• La fragilité blanche : pourquoi est-ce si dur de parler aux Blancs de #racisme ?
    http://www.education-populaire.fr/la-fragilite-blanche

    Annotations :

    Les définitions courantes du dictionnaire réduisent le racisme à des préjugés raciaux individuels et aux actions intentionnelles qui en résultent. Les personnes qui commettent ces actes intentionnels sont réputées mauvaises, et celles qui ne les commettent pas sont bonnes. Si nous sommes contre le racisme tout en ignorant commettre des actes racistes, nous ne pouvons pas être racistes ; le racisme et le fait d’être une bonne personne, s’excluent mutuellement. Mais cette définition contribue peu à expliquer comment les hiérarchies raciales sont systématiquement reproduites. Les sciences sociales comprennent le racisme comme un système multidimensionnel et hautement (...)

    #race #blanchité #privileges #oppressions

  • Un gouvernement compétent est-il possible ? Et même souhaitable ? A propos du désir d’Etat qui s’exprime de toute part

    « Incompétent, nul, #amateurisme, manquement », les mots ne manquent pas pour qualifier Macron et son gouvernement, tout comme les raisons de le faire. La rage gronde, et avec elle la volonté de leur demander des comptes et de les faire payer. La vengeance est peut-être la moins triste des passions tristes. Tout comme la colère, elle apparait comme le moteur de la révolte des vaincus d’hier. Mais ce gouvernement est-il réellement incompétent ? Plus largement un gouvernement compétent est-il possible ? Voir même souhaitable ? Et si au contraire, c’était de l’extrême compétence des gouvernements dont nous souffrons actuellement.

    « Être gouverné, c’est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n’ont ni titre, ni la science, ni la vertu. Le gouvernement de l’homme par l’homme, sous quelque nom qu’il se déguise, est oppression ».
    Pierre-Joseph Proudhon

    On peut reprocher au gouvernement actuel de mal gérer la crise malgré l’air martial qu’il a voulu se donner. On peut aussi dire que d’autres gouvernements ont fait mieux que le « nôtre » (sic), même si en vrai il faudrait s’entendre sur ce que ça peut bien vouloir dire. Mais à trop le répéter on risque de rater l’essentiel et de tomber dans un piège.

    En l’espèce, lors de cette crise le gouvernement a renforcé sa dimension autoritaire et la tendance à la surveillance technologique au nom de l’état d’urgence sanitaire, il a augmenté le contrôle et la répression des quartiers populaires, et il a bien été obligé de prendre des mesures dangereuses pour l’économie elle-même afin de limiter la casse et aussi pour éviter de perdre toute légitimité aux yeux de ceux qu’il gouverne. Sa tâche est maintenant de la remettre en marche, de nous renvoyer au travail et de nous faire payer les conséquences économiques de la crise qui vient.

    D’autres, à leur place et dans les mêmes circonstances, auraient fait sensiblement la même chose. Il ne s’agit nullement d’exonérer nos gouvernants actuels. Reconnaissons seulement qu’ils obéissent à une logique qui rend nécessaire leurs agissements et qu’il est vain de s’imaginer qu’ils pourraient faire autrement. C’est bien en cela qu’ils sont nos ennemis. Ainsi en est-il de la « casse de l’hôpital public » et de la diminution du nombre de lits (70 000 suppressions en 15 ans) : elle résulte de l’action de tous les gouvernements précédents auquel celui de Macron s’est contenté, en toute logique, de contribuer.

    Il y a donc une confusion entre ceux qui nous gouvernent (Macon et ses ministres) et le principe même du gouvernement. En règle générale les premiers font ce que la fonction exige d’eux : réprimer et mutiler quand il le faut, accompagner les restructurations capitalistes par des lois adaptées et raconter des histoires pour vendre tout ça. En deux mots : servir les puissants dont ils partagent le monde et la vision du monde ; reproduire et reconduire un certain partage et sa cohorte d’inégalités, de massacres et de désastres.

    C’est dire que notre problème réside davantage dans le gouvernement comme principe, et plus largement dans la continuité de l’appareil d’Etat (constitution, lois et institutions), que dans tel gouvernement et ceux qui exercent le pouvoir à un moment donné. Dit autrement, le problème ça n’est pas que ceux qui nous gouvernent sont des salauds ou des incompétents, c’est qu’ils servent une logique économique mortifère qui produit et produira toujours les mêmes effets. Telle est leur compétence première et leur raison d’être ; voilà le savoir-faire qu’ils ont acquis sur les bancs de Sciences Po et de l’ENA : ils sont des agents de pouvoir du capitalisme, du libéralisme ou de la civilisation thermo-industrielle selon la langue, la sensibilité ou l’axe choisi.

    L’exemple le plus marquant reste celui du réchauffement climatique. Jamais aucun gouvernement ne pourra prendre une mesure à la hauteur de la situation car ce serait alors mettre en péril pour de bon la civilisation dont ils sont les garants. « Notre mode de vie n’est pas négociable », avait reconnu en son temps un Bush président, pour une fois honnête. A tout prendre, mieux vaut le cynisme décomplexé de nos ennemis que leurs mensonges répétés, gratinés de bons sentiments.

    Demander aux gouvernements une autre compétence que la leur, c’est un peu comme vouloir que son lave-linge nettoie sa vaisselle, c’est une demande absurde. Et s’il y a bien quelque chose que commande l’époque c’est bien ça : cesser d’adresser à tous les gouvernements du monde des demandes irréalistes.
    Ce n’est pas de leur incompétence qu’il faut se scandaliser. C’est au contraire leur compétence qu’il faut attaquer et défaire.

    Cette demande de gouvernement ou d’Etat compétent relève d’un vieux fantasme républicain largement partagé à gauche, celui de l’intérêt général. Il s’accompagne aussi d’un désir inquiétant : le désir d’être bien gouverné. Et à bien y réfléchir, non seulement c’est impossible comme nous croyons l’avoir établi, mais c’est absolument terrifiant. Il faudrait que l’Etat, entendu comme machine technique, administrative et fiscale flanquée de nombreuses institutions (aujourd’hui l’hôpital mais demain l’armée ou la police), soit efficace au point de régler nos existences de manière suffisamment parfaite pour qu’il nous protège en toutes circonstances. L’Etat, cette forme de pouvoir séparé de la population malgré le mythe démocratique, pourrait non seulement vouloir notre bien à tous, mais en plus serait à même de le réaliser. Il suffirait juste de trouver les bons gouvernants.

    Il s’agit en fait d’une funeste croyance qu’il est préférable d’abandonner à tous ceux qui ont la prétention de nous gouverner. De l’utopie, à la dystopie, il n’y a qu’un pas. Quoi alors, que faire ? Ici commence les difficultés et nous sommes autant perdus que les autres. Les esprits sensés auront compris que c’est du côté des ruptures révolutionnaires qu’il y a à chercher et expérimenter. Soit, mais il est bon alors de rappeler que l’imaginaire révolutionnaire est lui-même largement contaminé par cette idée du bon gouvernement, fût-il un « auto-gouvernement » ou un gouvernement auto-organisé.

    https://rouendanslarue.net/un-gouvernement-competent-est-il-possible-et-meme-souhaitable-a-prop

    #incompétence #France #Macron #covid-19 #coronavirus #colère #comptes_à_rendre #vengeance #révolte #compétence #oppression #Proudhon #autoritarisme #surveillance #surveillance_technologique #état_d'urgence_sanitaire #quartiers_populaires #contrôles #répression #économie #hôpitaux #hôpital_public #services_publics #gouvernement #capitalisme #pouvoir #sciences_po #ENA #libéralisme #changement_climatique #mode_de_vie #cynisme #intérêt_général #mythe_démocratique #démocratie #bon_gouvernement #mauvais_gouvernement #utopie #dystopie

    • Tant de questions décisives aussi vite abordées pourraient contraindre à penser sans et contre ce texte, c’est pas mal d’avoir un exemple si pauvre de ce que de nombreux commentaires d’intellectuels où le biopouvoir (de l’imprévoyance structurelle et de l’absence de souci de détail quant à la gestion de la population ?!), l’état d’exception et l’attente de la fin du capitalisme ou de l’anthropocène se tricotent au coin du confinement, sans éclairer grand chose ; sans pouvoir et/ou vouloir prendre en compte et tenter d’analyser des pratiques (des soignants, des confinés, des travailleurs, etc.), un empêchement redoublé par le confinement qu’il n’est pas évident de dépasser ou contourner qui fait des penseurs plus en roue libre que jamais.
      Un texte laid. Il règle leur compte de manière expéditive à une série d’expériences qui, de la Commune de Paris à la Révolution russe, du Chiapas à la ZAD de NNDL, pour ne citer qu’une partie des plus identifiées (...), se sont coltiné la nécessité de rompre l’ordre du monde et de faire horizon.

      #État #désir_d'État #souverain #pouvoir_d'État #sécuritaire #paradigme_sécuritaire #capitaliste_collectif #gestion #police (#politique résorbée dans la) #imaginaire #imaginaire_révolutionnaire #insurrectionnalisme #idéologie

  • #Snowden Warns Governments Are Using #Coronavirus to Build ‘the Architecture of Oppression’ - VICE
    https://www.vice.com/en_us/article/bvge5q/snowden-warns-governments-are-using-coronavirus-to-build-the-architecture-of-o

    Do you truly believe that when the first wave, this second wave, the 16th wave of the coronavirus is a long-forgotten memory, that these capabilities will not be kept? That these datasets will not be kept? No matter how it is being used, what’ is being built is the architecture of #oppression.

  • Peuples du monde, encore un effort !

    Raoul Vaneigem

    https://lavoiedujaguar.net/Peuples-du-monde-encore-un-effort

    Le monde change de base

    Le choc du coronavirus n’a fait qu’exécuter le jugement que prononçait contre elle-même une économie totalitaire fondée sur l’exploitation de l’homme et de la nature.

    Le vieux monde défaille et s’effondre. Le nouveau, consterné par l’amoncellement des ruines, n’ose les déblayer ; plus apeuré que résolu, il peine à retrouver l’audace de l’enfant qui apprend à marcher. Comme si avoir longtemps crié au désastre laissait le peuple sans voix.

    Pourtant, celles et ceux qui ont échappé aux mortels tentacules de la marchandise sont debout parmi les décombres. Ils s’éveillent à la réalité d’une existence qui ne sera plus la même. Ils désirent s’affranchir du cauchemar que leur a asséné la dénaturation de la terre et de ses habitants.

    N’est-ce pas la preuve que la vie est indestructible ? N’est-ce pas sur cette évidence que se brisent dans le même ressac les mensonges d’en haut et les dénonciations d’en bas ? (...)

    #effondrement #lutte #vivant #poésie #nature #oppression #peuple #monde #justice #cultures #militarisation #corps #tyrannie #servitude #inhumanité #désastre #autogestion #richesse #volonté

    • COVID-19 isolation could create ‘fertile ground for domestic violence’

      On the day that France’s President Emmanuel Macron announced sweeping plans to go into a 15-day period of enforced lockdown from Tuesday, concerns also arose as to the potential increase in cases of gender-based domestic violence, following a previous surge in China under similar conditions.

      “The crisis that we are going through and the quarantine could unfortunately create a fertile ground of domestic violence,” read a statement from France’s Secretary of State in charge of Gender Equality, Marlène Schiappa, adding that with the new quarantine measures in France, “the situation of emergency shelters for female victims of domestic violence is a major concern.”

      The statement also recognised that although courts in France are on lockdown, domestic violence cases are still open and being dealt with, and that the government website, Arretons Les Violences is still online, but that the ‘3919’ emergency hotline service for domestic violence victims will be operating under a reduced service.

      It is understood the state department will hold talks with the Fédération Nationale Solidarité Femmes on Wednesday to discuss the possibility of keeping the line open.

      The French Feminist collective NousToutes also recently highlighted the potential risk of domestic violence cases rising as a result of enforced isolation and called upon victims to make use of the 3919 emergency hotline.

      “Being confined at home with a violent man is dangerous. It is not recommended to go out. It is not forbidden to flee. Need help? Call 3919,” a statement from the group on Twitter read.

      Not forgetting the victims

      Due to the potential stress on public services as part of France’s ongoing battle against the coronavirus outbreak, some in Europe have been calling for the authorities to make sure that the authorities do not lose sight of the work they do in tackling domestic violence.

      Amandine Clavaud, policy adviser on Europe and gender equality at the Fondation Jean-Jaurès in Paris told EURACTIV that there is a need for an increase in vigilance on behalf of public bodies, with regards to these types of issues.

      “We have to be very attentive to the risks towards women and children amid this crisis, because the work of associations will possibly slow down with the quarantine,” she said.

      “In the case where public services reach saturation point, the treatments of domestic violence cases should definitely not be left-behind, but fully part of the whole strategy in dealing with the crisis.”

      Crisis abuse cases

      Concerns have arisen both in the United States and China with regards to the increase in domestic violence cases that could occur as a result of people in abusive relationships being forced to isolate together, and rights groups in Europe have now started to sound the horn over potential blindspots in this area.

      “In times of crisis and natural disasters, there is a documented rise in domestic abuse. As normal life shuts down, victims – who are usually women – can be exposed to abusers for long periods of time and cut off from social and institutional support,” the European Institute for Gender Equality’s Jurgita Pečiūrienė told EURACTIV.

      “The financial insecurity that often prohibits domestic violence victims from leaving abusers can also worsen in the aftermath of a crisis,” Pečiūrienė, who specialises in gender-based research, said.

      She added that there is a worrying deficit of data in the EU with regards to information sharing in the context of home-based violence amid national crises.

      “A lack of data in Europe prevents countries from learning from each other to ensure police and other support services can adapt to changing patterns of domestic violence in times of crisis,” she said.

      China & the US

      The measures imposed by the Chinese government in response to the COVID-19 outbreak for citizens to self-isolate for 14 days led to a surge in the recorded instances of domestic violence, according to reports from activists working in the country, as well as employees as women’s shelters.

      Meanwhile stateside, a statement released by the US National Domestic Abuse Hotline over the weekend noted that domestic violence abusers may seek to capitalise on the forced measures for domestic violence sufferers to isolate themselves.

      “Abuse is about power and control. When survivors are forced to stay in the home or in close proximity to their abuser more frequently, an abuser can use any tool to exert control over their victim, including a national health concern such as COVID-19,” the statement read.

      “In a time where companies may be encouraging that their employees work remotely, and the CDC is encouraging “social distancing,” an abuser may take advantage of an already stressful situation to gain more control.”

      https://www.euractiv.com/section/coronavirus/news/covid-19-isolation-could-create-fertile-ground-for-domestic-violence

      signalé par @isskein

    • Je partage ici les pensées d’une amie. Je ne sais pas si elle veut que son nom soit dévoilé, je laisse donc son témoignage (que j’ai reçu par email, le 18.03.2020) de manière anonyme, car elle pose des pensées qui sont très importantes à mes yeux et que ça vaut la peine qu’elles soient partagées...

      Voici son message :

      J’avais aussi dans ma liste « conséquences dramatiques du confinement » : la hausse des IVG, IST, dépressions, pétages de plombs des plus isolé.es, des santés mentales fragiles, etc... mouarf.

      En fait, en gros, pour moi, la question principale est : si on pense que le confinement est la seule manière de combattre la pandémie, alors il faut le faire de façon responsable, c’est à dire en mettant en place des mesures CONCRETES pour éviter la création de conséquences graves en parallèle... parce que sinon, pour moi ça donne une situation paradoxale : on sauve effectivement des vies d’un côté, et d’un autre, on envoie d’autres à des situations de souffrance extrêmes et aussi à la mort... comment on tient les comptes alors ? Combien seront « sauvé.es », pendant que d’autres mourront d’autre chose que du coronavirus ?

      Annoncer un confinement :
      – sans garantir de revenu minimum pour un tas de professions / gens (notamment les gens comme moi qui ne sont pas salarié.e mais intermittent.es du spectacle, ou artisans, etc...)
      – sans garantir une protection des personnes (enfants y compris !) victimes de violences
      – sans garantir une prévention / un suivi des réductions des risques...
      – sans regarder en face qu’on va « sauver » des milliers de vies d’un côté oui, mais envoyer des milliers de gens vers des souffrances extrêmes , à aussi à la mort d’un autre côté ...

      ça me semble étrange et irresponsable.

      J’en parle très peu autour de moi, parce que c’est un sujet brûlant, je sens qu’il y a comme une sorte de consensus hyper général (comme après les attentats de Charlie)... et ça semble difficile d’émettre une opinion un peu critique...

      En vrai, j’applique les « gestes barrières » et les consignes de sécurité, parce que je suis pas débile, XXX et moi on fait au mieux pour nous et pour les autres, et on a je crois un sens aïgue de la solidarité...

      et c’est justement parce que je me sens solidaire que j’ai aussi conscience que c’est pas une bonne idée pour des tonnes de gens, pour une tonne de situations sociales, ce confinement.
      Donc, prenons en compte tous les aspects de cette situation de pandémie : les données sanitaires ne sont pas les seules à prendre en compte il me semble. Il faut les croiser avec les données sociologiques, sociales, psychologiques. Nan ?

      Et puis, aussi, je trouve ça un peu « gros » quand Macron, dans son allocution guerrière d’hier soir, culpabilise les « inconscient.es » qui se baladent dans les parcs un dimanche après-midi dans un contexte de pandémie, alors qu’ils maintiennent les élections municipales, ou que bon nombre d’entreprises/banques/institutions ne sont pas obligées de fermer. Pourquoi ma voisine continue à aller bosser dans son usine de production d’objets inutiles, voir nuisibles à la planète et à la société alors que je ne peux pas aller faire courir mes gosses dans le parc en bas de chez moi ???
      Il faudrait peut être tenir une ligne claire et cohérente non ?

    • For some people, social distancing means being trapped indoors with an abuser

      As more cities go under lockdown, activists are worried that attempts to curb coronavirus will inadvertently lead to an increase in domestic violence.

      Coronavirus is fuelling domestic violence

      Home is supposed to be the safest place any of us could be right now. However, for people experiencing domestic violence, social distancing means being trapped inside with an abuser. As more cities go under lockdown, activists are worried that attempts to curb the coronavirus will inadvertently lead to an increase in domestic violence.

      Domestic violence is already a deadly epidemic. One in three women around the world experience physical or sexual violence, mostly from an intimate partner, according to the World Health Organization (WHO). As the WHO notes: “This makes it the most widespread, but among the least reported human rights abuses.” Gender-based violence tends to increase during humanitarian emergencies and conflicts; “women’s bodies too often become battlefields”.
      Coronavirus: the week explained - sign up for our email newsletter
      Read more

      Reports from China suggest the coronavirus has already caused a significant spike in domestic violence. Local police stations saw a threefold increase in cases reported in February compared with the previous year, according to Wan Fei, the founder of an anti-domestic violence not-forprofit. “According to our statistics, 90% of the causes of violence are related to the Covid-19 epidemic,” Wan told Sixth Tone, an English-language magazine based in China.

      A similar story is playing out in America. A domestic violence hotline in Portland, Oregon, says calls doubled last week. And the national domestic violence hotline is hearing from a growing number of callers whose abusers are using Covid-19 to further control and isolate them. “Perpetrators are threatening to throw their victims out on the street so they get sick,” the hotline’s CEO told Time. “We’ve heard of some withholding financial resources or medical assistance.”

      With all attention focused on curbing a public health crisis, the problem of private violence risks being overlooked or deprioritized by authorities. In the UK, for example, schools are now closed to everyone except for the children of key workers performing essential services. Domestic violence professionals have been left off this list; apparently preventing abuse at home isn’t an essential service. Dawn Butler, Labour’s women and equalities spokeswoman, has asked the prime minister to “urgently reconsider” this classification and consider implementing emergency funding to help people in danger escape domestic abuse during the crisis. “[T]wo women are killed every week by a partner or former partner,” Butler tweeted. “If the Govt fails to prepare and plan more people will die.”

      Now more than ever we need to look out for the most vulnerable in our society; activists are calling on neighbors to be extra aware and vigilant of possible cases of domestic violence. Retreating into our homes doesn’t mean cutting ourselves off from our communities. We’re all in this together.
      Harvey Weinstein begins his 23-year sentence

      The convicted rapist was transferred to a maximum-security prison in New York on Wednesday. New York’s governor, Andrew Cuomo, recently announced that New York will produce its own hand sanitizer, manufactured by prison inmates making as little as $0.16 an hour – so it’s possible that Weinstein might end up making state sanitizer.
      Remembering the Latina who invented hand sanitizer

      Did you know hand sanitizer was invented by a woman? In 1966 a student nurse named Lupe Hernandez realized that alcohol in gel form could be used to wash hands when there was no access to soap and water. Hernandez, who was based in California, quickly called an inventions hotline to patent the idea.
      Four men executed over Delhi rape and murder

      In 2012 a 23-year-old medical student was brutally gang-raped and murdered in a Delhi bus; a crime which shook the world and sparked unprecedented protests in India. On Friday four of the men convicted of the crime were hanged, the first time in five years capital punishment has been used in the country. One family may have got closure but the situation for Indian women remains bleak. “[I]n India, where a rape of a woman is reported every 16 minutes, this is no time for celebration,” argues a CNN op-ed. Since the attack India has introduced tougher sexual assault laws but rapes have continued to go up; in 2018, the last year for which there are statistics, they were significantly higher than in 2012.
      New Zealand passes law to decriminalize abortion

      “For over 40 years, abortion has been the only medical procedure considered a crime in New Zealand,” the country’s justice minister said in a statement. “But from now abortions will be rightly treated as a health issue.”
      Catherine Hamlin, trailblazing doctor, dies at 96

      The Australian gynecologist devoted much of her life to treating Ethiopian women with obstetric fistula – an injury sustained in childbirth that leaves women incontinent and often ostracized by their community.
      Marvel unveils its first black non-binary superhero: Snowflake

      Snowflake has a twin brother called Safespace. The reaction to these names has been less that ecstatic.
      The average woman gets mansplained to 312 times a year

      That’s according to a study of 2,000 employed women commissioned by a financial app called Self. I’m sure a helpful man somewhere will be happy to tell you exactly what is wrong with this study.
      The week in penguinarchy

      The best thing by far on the internet this week was a video of a penguin called Wellington marching around Chicago’s deserted aquarium and marveling at the fish. Coronavirus has caused most of us to go under lockdown, but at least Wellington got a nice day out.

      https://www.theguardian.com/commentisfree/2020/mar/21/coronavirus-domestic-violence-week-in-patriarchy?CMP=Share_iOSApp_Other

    • Le confinement cause une hausse des violences familiales, déplore la FCPE

      Marlène Schiappa avait alerté sur ce risque en période de confinement lié au coronavirus. La FCPE confirme ses craintes.

      C’était une des conséquences malheureusement prévues par le gouvernement en temps de confinement face au coronavirus. Le secrétaire d’État à l’égalité entre les hommes et les femmes Marlène Schiappa avait alerté dès le 16 mars et l’instauration de ces mesures exceptionnelles sur le fait qu’elles pouvaient “hélas générer un terreau propice aux violences conjugales”.

      La FCPE confirme ses craintes, ce dimanche 22 mars. Invité d’Europe1, Rodrigo Arenas, co-président de la principale fédération de parents d’élèves, a expliqué avoir une recrudescence d’appels liés à des situations de “violences familiales.”

      “Il y a deux choses qui rendent dingues les gens : la chaleur et la promiscuité. On n’a pas la chaleur, mais on a la promiscuité. On a énormément de remontées de violences conjugales et les enfants qui sont au bout de la chaîne s’en prennent plein la figure”, a-t-il indiqué à la radio comme vous pouvez l’entendre ci-dessous.

      Problème supplémentaire, contrairement à ce que promettait Marlène Schiappa au début du confinement, le numéro d’information dédié aux violences conjugales 3919 ne répond plus. Ou du moins plus beaucoup.

      Comme L’Obs, ou BFMTV vendredi, Le HuffPost a tenté de contacter le service ce samedi 22 mars sans succès. Un message pré-enregistré nous invite à renouveler notre appel plus tard.

      Joint par RTL samedi, le cabinet de Marlène Schiappa précise que le numéro “fonctionne toujours” mais que la migration -provoquée par le télétravail- de la plateforme prend du temps et entraîne des bugs. “Au plus tard lundi tout sera fonctionnel”, promet l’entourage de la ministre.

      https://www.huffingtonpost.fr/entry/confinement-la-fcpe-deplore-une-hausse-des-violences-familiales_fr_5e

    • Coronavirus Covid-19 : violences conjugales et femmes en danger, comment les aider en période de confinement ?

      Marlène Schiappa et son homologue italienne Elena Bonetti ont annoncé « agir ensemble » pour protéger les femmes contre les violences sexistes et sexuelles en cette période de confinement. Mais en application, comment ça se passe ?

      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/cote-d-or/dijon/coronavirus-covid-19-violences-conjugales-femmes-danger

    • Le confinement va augmenter les #violences_intra-familiales et en particulier les #violences_conjugales, c’est déjà ce qu’a révélé l’expérience du #Wuhan (https://www.bbc.com/news/world-asia-51705199). Là encore, ces violences seront encore moins prises en charge qu’avant puisque le 3919 ne fonctionne plus pendant cette crise contrairement à ce qu’avait annoncé Marlène Schiappa (https://www.nouvelobs.com/droits-des-femmes/20200319.OBS26314/le-39-19-ne-repond-plus.html). Au sixième jour du confinement, cette tendance est d’ailleurs aussi relatée par la FCPE ce dimanche (https://www.europe1.fr/societe/face-au-confinement-on-a-enormement-de-remontees-de-violences-conjugales-rap).

      https://npa2009.org/idees/societe/le-confinement-la-destruction-du-lien-social-et-ses-consequences

    • Concernant les violences conjugales et familiales, les procès en cours d’assises, que ce soient viols ou « féminicides », sont reportés. Ce qui constitue une non-réponse à la situation de fait. Mais certains tribunaux maintiennent des permanences au civil où des Juges aux Affaires familiales (JAF) peuvent décider d’éloigner par exemple un mari violent. Il appartient aux magistrats d’apprécier l’urgence des situations.

      https://www.franceculture.fr/droit-justice/denis-salas-la-justice-se-trouve-confrontee-a-un-phenomene-totalement-

    • For Abused Women, a Pandemic Lockdown Holds Dangers of Its Own

      As millions across the U.S. stay home to help flatten the curve, domestic violence organizations and support systems are scrambling to adapt to the rapidly shifting landscape.

      Early last week, as the novel coronavirus exploded from state to state, a woman called the National Domestic Violence Hotline in a crisis: Her partner had tried to strangle her and she needed medical help, but feared going to the hospital because of the virus.

      Another woman was being forced to choose between work and home. “He threatened to throw me out if I didn’t work from home,” she said. “He said if I started coughing, he was throwing me out in the street and that I could die alone in a hospital room.”

      In another call, a girl — aged between 13 and 15 (specific identifiers have been removed to protect the callers) — said that her mother’s partner had just abused her mother, then gone on to abuse the girl herself. But with schools shut, turning to a teacher or a counselor for help was not an option.

      These instances, gleaned from the hotline’s first responders, highlight two important facets of things to come during the coronavirus crisis. First, as lawmakers across the country order lockdowns to slow the spread of the virus, the lives of people stuck in physically or emotionally abusive relationships have — and will — become harder, which has already been seen in the pandemic hotspots of China and Italy.

      Second, the virus raises the stakes for domestic violence services across the country as they scramble to adapt to a patchwork of new government policies and restrictions that shift day by day and vary from state to state.

      “We know that any time an abusive partner may be feeling a loss of power and control — and everybody’s feeling a loss of power and control right now — it could greatly impact how victims and survivors are being treated in their homes,” said Katie Ray-Jones, chief executive of the hotline.

      She expects to see the intensity and frequency of abuse escalate, even if the number of individual cases doesn’t — a pattern that experts witnessed during the economic downturn of 2008 and immediately after 9/11, Hurricane Sandy and Hurricane Katrina.

      In the U.S., more than one in three women has experienced rape, physical violence, and/or stalking by an intimate partner (defined as current or former spouses or partners) in their lifetime, according to a 2010 survey by the Centers for Disease Control and Prevention. And in recent years, the number of domestic violence cases (which includes assault by intimate partners and family members) has spiked, making up more than half of all violent crimes in the U.S. in 2018, according to the Justice Bureau.

      Spending days, weeks or even months in the presence of an abusive partner takes an immense emotional toll too, said Teresa Burns, who manages the Casa de Esperanza shelter in St. Paul, Minn. And that’s exactly the conditions that the coronavirus lockdown has set up.

      Many of Burns’s clients are undocumented individuals whose immigration status can become a means of control by abusive partners. It’s not uncommon for abusers to claim that survivors will be deported if they seek help.

      She fears these types of threats will escalate during the coronavirus crisis, and with information about the government’s response changing nearly by the hour, survivors may not know who or what to believe.

      Those who may have felt safe once their partner left for work or their children were at school now live without any window of relief as businesses and schools shutter. “When the mind is constantly in fight, flight, freeze [mode] because of perpetual fear, that can have a lasting impact on a person’s mental health,” Burns said.

      Shelters across the country are adapting as best they can while trying to keep pace with constantly changing virus regulations, including implementing social distancing practices on site, taking temperatures of newcomers and regularly cleaning and disinfecting common spaces.

      In New York, now considered the epicenter of the virus in the U.S., shelters are categorized as essential services and are encouraged to keep functioning as normally as possible, even though many are at or almost at capacity, said Kelli Owens, executive director of the state’s Prevention of Domestic Violence office.

      But several organizations have started to cut back on certain services and may have to turn away newcomers soon to avoid overcrowding at shelters. Drop-in counseling centers are shut down and in-person support groups are suspended.

      One survivor, Maggie, 25, who spoke to The Times via Twitter, and is working to heal from an abusive relationship she left five years ago, said that in recent weeks, her weekly therapy appointment moved online and her support group was canceled altogether, which has made it even more difficult for her to cope with her increased isolation. As a result, she’s fallen back into unhealthy coping mechanisms, like drinking and smoking, she said.

      “I imagine many survivors, even if they are safe in their home, are experiencing long hours of sitting alone with traumatic thoughts and nightmares due to increased anxiety,” Maggie said.

      Advocates, who are often the first responders in cases of domestic violence, are fielding questions remotely, preparing those who can’t flee for worst case situations, known as safety planning.

      “We’re having really difficult conversations, running through horrific scenarios,” Ray-Jones said.

      “What that could mean is, OK, if an argument breaks out, where is the safest place in your house? Keep arguments out of the kitchen, out of the bathroom, which can be really dangerous spaces. If you need to go sleep in your car, is that a possibility?”

      Organizations most often take these kinds of questions over the phone, but being in such proximity with an abuser can turn the simple act of a phone call into such a dangerous gamble that many are preparing for fewer calls on their hotline and more questions via their text and online chat services that are available around the clock.

      Meanwhile, with courts closing across the country and advocates, who would typically help survivors navigate the judicial system, working remotely, yet another avenue of support for people experiencing abuse is further complicated, said Susan Pearlstein, the co-supervisor of the Family Law Unit of Philadelphia Legal Assistance.

      Still, the public should know that obtaining a legal protection order is considered an essential service by most jurisdictions and “many courts are trying to have access open for domestic violence survivors and to allow order petitions of abuse or restraining orders to be filed,” either over the phone or electronically, Pearlstein said.

      “This is a really heartbreaking time,” said Ray-Jones, speaking to the overall heightened anxiety during this uncertain period.

      Resources for victims and survivors:

      Anti-Violence Project offers a 24-hour English/Spanish hotline for L.G.B.T.Q.+ experiencing abuse or hate-based violence: call 212-714-1141

      The National Domestic Violence Hotline is available around the clock and in more than 200 languages: call 1-800-799-SAFE or chat with their advocates here or text LOVEIS to 22522.

      New York State Domestic and Sexual Violence Hotline is available in multiple languages: call 1-800-942-6906 for English. For deaf or hard of hearing: 711

      For immediate dangers, call 911.

      https://www.nytimes.com/2020/03/24/us/coronavirus-lockdown-domestic-violence.html

    • Warning over rise in UK domestic abuse cases linked to coronavirus

      Manchester deputy mayor says police beginning to classify incidents connected to virus.

      There has been a rise in domestic abuse incidents directly related to the coronavirus outbreak, according to a police leader.

      Beverley Hughes, Greater Manchester’s deputy mayor for policing and crime, said there had been reports of abuse linked to the lockdown, and said authorities were preparing for serious incidents.

      After a meeting of the region’s Covid-19 emergency committee, Lady Hughes said: “I think we are beginning to see a rise in domestic abuse incidents. We anticipated this might happen in the very stressful circumstances for many families.”
      Coronavirus: the week explained - sign up for our email newsletter
      Read more

      Charities and police forces across the country have been warning of a potential rise in cases of domestic violence. In China there was a threefold increase in cases reported to police stations in February compared with the previous year.

      The justice secretary, Robert Buckland, told the Commons justice committee this week that there may be more cases of domestic abuse, online crime and fraud during the lockdown.

      Hughes later said the overall level of domestic abuse cases was as expected, but officers had begun to classify incidents believed to have a connection to the virus.

      She said families were being asked to stay at home and many had significantly less money as a result of the restrictions.

      Hughes said: “The potential for tension to arise in the home as a result of what we are asking people to cope with, in order to suppress the virus, is going to increase and therefore we would be right to think this might display itself in an increase in the number of domestic incidents we are called to.

      “We are preparing for that. Some of those most serious incidents will be challenging to deal with, particularly if the victim needs to be moved to a refuge, but the police specialise in these kind of cases and the local partners, local authorities, they’re working together really closely to prepare for that.”

      Avon and Somerset police reported a 20.9% increase in domestic abuse incidents in the last two weeks, from 718 to 868. Police in Cumbria have asked postal workers and delivery drivers to look out for signs of abuse.

      DCI Dan St Quintin, of Cumbria police, said: “In the coming weeks and months we ask for everyone to look out for each other as much as possible. We would also like to extend this plea to those such as postal workers, delivery drivers, food delivery companies and carers who will still be visiting houses, to keep an eye out for any signs of abuse and to report any concerns to us.”

      Quintin said the Bright Sky app, which can be disguised for people worried about partners checking their phones, provided support and information for victims.

      The National Centre for Domestic Violence said it fully supported the plea and warned of “huge dangers lurking for victims”..

      Its chief executive, Mark Groves, said: “While the whole country grapples with the consequences of Covid-19, there are huge dangers lurking for victims of domestic abuse and violence. We fully support Cumbria police’s plea to key workers to help the police investigate suspicions or concerns surrounding victims or perpetrators.”

      The Thames Valley chief constable, John Campbell, said his force expected to see a rise in the number of domestic abuse calls He said domestic violence and fraud would become a priority for his force as “criminals decide to change their behaviours’ to take advantage of coronavirus”.

      “We are seeing and monitoring very closely the issues around domestic abuse, we anticipate that it might increase and we will deal with that robustly in a way that you would expect us to,” Campbell said.

      Shanika Varga, a solicitor at Stowe Family Law, who specialises in domestic abuse cases, said: “Being stuck in a house together for two weeks or longer means the risk of a situation becoming violent is much higher. Lots of people – whether they realise it or not – are in abusive relationships, and abusers will typically manipulate any situation to take advantage of their perceived position of power.”

      Varga urged victims to start thinking of a contingency plan for escaping their abusers. “Knowing your options and making sure people are informed and fully prepared to take action if need be is vital. Don’t forget that help is out there,” she said.

      https://www.theguardian.com/society/2020/mar/26/warning-over-rise-in-uk-domestic-abuse-cases-linked-to-coronavirus?CMP=

    • Coronavirus en #Nouvelle-Aquitaine : Les violences intrafamiliales en forte hausse avec le confinement

      Si la délinquance est en baisse, dans la région, les forces de l’ordre multiplient les interventions dans les foyers depuis une semaine.

      Avec le confinement, les violences intrafamiliales explosent selon les policiers et gendarmes en Nouvelle-Aquitaine. Le phénomène est national.
      Les disputes sur fond d’alcool se multiplient alors que les victimes se retrouvent prises au piège dans les foyers.
      L’Etat maintient ses services face à cette recrudescence. Les forces de l’ordre elles n’hésitent pas à reprendre contact avec les victimes après leurs interventions.

      C’était un scénario prévisible et malheureusement, il se vérifie un peu plus chaque jour. Les violences conjugales et intrafamiliales augmentent voire explosent depuis le début du confinement en France. Les policiers et gendarmes de la Gironde sont à l’unisson sur le sujet : « Si la délinquance (vol, cambriolage, trafic…) est en forte baisse, expliquent leurs responsables départementaux, les interventions pour des violences familiales se multiplient même si elles ne déclenchent pas forcément à chaque fois des procédures. » Ce mercredi soir, leurs collègues du Périgord ont par exemple interpellé un trentenaire qui menaçait sa famille avec un fusil et tentait de mettre le feu à la maison.

      Dès le 18 mars, les recours à police secours dans le département étaient déjà en forte hausse avec 1.200 appels ce jour-là contre 600 habituellement. Une semaine plus tard, le nombre de demandes sur la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr aurait augmenté de 40 % selon les policiers girondins. En effet comme le soulignait le gouvernement en début de semaine, « le contexte particulier du confinement constitue malheureusement un terreau favorable aux violences » en raison de « la promiscuité, des tensions et de l’anxiété » qu’il entraîne.

      Encore plus difficile de se signaler pour les victimes

      Les gendarmes soulignent des interventions toujours plus nombreuses pour « des disputes familiales sur fond d’alcool et souvent la nuit. » A ce sujet, la réponse de Fabienne Buccio, la préfète de Gironde et de Nouvelle-Aquitaine, est claire : il n’y aura pas d’interdiction de ventes d’alcool « à ce stade » comme a pu tenter de le faire son homologue dans l’Aisne. La représentante de l’Etat préfère soulever un problème beaucoup plus important :

      « Je ne veux pas stigmatiser qui que ce soit mais en ce moment les hommes sont bien plus présents au domicile familial que d’habitude avec le confinement et c’est donc encore plus difficile pour les victimes de se signaler auprès des autorités. »

      Une situation face à laquelle, la plupart des associations se disent « désemparées » à l’image de l’Union nationale des familles de féminicides. « Être confiné, c’est déjà compliqué pour des gens qui s’entendent bien. Alors, pour les victimes de violences conjugales, elles vont vivre un véritable calvaire », rappelait il y a quelques jours sa présidente Sandrine Bouchait. Sans oublier, les enfants, eux aussi en première ligne face à la violence.

      Les forces de l’ordre n’hésitent pas à rappeler après leurs interventions

      Alors comment faire pour limiter au maximum les violences intrafamiliales ? Il y a les moyens connus avec les services de police ou de gendarmerie (17 ou 112), les pompiers (18 ou 112) ou le Samu (15) qui restent mobilisés pour les situations d’urgence. Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, a annoncé que les numéros d’écoute, les plateformes gouvernementales, l’accompagnement dans des hébergements d’urgence et les procès au pénal contre les agresseurs seraient maintenus. Le 3919 est notamment de nouveau opérationnel depuis lundi.

      Les forces de l’ordre sont également mobilisées sur le terrain : « Après certaines interventions, nous n’hésitons pas à rappeler les personnes et à reprendre contact avec elles. Nous sommes vraiment très attentifs à ce phénomène », explique la gendarmerie de la Gironde.

      De son côté, le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Solidarités et de la santé en charge de l’enfance Adrien Taquet « appelle à nouveau chacun à redoubler de vigilance pendant cette période, et à composer le 119 si l’on est témoin, même auditif, même dans le doute, de violence commise sur un enfant, quelle que soit sa nature. » Le gouvernement va également réactiver une campagne de sensibilisation à la question des violences faites aux enfants cette semaine.

      https://www.20minutes.fr/societe/2748663-20200326-video-coronavirus-nouvelle-aquitaine-violences-intrafamil

    • Coronavirus et confinement : femmes et #enfants en danger

      Plus d’une centaine de sénatrices et de sénateurs demande au gouvernement de protéger les familles victimes de violence que le confinement expose à des dangers encore plus graves.

      Sans nier la gravité de la crise sanitaire et la nécessité absolue du confinement, nous ne devons pas occulter les risques auxquels sont exposés les femmes et les enfants dans les foyers violents. Le confinement peut être un piège terrible quand il enferme une famille dans la terreur permanente des insultes, des cris et des coups. En cette période où nous déployons une immense énergie pour essayer de dominer nos frustrations et notre angoisse, il faut imaginer ce que peut être le quotidien des victimes de violences, a fortiori quand le drame se joue dans un logement exigu : l’#enfer.

      En annonçant la mise en place d’un plan de continuité pour protéger les victimes de violences conjugales, la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre la discrimination Marlène Schiappa a anticipé ce danger. Le maintien du numéro d’appel 3919 est une excellente initiative et il faut remercier les écoutants qui continuent d’exercer cette mission dans des conditions beaucoup plus complexes.

      Face à l’isolement de la victime

      De nombreuses questions persistent cependant : comment fuir un conjoint violent – surtout avec des enfants – quand les parents et amis susceptibles d’offrir un refuge sont loin, quand les transports sont aléatoires et quand les hébergements d’urgence, structurellement débordés, peuvent difficilement garantir des conditions de sécurité correctes face au virus ? Quelles mesures prendre pour protéger les victimes établies habituellement hors de France ? Comment les victimes confinées chez elles peuvent-elles joindre le 3919 ou la plateforme en ligne dédiée aux victimes de violences, alors que l’on sait que le premier signe de violences conjugales est l’isolement de la victime, privée de tout moyen de communication autonome par son compagnon violent qui lui a souvent confisqué son téléphone et s’acharne à traquer ses mails ?
      Si l’accompagnement des victimes peut toujours être assuré par les services de police et si le dépôt de plainte demeure possible, comment envisager qu’une victime puisse, sans courir un danger accru, porter plainte contre un conjoint violent avec lequel elle est condamnée à cohabiter à cause du confinement ? Est-il encore possible, compte tenu de l’état de nos hôpitaux, d’y faire établir des constats médicaux de coups et violences sexuelles ?

      Enfin, ne peut-on craindre que, malgré le renforcement récent, dans le sillage du Grenelle de lutte contre les violences conjugales, des efforts de formation et de sensibilisation des personnels de police et de gendarmerie, ceux-ci aient le réflexe de minimiser ces violences et de les considérer comme un effet compréhensible, voire excusable, du stress lié au confinement ? Chaque jour, le décompte glaçant des victimes du coronavirus a remplacé celui des féminicides qui avait marqué l’année 2019. L’épidémie a fait disparaître les violences conjugales et intrafamiliales de l’actualité mais pas de la réalité.
      Tous concernés

      Nous, sénatrices et sénateurs, demandons solennellement au gouvernement de continuer à assurer la protection, en cette période de crise sanitaire majeure, des femmes et des enfants victimes de violences, que l’exigence de confinement expose à des dangers encore plus graves. Malgré l’épreuve exceptionnelle que traverse notre pays, les femmes et les enfants qui subissent des violences ne doivent en aucun cas être sacrifiés.

      Le gouvernement peut compter sur les collectivités territoriales – les départements comme les communes – déjà très impliquées en temps normal dans les missions d’aide aux personnes vulnérables, de protection de l’enfance et de lutte contre les violences, pour apporter les solutions adaptées à chaque territoire pendant cette période exceptionnelle. La question des moyens alloués à ces missions et à leurs acteurs reste d’actualité.

      Engageons-nous, ensemble, pour que le nombre de ces victimes n’alourdisse pas le bilan, d’ores et déjà effroyable, de la crise sanitaire. Violences intrafamiliales : citoyens, voisins, amis, parents, collègues, tous concernés, tous acteurs, tous mobilisés, tous vigilants. C’est notre responsabilité collective.

      https://www.liberation.fr/debats/2020/03/28/coronavirus-et-confinement-femmes-et-enfants-en-danger_1783279

    • Violences conjugales : Schiappa annonce des « points contacts éphémères » dans les centres commerciaux

      https://www.lefigaro.fr/flash-actu/violences-conjugales-schiappa-annonce-des-points-contacts-ephemeres-dans-le

      La secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a annoncé samedi l’installation de « points d’accompagnement éphémères » dans des centres commerciaux pour accueillir des femmes victimes de violences en temps de confinement où les déplacements sont limités. « Comme il est plus difficile de se déplacer, nous faisons en sorte que les dispositifs d’accompagnement aillent aux femmes », explique Mme Schiappa dans un entretien au Parisien.

      Créés « en partenariat avec des associations locales, les services de l’État et Unibail-Rodamco-Westfield, gestionnaire de centres commerciaux », ces « points d’accompagnement éphémères » seront installés dans des locaux « permettant la confidentialité mais assez vastes pour accueillir les femmes en respectant les mesures barrières », détaille-t-elle.

      La secrétaire d’État cite « dans un premier temps » pour la région parisienne So Ouest à Levallois-Perret, les 4 Temps à la Défense, Carré Sénart à Lieusaint, le Forum des Halles à Paris, ou les Ulis, et, dans le Nord, V2 à Valenciennes. « Dans un deuxième temps, Dijon, Rennes, Lyon... là où il y a un hypermarché ouvert », ajoute-t-elle, affirmant viser « une vingtaine de points dans les prochaines semaines ». « En allant faire les courses, ces femmes trouveront une oreille attentive et un accès à leurs droits d’une manière innovante et efficace », estime-t-elle.
      Fonds spécial et dépôt de plainte

      Parallèlement, Mme Schiappa annonce un « fonds spécial financé par l’État d’un million d’euros pour aider les associations de terrain à s’adapter à la période ». Elle promet également de financer « jusqu’à 20.000 nuitées d’hôtel pour que les femmes puissent fuir l’homme violent ».

      Interrogée sur l’absence de « motif ’’dépôt de plainte’’ », dans l’attestation de sortie obligatoire en période de confinement, la secrétaire d’État a répondu que « les juridictions pour les violences conjugales » avaient été laissées ouvertes.
      À lire aussi : "Une petite augmentation mais rien de significatif" : les violences conjugales à l’heure du confinement

      Elle a avancé le chiffre de « deux » meurtres de femmes par leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début du confinement, le 17 mars. « Le confinement est une épreuve collective qui vient percuter l’histoire familiale et personnelle de chaque personne, la situation peut dégénérer à tout moment quand on vit avec une personne violente », rappelle-t-elle, inquiète que « les femmes se disent qu’elles doivent subir pendant le confinement ». « Non ! Les dispositifs de l’Etat ne sont pas mis sur pause, ils sont même renforcés », assure-t-elle.

      À VOIR AUSSI - Violences conjugales et confinement : un dispositif d’alerte mis en place dans les pharmacies

      Espérons que les flics n’en profite pas pour verbaliser les femmes dans ces point éphémères.

    • Coronavirus. Les associations craignent une augmentation des violences conjugales
      À Nantes, avec les mesures de confinement, l’association Solidarités Femmes double ses écoutantes au téléphone. Elle craint une augmentation des violences conjugales.
      Depuis mardi 18 mars, l’association Solidarité Femmes a renforcé sa ligne d’écoute téléphonique, destinée aux femmes victimes de violences conjugales. La ligne est ouverte du lundi au vendredi, de 10 h à 17 h, au 02 40 12 12 40.

      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/coronavirus-les-associations-craignent-une-augmentation-des-violences-c

    • « En Belgique, plusieurs associations féministes ont également lancé un message d’alerte à ce sujet, comme l’association Femmes de Droit. L’asbl Vie Féminine a adapté ses activités : elle a renforcé ses permanences juridiques et sociales et a reçu l’autorisation de la Région Wallonne de les effectuer par téléphone, ce qui n’est pas le cas en temps normal où il leur est demandé de les organiser physiquement. »
      https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_coronavirus-le-risque-de-violences-conjugales-augmente-a-cause-du-confin

    • Les violences conjugales à l’épreuve du confinement

      Depuis le début de la période de confinement, les collectifs féministes alertent sur les risques d’augmentation des violences conjugales. Les pouvoirs publics doivent prendre au sérieux une situation compliquée, comme celle où l’on se retrouve enfermée pour plusieurs semaines avec un conjoint violent.

      Le foyer, dans lequel il s’agit de se réfugier pour se protéger de la pandémie, n’est pas synonyme de réconfort et de sécurité pour de nombreuses femmes en France. La violence conjugale, souvent physique, mais également verbale, émotionnelle ou économique, pourrait se manifester plus fortement pendant la période de confinement. En Chine, les violences physiques au sein des couples ont augmenté pendant l’épidémie du coronavirus. La France n’est pas à l’abri de voir ses statistiques s’élever.
      Des femmes abandonnées

      Alors que le système d’aide aux victimes de violences conjugales ne fonctionne pas toujours correctement en période normale, le confinement et les bouleversements qui l’accompagnent n’arrangent pas les choses. Le numéro d’écoute national 3919 destiné aux femmes victimes de violences et à leur entourage ne fonctionne plus depuis l’annonce du confinement. Il rouvre avec des horaires réduits à partir de ce lundi 23 mars 2020. Pour Léonor Guénoun, du collectif féministe Nous toutes : « C’est très grave, et c’est vraiment un comble que ce numéro soit réduit, surtout en période de confinement, alors qu’il devrait être ouvert 24 heures sur 24. »

      Les centres d’hébergement ont du mal à accueillir de nouvelles personnes. Nous Toutes « demande des places dans des hôtels qui sont fermés ou peu occupés comme en Espagne » pour pallier ces foyers surchargés. L’absence de moyens spécifiques alloués empêche la prise en charge rapide et efficace des femmes victimes de violences conjugales. Pour Mohamed Jemal, président de l’association Un Toît pour elles, une association qui aide les femmes en grande précarité à se trouver un logement, « des promesses faites par le gouvernement n’ont pas été tenues pour la mise à disposition de chambres d’hôtel et la mise à l’abri des SDF ».

      Il regrette également qu’il n’y ait pas eu de « consignes claires pour mettre à l’abri des femmes en danger ». De plus, l’hébergement solidaire chez des particuliers ne fonctionne plus en raison du confinement. Les centres sociaux font face à des problèmes sanitaires supplémentaires à celui de l’épidémie. Les masques, les gants et le gel hydroalcoolique qui doivent parvenir aux associations sont répartis selon des schémas complexes, peu accessibles à des petites structures, comme celle gérée par Mohamed Jemal.
      Un climat propice à la violence

      Selon Léonor Guénoun, « trois risques principaux d’augmentation des violences » existent : dans des couples sans violence où un conjoint commence à être violent, dans un passage à un cran supérieur -de la violence verbale à la violence physique par exemple- et enfin « la tragédie d’un féminicide ».

      L’avocate Isabelle Steyer, référence dans la défense des victimes de violences conjugales, explique que le climat de surveillance constante se renforce étant donné que l’on peut vérifier les appels, les sorties, les occupations de chacun·e. Le confinement, selon elle, se vit comme une situation particulière car « on a jamais eu l’habitude de vivre tout le temps ensemble ». Être constamment ensemble peut déclencher des actes insoupçonnés parce que « la violence arrive à un moment où on ne s’y attend pas ».

      D’après l’avocate, le risque de ne plus avoir de vie intime et de tout partager pour la femme est de ne plus pouvoir « appeler qui l’on veut et penser à élaborer le départ ». Léonor Guénoun explique que la « fuite du domicile » doit pouvoir rester une option possible pour les femmes victimes.
      Des actions rapides et de l’aide collective

      Pour remédier à cette situation et prévenir tout acte violent, Nous toutes met en place des campagnes de sensibilisation et diffuse des visuels « pour que les femmes sachent qu’elles peuvent fuir et être aidées« . Le collectif féministe rappelle aussi les numéros à contacter, en cas d’urgence la police par le 17 ou le 114 pour les SMS, ou le 08.00.05.95.95. qui peut aider les femmes victimes. L’avocate Isabelle Steyer encourage également les femmes à prévenir et à « utiliser des espaces que l’on avait pas l’habitude d’utiliser pour téléphoner ».

      Pour les personnes qui ne seraient pas confrontées à de la violence conjugale, il faut rappeler à son entourage que le confinement n’autorise pas à être violent. Il convient également prendre régulièrement des nouvelles des personnes pouvant subir des situations violentes. Enfin, selon l’avocate, « le côte très positif est que tout les voisins sont là », ce qui facilite l’appel au secours et la demande d’aide rapide car « les relations sont beaucoup plus proches avec ce confinement ».

      https://radioparleur.net/2020/03/24/violences-conjugales-epreuve-du-confinement

    • Sur la mesure donnant la possibilité de signaler des violences en pharmacie, j’ai eu une discussion avec une personne (une femme, je crois) qui trouvait la mesure cheap et ridicule mais les pharmacies ne sont pas que des commerces, ce sont aussi des lieux de soin, plus accessibles et qui offrent un meilleur accueil que les poulaillers, et l’Espagne fait ça depuis vingt ans avec un certain succès.

    • Domestic abuse cases soar as lockdown takes its toll

      Some charities can no longer ‘effectively support’ women because of lockdown and staff sickness.

      More than 25 organisations helping domestic violence victims have reported an increase in their caseload since the start of the UK’s coronavirus epidemic.

      One group, Chayn, said that analysis of online traffic showed that visitors to its website had more than trebled last month compared with the same period last year. An audit of 119 organisations by the domestic abuse charity SafeLives found, however, that even as pressure on frontline services increased, most were being forced to reduce vital services.

      The groups were surveyed during the last week of March, with 26 of them able to confirm increased caseloads owing to Covid-19. Three-quarters said they had had to reduce service delivery to victims.

      Most domestic abuse organisations provide face-to-face or phone support, but a quarter say they can not “effectively support” adult abuse victims owing to technical issues, inability to meet victims, and staff sickness.

      A separate study highlights the plight of domestic-violence survivors. SafeLives interviewed 66 survivors, and the women were asked to score themselves from zero to 10, with 10 denoting “safe”. More than half offered a score of five or less, with three saying they felt “not safe at all”.

      One said: “I’m in a controlling, emotionally abusive relationship and fear it could escalate due to heightened stress surrounding the current virus situation.” Another added that she was having to sit in her car to get away from the perpetrator.

      There is growing pressure on the government to announce emergency funding to help victims. Suzanne Jacob, chief executive of SafeLives, said: “We know the government is thinking about what extra support might be needed for victims and their families during this difficult time, and this research shows that helping services to stay afloat and carry on doing their vital lifesaving work will be key.”

      Hera Hussain, founder of Chayn, said: “Survivors of domestic abuse are walking on eggshells, scared of having no support if tensions escalate.”

      Evidence suggests that domestic abuse is likely to increase as a result of the pandemic. In China’s Hubei province, where the virus was first detected, domestic violence reports to police more than tripled during the lockdown in February.

      https://www.theguardian.com/world/2020/apr/04/domestic-abuse-cases-soar-as-lockdown-takes-its-toll?CMP=Share_iOSApp_O

    • In Italy, support groups fear lockdown is silencing domestic abuse victims

      MILAN: Italy has seen a sharp fall in official reports of domestic violence as it approaches a month under coronavirus lockdown, raising concern among some support groups that forced confinement is leaving victims struggling to seek help.

      Citing official data, a parliamentary committee into violence against women said last week that reports to police of domestic abuse dropped to 652 in the first 22 days of March, when Italy went into lockdown, from 1,157 in the same period of 2019.

      Telefono Rosa, Italy’s largest domestic violence helpline, said calls fell 55per cent to 496 in the first two weeks of March from 1,104 in the same period last year. Other help groups said they had seen similar declines.

      The parliamentary committee’s report said the trend did not mean a decline in violence against women but was rather a signal that “victims of violence risk being even more exposed to control and aggression by a partner who mistreats them.”

      “There are a lot of problems in this situation, maybe not the least of them is the difficulty of asking for help when everyone is obliged to stay at home,” said Alessandra Simone, director of the police criminal division in Milan.

      Successive Italian governments have passed reforms aimed at improving protections, but 13.6per cent of women have suffered violence from a partner or ex-partner, according to national statistics bureau Istat.

      The country has seen more than 100,000 cases of COVID-19 and accounts for almost a third of worldwide deaths. It was the first European nation to go into lockdown.

      “We’re seeing a drastic fall in calls by women because they have less freedom in this situation of forced confinement,” said Chiara Sainaghi, who manages five anti-violence centres in and around Milan for the Fondazione Somaschi, a social assistance foundation. She said calls to her group had fallen by as much as 70per cent.

      Some help groups and the authorities say they have tried to launch other forms of contact, including messaging services like WhatsApp, whose use has surged during lockdowns in many countries. Users in Italy are placing 20per cent more calls and sending 20per cent more messages on WhatsApp compared to a year ago, the company said in mid-March.

      Italian police have in recent days adapted an app originally designed to allow young people to report bullying and drug dealing near their schools to report domestic violence by sending messages or pictures without alerting their partner.

      In Spain, where police said they had also seen a fall in calls for help, authorities launched a WhatsApp service for women trapped at home which the Equality Ministry said had seen a 270per cent increase in consultations since the lockdown began.

      Valeria Valente, the senator who chairs the Italian parliamentary committee, said cultural and social factors in Italy already made it hard for many to report domestic violence.

      But she said the shutdown appeared to be leading some women who might otherwise try to leave their partners to stick it out.

      “How is a woman who wants to report violence supposed to move? With the lockdown (she) can only contact the anti-violence centres when she goes to the pharmacy or buys food,” Valente said.

      https://www.channelnewsasia.com/news/world/in-italy--support-groups-fear-lockdown-is-silencing-domestic-abuse-

    • Domestic abuse killings ’more than double’ amid Covid-19 lockdown

      Pioneering project identifies at least 16 suspected incidences in UK over three-week period

      At least 16 suspected domestic abuse killings in the UK have been identified by campaigners since the Covid-19 lockdown restrictions were imposed, far higher than the average rate for the time of year, it has emerged.

      Karen Ingala Smith, the founder of Counting Dead Women, a pioneering project that records the killing of women by men in the UK, has identified at least 16 killings between 23 March and 12 April, including those of children.

      Looking at the same period over the last 10 years, Smith’s data records an average of five deaths.

      Her findings for 2020, which are collated from internet searches and people contacting over social media, were raised during evidence to the home affairs select ommittee on Wednesday.

      Dame Vera Baird QC, the victims’ commissioner for England and Wales, told MPs at the remote session: “Counting Dead Women has got to a total of 16 domestic abuse killings in the last three weeks. We usually say there are two a week, that looks to me like five a week, that’s the size of this crisis.”

      A number of domestic abuse charities and campaigners have reported a surge in calls to helplines and online services since the lockdown conditions were imposed, reflecting experiences in other countries.

      Smith, who is also chief executive of a domestic abuse charity, said: “I don’t believe coronavirus creates violent men. What we’re seeing is a window into the levels of abuse that women live with all the time. Coronavirus may exacerbate triggers, though I might prefer to call them excuses. Lockdown may restrict some women’s access to support or escape and it may even curtail measures some men take to keep their own violence under control.

      “We have to be cautious about how we talk about increases in men killing women. Over the last 10 years, in the UK, a woman has been killed by a man every three days, by a partner or ex-partner, every four days. So if this was averaged out, we might expect to see seven women killed in 21 days. In reality, there are always times when the numbers are higher or lower.

      “But we can say that the number of women killed by men over the first three weeks since lockdown is the highest it’s been for at least 11 years and is double that of an average 21 days over the last 10 years.”

      Smith’s research shows at least seven people have been allegedly killed by partners or former partners during the period, while three people have been allegedly killed by their father.

      The committee also heard evidence from Nicole Jacobs, the domestic abuse commissioner for England and Wales. She said time limits on investigating crimes would need to be relaxed to allow survivors of violence in the home to report perpetrators once the coronavirus restrictions were eased.

      “I have heard from police about the need to extend the time by which people can report crimes. There are people who are experiencing abuse right now who aren’t able to call the police because it wouldn’t be safe for them,” said Jacobs.

      “But they may well want to report a crime later so we need to allow for some extension to what the normal timescales would be for that kind of thing.”

      Crimes that are “summary only”, which means that they can only be tried at a magistrates court, including common assault and harassment, must be prosecuted within six months.

      Jacobs said services must prepare for the “inevitable surge” of domestic abuse victims seeking support when the lockdown lifts.

      She said there were concerns that some of the millions of pounds of government funding announced for the charity sector may struggle to reach small local charities that supported specific groups.

      “We need to allow those charities to quickly and very simply bid in and get the funds they need to sustain what they are doing, but also plan for the inevitable surge that we will have.“There will be people that are waiting and trying to survive every day and then will access support as quickly as they can when some of the lockdown is lifted,” she told MPs.

      https://www.theguardian.com/society/2020/apr/15/domestic-abuse-killings-more-than-double-amid-covid-19-lockdown?CMP=Sha

      –-----

      Sur Counting Dead Women:
      https://seenthis.net/messages/843847

    • Les violences conjugales et la crise du Covid-19

      Les politiques publiques menées en réponse à la crise sanitaire ont eu des conséquences lourdes sur les victimes de violences conjugales, en particulier en termes spatiaux puisque le confinement est venu renforcer le contrôle spatial exercé par les hommes violents. La recherche présentée dans ce blog scientifique vise à interroger la dimension spatiale des politiques publiques menées pendant la crise et leurs effets sur les pratiques spatiales des victimes de violences et de surveillance conjugale, en vue d’accompagner l’élaboration de politiques publiques à venir, d’éviter qu’une réponse à une crise sanitaire se traduise par une mise en danger des personnes les plus vulnérables.

      Le projet fait l’objet d’un financement ANR / Fondation de France. Il se déroulera pendant une période d’un an à compter de septembre 2020. Il a été lancé par une équipe de quatre membres : #Marion_Tillous (coordinatrice scientifique), Eva San Martin Zapatero, Julie Bulteau et Pauline Delage. Pour en savoir plus sur l’équipe, voir la page « A propos ».

      https://anrcovico.hypotheses.org/1

    • Violences conjugales, un « confinement sans fin »

      La période d’assignation à domicile au printemps a provoqué une hausse importante du nombre de signalements. Augmentation liée à une aggravation des faits de violence mais aussi à une plus grande mobilisation des proches, et en particulier du voisinage.

      Si l’on comprend les violences faites aux femmes comme une « guerre de basse intensité » (Falquet, 1997), alors le confinement instauré au printemps en réponse à l’épidémie de Covid-19 a marqué une nouvelle bataille, sur un terrain bien particulier. L’assignation à résidence et les restrictions de déplacement ont renforcé l’auteur de violences conjugales dans ses exigences de contrôle. En retour, le fait pour la femme victime de ne pas pouvoir sortir n’a pas seulement restreint la possibilité pour elle de trouver des relais et des témoins aux violences qui lui étaient faites, elle a aussi réduit les interactions dans lesquelles elle était considérée comme une personne à part entière. Le fait que les écoles et la plupart des services publics soient restés fermés après la fin du confinement a prolongé cette situation.

      La violence conjugale exercée par les hommes n’est pas soudaine ou ponctuelle. Elle s’inscrit dans une stratégie d’emprise : non seulement la victime est surveillée en permanence, mais également progressivement coupée des liens avec ses proches, et placée dans une dépendance matérielle et affective vis-à-vis de son agresseur. La question spatiale est cruciale dans ce processus de contrôle et d’isolement, ce que la chercheuse Evangelina San Martin Zapatero a mis en évidence à travers le terme de « déprise spatiale » (2019). S’inspirant du concept développé en sociologie du vieillissement, elle montre que les violences conjugales ont notamment pour conséquence une forte restriction des déplacements, une perte de compétence spatiale et une dépendance au conjoint pour la réalisation des déplacements.

      L’instauration du confinement en réponse à l’épidémie de Covid-19 a inévitablement été un atout pour les agresseurs dans leur stratégie d’emprise. C’est ce que montre l’augmentation considérable du nombre de signalements de faits de violence intraconjugaux pendant la période, que ce soit en France ou dans les autres pays concernés par des mesures de confinement. Dès le 5 avril, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé à un cessez-le-feu dans les violences faites aux femmes. L’organisation a estimé à la fin du mois d’avril que chaque nouveau trimestre de confinement se traduirait par 15 millions de cas supplémentaires de violence basée sur le genre (projections de l’Unfpra). Le rapport de la mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et pour la lutte contre la traite des êtres humains paru au cours de l’été fait état également d’une forte hausse des signalements de violences sur les plateformes d’écoute des victimes, en particulier via les modes de communications « silencieux ». Ainsi, « les tchats de la plateforme de signalement des violences sexistes et sexuelles "Arrêtons les violences" ont été multipliés par 4,4 par rapport à 2019 pour tous les faits de violences et par 17 pour les faits de violences intrafamiliales ».

      Comme l’indique le rapport, cette hausse des signalements est liée à une aggravation des faits de violence plutôt qu’à un déclenchement de nouvelles violences dans des couples non concernés avant le confinement. Elle est aussi imputable à une plus grande mobilisation des proches, et en particulier du voisinage. Car si le confinement assigne à résidence les victimes et leurs agresseurs, il transforme aussi les voisin·e·s en témoins à temps complet. Et grâce au colossal travail de sensibilisation des organisations de lutte contre les violences conjugales et au mouvement #MeToo, ces témoins ne se contentent plus de vous glisser entre deux paliers que les murs sont fins comme du papier à cigarettes, mais assument de plus en plus la responsabilité d’alerter les associations ou les forces de l’ordre.

      Si le confinement a donné des oreilles aux murs, il a aussi ôté des yeux aux institutions et aux professionnels de la protection, comme le souligne Edouard Durand, juge des enfants au TGI de Bobigny, dans son audition par la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes du Sénat. Il a également considérablement compliqué le travail des associations qui accompagnent les femmes victimes de violence et assurent leur hébergement d’urgence (Delage, 2020). Et révélé à quel point les moyens manquent pour offrir des solutions concrètes : favoriser le recueil des témoignages tourne court si les écoutant·e·s ne peuvent pas diriger les victimes vers des lieux d’accueil d’urgence. Les 2 millions d’euros gouvernementaux issus du Grenelle contre les violences conjugales et du redéploiement des crédits du secrétariat d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes pendant le confinement sont bien maigres pour imaginer des solutions de logement à la hauteur des besoins. Et le financement de nuitées d’hôtel destinées à l’éloignement des hommes agresseurs sur cette enveloppe et non sur celle de la justice grève encore le budget.

      Les politiques publiques menées (ou non menées) pendant la crise du Covid-19 au printemps 2020, en premier lieu le confinement, ont révélé l’ampleur des violences conjugales et la dimension proprement géographique de l’emprise des hommes violents. Elles ont montré que les violences conjugales ne sont pas autre chose, pour reprendre les termes d’Annick Billon (présidente de la délégation sénatoriale évoquée plus haut), qu’« un confinement sans fin ». En 2000, la philosophe Marilyn Frye définissait déjà l’oppression comme un ensemble de forces et de barrières qui produisent des « vies confinées et contraintes ». C’est ce qui rend si impérative une loi-cadre qui réponde de manière coordonnée aux différentes dimensions de l’oppression patriarcale.

      https://www.liberation.fr/debats/2020/10/01/violences-conjugales-un-confinement-sans-fin_1801102

  • « J’en ai marre des mecs, mais marre, marre, marre… » (Baptiste Beaulieu, Alors voilà, France Inter, 09.03.20)
    https://www.franceinter.fr/emissions/alors-voila/alors-voila-09-mars-2020

    J’en ai marre des mecs, si vous saviez comme j’en ai marre de nous, de nos petites lâchetés, de nos petites trahisons, de nos petits égos de coq, toujours mal placés, de nos angles morts permanents, et de nos orgueils démesurés…

    #sexisme #oppression_patriarcale #santé #sexualité

  • Eritrea: dittatura sempre più feroce e i bimbi sempre più affamati

    Nel suo rapporto del 3 dicembre 2019, il Fondo delle Nazioni Unite per l’infanzia (UNICEF) esprime serie preoccupazioni per lo stato nutrizionale dei bambini sotto i 5 anni in Eritrea.

    Secondo l’UNICEF il 60 per cento dei piccoli eritrei è sottopeso, malnutrito. Dati recenti esatti non sono disponibili, in quanto il regime di Isais Afewerki, presidente del piccolo Paese nel Corno d’Africa, non rilascia dati aggiornati; non si deve dunque escludere che gli estremi di UNICEF siano sottostimati.

    Non si sa quanti nuclei familiari e/o minori necessitano di assistenza. Infatti nel suo rapporto UNICEF precisa per entrambe le categorie: “dati non disponibili”.

    Tuttavia dalle informazioni a disposizione di UNICEF si evince che i piccoli eritrei stanno peggio dei loro coetanei sud sudanesi. Il che è tutto dire, in quanto in Sud Sudan si consuma un sanguinoso conflitto interno dal 2013. Stanno anche peggio dei bambini dello Zimbabwe, dove oltre la metà della popolazione necessità di assistenza umanitaria per la grave recessione e i cambiamenti climatici che hanno messo in ginocchio l’economia del Paese. Gli altri Stati sono più attenti alle necessità della gente e malgrado le difficoltà e situazioni non facili, i governi cercano di collaborare con le organizzazioni internazionali e /o con le associazioni non governative.

    Gran parte della popolazione, specie nelle campagne vive in povertà. Gli anziani fanno davvero fatica a coltivare i campi. Le attrezzature non sono tra le più recenti, anzi. I giovani, quelli rimasti nella ex colonia italiana, sono costretti a prestare il servizio militare/civile e dunque non possono in alcun modo aiutare la famiglia. Né per quanto concerne il lavoro nei campi e tanto meno economicamente: con il soldo percepito non riescono nemmeno acquistare 1 ½ chilogrammi di carne al mese.

    Una decina di anni fa, grazie a un’inchiesta di OXFAM, il raccolto di una famiglia era sufficiente per appena 5-6 mesi, ovviamnte se le messe erano abbondanti. Per il resto dell’anno bisogna comprare il cibo. Con quali soldi? Non sempre i familiari e amici emigrati all’estero riescono a dare una mano ai congiunti rimasti a casa. Insomma, il popolo continua a soffrire. Il trattato di pace con l’Etiopia, l’acerimmo nemico storico, non ha portato i cambiamenti promessi dal dittatore.

    Il servizio militare/civile non è stato rivisto, i giovani sono sempre costretti a arruolarsi per un tempo indeterminato. La Costituzione non è ancora stata proposta alla popolazione e non si parla nemmeno di elezioni. Anzi, le maglie del regime si sono ristrette maggiormente durante lo scorso anno con i sequestro di ospedali e presidi medici di proprietà della Chiesa cattolica. Molti di questi erano situati in aree remote e depresse, dove è quasi impossibile trovare altri medici.

    Con la confisca di queste strutture, la popolazione residente ha perso importanti punti di riferimento, in quanto sacerdoti e suore erano sempre pronti a tendere la mano ai più bisognosi e poveri.

    Dopo il sequestro di 29 presidi medici, il regime fascista al potere in Eritrea si è appropriato anche di alcune scuole della Chiesa, frequentate per lo più da figli di famiglie disagiate.

    Gli abitanti, già in difficoltà, in questi ultimi anni devono combattere anche con i cambiamenti climatici: inondazioni, siccità ed ora in molte zone devone fare anche il conto con l’invasione delle locuste che divorano tutto ciò che trovano lungo il loro percorso.

    L’oppressione continua in ogni dove. Pochi giorni fa è stato brutalmente ucciso un giovane nel centro della città di Mendefera, dove era costretto a prestare il servizio civile. Si chiamava Shewit Yacob, orfano di un combattente e la madre è disabile.

    Shewit si era allontanato dal servizio senza permesso per andare dalla mamma anziana e bisognosa di aiuto Al suo ritorno è stato arrestato, perchè considerato un disertore. Il giovane è riuscito a scappare, ma lo hanno inseguito, gli hanno sparato, gli uomini di Isaias lo hanno ammazzato. Un ordine del regime: ai disertori si spara a vista.

    E proprio il 4 febbraio l’ambasciatore degli Stati membri dell’UE e quello della Gran Bretagna si trovavano in quella zona insieme alle autorità eritree per ispezionare il primo tratto della strada Nefasit e Dekamhare, che una volta terminata dovrebbe far parte della più grande arteria stradale che connette Massawa con il confine etiopico. L’Unione Europea ha stanziato 20 milioni di euro dal Fondo Fiduciario per l’Africa per la realizzazione dell’infrastruttura dopo la firma del trattato di pace tra Asmara e Addis Ababa. La nuova strada dovrebbe contribuire allo sviluppo economico e commerciale, creare nuovi posti di lavoro. Il progetto è stato implementato grazie a un accordo con UNOPS (Ufficio delle Nazioni Unite per i Servizi e i Progetti).

    https://www.africa-express.info/2020/02/10/eritrea-dittatura-sempre-piu-feroce-e-i-bimbi-sempre-piu-affamati
    #Erythrée #dictature #enfants #rapport #UNICEF #enfance #alimentation #nutrition #faim #données #statistiques #chiffres #information #pauvreté #service_militaire #oppression #Shewit_Yacob

    • Eritrea
      –-> fiche de l’UNICEF

      Eritrea is characterized by harsh climatic conditions, including cyclical drought, which affects groundwater resources, and flooding during rainy seasons. These events exacerbate the vulnerability of communities, making it difficult for families to fully recover from the effects of one emergency before another strikes. In recent years, the country’s climatic conditions have tested the coping capacities of the population, which is largely dependent (80 per cent) on subsistence agriculture.1 In 2010, half of all children under 5 years were stunted,2 and children are affected by sporadic outbreaks of diarrhoea and measles. The risk of landmines and explosive remnants of war continues to affect border communities, particularly children. Some 300,000 children are out of school, with the majority of out-of-school children from nomadic communities that are vulnerable to natural disasters.3 In July 2018, following the signing of the Joint Declaration of Peace and Friendship by Ethiopia and Eritrea, tensions softened significantly between the neighbouring countries, and in November 2018, the United Nations Security Council lifted sanctions against Eritrea.

      https://www.unicef.org/appeals/files/2019-HAC-Eritrea(1).pdf

      ping @karine4 @reka

  • « Aux origines coloniales de la crise écologique » par Séverine Kodjo-Grandvaux, Le Monde, 24.01.2020

    « Pour les chercheurs décoloniaux, le dérèglement climatique serait lié à l’histoire esclavagiste et coloniale de la modernité occidentale. Selon eux, le capitalisme s’est structuré sur une économie extractive et des monocultures intensives qui ont détruit la biodiversité. »

    #climateChange #decolonianisme #penserSentir #capitalisme #extraction #oppression #racisme #colonialisme #patriarcat

  • Aux origines #coloniales de la #crise_écologique
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/24/aux-origines-coloniales-de-la-crise-ecologique_6027034_3232.html

    C’est une petite phrase qui n’a pas manqué de faire réagir les nombreux critiques de Greta Thunberg, la jeune égérie suédoise du combat contre le dérèglement climatique. Le 9 novembre 2019, une tribune intitulée « Why we #strike again » (« Pourquoi nous sommes à nouveau en grève »), dont elle est une des trois signataires, affirme que « la crise climatique ne concerne pas seulement l’environnement. C’est une crise des droits humains, de la justice et de la volonté politique. Les systèmes d’#oppression #coloniaux, #racistes et #patriarcaux l’ont créée et alimentée. Nous devons les démanteler. » « Nos dirigeants #politiques ne peuvent plus fuir leurs responsabilités », poursuit ce texte, reprenant là l’un des arguments avancés par l’#écologie_décoloniale : la #crise_climatique serait liée à l’histoire #esclavagiste et #coloniale de la #modernité_occidentale.

    • Dès les années 1970, des chercheurs afro-américains ont fait le lien entre la question écologique et la colonisation. « La véritable solution à la crise environnementale est la décolonisation des Noirs », écrit Nathan Hare en 1970. Cinq ans plus tard, le sociologue Terry Jones parle, lui, d’« écologie d’apartheid ». Cette approche sera développée dans les années 1990 par les penseurs décoloniaux latino-américains présents dans les universités américaines, tels Walter Mignolo à Duke (Caroline du Nord), Ramón Grosfoguel à Berkeley (Californie) ou Arturo Escobar à l’université de Caroline du Nord.

      Derrière paywall, article complet ici.
      https://www.seneplus.com/developpement/aux-origines-coloniales-de-la-crise-ecologique

    • Ecologie décoloniale : « Une connexion se fait aujourd’hui entre l’animisme et le droit moderne occidental »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/24/ecologie-decoloniale-une-connexion-se-fait-aujourd-hui-entre-l-animisme-et-l

      Quand a-t-on commencé à parler d’écologie décoloniale ?

      Déjà dans les années 1960, le sociologue péruvien Anibal Quijano intégrait dans sa critique du colonialisme la question de l’écologie. Il n’emploie pas le terme même d’écologie décoloniale, mais l’idée est là. Trente ans plus tard, on assiste à la dissémination de la pensée décoloniale sud-américaine avec notamment les travaux du sémiologue argentin Walter Mignolo et la critique du développement de l’anthropologue d’origine colombienne Arturo Escobar qui cherche à revitaliser des conceptions plurielles, authentiques et animistes. En Europe, il a fallu attendre les années 2000, avec notamment le travail de l’anthropologue Philippe Descola (Par-delà nature et culture, Gallimard, 2005), pour que soit posée la question des écologies plurielles. Mais il n’est pas encore question d’écologie décoloniale. Le philosophe Bruno Latour juge la pensée d’Arturo Escobar folklorisante. Quant à Philippe Descola, il estime que le structuralisme est davantage pertinent que l’approche décoloniale.

  • « Décolonisations » : « Cette histoire de résistances est celle de la majorité » | Africultures
    http://africultures.com/documentaire-decolonisations-cette-histoire-de-resistances-est-celle-d

    Avec la série documentaire en trois volets Décolonisations, les journalistes Karim Miské, Marc Ball et l’historien spécialiste du fait colonial Pierre Singaravélou, déploient une fresque de plusieurs siècles de #résistances à l’#oppression et à la #conquête_coloniale. Incarnée par des hommes et des femmes qui ne sont pas nécessairement des figures politiques déjà présentes dans les manuels scolaires, l’#histoire de ces #révoltes commence avec la #colonisation et ne s’arrête pas aux #indépendances. Des #soulèvements ont lieu dans tous les territoires colonisés. Le #documentaire s’attarde sur plusieurs d’entre eux en #Inde, en #Indochine, au #Kenya, en #Algérie et au #Congo. Des échos retentissent dans les #Caraïbes également. Une série nécessaire où il est question de la circulation de ces luttes et de ce qu’elles peuvent dire au monde aujourd’hui. Un livre le prolonge dont la sortie est prévue en mars. En attendant l’intégralité de la série est disponible en ligne sur Arte à partir du 31 janvier. La diffusion télévisée est prévue pour le 7 janvier et d’ores et déjà des projections sur TV5 monde et la RTS sont annoncées. Rencontre avec Marc Ball et Karim Miské, qui ont par ailleurs déjà travaillé ensemble sur les documentaires : Juifs et musulmans et Tunisie les voix de la Révolution.

    #décolonisations

  • Maja Hoffmann (Arles) World Resort - DOCUMENTATIONS
    https://documentations.art/Maja-Hoffmann-Arles-World-Resort


    Où l’on voit le #projet en cours se concrétiser

    Depuis près de 5 ans, le projet « Luma Arles » a profondément modifié les formes et les modes d’exercice du pouvoir sur le territoire arlésien. En venant notamment concéder les pleins pouvoirs à Maja Hoffmann, héritière milliardaire de l’entreprise pharmaceutique Roche, acteurs publics et privés terraforment peu à peu la ville avec pour objectif de faire d’Arles une ville habitable presque exclusivement au 1 %. Ci-dessous le récit de l’implantation de la suprématie Luma Arles par certaines personnes concernées.

    #richesse #oppression #dépossession #ville #exclusion #surnuméraires #démocratie

  • Le féminisme blanc et bourgeois, très peu pour nous (Ketsia Mutombo, Alice Maruani, StreetPress, 08.03.17)
    https://www.streetpress.com/sujet/1488962026-feminisme-blanc-bourgeois

    On nous reproche souvent de diviser et de nier la cause commune des #femmes. Mais les femmes noires sont des femmes, si on enlève les #oppressions spécifiques aux femmes #racisées, ça reste une #libération de femmes.

    Et tant que les femmes trans, racisées, en situation de handicap, ne seront pas libres, les autres ne le seront pas non plus.

    Le #féminisme ne libère pas les hommes car il leur demande de se défaire de certains #privilèges, le féminisme #intersectionnel ne libère pas les femmes blanches car leur chair et esprit n’ont jamais été un champ de bataille du #colonialisme. Mais il permet à ces groupes de devenir de meilleures personnes, et faire preuve d’humanité, et c’est tout aussi important.

  • Vers une histoire de la violence , Le Courrier Suisse, 3 novembre 2019, par Francois Cusset
    https://lecourrier.ch/2019/11/03/vers-une-histoire-de-la-violence

    Vers une histoire de la violence
    La violence parle le langage du pouvoir. Le terme a toujours été le pivot d’un « tour de magie ancestral », selon ­l’historien François Cusset, qui consiste à agiter le « fantasme d’une violence imminente » pour justifier une violence « présente, dûment rationalisée ». L’histoire de la violence ? « Une histoire de la stigmatisation et de l’asservissement des populations. »
    dimanche 3 novembre 2019 François Cusset
    Vers une histoire de la violence
    Déploiement de la police montée lors des manifestations du 1er mai 2019 à Paris. FLICKR/CC/JEANNE MENJOULET
    Analyse

    Quand l’oligarchie athénienne qualifie de « barbare », il y a 2500 ans, l’immense majorité de la population extérieure à l’oligarchie – femmes, non-propriétaires, esclaves, étrangers, ennemis –, ce mot suffit à justifier par avance la violence d’Etat qui pourra être exercée contre eux. Et l’opération est plus explicite encore quand le conseiller à la sécurité nationale du président George W. Bush déclare en 2002 : « Un Etat voyou est n’importe quel Etat que les Etats-Unis déclarent tel ». Au-delà de la paranoïa belliqueuse post-11 septembre, l’arbitraire revendiqué de la formule sert à soumettre la justice à la puissance, ancestral coup de force rhétorique qui rappelle que si, comme le posait jadis (Blaise) Pascal le janséniste, « la justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique », l’équilibre de ces deux pôles reste une vue de l’esprit, et l’usage officiel de la force sera toujours le meilleur moyen de s’arroger les vertus de la justice.

    Les exemples ne se comptent plus de cette vieille prestidigitation des pouvoirs, consistant à agiter le fantasme d’une violence imminente, et archaïque, pour justifier une violence présente, dûment rationalisée. Les migrants qu’on rafle et qu’on expulse pour le danger supposé de certains d’entre eux ou juste, à mots de moins en moins couverts, pour les emplois et les allocations qu’on ne peut pas distribuer sans limites, ni faire violence à ceux qui y auraient vraiment droit. Le missile israélien qui déchiquette quelques familles dans les territoires palestiniens pour l’attentat terroriste qu’ils seraient là-bas, d’après les services secrets, en train de fomenter dans l’ombre.

    Ou encore, moins spectaculaire, le militant écologiste qu’on jette en prison pour avoir arraché des plants de maïs, comme si les pesticides et les OGM n’exerçaient pas la plus grande des violences sur les corps et les biotopes. Et le jeune punk délogé avec brutalité de sous une porte cochère parce que sa forme de vie ou ses atours sont associés par la bien-pensance publique au parasitisme, au vandalisme ou à l’égoïsme anti-social. On n’est jamais très loin de l’autre bout du spectre, où la jeune femme venue déposer plainte pour agression sexuelle et le citadin gay pour insulte homophobe se voient reprocher plus ou moins implicitement un accoutrement ou des choix d’existence qui feraient violence à la bienséance voire à l’ordre public. Par cette inscription, cette façon de légitimer les arbitraires d’Etat, par les méfiances et les rancœurs qui relient les uns et les autres, la violence, bien plus que la déflagration d’un instant, est une chaîne de conséquences, une émotion circulatoire, le piège d’un circuit sans fin.

    C’est le premier problème que posent le mot et le concept de violence, qui rend difficile le travail nécessaire, mais délicat pour historiciser ces questions. Faire une histoire de la violence, pour en comprendre les formes d’aujourd’hui et l’usage tactique dans les luttes de résistance, est donc hautement problématique. Car si la violence légitime est exercée au nom d’une violence antérieure, pour « pacifier » les sociétés comme on le dit depuis la Seconde Guerre mondiale, alors tout dans une telle histoire risque bel et bien d’être à double lecture. Et de fait, le grand tournant historique ici, autour des conquêtes coloniales et de la naissance de l’Etat moderne, sur une longue période qui va du XVIe au XIXe siècles, nous a toujours été présenté comme celui d’une atténuation et d’un encadrement juridique et politique (voire « civilisationnel ») de la violence – alors que l’historiographie récente a pu enfin démentir cette approche et démontrer que les violences d’Etat et les violences coloniales ont été bien pires, par leur bilan quantitatif comme leur ordre normatif, que la conflictualité ordinaire, celle de la vie sociale traditionnelle ou des luttes intercommunautaires, qu’elles étaient censées réduire.

    A l’insécurité résiduelle, avant le Code pénal et l’éclairage nocturne, de nos villes et nos villages, où en effet on pouvait impunément détrousser le visiteur ou occire le manant, l’Etat moderne a substitué ses cadres coercitifs, normalisateurs et centralisateurs, et sa passion punitive légale, à mesure que se creusait le fossé entre le danger objectif et la sanction pénale : entre les années 1980 et aujourd’hui, par exemple, pendant que chutaient en France les taux d’homicides, mais aussi de délits pénaux moindres, la population carcérale a été multipliée par 2,3, « inutilement » en somme.

    Pour compléter ces deux axes majeurs de l’histoire politique moderne – conquête coloniale et formation de l’Etat – on peut ajouter que celle-là s’est prolongée, une fois acquises les indépendances nationales sur les continents concernés (de 1802 pour Haïti à 1962 pour l’Algérie), sous la forme d’un endocolonialisme1 du cru, entretenu par la tutelle économique et morale des anciennes métropoles, ou des nouvelles puissances. Quant à celle-ci (la formation de l’Etat), elle est ce qui a permis aux guerres entre nations voisines, qui avaient toujours existé, d’acquérir une forme rationnelle et systématique et une échelle absolument inédite, qui culminèrent avec les deux guerres mondiales et leur mobilisation totale des corps et des esprits – pas besoin d’être un naïf anarchiste pour y voir une conséquence directe de l’inflation de la forme-Etat, d’un Etat « paroxystique ». Plus simplement dit : Napoléon fait édicter les codes civil et pénal, mais il ravage l’Europe ; les papes de la Renaissance sauvent les âmes des autochtones, mais en en faisant massacrer les corps ; la France apporte en Afrique du Nord l’éducation publique et quelques infrastructures, mais aussi la torture et le racisme d’Etat ; et si lois et normes se sont imposées peu à peu dans les foyers et les rues, d’Occident d’abord, y limitant les risques de désordres imprévus, ce fut avant tout sur les cadavres, innombrables, des insurgés de 1848, des communards de 1871, des mineurs de 1947 ou des refuzniks les plus têtus des années 1970 – ou encore, pour que nous vivions en paix à l’ère du « zéro mort » policier, sur les cadavres de Malik Oussékine, Carlo Giuliani ou Rémi Fraisse. Ou juste les 3000 blessures graves infligées par les policiers français en 30 samedis de « gilets jaunes ».

    En plus de la colonisation qui aurait sorti les peuples primitifs de l’arriération guerrière, et de l’Etat moderne qui aurait pénalisé les arbitraires locaux et les violences interindividuelles (jusqu’aux duels, dont la pratique disparaît enfin au début du XXe siècle), le troisième pilier de cette histoire de la modernité comme pacification sociale et restriction de la violence est à trouver du côté de la civilité. A partir du XVIIe siècle, la civilité est diffusée par les manuels de savoir-vivre et les nouvelles règles descendantes, prônées par l’aristocratie puis la bourgeoisie, ces règles neuves qui recommandent de ne pas se moucher dans la nappe, de discuter au lieu de frapper, d’être pudique et mesuré en toutes occasions.

    C’est la grande thèse du sociologue Norbert Elias sur le « processus de civilisation » comme intériorisation des normes et autorépression de la violence. Sauf qu’elle a été mal comprise, et que même Elias, plus subtil que ses exégètes, en énumérait les limites : la violence des barrières sociales qu’instaurent ces normes ; le mal-être et les complexes imputables à cette privatisation de l’existence ; et surtout les exceptions de taille que sont, au fil de ce processus de trois siècles, les mouvements sociaux qu’on massacre, l’Etat qui punit injustement, les peuples colonisés qui n’ont pas droit à un traitement aussi civil, les guerres de plus en plus longues et sanglantes qui dérogent à tout cela. Difficile, en un mot, de tracer ici le fil continu d’une histoire unidirectionnelle, qui verrait quand même, grosso modo, dans l’ensemble, réduite la violence collective et pacifiées les mœurs communes.

    La pire violence est rationnelle

    Une histoire de la violence à l’ère moderne doit donc être surtout une histoire de la stigmatisation et de l’asservissement des populations sous le prétexte, multiforme et récurrent, d’en prévenir, d’en punir, d’en empêcher ou d’en « civiliser » la violence première – autrement dit, la violence instinctuelle, barbare, inéduquée, infantile, subjective, incontrôlable, là où la violence punitive, parce que légitime, et ne s’appelant donc plus violence, serait rationnelle, légale, élaborée, légitime, adulte, objective, mesurée.

    Certitude intemporelle : le pouvoir n’existe que pour pointer et endiguer une violence qu’il dit originelle. Et que celle-ci soit ou non un mythe, son discours infini sur elle et ses actes officiels contre elle finissent par la faire exister, au moins dans nos esprits rompus à l’idée qu’à l’origine est la violence (du Big Bang, de l’accouchement, ou du sauvage que personne encore n’a sauvé de lui-même) et qu’au terme d’une évolution digne, se trouverait l’apaisement (par les lois, l’éducation, l’ordre, la culture, les institutions, sans même parler du commerce).

    C’est précisément ce postulat profondément ancré, ce postulat d’une violence chaotique des origines à endiguer et à prohiber, qu’une véritable contre-histoire de la violence, ou une histoire des usages de la catégorie de violence, doit avoir à cœur de démonter – de mettre à nu. C’est aussi capital, et moralement faisable, que de démonter, sous l’occupation, le mensonge des affiches de propagande nazie qui présentaient la résistance comme violence sauvage et terrorisme meurtrier. Car ce récit des origines nous voile les vérités de l’histoire, à l’instar des fictions sur « l’état de nature », bien sûr introuvable dans l’histoire réelle, qui sous-tendent les simplismes de droite, avec leur méchant Léviathan venu encadrer le chaos effrayant où « l’homme est un loup pour l’homme », aussi bien que les angélismes de gauche, avec leur bon sauvage rousseauiste et leur civilisation venue corrompre l’humain pacifique. Il n’y a pas de bon sauvage ni de loup-pour-l’homme qui tiennent : loin de ces mythes, il y a les dialectiques de l’histoire, qui ont fait de l’Etat moderne comme de la civilité partout promue des forces à double effet, émancipatrices et répressives, autorisant une rupture avec la tradition aussi bien qu’une re-normalisation coercitive.

    Pendant ce temps, les violences insurrectionnelles décriées et brutalement réprimées, au présent de leur irruption, par les classes dirigeantes, furent la seule communauté réelle d’un peuple que tout divisait par ailleurs et, bien souvent, le seul moyen d’obtenir des avancées effectives sur le terrain du droit, des conditions de vie et de travail, de l’égalité sociale et des libertés civiles – au fil de trois siècles d’émeutes et d’insurrections noyées dans le sang, mais sans lesquelles les quelques progrès de l’histoire moderne n’eurent jamais été obtenus.

    La violence instinctuelle existe évidemment, mais elle n’est que ponctuelle, là où la violence instituée, rendue invisible par les dispositifs de justification étatico-normatifs, dévaste et tue partout et en continu. « Le plus dangereux, dans la violence, est sa rationalité », concluait Michel Foucault en 1979. Les montages financiers ultra-complexes qui mettent en faillite des pays lointains, les exploits technologico-industriels qui mettent en danger la pérennité de la vie sur Terre, ou les trésors d’intelligence stratégique et de créativité esthétique déployés pour produire à l’excès et vendre n’importe quoi ne cessent, aujourd’hui, d’en apporter la désolante illustration – outre qu’ils rappellent que derrière les guerres et les massacres, les sexismes qui tuent et les racismes qui assassinent, la violence la plus dévastatrice aujourd’hui est sans conteste la violence de l’économie. Et ce, d’abord sur les psychés, exsangues, humiliées, pressurisées, réduites à la haine de soi et à l’horizon bouché des rivalités constantes, dont on ne se libère qu’en sautant par la fenêtre.

    Notes
    1. ↑ Forme de néocolonialisme où, malgré l’indépendance nationale, le pays colonisé reste économiquement et politiquement sous l’emprise du colon.

    L’auteur est historien des idées et professeur à l’Université de Nanterre. Récente publication : Le déchaînement du monde : logique nouvelle de la violence, La Découverte, 2018.

    Article paru (version longue) dans Moins !, journal romand d’écologie politique, dossier : « La violence en question », n°43, oct.-nov. 2019.

  • #MeToo dans le cinéma : l’actrice Adèle Haenel brise un nouveau tabou - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/031119/metoo-dans-le-cinema-l-actrice-adele-haenel-brise-un-nouveau-tabou?onglet=

    3 novembre 2019 Par Marine Turchi

    L’actrice Adèle Haenel accuse le réalisateur Christophe Ruggia d’« attouchements » et de « harcèlement sexuel » lorsqu’elle était âgée de 12 à 15 ans. Son récit est conforté par de nombreux documents et témoignages. Mediapart retrace son long cheminement, de la « prise de parole impossible » au « silence devenu insupportable ». Le cinéaste conteste « catégoriquement » les faits.

    #viol #harcèlement_sexuel #meetoo

  • BALLAST | Françoise Vergès : « La lutte décoloniale élargit les analyses » (1/2)
    https://www.revue-ballast.fr/francoise-verges-la-lutte-decoloniale

    C’est une bonne image ! Le Sud, ce n’est pas un espace purement géographique, mais politique. C’est le produit d’une longue fabrication par le Nord et par le système capitaliste, qui en a fait un espace de vulnérabilité, à piller et à exploiter. Ce qu’on a appelé le « #Tiers_monde » et qu’on appelle maintenant le « Sud global », c’est cette constante division de l’humanité et de la planète en deux espaces, avec des frontières mouvantes qui distinguent d’un côté les gens qui ont droit à une vie décente, qui ont accès à de l’eau ou de l’air propre, et de l’autre ceux qui n’y ont pas droit. Dans le même temps, on trouve dans ce qu’on appelle le « Nord » (y compris en Europe) des espaces construits comme des Suds. Une géographie urbaine en enclaves se développe, et partout les classes moyennes et riches se protègent en construisant des « gated communities ». Leurs membres passent d’une enclave à l’autre, de leur maison climatisée au centre commercial climatisé — autant d’espaces entretenus par des femmes et des hommes racisés (mais surtout des #femmes), surexploités puis rejetés dans des quartiers excentrés où l’eau et l’air sont pollués. Le confort de quelques-uns est construit sur l’#invisibilisation et l’#exploitation de plusieurs. Et cette construction en enclaves sécurisées, surveillées, interdites aux pauvres, est visible y compris dans les villes du Sud. Il faut constamment affiner les cartographies que construisent des États autoritaires, le #néolibéralisme et l’#impérialisme, mais aussi intégrer le fait d’un monde multipolaire.

    #colonialisme #racisme #esclavage #capitalisme #consommation

  • Osez_le_féminisme_38

    Osez le Féminisme ! 38 est l’antenne Isère de l’association #Osez_le_Féminisme !, créée à Paris en 2009. Nos militant-e-s se réunissent à Grenoble depuis 2011.

    Nous sommes des femmes et des hommes de tout âge et de tout milieu, ayant un même objectif : en finir avec le #sexisme et des millénaires d’#oppression_patriarcale.

    Comme toutes les autres antennes régionales d’Osez le Féminisme, OLF 38 défend un projet de société : faire en sorte que les femmes et les hommes jouissent des mêmes #droits, de la même #reconnaissance et des mêmes #libertés.

    Pour l’aider dans sa tâche, OLF 38 travaille en réseau avec de nombreux partenaires : la Plateforme de Droits de Femmes de l’Isère et le Centre LGBTI Cigale de Grenoble.

    Les militant-e-s d’OLF 38 se forment continuellement grâce à des weekends de #formation, et en prenant part à des #colloques et des #conférences.

    https://osezlefeminisme38.wordpress.com
    #association #féminisme #Grenoble #France #Isère #patriarcat #résistance

  • Les « #Gilets_jaunes » : un #mouvement_social inédit qui oblige à réfléchir autrement la lutte contre les #oppressions et l’#émancipation_sociale

    Pour la première fois depuis 2006, lorsqu’une grande mobilisation a conduit le gouvernement à retirer le Contrat de première embauche (CPE), et après les défaites cumulées notamment depuis la bataille de 2010 sur les retraites jusqu’à celle sur les lois Travail ou la SNCF, le mouvement social des « Gilets jaunes » est parvenu à faire reculer le gouvernement. Ce mouvement a démarré son Acte I le 17 novembre 2018 et ne s’est pas essoufflé avec les festivités de fin d’année. Au moins 80’000 personnes ont défilé le samedi 19 janvier 2019 lors de son Acte X. À cette occasion, les violences policières et les mutilations que provoquent les armes type LBD (lanceurs de balle de défense) étaient au cœur de la protestation. Ces mutilations illustrent l’ampleur et la gravité de la guerre sociale en cours. Des témoignages peuvent être entendus dans l’émission de Mediapart Studio du 16 janvier 2019[1]. Le journal Le Temps du 19 janvier 2019 a d’ailleurs mis en évidence que ces armes de guerre sociale sont produites par une entreprise suisse.[2]

    Le caractère inédit du mouvement social des « Gilets jaunes » a pris par surprise tous les acteurs établis de la politique française (gouvernement, partis politiques et syndicats), et au-delà. L’incompréhension concerne aussi les organisations politiques de la gauche radicale. Lors du forum Autre Davos qui s’est déroulé à Zurich le 11-12 janvier 2019, l’intervention de Christine Poupin[3](activiste du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) en France) apporte de premiers éléments de compréhension et d’analyse du mouvement social des « Gilets jaunes ». C’est la raison pour laquelle le Cercle La brèche met à disposition ses notes (sous une forme éditée). Leur contenu est susceptible de susciter la réflexion et le débat auprès de celles et ceux qui estiment que l’émancipation des opprimé·e·sne pourra être que l’œuvre des opprimées elles-mêmes et des opprimés eux-mêmes.


    https://cerclelabreche.wordpress.com/2019/01/27/les-gilets-jaunes-un-mouvement-social-inedit-qui-oblige-a-

  • Depuis quelques jours, le collectif Désarmons-les se fait régulièrement agresser. Voici son communiqué :
    MISE AU POINT, sur les menaces que nous recevons.
    https://desarmons.net/index.php/2019/02/04/mise-au-point-sur-les-menaces-que-nous-recevons

    Depuis quelques jours, nous nous faisons régulièrement agresser.

    Notre collectif existe depuis 2012. Depuis 2014, il s’organise quotidiennement auprès de personnes mutilées par la police, y compris déjà en 1999. Certain-es de ces blessé-es graves l’ont été dans les quartiers populaires, d’autres en marge de matchs de foot, tous n’ont pas les mêmes convictions politiques. Nous n’avons pas attendu le mouvement des gilets jaunes.

    Oui, il y avait des blessé-es grave avant les gilets jaunes. Nous en comptions au moins 53 avant le mois de novembre 2018. On en parlait peu. Notre combat était peu visible. Nous n’avons jamais cherché la reconnaissance, notre priorité étant d’aider les blessé-es dans leur combat, en apportant un soutien juridique, psychologique, politique, selon des principes clairs et en accord avec une analyse radicale du système actuel.

    Depuis quelques semaines, des enjeux de pouvoir ont pris leur place dans un combat que nous menons depuis des années avec bienveillance. Des gens se présentent en icônes d’un mouvement qui avait pourtant affirmé qu’il ne voulait pas de porte-paroles, écrasant au passage les pieds des autres. Certaines croient également pertinent de dire qu’ils sont « neutres » et que leur action est « apolitique », tout en laissant agir des populistes de la droite dure et en condamnant les militants antifascistes qui combattent l’hydre fasciste avec conviction (autant préciser qu’on ne la combat pas avec des fleurs).

    Nous ne sommes pas d’accord avec cette neutralité, car pour nous les violences d’État, dont font partie les violences racistes et les violences policières, sont un problème politique. Depuis des années, nous essayons de faire admettre au plus grand nombre que ce ne sont pas des « dérapages », des « bavures », mais des violences systémiques, institutionnelles, assumées par le pouvoir.

    Aujourd’hui, nous faisons l’objet d’insultes diverses et de menaces.

    Des gens nous disent que nous mentons et que nous « ne maîtrisons pas notre sujet », sans avoir lu un seul des articles de notre site internet. Nous mettons au défi qui que ce soit de trouver un mensonge sur notre site ou une information qui soit fausse.

    Depuis quelques jours, nous faisons également l’objet d’attaques verbales et de menaces de personnes qui ne supportent pas la critique politique et ne sont pas capables d’autocritique, exigeant de nous qu’on supprime des publications sous prétexte qu’elles leur déplaisent, confondent « critique » et « appel à la haine ».

    Parmi elles, des personnes qui se disent « medics » et ont inventé un clivage entre « street medics » et « médics », comme si ces catégories existaient avant que ces mêmes personnes ne débarquent et négocient leur intervention avec les autorités, niant et piétinant du même coup des décennies de pratiques militantes, réfléchies et autonomes (qu’elles semblent mépriser). « street medic » n’est pas une identité, mais une pratique, au même titre que les « legal team » (soutien juridique), les « trauma team » (soutien psychologique), le « black bloc » (tactique collective permettant d’agir et se défendre en bénéficiant de l’anonymat), les « zones d’autonomie temporaire » ou les « cantines mobiles ». Cette pratique a une histoire et une philosophie, qui remonte au mouvement américain des droits civiques. Elle n’a jamais été neutre, ni apolitique.

    Déjà en 2012, nous avions des liens constants avec des groupes de « street medics ». Sur certaines manifestations, nous avons nous-mêmes été street medics.

    Faire « street medic », c’est être capable d’humilité, refuser la professionnalisation, dans le but de protéger les manifestant-es de la répression et d’organiser le soin en manifestation autour de principes de lutte clairs, qui n’acceptent aucune négociation avec les flics pour quémander le droit d’agir. Oui, être medic en manif, ce n’est pas offrir un substitut à la sécurité civile ou aux pompiers : il s’agit d’un combat politique, pas de l’encadrement légal d’un événement festif.

    Toutes celles et ceux qui voient dans ces pratiques une manière égocentrique d’exister, d’avoir de la reconnaissance, de se faire passer pour des héros, n’ont pas compris l’esprit de la chose.

    On n’a pas à nous faire des pressions parce que nous dénonçons les compromis avec la police. Nous avons nos valeurs et principes, nous les défendrons. Que ceux à qui ça ne plaît pas passent leur chemin au lieu de nous empêcher d’agir et de nous faire perdre notre temps.

    Laissez nous respirer !

    (je l’ai copié en entier parce que je veux être sûre qu’il soit lu, tant ses bases politiques / éthiques sont importantes !)

    #apolitisme #streetmedics #street_medic #trauma_team #legal_team #black_bloc #radicalité #oppression_systémique

    • ajout sur leur facebook : Une liste non exhaustive des avocat-es que Désarmons-les ! conseille, pour des raisons liées à leur compréhension des enjeux de la défense collective, leur fiabilité, leur accessibilité et leur engagement personnel dans la défense de personnes touchées par la répression ou les violences policières :

      Lucie SIMON (Paris / IDF) : 06 33 50 30 64
      Raphael KEMPF (Paris / IDF) : 06 28 06 37 93
      Ainoha PASCUAL (Paris / IDF) : 07 68 97 17 68
      Eduardo MARIOTTI (Paris / IDF) : 07 68 40 72 76
      Alice BECKER (Paris / IDF) : 06 23 76 19 82
      Samuel DELALANDE (Paris / IDF) : 06 01 95 93 59
      Matteo BONAGLIA (Paris / IDF) : 01 40 64 00 25
      Emilie BONVARLET (Paris / IDF) : 06 23 53 33 08
      Xavier SAUVIGNET (Paris / IDF) : 01 56 79 00 68
      Arié ALIMI (Paris / IDF) : 06 32 37 88 52
      Chloé CHALOT (Rouen) : 06 98 83 29 52
      Claire DUJARDIN (Toulouse / SUD OUEST) : 06 74 53 68 95
      Romain FOUCARD (Bordeaux / SUD OUEST) : 07 62 07 73 56
      Muriel RUEF (Lille / NORD) : 06 84 16 63 02
      Florian REGLEY (Lille / NORD) : 07 83 46 30 82
      Maxime GOUACHE (Nantes / OUEST) : 06 59 89 37 57
      Pierre HURIET (Nantes / OUEST) : 06 15 82 31 62
      Stephane VALLEE (Nantes / OUEST) : 06 09 93 94 61
      Florence ALLIGIER (Lyon / EST) : 06 07 27 41 77
      Olivier FORRAY (Lyon / EST) : 04 78 39 28 28
      Christelle MERCIER (Saint Etienne / EST) : 06 28 67 53 52
      Jean Louis BORIE (Clermont Ferrand / CENTRE) : 04 73 36 37 35

    • On remarquera que certain.e.s leaders blessé.e.s ne l’ont pas été dans un groupe de manifestant.e.s agité.e.s mais étaient seuls, dans un coin calme, presque en retrait.

      Exemple, Louis Boyard :

      à l’écart et sans gilet jaune, il prend la décision de s’éloigner « sans courir ».

      https://www.liberation.fr/checknews/2019/02/04/le-president-de-l-union-nationale-lyceenne-louis-boyard-a-t-il-ete-victim

      Questions :
      Qui donne l’ordre aux policiers de blesser volontairement les opposant.e.s qui dérangent ?
      Qui fournit les noms des opposants.e.s à « neutraliser » ?

      – Ministère de l’intérieur ?
      – Attaché au cabinet du président de la république ?
      – Direction de la police ?

  • « Féminisme et antispécisme ne doivent pas être perçus comme deux luttes séparées mais comme des mouvements solidaires qui se battent contre des formes de domination liées par un agenda largement commun. Les féministes, et plus généralement les militant·e·s progressistes, ne peuvent faire l’impasse d’une remise en question de la violence envers les autres animaux : ne pas remettre en question le spécisme revient à contribuer aux mêmes schémas de violence, d’arbitraire et d’injustice que ceux qui fondent le patriarcat, la suprématie blanche et le capacitisme. »

    #féminisme #antispécisme #CauseAnimale #végétarisme #vegan #veganisme #AnimalLiberation #écoféminisme #animal #femme #éthique #oppression #patriarcat #SuprématismeHumain #exploitation #domination

    https://www.revue-ballast.fr/feminisme-et-cause-animale

  • Macron, Hitler, Marx, Staline, Trump, Lincoln, Jean-Baptiste et Le Monde... (quand l’Absente tue le game !)

    Branle bas de combat ! #Le_Monde aurait osé « la #caricature de trop » ! Comme l’explique brillamment #André_Gunthert sur son « carnet de recherches d’image sociale », cette #Une, grandiloquente et #en_même_temps irrévérencieuse, « vient clore l’impressionnante dégringolade du président Macron »
    http://imagesociale.fr/6975
    seenthissé par @colporteur : https://seenthis.net/messages/747820

    Le récit, commencé en fanfare et qui se clôt sur un champ de bataille, est illustré en couverture du magazine par un photomontage du graphiste Jean-Baptiste Talbourdet

    Mais bien qu’elle contienne toutes les références nécessaires, je ne partage pas les conclusions de cette note, qui prête à l’auteur #Jean-Baptiste_Talbourdet une intension volontairement malveillante sans l’avoir questionné.

    Suite, donc, à cette couverture pour le moins « audacieuse », une shitstorm s’est installée, sur les limites de la représentation du #Chef de l’#État, on croirait presque à un blasphème tant la bronca est générale. #Luc_Bronner, directeur de la rédaction du Monde, oppose un petit justificatif, et c’est là, selon moi, que se joue une couardise dommageable pour tou-te-s :
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2018/12/29/a-nos-lecteurs-a-propos-de-la-une-de-m-le-magazine-du-monde_5403549_4500055.
    Il avait tous les éléments pour faire une démonstration historique avec un filage magistral et ... non, il se réfugie derrière une rapide référence de l’Histoire de l’Art, en bon #sachant, et prend pour exemple... d’autres couvertures du Monde ! En bref, il lâche le choix politique pour une excuse graphique, esthétisante... alors qu’elle-même est issue d’une tradition politique !

    #Hubert_de_Jenlis, en bon chevalier de #Macron, pense porter un coup de grâce par la preuve irréfutable d’un #plagiat de #Lincols_Agnew qui portraitise #Hitler :
    https://twitter.com/HubertdeJenlis/status/1079143667724627968

    Hors, cet portrait a servi pour illustrer un essai ô combien intéressant paru dans le Harpers en juillet 2017 : The Reichstag Fire Next Time, The coming crackdown par #Masha_Gessen :
    https://harpers.org/archive/2017/07/the-reichstag-fire-next-time
    Le portrait, donc, est signé #Lincoln_Agnew et fait partie d’un diptyque où on retrouve donc Hitler :

    Illustrations by Lincoln Agnew. Source photographs: Adolf Hitler © Hulton Archive/Getty Images; crowd saluting Hitler © Visual Studies Workshop/Getty Images

    Mais aussi #Trump, #Putin, #Obama, #Bush :

    Source photographs: Donald Trump © JB Lacroix/WireImage; Vladimir Putin © Mikhail Svetlov/Getty Images; Barack Obama © Ron Sachs-Pool/Getty Images; George W. Bush © Luke Frazza/AFP/Getty Images; protest © Creative Touch Imaging Ltd./NurPhoto/Getty Images; drone © Erik Simonsen/Getty Images

    Ce qui semblait de toute évidence être une copie se révèle, si on prend le temps de lire l’article, puis de chercher les sources d’inspiration de Lincoln Agnew, être un hommage, dans le fil d’une tradition de représentation de la #Puissance et du #Pouvoir de figures d’autorité, dans la _#Droite ligne de #Gauche_ de l’#iconographie #Russe.
    Et il se trouve que Agnew lui-même s’inspire de #Gustav_Klutsis qui portraitise #Marx, #Engels, #Lenine et #Staline de la même manière en... 1933 !

    Gustav Klutsis, Raise Higher the Banner of Marx, Engels, Lenin and Stalin ! 1933

    (L’année même de l’incendie du du Reichstag dont il est question plus haut.) Portrait qu’on peut retrouver dans la superbe exposition de nov 2017 à février 2018 au musée #Tate : Red Star Over Russia at Tate Modern
    https://www.tate.org.uk/whats-on/tate-modern/exhibition/red-star-over-russia
    Il est vraiment intéressant de regarder la vidéo faite par le Tate Modern pour l’exposition : https://youtu.be/Kd_GHlMkwpQ

    qui revient sur

    the story behind graphic designer #David_King's collection of 250,000 artworks, photographs and documents from the Soviet Union.

    Et cette histoire, derrière la collection, c’est le point de départ sur une #Disparition, une #Invisibilisation. Celle de Léon #Trotski. C’est donc l’histoire de la construction de l’image de la Puissance, du Pouvoir, et la représentation de l’Homme Fort, et comment celle-ci écrase tout sur son passage. Pas grand chose à voir donc avec un parti politique particulier, mais bien plus avec une #oppression_systémique, la plus rependue au monde...

    L’affiche de l’expo est peut-être même la première inspiration de la série, et il est troublant de la mettre à côté du portrait de Macron tant les deux visages se répondent ! Elle est datée de 1923 et signée #Strakhov (Braslavsky) Adolf Yosypovych :

    Elle est issue d’une campagne de propagande pour... l’émancipation féminine ! Et ... combien avez-vous vu de #femmes dans cette suite de portraits, jusqu’à présent ? Hein ?!

    Quel dommage ! Quel dommage que les gonades qui s’expriment contre la pseudo-insulte faite au Chef de la France soient quasiment, uniquement, masculines ou assimilées. Quel dommage aussi que pour défendre un choix, d’autres gonades masculines n’osent aller au bout de la filiation. Je n’irait pas jusqu’à dire quel dommage que si peu soient encore #Charlie, mais ceci dit, ça a quand même son sens. L’année 2018 a vu augmenter, terriblement, la pression du #patriarcat, du #masculinisme même, et la #répression, partout : cette fin d’année est maculée de sang sous les coups frénétiques d’un service régalien qui ne fait que protéger un président fantoche dont quasi plus personne ne veut. Et quand, enfin, arrive une occasion de justifier le maintien de leur chef au Pouvoir, la meute de déchaine, écrasant, une fois de plus la continuité des leçons de l’Histoire, de sa contextualisation globale nécessaire, et participe ainsi, encore plus, au #confusionnisme plutôt qu’à l’#éducation_populaire...
    Quelle misère !

    Épilogue : Toute #oppression crée un état de #guerre.
    #Simone_de_Beauvoir, in Le Deuxième #sexe, t.2, L’expérience vécue