• La désastreuse pression de la rentabilité sur un gardien de foyer | Et voilà le travail
    http://voila-le-travail.fr/la-desastreuse-pression-de-la-rentabilite-sur-un-gardien-de-foyer

    J’ai vu ce matin Bernard âgé de 45 ans en visite de pré reprise. Il est gardien dans une association de foyers logements depuis 1990. A cette époque, la mission de l’association était de loger des adultes en grande précarité.

    A présent il s’agit de faire en sorte que les logements ne soient jamais vides. Il faut rentabiliser au maximum. Les profils des locataires ont changé aussi puisque ce sont désormais des entreprises qui louent des appartements pour leurs salariés.
    Multitâche

    Son travail est varié : ménage, entretien des espaces verts, sortie des poubelles et des encombrants, remise en état des appartements entre un départ et une arrivée, gestion des locataires parfois compliqués, travail administratif….Pour l’aider, il a toujours eu une assistante.

    Mais voilà, il y a cinq ans, sa direction lui enlève sans explication son bras droit qui serait apparemment plus utile sur un site plus grand.

    Deux choses : ce gars n’a aucun problème d’aptitude au travail. Son entreprise pratique délibérément du harcèlement moral selon les méthodes bien connues des objectifs intenables avec des moyens diminués. Et bien sûr, le dénigre systématiquement. Bref, il faut trainer ses gredins en justice.

    Mais plus important : la dérive même des objectifs de l’entreprise. Une fois de plus, on passe d’une finalité sociale (logé les très précaires) à l’absolu de la rentabilité maximum : à savoir le maximum de locataires solvables avec le minimum de moyens engagés : un gars avec 25 ans d’ancienneté est un gars à éjecter ("par la porte ou la fenêtre", pour reprendre la sinistre plaisanterie de FT) pour le remplacer par un jeune moins cher (et probablement en contrat aidé) et moins au courant des derniers droits que la nouvelle loi Travaille ! veut bien lui concéder !
    #harcèlement #travail #rentabilité #exploitation

  • Où est passée la médecine que j’ai connue interne ? | Sébastien M.
    http://www.huffingtonpost.fr/sebastien-m/ou-est-passee-la-medecine-que-jai-connue_b_10059784.html

    J’ai vu l’efficience légitime apporté par l’amélioration de la formation et des équipements se fracasser sur l’exigence intransigeante des chiffres du temps d’attente et du nombre de patients facturés.

    J’ai vu de nouveaux organisationnels scinder les équipes en filières déconnectées, chacune gérant son micro bout de pont dans ce grand bateau à la ligne de flottaison proche du bastingage. J’ai vu des cadres infirmiers, initialement référents techniques d’expérience, se transformer en gestionnaires, et des médecins en managers du chronomètre.

    J’ai vu le périmètre de mon regard se restreindre à un écran d’ordinateur, remplaçant l’échange personnalisé par des clics de souris et des frappes sténographiques. J’ai vu « Madame Dupont » devenir « le box 22 ».

    #santé #hôpital #médecine #rentabilité #marchandisation

  • La double vacation à Mayotte (SUD Éducation)
    http://www.sudeducation.org/La-double-vacation-a-Mayotte.html

    Le saviez-vous ? (article daté de 2012)

    Officiellement provisoire pour pallier le manque d’infrastructure, le système perdure depuis 10 ans et s’est considérablement développé. Aujourd’hui, sur l’île plus de 450 divisions de primaire fonctionnent en rotation sans qu’on puisse espérer une amélioration. Le retard accumulé, par manque de prospective (ou de volonté), des gouvernements précédents, ne sera pas rattrapé même si l’état a annoncé récemment que 600 salles de classes pourraient être construites d’ici 2017, ces créations ne tenant toujours pas compte de la réelle progression démographique de l’île.

    Cette situation témoigne une fois de plus du mépris de l’État français à l’égard des populations d’outremer. Le désengagement des gouvernements successifs dans l’instruction des classes populaires s’est développé partout sur le territoire national mais est ici augmenté par un réflexe colonialiste envers la population mahoraise.

    La double vacation consiste à rentabiliser les locaux disponibles en partageant le temps d’occupation de chaque salle par deux classes, la première se tenant le matin de 7h à 12h et la seconde l’après-midi de 12h15 à 17h15.

    L’impact pédagogique est évident  : l’enseignement dispensé par bloc de 5 heures et 5 fois par semaine ne tient pas compte du rythme de l’élève ni de la chronobiologie de l’enfant, rendant l’apprentissage pénible. Les classes qui se tiennent l’après-midi, sont encore plus difficiles en raison de la faim des enfants (pas de pause méridienne), de la chaleur (avec parfois à midi 35ºC dans les salles de classe sans ventilateur ni climatiseur) et de la fatigue des enfants tous levés aux aurores.

    À cela s’ajoutent des problèmes matériels :
    – l’hygiène, car ni les classes ni les sanitaires n’ont le temps d’être nettoyés durant les quinze minutes accordées pour le changement de classe ;
    – l’usure prématurée des accessoires et des bâtiments ;
    – des conditions de travail compliquées pour un personnel qui travaille 5 h en continu et doit partager son espace de travail dédié théoriquement à ses élèves.
    Les résultats en sont une entrée massive en 6e d’enfants ne maîtrisant pas le minimum pour réussir au collège.
    Des émules !

    Pourquoi attirer l’attention sur cette spécificité mahoraise ? Cette logique purement économique fait des émules. En témoigne l’ouverture à la rentrée 2013 de divisions en double vacation dans l’académie de Guyane.

    #éducation #école #double_vacation #Mayotte #Guyane #rythmes_scolaires #locaux_scolaires #rentabilité

  • Entre arrangements et #arbitraire patronal : un accès au #droit problématique pour les #salariés des #TPE
    http://www.miroirsocial.com/actualite/13220/entre-arrangements-et-arbitraire-patronal-un-acces-au-droit-problemati

    Ces espaces de #travail s’appuient sur une gestion de la main d’œuvre que l’on peut qualifier de néo-taylorienne : une forte #soumission à des contraintes de rendements, un encadrement hiérarchique étroit, un usage fréquent des #sanctions disciplinaires. Loin du mythe de la petite entreprise familiale à l’ambiance conviviale, ces établissements tendent à être de plus en plus détenus par de grands groupes financiers intéressés par des résultats à court terme et une forte #rentabilité de leurs investissements. La compression des coûts fait donc partie des priorités des directions d’établissement, ce qui se répercute sur les salariés et leurs conditions de travail (temps partiel, travail en sous-effectifs etc.). Le non respect des droits s’inscrit dans le prolongement logique de ces choix de #gestion. Il s’agit d’autant de moyens permettant de réduire les coûts et optimiser les rendements du travail : obtenir des salariés un travail gratuit, licencier facilement ceux qui ont le plus d’ancienneté et qui sont donc le plus coûteux etc.

  • La ligne Auch-Agen menacée

    Publié le 29/06/2015 à 03:48, Mis à jour le 29/06/2015 à 07:44

    Une réunion s’est déroulée voilà peu à la préfecture. Une réunion de crise : entre 14 et 15 millions d’euros de travaux seraient nécessaires pour sécuriser la voie entre Auch et Agen. La SNCF demande un tour de table.

    C’est une nouvelle menace sur le service public. Elle vient d’ailleurs rappeler que celui-ci a un coût et nécessite des choix politiques. En effet, devant l’ampleur des travaux indispensables sur la ligne de train Auch-Agen, la SNCF se tourne vers les collectivités et les utilisateurs. Une réunion avait lieu à ce sujet récemment à la préfecture du Gers. Jean-Marc Sabathé, qui était encore préfet du département (il est remplacé aujourd’hui), expliquait : « SNCF Réseau (ex-RFF, NDLR) a présenté les difficultés de la ligne, en termes de sécurité. Ces travaux coûteraient 15 millions d’euros, a minima. Il faut en effet changer des traverses et des ballasts. Mais, surtout, il faut consolider des piles de ponts et de viaducs dans la partie lot-et-garonnaise. »

    Patrick Desangles, directeur général adjoint de la coopérative Val de Gascogne, qui utilise cette ligne, nuance : « 15 millions de travaux, c’est pour y faire passer un TGV ! Dans les autres régions, en baissant les exigences, ils ont fait diminuer la facture de moitié. On ne fait passer qu’un train de céréales à 60 km/h… » Il est donc primordial de mettre tout le monde d’accord sur les travaux à réaliser. Lors de cette réunion en préfecture, le lancement d’une étude sur les coûts des travaux a donc été envisagé. Elle avoisinerait 50 000 euros et pourrait être payée par les différents acteurs, publics et privés. Une réunion devrait d’ailleurs être prochainement organisée à la préfecture d’Agen.
    Des arguments sérieux

    Il faut savoir qu’en 2014, notamment du fait de la fermeture de la ligne durant l’été pour réaliser des travaux, 25 trains de marchandise avaient circulé. « Entre Gersycoop, à Fleurance et Auch, et nous à Sainte-Christie, on est à une trentaine de trains par an », confirme M.Desangles. Sachant que chaque train transporte environ 1 200 tonnes de céréales… soit l’équivalent de 50 camions.

    Du coup, des arguments existent pour réaliser des travaux sur la ligne : « D’un point de vue écologique, vous ne pouvez pas mettre tout ce trafic sur la route. », reprend M.Sabathé. Surtout, assure M.Desangles, « si le service est bon, donc si la SNCF fait les travaux nécessaires, nous développerons ce mode de transport. Et puis il y a un travail à faire avec les gestionnaires de carrière, qui pourraient aussi utiliser le ferroutage. »
    « Engager le combat »

    M.Sabathé enfonce le clou : « Si on ferme la ligne aujourd’hui, c’est autant de camions en plus sur la RN21. Et il faudrait donc sécuriser cette route, ce qui coûterait très cher. »

    Voilà donc les enjeux, ils ont d’ailleurs été clairement exposés à l’ensemble des acteurs lors de la réunion à la préfecture. « Il va falloir engager le combat pour que cette ligne soit maintenue, tranche Raymond Vall, le maire PRG de Fleurance. Depuis un an, on a réussi à sauver avec beaucoup de difficultés les départements, mais de nombreux services publics sont de nouveau menacés sur nos territoires. » Pour Roger Tramont, vice-président de Grand Auch Agglomération, qui participait également à la réunion, « bien sûr qu’il faut la garder, cette ligne ! On sait que si on la ferme aujourd’hui, elle ne rouvrira plus jamais. Mais, que les choses soient claires : il n’est pas question de trains de voyageurs… Il n’y a dans ces trains de marchandise qu’un seul voyageur : le conducteur ! »

    #transport #mobilité #rail #rentabilité #territoire

  • Paris : les syndicats protestent contre le projet de fermeture d’une maison de retraite et appellent à une #grève jeudi 2 avril - Miroir Social
    http://www.miroirsocial.com/actualite/11632/paris-les-syndicats-protestent-contre-le-projet-de-fermeture-d-une-mai

    La mairie de Paris va-telle obliger près de 200 personnes âgées à déguerpir de leur #logement ? En tout cas, la maison de #retraite du Cèdre Bleu, à Sarcelles village, abritée dans un ensemble acquis par la #Ville_de_Paris au début du XXème siècle à la suite d’une donation, pourrait bientôt fermer ses portes, d’après les syndicats. Un projet évoqué par la direction de cet établissement qui dépend du Centre d’action sociale de la Ville de Paris (#CASVP), conforte des rumeurs persistantes depuis plusieurs mois.

    Raisons invoquées : la vétusté des locaux, le manque de #rentabilité et des difficultés à remplir la structure. Ainsi, sur 212 lits, il n’y a actuellement que 162 résidents (parisiens pour les trois quarts). Étonnant quand on connaît la grande précarité de nombreuses personnes âgées dans la capitale.

    #antiproduction

  • SPIP : Le Pire CMS pour Faire son Site Internet

    Alors que l’on observe une hausse de l’intérêt pour la création de site internet, les questions se posent sur l’efficacité de certains moyens de créer un site, notamment des CMS qui permettent à un chef d’entreprise d’un site de réaliser et de structurer les rubriques. Ici on s’intéresse particulièrement à #SPIP qui est un système de publication ne possède que des défauts.

    Le pire article sur un CMS pour faire du buzz sur son site internet :)

  • « On devrait être #pauvre par solidarité »
    Aéroports de Paris : les #salaires au centre du mouvement de #grève
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/02/12/aeroports-de-paris-les-salaires-au-centre-du-mouvement-de-greve_4575277_3234

    « Depuis l’ouverture du capital d’ADP, on demande toujours plus d’efforts aux salariés » et pourtant il n’y aura « pas d’augmentation générale des salaires », déplore Nicolas Buatois, délégué CGT à Orly.

    Pour sa défense, la direction d’ADP se retranche derrière une obligation de modération salariale et d’efforts de productivité. À l’en croire, la politique salariale d’ADP « n’est pas décalée ». « Nous ne sommes pas la seule entreprise » à agir de la sorte, « c’est ce que fait l’Etat. C’est ce que fait la RATP », se défend la direction.(...)
    Outre les augmentations de salaires, les syndicats pointent l’augmentation de « la charge de travail », conséquence de la baisse des #effectifs d’ADP, qui ont fondu de 7 %.
    En 2014, 280 salariés sur 6 980 au total ont quitté l’entreprise à l’occasion d’un #plan_de_départs_volontaires, qui prévoyait, à l’origine, « 360 #suppressions_de_postes en 2014 ».

    #transports #logisitique #rentabilité #productivité

  • Proposition pour une vraie réforme ferroviaire - Medium
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/89258632423

    Jean-Daniel Guyot, cofondateur de Capitain #train, publie sur Medium une longue et passionnante analyse du rail français et de son ouverture à la concurrence. Après avoir longuement et clairement expliqué les enjeux de la réforme ferroviaire, il détaille les opportunités de créer un service public fort sur l’infrastructure (qui assure sécurité, ponctualité, diversité des dessertes et stratégie) et une concurrence ouverte au profit du client. Long mais passionnant !

    #politiques_publiques #transport

    • Le gouvernement répète alors à qui veut l’entendre que fusionner RFF et SNCF leur permettrait de fonctionner mieux ensemble. Quand on dit ça, on sous-entend aussi de facto que les concurrents de la SNCF seront pénalisés dans leur relation avec RFF, puisque leur relation fonctionnera moins bien. Le gouvernement dit clairement qu’il est en train de donner un accès privilégié à une facilité essentielle au marché.

      La solution poussée dans le projet de Réforme Ferroviaire s’inspire ouvertement de la situation allemande, où DB Netz est filiale à 100% de Deutsche Bahn AG. Comme la concurrence existe en Allemagne (elle représente 16% du marché et a même permis de rouvrir des lignes abandonnées), la #SNCF peut dire que ce système fonctionne. C’est oublier que ce système a été mis en place en 1994 et que les recours des opérateurs auprès des juridictions compétentes se multiplient année après année. Un accès neutre aux gares, par exemple, est loin d’être gagné.

      Au final quand on parle des relations SNCF/RFF, c’est surtout le manque de pouvoir et de poids de RFF qui pose un problème. Il y aurait moins de débats si RFF était capable d’imposer sa vision à long terme du rail français et européen.

      La conclusion devrait donc être : Il faut créer une entité publique neutre et puissante capable d’attirer efficacement des transporteurs performants pour bien desservir le territoire français.

      https://medium.com/@jdguyot/propositions-pour-une-vraie-reforme-ferroviaire-849812ebbd86

      #infrastructure

      complément vu sur le twitter de l’auteur : « 30 fiches pour comprendre les enjeux de la #réforme_ferroviaire » (avril 2014, Yves Crozet)
      http://www.mobilettre.com/wp-content/uploads/2014/05/30-fiches-pour-comprendre-les-enjeux-de-la-r%C3%A9forme-ferroviaire.pdf

    • Merci pour cette mine d’or.
      En particulier l’historique synthétique, figurant au début (pas encore lu la suite), même si l’on voit déjà apparaître quelques orientations idéologiques.

      J’épingle ici quelques infos à ne pas oublier notre culture personnelle..

      Si on prend l’exemple de la France, le schéma en étoile centré sur Paris a été conçu en 1838 par Legrand et la première loi sur les chemins de fer promulguée en 1842, sous Louis-Philippe. Cette “Charte des chemins de fer” définissait un cadre public-privé où l’État était propriétaire des terrains et des bâtiments tandis que les différentes compagnies privées avaient la responsabilité de construire et gérer le reste de l’infrastructure, un peu sur le modèle des concessions d’autoroute toujours en place.

      #parigocentrisme

      Le but de cette loi était de rattraper l’Allemagne, la Belgique ou encore les États-Unis, bien en avance sur leurs réseaux respectifs. Le moins que l’on puisse dire est que cela a bien fonctionné. Si bien que l’État est allé trop loin, en voulant relier absolument toutes les sous-préfectures, poussant ainsi les compagnies ferroviaires à exploiter des lignes non rentables.

      #aménagement_du_territoire
      #service-public vs #rentabilité

      Le 31 août 1937, l’État crée la Société Nationale des Chemins de Fer pour sauver les différents acteurs du système, qui font face à la concurrence de la voiture et du camion, inexistante auparavant, sur un réseau beaucoup trop large. Les grandes compagnies ferroviaires sont alors réunies au sein d’une entreprise public-privée détenue à 51 % par l’État et à 49% par les anciennes compagnies. L’accord est le suivant : les anciennes compagnies donnent tout à la SNCF et celle-ci les rembourse pendant 45 ans, avec un taux d’intérêt de 6%. Ce système a ainsi perduré jusqu’en 1982, année à laquelle l’État est devenue actionnaire à 100% de la SNCF.

      correctif : les anciennes compagnies vendent tout à la SNCF et celle-ci les rembourse pendant 45 ans :-)

      À partir de 1938, la SNCF devient l’instrument de « l’État stratège ». Il l’était déjà car l’État définissait les lignes à réaliser et leurs tracés. L’exploitation des trains va aussi devenir un outil pour réaliser telle ou telle politique. Et quand on parle de stratégie étatique, on ne parle plus forcément de rentabilité financière : alors que les anciennes compagnies ferroviaires pouvaient se prévaloir de dividendes en cas de bénéfice, la SNCF nouvellement créée n’en verra jamais la couleur (il faudra attendre 2000 pour voir le premier résultat net comptable positif de la SNCF).

      Et Sarkozy en 2007 pour verser des dividendes à l’Etat alors que RFF était plus endetté que jamais...
      http://www.challenges.fr/entreprise/20080318.CHA0755/sncf-la-fnaut-inquiete-du-versement-d-un-dividende-a-l-etat.html

    • La concurrence est inévitable, elle apportera du dynamisme au marché, une offre plus riche, donc plus d’emplois et des avantages pour les clients. C’est l’histoire européenne.

      C’est beau le lyrisme libéral (l’article est tout à fait intéressant hein mais clairement situé)

    • oui, article qui montre clairement la couleur libérale de l’auteure, plein de lyrisme et d’entrain, mais qui montre aussi que la SNCF ne se prive pas du « faite ce que je dis pas ce que je fais » en jouant le jeu de la concurrence dans d’autres pays européeens.

  • Il ne suffit pas de soigner les pauvres pour faire de la médecine sociale
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=3459

    Quand Marisol Touraine (ministre de la Santé) annonce dans sa stratégie nationale de santé des mesures pour lutter contre les « déserts médicaux », elle découvre une réalité ancienne : certains territoires sont moins dotés que d’autres en professionnels de santé, principalement en milieu rural et dans les banlieues populaires des grandes villes. …

    #Chronique_Hôpital #Nos_enquêtes #réforme_de_santé ;_centres_de_santé ;_précarité ;_inégalités_sociales_de_santé ;_expérimentations ;_épidémiologie #rentabilité

  • Déclin des #abeilles : les mots qui fâchent
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/04/13/declin-des-abeilles-les-mots-qui-fachent_4400314_3232.html

    C’est une étude fascinante qu’a rendue publique, le 7 avril, la Commission européenne. Conçue par Bruxelles et conduite par un laboratoire de l’Agence nationale de sécurité sanitaire française (Anses), cette enquête a essentiellement consisté à mesurer la mortalité des abeilles domestiques (Apis mellifera) dans 17 pays européens.

    Mais le plus intéressant n’est pas le résultat obtenu. Le plus intéressant est le résultat qui n’a pas été obtenu.

    Pourquoi ? Simplement parce que le protocole choisi visait à restreindre la recherche des causes des mortalités observées aux uniques pathogènes naturels : seules les grandes maladies d’Apis mellifera ont été recherchées dans les ruchers visités.

    Nous ne saurons donc pas quels résidus de #pesticides se trouvaient dans les colonies les plus touchées. Et ce, alors même que des travaux académiques toujours plus nombreux montrent les effets délétères des nouvelles générations de pesticides et des mélanges de substances actives sur la survie des abeilles et des pollinisateurs.

    Nous sommes donc dans le cadre d’un exercice assez étrange, qui met le discours et la pratique scientifiques au service de contingences extérieures à la science. Il faut chercher, mais dans la « bonne » direction. Il faut trouver, mais pas trop. Pour, surtout, éviter toute découverte indésirable.

    #lobby #agrobusiness #étude_bidon

    • Quelques pistes d’études, si des fois ils manquent d’idées… #pesticides #gaucho #apiculture_extensive #ruche_dadant #agro-business
      Et je pense aussi à cet amoureux de l’apiculture en Ruches Warré, furieux de voir que les premiers à empoisonner les abeilles avec des produits chimiques (contre le varroa ou la loque américaine ou …) sont parfois les apiculteurs eux-mêmes.
      Et quand on voit l’histoire de la Ruche Dadant, on comprend qu’on est tombé rapidement et assez tôt dans des principes de rentabilité qui ne respectent pas le cycle de l’abeille.

    • Oui @nicolasm, une industrie qui se double de l’importation massive de ces reines (parfois produites en Chine) parfois responsable de la destruction de l’équilibre écologique et apicole locale : les abeilles locales sont mieux adaptées. Il me semble qu’en Corse, l’importation d’abeilles est interdite pour sauvegarder les espèces endémiques, j’ajoute et notre santé et celle de la production…
      Mais là où l’inventeur de la Dadant (né en France et mort aux USA) a fait très fort c’est en imposant un modèle de ruche industrielle à coup de #marketing et ça au XIXem siècle ! Son idée : des cadres rectangulaires et amovibles déjà gaufrés à la cire, ben y’a plus qu’à les remplir de miel.

      http://apiculture-populaire.com/ruche-dadant.html

      Au niveau Sanitaire rien, dans la conception de la ruche Dadant, n’est fait dans l’intérêt de l’abeille. Tout est pensée du point de vue de l’Apiculteur. C’est la raison pour laquelle cette ruche est utilisée par la majorité des professionels (#rentabilité_oblige).

      #court_terme

    • Sur les cadres en bois, le document de Marc Bonfils, chapitre sur les techniques apicoles devrait t’intéresser si tu ne connais pas :
      http://madeinearth.files.wordpress.com/2014/04/101346095-permaculture-marc-bonfils-lecture-a-l-ecran.p
      C’est clair que c’est pas avec ça qu’on produira du miel pour tout le monde, mais si plus de monde ont leur ruche, ça peut le faire.

      Il me semble que l’industrie apicole tient grâce à l’Australie qui est exempte de varroa et qui fournit en continue les reines qui tombent comme des mouches. Si l’Australie est touchée, c’est la fin ...

    • Très intéressant ton lien @nicolasm, merci.
      J’ai eu quelques ruches, mais j’ai surtout vu les potes pleurer de perdre leurs abeilles. La Dadant est encore moins adapté aujourd’hui car elle est trop grande pour la taille des essaims qui subsistent.
      Je désespérais du rapport que j’avais à observer ces insectes dans des conditions d’élevage en Dadant, ça me rappelait les chevaux en box et ça ne m’ouvrait aucun champ nouveau. J’ai eu la chance de rencontrer Gilles Denis, apiculteur en Cévennes, qui m’a montré qu’on pouvait faire de l’apiculture vraiment autrement.
      http://ruche-warre.com


      Il a une psychologie de l’abeille assez géniale, c’est vraiment l’homme qui parle aux abeilles, surtout, il les écoute, un véritable passionné qui t’apprend les logiques des cycles naturels. Il n’a que très peu de varroas et te prouve qu’une colonie saine sait se défendre et faire le nettoyage en les mettant dans une ruche infestée de teignes. D’un coup dœil il sait si il garde une jeune reine et n’hésite pas à tuer celle qui ne lui dit pas, il arrive à avoir près de 7 générations par an et elles savent toutes danser, lire et jouer du violon en quelques mois. Bref, une lignée exceptionnelle qu’il élève dans des Warrés sans cadre
      http://ruche-warre.com/des-cadres-ou-des-barrettes.html

    • Warré c’est sur ma liste de choses à tester en apiculture (si je m’y lance, je suis pas pressé vu les pertes), avec la Top Bar Hive aussi. C’est sûr que l’idéal c’est d’apprendre toutes les subtilités des cycles des abeilles avec quelqu’un⋅e. C’est aussi pour ça que e m’y suis toujours pas mis (et aussi pour avoir été pourchassé par des abeilles en colère ....)

    • Bonne idée ! faut tenter avec au moins 3 ruches, sinon effectivement tu risques de désespérer. Les abeilles ne demandent pas beaucoup de travail si tu ne transhumes pas, surtout de la disponibilité, de l’étude et de l’observation et tu trouveras toujours des groupes d’apiculteurs prêts à te guider.
      Je ne connaissais pas la Top Bar Hive, ça à l’air intéressant et simple.

      Urg, pourchassé par les abeilles, un jour d’orage !? faut aussi les choisir pour leur amabilité.

  • Projet » Réinventons notre modèle social
    http://www.revue-projet.com/articles/2013-12-reinventons-notre-modele-social

    Cette dégradation des formes d’#emploi et des conditions de #travail, assortie d’un discours dominant guerrier et culpabilisateur, trouve ses origines dans la #financiarisation de l’#économie. Celle-ci a modifié la fonction de l’#entreprise, devenue l’outil de #rémunération des #actionnaires. La priorité à la #rentabilité immédiate influence le choix des productions et des services. Elle provoque la compression des coûts du travail et réduit le pouvoir de négociation des travailleurs pour réclamer de meilleures conditions d’emploi et un meilleur #salaire. En sécurisant le retour sur investissement des actionnaires à des niveaux élevés, l’entreprise reporte les risques de son activité sur les salariés. Les conséquences en termes de transferts sociaux (assurance chômage, assurance maladie, minima sociaux), dont le financement est intrinsèquement lié au travail, sont supportées, en fin de compte, par l’ensemble de la société.

    Les politiques, y compris les partisans d’une économie régulée, semblent impuissants face à cette tendance de fond. Pourtant, comment ne pas voir, dans la déferlante des crises depuis 2008, l’incapacité du #marché à structurer, par sa dynamique propre, l’ensemble de l’organisation matérielle de nos sociétés ? Comment ne pas voir, dans la persistance et l’approfondissement de ces crises, une invitation à cesser de regarder le travail comme le carburant d’une consommation qui, en réalité, détruit la planète ? Une incitation à imaginer des solutions originales à la dégradation des situations et des conditions du travail ? Quelques jalons permettent d’ores et déjà d’esquisser ce new deal dans une économie de #modération et de #partage.

    • En sécurisant le retour sur investissement des actionnaires à des niveaux élevés, l’entreprise reporte les risques de son activité sur les salariés.

      oui, et à ma grande stupeur le Conseil Constitutionnel a entériné ce principe en 2002 en affirmant que la liberté d’entreprendre mentionné dans la Constitution française autorisait un entrepreneur à licencier un salarié à titre préventif pour rester financièrement performant
      http://seenthis.net/messages/193260#message193332
      Comment a-t-on pu accepter cela ?

      Les conséquences en termes de transferts sociaux (assurance chômage, assurance maladie, minima sociaux), dont le financement est intrinsèquement lié au travail, sont supportées, en fin de compte, par l’ensemble de la société.

      Autre question justement : qu’attend-on pour décorréler les transferts sociaux des dépenses salariales, pour les indexer aux résultats des entreprises ? Vu que c’est à l’ensemble de la société de supporter les conséquences du chômage de masse, vu que les résultats des entreprises ne sont pas proportionnels à leur masse salariale, appliquons le principe constitutionnel de « chacun contribue à l’impôt à hauteur de ses moyens » en prélevant les cotisations sociales sur le résultat des entreprises, et non sur leur masse salariale trop facilement dégraissable, délocalisable...
      J’ai soumis cette idée à Filoche sur son blog, mais pas d’écho. Je ne comprends pas pourquoi la gauche ne défend pas cette idée..

  • 40 000 suppressions d’emplois en 2014 : ce plan social invisible qui frappe le secteur associatif
    http://www.bastamag.net/article3518.html
    Ce que j’observe sur le terrain, en plus de l’état des lieux très intelligent de Basta !, c’est aussi la contamination des associations par les méthodes de management des entreprises, avec tout ce que cela comprend comme dégradation des conditions de travail, d’anéantissement du sentiment d’œuvre utile propre aux salariés du secteur.
    J’ai un cousin qui a démissionné en 2008 de la direction d’un centre de loisirs associatif. Sous la pression des règlements et de la nouvelle course à la #rentabilité, son association, qui avait un véritable rôle social d’accueil des enfants des parents des milieux populaires, s’est retrouvée effectivement prestataire de service en concurrence avec tout le monde : donc inflation d’activités plus attractives pour les enfants (et surtout pour leurs parents bourgeois : équitation, voile, etc.) et donc inflation des droits d’inscription, jusqu’à jarcler tous les petits pauvres qui n’ont plus qu’à aller zoner dans leurs quartiers pendant que les parents triment, le tout dans une optique de compression salariale et de management « moderne » des salariés.

    Pendant longtemps, les salariés du milieu associatif étaient invités à la modération salariale sous prétexte d’œuvre sociale. Maintenant, c’est juste dans une logique de rentabilité maximum, avec, en plus, le chantage au bénévolat « volontaire » qui s’assimile de plus en plus, pour moi, à du travail au black sous couvert de bons sentiments. Bref, une catastrophe sociale à tous points de vue.

    D’où vient cette #restructuration ? En juin 2008, le rapport « Pour un partenariat renouvelé entre l’État et les associations » est remis à Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative. « Ce dernier propose de rompre avec la culture de la subvention et suggère que la distribution des subventions laisse désormais la place à un système de commande publique », expliquent Viviane Tchernonog et Jean-Pierre Vercamer, auteurs d’une étude sur le sujet [2]. En janvier 2010, la circulaire Fillon enfonce le clou : elle affirme que la grande majorité des activités exercées par les #associations peuvent être considérées comme des « activités économiques » et entrent donc dans le champ concurrentiel. En clair, une association devient une banale #entreprise, prestataire de services.

    Fini le collectif, place au Social Business

    Après la « modernisation » de l’État, qui s’inspire des modèles de gestion pratiqués au sein des grandes entreprises privées (et dont la révision générale des politiques publiques – RGPP – a marqué le commencement), c’est au tour des associations de devoir se convertir au modèle de gestion anglo-saxon, au « lean management » et à la performance chiffrable. « C’est l’idée selon laquelle les associations sont certes sympathiques, mais souffrent d’amateurisme, analyse le chercheur Jean-Louis Laville. Elles doivent donc moderniser leur fonctionnement en empruntant les formes de management des grandes entreprises privées. Pour être modernes, les associations doivent se convertir en ce que Mohamed Yunus a désigné comme “Social business”, c’est-à-dire des entreprises à but social fonctionnant comme des entreprises, adossées à de grands groupes privés qui vont leur permettre de gagner en performance. »

    #marchandisation

  • Faites l’économie pas la guerre - Eco(dé)mystificateur
    http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/Faites-l%E2%80%99%C3%A9conomie-pas-la-guerre

    "Je ne connaissais pas Hélie Denoix de Saint Marc dont la disparition a été annoncée récemment. Intrigué par ce que j’ai pu apprendre à cette occasion sur le personnage, j’ai eu envie d’en savoir plus. J’ai donc lu ses mémoires intitulées "Les Champs de braises". C’est le genre de livre qui, une fois ouvert, ne peut être refermé avant d’être terminé. J’ai découvert un destin exceptionnel, le parcours d’un homme qui a vécu plusieurs vies. Il fut résistant, déporté, soldat, putschiste, détenu et, enfin, directeur du personnel dans une entreprise de métallurgie. Le regard sur le monde de l’entreprise de celui qui fut avant tout un guerrier, la perception de ce que l’on qualifie parfois de « guerre » économique de la part de celui dont la vraie guerre fut le métier, méritent notre attention. Il y a un court passage dans le livre qui traite de cela et que je vous propose ci-après, sans commentaires."

    Mais, à la vérité, j’ai toujours eu du mal à m’intégrer totalement dans un monde où la référence prioritaire était le profit. Un certain nombre d’hommes que j’ai rencontrés avaient pour seul objectif dans l’existence la progression de leur marge brute ou la rentabilité de l’instrument dont ils avaient la charge, sans considération pour la personne humaine. Des syndicalistes se servaient et mettaient leur objectif politique avant l’intérêt collectif. Je ne pouvais pas m’empêcher de regarder avec sévérité ces comportements égoïstes, voire cyniques. J’avais l’impression d’un gâchis humain et financier. Je retrouvais bien sur un vocabulaire guerrier, qui résonnait bizarrement en moi : conquérir un marché, défendre une position, se battre sur le front des prix, motiver les hommes... Mais cette guerre-là était surtout verbale. Elle s’appuyait d’abord sur ces passions humaines que sont l’appât du gain, l’orgueil, le gout du pouvoir et la volonté de puissance, reléguant souvent à l’arrière-plan le dévouement, le courage, la vérité, la responsabilité et l’humilité. Je ne retrouvais pas dans les relations professionnelles la belle nudité des rapports humains qui était le lot de mes aventures passées. Chacun restait sur son quant-à-soi, sans baisser la garde. La réussite telle qu’on la vénère aujourd’hui, à l’aune de l’argent, est-elle compatible avec la tenue et la dignité qui font l’honneur de vivre ? Je n’en suis pas tout à fait sûr.

    #économie
    #profit
    #marge_brute
    #rentabilité
    #syndicalisme

  • Le triomphe de la technique sans culture et de la rationalité du rendement... Un monde suffocant, clinique, productiviste désincarné, et déshumanisé !
    Cela donne une résonance vide et glaciale dans notre rapport à ce que nous produisons.
    Le film est suffocant, esthétisant jusqu’à l’excès mais le résultat est fascinant comme pris dans une spirale ou ce que l’on nous donne à voir n’est rien d’autre que le monde tel qui se construit et s’impose à tous ?

    Notre pain quotidien(2007) un film documentaire de Nikolaus Geyrhalter
    http://www.dailymotion.com/video/xfuup9_notre-pain-quotidien-1-5_news?search_algo=2

    Une analyse du documentaire par Cédric Mal
    http://cinemadocumentaire.wordpress.com/2011/02/10/notre-pain-quotidien-nikolaus-geyrhalter

    La #production #alimentaire #industrielle, cela va de soi dans nos #sociétés #modernes, connaît ce qu’il se fait de mieux en matière technologique. Question de #rentabilité #économique. Nikolaus Geyrhalter s’équipe aussi de ce qu’il se fait de mieux de matériel numérique Haute Définition pour dépeindre en de puissants tableaux ces lieux étranges, beaux et horribles à la fois, dans lesquels se fabrique chaque jour #notre_pain _quotidien. Des #élevages de poulets aux #abattoirs, des #serres aux #usines de #conditionnement de #fruits, c’est l’intégralité du #processus de #transformation #alimentaire qui défile dans ce #film dénué de commentaires et d’interviews.
    A l’extérieur, le grand angle systématique laisse le champ libre à l’horizon pour composer des #plans terriblement ouverts. Le #cinéaste filme des #paysages monumentaux qui s’étendent à perte de vue et de nuit. Les usines, vastes et #futuristes ensembles lumineux, semblent #irréelles. On pénètre souvent dans ces endroits en plongée, et les choses n’en deviennent que plus indiscernables. Les #vaches ne ressemblent à des vaches et les #cochons à des cochons qu’après un temps de minutieuse observation. Un temps où nos yeux se promènent, incertains, à la recherche d’éléments de compréhension et de discernement. La longueur des plans-séquences laisse généralement advenir les frémissements d’un mouvement qui participe à l’éclaircissement de ces énigmes visuelles. Ce suspense figuratif, soutenu par la beauté des lumières et la #picturalité de certaines #images, agit comme un principe #esthétique maintenant l’intérêt tout au long du film.

    http://www.dailymotion.com/video/xfv0oz_notre-p-in-quotidien-2-5_travel

    Formellement, la #composition #plastique enferme souvent le spectateur dans une effroyable sensation claustrophobique. Les lieux, couloirs de la mort #animale ou allées d’#arbres fruitiers, sont représentés au travers de #cadres #cloisonnés qui focalisent le regard. Un point de fuite central et une profonde perspective structurent les images bordées de #chair ou de #nature d’où on ne peut s’échapper. Le parti pris formel opère également en plein champ, par exemple dans ce plan directement puisé dans la La Mort aux trousses : un avion entre puis sort du plan avant de venir épandre son liquide face #caméra. Le #spectateur, là encore, est pris au piège de la #représentation, dans une position de victime.

    http://www.dailymotion.com/video/xfv22v_notre-p-in-quotidien-3-5_travel?search_algo=2

    Dans son film, Nikolaus Geyrhalter soulève un rapport déshumanisé à la nature. Il décrit un monde sans paysan, égalisant par de subtiles analogies les hommes, les machines et les produits. Le roulement des œufs sur le tapis est le même que celui des pommes dans leur bassin, le déplacement des porcs vers l’abattoir n’est pas sans évoquer le ballet des hommes dans les couloirs, et la batteuse de la moissonneuse effectue la même course que l’éolienne.

    Quand la caméra s’embarque sur les tracteurs, elle s’attarde autant sur l’homme que sur l’engin agissant. A terre, lorsque le cinéaste suit des figures humaines dans leur labeur, ce sont des outils assujettis à l’industrie qu’il filme. Peu de différences entre l’homme qui sélectionne les poulets armé de son bras aspirant et le tracteur qui déploie lui aussi ses bras pour fertiliser le sol. Il n’y a pas de personnages, d’ailleurs, dans ce documentaire : les figures humaines, automatisées et muettes, ne sont pas incarnées. A l’heure de la pause, les employés dégustent leur pain quotidien. Si l’humanité devient alors figurativement centrale, le langage, lui, reste absent.

    http://www.dailymotion.com/video/xfvicy_notre-p-in-quotidien-4-5_school?search_algo=2

    (...)

    Description des fermes modernes ou critiques de l’industrie agroalimentaire : le film, universel dans sa forme, est construit de telle manière qu’il laisse chacun faire son choix. Petit à petit, on peut simplement se renseigner sur la cueillette des olives ou sur l’histoire de l’élevage-abattage des porcs. La composition chronologique qui établit des chaînons didactiques entre certains plans va en ce sens. On peut aussi s’insurger devant les souffrances animales. La progression dramatique vers l’horreur (figurative) l’autorise : à mesure que le film avance, le sang se déverse de plus en plus abondamment et le rouge inonde bientôt la représentation des exécutions bovines difficilement soutenables.

    http://www.dailymotion.com/video/xfvinx_notre-p-in-quotidien-5-5_lifestyle?search_algo=2

    #Nikolaus_Geyrhalter #Productivisme #Mondialisation #Capitalisme
    #Documentaire #Vidéo

  • Alain Morice (Migreurop) : « Les durcissemetns du droit d’asile sont rentables »

    Le 9 juin, le peuple suisse devra se prononcer sur un nouveau durcissement de la Loi sur l’Asile. La Suisse n’est pas seule dans cette démarche de durcissement du droit d’asile et, en général, d’hostilité face au phénomène migratoire. Avec l’aide d’Alain Morice, anthropologue, directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), chercheur à l’Urmis (Unité de recherche Migrations société, Université Paris Diderot) et membre de l’association Migreurop [voir le site migreurop.org], rencontré lors de sa venue pour un cycle de conférences organisé au Centre Fries, Fribourg, le 13 mai dernier, nous faisons le point de l’état actuel de notre politique.

    http://www.stopexclusion.ch/2013/05/17/alain-morice-migreurop-les-durcissemetns-du-droit-dasile-sont-rentable

    #asile #durcissements_loi_sur_l'asile #Suisse #rentabilité #migration #Alain_Morice

  • Souffrir au #travail dans ce monde cruel
    http://www.gaucherepublicaine.org/respublica/souffrir-au-travail-dans-ce-monde-cruel/4577

    L’utilisation de techniques de plus en plus contraignantes et sophistiquées, l’accroissement des cadences de travail, les impératifs de productivité et la rentabilité, la concurrence internationale et la demande des actionnaires de profits de plus en plus importants font qu’un grand nombre de salariés déclarent éprouver une souffrance au travail. Ce phénomène est en constante augmentation depuis ces dix dernières années aussi bien dans les entreprises privées que dans la fonction publique qui de façon insidieuse s’inspire des méthodes de #management anglo-saxonnes en remplaçant peu à peu l’aspect humain par la #rentabilité et la gestion.

  • La lettre de Baroin à #Areva | Claire Berthelemy
    http://owni.fr/2011/11/14/la-lettre-de-baroin-a-areva

    Quand François Baroin écrit à Areva, non seulement il est direct mais surtout directif. OWNI s’est procuré un courrier du ministre du Budget, où l’on découvre que, pour l’État, même après #Fukushima la rentabilité d’Areva prime sur le reste.

    #Enquête #Entreprises #Pouvoirs #edf #françois_baroin #gouvernement #jean-cyril_spinetta #luc_oursel #nucléaire #plan_d'action_stratégique #rentabilité

  • Le rapport 2011 de l’OCDE sur l’éducation, un manifeste pour une école « rentable » ? (Laurent Mucchielli)
    http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2011/10/10/Le-rapport-2011-de-l%E2%80%99OCDE-sur-l-education,-un-manifeste-

    Le raisonnement est parfaitement cohérent : les élèves et étudiants sont des individus rationnels. Leur intérêt est de maximiser sur le marché du travail leur investissement éducatif ; les États cherchent à valoriser les individus les plus méritants, quelle que soit leur origine sociale. Ils organisent donc leurs systèmes éducatifs en sorte de ne pas fausser la libre et saine concurrence entre individus en fournissant aux plus méritants des parcours « personnalisés », offre stimulée par la compétition entre établissements.

    Cette grille de lecture fait bien peu de cas de la sociologie de l’éducation la plus élémentaire : les élèves et leurs familles ne sont pas uniquement et de manière uniforme guidés dans leurs études par des considérations économiques mais ils sont aussi et surtout plus ou moins disposés, suivant leur socialisation, à se plier aux injonctions scolaires pour une bonne part implicites (répondre aux exigences des épreuves, se comporter de manière conforme en classe, etc.). Nous savons très bien que la dérégulation du système éducatif, si elle répond aux attentes d’une partie de la population, risque fort de pénaliser encore davantage les populations les plus vulnérables. Non seulement elle complexifie la possibilité de faire des choix « rentables » d’orientation face à une offre diversifiée dès l’enseignement secondaire, mais elle laisse également de côté les familles et les élèves les moins à même de s’extraire individuellement de collèges et de lycées rendus difficiles par le manque de mixité sociale réelle. Sous couvert de méritocratie républicaine, les élèves ambitieux de milieux populaires seront invités à partir le plus tôt possible des établissements les plus défavorisés et de construire vite leur « plan d’investissement éducatif ».

    #école #éducation #rentabilité #OCDE #échec_scolaire

  • Les effets de la taille et de la qualité de la classe (SNUipp)
    http://www.snuipp.fr/Les-effets-de-la-taille-et-de-la

    Une nouvelle étude parue en janvier 2011 mesure sur les mêmes élèves des conséquences importantes sur leur vie d’adulte. Elle conclut à de fortes corrélations entre les revenus à l’âge de 27 ans, les études supérieures, la possession de son logement, le montant de l’épargne - retraite d’une part, et les résultats aux tests en maternelle, la scolarisation dans des classes à faible effectif, le fait d’avoir bénéficié d’un enseignant expérimenté en maternelle ou d’avoir été scolarisé dans une « classe de bonne qualité » en 3ème année de primaire, d’autre part.

    Tout d’abord, investir dans l’éducation est rentable. Avoir eu un enseignant parmi les 25% les plus expérimentés, pendant un an, se traduit par une augmentation de revenus sur toute la vie de 12 000 Euros (et donc 300 000 Euros si l’on multiplie par 25 élèves !). Il faut donc investir dans la formation des enseignants, et, plus généralement, dans l’éducation primaire. Du strict point de vue économique (et il y a naturellement bien d’autres raisons), c’est une folie de réduire l’investissement scolaire.

    Ce type d’argumentation me laisse toujours perplexe sur ce qu’est devenue notre capacité à penser une école (en terme d’objectifs, de pratiques, de finalités) en-dehors du cadre idéologique fixé par nos adversaires… à argumenter avec leurs mots nous sommes voués à perdre tous les combats, voire à rendre invisible ce qui justifiait de les mener…

    #éducation #évaluations #investissement #rentabilité #STAR