• L’#excellence en temps de pandémie : chronique du #naufrage des Universités

    Entre mesures incohérentes des responsables politiques, #inaction des instances universitaires et #chaos_organisationnel dans les services, accompagner correctement les étudiants en pleine crise sanitaire sur fond de généralisation de l’#enseignement_à_distance devient une mission impossible... Petit aperçu du quotidien dans la « #Big_French_University ».

    Maîtresse de conférences depuis cinq ans dans une « grande » Université parisienne et responsable d’une L1 depuis septembre, je prends le temps aujourd’hui de décrire un peu ce à quoi ressemble la vie d’une universitaire d’un établissement qui se dit d’excellence en temps de #crise_sanitaire.

    Depuis peu, mon université a été fusionnée dans un énorme établissement, gros comme trois universités, qui désormais s’enorgueillit d’émarger au top 100 du #classement_de_Shanghai.

    Mais depuis septembre, étudiants, personnels administratifs et enseignants-chercheurs vivent un véritable #cauchemar au sein de cet établissement "d’excellence". Je ne pourrai pas retranscrire ici l’expérience des étudiants ni celle des personnels administratifs. Car je ne l’ai pas vécue de l’intérieur. Mais comme enseignante-chercheure et responsable pédagogique d’une promo de 250 étudiants de L1, j’ai un petit aperçu aussi de ce qu’elles et ils ont vécu. Si j’écris sur mon expérience personnelle en utilisant « je », ce n’est pas pour me singulariser, mais c’est pour rendre concret le quotidien actuel au sein des universités de toute une partie de celles et ceux qui y travaillent et y étudient. Ce texte se nourrit des échanges avec des collègues de mon université, enseignants-chercheurs et administratifs, et d’autres universités en France, il a été relu et amendé par plusieurs d’entre elles et eux – que je remercie.

    Depuis juillet, nous préparons une #rentrée dans des conditions d’#incertitude inégalée : crise sanitaire et #fusion. Quand je dis "nous", je parle du niveau le plus local : entre enseignants chercheurs, avec l’administration la plus proche de nous, les collègues de la logistique, de la scolarité, des ressources humaines. Car nous avons peu de nouvelles de notre Université…

    Sur la crise sanitaire

    Notre Université a acheté des licences #Zoom. Voilà à peu près tout ce qui a été fait pour anticiper la crise sanitaire qui s’annonçait pourtant. A part cela, rien n’a été fait. Rien.

    En septembre, aucune consigne claire à l’échelle de l’Université n’a été donnée : sur un site d’enseignement, il fallait respecter des #demies_jauges ; sur un autre campus du même établissement, pas de contrainte de demies jauges. Mais quelles jauges faut-il mettre en œuvre : diviser les effectifs par deux ? Mettre en place une distance d’un mètre ? Un mètre sur les côtés seulement ou devant/derrière aussi ? Les équipes logistiques s’arrachent les cheveux.

    L’université n’a rien fait pour rendre possible les #demi-groupes.

    Aucun système de semaine A/semaine B n’a été proposé et, chez nous, tout a été bricolé localement, par les enseignants-chercheurs, en faisant des simulations sur excel ("on découpe par ordre alphabétique ou par date de naissance ?"). Aucun #équipement des salles pour la captation vidéo et audio n’a été financé et mis en place, pour permettre des #cours_en_hybride : les expériences - que j’ai tentées personnellement - du "#bimodal" (faire cours à des étudiants présents et des étudiants absents en même temps) ont été faites sur l’équipement personnel de chacun.e, grâce à la caméra de mon ordinateur portable et mes propres oreillettes bluetooth. Et je ne parle pas des capteurs de CO2 ou des systèmes de #ventilation préconisés depuis des mois par des universitaires.

    Depuis, nous naviguons à vue.

    Au 1er semestre, nous avons changé trois fois de système d’organisation : jauges pleines pendant une semaine sur un site, puis demi jauge sur tous les sites, puis distanciel complet. Ce sont à chaque fois des programmes de cours qu’il faut refaire. Car sans équipement, quand on a des demi groupes, on doit dédoubler les séances, diviser le programme par deux, et faire deux fois le même cours pour chaque demi groupe. Tout en préparant des contenus et exercices pour les étudiants contraints de rester chez eux. Avec des groupes complets sur Zoom, l’#organisation change à nouveau.

    Alors même que le gouvernement annonçait la tenue des examens en présentiel en janvier, notre UFR a décidé de faire les examens à distance, pour des raisons compréhensibles d’anticipation sanitaire.

    Le gouvernement faisait de la communication, et localement on était obligé de réfléchir à ce qui était épidémiologiquement le plus réaliste. La période des #examens a été catastrophique pour les étudiants qui ont dû les passer en présentiel : des étudiants ont été entassés dans des amphis, terrorisés de ramener le virus à leurs parents déjà fragiles ; d’autres, atteints du Covid, se sont rendus en salle d’examen car ils n’étaient pas assurés sinon de pouvoir valider leur semestre. Les #examens_à_distance ne sont qu’un pis-aller, mais dans notre Licence, on a réussi à faire composer nos étudiants à distance, en bricolant encore des solutions pour éviter les serveurs surchargés de l’Université, sans grande catastrophe et sans abandon massif, on en était assez fiers.

    Le 2e semestre commence, et les #annonces_contradictoires et impossibles du gouvernement continuent.

    Le 14 janvier le gouvernement annonce que les cours reprendront en présentiel demie jauge le 25 janvier pour les étudiants de L1. Avec quels moyens ??? Les mêmes qu’en septembre, c’est-à-dire rien. Alors qu’en décembre, le président de la république avait annoncé une possible réouverture des universités 15 jours après le 20 janvier, c’est-à-dire le 10 février (au milieu d’une semaine, on voit déjà le réalisme d’une telle annonce...).

    A cette annonce, mes étudiants étrangers repartis dans leur famille en Égypte, en Turquie, ou ailleurs en France, s’affolent : ils avaient prévu de revenir pour le 8 février, conformément aux annonces du président. Mais là, ils doivent se rapatrier, et retrouver un #logement, en quelques jours ? Quant aux #équipes_pédagogiques, elles doivent encore bricoler : comment combiner #présentiel des demi groupes en TD avec le #distanciel des CM quand les étudiants sur site ne sont pas autorisés à occuper une salle de cours pour suivre un cours à distance s’il n’y a pas de prof avec eux ? Comment faire pour les créneaux qui terminent à 18h alors que les circulaires qui sortent quelques jours plus tard indiquent que les campus devront fermer à 18h, voire fermer pour permettre aux étudiants d’être chez eux à 18h ?

    Dans notre cursus de L1, 10 créneaux soit l’équivalent de 250 étudiants sont concernés par des créneaux terminant à 18h30. Dans mon université, les étudiants habitent souvent à plus d’une heure, parfois deux heures, du campus. Il faut donc qu’on passe tous les cours commençant après 16h en distanciel ? Mais si les étudiants sont dans les transports pour rentrer chez eux, comment font-ils pour suivre ces cours en distanciel ? Sur leur smartphone grâce au réseau téléphone disponible dans le métro et le RER ?

    Nous voulons revoir les étudiants. Mais les obstacles s’accumulent.

    On organise tout pour reprendre en présentiel, au moins deux semaines, et petit à petit, l’absence de cadrage, l’accumulation des #contraintes nous décourage. A quatre jours de la rentrée, sans information de nos instances ne serait-ce que sur l’heure de fermeture du campus, on se résout à faire une rentrée en distanciel. Les étudiants et nous sommes habitués à Zoom, le lien a été maintenu, peu d’abandons ont été constatés aux examens de fin de semestre.

    C’est une solution peu satisfaisante mais peut-être que c’est la seule valable... Et voilà que jeudi 21 janvier nous apprenons que les Présidences d’Université vont émettre des circulaires rendant ce retour au présentiel obligatoire. Alors même que partout dans les médias on parle de reconfinement strict et de fermeture des écoles ? Rendre le présentiel obligatoire sans moyen, sans organisation, de ces demis groupes. Je reçois aujourd’hui les jauges des salles, sans que personne ne puisse me dire s’il faudra faire des demi salles ou des salles avec distanciation de 1 mètre, ce qui ne fait pas les mêmes effectifs. Il faut prévenir d’une reprise en présentiel les 250 étudiants de notre L1 et les 37 collègues qui y enseignent deux jours avant ?

    Breaking news : à l’heure où j’écris Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle idée brillante.

    Les étudiants devront venir un jour par semaine à la fac. Dans des jauges de 20% des capacités ? Sur la base du volontariat ? Est-ce qu’il a déjà regardé un planning de L1 ? 250 étudiants en L1 avec plusieurs Unités d’enseignement, divisés en CM et TD, c’est des dizaines et des dizaines de créneaux, de salles, d’enseignant.es. Une L1 c’est un lycée à elle toute seule dans beaucoup de filières. Un lycée sans les moyens humains pour les gérer.

    Derrière ces annonces en l’air qui donnent l’impression de prendre en compte la souffrance étudiante, ce sont des dizaines de contraintes impossibles à gérer. Les étudiants veulent de la considération, de l’argent pour payer leur loyer alors qu’ils ont perdu leurs jobs étudiants, des moyens matériels pour travailler alors que des dizaines d’entre eux suivent les cours en visio sur leur téléphone et ont dû composer aux examens sur leur smartphone !

    Les étudiants ne sont pas plus stupides ou irresponsables que le reste de la population : il y a une crise sanitaire, ils en ont conscience, certains sont à risque (oui, il y a des étudiants immuno-déprimés qui ne peuvent pas prendre le #risque de venir en cours en temps d’épidémie aiguë), ils vivent souvent avec des personnes à risque. Ils pourraient prendre leur parti du distanciel pour peu que des moyens leur soient donnés. Mais il est plus facile d’annoncer la #réouverture des universités par groupe de 7,5 étudiants, pendant 1h15, sur une jambe, avec un chapeau pointu, que de débloquer de réels moyens pour faire face à la #précarité structurelle des étudiants.

    Et dans ce contexte, que fait notre Présidence d’Université ? Quelles ont été les mesures prises pour la réouvrir correctement ? Je l’ai déjà dit, rien n’a changé depuis septembre, rien de plus n’a été mis en place.

    Sur la fusion et le fonctionnement, de l’intérieur, d’une Université d’excellence

    Mais sur cette crise sanitaire se greffe une autre crise, interne à mon Université, mais symptomatique de l’état des Universités en général.

    Donc oui, j’appartiens désormais à une Université entrée dans le top 100 des Universités du classement de Shanghai.

    Parlez-en aux étudiants qui y ont fait leur rentrée en septembre ou y ont passé leurs examens en janvier. Sur twitter, mon Université est devenu une vraie célébrité : en septembre-octobre, des tweets émanant d’étudiants et d’enseignants indiquaient l’ampleur des #dysfonctionnements. Le système informatique était totalement dysfonctionnel : dans le service informatique central, 45 emplois étaient vacants.

    Tant la fusion s’était faite dans des conditions désastreuses de gestion du personnel, tant le travail est ingrat, mal payé et mal reconnu.

    Cela a généré des semaines de problèmes d’inscriptions administratives, d’étudiants en attente de réponse des services centraux de scolarité pendant des jours et des jours, sans boîte mail universitaire et sans plateforme numérique de dépôt des cours (le fameux Moodle) pendant des semaines - les outils clés de l’enseignement à distance ou hybride.

    Pendant trois mois, en L1, nous avons fonctionné avec une liste de diffusion que j’ai dû créer moi-même avec les mails personnels des étudiants.

    Pendant des semaines, un seul informaticien a dû régler tous les dysfonctionnement de boîte mail des dizaines d’étudiants qui persistaient en novembre, décembre, janvier…

    En janvier, les médias ont relayé le désastre des examens de 2e année de médecine encore dans notre Université - avec un hashtag qui est entré dans le top 5 les plus relayés sur twitter France dans la 2e semaine de janvier, face à la catastrophe d’examens organisés en présentiel, sur des tablettes non chargées, mal configurées, des examens finalement reportés à la dernière minute. Les articles de presse ont mis en lumière plus largement la catastrophe de la fusion des études de médecine des Universités concernées : les étudiants de 2e année de cette fac de médecine fusionnée ont dû avaler le double du programme (fusion = addition) le tout en distanciel !

    Les problèmes de personnel ne concernent pas que le service informatique central.

    Ils existent aussi au niveau plus local : dans mon UFR, le poste de responsable "Apogée" est resté vacant 6 mois. Le responsable #Apogée c’est le nerf de la guerre d’une UFR : c’est lui qui permet les inscriptions en ligne de centaines d’étudiants dans des groupes de TD, qui fait les emplois du temps, qui compile les notes pour faire des jurys et donc les fameux bulletins de notes qui inquiètent tant les Ministères de l’Enseignement supérieur – et ce pour des dizaines de formations (plusieurs Licences, plusieurs Masters).

    Pendant six mois, personnels et enseignants chercheurs, nous avons essayé de pallier son absence en faisant les emplois du temps, les changements de groupe des étudiants, l’enregistrement des étudiants en situation de handicap non gérés par l’université centrale (encore une défaillance honteuse), l’organisation des jurys, etc. Mais personne n’a touché à la configuration des inscriptions, des maquettes, des notes, car il faut connaître le logiciel. Les inscriptions dans les groupes de TD du 2e semestre doivent se faire avant la rentrée du semestre 2 logiquement, idéalement dès le mois de décembre, ou début janvier.

    Mais le nouveau responsable n’arrive qu’en décembre et n’est que très peu accompagné par les services centraux de l’Université pour se familiariser aux réglages locaux du logiciel, par manque de personnel... Les inscriptions sont prévues le 18 janvier, une semaine avant la rentrée…

    Résultat : la catastrophe annoncée depuis des mois arrive, et s’ajoute à la #mauvaise_gestion de la crise sanitaire.

    Depuis lundi, les inscriptions dans les groupes de TD ne fonctionnent pas. Une fois, deux fois, trois fois les blocages se multiplient, les étudiants s’arrachent les cheveux face à un logiciel et un serveur saturés, ils inondent le secrétariat de mails inquiets, nous personnels administratifs et enseignants-chercheurs passons des heures à résoudre les problèmes. Le nouveau responsable reprend problème par problème, trouve des solutions, jusqu’à 1h du matin, tous les jours, depuis des jours, week-end compris.

    Maintenant nous voilà jeudi 21 janvier après-midi, à 3 jours de la rentrée. Sans liste d’étudiants par cours et par TD, sans informations claires sur les jauges et les horaires du campus, avec des annonces de dernière minute plus absurdes et irréalistes les unes que les autres, et on nous demande de ne pas craquer ? On nous dit que la présidence de l’Université, le ministère va nous obliger à reprendre en présentiel ? Nous renvoyant l’image de tire-au-flanc convertis au confort du distanciel ?

    L’an passé, un mouvement de grève sans précédent dans l’enseignement supérieur et la recherche a été arrêté net par le confinement de mars 2020.

    Ce mouvement de grève dénonçait l’ampleur de la précarité à l’université.

    La #précarité_étudiante, qui existait avant la crise sanitaire, nous nous rappelons de l’immolation de Anas, cet étudiant lyonnais, à l’automne 2019. La précarité des personnels de l’université : les #postes administratifs sont de plus en plus occupés par des #vacataires, formés à la va-vite, mal payés et mal considérés, qui vont voir ailleurs dès qu’ils en ont l’occasion tant les #conditions_de_travail sont mauvaises à l’université. La précarité des enseignants chercheurs : dans notre L1, dans l’équipe de 37 enseignants, 10 sont des titulaires de l’Université. 27 sont précaires, vacataires, avec des heures de cours payées des mois en retard, à un taux horaire en dessous du SMIC, qui attendent pendant des années avant de décrocher un poste de titulaire, pour les plus « chanceux » d’entre eux, tant les postes de titulaires se font rares alors que les besoins sont criants…

    Deux tiers des créneaux de cours de notre L1 sont assurés par des vacataires. Le mouvement de #grève a été arrêté par le #confinement mais la colère est restée intacte. En pleine crise sanitaire, le gouvernement a entériné une nouvelle #réforme de l’université, celle-là même contre laquelle la mobilisation dans les universités s’était construite, la fameuse #LPPR devenue #LPR, une loi qui augmente encore cette précarité, qui néglige encore les moyens nécessaires à un accueil décent des étudiants dans les universités. Le gouvernement a fait passer une loi sévèrement critiquée par une grande partie du monde universitaire au début du 2e confinement en novembre, et a fait passer ses décrets d’application le 24 décembre, la veille de Noël.

    Le gouvernement piétine le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche et nous montre maintenant du doigt parce qu’on accueillerait pas correctement les étudiants ? Parce qu’on serait réticents à les revoir en présentiel ?

    Parce que finalement, pour nous enseignants à l’université, c’est bien confortable de faire cours au chaud depuis chez soi, dans sa résidence secondaire de Normandie ?

    J’enseigne depuis mon appartement depuis novembre.

    Mon ordinateur portable est posé sur la table à manger de mon salon, car le wifi passe mal dans ma chambre dans laquelle j’ai un bureau. J’ai acheté une imprimante à mes frais car de temps en temps, il est encore utile d’imprimer des documents, mais j’ai abandonné de corriger les devoirs de mes étudiants sur papier, je les corrige sur écran. Heureusement que je ne vis pas avec mon compagnon, lui aussi enseignant-chercheur, car matériellement, nous ne pourrions pas faire cours en même temps dans la même pièce : pas assez de connexion et difficile de faire cours à tue-tête côte à côte.

    A chaque repas, mon bureau devient ma table à manger, puis redevient mon bureau.

    En « cours », j’ai des écrans noirs face à moi, mais quand je demande gentiment à mes étudiants d’activer leur vidéo, ils font un effort, même s’ils ne sont pas toujours à l’aise de montrer le lit superposé qui leur sert de décor dans leur chambre partagée avec une sœur aide-soignante à l’hôpital qui a besoin de dormir dans l’obscurité quand elle rentre d’une garde de nuit, de voir leur mère, leur frère passer dans le champ de leur caméra derrière eux. Certains restent en écran noir, et c’est plus dur pour moi de leur faire la petite morale habituelle que j’administre, quand je fais cours dans une salle, aux étudiants endormis au fond de la classe. Je ne sais pas si mon cours les gonfle, s’ils sont déprimés ou si leur connexion ne permet pas d’activer la vidéo...

    Donc non, ce n’est pas confortable l’enseignement à distance. Ce n’est pas la belle vie. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous envisageons de ne pas revoir d’étudiants en vrai avant septembre prochain.

    Je suis enseignante-chercheure. Je dois donner des cours en L1, L3, Master.

    Depuis des jours, plutôt que de préparer des scénarios de rentrée intenables ou de résoudre les problèmes des inscriptions, j’aimerais pouvoir me consacrer à l’élaboration de ces cours, réfléchir aux moyens d’intéresser des étudiants bloqués derrière leurs ordinateurs en trouvant des supports adaptés, en préparant des petits QCM interactifs destinés à capter leur attention, en posant des questions qui visent à les faire réfléchir. Je dois leur parler d’immigration, de réfugiés, de la manière dont les États catégorisent les populations, des histoires de vie qui se cachent derrière les chiffres des migrants à la frontière.

    C’est cela mon métier.

    Je suis enseignante-chercheur mais à l’heure qu’il est, si je pouvais au moins être correctement enseignante, j’en serais déjà fortement soulagée.

    Il faut donc que nos responsables politiques et nos Présidences d’université se comportent de manière responsable. En arrêtant de faire de la com’ larmoyante sur l’avenir de notre jeunesse. Et en mettant vraiment les moyens pour diminuer la souffrance de toutes et tous.

    Il s’agit de notre jeunesse, de sa formation, de son avenir professionnel et citoyen.

    La mise en péril de cette jeunesse ne date pas de la crise sanitaire, ne nous faisons pas d’illusion là-dessus.

    La #crise_des_universités est plus ancienne, leur #sous-financement devenu structurel au moins depuis les années 2000. Alors arrêtez de vous cacher derrière l’imprévu de la crise sanitaire, arrêtez de vous faire passer pour des humanistes qui vous souciez de votre jeunesse alors que depuis mars dernier, rares ou marginaux ont été les discours et mesures prises pour maintenir l’enseignement en présentiel à l’Université.

    Cela fait cinq ans que j’enseigne à l’Université et déjà, je suis épuisée. De la même manière que nos soignant.es se retrouvent désemparé.es dans les hôpitaux face à l’impossibilité d’assurer correctement leur mission de service public de santé en raison des coupes budgétaires et des impératifs gestionnaires absurdes, je suis désespérée de voir à quel point, en raison des mêmes problèmes budgétaires et gestionnaires, nous finissons, dans les Universités, par assurer si mal notre #service_public d’#éducation...

    https://blogs.mediapart.fr/une-universitaire-parmi-dautres/blog/220121/l-excellence-en-temps-de-pandemie-chronique-du-naufrage-des-universi

    #université #facs #France #covid-19 #pandémie #coronavirus #épuisement

    signalé aussi dans ce fil de discussion initié par @marielle :
    https://seenthis.net/messages/896650

    • c’est un n° du Canard post 12 janvier, si je lis bien le texte.

      Ils sont vraiment, vraiment, complétement débiles ; juste le fric, le pétrole ou l’électricité balancés par les fenêtres pour le transport des candidats, tout ça pour les flliquer, ça laisse rêveur.

  • Des violences contre des migrants aux Canaries suscitent l’indignation au Maroc
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/02/09/des-violences-contre-des-migrants-aux-canaries-suscitent-l-indignation-au-ma

    Dans un contexte de crise économique sur l’archipel, où le tourisme représente plus d’un tiers du PIB, l’arrivée massive de migrants marocains et ouest-africains a suscité une montée des sentiments hostiles dans la population. « Tout le monde souffre », confie Judith Sunderland, vice-directrice pour l’Europe de l’organisation Human Rights Watch (HRW), qui s’est rendue aux Canaries fin 2020 : « Les migrants sont détenus dans des conditions indignes et subissent des attaques xénophobes, tandis que la population locale est à bout de souffle, éreintée par la crise du tourisme. Les fausses informations circulant sur les réseaux sociaux, alimentées par des groupes d’extrême droite, ont exacerbé la haine et les violences envers les migrants. »
    Ces dernières semaines, plusieurs manifestations anti-immigrés ont eu lieu dans l’archipel. Les ONG continuent d’alerter sur une situation qui rappelle celle des camps de l’île grecque de Lesbos, où les conditions de vie étaient déplorables. Samedi 6 février, une manifestation non autorisée de migrants sur l’île de Grande Canarie a été dispersée par la garde civile espagnole. Menacés d’expulsion, les migrants demandent à être transférés en Espagne continentale et exigent de meilleures conditions d’accueil. Selon l’hebdomadaire marocain TelQuel, qui s’est rendu sur place, quelque 400 Marocains enfermés dans le camp du collège Leon, situé dans un établissement scolaire abandonné de Grande Canarie, ont entamé samedi une grève de la faim

    #Covid-19#migrant#migration#canaries#maroc#UE#sante#violence#crisemigratoire#pandemie#migrationirreguliere#tourisme

  • Covid-19: Virus ’spiralling out of control’ in Syria’s Idlib, warns charity | Middle East Eye

    Covid-19 is “spiralling out of control” in Syria as hospitals in the country’s northwest run out of oxygen and beds for critically ill patients, a charity has warned.
    Since the pandemic began, Syria has recorded at least 40,000 coronavirus cases, with more than half of reported cases in the country’s northwest, the last major stronghold for armed opposition to the government.

    The pandemic has been compounded further in Idlib, with limited hospitals and medical facilities either damaged or destroyed by Syrian government bombardment.
    Amjad Yamin, from Save the Children’s Syria Response team, said he believed the overcrowded camps and lack of access to water had allowed the virus to spread faster in northwest Syria in comparison to other parts of the country.

    “The reason why the numbers are increasing is because there is no way of containing it in northwest Syria,” Yamin told Middle East Eye.
    “And when you live under 10 years of conflict, people are more worried about the ongoing fighting than the virus and say that they need to escape the fighting.”

    #Covid-19#Syrie#Pandémie#Santé#camp#Idlib#migrant#guerre#réfugiés#migration

    https://www.middleeasteye.net/news/coronavirus-idlib-spiralling-out-control-warns-charity

  • « Ceci n’est pas un complot »…
    L’exploitation politicienne d’une “crise sanitaire”

    Pendant 9 mois, le réalisateur Bernard Crutzen a observé ce que des médias belges disent – ou taisent – à propos du Covid. Avec, pour résultat, un documentaire qui dérange. Celui-ci peut être visionné gratuitement via le lien repris à la fin de cet article.

    https://vimeo.com/504845318

    Initialement, l’avant-première mondiale du film était programmée pour la 11e édition du Tournai Ramdam Festival dont on sait qu’elle a, comme tant d’autres activités, été, elle aussi, sacrifiée sur l’autel des mesures imposées dans le cadre de la crise sanitaire.

    La sortie sur grand écran se fera attendre mais tout un chacun peut désormais visionner le docu sur la Toile, via les plateformes Youtube ou Vimeo. Il serait dommage de s’en priver car la qualité de la réalisation est à la hauteur du travail déployé durant 36 semaines par le journaliste-réalisateur.

    Le verviétois Bernard Crutzen connaît bien la ville de Tournai pour avoir étudié à l’IHECS, alors que l’école avait encore ses quartiers à Ramegnies-Chin. Il y effectua deux années entrecoupées, de 1981 à 1982, par sa participation à la Course autour du monde qui l’amena à découvrir de nouveaux horizons et à s’ouvrir à d’autres cultures.

    Comme beaucoup d’Ihecsiens à l’époque, c’est dans la Cité du Doudou qu’il a terminé ses études.
    Depuis, il n’arrête plus de tourner, autour du monde toujours, mais aussi avec sa caméra qui reste son moyen d’expression de prédilection. Il a réalisé un nombre assez impressionnant de films et documentaires dont l’un d’entre eux – « Malaria Business » – avait été présenté lors d’un précédent Ramdam Festival à Tournai, il y a quatre ans.

    L’idée de son dernier documentaire lui est venue alors qu’il projetait d’aller rendre visite à ses parents fin mars, lorsque la pandémie était déjà à la une de tous les médias. Sa maman lui avait adressé u
    n message l’incitant à renoncer à son projet de l’emmener, elle et son mari, faire le tour du quartier à pied car « cela pourrait être dangereux et… incivique ».
    « Incivique, un mot qu’elle a dû entendre à la télé… » , pensa Bernard. Celui-ci s’est aussi inquiété de constater à quel point son père – médecin à la retraite – perdait tout sens critique face au matraquage médiatique opéré par la télévision. Il décida alors d’écrire une lettre ouverte à ses amis et connaissances journalistes. C’est suite à la réponse de l’un d’eux, ironisant sur un possible complot, qu’il s’intéressa à la manière dont certains médias disqualifient toute pensée critique en la qualifiant de complotiste.

    Durant 9 mois, il a observé la manière dont des médias belges francophones « racontent » la crise du Covid : ce qu’ils disent, comment ils le disent, mais aussi ce qu’ils taisent. Des silences que met en exergue le réalisateur dans ce documentaire entièrement financé sur fonds propres mais aussi grâce à une opération de crowdfunding lancée en octobre et à laquelle ont répondu plus de 1480 contributeurs.

    « À travers ce film, je voudrais donner la parole à celles et ceux qu’on n’entend pas, ou plus, explique Bernard Crutzen. Ouvrir le débat sur les plateaux et dans les rédactions. Interpeller les juristes sur les entorses à l’état de droit. Réveiller nos élus pour remettre de la démocratie là où je ne constate plus qu’autoritarisme, menaces, chantage. J’aimerais aussi partager cette inquiétude, trop lourde à porter seul : le coronavirus ne serait qu’un écran de fumée qui masque une crise beaucoup plus systémique, à laquelle les gouvernements nous préparent sous couvert de crise sanitaire. »

    Le réalisateur n’hésite pas à tendre le micro à des personnalités qui, parce qu’elles ont osé ouvrir le débat en tenant des propos (trop) différents des discours officiels, ont été purement et simplement écartées des antennes. Bernard Crutzen a également retrouvé le papa de « la plus jeune victime du Covid en Belgique ». Un père qui, dans le documentaire, explique, de quoi est réellement décédé son enfant…

    Bernard Crutzen ne cherche pas à convaincre et ne verse pas non plus dans les thèses « complotistes ». À l’issue de 9 mois d’observation, et d’investigation, il s’interroge et nous invite, si nous en sommes encore capables, à faire de même. ..

    Ceci n’est pas un complot produit par la srl ZISTOIRES est diffusé sur Vimeo et YouTube : https://linktr.ee/CNPC_2020

    #complot #complotisme #théorie_du_complot #politique #censure #médias
    #covid-19 #coronavirus #santé #sante #confinement #quarantaine #pandémie

  • Coronavirus: Malaysia to move migrant workers to hotels; Japanese doctors warn of long-lasting aftereffects | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/coronavirus/asia/article/3120908/coronavirus-malaysia-move-migrant-workers-hotels-japanese-doctors

    Workers wearing personal protective equipment leave after burying a victim of the coronavirus disease at a Muslim cemetery in Gombak, on the outskirts of Kuala Lumpur, Malaysia. Photo: AP Workers wearing personal protective equipment leave after burying a victim of the coronavirus disease at a Muslim cemetery in Gombak, on the outskirts of Kuala Lumpur,
    Malaysia’sgovernment has kicked off a plan to temporarily house migrant workers in near-empty hotels across the nation to tackle the worsening spread of Covid-19 cases due to workplace clusters.
    Malaysia’s Tourism, Arts and Culture Ministry said in a statement that the programme will help curb the virus outbreak and indirectly assist hotel operators hurt by the pandemic.“The initiative is the best alternative at the moment,” the ministry said. The plan is a collaboration between the ministry and the Department of Manpower of the Ministry of Human Resources, it said.Overcrowded conditions in employee dormitories have been a key source of infections, spurring record cases and pressuring Malaysia’s health system. The nation has more than 1.5 million documented migrant workers, 91 per cent of whom live in accommodation that does not meet minimum housing standards, according to the Ministry of Human Resources.The government’s plan also provides a lifeline for the tourism industry. More than 100 hotels have closed since the outbreak began almost a year ago, according to a statement by the Malaysian Association of Hotels.

    #Covid-19#migrant#migration#malaisie#sante#travailleurmigrant#dortoir#hotel#contamination#infection#pandemie

  • Paradoxes et apories de la pandémie

    Louis de Colmar

    https://lavoiedujaguar.net/Paradoxes-et-apories-de-la-pandemie

    La société moderne, aujourd’hui, se caractérise par un double échec : elle a détruit la dimension collective, « holiste », du vivre-ensemble qui a marqué l’ensemble des civilisations précédentes, et elle a rendu patent l’échec de l’individualisme asocial qui avait marqué l’utopie de son développement jusqu’à la fin du XXe siècle.

    Le cœur de la conscience sociétale repose en grande partie sur une sorte de consensus informulé, sur des concepts et des notions largement en deçà de la conscience, sur une résonance sans mots, sans mots véritablement adéquats… Il y a des périodes de la vie des sociétés où cette conscience sociétale, mouvante, dynamique, trouve des expressions et des formulations plus ou moins largement et explicitement partagées ; il en est d’autres, comme la nôtre, où les mots peinent à rendre compte de la réalité ressentie. Il est des périodes où les mots et les discours tournent littéralement à vide et donnent seulement l’impression de brasser du vent.

    Dans le contexte de l’idéologie dominante, la solitude, la pauvreté relationnelle sont pour l’essentiel la résultante de l’exclusion des circuits économiques. Un des rares « mérites » de la crise sanitaire est sans doute de permettre de préciser ce mécanisme (...)

    #pandémie #société #conscience #solitude #crise #économie #politique #désocialisation #Covid #Gilets_jaunes #distanciation #confinement #syndémie

  • L’OMC débat d’une exemption aux brevets sur les vaccins anti-Covid | Santé | 7sur7.be
    https://www.7sur7.be/sante/l-omc-debat-d-une-exemption-aux-brevets-sur-les-vaccins-anti-covid~a1491f5c
    https://images0.persgroep.net/rcs/Mn51-lptLqWJEX2hfoGrBcIDOIA/diocontent/180019122/_focus/0.47/0.35/_fill/1200/630/?appId=21791a8992982cd8da851550a453bd7f&quality=0.7

    L’Organisation mondiale du commerce débat jeudi d’une exemption des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins anti-Covid pour les rendre plus accessibles, un anathème pour les groupes pharmaceutiques.
    Rédaction 10-12-20, 13:53 Source : AFP

    Cette proposition, de l’Inde et de l’Afrique du Sud soutenue par une centaine de pays selon l’ONG MSF, vise à faciliter un plus grand partage des connaissances et la démultiplication rapide des sites de production de biens médicaux urgents utilisés pendant la pandémie, tels que les vaccins.

    Cette idée a également reçu le soutien hautement symbolique du directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui, dans un tweet, a indiqué qu’un feu vert des membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) permettrait de rendre « disponibles pour tous ceux qui en ont besoin à un coût abordable » les vaccins, traitements et tests utilisés pour lutter contre le Covid-19.
    Augmenter la production

    Cette proposition permettrait d’"augmenter la production dans de très nombreux pays en développement qui en ont la capacité", a expliqué aux journalistes Leena Menghaney, de la Campagne d’accès aux médicaments de MSF, en citant la Thaïlande, le Brésil, le Bangladesh et l’Amérique latine.

    Mais il revient aux membres de l’OMC de trancher et ils ont pour habitude de prendre leurs décisions par consensus. Cela rend pour l’instant difficilement envisageable l’adoption de la proposition en faveur d’une « dérogation » à certaines règles de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC), qui ne fait pas l’unanimité.

    Le texte prévoit que la dérogation soit « maintenue jusqu’à ce qu’une vaccination largement répandue soit en place à l’échelle mondiale et que la majorité de la population mondiale soit immunisée ».
    Une proposition qui ne plaît pas aux groupes pharmaceutiques

    Si la proposition est soutenue par de nombreux pays en développement, elle est en revanche rejetée par les pays où fleurissent les groupes pharmaceutiques. « La propriété intellectuelle encourage un modèle commercial d’innovation fort. Nous n’aurions pas eu la possibilité d’avancer aussi rapidement dans le développement de traitements ou de vaccins sans le système de propriété intellectuelle », a déclaré le directeur général de l’IFMPA, le lobby des groupes pharmaceutiques, Thomas Cueni, lors d’un événement cette semaine.

    Également présent à la table-ronde, le directeur scientifique du géant pharmaceutique américain Johnson & Johnson, Paul Stoffels, a expliqué que pour l’instant « nous nous concentrons sur la stabilisation de la technologie et nous nous assurons que nous pourrons la fournir l’année prochaine, avant de commencer à transférer la technologie et les capacités à d’autres ».
    Licences obligatoires

    Après sa présentation officielle jeudi à l’OMC devant le Conseil de l’ADPIC, actuellement présidé par l’Afrique du Sud, le texte sera également débattu les 16 et 17 décembre par le Conseil général de l’OMC, organe de décision suprême de l’organisation.

    Pendant les discussions informelles à ce sujet qui se sont tenues ces dernières semaines à l’OMC à Genève, le Japon, les États-Unis et l’Union européenne ont fait part de leur opposition au texte, en soulignant notamment les efforts financiers déployés par les groupes pharmaceutiques.

    Ces pays estiment par ailleurs que ceux qui ont développé les vaccins possèdent tout le savoir-faire et sont donc les mieux-placés pour produire les vaccins dans les quantités requises, a indiqué une source commerciale basée à Genève.

    Les opposants au texte ont également souligné que les règles actuelles en matière de propriété intellectuelle prévoient les flexibilités nécessaires et la possibilité d’accorder des « licences obligatoires », prévues spécifiquement pour des situations d’urgence comme l’actuelle pandémie.

    Les règles actuelles autorisent en effet la délivrance de licence dite « obligatoire », permettant aux autorités de donner à des entreprises autres que le titulaire du brevet l’autorisation de fabriquer le produit, sous réserve que certaines procédures et conditions soient respectées.

    Mais certains pays estiment que la procédure pour obtenir ces licences est très compliquée et que les conditions sont trop nombreuses, car il faut notamment que chaque demande soit traitée au cas par cas, et proposent donc une exemption généralisée pendant la durée de la pandémie pour aider à surmonter les complications bureaucratiques.

    #Propriété_intellectuelle #Brevets #Pandémie #Covid_19

  • #Vu_d’Allemagne. La #crise du #Covid rend inéluctable la réforme de l’État français

    En France, les nombreuses #bourdes dans la gestion de la crise due au Covid ont eu raison de l’#Etat_central, observe ce quotidien allemand : des #hiérarchies vieilles de plusieurs siècles sont désormais remises en question.

    Le président Macron s’est trouvé un nouveau mot : #piloter*, qui signifie “gouverner”, “prendre le commandement”. À l’entendre, on dirait qu’en cas de situation difficile il suffit que le chef tourne la barre d’une main tranquille pour que l’État et la société suivent le nouveau cap sans difficulté.

    Angela Merkel a dû elle aussi avoir récemment des moments où elle a rêvé que tout le monde la suive sans maugréer, même ces entêtés de ministres-présidents des Länder.

    Comme elle, Macron traverse à nouveau des temps difficiles. Pendant cette #pandémie, la France apparaît régulièrement en #mauvaise_posture dans l’étrange course internationale au nombre de #contaminations, #taux_d’incidence, #tests et #vaccinations. Et si leur voisin allemand a pu récemment déplorer son #fédéralisme, les Français commencent de plus en plus à désespérer de la centralisation de leur État.

    L’année 2020 a apporté les dernières preuves que celui-ci se trouve en pleine #crise_existentielle. Pendant que Macron parle de #pilotage, la société française se demande s’il y a vraiment un pilote dans le cockpit.

    L’#incompétence spectaculaire de l’État

    Le pays est désormais convaincu que l’État s’est révélé d’une incompétence spectaculaire depuis le début de la #crise_sanitaire. L’#élite française à la formation si parfaite, qui est admirée et imitée dans de nombreuses parties du monde, a collectivement échoué à un point qui fait paraître les problèmes de l’Allemagne presque ridicules à côté.

    Que cela concerne les #masques, les tests, les #tenues_de_protection et maintenant les #seringues, le chantier de la pandémie ressemble à un #dépotoir_chaotique. Le gouvernement a beau chercher à faire croire qu’il gère la crise de façon rationnelle et systématique, ce n’est souvent qu’une affirmation creuse. Dix jours après le début des vaccinations en Europe, 370 000 personnes avaient été vaccinées en Allemagne contre 7 000 en France.

    (...)

    https://www.courrierinternational.com/article/vu-dallemagne-la-crise-du-covid-rend-ineluctable-la-reforme-d

    #France #réforme #Etat #coronavirus #covid-19 #gestion_de_crise #centralisation

    #paywall

    ping @karine4

    • #gouvernance (?)

      Le terme de gouvernance est à la mode. Et pourquoi s’en étonner ? La gouvernance désigne un concept commode. Une idée descriptive de la réalité, mais aussi un idéal normatif associé à la transparence, à l’éthique, à l’efficacité de l’action publique. La gouvernance devient dès lors un mot-talisman paré de tous les fantasmes associés à l’action publique, tout en revêtant le vocabulaire rassurant de l’objectivité technique. Le mot « gouvernance » fait sérieux tout en promettant des lendemains qui chantent aux théoriciens de l’action publique. Ce faisant, le discours de la gouvernance fait l’objet d’une double confusion. La première tient aux vertus qui lui sont associées, la seconde aux défauts qui lui sont imputés.

      https://www.cairn.info/revue-interdisciplinaire-d-etudes-juridiques-2010-2-page-207.htm

  • Instrumentaliser la crise sanitaire. 1/3. Le Petit Nationiste (L’actualité de la nation politique)
    https://www.youtube.com/watch?v=NIAXb6nLB14

    Cette crise sanitaire semble avoir créé un effet d’aubaine pour une partie des classes dominantes qui l’instrumentalise afin d’obtenir des sociétés occidentales, désormais plus difficilement « gouvernables », des avancées stratégiques qu’elles auraient du mal à arracher aussi vite et aussi loin dans un contexte normal. L’Etat d’exception semble ainsi être la voie privilégiée par le néolibéralisme 2.0 promu à l’occasion de cette crise du Covid...

    Mais une telle instrumentalisation resterait néanmoins une stratégie beaucoup trop risquée et aventureuse pour elles, étant donnée l’ampleur de la crise économique et sociale inhérente à cette stratégie, si on n’est pas capable d’expliquer comment le découplage de l’économie réelle d’avec l’économie monétaire, bancaire et financière s’est mis en place depuis 2007/2008.

    Mais avant de pouvoir avancer de telles hypothèses, encore faut-il démontrer que le confinement et la distanciation sociale sont devenus des objectifs en soi, et non pas une solution désespérée de gouvernements incapables de faire mieux que de déployer une solution médiévale face à un virus dangereux mais pas exceptionnel...

    4 Etudes internationales importantes sur l’inutilité des confinements :
    https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/eci.13484
    https://www.lelibrepenseur.org/covid-19-une-etude-recente-prestigieuse-stanford-demontre-linutilite
    https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.07.22.20160341v3
    https://francais.rt.com/france/80885-forte-baisse-cas-covid-19-france-confinement-impact
    https://covidinfos.net/wp-content/uploads/2020/05/Confinement-strict-surcharge-hospitalie%CC%80re-et-surmortalite%CC%81.pd
    https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpubh.2020.604339/full

    Efficacité des traitements ambulatoires (càd hors hôpital) sur la Covid qui invalide la stratégie axée sur confinements et vaccins expérimentaux :
    https://covexit.com/une-nouvelle-etude-sur-le-traitement-ambulatoire-montre-un-risque-hospitali
    https://covexit.com/une-nouvelle-etude-confirme-quune-prophylaxie-efficace-contre-le-covid-19-e
    https://covexit.com/perspectives-sur-les-traitements-ambulatoires-precoces-pour-le-covid-19-par
    https://www.francesoir.fr/societe-sante/au-senat-americain-le-retour-fracassant-dune-medecine-qui-soigne-verbatim
    Notamment, efficacité de l’Ivermectine :
    https://covid19criticalcare.com/wp-content/uploads/2020/11/FLCCC-Ivermectin-in-the-prophylaxis-and-treatment-of-COVID-19.p
    https://www.youtube.com/watch?v=EpxDQUA5h5o


    https://covexit.com/nous-savons-que-cest-soignable-cest-plus-facile-que-de-traiter-la-grippe-se
    https://www.aimsib.org/2021/01/03/covid-19-un-simple-changement-de-methode-et-cest-fini

    La grande étude chinoise établissant que les asymptomatiques ne transmettent quasiment pas le virus, ce qui compromet les mesures de confinement généralisé des personnes bien portantes :
    https://www.nature.com/articles/s41467-020-19802-w#disqus_thread
    https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/les-bien-portants-dits-asymptomatiques-ne-transmettent-pas-le-covid19-etu

    Les prophéties ubuesques des épidémiologistes modélisateurs :
    https://www.francesoir.fr/societe-sante/chronique-covid-ndeg2-les-propheties-ubuesques-des-epidemiologistes-model

    La manipulation des statistiques officielles pour exagérer l’ampleur de la pandémie :
    https://covidinfos.net/covid19/les-hopitaux-seraient-deux-fois-moins-occupes-que-ne-laffirme-sante-publique-france-selon-nice-matin/2943

    Le scandale des tests PCR, inadaptés pour évaluer le nombre de malades du Covid :
    https://cormandrostenreview.com/retraction-request-letter-to-eurosurveillance-editorial-board
    https://principia-scientific.com/latest-lockdown-lawsuits-update-by-top-international-lawyer

    D’autres liens seront rajoutés sur le site du Petit Nationiste :
    https://lepetitnationiste.fr

    #covid-19 #coronavirus #santé #sante #france #confinement #quarantaine #pandémie #crise #virus #politique #Information #aubaine

    • Instrumentaliser la crise sanitaire. 2/3. Les gagnants du confinement. Le Petit Nationiste. (L’actualité de la nation politique)
      https://www.youtube.com/watch?v=V9L_YBiv5FE

      Les confinements répétés et l’éloignement social généralisé induisent de profonds bouleversements économiques. Beaucoup d’activités économiques en pâtissent dramatiquement, et en premier lieu bien sûr les cafés, la petite restauration et les petits commerces, petits acteurs économiques indépendants pourvoyeurs d’innombrables emplois non délocalisables, et lieux de proximité sociale quotidienne. Mais comme toujours dans les changements de paradigme, certains acteurs économiques sont idéalement placés pour en profiter.

      D’autres part, l’Etat d’exception que permet une crise sanitaire présentée comme majeure, est un environnement institutionnel rêvé pour imposer hors de toute contrainte démocratique gênante des « réformes » impopulaires...

    • Instrumentaliser la crise sanitaire. 3/3. Une crise économique sans crise financière ? Le Petit Nationiste (L’actualité de la nation politique)
      https://www.youtube.com/watch?v=de1dQgUcuLM

      Si on estime que les confinements ne sont en rien indispensables pour faire face à ce virus, et qu’ils sont voulus en tant que tels, il faut disposer d’une hypothèse permettant de comprendre comment les classes dominantes favorables à une telle stratégie ne craignent pas l’effet domino possiblement dévastateur d’une crise économique mondiale, en particulier la possibilité normalement logique d’une vaste crise monétaire, bancaire, et surtout financière qui découlerait de cette crise de l’économie réelle. C’est donc là-dessus qu’il faut se pencher pour rendre crédible et compréhensible la rationalité éventuelle d’une stratégie du type « Big Reset » du club de Davos, voyant la crise de la Covid comme une historique opportunité pour renouveler le capitalisme néolibéral...

  • Contrôle et surveillance en temps de pandémie

    https://lavoiedujaguar.net/Controle-et-surveillance-en-temps-de-pandemie

    https://contrepoints.media/fr/posts/controle-et-surveillance-en-temps-de-pandemie

    La pandémie a révélé les conséquences d’années de coupes budgétaires des gouvernements et de politiques favorisant la privatisation graduelle de nos systèmes publics de santé, au profit d’une vision mettant de l’avant la rentabilité économique de la santé.

    Pour faire face à la pandémie de la Covid-19, au lieu de proposer des investissements dans nos services publics, de nombreux États ont opté massivement pour l’implantation de mesures répressives, telles que le confinement strict et le couvre-feu, et d’une panoplie de mesures de contrôle et de surveillance.

    L’urgence et le climat de peur servent à forcer le consensus et à fabriquer le consentement de la population aux diverses mesures mises de l’avant pour nous sortir de la crise sanitaire. Nous acceptons jour après jour la mise en place de mesures de contrôle social qui, il y a à peine quelques mois, auraient été impensables. Le traitement médiatique de la pandémie n’est pas étranger à l’acceptation sociale des changements drastiques qui nous sont imposés.

    Ainsi, la majorité des États se tournent vers le privé pour nous offrir des solutions technologiques. (...)

    #pandémie #contrôle #surveillance #intelligence_artificielle #Montréal #Davos

  • Détection du variant anglais du coronavirus : Le Sénégal dans une nouvelle phase de la lutte contre la COVID-19.
    https://www.dakaractu.com/Detection-du-variant-anglais-du-coronavirus-Le-Senegal-dans-une-nouvelle-

    Au Sénégal, les autorités sanitaires tentent de rassurer. Le Directeur de la prévention au ministère de la Santé a confié à nos confrères de la RFM que l’homme par qui le variant anglais est entré au Sénégal a été isolé et traité de même que ses contacts qui ont été déclarés guéris. Selon un décompte fait par Dakaractu, 176 cas importés ont été enregistrés depuis le 1er septembre. La dernière fois que des cas importés ont été détectés remonte à...trois jours. En effet, le bilan du ministère du 25 janvier faisait état de 2 cas importés parmi les nouvelles contaminations. Ce qui veut dire que le risque d’accueillir de voyageurs avec le variant britannique demeure, surtout que celui-ci est présent dans au moins 70 pays et territoires.
    Ce risque est d’autant plus élevé que des entrées au Sénégal avec de faux tests négatifs ont été récemment dénoncés par le ministre de la Santé. « Les cas graves et sévères sont devenus plus nombreux dans cette deuxième vague. Du coup, les cas de décès deviennent plus nombreux. C’est pourquoi on doit prendre toutes les dispositions pour maîtriser la pandémie en amont. Accélérer la détection précoce. Que la prise en charge soit efficace.
    Mais nous dénonçons les fraudes au niveau des tests qui sont à l’origine de ces cas importés à l’aéroport. Il y a des voyageurs qui atterrissent avec de faux tests très vite détectés par les services de sécurité et de santé préposés à l’aéroport. C’est ce qui nous a permis de maîtriser les cas importés », a déploré Abdoulaye Diouf Sarr dans l’émission Saytu de la RTS.
    Mais faut-il juste se limiter à dénoncer si l’on sait que depuis le 2 décembre, la maladie se répand de façon exponentielle et semble plus mortelle que lors de la première vague. Autant dire que le Sénégal est entré dans une nouvelle phase de l’épidémie et à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles...

    #Covid-19#migrant#migration#afrique#senegal#sante#variant#casimporté#pandemie#test

  • Brexit et Covid-19 provoquent l’exode des expatriés européens du Royaume-Uni
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/28/au-royaume-uni-brexit-et-covid-19-provoquent-l-exode-des-expatries-europeens

    en mal de données migratoires fiables (l’ONS ayant stoppé sa collecte des mouvements aux frontières en raison de la pandémie), ils ont l’idée d’éplucher les chiffres du « Labor Force Survey », le marché du travail au Royaume-Uni. Et ils font une découverte étonnante : « En un an, entre l’été 2019 et l’été 2020, le nombre de travailleurs non-natifs du Royaume-Uni a chuté de plus d’un demi-million. » Pour autant, constatent-ils, les chiffres du chômage n’ont pas augmenté dans les mêmes proportions et parallèlement, « le nombre de natifs du Royaume-Uni avec un emploi vivant à Londres a bondi de presque un quart de million ». Les statisticiens en déduisent que les non-natifs du pays ont dû quitter le territoire « Les migrants, spécialement européens, ont une probabilité disproportionnée de travailler dans le secteur hôtelier, et ont plus de risques d’avoir été mis en chômage partiel ou d’avoir perdu leur emploi. Avec les universités basculant leurs cours en ligne, beaucoup d’étudiants étrangers ont aussi pu décider de ne pas venir ou de rentrer chez eux. (…) Mais surtout, le Royaume-Uni a mal géré la première vague épidémique, tant du point de vue sanitaire qu’économique. Pour beaucoup de migrants, arrivés récemment, sans famille, le choix était de rester sans travail et avec peu d’argent, ou de rentrer au pays, avec moins de risques d’attraper le coronavirus », expliquent les auteurs de l’étude.Fabrice Boraschi était un pilier de la communauté française de Londres avant le confinement, il organisait des rendez-vous de « réseautage » mensuels dans le centre de Londres – ils ont bien sûr été suspendus. Lui aussi a vu passer ce billet de blog : « Ça ne m’étonne pas. Quand tu perds ton travail ici, tu ne peux tout simplement pas vivre, tu pars. » ll assure connaître « plein de gens qui sont partis. Il y a ceux qui sont partis après le référendum sur le Brexit [2016], par conviction. Ils ne reviendront probablement pas. Et il y a ceux qui sont partis à cause du Covid ou de leur emploi, eux reviendront peut-être ».Quoique… Les lois migratoires ont été sérieusement durcies depuis le Brexit. Il faut désormais justifier d’un emploi rémunéré au moins 25 600 livres sterling par an (29 000 euros) pour décrocher un visa de travail.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#brexit#emigration#sante#pandemie#crisesanitaire

  • The two sides of TUI : crisis-hit holiday giant turned deportation specialist

    2020 was a rough year for the tourism industry, with businesses worldwide cancelling holidays and laying off staff. Yet one company has been weathering the storm with particular ruthlessness: the Anglo-German giant TUI.

    TUI (Touristik Union International) has been called the world’s biggest holiday company. While its core business is selling full-package holidays to British and German families, 2020 saw it taking on a new sideline: running deportation charter flights for the UK Home Office. In this report we look at how:

    - TUI has become the main airline carrying out charter deportation flights for the UK Home Office. In November 2020 alone it conducted nine mass deportations to 19 destinations as part of Operation Sillath, and its deportation flights continue in 2021.
    - TUI lost over €3 billion last year. But the money was made up in bailouts from the German government, totalling over €4 billion.
    – TUI’s top owner is oligarch Alexey Mordashov, Russia’s fourth richest billionaire who made his fortune in the “Katastroika” of post-Soviet asset sell-offs. His family holding company made over €100 million in dividends from TUI in 2019.
    – In 2020, TUI cut 23,000 jobs, or 32% of its global workforce. But it carried on paying out fat salaries to its bosses – the executive board waived just 5% of their basic pay, with CEO Fritz Joussen pocketing €1.7 million.
    – Other cost-cutting measures included delaying payments of over €50m owed to hotels in Greece and Spain.
    - TUI is accused of using its tourist industry muscle to pressure the Greek government into dropping COVID quarantine requirements last Summer, just before the tourist influx contributed to a “second wave” of infections.
    – It is also accused of pressuring hotels in the Canary Islands to stop hosting migrants arriving on wooden boats, fearing it would damage the islands’ image in the eyes of TUI customers.

    TUI: from heavy industry to holiday giant

    Calling itself the ‘world’s leading tourism group’, TUI has 277 direct and indirect subsidiaries. The parent company is TUI AG, listed on the London Stock Exchange and based in Hannover and Berlin.

    TUI describes itself as a ‘vertically-integrated’ tourism business. That means it covers all aspects of a holiday: it can take care of bookings, provide the planes to get there, accommodate guests in hotels and cruises, and connect them with ‘experiences’ such as museum vists, performances and excursions. Recent company strategy buzz highlights the use of digitalisation – ‘driving customers’ into buying more services via its apps and online platforms. Where it can’t do everything in-house, TUI also uses other airlines and works extensively with independent hotels.

    TUI’s major assets are:

    - Hotels. By September 2020 the company ran over 400 hotels, the most profitable of which is the RIU chain, a company jointly owned by the Mallorca-based RIU family.
    - Cruises. TUI owns three cruise companies – TUI Cruises, Hapag-Lloyd Cruises and Marella Cruises – which between them operate 17 vessels.
    - Airlines. TUI has five airlines with a total fleet of 137 aircraft. 56 of these are operated by its biggest airline, the British company TUI Airways. Collectively, the airlines under the group are the seventh largest in Europe.

    TUI also runs the TUI Care Foundation, its vehicle for green PR, based in the Hague.

    The company has a long history dating back to 1923 – though it is barely recognisable from its earlier embodiment as the energy, mining and metalworking group Preussag, originally set up by the German state of Prussia. Described by some as the “heavy industrial arm” of the Nazi economy, Preussag was just one of many German industrial firms which benefited from forced labour under the Third Reich. It transformed itself into a tourism business only in 1997, and completed a long string of acquisitions to become the behemoth it is today – including acquiring leading British travel agents Thomson in 2000 and First Choice Holidays in 2007.

    TUI holidaymakers are mostly families from the UK and Germany, with an average ticket for a family of four costing €3,500 . The top five destinations as of Easter 2019 were, in order: Spain, Greece, Egypt, Turkey, and Cape Verde.

    The UK branch – including TUI Airways, which is responsible for the deportations – is run out of Wigmore House, next to Luton Airport in Bedfordshire. The UK managing director is Andrew “Andy” Flintham. Flintham has been with TUI for over 15 years, and previously worked for British Airways and Ford.

    Dawn Wilson is the managing director of TUI Airways. and head of airline operations on the TUI aviation board, overseeing all five of TUI’s airlines. Wilson is also a director of TUI UK. Originally from Cleethorpes, Wilson’s career in the industry began as cabin crew in the 80s, before rising up the ranks of Britannia Airways. Britannia’s parent company Thomson was acquired by TUI in 2000.
    TUI’s crisis measures: mass job losses, deportations, and more

    Before the pandemic TUI was a success story, drawing 23 million people a year to sun, sea, snow or sights. In 2019, TUI was riding high following the collapse of its key UK competitor, Thomas Cook. It branched out by adding 21 more aircraft to its fleet and picking up a number of its rival’s former contracts, notably in Turkey. TUI’s extensive work in Turkey has recently made it a target of the Boycott Turkey campaign in solidarity with the Kurdish people. The one bum note had been the grounding of its Boeing 737 MAX airliners, after two crashes involving the aircraft forced the worldwide withdrawal of these planes. Despite that, the company made close to €19 billion in revenues in 2019, and a profit of over €500 million. Most of that profit was handed straight to shareholders, with over €400 million in dividends. (See: Annual Report 2019). And the future looked good, with record bookings for 2020.

    Then came COVID-19. By the end of the 2020 financial year, travel closures had resulted in losses of €3 billion for TUI, and a net debt of €4.2bn. To stay afloat, the company has managed to pull in handouts from the German state, as well as backing from its largest shareholder, the Russian oligarch Alexei Mordashov. It has also turned to a number of controversial business practices: from mass job losses to becoming Brexit Britain’s main deportation profiteer.

    Here we look at some of what TUI got up to in the last year.
    Government bailouts

    Had it been left to the free market, TUI might well have gone bust. Fortunately for TUI’s investors, the German government rode to the rescue. In total, the state – working together with some banks and private investors – has provided TUI with €4.8bn in bailout funds to see it through COVID-19.

    The vast bulk of this money, €4.3 billion to date, has come from German taxpayers. TUI received a €1.8 rescue loan from state development bank KsF in April 2020, followed by another €1.2 billion package in August. The third bailout, agreed in December 2020, totalled €1.8 billion. €1.3 billion of this was more government money – from the German Economic Support Fund (WSF) as well as KsF.

    While some was a straight loan, portions came as a “silent participation” convertible into shares in the company – that is, the state has the option to become a major TUI shareholder. The deal also involved the government having two seats on TUI’s supervisory board. The German state is now intimately involved in TUI’s business.

    The other €500m was raised by issuing new shares to private investors. TUI’s largest owner, Alexey Mordashov, agreed to take any of these not bought by others – potentially increasing his stake in the company from 25% to as much as 36% (see below).
    Slashing jobs

    Alongside bail-outs, another key part of TUI’s response to the COVID crisis has been to hit the staff. Back in May 2020 there was widespread media coverage when TUI announced it would make 8,000 job cuts globally. Then in July 2020, the company announced it would close 166 of its 516 travel agencies in the UK and Ireland at a cost of 900 jobs.

    But these announcements turned out to be just the beginning. In the 2020 Annual Report, published in December 2020, TUI quietly announced that it had in fact cut 23,143 jobs – that is 32% of its total staff.

    Particularly hard hit were hotel staff, whose numbers fell by over 13,000, 46% of the total. The workforce of TUI’s excursions and activities division, TUI Musement, was cut in half with almost 5,000 job losses (Annual Report, p88). And these figures do not include staff for TUI Cruises (JV), a joint venture company whose employees are mainly hired through agencies on temporary contracts.

    Home Office deportation airline of choice

    TUI is not known to have been previously involved in deportations from the UK, Germany or any other country. But since August 2020, its UK subsidiary TUI Airways has suddenly become the UK’s top deportation airline. It carried out the vast majority of mass deportation charter flights from the UK between August and December 2020, and continues to do so in January 2021.

    This included many of the rush of pre-Brexit “Operation Sillath” deportations to European countries before the New Year – where the Home Office pushed to expel as many refugees as possible under the Dublin Regulation before it crashed out of this EU agreement. But it also works further afield: TUI carried out all charter deportations from the UK in November, including one to Ghana and Nigeria.

    Because of this, TUI looked a likely candidate to be operating the so-called ‘Jamaica 50’ flight on 2 December, and was one of a number of possible airlines targeted by a social media campaign. However, the company eventually clarified it would not be doing the flight – Privilege Style, whom Corporate Watch recently reported on, turned out to be the operator. It is unclear whether or not TUI had originally been booked and pulled out after succumbing to public pressure.
    No hospitality in the Canary Islands

    The company’s disregard for the lives of refugees is not limited to deportation deals. In the Canary Islands, a local mayor revealed that TUI (along with British airline Jet2) had warned hotels not to provide emergency shelter to migrants, threatening it would not ‘send tourists’ if they did.

    Record numbers of African migrants arrived on wooden boats to the islands in 2020, and some have been accomodated in the hotels at the state’s expense. Nearly 2,170 migrants died trying to reach Spain that year, the majority en-route to the Canaries. The islands had seen a dramatic fall in holidaymakers due to the pandemic, and many hotel rooms would have sat empty, making TUI’s threats all the more callous.
    Pushing back against Greek COVID-19 measures

    TUI has been pressing destination countries to reopen to tourists following the first wave of the Coronavirus pandemic. This has become a particular issue in Greece, now the company‘s number one destination where TUI has been accused of exerting pressure on the government to relax anti-COVID measures last Summer.

    According to a report in German newspaper BILD (see also report in English here), TUI threatened to cancel all its trips to the country unless the government dropped quarantine regulations for tourists. The threat was reportedly made in negotiations with the Greek tourism minister, who then rushed to call the Prime Minister, who backed down and rewrote the Government’s COVID-19 plans.

    Greece had been viewed as a rare success story of the pandemic, with the virus having largely been contained for months – until early August, a few weeks after it welcomed back tourists. Some have blamed the country’s “second wave” of COVID-19 infections on the government’s “gamble of opening up to tourists”.

    Leaving hotels in the lurch

    Despite having pushed destination countries to increase their COVID-19 exposure risks by encouraging tourism, the company then refused to pay hoteliers in Greece and Spain millions of euros owed to them for the summer season. Contractual changes introduced by TUI forced hotels to wait until March 2021 for three-quarters of the money owed. In Greece, where the company works with over 2,000 hotels, the sum owed is said to be around €50m, with individual hotels reportedly owed hundreds of thousands of euros. This money is essential to many businesses’ survival through the low season.

    TUI’s actions are perhaps all the more galling in light of the enormous government bailouts the company received. In the company’s 2020 Annual Report, amid sweeping redundancies and failure to pay hoteliers, CEO Fritz Joussen had the arrogance to claim that “TUI plays a stabilising role in Southern Europe, and in Northern Africa too, with investment, infrastructure and jobs.”
    Rolling in it: who gains

    The supposed rationale for government COVID bail-outs, in Germany as elsewhere, is to keep the economy turning and secure jobs. But that can’t mean much to the third of its work force TUI has sacked. If not the workers, who does benefit from Germany funneling cash into the holiday giant?

    TUI’s bailout deals with the German government forbade it from paying a dividend to shareholders in 2020. Although in previous years the company operated a very high dividend policy indeed: in 2018 it handed over €381 million, or 47% of its total profit, to its shareholders. They did even better in 2019, pocketing €423 million – or no less than 80% of company profits. They will no doubt be hoping that the money will roll in again once COVID-19 travel restrictions are lifted.

    Meanwhile, it appears that the crisis barely touched TUI’s executives and directors. According to the 2020 Annual Report (page 130), the company’s executives agreed to a “voluntary waiver of 30% of their fixed remuneration for the months of April and May 2020”. That is: just a portion of their salary, for just two months. This added up to a drop of just 5% in executive salaries over the year compared with 2019.

    Again: this was during a year where 32% of TUI staff were laid off, and the company lost over €3 billion.

    In a further great show of sacrifice, the Annual Report explains that “none of the members of the Executive Board has made use of their right to reimbursement of holiday trips which they are entitled to according to their service agreements.” TUI is infamous for granting its executives paid holidays “without any limitation as to type of holiday, category or price” as an executive perk (page 126).

    After his 5% pay cut, CEO Fritz Joussen still made €1,709,600 last year: a basic salary of €1.08 million, plus another €628,000 in “pension contributions and service costs” including a chauffeur driven car allowance.

    The next highest paid was none other than “labour director” Dr Elke Eller with €1.04 million. The other four members of the executive board all received over €800,000.

    The top dogs

    Who are these handsomely paid titans of the holiday industry? TUI’s CEO is Friedrich “Fritz” Joussen, based in Germany. Originally hired by TUI as a consultant, Joussen has a background in the German mobile phone industry and was head of Vodafone Germany. The slick CEO can regularly be found giving presentations about the TUI ‘ecosystem’ and the importance of digitisation. Besides his salary, Joussen also benefits from a considerable shareholding accrued through annual bonuses.

    Overseeing Joussen’s executive team is the Supervisory Board, chaired by the Walrus-moustachioed Dr. Dieter Zetsche, or ‘Dr. Z’, who made his fortune in the management of Daimler AG (the car giant that also owns Mercedes–Benz, and formerly, Chrysler ). Since leaving that company in 2019, Zetsche has reportedly been enjoying a Daimler pension package of at least €4,250 a day. TUI topped him up with a small fee of €389,500 for his board duties in 2020 (Annual Report p140).

    With his notable moustache, Dr. Z is a stand-out character in the mostly drab world of German corporate executives, known for fronting one of Daimler’s US ad campaigns in a “buffoon tycoon” character. At the height of the Refugee Summer of 2015, Dr. Dieter Zetsche abruptly interrupted his Frankfurt Motor Show speech on the future of the car industry to discuss the desperate situation facing Syrian refugees.

    He said at the time: “Anybody who knows the past isn’t allowed to turn refugees away. Anybody who sees the present can’t turn them away. Anybody who thinks about the future will not turn them away.” Five years later, with TUI the UK’s top deportation profiteer, this sentiment seems to have been forgotten.

    Another key figure on the Supervisory Board is Deputy Chair Peter Long. Long is a veteran of the travel industry, having been CEO of First Choice, which subsequently merged with TUI. He is credited with pioneering Turkey as an industry destination.

    Long is a controversial figure who has previously been accused of ‘overboarding’, i.e. sitting on the directors’ boards of too many companies. Described as a “serial part timer”, he was executive chairman of Countrywide PLC, the UK’s largest estate agency group, but stepped down in late November 2020 after apparently ruffling shareholders’ feathers over a move that would have given control of the company to a private equity firm. In 2018, Countrywide was forced to abandon attempts to give bosses – including himself – shares worth more than £20m. Long also previously stepped down as chairman of Royal Mail after similarly losing shareholder support over enormous executive pay packages. In his former role as as head of TUI Travel, he was among the UK’s top five highest earning CEOs, with a salary of £13.3 million for the year 2014 -15.

    The man with the money: Alexey Mordashov

    But all the above are paupers compared to TUI’s most powerful board member and top shareholder: Alexey Mordashov, a Russian oligarch who is reportedly the country’s fourth richest billionaire, with a fortune of over $23 billion. His family holding company is TUI’s main owner with up to 36% of company shares.

    Mordashov’s stake in TUI is held through a Cyprus-registered holding company called Unifirm.

    In 2019, Mordashov transferred 65% of his shares in Unifirm to KN-Holding, a Russian company owned jointly by his two sons, Kirill and Nikita, then aged 18 and 19. However, Russian media report that after the younger son Nikita was kicked out of university in 2020, he was sent to the army, and his shares transferred to Kirill.

    It may not be massive money to Mordashov, but his family company have certainly done well out of TUI. In 2019 TUI paid out €423 million in dividends to its shareholders, no less than 80% of total profits. At the time Unifirm owned one quarter (24.95%) of TUI. That means the Mordashovs will have received over €100 million on their investment in TUI just in that one year.

    “Steel king” Alexey Mordashov’s rise to the height of the global mega-rich began with a typical post-Soviet privatisation story. Born in 1965, the son of steel workers, he studied economics and accountancy and by 1992 was finance director of a steel plant in his hometown of Cherepovets. In the early and mid-1990s, the great Russian “Katastroika” sell-off of state assets saw steel mill and other workers handed shares in the former collective enterprises. In the midst of an economic collapse, workers sold on their shares to pay food and heating bills, while the likes of Mordashov built up massive asset portfolios quick and cheap. In the next privatisation phase, the budding oligarchs were handed whole industries through rigged auctions.

    Mordashov turned his steel plant holdings into a company called Severstal, now among the world’s largest steel firms. He then expanded Severstal into Severgroup, a conglomerate with holdings in everything from airports to goldmines (Nordgold) to supermarkets (Lenta), to mobile phone networks (Tele2 Russia), as well as the local hockey team Severstal Cherepovets. Vladimir Lukin, Mordashov’s legal adviser at Severgroup, is also a member of the TUI Supervisory Board.

    Business media paint Mordashov as less flamboyant than your average oligarch. His new megayacht Nord, built in Germany and registered in the Cayman Islands, is only 142 metres long – 20 metres shorter than Roman Abramovitch’s Eclipse.

    In December 2020, TUI declared that Unifirm owned 25% of its shares. But the number will have increased in TUI’s third bail-out deal in January: as well as more money from the German government and its banks, Unifirm agreed to inject more cash into the company in return for boosting its ownership, buying up new shares to a maximum of 36%. The exact current holding has not yet been announced.

    TUI’s increasing control by Mordashov was approved by the German financial regulator Bafin, which stepped in to exempt him from a rule that would have required Unifirm to bid for a full majority of the shares once it held more than 30%.
    Other shareholders

    Unifirm is the only shareholder with over 10% of TUI shares. Some way behind, Egyptian hotel-owning businessman called Hamed El Chiaty has a stake of just over 5%, via the Cyprus-based DH Deutsche Holdings. But most of TUI’s shares are owned in smaller chunks by the usual suspects: the global investment funds and banks that own the majority of the world’s assets.

    In December 2020 these funds each had over 1%: UK investor Standard Life Aberdeen; giant US-based fund Vanguard; Canada’s state pension system; and Norges Bank, which manages the oil-rich national wealth fund of Norway. Two other major investment funds, Pioneer and BlackRock, had around 0.5% each. (NB: these numbers may have changed after the new January share sale.)

    TUI can’t take its reputation for granted

    A company of TUI’s size backed by the German government and a Russian billionaire may seem impervious to criticism. On the other hand, unlike more specialist charter airlines, it is very much a public facing business, relying above all on the custom of North European families. The endless stream of negative reviews left by disgruntled customers following cancelled TUI holidays in 2020 have already tarnished its image.

    In a sign of just how worried the company may be about its reputation, it put out a tender in the autumn for a new PR agency to take care of “relaunching the brand into the post-Covid world”. This was ultimately awarded to the US firm Leo Burnett. If outrage at the UK’s deportation push keeps up, TUI might well need to pay attention to online campaigns or demonstrations at its travel agents.

    Another vulnerability the company has itself identified is political instability in destination countries, as evidenced by TUI’s nervousness over migrant arrivals in the Canary Islands. Here too, its image is being harmed by actions such as exerting pressure on the Greek government to relax COVID measures, and its treatment of independent hotels. TUI cannot take public support for granted in top destinations such as Greece and Spain, where campaigning at its resorts could play a role in shifting company policy.

    https://corporatewatch.org/the-two-sides-of-tui-crisis-hit-holiday-giant-turned-deportation-spe

    #renvois #expulsions #tourisme #TUI #asile #migrations #réfugiés #Allemagne #privatisation #complexe_militaro-industriel #business #UK #Angleterre #Touristik_Union_International #compagnie_aérienne #avions #Operation_Sillath #Alexey_Mordashov #Fritz_Joussen #Canaries #îles_Canaries #Preussag #Wigmore_House #Flintham #Andrew_Flintham #Andy_Flintham #Dawn_Wilson #pandémie #coronavirus #covid-19 #KsF #German_Economic_Support_Fund (#WSF) #chômage #licenciements #TUI_Musement #charter #Dublin #renvois_Dublin #Ghana #Nigeria #Jamaica_50 #Jet2 #hôtels #Elke_Eller #Dieter_Zetsche #Peter_Long #Severstal #Severgroup #Nordgold #Lenta #Tele2_Russia #Unifirm #Hamed_El_Chiaty #DH_Deutsche_Holdings #multinationales #Standard_Life_Aberdeen #Vanguard #Norges_Bank #Pioneer #BlackRock #Leo_Burnett

    ping @karine4 @isskein @reka

  • Vers un #tournant_rural en #France ?

    En France, la seconde moitié du XXe siècle marque une accélération : c’est durant cette période que la population urbaine progresse le plus fortement pour devenir bien plus importante que la population rurale. À l’équilibre jusqu’à l’après-guerre, la part des urbains explose durant les « trente glorieuses » (1945-1973).

    Dans les analyses de l’occupation humaine du territoire national, l’#exode_rural – ce phénomène qui désigne l’abandon des campagnes au profit des centres urbains – a marqué l’histoire de France et de ses territoires. En témoigne nombre de récits et d’études, à l’image des travaux de Pierre Merlin dans les années 1970 et, plus proches de nous, ceux de Bertrand Hervieu.

    Ce long déclin des campagnes est documenté, pointé, par moment combattu. Mais depuis 1975, et surtout après 1990, des phénomènes migratoires nouveaux marquent un renversement. Le #rural redevient accueillant. La #périurbanisation, puis la #rurbanisation ont enclenché le processus.

    La période actuelle marquée par un contexte sanitaire inédit questionne encore plus largement. N’assisterait-on pas à un #renversement_spatial ? La crise en cours semble en tous cas accélérer le phénomène et faire émerger une « #transition_rurale ».

    Si cette hypothèse peut être débattue au niveau démographique, politique, économique et culturel, elle nous pousse surtout à faire émerger un nouveau référentiel d’analyse, non plus pensé depuis l’#urbanité, mais depuis la #ruralité.


    https://twitter.com/afpfr/status/1078546339133353989

    De l’exode rural…

    Dans la mythologie moderne française, l’exode rural a une place reconnue. Les #campagnes, qui accueillent jusque dans les années 1930 une majorité de Français, apparaissent comme le réservoir de main-d’œuvre dont l’industrie, majoritairement présente dans les villes a alors cruellement besoin. Il faut ainsi se rappeler qu’à cette époque, la pluriactivité est répandue et que les manufactures ne font pas toujours le plein à l’heure de l’embauche en période de travaux dans les champs.

    Il faudra attendre l’après-Seconde Guerre mondiale, alors que le mouvement se généralise, pour que la sociologie rurale s’en empare et prenne la mesure sociale des conséquences, jusqu’à proclamer, en 1967 avec #Henri_Mendras, « la #fin_des_paysans ».

    L’#urbanisation constitue le pendant de ce phénomène et structure depuis la géographie nationale. Dans ce contexte, la concentration des populations à l’œuvre avait déjà alerté, comme en témoigne le retentissement de l’ouvrage de Jean‑François Gravier Paris et le désert français (1947). Quelques années plus tard, une politique d’#aménagement_du_territoire redistributive sera impulsée ; elle propose une #délocalisation volontaire des emplois de l’#Ile-de-France vers la « #province », mais sans véritablement peser sur l’avenir des campagnes. Le temps était alors surtout aux métropoles d’équilibre et aux grands aménagements (ville nouvelle – TGV – création portuaire).

    https://www.youtube.com/watch?v=JEC0rgDjpeE&feature=emb_logo

    Pour la France des campagnes, l’exode rural se traduisit par un déplacement massif de population, mais aussi, et surtout, par une perte d’#identité_culturelle et une remise en cause de ses fondements et de ses #valeurs.

    Le virage de la #modernité, avec sa recherche de rationalité, de productivité et d’efficacité, ne fut pas négocié de la même manière. Les campagnes reculées, où se pratique une agriculture peu mécanisable, subirent de plein fouet le « progrès » ; tandis que d’autres milieux agricoles du centre et de l’ouest de la France s’en tirèrent mieux. L’#exploitant_agricole remplace désormais le #paysan ; des industries de transformation, notamment agroalimentaires, émergent. Mais globalement, le rural quitta sa dominante agricole et avec elle ses spécificités. La campagne, c’était la ville en moins bien.

    Ce référentiel, subi par les populations « restantes », structurait la #vision_nationale et avec elle les logiques d’action de l’État. Cette histoire se poursuivit, comme en témoignent les politiques actuelles de soutien à la #métropolisation, heureusement questionnées par quelques-uns.

    … à l’exode urbain !

    Le recensement de 1975 marque un basculement. Pour la première fois, la population rurale se stabilise et des migrations de la ville vers ses #périphéries sont à l’œuvre.

    Le mouvement qualifié de « périurbanisation » puis de « rurbanisation » marquait une continuité, toujours relative et fixée par rapport à la ville. La « périurbanisation » exprimait les migrations en périphéries, un desserrement urbain. La « rurbanisation », la généralisation du mode de vie urbain, même loin d’elle. Le processus n’est pas homogène et il explique pour une grande part la #fragmentation contemporaine de l’#espace_rural en y conférant des fonctions résidentielles ou récréatives, sur fond d’emplois agricoles devenus minoritaires. Ainsi, la banlieue lyonnaise, l’arrière-pays vauclusien et la campagne picarde offrent différents visages de la ruralité contemporaine.

    Parallèlement, dans les territoires les plus délaissés (en Ardèche, dans l’Ariège, dans les Alpes-de-Haute-Provence par exemple), un « #retour_à_la_terre » s’opère. Si le grand public connaît ces nouveaux résidents sous l’appellation de « #néo-ruraux », des moments successifs peuvent être distingués.

    La chercheuse Catherine Rouvière s’intéressa à ce phénomène en Ardèche ; elle le décrypte en 5 moments.

    Les premiers, avec les « #hippies » (1969-1973), marquèrent culturellement le mouvement, mais peu l’espace, à l’inverse des « néo-ruraux proprement dits » (1975-1985) qui réussirent plus largement leur installation. Plus tard, les « #travailleurs_à_la_campagne » (1985-1995) furent les premiers à faire le choix d’exercer leur métier ailleurs qu’en ville. Enfin, les politiques néolibérales engagèrent dans ce mouvement les « personnes fragiles fuyant la ville » (1995-2005) et mirent en action les « #altermondialistes » (2005-2010). Le départ de la ville est donc ancien.

    https://www.youtube.com/watch?v=NcOiHbvsoA0&feature=emb_logo

    Jean‑Paul Guérin, voit déjà en 1983 dans ce phénomène d’exode urbain une opportunité pour les territoires déshérités de retrouver une élite. Ce qu’on qualifie aujourd’hui d’émigration massive avait ainsi été repéré depuis près de 30 ans, même si l’Insee l’a toujours méthodiquement minoré.

    Vers une transition rurale ?

    Présenter ainsi l’histoire contemporaine des migrations françaises de manière symétrique et binaire est pourtant trompeur.

    Tout comme l’exode rural est à nuancer, l’exode urbain engagé il y a des décennies mérite de l’être aussi. Les relations ville-campagne sont bien connues, la ruralité se décline dorénavant au pluriel et de nouveaux équilibres sont souvent recherchés. Malgré cela, la période actuelle nous oblige à poser un regard différent sur cette histoire géographique au long cours. La crise de la #Covid-19 marque une accélération des mouvements.

    Aujourd’hui, quelques auteurs s’interrogent et proposent des ajustements. En appelant à une Plouc Pride, une marche des fiertés des campagnes, Valérie Jousseaume nous invite ainsi collectivement à nous questionner sur la nouvelle place de la ruralité.

    https://www.youtube.com/watch?v=agAuOcgcOUQ&feature=emb_logo

    Et si, au fond, cette tendance témoignait d’un basculement, d’une transition, d’un tournant rural, démographique, mais aussi et surtout culturel ?

    La période rend en effet visible « des #exilés_de_l’urbain » qui s’inscrivent clairement dans un autre référentiel de valeurs, dans la continuité de ce qui fut appelé les migrations d’agrément. Celles-ci, repérées initialement en Amérique du Nord dans les années 1980 puis en France dans les années 2000, fonctionnent sur une logique de rapprochement des individus à leurs lieux de loisirs et non plus de travail.

    L’enjeu pour ces personnes consiste à renoncer à la ville et non plus de continuer à en dépendre. Dans la ruralité, de nombreux territoires conscients de ce changement tentent de s’affirmer, comme la Bretagne ou le Pays basque.

    Pourtant ils versent souvent, à l’image des métropoles, dans les politiques classiques de #compétitivité et d’#attractivité (#marketing_territorial, politique culturelle, territoire écologique, créatif, innovant visant à attirer entrepreneurs urbains et classes supérieures) et peu s’autorisent des politiques non conventionnelles. Ce phénomène mimétique nous semble d’autant plus risqué que dès 1978, Michel Marié et Jean Viard nous alertaient en affirmant que « les villes n’ont pas les concepts qu’il faut pour penser le monde rural ». Mais alors, comment penser depuis la ruralité ?

    https://www.youtube.com/watch?v=YOEyqkK2hTQ&feature=emb_logo

    Il s’agit d’ouvrir un autre référentiel qui pourrait à son tour servir à relire les dynamiques contemporaines. Le référentiel urbain moderne a construit un monde essentiellement social, prédictif et rangé. Ses formes spatiales correspondent à des zonages, des voies de circulation rapides et de l’empilement. Ici, l’#artificialité se conjugue avec la #densité.

    Le rural accueille, en coprésence, une diversité de réalités. Ainsi, la #naturalité se vit dans la #proximité. Ce phénomène n’est pas exclusif aux territoires peu denses, la naturalisation des villes est d’ailleurs largement engagée. Mais l’enjeu de l’intégration de nouveaux habitants dans le rural est d’autant plus fort, qu’en plus de toucher la vie des communautés locales, il se doit de concerner ici plus encore qu’ailleurs les milieux écologiques.

    Le trait n’est plus alors celui qui sépare (la #frontière), mais devient celui qui fait #lien (la #connexion). La carte, objet du géographe, doit aussi s’adapter à ce nouvel horizon. Et la période qui s’ouvre accélère tous ces questionnements !

    L’histoire de la civilisation humaine est née dans les campagnes, premiers lieux défrichés pour faire exister le monde. La ville n’est venue que plus tard. Son efficacité a par contre repoussé la limite jusqu’à dissoudre la campagne prise entre urbanité diffuse et espace naturel. Mais face aux changements en cours, à un nouvel âge de la #dispersion, la question qui se pose apparaît de plus en plus : pour quoi a-t-on encore besoin des villes ?

    https://theconversation.com/vers-un-tournant-rural-en-france-151490
    #villes #campagne #démographie #coronavirus #pandémie

    –—

    ajouté à la métaliste « #géographie (et notamment #géographie_politique) et #coronavirus » :
    https://seenthis.net/messages/852722

  • La valeur d’une vie

    Bientôt les pauvres n’auront plus le droit de parler, les vieux de vivre et les jeunes de chanter. Une alliance inédite entre la science, la rationalité économique et le néolibéralisme autoritaire prépare des monstres que nous ne soupçonnons pas. Cette alliance nous accommode au pire, dont le renoncement aux valeurs et principes qui fondent le vivre ensemble et notre humanité.

    La gestion politique de la #crise_sanitaire est une machine à discriminer. Elle élève au carré les #inégalités sociales et économiques, de classe et de genre, et aujourd’hui les inégalités devant le #droit_à_la_santé et à la vie. Ces inégalités étaient insupportables avant la pandémie. Elles sont aujourd’hui la cause d’un effondrement social, économique et tout simplement moral. Si des études sérieuses (voir celle de l’INSEE ici) montrent que le virus « creuse les inégalités », ce sont avant tout les politiques néolibérales qui causent en priorité la mort des personnes âgées et des plus pauvres, l’exposition et la fragilisation des ouvriers, quand les classes sociales les plus favorisées traversent la pandémie avec infiniment moins de risque.

    Les choix politiques du gouvernement en matière de gestion de la crise sont passés successivement du mensonge d’Etat aux errements criminels, des errements à la bureaucratisation inefficace, de la bureaucratisation à la rationalisation impuissante, et désormais de la rationalisation au contrôle des corps. Cette dernière étape nous fait entrer dans la plus vertigineuse des dystopies. Des hommes politiques et des médecins ont pu concevoir d’interdire la parole dans les transports en commun. Alors que l’impératif sanitaire de la distance (physique et sociale) crée des pathologies de masse, il faudrait encore que les pauvres et le jeunes s’imposent le silence dans les transports en commun. Pourquoi donc l’Etat n’a-t-il pas pris depuis mars 2020 les dispositions qui auraient permis à chaque personne qui prend un bus, un tram ou un métro de bénéficier gratuitement d’un masque FFP2 ? Au lieu de cela on interdit aux plus défavorisés et aux jeunes de porter leur masque artisanal, sans prévoir une campagne et des moyens de protection pour quelques millions de personnes. Le problème n’est pas que l’Etat néolibéral de Macron et Castex serait maladroit, commettrait des erreurs à répétition, improviserait et jonglerait dans les difficultés de gestion d’une crise effroyable – même si ce peut être le cas -, le problème est qu’ils assomment systématiquement les pauvres, les jeunes et les vieux. Ce qui est effroyable, ce n’est pas le virus en lui-même, c’est le capitalisme qui le gère et en développe les conséquences. Parmi celles-ci, il en est une qui doit nous alarmer. La remise en cause du droit à la vie.

    Depuis le début de cette pandémie chaque jour qui passe accroît notre tolérance à l’insupportable. L’insupportable m’a été donné à entendre dans la bouche d’un Chef de service de l’Hôpital Bichat qui s’exprimait au journal de 13h de France-Inter ce dimanche 24 janvier 2021. On peut l’entendre ici, à 12mn et 40 secondes. Les propos de ce médecin ont créé en moi un choc. Un choc d’une grande violence. Ce choc a été provoqué par la rencontre entre la mémoire, l’historicité et la culture d’un côté, et de l’autre une parole médicale, autorisée et publique appelant à choisir la mort de nos aîné.es - et associant ce choix à un « courage » politique. Voici la transcription exacte des propos tenus par ce médecin, qui évoque des alternatives à un reconfinement général :

    « Soit faire des confinements sur des populations extrêmement à risque, soit admettre que ce qu’on vit après 80 ans c’est du bonus.

    Est-ce qu’aujourd’hui est-ce qu’on peut encore s’autoriser ces bonus ?

    Je pense qu’il faut prioriser les jeunes générations, les forces actives de la société, les PME.
    Je pense qu’il faut qu’on fasse des choix qui sont difficiles. » Il parle d’une « vision globale du courage. »

    Il convient de bien comprendre la portée de ces propos. Une portée incalculable et qui échappe certainement, du moins en partie, à celui qui les tient.

    Tout d’abord le médecin use d’un lexique de gestionnaire et fait entrer la question de la valeur d’une vie dans une rationalité comptable : le « bonus », les « forces actives », « s’autoriser » et « les PME ». C’est ici le point de vue d’un gestionnaire du vivant, à savoir très exactement ce qu’ont produit vingt années de massacre managérial et de rationalisation comptable dans les hôpitaux publics.

    Ensuite le médecin, qui est un très bon communiquant – comme tout excellent gestionnaire –, prend soin de surfer sur l’opposition au confinement, le soutien à la jeunesse et à l’économie pour nous arracher un consentement (« admettre ») au moyen d’une question rhétorique (« est-ce qu’on peut encore s’autoriser »), mais jamais au moyen d’un raisonnement ou une démonstration. Car il faudrait demander à ce Chef de service comment il explique que la fin du bonus des plus de 80 ans aiderait en quoi que ce soit à sauver la jeunesse. Quel est son raisonnement ? Pourquoi prioriser les jeunes générations devrait-il conduire à sacrifier nos aîné.es ? Le souci de tous n’exige-t-il pas de travailler au bien de la jeunesse comme à celui des aîné.es ? L’imposition d’un choix, soumis à un impératif totalement subjectif et irrationnel (« il faut », « il faut ») ne serait-il pas ici un moyen de résoudre la situation proprement tragique des personnels hospitaliers et des médecins en première ligne : diminuer la charge sur les hôpitaux par un consentement à laisser mourir les aîné.es dans les Ehpad ou à leur domicile, ce qui s’est produit massivement lors deux premiers confinements ? Le discours est ici celui d’un accommodement avec le pire. La banalisation de la transgression de tous les codes de déontologie et des éthiques médicales est en route. J’invite qui n’aurait pas en mémoire le Serment d’Hippocrate à le relire où à en prendre connaissance : https://www.conseil-national.medecin.fr/medecin/devoirs-droits/serment-dhippocrate . Vous pourrez aisément lister les principes sur lesquels le médecins’assoit. Et les articles du Code de déontologiequ’il appelle à transgresser.

    Enfin il faut vraiment être attentif à ceci que le médecin ne parle pas ici de la question très sensible du choix que font collectivement des équipes médicales confrontées à l’impossibilité de prendre en charge tous les patients. Choix codifié par des règles précises. Il nous parle de tout autre chose : d’un choix à faire pour la société, un choix politique et social, « difficile » et « courageux », une « vision globale ». On se dit alors que cet homme est prêt à entrer en politique ou bien au CA de SANOFI. Car, le médecin, comme bien de ses collègues arpentant les radios et les plateaux de télévision, sort non seulement de la morale, de l’éthique médicale, de la déontologie, mais il sort aussi tout simplement de sa profession (ce qui est une faute), pour s’instituer en manager du politique. C’est ce à quoi on assiste massivement depuis bientôt un an : la fabrique de l’opinion et l’administration politique de la crise sanitaire par les nouveaux managers de la science et une classe très particulière de médecins-experts qui ne font pas honneur à une profession, laquelle est, avec tous les soignants, dans les plus grandes difficultés et qui paye un tribut considérable à cette pandémie.

    Ce déportement de la parole médicale vers le politique, au nom d’une expertise et de l’autorité scientifique, concerne directement la communauté de recherche et d’enseignement.. Allons-nous laisser les nouveaux managers de la science, au demeurant rigoureusement incultes, avilir toutes les règles de l’éthique médicale et de l’intégrité scientifique en les laissant proférer à longueur de journée, énormités, mensonges, contre-vérités, sophismes, paradoxes et dans le cas qui nous occupe une monstruosité absolue, laquelle parvient à rencontrer du crédit chez un nombre significatif de collègues et de citoyens, dont la raison aura certainement été mise à mal par les temps très durs que nous traversons ?

    Bien sûr ce médecin n’est pas le tout de l’Hôpital. Il ne le représente pas. Il n’est pas la vie vivante des soignants qui se battent pour sauver autrui, quel qu’il soit, sans aucune discrimination. Il n’est pas l’infirmière qui se prend le Covid parce qu’elle n’a pas de FFP2. Qui est donc ce médecin, qui est cet homme pour appeler à supprimer les « Èves octogénaires » de Baudelaire ? À en finir avec le bonus, la chance et le bonheur d’être vivant à 80 ans ? Et pourquoi pas 75 ? ou 85 ? ou 90 ? J’aimerais inviter ce médecin, non pas à lire « Les petites vieilles » de Baudelaire, mais simplement à ouvrir une histoire de l’art ou de la littérature (ou même de la science), et à rechercher les œuvres qui ont été créées par des artistes qui avaient plus de 80 ans. Je pourrais l’inviter à considérer les « bonus » de Pierre Soulages ou Bernard Noël. Et ce « bonus » incroyable du sourire de sa propre grand-mère.

    La question qu’il nous revient de nous poser aujourd’hui est double : accepte-t-on de laisser passer, une fois, deux fois, trois fois, le discours de ce médecin jusqu’à la banalisation du Mal, jusqu’à se complaire dans le plus abject des cynismes, au risque de sortir de l’humanité ? Et plus fondamentalement : quelle est la valeur d’une vie ? Quelle valeur accordons-nous à une vie humaine ? Spinoza exposait cette conception de la vie humaine dans son Traité politique : « … une vie humaine, qui n’est pas définie par la seule circulation du sang, et d’autres choses qui sont communes à tous les animaux, mais surtout par la raison, la vraie vertu et la vie de l’Esprit »*.

    Pascal Maillard

    *La traduction est de Henri Meschonnic dans Langage, histoire une même théorie, Verdier, 2012, p.78, chapitre 5. "L’humanité, c’est de penser libre". Ce chapitre est la reprise d’une communication faite au colloque Qu’est-ce que l’humanité organisé à Toulouse les 8-17 mars 2004.

    https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/260121/la-valeur-d-une-vie
    #droit_à_la_vie #coronavirus #covid-19 #pandémie #néolibéralisme #néo-libéralisme #contrôle_des_corps #discriminations #capitalisme #vieux #jeunes #choix #médecine #politique #éthique

  • Those with the least have suffered the most during the covid-19 pandemic - The BMJ
    https://blogs.bmj.com/bmj/2021/01/22/those-with-the-least-have-suffered-the-most-during-the-covid-19-pandemic

    We already know that people from ethnic minority communities have been disproportionately affected by covid-19 both in terms of infection and mortality. The JRF report also found racial disparities in the pandemic’s economic toll, as ethnic minority individuals were 14% more likely to lose their employment. Compared to white people, they were also more likely to cut back on essential spending such as food, be behind with paying bills, and to have been forced to resort to borrowing money. The report doesn’t just provide information about how poverty has affected people during the pandemic, it also offers four specific recommendations. Firstly, looking ahead, two important forms of state intervention are due to end in April: the furlough scheme and the additional £20 for those in receipt of universal credit. Pressure has been building on the government to extend the £20 addition to universal credit beyond March. Dame Louise Casey, former government adviser on homelessness, described the extra £20 as a “lifeline” to those living in poverty and said ending the payment would be “too punitive a policy right now.” This is also recommended in the JRF report, as is extending the furlough scheme, but these are merely temporary measures; it is the longer term structural aspects of poverty that the JRF are keen to resolve. These include encouraging the government to provide adults with training in skills that would lead to higher paid and more secure employment. Bringing forward the employment bill would also provide additional job security for the lowest paid employees who are on temporary or zero hour contracts.
    In addition to recommending improvements to the benefit system, the report calls for a change in how we conceive of our country’s social safety nets. The system needs to be viewed as an essential public service and consequently have the necessary investment to match. Lastly, given the high proportion of income that the poorest people pay on private rent, an increase in social housing should be a priority if we want to reduce individual spend on rent and provide greater security of tenancy. Without these changes, not only will the current unequal impact of covid-19 be felt by the poorest people in society, they will also be the last group to recover once the pandemic abates. Changing this requires all of us to demand an end to poverty. This is not a fantasy; it is achievable in a wealthy Western economy where there is sufficient resource to be shared. It’s a question of will, not possibility.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#sante#inegalite#minorite#stsemesante#pandemie#precarite#economie

  • A #Saint-Moritz, exil doré pour clients fortunés

    Deux grands #hôtels de cette station huppée helvétique ont été placés en #quarantaine cette semaine en raison de cas de Coronavirus. Début janvier, un journaliste allemand était allé enquêter dans cette région où les milliardaires des pays voisins n’hésitent pas à se réfugier.

    https://www.courrierinternational.com/article/suisse-saint-moritz-exil-dore-pour-clients-fortunes

    #Suisse #riches #richesse #covid-19 #coronavirus #Cresta_Palace #tourisme #Celerina #pandémie

    #paywall

  • How the Pandemic Turned Refugees Into ‘Guinea Pigs’ for Surveillance Tech

    An interview with Dr. Petra Molnar, who spent 2020 investigating the use of drones, facial recognition, and lidar on refugees

    The coronavirus pandemic unleashed a new era in surveillance technology, and arguably no group has felt this more acutely than refugees. Even before the pandemic, refugees were subjected to contact tracing, drone and LIDAR tracking, and facial recognition en masse. Since the pandemic, it’s only gotten worse. For a microcosm of how bad the pandemic has been for refugees — both in terms of civil liberties and suffering under the virus — look no further than Greece.

    Greek refugee camps are among the largest in Europe, and they are overpopulated, with scarce access to water, food, and basic necessities, and under constant surveillance. Researchers say that many of the surveillance techniques and technologies — especially experimental, rudimentary, and low-cost ones — used to corral refugees around the world were often tested in these camps first.

    “Certain communities already marginalized, disenfranchised are being used as guinea pigs, but the concern is that all of these technologies will be rolled out against the broader population and normalized,” says Petra Molnar, Associate Director of the Refugee Law Lab, York University.

    Molnar traveled to the Greek refugee camps on Lesbos in 2020 as part of a fact-finding project with the advocacy group European Digital Rights (EDRi). She arrived right after the Moria camp — the largest in Europe at the time — burned down and forced the relocation of thousands of refugees. Since her visit, she has been concerned about the rise of authoritarian technology and how it might be used against the powerless.

    With the pandemic still raging and states more desperate than ever to contain it, it seemed a good time to discuss the uses and implications of surveillance in the refugee camps. Molnar, who is still in Greece and plans to continue visiting the camps once the nation’s second lockdown lifts, spoke to OneZero about the kinds of surveillance technology she saw deployed there, and what the future holds — particularly with the European Border and Coast Guard Agency, Molnar says, adding “that they’ve been using Greece as a testing ground for all sorts of aerial surveillance technology.”

    This interview has been edited and condensed for clarity.

    OneZero: What kinds of surveillance practices and technologies did you see in the camps?

    Petra Molnar: I went to Lesbos in September, right after the Moria camp burned down and thousands of people were displaced and sent to a new camp. We were essentially witnessing the birth of the Kara Tepes camp, a new containment center, and talked to the people about surveillance, and also how this particular tragedy was being used as a new excuse to bring more technology, more surveillance. The [Greek] government is… basically weaponizing Covid to use it as an excuse to lock the camps down and make it impossible to do any research.

    When you are in Lesbos, it is very clear that it is a testing ground, in the sense that the use of tech is quite rudimentary — we are not talking about thermal cameras, iris scans, anything like that, but there’s an increase in the appetite of the Greek government to explore the use of it, particularly when they try to control large groups of people and also large groups coming from the Aegean. It’s very early days for a lot of these technologies, but everything points to the fact that Greece is Europe’s testing ground.

    They are talking about bringing biometric control to the camps, but we know for example that the Hellenic Coast Guard has a drone that they have been using for self-promotion, propaganda, and they’ve now been using it to follow specific people as they are leaving and entering the camp. I’m not sure if the use of drones was restricted to following refugees once they left the camps, but with the lockdown, it was impossible to verify. [OneZero had access to a local source who confirmed that drones are also being used inside the camps to monitor refugees during lockdown.]

    Also, people can come and go to buy things at stores, but they have to sign in and out at the gate, and we don’t know how they are going to use such data and for what purposes.

    Surveillance has been used on refugees long before the pandemic — in what ways have refugees been treated as guinea pigs for the policies and technologies we’re seeing deployed more widely now? And what are some of the worst examples of authoritarian technologies being deployed against refugees in Europe?

    The most egregious examples that we’ve been seeing are that ill-fated pilot projects — A.I. lie detectors and risk scorings which were essentially trying to use facial recognition and facial expressions’ micro-targeting to determine whether a person was more likely than others to lie at the border. Luckily, that technology was debunked and also generated a lot of debate around the ethics and human rights implications of using something like that.

    Technologies such as voice printing have been used in Germany to try to track a person’s country of origin or their ethnicity, facial recognition made its way into the new Migration’s Pact, and Greece is thinking about automating the triage of refugees, so there’s an appetite at the EU level and globally to use this tech. I think 2021 will be very interesting as more resources are being diverted to these types of tech.

    We saw, right when the pandemic started, that migration data used for population modeling became kind of co-opted and used to try and model flows of Covid. And this is very problematic because they are assuming that the mobile population, people on the move, and refugees are more likely to be bringing in Covid and diseases — but the numbers don’t bear out. We are also seeing the gathering of vast amounts of data for all these databases that Europe is using or will be using for a variety of border enforcement and policing in general.

    The concern is that fear’s being weaponized around the pandemic and technologies such as mobile tracking and data collection are being used as ways to control people. It is also broader, it deals with a kind of discourse around migration, on limiting people’s rights to move. Our concern is that it’ll open the door to further, broader rollout of this kind of tech against the general population.

    What are some of the most invasive technologies you’ve seen? And are you worried these authoritarian technologies will continue to expand, and not just in refugee camps?

    In Greece, the most invasive technologies being used now would probably be drones and unpiloted surveillance technologies, because it’s a really easy way to dehumanize that kind of area where people are crossing, coming from Turkey, trying to claim asylum. There’s also the appetite to try facial recognition technology.

    It shows just how dangerous these technologies can be both because they facilitate pushbacks, border enforcement, and throwing people away, and it really plays into this kind of idea of instead of humane responses you’d hope to happen when you see a boat in distress in the Aegean or the Mediterranean, now entities are turning towards drones and the whole kind of surveillance apparatus. It highlights how the humanity in this process has been lost.

    And the normalization of it all. Now it is so normal to use drones — everything is about policing Europe’s shore, Greece being a shield, to normalize the use of invasive surveillance tech. A lot of us are worried with talks of expanding the scope of action, mandate, and powers of Frontex [the European Border and Coast Guard Agency] and its utter lack of accountability — it is crystal clear that entities like Frontex are going to do Europe’s dirty work.

    There’s a particular framing applied when governments and companies talk about migrants and refugees, often linking them to ISIS and using careless terms and phrases to discuss serious issues. Our concern is that this kind of use of technology is going to become more advanced and more efficient.

    What is happening with regard to contact tracing apps — have there been cases where the technology was forced on refugees?

    I’ve heard about the possibility of refugees being tracked through their phones, but I couldn’t confirm. I prefer not to interact with the state through my phone, but that’s a privilege I have, a choice I can make. If you’re living in a refugee camp your options are much more constrained. Often people in the camps feel they are compelled to give access to their phones, to give their phone numbers, etc. And then there are concerns that tracking is being done. It’s really hard to track the tracking; it is not clear what’s being done.

    Aside from contact tracing, there’s the concern with the Wi-Fi connection provided in the camps. There’s often just one connection or one specific place where Wi-Fi works and people need to be connected to their families, spouses, friends, or get access to information through their phones, sometimes their only lifeline. It’s a difficult situation because, on the one hand, people are worried about privacy and surveillance, but on the other, you want to call your family, your spouse, and you can only do that through Wi-Fi and people feel they need to be connected. They have to rely on what’s available, but there’s a concern that because it’s provided by the authorities, no one knows exactly what’s being collected and how they are being watched and surveilled.

    How do we fight this surveillance creep?

    That’s the hard question. I think one of the ways that we can fight some of this is knowledge. Knowing what is happening, sharing resources among different communities, having a broader understanding of the systemic way this is playing out, and using such knowledge generated by the community itself to push for regulation and governance when it comes to these particular uses of technologies.

    We call for a moratorium or abolition of all high-risk technology in and around the border because right now we don’t have a governance mechanism in place or integrated regional or international way to regulate these uses of tech.

    Meanwhile, we have in the EU a General Data Protection Law, a very strong tool to protect data and data sharing, but it doesn’t really touch on surveillance, automation, A.I., so the law is really far behind.

    One of the ways to fight A.I. is to make policymakers understand the real harm that these technologies have. We are talking about ways that discrimination and inequality are reinforced by this kind of tech, and how damaging they are to people.

    We are trying to highlight this systemic approach to see it as an interconnected system in which all of these technologies play a part in this increasingly draconian way that migration management is being done.

    https://onezero.medium.com/how-the-pandemic-turned-refugees-into-guinea-pigs-for-surveillance-t

    #réfugiés #cobaye #surveillance #technologie #pandémie #covid-19 #coroanvirus #LIDAR #drones #reconnaissance_faciale #Grèce #camps_de_réfugiés #Lesbos #Moria #European_Digital_Rights (#EDRi) #surveillance_aérienne #complexe_militaro-industriel #Kara_Tepes #weaponization #biométrie #IA #intelligence_artificielle #détecteurs_de_mensonges #empreinte_vocale #tri #catégorisation #donneés #base_de_données #contrôle #technologies_autoritaires #déshumanisation #normalisation #Frontex #wifi #internet #smartphone #frontières

    ping @isskein @karine4

    ping @etraces

  • Crise sanitaire : les étudiants en médecine volontaires dans les hôpitaux moins touchés par l’anxiété
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/01/22/crise-sanitaire-les-etudiants-en-medecine-volontaires-dans-les-hopitaux-moin

    Menée par des étudiants, des internes en #médecine et des enseignants-chercheurs, cette enquête consacrée à l’anxiété chez les étudiants en médecine pendant la crise sanitaire liée au Covid-19 a été publiée le 16 janvier dans le journal scientifique Internal and Emergency Medicine.

    La pandémie a entraîné une augmentation des besoins en personnel dans les services d’urgence et « la question s’est rapidement posée de savoir s’il était approprié d’offrir aux étudiants en médecine la possibilité d’aider ce personnel », exposent les auteurs de l’étude, parmi lesquels Jean Sibilia, doyen de la faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé à l’université de Strasbourg.

    Or, au plus fort de la pandémie, 194 pays ont fermé leurs universités, touchant plus de 90 % de la population étudiante mondiale et exposant les hôpitaux à une pénurie brutale de main-d’œuvre. Après avoir initialement suspendu tous les stages, les autorités ont permis aux #étudiants de retourner en milieu #clinique sur la base du volontariat. A Strasbourg, parmi les 1 180 répondants à cette étude (de la deuxième à la sixième année de médecine), 481 étudiants ont été affectés en particulier dans les unités de première ligne, à savoir les services d’urgence et les unités de réanimation de onze hôpitaux alsaciens, région la plus précocement et durement touchée par la crise sanitaire en France.

    S’est alors posé un « dilemme » découlant en partie de l’impact potentiel sur le bien-être psychologique des étudiants, ainsi que sur leurs performances académiques et cliniques. En tant que réaction émotionnelle naturelle à une situation stressante, « l’anxiété élevée et persistante peut avoir un impact négatif sur les résultats des étudiants, augmenter le risque d’abandon, diminuer l’empathie et conduire à une surconsommation d’alcool et de drogues », décrivent les auteurs.

    En comparaison à une cohorte d’étudiants en médecine de premier cycle constituée en 2018, et qui a servi d’échantillon de référence, la « cohorte Covid 2020 » enregistre des taux d’#anxiété plus élevés avec une augmentation moyenne de 14 % et 7 % chez les étudiants souffrant d’anxiété respectivement élevée et sévère. Ces deux résultats sont similaires à l’évolution constatée dans la population générale à cette période, selon l’étude.

    Plus surprenant, cette montée de l’anxiété « a été spécifiquement observée chez les étudiants qui ont choisi de ne pas retourner en milieu clinique pendant la crise », soit 59 % des répondants à l’étude. La source majeure d’anxiété des étudiants était « liée au fait de devoir rester chez eux », ce qui « questionne le fait de vouloir à tout prix les maintenir à distance de leur environnement habituel de formation », indique l’étude.

    [...] Des résultats préliminaires obtenus auprès des étudiants de la faculté de médecine de Genève conduisent aux mêmes conclusions. Par conséquent, l’étude formule l’hypothèse suivante : « Le fait de se porter volontaire en se rendant en milieu clinique relève, sur le plan psychologique, de stratégies actives » qui, conçues comme « une opportunité d’apprentissage », limiteraient l’anxiété.

    [...] Au titre des bénéfices de cet engagement, ils notent le fait que deux étudiants mobilisés sur trois estiment avoir développé de nouvelles compétences et qu’un sur six dit avoir été influencé par son expérience dans le choix de sa future spécialité.

    Chosifie moi, j’irais moins bien, cette conclusion « surprenante » peut être extrapolée à l’ensemble de la population.

    #pandémie

  • Lettre à Piero… d’ici et d’ailleurs

    Jacques Philipponneau

    https://lavoiedujaguar.net/Lettre-a-Piero-d-ici-et-d-ailleurs

    Mon cher Piero, je reprends cette lettre abandonnée depuis plus de deux mois car le naufrage a pris une tournure grandiose après ce torpillage viral inattendu, loin de la légèreté de mes derniers propos. On s’abstiendra du « je vous l’avais bien dit » si courant, puisque tant de voix l’avaient clamé de diverses manières et depuis si longtemps. Et l’on s’évitera ainsi l’odieux de la vanité prémonitoire devant les immenses souffrances qui ne font que commencer.

    Laissons aussi de côté ce que tout le monde croit savoir maintenant sur la responsabilité systémique d’un mode de production invasif dans l’origine et la diffusion fulgurante de ce virus ou sur l’incapacité générale des États à faire face à leurs Frankenstein, échappés d’une forêt ou d’un laboratoire : si vous avez aimé les virus tropicaux, vous adorerez ceux de la fonte du permafrost.

    Et c’est désormais tout un chacun sur cette planète qui vit ou meurt au croisement d’insondables mystères. Les insinuations simultanées des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France au début avril sur la dissimulation chinoise quant à l’origine du virus peuvent très bien être un leurre servant à les dédouaner de leur propre gestion catastrophique de l’épidémie. (...)

    #Syrie #Rojava #PKK #Öcalan #Bachar_el-Assad #Italie #terrorisme #Gilets_jaunes #Macron #Warren_Buffet #aliénation #Australie #effondrement #Alexandre_Grothendieck #collapsologie #État #catastrophe #pandémie #capitalisme #bureaucratie #surveillance_numérique #police #Agamben #économie #Byung-Chul_Han

  • Syrian Refugees Return From KRG Due To Unemployment Amid Coronavirus - The syrian observer
    “Due to the continued spread of the coronavirus, businesses in Kurdish Iraq are remaining closed, creating an unemployment crisis for Syrian refugees living in the region”

    For about eight months, the lockdown measures have affected restaurants and many tourist facilities that housed Syrian workers, and according to statistics from the Association of Restaurants and Hotels in Duhok Governorate, which received about 100,000 Syrian refugees in 2019, 30 percent of those refugees worked in the tourism sector.

    The UNHCR in Iraq recorded an increase in returns to Syria, according to press statements by UNHCR media officer Rashid Hussein. “500 Syrian refugees in Duhok Governorate have registered with the UNHCR for voluntary return to Syria,” he explained.

    He added, “The main reasons for the voluntary return, according to refugees, are the economic conditions and the decline in job opportunities in the KRG.”

    Nuri Qasim is a former Syrian refugee who returned to his hometown of Derik three months ago after spending a year and a half in the city of Zakho in KRG. Qasim worked as a construction worker, but his work stopped due to coronavirus and the lack of aid provided by relief organizations to refugees, in addition to some health problems that forced him to return


    https://syrianobserver.com/EN/news/63130/syrian-refugees-return-from-krg-due-to-unemployment-amid-coronavirus

    #Covid-19#Syrie#Iraq#frontière#Pandémie#Travail#Retour_volontaire#Économie#migrant#Politique#réfugiés#migration

  • Bruxelles : un homme retrouvé mort dans sa cellule au commissariat RTBF
    https://www.rtbf.be/info/regions/detail_bruxelles-un-homme-decede-dans-sa-cellule?id=10677678

    Le parquet de Bruxelles a annoncé ce mardi soir avoir été avisé par la zone de police Bruxelles-capitale-Ixelles qu’un homme était décédé "en cellule". Celui-ci avait été interpellé la veille administrativement.

     » Avisé de ces faits, le parquet de Bruxelles a immédiatement ordonné divers devoirs d’enquête. Il a notamment requis la reprise de l’enquête par le Comité P ainsi que la saisie des images de vidéo-surveillance du complexe cellulaire ainsi que celles de son arrestation" , ajoute un communiqué. Un magistrat du parquet, le médecin légiste, ainsi que le comité P sont descendus sur place.  » Une autopsie sera réalisée demain (mercredi) par le médecin légiste." Objectif : déterminer les circonstances exactes ayant entouré le décès de cet homme.

    Selon le journal La Capitale, la personne serait de nationalité algérienne et âgée d’une trentaine. La cellule est située dans le complexe policier de la rue Royale, où se trouve également la police fédérale.

    #Bruxelles #Belgique #commissariat #violences_policières #police

  • En Corée du Sud, pendant la pandémie des livreurs meurent d’une surcharge de travail - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/180121/en-coree-du-sud-pendant-la-pandemie-des-livreurs-meurent-d-une-surcharge-d

    La situation des #livreurs des #plateformes de #e-commerce devient un problème national en Corée du Sud. Les restrictions sanitaires liées à la #pandémie a augmenté la demande, sans que les entreprises ne s’adaptent. Selon les syndicats, 19 d’entre eux seraient décédés d’une #surcharge de #travail en 2020.

    #livraison #exploitation #droit_du_travail