed, land set aside as wilderness areas represents only 1% of Earth’s land surface ...

    #domestication #agriculture #nature #humain #histoire #forêt #sauvage #civilisation

  • La #violence n’aurait pas toujours existé - Le Temps
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/109472259771

    L’être humain n’aurait pas toujours été violent ? La violence et la compétition ne seraient pas notre nature humaine ? C’est ce qu’esquisse ce passionnant article, entre archéologie, psychologie et ethnographie, signé Nic Ulmi (@niculmi) pour Le Temps (enregistrement obligatoire) qui remet en cause bien des idées reçues. 

    "La mort violente infligée par un humain à un autre apparaît plus tard que l’humanité elle-même et reste longtemps un phénomène très limité. C’est ce qu’indiquent les traces archéologiques. Préhistorienne, directrice de recherche au CNRS, Marylène Patou-Mathis a consacré un livre au sujet en 2013, Préhistoire de la violence et de la guerre (Editions Odile Jacob). « Je suis partie d’un agacement qui venait du fait d’entendre toujours la même chose – nous sommes violents, c’est la nature humaine, ça a (...)

  • « Plantes, science moderne et pensée magique. Entretien avec l’ethnobotaniste Pierre Lieutaghi »
    http://jefklak.org/?p=1441

    En dehors des usages médicinaux, comment cette prodigalité de la nature se manifeste-t-elle à travers les plantes ?

    La magie se perpétue de multiples façons. Maintenant, on use de ce charme quotidien qui consiste à mettre des fleurs dans la ville, partout, tout le temps. L’explication la plus vraisemblable est celle-ci : comme on n’a plus de transcendance, qu’on ne projette pas une vie après la mort, et qu’on est dans du vide de ce côté-ci, il faut qu’il soit aussi « agréable » que possible, qu’il fasse le mieux possible diversion. Voici cinq ou six siècles, les jardins n’avaient de fleurs qu’au printemps, en mai ; ensuite c’était fini, jusqu’en mai de l’année suivante. Puis on a introduit des fleurs d’Amérique, elles ont donné les floraisons d’été, et puis des plantes d’Asie, de Chine, du Japon, devenues nos fleurs d’automne, comme le chrysanthème, qui est désormais passé du cimetière à la ville. On fait des suspensions de chrysanthèmes en novembre (on en voit à Forcalquier, à Paris – au jardin du Luxembourg, à Jussieu), et quand ces fleurs-là sont gelées, on allume les éclairages de Noël, un printemps électrique qui dure de novembre à janvier, jusqu’au moment où on va mettre en terre les premières pensées. On ne peut plus se passer de printemps, parce qu’on n’a plus d’espérance.

    #nature #transcendance

  • Usage et dénonciation de la notion d’ethnie basque par l’anti-départementalisme en Pays basque nord
    http://lapurdum.revues.org/60#tocto1n3
    Le #double_bind auquel les jacobins assignent les revendications de #minorités culturelles et linguistiques : soyez ce que je vous demande de ne pas être.

    le recours aux idées polygénistes, à partir desquelles se formule l’argumentaire de l’opposition à la départementalisation [du #Pays_Basque], ne fait que réitérer de façon symétrique et inverse, le modèle raciste qu’il entend dénoncer. Au delà du fait que cette position soit paradoxale, elle participe à la stigmatisation du mouvement départementaliste. Aussi, une telle prise de position n’est légitime que dans le cadre de la légitimité totale de la représentation nationale de l’#identité instaurant une hiérarchisation entre les cultures dites régionales et la culture nationale citoyenne.

    L’effet central de cette idéologie est que s’instaure une hiérarchisation des cultures. Deux catégories apparaissent alors :

    – La culture française est perçue comme apte à créer du politique. C’est une culture démocratique. Le fait qu’elle soit démocratique la rend, dans un contexte de forte croyance en la race - ou autrement dit, en référence au présupposé mythique d’une équivalence inconditionnelle entre traits de « #nature » et faits de #culture - apte au « #métissage ». Tout le monde peut être français. En contre partie, cette faculté est parfois vécue comme ayant pour conséquence de rendre ce qui est pensé comme relevant de la culture française comme faible, comme peu culturel mais de « Culture » politique très forte. L’idée de #citoyenneté française, et en filigrane d’identité française, est perçue comme compatible avec la #diversité culturelle.

    – La culture basque est perçue, dans le cas où l’on admet qu’elle soit une culture, comme intrinsèquement non-apte à s’inscrire dans un cadre politique, comme par nature incompatible avec le champ politique de la citoyenneté. Le fait qu’elle soit pensée comme régionale, folklorique, bio-raciale et a-temporelle suggère qu’elle est une culture forte donc pure, non apte au métissage. L’idée étant qu’en Pays basque, tout le monde ne peut pas être basque. Cela débouche sur l’idée qu’il serait tout à fait dangereux de la rendre politique.

    Dans un numéro hors-série de la revue Atlantica Magazine, financée par le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, François Bayrou, s’inscrivant dans ce même type de représentations, écrit :

    « Ce que j’ai toujours admiré chez le Basque, c’est la force de sa foi absolue dans le domaine religieux et politique. Il y a chez lui un aspect granitique. Pour lui, les choix sont tranchés : blanc ou noir. Le Basque est toujours prêt à aller au bout de son combat. Le Béarnais est, lui, souvent sceptique, comme s’il savait que toute médaille a son revers. L’ironie est chez lui une seconde nature, comme une sorte de politesse. Son intelligence est ennemie des certitudes. Il y a, chez les Béarnais, une manière de s’engager qui ne laisse jamais de doute sur leur sentiment. Je suis un peu comme cela. Mais, dans ma famille, heureusement nous savons mélanger les genres. Si je suis un pur produit du Béarn, ma femme est née à Bayonne d’une vieille famille boucalaise avec des racines à Bidache, à Hasparren, à Saint-Pée-sur-Nivelle. Nos enfants sont vraiment basco-béarnais ! C’est peut-être pourquoi j’aime tant les Pyrénées-Atlantiques ».

    L’argumentaire de ce texte suggère que l’identité basque ou béarnaise, et en filigrane l’identité dite régionale en général, correspond à des traits de caractères prédéfinis, à une condition culturelle a-temporelle « ethnique » puisque strictement pensée comme un élément du passé. Cette position permet de montrer que la basquité ne peut être par nature que singulière et donc étrangère à la sphère du politique. En ce sens, elle est forcément pensée, dans le cas où elle se voudrait politique, comme « ethniciste » et en compétition avec l’identité citoyenne française considérée, elle, a contrario, du fait de sa condition nationale comme apte à l’évolution, à la pluralité. Ce numéro hors-série de la revue Atlantica Magazine est publié quelques semaines après la manifestation du 9 octobre 1999, en faveur du Département Pays Basque. La composition de ce numéro hors série apparaît en effet comme une réponse à la revendication départementaliste. En conséquence, on ne peut comprendre le ton de ce texte militant que si l’on prend en compte le fait qu’il s’inscrit dans ce contexte et qu’il a recours à l’usage de la distinction hiérarchisante entre culture régionale et nationale de manière à démontrer le caractère irréaliste des revendications du mouvement départementaliste. Par ailleurs, la référence à l’origine tient un rôle particulièrement important au sein de cette dialectique. Effectivement, l’utilisation des termes ou expressions « pur produit du Béarn », « née », « vieille famille », « racines » permet de confirmer le caractère par nature essentialiste de l’identité culturelle locale.

    Enfin, François Bayrou, président du Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques, en conclut que ses « enfants sont vraiment basco-béarnais » : il considère donc ici les caractéristiques de la filiation comme étant les garants d’une équivalence de traits culturels, et participe donc clairement d’une vision « ethniciste » du monde.

    –------------------------------

    au sein de l’opposition au projet, ce qui est pensé comme relevant de l’identité basque ne l’est généralement qu’en fonction de la famille, de la filiation, de l’ascendance, de l’hérédité, et au final qu’en rapport à la nature. Notre informateur membre de l’association CAP Vivre Ensemble estime que la volonté d’apprentissage des langues régionales doit correspondre « à un terrain culturel familial ». Il se dit « personnellement, un peu bouche bée de voir des gens qui viennent d’Amiens ou de Tourcoing ou d’ailleurs mettre des enfants à l’ikastola quand ils arrivent ici ». Selon lui, ce comportement est contraire à l’esprit de la République. Il qualifie de « rien de plus normale » l’attitude des personnes qui ont leurs « racines au Pays basque » et qui veulent voir « leur langue pratiquer, durer et être transmise à leurs enfants », mais estime qu’« il ne faut pas non plus en arriver à des extrêmes ». Il précise que les langues régionales doivent être « la continuité d’abord d’une tradition et d’une transmission avec un terreau quelque part, je conçois mal, en effet, que cela ne corresponde pas à une tradition ».

    Du point de vue #linguistique, la demande de co-officialisation de la langue basque revient donc, pour les opposants au projet départementaliste, à ethniciser la région. Aussi, l’anti-départementalisme n’adhère pas à l’argument soutenant que l’enseignement public du basque au Pays basque éviterait que ne se désignent dans les écoles ceux qui veulent apprendre le basque et ceux qui ne veulent pas l’apprendre. Ce type de réforme ne fait pas sens pour les associations anti-départementaliste puisqu’elles considèrent que ce qui relève de la culture basque ne peut être politique, ne peut être pour tous. Le mouvement départementaliste, lui, tente de conceptualiser l’idée d’une « identité territoriale » qui impliquerait qu’en Pays basque tout le monde apprendrait le français et le basque, tout le monde parlerait ou en tout cas maîtriserait les deux langues. Avec cette logique territoriale, les associations départementalistes tentent de s’inscrire dans une logique étrangère à tout #essentialisme.

    Ainsi, paradoxalement, ce sont les opposants à la co-officialisation qui s’inscrivent - tout en la dénonçant - dans une logique ethnique : en soutenant que seuls apprendront le basque ceux qui voudront l’apprendre ; ils désignent alors la communauté des Basques, la communauté des bascophones au sein du Pays basque lui-même.

    Cette manière de présenter les choses permet de passéifier et de folkloriser la condition de Basque, de l’inscrire définitivement comme une culture « régionale » et « minoritaire » ; et d’écarter définitivement la supposition que cette culture minoritaire est aussi, du fait de sa non représentation politique, minorisée.

    #langues_sans_frontières

    • même usage racialiste à l’encontre des Corses :

      Qu’est ce la nationalité corse ? J’ai 10000 ans de sang corse et d’histoire de la corse mais je n’ai pas 5 ans de résidence... alors que Talamoni fils de portuguais et de sarde prétend représenter la "nation corse’ qui est inséparable son histoire

      https://twitter.com/YvesPDB/status/678509033532338176
      https://twitter.com/YvesPDB/status/678509859705397248

      de la même teneur dans « le courrier picard »

      Dès que vous en avez assez de bâfrer avec des châtaignes et du fromage de chèvre, amis corses, dites-le nous !

      (sans relever les autres allusions et amalgames foireux dont l’article est assez chargé)
      http://www.courrier-picard.fr/france-monde/quelque-chose-est-casse-en-corse-ia210b0n693513

    • Nous sommes alors en présence d’une conception de la nation, partiellement déterminée par un critère culturel, la langue, et non strictement par une adhésion à des valeurs politiques. Cette conception de l’État-nation demeure aujourd’hui la conception dominante et consensuelle en France. C’est en référence à cette conception de la nation que l’opposition à la départementalisation du Pays basque (5) considère que la reconnaissance de la langue basque (euskara) impliquerait également celle d’un territoire, le Pays Basque, ainsi que celle d’un groupe (les Basques). Au final, ce type de reconnaissance introduirait une relation conflictuelle entre deux interprétations de la nation. C’est pourquoi, dans ses réponses aux revendications linguistiques régionalistes, le Conseil constitutionnel fait régulièrement référence à l’article 2 de la loi fondamentale, selon lequel « la langue de la République est le français ».

      Aussi, le Conseil ne conçoit pas que les citoyens français puissent avoir le droit, dans la vie publique, de pratiquer une autre langue que le français. Ce raisonnement tend à laisser penser que le Conseil définit la nation non pas par le strict partage de valeurs politiques mais également par le partage d’une réalité linguistique, l’usage collectif du français. Dans ce cadre, la conception républicaine de la nation française est culturalisée. La profondeur historique de cette conception de l’État-nation et sa vigueur maintenue expliquent la paralysie du pouvoir politique en la matière. La difficulté majeure à laquelle se heurte le processus de reconnaissance des langues régionales provient de la conception même de la nation sur laquelle la Constitution se fonde. À partir du moment où l’on conçoit la communauté nationale selon une logique culturelle – du moins partiellement –, on est conduit à ne concevoir l’existence collective de groupes au sein de cette nation qu’à partir d’une logique communautariste. En France, la référence que l’on fait volontiers à l’idée de nation comme produit politique, fondé sur des normes et des valeurs qui définissent la citoyenneté, est intimement mêlée à un imaginaire collectif qui rassemble les images d’une histoire largement mythique. Le rôle accordé à la langue nationale est originaire et reste central dans cette construction. Ainsi, du point de vue factuel, l’opposition entre la conception ethniciste de la nation – qui serait revendiquée par le nationalisme basque et dont le départementalisme basque serait l’héritier –, et celle dont l’État français aurait le secret, exclusivement issue d’une adhésion librement consentie à un ensemble de valeurs politiques, ne tient pas.

  • Conflit entre #Urbanité et #Biodiversité : comment penser la #gouvernance_de_la_biodiversité ?

    Dans « Penser la gouvernance de la biodiversité à travers l’analyse des dynamiques socio-écologiques », le dernier article publié dans la section Débats et Perspectives de [VertigO], #Zina_Skandrani #Anne-Caroline_Prévot du Centre d’écologie et des sciences de la conservation du Museum national d’Histoire naturelle propose des pistes pour repenser la gouvernance de la #nature – notamment dans les #espaces_urbains.

    http://vertigo.hypotheses.org/1801

  • La revue scientifique Nature rejette un texte en hommage au mathématicien Alexander Grothendieck pour des raisons de culture générale...
    David Mumford | Can one explain schemes to biologists
    http://www.dam.brown.edu/people/mumford/blog/2014/Grothendieck.html

    The sad thing is that this was rejected as much too technical for their readership. Their editor wrote me that ’higher degree polynomials’, ’infinitesimal vectors’ and ’complex space’ (even complex numbers) were things at least half their readership had never come across.

  • Ecologie, spectacle, et perception biaisée de la nature.
    (éloge du phytoplancton et des vers de terre)

    Nous déployons beaucoup plus d’énergie à sauver les pandas que les Percina tanasi, sans doute parce que, tout menacés qu’ils soient, ces derniers sont de simples petits poissons ordinaires et que nous nous fichons pas mal de savoir si nos enfants pourront un jour ou non en voir dans un zoo. Je ne reproche pas aux ravissants pandas un seul centime de leur fond de soutien, car Dieu sait qu’ils en ont besoin, mais je m’inquiète de ce que notre penchant pour la sauvegarde de cette « mégafaune charismatique » (comme les appelle un de mes amis) soit révélateur d’une stratégie erronée. Si nous sommes convaincus qu’il faille mettre dans le canot de sauvetage les femmes et les enfants d’abord, nous devrions examiner plus attentivement les écosystèmes pour comprendre ce qui est à la base de leur reproduction, de leur assainissement et de leur entretien ; les corvées domestiques cruciales de la planète, le travail ingrat qui maintient tout le reste en vie. A savoir : les microbes du sol, les prédateurs clés, les invertébrés marins, les insectes pollinisateurs, et ô combien le phytoplancton. Le jour où je verrai des peluches pour enfants en forme de phytoplancton, je saurai que nous sommes sur la bonne voie.

    Barbara Kingsolver, Petit miracle et autres essais, Rivages, 2002. Essai 6, Libérer les crabes, pp. 81-97

    Quand j’étais petit à la récré, on faisait des jeux compliqués avec les copains, où on disait qu’on serait des animaux et qu’on ferait des trucs de oufs parce-qu’on aurait des super-pouvoirs, tout ça, et un des moments cruciaux du jeu était celui où on choisissait quel animal on serait :
    – Moi je suis le lion
    – Et moi le tigre
    – Et moi l’aigle
    – Et moi le rhinocéros, pasqueu je vous encorne et avec ma carapace on peut rien me faire
    – Ouais mais moi je vole alors tu peux pas m’attraper
    – Et moi je suis le dragon comme ça je vous fais tous brûler
    – Et moi je suis Lucky Luke, je vous tue avec mon pistolet
    – Toi tu joues pas avec nous

    Bref, on était jeunes, et notre imaginaire était déjà imprégné des valeurs qui nous faisaient préférer les superprédateurs comme animaux fétiches. Personne n’aurait par exemple pris comme animal le ver de terre, c’était même un des plus méprisables : c’est mou, c’est moche, c’est sale, ça vit dans la terre, et si ça se trouve ça pue.
    Pourtant, si nous autres animaux terrestres à deux pattes avions un peu plus de respect pour ces bestioles discrètes et cruciales (et avant ça, de connaissances à leur sujet), il y a plein de choses qui marcheraient différemment.
    [...]
    Quelque-chose aurait changé le jour où s’opèrerait un renversement de l’imaginaire qui ferait dire à un gamin comme ceux qu’on a étés : « moi je suis le ver de terre, parce-que c’est grâce à moi que vous tenez debout ».
    Car comme le disait déjà Charles Darwin en 1881 : Il est permis de douter qu’il y ait beaucoup d’autres animaux qui aient joué dans l’histoire du globe un rôle aussi important que ces créatures d’une organisation si inférieure.
    Et comme le disait Marcel Bouché (secrétaire du Comité de Zoologie du Sol de l’Association Internationale de Science du Sol) en 1985 : Si nous comparons, par exemple, l’importance accordée à l’ornithologie et le grand nombre d’ornithologues étudiant 1 kg d’oiseaux par hectare, avec le nombre extrêmement limité de chercheurs intéressés par des centaines ou des milliers de kg par hectare de vers de terre, alors nous pouvons conclure que notre connaissance des écosystèmes est fondamentalement déformée par notre perception « épigée » de la nature et notre ignorance de la vie « endogée ».

    http://senshumus.wordpress.com/2008/04/29/ecologie-du-ver-de-terre (#autopromo)

    #écosystèmes #écoumène #nature
    cc @aude_v

  • En #Grèce, les capitalistes privatisent sauvagement la #nature
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6684

    En Grèce, rien n’est réglé. Le pays est dans une crise économique profonde, la « troïka » demande encore plus d’efforts financiers au gouvernement, un jeune manifestant, Nikos Romanos, est en grève de la faim en prison depuis le 10 novembre. Pendant ce temps, plages, forêts, îles, tout est à vendre aux spéculateurs et aux millionnaires qui veulent leur coin privé.

  • Avec Center Parcs, deviens gardien de la forêt... - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6641

    Devenir « gardien de la #forêt ». C’est l’animation que propose sans rire et sans honte la société Center Parcs pour éduquer les enfants au respect de la #nature. Au même moment, les travaux pour le Center Parcs de #Roybon détruisent des centaines d’hectares de zones humides. Le #greenwashing atteint des sommets de #cynisme .

    #administration_du_désastre #déménagement_du_territoire
    http://seenthis.net/messages/273520

    • Pour un homme des villes, vivre physiquement et spirituellement, c’est retourner à la nature. Accablés de vêtements et d’artifices, nous nous étendons nus sur le sable. Ce sont les hommes de l’auto et de l’avion qui escaladent à pied les montagnes. La sympathie pour les sociétés indigènes aboutira tout au plus à un folklore pour touristes plaqué sur un abîme d’uniformité. On enfermera les derniers hommes sauvages, comme les derniers grands mammifères, dans des réserves soigneusement protégées, où ils joueront le rôle du primitif devant un public de civilisés. Le parc national n’est pas la nature, mais un parc, un produit de l’organisation sociale : le jardin public de la ville totale. C’est la terre entière qui devrait devenir un parc national ; tandis que la masse humaine irait vivre sous cloche dans quelque autre planète.

      Les passionnés de la nature sont à l’avant-garde de sa destruction : dans la mesure où leurs explorations préparent le tracé de l’autostrade, et où ensuite pour sauver la nature ils l’organisent. Ils écrivent un livre ou font des conférences pour convier l’univers à partager leur solitude : rien de tel qu’un navigateur solitaire pour rassembler les masses. L’amoureux du désert fonde une société pour la mise en valeur du Sahara. Cousteau, pour faire connaître le « monde du silence », tourna un film qui fit beaucoup de bruit. Le campeur passionné par les plages désertes fonde un village de toile. Ainsi, réaction contre l’organisation, le sentiment de la nature aboutit à l’organisation.

      En réalité il n’y a probablement pas de solution au sein de la société industrielle telle qu’elle nous est donnée. L’organisation moderne nous assure le superflu en nous privant du nécessaire.

      http://seenthis.net/messages/273520

  • Déficit théorique - la « Nature » comme catégorie de l’entendement à critiquer à tous points de vue.

    http://www.ipernity.com/blog/206926/804927

    Déficit théorique
    Ferrailler contre le dogmatisme étroit des amis de PMO étant chronophage et bien peu dialectique, du fait de l’épaisseur de la carapace de déni que ce petit monde anti-industriel oppose à tout questionnement qui ne coïncide pas assez exactement avec le sien, je préfère les laisser jusqu’à nouvel ordre à la misère de leurs chères lubies essentialistes et poser ici une question qui me paraît plus intéressante, sur mon terrain, en mes termes.
    Existe-t-il un ou des courants ou auteurs critiques des nuisances, de l’industrialisation du monde, écologistes radicaux ou assimilés, peu m’importe la dénomination, à ne pas faire reposer une pensée critique d’une dégradation des conditions de vie sur terre causée par une société dont nous participons tous, et que nous ne savons à ce jour guère que prolonger et renforcer, sur une consternante et plombante opposition entre une nature mythifiée et des "artifices" humains ? A fonder leur pensée sur une critique de ces catégories inspirée de , reprenant, prolongeant, ou simplement faisant place aux réflexions théoriques amenées depuis une bonne dizaine d’années par le mouvement antispéciste en France – lequel s’efforce de conjuguer une critique des rapports sociaux de domination, des réflexions sur la reproduction de ces rapports, et une critique de la catégorie de nature qui n’est jamais aussi utile que lorsqu’elle sert à les justifier ?

    Je pense ici particulièrement à ce que je connais du travail de défrichage d’Yves Bonnardel, d’Estiva Reus, de David Olivier, par exemple – ce champ de réflexion critique que, chez les auteurs de la récente tentative d’OPA sur la critique de la PMA et du mauvais buzz que l’on sait, et leurs amis, on balaie d’un bref revers de mépris, comme étant celui de plus ou moins gentillets et bien peu virils « amis des animaux ».

    https://www.infokiosques.net/spip.php?auteur134

    http://tahin-party.org/finir-idee-nature.html

    http://david.olivier.name/fr/la-nature-n-existe-pas

    http://blogs.mediapart.fr/edition/droits-des-animaux/article/161014/bellerencontre-avec-yves-bonnardel

    #Nature #nuisances #anti-industriels #Yves_Bonnardel #Estiva_Reus #David_Olivier #déficit_théorique #mouvement_antispéciste #La_nature_n'existe_pas #Pour_en_finir_avec_l'idée_de_nature #écologie_radicale

  • WE IGNORE WHERE THE BODY STOPS

    What about Otto Lilienthal’s flying body apparatus in the photograph? Could it be still consider it as a bare body flying, or are we to already invoke the concept of a machine, which would essentialize two entities: the body and the apparatus? ...] However, we need to recognize that we do not have a clear understanding of where a body stops [...] we would be mistaken to think that such considerations constitutes a trivial intellectual game. I argue, on the contrary, that they are, instead, profoundly political since all forms of corporeal violence are based on a totalizing knowledge of what a body is. Recognizing our ignorance when it comes to the body therefore struggles against this corporeal violence

    http://thefunambulist.net/2014/11/11/spinoza-spinozist-bodyterrain-we-ignore-where-the-body-stops

    @TheFunambulist_ #body #nature #technology #violence

  • HFT in my backyard IV | Sniper In Mahwah
    http://sniperinmahwah.wordpress.com/2014/11/03/htf-in-my-backyard-iv

    the most interesting was to study the way some microwave networks deal with #nature (waves, fog, water), not to hunt an obscure firm stashed in Panama – but I think I now have the stuff to write a full TV series.

    #HFT #latent_networks cc @pguilli

    Episodes précédents : http://seenthis.net/messages/295997