• #Russie : #Arctique, la nouvelle frontière

    La fonte de la #banquise et le dégel des terres offrent des perspectives de navigation permanente sur l’océan Arctique, dernière grande réserve mondiale d’hydrocarbures. La région attise les convoitises territoriales des grandes compagnies pétrolières et des Etats riverains, - le Groenland, les Etats-Unis, la Norvège - quitte à se disputer le tracé des frontières…

    La Russie montre sa toute puissance militaire pour exploiter un sous-sol riche en hydrocarbures et minerais rares. Construction de ports maritimes en eau profonde, développement d’énormes complexes destinés à l’exploitation et au transport du gaz naturel et de pétrole. Éternels oubliés des enjeux environnementaux et géostratégiques, les peuples indigènes voient leurs conditions de vie totalement bouleversées par cette conquête de l’Arctique. Voyage entre un ancien monde préservé et un nouveau monde industriel en train d’émerger.

    https://www.arte.tv/fr/videos/086954-000-A/russie-arctique-la-nouvelle-frontiere
    #film
    #film_documentaire #géographie_politique

    #transport_maritime #Russie #pétrole #énergie #Sibérie #gaz #minerai #extractivisme #cobalt #nickel #passage_du_Nord-Est #changement_climatique #climat #Baie_d'Huston #hydrocarbures #Yamal #Total #Novatec #Chine #ports #Christophe_de_Margerie #infrastructures #aéroports #investissements #conquête_territoriale #conquête_économique #peuples_autochtones #Nénètses #Nenets #terre #sédentarisation #nomadisme #armée #présence_militaire #force_spéciale_arctique #marine_militaire #militarisation_de_l'arctique #bases_navales #Grand_Nord #économie_polaire #USA #Etats-Unis #Alaska #ressources #Canada #Norvège #OTAN #tourisme #Groenland #croisières #tourisme_de_masse #tourisme

    ping @reka @simplicissimus

  • Youtube (ou les mâles blanc qui se planquent derrière) semble avoir un gros problème avec les vulves (et les règles).

    Il y a quelques années, la chaine publique de télévision norvégienne, la NRK, a eu l’idée géniale de confier à une médecin pédiatre de génie, Line Jansrud, la réalisation de huit petites émissions dédiées à l’éducation sexuelle pour les enfants et les adolescents. Diffusée dans l’émission "Newton", la série avait pour titre "pubertet" en norvégien. Personnellement, je n’avais jamais rien vu de tel auparavant : tous les thèmes de la sexualité, de la transformation des corps, de l’amour, de la fabrication des bébés, abordée avec intelligence, finesse, subtilité et en même temps sans aucune gêne et d’une manière très "directe" du point de vue des images.

    Au début de chaque émissions (elles durent chacune entre 4 et 6 minutes) le NRK prévient :

    « Cette émission est visible par tous les publics (ce qui en Norvège veut dire entre 6 et 99 ans). C’est normal pour certains parents de se sentir gênés [de regarder cette émission avec vos enfants] Nous voulions juste vous prévenir [que ce n’est pas grave]. »

    Et Line Jansrud d’enchaîner immédiatement sur chaque thème avec un humour décapant, rapide et très rafraîchissant.

    Après les avoir diffusé sur son site, la NRK a décidé de "confier" les émissions à Youtube avec des sous-titres pour en faire profiter le plus grand nombre. Jusqu’à présent ces petits films comptent des millions de vue. Sur les huit films, seuls sept sont disponibles :

    1. Comment ça commence
    https://youtu.be/HyWRalwqq24

    2. Les seins
    https://youtu.be/cJObfWe8Fmk

    3. Le penis
    https://youtu.be/eFlbb9bQjOE

    4. Les poils
    https://youtu.be/VKlyZkCFf78

    5. La voix change et le corps se transforme
    https://youtu.be/iJCFPmRQE0E

    7. Les boutons et la transpiration
    https://youtu.be/HZqDmymyMBQ

    8. Alors, que se passe-t-il lors de la puberté ? et comment fait-on l’amour et les bébés ?
    https://youtu.be/2PeQG61W4i0

    il en manque une : 6. La vulve, le vagin et les règles...

    Après une petite recherche, voici ce qu’on trouve :

    Disparue de Youtube donc, la vulve, le vagin et les règles. Par contre, toujours visible sur le site de la NRK :

    https://tv.nrk.no/serie/newton-pubertet/sesong/1/episode/6

    ... sans les sous-titres, et là, il faut apprendre le Norsk (je peux vous aider).

    Dans cette émission, on voit donc des vulves des dessins de vagins et des filles et des femmes qui ont leur règles, et Line Jansrud explique brillamment et explicitement ce qui se passe et ce qu’il faut faire, quelles sont les possibles effets pendant la période des règles, etc...

    Des informations, encore une fois très intelligemment amenées qui sont utiles à des millions de personnes.

    Et bien Youtube l’a simplement censurée parce qu’on y voit une vulve de manière explicite pour expliquer comment ça marche. On imagine la bande de gros mâles nazebroques abrutis et décadents à la tête de ce bouzin se scandaliser à la vue de sang menstruel et d’une vulve dont on détaille la physionomie.

    Je publie ici quelques copies d’écran :

    https://dl.dropbox.com/s/5f1javxa4hm0zl2/capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202019-12-05%20%C3%A0%2022.40.15.png?dl=0 https://dl.dropbox.com/s/nh9b7r5zjocfuti/capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202019-12-05%20%C3%A0%2022.40.44.png?dl=0 https://dl.dropbox.com/s/b0p23uy9apbyvq9/capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202019-12-05%20%C3%A0%2022.41.42.png?dl=0 https://dl.dropbox.com/s/guno9h0blp7ad76/capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202019-12-05%20%C3%A0%2022.42.29.png?dl=0 https://dl.dropbox.com/s/z7go8b8xjzcg1rp/capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202019-12-05%20%C3%A0%2022.42.10.png?dl=0 https://dl.dropbox.com/s/beh83d8yybnbb9t/capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202019-12-05%20%C3%A0%2022.47.28.png?dl=0 https://dl.dropbox.com/s/ko9fh2snqmvcu6t/capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202019-12-05%20%C3%A0%2022.44.48.png?dl=0 https://dl.dropbox.com/s/jrdugn0h6eg0u7c/capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202019-12-05%20%C3%A0%2022.42.51.png?dl=0 https://dl.dropbox.com/s/gzcmqj6sfla81g0/capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202019-12-05%20%C3%A0%2022.43.51.png?dl=0 https://dl.dropbox.com/s/jo32iqxq34qjeq2/capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202019-12-05%20%C3%A0%2022.46.36.png?dl=0 https://dl.dropbox.com/s/36ryk33vkob690q/capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202019-12-05%20%C3%A0%2022.45.39.png?dl=0 https://dl.dropbox.com/s/i9gkf0dpebj99n0/capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202019-12-05%20%C3%A0%2022.45.25.png?dl=0 https://dl.dropbox.com/s/v8ii833gwxv9na4/capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202019-12-05%20%C3%A0%2022.48.12.png?dl=0 https://dl.dropbox.com/s/ggtxfih4h4bw28g/capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202019-12-05%20%C3%A0%2022.48.30.png?dl=0

    #sexualité #éducation_sexuelle #règles #menstruations #censure #youtube #norvège #line_jansrud

  • Am grünen Strand der Spree (Deutschland 1960) Teil 1 und 2
    https://www.youtube.com/watch?v=G5mG8SdFJN4


    Une découverte intéressante : La première partie de cette série télévisée de 1960 contient une longue séquence sur les massacres des Einsatzgruppen . L’existence de ce film contredit le mythe de l’introduction du sujet et de la première confrontation du grand public allemand avec le sujet de l’#holocauste en 1979 à travers la série étatsunienne portant le même nom .

    La deuxième partie montre l’occupation de la #Norvège et traite le sujet de la résistance des officiers allemands.

    0:00:00 Teil 1 und 1:36:40 Teil 2 : Laufzeit : 277 Minuten

    Am grünen Strand der Spree (Deutschland 1960) Teil 3 bis 5
    https://www.youtube.com/watch?v=hPSxEu3zduE

    Teile 3 bis 5: 0:00:00 Teil 3: „Preußisches Märchen“ 1:36:54 Teil 4: „Bastien und Bastienne 1953“ 3:26:10 Teil 5: „Capriccio Italien“ Teile 3, 4 und 5: Laufzeit: 417 Minuten

    #Allemagne #histoire #nazis #guerre #Pologne #Lettonie #Pologne #résistance #auf_deutsch

  • Her brennes det norske flagget i protest mot Koran-brenningen – NRK Norge – Oversikt over nyheter fra ulike deler av landet
    https://www.nrk.no/norge/her-brennes-det-norske-flagget-i-protest-mot-koran-brenningen-1.14795287

    Après que les ordures du SIAN aient brûlé des corans à Kristiansand, des réactions très violentes se répandent sur la planète depuis la semaine dernière, entre autre en Turquie et au Pakistan où on brûle des drapeaux norvégiens... C’est le maire de Kristiansand qui doit être en train de se manger les doigts et les moignons de ne pas avoir fait interdire la manif.

    Koranbrenningen i Kristiansand, som endte med voldelige sammenstøt i sørlandsbyen, har blitt møtt med sterke reaksjoner i utlandet.

    Emneknagger som #Boycottnorway og #Norwayattackonislam går varmt på Twitter.

    Les også : Tyrkia fordømmer Koran-brenning i Kristiansand

    I dag ble det avholdt en demonstrasjon i Karachi i Pakistan hvor demonstranter tente på det norske flagget i protest mot koranbrenningen i Kristiansand.

    #islamophobie #norvège

  • LES NOUVELLES DE NORVÈGE : « UNE VERSION MODÉRÉE DU CRÉATIONNISME AMÉRICAIN »

    La Norvège c’est aussi ça.

    La Norvège est censée être un des pays les plus progressistes du point de vue des idées, des pratiques sociales, de la pensée... Mais c’est sans compter avec les super-riches qui ne savent pas trop quoi faire de leur fric. L’armateur Einar John Rasmussen (81 ans) qui habite à Kristiansand [dans une région réputée être la plus religieuse et conservatrice du pays] a décidé de contribuer à hauteur de 15 millions de couronnes norvégiennes (150 000 euros) au fonctionnment de la toute nouvelle fondation "BioCosmos". Le travail de cette fondation consiste essentiellement à rejeter, discréditer la théorie de l’évolution de Darwin. Selon le journal "Vårt Land" [Notre patrie], BioCosmos fait la promotion d’une théorie très ésotérique et fumeuse - que la fondation appelle "design intelligent". En gros, cette théorie soutient que la nature est si bien organisée, que l’évolution ne s’est pas produite de manière aléatoire, mais résulte d’un système d’ingénierie. Le milliardaire norvégien a estimé que cette théorie est tellement pertinente qu’il faut qu’elle soit enseignée dans toutes les écoles norvégienne, et de fait, à proposé à la fondation 150 000 euros pour produire des livres à distribuer gratuitement dans les écoles. les élu·es accompagnés d’ailleurs de quelques représentants de l’église, se sont scandalisé sur les principes soutenus par BioCosmos et le soutien financier d’Einar Rasmussen. Ils considèrent que c’est une "version modérée du créationnisme américain". Le scientifique religieux Martin Jakobsen du Collège Théologique Ansgar de Kristiansand, interrogé par la NRK, estime que la méthode de la fondation BioCosmos soutenue par Rasmussen est complètement débile : « il veut montrer qu’il n’y a pas de conflit entre la foi et la science, mais ce qu’il fini par faire en discréditant la théorie de l’évolution, c’est de confirmer un préjugé selon lequel les religieux sont sceptiques à l’égard de la science et des nouvelles connaissances. Quand vous vous voulez savoir comment fonctionne la nature, vous devriez le demander à un naturaliste. Et si vous vous demandez comment fonctionne Dieu, vous pouvez parler à un théologien. »

    Que les riches essayent de s’insérer dans le système pédagogique n’est pas nouveau en Norvège. Les climatosceptiques, les extrémistes religieux et certaines sectes "attaquent" régulièrement le système scolaire, heureusement avec assez peu de succès.

    Skipsreder Einar Rasmussen blar opp for å motbevise Darwins teori – NRK Sørlandet – Lokale nyheter, TV og radio

    https://www.nrk.no/sorlandet/skipsreder-einar-rasmussen-blar-opp-for-a-motbevise-darwins-teori-1.14754033

    Det er skipsreder Einar John Rasmussen (81) fra Kristiansand som bidrar med 15 millioner kroner til den nyopprettede stiftelsen BioCosmos.

    Målet med stiftelsen er å avvise Darwins evolusjonsteori. Ifølge Vårt Land, som først omtalte saken, skal BioCosmos spre teorien om « intelligent design ».

    #norvège

  • LES NOUVELLES DE NORVÈGE : « J’AI CONDUIT MA FEMME AU CENTRE D’ACCUEIL, J’EN AVAIS FINI AVEC ELLE »

    La Norvège c’est aussi ça.

    Charmante tradition norvégienne racontée ce matin par la NRK.

    De nombreux norvégiens qui n’arrivent pas à se marier en Norvège vont à l’étranger, en Europe de l’est ou en Asie, pour chercher une femme et la ramener en Norvège. Les centres sociaux et les réfuges ont récemment alerté le gouvernement sur le fait que ces femmes (d’origine Thaïlandaise, Philippines, Ukrainienne ou Balte, entre autre) sont de plus en plus nombreuses à venir dans les centres d’accueil, après avoir été jetées à la rue. Pire, parfois, il arrive que ces "maris" bien crades les conduisent jusque devant la porte des centres avec larmes et bagages. Et Encore plus pire, il arrive que ces salopards appellent ensuite l’institution qui s’occupe des permis de séjours des étrangers pour signaler que ces femmes ne vivent plus chez eux désormais, en espérant que leur permis de séjour ne soit pas renouvelé... Le témoignage d’un de ces "maris" qui a déjà "livré" quatre femmes à la porte de ces centres d’accueil à un journaliste de la NRK : "je la livre parce que j’en ai simplement fini avec elle" (Eg er ferdig med dem/hun"). Souvent ces femmes ont été victimes de brutalités physiques et morales, et se trouvent en terre étrangère complètement démunies. Environ 3000 personnes viennent en Norvège pour vivre avec leur partenaire, selon les statistiques de l’UDI (Utlendingsdirektoratet), et plusieurs centaines ont, à des degrés divers, signalé à la mairie ou aux centres d’accueil, avoir rencontré des difficultés.

    Utenlandske kvinner leveres på døra til krisesenteret – NRK Telemark

    https://www.nrk.no/telemark/utenlandske-kvinner-leveres-pa-dora-1.14744185

    Utenlandske kvinner leveres på døra

    #norvège

  • #Déforestation en #Amazonie : la #Norvège bloque ses #subventions pour le #Brésil - Amériques - RFI
    http://www.rfi.fr/ameriques/20190816-deforestation-amazonie-norvege-bloque-subventions-le-bresil

    La Norvège a annoncé hier le blocage de 30 millions d’euros de subventions destinées au Brésil, via le fond de protection de la forêt amazonienne. Chaque année, le Brésil reçoit des subsides en fonction de ses résultats dans la lutte contre la déforestation. […] Jair Bolsonaro a réagi en estimant que la Norvège qui « tue des baleines au Pôle Nord », n’a aucune leçon à donner au Brésil.

  • Heltene etter moskéangrepet hedret : – Var med på å forhindre at liv gikk tapt – NRK Norge – Oversikt over nyheter fra ulike deler av landet

    https://www.nrk.no/norge/heltene-etter-moskeangrepet-hedret_-_-var-med-pa-a-forhindre-at-liv-gikk-tapt-1.

    Voici les deux héros qui ont sans doute évité que l’attaque de la mosquée ne se transforme en un 22 juillet bis

    Mohammed Rafiq (65) overmannet Philip Manshaus da han lørdag forrige uke tok seg inn i moskeen Al-Noor Islamic Centre i Bærum. 65-åringen fikk hjelp av Mohamed Iqbal (75), som slo den nå draps- og terrorsiktede 21-åringen.

    #norvège
    Torsdag ble de hedret på politihuset i Sandvika, hvor de mottok blomster og ros fra Oslos politimester Beate Gangås og Bærum-ordfører Lisbeth Hammer Krog, skriver Budstikka.

  • Rwanda to receive over 500 migrants from Libya

    Rwanda and Libya are currently working out an evacuation plan for some hundreds of migrants being held in detention centres in the North African country, officials confirmed.

    Diyana Gitera, the Director General for Africa at the Ministry of Foreign Affairs and Cooperation told The New Times that Rwanda was working on a proposal with partners to evacuate refugees from Libya.

    She said that initially, Rwanda will receive 500 refugees as part of the commitment by President Paul Kagame in late 2017.

    President Kagame made this commitment after revelations that tens of thousands of different African nationalities were stranded in Libya having failed to make it across the Mediterranean Sea to European countries.

    “We are talking at this time of up to 500 refugees from Libya,” Gitera said, without revealing more details.

    She however added that the exact timing of when these would be brought will be confirmed later.

    It had earlier been said that Rwanda was ready to receive up to 30,000 immigrants under this arrangement.

    Rwanda’s intervention came amid harrowing revelations that the migrants, most of them from West Africa, are being sold openly in modern-day slave markets in Libya.

    The immigrants are expected to be received under an emergency plan being discussed with international humanitarian agencies and other partners.

    Gitera highlighted that the process was being specifically supported by the African Union (AU) with funding from European Union (EU) and the United Nations High Commission for Refugees (UNHCR).

    The proposal comes as conflict in war-torn North African country deepens.

    The United Nations estimates almost 5,000 migrants are in detention centres in Libya, about 70 per cent of them refugees and asylum seekers, most of whom have been subjected to different forms of abuse.

    This is however against the backdrop of accusations against the EU over the plight of migrants.

    Already, thousands of the migrants have died over the past few years while trying to cross the Mediterranean Sea to European countries where they hope for better lives.

    Human rights groups have documented multiple cases of rape, torture and other crimes at the facilities, some of which are run by militias.

    Rwanda hopes to step in to rescue some of these struggling migrants in its capacity.

    The Government of Rwanda has been generously hosting refugees for over two decades and coordinates the refugee response with UNHCR, as well as providing land to establish refugee camps and ensuring camp management and security.

    Generally, Rwanda offers a favourable protection environment for refugees.

    They have the right to education, employment, cross borders, and access to durable solutions (resettlement, local integration and return) is unhindered.

    Camps like Gihembe, Kigeme, Kiziba, Mugombwa and Nyabiheke host thousands of refugees, especially from the Democratic Republic of Congo and Burundi where political instabilities have forced people to leave their countries.

    https://www.newtimes.co.rw/news/rwanda-receive-over-500-migrants-libya
    #Libye #évacuation #Rwanda #asile #migrations #réfugiés #union_africaine #plan_d'urgence #UE #EU #externalisation #Union_européenne #HCR #UNHCR

    via @pascaline

    • Europe Keeps Asylum Seekers at a Distance, This Time in Rwanda

      For three years, the European Union has been paying other countries to keep asylum seekers away from a Europe replete with populist and anti-migrant parties.

      It has paid Turkey billions to keep refugees from crossing to Greece. It has funded the Libyan Coast Guard to catch and return migrant boats to North Africa. It has set up centers in distant Niger to process asylum seekers, if they ever make it that far. Most don’t.

      Even as that arm’s-length network comes under criticism on humanitarian grounds, it is so overwhelmed that the European Union is seeking to expand it, as the bloc aims to buttress an approach that has drastically cut the number of migrants crossing the Mediterranean.

      It is now preparing to finish a deal, this time in Rwanda, to create yet another node that it hopes will help alleviate some of the mounting strains on its outsourcing network.
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      Critics say the Rwanda deal will deepen a morally perilous policy, even as it underscores how precarious the European Union’s teetering system for handling the migrant crisis has become.

      Tens of thousands of migrants and asylum seekers remain trapped in Libya, where a patchwork of militias control detention centers and migrants are sold as slaves or into prostitution, and kept in places so packed that there is not even enough floor space to sleep on.

      A bombing of a migrant detention center in July left 40 dead, and it has continued to operate in the months since, despite part of it having been reduced to rubble.

      Even as the system falters, few in the West seem to be paying much attention, and critics say that is also part of the aim — to keep a problem that has roiled European politics on the other side of Mediterranean waters, out of sight and out of mind.

      Screening asylum seekers in safe, remote locations — where they can qualify as refugees without undertaking perilous journeys to Europe — has long been promoted in Brussels as a way to dismantle smuggler networks while giving vulnerable people a fair chance at a new life. But the application by the European Union has highlighted its fundamental flaws: The offshore centers are too small and the pledges of refugee resettlement too few.

      European populists continue to flog the narrative that migrants are invading, even though the European Union’s migration policy has starkly reduced the number of new arrivals. In 2016, 181,376 people crossed the Mediterranean from North Africa to reach Italian shores. Last year, the number plummeted to 23,485.

      But the bloc’s approach has been sharply criticized by humanitarian and refugee-rights groups, not only for the often deplorable conditions of the detention centers, but also because few consigned to them have any real chance of gaining asylum.

      “It starts to smell as offshore processing and a backdoor way for European countries to keep people away from Europe, in a way that’s only vaguely different to how Australia manages it,” said Judith Sunderland, an expert with Human Rights Watch, referring to that country’s policy of detaining asylum seekers on distant Pacific islands.

      Such criticism first surfaced in Europe in 2016, when the European Union agreed to pay Turkey roughly $6 billion to keep asylum seekers from crossing to Greece, and to take back some of those who reached Greece.

      On the Africa front, in particular in the central Mediterranean, the agreements have come at a lower financial cost, but arguably at a higher moral one.
      Image
      A migrant detention center in Tripoli, Libya, in 2015.

      Brussels’ funding of the Libyan Coast Guard to intercept migrant boats before they reach international waters has been extremely effective, but has left apprehended migrants vulnerable to abuses in a North African country with scant central governance and at the mercy of an anarchic, at-war state of militia rule.

      A handful are resettled directly out of Libya, and a few thousand more are transferred by the United Nations refugee agency and its partner, the International Organization for Migration, to a processing center in Niger. Only some of those have a realistic shot at being granted asylum in Europe.

      With many European Union member states refusing to accept any asylum seekers, Brussels and, increasingly, President Emmanuel Macron of France have appealed to those willing to take in a few who are deemed especially vulnerable.

      As Italy has continued to reject migrant rescue vessels from docking at its ports, and threatened to impose fines of up to 1 million euros, about $1.1 million, on those who defy it, Mr. Macron has spearheaded an initiative among European Union members to help resettle migrants rescued in the Mediterranean. Eight nations have joined.

      But ultimately, it’s a drop in the bucket.

      An estimated half a million migrants live in Libya, and just 51,000 are registered with the United Nations refugee agency. Five thousand are held in squalid and unsafe detention centers.

      “European countries face a dilemma,” said Camille Le Coz, an expert with the Migration Policy Institute in Brussels. “They do not want to welcome more migrants from Libya and worry about creating pull factors, but at the same time they can’t leave people trapped in detention centers.”
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      The United Nations refugee agency and the International Organization for Migration, mostly using European Union funding, have evacuated about 4,000 people to the transit center in Niger over the past two years.

      Niger, a country that has long served as a key node in the migratory route from Africa to Europe, is home to some of the world’s most effective people-smugglers.

      The capacity of the center in Agadez, where smugglers also base their operations, is about 1,000. But it has at times held up to three times as many, as resettlement to Europe and North America has been slack.

      Fourteen countries — 10 from the European Union, along with Canada, Norway, Switzerland and the United States — have pledged to resettle about 6,600 people either directly from Libya or from the Niger facility, according to the United Nations refugee agency.

      It has taken two years to fulfill about half of those pledges, with some resettlements taking up to 12 months to process, a spokesman for the agency said.

      Some countries that made pledges, such as Belgium and Finland, have taken only a few dozen people; others, like the Netherlands, fewer than 10; Luxembourg has taken none, a review of the refugee agency’s data shows.

      Under the agreement with Rwanda, which is expected to be signed in the coming weeks, the east African country will take in about 500 migrants evacuated from Libya and host them until they are resettled to new homes or sent back to their countries of origin.

      It will offer a way out for a lucky few, but ultimately the Rwandan center is likely to run into the same delays and problems as the one in Agadez.

      “The Niger program has suffered from a lot of setbacks, hesitation, very slow processing by European and other countries, very low numbers of actual resettlements,” said Ms. Sunderland of Human Rights Watch. “There’s not much hope then that the exact same process in Rwanda would lead to dramatically different outcomes.”

      https://www.nytimes.com/2019/09/08/world/europe/migrants-africa-rwanda.html

    • Vu des États-Unis.L’UE choisit le Rwanda pour relocaliser les demandeurs d’asile

      L’Union européenne va conclure un accord avec le Rwanda pour tenir les demandeurs d’asile à l’écart de ses frontières. Déchirée sur la question des migrants, l’Europe poursuit une politique déjà expérimentée et critiquée, analyse The New York Times.

      https://www.courrierinternational.com/article/vu-des-etats-unis-lue-choisit-le-rwanda-pour-relocaliser-les-

    • Le Rwanda, un nouveau #hotspot pour les migrants qui fuient l’enfer libyen

      Comme au Niger, le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU va ouvrir un centre de transit pour accueillir 500 migrants détenus en Libye. D’autres contingents d’évacués pourront prendre le relais au fur et à mesure que les 500 premiers migrants auront une solution d’installation ou de rapatriement.

      Quelque 500 migrants actuellement enfermés en centres de détention en Libye vont être évacués vers le Rwanda dans les prochaines semaines, en vertu d’un accord signé mardi 10 septembre par le gouvernement rwandais, le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR), et l’Union africaine (UA).

      Il s’agira principalement de personnes originaires de la corne de l’Afrique, toutes volontaires pour être évacuées vers le Rwanda. Leur prise en charge à la descente de l’avion sera effectuée par le HCR qui les orientera vers un centre d’accueil temporaire dédié.

      Situé à 60 km de Kigali, la capitale rwandaise, le centre de transit de Gashora a été établi en 2015 “pour faire face, à l’époque, à un afflux de migrants burundais” fuyant des violences dans leur pays, explique à InfoMigrants Elise Villechalane, représentante du HCR au Rwanda. D’une capacité de 338 places, l’édifice implanté sur un terrain de 26 hectares a déjà accueilli, au fil des années, un total de 30 000 Burundais. “Des travaux sont en cours pour augmenter la capacité et arriver à 500 personnes”, précise Elise Villechalane.

      Les premiers vols d’évacués devraient arriver dans les prochaines semaines et s’étaler sur plusieurs mois. Le HCR estime que le centre tournera à pleine capacité d’ici la fin de l’année. À l’avenir, d’autres contingents d’évacués pourront prendre le relais au fur et à mesure que les 500 premiers migrants quitteront les lieux.

      Certains réfugiés "pourraient recevoir l’autorisation de rester au Rwanda"

      “Une fois [les migrants] arrivés sur place, nous procéderons à leur évaluation [administrative] afin de trouver une solution au cas par cas”, poursuit Elise Villechalane. “En fonction de leur parcours et de leur vulnérabilité, il pourra leur être proposé une réinstallation dans un pays tiers, ou dans un pays où ils ont déjà obtenu l’asile avant de se rendre en Libye, mais aussi un retour volontaire dans leur pays d’origine quand les conditions pour un rapatriement dans la sécurité et la dignité sont réunies.”

      Dans des cas plus rares, et si aucune solution n’est trouvée, certains réfugiés "pourraient recevoir l’autorisation de rester au Rwanda", a indiqué Germaine Kamayirese, la ministre chargée des mesures d’Urgence, lors d’une déclaration à la presse à Kigali.

      Le Rwanda a décidé d’accueillir des évacués de Libye à la suite d’un discours du chef de l’État rwandais Paul Kagame le 23 novembre 2017, peu après la diffusion d’un document choc de CNN sur des migrants africains réduits en esclavage en Libye. “Le président a offert généreusement d’accueillir des migrants, ce qui a, depuis, été élargi pour inclure les réfugiés, les demandeurs d’asile et toutes les autres personnes spécifiées dans le mémorandum d’accord”, affirme Olivier Kayumba, secrétaire du ministère chargé de la Gestion des situations d’urgence, contacté par InfoMigrants.

      Le pays reconnaît, en outre, qu’il existe actuellement en Libye “une situation de plus en plus complexe et exceptionnelle conduisant à la détention et aux mauvais traitements de ressortissants de pays tiers”, continue Olivier Kayumba qui rappelle qu’en tant que signataire de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, son pays s’est senti le devoir d’agir.

      Le Rwanda prêt à accueillir jusqu’à 30 000 africains évacués

      Plus de 149 000 réfugiés, principalement burundais et congolais, vivent actuellement au Rwanda qui compte une population de 12 millions d’habitants. “Les Rwandais sont habitués à vivre en harmonie avec les réfugiés”, ajoute Olivier Kayumba. “Grâce à la mise en place d’une stratégie d’inclusion, les enfants de réfugiés vont à l’école avec les locaux, les communautés d’accueil incluent aussi les réfugiés dans le système d’assurance maladie et d’accès à l’emploi.”

      Le gouvernement rwandais se dit prêt à accueillir jusqu’à 30 000 Africains évacués de Libye dans son centre de transit, mais uniquement par groupes de 500, afin d’éviter un engorgement du système d’accueil.

      "C’est un moment historique, parce que des Africains tendent la main à d’autres Africains", s’est réjouie Amira Elfadil, commissaire de l’Union africaine (UA) aux Affaires sociales, lors d’une conférence de presse. "Je suis convaincue que cela fait partie des solutions durables".

      L’UA espère désormais que d’autres pays africains rejoindront le Rwanda en proposant un soutien similaire aux évacués de Libye.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/19455/le-rwanda-un-nouveau-hotspot-pour-les-migrants-qui-fuient-l-enfer-liby

    • Signing of MoU between the AU, Government of Rwanda and UNHCR

      Signing of the MoU between the @_AfricanUnion, the Government of #Rwanda and the United Nations High Commissioner for @Refugees (UNHCR) to establish an Emergency Transit Mechanism #ETM in Rwanda for refugees and asylum-seekers stranded in #Libya

      https://twitter.com/_AfricanUnion/status/1171307373945937920?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11
      Lien vers la vidéo:
      https://livestream.com/AfricanUnion/events/8813789/videos/196081645
      #Memorandum_of_understanding #signature #vidéo #MoU #Emergency_Transit_Mechanism #Union_africaine #UA

    • Le HCR, le Gouvernement rwandais et l’Union africaine signent un accord pour l’évacuation de réfugiés hors de la Libye

      Le Gouvernement rwandais, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l’Union africaine ont signé aujourd’hui un mémorandum d’accord qui prévoit de mettre en œuvre un dispositif pour évacuer des réfugiés hors de la Libye.

      Selon cet accord, le Gouvernement rwandais recevra et assurera la protection de réfugiés qui sont actuellement séquestrés dans des centres de détention en Libye. Ils seront transférés en lieu sûr au Rwanda sur une base volontaire.

      Un premier groupe de 500 personnes, majoritairement originaires de pays de la corne de l’Afrique, sera évacué. Ce groupe comprend notamment des enfants et des jeunes dont la vie est menacée. Après leur arrivée, le HCR continuera de rechercher des solutions pour les personnes évacuées.

      Si certains peuvent bénéficier d’une réinstallation dans des pays tiers, d’autres seront aidés à retourner dans les pays qui leur avait précédemment accordé l’asile ou à regagner leur pays d’origine, s’ils peuvent le faire en toute sécurité. Certains pourront être autorisés à rester au Rwanda sous réserve de l’accord des autorités compétentes.

      Les vols d’évacuation devraient commencer dans les prochaines semaines et seront menés en coopération avec les autorités rwandaises et libyennes. L’Union africaine apportera son aide pour les évacuations, fournira un soutien politique stratégique en collaborant avec la formation et la coordination et aidera à mobiliser des ressources. Le HCR assurera des prestations de protection internationale et fournira l’aide humanitaire nécessaire, y compris des vivres, de l’eau, des abris ainsi que des services d’éducation et de santé.

      Le HCR exhorte la communauté internationale à contribuer des ressources pour la mise en œuvre de cet accord.

      Depuis 2017, le HCR a évacué plus de 4400 personnes relevant de sa compétence depuis la Libye vers d’autres pays, dont 2900 par le biais du mécanisme de transit d’urgence au Niger et 425 vers des pays européens via le centre de transit d’urgence en Roumanie.

      Néanmoins, quelque 4700 personnes seraient toujours détenues dans des conditions effroyables à l’intérieur de centres de détention en Libye. Il est urgent de les transférer vers des lieux sûrs, de leur assurer la protection internationale, de leur fournir une aide vitale d’urgence et de leur rechercher des solutions durables.


      https://www.unhcr.org/fr/news/press/2019/9/5d778a48a/hcr-gouvernement-rwandais-lunion-africaine-signent-accord-levacuation-refugie

    • ‘Life-saving’: hundreds of refugees to be evacuated from Libya to Rwanda

      First group expected to leave dire detention centres in days, as UN denies reports that plan is part of EU strategy to keep refugees from Europe

      Hundreds of African refugees and asylum seekers trapped in Libyan detention centres will be evacuated to Rwanda under a “life-saving” agreement reached with Kigali and the African Union, the UN refugee agency said on Tuesday.

      The first group of 500 people, including children and young people from Somalia, Eritrea and Sudan, are expected to arrive in Rwanda over the coming days, out of 4,700 now estimated to be in custody in Libya, where conflict is raging. The measure is part of an “emergency transit mechanism”, to evacuate people at risk of harm in detention centres inside the county.

      Babar Baloch, UNHCR spokesman in Geneva, said the agreement was “a life-line” mechanism to allow those in danger to get to a place of safety.

      “This is an expansion of the humanitarian evacuation to save lives,” said Baloch. “The focus is on those trapped inside Libya. We’ve seen how horrible the conditions are and we want to get them out of harm’s way.”

      More than 50,000 people fleeing war and poverty in Africa remain in Libya, where a network of militias run overcrowded detention centres, and where there are reports that people have been sold as slaves or into prostitution.

      The UN denied reports the European Union were behind the agreement, as part of a strategy to keep migrants away from Europe. Vincent Cochetel, the special envoy for the UNHCR for the central Mediterranean, told Reuters the funding would mainly come from the EU, but also from the African Union which has received $20m (£16m) from Qatar to support the reintegration of African migrants. But he later said on Twitter that no funding had yet been received and that he was working on it “with partners” (https://twitter.com/cochetel/status/1171400370339373057).

      Baloch said: “We are asking for support from all of our donors, including the EU. The arrangement is between UNHCR, the African Union and Rwanda.”

      The EU has been criticised for funding the Libyan coastguard, who pick up escaped migrants from boats in the Mediterranean and send them back to centres where they face beatings, sexual violence and forced labour according to rights groups.

      In July, the bombing of a migrant detention centre in Tripoli left 44 people dead, leading to international pressure to find a safe haven for refugees.
      Fear and despair engulf refugees in Libya’s ’market of human beings’
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      Under the agreement, the government of Rwanda will receive and provide protection to refugees and asylum seekers in groups of about 50, who will be put up in a transit facility outside the capital of Kigali. After their arrival, the UNHCR will continue to pursue solutions for them. Some will be resettled to third countries, others helped to return to countries where asylum had previously been granted and others will stay in Rwanda. They will return to their homes if it is safe to do so.

      Cochetel said: “The government has said, ‘If you [UNHCR] think the people should stay long-term in Rwanda, no problem. If you think they should be reunited with their family, they should be resettled, no problem. You [UNHCR] decide on the solution.’”

      “Rwanda has said, ‘We’ll give them the space, we’ll give them the status, we’ll give them the residence permit. They will be legally residing in Rwanda as refugees.’”

      Rwanda, a country of 12 million, is the second African country to provide temporary refuge to migrants in Libya. It already supports around 150,000 refugees from neighbouring Democratic Republic of the Congo and Burundi.

      UNHCR has evacuated more than 2,900 refugees and asylum seekers out of Libya to Niger through an existing emergency transit mechanism. Almost 2,000 of them have been resettled, to countries in Europe, the US and Canada, the agency said, with the rest remaining in Niger.

      https://www.theguardian.com/global-development/2019/sep/10/hundreds-refugees-evacuated-libya-to-rwanda?CMP=share_btn_fb

    • INTERVIEW-African refugees held captive in Libya to go to Rwanda in coming weeks - UNHCR

      Hundreds of African refugees trapped in Libyan detention centres will be evacuated to Rwanda within the next few weeks as part of increasingly urgent efforts to relocate people as conflict rages in north African nation, the United Nations said on Tuesday.

      Vincent Cochetel, special envoy for the central Mediterranean for the U.N. refugee agency (UNHCR), said 500 refugees will be evacuated to Rwanda in a deal signed with the small east African nation and the African Union on Tuesday.

      “The agreement with Rwanda says the number can be increased from 500 if they are satisfied with how it works,” Cochetel told the Thomson Reuters Foundation in an interview ahead of the official U.N. announcement.

      “It really depends on the response of the international community to make it work. But it means we have one more solution to the situation in Libya. It’s not a big fix, but it’s helpful.”

      Libya has become the main conduit for Africans fleeing war and poverty trying to reach Europe, since former leader Muammar Gaddafi was toppled in a NATO-backed uprising in 2011.

      People smugglers have exploited the turmoil to send hundreds of thousands of migrants on dangerous journeys across the central Mediterranean although the number of crossings dropped sharply from 2017 amid an EU-backed push to block arrivals.

      Many are picked up at sea by the EU-funded Libyan Coast Guard which sends them back, often to be detained in squalid, overcrowded centres where they face beatings, rape and forced labour, according to aid workers and human rights groups.

      According to the UNHCR, there are about 4,700 people from countries such as Eritrea, Somalia, Ethiopia and Sudan currently held in Libya’s detention centres, which are nominally under the government but often run by armed groups.

      A July air strike by opposition forces, which killed dozens of detainees in a centre in the Libyan capital Tripoli, has increased pressure on the international community to find a safe haven for the refugees and migrants.

      https://news.yahoo.com/interview-african-refugees-held-captive-100728525.html?guccounter=1&guce

    • Accueil de migrants évacués de Libye : « Un bon coup politique » pour le Rwanda

      Le Rwanda a signé il y a quelques jours à Addis-Abeba un accord avec le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) et l’Union africaine (UA) en vue d’accueillir des migrants bloqués dans l’enfer des centres de détention libyens. Camille Le Coz, analyste au sein du think tank Migration Policy Institute, décrypte cette annonce.

      Cinq cent personnes vont être évacuées de Libye vers le Rwanda « dans quelques semaines », a précisé mardi Hope Tumukunde Gasatura, représentante permanente du Rwanda à l’UA, lors d’une conférence de presse à Addis-Abeba où avait lieu la signature de l’accord.

      RFI : Le Rwanda accueille déjà près de 150 000 réfugiés venus de RDC et du Burundi. Et ce n’est pas vraiment la porte à côté de la Libye. Sans compter que le régime de Paul Kagame est régulièrement critiqué pour ses violations des droits de l’homme. Alors comment expliquer que cet État se retrouve à prendre en charge des centaines de migrants ?

      Camille Le Coz : En fait, tout commence en novembre 2017 après la publication par CNN d’une vidéo révélant l’existence de marchés aux esclaves en Libye. C’est à ce moment-là que Kigali se porte volontaire pour accueillir des migrants bloqués en Libye. Mais c’est finalement vers l’Europe et le Niger, voisin de la Libye, que s’organisent ces évacuations. Ainsi, depuis 2017, près de 4 000 réfugiés ont été évacués de Libye, dont 2 900 au Niger. La plupart d’entre eux ont été réinstallés dans des pays occidentaux ou sont en attente de réinstallation. Mais du fait de la reprise des combats en Libye cet été, ce mécanisme est vite apparu insuffisant. L’option d’organiser des évacuations vers le Rwanda a donc été réactivée et a donné lieu à des discussions avec Kigali, le HCR, l’UA mais aussi l’UE sur les aspects financiers.

      Quel bénéfice le Rwanda peut-il tirer de cet accord ?

      Pour le Rwanda, faire valoir la solidarité avec les migrants africains en Libye est un bon coup politique, à la fois sur la scène internationale et avec ses partenaires africains. La situation des migrants en Libye est au cœur de l’actualité et les ONG et l’ONU alertent régulièrement sur les conditions effroyables pour les migrants sur place. Donc d’un point de vue politique, c’est très valorisant pour le Rwanda d’accueillir ces personnes.

      Que va-t-il se passer pour ces personnes quand elles vont arriver au Rwanda ?

      En fait, ce mécanisme soulève deux questions. D’une part, qui sont les migrants qui vont être évacués vers le Rwanda ? D’après ce que l’on sait, ce sont plutôt des gens de la Corne de l’Afrique et plutôt des gens très vulnérables, notamment des enfants. D’autre part, quelles sont les solutions qui vont leur être offertes au Rwanda ? La première option prévue par l’accord, c’est la possibilité pour ces personnes de retourner dans leur pays d’origine. La deuxième option, c’est le retour dans un pays dans lequel ces réfugiés ont reçu l’asile dans le passé. Cela pourrait par exemple s’appliquer à des Érythréens réfugiés en Éthiopie avant de partir vers l’Europe. Ces deux options demanderont néanmoins un suivi sérieux des conditions de retour : comment s’assurer que ces retours seront effectivement volontaires, et comment garantir la réintégration de ces réfugiés ? La troisième option, ce serait la possibilité pour certains de rester au Rwanda mais on ne sait pas encore sous quel statut. Enfin, ce que l’on ne sait pas encore, c’est si des États européens s’engageront à relocaliser certains de ces rescapés.

      Cet accord est donc une réplique de celui conclu avec le Niger, qui accueille depuis 2017 plusieurs milliers de réfugiés évacués de Tripoli ?

      L’approche est la même mais d’après ce que l’on sait pour l’instant, les possibilités offertes aux réfugiés évacués sont différentes : dans le cas du mécanisme avec le Niger, les pays européens mais également les États-Unis, le Canada, la Norvège et la Suisse s’étaient engagés à réinstaller une partie de ces réfugiés. Dans le cas du Rwanda, on n’a pas encore eu de telles promesses.

      Cet accord est-il la traduction de l’évolution de la politique migratoire européenne ?

      Aujourd’hui, près de 5 000 migrants et réfugiés sont dans des centres de détention en Libye où les conditions sont horribles. Donc la priorité, c’est de les en sortir. Les évacuations vers le Rwanda peuvent participer à la résolution de ce problème. Mais il reste entier puisque les garde-côtes libyens, financés par l’Europe, continuent d’intercepter des migrants qui partent vers l’Italie et de les envoyer vers ces centres de détention. En d’autres termes, cet accord apporte une réponse partielle et de court terme à un problème qui résulte très largement de politiques européennes.

      On entend parfois parler d’« externalisation des frontières » de l’Europe. En gros, passer des accords avec des pays comme le Rwanda permettrait aussi d’éloigner le problème des migrants des côtes européennes. Est-ce vraiment la stratégie de l’Union européenne ?

      Ces évacuations vers le Rwanda sont plutôt un mécanisme d’urgence pour répondre aux besoins humanitaires pressants de migrants et réfugiés détenus en Libye (lire encadré). Mais il est clair que ces dernières années, la politique européenne a consisté à passer des accords avec des pays voisins afin qu’ils renforcent leurs contrôles frontaliers. C’est le cas par exemple avec la Turquie et la Libye. En échange, l’Union européenne leur fournit une assistance financière et d’autres avantages économiques ou politiques. L’Union européenne a aussi mis une partie de sa politique de développement au service d’objectifs migratoires, avec la création d’un Fond fiduciaire d’urgence pour l’Afrique en 2015, qui vise notamment à développer la capacité des États africains à mettre en œuvre leur propre politique migratoire et à améliorer la gestion de leurs frontières. C’est le cas notamment au Niger où l’Union européenne a soutenu les autorités pour combattre les réseaux de passeurs et contrôler les passages vers la Libye.

      Justement, pour le Rwanda, y a-t-il une contrepartie financière ?

      L’accord est entre le HCR, l’UA et le Rwanda. Mais le soutien financier de l’Union européenne paraît indispensable pour la mise en œuvre de ce plan. Reste à voir comment cela pourrait se matérialiser. Est-ce que ce sera un soutien financier pour ces 500 personnes ? Des offres de relocalisation depuis le Rwanda ? Ou, puisque l’on sait que le Rwanda a signé le Pacte mondial sur les réfugiés, l’Union européenne pourrait-elle appuyer la mise en œuvre des plans d’action de Kigali dans ce domaine ? Ce pourrait être une idée.

      La commissaire de l’UA aux affaires sociales Amira El Fadil s’est dite convaincue que ce genre de partenariat pourrait constituer des solutions « durables ». Qu’en pensez-vous ?

      C’est un signe positif que des pays africains soient plus impliqués sur ce dossier puisque ces questions migratoires demandent une gestion coordonnée de part et d’autre de la Méditerranée. Maintenant, il reste à voir quelles solutions seront offertes à ces 500 personnes puisque pour l’instant, le plan paraît surtout leur proposer de retourner dans le pays qu’elles ont quitté. Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que la plupart des réfugiés africains ne sont pas en Libye, mais en Afrique. Les plus gros contingents sont au Soudan, en Ouganda et en Éthiopie et donc, les solutions durables sont d’abord et avant tout à mettre en œuvre sur le continent.

      ■ Un geste de solidarité de la part du Rwanda, selon le HCR

      Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche

      D’après le porte-parole du HCR Babar Baloch, l’accueil par Kigali d’un premier contingent de réfugiés est une « bouée de sauvetage » pour tous ceux pris au piège en Libye. L’Union européenne, dont les côtes sont de plus en plus inaccessibles pour les candidats à l’exil, pourrait financer une partie de l’opération, même si rien n’est officiel. Mais pour le HCR, l’essentiel est ailleurs. La vie des migrants en Libye est en jeu, dit Babar Baloch :

      « Il ne faut pas oublier qu’il y a quelques semaines, un centre de détention [pour migrants] a été bombardé en Libye. Plus de 50 personnes ont été tuées. Mais même sans parler de ça, les conditions dans ces centres sont déplorables. Il faut donc sortir ceux qui s’y trouvent le plus rapidement possible. Et à part le Niger, le Rwanda est le deuxième pays qui s’est manifesté pour nous aider à sauver ces vies. »

      Les réfugiés et demandeurs d’asile doivent être logés dans des installations qui ont déjà servi pour accueillir des réfugiés burundais. Ceux qui le souhaitent pourront rester au Rwanda et y travailler selon Kigali. Les autres pourront être relocalisés dans des pays tiers voire dans leur pays d’origine s’ils le souhaitent. Le Rwanda se dit prêt à recevoir en tout dans ses centres de transit jusqu’à 30 000 Africains bloqués en Libye.

      "Depuis un demi-siècle, le Rwanda a produit beaucoup de réfugiés. Donc le fait qu’il y ait une telle tragédie, une telle détresse, de la part de nos frères et soeurs africains, cela nous interpelle en tant que Rwandais. Ce dont on parle, c’est un centre de transit d’urgence. Une fois [qu’ils seront] arrivés au Rwanda, le HCR va continuer à trouver une solution pour ces personnes. Certains seront envoyés au pays qui leur ont accordé asile, d’autres seront envoyés aux pays tiers et bien sûr d’autres pourront retourner dans leur pays si la situation sécuritaire le permet. Bien sûr, ceux qui n’auront pas d’endroits où aller pourront rester au Rwanda. Cela devra nécessiter bien sûr l’accord des autorités de notre pays." Olivier Nduhungirehe, secrétaire d’État en charge de la Coopération et de la Communauté est-africaine

      http://www.rfi.fr/afrique/20190912-accord-accueil-migrants-rwanda-libye-politique

    • ‘Maybe they can forget us there’: Refugees in Libya await move to Rwanda

      Hundreds in detention centres expected to be transferred under deal partly funded by EU

      Hundreds of refugees in Libya are expected to be moved to Rwanda in the coming weeks, under a new deal partly funded by the European Union.

      “This is an expansion of the humanitarian evacuation to save lives,” said Babar Baloch, from the United Nations Refugee Agency. “The focus is on those trapped inside Libya. We’ve seen how horrible the conditions are and we want to get them out of harm’s way.”

      Many of the refugees and migrants expected to be evacuated have spent years between detention centres run by Libya’s Department for Combatting Illegal Migration, and smugglers known for brutal torture and abuse, after fleeing war or dictatorships in their home countries.

      They have also been victims of the European Union’s hardening migration policy, which involves supporting the Libyan coast guard to intercept boats full of people who try to cross the Mediterranean Sea to Europe, returning those on board to indefinite detention in a Libya at war.
      Apprehension

      In Libyan capital Tripoli, refugees and migrants who spoke to The Irish Times by phone were apprehensive. They questioned whether they will be allowed to work and move freely in Rwanda, and asked whether resettlement spaces to other countries will be offered, or alternative opportunities to rebuild their lives in the long-term.

      “People want to go. We want to go,” said one detainee, with slight desperation, before asking if Rwanda is a good place to be. “Please if you know about Rwanda tell me.”

      “We heard about the evacuation plan to Rwanda, but we have a lot of questions,” said another detainee currently in Zintan detention centre, where 22 people died in eight months because of a lack of medical care and abysmal living conditions. “Maybe they can forget us there.”

      In a statement, UNHCR said that while some evacuees may benefit from resettlement to other countries or may be allowed to stay in Rwanda in the long term, others would be helped to go back to countries where they had previously been granted asylum, or to their home countries, if safe.

      The original group of evacuees is expected to include 500 volunteers.

      Rwanda’s government signed a memorandum of understanding with the United Nations Refugee Agency and the African Union on September 10th to confirm the deal.

      In 2017, a year-long investigation by Foreign Policy magazine found that migrants and refugees were being sent to Rwanda or Uganda from detention centres in Israel, and then moved illegally into third countries, where they had no rights or any chance to make an asylum claim.

      Officials working on the latest deal say they are trying to make sure this doesn’t happen again.

      “We are afraid, especially in terms of time,” said an Eritrean, who witnessed a fellow detainee burn himself to death in Triq al Sikka detention centre last year, after saying he had lost hope in being evacuated.

      “How long will we stay in Rwanda? Because we stayed in Libya more than two years, and have been registered by UNHCR for almost two years. Will we take similar time in Rwanda? It is difficult for asylum seekers.”

      https://www.irishtimes.com/news/world/africa/maybe-they-can-forget-us-there-refugees-in-libya-await-move-to-rwanda-1.

    • Le Rwanda accueille des premiers migrants évacués de Libye

      Le Rwanda a accueilli ce jeudi soir le premier groupe de réfugiés et demandeurs d’asile en provenance de Libye, dans le cadre d’un accord signé récemment entre ce pays, le Haut Commissariat aux réfugiés et l’Union africaine.

      L’avion affrété par le Haut Commissariat aux réfugiés a atterri à Kigali cette nuit. À son bord, 59 hommes et 7 femmes, en grande majorité Erythréens, mais aussi Somaliens et Soudanais. Le plus jeune migrant en provenance des centres de détention libyens est un bébé de 2 mois et le plus âgé un homme de 39 ans.

      Ils ont été accueillis en toute discrétion, très loin des journalistes qui n’ont pas eu accès à l’aéroport international de Kigali. « Ce ne sont pas des gens qui reviennent d’une compétition de football avec une coupe et qui rentrent joyeux. Non, ce sont des gens qui rentrent traumatisés et qui ont besoin d’une certaine dignité, de respect. Ils étaient dans une situation très chaotique », justifie Olivier Kayumba, secrétaire permanent du ministère en charge de la gestion des Urgences.

      Des bus les ont ensuite acheminés vers le site de transit de Gashora, à quelque 60 km au sud-est de Kigali. Une structure qui peut accueillir pour le moment un millier de personnes, mais dont la capacité peut être portée rapidement à 8 000, selon le responsable rwandais.

      Des ONG ont accusé le Rwanda d’avoir monté toute cette opération pour redorer l’image d’un régime qui viole les droits de l’homme. Olivier Kayumba balaie cette accusation. « Nous agissons pour des raisons humanitaires et par panafricanisme », explique-t-il. Selon les termes de l’accord, 500 migrants coincés dans les camps en Libye doivent être accueillis provisoirement au Rwanda, avant de trouver des pays d’accueil.


      http://www.rfi.fr/afrique/20190927-rwanda-accueille-premiers-migrants-evacues-libye

    • Évacués au Rwanda, les réfugiés de Libye continuent de rêver d’Europe

      Le Rwanda accueille depuis quelques semaines des demandeurs d’asile évacués de Libye, dans le cadre d’un accord avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et l’Union africaine signé le mois dernier. Un programme d’urgence présenté comme une réponse à la crise des quelque 4 700 réfugiés et migrants bloqués dans ce pays en guerre. Reportage.

      Le centre de #Gashora est en pleine effervescence. Situé dans la région du #Bugesera, au sud de Kigali, il accueillait auparavant des réfugiés venus du Burundi. Aujourd’hui, des équipes s’affairent pour rénover et agrandir les structures afin d’héberger les quelque 500 réfugiés évacués de Libye que le Rwanda a promis d’accueillir dans un premier temps.

      Les 189 demandeurs d’asile déjà arrivés sont logés dans de petites maisons de briques disséminées dans les bois alentour. Un groupe de jeunes en jogging et baskets se passent la balle sur un terrain de volley. D’autres, le regard fuyant, parfois égaré, sont assis sur des bancs à l’ombre.

      « Je n’ai pas encore réalisé mon rêve »

      Rodouane Abdallah accepte de parler aux journalistes, arrivés en groupe dans un bus acheminé par le gouvernement rwandais. Originaire du Darfour, ce jeune homme de 18 ans au regard doux a posé le pied en Libye en 2017. Il a tenté sept fois de traverser la Méditerranée. Il a survécu par miracle.

      Aujourd’hui, il se souvient encore de toutes les dates avec précision : le nombre de jours et d’heures passées en mer, les mois en détention. Deux ans entre les mains de geôliers ou de passeurs. « Là bas, vous êtes nourris seulement une fois par jour, vous buvez l’eau des toilettes, vous ne pouvez pas vous doucher et vous devez travailler gratuitement sinon vous êtes battus », se souvient-il.

      Rodouane est aujourd’hui logé et nourri à Gashora. Il bénéficie également de soins médicaux et psychologiques. Cependant, il voit le Rwanda comme une simple étape : « Je suis heureux d’avoir eu la chance de pouvoir venir ici. C’est mieux qu’en Libye. Mais je ne suis pas arrivé à la fin de mon voyage, car je n’ai pas encore réalisé mon rêve. Je veux aller en Europe et devenir ingénieur en informatique », assure-t-il. Ce rêve, cette idée fixe, tous la martèlent aux journalistes. Pourtant les places en Europe risquent d’être limitées.

      « #Emergency_Transit_Mechanism »

      Dans le cadre de l’Emergency Transit Mechanism (#ETM), le nom donné à ce programme d’#évacuation d’urgence, les réfugiés de Gashora ont aujourd’hui plusieurs possibilités. Ils peuvent soit faire une demande d’asile dans un pays occidental, soit rentrer chez eux si les conditions sécuritaires sont réunies, soit bénéficier d’un processus de réinstallation dans un pays tiers sur le continent africain. Les mineurs non accompagnés pourraient ainsi rejoindre leur famille et les étudiants s’inscrire dans des universités de la région selon le HCR.

      « Ils ont beaucoup souffert pour atteindre l’Europe, c’est donc un objectif qui est encore très cher à leur cœur. Mais maintenant qu’ils sont au Rwanda, nous essayons d’identifier avec eux toute une palette de solutions », explique Élise Villechalane, chargée des relations extérieures du HCR au Rwanda.

      Mais la démarche inquiète déjà certains réfugiés : « Les pays européens dépensent beaucoup d’argent pour nous éloigner de la mer Méditerranée. Et si c’est pour cela qu’on a été amenés ici, ce serait honteux. La seule chose que je pourrais faire serait de retourner en Libye et de tenter de traverser la Méditerranée », explique un jeune Érythréen, qui préfère garder l’anonymat.

      Une solution viable ?

      Le Rwanda n’est pas le premier pays à mettre en place ce type de mécanisme. Le Niger a lui aussi lancé un ETM en 2017. Depuis, environ 2 900 réfugiés y ont été évacués de Libye. Environ 1 700 d’entre eux ont été réinstallés dans des pays occidentaux à ce jour. Aujourd’hui, l’Union africaine et le HCR appellent d’autres pays africains à suivre l’exemple. Mais certaines ONG sont sceptiques quant à la viabilité du système.

      Au Niger, le traitement des dossiers est long, ce qui crée des tensions. Le #Mixed_Migration_Center, un centre de recherche indépendant, rapporte que des réfugiés auraient ainsi attaqué un véhicule du HCR en signe de protestation dans le centre de transit d’Hamdallaye en juin dernier.

      Plus généralement, Johannes Claes, chef de projet Afrique de l’Ouest au MMC, dénonce une externalisation des obligations des pays occidentaux en matière de droit d’asile : « Avec ce type schéma, l’UE délègue une part de sa responsabilité au continent africain. C’est d’autant plus cynique quand on sait que l’Union européenne finance les garde-côtes libyens qui interceptent les migrants avant de les envoyer en centre de détention », explique-t-il.

      Du côté des signataires de l’accord, on présente le projet sous un jour différent : « Ce qui compte aujourd’hui, c’est que ces personnes sont en sécurité le temps que leurs dossiers soient traités. Et je suis fière que le Rwanda se soit porté volontaire », indique Hope Tumukunde, représentante permanente du Rwanda à l’Union africaine.

      Début septembre, au moment de la signature de l’accord, Vincent Cochetel, l’envoyé spécial du HCR pour la situation en Méditerranée, assurait à Reuters que la plus grande partie du financement de ce mécanisme d’évacuation d’urgence viendrait de l’Union européenne. Il est depuis revenu sur ces déclarations. Pour le moment, c’est le HCR qui assure la totalité du financement de l’opération.

      http://www.rfi.fr/afrique/20191103-rwanda-refugies-libye-hcr-ua

    • Norway opens its doors to 600 people evacuated from Libya to Rwanda

      Refugees and asylum seekers who found respite in Rwanda camp after escaping conflict in Libya will be resettled in Norway.
      Hundreds of refugees and asylum seekers evacuated from Libyan detention centres to a transit camp in Rwanda are to be resettled this year in Norway, according to Rwanda’s foreign minister.

      Speaking at a news conference in Kigali on Wednesday, Rwanda’s foreign minister Vincent Biruta said the African nation was currently hosting more than 300 refugees and asylum seekers at the Gashora transit centre south of Kigali, most of whom hail from Somalia, Sudan and Eritrea, according to CGTN Africa.

      Only Norway and Sweden had so far agreed to resettle people from the camp, Biruta added. Norway agreed to resettle 600 people, while Sweden had so far accepted seven, according to Biruta.

      Rwanda signed a deal with the UN and African Union in September aimed at resettling people who had been detained in Libya while trying to reach Europe. More than 4,000 people are believed to still be living in Libyan detention centres, according to the latest figures.

      In a statement to Reuters, Norwegian justice minister Jøran Kallmyr said the plan to resettle 600 people proved that “we don’t support cynical people smugglers, and instead bring in people who need protection in an organised manner”.

      Kallmyr added: “A transit camp like the one in Rwanda will contribute to that effort.”

      Norway’s four-party government coalition agreed last year to accept a total of 3,000 refugees from UN camps in 2020.

      The UN in Libya has come under intense criticism for complying with EU migration policy, which entails funding the Libyan coastguard to intercept boats with refugees and migrants destined for Europe. Many people end up detained in militia-run centres and subjected to grave human rights abuses, including sexual abuse, denial of food and water, and forced recruitment into the on-going Libyan conflict.

      Elisabeth Haslund, Nordic spokesperson for the UN refugee agency, said that of the 4,000-plus people estimated to still be detained in Libyan centres, roughly 2,500 people are refugees and asylum-seekers.

      “As the violence and unrest have been intensifying in Libya and thousands of refugees are still at risk in the country, the evacuations of the most vulnerable refugees are more urgent than ever,” said Haslund.

      “UNHCR very much welcomes Norway’s decision to resettle refugees who have been evacuated to Rwanda and also notes the important and valuable financial contributions from Norway to help support the operation of the transit centre in Gashora.”

      As the 600 people who are expected to be resettled this year in Norway had not yet been chosen, Haslund added, it was impossible to give details on their age, gender or country of origin.

      https://www.theguardian.com/global-development/2020/jan/10/norway-opens-its-doors-to-600-people-evacuated-from-libya-to-rwanda

      ping @reka

    • Países europeos acogerán a más de 500 refugiados evacuados de Libia a Ruanda

      Noruega, Suecia y Francia han prometido acoger a más de medio millar de refugiados y solicitantes de asilo que fueron evacuados de Libia y están alojados de forma temporal en Ruanda, confirmaron hoy a Efe fuentes oficiales ruandesas.

      «Actualmente, tenemos a 306 que van a ser reubicados en Noruega, Suecia y Francia», dijo a Efe el ministro de Asuntos Exteriores de Ruanda, Vincent Biruta.

      Después de esa primera tanda, Ruanda enviará al siguiente grupo.

      Según Biruta, Noruega ha aceptado alojar a 500, Suecia a siete y Francia también acogerá a algunos (sin especificar la cifra).

      La reubicación producirá después de que Ruanda firmara el año pasado un acuerdo con la Agencia de Refugiados de la ONU (Acnur) y la Unión Africana (UA) para alojar temporalmente a refugiados y solicitantes de asilo que estaban atrapados en centros de detención en Libia.

      Los evacuados, incluidos bebés, procedían principalmente de la zona occidental de África -de naciones como Somalia, Sudán o Eritrea- y quedaban alojados en Ruanda bajo un Mecanismo de Tránsito de Emergencia.

      Ya en Ruanda, los refugiados podrían ser voluntariamente reubicados en terceros países, viajar a aquellos donde el asilo les haya sido concedido o regresar a sus naciones en caso de que se tratase de una alternativa segura.

      También se podían quedar a vivir en Ruanda si conseguían el permiso de las autoridades de este país, que acoge a más de 145.000 refugiados y solicitantes de asilo (principalmente de Burundi y de la República Democrática del Congo), según cifras de Acnur.

      «Hemos recibido compromisos de Francia, Noruega y Suecia. Siete personas ya se marcharon a Suecia en diciembre», confirmó a Efe Elise Villechalane, portavoz de Acnur en Kigali.

      También explicó que no está claro que la oferta de Noruega se refiera específicamente al grupo de rescatados de libia, aunque expresó esperanzas de que la mayor parte de plazas sean destinadas a ellos.

      «Lo que hacemos es procesar los casos, hacer entrevistas con ellos y, entonces, los casos son propuestos y enviados a Noruega. Pero, al final, la decisión la toma el Gobierno noruego», detalló.

      La prioridad será, según Villechalane, reubicar a 168 menores no acompañados que están bajo el Mecanismo de Tránsito de Emergencia ruandés, siempre que se haya determinado previamente que no hay alternativas mejores, como encontrar a sus padres.

      «Aunque algunos países han pedido específicamente a los menores no acompañados, tenemos que averiguar que sea en lo mejor para ellos», precisó la portavoz.

      El Mecanismo de Tránsito de Emergencia ruandés se estableció para dar alojamiento temporal a los evacuados de Libia, a la espera de encontrar soluciones duraderas para ellos, tales como la repatriación o la reubicación.

      Libia es un Estado fallido, víctima del caos y la guerra civil, desde que hace ocho años la OTAN contribuyera militarmente a la victoria de los heterogéneos grupos rebeldes sobre la dictadura de Muamar el Gadafi.

      https://www.lavanguardia.com/vida/20200109/472795695059/paises-europeos-acogeran-a-mas-de-500-refugiados-evacuados-de-libia-a-
      #Norvège #Suède #France

    • Le Rwanda reçoit des réfugiés évacués de Libye, « solution africaine aux problèmes africains »

      Depuis septembre 2019, 500 demandeurs d’asile ont atterri dans le petit Etat d’Afrique centrale en attendant que leur dossier soit traité dans un pays occidental.

      Autour d’un baby-foot, une dizaine de jeunes Erythréens luttent contre l’ennui, en savourant une liberté retrouvée. Il y a quatre mois encore, ils étaient en détention en Libye, sur la route de l’Europe, et les voilà redescendus 4 000 kilomètres plus au sud, dans un centre de transit du district de Gashora, dans l’est du Rwanda.

      Selon un accord signé en septembre 2019 avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l’Union africaine, ce petit pays d’Afrique centrale s’est engagé à accueillir un premier contingent de 500 réfugiés évacués de Libye, jusqu’à ce que leur demande d’asile soit traitée. Dans le cadre de ce programme appelé « Mécanisme de transit d’urgence » (ETM), ils pourront bénéficier de l’asile dans un pays occidental, être rapatriés dans leur pays d’origine, réinstallés dans un pays de la région ou rester au Rwanda. En 2017, le gouvernement rwandais s’était dit prêt à recevoir jusqu’à 30 000 migrants africains sur son sol, mais uniquement par groupe de 500, afin d’éviter tout débordement.
      Protéger des persécutions

      Ce système est présenté par le HCR comme une réponse à la crise des réfugiés en Libye : plus de 40 000 sont enregistrés dans le pays et quelque 4 000, parmi eux, sont actuellement bloqués dans des centres de détention, où l’accès des travailleurs humanitaires est restreint. « Notre but est de les protéger des persécutions dont ils sont victimes là-bas et de leur éviter une traversée dangereuse de la Méditerranée tout en leur proposant une palette de solutions », explique Elise Villechalane, porte-parole de l’agence onusienne à Kigali.

      Pour le Rwanda, qui accueille déjà 150 000 réfugiés venus principalement de la République démocratique du Congo (RDC) et du Burundi, c’est une manière de soutenir des « solutions africaines aux problèmes africains », l’un des mantras du président Paul Kagame. « C’est une question d’humanité. Nous portons une assistance aux autres Africains qui souffrent en Libye », ajoutait récemment Olivier Kayumba, secrétaire permanent au ministère de la gestion des urgences (Minema), lors d’une visite du centre de Gashora.

      Auparavant destiné à l’accueil de réfugiés burundais, le centre, situé dans la région du Bugesera, au sud de Kigali, a donc fait peau neuve. Les petites maisons de briques disséminées dans les bois hébergent 300 demandeurs d’asile, majoritairement originaires d’Erythrée, de Somalie, d’Ethiopie et du Soudan. Ils sont libres de se rendre dans les villages alentour, peuvent suivre des cours de langue et bénéficient d’un suivi psychologique et médical.

      Quatre mois après la première évacuation, sept réfugiés ont déjà bénéficié d’un processus de réinstallation vers la Suède, une trentaine d’autres se préparent à les suivre et deux ont fait une demande de retour vers la Somalie, leur pays d’origine. Les autres attendent d’être fixés sur leur sort. Parfois avec inquiétude.

      « Ils nous disent que certains vont rester au Rwanda, lâche Robiel, un jeune Erythréen de 24 ans, mais le Rwanda, ce n’est pas ma destination. J’ai trop souffert, perdu trop d’argent et trop de temps pour arriver en Europe. » Assis sur un banc, il écoute ses amis jouer du krar, un instrument à cordes traditionnel de la Corne de l’Afrique. Le regard fuyant, il égrène les innombrables étapes d’une errance de plus de quatre ans qui a coûté 14 000 dollars (12 700 euros) à sa famille. Son départ d’Erythrée en bateau vers Port-Soudan, puis l’Egypte, où il est emprisonné sept mois avant d’être renvoyé en Ethiopie. Un nouveau départ vers le Soudan, puis la Libye et sa tentative de traversée de la Méditerranée. Après vingt-trois heures en mer, son bateau est intercepté par des gardes-côtes libyens et il est envoyé en centre de détention.

      « Là-bas, c’est l’enfer sur Terre. Il y a beaucoup de maladies. J’ai vu des gens se faire torturer. Les policiers prennent des drogues la nuit et viennent pour battre les détenus », se souvient-il. Au terme de trois ans de détention, il est finalement sélectionné par le HCR pour être évacué au Rwanda, un pays encore plus éloigné des frontières de l’espace Schengen que son point de départ.
      Gérer les frustrations

      Le Rwanda n’est pas le premier pays à mettre en place ce type de mécanisme. Depuis le mois de novembre 2017, le Niger en a déjà accueilli environ 3 000 dans le cadre d’un accord similaire avec le HCR. Parmi eux, 2 300 ont bénéficié d’une réinstallation dans un pays occidental. « Cependant, le traitement des dossiers peut prendre beaucoup de temps, ce qui pose la question de la capacité qu’ont ces pays de transit à accueillir les réfugiés sur le long terme et à gérer les frustrations qui vont avec », tempère Johannes Claes, expert sur les migrations en Afrique de l’Ouest.

      Le Mixed Migration Centre, un centre de recherche indépendant, rapporte que, lors de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin 2019, des demandeurs d’asile évacués de Libye en 2017 ont attaqué des véhicules du HCR en signe de protestation contre leur situation, dans le centre de transit d’Hamdallaye, à 40 kilomètres de Niamey. « Avec ce système, les pays occidentaux délèguent leurs responsabilités en termes d’asile à d’autres Etats et c’est une tendance inquiétante », conclut Johannes Claes.

      A ce jour, quatre pays ont promis d’accueillir des réfugiés de Gashora : la France (100), la Suède (150), le Canada (200) et la Norvège (450). Le programme a obtenu le soutien de l’Union européenne, qui a promis une participation à hauteur de 10 millions d’euros. La Norvège finance également une partie des frais du centre de transit. Joran Kallmyr, membre du Parti du progrès norvégien, une mouvance populiste et anti-immigration qui vient de quitter le gouvernement, est d’ailleurs venu au centre de Gashora en janvier.

      Celui qui était alors ministre norvégien de la justice et de l’immigration a salué l’initiative rwandaise. « C’est très bien que le Rwanda accueille les réfugiés les plus vulnérables afin que leur demande d’asile soit examinée ici, sur le continent africain, plutôt que les migrants viennent en Europe déposer leur demande et que la plupart d’entre eux soient finalement renvoyés en Afrique », a-t-il déclaré, semblant ainsi plaider pour une généralisation du système.

      Alors que plus de 1 000 migrants sont morts en 2019 en tentant de traverser la Méditerranée, les signataires de l’accord insistent, quant à eux, sur les vies sauvées. « Ce qui compte, aujourd’hui, c’est que ces personnes sont en sécurité le temps que leur dossier soit traité. Et je suis fière que le Rwanda se soit porté volontaire », avait déclaré Hope Tumukunde, représentante permanente du Rwanda à l’Union africaine, à la suite des premières évacuations à la fin du mois de septembre.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2020/01/29/le-rwanda-recoit-des-refugies-evacues-de-libye-solution-africaine-aux-proble

    • Rwanda : la nouvelle vie des réfugiés sortis de l’enfer libyen

      Depuis quelques mois, le Rwanda accueille des réfugiés exfiltrés des camps en Libye. Souvent très jeunes, ils réapprennent à vivre, sans oublier leurs traumatismes, en attendant un éventuel départ vers l’Europe. Reportage à Gashora, au sud du pays, qui a lui-même longtemps connu le drame de l’exil forcé.

      « Je veux quitter l’Afrique ! Je n’y ai connu que la mort et la violence. En Europe, je pourrais peut-être étudier ? Apprendre la sociologie ? » suggère Mati, 16 ans, la tête couronnée de petites dreadlocks. Voilà déjà plus de trois ans qu’il a quitté son pays natal, le Soudan du Sud dévasté par la guerre, laissant derrière lui la maison familiale calcinée à Bentiu, ville martyre décimée par les combats entre fractions rivales. Sa fuite l’a conduit en Libye, et ce fut un autre enfer. Après avoir échoué à traverser la Méditerranée, suite à une panne de moteur, il finit par se retrouver dans le sinistre camp de détention de Tadjoura. N’échappant que par miracle au bombardement du 2 juillet 2019 qui y a fait plusieurs dizaines de morts. Un carnage dont la responsabilité a été attribuée à « un avion étranger », selon les conclusions de l’enquête de l’ONU rendue publique lundi.

      En ce mois de janvier pourtant, Mati sourit enfin : la Libye n’est plus qu’un mauvais souvenir. Il en a été évacué en novembre, non pas vers l’Europe mais au Rwanda. Se retrouver au cœur de l’Afrique des Grands Lacs ? Ce n’est pas exactement ce qu’il avait envisagé. « Mais le Rwanda m’a sauvé la vie. En Libye, on était traités comme des animaux », reconnaît-il.

      C’est en 2017, peu après la diffusion d’un reportage de CNN accusant les Libyens de « vendre » les réfugiés sur des marchés aux esclaves, que le président rwandais Paul Kagame s’était engagé à accueillir dans son pays, par vagues successives, jusqu’à 30 000 Africains détenus en Libye. Fin 2019, un accord avec l’Union européenne a permis d’exfiltrer vers le Rwanda quelque 300 réfugiés, tous ressortissants de cinq pays africains : la Somalie, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Soudan et le Soudan du Sud.
      Rêves d’Europe

      Le deal est simple : avec une aide 10 millions d’euros de la part de l’UE, le Rwanda s’engage à héberger des groupes de réfugiés choisis en Libye parmi les plus vulnérables, et qui auront désormais le choix entre rester en Afrique ou postuler pour une demande d’asile dans des pays européens volontaires pour les accueillir. Comme Mati, tous veulent retenter leur chance vers l’Europe. Sept d’entre eux sont déjà partis en Suède. La France s’est engagée à en accueillir 100, le Canada 200 et la Norvège 450. En attendant d’autres propositions. L’accord a suscité quelques critiques : n’est-ce pas encore une façon pour l’Europe de se défausser ? En délocalisant en Afrique la gestion de ces migrations, comme ce fut déjà le cas lors d’un deal équivalent conclu avec le Niger ? Et si l’Europe ne tient pas ses promesses, que deviendront ces réfugiés qui n’ont pas renoncé à leurs rêves ?

      Ils sont pour la plupart très jeunes, plus de la moitié sont même encore mineurs. Et dans l’immédiat, leur soulagement est palpable à Gashora, petite localité du sud du Rwanda où ils ont été installés. Une mélodie éthiopienne s’échappe de l’un des bâtiments en briques du camp qui a longtemps servi de centre de transit pour des réfugiés venus du Burundi voisin. Plus loin, un groupe d’ados, agglutinés autour d’un baby-foot, hèlent avec des accents taquins deux jeunes filles en leggings qui minaudent en agitant leurs longs cheveux bouclés. « Ils se comportent enfin comme tous les jeunes gens de leur âge », murmure, en les observant, Elysée Kalyango, le directeur du centre. « Quand ils sont arrivés ici, ils avaient l’air si traumatisés. Maigres, avec des yeux exorbités. Petit à petit, ils ont repris des forces, ils ont tous grossi ! » souligne-t-il.
      Hanté par « les images de la vie d’avant »

      Les souffrances ne sont pas effacées pour autant. Seul Sud-Soudanais évacué au Rwanda, Mati ne parvient pas à oublier ses compatriotes restés en Libye : « Je pense sans cesse à eux qui continuent à subir les coups et les menaces. Il faut les évacuer eux aussi ! » plaide-t-il. Dalmar, lui, reste hanté par « les images de la vie d’avant ». Ce jeune Somalien de 21 ans, originaire de la ville de Baled Hawa à la frontière avec le Kenya, a vu son père et son frère tués sous ses yeux par les chebabs, ces milices jihadistes qui sèment toujours la terreur dans son pays. Chaque soir, il redoute presque de s’endormir et d’ouvrir ainsi la porte à ses cauchemars. Mais désormais il peut aussi rêver à haute voix de devenir footballeur professionnel.

      Lui, comme les autres réfugiés, connaît peu l’histoire du Rwanda, encore marqué par le génocide des Tutsis en 1994. Ils ne savent pas non plus qu’avant même cette tragédie, les massacres récurrents de Tutsis avaient poussé plusieurs générations de Rwandais sur les routes de l’exil. L’actuel président lui-même avait dû fuir son pays à l’âge de 4 ans, et a grandi dans un camp en Ouganda. La crise des réfugiés rwandais des années 60 fut d’ailleurs la première à laquelle le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), créé en 1950, fut confronté en Afrique subsaharienne. Cette mémoire collective explique peut-être aussi la main tendue à ceux qui subissent désormais le même sort, alors que ce petit pays, l’un des plus densément peuplés du continent (463 habitants au km2) accueille déjà près de 150 000 réfugiés burundais et congolais.

      A Gashora, les jeunes venus de Libye découvrent peu à peu leur nouvel environnement, libres de se balader dans le village de Gashora. Mais ils ignorent certainement ce que signifie le nom de la localité la plus proche, Nyabagendwa, en kinyarwanda, la langue nationale du Rwanda : « Soyez les bienvenus. »

      https://www.liberation.fr/planete/2020/01/30/rwanda-la-nouvelle-vie-des-refugies-sortis-de-l-enfer-libyen_1776007

    • Europe’s Harsh Border Policies Are Pushing Refugees All the Way to Rwanda

      EU funds for Libyan militias forced thousands of migrants into dangerous Libyan detention centers. Now, after being evacuated, some of them are stuck as far away as Rwanda—with no idea if they will ever be resettled.

      GASHORA, Rwanda—Until the day before he left Libya in October 2019, Alex was enslaved by a militia aligned with the United Nations-backed, Tripoli-based Government of National Accord. For months, the young Eritrean had been moving weapons and ammunition, cleaning, and even building a shelter for horses owned by Mohammed al-Khoja, the deputy head of the Government of National Accord’s Department for Combating Illegal Migration.

      He worried about airstrikes and drones: The buzzing sound made him run for cover. He also stressed about potentially brutal punishments from men commanded by Khoja, who was also known as a vicious militia leader, making Alex frightened to disobey them. Alex, whose name has been changed for his safety, knew his proximity to fighters made him both a human shield and a target in Tripoli’s ongoing war.

      Alex’s story is an illustration of the impacts of hardening European Union border policy, which forces refugees back to a dangerous country where they live at the mercy of Libyan militias. It demonstrates the traumas an asylum-seeker can go through before getting the chance to make a legal claim for protection, and how even the small number of people eventually chosen for evacuation from Libya suffer from long-term consequences and ongoing instability.

      Like huge numbers of his countryfolk, Alex fled indefinite national service in Eritrea’s dictatorship and traveled to Libya in the hope of reaching Europe and finding “freedom.” A U.N. commission of inquiry has previously accused the leadership of Eritrea of carrying out crimes against humanity, while describing the national service system as “slavery-like.”

      After paying $16,000 in smugglers’ fees borrowed from family and friends, Alex tried to cross the Mediterranean Sea to Europe, but the rubber boat he was on was intercepted by the EU-backed Libyan coast guard.

      For more than a year after that, Alex was held in Triq al-Sikka detention center, the de facto headquarters of the Department for Combating Illegal Migration, which ostensibly oversees many of Libya’s migrant detention centers. (The department did not respond to a request for comment.)

      After war broke out in April 2019, militiamen brought Alex across the road to work in an area they were using as a base, located in the outer perimeter of a center set up by the U.N. High Commissioner for Refugees (UNHCR) to house refugees before they were legally evacuated (Alex’s story was collaborated by the accounts of other refugees. Aid officials who visit Triq al-Sikka told Foreign Policy they have noticed certain detainees are often missing. UNHCR said it had heard allegations of detainees being used as forced labor in the Gathering and Departure Facility, but it could not verify them.)

      In the months afterward, Alex returned to detention only for his meetings with UNHCR staff. He was interviewed and fingerprinted, and finally given good news: He would be evacuated to Rwanda.

      A boda boda driver drives down the main road in Gashora, Rwanda, where hundreds of refugees are now being sheltered after they were evacuated from Libya, on Nov. 28, 2019. Sally Hayden for Foreign Policy

      Over the past three years, the EU has allocated nearly 100 million euros, around $100 million, to spend on the Libyan coast guard, with the aim of intercepting and stopping boats of migrants and refugees who are trying to reach Europe. Tens of thousands of people who could have their asylum claims assessed if they managed to reach European soil have instead been returned to Libya to spend months or years in for-profit detention centers where sexual violence, labor exploitation, torture, and trafficking have been repeatedly documented. They wait, in the unlikely hope of being selected for a legal route to safety.

      When questioned about the ramifications of their policy, EU spokespeople regularly say they are funding the U.N. to improve conditions for refugees and migrants. UNHCR, in turn, has said it cannot provide safety for refugees in Libya, meaning their only real hope is evacuation.

      EU spokespeople regularly say they are funding the U.N. to improve conditions for refugees and migrants. UNHCR, in turn, has said it cannot provide safety for refugees in Libya, meaning their only real hope is evacuation.

      Those numbers are low, though: 2,427 people last year got the option to go with UNHCR either directly to European countries or to a transit country where their cases can be considered for resettlement to Europe or North America. In contrast, nearly 1,000 refugees and migrants were returned to Libya in the first two weeks of 2020 alone.

      Both Niger and Romania have previously been used as transit countries, though the number of people going to Niger have slowed because of problems processing cases. This past September, Rwanda announced it will also begin to take evacuees, following negotiations and a deal signed with the African Union and UNHCR. “Africa itself is also a source of solutions,” said Rwandan President Paul Kagame, speaking about the agreement at the U.N. General Assembly last year.

      The Rwandan government did not respond to multiple requests for interviews and a list of emailed questions, while African Union spokespeople did not respond to an interview request.

      UNHCR is still appealing for funding, saying it hopes to evacuate 1,500 people to Rwanda by the end of 2020, with the program expected to cost nearly $27 million by then. So far, according to numbers provided by UNHCR, the EU has pledged 10 million euros, Norway just over 5 million euros, and Malta 50,000.

      From the Rwandan capital of Kigali, it takes two buses and a motorbike drive to reach Gashora, 40 miles southeast of the capital city, where hundreds of evacuees from Libya are now staying. There is no fence around the refugee camp, and it seems like it would be easy just to walk in, avoiding a gate where guards stand watch. “It’s an invisible wall,” one Eritrean said, laughing.

      I wasn’t allowed inside. Though a relatively secure country with much-lauded economic development, Rwanda is also a dictatorship and police state with a tightly controlled media.

      Though a relatively secure country with much-lauded economic development, Rwanda is also a dictatorship and police state with a tightly controlled media.

      After several ignored emails over two months, as well as five days of waiting at the Ministry of Emergency Management when I visited in November 2019, a communications official told me journalists can’t visit alone. I would be invited back on a future group trip instead, he said, as I already had media accreditation.

      “They gave you accreditation, because we believe you will write good stories about us,” the Rwandan official told me in a candid moment. “We deny some people accreditation, I think you know that.” The invitation to join the group trip never came.

      Instead, in a small, bare room in a bar outside the camp that same month, a group of refugees gathered to tell me their stories. For more than a year, they had been sending me evidence of human rights abuses from a network of Libyan detention centers, using a series of phones they kept hidden throughout.

      Now they say they are grateful to be in Rwanda, but they also resent the time they spent locked up. They’re worried about their own futures and about everyone they have left behind.

      Evacuees came from Libyan detention centers including Zintan, Ain Zara, Abu Salim, Triq al-Sikka, and Sabaa, where they experienced an array of horrors. They witnessed deaths from medical negligence and suffered through deliberate food deprivation, torture, and forced recruitment.

      Alex—who was present in Triq al-Sikka when a hopeless Somali detainee set himself on fire in 2018—showed me how his nail was still cracked from being forced to lift heavy weapons. Some of the migrants had contracted tuberculosis, while others were battling trauma. “Most of our minds are completely spoilt. We’re afraid of motorbikes, of helicopters,” one Eritrean told me.

      The trauma could last a long time. Speaking about the “precarious living conditions” and “grave human rights violations” refugees in Libya’s detention system have gone through, Sonal Marwah, a humanitarian affairs manager with Doctors Without Borders, said survivors suffer from emotional and psychological problems, such as anxiety and depression.

      Now, the refugees in Rwanda are struggling with their new reality. A young woman said she has gone on a diet and is only eating one meal a day so she can “regain” her “figure,” after spending so long in detention without being able to move around. Some minors are battling addictions or have begun patronizing the influx of Rwandan prostitutes they say arrived in Gashora shortly after them. Two refugees who stayed out late drinking were robbed. “It’s like a baby who walks when he’s not old enough. It’s like a new planet for us,” said an Eritrean man.

      They feel they can’t trust anyone anymore, convinced everyone around them has tried to profit from them: whether Libyan authorities, smugglers, the U.N., or the Rwandan government.

      All 15 refugees I interviewed in Rwanda say they believed they would be resettled onward, to countries in Europe or North America. Some said that it was only when they signed documents on the night before they left Libya that UNHCR staff informed them they might have to stay in Rwanda for longer. There were consequences for backing out at that stage, too. UNHCR confirmed a “very small number” of refugees in Libya refused to go to Rwanda, meaning the agency will not consider them for resettlement or evacuation again.

      While I was in Rwanda, there was tension in Gashora camp after refugees kicked over chairs at a meeting with authorities, protesting changes to food distribution they believed were designed to keep them there long-term. Afterward, they said, the camp’s guards told them they were no longer allowed gather in big groups. “They think they can teach us how to survive—we should be teaching them,” Alex said about the dispute.

      In November, evacuees got another shock when UNHCR’s special envoy for the Mediterranean, Vincent Cochetel, tweeted that refugees in Rwanda have “wrong” expectations. “We have no obligation to resettle all refugees in/from Libya,” he wrote. “They can locally integrate in Rwanda if they want, [while] learning and mentally accepting that there is not just a ‘Europe option.’”

      Those who spoke to me said they felt this was just another disregard for what they have been through, with some saying they would rather have paid smugglers to try to cross the Mediterranean Sea again rather than being moved somewhere they see no future, and are willing to go back to Libya and try again. Others accused UNHCR of using their evacuations as a public relations coup to show the agency is doing something, while promoting the Rwandan government’s charity, instead of prioritizing evacuees’ welfare.

      Some evacuees accused UNHCR of using their evacuations as a public relations coup to show the agency is doing something, while promoting the Rwandan government’s charity, instead of prioritizing their welfare.

      “From the outside, the evacuations to Rwanda seem as a great solution to those detained in Libya, but if you dig deeper you’ll find many unanswered questions, like who gets to be evacuated out of the total 40,000+ registered asylum-seekers and refugees in Libya,” Amera Markous, a Libyan migration researcher wrote in a text message.

      “What is the level of understanding of these terms before they evacuate them, and how ‘voluntary’ are they, if they are explained inside detention centers, where refugees can’t even have a private place for such interviews that determine their future?” she asked. “If I went through tragic journeys and finally left a place like Libya, I’d be expecting UNHCR or any responsible entity to provide a durable solution which fits my aspirations, not just getting me out of Libya to repeat it all again.”

      Matteo de Bellis, a migration researcher at Amnesty International, said while any effort to bring refugees to safety should be welcomed, “only a reduced number of people have been able to benefit from this opportunity, as most countries—including EU countries that have cooperated with Libya to contain refugees and migrants there—are offering very few places for resettlement.”

      The evacuation program “risks exacerbating a situation where the vast majority of refugees continue to be hosted in developing countries, while richer ones spend their resources on keeping people out at any cost,” he said. This means refugees’ welfare can stay tied to ever-shifting donor funding, and they can struggle to find stability.

      In January, Cochetel seemingly backtracked, telling an audience in Berlin the “vast majority” of evacuees will be resettled, but it will take about a year.

      In response to questions from Foreign Policy, UNHCR spokeswoman Elise Villechalane said everyone evacuated to Rwanda was informed that resettlement is not guaranteed. “While for the first Rwanda flights the counselling was in some instances provided closer to the time of departure, it is usually provided about two weeks before,” she said. “Refugees are asked to sign a document … stating they understand the implications of the process.”

      UNHCR said it has received 1,150 resettlement pledges from other countries for refugees in Rwanda, with Norway alone pledging to take in 600 refugees (not all of them from Libya). Some Libya evacuees have already been accepted to go to Sweden. The number of available places is still “far outstripped by the needs,” Villechalane said.

      This all raises the question: At what point does the EU become responsible for refugees it has forced from its borders through externalization policies? How much suffering can they go through before European officials recognize some obligation? More than 2,500 miles south of Europe’s borders, Rwanda’s new arrivals are wondering just that, while waiting to find out their futures. At some moments, Alex said, he feels suicidal, while at others he feels a glimmer of hope. He’s haunted by the memories of others who died in Libya. “We are really tired,” he said in a message in January. “We are nothing to them, nothing at all, they could leave us here. There is nothing we could do.”

      At what point does the EU become responsible for refugees it has forced from its borders through externalization policies?

      “Africa is Africa,” he has repeated throughout months of contact from both Libya and Rwanda, saying he’s worried about corruption, repression, exploitation, a lack of freedom, and a lack of opportunity in his birth continent. In Europe, Alex believes, refugees “can start a new life, it’s like we [will be] born again. All the suffering and all the torture, this only makes us stronger.”

      His experience over the past few years has convinced him he won’t feel secure until he has the same rights as a European and the same freedom to travel if something goes wrong, wherever he may end up.

      “Still no one really feels or understands what we’ve been through. We resisted all the suffering and torture … only to get our goal” of reaching safety, he said. “We trusted UNHCR, we trusted the European countries, and we came here. They owe us.”

      https://foreignpolicy.com/2020/02/20/europes-harsh-border-policies-are-pushing-refugees-all-the-way-to-rwa

  • Halfway round the world by plane: Africa’s new migration route

    Migrants using traditional routes from Africa to Europe often fail to reach their destinations. Smugglers now offer new options, such as taking migrants to faraway countries by plane.
    In early July, Mexico’s authorities reported that the number of African migrants in the country had tripled. According to government figures, around 1,900 migrants, most of them from crisis-ridden countries like Cameroon and the Democratic Republic of Congo, are now in Mexico. Their destination? The United States of America.
    The journey by plane of some of these migrants began halfway across the world in Uganda. In a garden bar in the Ugandan capital #Kampala sits a 23-year-old Eritrean man who could soon be one of them. For security reasons, he does not want to give his name. He fled the brutal military service in Eritrea last September. According to human rights organizations, military service in Eritrea can mean years of forced labor. “I do not believe that anything will change in Eritrea soon; on the contrary,” he said. Many young Eritreans see their futures overseas.


    https://www.dw.com/en/halfway-round-the-world-by-plane-africas-new-migration-route/a-49868809
    #Afrique #détour #détours #asile #migrations #réfugiés #routes_migratoires #itinéraires_migratoires #USA #Mexique #Etats-Unis #fermeture_des_frontières #Erythrée #Corne_de_l'Afrique #Ouganda #route_pacifique
    via @isskein
    ping @reka

    • Africa: At U.S.-Mexico Border, Africans Join Diversifying Migrant Community

      It took Julia and her two daughters five years to get from Kassai, in the Democratic Republic of Congo, to a cot on the floor of a migrant shelter in Laredo, Texas, on a Sunday night in August 2019.

      First, it was four years in Angola. She saved money, she says, by working as a hairdresser.

      They flew to Ecuador. Took a bus and boat to Colombia. They spent 14 days crossing through Panama’s Darien Gap, lost part of the time in the dense jungle. Three weeks in Panama, then three more in Costa Rica while Julia recuperated from an illness. Then Nicaragua. Honduras. Guatemala.

      Finally, after a month of waiting in Acuña, on the U.S.-Mexico border, they stuck their feet in the sandy dirt along the southern bank of the Rio Grande. They were alone, and didn’t know how to swim.

      “We prayed first, then we got into the water,” Julia recalled. “My daughter was crying.”

      “‘Mom, I can’t…’” Julia remembers her pleading in chest-high water.

      Halfway across, she says, U.S. soldiers — possibly border agents — shouted to them: “‘Come, give us your hands.’“

      “I did,” Julia recalls, “and they took us out.”

      More families from afar

      Historically, the majority of people caught crossing into the southwest U.S. without authorization were single Mexican adults. In fiscal 2009, Mexicans accounted for 91.63% of border apprehensions, according to U.S. Customs and Border Protection data.

      But demographics of migrants and asylum-seekers crossing into the U.S. from Mexico are shifting in two significant ways: In the last decade, nationals of El Salvador, Guatemala and Honduras began migrating in greater numbers. In the same period, the number of Mexicans dropped.

      Then, in the last year, families became the top source of Southwest border migration. The Border Patrol apprehended 432,838 adults and children traveling in family units from October 2018 through July 2019, a 456% increase over the same period the previous fiscal year.

      To the surprise of longtime border agents, while the overwhelming majority of these families continue to be from Mexico and the Northern Triangle countries of Central America, a small but growing proportion are from countries outside the Americas, nearly twice as much as two years ago.

      By the end of July this year, CBP data shows the agency had apprehended 63,470 people from countries other than those four, making up 8.35% of total apprehensions. In fiscal 2017, they were 4.3% of the total apprehended population.

      CBP does not release the breakdown of where detained migrants come from until after the end of the fiscal year in September. But anecdotes and preliminary data show an increasingly diverse group of migrants and asylum-seekers, including more than 1,600 African nationals from 36 countries, apprehended in one border sector alone.

      They are unprecedented numbers.

      Allen Vowell, an acting deputy patrol agent in charge with the U.S. Border Patrol in Eagle Pass, Texas, said the recent demographic changes are unlike any he has seen in two decades of working on the border.

      “I would say until this year, Africans — personally I’ve probably only seen a handful in over 20 years,” Vowell said.

      From Oct. 1, 2018, to Aug. 22, 2019, Del Rio sector agents apprehended 51,394 people, including 1,681 nationals of African countries. They are largely, like Julia, originally from the Democratic Republic of Congo, Angola or Cameroon, according to sector officials.

      The arrival of sub-Saharan nationals — often Congolese, according to Del Rio Sector officials — posed new challenges. A lot of border agents are bilingual in English and Spanish. But when apprehending a group that primarily spoke French and Portuguese, the agents had to scramble for interpreters.

      While many migrants from the Northern Triangle have relatives in the U.S. as a point of contact or a destination, those from Africa are less likely to have those relationships.

      That means they are more likely to stay in migrant shelters in the U.S. or in Mexico for longer, waiting to figure out their next steps until their immigration court hearing.

      There is the political tumult in Venezuela, leading to the exodus of millions of people scattered throughout the region.

      The end of the “wet foot dry foot” policy with Cuba that allowed migrants who reached the shores of Florida to remain, Cubans who want to leave the island for the U.S. to take a more circuitous route.

      And then, to the surprise of Border Patrol agents, there arrived the large groups of sub-Saharan Africans, crossing through the Del Rio sector in Texas.

      The migrant trail goes beyond Africa.

      Ten years ago, CBP detained 99 Indians on the Southwest border. In 2018, it was 8,997.

      Similarly, Bangladeshi migrants didn’t figure into the top 20 countries among those apprehended at the border a decade ago. In 2019, there were 1,198.

      This week, a Bangladeshi man living in Mexico pleaded guilty to human smuggling charges.

      There are also the regional conflicts and tensions in Latin America and the Caribbean that are leading to a bigger number of migrants within the hemisphere arriving at the U.S-Mexico border, like Venezuela and Nicaragua. Haitians and Cubans continue to take the more circuitous route through Central America and up to the U.S., rather than travel by boat to Florida, where they risk being stopped by the U.S. Coast Guard before setting foot on land.

      Son’s death sends family on a dangerous journey

      Julia says she got tunnel vision after her teenage son was killed in DRC, en route to school one day in 2014 for reasons she still does not know or understand.

      She only knows that she received a call from the morgue. A truck dropped his body off there.

      He was 17. His name was George.

      She can’t go back to DRC, she says. It’s just not safe.

      “There, while you sleep, the thieves will come through the roof. They demand money, and if you don’t have money, they’ll rape your daughter,” she said.

      “When he died in 2014, I made up my mind that I would not stay.”

      They want to get to Buffalo, New York. They don’t have family in the U.S., Julia says, but some people they met on the road were headed there. Word was, there was work, at least.

      She had an immigration court hearing scheduled for the first week of August. She was still at the San Antonio shelter, two days before.

      They didn’t now how far from Texas it was, or how cold New York gets in winter. They weren’t worried about those things now. They just needed the bus fare to get there, and they had nothing left. No money. No phone.

      Ketsia, now 15, speaks Spanish, English and Italian with ease. Jemima, 9, is the best French speaker in the family. They didn’t fight while they’ve been on the road for the last five months, from Ecuador to San Antonio. Not much, at least, they giggle.

      “She’s strong. Very strong,” Ketsia says of her mother, in Spanish. “I saw a lot of women who left their kids behind in the jungle. She’s courageous. This path we’re on, isn’t for everyone. If you’re not strong, it’s very difficult.”

      “My dream is to arrive there, to New York. To get a job. To put the girls in school,” Julia responds.

      “I suffered a lot already,” she says, something she repeats without going into more detail. She has a tendency to stare off, lose herself in thought when the conversation nears the darker parts of their family history.

      “I don’t want my children to go through the same,” she says. “We suffered a lot. I don’t want that anymore for my children.”

      The shelter where they stayed does not track migrants after they’ve left, and for privacy and safety reasons, shelters do not share whether individuals are staying with them.

      Attempts by VOA to locate Julia, Ketsia and Jemima in the weeks following the interview were unsuccessful.

      https://allafrica.com/stories/201909020140.html

    • El naufragio de un grupo de africanos en Chiapas revela una nueva ruta migratoria por el Pacífico

      El accidente de una lancha en Tonalá deja un muerto y varios desaparecidos. Ante la presión policial en el sur de México, grupos de cameruneses optan por usar vías marítimas para llegar a EE UU.

      Tirado en la playa, entre el pasto y la orilla. La foto del cuerpo de Emmanuel Cheo Ngu, camerunés de 39 años, fallecido este viernes tras el naufragio de su embarcación en Ignacio Allende, municipio de Tonalá, ha vuelto a revivir las peores imágenes de la crisis migratoria que se vive en el sur de México. La nueva política migratoria puesta en marcha por Andrés Manuel López Obrador tras el chantaje de Estados Unidos, ha obligado a los nuevos grupos de migrantes atrapados en Tapachula, Chiapas, a buscar nuevas y peligrosas rutas en su intento de llegar a la frontera norte.

      A las 7.00 de la mañana, según pescadores de la zona, una embarcación con personas procedentes de Camerún comenzó a tambalearse hasta que todos cayeron al agua, de acuerdo a la investigación judicial. El portal AlertaChiapas y activistas en la zona consultados por este medio, afirmaron que el bote salió desde la costa de Guatemala o desde el sur del Estado de Chiapas, ya en México, con destino Oaxaca. Cuando llegaron los Grupos de Rescate consiguieron socorrer a 8 personas, 7 hombres y una mujer, que fueron trasladados al Hospital General de Tonalá. El cuerpo de Cheo Ngu fue encontrado tirado cerca de la orilla. Hasta el momento hay varias personas desaparecidas.

      La ruta por vía marítima que une la frontera de Guatemala con el istmo de Tehuantepec, en Oaxaca, es una opción cada vez más frecuente ante el aumento de detenciones y deportaciones por parte de la recién creada Guardia Nacional. Tradicionalmente los migrantes han utilizado las rutas terrestres, pero los traficantes de personas cada vez recurren más a esta ruta poco vigilada, más barata y con menos riesgos a ser detenido. Por una cantidad que oscila entre los 400 y 800 dólares —para los cubanos puede ser el doble— esta ruta permite a los centroamericanos avanzar desde Guatemala a Salina Cruz o Huatulco, en Oaxaca.

      Aunque la mayoría de los migrantes en México son de origen centroamericano, el flujo de personas procedentes de Camerún, República Democrática del Congo o Eritrea, ha ido en aumento. Los africanos se encuentran en un ‘limbo legal’ ya que no pueden ser repatriados y actualmente tienen la negativa del gobierno federal para recibir los trámites de salida para continuar su trayecto hacia Estados Unidos. En los últimos dos meses cientos de ellos permanecen varados en Tapachula (Chiapas). Algunos en la Estación Migratoria Siglo XXI, y otros en la calle, donde han mantenido protestas y enfrentamientos contra la policía y la Guardia Nacional por la situación que viven y la falta de respuestas.

      Luis García Villagran es activista por los derechos humanos en Tapachula. En llamada telefónica y aparentemente afectado, confirma que su versión dista mucho de la de las autoridades. “Hay una embarcación que sí ha llegado a su destino (Oaxaca) y que ni se ha nombrado, pero en la accidentada iban más personas de las que dice el informe oficial. Sé con seguridad que hay más personas desaparecidas. No solo hemos perdido a nuestro hermano Emmanuel”, zanja Villagran.

      https://elpais.com/internacional/2019/10/12/actualidad/1570833110_016901.html

  • Les seins et les règles - une petite émission de 13 minutes tout à fait géniale et pédagogique à destination des ado (et même recommandés aux enfants à partir de 9 ans) pour complètement dédramatiser. On y parle même du "clitoris qui donne beaucoup de plaisir ["qui vous offre de très belles sensations dans le corps"]. E des explications très claires, très directe sur la question des règles, des premières règles et des différentes solutions.

    Tout cela à la télé nationale à 17:00 ou 18:00. C’est juste une merveille et ça m donne de l’espoir pour le futur, sauf que ça risque d’arriver en France que en 2060, et aux Etats-Unis, jamais.

    NRK TV – Newton - Kroppen – Pupper og mensen

    https://tv.nrk.no/serie/newton-kroppen/2019/DMYT24002819

    Pupper og mensen

    Newton - KroppenAldersgrense 9 år13 min

    Lydia og Stian viser pupper og tisser i ulike fasonger, og forteller deg absolutt alt du trenger å vite om mensen. Visste du forresten at jomfruhinna ikke finnes ? Programledere : Lydia Gieselmann og Stian Sandø.

    

    #règles #menstruations #sexualité #clitoris #éducation_sexuelle #norvège

  • Des nouvelles des néonazis d’Europe du Nord

    Au Danemark, Rasmus Paludan du parti « stram kurs » (Ligne dure) brûle un Coran enrobé dans du Bacon pendant que la foule entamait des chants racists et xénophobes ("Ils ne doivent pas être intégrés, ils doivent rentrer chez eux, etc."). Depuis, le Danemark débat et se demande si interdire ce genre de manifestation est une atteinte à la liberté d’expression.

    Frykter ny Mohammed-krise – NRK Urix – Utenriksnyheter og -dokumentarer

    https://www.nrk.no/urix/frykter-ny-mohammed-krise-1.14532999

    I Danmark har diskusjonen om vern av ytringsfrihet igjen blusset opp, etter at 23 personer ble pågrepet under uroligheter på Nørrebro i København 14. april.

    Bråket på palmesøndag brøt ut da den kontroversielle islamkritikeren og høyrenasjonalisten Rasmus Paludan stilte seg opp på Blågårds Plass for å holde en protest i bydelen.

    En même temps, en Suède, près de Göteborg, le groupe néonazi « Nordiska motståndsrörelsen » (Mouvement de résistance nordique) défile dans la rue comme si de rien était sous l’œil bienveillant de la police.

    Il y avait heureusement des contre-manifestants pour balancer sur les néonazis toutes sortes de projectiles

    Minst 25 arresterte under nazidemonstrasjon – NRK Urix – Utenriksnyheter og -dokumentarer

    https://www.nrk.no/urix/minst-25-arresterte-under-nazidemonstrasjon-1.14534617

    ttps ://gfx.nrk.no/PkwucqOwMa0QFAZps7JTgQVntk4Hgdq4C9qEG7WNqxJQ.jpg

    Den nazistiske organisasjonen Nordiska motståndsrörelsen (NM) demonstrerte i den svenske byen Kungälv i dag. Statsminister Stefan Löfven kallar nynazistane for avskum.

    #europe_du_nod #norvège #danemark #néonazis #extrême_droite

  • Dans le #business de l’#humanitaire : doit-on tirer #profit des #réfugiés ?

    Depuis la crise économique de 2008 et la multiplication des conflits dans le monde, l’insuffisance des fonds alloués au secteur humanitaire n’a jamais été aussi importante. En effet seulement 59 % des besoins en la matière ont été financés en 2018.

    Pour l’une des crises humanitaires les plus médiatisées, celle des réfugiés, les chiffres sont plus alarmants encore. Le Haut-commissariat pour les Réfugiés (HCR) estime que pour l’année 2019 tout juste 14 % de l’aide nécessaire a été financée pour venir en aide aux 68,5 millions de réfugiés, demandeurs d’asile, personnes déplacées et apatrides.
    L’échec du système d’asile

    Bien que garanti par le droit international l’accueil de ces populations vulnérables reste globalement infime. En moyenne, seulement 1 % des réfugiés sont référés par le HCR pour être réinstallés dans des pays d’accueil chaque année. Le cantonnement en camps ou les installations plus ou moins précaires dans les pays limitrophes des zones de conflits deviennent les seules alternatives pour la grande majorité des réfugiés, pour qui la durée moyenne d’exil est d’environ 26 ans.

    Victimes des politiques d’asile de plus en plus restrictives des pays occidentaux plus de 85 % vivent dans des pays « en développement », dont les services élémentaires sont déjà sous pression.

    Le privé à la rescousse

    Pour pallier ces tensions, les capacités financières et innovatrices du secteur privé semblent aujourd’hui s’imposer comme une solution. Le HCR reconnaît en effet que le monde commercial joue un rôle central pour fournir des opportunités aux réfugiés et les soutenir.

    Le Pacte mondial sur les réfugiés adopté par 181 membres de l’ONU en décembre 2018 a lui aussi souligné le rôle primordial du secteur privé pour contrer les failles du système humanitaire.

    Que ce soit en termes d’emploi, d’opportunités commerciales ou de fourniture de biens et de services essentiels par l’intermédiaire de partenariats public-privé, ou encore en aidant les agences non gouvernementales ou gouvernementales à innover pour améliorer la qualité et la provision de l’aide, le monde du business semble désormais indissociable du monde humanitaire.

    Mais normaliser la condition du réfugié dans la logique économique de marché, n’est pas un artifice idéologique servant de plus en plus les intérêts corporatifs ? Et ces derniers ne passeront-ils pas avant ceux des réfugiés dans ce business désormais très rentable – fort de ses 20 milliards de dollars par an- qu’est devenu l’humanitaire ?
    De nombreuses plates-formes impliquées

    Le secteur commercial est impliqué à de nombreux niveaux du système d’asile. Par exemple, via des forums consultatifs comme la branche UNHCR Innovation du HCR créée en 2012 et financée par la fondation IKEA. Ce forum cherche à développer des moyens créatifs d’engager les entreprises et leurs ressources technologiques.

    D’autres plates-formes comme l’initiative #Connecting_Business ou encore #The_Solutions_Alliance tendent à impliquer le secteur privé dans les solutions en déplacement et en mesurer l’impact.

    Ou encore des organismes comme #Talent_beyond_boundaries ou la plate-forme française #Action_emploi_réfugiés élaborent des #bases_de_données regroupant des réfugiés et leurs #compétences techniques et académiques afin de les connecter à des employeurs potentiels dans les pays les autorisant à travailler.

    Afin de coordonner et de conseiller les actions et réponses du monde du profit, d’autres acteurs comme les consultants #Philanthropy_Advisors ont vu le jour pour promouvoir le développement de la collaboration philanthropique stratégique entre les #entreprises et le monde humanitaire, et les aider à projeter leur retour sur #investissement.

    Les marchés prospèrent

    Ainsi les partenariats public-privé avec le HCR et les ONG se multiplient, tant pour les prestations de service que l’expertise du secteur privé dans l’innovation.

    De gigantesques salons commerciaux réunissent régulièrement les grandes agences onusiennes, des ONG et des sociétés privées de toute taille afin d’essayer de prendre les marchés de l’humanitaire. Au salon DIHAD de Dubai par exemple, des stands de vendeurs de drones, de lampes photovoltaïques ou encore de kits alimentaires côtoient ceux des sociétés de services financiers comme MasterCard Worldwide ou des grands cabinets d’audit et de réduction des coûts en entreprise, comme Accenture et Deloitte.

    Cette concurrence grandissante des marchés de l’humanitaire semble suggérer que le système d’asile s’inscrit lui aussi progressivement dans un modèle néolibéral, appliquant la logique économique de marché jusque dans la sphère humanitaire.
    Abus et philanthropie des bailleurs de fonds

    Ce monde humanitaire qui pratique une logique propre à celle du monde des affaires soulève de multiples questions éthiques et pragmatiques.

    Au niveau philanthropique par exemple, les partenaires majeurs du HCR incluent des multinationales comme #Nike, #Merck, #BP, #Nestlé, #IKEA ou encore #Microsoft.

    Or, bien que l’apport financier de ces corporations soit essentiel pour contrer le manque de fonds du système d’asile, la crédibilité et la légitimité de certains partenaires a été contestée.

    Pour cause, les exploitations et abus déjà recensés à l’encontre de ces corporations. Nestlé a récemment été accusé d’esclavagisme en Thaïlande ; Nike et BP ont eux aussi été régulièrement critiqués pour leur modèle économique peu regardant des droits du travail ; ou encore Microsoft, récemment accusé d’exploitation d’enfants dans les mines de cobalt en République Démocratique du Congo. L’entreprise IKEA, bailleur majeur du HCR à quant à elle été inculpée dans un scandale d’évasion fiscale, accusée d’échapper ainsi aux taxes dans les états qui entre autres, financent le HCR.
    Des employeurs douteux

    En tant qu’employeur, le secteur privé embauche et rémunère des réfugiés dans des contextes légaux comme clandestins.

    Par exemple, 20 % de la main d’œuvre de la compagnie #Chobani, spécialiste du yaourt à la grecque implantée aux États-Unis est réfugiée. Son PDG estime que dans le monde actuel le secteur privé est l ‘agent de changement le plus efficace et a ainsi créé la fondation #Partenariat_Tent, afin de sensibiliser le monde commercial à l’importance du secteur privé dans la cause réfugiée.

    Par l’intermédiaire de cette plate-forme, plus de 20 entreprises dont #Microsoft, #Ikea, #H&M et #Hilton ont annoncé des initiatives d’#emploi destinées à contrer la crise des déplacements.

    Cependant, puisque souvent sans droit de travail dans les pays d’accueil de la majorité des réfugiés, ceux-ci sont souvent prêts à accepter n’importe quelle opportunité, et s’exposent à toute sorte de mécanisme d’exploitation, des multinationales aux petites entreprises, légalement ou dans l’économie informelle.

    Des enfants réfugiés Rohingya au Bangladesh aux Syriens en Turquie, Irak, Jordanie ou au Liban exploités dans diverses industries, les exemples d’abus par des entreprises de toutes tailles sont souvent recensés et vaguement relayés dans la presse. Parfois, les entreprises inculpées ne sont autres que des géants comme #Zara, #Mango, #Marks_and_Spencer, qui ne sont pas légalement réprimandés car il n’existe ni mécanisme de coercition ni cadre de sanction pour les multinationales.

    L’ambiguïté des sous-traitants

    Par ailleurs, les gouvernements, le #HCR et les #ONG sous-traitent progressivement l’assistance et la protection des réfugiés à divers partenaires commerciaux afin d’améliorer les conditions de vie dans des secteurs aussi divers que la finance, la provision de service, le conseil, la construction, la santé, la technologie ou encore l’éducation.

    Si de tels projets sont souvent très positifs, d’autres se font complices ou tirent profit de politiques publiques allant à l’encontre de la protection des droits humains. La multinationale espagnole #Ferrovial, un entrepreneur indépendant contracté par l’état australien pour gérer son système carcéral des demandeurs d’asile offshore, a été accusée de mauvais traitements chroniques envers les réfugiés dans des centres de détention extraterritoriaux administrés par l’Australie. Cette dernière est elle-même accusée de crimes contre l’humanité pour son traitement des demandeurs d’asile arrivés par bateau.

    Amnesty International a aussi dénoncé des actes de torture par la compagnie Australienne #Wilson_Security, sous-traitant de la filiale australienne de Ferrovial, #Broadspectrum.

    La compagnie britannique de sécurité #G4S a elle aussi fait l’objet d’une multitude d’allégations concernant des violences physiques perpétrées par ses employés dans des camps contre des réfugiés, par exemple à Daddab au Kenya, et sans conséquence pour G4S.

    Des compagnies comme #European_Homecare ou #ORS spécialisées dans la provision de service aux migrants et réfugiés ont été accusées de #maltraitance dans les milieux carcéraux envers les gardes et les réfugiés.

    Ainsi, selon un rapport de L’Internationale des services publics, la privatisation des services aux réfugiés et aux demandeurs d’asile a un impact direct sur leur qualité et aboutit à des services inappropriés, caractérisés par un manque d’empathie, et ne respectant souvent pas les droits humains.

    Le business de la catastrophe

    Par soucis d’efficacité, en privatisant de plus en plus leurs services et en laissant le monde du profit infiltrer celui de l’humanitaire, le HCR et les ONG prennent le risque de créer des conditions d’exploitation échappant aux mécanismes légaux de responsabilité.

    Aux vues de nombreuses questions éthiques, le monde commercial peut-il réellement contrer les failles étatiques et organisationnelles du monde humanitaire ? L’intégration du secteur privé dans le système de protection et d’assistance aux réfugiés, est-ce aussi en soi justifier le désengagement des États de leurs obligations en matière de protection des personnes les plus vulnérables ?

    Comment ainsi éviter que cette source d’opportunité commerciale pour les entreprises, et les opportunités d’émancipation que cela engendre pour les réfugiés, n’entraîne leur marchandisation et exploitation, dans un contexte où les cadres juridiques en matière de business et droits humains ne sont visiblement pas assez strictes ?

    https://theconversation.com/dans-le-business-de-lhumanitaire-doit-on-tirer-profit-des-refugies-
    #privatisation #partenariats_public-privé #PPP #asile #migrations #philanthropie #travail #salons_commerciaux #salons #DIHAD #néolibéralisme #sous-traitance

  • Fake News - Learn to fly

    https://tv.ukm.no/info/13407-Fake-News

    Une prestation du célèbre groupe de rock norvégien « Fake News » le dernier week-end

    https://video.ukm.no/ukmno/videos/2019/5569/innslag

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    Fake News - Learn to fly

    Tekst og melodi : Foo Fighters
    Personer

    Anders Langemyr
    Gustav Thorstensen Heltveit
    Laila Hirte
    Oskar Rekacewicz
    Rinaldo Eide Bulien
    Simen Edler Arneberg

    Kategori
    Arendal 2019 i Lokalmønstringer
    Innslag
    Fake News

    #musique #rock #norvège

  • Attacks by White Extremists Are Growing. So Are Their Connections. - The New York Times
    https://www.nytimes.com/interactive/2019/04/03/world/white-extremist-terrorism-christchurch.html

    In a manifesto posted online before his attack, the gunman who killed 50 last month in a rampage at two mosques in Christchurch, New Zealand, said he drew inspiration from white extremist terrorism attacks in Norway, the United States, Italy, Sweden and the United Kingdom.

    His references to those attacks placed him in an informal global network of white extremists whose violent attacks are occurring with greater frequency in the West.

    An analysis by The New York Times of recent terrorism attacks found that at least a third of white extremist killers since 2011 were inspired by others who perpetrated similar attacks, professed a reverence for them or showed an interest in their tactics.

    The connections between the killers span continents and highlight how the internet and social media have facilitated the spread of white extremist ideology and violence.

    In one instance, a school shooter in New Mexico corresponded with a gunman who attacked a mall in Munich. Altogether, they killed 11 people.

    #extrême_droite #agression #terrorisme #cartographie #visualisation

  • Pays nordiques. Des #victimes de #viol s’unissent pour mettre fin à l’#impunité pour les auteurs de viol et faire tomber les obstacles à la #justice | Amnesty International
    https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2019/04/rape-and-sexual-violence-in-nordic-countries-consent-laws
    https://www.amnesty.org:443/remote.axd/aineupstrmediaprd.blob.core.windows.net/media/20325/denmarkcover.jpg?preset=fixed_1200_630

    Le rapport Time for change : Justice for rape survivors in the Nordic countries révèle que des législations déficientes et des mythes et #stéréotypes néfastes liés au genre ont entraîné une impunité généralisée pour les auteurs de viol dans la région.

    Bien que figurant parmi les pays les mieux classés au monde en ce qui concerne l’#égalité des #genres, quatre pays nordiques (le #Danemark, la #Finlande, la #Norvège et la #Suède) affichent des taux de viol élevés, et leur système judiciaire porte préjudice aux victimes de violences sexuelles, a déclaré Amnesty International le 3 avril 2019.

  • CASE LAW ON RETURN OF ASYLUM SEEKERS TO AFGHANISTAN, 2017-2018

    This document compiles information from selected European countries, specifically, Austria, Belgium, Finland, France, Germany, The Netherlands, Norway, Sweden, Switzerland and United Kingdom. It covers cases from 2017 and 2018 that relate to the return of Afghan nationals, assessed in light of their personal circumstances and the security situation in the country. Whilst every effort has been put into finding relevant case law, the cases cited are, by no means, exhaustive. Where court decisions were not available in English ECRE has supplied a translation.

    #Afghanistan #retour_au_pays #expulsions #renvois #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_afghans #Autriche #Belgique #Finlande #France #Allemagne #Pays-Bas #Norvège #Suède #Suisse #UK #Angleterre

    ping @karine4

  • ​Norwegian research institutions have decided not to renew their agreement with #Elsevier

    The offer from Elsevier is a long way from fulfilling the Norwegian requirements for open access to research articles. There is also no movement in transitioning the agreement from paying to read to paying for open publishing. The agreement with Elsevier will therefore not be renewed for 2019. The rectorates at the universities of #Bergen, #Oslo, #Tromsø and #Trondheim all support this decision.

    The Norwegian government aims at making all publicly funded research articles openly available by 2024 and to move from paying to read articles through subscription agreements, towards paying for publishing articles that are openly available. Unit – The Directorate for ICT and shared services in Higher Education and Research has been in discussions with Elsevier since the introduction of the government’s national guidelines for open access in 2017. Unit negotiates and manages agreements on behalf of Norwegian research institutions. The agreement with Elsevier includes 44 member institutions comprising of universities, university colleges, research institutes and hospitals, and is the largest of the agreements.

    To ensure a successful transition to open access, the following guiding principles apply to all negotiations:

    Articles with corresponding authors from Norway shall be openly available at the time of publishing

    Publishing open access shall not increase total costs

    License agreements, costs and business models must be fully transparent

    Perpetual access to content published in subscription journals must be granted

    * Agreements should demonstrate a move towards models where costs are related to the volume of Norwegian article output

    In July 2018 Universities Norway (UHR) gave their full support to Unit’s negotiation principles and nominated representatives from the rectorates at the universities of Oslo and Bergen to participate in the negotiations with Elsevier.

    – For many years we have cooperated closely with library directors during negotiations. The type of agreements we are now negotiating will have a direct impact on the publishing of research, and participation from the top level of the institutions has therefore been important. The active involvement of the rectors has sent an important message to publishers that the negotiation principles have the full support at the top level, says the Director of Research Services Strategy at Unit, Katrine Weisteen Bjerde.

    Despite good discussions, the offer from Elsevier is still a long way from meeting the principles and has therefore been rejected. There will therefore be no agreement in 2019, but the discussions continue.

    – It is very disappointing that we did not manage to reach an acceptable agreement with Elsevier, a publisher that accounts for a substantial proportion of Norwegian publishing output and is an important stakeholder for us on the road towards open research. We wish to cooperate with all publishers in order to create a good framework for open publishing, but sometimes we simply stand too far apart, states the vice rector for research at the University of Bergen, Margareth Hagen.

    Norwegian researchers publish around 2000 articles annually in Elsevier journals. In 2018 participating institutions paid around € 9 million in subscription costs. In addition, an estimated € 1 million was spent paying to make articles in subscription journals openly available.

    Despite no agreement being reached this year for reading new articles, Norwegian researchers will still be able to publish in Elsevier journals as before. Depending on the individual institutions archive rights, researchers will also still have access to read articles published in many journals up to and including 2018.

    Researchers and others who require access to articles that are not accessible via such archives are encouraged to contact their institutional library who will be able to assist.

    https://www.mynewsdesk.com/no/unit/pressreleases/norwegian-research-institutions-have-decided-not-to-renew-their-agreemen
    #édition_scientifique #Norvège #université #savoir #résistance
    ping @reka

    –-

    ajouté à la métaliste sur l’éditions scientifique:
    https://seenthis.net/messages/1036396

  • Fredrik Raddum : un drôle d’artiste norvégien

    http://fredrikraddum.no/about

    Fredrik Raddum is educated at the The National Academy of Art in Oslo. He works with sculpture, installation, photo and performance related journeys. He has exhibited at various spaces since 2001. Raddum popularizes serious themes and embodies them in tragicomic animal and human figures resembling cartoon characters. Clichés and icons are twisted and turned in to new settings. Without obvious display of critical attitude, Raddum’s sculptures drop subtle hints encouraging the viewer to think beyond the initial encounter [...]

    #art #norvège #migrants #migrations

  • Gikk nazimarsj i juli – valgt til leder i FpU i oktober – NRK Østfold – Lokale nyheter, TV og radio

    https://www.nrk.no/ostfold/gikk-nazimarsj-i-juli-_-valgt-til-leder-i-fpu-i-oktober-1.14374613

    Emoi au sein du parti populiste norvégien (Fremskritpartiet) où on découvre qu’un jeune néonazi s’est présenté pour devenir responsable d’un comité local des jeunesses du parti ... :)

    À l’automne 2018, un groupe de jeunes a voulu créer un groupe local pour la jeunesse du Parti du progrès (FPU) dans l’est de la Norvège, mais personne vraiment ne voulait en prendre la responsabilité jusqu’à, ce que...

    ... un jeune homme de 20 ans est arrivé et a proposé de prendre la direction du bouzin, ce que les membres du groupe ont accepté.

    Le seul petit problème est que le mec a été identifié sur des photos de manif du parti néonazi « mouvement de résistance nordique », lesquels se nomment eux-mêmes « socialistes nationaux » qui veulent chasser de Norvège tous ceux qui ne sont pas de « race nordique ».

    Sur les photos de NRK, provenant d’une manifestation du 1er mai 2018 dans la ville suédoise de Ludvika, il porte une bannière, un uniforme - une chemise blanche avec une cravate noire insérée entre les boutons de la chemise sur la poitrine.

    Sur d’autres images, il porte le symbole de l’organisation dans un collier.On sait qu’Il a distribué des tracts dans plusieurs villes de l’est de la Norvège. En juillet, il a participé publiquement aux marches organisées par le mouvement de résistance nordique.

    ET on rappelle qu’actuellement ce parti populiste est au pouvoir en Norvège en compagnie de la droite traditionnelle.

    Høsten 2018 jobbet en liten gruppe ungdom aktivt for å blåse liv i et lokallag til Fremskrittspartiets Ungdom (FpU) på Østlandet. Lokallaget risikerte å bli lagt ned om ingen stilte opp.

    Under årsmøtet i midten av oktober dukket det opp en 20 år gammel mann. Han tilbød seg å ta over ledervervet – og ble valgt samme kveld.

    Nå viser det seg at han har bakgrunn fra den nazistiske organisasjonen Den nordiske motstandsbevegelsen, som de senere årene har blitt kjent for sine ekstreme holdninger. Selv kaller de seg nasjonalsosialister.
    Delte ut flyveblader

    Motstandsbevegelsen vil stoppe det de kaller masseinnvandringen til Norden og kaste ut dem som ikke er av « den nordiske rasen ».

    På NRKs bilder fra en demonstrasjon 1. mai 2018 i den svenske byen Ludvika er den da 19 år gamle mannen fanebærer. Han er iført uniform – en hvit skjorte med sort slips som er puttet inn mellom skjorteknappene på brystet.

    På andre bilder bærer han organisasjonens symbol i et halskjede.

    Etter det NRK kjenner til var han svært aktiv, særlig på våren og sommeren i 2018. Han delte ut løpesedler i flere byer på Østlandet, og så sent som i juli deltok han offentlig i marsjer som Den nordiske motstandsbevegelsen holdt.

    #extrême_droite #norvège #néonazis