• Dessine-moi la géographie ! | Aggiornamento hist-geo

    http://aggiornamento.hypotheses.org/3279

    Super de chez super, vraiment bien merci Bénédicte alias @ville_en

    Dessine-moi la géographie !

    Rédactrice : Bénédicte Tratnjek

    Il n’est pas rare que la géographie soit encore perçue comme un catalogue de connaissances qui énumère les lieux, les pays, les capitales, les fleuves et rivières, les montagnes. Et ce, y compris pour des étudiants qui se destinent à enseigner l’histoire-géographie[1] ou les lettres-histoire-géographie[2]. La géographie a longtemps porté cette image qui l’enferme aujourd’hui encore dans une image négative. Face à des étudiants en première année de licence 1 en histoire, faire accepter un cours de géographie obligatoire dans leur cursus revient souvent à faire face à des réticences assez profondes, qui reflètent une image enfermante d’une géographie qui, pourtant, « n’est plus ce que vous croyez »[3]. En tout début d’année, lors de 5 séances de 2 heures chacune de travaux dirigés (TD) – dont une qui consiste en une évaluation ! –, le défi est tout d’abord de faire comprendre ce qu’est la géographie, avant d’entamer des exercices plus « traditionnels ». « La géographie : pourquoi ? »[4]. Tout comme François Arnal face à ses élèves d’hypokhâgne à qui il propose de dessiner une île, « c’est l’occasion de déconstruire les représentations spatiales et l’image classique de la géographie afin d’ouvrir plus largement le champ des outils possibles et les concepts de la géographie »[5]. Et peut-être de susciter un intérêt plus vif pour la géographie et ses manières de décrypter le Monde tel qu’il s’offre quotidiennement aux citoyens.

  • L’école à l’épreuve d’une révolution conservatrice
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170516/l-ecole-l-epreuve-d-une-revolution-conservatrice

    Vidéo accessible dans l’article. L’école est en proie depuis les années 1980 à un assaut conservateur, qui s’exprime dans le champ médiatique et politique et qui rêve de restaurer l’ordre et la nation au sein de cette institution. C’est cette révolution conservatrice insidieuse que Grégory Chambat, enseignant dans un collège de Mantes-la-Ville, décrypte dans son ouvrage L’École des réac-publicains, la pédagogie noire du #FN et néo-conservateurs (éditions Libertalia).

    #France #école #pédagogues #Républicains

  • L’école à l’épreuve d’une révolution conservatrice
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170516/lecole-lepreuve-dune-revolution-conservatrice

    Vidéo accessible dans l’article. L’école est en proie depuis les années 1980 à un assaut conservateur, qui s’exprime dans le champ médiatique et politique et qui rêve de restaurer l’ordre et la nation au sein de cette institution. C’est cette révolution conservatrice insidieuse que Grégory Chambat, enseignant dans un collège de Mantes-la-Ville, décrypte dans son ouvrage L’École des réac-publicains, la pédagogie noire du #FN et néo-conservateurs (éditions Libertalia).

    #France #école #pédagogues #Républicains

  • Les écoles alternatives séduisent les élites (Les Échos)
    http://www.lesechos.fr/25/03/2016/LesEchosWeekEnd/00024-038-ECWE_les-ecoles-alternatives-seduisent-les-elites.htm

    Montessori, Steiner, autogérées, vertes, internationales, confessionnelles... Les méthodes pédagogiques de ces écoles laissent souvent plus de place à la créativité. Et attirent de plus en plus de parents.
    […]
    Dans leur récente enquête […] Aurore Gorius et Anne-Noémie Dorion signalaient le regain d’intérêt pour cette pédagogie chez les élites. Avocats, banquiers et tout le gratin de la société fréquentent ces écoles […]. L’attractivité de cet enseignement alternatif grandit à mesure que le tableau de l’école républicaine se noircit de critiques.
    […]
    « C’est important de le préciser car aujourd’hui beaucoup associent cette pédagogie [Montessori] à une élite alors qu’au départ elle a été conçue pour des enfants des quartiers défavorisés. »
    […]
    Les frais annuels avoisinent les 3000 ou 4000 euros.

    #éducation #école #pédagogies_nouvelles #mixité_sociale #inégalités #écoles_différentes

    À relier à : http://seenthis.net/messages/466875

  • Qui veut la peau des petites écoles et de leurs pédagogies innovantes ?
    http://www.bastamag.net/Petites-ecoles-grande-reussite

    Rares mais indispensables, des écoles élémentaires à une, deux ou trois classes, mêlant des enfants de plusieurs niveaux et de tous âges, existent encore. Ces petites écoles constituent le dernier service public, le dernier lieu de vie et d’attractivité des villages où elles sont implantées. Elles affichent souvent de bons résultats scolaires. Là où les pédagogies y sont innovantes, les enfants apprennent solidarité et démocratie. Pourtant, l’Éducation nationale veut en réduire le nombre. Reportage. En (...)

    #Inventer

    / A la une, #Education, #Alternatives_concrètes, L’Europe sous la coupe de l’austérité, #Reportages, Services (...)

    #L'Europe_sous_la_coupe_de_l'austérité #Services_publics

  • Ecole : le boom des projets alternatifs (LeVif.be)
    http://www.levif.be/actualite/belgique/ecole-le-boom-des-projets-alternatifs/article-normal-413145.html

    C’est dès la maternelle que des modèles atypiques tentent de capter leurs demandes. Ces écoles se bâtissent sur les lacunes du système scolaire.[…] L’établissement, qui ouvrira dès la rentrée un niveau primaire, veut répondre à une demande parentale de plus en plus importante […]. Coût : 360 euros mensuels, auxquels il faut ajouter 250 euros de frais d’inscription. Pour l’instant, l’école accueille une dizaine d’enfants. D’autres établissements proposent une immersion totale en anglais, à l’exemple de l’école Victoria, à Woluwe-Saint-Lambert. A partir de la rentrée, dès l’âge de 3 ans, les élèves s’immergeront dans l’anglais, avec des institutrices britanniques. La scolarité coûte de 700 à 865 euros le mois, plus les frais d’inscription de 350 euros.

    Mais le plus gros atout de ces écoles est qu’elles affirment assurer un suivi personnalisé de l’enfant grâce à des petites classes. A The Little Academy, école maternelle privée au coeur de Mons, pas plus de 14 écoliers par classe. "Ce serait impossible d’avoir un si petit nombre d’élèves dans le public. C’est la seule vraie plus-value par rapport aux écoles « traditionnelles », estime le professeur de l’UMons, Marc Demeuse. Les contributions des familles s’élèvent à 290 euros mensuels.

    Les parents plébiscitent également les pédagogies différentes. Inspirées de Maria Montessori, Célestin Freinet ou Rudolf Steiner, elles ont le vent en poupe. […] Tous ces établissements font autrement l’école, mais chacun à sa manière. Ainsi plutôt que de noter l’élève, on lui apprend à évaluer son travail. De même l’élève avance à son rythme, décide des apprentissages sur lesquels il veut mettre l’accent. Ses rapports avec les adultes sont individualisés. Enfin, quelques projets attirent des parents à la recherche d’un encadrement philosophique ou spirituel différent. Il s’agit par exemple d’écoles évangéliques ou musulmanes.

    Ces établissements représentent sans aucun doute un capital d’expériences, dont d’autres pourraient s’inspirer.

    #éducation #écoles_différentes #pédagogies_alternatives #marchandisation #droits_d'inscription

    Cf. le débat pour qui sont faites les “écoles différentes” ? lancé ici : http://seenthis.net/messages/464093

    • Comme la médecine, l’école est en passe de passer à la version « à-deux-vitesses » : gratuite pour les pauvres (donc de qualité de plus en plus médiocre confinant plus à la garderie dont l’objectif sera le formatage et la rétention sociale) et payantes pour les riches qui pourront se gausser d’avoir choisi des pédagogues « alternatifs ». Entre nous confier des enfants à des sympathisants des anthroposophes ... Mmmouais ...

      Ceci dit, la méfiance institutionnelle vis à vis des pédagogies alternatives a la vie dure.

  • La chute de la maison TBI (Le Café Pédagogique)
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/03/01032016Article635924150884400862.aspx

    Si en France le taux d’équipement en TBI reste modéré (21% des salles de classe), il est extrêmement important au Royaume Uni (100% des salles de classe), Québec (97%), Pays-Bas, Etats-Unis (60%) et même en Turquie (35%) ou Allemagne (22%). Dans tous ces pays, le TBI est apparu comme un outil révolutionnaire, dont on attendait de grands progrès pédagogiques. « En général, ce qui est mis de l’avant pour justifier cette implantation massive, tant par les gouvernements que par les entreprises, c’est que les TBI sont susceptibles d’augmenter la réussite éducative ou scolaire des apprenants, en améliorant la pratique pédagogique des enseignants, en diversifiant la nature des ressources pédagogiques (graphiques, vidéo, audio, etc.) et en augmentant l’interactivité des activités d’enseignement-apprentissage », explique l’étude […]. Soutenues par un discours très offensif des constructeurs, les ventes se sont envolées alors qu’aucune étude sérieuse n’avait pu jusque là évaluer ses usages.
    […]
    Or ce que montre l’étude c’est d’abord que la majorité des enseignants ne servent jamais (13%) ou rarement (39%) du TBI installé dans leur classe. T Karsenti relève d’ailleurs la contradiction qu’il y a entre le fait d’imposer cet outil qui installe un usage frontal avec les élèves dans des systèmes éducatifs qui préconisent une autre pédagogie.

    En fait, le TBI est principalement utilisé pour présenter des contenus aux élèves, voir simplement montré des contenus Internet, des vidéos ou des pdf. Autrement dit le TBI ne sert que de vidéo projecteurs dans la très grande majorité des cas. Interrogés les enseignants soulignent que son principal avantage c’est l’accès à Internet depuis la classe.

    #éducation #école #TBI #TICE #NTIC #pédagogie #plan_numérique #équipementiers_scolaires #usages_et_pratiques

  • Ecoles alternatives, école du peuple ? (Bernard Collot)
    http://education3.canalblog.com/archives/2016/02/24/33421126.html

    La pédagogie Freinet était faite pour les enfants du Peuple, pour qui sont faites les “écoles différentes” ?

    « Je constate que la plupart de ces amis qui se tournent vers la création de ces écoles alternatives sont dans des quartiers et des écoles publiques où ce sont les derniers à assurer un minimum de mixité sociale. Je constate que ces "écoles différentes" où nous aimerions mettre nos gamins sont effectivement payantes et que donc les gamins des classes populaires n’y auront pas accès (et, en passant, pas plus que la plupart des enfants en milieu rural qui servent actuellement de variable d’ajustement à l’EN).
    Et que donc ces écoles - formidables pédagogiquement et où j’adorerais aller bosser un jour - emmènent avec elles les dernières familles qui "faisaient société" et construisent un nouvel "entre soi" social. »

    À lire, donc, la réponse de Bernard Collot.

    #éducation #école #pédagogies_alternatives #inégalités #entre_soi_social #territoires #école_publique

    • Ce que je dis depuis le début avec les écoles Montessori, et qui me hérisse le poil (doux euphémisme) alors qu’au départ c’était pour les quartiers populaires et les enfants en difficultés. Comment faire quand on veut à la fois promouvoir ces manières d’organiser les apprentissages, et qu’on n’est contre les écoles privés payantes, et les écoles de riches/blancs uniformes fussent-elles associatives d’ailleurs (même si c’est légèrement mieux)…

    • Oui, c’est attirant et effrayant. Je suis allée farfouiller un peu dans les divers liens facebook, et je suis tombée sur le site de « l’école à l’envers », qui se présente comme une « école démocratique » située prochainement à Toulouse, où les enfants et ado de 4 à 19 ans apprendraient à être libres. Sur le papier, ça a l’air génial. Et puis dès qu’on creuse un peu, on tombe sur ce genre de propos : « Après ouverture de l’école, chaque nouveau membre passera par une période d’essai de deux semaines, qui lui permet de faire suffisamment l’expérience de l’école pour faire un choix éclairé sur son désir d’intégration à l’école, et de transmettre ses impressions à sa famille. Cette période nous permet également de vérifier si l’école constitue à notre avis un environnement adapté au développement du nouveau membre.

      Au bout des deux semaines, un rendez-vous est pris entre la famille et l’école pour partager nos impressions respectives. Si les personnes concernées considèrent que l’école et le nouveau membre s’accordent bien, nous finalisons l’inscription et poursuivons l’aventure. A ce moment, la famille remplira le formulaire d’inscription définitive et validera son engagement financier. L’enfant sera alors membre actif de notre école, et pourra ensuite participer aux Conseils d’École. » Je suis la seule à qui ça donne envie de hurler ? N’est-ce pas le comble de l’entre-soi ? Le pire c’est que c’est imparable. Sur quel critère va-t-on décider qu’un nouveau membre n’est pas « adapté » ? On voit bien que derrière la prétendue ouverture d’esprit et l’idée d’une école qui s’adapterait à tous, on en arrive au fond au plus parfait sectarisme. Pas question d’accepter un « mouton noir » qui pourrait perturber le bon fonctionnement de la structure...

    • Ce que je devine être la réponse de Bernard Collot (à mon avis, largement à côté de la plaque : aaaah, le « racisme à l’envers ») à Catherine Chabrun sur ces sujets…

      L’Education nouvelle est-elle populaire ? (Catherine Chabrun)
      https://blogs.mediapart.fr/edition/celestin-freinet-2016-un-cinquantenaire-populaire/article/210316/leducation-nouvelle-est-elle-populaire

      Ces écoles alternatives qui fleurissent, fleurissent… et dérangent (Bernard Collot)
      http://education3.canalblog.com/archives/2016/03/22/33549864.html

    • à propos du monde du travail : Un jour d’entretien d’embauche, un « chef » me reçoit et me dit qu’il a une assez mauvaise nouvelle à m’annoncer : l’étude graphologique de ma lettre de motivation m’attribue la lettre « D ». Puis il me dit que ce n’est pas catastrophique et qu’on devrait pouvoir s’arranger...
      J’ignorais quels processus étaient jeu mais la perte de confiance en moi a été immédiate... et la détestation de ce « chef » encore plus forte puisque j’ai refusé le poste !

    • Heureusement, je pense qu’il existe aussi l’inverse : « la puissance acquise », pour tout le monde et à tout âge, une rencontre qui rassure sur ses capacités.

      C’est ce qu’il me semble expérimenter de façon frappante (et même ça me blesse aussi en tant que femme parmi les femmes) quand je rassure des hommes sur leur capacité informatique et les aide à comprendre et à créer du code. D’un coup ils comprennent très vite alors qu’ils s’embrouillaient complètement, persuadés d’être nuls.
      Donc j’en suis arrivée à me dire que j’ai peut-être un don pédagogique, mais alors ça devrait marcher autant avec les femmes. Vous comprendrez peut-être mieux mon sentiment énervé si je prends l’exemple d’une femme qui s’arrête pour aider un homme à changer une roue et la façon dont le mec est bêtement blessé dans son amour-propre d’avoir pris « une leçon » d’une femme du coup, son cerveau à l’air de se réveiller pour se dire « Ah ben si une femme peut le faire, c’est que ça doit être facile ». Voila, je vois ça agir très souvent, et après en général on me regarde de haut sans me renvoyer l’ascenseur. Vous avez déjà ressenti ça les copines ? @jacotte @monolecte @aude_v @mad_meg ? et les hommes aussi, dites moi si vous avez un sentiment là dessus !

    • il me semble que la puissance acquise c’est tout le principe de l’education masculine. C’est justement en retirant toute puissance aux femmes que les hommes se donnent l’illusion d’en avoir. C’est la base de la #fraternité, se garantir entre hommes que les femmes restent bien en dessous d’eux.

      Dans l’exemple que tu donne @touti, je ne comprend pas ce que la femme qui fournis les explications gagne en pouvoir. Elle gagne le fait de savoir que le mec qu’elle a aidé la considère comme une inférieur. Je ne pense pas que c’est pas très « empouvoirant » de se faire rappeler qu’on est un paillasson par la personne qu’on voulait aider. Le mec par contre a gagner de nouvelles connaissances et lui a pris du pouvoir. Ce que ton exemple me montre c’est que le groupe dominant trouvera toujours le moyen de faire tourné les choses à son avantage.

      Et pour une anecdote dans ce genre, il y a quelques mois j’etais dans le metro et je croise un homme qui galérait avec 2 énormes valises dans un escalier bondé. Je lui propose poliement de l’aidé à porter ces grosses valises et là il se met à gueulé comme un putois : « Mais je suis pas une femme moi ! je peu porter mes valises tout seul non mais ! je suis pas une femme moi, je suis un homme moi c’est pas une femme qui va m’aider... » il a continué comme ca probablement assez longtemps mais je suis parti en rigolant.

    • @mad_meg mon exemple ne visait pas à montrer que la femme avait gagné quoique ce soit, je me suis surement mal exprimé. D’autant que j’idéalise toujours le partage qui devrait enrichir tout le monde et que je tombe chaque fois des nues quand je vois qu’il est à sens unique, ou du moins à sens de pouvoir : Je prends ce que tu sais pour le faire mien et t’en exclure. L’exemple historique étant la prise de pouvoir des hommes sur l’enfantement.

      Le plaisir de l’altruisme, du partage des ressources et des connaissances fait oublier trop souvent que les hommes ont l’habitude de se servir des femmes comme marchepied.
      J’ai décidé de ne pas y prendre garde, si ceux que j’aide veulent me considérer ainsi, c’est qu’ils ont encore du chemin à faire, n’empêche je remarque que tout cela est très inconsciemment ancré pour propager le #patriarcat. D’autant que si je le fais remarquer à certains de ces hommes ils ne pensent pas que j’ai pu jouer un rôle d’aidante pour eux, c’est très intéressant cette capacité d’élimination.

      Très drôle ton histoire de putois masculin.

    • « effarée par le côté distinction sociale »
      Oui, d’autant que la prise en charge est très chère.
      Je l’entends parfaitement mais il ne faut pas s’arrêter à ça.
      On peut être libre d’étudier ce sujet des zèbres sans tomber dans ce piège, du moins je l’espère. J’ai une amie qui après des années à avoir refusé cette #anormalité prétentieuse parce qu’elle répétait depuis toute petite et à en pleurer « je veux être comme tout le monde, normale », je m’y intéresse aussi en me demandant comment avancer sans blesser personne.
      Néanmoins quand je vois le parcours d’échec scolaire de certains enfants zèbres (40% ne passe pas le bac) et toutes les réactions hostiles parce que ce serait uniquement un désir prétentieux des parents mais que du coup rien n’est fait, que s’ille s’ennuie on va lui donner des leçons en plus, parce que mais oui c’est normal qu’ille soit toujours seul·e à lire assis pendant la récréation, parce que c’est normal qu’ille refuse toute activité qu’ille ne dorme jamais, ou qu’ille est envie de se suicider à 12 ans … et que toute la famille souffre sans savoir. Bref, je peux vous assurer qu’il serait bien que l’éducation nationale sorte de cette ornière, tout autant que chacun de nous, pour accepter qu’il y a des personnes qui ont des cerveaux foutus différemment et qui ont besoin d’aide.
      #empathie #hypersensibilité #décalage

      Coming-out intellectuel… faut-il parler de son surdouement ?
      http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2009/05/17/coming-out-intellectuel

      Florilège d’idées reçues sur les enfants intellectuellement précoces
      http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2015/06/30/florilege-didees-recues-sur-les-enfants-intellectu

      Les enfants précoces sont des sentinelles embarrassantes
      http://www.humanite.fr/tribunes/les-enfants-precoces-sont-des-sentinelles-embarras-510997

    • il serait bien que l’éducation nationale sorte de cette ornière

      Oui, qu’un jour on se rende compte que huit heures par jour sur une chaise, pendant dix ans : c’est une torture pour tous les enfants, et pour certains (les plus curieux de la vraie vie) plus que pour d’autres.

    • Quand une nana se sent sure d’elle et de ses compétences, elle est immédiatement taxée d’arrogance.
      Par contre, un esbrouffeur — c’est à dire un mec incompétent tout rempli de son incommensurable estime de lui-même — sera toujours bien considéré, y compris bien longtemps après que les preuves de la fatuité aient commencé à lourdement s’empiler sur la balance.

      Depuis que je n’éprouve plus le besoin de faire valider mes compétences par autrui, d’être rassurée et réassurée en permanence, je suis effectivement devenue agressive et arrogante pour beaucoup.
      Et le meilleur, c’est que je m’en bats les steaks !

      C’est purement libérateur et je pense que c’est cette liberté qui rend fous les dominants.

    • Pour revenir au film, l’ #impuissance_acquise, c’est exactement le processus d’exclusion que j’ai identifié derrière la fameuse #culture_générale.

      La culture générale, c’est censé être le viatique minimum de la vie en société, ce genre de savoir informel universellement partagé dans un corps social.
      En réalité, il s’agit de la clé inviolable pour la #reproduction sociale.
      La culture générale réellement mesurée dans toutes les épreuves où elle est mobilisée est en fait une culture profondément bourgeoise et élitiste, le produit de toute une enfance soumise à un dressage spécifique.

      Tout comme dans le film, la culture générale permet de trier ceux qui ont bénéficié du dressage spécifique aux classes dominantes tout en faisant porter la responsabilité de l’échec programmé aux jeunes issus des classes non formatées, ce qui permet, in fine de valider la #méritocratie dans tous les esprits et de faire en sorte que nul ne puisse contester sa place dans la #hiérarchie sociale !

      Étonnant, non ?

      #domination

    • Quand j’ai entendu l’émission j’en ai pleuré.

      Pareil, ça nous est tombé dessus cet été, se rendre compte d’une évidence ça plombe, pleurer de soulagement parce que, bingo, ça concorde enfin avec toutes ces souffrances incompréhensibles et … ces renoncements. Ça plombe parce qu’on a été obligé de créer une stratégie, parfois d’amputation mentale, pour que l’hypersensibilité cognitive ne dérange ni soi même ni les autres. Qu’aucun professionnel (prof, psy etc) ne prenne en considération ces spécificités, entraine vers la question de la maladie mentale alors que non, c’est une chance quand on s’en rend compte à temps …

      Pour recroiser avec vous, ça fait longtemps que la société et surtout ceux qui la gouvernent se passe de l’intelligence, arase les savoirs ou son accès et fait en sorte de se dispenser des intellectuel·le·s, (ce mot est presque pire aujourd’hui que féministes et s’utilise en insulte dans les cours de récré) . Bref, sont devenues inutiles, les personnes qui se servent des capacités de leurs cerveaux pour élaborer une pensée créative vivante à partager. (Je ne parle pas des bouffis de l’académie qui prennent FK et autre bouse comme lanterne).
      Exit la pensée critique une fois mélangée à la sauce capitaliste pour en amoindrir les effets, les artistes du devant de la scène sont relégués à repeindre le décorum politique, jusqu’à la gerbe. (cf @philippe_de_jonckheere )

      Se trouvent exclus tous ceux qui ne peuvent/veulent plus marcher dans cette mascarade. Combien de temps encore avant de faire société intelligente ? Comme je regarde pas mal de films et lis beaucoup sur les zèbres en ce moment, excusez mais je ne retrouve plus la source dans laquelle des psys spécialistes de cette capacité affirment que chez les chômeurs un nombre plus important que le moyenne répond à ces critères d’intelligence différente.

    • une fois que tu sais ça, ça ne te sert à rien si tu continues à te faire coller dessus des diagnostics indigents

      @aude_v peut-être mais tu disposes d’une piste pour ne plus renoncer à ce que tu es, et aucun psy ne peut le faire à ta place. Donc justement, ne pas s’en tenir à l’aspect DRH ou secte des zèbres parce que c’est très concret et spécifique et qu’il existe des solutions, tout comme se construit/déconstruit la confiance en soi ou que les réseaux neuronaux sous certaines conditions peuvent emprunter d’autres chemins pour se reformer. Pas pour gagner en compétitivité et sur la tête des autres mais se libérer des limites qu’on s’est fait poser ou que l’on s’est posé soi même, c’est quand même un beau « challenge » (héhé). Il y a des associations de zèbres et des lieux de rencontres, vraiment peu et pas assez, peut-être pas bien faites et encore à créer mais ça aide à reprendre confiance. Et c’est plus facile sur Paris qu’en province, as usual.

  • Qui a peur de la philosophie… pour enfants ? (Philosophie pour les enfants, Université Laval, Canada)
    http://philoenfant.org/2015/12/13/qui-a-peur-de-la-philosophie-pour-enfants

    1 - La Philosophie pour enfants implique une formation appropriée qui peut prendre un certain temps. […]
    2 - La Philosophie pour enfants implique une remise en question de son rapport au savoir. […]
    3 - La Philosophie pour enfants implique une remise en question de sa vision de l’enseignement. […]
    4 - La Philosophie pour enfants implique une remise en question de sa conception de la philosophie. […]
    5 - La Philosophie pour enfants implique qu’on accepte de ne plus être celui ou celle qui a tout le pouvoir dans la classe. […]
    6 - La Philosophie pour enfants implique une remise en question de ses conceptions de l’enfant incapable de ceci ou cela jusqu’à tel âge… […]
    7 - La Philosophie pour enfants implique qu’on s’intéresse à la formation de la pensée. […]
    8 - La Philosophie pour enfants implique qu’on aime les idées qui sont discutables. […]
    9 - La Philosophie pour enfants implique que l’école n’est pas seulement un lieu d’instruction (accumulation de connaissances) mais aussi un lieu d’éducation (formation du jugement). […]
    10 - La Philosophie pour enfants implique la venue d’une nouvelle matière à l’école dans un programme déjà tellement chargé. […]
    Post Scriptum : les enfants, eux, n’ont pas peur de la philosophie !

    #éducation #école #pédagogie #philosophie

  • La pédagogie Freinet est-elle révolutionnaire ? (Mediapart)
    https://blogs.mediapart.fr/edition/celestin-freinet-2016-un-cinquantenaire-populaire/article/140216/la-pedagogie-freinet-est-elle-revolutionnaire

    Qu’a-t-on osé nous reprocher, en effet ? D’avoir laissé nos enfants dire qu’ils avaient faim, qu’ils ne voulaient plus partir à la guerre, que leurs parents étaient en chômage, que les riches boivent du vrai champagne — faits qu’on ignore systématiquement, en effet, dans les manuels officiels où s’étale le bourrage pseudo-moral, instrument de la mystique patriotique qui nous a conduits sur les champs de bataille et que notre ministère exalte aujourd’hui encore comme un devoir de notre charge.
    Grâce à notre technique, l’enseignement élémentaire ne sera plus basé sur cette phraséologie plus ou moins officielle mais bien sur la pensée et la vie des enfants dans leur milieu naturel — préoccupation, nous l’avons dit, avant tout pédagogique, en concordance directe avec nos conceptions éducatives et nullement dictée par je ne sais quelle orthodoxie politique.
    Toute notre action est justifiée pédagogiquement comme se justifie pédagogiquement aussi notre refus d’inculquer à nos élèves des pensées, des sentiments, des modes de vie en opposition avec leurs nécessités fonctionnelles, notre refus d’abstraire les enfants de leur milieu, même si les enseignements qu’ils en reçoivent sont en désaccord avec les théories sociales dominantes, notre refus de préparer ces enfants à la défense sanglante d’une entité, la Patrie, qui n’a de sens aujourd’hui que pour ceux qui en retirent un évident bénéfice.
    […]

    Texte de Célestin Freinet paru dans l’Éducateur prolétarien en novembre 1933 et republié par Catherine Chabrun.

    #éducation #école #pédagogie #Freinet

  • Le plus gros mensonge de l’école québécoise (JDQ)
    http://www.journaldequebec.com/2015/12/15/le-plus-gros-mensonge-de-lecole-quebecoise

    Les écoles « continuent à fonctionner, au fond, sur le modèle de la société industrielle, vieux de plus d’un siècle ».

    [Richard David Precht] invoque deux motifs pour « révolutionner l’école » et il n’est pas seul à utiliser ces arguments...

    « 70 % des métiers qu’exerceront les enfants qui entrent aujourd’hui à l’école n’existent pas encore – d’où la nécessité d’une éducation très différente, beaucoup plus ouverte à l’imagination et à l’intelligence relationnelle, conduisant à épanouir une curiosité polyvalente plutôt qu’une spécialisation de type industriel. »
    « L’école a perdu son monopole. Jadis, c’était l’endroit où l’enfant apprenait à connaître le monde. Aujourd’hui, nourri d’informations par mille autres biais, le digital native ne voit plus du tout l’intérêt d’aller s’enfermer dans ce lieu si peu excitant, qui ne suscite en lui qu’un mortel ennui. »

    À noter que tout le début de l’article pourrait décrire la situation en France, comme quoi…

    #éducation #pédagogie #didactique #objectifs #différenciation

  • L’école primaire en France et en Allemagne : quelles valeurs ? (Regards croisés)
    http://www.tele-tandem.org/doclies/annedussapregards/annedussapregards2.html

    L’enseignant français (dépeint par les enseignants allemands) : c’est un fonctionnaire de l’Etat. Sa position de « maître » lui confère une certaine autorité. Il est sévère et sait faire régner la discipline ; il demande généralement beaucoup aux enfants. Comme le notait un enseignant allemand, il n’est pas du tout « maternel » avec les enfants, même petits ; au contraire, il a une relation distante … et pourtant amicale. Il semble qu’il n’ait aucune considération pour les élèves en tant qu’individus mais il est finalement très attentif aux enfants. Il doit enseigner toutes les matières, même s’il n’est pas compétent pour certaines d’entre elles. Il n’y a pas de réunions où l’on puisse discuter de pédagogie et peu d’échange de pratiques professionnelles. En revanche, il a beaucoup de travail administratif dès qu’une activité sort du cadre scolaire habituel (formulaires administratifs, permissions à demander, etc.).

    Par contre, je ne reconnais pas mes élèves dans le portrait de l’élève français… en tout cas les miens ne sont pas si disciplinés et respectueux… :)

    Et les locaux de l’école allemande font rêver :

    L’école est spacieuse, claire, moquettée. Des tableaux neufs à la hauteur des élèves (parce qu’ils coulissent le long du mur) sont là pour rappeler que le tableau, « un haut lieu de l’instruction », n’est pas l’apanage de l’enseignant et que le savoir se construit par et avec les élèves. Côté matériel, il n’y a pas à se plaindre : tout le matériel éducatif dont on pourrait rêver … et même plus !
    La cour est vaste, les enfants sont libres d’aller où ils veulent ; pendant les pauses, ils peuvent même entrer et sortir des bâtiments et de l’enceinte de l’école […].

    #éducation #école #élèves #enseignant.e.s #locaux #pédagogie #autorité #Allemagne_vs_France

    • Ce texte contient un grossier mensonge qui dissimule une vérité rarement évoquée.

      la relation pédagogique en Allemagne se définit comme suit : « A la base de l’éducation est le « rapport personnel entre un adulte et un être en devenir et qui parvient lui-même à sa vie et à sa forme. […] L’éducateur doit défendre le droit individuel du jeune au développement et à l’auto-réalisation contre d’autre prétentions qui ne seraient pas justifiées. Avant tout, il doit l’aider à se dégager des injonctions non justifiées de la société.[…] La relation pédagogique est un rapport d’interaction. L’éduqué, n’est pas seulement l’objet d’une intervention éducative mais il est considéré comme un sujet à qui l’on reconnaît le droit d’agir sur le rapport pédagogique. » 14). Dans la relation pédagogique à l’allemande, l’élève et l’enseignant sont partenaires pour la réalisation des potentialités de « l’éduqué » (l’élève) et le développement de son esprit critique. La loi doit être établie dans la discussion et la négociation entre les différents intéressés, c’est-à-dire entre enseignant(s) et élèves. Toute loi édictée par une autorité supérieure peut être contestée et refusée ; elle n’a pas de légitimité en soi. Dans sa mission, l’enseignant est d’ailleurs garant de la « non-obéissance aveugle » à une loi extérieure et doit amener les élèves à l’élaboration commune d’une règle valable pour la collectivité. On retrouve dans ce principe aussi la culture du « Mitentscheiden » ou participation aux décisions 15), où l’élève est non seulement consulté mais « co-décideur » des règles qui le concernent.

      Ce texte résume le mensonge á la base de l’échec de l’école allemande en tant qu’ascenseur social. Des parents d’origine modeste qui font confiance á ce discours contribuent au rejet de leurs enfants par les institutions pédagogiques acceuillant les adolescents et jeunes adultes. Il les font tomber dans le piége de la sélection brutale dissimulée derriére le discours évoqué par Anne Dussap-Köhler.

      Pour les enfants issus des familles petites bourgeoises c’est une affaire qui marche. Il connaissent tous ce type de discours mensonger parce qu’il fait partie du récit familial. Leur situation de classe les oblige à se soumettre aux autorités sans afficher une attitude serviable, á exploiter et à mépriser les plus pauvres qu’eux et à respecter leurs semblables. Ils apprennent dès la plus jeune enfance à maîtriser un discours mensonger adapté à cette situation.

      La bourgeoisie par contre place ses enfants dans des institutions où sont au programme la discipline et le travail tout comme la solidarité de classe et parfois la liberté d’esprit. Pour les trés riches il s’agit souvent d’institutions privées internationales, mais il existe une catégorie d’écoles pour les enfants de l’élite des fonctions. Ces écoles représentent un niveau intermédiare entre les lycèes ordinaires et les écoles hyper-élitaires. A Berlin par exemple ce sont le lycée protestant Gymnasium zum grauen Kloster , l’école des jésuites Canisius Kolleg , le lycée juif Jüdische Oberschule et le Lycée Français . Il y a aussi la John F. Kenndy School et l’ International School payante.

      Au fond les rapports de force et le rôle de l’école dans la société sont pareils en France et en Allemagne. Ce qui compte pour la réuissite des éléves ce sont les notes et ce n’est pas en discutant qu’on n’obtient de bon résultats. Le discours officiel allemand représente l’héritage empoisonné de ’68 auquel aiment croire les jeunes enseignants pas encore désabusés. Malheureusement le projet de libération de la société a échoué et a laissé derrière une carcasse de pédagogie vide.

  • Education artistique et culturelle au piège de la généralisationObjectif ambitieux, la #généralisation de l’ »EAC » n’est-elle pas illusoire faute de moyens humains, budgétaires, politiques… ?
    http://www.nectart-revue.fr/nectart-2-jean-gabriel-carasso

    Depuis une quarantaine d’années, l’éducation artistique et culturelle a connu un long cheminement semé d’embûches, jusqu’à devenir aujourd’hui l’une des priorités des politiques publiques. Des réussites sont à noter : les PAE, les PACTE, les ateliers de pratique artistique, les jumelages entre établissements scolaires et culturels, les classes à PAC, les parcours culturels… Mais l’objectif aujourd’hui affiché de la généralisation, a priori alléchant, peut au final être contre-productif si cette ambition n’est pas accompagnée de moyens humains, budgétaires, sociologiques, politiques. La consolidation de l’existant et la mise en place d’un véritable plan de formation seraient à la fois plus réalistes et plus (...)

    #Enjeux_culturels #Nectart_#2 #éducation_par_l'art #extrascolaire #parcours_culturel #pédagogie_de_projet #périscolaire #politique_culturelle

  • Est-ce que quelqu’un.e connaît une bonne ressource pour comparer les avantages des différents types de graphiques (camembert, barres de pourcentages, etc) selon ce que l’on cherche à représenter ? J’ai pas besoin de quelque chose de très poussé, je voudrais en rester aux graphiques proposés par libreoffice par exemple. Je suis frustré du peu d’information que j’ai pu trouver, pourtant ça m’a l’air quand même assez important. merci :)

    (Edit : des réponses dans les commentaires)

    • Que veux tu dire par « plus fin » ?

      Tu trouveras facilement des variantes du graphique ci-dessus avec comme point d’entrée la « nature » de ce que tu veux faire : distribution, répartition/composition, évolution, comparaison,… éléments pas toujours clairement définis d’ailleurs. Il manque presque toujours, comme ci-dessus d’ailleurs, la « nature » de la donnée traitée (ou de la façon dont on la traite) : variable qualitative, ordinale, quantitative discrète ou continue.

      Sur ce genre de sujet, il y a l’incontournable, que tu connais j’imagine, https://flowingdata.com déjà bien présent ici avec plusieurs aficionado.a.s mais je ne crois pas qu’il y ait un schéma synthétique d’entrée dans le graphique.

    • En fait je trouve le schéma du pdf bien fait, mais je m’y suis pris dans l’autre sens avec mes élèves. Je leur ai posé une petite question sur les qualités/défauts de trois graphiques concernant le nombre de personnes employées dans différents secteurs, par sexe. Le graphique de base était des barres, et j’ai posé la question sur les variantes offertes par libreoffice (empilé, et pourcentage empilé). Du coup c’était plus pour leur montrer que sur un type de graphique (ici barre, par opposition aux autres types), une petite variation changeait ce qui pouvait être déduit du graphique. J’imagine que c’est ce que j’entends par finesse/granularité. Je crois que j’ai envie de passer par là avant d’aborder les choses dans le bon ordre, celui du pdf (qu’est-ce que je veux représenter -> quel diagramme je choisis)

    • Ah, ok !
      Là, ça devient très précis. C’est le premier exercice pratique que je fais quand j’aborde les problèmes de représentation graphique (mais, j’utilise l’outil de mes clients, un tableur célèbre…) : représentation d’un tableau de contingence. C’est un excellent moyen d’aborder pratiquement la sémiologie graphique. Mais je ne crois pas avoir trouvé de formalisation de l’approche et je trouve que c’est plus efficace en interactif avec les participants : ce sont leurs productions.

      En vrac (ou presque) :
      – barres juxtaposées : de très loin le plus mauvais (et pourtant pas le moins fréquent), on ne voit quasiment rien,
      – barres empilées : mieux, mais si les effectifs du total des barres sont trop différents, on ne peut pas juger des répartitions,
      – barres empilées en pourcentage : justement pour faire apparaître les distributions (conditionnelles ou profils)

      Du coup, toujours tester en intervertissant le rôle des lignes et des colonnes de la table (intervertir profils ligne et profils colonne, pour les 3 graphiques précédents)

      Réfléchir à l’ordre des modalités quand il n’y en a pas de « naturel » (comme pour les secteurs économiques) et donc ne pas hésiter à réordonner les barres, p. ex. par valeur croissante du taux de féminisation des secteurs…

      Tester les graphiques « exotiques », au moins pour en connaître l’existence :
      – anneaux ("camemberts empilés", en général illisibles, mais rigolos et bizarrement sur Excel, ils intervertissent les rôles des lignes et des colonnes)
      – bulles (nuage de points avec pondération du point par l’effectif), en général au prix d’un recodage, puisqu’il nécessite des abscisses et ordonnées numériques et d’un remaniement complet du tableau (col. des X, des Y et des effectifs)
      – surface 3D qui suppose qu’il y ait un ordre sur les X et les Y et surtout qu’on utilise un jeu de couleurs adapté, le standard étant parfaitement catastrophique. D’expérience toujours jugée incompréhensible et pourtant, la plupart des gens savent interpréter les informations d’altitude sur une carte… et sous le nom de heatmap elles sont à la mode
      – et, plus récemment, j’ajouterais le treemap (qui vient de débarquer sur la version 2016 du tableur, sous la pression de gg:spreadsheet qui l’offre depuis déjà un ou deux ans), là aussi, ça nécessite un reformatage important du tableau

      Enfin, puisque il y a la variable sexe, mobiliser la culture graphique existante est toujours intéressant et rappeler la forme « pyramide des âges », parfaitement réalisable sur n’importe quel tableur en utilisant des effectifs négatifs (je te laisse choisir le sexe ;-)

      Et puis, les barres (empilées) doivent-elles être jointives ? occasion de réfléchir au couple discret/continu, de se demander à quel moment commencent les aires empilées, etc.

    • Merci pour le développement.

      Pour les graphiques en barre, j’en suis arrivé aux mêmes conclusions que toi intuitivement. Par contre j’ai posé la question aux élèves sans leur expliquer avant, et ça a été très difficile pour eux de trouver les sens différents des graphiques (niveau BTS). Effectivement les barres juxtaposées sont un compromis (plutôt mauvais) entre répartition et quantité, et c’est le graphique qui est proposé de base dans libreoffice :(

      Pour les graphiques exotiques se serait bien oui, mais faut déjà que j’en apprenne un peu plus moi-même :) Pour la pyramide des âges, je ne sais pas si c’est indiqué dans mon exemple car les données sont les catégories socio-pro et le sexe. Il n’y a pas d’âge et j’ai l’impression que l’axe de la pyramide marque une continuité (âge, date, ...) que je n’ai pas.

      Dans l’idéal j’aimerais faire un cours d’autodéfense intellectuelle (et même d’"offensive intellectuelle" d’ailleurs) sur les représentations graphiques de données mais malheureusement le temps me manque pour cette année.

  • Les 10 innovations pédagogiques qui vont (peut-être) faire 2016 | L’instit’humeurs | Francetv info
    http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2016/01/02/les-10-innovations-pedagogiques-qui-vont-peut-etre-faire-2016.html

    Pour la 4ème année consécutive, l’université en ligne britannique The Open University publie son étude prospective « Innovating pedagogy », qui présente les innovations dont on parlera cette année dans le domaine de l’éducation. Certaines sont déjà à l’œuvre ici ou là, d’autres sont encore quasi-théoriques, chacune tente à sa façon de faire en sorte que l’élève apprenne mieux, dans de meilleures conditions, de manière plus efficace, plus adaptée au monde moderne, aux technologies et à l’état actuel des sciences. La plupart de ces pistes sont issues de recherches universitaires et destinées à leurs étudiants, mais elles sont appelées à irriguer diversement les réflexions et les pratiques éducatives quel que soit le niveau d’apprentissage.

    #pédagogie #innovation

  • Voilà où on en est dans la préparation des esprits à la #militarisation généralisée qui arrive à grands pas.
    https://www.francebleu.fr/infos/education/savoie-un-maire-se-deguise-en-terroriste-pour-un-exercice-dans-une-ecole-
    http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/14721-terrorisme-apprendre-eleves-reagir-attaque-terroriste.htm

    Une scène pour le moins surprenante s’est déroulée à Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier, en Combe de Savoie. Le maire de cette petite commune d’un peu plus de 1.000 habitants, est rentré dans l’école « déguisé » en terroriste. Depuis les attentats de Paris, le ministère de l’Education exige en effet qu’un exercice de confinement soit réalisé dans toutes les classes.

    Un lundi après-midi, deux semaines avant les vacances de Noël, les maternelles font la sieste, pendant que les plus grands les CE1 sont en classes. Soudain, un homme bonnet enfoncé sur la tête et portant une parka militaire fait irruption dans l’école. Une corne de brume donne l’alerte et les enfants savent quoi faire parce qu’ils ont été informés que ce signal sonore lance une sorte de jeu de cache-cache, comme a expliqué l’équipe enseignante.

    Dans chaque classe, les portes sont fermées à clé puis obstruées, les 150 élèves, âgés de trois à huit ans, se cachent sous leurs bureaux. L’intrus tente d’entrer, en vain... Un intrus qui n’est autre que le maire du village, Bernard Frison.

    Il joue « le jeu », entend quelques enfants pleurer mais l’exercice est réussi selon lui, les instituteurs et les enfants ont bien réagi. Du côté des représentants des parents d’élèves, le président de l’association explique que « c’est un bon exercice, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver même en Combe de Savoie". Si certains élèves ont pleuré, selon lui, il s’agit surement d’enfants un peu sensibles.

    L’Académie, elle n’a rien à redire. Elle estime que l’école maternelle de Coise a répondu aux exigences du ministère de l’Education Nationale.

    #gorafi_encore_plagié #indécence #état_d'urgence #hystérie_collective
    #pédagogie #enfants #éducation #administration

    • Si jamais il leur manque des idées, il y a aussi les faux accidents de la route avec le maire déguisé en chauffard, ou les faux détournements d’argent public, ah ben non ça, c’est beaucoup moins #médiagénique.

    • C’est complètement con cette histoire. Et les gens trouvent ça très bien, et les enfants qui ont pleuré qui sont « un peu sensibles ».

      Ma dulcinée a eu droit à une réunion de prévention obligatoire. Je ne peux pas raconter sans son accord mais ce qu’elle m’a dit est ahurissant.

      Ça me rappelle les mesures des Américains pendant la guerre froide : une femme qui était enfant à cette période m’a raconté qu’ils faisaient des exercices dans les écoles. En cas d’attaque nucléaire au beau milieu des États-Unis (improbable à l’époque vu la portée des missiles, nous racontait-elle), il fallait que les enfants se cachent sous les tables.

      C’est en même temps dérisoire (et en cas d’accident, ça ne protégerait évidemment de rien), et en même temps ça entretient la psychose dans tous les milieux (avec le facteur enfants qui ajoute à la terreur).

    • Militarisation toujours, le jeu du jour : sauras-tu relever la totalité des foutages de gueules dans cet extrait du discours prononcé par le président le la république française ce lundi 11 janvier 2016.
      (relevé sur twitter https://twitter.com/Elysee/status/686614849485455360 et suivants)

      Nous croyons au progrès, c’est-à-dire à l’idée que chaque génération vivra mieux que la précédente.
      Le sentiment d’une partie de la jeunesse d’être « sacrifiée » nous est insupportable.
      Refuser de transmettre le fardeau de la dette, investir massivement dans la connaissance, engager la transition énergétique : ce sont des choix qui ont été pris dans l’intérêt des générations futures.
      Faire confiance à la jeunesse, c’est aussi lui permettre de s’engager pour son pays et pour son idéal.
      Alors, à tous ceux qui le souhaitent, je veux donner la possibilité de s’engager. Je dis bien, à tous !
      J’en ai fait un chantier présidentiel que je souhaite aussi durable qu’une construction d’acier et de verre. Parce que ce monument est fait de matériaux humains. Il est fait de générosité, de solidarité et d’humanité.
      Sa hauteur n’a pas d’autres limites que celles que nous lui fixons.
      Ce monument, il résistera au scepticisme, au fatalisme, au défaitisme.
      Ensemble nous allons donc bâtir cette citoyenneté vivante.
      Nous allons donc mettre en place un parcours citoyen généralisé.
      Nous construirons un parcours qui commencera du CP et ira jusqu’à la terminale.
      Avec un objectif : transmettre aux élèves les valeurs de la République et les moyens de s’accomplir dans le respect des autres.
      En tout, chaque élève suivra 300 heures d’enseignement moral et civique sur l’ensemble de sa scolarité
      Chaque élève sera encouragé à faire des expériences concrètes d’engagement. Notamment par le développement de stages dans les associations en 3ème, en complément des stages de découverte de l’entreprise.
      Ce parcours citoyen au collège sera une composante du socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
      Il fera l’objet d’une validation à l’occasion de l’examen national du Brevet.
      Le parcours citoyen se poursuivra en dehors de l’école.
      A compter de la rentrée 2016, chaque jeune se verra confier un livret citoyen.
      Il le recevra le jour de ses 16 ans. Il retracera l’histoire de ses engagements. Chaque action y sera consignée, valorisée.
      Ce livret fera de chacun un citoyen qui, certes revendique ses droits, mais il rappellera aussi les devoirs qu’il a accomplis
      Chaque jeune sera donc inscrit dans un parcours citoyen, depuis l’école jusqu’à ses 25 ans.
      Avec l’obligation de valider plusieurs temps ou formes d’engagement.
      Je souhaite que ce socle d’engagements pour toute la jeunesse soit élaboré en concertation avec les associations et les acteurs concernés.
      Au cours de ce parcours, il y a la journée de défense et de citoyenneté
      Elle permet à toute une classe d’âge de se retrouver pour des formations à la citoyenneté
      Je demande au gouvernement d’améliorer encore le contenu de ce rendez-vous et d’étudier s’il peut aller vers une durée plus longue
      Cette étape doit contribuer à orienter les jeunes vers le service civique
      L’engagement est un mouvement qui part de la société. Il ne se décrète pas
      Il y a cinq ans, le service civique concernait 3000 jeunes par an
      Il n’y avait pas de budget, pas de statut et donc pas de candidats
      Une loi de 2010 a permis de lui donner un nouvel élan
      Il mobilise aujourd’hui près de 70 000 jeunes de 16 à 25 ans
      Ils l’effectuent pour l’essentiel auprès des associations ou de nos grands services publics
      Ils ne se substituent à personne. Ils ajoutent à tous
      J’ai annoncé sa généralisation. Je veux permettre à tous les jeunes de faire cette expérience
      D’ici trois ans, il devra accueillir la moitié d’une classe d’âge, soit près de 350 000 jeunes par an
      Pour aller étape après étape vers sa généralisation à toute une génération au-delà de 2020
      Pour y parvenir plusieurs évolutions seront nécessaires
      D’abord, augmenter le budget. Il passera de 300 millions aujourd’hui à un peu plus d’un milliard d’euros en 2018
      L’Agence du service civique deviendra un Haut-commissariat à l’engagement placé directement auprès du Premier ministre
      Elle aura autorité sur l’ensemble des ministères mais aussi des collectivités
      Pour les grandes entreprises publiques et des grandes agences de l’Etat, leurs obligations incluront le développement du service civique.
      Les hôpitaux, les EHPAD, les établissements pour les personnes handicapées, seront également sollicités.
      Ce sont souvent les collectivités où l’on trouve les élus qui appellent à un service national qui accueillent le moins de services civiques
      En revanche, que les choses soient bien claires : il ne s’agit pas de stages ! Encore moins d’emplois.
      Les entreprises privées ne pourront donc pas accueillir des services civiques. Mais elles aussi ont un rôle à jouer
      Je demande aux chefs d’entreprises de s’engager eux aussi et de prendre en considération les jeunes les plus éloignés, les plus fragiles mais aussi les plus volontaires, et de regarder avec intérêt les jeunes qui auront fait le choix de s’engager pour les autres.
      Mais l’engagement, ce n’est pas l’apanage de la jeunesse. C’est pourquoi, j’ai voulu la création d’une réserve citoyenne.
      La réserve est une armée de citoyens prêts à venir en aide à une administration, une association, une collectivité
      Ces réservistes existent déjà pour la Défense nationale, dans l’Education nationale ou dans les services de santé.
      Ils devront être présents demain pour l’environnement, pour l’encadrement des jeunes ou l’accompagnement des personnes âgées.
      J’ai également ouvert, il y a 18 mois, le chantier de « La France s’engage » pour lancer un grand appel à toutes les initiatives
      Ce que nous avons voulu faire avec la France s’engage. C’est fédérer, mobiliser, valoriser, montrer le dynamisme extraordinaire de la société française dans tous les domaines comme l’accompagnement des demandeurs d’emplois, l’accès de tous à la culture, la sensibilisation à l’environnement, la lutte contre l’échec scolaire, l’insertion des personnes handicapées.
      En 18 mois, nous avons eu plusieurs milliers de candidatures, et nous avons retenu plus de 60 lauréats.
      Nous allons changer d’échelle : à la fin du mois de janvier, un grand forum de l’engagement sera organisé
      Nous allons travailler à lever les freins, à diffuser largement les bonnes idées car elles ne sont la propriété de personne
      Nous avons plus d’1 million d’associations ; il s’en crée 70000 chaque année ; elles emploient 2 millions de personnes
      C’est le beau visage de la France. Celui du dévouement, de la solidarité et de la générosité
      Nous ne manquons ni de missions, ni de volontaires
      Face à des besoins qui sont immenses, nous devons donner sa chance à l’engagement.
      La France est universelle. Elle est capable de donner ce qu’elle a construit pour elle-même
      L’engagement c’est ce qui fonde le contrat social. C’est ce qui donne du sens à la cohésion nationale.

    • Un livret citoyen sera délivré à tous les zadistes dès qu’ils donneront leurs empreintes digitales, il suffit de se rendre au commissariat le plus proche, ou à l’adresse de la nouvelle milice agréée FNSEA-engagement du district.

  • Pourquoi Mark Zuckerberg investit des milliards dans « l’enseignement personnalisé »

    https://theconversation.com/pourquoi-mark-zuckerberg-investit-des-milliards-dans-lenseignement-

    Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, mise sur l’enseignement personnalisé pour répondre aux principales difficultés auxquelles le système éducatif est actuellement confronté. C’est l’un des quatre principaux secteurs que financera la Chan Zuckerberg Initiative, créée par sa femme, Prescilla Chan, et lui-même, et dotée de 41,5 milliards d’euros.

    #Mark_Zuckerberg #réseaux_sociaux #facebook

    • Le projet de Mark Zuckerberg a trois défauts majeurs. D’abord, l’éducation a toujours consisté à acquérir des connaissances et des compétences en rapport avec une profession, mais aussi une culture générale. En concentrant l’enseignement sur les seules matières qui intéressent les élèves, le risque est de former beaucoup de spécialistes et peu de généralistes.

      Ensuite, si l’on épargne aux élèves la confrontation avec une façon d’apprendre qui ne leur convient pas exactement, ils pourraient être amenés à souffrir ensuite, dans la vraie vie, de leur incapacité à s’adapter aux modes de fonctionnement qui ne sont pas les leurs.

      Les gens étant différents, ils n’apprennent pas tous de la même façon.

      Enfin, loin d’être figées, les préférences des élèves varient en fonction de leur environnement. Seule une démarche humaine permettra d’établir un contenu adapté à chacun. Un processus automatisé risquerait de dépersonnaliser l’enseignement et de réduire à leur portion congrue les échanges entre enseignant et élèves. Confier l’enseignement à la technologie serait courir le risque d’un appauvrissement du lien social que tissent élèves, enseignants et parents, indispensable à tout apprentissage efficace.

      #NTIC #TICE #pédagogies_alternatives

  • Les activités pédagogiques de la Maison de la radio - vidéo Dailymotion

    http://www.dailymotion.com/video/x3gu5xv_les-activites-pedagogiques-de-la-maison-de-la-radio_music

    Très jolie petite vidéo des activités pédagogiques musicales à la maison de la radio, avec un extrait - au milieu - d’une très belle pièce de Julien Joubert.

    Les activités pédagogiques de la Maison de la radio

    #musique #pédagogie #enfants