• Hic Rhodus, hic salta

    Grèce : Les vraies propositions d’accord en négociation - Politis
    http://www.politis.fr/Grece-Les-vraies-propositions-d,31432.html
    http://www.politis.fr

    Quelles sont les propositions du #gouvernement_grec et des créanciers pour un accord en négociation depuis le 20 février ? Nous publions ici les documents montrant des points de vue très éloignés.

    Les divergences sur les réformes et les mesures budgétaires des deux camps restent patentes. Alexis #Tsipras, de retour à Athènes, a assuré à ses collaborateurs le 4 juin qu’aucune « proposition extrême » ne serait acceptée. Il doit informer, vendredi 5 juin, le Parlement de l’état des négociations.

    Les #créanciers ont présenté à Alexis Tsipras le 3 juin un plan de « réformes » dont la plupart des propositions ont été rejetées par #Athènes. Voici le document :

    #dette #austérité #SYRIZA #Grèce #UE #FMI

  • La Troïka pousse la Grèce à la rupture
    Editorial du quotidien « Le Journal des Rédacteurs », Athènes, 04.06.2015, 00:19

    La proposition de cinq pages remise il y a peu (vers 23:30, dans la soirée de mercredi) à Alexis Tsipras par les « Institutions » a été expressément conçue pour être rejetée par le gouvernement hellénique, l’Assemblée nationale et la plus grande partie d’une société grecque très durement éprouvée.

    Qu’est-ce que cela signifie ? Manifestement, cela renvoie à ce dont nous parlions (et à ce que nous redoutions dans le même temps) tous : les « Troïkas » de l’intérieur et de l’extérieur n’ont jamais souhaité modifier la politique « à une voie » de l’austérité. Leurs représentants désirent de façon dogmatique et par tous les moyens disponibles, légaux ou non, renverser le gouvernement SYRIZA - AN.ELL., nommer un personnel politique à leur botte en effectuant une manière de coup d’Etat qui leur permettra de diriger directement le pays, ce pays qu’ils ont eux-mêmes enfoncé dans le surendettement et qu’ils « sauvent » depuis cinq ans par un taux de chômage de 30%, un taux de pauvreté de 40%, une économie parallèle atteignant les 45% et une dette souveraine se montant aujourd’hui à 180% d’un PIB réduit de 25%.

    Ils nous conduisent sciemment à la rupture, afin de faire un exemple, en utilisant l’arme de la ruine des finances publiques (les caisses de l’Etat sont vides) et en se fondant de façon constante et criminelle sur la fuite des capitaux des banques grecques, fuite qu’ils ont eux-mêmes provoquée.

    Alexis Tsipras doit interrompre les négociations et s’adresser avec une sincérité absolue, en exposant l’ensemble de ses arguments, aux peuples d’Europe, afin de mettre en lumière le cynisme et la barbarie de nos soi-disant « partenaires » et de la dictature des marchés.

    Dimitris Trimis
    (trad. du grec par Dimitris Alexakis)

    #Grèce #Syriza #Tsipras #UE #FMI #austérité #dette

  • La présidente du Parlement grec veut la « vérité » sur la dette
    http://www.liberation.fr/monde/2015/06/02/la-presidente-du-parlement-grec-epingle-l-allemagne-et-les-socialistes-eu

    Zoé Konstantopoulou a lancé une commission d’audit à Athènes en mars pour « analyser l’origine et l’historique de la #dette grecque ». Interview.

    (…) Mais pourquoi la Grèce est-elle si isolée dans ces négociations ? Même la France ne semble guère soutenir la position d’Athènes. Hollande n’est-il pas de gauche ?

    J’ai l’impression que la réponse est déjà dans la question… Il y a un vrai problème au sein de l’Europe, où les forces dites #socialistes ont finalement accepté de se soumettre à l’agenda néolibéral. Alors même que parfois les citoyens leur avaient donné un autre mandat. Ces choix éloignent les gouvernements de leurs responsabilités politiques. La manière dont sont menées les politiques libérales en Europe est assez caractéristique d’une forme de totalitarisme au sein de l’Europe, un totalitarisme économique. Il y a clairement une méthode et un objectif de subordination. Or il y a toujours des choix et des alternatives possibles. Et c’est pour ça qu’il y a aujourd’hui une véritable bataille menée par ceux qui veulent prouver que la gauche ne peut qu’échouer. Reste qu’il ne faut pas s’arrêter à la photographie du moment, on verra peut-être bientôt émerger d’autres voix, différentes, au sein de l’Europe. Je crois que #Syriza et la #Grèce montrent que nous sommes à la veille de grands changements du logiciel européen.

  • Grèce - Alexis Tsipras signe l’échec du « noeud coulant » européen | Okeanews
    http://www.okeanews.fr/20150601-alexis-tsipras-signe-lechec-du-noeud-coulant-europeen

    La partie d’échec qui s’est engagée avec les élections du 25 janvier arrive en effet avec ce mois de juin à son terme. Non seulement le prolongement du programme de soutien à la Grèce décidé le 20 février s’achève le 30 juin, mais il semble désormais certain que l’Etat grec ne pourra pas honorer les quatre échéances de remboursement au FMI pour un total de 1,6 milliard d’euros. Si le défaut n’intervient pas le 5 juin, il aura lieu le 12...

    #syriza ; #Grèce ; coupons-leur la #dette

  • Σακοράφα : ”Ασυγχώρητη η υποχώρηση από το πρόγραμμα της ΔΕΘ” - ThePressProject
    http://www.thepressproject.gr/article/77627
    http://www.thepressproject.gr/photos/06_04_img_3828_030620141409961776+(1)1432920076.jpg

    Sofia #Sakorafa, eurodéputée de #SYRIZA :
    « J’espère qu’aucune #négociation dans la perspective d’un accord ne se déroule en l’absence du mandat populaire que nous avons reçu.
    Tout recul sur le Programme de Thessalonique, que nous avions présenté comme un programme minimal de salut du peuple, serait incompréhensible et impardonnable.
    La seule discipline de parti doit être pour nous celle qui nous lie à notre programme et à nos engagement électoraux. »

    #Grèce #négociations #dette #UE #Tsipras #austérité

  • #syriza et l’UE après la première longue bataille : bilan des négociations - Telos
    http://www.telos-eu.com/fr/syriza-et-lue-apres-la-premiere-longue-bataille-bi.html

    Une analyse de cette guerre d’usure, entre les pays de l’Eurozone, les institutions européennes et le gouvernement grec. Prenez le temps de la lire jusqu’au bout : on est loin des raccourcis et des slogans

    via Isabelle Durant(Permalink)

    #grèce #économie #europe #politique

  • Grèce : soyons pessimistes, demandons l’impossible ! | ou la vie sauvage
    https://oulaviesauvage.wordpress.com/2015/05/19/grece-soyons-pessimistes-demandons-limpossible

    L’accord du 20 février a marqué l’échec de la « stratégie politique » (pour l’Europe / contre l’Europe) initiée et portée par Yanis Varoufakis ; le gouvernement ne peut depuis lors espérer obtenir de réelles concessions de la part de ses partenaires / adversaires qu’en se situant sur leur terrain et qu’en faisant usage de cette arme à double tranchant qu’est le défaut — « à double tranchant » puisque le caractère monstrueux de la dette souveraine hellénique (300 milliards d’euros) ne constitue plus une menace seulement pour l’État, l’économie et le peuple grecs mais dans la même part pour l’Union européenne.

    Appuyée par les conclusions de l’audit de la dette, la cessation de paiement est la seule arme véritable dont dispose aujourd’hui le gouvernement grec.

    #dette #Grèce #Syriza

  • 100 days of solitude: #Syriza struggles as Greeks once again stare into the abyss
    http://www.theguardian.com/world/2015/may/03/100-days-of-solitude-syriza-struggles-as-greeks-once-again-stare-into-t

    “This is an historic moment,” says Anna Asimakopoulou, a shadow finance minister for New Democracy. “If the wrong choice is made it will change the course of history for Greece and for several generations the Greeks might be living in a different reality to the one they know.”

    In recent weeks the rhetoric has reached boiling point in parliament. “It’s at gutter level,” said the straight-talking MP, a Greek American raised in New York. “Tsipras is going to have to take a good look in the mirror and decide who he is. Either he leaves behind his entire left, pro-drachma people or we leave the euro.”

    Analysts are in no doubt that the choice will be as definitive for the self-styled leader of Europe’s anti-austerity movement, as the destiny of Greece itself. And perhaps because of this he has raised the spectre of putting any deal that might be reached before the Greek people for approval. The prospect – one that would bring the crisis full circle three years after George Papandreou also proposed holding a referendum – has been quick to send tremors through Europe. Sensing further instability, the vast majority of Greeks – led by the business sector – have urged the government to compromise, according to polls.

    #Grèce via @latrive

  • CADTM - Grèce, l’heure des choix
    http://cadtm.org/Grece-l-heure-des-choix

    Alexis Tsipras « doit faire atterrir ses troupes et que Syriza redescende sur terre ». Ainsi s’exprime le ministre des Finances et des Comptes publics Michel Sapin |1|. Cette phrase est un condensé politique. Elle combine le mépris à l’égard de la Grèce et de Syriza. Mépris, quand le peuple grec est comparé à des militaires aux ordres d’un chef. Incapable donc de réfléchir par lui-même, il faut le faire « atterrir ». Renoncement à tout projet de transformation sociale avec l’injonction faite à Syriza de « redescendre sur terre ». Pour ceux qui avaient l’illusion que le gouvernement français pouvait avoir une attitude bienveillante envers le gouvernement grec, cette déclaration, après l’attitude hypocrite de la France lors des réunions de l’Eurogroupe, sonne la fin des illusions. La Grèce est dramatiquement seule.

    #Syriza #Grèce #euro

  • Leçons de Grèce à l’usage d’un internationalisme imaginaire (et en vue d’un internationalisme réel) - Les blogs du Diplo
    http://blog.mondediplo.net/2015-04-06-Lecons-de-Grece-a-l-usage-d-un-internationalisme

    Frédéric Lordon sur la Grèce - et en mode « je vous l’avais bien dit »

    Décidément la Grèce d’aujourd’hui est un laboratoire. Un laboratoire de pratiques, mais aussi, du point de vue de l’analyse, une sorte de bain photographique, un révélateur qui éclaire les pensées, et surtout les impensés de la gauche radicale. Que nous montre en effet la Grèce – et ceci par-delà même toutes les probabilités d’échec du processus initialement rêvé par Syriza ? Quel spectacle la Grèce nous offre-t-elle qui devrait quand même donner un peu à penser aux militants de l’altereuropéisme et de l’internationalisme imaginaire ?

    La Grèce nous montre d’abord que l’Union européenne a maintenant acquis la seconde nature d’une entité entièrement et irrémédiablement néolibérale, et qu’on ne lui fera passer cette seconde nature qu’en la faisant passer elle-même de vie à trépas – je redis les termes de l’alternative : la souffrir, la détruire, ou la fuir. En attendant, cette Union européenne, elle, est bien décidée à faire la peau à toute expérience qui la contredirait – terrible leçon de choses tout de même pour tous les naïfs qui rêvaient d’une transformation de l’euro de l’intérieur et par la force de la démocratie.

    La Grèce nous montre cela, mais elle nous montre surtout autre chose. Elle nous montre un corps politique qui, de son propre mouvement, y va tout seul. Un corps politique, de son propre mouvement : c’est la souveraineté. Qui y va tout seul : en l’occurrence, et contrairement aux apparences, c’est l’internationalisme réel, puisqu’il est évident que ce qui se passe en Grèce a une portée largement extranationale : ce qui se passe en Grèce nous concerne, nous requiert, et devrait nous induire – c’est cela l’internationalisme concret.

    #euro #souveraineté #nation #internationalisme #Grèce #Syriza

  • Greece plan to release 3,500 immigrants from asylum centres sets it on a collision course with Europe

    Inside the barbed wire and fences at the #Amygdaleza camp, undocumented migrants of all ages wander around the yard, tending to clothes hanging to dry outside shipping containers.

    http://www.independent.co.uk/news/world/europe/greece-plan-to-release-3500-illegal-immigrants-from-asylum-centres-se
    #détention_administrative #rétention #asile #migration #ouverture #réfugiés #Grèce #Syriza
    cc @albertocampiphoto

  • le jour où les oiseaux ont attaqué les banques | ou la vie sauvage
    https://oulaviesauvage.wordpress.com/2015/04/06/le-jour-ou-les-oiseaux-ont-attaque-les-banques

    C’est bien parce que la #dette touche à tous les aspects de nos vies que des revendications qui auraient eu leur place dans un programme social-démocrate classique apparaissent aujourd’hui comme des #revendications radicales (ou « unilatérales », pour reprendre les termes de l’accord du 20 février) : le maintien d’un régime de #retraites et d’une forme ou une autre de #droit du #travail est devenu une « revendication radicale » (une revendication susceptible de faire voler le système en éclats), l’accès aux #soins est devenu une « revendication radicale », produire, se nourrir, avoir un toit, cultiver un sol qui ne soit pas contaminé par des rejets toxiques ou étudier sont devenus des « revendications radicales » — « radicales », puisque nul ne saurait ignorer la dette et que les décisions sont soumises sans appel aux revirements des #marchés et au verdict des agences de notation.

    On peut ainsi interpréter la #violence des mémorandums et le blocus financier auquel le pays est soumis depuis les "élections comme une démonstration, une leçon cruelle d’#économie par l’exemple : sans dette, pas de médicaments, pas de soins, pas de système éducatif, pas de chauffage, pas de manuels scolaires ; pas de droits sociaux, de société ni d’État sans accès aux marchés financiers ; « sans dette, vous n’êtes rien ».

    #dictature #finance #servitude

  • CADTM - Discours de la présidente du Parlement grec, Zoe Konstantopoulou, à la session inaugurale de la Commission de vérité de la dette publique
    http://cadtm.org/Discours-de-la-presidente-du

    Messieurs et Mesdames, nous vous remercions de votre présence à l’événement d’aujourd’hui qui est d’importance historique et marque le début du remboursement d’une vraie dette : celle de dire la vérité et de rendre des comptes au peuple et a la société grecque sur comment a-t-elle été créée et gonflée, la dette qui est suspendue au-dessus des têtes des citoyens et des jeunes générations.

    La dette publique qui est utilisée comme instrument de chantage et d’asservissement, comme moyen de soumission, dans des conditions qui n’ont rien à voir avec l’objectif statutaire européen de prospérité des peuples et des sociétés, des conditions qui, au lieu de garantir, de servir les principes œcuméniques de démocratie, d’égalité, d’équité, de respect des droits de l’homme et des libertés ainsi que de progrès social, produisent le rétrécissement des espaces démocratiques, des discriminations, des exclusions, de la misère et la crise humanitaire.

    #dette #Syriza #Grèce

  • https://www.youtube.com/watch?v=fOC8XJbcAyU

    Panagiotis Sotiris (Antarsya) et Frédéric Lordon sur la Grèce, la sortie de l’euro, l’expérience Syriza, la transformation de l’appareil d’Etat, l’internationalisation du capital, la souveraineté démocratique, Elisée Reclus, la Commune de Paris, une conception contributive de la citoyenneté, ou performative de la Nation, Robespierre et toutes ces sortes de choses...

  • Grèce : comment Tsipras a renversé la situation
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-comment-tsipras-a-renverse-la-situation-466309.html

    Avec cette stratégie de temporisation, Alexis Tsipras donnait l’impression aux Européens qu’ils se renforçaient, alors qu’en réalité, ils s’affaiblissaient. Plus le temps passait, plus les Grecs s’exaspéraient de l’attitude européenne, et plus Alexis Tsipras devenait populaire par sa capacité à ne pas céder. Les exigences de la nouvelle troïka ressemblaient de plus en plus à celle de l’ancienne. De plus en plus, les négociations ressemblaient à une nouvelle façon de vouloir « humilier » les Grecs. Et progressivement, le mot « rupture » (rixi, ρήξη) est devenu de plus en plus dans l’air du temps en Grèce. Le 25 mars, jour de la fête nationale, il a été prononcé par le ministre des Finances Yanis Varoufakis, en réponse à un message de soutien envoyé de la foule : « il faudra nous soutenir après la rupture », a-t-il répondu.

    #euro #Syriza #Grèce #dette

    • Reste qu’Alexis Tsipras, longtemps sous-estimé par la presse étrangère, a fait preuve d’une intelligence stratégique de premier plan dans cette affaire et qui n’est pas sans rappeler celle de Fabius Cunctator, le général romain qui usa les Carthaginois victorieux d’Hannibal durant la deuxième guerre punique. Le premier ministre grec n’est certes pas assuré de remporter la victoire, mais il a prouvé qu’il était un des rares dirigeants européens à pouvoir tenir tête, sur le plan tactique, à Angela Merkel.

  • What Austerity Looks Like Inside Greece - The New Yorker
    http://www.newyorker.com/business/currency/what-austerity-looks-like-inside-greece

    Excellent article du New Yorker sur la Grèce qui met l’accent sur les réseaux de solidarité parallèle et les initiatives d’auto-défense collective.

    In Galatsi, near central Athens, I visited a social assembly based in a soap factory run by the unemployed. One of its members, Stergis Theodoridis, an accountant who lost most of his clients in the wake of the crisis, told me that after he’d fallen into arrears on his electricity payments, representatives of the utility company showed up to cut his service, with eight police officers in tow. He phoned a friend in the social assembly, and soon his front yard was crowded with supporters, some linking arms. After a tense standoff, Theodoridis agreed to pay a portion of what he owed, and the company reps backed off. They never returned.

    #austérité #Grèce #Syriza #auto_défense_des_précaires

  • 31.03.2015 : Vor der Zerreißprobe (Tageszeitung junge Welt)
    http://www.jungewelt.de/2015/03-31/018.php

    Karl-Heinz Roth sur la situation grecque et les débats internes de Syriza - pas le temps de faire une vraie traduction, résumé à la louche (en gros, il trouve qu’en l’absence de mobilisations fortes ailleurs en Europe, les propositions de l’aile gauche de Syriza sont aussi utopiques que la stratégie actuelle du gouvernement grec) :

    A peine le gouvernement grec avait-il prêté serment qu’il était clair que l’oligarchie européenne au pouvoir en Allemagne et ailleurs ne céderait pas un pouce de terrain. On attend du gouvernement grec qu’il capitule et aggrave la situation des classes pauvres et moyennes par de nouvelles mesures d’austérité. On peut aujourd’hui dire que les efforts du gouvernement grec, soutenu par la population, pour mettre fin à l’austérité dans le cadre de la zone euro ont échoué devant l’intransigeance de ses adversaires allemands et européens. Mais la gauche européenne a contribué indirectement à cet échec, en étant incapable de mettre sur pied une mobilisation réelle - malgré des signes de solidarité et la manifestation de Francfort, qui sont restés des efforts sans lendemain...
    (KHR emploie un verbe qui connote un peu le « pétard mouillé », je le trouve dur avec nous, mais il n’a pas tort...)
    D’où le retour en force des propositions de la minorité de Syriza, par exemple de Costas Lapavitsas, pour une sortie « ordonnée » de la zone euro, l’analyse de l’aile gauche paraissant confirmée par les faits.
    Mais pour éviter un effondrement complet de l’économie, Lapavitsas mentionne trois points devant accompagner une sortie de l’euro :
    1. un accord sur la restructuration de la dette avec les créanciers
    2. un taux de change du drachme garanti par la Banque centrale européenne
    3. une stabilisation du secteur bancaire grec, pour laquelle l’aide de la BCE est également nécessaire.
    Tous ces points supposent que les centres du pouvoir en Allemagne et en Europe soient prêts au compromis.
    Ce qui est problématique. Comme dans le cas de la stratégie actuelle du gouvernement grec, cela implique de penser que ces centres de pouvoir sont prêts à desserrer l’étau pour doper la demande intérieure. Mais une politique de la demande est justement un chiffon rouge pour les fanatiques du marché qui ne croit qu’au dumping sur les salaires tel qu’il a été appliqué en Allemagne et ailleurs pour doper non la demande intérieure, mais les exportations. Et c’est pour cela qu’ils combattront avec autant de rage les propositions de l’aile gauche de Syriza que celle du gouvernement actuel. Schäuble, Dijsselbloem, Draghi, Tusk et Juncker ne veulent pas que soit surmontée la misère grecque, ils ne veulent pas avoir à soutenir le drachme réintroduit, ils ne veulent pas d’une politique qui, d’une façon ou d’une autre, remettrait en question les structures de pouvoir imposées par les investisseurs au niveau mondial.
    Pour eux il n’y a qu’une seule alternative : l’acceptation de leurs diktats ou la chute du gouvernement. Que cette chute passe par une scission de Syriza, de nouvelles élections ou autre, cela leur est complètement indifférent.
    (KHR brosse le scénario du pire dans le cas de l’austérité continuée sous les ordres de la Troika ou d’un Grexit organisé par la BCE - pauvreté abyssale à attendre dans les deux cas)
    Si l’expérience grecque échoue, ce sera une défaite pour l’ensemble de la gauche européenne. Mais c’est en Allemagne que le désastre sera le plus grand. Nous nous demanderons plus tard ce que nous avons fait pour empêcher cela dans ces instants décisifs. Par leur arrogance hystérique, les élites allemandes déstabilisent l’Europe et ouvrent la porte à l’extrême-droite.
    Au début de la seconde semaine d’avril, la Grèce ne pourra plus assurer le service de la dette. Il y aura forcément entrée en action de la Banque Centrale européenne et le show down si longtemps attendu, avec ou sans Grexit. On verra alors les capacités de mobilisation de la gauche européenne, ce qu’elle est prête à réellement faire pour sauver la tentative de libération commencée en Grèce.

    Ich halte die Vorschläge der um ihren Hauptexponenten Lapavitsas gescharten Syriza-Minderheit für problematisch. Woher wissen sie wirklich, dass die Deutschen und die Chefs der europäischen Spitzengremien ihnen und ihrem Konzept gewogener sind als demjenigen der Mehrheit um Tsipras und Varoufakis? In beiden Fällen geht es darum, die finanz- und fiskalpolitische Schlinge abzustreifen, mit der die internationalen Gläubiger die griechische Volkswirtschaft abwürgen, damit anschließend ein an der Binnennachfrage orientiertes Wiederaufbauprogramm in Gang gebracht werden kann. Genau das ist aber – zusammen mit der in beiden Fällen unausweichlichen Abschreibung eines erheblichen Teils der griechischen Schulden – ein rotes Tuch für die marktradikale, auf Lohndumping gegründete Exportfixierung der deutschen und europäischen Entscheidungszentren. Und deshalb bekämpfen sie beides: das Mehrheitsprogramm von Syriza genauso wie die »Grexit«-Option der Syriza-Minderheit.

    #Syriza #Grèce #euro #grexit #BCE

  • #Grèce : pourquoi le blocage semble indépassable
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-le-blocage-semble-indepassable-464866.html

    Blocage entre #Bruxelles et Athènes

    Au regard de ce programme, il semble évident qu’Alexis Tsipras n’a pas cédé aux vœux des Européens. Il a repris et développé ses « #réformes » précédentes. Déjà, ce lundi 30 mars, les informations qui transpiraient dans le Wall Street Journal laissaient entendre que le « groupe de Bruxelles » n’était guère satisfait de cette liste qui était jugée « incomplète et trop imprécise. » Du reste, il semble improbable qu’un accord soit trouvé cette semaine, notamment après l’Eurogroupe téléphonique prévue ce mercredi. On n’a donc en réalité guère avancé.

    Pourquoi ? Là encore, les informations parues dans la presse financières anglo-saxonnes ne laissent aucun doute. Le refus de cette liste de réformes repose sur l’absence de deux réformes : celle des #retraites et celle du #marché_du_travail. Il semble désormais évident que le « groupe de Bruxelles » ne donnera son feu vert au financement grec que si et seulement si le gouvernement d’Athènes accepte de mettre en place ces deux réformes. On conçoit donc dans ces conditions la réalité de l’initiative théoriquement laissée au gouvernement grec pour réaliser sa liste de réformes.

    Les deux raisons de la position des #créanciers

    Pourquoi les créanciers insistent-ils sur ces deux réformes ? Pour deux raisons. La première est financière. Les #dirigeants_européens et leurs administrations sont persuadés que ces « #réformes_structurelles » sont des leviers de croissance potentielle qui, en favorisant la #compétitivité coût du pays, lui permettront de mieux rembourser ses dettes. Mais au-delà de cette position, il existe évidemment aussi une raison politique (car rappelons que c’est là le seul véritable objectif de ce groupe de créanciers). Mais il serait naïf de ne pas non plus y voir un but #politique : en faisant accepter ces mesures par un gouvernement « de la #gauche_radicale », on fait évidemment perdre toute radicalité à ladite gauche, on fait plier #Syriza et on le ramène dans la logique économique qui est celle de la zone euro : seules les « réformes » qui visent à réduire le #coût_du_travail sont d’authentiques réformes. La victoire que visent les créanciers est aussi #idéologique. Il s’agit de détruire toute #alternative.

  • #David_Harvey : On #Syriza and #Podemos

    Marxist geographer David Harvey recently spoke with il manifesto about the contradictions inherent in capitalism, the possibilities for its undoing and where Syriza and Podemos fit within its opposition.


    http://www.versobooks.com/blogs/1920-david-harvey-on-syriza-and-podemos

  • Discours d’A. Tsipras avant le vote du projet de loi humanitaire | SYRIZA PARIS / FRANCE
    http://syriza-fr.org/2015/03/20/discours-da-tsipras-avant-le-vote-du-projet-de-loi-humanitaire

    Et là, surgit une autre question – que je n’adresse pas naturellement au Parlement grec, mais aux institutions européennes. Je l’adresse aux gouvernants politiques de l’Europe mais aussi à tout citoyen européen : Est ce bien cette Europe là à laquelle nous avons aspiré ? Est ce bien cette Europe que nous sommes en train de construire ? Une Europe qui après avoir créé par ses décisions une crise humanitaire pour tout un peuple, qui après avoir admis cette réalité, ose déclarer que parer à cette crise humanitaire constitue un acte unilatéral ? Mais de quoi cette Europe est-elle faite et quelles vocations exprime-t-elle ?

    #Syriza #austérité #Commission_Européenne

  • Irène Bonnaud - L’intégralité de l’article du Monde sur Zoé...
    https://www.facebook.com/irene.bonnaud/posts/401796069995100

    L’incorruptible de la Vouli, figure de Syriza
    LE MONDE | 07.03.2015
    Par Adéa Guillot (Athènes, correspondance)

    La nuit est tombée depuis longtemps sur Athènes, ce mercredi 4 mars. Dans les couloirs déserts de la Vouli, le Parlement grec, le calme règne sauf dans l’antichambre du bureau de la présidente Zoé Konstantopoulou. Il est plus de 23 heures et plusieurs personnes attendent pour voir la jeune femme. « C’est comme cela tous les jours depuis sa prise de fonction le 6 février », explique une employée venue déposer plusieurs dossiers à traiter pour le lendemain. « La journée, elle enchaîne les rendez-­vous, mène les débats à la tribune puis le soir reçoit jusqu’à 2 ou 3 heures du matin. Cela fait plus de trente ans que je travaille ici, je n’ai jamais connu une telle force de travail », s’étonne cette fonctionnaire qui a pourtant vu défiler une petite dizaine de présidents.

    Zoé Konstantopoulou, députée du parti de la gauche radicale Syriza – qui a gagné les élections législatives du 25 janvier en Grèce –, a été triomphalement élue le 6 février présidente du Parlement avec 235 voix sur un total de 298 députés présents. Un record. Elle est aussi, à 38 ans, la plus jeune présidente de la Vouli et la deuxième femme seulement à exercer cette fonction. « Un alibi pour Syriza qui n’a désigné aucune femme ministre dans son gouvernement et qui a vite rectifié le tir en proposant M Konstantopoulou à la tête du Parlement, ironise un député du parti d’opposition Nouvelle Démocratie (ND, conservateur). Depuis, elle joue les dominatrices à la tribune du haut de son mètre 80, mais elle va devoir apprendre que l’on ne peut pas diriger un Parlement en se mettant à dos les députes eux­mêmes. »

    Ces propos violents ne surprennent pas l’intéressée : « Il y a un véritable problème générationnel et de sexisme parmi ceux qui ont gouverné la Grèce jusqu’ici, mais ils devront s’habituer. Je compte changer ce Parlement, en faire un exemple de démocratie, de liberté mais aussi de responsabilité. »

    Grande, très grande, sa silhouette puissante domine bien souvent l’assemblée dans laquelle elle se trouve. Toujours strictement habillée de tailleurs noirs, perchée à longueur de journée sur des talons de 7 centimètres et avec comme seule parure sa longue chevelure brune, la jeune femme tranche dans une Vouli encore largement masculine. « Avoir seulement 69 femmes sur 300 députés au Parlement montre que la route reste longue en termes de parité, souligne­-t­-elle, installée dans son vaste bureau aux mosaïques murales baroques. Moi, j’ai eu deux grands­-mères exceptionnelles, Zoé et Vasso. Des femmes autodidactes, fortes, qui m’ont appris à complètement choisir ma vie, à ne rien subir. Alors, quoi qu’en pensent certains, je ne suis pas là seulement pour répondre à des impératifs de parité. »

    Bain militant

    Selon Manolis K. Hatziyakoumis, l’un de ses anciens professeurs, « Zoé a toujours eu une flamme, une curiosité et surtout un sens de l’intérêt général développé ». Ce vieux monsieur très digne fut le professeur particulier de toute une génération de Grecs qui sont aujourd’hui à des postes­-clés comme l’actuel maire d’Athènes, Georges Kaminis, ou l’ancien recteur de la faculté de droit et député conservateur, Théodore Fortsakis. Souvent des juristes. « Pour moi, ce qui a toujours compté, c’était de faire de mes élèves des humanistes. La justice est mère de toutes les vertus, disaient les Grecs anciens. J’y crois totalement et, avec les notions de mesure et d’éthique, c’est ce que j’ai enseigné à Zoé et je pense que pour elle la Loi, c’est tout. »

    Issue d’une lignée d’avocats, elle choisit très tôt de suivre l’exemple familial et entreprend des études de droit à l’université d’Athènes, qu’elle complétera par un master 2 en droit pénal européen décroché à la Sorbonne, à Paris, en 2000, puis par un diplôme en droits de l’homme et droit pénal, national et international de l’université Columbia, à New York. Parallèlement, elle s’implique dans les organisations syndicales étudiantes, accorde bénévolement des conseils juridiques et enseigne l’anglais aux détenus de la prison de Fresnes (Val­de­Marne) lors de son passage en France. « Il est très important de donner un peu de ce que tu reçois. Je pense que les étudiants, surtout en droit, peuvent être très rapidement utiles à la société », estime­t­elle. Devenue avocate, elle représente notamment la famille d’Alexis Grigoropoulos, cet adolescent tué en décembre 2008 par un policier grec à Athènes et dont la mort avait provoqué trois semaines d’émeutes urbaines. « Ce n’était qu’un môme de 15 ans sorti boire une limonade avec ses copains. Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai ressenti au ventre cette injustice. Nous avons obtenu la prison à vie pour l’assassin et dix ans pour son complice », se félicite­-t-elle, soudain dure.

    Son père, Nikos Konstantopoulos, lui-­même avocat, fut entre 1993 et 2004 le président du Synaspismos, un parti de gauche radicale devenu depuis la principale composante de Syriza. Sa mère, la journaliste Lina Alexiou, a quant à elle souvent dénoncé les injustices sociales dans ses reportages. La jeune Zoé a donc été plongée dans un bain militant dès son enfance. « C’est la fille de son père. Très ambitieuse et voulant depuis toujours se donner les moyens de grimper un jour au sein de Syriza », juge un député ND. « Je portais bien sûr de l’intérêt à la politique, répond Zoé Konstantopoulou, mais je pensais plutôt en rester éloignée ! Car je sais à quel point c’est un processus exigeant et j’adore mon travail d’avocate. » Pourtant, en 2009, la jeune femme rejoint la liste Syriza pour les élections européennes. « Mais ce n’est véritablement qu’avec la crise que j’ai décidé de m’investir. Cela devenait un devoir », affirme­t­elle.

    « Coups de gueule légendaires »

    En juin 2012, elle est élue député. Commence alors une période mouvementée qui va la faire connaître du grand public. La lutte contre la corruption et la fraude fiscale devient son cheval de bataille. Elle écrit le Livre noir de la honte qui compile les affaires politico-­financières que son parti considère comme scandaleuses et surtout se lance dans une véritable croisade autour de la « liste Lagarde » qui contient les noms d’exilés fiscaux grecs en Suisse, « une radiographie parfaite de la corruption et de la collusion à la grecque », selon elle.

    Livrée en 2010 par l’ancienne ministre française de l’économie Christine Lagarde à son homologue grec de l’époque Georges Papaconstantinou, il aura fallu attendre la formation d’une commission parlementaire d’enquête pour qu’elle soit examinée. Zoé Konstantopoulou en est la rapporteuse et se montre la plus offensive lors des auditions de témoins. La jeune femme ne recule devant aucune question qui fâche et provoque des colères sans précédent qui s’entendent depuis l’extérieur de la salle où les débats se passent à huis clos.

    « Ses coups de gueule sont restés légendaires », s’amuse l’un de ses proches. Pour Méliza Méya, son amie d’enfance et témoin à son mariage en 2014 avec le marin Apostolis Mantis, « la Zoé passionnée queles gens ont découverte est celle que je connais depuis toujours. Dès l’école primaire, elle était ultra-sensible à l’injustice et se battait pour ses droits ou ceux de ses camarades. Enfants, nous étions fans de la série américaine “Matlock”, l’histoire d’un avocat qui remportait n’importe quel procès ! » Méliza Méya décrit une femme « simple » et « joyeuse » dans l’intimité, mais « qui doit s’armer de sérieux et de sévérité face à ce monde politique qui a peur de perdre ses privilèges et qui est très violent à son égard ».

    Depuis son arrivée à la tête du Parlement, Zoé Konstantopoulou ne s’est pas fait que des amis. « On la surnomme Robespierre parce qu’elle aime faire tomber les têtes et qu’elle se pose en incorruptible moralisante comme le révolutionnaire français », raconte un député du parti de centre gauche To Potami (« La Rivière »). « Elle ne se comporte pas normalement avec le souci de l’équilibre et du compromis qui doit caractériser un président de Parlement, accuse Manolis Kéfaloyiannis, député ND avec lequel Zoé Konstantopoulou s’est à plusieurs reprises accrochée. Elle est un peu populiste. Elle donne son avis sur tout. » Pour Stavros Theodorakis, le président de To Potami, « elle nous prouve chaque jour qu’elle ne sait pas collaborer et je crois que même le premier ministre Alexis Tsipras regrette de l’avoir mise là ».

    Un esprit farouche d’indépendance

    Une référence directe au refus de Zoé Konstantopoulou de voter, lors d’une réunion du groupe parlementaire le 25 février, en faveur de l’accord conclu cinq jours plus tôt entre le gouvernement grec et ses créanciers et qui prévoit la prolongation de quatre mois du programme de prêts en cours. « Il s’agissait d’une consultation interne au parti, mais je crois qu’il est essentiel que dans les procédures importantes chacun donne son avis franchement », répond sans détour la jeune femme. Cet esprit farouche d’indépendance agace au sein même de son parti. « Zoé roule d’abord pour elle­même et son ambition est certainement aussi de se placer en dauphin potentiel au sein de Syriza », estime un membre du Comité central de Syriza.

    Le 4 mars, Zoé Konstantopoulou a présenté un catalogue de réformes qu’elle souhaite lancer au Parlement. Mettre fin à plusieurs privilèges des députés, lutter contre l’absentéisme parlementaire en menaçant de couper 1/5 de leur salaire aux élus qui ne se présenteraient pas aux sessions plus de cinq fois par mois…

    Certaines de ses annonces font grincer des dents dans une institution peu habituée à tant d’intrépidité. La présidente a surtout promis la création dans les prochaines semaines d’un comité d’audit de la dette grecque. « L’objectif est de déterminer l’éventuel caractère odieux, illégal ou illégitime des dettes publiques contractées par le gouvernement grec », précise-t­-elle, faisant allusion à plusieurs affaires de corruption et à l’opacité qui entoure l’achat d’armes par son pays. « Le peuple a le droit de demander que la partie de la dette qui est illégale – si cela est avéré à l’issue de la commission – soit ef acée. » Une déclaration explosive alors que le gouvernement grec, qui a longtemps souhaité un effacement d’un pan de la dette, semble s’être rendu ces dernières semaines aux arguments de ses créanciers et ne parle plus désormais que de rééchelonnement.

    « Nous n’en sommes qu’au début des négociations avec nos bailleurs de fonds, martèle Zoé Konstantopoulou. Il ne faut pas admettre que l’Eurogroupe soit le seul interlocuteur de la Grèce car l’humanité n’est pas faite que de relations économiques. » Renforcer la démocratie, replacer les peuples et leurs droits au centre des projets politiques, en Grèce comme en Europe, « ce ne sont pas des objectifs romantiques mais indispensables si l’on ne veut pas que l’Europe explose », conclut la jeune femme. Une vraie profession de foi se permet-­on de lui faire remarquer. Et Zoé Konstantopoulou de répondre, malicieuse : « Vous savez que mon bureau, ici, c’était la chapelle de la fille du roi lorsque le Parlement était encore le palais royal ? » Va pour la profession de foi donc, « mais républicaine et démocratique ».

    #Syriza #féminisme #eurogroupe #corruption #dette

  • Grèce. La deuxième phase et les défis de la sortie de l’euro | Ensemble
    https://www.ensemble-fdg.org/content/grece-la-deuxieme-phase-et-les-defis-de-la-sortie-de-leuro

    Les gens doivent se rendre compte que pour les Grecs, rejoindre l’union monétaire et utiliser la même monnaie que dans le reste de l’Europe occidentale constituait aussi un bond identitaire. Dans la conscience populaire, étant donné l’histoire de la Grèce, cela a permis aux Grecs de penser qu’ils étaient devenus de « véritables Européens ». Pour un petit pays à l’extrémité sud des Balkans, à l’histoire turbulente, c’est une chose très importante.

    L’importance de cela est apparue pleinement au cours des dernières années. Plus la crise était profonde, plus absurde l’appartenance à l’union monétaire est devenue, plus l’attachement à l’euro est devenu fort parmi certaines couches de la population. La raison de cela : l’identité. Les gens veulent entretenir un lien avec l’idée de l’Europe, l’idée de ne pas faire partie du Moyen-Orient ou du Proche-Orient.

    Faire partie des blancs ?

    Oui. C’est très important. Cela ne doit pas être sous-estimé. Pour nous, pour la gauche grecque, mais aussi pour la gauche en Europe, un récit alternatif est vital. Parce que le même problème d’identité a aussi émergé en Europe occidentale. D’une manière différente.

    Là, ce n’est pas une question de devenir européen. Là, c’est une question d’internationalisme. « Parce que nous utilisons cette monnaie, nous avons surmonté toutes les divisions. Nous sommes devenues de véritables Européens. Nous avons transcendé nos vieilles perspectives nationalistes, etc. » C’est une bêtise, bien sûr. Mais c’est un non-sens très puissant.

    #euro #Europe #Syriza #Grèce #NEP #monnaie

  • Pourquoi la Grèce évoque-t-elle un référendum ?
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20150309tribd88b3549d/pourquoi-la-grece-evoque-t-elle-un-referendum.html

    Mais l’intérêt de ce nœud coulant est, en réalité, politique. Athènes ne cesse en effet de proposer des réformes et les Européens ne cessent de faire les bégueules face à ces propositions, demandant davantage ou demandant à voir. C’est qu’en réalité l’essentiel n’est pas là : il réside dans le refus de définir une nouvelle voie pour la Grèce. Depuis le 25 janvier, la politique européenne ne vise en effet qu’à discréditer l’option Syriza, pour prouver aux Européens l’inutilité de tels votes pour faire un exemple. Il s’agit de prouver par les faits qu’aucune alternative n’est possible.

    #Grèce #BCE #Syriza #euro

    • Mais si Syriza dispose in fine d’un mandat clair sur le Grexit, sa position dans la négociation, et notamment dans celle qui finira inévitablement par s’ouvrir concernant la restructuration de la dette sera renforcée.

      C’est là où le pourtant excellent Romaric Godin ne va pas au bout de son analyse, puisqu’au vu de ce qui est cité plus haut, il est clair que l’UE compte ouvertement réaliser cette « négociation » avec ceux qui succéderont à Syriza

  • L’urgence sociale au cœur du programme agricole de Syriza par Roxanne Mitralias

    Roxanne Mitralias (#Syriza France) nous a confié ce texte que nous publions avec l’autorisation de Campagnes solidaires, journal de la Confédération paysanne dans lequel il a paru à l’origine. Ce texte illustre les défis auxquels les politiques publiques font face pour reconstruire le pays.

    http://www.interdemos.net/lurgence-sociale-au-coeur-du-programme-agricole-de-syriza-par-roxanne-mi
    #Grèce #agriculture
    cc @odilon

  • Il vero e il crudele. Riflessioni sulla Grecia – di Francesca Coin | Quaderni di San Precario
    http://quaderni.sanprecario.info/2015/03/il-vero-e-il-crudele-riflessioni-sulla-grecia-di-francesca-co

    La verità

    C’è un passaggio, ne Il governo di sè e degli altri, in cui Foucault fa questa domanda. Dove andare, chiede Foucault, a domandar giustizia quando è l’iniquità del potere ciò che ci distrugge? A chi rivolgersi quando sono proprio i poteri esistenti quelli che ci minacciano? Bisogna fare come Creusa, risponde. Bisogna tornare alla parresia.

    Creusa è la madre del figlio di Apollo, Ione. Apollo l’ha sedotta da giovane e poi abbandonata, decidendo altresì di non riconoscere il figlio, perché di quella violenza il dio si vergogna. Apollo continuerà nonostante questo a splendere del colore radiante dell’oro mentre lei si lacera nell’oscurità, sola e privata di Ione. Dopo anni segreti di dolori ingoiati Creusa affronta Apollo e accetta il rischio della sua vendetta perché non riesce a vivere con quella spina nel cuore. Creusa non teme l’inferno. Ci vive già. E in una lunga invettiva pubblica affronta Apollo. L’invettiva ripresa dallo Ione di Euripide è una pubblica denuncia nella quale Creusa si rivolge al dio a partire da una condizione di inferiorità. Il coraggio di Creusa denuda la viltà del “dio profetico il cui dovere è dire la verità ai mortali”. Apollo non è abbastanza coraggioso da rivelare le proprie colpe, scrive Foucault, e il coraggio di Creusa lo rivela. Nella confessione la verità funziona come una pietra di paragone. L’enunciato parresiastico ha uno specifico rapporto con la verità che rompe la relazione tra bios e logos e denuda la relazione dell’altro con il vero. Non è più la gerarchia ciò che afferma la verità, ma la relazione tra la verità e la condotta a partire da una posizione di pericolo. In questo senso Creusa denuda la viltà di Apollo, allo stesso modo in cui Tsipras immediatamente dopo le elezioni denuda la violenza di Bruxelles esponendo la Germania all’isolamento. Esattamente questo era il ruolo della Grecia nei giorni immediatamente successivi le elezioni, quello del parresiasta.

    #Parresia #eurogroupe #Syriza #Varoufakis