• Immigration : « L’Europe ne prendra jamais modèle sur l’Australie »

    Pour l’Union européenne, il n’est pas question de reprendre le modèle australien pour l’approche des boat-people. C’est ce qu’a déclaré une porte-parole de la Commission européenne suite aux suggestions australiennes sur la problématique des boat-people.

    http://www.levif.be/actualite/international/immigration-l-europe-ne-prendra-jamais-modele-sur-l-australie/article-normal-393389.html
    #réfugiés #asile #migration #Europe #modèle_australien (sic) #pacific_solution

  • La notion de « #biens_publics » au secours de la #Politique_Agricole_Commune ?

    Depuis trente ans, la Politique agricole commune (PAC) a connu des réformes successives visant notamment à justifier les aides publiques versées au secteur agricole. Un des argumentaires aujourd’hui défendu pour légitimer la PAC s’appuie sur la notion économique de « bien public ». L’utilisation de cette notion contribue à remettre en cause le compromis européen fondateur de cette politique, axé historiquement sur la régulation des marchés et le soutien des revenus agricoles. Certains acteurs britanniques (scientifiques, acteurs associatifs…) ont notamment joué un rôle essentiel dans l’introduction de ce terme « bien public » dans les débats communautaires avec, à l’appui, un projet de réforme radicale de la PAC. Ce projet qui, dans le cas anglais, s’est incarné dans une alliance entre environnementalistes et propriétaires fonciers n’a finalement pas été retenu dans la réforme de 2013, qui maintient les aides directes comme principal outil d’orientation de l’agriculture.

    http://developpementdurable.revues.org/10719
    #agriculture #PAC
    cc @odilon

  • L’accord de commerce #Colombie-États-Unis et les #droits_des_travailleurs du secteur pétrolier
    http://multinationales.org/L-accord-de-commerce-Colombie-Etats-Unis-et-les-droits-des-travaill

    Il n’est pas toujours facile d’être syndicaliste en Colombie, particulièrement dans le secteur pétrolier. Alors que la question des libertés syndicales menaçait l’accord de libre échange entre #États-Unis et Colombie en 2011, le patron de la firme pétrolière #Pacific_Rubiales a injecté plusieurs millions de dollars dans la Fondation Clinton, provoquant un brusque changement de position de la Secrétaire d’État d’alors et candidate démocrate aux présidentielles de 2016, Hillary Clinton. Pacific Rubiales est (...)

    Actualités

    / Colombie, États-Unis, #Accords_de_commerce_et_d'investissement, #Lobbying, Pacific Rubiales, #accords_de_commerce_et_d'investissement, droits des travailleurs, #syndicats, International Business (...)

    #International_Business_Times
    « http://www.ibtimes.com/colombian-oil-money-flowed-clintons-state-department-took-no-action-prevent »

  • La spécificité de la forme juridique bourgeoise
    http://revueperiode.net/la-specificite-de-la-forme-juridique-bourgeoise

    Y a-t-il un #Droit propre aux sociétés capitalistes ? Peut-on en dégager la forme, c’est-à-dire se détacher de son contenu historiquement variable pour en saisir le statut et la fonction comme mode de régulation dominant dans ces sociétés ? À travers une lecture des textes de Marx et de #Pasukanis sur le droit, Michel Miaille défend une conception matérialiste du processus de codification juridique du social : le droit ne devient « forme », c’est-à-dire condition d’un ensemble croissant de rapports sociaux, qu’avec la société capitaliste. C’est dans ce contexte seul qu’il acquiert la fonction de traduire et de formuler les rapports sociaux et leurs contradictions ; c’est avec l’avènement du droit bourgeois, ou « moderne », que l’État se donne comme l’horizon indépassable des contradictions sociales et de leur (...)

    #Uncategorized #forme-valeur #Idéologie #Pachoukanis

  • La suppression des quotas laitiers ou la libéralisation du marché du lait
    http://www.taurillon.org/la-suppression-des-quotas-laitiers-ou-la-liberalisation-du-marche-du-lait

    Instauré en 1984 dans le cadre de la politique agricole commune (PAC) et mesure phare du marché agricole européen, les quotas laitiers ont été définitivement supprimés le 31 mars dernier. Les éleveurs européens peuvent maintenant produire autant de lait qu’ils le souhaitent sans risque de sanction. Une ouverture du marché à la concurrence souhaitée par la Commission et certains Etats membres, en inquiétant d’autres, au premier plan desquels, la France.

    Économie & Société

    / #Economie, #PAC, #Agriculture

    #Économie_&_Société

    • En janvier 2016, sera par exemple inaugurée dans le Finistère une usine de lait en poudre du groupe chinois Synutra. Pas moins de 300 millions de litres de lait par an y seront transformés, fournis par un millier de producteurs.

      Donc 300 000 l de lait par unité de production dans une année. Quel devra être la taille (moyenne) du cheptel pour arriver à une telle production, sachant qu’en un an, une vache laitière produit (en moyenne) un plus de 6 600 l de lait ?
      On sait aussi que les vaches mangent, qu’il leur faudra des étables adaptées, des terrains en pâture. Les vaches rejettent aussi des excréments.
      On peut aussi prévoir que les prix seront tirés à la baisse surtout pour le marché chinois et les importateurs de ce pays feront jouer la concurrence.
      Alors beaucoup d’exploitations disparaîtront car économiquement non rentables suivant ce modèle. Celles qui resteront regrouperont leur cheptel. Avec toutes les nuisances environnementales que cela sous-tend.
      Et ces exploitations qui ne pourront vendre leurs productions à perte, qui va les aider ? Car on les aidera, le lobbying des agriculteurs étant un des plus prégnant en France et dans l’espace européen.
      Question finale : à combien reviendra 1 l de ce lait en intégrant les coûts du transport jusqu’en Chine (coûts qui pourront être ajoutés aux coûts des nuisances environnementales).
      Arithmétique du diable !
      (Et j’ai dû oublier des paramètres.)

  • The Muslim Brotherhood in transition | Mada Masr
    http://www.madamasr.com/opinion/politics/muslim-brotherhood-transition

    Incitements to murder on some television channels affiliated with the Muslim Brotherhood, a growing number of supporters renouncing pacifism, and an increasing online presence of groups seeking retribution for the killing of “revolutionaries;” all this has raised the question of the Muslim Brotherhood and violence, not only regarding the origin of violence, but also the Islamist organization’s relationship with the other militant groups and how to deal with it.

    There are two predominant perspectives: The first has been adopted by the official discourse, its close circles and media mouthpieces, claiming that the Muslim Brotherhood is a violent group by definition, and that their formerly latent violence has now surfaced. Advocates of this view blame revolutionary forces for once cooperating with the Brotherhood, as this has allegedly supported the network and arming of the organization. The second view is the discourse prevalent in academic circles affiliated and sympathizing with the Brotherhood, which insist that it is impossible for organization to resort to violence, and that violent events are isolated incidents or a conspiracy by the regime to portray the Brotherhood as violent to justify their ongoing killing and detention. Both views share the same essential perception of the Brotherhood as an invariable self, unaffected by ideological and social changes.

  • L’égalitarisme, c’est pas ce que vous croyez - Comme une tasse de thé : le consentement c’est pas compliqué
    http://egalitariste.tumblr.com/post/113602978649/comme-une-tasse-de-the-le-consentement-cest-pas

    Apparemment, beaucoup de mecs, mais VRAIMENT BEAUCOUP, ne captent pas ce que “consentement” veut dire. En effet, il semble que les gars ont un vrai problème à comprendre qu’avant de coucher avec quelqu’un, et ce à chaque fois que ça se pose, il faut s’assurer que cette personne a également envie de coucher avec vous. Pourtant c’est vraiment pas très difficile comme concept. Vraiment.

    Si t’es encore en train de galérer à essayer de comprendre, imagine qu’au lieu de proposer du sexe, tu proposes une tasse de thé.

    Tu dis : “hey, tu veux une tasse de thé ?” et elle te répond ” A fond ! Oui !! Je kifferais grave une tasse de thé ! merci ! ” tu sais alors qu’elle veut une tasse de thé.

    Si tu dis “hey, tu veux une tasse de thé ?” et qu’elle répond « Euuuuuuh… » ou qu’elle dit “je ne suis pas vraiment sûre…”, tu peux aller faire une tasse de thé ou pas, mais tu es conscient qu’elle pourrait au final, ne pas la boire. Et si elle ne la boit pas – c’est ça l’important – tu ne lui feras pas boire de force. Tu ne peux pas la blâmer parce que tu as fais du thé pensant que, peut-être, elle en voudrait : tu acceptes juste le fait qu’elle ne va pas en boire. C’est pas parce que tu l’as fait que ça te donne le droit de la voir en boire.

    Si elle te dit “non merci” : ne fais pas de thé. Pas du tout. Non, non, ne lui fais pas de thé, ne lui en fais pas boire non plus, et ne râle pas parce qu’elle n’en veut pas. Elle n’en veut pas, c’est tout, ok ?

    Elle pourrait aussi dire “oui,merci, c’est gentil” et puis quand le thé arrive, en fait, elle n’en a plus envie du tout. Bien sûr, c’est super chiant vu que tu as fait l’effort surhumain de mettre un sachet de thé dans de l’eau chaude et même de mettre un peu de lait mais elle garde, malgré cela, la totale liberté de ne pas boire le thé. Elle voulait du thé, maintenant, elle n’en veut plus c’est tout. Parfois l’avis des gens change, même juste dans le petit temps qu’il faut pour que quelques décilitres d’eau bouillent. Et y’a pas de problème avec ça : tout le monde peut changer d’avis et ça ne te donne toujours pas le droit de la voir boire du thé, quand bien même tu as pris la peine de le préparer.

    Si elle est inconsciente, ne lui fais pas de thé. Inconscient les gens ne veulent pas thé et ne peuvent pas répondre à la question “Tu veux un thé ?”, justement parce qu’ils sont inconscients.

    Ok, peut-être était-elle consciente quand tu as demandé si elle voulait le thé, et elle a répondu oui,mais dans le temps qu’il a fallu pour que tu ailles faire bouillir l’eau, que tu y mettes un sachet et que tu ajoutes un peu de lait elle a perdu conscience. Là tu mets le thé de côté, tu l’installes confortablement en t’assurant que la meuf n’est pas en train de faire un coma ou autre et – chose importante – tu ne lui fais pas boire de thé. Elle avait dit oui, biensûr, AVANT, mais les gens inconscient ne veulent pas de thé. Je t’assure, les gens inconscients ne veulent pas de thé. Tu peux me faire confiance sur ce point.

    Si une meuf a dit oui à un thé, a commencé à le boire, et s’est évanouie, ou a reposé la tasse et ne boit plus dedans ou se retrouve complètement amorphe avant d’avoir fini la tasse, ne lui fais pas finir le thé en le faisant couler à sa place dans sa gorge. Reprend ton thé et assure-toi juste qu’elle va bien.

    Si une meuf a dit “oui”à un thé chez toi la semaine dernière, cela ne signifie pas qu’elle en voudra tout le temps. A priori, elle ne souhaite pas que tu viennes de manière inattendue chez elle pour lui faire du thé et la forcer à en boire avec l’argument « mais la semaine dernière tu en voulais ». De la même manière, les meufs n’aiment pas se réveiller avec du thé qui leur coule dans la gorge sous prétexte qu’ « on a déjà bu un thé ensemble hier soir »

    Cette analogie est stupide ?Vous savez bien, tous, que jamais vous ne forceriez une meuf à boire un thé sous aucun prétexte, y compris celui qu’elle en boit à chaque fois que vous vous voyez. Bien sûr vous ne verseriez pas de thé dans la gorge d’une meuf inconsciente parce qu’elle avait dit qu’elle en boirait bien un avant de perdre connaissance. Donc, si vous pouvez comprendre à quel point il est complètement ridicule d’obliger des gens à boire un thé quand ils n’en veulent pas, et que vous êtes totalement capable de comprendre quand les gens n’en veulent pas, pourquoi cela devient-il si difficile de comprendre la même chose quand il s’agit de sexe ?

    Sur ce, je vais me faire une tasse de thé.

    Source originale librement traduite : http://rockstardinosaurpirateprincess.com/2015/03/02/consent-not-actually-that-complicated
    Traduction par : https://www.facebook.com/notes/10152756583853589

    #culture_du_viol #féminisme #viol #thé

    • Très bien. Quand un photographe conclue un contrat avec une jeune femme pour qu’elle se fasse prendre en photo en buvant une tasse de thé ça s’appelle un mariage . D’ailleurs il a le droit de la prendre en photo en buvant une tasse de thé sans qu’elle puisse le lui refuser parce que pacta sunt servanda .

      Voici pourquoi je déteste les contrats dans les relations personnelles . On peut changer d’avis :-)

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacta_sunt_servanda

    • @Klaus je ne sais pas pour l’Allemagne mais en France le viol conjugale est reconnu par la loi comme un crime avec circonstances aggravantes. Alors le mariage n’est pas un contrat qui autorise le viol des jeunes ou vieilles femmes ni des jeunes ou vieux hommes non plus.

    • @mad_meg Je sais, mais justement, il est absurde de vouloir interdire le viol dans le cadre d’une institution qui représente l’essence de tout ce qui s’oppose à la liberté sexuelle . La « modernisation » du mariage est un contre-sens : Si on interdit le viol dans le mariage, pourquoi on n’interdit pas simplement le mariage.

      Le mariage est pour nous qui ne somme pas des bourgeois qu’une carcasse juridique aux multiples inconvéniants dont le mauvais oeuil avec le lequel on nous regarde quand on choisit d’élever nos enfants hors d’un mariage et en toute liberté. Les bourgeois eux profitent du mariage par ses règles et normes définissant la gestion de leurs biens, l’héritage et l’exercice du pouvoir sur leurs enfants et conjoint/e/s .

      Le mariage se vend comme forme d’expression de l’amour mais il est un cheval de Troie qui impose des normes nocives aux jeunes familles. Ne mentionnons que la fidélité monogame et la responsabilité pour les enfants qu’on impose aux familles qui n’ont pas les moyens de l’assumer. Ce sont deux exemples pour les mensonges hypocrites qui induisent la violence dans les familles et conduisent ainsi à une situation qui favorise une culture du viol.

      Le #PACS français est une alternative au #mariage traditionnel contrairement au mariage homo allemand qui ne s’applique pas pour les couples hétéros et qui ressemble davantage à un mariage classique. Ici nous sommes obligés de nous marier avec toutes les conséquences négatives qu’entraîne cet atavisme ou à renoncer à plusieurs droits face à l’état.

      http://www.p-a-c-s.fr/Avantage-/-Inconveniant-du-Pacs

      Bon ça suffit pour aujourd’hui. Passons aux choses plus drôles ;-)

    • « On » n’interdit pas vraiment le viol, vu que seul 10% des viols font l’objet d’une plainte et que 2% de ces 10% finissent par une condamnation de la justice française. Je ne sais pas pour l’Allemagne mais ca m’étonnerais que ca soit mieux avec la prostitutions industriallisé, le faible taux de femmes actives et la pression sur les mères qu’on traite de « mères corbeaux » si elles ne se sacrifient pas totalement à l’élevage de progéniture. Le climat à l’air tout aussi sexiste que de ce coté du Rhin. Donc « On » ne condamne pas vraiment sérieusement le viol. C’est tout le problème de ce qu’on appel « la culture du viol » et de l’incapacité des gens à comprendre ce qu’est un viol hors du cas de l’inconnu la nuit dans un parking avec un couteau. C’est ce qui fait qu’on a besoin d’utiliser la métaphore du thé pour faire comprend un peu le malaise.

      Ensuite pour la métaphore du thé elle est très parlante par rapport au mariage. Imagine un contrat pour boire du thé. Monsieur et Madame s’engage à boire 3l de thé par jour, chaque jour, qu’illes aient soif ou pas et cela jusqu’à ce que la mort les séparent. C’est clairement toxique, le contrat dans la sexualité, on n’est bien d’accord. Sur le mariage je ne te contredirait pas, nous sommes aussi bien d’accord. Et je pense aussi par rapport au contrat, comme en ce moment il y a eu pas mal de discussions chez les féministes sur 50 shade of Gray et beaucoup de défense du BDSM à base de « non le BDSM c’est sympas trop choupinou chez les bisounours car il y a toujours un contrat et un safe world pour être sur ». Qui me laisse dubitative pour exactement les raisons que tu évoque sur le contrat.

      Par contre je suis un peu perdue avec ton histoire de photographe mais par rapport à une photo d’une personne qui boirait du thé, il est impossible d’être certaine que cette personne était consentante pour boire ce thé. On peu être face à une image de buvage de thé imposé par la force, la ruse ou la surprise. Du coup dans le doute je conseille de s’abstenir de regarder des photos de gens qui boives du thé sauf si on a fait les photos soi-même et qu’on est certaine que la photo a été prise avec le consentement de toutes personnes présentes sur le cliché.

    • J’apprends que la revue « Je ne veux plus être un violeur » (dont je n’ai pas réussi à mettre un lien valide) a été dépubliée d’Infokiosque.net car elle "posait problème à des participant-e-s du site".
      Je n’ai jamais entendu parlé de polémique sur cette brochure, en tout cas, pas à Lille.
      Voici un lien valide : https://remuernotremerde.poivron.org/?p=370

      Désolé @mad_meg de spammer tes commentaires, je vais juste au bout du truc.

    • @klaus je reviens sur cette partie de ce que tu as dit et sur laquelle je t’ai pas vraiment répondu clairement parceque je n’ai pas été assez attentive.

      @mad_meg Je sais, mais justement, il est absurde de vouloir interdire le viol dans le cadre d’une institution qui représente l’essence de tout ce qui s’oppose à la liberté sexuelle . La « modernisation » du mariage est un contre-sens : Si on interdit le viol dans le mariage, pourquoi on n’interdit pas simplement le mariage.

      En fait il n’est absurde d’interdire le viol dans aucun cadre. Je pense que le mariage n’est pas vraiment le problème ici et qu’interdire le mariage n’aurais aucune incidence sur le nombre de viols - ou très peu. Il faudrait peut être interdire aussi le couple, l’hétérosexualité, la famille, vu que les viols c’est d’abord les hommes et les garçons de famille qui les infligent aux filles et aux garçons avant leurs 15 ans si on regarde les statistiques.
      http://seenthis.net/messages/347048

      Le problème c’est le patriarcat, pas le mariage. Le mariage c’est le tout petit bout du problème.

      Le problème c’est la sexualité vu par le patriarcat qui est au seul service des hommes hétéros. La vision de la sexualité par les grecs et compagnie.
      – le pénétrant actif, masculin et positif
      – la pénétrée passive, féminine et négative.
      C’est la base de toute la culture occidentale et le mariage n’en est qu’une des nombreuses manifestations. Cette idée que se faire baiser est synonyme se faire arnaquer . Cette idée que le sexe c’est un avilissement pour la (ou le) pénétrée, une domination en soi et qu’il est interdit de questionner cette donnée sans se faire méchamment rabroué à base de « mal baisé ». C’est quant même étrange d’avoir envie de se faire arnaquer quant on y pense. Qui voudrait se faire arnaquer de son plein grès en pleine conscience ? Quant on pratique ce genre d’association sexe-avilissement dans ce monde ou « salope » n’est pas un compliment, il y a une certaine logique à pensé qu’aucune femme saine d’esprit serait partant pour se faire arnaquer-mettre-entuber-passer à la casserole-pilonner et autre merveilles de la langue française. Si le sexe en soi c’est dégradant, faut forcé un peu celles qui vont être salie. C’est une logique qui se défend.

      Je pense que l’un des textes indiqué par @sandburg est très éclairant. Je vais le copié ici.

      Le rapport Hite

      Après une première enquête qui a duré 4 ans durant lesquels Shere Hite a interrogé 3000 femmes de 14 à 78 ans (The Hite Report on Female Sexuality, 1976, traduction en français 1977), l’auteure propose une autre enquête auprès des hommes publiée en 1981 (The Hite Report on Men and Male Sexuality, 1981). Ce texte est la conclusion du chapitre « Viol, domination - soumission et pornographie ». Un Nouveau rapport Hite est paru en 2000, traduit apparemment en 2004 en français.

      Pourquoi les hommes violent-ils les femmes ? Puisqu’un homme peut toujours atteindre l’orgasme par la masturbation, quelle est la signification du viol ? Comme nous l’avons vu dans cette section, la plupart des hommes ne violent pas par « désir sexuel » mais poussés par des sentiments tels que la colère, le manque de confiance en soi et le désir d’affirmer la virilité, la domination de l’homme, et « remettre une femme à sa place ». Etre viril équivaut donc pour certains hommes à dominer une femme. Dominer une femme peut être un moyen pour l’homme de se donner un sentiment de réussite qu’il n’éprouve peut-être pas dans d’autres domaines. Comme dit un homme : « En général j’ai des fantasmes de viol dans les moments où je me sens "largué" - violer quelqu’un serait une façon symbolique de me faire reconnaître par les autres. »

      Le fantasme de viol typique exprimé par les hommes dans cette enquête est le suivant : « Dans mes fantasmes, il m’arrive de baiser (ou de déflorer) une femme qui au départ n’en a pas envie, se refuse ou a peur mais qui, au bout d’un moment, devient brûlante de passion et finit par avoir autant de plaisir que moi. » Beaucoup d’hommes estiment que les femmes n’ont pas le droit de les repousser. Les hommes passent pour être supérieurs aux femmes après tout ; et c’est la pire insulte imaginable que de se faire repousser par un inférieur. Ce sont les hommes qui sont censés faire le choix (« choisir une épouse », « prendre femme »).

      De plus, la société enseigne aux hommes que les femmes devraient les aimer, et que c’est un de leurs principaux devoirs : les femmes qui « n’aiment » pas les hommes sont de « mauvaises » femmes. Et donc, si les femmes ne sont pas disposées à avoir un rapport sexuel, les hommes ont le droit de les y contraindre... En d’autres termes, un homme, dans notre société, c’est avant tout quelqu’un qui fait l’amour à une femme ; c’est pourquoi une femme qui « se refuse » à un homme « lui refuse son droit d’être un homme ». Elle n’a pas le « droit » de faire ça, et donc il a le « droit » de la prendre de force.

      Définir la sexualité par le coït revient à définir la sexualité par le viol puisque traditionnellement l’épouse était obligée de faire l’amour à la demande de son mari et n’était pas autorisée à utiliser un moyen de contraception. Cela a effectivement privé la femme de tout pouvoir sur son propre corps. Cette situation existe encore aujourd’hui pour beaucoup de femmes, et l’idée que les hommes possèdent le corps des femmes et qu’ils y ont droit est encore très répandue parmi eux.

      Mais le viol n’a pas toujours existé - parce que le coït n’a pas toujours été considéré comme un acte symbolique et signifiant. Le mythe de « l’homme des cavernes » qui ramène « sa femme par les cheveux » n’est rien d’autre qu’un mythe. Le viol n’est pas la satisfaction d’un besoin physique ; le viol est culturel. Si nous vivions dans une société où les hommes n’avaient pas le sentiment qu’ils doivent dominer les femmes et si le coït n’était pas le symbole culturel de première importance qu’il est devenu, les hommes considéreraient-ils comme signifiant l’acte de prendre une femme de force ? Qu’est-ce qui fait l’attrait émotionnel de l’acte ? C’est sa signification, le fait qu’il symbolise l’acceptation et le statut de l’homme, pour beaucoup d’entre eux.

      Bien trop souvent, l’idéologie patriarcale de l’« homme » combinée à l’aliénation et à la solitude que cette pression peut parfois engendrer, et qui sont parfois suscitées par des sentiments de rejet ou d’échec (même légers, un accrochage au travail par exemple), font des hommes des prédateurs de femmes, des charognards de la tendresse, et les poussent à extorquer aux femmes le « oui » à leurs « besoins biologiques » (et donc « virils », « pas faibles »). En fait il y aurait matière dans cette enquête à émettre l’hypothèse qu’une grande partie de la vie sexuelle des hommes concerne cette demande d’amour, de tendresse et d’attention et de « soumission » de la femme plutôt qu’un désir « sexuel » ou qu’une vraie passion.

      En bref, plus un homme manque de confiance en lui, plus il est possible qu’il essaie de faire de l’acte sexuel un substitut au contact émotionnel ; et plus un homme pense que c’est la seule façon pour lui d’avoir des contacts personnels, émotionnels avec les autres, plus il est susceptible de se plaindre de ne pas avoir assez de rapports sexuels.

      Ces schémas mentaux peuvent en fin de compte amener certains hommes à penser qu’ils sont absolument dans leur droit en violant une femme. […]

      via https://infokiosques.net/lire.php?id_article=507

      #domination #hétérosexualité #rapport_Hite

    • @mad_meg

      En fait il n’est absurde d’interdire le viol dans aucun cadre.

      Si si, tu prends une institution qui par son passé et par sa forme actuelle dans beaucoup de contextes signifie violence, oppression, sexualité pervertie etc. et tu dis qu’il faut encore moins y commettre des actes de violence sexuelle qu’ailleurs, c’est évidemment absurde.

      Pourtant oûtre ces histoires de principe nous sommes sans doute d’accord que c’est un bonne chose qu’on soit intervenu juridiquement pour réduire les pires abus qui étaient protégés par les traditions patriarcales.

      Je connais pas mal de familles où le mariage constitue le cadre juridique qui sont très heureuses. Là n’est pas la question. Je crois simplement que le mariage n’est pas une institution qui contribuera au développement de nouvelles et meilleures formes de vie commune.

      Si on s’intéresse à la sexualité et son rôle dans le société il est toujours intéressant de lire Wilhelm Reich pour compléter les idées révolutionnaires de son collègue Frantz Fanon. Malheureusement je ne connais pas de source pour ses texte en fr sur la toile. Voici l’oeuvre qui parle le plus directement de ce sujet :
      L’Irruption de la morale sexuelle, Payot, 1999. Orig. allemand Der Einbruch der Sexualmoral, 1932

      Le texte allemand se trouve ici :
      https://archive.org/stream/EinbruchDerSexualmoral.ZurGeschichteDerSexuellenkonomie.2./Reich1935EinbruchDerSexualmoral2te_aufl_djvu.txt

    • Non ce que je veux dire c’est que pour moi faire baisser le nombre de viols c’est urgent et vital même au sein d’institutions que je réprouve.

      Par exemple imagine que je parle de viols et toi tu me répond sur l’armée. Toi tu me dirait, « l’armée c’est une institution qui par son passé et par sa forme actuelle dans beaucoup de contextes signifie violence, oppression, sexualité pervertie etc. et tu dis qu’il faut encore moins y commettre des actes de violence sexuelle qu’ailleurs, c’est évidemment absurde. »
      Et tu aurais raison par rapport à ce qu’est l’amrée mais je te répondrait
      –1- je n’ai jamais demandé à l’armée d’être meilleur qu’ailleurs. Je veux juste que les viols s’arrêtent partout.
      –2- Ok il y a des viols dans l’armée, mais c’est pas que dans l’armée qu’il y a des viols. Supprimer l’armée ne fera pas supprimer les viols.
      –3- Mon problème là tout de suite maintenant c’est le viol pas l’armée. Ca ne veux pas dire que je sois pro-militariste et que je ne souhaite pas d’autre part une abolition des armées.

      Bonne soirée

    • Donc, si vous pouvez comprendre à quel point il est complètement ridicule d’obliger des gens à boire un thé quand ils n’en veulent pas, et que vous êtes totalement capable de comprendre quand les gens n’en veulent pas, pourquoi cela devient-il si difficile de comprendre la même chose quand il s’agit de sexe ?

      Euh ... différence fondamentale entre plaisir d’offrir et plaisir de consommer, peut-être ?
      L’homme qui a fantasmé une relation sexuelle avec une femme est sous l’emprise de ses hormones ce qui lui fait confondre être humain et objet pour satisfaire ses pulsions, à moins que son éducation arrive à lui faire discerner la différence.

    • Je peux fantasmer une relation sexuelle avec un homme et ça me fait produire des hormones comme tout le monde, mais ce n’est pas pour cela que je vais me jeter sur son paquet comme une morte de faim... parce que tout dans la société et mon éducation l’interdit. Donc, le contrôle est une chose totalement normale et possible à acquérir.
      Non, si tant d’hommes sont si peu attentifs aux signaux de la personne qu’ils convoitent, c’est que la société dans son ensemble les a toujours confortés dans leur rôle de conquérants .
      #culture_du_viol

    • Non ca n’est pas un problème d’hormones sinon les violeurs sous le coup de pulsions et sauteraient sur les femmes en pleine rue à la face de tout le monde comme les font les babouins. Or les violeurs préméditent leurs crimes, parfois très longtemps à l’avance et n’ont absolument pas un comportement plustionnel. Il se trouve que j’ai experimenté plusieurs violeurs et je t’assure que rien n’etait pulsionnel chez eux. C’est un problème culturel, un problème d’éducation. C’est pour ca qu’on parle de culture du viol. LE viol ce n’est pas de la sexualité c’est de la domination. Va lire la partie du rapport Hite qui est fait à partir de la parole des voileurs. Les violeurs violent pour se sentir fort, puissant, pour se remonter le moral, pour punir une femme qui ne leur à pas obéit... rien d’hormonal là dedans
      Si c’était hormonal il n’y aurais jamais de viol dans l’armée vu que les gars sont sous bromure et les violeurs sous castrations chimique seraient inoffensif, ce qui n’est pas le cas.
      Le problème serait simple comme tout à reglé. Vu que une femme sur trois subira au moins une agression sexuelle au court de sa vie et la plus part du temps avent ses 15 ans. La solution serait facile, bromure dans les côtelettes de porcs laïques à la cantine pour tous les garçons et les hommes dès le collège et on n’en parle plus.
      Et puis quant tu dit que l’homme qui a fantasmé produit des hormones qui le mettent sous emprise, les femmes aussi peuvent alors fantasmer et ca leur produit des hormones et pourtant elles ne violent pas. Alors le problème c’est cette confusion femme-objet que font presque tous les hommes et que ne font pas les femmes. Pourquoi les hommes confondent femmes et objet ? a cause d’une hormone qui leur fait fantasmer ce qui leur fait une hormone qui leur fait violer .... c’est vraiment fumeux. On apprend aux garçons que les femmes sont des objets, on l’apprend aux filles aussi et un apprentissage c’est culturel pas hormonal.

    • L’armée est une société très fortement hiérarchisée : rien ne peut se passer en bas sans l’accord du haut. Si un chef d’armée explique à ses soldats que le viol et la rapine seront immédiatement et sévèrement sanctionnés, tu as de fortes probabilités que tu n’auras que des voies de faits exceptionnelles et qui auront tendance à ne pas se reproduire, par retrait des éléments insuffisamment disciplinés.
      Une armée qui martyrise une population civile est soit une armée indisciplinée (donc, plus vraiment une armée, mais plutôt une bande de brigands) soit il s’agit d’une stratégie de guerre sciemment encouragée pour démoraliser l’ennemi et terroriser la population.

      Il est frappant de constater dans l’histoire que le comportement d’une armée est fortement corrélé à la nature des projets que les dirigeants ont élaboré pour les territoires conquis.

      Pour moi, la culture du viol est un projet politique pur et dur, et il suffit d’entendre les témoignages des candidates aux départementales pour bien voir, exactement comme pour les développeuses, que ce ne sont pas les femmes qui n’ont pas d’appétences pour ces engagements et activités, mais bien les hommes qui verrouillent l’accès à ces places convoitées via une culture profondément misogyne.

    • Ca serait cool de pas partir en hors sujet sur l’armée, l’armée c’est un des bastions de la virilité, par le contrôle des armes et de la force qui fait partie des privilèges masculins. tu parle de respect de la hiérarchie, mais là c’est pour les viols de guerre et l’armée ce n’est pas que des viols de guerre, c’est aussi des viols dans le cadre de la prostitution, dans le cadre de la conjugalité, dans le cadre de la hiérarchie avec ce qu’on appel le « bizutage » et qui consiste souvent à violer les hommes pas assez virils de la garnison. Là j’en parlais par rapport au bromur qui etait une solution chimique pour cette croyance d’hormones mais nous sommes bien d’accord les viols c’est culturel et faire croire que c’est hormonal, pulsionel c’est un classique de la domination. C’est pas ma faute si je te viol ; j’ai des pulsions hormonales de la bite qu font que si je ne te fait pas du mal mes couilles vont explosé sur place...

    • @monolecte ^^en effet on s’est croisé.
      Tout de même je suis surprise. Je trouvait ce texte très claire mais j’ai l’impression que c’est pas si claire que ca du tout.
      Pour les pulsions masculines c’est aussi une légende fabriqué il y a pas si longtemps. Au moyen-age et a la renaissance c’etait les femmes qui étaient accusé d’avoir des pulsions sexuelles incontrôlable et une libido de malade qui ruinait la vie des hommes, ces chastes créatures porté vers l’esprit... Il y avait un article la dessus posté sur @seenthis je vais voire si je le retrouve.

    • Si un mec a un besoin irrésistible de faire du thé, il le fait et le boit sans l’imposer à qui que se soit. Et s’il a une envie irrésistible de soulager ses pulsions sexuelles, il peut aussi s’en arranger tout seul sans les imposer à qui que soit.

    • à moins que son éducation arrive à lui faire discerner la différence.

      Je ne disculpe aucunement les prédateurs qui subissent les influences de leurs hormones. Il y a aussi non seulement l’éducation ou la société qui légifère et punit mais aussi la culture, celle que j’entretiens et que je soigne par des lectures et des discussions. Et des valeurs transmises par la communauté dans laquelle j’ai grandi comme le respect dû à autrui et à soi-même.

    • Bon. La dernière phrase a une connotation moralisante. Pourtant il me semble qu’on ne peut faire l’économie de références à la notion de valeur quand on aborde des faits de société.

      Quant à prétendre que la culture du viol est un projet politique, alors lequel ? Hormis celui de maintenir la partition mâles/dominants/actifs et femelles/soumises/passives ?

      Je pencherais plutôt pour dire que c’est un non-projet en ce sens où le dominant se cramponne à ses privilèges. Et en tant que non-projet, cette culture du viol a plus d’un tour dans son sac pour se perpétrer sous couvert d’un « modernisme » de bon aloi : la (soit-disant) libération sexuelle des décennies 60/70, l’actuel débat sur la légalisation de la prostitution.

      Dans « libération sexuelle », je n’inclus pas le droit à l’avortement et à l’accès à la contraception, contraception qui d’ailleurs reste exclusivement à la charge des femmes. Quid des recherches médicales pour une contraception masculine ?
      Pour finir, ce qui me laisse un peu perplexe dans ce phénomène de « libération sexuelle », c’est que sa lecture en est , là aussi, faite le plus souvent à travers un seul prisme, celui du dominant.

  • Armé d’une tronçonneuse, le milicien FNSEA hurle : « Ta gueule, salope » - Reporterre
    http://reporterre.net/Arme-d-une-tronconneuse-le

    Impossible pour ses parents de passer au travers des barrages de la #FNSEA : « Les gendarmes ont essayer de négocier avec eux mais ont fini par nous avouer qu’ils ne peuvent pas assurer notre sécurité ». Pierre Lacoste limite ses déplacements au maximum parce qu’il n’a pas l’esprit tranquille : « Ils tournent autour de la maison avec des pioches et en disant des grossièretés. Je ne veux pas prendre le risque qu’on crame mon exploitation agricole. Tout ce qui se passe depuis le début de la semaine c’est de la folie. Ils n’ont pas le droit d’être là et les zadistes n’ont jamais bloqué les accès comme eux le font ».

    #zone_de_non_droit #milice #agriculture #mafia

  • Agriculteur, il préserve l’eau… et perd ses subventions ! - Terra eco
    http://www.terraeco.net/Benoit-Biteau-desirrigation,58696.html

    Quel est le point commun entre un viticulteur qui refuse de traiter ses vignes et un maraîcher qui arrête d’irriguer ? Un passage par la case tribunal. Le premier, Emmanuel Giboulot, s’est retrouvé en infraction pour avoir refusé l’usage préventif de pesticides. Le second, Benoît Biteau, exploitant d’une ferme bio et ecocitoyenne à Sablonceaux (Charente-Maritime), a décidé d’attaquer en justice après s’être vu privé de subventions versées dans le cadre de la politique agricole commune (PAC). Sans raisons apparentes, sa démarche de désirrigation, pourtant exemplaire en matière de préservation des ressources, ne serait pas compatible avec les aides européennes à l’agriculture bio. Cet imbroglio administratif a privé son exploitation – la ferme Val de Seudre – en polyactivité et vente directe de quelque 45 000 euros ces cinq dernières années. Stupéfait par la contradiction entre cette sanction financière et la promotion de l’agroécologie dans les discours politiques, l’exploitant – généticien de formation, conservateur du patrimoine naturel… et vice-président du conseil régional de Poitou-Charentes sous l’étiquette du Parti radical de gauche – a décidé de saisir la justice. Las, ses protestations, appuyées par une pétition qui a recueilli plus de 33 000 signatures, n’ont rien changé. Le 12 février, le tribunal administratif de Poitiers (Vienne) a rejeté sa demande. Le dossier est symptomatique. Au delà du cas particulier, il montre que la PAC et les agriculteurs en transition ne regardent pas dans la même direction. Témoignage.

    #eau #pac #administration_du_désastre

  • #Musique | Fondation Zinsou : #Cuba mi amor... | Jeuneafrique.com -
    http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2822p066.xml0/@ZinsouFondation

    Côtes ouest-africaines, entre 1930 et 1950. Des marins cubains débarquent le long du littoral atlantique. Dans leurs bagages, leurs gramophones et leurs 78 tours préférés. Rapidement, des airs de #pachanga, de #cha-cha-cha et de boléro envahissent les quais de Dakar, de Conakry et de Cotonou, puis les rues de Léopoldville et de Brazzaville, grâce aux boîtes de nuit et aux stations de radio lancées dans les deux capitales à un mois d’intervalle, en 1943. Conquis, les orchestres locaux rejouent inlassablement les standards diffusés sur les ondes : #Guantanamera, El Manisero... C’est comme un retour aux sources pour la musique cubaine, après des siècles d’errance.

    À Cotonou, jusqu’à la fin du mois de mai, l’exposition « African Records » organisée par la Fondation Zinsou offre de (re)découvrir, entre autres, ces influences cubaines sur les musiques africaines. Elle ressuscite l’âge d’or des sons #afro-cubains, popularisés par les chanteurs et musiciens locaux fascinés par les sonorités venues d’Amérique latine. Cinq pays se sont jetés corps et âme dans cette aventure : les deux #Congos, le #Sénégal, le #Bénin et la #Guinée-Conakry. Une saine émulation qui donna à l’#Afrique ses plus grands ensembles musicaux, dont le San Salvador, l’African Jazz et l’OK Jazz.

  • #parution #revue
    Les mises en récit de la #mine dans le #Pacifique

    L’objectif de ce dossier est de mettre en lumière la variété tout comme les points de convergence des questions posées par l’exploitation minière dans le Pacifique, et ce au prisme de la mise en récit de cette activité : comment la mine est-elle racontée ? Par qui, dans quels contextes, à quelles fins et avec quels effets ? Les articles rassemblés ici traitent de ce thème en proposant des analyses...


    http://www.cairn.info/revue-journal-de-la-societe-des-oceanistes-2014-1.htm

  • LE #PLASTIQUE - à BORD DU NAVIRE GREENPEACE - La Radio de la Mer Programme OÜI FM
    http://laradiodelamer.ouifm.fr/site/le-plastique-bord-du-navire-greenpeace

    Cette semaine À Bord Du Navire Greenpeace, Isabelle et François nous emmènent dans le Nord-est du #pacifique, entre la Californie et Hawaï où les #déchets produits par les activités humaines sont déversés dans les #océans et acheminés par les courants marins vers un « continent de plastique » dont la taille atteint près de 3,5 millions km² ! (Environ 6 fois la France)

  • Tous les chevaliers sauvages ; Tombeau de l’humour et de la guerre
    http://www.placedeslibraires.fr/detaillivre.php?gencod=9782848762012

    Six mois après l’arrivée de Mitterrand au pouvoir, Droit de Réponse, l’émission de Michel Polac, est consacrée à la fin de Charlie Hebdo. Dominique Jamet et Jean-François Kahn plastronnent, un groupe de lycéens bafouillent que l’époque est formidable, Desproges, Gainsbourg, Renaud sont trop inconscients pour mesurer le sens de ce qu’ils sont en train de vivre. Au fond du plateau, quatre figures sortent de l’ombre : Cavanna, accablé par la mauvaise conscience ; le Professeur Choron, le seul à saisir l’abjection absurde dans laquelle ils sont tombés, hurlant sans micro ; Jean Bourdier de Minute à qui Siné décide de casser la gueule ; Bernard Tapie, enfin, le jeune patron de Manufrance, monstre froid venant de l’avenir. Personne ne saisit alors qu’il est leur véritable fossoyeur. L’esprit Hara-Kiri disparut ce soir-là, et avec lui un rire jaune, désormais ringardisé par des adversaires ayant cyniquement appris le langage de la provocation « bête et méchante » (de Tapie à Besson), et récupéré par des gagmen limités dans leurs visions comme dans leurs expressions (de Canal + à Ruquier). L’humour n’était certainement plus une arme de lutte ou de déstabilisation du monde politique, il devenait - des Bronzés à Philippe Val - la pilule pour nous faire avaler... la pilule. Il y a deux types de rire : le petit rire né de la soumission aux limites, et le grand rire né de la confrontation à l’illimité, de la mise en pièces de nos conditionnements. Choron provoquait un grand rire. Il était un samouraï, une figure théâtrale de violence et de distinction. De 1982 à 2012, s’est installé un système qui a déposé les armes de l’humour. Preuve en est la forme privilégiée du « chroniqueur », mi-humoriste, mi-valet du pouvoir, nul en tout mais présent partout, ne sachant rien faire mais parlant tout le temps très fort, et toujours dans la bonne humeur. D’une puissance illimitée pour détruire les impostures des années Pompidou-Giscard, Choron, Reiser et Gébé auront été mille fois moins forts pour analyser les nouvelles formes de violence incarnées par Mitterrand et son staff, acquis aux ruses de l’autodérision et de la provocation. Jouer la violence anarchique quand le pouvoir est représenté par des boulangères (Nadine Morano) ou des profs de natation (Frédéric Lefebvre) n’a plus beaucoup de sens. Il faut renoncer à l’humour quand le rire ne provoque plus que le petit rire de l’acceptation des choses. Tous les Chevaliers sauvages est un voyage dans la France et les États-Unis de l’après-guerre, de leurs plus grandes créations jusqu’à leurs plus grands leurres. C’est également un tombeau de Choron, Reiser, Gébé, Andy Kaufman, valeureux héros d’une époque révolue où l’humour fonctionnait comme un substitut à la guerre. Or, il faut renoncer à l’humour comme à la guerre parce que désormais nous attend quelque chose de bien plus violent et de beaucoup plus drôle...

    Un extrait (qui évoque en plus Mahomet) :

    Ainsi, dans Rideau, un texte originellement publié en 1990 dans le numéro 37 de L’Idiot international , dirigé par Jean-Edern Hallier, et qu’accompagnent des images de Gébé, Placid et Pascal, Marc-Édouard Nabe a raison de dire des comiques de son époque, Guy Bedos en tête, que « leur cible est devenue leur public ». La provocation, la transgression, la violence verbale et l’humour salace sont désormais devenus les modes opératoires de communication de toutes et tous. C’est vrai de tous les imitateurs, toujours moins stupides et agressifs que leurs cibles à mesure que la « garde » politique se renouvelle. Face à des as de la provocation comme les politiciens actuels, disposant des techniques de communication les plus efficaces qui soient, le principe du stand-up est devenu un mode opératoire si grossier que Trey Parker et Matt Stone ont pu le représenter dans la quinzième saison de South Park sous la forme de Funnybot, un robot accumulant les blagues selon un algorithme automatique simplifié. Dans un épisode de la saison 10, Cartoon Wars , Parker et Stone avaient également montré les scénaristes de Family Guy, un dessin animé à l’origine d’une « affaire » comparable à celle du pseudo-Charlie à la même époque – la représentation « humoristique » du prophète Mahomet –, comme un gigantesque aquarium où des lamantins composent leurs sketchs à partir de ballons colorés balancés dans un ordre ou dans l’autre... On ne peut dès lors s’empêcher de voir la rédaction du pseudo-Charlie actuel comme une cage où des cochons d’Inde répondant à des petits noms monosyllabiques drolatiques s’occupent à une besogne analogue, dans une ignorance béate, sous le regard tendre des policiers et des politiques.

    cc @klaus, qui se questionne sur l’humour de cette époque :
    http://seenthis.net/messages/333269

    #Hara-Kiri #Charlie_Hebdo #Pacôme_Thiellement #humour #Histoire

  • Bienvenue dans un monde de plomb
    http://www.larevuedesressources.org/bienvenue-dans-un-monde-de-plomb,2784.html

    Nous sommes tous des hypocrites. C’est peut-être ça, ce que veut dire « Je suis Charlie ». Ça veut dire : nous sommes tous des hypocrites. Nous sommes tous des hypocrites. C’est peut-être ça, ce que veut dire « Je suis Charlie ». Ça veut dire : nous sommes tous des hypocrites. Nous avons trouvé un événement qui nous permet d’expier plus de quarante ans d’écrasement politique, social, affectif, intellectuel des minorités pauvres d’origine étrangère, habitant en banlieue. Nous sommes des hypocrites parce que (...)

    #Interventions

    / #Pacôme_Thiellement, #2015, #Attentat_de_Charlie_Hebdo, #Brûlot, #Guerre_sociale

  • Nous sommes tous des hypocrites, par Pacôme Thiellement

    Je reproduis ici avec l’accord de l’auteur un texte publié sur un autre réseau social le 12 janvier 2015.

    C’est peut-être ça, ce que veut dire « Je suis Charlie ». Ca veut dire : nous sommes tous des hypocrites. Nous avons trouvé un événement qui nous permet d’expier plus de quarante ans d’écrasement politique, social, affectif, intellectuel des minorités pauvres d’origine étrangère, habitant en banlieue. Nous sommes des hypocrites parce que nous prétendons que les terroristes se sont attaqués à la liberté d’expression, en tirant à la kalachnikov sur l’équipe de Charlie Hebdo, alors qu’en réalité, ils se sont attaqués à des bourgeois donneurs de leçon pleins de bonne conscience, c’est-à-dire des hypocrites, c’est-à-dire nous. Et à chaque fois qu’une explosion terroriste aura lieu, quand bien même la victime serait votre mari, votre épouse, votre fils, votre mère, et quelque soit le degré de votre chagrin et de votre révolte, pensez que ces attentats ne sont pas aveugles. La personne qui est visée, pas de doute, c’est bien nous. C’est-à-dire le type qui a cautionné la merde dans laquelle on tient une immense partie du globe depuis quarante ans. Et qui continue à la cautionner. Le diable rit de nous voir déplorer les phénomènes dont nous avons produits les causes.

    A partir du moment où nous avons cru héroïque de cautionner les caricatures de Mahomet, nous avons signé notre arrêt de mort. Nous avons refusé d’admettre qu’en se foutant de la gueule du prophète, on humiliait les mecs d’ici qui y croyaient – c’est-à-dire essentiellement des pauvres, issus de l’immigration, sans débouchés, habitant dans des taudis de misère. Ce n’était pas leur croyance qu’il fallait attaquer, mais leurs conditions de vie. A partir de ce moment-là, seulement, nous aurions pu être, sinon crédibles, du moins audibles. Pendant des années, nous avons, d’un côté, tenus la population maghrébine issue de l’immigration dans la misère crasse, pendant que, de l’autre, avec l’excuse d’exporter la démocratie, nous avons attaqué l’Irak, la Libye, la Syrie dans l’espoir de récupérer leurs richesses, permettant à des bandes organisées d’y prospérer, de créer ces groupes armés dans le style de Al Quaïda ou de Daesch, et, in fine, de financer les exécutions terroristes que nous déplorons aujourd’hui. Et au milieu de ça, pour se détendre, qu’est-ce qu’on faisait ? On se foutait de la gueule de Mahomet. Il n’y avait pas besoin d’être bien malin pour se douter que, plus on allait continuer dans cette voie, plus on risquait de se faire tuer par un ou deux mecs qui s’organiseraient. Sur les millions qui, à tort ou à raison, se sentaient visés, il y en aurait forcément un ou deux qui craqueraient. Ils ont craqué. Ils sont allés « venger le prophète ». Mais en réalité, en « vengeant le prophète », ils nous ont surtout fait savoir que le monde qu’on leur proposait leur semblait bien pourri.

    Nous ne sommes pas tués par des vieux, des chefs, des gouvernements ou des états. Nous sommes tués par nos enfants. Nous sommes tués par la dernière génération d’enfants que produit le capitalisme occidental. Et certains de ces enfants ne se contentent pas, comme ceux des générations précédentes, de choisir entre nettoyer nos chiottes ou dealer notre coke. Certains de ces enfants ont décidé de nous rayer de la carte, nous : les connards qui chient à la gueule de leur pauvreté et de leurs croyances.

    Nous sommes morts, mais ce n’est rien par rapport à ceux qui viennent. C’est pour ceux qui viennent qu’il faut être tristes, surtout. Eux, nous les avons mis dans la prison du Temps : une époque qui sera de plus en plus étroitement surveillée et attaquée, un monde qui se partagera, comme l’Amérique de Bush, et pire que l’Amérique de Bush, entre terrorisme et opérations de police, entre des gosses qui se font tuer, et des flics qui déboulent après pour regarder le résultat. Alors oui, nous sommes tous Charlie, c’est-à-dire les victimes d’un storytelling dégueulasse, destiné à diviser les pauvres entre eux sous l’œil des ordures qui nous gouvernent ; nous sommes tous des somnambules dans le cauchemar néo-conservateur destiné à préserver les privilèges des plus riches et accroître la misère et la domesticité des pauvres. Nous sommes tous Charlie, c’est-à-dire les auteurs de cette parade sordide. Bienvenue dans un monde de plomb.

    • Nous sommes des hypocrites parce que nous prétendons que les terroristes se sont attaqués à la liberté d’expression, en tirant à la kalachnikov sur l’équipe de Charlie Hebdo, alors qu’en réalité, ils se sont attaqués à des bourgeois donneurs de leçon pleins de bonne conscience, c’est-à-dire des hypocrites, c’est-à-dire nous. Et à chaque fois qu’une explosion terroriste aura lieu, quand bien même la victime serait votre mari, votre épouse, votre fils, votre mère, et quelque soit le degré de votre chagrin et de votre révolte, pensez que ces attentats ne sont pas aveugles. C’est-à-dire le type qui a cautionné la merde dans laquelle on tient une immense partie du globe depuis quarante ans. Et qui continue à la cautionner. Le diable rit de nous voir déplorer les phénomènes dont nous avons produits les causes.
      Raison pour laquelle les principales victimes du terrorisme sont les peuples vivant sur les territoires où les groupes prospèrent, c’est-à-dire précisément les endroits où les « bourgeois donneurs de leçon pleins de bonne conscience » ne vivent pas. Qui se fait bombarder : les terroristes ou les pauvres personnes n’ayant pas réussir à fuir ? Qui se fait déchiqueter par les bombes ? Qui se fait enlever par des groupes armés ? Les terroristes manipulent les idées pour les rendre concordantes avec leur vision mortifère de la réalité. On ne peut pas fonder une quelconque ambition politique sur la mort de ses adversaires.
      A partir du moment où nous avons cru héroïque de cautionner les caricatures de Mahomet, nous avons signé notre arrêt de mort. Nous avons refusé d’admettre qu’en se foutant de la gueule du prophète, on humiliait les mecs d’ici qui y croyaient – c’est-à-dire essentiellement des pauvres, issus de l’immigration, sans débouchés, habitant dans des taudis de misère.

      J’imagine que vous êtes contre les caricatures de toutes les religions ? Doit-on interdire Molière, Voltaire, Nietzsche et tant d’autres ? Doit-on sacraliser la foi pour mieux admettre ce qu’elle sous-tend ? Pourquoi lutter contre le créationnisme si cela heurte la sensibilité ?
      Ce n’était pas leur croyance qu’il fallait attaquer, mais leurs conditions de vie.
      Ce n’est pas la croyance qui est attaquée, mais l’expression de celle-ci. Pourquoi opposer croyance et conditions de vie ? La pauvreté et la religiosité ont souvent partie liée, signe d’un certain fatalisme ou d’une échappatoire face à une vie morose. Et il y a une différence entre le respect nécessaire à la dignité d’un culte et la méfiance face à ses tentatives d’hégémonie, quel que soit ce culte.
      Pendant des années, nous avons, d’un côté, tenus la population maghrébine issue de l’immigration dans la misère crasse, pendant que, de l’autre, avec l’excuse d’exporter la démocratie, nous avons attaqué l’Irak, la Libye, la Syrie dans l’espoir de récupérer leurs richesses, permettant à des bandes organisées d’y prospérer, de créer ces groupes armés dans le style de Al Quaïda ou de Daesch, et, in fine, de financer les exécutions terroristes que nous déplorons aujourd’hui.
      Qui a tenu les populations étrangères dans une misère crasse ? Qui a fait venir ces gens en ne leur offrant que des perspectives bloquées ? Récupérer les richesses d’Irak et de Lybie ? Ah bon ? Vous croyez que sur des terrains de combat on peut tranquillement exploiter des ressources ? Cette théorie du complot est stupide : pourquoi aller dépenser des milliards de dollars dans une guerre en Irak pour récupérer du pétrole qu’on pourrait obtenir en graissant à moindre frais la patte d’un vulgaire dictateur ? Le développement du gaz de schiste quelques années plus tard rend par ailleurs complètement hors de propos cette analyse. Une guerre qui a fait exploser la dette des Etats-Unis pour quelques barils qui aujourd’hui ne valent quasiment plus rien ?
      On se foutait de la gueule de Mahomet. Il n’y avait pas besoin d’être bien malin pour se douter que, plus on allait continuer dans cette voie, plus on risquait de se faire tuer par un ou deux mecs qui s’organiseraient. Sur les millions qui, à tort ou à raison, se sentaient visés, il y en aurait forcément un ou deux qui craqueraient. Ils ont craqué. Ils sont allés « venger le prophète ». Mais en réalité, en « vengeant le prophète », ils nous ont surtout fait savoir que le monde qu’on leur proposait leur semblait bien pourri.
      Remplacez Mahomet par le Pape et imaginez un catho qui va tuer des gays pour venger Dieu face à la menace que représente le mariage homosexuel et le monde « bien pourri » qu’il représente…
      Nous ne sommes pas tués par des vieux, des chefs, des gouvernements ou des états. Nous sommes tués par nos enfants. Nous sommes tués par la dernière génération d’enfants que produit le capitalisme occidental. Et certains de ces enfants ne se contentent pas, comme ceux des générations précédentes, de choisir entre nettoyer nos chiottes ou dealer notre coke. Certains de ces enfants ont décidé de nous rayer de la carte, nous : les connards qui chient à la gueule de leur pauvreté et de leurs croyances.
      Et le meilleur moyen de se sortir de ce cercle vicieux c’est de tuer aveuglément des gens ? Se soumettre à une loi divine ? Il n’y a que sur Terre qu’on sort les gens de la pauvreté et de la crasse intellectuelle et sociale.
      Alors oui, nous sommes tous Charlie, c’est-à-dire les victimes d’un storytelling dégueulasse, destiné à diviser les pauvres entre eux sous l’œil des ordures qui nous gouvernent ; nous sommes tous des somnambules dans le cauchemar néo-conservateur destiné à préserver les privilèges des plus riches et accroître la misère et la domesticité des pauvres. Nous sommes tous Charlie, c’est-à-dire les auteurs de cette parade sordide. Bienvenue dans un monde de plomb.
      Vous participez vous-mêmes à ce que « storytelling dégueulasse » en rajoutant une couche supplémentaire à cette mascarade. Au fond, les terroristes auraient raison de nous tuer pour nous rappeler ô combien nous sommes méchants. C’est toujours plus simple d’être une victime qui accuse ; tellement plus dur d’être le coupable et le responsable. Le meilleur moyen de dire merde aux néo-conservateurs c’est justement de ne pas rentrer dans le piège idéologique qu’ils tendent entre les méchants toujours si heureux d’être des méchants et les gentils, 1000 fois enchantés d’avoir le bon rôle. C’est urgent, relisez « L’homme révolté » de Camus : « Il y a des crimes de passion et des crimes de logique. La frontière qui les sépare est incertaine. Mais le Code pénal les distingue, assez commodément, par la préméditation. Nous sommes au temps de la préméditation et du crime parfait. Nos criminels ne sont plus ces enfants désarmés qui invoquaient excuse amour. Ils sont adultes, au contraire, et leur alibi est irréfutable : c’est la philosophie qui peut servir à tout, même à changer les meurtriers en juges ».

    • Une chèvre pour @taggle ! Une chèvre pour @taggle ! Avec un beau postérieur et une vraie sodomie laïque et poilante et libre et fraaaaaançaise ! Viiite !

      Si j’étais doué dans le dessin scatologique et engagé, moi aussi j’aimerais qu’on publie mes dessins. Comme cela, je pourrais moi aussi dire combien c’est méchant de tuer des gens et combien c’est gentil d’apprendre aux gens qui s’expriment mal qu’ils s’expriment mal.
      @taggle, tu es gentil. Mais n’empêche que tu pourrais utiliser les outils fournis par SeenThis pour correctement effectuer des citations. Comme cela, on comprendrait mieux là où tu fais ton catéchisme et là où il y a du texte que tu ne comprends pas.

      #troll

    • @biggrizzly :

      tu pourrais utiliser les outils fournis par SeenThis pour correctement effectuer des citations. Comme cela, on comprendrait mieux là où tu fais ton catéchisme et là où il y a du texte que tu ne comprends pas.

      J’ai ri :)
      (et du coup j’ai pas lu le commentaire de taggle vu que sans les jolies citations ça fait un gros pavé infâme)

    • Ouais c’est vrai je reconnais ne pas avoir faire attention à ces contraintes de formes qui rendent illisibles ce que j’ai écrit. De toute façon je ne compte pas m’éterniser sur ce site donc je suis allé au plus vite.

      Il n’empêche. Face aux arguments ou à un début de discussion c’est toujours facile de mobiliser le scatologique, la sodomie, le prout et caca d’oie.

      Quant au catéchisme, en effet il est difficile d’admettre les contradictions qu’on est soi-même obligé de porter pour être cohérent. Au fond toute pensée est hypocrite.
      La gauche entretient avec la violence un rapport très étrange. Un homme qui bat sa femme est un affreux salopard méritant la peine de mort car sa faute est inexcusable. Un terroriste se défend contre les attaques qui sont menées contre lui indirectement, et son crime est donc logique.
      Je n’ose imaginer à quelle contradiction vous pourriez venir en défendant un terroriste qui bat sa femme.

    • @taggle : tu continues à dérailler. Sans doute l’émotion. Une caricature qui t’a troublé à n’en pas douter ! Le pipi-caca-prout, ça s’mérite ! Tiens, tu devrais demander à la Caisse des dépôts de mettre un de leurs nouveaux abonnements à Charlie à ton nom...

      Il est possible de modifier ses commentaires, il y a un lien « Modifier » en dessous du commentaire. Et quand on le modifie, on peut sélectionner des bouts de texte, et cliquer sur le lien « citation » (maj+tab) pour que le texte apparaisse ensuite convenablement. Faute d’émettre des idées qui se tiennent, fais en sorte qu’il soit agréable à regarder.

    • Moi j’ai jamais cautionné les caricatures de Mahomet. Ca m’a toujours mise très mal à l’aise.

      Cela n’a rien à voir de cracher sur les religions des dominés, de ceux qui sont massacrés en masse depuis 1990, la première guerre du Golf, et de cracher sur les religions des dominants , de ceux qui envoient les bombes depuis des avions high-tech.

      C’est aux gens de ces pays là de faire évoluer leurs propres rapports aux religieux, et à leur rythme, et selon leurs propres chemins.

      Il y a ici de multiples textes qui en parlent, qui essaient de nous donner les moyens de comprendre les sentiments et les émotions de ces populations exotiques, de nous mettre un tout petit peu à leur place.

      Sinon un texte qui date de 2013 critique sur Charlie-Hebdo, même après la période Philippe Val. Personnellement j’ai détesté la période Val donc je n’ai plus lu Charlie, je ne sais pas ce qu’il y avait dedans après cette époque. Il n’est pas question de chercher le moins du monde à amoindrir la condamnation ou à justifier les assassinats. Mais juste d’amoindrir l’hagiographie, qui n’est pas le respect.
      http://www.article11.info/?Charlie-Hebdo-pas-raciste-Si-vous

    • Ecoute @taggle, puisque tu confonds manifestement le fait de chercher des explications avec le fait de justifier/excuser un phénomène, je considère avoir gagné le droit t’ignorer.

      Je ne confonds pas le deux simplement je ne supporte pas les gens qui utilisent les morts pour défendre leur vision du monde.

      Qui est mort pendant cet attentat ? Frédéric Boisson, un agent d’entretien. Un pauvre mec qui a rien demandé à personne qui était là au mauvais endroit au mauvais moment et qui est mort d’une balle dans le fion tiré presque au hasard.
      Les trois flics morts. Des mecs qui gagnent pas lourds et qui font un boulot de merde en plus. Loin des bourgeois dominateur et néo-conservateurs.
      Les quatre juifs. Pareil, des mecs qui vont faire les courses et qui meurent comme ça parce qu’ils sont juifs.
      Quant aux mecs de "Charlie", peu importe qu’on les soutiennent. Perso j’aime l’humour irrévérencieux et caricatural mais je suis très conscient qu’ils sont allés trop loin parfois c’est-à-dire qu’ils ont dépassé l’humour pour devenir simplement diffamant. Donc je comprends qu’ils aient blessé des gens.

      Quant aux trois djihadistes force est de constater qu’ils ont raté leurs cibles. S’ils voulaient vraiment faire mouche fallait s’attaquer à ceux qui sont responsables : les néo-cons comme vous dites.

      Au fond le plus difficile c’est d’essayer d’intervenir dans le domaine politique sans utiliser la violence. Je suis aussi très conscient que faire la guerre pour la démocratie est stupide car elle ne mène à rien. Moi ce qui m’intéresse c’est les peuples pas leurs dirigeants. Qui a souffert le plus de la guerre en Afghanistan ? Les talibans ou les Afghans ? Qui souffre de la déliquescence de la Libye ? La réponse est évidente. On peut justifier n’importe quoi par la violence y compris la liberté et l’émancipation. Le colonialisme est aussi une hypocrisie totale, le fardeau de l’homme blanc tout comme l’axe du mal permet de justifier tous les excès et couvre bien des hypocrisies.
      La question qu’on peut se poser, à la lumière des révolutions arabes dont l’attentat à Charlie Hebdo est aussi un contrecoup selon moi, c’est qu’est-ce qui peut pousser un peuple à se mobiliser et à défendre certaines valeurs. Des millions de français sont sortis dans la rue. Pas pour réclamer la guerre (ça c’est leurs dirigeants qui le réclament) mais pour défendre des valeurs qui les soudent. Pourquoi les Afghans, les Irakiens, les Égyptiens ne sortent-ils pas dans la rue pour défendre la liberté ? Ils ne sont pas plus cons que nous, ni en retard de quoique soit, simplement ils ont des rapports au monde différents et que l’on peut aussi comprendre. Il ne s’agit pas d’intervenir pour leur octroyer une liberté qu’ils n’ont pas ; ni d’avoir un « double standard » en n’étant pas émus par les attentats terroristes qui ont lieu là-bas ou les privations qu’ils subissent. Simplement l’émancipation d’un peuple ne peut qu’être intérieur et elle est affaire de conviction et d’adhésion pas de violence, de terreur ou de domination. Et ça va dans les deux sens.

    • En écho, ce texte que m’a signalé @xavsch, qui n’est pas une réponse directe à Thiellement (puisqu’il date du 8 janvier) mais résonne néanmoins avec son propos, signé Bruce Bégout (et tout cela se passe toujours avec l’accord de l’auteur, bien sûr) :

      Il y a un autre amalgame tout aussi insupportable que l’identification des terroristes avec l’ensemble des musulmans, le « nous sommes tous responsables ». Il est étrange de voir comment certains sont, dans un premier temps, incapables de reconnaître la culpabilité et ses échelles, et s’accusent aussitôt en tant qu’occidentaux nantis et privilégiés. Au fond, disent-ils dans une confusion de pensée totale, « tout ça c’est de notre faute », et nous méritons ce qui nous arrive : la soumission de 2022, le terrorisme islamiste, la dégradation du climat, l’extinction des espèces. Ils se détestent tellement qu’ils voudraient qu’on périsse tous, de sorte que les terroristes leur apparaissent comme des médecins pratiquant l’euthanasie. Cette version postmoderne du fardeau de l’homme blanc est ridicule dans sa position nihiliste. Bien sûr que l’hypercapitalisme, l’inégalité mondiale de la répartition des richesses, l’hypocrisie des démocraties-libérales, la fabrique dans les ghettos de banlieue de la misère et de la haine, l’insignifiance abyssale de la pseudo-culture médiatique et consumériste n’aident pas à la formation d’un monde plus sain et plus juste et servent de terreau à l’émergence de ces mouvements radicaux. Mais, si nous sommes parfois complices de ces agissements, nous ne sommes pas que cela. Et Charlie-Hebdo, ce n’était pas cette hypocrisie et cette complicité avec le monde inique. A lire certains commentaires de ceux qui se veulent les grands esprits éclairés de derrière l’écran et cherchent à prendre de la distance avec cette émotion qu’ils trouvent naïve et ridicule (il y a quand même un temps pour pleurer non ?), on ne lit que l’autodétestation d’une société qui ne sait même plus ce en quoi elle croit. Ils sont incapables de faire la part des choses entre les nuisances, et mettent tout dans le même sac pour s’en prendre essentiellement à eux-mêmes dans une culpabilité diffuse et abjecte qui est le contraire de l’esprit critique. Alors, en conclusion, si vous pensez que c’est bien fait pour nous (quel est ce nous d’ailleurs ?), il y a des parapets d’immeuble et des ponts d’autoroutes à votre disposition. Les autres savent pourquoi ils se battent, et luttent contre deux fronts : Monsanto et Daech.

  • EHLG, 10 ans | Enbata
    http://www.enbata.info/articles/ehlg-10-ans

    Euskal Herria n’est pas à libérer mais à construire. ELB, le syndicat des #paysans basques, y prend toute sa part. On ne peut pas dire qu’il avance masqué. Dès sa création, il ne cesse de réclamer une chambre d’#agriculture couplée à la création d’un département #Pays_Basque.

    Devant l’échec de l’institution propre à Iparralde, désirant répondre concrètement aux besoins immédiats d’une agriculture spécifique, il travaille à la mise en oeuvre d’un contre-pouvoir à la chambre d’agriculture départementale. Son ambition paraît inatteignable.

    Voilà pourtant dix ans qu’elle a pris corps et prospère. Elle est fondée sur la solidarité avec Hegoalde et le monde citadin, sur le respect de la terre fécondant une #agriculture_paysanne jusqu’alors inconnue. Euskal Herriko Laborantza Ganbara, outil original que se donnent les paysans basques, est de même nature que celui mis au service de l’euskara par l’ikastola. Touchant à notre identité profonde, l’élan populaire suscité est irréversible. L’adversaire en est conscient.

    Enfermés dans des schémas de pensée élaborés pour d’autres, préfets et administrateurs civils s’y déchaînent en serviteurs surannés d’une république décalée, d’un pouvoir coupé du réel. L’émergence d’une contre-société basque leur est insupportable. Toute une panoplie répressive se met donc en place : menaces aux maires et à leurs subventions traduites devant le tribunal administratif, déductions fiscales des donateurs rendues illégales, perquisition du siège d’Ainhice-Mongelos et des domiciles de ses dirigeants, procès au pénal de son président Michel Berhocoirigoin…

    Heureusement l’acharnement politique anti-basque se heurte à l’Etat de droit. Les uns après les autres les procès tournent à la déroute de ceux qui les ont lancés. Cette escalade liberticide touche à son paroxysme par la relaxe de Michel Berhocoirigoin par la Cour d’appel de Pau dans une fête collective faisant de lui un juste au sens de la résistance au nazisme. En dix ans, Laborantza Ganbara a mobilisé des dizaines de milliers d’heures de bénévoles, des salariés, des associations, des cabinets d’avocats, des militants anonymes, des élus, des syndicats … bref, un #mouvement_social s’est levé pour accompagner notre chambre d’agriculture alternative.


    Le paysage d’aujourd’hui en est modifié. Lurrama est devenu le grand moment de rencontre des mondes paysan et urbain de ce pays. Les collectivités locales confient études et expertises à Ainhice-Mongelos dont le préfet dénonça, il y a dix ans, l’acquisition avec “l’argent de l’étranger” par le syndicat ouvrier ELA. L’agriculture paysanne, ses #circuits_courts et ses AOC, l’agro-alimentaire accroché jusqu’au fond de nos vallées, l’installation de jeunes paysans et sa nouvelle structure de financement Lurzaindia, tout cela s’articule peu ou prou, autour de l’élan impulsé il y a dix ans.
    [...]
    Laborantza Ganbara est devenu une référence, un exemple à suivre, administrant de belle manière savoir-faire et génie propre de notre peuple. Salué en cours de route pour ses lettres de noblesse par de nombreuses personnalités telles Edgar Pisani, José Bové, Gérard Onesta, Corine Lepage, Danièle Mitterrand, Stéphane Hessel … Enbata, qui pas à pas, a suivi et relaté cette belle marche de reconquête d’Euskal Herria, sera, avec tous ses amis, le 17 janvier à Ainhice-Mongelos pour fêter ces dix ans.

    #alternatives_concrètes
    cc @rastapopoulos
    liens avec
    http://seenthis.net/messages/320469
    http://seenthis.net/messages/301920
    http://seenthis.net/messages/263430
    http://seenthis.net/messages/219468

    • C’est tout frais ça vient de sortir : Portrait et évolution de l’agriculture du Pays Basque Nord, focus sur la montagne basque
      Tome 1 : https://www.scribd.com/document_downloads/253067387?extension=pdf&from=embed&source=embed
      quelques extraits de la conclusion

      Une agriculture qui résiste grâce à l’usage de la montagne...
      L’étude de l’évolution de l’agriculture de la montagne basque et du Pays Basque Nord nous montre une perte importante de fermes, d’actifs et de surfaces agricoles. Ces tendances sont inquiétantes pour l’avenir. Mais plusieurs indicateurs distinguent le Pays Basque Nord : par rapport à la France, alors que les pertes de surfaces agricoles y sont bien plus importantes, l’agriculture basque maintient nettement plus d’emplois sur ses fermes. Ce sont principalement les paysans âgés ou ayant peu d’activité qui disparaissent. Le Pays Basque Nord reste un territoire très agricole, avec un tissu dense de petites fermes et des #emplois nombreux (pour comparaison, si la surface moyenne des fermes était celle de la France, il y aurait deux fois moins de fermes au Pays Basque Nord). Cette réalité est largement due à la #montagne basque qui, non seulement, représente l’essentiel des fermes du Pays Basque Nord mais surtout perd moins de fermes, d’actifs et de surfaces que le reste du #territoire et installe plus de jeunes. En particulier les fermes ovines, très présentes en montagne, résistent mieux. La pratique de la #transhumance limite les besoins de surface autour des fermes, donc crée un tissu plus dense de fermes, une vie rurale plus dynamique. Elle permet de faire vivre, en proportion, 500 actifs de plus sur le territoire de la montagne basque. Elle maintient des espaces ouverts et une #biodiversité riche. La montagne basque est plus attractive, elle accueille plus de jeunes paysans que le reste du Pays Basque Nord. La montagne est bien le cœur de l’agriculture du Pays Basque Nord.

      … mais l’emploi agricole diminue avec l’augmentation des surfaces par exploitation
      Les surfaces agricoles disparaissent massivement à la fois par #artificialisation du #foncier, mais également par abandon de surfaces plus difficiles à travailler. Avec l’agrandissement des fermes, les terres moins productives sont abandonnées et la pratique de la transhumance diminue. Les fermes vont vers l’agrandissement (surfaces et #troupeaux) et la #spécialisation. Or ce sont les #petites_fermes qui sont les plus productives et les plus pourvoyeuses d’emplois (deux fois plus d’actifs à l’hectare dans les fermes de moins de 20 ha que dans celle de 20 à 50 ha et trois fois plus que dans celles de plus de 50 ha). Les petites fermes permettent plus facilement de maintenir des systèmes diversifiés qui font la spécificité de la montagne basque : #élevage mixte ovins-bovins et valorisation équilibrée de toute la palette des ressources herbagères (prairies, landes, estives...)

      Interpeller les politiques agricoles
      Les encouragements techniques, les politiques agricoles, l’agrandissement présenté comme un symbole de réussite, le financement de l’investissement etc. poussent à l’agrandissement des fermes. Le système d’aides agricoles notamment joue un grand rôle, avec des aides liées au nombre d’hectares, la prime ovine non plafonnée... Ce processus peut être jugé positif par certains, car il permettrait aux paysans de se sentir plus en sécurité par rapport à l’avenir. C’est oublier le poids des charges liées à l’agrandissement et à la tendance à l’intensification. Cela pose aussi des difficultés de transmission pour le paysan. Mais surtout, cette étude montre que l’agrandissement des fermes se traduit globalement pour le territoire par moins d’actifs agricoles, une moindre utilisation de la montagne, moins de #productivité moyenne à l’hectare, plus d’abandon des terres difficiles et des conditions de transmission des fermes moins favorables. Le territoire de la montagne basque dans sa globalité et avec lui le Pays Basque Nord, n’est-il pas en train de perdre de l’efficacité économique, sociale et environnementale, avec le processus d’agrandissement des fermes ?

      Aider les productions de qualité, l’usage de la montagne et les fermes les plus efficaces en terme économique, social et environnemental
      Les exploitations de moins de 20 ha sont celles qui ont le plus disparu entre 2000 et 2010 alors qu’elles emploient plus d’actifs, ont une productivité à l’hectare supérieure, exploitent de manière plus harmonieuse l’ensemble de l’espace et contribuent ainsi au maintien de territoires vivants et attractifs. L’essentiel des aides de la #PAC [http://seenthis.net/messages/263430 ] étant lié à la surface, les petites et moyennes fermes en bénéficient le moins alors qu’elles contribuent le plus à la performance économique sociale et environnementale. C’est pourquoi il nous paraît indispensable de renforcer les politiques aidant les petites et moyennes fermes, en particulier via le second pilier de la PAC, en établissant une priorisation des efforts financiers pour les petites fermes. Concernant les aides aux investissements, les planchers minimum, souvent trop importants pour des petites structures, doivent être abaissés et des choix pertinents réalisés sur les matériels à aider. Ces politiques d’aides doivent être conditionnées au maintien et à la création directe de l’emploi agricole. Concernant la filière ovin lait, il est indispensable de réserver les aides aux paysans engagés dans l’AOP Ossau-Iraty, dont la majeure partie se concentre dans la montagne et peut ainsi y transhumer. Cette valorisation de toutes les surfaces, particulièrement en montagne, présente un intérêt économique mais aussi environnemental et sociétal en contribuant à l’entretien des paysages. Pour les ovins comme pour les bovins, la pratique de la transhumance mérite d’être soutenue. Par ailleurs au niveau de la production, on ne peut que recommander de rechercher un certain optimum dans l’amélioration de la productivité qui mette en valeur tous les potentiels de chaque exploitation et réduise la dépendance aux intrants extérieurs pour permettre aux paysans de mieux vivre de leur métier. Il semble aussi pertinent de s’engager dans la voie de la recherche de valeur ajoutée par le biais de la transformation et de la commercialisation par les circuits courts, dans des démarches individuelles comme collectives. Le programme Leader pourrait participer à la structuration collective de la valorisation des produits de la montagne basque. Ces propositions sont certainement plus complexes que les recettes toutes faites qui encouragent à produire toujours plus en essayant de se soustraire aux conditions du milieu. Tenir compte de l’efficacité économique des systèmes de production ainsi que du milieu naturel et social dans lequel on vit, pour contribuer à l’enrichir dans le cadre d’un intérêt général et bénéfique à tous, est une des conditions fondamentales de l’agriculture paysanne. Dans ce domaine, il reste encore beaucoup à faire mais cela est un gage pour garantir un avenir à notre territoire

      et le tome 2 https://www.scribd.com/document_downloads/253066025?extension=pdf&from=embed&source=embed

      lien avec http://blog.ecologie-politique.eu/post/Pourtant,-que-la-montagne-est-belle%E2%80%A6
      cc @aude_v @odilon @nicolasm @tastybud

  • #Pêcheries_océaniennes : la #Banque_Mondiale débloque des fonds pour renforcer la filière

    WASHINGTON, lundi 29 décembre 2014 (Flash d’Océanie) – La Banque Mondiale a débloqué peu avant Noël une enveloppe de quelque 33 millions de dollars US afin de « renforcer » le secteur des #pêcheries dans plusieurs Etats océaniens (dont les Etats Fédérés de #Micronésie, les #îles_Marshall, les #îles_Salomon et #Tuvalu), ainsi qu’au plan multilatéral pour l’agence des pêcheries du Forum des Îles du #Pacifique, basée à Honiara (îles Salomon).


    http://www.tahiti-infos.com/Pecheries-oceaniennes-la-Banque-Mondiale-debloque-des-fonds-pour-renfo
    #pêche

  • Le code PACS de Frères des Hommes - Je viens de me pacser avec Frères des Hommes, pacsez-vous vous aussi
    http://je-me-pacse-avec-freres-des-hommes.fdh.org/#

    15 ans après l’adoption du PACS par l’Assemblée nationale, #Frères_des_Hommes, #ONG de #solidarité_internationale, vient de créer son code #PACS. Nous y expliquons pourquoi nous menons des actions au nord et au sud autour des 5 valeurs de #fraternité, #non-violence, #égalité_homme/femme, #respect_de_l_environnement, #solidarité

  • Nauru, l’île dévastée

    Connaissez-vous #Nauru ? Cette île du #Pacifique est la plus petite République du monde, apparemment semblable à des dizaines d’autres. Elle fut même, dans les années 1970-1980, l’un des pays le plus riches du monde.
    Aujourd’hui, Nauru est un État en #ruine, une île littéralement dévastée. C’est le récit de cet incroyable effondrement qu’a entrepris #Luc_Folliet. Car tout commence à Nauru avec le #phosphate, ce « cadeau de Dieu », dont l’exploitation démarre au début du XXe siècle. Lorsque les Nauruans conquièrent leur indépendance, en 1968, des centaines de millions de dollars tombent dans le portefeuille du nouvel État et de ses habitants, qui adoptent un mode de vie occidental et dépensent sans compter.
    Au début des années 1990, le phosphate s’épuise. Alors, l’île se vend à qui bon lui semble. Des centaines de #banques off-shore choisissent de s’installer dans ce nouveau #paradis_fiscal. Mais rien n’y fait, Nauru devient l’un des États les plus pauvres au monde et loue sa terre à l’Australie voisine qui peut y « exporter » ses #camps_d'internement de #réfugiés. On envisage même alors l’abandon de l’île et l’#exil de ses habitants...
    Désastre écologique, faillite économique, hyperconsumérisme, maladies chroniques : l’histoire de Nauru raconte aussi notre histoire. Elle montre comment le rêve de prospérité peut, en quelques années, virer au cauchemar.

    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Nauru__l_ile_devastee-9782707164315.html
    #livre #richesse #pauvreté

  • Les dernières colonies - par Philippe Leymarie et Philippe Rekacewicz
    http://visionscarto.net/les-dernieres-colonies

    Il ne reste plus dans le monde que seize colonies. L’ONU d’ailleurs répugne à utiliser ce terme pour qualifier ces territoires, et préfère parler de « territoires non autonomes ».

    Mais ce décompte officiel omet nombre de « confettis », restes d’empires où vivent une dizaine de millions de personnes. Ces dépendances servent notamment de bases militaires et de paradis fiscaux.

    #Décolonisation #Colonisation #Territoires #Territoires_non_autonomes #Pacifique #Caraïbe #Paradis_fiscaux