• http://www.b-a-m.org/2016/10/o-s-islamismes-islamogauchisme-islamophobie

    [O-S] Islamismes, islamogauchisme, islamophobie

    L’émission « Offensive Sonore » est diffusée un vendredi sur deux sur Radio Libertaire de 21h à 22h30 (89,4 Mhz) en alternance avec « Les amis d’Orwel ».

    Émission du 14 octobre 2016, on reçoit Quentin qui est un membre du groupe politique internationaliste , révolutionnaire, et inspiré par « Socialisme ou Barbarie » : Lieux Commun . Nous allons parler de l’islamo-gauchisme ; une complaisance intellectualisée pour l’islam et même parfois l’islamisme. Nous parlerons aussi des liens tant stratégiques qu’idéologique avec ce qu’a été le gauchisme pro-URSS.

    #audio #radio #offensive_sonore #radio_libertaire #audio #islamismes #islamogauchisme #islamophobie #islam #gauchisme #religion #complaisance #paternalisme #lieux_commun #urss #stalinisme #maoisme #socialisme_ou_barbarie #castoriadis #postmodernisme

    http://www.b-a-m.org/wp-content/uploads/2016/10/islamogauchsime_2.mp3

  • Lessons from Job Number 7 : The Honesty Paradox - Shelly Palmer
    http://www.shellypalmer.com/2016/08/lessons-job-number-7-honesty-paradox


    Diplomatie ou mots francs, c’est la question. Je préfère la deuxième attitude.

    I was hired as a composer/producer by a legendary jazz musician who owned a prominent commercial music production company. He was famous, his company was famous and I was in heaven. He had a recording studio at his suburban estate and we would spend a few days each week working from there.
    ...
    I entered the studio to find a young teenager (maybe 14 years old) carrying a guitar case. His tiger mom and tiger dad were gleefully looking at all the equipment and cables. This was going to be interesting.
    ...
    My boss said, “Whenever you’re ready” and sat down. After fidgeting for a few seconds, the kid started to play “Stairway to Heaven.”

    It was an unfortunate performance.

    About 10 seconds later, my boss said, “Wow. Thanks for that” and politely asked him to stop.

    The parents smiled broadly, expecting to hear what they were longing to hear from one of the most plugged-in producers in the world. Their smiles turned to expressions of astonishment, then horror, then anger as my boss quietly said, “Well, I tell you what. Your son has absolutely no musical talent. None at all. If he wants to play for his own enjoyment, I would highly encourage him to do so. But I can tell you with absolute certainty that he will never be able to play professionally and has no chance at making a living in the music business.” There was excruciating silence as the words hit their mark. Then came the screams, the crying, the begging to let him try again, the insults toward my boss, screams of “How could you!” from my boss’s wife, more screaming from Tiger Mom, curses from Tiger Dad, and then they were gone.
    ...
    I timidly asked him, “Why did you do that?”

    He stopped what he was doing, gave me his full attention, and asked, “How long did it take you to realize this kid had no talent?” “I knew before he started,” I said, “while he was tuning his guitar.” “Right,” said my boss. “I didn’t hear him tune up, but if I had, I would not have wasted the time to let him play.”
    ...
    I can still clearly hear his voice: “Shelly, this kid has absolutely no musical talent. You know it, I know it and now they know it. Can you imagine what would happen to this kid if I smiled, politely applauded and offered words of praise and encouragement? He would waste the next 10 years of his life taking music lessons and dreaming of an impossible future. What if this kid is the next Jonas Salk or some other great doctor, but he never concentrates on that because he thinks he’s going to be a professional musician? I saved this kid. I really did.”

    #musique #éducation #carrière

  • La campagne des femmes saoudiennes pour la suppression de la tutelle masculine dans le royaume rallie des centaines de milliers de soutiens · Global Voices en Français
    https://fr.globalvoices.org/2016/09/13/201289

    Dans le cadre des actions visant à abroger les draconiennes lois anti-féminines de leur pays, les #femmes d’#Arabie_Saoudite ont lancé une campagne exigeant la fin de l’#autorisation_masculine pour des activités aussi courantes que le #travail, la #propriété et les #voyages.

    Sous le hashtag #TogetherToEndMaleGuardianship [Ensemble pour mettre fin à la tutelle légale des hommes] et sa version arabe #سعوديات_نطالب_باسقاط_الولاية (signifiant ‘Les Saoudiennes exigent la fin de la tutelle légale’), la campagne a récolté des centaines de milliers de soutiens à travers le monde.

    Financée par Human Rights Watch, la #campagne suit la publication de son rapport détaillé intitulé “Coincées : les femmes et l’institution de la garde légale masculine en Arabie Saoudite”. L’organisation internationale de défense des droits humains explique :

    https://www.youtube.com/watch?list=PL5m1_CAEBBs3FWazHfw-r2UWSHY3Xv4-J&v=hPht8rM_GaQ

    #sexisme #paternalisme

  • Les Allemandes bientôt contraintes de révéler leurs aventures extra-conjuguales - Journal des Femmes
    http://www.journaldesfemmes.com/societe/actu/1614558-allemagne-relation-extra-conjugale-paternite

    L’Allemagne est en passe de voter une loi plutôt étonnante. Les femmes pourraient être contraintes de révéler à leurs conjoints hésitants la véritable identité du père de leur enfant. Si l’homme a des doutes sur le géniteur de l’enfant, il pourra donc faire appel à cette nouvelle législation pour obliger celle qui partage sa vie à avouer des relations extra-conjugales. Ce projet de loi a été proposé par le ministre de la Justice Heiko Maas et il sera présenté au conseil des ministres le 31 août 2016 en vue de sa soumission prochaine au Parlement. L’Homme politique a affirmé, selon l’AFP : « Nous voulons assurer davantage de droits et de moyens de recours légaux aux faux pères [...] la mère ne doit pouvoir garder le silence que s’il y a des raisons très sérieuses de ne pas identifier le père biologique. » En cas d’infidélité avérée, le « faux père » pourrait alors prétendre à des « frais d’entretien » auprès du vrai géniteur et ce, jusqu’à 2 ans.
    Une originalité qui laisse cependant perplexe. Le ministre de la Justice n’a pas précisé les sanctions encourues ni le pourcentage de population susceptible d’être touché par cette loi. Qui plus est, dans quelle mesure peut-ont contraindre l’intéressée à parler ? Il faudrait par ailleurs faire passer de multiples tests ADN, un coût élevé pour l’État. Cela reviendrait aussi à punir par la loi l’infidélité...

    #paternité #adultère #patriarcat #filiation #droit_du_sang #pension_alimentaire #divorce #mariage

  • Les Allemandes devront avouer si leur enfant est né d’une relation extraconjugale - LCI
    http://www.lci.fr/international/allemagne-les-meres-devront-avouer-si-leur-enfant-est-ne-d-une-relation-extracon

    En cas de refus, elles pourraient être sanctionnées. Le ministère de la Justice a annoncé, ce lundi, que l’Allemagne allait introduire une loi contraignant les femmes à avouer à leur conjoint contestant leur paternité le nom du #géniteur d’un enfant né d’une relation extraconjugale. Le but ? Que celui-ci participe aux #frais_d’entretien.

    Ce projet de loi doit être adopté mercredi en conseil des ministres, avant d’être soumis au Parlement, selon le ministre Heiko Mass. En vertu de ce texte, un homme contestant sa #paternité pourra contraindre sa partenaire à dévoiler le nom du ou des amants fréquentés au moment de la conception d’un enfant et ainsi établir qui est le père biologique, indique l’AFP.

    #femmes #mères

  • Je vais te baiser : Pourquoi la voix d’un homme compte-t-elle plus que celles de 100 femmes ?
    http://jenesuispasunefilleromantique.com/je-vais-te-baiser-pourquoi-la-voix-dun-homme-compte-t

    > Je voulais réagir à l’article que je n’ai pas arrêté de voir circuler, nommé « Je vais te baiser » > > […] > > Ce qui m’a fait tilter c’est à quel point l’article a été relayé. On ne compte plus les articles de ce genre rédigés par des femmes. Ils tombent quasiment tous dans les oubliettes du web en moins de 24h. On est donc en train de dire que pour obtenir de la visibilité sur les problèmes d’insécurité des femmes aujoud’hui, il faut que ce soit raconté… par un mec. Qui raconte qu’il a sauvé une femme.(Permalink)

    #feminisme

  • Les populations reléguées des quartiers Nord de Marseille ont d’autres préoccupations que #nuit_debout

    A Marseille, la Nuit debout se heurte durement à la réalité des quartiers nord
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/04/24/a-marseille-la-nuit-debout-se-heurte-a-la-realite-des-quartiers-nord_4907725

    « Ici, cela fait trente ans qu’on est debout. On n’a pas attendu pour combattre la précarité, les violences policières, les injustices sociales… Vous venez libérer notre parole ? Mais notre parole est libre. Personne ne l’entend parce qu’elle est censurée et stigmatisée »

  • Comment ne pas être paternaliste (même face aux incapables et aux négligeants :) ) … ?
    http://www.lyber-eclat.net/lyber/friedman/1non_pater.html

    Non seulement les médecins, mais tous les experts sont paternalistes – par définition –, ce sont des individus qui savent mieux que les autres ce qui est bon ou n’est pas bon pour ces autres.


    #CNV #paternalisme #maternalisme #autorité #condescendance #hiérarchie

  • Bouches-du-Rhône : La prime de Noël [départementale] se transforme en bon d’achat pour des jouets
    http://www.20minutes.fr/marseille/1752347-20151216-bouches-rhone-prime-noel-transforme-bon-achat-jouets

    « Nous avons en quelque sorte une prime qui s’ajoute à celle de l’Etat : elle est versée par le Conseil départemental en faveur des enfants des bénéficiaires du RSA », explique Marine Pustorino (LR), élue au Conseil départemental, déléguée à l’insertion sociale et professionnelle.
    Des bons d’achat de jouets de 50 euros par enfant de moins de 12 ans
    Avant le changement de majorité, près de 53.760 foyers du département, sur les 72.000 bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) dans les Bouches-du-Rhône, touchaient cette prime, instaurée en 1998 et allant de 115 à 465 euros.
    Cette année, la prime sera versée sous la forme d’un virement de 50 euros par enfant de moins de 12 ans. Et dès l’année prochaine, elle se fera sous la forme de bons d’achat de jouets de 50 euros par enfant de moins de 12 ans. « Nous voulons permettre à chaque enfant d’avoir un cadeau, estime Marine Pustorino. Car la prime n’était pas forcément utilisée pour l’enfant »
    « A notre arrivée, nous nous sommes rendu compte que les caisses n’étaient pas aussi remplies que ce que l’on croyait : il avait été dépensé 100 millions d’euros dans les trois mois précédant la campagne sur les 2,6 milliards d’euros de budget, précise Marine Pustorino. Avec la baisse de 35 millions de dotations de l’Etat, nous avons dû faire de concessions et des coupes budgétaires pour ne pas augmenter les impôts ».
    « Chasser les plus fragiles qui doivent faire face à une misère toujours plus grande »
    Avec cette prime de Noël nouvelle formule, l’économie est de huit millions d’euros pour le Conseil départemental, soit 0,6 % de son budget annuel selon la CGT. Le syndicat proteste contre la « suppression de cette prime ».
    « En 1998, suite aux grandes mobilisations des chômeurs, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône instaurait en complément de l’aide de l’État, une prime de Noël en faveur des chômeurs. Aide exceptionnelle qui fut peu à peu restreinte aux allocataires du RSA, et qui est désormais sur le point d’être complètement supprimée », dénonce le syndicat.
    « Nous sommes le seul département à verser une prime de Noël, souligne l’élue. Et pour l’instant, l’exigence sociale est le point fort de la mandature de Martine Vassal », la présidente LR du Conseil Départemental.

    Mais pour le syndicat cette mesure, après celle sur la fin de la gratuité des transports pour les demandeurs d’emploi, car seules les personnes en « recherche active » de travail et n’en ayant pas profité plus de douze mois peuvent désormais en bénéficier, est une nouvelle façon de « chasser les plus fragiles qui doivent faire face à une misère toujours plus grande ».

    • « Nous voulons permettre à chaque enfant d’avoir un cadeau, estime Marine Pustorino. Car la prime n’était pas forcément utilisée pour l’enfant »

      Idée sous-jacente : si les pauvres gèrent leurs trois sous selon leurs contraintes du moment c’est mal. C’est même pire que ça, cette obligation d’acheter un cadeau conforme fait totalement abstraction des contraintes en question, et sous-entend que les pauvres ne traitent pas bien leurs gosses.
      #indécence #mépris #paternalisme #guerre_aux_pauvres

    • Braquages de Noël, mais pas seulement, et pas dans les BdR
      http://www.leparisien.fr/faits-divers/normandie-ils-braquent-le-toys-r-us-et-raflent-5000-eur-20-12-2015-538955

      Un magasin de jouets de Tourville-la-Rivière (Seine-Maritime), près de Rouen, a été braqué ce dimanche par au moins deux hommes qui ont pris la fuite avec quelque 5000 €.

      L’un des malfaiteurs, portant une casquette et un foulard, est entré aux alentours de 10 heures dans le magasin parlant avec des salariés et leur posant des questions.

      Vers 12h30, apparemment muni d’une arme de poing, il a contraint la responsable du magasin, où se trouvaient de nombreux clients, à lui donner l’argent placé dans le coffre de l’établissement.

      Il a ensuite rejoint un complice, qui l’attendait dans une voiture garée non loin de là, sur un parking, et tous deux ont pris la fuite.
      .
      Le 14 décembre 2013, c’est un magasin King Jouets qui avait été braqué à Guichainville, près d’Evreux (Eure). Plusieurs hommes cagoulés, dont un portait un pistolet Beretta, avaient pénétré vers 14h30 dans le magasin et étaient parvenus à s’emparer d’une partie de la caisse avant de prendre la fuite.

      Une semaine avant, le samedi 7 décembre 2013, un magasin Toys « R » Us à Thiais (Val-de-Marne), dans le centre commercial Belle Epine, avait été attaqué par trois ou quatre personnes armées de deux pistolets automatiques, d’un fusil à pompe et d’une bombe lacrymogène. Ils avaient fait main basse sur 18 000 €.

      Les marchands de jouets ne sont pas toujours une cible de Noël. Au cœur de l’été, le samedi 23 août 2014, trois malfaiteurs munis d’une arme de poing chacun se sont fait remettre la modeste somme de 500 € au MaxiToys de Villiers-sur-Marne.

      Bon, tout ça c’est parce que c’est dur d’accéder au cash :

      http://www.leparisien.fr/faits-divers/eure-un-magasin-de-jouets-braque-en-plein-apres-midi-un-suspect-en-garde-

      Les braquages dans les commerces ont augmenté de 9,7 % au cours des dix premiers mois de l’année, selon des chiffres de l’Office central de lutte contre le crime organisé (Oclco).

    • Joyeux Noël (sous condition de ressources)
      http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2015/12/joyeux-noel-sous-condition-de-ressources.html

      gèrent-ils si mal que cela, ces pauvres ? La sociologue #Ana_Perrin-Heredia a consacré sa thèse à la gestion du budget dans les classes populaires, et ce sur la base d’une ethnographie particulièrement fine d’une "zone urbaine sensible". Considérons le cas d’une de ses enquêtées, évoqué dans cet article. Chaque année, Mélanie ne paye pas son loyer du mois de décembre. Mauvaise gestion ? Pas du tout. Elle sait qu’elle pourra attendre la lettre de rappel du mois suivant et, en décembre [voire, faire une demande de fonds solidarité logement pour éponger cette dette là, ndc] , il y a des dépenses plus urgentes et que l’on ne peut repousser : les cadeaux des enfants... En Janvier, elle payera deux loyers et se "serrera la ceinture". Comme on le voit, ce n’est pas une erreur de gestion, mais au contraire une connaissance fine et une maîtrise des règles du jeu - combien de lettres de rappels on recevra, quels délais on peut s’autoriser... C’est pour la même raison que Mélanie préfère les chèques aux virements automatiques ou refuse de mensualiser sa taxe d’habitation : ces "erreurs de gestion", au regard d’un certain idéal des classes moyennes et supérieures, sont pour elle les conditions pour disposer de quelques marges de manœuvres.

      Marges de manœuvres toutes relatives certes, car c’est bien la contrainte qui structure le rapport à la consommation de Mélanie et des autres enquêté.e.s d’Ana Perrin-Heredia. Mais elle apparaît comme étant bien peu la conséquence d’une mauvaise gestion. Au contraire, à voir comment ces femmes - car la gestion du budget est ici une activité bien féminine - parviennent à gérer leur situation, c’est un véritable "#travail_financier" (moneywork) qui apparaît : on guette en permanence les "bonnes affaires" et les promotions, on inspecte sans relâche les étiquettes pour comparer les prix ou les dates de péremption, et, souvent, on gère des #stocks, que ce soit des stocks de nourriture - le congélateur est un allié précieux - de produits ménagers ou de quoique ce soit d’autres. Autant de pratiques qui demandent des capacités de calculs et de #prévision que je ne suis pas sûr que la plupart des classes moyennes et supérieures mettent en œuvre au quotidien... Pour rester sur la question des jouets, la même Mélanie explique ainsi comment elle se constitue une "armoire aux trésors" avec des cadeaux trouvés en promotion "pour si des fois la souris elle passe ou si y’a un anniversaire d’un copain". Une façon aussi de faire face à la pénurie : on pourra continuer à offrir même si la situation financière se dégrade un peu plus...

      On se rend compte, avec ces exemples, que la contrainte à laquelle font face les membres des classes populaires n’est pas seulement financière, comme l’analyse Ana Perrin-Heredia dans cet autre article. Il faut y ajouter une contrainte "interactionnelle" ou "sociale". Faire des cadeaux aux enfants à Noël est quelque chose de plus urgent, de plus essentiel finalement, que le respect des engagements contractuels, à rebours des conseils de "bonne gestion" dispensés auprès des classes populaires par les organismes spécialisés (CAF, travailleurs sociaux, associations spécialisées...). Alors que ces ménages font preuve souvent d’une véritable virtuosité dans l’ascétisme, il y a des dépenses "déplacées" d’un point de vue extérieur que l’on se permet parce que leur signification symbolique est forte. Suivons un autre cas, celui de Malika qui sait pourtant si bien éviter les "coups de folie" qu’elle évite purement et simplement de s’approcher des magasins qui pourraient la tenter :

      De même, Malika a pu s’autoriser des #dépenses « futiles » (là aussi toujours modérées) comme, par exemple, lorsqu’elle s’est endettée auprès d’un de ses frères (à hauteur de 800 euros) et a utilisé l’intégralité de la prime de naissance de son dernier-né pour s’acheter notamment une chambre avec un grand lit et une armoire.
      Pour comprendre, cette « folie », c’est-à-dire le fait qu’alors même que Malika fait preuve d’une extrême rigueur dans toutes ses dépenses, elle ait pu réaliser un tel achat, il faut l’envisager comme une « #consommation_de_prestige » pour ces femmes musulmanes, une dépense à laquelle « l’individu ne peut se soustraire que s’il renonce à la fréquentation de ses semblables, à son appartenance au groupe en tant que tel »  [Elias]. Les entretiens ont en effet montré l’attachement de la plupart d’entre elles pour ce bien, à l’instar de ce qu’exprime Kaoutar : « Je lui dit [à son mari] : “ça fait treize ans de mariage, je rêve d’avoir une chambre comme tout le monde !” et pour lui c’est pas important ! »
      La chambre à coucher apparaît alors comme un marqueur distinctif d’un certain statut social au sein de ce groupe. Ce type de bien révèle l’enjeu non économique (réputation, honneur, honte, etc.) de l’accès à l’économie : la dépense n’est pas seulement un système de classement dans un ordre économique mais bien un système de classement dans un ordre symbolique. Et il en va ainsi de nombre d’achats, en particulier ceux destinés aux enfants, comme les vêtements et les chaussures de marques ou, plus quotidiennement, les goûters destinés à être consommés dans la cour de récréation, c’est-à-dire au vu et au su de tous.

    • C’est la même chose pour imposer la #carte_jeune (carte numérique pour tous les enfants, ados, etc en Haute Garonne) pouvoir assurer le fichage (aucune mention de la CNIL) et faire miroiter d’obtenir une aide financière pour la rentrée scolaire. Sauf que ce n’est pas un versement. Les collabos sont la #FCPE et les librairies habilitées comme #Gibert avec un dispositif numérique de décompte sur place ou même #Ombres_blanches chez qui j’ai vu des affiches de propagande…
      Ma demande de profiter des aides sans obligation de fichage (c’est une loi de la #CNIL) s’est soldé par une réponse me demandant d’envoyer copie de mon passeport, résultat : je refuse la carte et m’asseois sur 100€/an et je milite en solo, as usual (ce qui n’a aucun effet) quand même les militants contactés (anarchistes touss touss) qui ont des enfants les ont laissé être fichés sans bouger un pouce.

      #chantage #fichage #surveillance

  • Ça ne t’aura pas échappé mais bon, je note l’annonce du matin : Smic : dixième année sans vrai coup de pouce
    http://www.liberation.fr/france/2015/12/14/smic-dixieme-annee-sans-vrai-coup-de-pouce_1420648

    Pas de coup de pouce pour le Smic en 2016.

    Quand j’étais beaucoup plus jeune, il me semble que nos « représentants » prenaient un peu plus de temps avant d’enterrer les bulletins de vote au motif de la-réalité-qui-s’impose-à-nous. Mais depuis l’épisode grec, j’ai l’impression qu’il est devenu vital (quoi ? médiatiquement ?) de nous faire comprendre dès le lendemain du vote que ton vote, tu peux te le carrer là où je pense.

    • Le gouvernement peut également s’abriter derrière le comité d’experts qui, chaque année depuis son installation en 2009, recommande de s’en tenir à la revalorisation légale afin de ne pas « ajouter à l’incertitude », en cette période de reprise poussive de l’économie

      Ça abritera pas grand chose et pas longtemps, un comité d’experts

    • La dite « prime de Noël », une prime de fin d’année à destination d’une partie des précaires, instaurée par le gvt Jospin en 1998 en réponse aux mobilisations de chômeurs et précaires, était de 1000 francs, elle est aujourd’hui de... 152,45€. L’endurance que manifeste 365 jours de survie comme très pauvre rapporte 41 centimes/jour. Fallait choisir d’être milliardaire.

      Sur le #SMIC, le FN est le seul grand parti à dire vouloir l’augmenter...

      #pingres #mépris #précarité

    • Le patron :
      – je suis là pour vous faire croire que vous êtes en sécurité, si je vous augmente, non seulement le gvt sera mécontent mais je ne pourrai pas mettre d’eau chaude dans ma piscine et puis surtout surtout ça risque d’ ajouter à votre incertitude avec cette petite question lancinante dont vous ne connaissez pas la réponse pauvre cloche cette société est-elle ou non à mettre à bas ?

      #paternalisme

  • Femmes et dirigeantes - 10/12/2015 - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/12/10/2235295-femmes-et-dirigeantes.html


    Ça, c’est du #mansplaining, voire pire : pas de #discrimination ou de #domination, si les #femmes ne réussissent pas, c’est de leur faute, parce qu’elles n’ont pas confiance en elles.
    #facepalm

    « Nous voulons dire aux femmes, reprend M.Delachoux, que les difficultés qu’elles rencontrent viennent davantage d’elles-mêmes, de leur manque de confiance, de leur peur d’échouer, d’emprunter. Parce que, pour le reste, elles réussissent autant que les hommes, elles ont le même soutien des banques. Par contre, c’est vrai qu’elles se lancent en grande majorité dans certains domaines : le service, et notamment le service à la personne, la santé, la coiffure si on parle d’artisanat, et beaucoup moins dans le conseil aux entreprises, l’industrie ou l’agroalimentaire. »

  • Vous reprendrez bien une petite louche de sexisme Wikipédien ?
    travail — Wiktionnaire
    https://fr.wiktionary.org/wiki/travail

    travail \tʁa.vaj\ masculin

    Labeur, application à une tâche, effort soutenu pour faire quelque chose, en parlant de l’esprit comme du corps.
    Le seul aspect de la femme révèle qu’elle n’est destinée ni aux grands travaux de l’intelligence, ni aux grands travaux matériels. Elle paie sa dette à la vie non par l’action mais par la souffrance, les douleurs de l’enfantement, les soins inquiets de l’enfance. — (Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes, dans Pensées & Fragments, traduction par J. Bourdeau , Félix Alcan, éditeur, 1900 (16e éd.))

    • Je pense que vous faîtes un procès d’intention : Schopenhauer est certes sexiste mais pas (du moins, on ne peut en être sûr) le wikipédien ayant placé la citation. La mise en forme est importante :

      Labeur, application à une tâche, effort soutenu pour faire quelque chose, en parlant de l’ esprit comme du corps [c’est moi qui met en valeur ici].
      Le seul aspect de la femme révèle qu’elle n’est destinée ni aux grands travaux de l’intelligence, ni aux grands travaux matériels

      La citation sert à illustrer que le travail peut être à la fois intellectuel et manuel et évite ainsi de faire appel à plusieurs citations.

    • Nan mais dites donc, faudrait arrêter de prendre les cochons pour des camés sauvages. Je vous rappelle que là il s’agit de trouver une phrase pour illustrer la définition du mot travail !
      Donc réfléchissons ne serait-ce que 2 minutes à cette belle valeur rendue obligatoire quand on n’est pas rentier·e qui permet
      1- d’être valorisé·e
      2- d’être valorisé·e
      Ah, ben oui, tiens en passant, il parait que les femmes ne valent rien, la preuve, elles sont payées 2 fois moins à diplôme égal. Euh, mais et les femmes qui n’ont pas de diplôme, elles ne travaillent peut-être pas ? ça doit surement être ça. Quoi, tu veux dire que pour se déchirer les entrailles à faire des petits soldats, les nourrir et leur torcher le cul, laver les chaussettes de Monsieur, se mettre à quatre pattes pour passer la serpillère, en fait, c’est pas vraiment vraiment du travail, tu as pas de diplome et encore moins d’argent pour ce que tu sues tout les jours. Et pourquoi ? Ben parce que les hommes ne font pas exprès de prendre les meilleurs places et de ne pas empêcher les femmes de faire la vaisselle plutôt que d’aller étudier, ils sont mignons les hommes, non plus qu’il ne font exprès de ne pas se rendre compte qu’ils ont des enfants avec la femme qu’il quitte pour une plus jeune. En fait, les hommes sont seulement des irresponsables, ils trouvent parfaitement normal de choisir une phrase pourrie et sexiste que de jeunes femmes vont lire quand leur mère leur dit de vérifier sur WP l’étymologie de travail (Tripalium) et que la gamine s’étonne d’apprendre une fois de plus (oui, parce qu’en fait c’est comme le lessive, c’est récurrent) le sexisme illustre, parce qu’évidemment on aurait mis une phrase d’un inconnu ça ne passerait pas aussi bien. Vive la culture des grands hommes !
      Nan, mais laissez moi mourir de suite de rire, j’ai plus envie d’attendre 3000 ans finalement.

  • Une amie m’a envoyé ca hier soir.
    Ca viens d’une boutique a bordeaux

    j’ai deja vu le logo qui est sous mon dessin sur ce sac et je ne retrouve pas ce que c’est mais il me semble que c’est une boutique en ligne de tee shirt

    mes images sont en CC-BY-NC

    • Donc, c’est du vol. Je sais par expérience que beaucoup de gens font semblant de confondre CC-BY-NC avec « Libre service ».
      C’est pour cela que j’ai basculé mes images sous ©, après avoir trouvé une de mes photos dans le Figaro, sans autre forme de procès. Le Figaro qui a une agence d’image, par ailleurs, et qui connait donc parfaitement le droit.

    • pas besoin de © ou de CC il me semble qu’il y a le droit moral en france et que meme si mes images n’etaient sous aucune licence on peu pas les prendre comme cela.
      http://www.lamaisondesartistes.fr/site/quest-ce-que-le-droit-moral-de-l-artiste

      Dès sa création votre œuvre est protégée par le droit d’auteur durant toute votre vie et 70 ans après votre décès.

      Seul l’auteur peut exercer le droit moral qu’il détient sur son œuvre, droit inaliénable et perpétuel qui lui confère le droit au respect de son nom et de son œuvre par le biais de quatre prérogatives :

      le droit de divulgation : l’auteur décide du moment et des conditions de communication de son œuvre au public
      le droit à la #paternité : le nom (ou le pseudonyme) de l’auteur doit être mentionné à chaque reproduction ou communication au public de son œuvre sauf s’il choisit l’anonymat
      le droit au respect de l’œuvre : aucune modification ne peut être apportée à l’œuvre sans son consentement
      le droit de repentir qui lui permet de retirer son œuvre ou d’en faire cesser l’exploitation à condition d’indemniser le propriétaire ou l’exploitant.

      je note au passage le mot choisi « paternité » qui est bien #patriarcal

    • oui je sais @odilon mais j’ai jamais autoriser ce truc et j’en avais jamais entendu parlé. Sur google avec la reconnaissance d’image j’ai pas retrouvé le nom de cette boite qui vent ca. L’image de leur logo est en trop mauvaise qualité. Cet aprèm je tel à la copine qui m’a envoyé ca pour lui demander plus d’infos. J’en saurait peut etre plus ce soir.

    • @monolecte avec grand plaisir, je serais ravie de te revoir. J’y serais soit le we prochain soit le we du 26 septembre.

      @simplicissimus ma recherche google reconnaissance d’image m’envoie des images de photos de cables informatique noires sur blancs ^^et ce logo est illisible avec ce X les combinaisons de KRAF FRAK ARFK RAFK .... que j’ai essayé ne donnent rien. Par contre j’ai le nom de la boutique je les appelent de suite. et je vous tiens au jus des suites de l’histoire.

    • @monolecte je t’ai envoyer un mail :)
      @simplicissimus merci en tout cas d’avoir essayé. Je m’etait dit que si toi tu trouve pas ^^ personne ne trouve :P Je ne sais pas comment avait dit @intempestive tu est un grand trouveur.
      @rastapopoulos merci pour l’info mais c’est peu probable que j’y aille.

      Sinon je suis en contacte avec la boutique je devrais avoir le nom de la marque demain.
      Suite dans le prochaine épisode ....

    • Cette question de vol mise à part, moi j’y vois un signal très positif, que tes dessins commencent à être connus et reconnus internationalement. Bien sûr on préférera aller les voir à Moss, à la Tate Modern et au MOMA.

    • J’ai été a Bordeaux voire cette boutique. Le sac y était toujours en vente alors que ca fait deux semaine que je les ai prévenu que ce sac n’était pas commercialisable. Les sacs sont très mal imprimer, c’est vraiment moche. La boutique est pleine d’articles qui doivent être faits par des enfants haïtiens esclaves dans des caves à fukushima avec du tissus OGM radioactif. Quant j’y était il n’y avais que la vendeuse et elle m’a expliqué qu’elle aussi était mal payé comme si ca excusait qu’ils me volent mon travail...
      J’ai appeler aujourd’hui le résponsable. J’ai demandé combien ils avaient de sacs et je n’ai pas pu obtenir l’info. Une fois il me dit qu’il n’y en a que 5 ou 6 et qu’il n’en reste plus. Et lorsque je dit qu’il n’a pas le droit de les commercialisé il me dit que « il a acheté les sacs alors il a le droit de les vendre » ce qu’ils ne diraient certainement pas si il ne lui restait plus de sacs comme il le prétend.

      Samedi la vendeuse m’a dit qu’en Thaïlande le fabricant ne doit pas en avoir fait plus de 30 ou 40 exemplaires. J’imagine que c’est la quantité que la boutique a dans son stock à Bordeaux.

      Le fait que les sacs soient fait en Thaïlande ne change rien au fait qu’ici c’est pas le droit thailandais qui prévaut.

      Je pense que soit j’abandonne, soit je leur envoie un huissier qui me coutera au moins 250€ selon ce que me dit internet. Je ne sais pas quoi faire, d’un coté je n’ai pas envie de voire mes dessins sur ces sacs horribles fabriqué dans des conditions indignes par des gens exploités avec des matières premières dont je n’ose imaginer la provenance et vendu tout de même 20€ ce qui me semble abusivement cher vu les conditions de productions. D’un autre coté je pense que m’acharné pour 30 à 40 sacs de merde ne m’apportera rien à part des dépenses dont je n’ai pas les moyens et de la frustration d’avoir perdu de l’énergie et du fric en pures pertes.

      Sinon sur le sac il y a une marque « Kraftbkk » cette marque est en vente sur internet et a un compte fesse-bouc et cette boutique qui vend cette marque en France s’appelle « Mixtape ».

    • Apparemment, à Bangkok tu as (via gg:maps)

      une boutique :

      Kraftbkk
      222/478 อาคาร ใบหยก 2 ชั้น 4
      Ratchaprarop Rd
      Thanon Phaya Thai, Ratchathewi
      Bangkok 10400, Thaïlande
      +66 86 574 2452

      et un site de fabrication

      Bangkok Kraft Production Co.,LTD.
      Khlong San
      Bangkok
      จังหวัด กรุงเทพมหานคร 10600
      Thaïlande
      +66 2 243 9455

    • Oui, il ne faut pas faire genre tu ne peux pas payer, etc. Il faut envoyer une lettre dans un style formel, en anglais au truc de Bangkik, et en français à la boutique de Bordeaux, qui demande à retirer les produits sous peine de poursuite. Ça ça ne coûte rien et si ça leur fait peur, ça peut suffire, sans trop d’effort de ton côté.

  • Serge Tisseron, acceptologue du numérique à Albi, 2015
    https://sniadecki.wordpress.com/2015/07/08/fpp-tisseron

    Une recension d’une petite action contre Serge Tisseron par le collectif Faut Pas Pucer. Puis le tract distribué là-bas.

    Mercredi 27 mai 2015, en début de soirée, à l’université d’Albi, le groupe Faut Pas Pucer a perturbé une conférence de Serge Tisseron, expert psychiatre de son état, qui s’intitulait Apprivoiser les écrans et grandir. Organisée par la MAIF (assureur militant), cette conférence visait à traiter les inquiétudes d’un public d’âge mûr vis-à-vis du tsunami numérique en cours.

    #Serge_Tisseron #Faut_pas_pucer #tract #critique_techno #numérique #TIC #paternalisme #acceptabilité #MAIF #Albi

  • Ne me plains pas, je m’en charge ! - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Ne-me-plains-pas-je-m-en-charge

    Aujourd’hui, on ne dit plus qu’une femme violée est souillée à jamais, déshonorée, intouchable et moralement répréhensible en tant qu’être vivant. On dit que toute sa vie, elle va souffrir. On ne dit plus qu’une pute mérite la mort parce qu’elle séduit nos maris et qu’elle mène la belle vie en Chanel tout en répandant le choléra. On dit que son existence est une souffrance. On n’entend plus grand monde non plus raconter qu’une mère qui s’entête à travailler alors qu’elle ferait mieux de se concentrer sur l’éducation de ses enfants est un corbeau abandonnique et infréquentable. On dit que ses tâches sont une bien trop lourde charge pour une si petite femme.

    #domination

  • Natacha Henry : « Le paternalisme lubrique reste difficile à déjouer » - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/article/natacha-henry-le-paternalisme

    Au sens où il est, le plus souvent, le fait d’hommes plus âgés, plus élevés dans la #hiérarchie sociale, qui adressent des remarques sexuelles à des femmes plus jeunes, en position de #subordination ou même précaire dans la hiérarchie sociale. Cette double attitude – de condescendance et de pression sexuelle – contribue à l’intériorisation, par les femmes, pour peu qu’elles se retrouvent isolées dans cette situation, d’une hiérarchie sociale et sexuelle avec laquelle elles doivent compter à tous les instants. Et qui les dissuade, également, de conquérir un monde dans lesquelles elles sont, en permanence, placées en position de vulnérabilité réelle ou potentielle. Ce phénomène est donc à l’origine de ce qu’on appelle le « plafond de verre », qui voit encore peu de #femmes s’engager dans les milieux de pouvoir comme la #politique, la haute finance, etc. Car les femmes mobilisent leur énergie à espérer que la situation prenne fin, plutôt que de pouvoir travailler normalement.

    #paternalisme_lubrique #domination

  • Laboratoire Urbanisme Insurrectionnel : GODIN | Architecture Unitaire
    http://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.de/2015/01/godin-architecture-unitaire.html

    Il ne s’agissait plus de trouver le remède
    aux abus et aux erreurs de ce monde ;
    il s’agissait de conserver au Peuple la patience
    de la Pauvreté.
    André Godin | 1870

    En 1880, l’industriel multimillionnaire Jean-Baptiste André GODIN lègue son empire, soit le capital, ses deux complexes Manufactures-Cités, les Familistères – de Guise en France et de Bruxelles -, leurs dépendances et les usines, puis sa fortune personnelle en héritage, à l’Association, une coopérative propriété des salariés. Un héritage historique, le seul à ce jour en France, fait par un industriel socialiste disposant d’une fortune considérable. Critiqué par les marxistes, socialistes radicaux et anarchistes, son empire industriel ne représente pas moins un contre-modèle de l’entreprise capitaliste ; une société nouvelle, imparfaite qui a été dénaturée par la caste des coopérateurs privilégiés, l’aristocratie ouvrière, qui plutôt de prolonger et améliorer l’oeuvre sociale, préféra protéger ses acquis sociaux au détriment des Autres.


    Gallerie :http://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.de/2015/01/godin-architecture-unitaire.html

    http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=93

    #Familistère #Godin #maisons_ouvrières #utopie #classe #Zuckerberg

  • Mark Zuckerberg veut construire une ville #Facebook
    http://www.lesinrocks.com/2015/02/24/actualite/mark-zuckerberg-veut-construire-une-ville-facebook-11565797
    80 ha c’est pas une vraiment une ville, c’est un site industriel

    Imaginez une ville au bord de l’eau, placée sur un terrain de 80,9 hectares comportant des supermarchés, des routes, des hôtels et des logements, comme toute bonne ville américaine qui se doit. Située juste à côté du siège de Facebook (Menlo Park, en Californie), cette ville devrait voir le jour d’ici quelques années. La future agglomération, cependant, sera là pour accueillir les 10 000 salariés de l’entreprise de Mark Zuckerberg, et leurs familles. Surnommé « #Zee-ville », le nouveau projet du PDG et co-fondateur de Facebook proposera aussi bien des villas luxueuses pour les cadres que des dortoirs pour ses stagiaires.


    #ville_usine

  • 2014, l’année du patriarche (I) : qu’est-ce qu’on ferait sans papa ?
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/2014-lannee-du-patriarche-i-quest-ce-quon-ferait-sans-papa

    A l’heure du bilan, 2014 apparaît comme une année particulièrement réactionnaire pour le #Cinéma français. A côté du racisme décomplexé de la comédie Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?, les films virilistes et masculinistes[1] ont envahi nos écrans d’une manière qui me semble très alarmante. Pour donner une idée de cette intensification des discours […]

    #cinéma_français #famille #humour #male_gaze #masculinisme #masculinité #maternité #misogynie #paternité #putophobie #violences #violences_intrafamiliales #virilisme

    • Ha! It’s a super popular wealthy, Western, intellectual stance to be opposed to all aspects of globalization. It’s so easy to just sit there and say that the spread of corporate power is bad, the indigenous culture is good, and the monobloc is an example of this cheap throwaway culture that’s destroying the local culture. But I’ve spent a good chunk of my professional life in the developing world and a lot of people there are really excited about having access to the material culture that people in the West have. I just think it’s insanely paternalistic to just sit there and say that poor people can’t have monobloc chairs because it’s bad for their culture. I think there are aspects of that which are probably true. It’s probably quite bad for local furniture businesses when the monobloc takes hold. But I think this sort of notion that this is a virus and it should be fought fails to recognize that people in the developing world have a choice as to what they want to spend their resources on. I think it’s condescending to the extreme. It’s not that Walmart is churning these things out—it’s actually people in the developing world making these. It doesn’t feel like an obliteration of culture. It feels like poor people getting the chance to buy goods as representation of their aspirations.

      #condescendance #mondialisation #paternalisme #bad_market

  • Maladie : l’accès aux indemnités assoupli
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/01/31/97002-20150131FILWWW00105-maladie-l-acces-aux-indemnites-assoupli-demain.ph

    Un décret du ministère des Affaires sociales et de la Santé, publié samedi au Journal officiel (JO), assouplit les conditions ouvrant droit aux indemnités journalières en cas de maladie, de congé maternité ou invalidité. Ce décret, qui entre en vigueur au 1er février, abaisse à 150 heures par trimestre, et 600 heures par an, le nombre d’heures travaillées nécessaires pour avoir droit aux prestations en espèces des assurances maladie, maternité et invalidité, et au congé de paternité.

    Dans un communiqué, le ministère des Affaires sociales a expliqué que « jusque-là, les salariés n’avaient droit à ces prestations qu’à condition d’avoir travaillé 200 heures au cours des trois mois précédant l’arrêt de travail ». « Cette condition pouvait priver de prestations des salariés précaires, travaillant à temps très partiel ou connaissant des contrats de travail courts avec des périodes de chômage », a-t-il ajouté, rappelant que le gouvernement s’était engagé à abaisser ce seuil à 150 heures il y a un an, lors du premier anniversaire du plan de lutte contre la pauvreté.

    Les #matermittentes ne sont pas pour rien dans cette avancée
    http://www.matermittentes.com

    #Allocation #droit_social #seuil #sécurité_sociale #IJ-sécu #maladie #invalidité #maternité #paternité #précaires #chômeurs

    • Deux avis et précisions exprimés par mel :

      Oui on le doit notamment aux matermittentes mandatées par la CIP pour participer aux tables de concertation.
      L’avancée est petite et ce n’est pas ce que nous réclamons : la diminution du seuil n’empêche pas les #inégalités de traitement entre les femmes enceintes au chômage. Suivant le moment où elles sont enceintes, les femmes peuvent ouvrir des droits ou pas puisqu’elles doivent justifier de 150 h (au lieu de 200h) dans LES 3 DERNIERS MOIS. Oui c’est une avancée mais nous devons obtenir des droits pour toutes.
      On retiendra tout de même que cette avancée profitera à toutes les chômeuses à activité réduite (pas seulement les intermittentes) et qu’on le doit à la participation de la CIP aux tables de concertation. On a bataillé jusqu’au bout pour que cette mesure soit actée immédiatement.

      c’est une avancée certes mais qui comportent tellement de restrictions qu’elle fait penser à celles « considérables » que le ministre de la culture Aillagon voyait dans le protocole de juin 2003 dont la signature fit l’annulation du festival d’Avignon et un joyeux bordel dans tout l’été cultureux de France.
      Retenons que nos actions, #blocages, #manifestations, sont la base de ce qui nous permet d’être à ces tables.

      #Cip-Idf

    • même si ce n’est pas assez, c’est dans la pratique une excellente nouvelle pour un nombre important de #femmes, précaires.

      Rappelons en effet que la question de l’accès aux droits sociaux ne concerne pas que l’intermittence du spectacle, loin de là.
      http://www.liberation.fr/economie/2013/01/23/salariees-a-temps-partiel-une-nette-avancee_876195

      Ce décret était très attendu depuis plus d’un an par nombre de syndicalistes du secteur du #nettoyage : de nombreuses femmes qui travaillent dans le nettoyage se ruinant la santé parce qu’elles n’ont aucun revenu quand elles sont malades ou en congé maternité, ce qui les pousse à travailler malades, invalides, enceintes ou en venant juste d’accoucher, alors que nombre d’entre elles travaillent avec des #amplitudes_horaires énormes pour des salaires en-dessous du seuil de pauvreté.

      Ce #travail à_tout_prix, totalement dégradé, génère des invalidités précoces, qui elles-même provoquent des situations de précarité abominables. Drames personnels, qui ont par ailleurs un coût social, qui pose problème aux branches et à la CRAMIF, en particulier : c’est très coûteux, des gens cassés à 55 ans. C’est difficile à concilier avec les injonctions de baisse des dépenses publiques.

      L’idéal évidemment, serait que tout le monde cotise selon ses moyens et reçoive selon ses besoins, qu’il ou elle soit en emploi ou #hors_emploi et donc qu’on puisse être protégé à tout moment, à tout âge de la vie et non en fonction d’un nombre d’heures travaillées.

      ça laisse de belles heures de militantisme en perspective :)

      Dit un autre commentaire par mel. Enocre faut-il préciser que les femmes ne sont pas les seules concernés par les temps partiels réduits (ou/et le #devenir_femme du travail), mais aussi les jeunes, les vieux, les hommes. C’est ce type de contrat que le #RSA vise à encourager, quitte à occuper deux emplois de 5 à 10h par semaine (donc à ne pas atteindre les seuils d’accès à lIJ sécu en cas de besoin).

      #précarité #reproduction #travail

    • On aurait aussi tort de dénoncer l’islamophobie de Julliard et de Marianne

      « Inversez les deux voyelles, et dans voile, vous trouverez viol. En dissimulant ostensiblement le sexe au regard, fût-ce sous la forme symbolique de la chevelure, vous le désignez à l’attention ; en enfermant le corps féminin, vous le condamnez à subir l’effraction. (…) Toutes les coquettes le savent bien aussi, qui font de la comédie de la dissimulation la forme la plus raffinée de l’exhibitionnisme. »
      Jacques Julliard,
      Le Nouvel Observateur, 16/09/2003

      « Ce que la France doit à ses hôtes immigrés, ce sont les bienfaits de la culture française. »
      Jacques Julliard,
      Le Nouvel Observateur,16/09/2003

      http://indigenes-republique.fr/anthologie-dislamophobie

      A partir de 10.32"
      http://www.dailymotion.com/video/x2cx31_ripostes-emeutes-en-banlieue-1-3_people&start=635

    • Le communautarisme de l’auto-proclamée élite médiatico-politique me gonfle. Et il ne peut qu’alimenter le sentiment d’être isolés et incompris de tous ceux que cette élite nie : les Roms, les arabes, les migrants, les exclus pour raisons économiques.

      Quand les gens de cette classe au pouvoir manifesteront publiquement contre les massacres d’arabes, on en reparlera ...

    • Puissamment vomitif, l’édito de Marianne. On reconnaît bien le style de Julliard.

      L’arrogance communautariste des dominants est en roue libre.

      Il serait bon que quelques-uns parviennent encore à percevoir ce qu’il y a de proprement stupéfiant pour ne pas dire d’inédit à voir des éditocrates chanter les louanges d’une manifestation qui pour eux relève d’une inespérée communion dominicale.

      La presse et le pouvoir n’ont commencé de se sentir « Charlie » que lorsque la question de la liberté d’expression et des valeurs républicaines a été brandie par celui-ci face non à un seul Islam intégriste mais bien face à tous les musulmans, dans un contexte d’histoire coloniale et d’instrumentation religieuse par le pouvoir qui n’est toujours pas critiquée en France.

      Julliard écrit benoîtement combien il souhaite que cela dure et soit renforcé.

      Liberté d’expression mon luc !

      #communautarisme_blanc
      #valets_du_pouvoir
      #en_roue_libre
      #Julliard
      #Marianne
      #émétique

    • Effarant. Ceux qui militent en faveur de droits collectifs accusent ceux qui y sont opposés d’être communautaires. Il faudrait commencer par lire les bons auteurs, tels Charles Taylor pour éviter ce type de confusion et d’inversion.
      ce que d’aucuns juge « vomitif » n’est purement et simplement que de l’humanisme. Mais bien entendu, dans leur juste condamnation du colonialisme, certains n’hésitent pas à jeter le bébé des lumières avec l’eau sale du bain

    • Ce qui est vomitif entre autres choses c’est d’écrire sur le défaite du communautarisme et de mettre en avant deux passage grassement noircis sur L’affirmation d’un communautarisme musulman risque d’entraîner des réflexes racistes et sur Pourquoi les jeunes musulmans des banlieues n’étaient pas là ? .
      C’est d’une hypocrisie rarement atteignable pour le commun des mortels.

    • Pour ceux qui comptent les morts je signale que parmi les personnes décédées il y en avait d’ascendance arabe. C’est monstrueux ça de dire « tant qu’on ne manifestera pas pour des arabes je ne manifesterai pas ». On bascule effectivement là dans une forme de racisme.
      Oui, effectivement. Je pense que la société française a un modèle unitaire qui rejette le communautairisme. Aussi l’affirmation d’un communautarisme musulman, ou tout autre communautairisme provoquerait un rejet de type raciste.

    • Je ne suis absolument pas de culture arabe ou musulmane. Mais la structure de pensée raciste des grands médias et des politiques (PS, UMP, FN), m’agresse en tant que personne qui est intimement persuadée que le pourcentage de salopards est exactement le même dans toute culture-ethnie-religion.

      Combien faut-il de victimes judéo-chrétiennes blanches dans le monde ou en France pour que l’AFP fasse une dépêche ? Combien en faut-il de bronzés ou de noirs pour une dépêche ? Et ça ce n’est pas du communautarisme ou même du racisme ?

      Quand on laisse manifester publiquement les soutiens français d’Israël, qui soutiennent donc Netanyahu et les crimes de masse israéliens, mais qu’on interdit les manifestations contre ces crimes de masse israéliens, c’est pas du communautarisme et même du racisme exacerbé ?

      Pour mettre les faits en perspectives regardons les statistiques sur les pourcentages d’actes terroristes de différentes catégories :

      http://www.thedailybeast.com/articles/2015/01/14/are-all-terrorists-muslims-it-s-not-even-close.html

      Et pour sortir de la définition piégeuse du « terrorisme », qui réfère en droit à la définition bien peu universelle de « ordre publique », regardons simplement les statistiques des homicides. Parce que ça remet le sens des proportions :

      http://www.inhesj.fr/sites/default/files/reperes_25.pdf

    • En fait, je pense qu’un pareil texte ne mérite qu’une chose : c’est d’être cité in extenso.

      En dehors d’un désaccord quant à votre post, je n’ai rien contre vous, Sylvain Manyach. Mais ce qu’ose écrire Julliard est édifiant.

      (les majuscules sont de Marianne)

      Il faut rester « Charlie » !
      Vendredi 16 Janvier 2015 à 5:00
      Jacques Julliard

      Ce dimanche, nous sommes allés de la République à la Nation. Ces noms n’étaient pas seulement des toponymes. Ils redevenaient un programme. Tel est le message qu’il nous faudra garder à l’esprit : le grand vaincu de cette journée historique ne fut pas seulement le terrorisme, ce fut aussi le communautarisme.

      Les Français sont un grand peuple. Nous l’avions oublié. Ils l’avaient oublié. Et puis, tout à coup, l’espace d’un week-end, cette formidable explosion de patriotisme, la Marseillaise et les drapeaux tricolores, depuis longtemps confinés aux terrains de sport, les cris de « vive la France » qui éclatent d’un peu partout. La République et ses valeurs, que d’aucuns avaient décrétées ringardes, revendiquées avec force, avec conviction. Oubliées les fausses pudeurs du cosmopolitisme. Et les signes politiques, tous les signes politiques, gentiment priés d’aller se faire voir ailleurs.

      Gentiment. Dans les manifs politiques, syndicales ou culturelles, il est de bon ton d’afficher une virilité bourrue. Dimanche, c’était autre chose : les gens, imaginez-vous cela, étaient polis. Ils se respectaient. Ils se considéraient. Quand ils se heurtaient malgré eux, ils s’excusaient ; ils faisaient place aux voitures d’enfants, aux vieilles personnes. Un million de personnes ont défilé dans l’ordre, sans slogans imbéciles, sans une bousculade, sans un incident, sans casseurs de fin de parcours. J’ai vu non loin de moi, une vieille dame en astrakan, svelte et droite, défiler auprès d’un « jeune » habillé en rappeur, pantalon bouffant taille basse. C’était le métro à 18 heures. On avait, pour un jour, aboli les classes sociales, sans Marx, sans les sociologues, sans la révolution. A moins qu’il y ait là l’amorce d’une révolution. Ou mieux encore, tenez : le souvenir de la Révolution, qui n’a pas besoin de millésime et qui se contente d’une majuscule.

      Nous allions de la République à la Nation. Ces noms n’étaient pas seulement des toponymes. Ils redevenaient un programme. Ce programme, cet idéal s’appelaient unité. Et même, unité ou barbarie.

      LE GRAND VAINCU DE DIMANCHE FUT AUSSI LE COMMUNAUTARISMELe voilà, le message. Celui que tous les politiques, tous les intellectuels, tous les travailleurs sociaux devront désormais se bien mettre dans la tête, sous peine de rater la signification historique d’une manifestation sans précédent dans l’histoire contemporaine : le grand vaincu de dimanche ne fut pas seulement le terrorisme, ce fut aussi le communautarisme. Le communautarisme est cette doctrine absolument étrangère à l’esprit français, à l’esprit de la Bastille, à l’esprit de la Révolution qui prétend que les individus appartiennent d’abord à des communautés originelles à base ethnique ou religieuse, et que la nation n’est rien d’autre que la fédération de ces communautés. L’exemple type est le Liban où les communautés religieuses, maronites, chiites, sunnites, druzes sont reconnues comme telles par les institutions politiques. Le résultat, on le connaît : dans ce beau, ce cher pays du Cèdre, tout débat politique tourne à la guerre de religion.

      De tout cela, nous ne voulons pas. Le peuple de France a dit dimanche qu’il n’en voulait pas. Il est attaché à une France laïque, qui ne fait pas acception de personnes, qui ne reconnaît que des individus, et non des communautés, conformément au mot célèbre du Comte Stanislas de Clermont-Tonnerre sous la Révolution : « Il faut tout refuser aux juifs comme nation ; il faut tout leur accorder comme individus ; il faut qu’ils soient citoyens ».

      C’est, contre tous ces communautarismes dévoyés, qui ne conçoivent au fond la vie politique que sous la forme de la guerre de tous contre tous, ce que nous appelons intégration. A la différence de l’assimilation, qui prétend réduire le nouvel arrivant à tous les usages de l’ancien habitant, l’intégration concerne tout le monde : elle est un effort pour dégager des manières de vivre ensemble, communes à tous, et acceptables par chacun.

      Il faut que cela soit bien compris par chacun, à commencer par les intellectuels dont j’ai le regret de dire qu’ils ne sont pas actuellement les membres les plus intelligents de la communauté nationale : c’est l’intégration, c’est-à-dire l’acceptation de règles communes, de mœurs communes qui permet aux différences individuelles de s’exprimer sans remettre en cause la seule communauté acceptable, c’est-à-dire la communauté nationale. La laïcité n’est pas seulement la paix ; qu’on se le dise, elle est aussi et peut-être d’abord la liberté. Liberté des consciences, liberté des opinions.

      C’est ici que nous rencontrons l’islam. Pourquoi l’islam ? Parce qu’elle est en France la dernière venue des grandes religions nationales. Le protestantisme et le judaïsme, qui furent discriminés et souvent persécutés sous l’Ancien Régime, ont compris d’emblée que le statut d’indifférenciation que leur offrait la Révolution était pour eux un progrès et même un idéal.

      Avec le catholicisme, le débat fut beaucoup plus rude et tourna même à l’affrontement. Religion privilégiée, véritable religion d’Etat sous l’Ancien Régime, il lui fallut un siècle et demi pour accepter la laïcité. Pas plus que l’islam d’aujourd’hui, l’Eglise d’hier n’acceptait la séparation de l’Eglise et de l’Etat avec toutes ses conséquences. Après un long affrontement, l’Etat finit par faire admettre par les catholiques les règles qui président à la paix dans la cité.

      L’AFFIRMATION D’UN COMMUNAUTARISME MUSULMAN RISQUE D’ENTRAÎNER DES RÉFLEXES RACISTESNous en sommes là. Beaucoup de Français musulmans, dans leur for intérieur, acceptent ces règles du vivre-ensemble que nous appelons la laïcité. La plupart des autorités religieuses de l’islam pensent de même. Il y a pourtant, de la part des plus intégristes et des plus prosélytes, une tentative tenace pour obtenir des statuts particuliers, au chapitre de l’alimentation et du vêtement, ces deux matières dont toutes les religions se servent pour imposer leur particularisme. La bataille est en cours, et si l’on adhère aux considérations développées plus haut, on conclura qu’il ne faut pas céder. Notre vivre-ensemble en dépend. Beaucoup, parmi les intellectuels culturalistes, sont au contraire partisans de la composition. Ils craignent que toute stigmatisation du prosélytisme musulman entraîne des réactions racistes. Cela part d’un bon naturel, mais manque sa cible. C’est au contraire l’affirmation d’un communautarisme musulman qui risque d’entraîner dans le reste de la population des réflexes racistes.

      Mais il y a plus grave. Il y a désormais le djihadisme et le terrorisme. On a eu raison de marteler depuis une semaine : pas d’amalgame ! Identifier l’ensemble des musulmans au terrorisme serait à la fois une faute et un crime. Il faut saluer le sang-froid et la maturité de ce peuple de France qui est sorti dans les rues pour crier à la fois son horreur du terrorisme et son calme refus de toute forme de culpabilisation collective.

      Pour autant, n’y a-t-il « rien à voir » entre l’islam et le djihadisme ? Oui, à la façon dont il n’y avait jadis « rien à voir » entre le christianisme et les croisades…

      POURQUOI LES JEUNES MUSULMANS DES BANLIEUES N’ÉTAIENT PAS LÀ ? Laissons donc de côté les doctrines. Je me garderai bien de prétendre les juger. Mais, dans la pratique, il y a des interprétations pacifiques et des interprétations belliqueuses du Coran. En France même, ces interprétations se combattent, comme du reste dans le monde entier. Ce conflit des interprétations s’est traduit dimanche par une participation assez modeste des musulmans. De petits groupes courageux se sont manifestés. Ce ne fut pas un grand raz-de-marée pour condamner le terrorisme. Les jeunes musulmans des banlieues, dans leur ensemble, n’étaient pas là. Pourquoi ? Par peur, sans doute. Non de la vindicte des autres manifestants, mais plus probablement des représailles à encourir lors du retour dans les quartiers et les banlieues. Dans les écoles, la minute de silence en l’honneur des journalistes de Charlie Hebdo, ces martyrs de la liberté, s’est heurtée à de nombreuses résistances. La ministre de l’Education nationale nous en fera-t-elle le bilan ? Il faudrait bien se décider un jour à voir les choses en face, au lieu de regarder ailleurs.

      En ce sens, une grande occasion de fraternisation a été manquée. La manifestation monstre de dimanche aurait pu être l’occasion d’un grand tournant historique, comme le fut le 14 juillet 1790 la fête de la Fédération, quand toutes les composantes de la nation française convergèrent au Champ-de-Mars pour proclamer la France une et indivisible.

      C’est dire le travail qui reste à accomplir. La tentation terroriste ne sera vaincue qu’avec la collaboration active des musulmans de France et leur adhésion ouverte et massive aux valeurs de la République. Il n’y a pas d’autre chemin. A ceux qui prétendraient, comme on le fait tous les jours de façon paresseuse, qu’une telle adhésion suppose d’abord l’égalité économique, sociale, mais aussi culturelle avec le reste de la population, je réponds qu’à ce compte, jamais intégration entre deux populations d’origine et de conditions différentes ne se serait réalisée.

      Reste que dimanche, un grand événement a eu lieu. Il me semble que le peuple de France, de Paris et de toutes les régions, a voulu malgré son silence, et plus encore grâce à son silence, dire trois choses.

      >>> D’abord sa solidarité avec nos compatriotes juifs, une nouvelle fois victimes du fanatisme islamique. Que cette manifestation soit un coup d’arrêt à cette double montée de l’antisémitisme, dans le vieux fond réactionnaire de la droite française et dans les banlieues immigrées. L’année dernière, près de 7 000 de nos compatriotes ont choisi de quitter la France. Faisons tout pour arrêter ce mouvement, inspiré par la peur et le découragement. Je le demande, que serait la France sans ses juifs ?

      >>> Ensuite, son attachement indéfectible, inconditionnel à la liberté de pensée et d’écrire. Alors que les événements tragiques que l’on sait se déroulaient, de vrais sycophantes, déguisés en critiques littéraires, ne craignaient pas de dénoncer de façon répétitive quasi hystérique « l’islamophobie » de Michel Houellebecq au risque de le désigner aux balles des tueurs. Comme hier on dénonçait, pour les mêmes raisons, « l’irresponsabilité » de Charlie Hebdo. La liberté est indivisible ; il faut la défendre jusque dans ses excès. Il ne suffit pas « d’être Charlie » un beau jour d’émotion nationale et de manifestation patriotique. C’est tous les jours qu’il faut être Charlie, c’est tous les jours qu’il faut rester Charlie !

      >>> Enfin, la réaffirmation de l’identité populaire. Qu’on me permette ici un mot personnel. J’ai publié récemment, avec Jean-Claude Michéa, un échange de lettres entre lui et moi, à propos des rapports de la gauche et du peuple. Et nombre de nos lecteurs, jugeant nos réponses insuffisantes, nous ont demandé : « Qu’est-ce donc, à la fin, que ce peuple dont vous parlez ? » Question légitime, question nécessaire. Et réponse difficile ! A tous ceux-là, et à tant d’autres qui se posent des questions semblables, je dis : regardez ces manifestations. Regardez ces foules dans les rues ne répondant à aucun autre appel qu’à celui de leur conscience et de leurs convictions. Regardez ces foules de Paris, de Lyon, de Toulouse, de Bordeaux, de la plus petite de nos bourgades. Vous cherchez le peuple de France ? Eh bien ! Le voilà !

    • Stéphane si vous voyez le racisme partout, il n’est nulle part. Votre réaction me fait penser à ceux qui accusait les manifestants solidaires des gazaouis de manifester par antisémitisme. S’ils ne bougeaient pas le petit doigt pour les arabes syriens ou irakiens morts c’est bien qu’ils devaient être racistes et que seule la haine des juifs les motivaient...

    • @sylvain, nulle part, rien n’est moins sûr...

      « Il faut défendre la société », Michel Foucault

      La thématique raciste va, à ce moment-là, non plus apparaître comme instrument de lutte d’un groupe social contre un autre, mais elle va servir à la stratégie globale des conservatismes sociaux. Apparaît à ce moment-là – ce qui est un paradoxe par rapport aux fins mêmes et à la forme première de ce discours dont je vous parlais – un #racisme-d’État : un racisme qu’une société va exercer sur elle-même, sur ses propres éléments, sur ses propres produits ; un racisme interne, celui de la purification permanente, qui sera l’une des dimensions fondamentales de la #normalisation_sociale.

      http://monoskop.org/images/9/99/Foucault_Michel_Il_faut_defendre_la_societe.pdf

      #Biopolitique

      #livre_en_ligne

    • La première des manipulation est de sortir "le politique" des événements de la semaine dernière, l’islamisme est un islam politique. Le fait politique disparu ne reste plus que la question du religieux et effectivement Julliard peut appuyer facilement sur le communautarisme musulman, que pourrait on invoquer d’autre après une telle simplification ?
      Je ne ressors pas les liens qui courent depuis une semaine mais la communauté musulmane n’existe pas, il n’y a pas d’unité musulmane, etc, etc...
      Le texte est émaillé du phantasme néocons, l’arrêt de la guerre des classes sans Marx, sans les sociologues.Le discrédit de la violence révolutionnaire...

      "Le voilà, le message. Celui que tous les politiques, tous les intellectuels, tous les travailleurs sociaux devront désormais se bien mettre dans la tête".
      Je vois assez rapidement les limites à l’unité, sus aux travailleurs sociaux.

      C’est Julliard qui assimile Mélenchon à « la chienlit des dégénérés fascistes ».et avait avait déjà comparé les rassemblements du Front de gauche à des rassemblements nazis. Voilà pour les politiques qui devront se bien mettre dans la tête.

      L’unité nationale de Julliard c’est le patriot act à la française et 4 ans de prison pour apologie du terrorisme.

    • Ne confondons pas tout. Sur Mélenchon, ce ne sont pas cet article ci. On peut être en accord avec un auteur sur tel point, et en désaccord sur tels autres. Il faut se débarrasser de la pensée binaire. Un Patriot Act ce n’est absolument pas ce que prône Julliard ici. On peut lui reprocher ce qu’il écrit, mais certainement pas ce qu’il n’écrit pas

    • @sylvain, excuse mon insistance stp mais Julliard a pas besoin de proner un #Patriot_act à la française, tout simplement car il en existe déjà une version ici. Le PS l’a fait et le met en oeuvre.
      Voir l’avis d’Amnesty international sur la multiplication des poursuites pour « apologie de terrorisme »
      http://seenthis.net/messages/332132
      Ou l’analyse d’Agamben sur l’obsession #sécuritaire
      http://seenthis.net/messages/331555

    • à unagi, je pense que toutes les religions ont une importante dimension politique. Elles édictent toutes des normes sociales. Les religions ont sans doute, si on regarde l’histoire humaine, été les premières structures politiques des groupes humains.

    • @stephane_m J’aurai du etre plus précis.
      WP https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27islamisme

      « Les frères musulmans sont une confrérie politico-religieuse fondée en Égypte en 1929 par El Banna. Ils prônent une nécessaire rupture avec la société contemporaine. S’ils ne réfutent pas le progrès moderne scientifique et technique, les frères musulmans luttent contre l’impérialisme occidental. Ils veulent construire un État éloigné du modèle communiste, et du modèle capitaliste. L’accent est mis sur l’action sociale et politique, le respect de la loi islamique restant sur un second plan. Il réclament une réorganisation totale de la société à partir d’un État vraiment islamique et refusent le strict respect de la charia tant que cet État islamique n’aura pas été mis en place. L’objectif final est la justice sociale, atteinte par une prise en charge par l’État de la collecte de l’impôt islamique et sa redistribution. Initialement, la confrérie est bâtie sur le modèle d’une confrérie religieuse avec un guide et un devoir d’obéissance à ce guide. Dans un deuxième temps, elle se transforme en mouvement politique, qui crée certaines organisations syndicales, de femmes, d’étudiants contrôlés par ce mouvement. L’occident est à la fois le modèle et l’ennemi. Le mouvement est doublé d’une organisation secrète de sabotage, de terrorisme, dans un contexte d’occupation. »
      Voilà le sens que je donne à politique pour l’islamisme.

      Comme tu m’as fais faire des recherches...

      Religion et politique – Max Weber et Emile Durkheim
      Hartmann Tyrell :
      http://trivium.revues.org/4430

      « la sociologie (et surtout la sociologie religieuse) d’Emile Durkheim, les rapports entre religion et politique apparaissent sous un jour totalement différent ; les deux sphères se touchent de près et se recouvrent même l’une l’autre, unies sous le concept de société »

      Goguel François. Religion et politique en France. In : Revue française de science politique, 16e année, n°6, 1966. pp. 1174-1180.

      doi : 10.3406/rfsp.1966.392984
      url : /web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1966_num_16_6_392984

    • Loi d’exception : loi qui n’est pas une loi comme les autres, parce qu’elle est d’exception et que l’exception, ben... c’est l’exception. Merci pour la tautologie. Les lois anti-terroristes, je crois qu’il y a des gens qui ont témoigné de leur caractère... exceptionnel. Mais #cépapareil, les « de Tarnac », ils l’avaient bien cherché. Et pi de quoi vous vous plaignez, ils sont dehors maintenant, et libres nan ? Donc CQFD, y-a pas de loi d’exception. Pouet.

    • L’#État_d'urgence, pour en rester à l’exception définie comme telle , a été appliqué durant les émeutes de novembre 2005
      http://fr.wikipedia.org/wiki/État_d'urgence_en_France

      Mais bien des lois sont de fait exceptionnelles « association... » "entreprise terroriste individuelle", etc, sans compter la jurisprudence, dont Deleuze soulignait qu’elle était plus « riche » que « la loi ». Mieux vaut, il me semble, s’intéresser aux #relations_de_pouvoir effectives qu’à la #souveraineté déclarée. Ainsi, pour ce ne citer que cet #exemple, le policier qui a tiré à balles réelles sur des émeutiers en 2007 a-t-il été condamné à du sursis des années après tandis que l’un des blessés avait lui fait 9 mois de préventive
      http://seenthis.net/messages/332006

    • @sylvain. Au moins ton dernier post a le mérite de la clarté, tu es sur une position idéologique. Ce qui n’a rien de répréhensible mais autant que ce soit un postulat de départ sans besoin de le camoufler.
      Aujourd’hui l’expression « loi scélérate » désigne l’ensemble des lois qui présentent l’une des caractéristiques suivantes : recours à des procédures expéditives, répression disproportionnée par rapport aux actes commis, sanctions lourdes uniquement conçues pour dissuader un individu de commettre un acte proscrit. WP
      Comment appeler un acte de fermeture de site, par exemple, sans procédure judiciaire, sans examen contradictoire, sans protection de la liberté d’expression en face ?
      N’est ce pas un no man’s land ?
      http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/01/13/patriot-act-a-la-francaise-il-est-important-de-garder-la-tete-froide_4555146

      Loppsi sur la Quadrature du Net : https://www.laquadrature.net/fr/search/apachesolr_search/loppsi

      La justice court-circuitée (PDF) - Human Rights Watch
      http://www.hrw.org/sites/default/files/reports/france0708fr_1.pdf

      Intervention de William Bourdon - Avocat
      Verbatim colloque Lois antiterroristes 25 ans d’exception - Tarnac, un révélateur du nouvel ordre sécuritaire.
      Lundi 18 Octobre 2010 à l’Assemblée Nationale

      http://fragmentsduvisible.org/site2/demain/articles/afficher.php?article_id=125

      Hicheur : “j’étais le pigeon providentiel” http://owni.fr/2012/07/02/adlene-hicheur-jetais-le-pigeon-providentiel

    • On peut bien entendu critiquer la législation existante dont une partie est d’ailleurs parfaite ment inefficace. Mais nous sommes encore dans un état de droit qui permet de contester les décisions de l’autorité étatique qui nous affecté.
      Ces échanges sont ttes instructifs. On est passé d’un article sur la nécessité de réaffirmer les principes d’unité et de laïcité de la République à la dénonciation du soi-disant communautarisme des élites politiques et médiatiques, au racisme de ces derniers et enfin à l’Etat policier avec ses lois d’exception qui nous rapprochent de Vichy. Comme si ces maux là avaient un quelconque rapport avec les attentats qu’on a vécu. Et à par ça c’est moi qui ai une approche « idéologique »