• TPMP : drogue faite à base de "sang d’enfants sacrifiés"... C8 condamne les propos complotistes d’un invité de Cyril Hanouna - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2023/03/10/touche-pas-a-mon-poste-drogue-faite-a-base-de-sang-denfants-sacrifies-c8-c

    « L’adrénochrome c’est du sang qu’on prend sur des enfants de 3 ans. J’ai envoyé en hôpital psychiatrique une femme qui voulait vendre sa fille et qui voulait l’envoyer dans un laboratoire d’adrénochrome que j’ai dénoncé », a déclaré Gérard Fauré affirmant au passage être « en instruction avec une juge à Dijon » pour cette affaire.

    […]

    Et alors que Cyril Hanouna s’est montré choqué quant aux accusations, il n’en a pour le moins pas décrédibilisé les propos de son invité du soir. « Il y a énormément de gens sur les réseaux qui disent que Gérard soulève un truc qui est réel. Beaucoup de personnes disent que ça existe », a-t-il expliqué sur le plateau.

    Un article qui « dénonce » les foutaises sur l’adrénochrome chez Hanouna, mais qui n’est pas foutu d’indiquer que c’est une des théories centrales de Qanon :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/QAnon

    Au sein du corpus de désinformation de QAnon, l’une des théories les plus sensationnelles est que les élites, en particulier des vedettes d’Hollywood et des personnalités du Parti démocrate, seraient coupables d’abus sur des enfants dont elles voleraient du sang pour en extraire une substance qu’elles considéreraient comme une cure de jouvence, l’adrénochrome.

    Merde, il serait tout de même temps que les journalistes se mettent un peu au courant de ce qu’est Qanon et du danger que ça représente. Pas de nous citer Las Vegas Parano…

    Le scandale ici, c’est pas juste les propos diffamatoires et tarés du gars : c’est le fait que Qanon vient de faire son entrée fracassante sur Télé-Bolloré.

    • Pendant ce temps, le législateur français consacre une fois de plus son temps à lutter contre l’influence des « réseaux sociaux » sur les jeunes, tout en laissant les télés et radios – sur lesquelles l’État a tout de même de larges possibilités de contrôle – diffuser les théories complotistes ultra-réactionnaires les unes après les autres, dans l’impunité la plus totale.

      https://seenthis.net/messages/993401

    • Je pense que c’est un gros manquement, alors qu’on vit désormais dans une « mode » du « débunking » et du « fact-checking ». On a le souci avec l’absence systématique d’explications sur Qanon, quand on évoque les anti-tout du Covid (alors qu’on a vu fleurir les panneaux Q tout à fait explicites à la première grande manif anti-tout en Allemagne, à l’époque), mais aussi avec la théorie du Grand remplacement systématiquement abordée sous un angle purement démographique.

      Et ainsi on dépolitise ces théories du complot, et on occulte leur rôle dans la confusionnisme en faveur de l’extrême-droite :
      – quand on diffuse une théorie (ici l’adrénochrome) tirée de Qanon, on est dans la promotion directe d’un mouvement politique constitué et dévastateur aux États-Unis (qui participe au culte de la personnalité de Trump et a largement motivé l’attaque du Capitole) ;
      – la théorie du Grand remplacement n’est pas une erreur de calcul démographique sur les chiffres de l’immigration, c’est la théorie selon laquelle un élite (qui ? qui ?) complote secrètement pour faire disparaître la « culture européenne blanche chrétienne ». C’est donc clairement dans la lignée des Protocoles des sages de Sion. Mais si on occulte ça, ça devient une question démographique que les candidats à l’élection présidentielle devraient discuter banalement. Alors qu’on est dans le projet politique complètement taré (autant que j’explicite ici mon point Godwin : oui c’est un truc nazi).

    • Au moins le Monde aujourd’hui fait le lien avec QAnon et la tradition antisémite qui soustend le truc :

      Dans « Touche pas à mon poste », le grand déballage de la théorie complotiste antisémite de « l’adrénochrome »
      https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/03/10/dans-touche-pas-a-mon-poste-le-grand-deballage-de-la-theorie-complotiste-ant

      Cette théorie complotiste particulièrement délirante a notamment été popularisée au sein du mouvement Qanon, aux Etats-Unis, dont certains militants accusaient Hillary Clinton, le Parti démocrate et des stars américaines d’avoir mis en place des « fermes » secrètes à adrénochrome, dans lesquelles des enfants étaient torturés puis exécutés pour récolter ce composé.

      […] Mais elles se calquent surtout sur l’un des principaux mythes fondateurs de l’antisémitisme en occident, celui du meurtre rituel d’enfants, mythe dont certains chercheurs font remonter l’origine à la Rome antique et dont l’existence est bien documentée dans l’Angleterre du Moyen Age avant d’essaimer dans l’ensemble de l’Europe. Cette théorie du complot veut que les juifs doivent procéder à des sacrifices rituels d’enfants chrétiens, souvent dans le but de boire leur sang, dans une inversion du rite chrétien consistant pour le prêtre à boire du vin représentant le sang du Christ.

    • Je t’invite à utiliser en permanence désormais le terme « fantasme de complots » plutôt que « théorie ». :)
      Le livre de Wu Ming Q comme Qomplot est très convaincant sur ce point. En plus d’être extrêmement intéressant sur l’immense Histoire qu’il y a derrière l’adrénochrome et les liens avec l’antisémitisme, tout ça est très très détaillé au fil du bouquin.

      Sinon dans la lettre d’ASI de ce soir :

      Chacun de ces éditos pourrait être consacré à une séquence de l’émission de Cyril Hanouna sur C8, Touche pas à mon poste !. Chaque semaine, l’animateur-toutou-vedette de Bolloré nous donnerait largement de quoi réagir ou nous indigner – Arrêt sur images salue d’ailleurs les valeureux dont le travail consiste à se farcir régulièrement l’expérience du vide télévisuel qu’est TPMP, qu’elle soit chercheuse comme Claire Sécail ou journaliste comme Samuel Gontier. Nous ne réagissons pas systématiquement à ce que dit ou fait Cyril Hanouna, mais la dernière émission me semble particulièrement problématique vis-à-vis de la responsabilité qu’a une chaîne dans la diffusion de propos tenus sur son antenne.

      Hier soir, dans TPMP donc, Gérard Fauré – présenté comme un « ancien dealer » et invité pour discuter de la consommation de drogues de Pierre Palmade, ce qui pourrait être le sujet de cet édito mais n’est même pas, et de loin, la chose la plus problématique s’étant déroulée en plateau – a partagé en prime time une théorie du complot. Il s’agit de la croyance, popularisée depuis plusieurs années par le réseau tout aussi complotiste QAnon, selon laquelle « l’adrénochrome », une « molécule humaine » qui serait issue de « sang d’enfants sacrifiés », serait consommée par « plein de stars » afin « d’avoir la jeunesse éternelle ». Tout est faux, mais qu’importe : on est sur C8. Hanouna saute sur l’occasion : « Il y a énormément de gens sur les réseaux qui disent que Gérard soulève un truc qui est réel. » "Ben oui, ça existe", ajoute un autre chroniqueur. Seule la personne qui rédige le bandeau de C8 semble réaliser le délire que cette scène représente, et écrit : « Rappel : les propos de notre invité Gérard Fauré n’engagent que lui. »

      Notez le regard horrifié de Matthieu Delormeau.

      Un message rapidement repris sur les réseaux sociaux de la chaîne : « Suite à la séquence avec Gérard Fauré lors de l’émission Touche Pas à Mon Poste de ce soir, nous rappelons que ses déclarations n’engagent que lui. Nous condamnons les propos tenus par notre invité à l’antenne », a tweeté le compte officiel de TPMP ; « C8 condamne fermement les propos tenus en direct par Gérard Fauré dans l’émission Touche pas à mon poste de ce soir », a renchéri celui de C8. Sauf que ça aussi, c’est complètement faux. Sur son site, le gendarme de l’audiovisuel ayant remplacé le CSA, l’Arcom, souligne « une obligation commune à tous les éditeurs, celle de la maîtrise de l’antenne », et détaille : « L’éditeur est responsable de ce qu’il diffuse et doit se porter garant des propos tenus à l’antenne. » Certes, c’est dans la section « déontologie des programmes » de l’Arcom, que l’on imagine peu consultée par les responsables de C8. Mais alors que l’Arcom vient d’ouvrir trois procédures de sanctions contre TPMP pour de précédents propos de l’animateur comme l’a révélé l’Informé, il serait peut-être temps que Cyril Hanouna en prenne connaissance… ne serait-ce que pour affronter plus sereinement une quatrième procédure, l’Arcom ayant été saisie suite à l’émission de ce jeudi.

    • la fiche wiki est pas mal
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Cyril_Hanouna

      Influence politique
      Plusieurs journalistes relèvent la proximité entre Cyril Hanouna et le gouvernement d’Emmanuel #Macron, des proches du président étant régulièrement présents dans l’émission Touche pas à mon poste. La journaliste de France Inter Sonia Devillers situe Cyril Hanouna au sein du « bras médiatique de la macronie ».

      Plusieurs médias analysent l’orientation politique de son émission à partir de 2021 à l’approche de l’élection présidentielle : l’extrême-droite devient la tendance politique la plus représentée sur le plateau, avec l’invitation de figures particulièrement radicales sans jamais de contradicteurs. L’annonce de la candidature d’Éric Zemmour (collègue d’Hanouna et second pilier médiatique du système Bolloré) transforme ainsi l’émission, selon la chercheuse au CNRS Claire Sécail, en tribune au service de la candidature du polémiste d’extrême-droite, qui cumule plus de 40 % du temps de parole politique de l’émission (devant Emmanuel Macron à 25 %, suivi de Marine le Pen)41. L’extrême droite dans son ensemble (Zemmour, Le Pen, Philippot, Dupont-Aignan) est même majoritaire avec 51,1 % du temps d’antenne cumulé. Zemmour inaugure sa nouvelle émission Face à Baba le 16 décembre 2021, alors que quelques années auparavant Hanouna déclarait qu’il « ne le recevrait jamais ».

      #Qanon #talk_show #extrême_droite #bolloré

    • Seule la personne qui rédige le bandeau de C8 semble réaliser le délire que cette scène représente, et écrit : « Rappel : les propos de notre invité Gérard Fauré n’engagent que lui. »

      La même personne a du écrire le bandeau :" L’usage de produits stupéfiants est dangereux pour la santé et interdit par la loi. "qui illustre l’article du Monde posté par arno. Je ne suis même pas sur que ces gens là carbure à quoi que se soit si ce n’est à la messe en latin. Par contre ce dont je suis sur c’est que C8, Bolloré & Co...sont hyper toxique pour la santé mentale des téléspectateurs et devrait être interdit.

    • La fosse à lisier de la « complosphère » :

      https://www.conspiracywatch.info/gerard-faure-dealer-des-stars-et-star-des-conspis.html

      « Nous allons parler d’un homme, ou plutôt d’un personnage, qui se présente lui-même dans son autobiographie comme le dealer du tout-Paris ». Ce « personnage » présenté par Éric Naulleau dans « Balance ton post ! » en novembre 2018 s’appelle Gérard Fauré. Né au Maroc en 1944, où il commencera ses premiers larcins de contrebande, Fauré est un ancien trafiquant de cocaïne à l’échelle internationale, avec quelques braquages de banques à son actif. En 2018, à peine sorti de la prison de Fleury-Mérogis, l’ancien narco publie Dealer du tout-Paris : Le fournisseur des stars parle. Un livre qui fait alors le tour des grands plateaux de télévision et le bonheur des faits-diversiers. « Il aurait pendant des années fourni en substances illicites des dizaines de stars », poursuit Éric Naulleau. « De quoi alimenter tous les fantasmes sur ce milieu », à une heure de grande écoute.

      #bollorhée #télévision #société_du_spectacle

  • #Afghanistan #répression #dictaturereligieuse #taliban #obscurantisme #barbarie #DroitsHumains #droitsdesfemmes #patriarcat... ✊

    🛑 Afghanistan : une nouvelle vague d’arrestations pour réduire au silence les voix dissidentes - Amnesty International France

    Sous le régime taliban, les droits à la liberté d’expression et de réunion sont de plus en plus restreints, et toute forme de dissidence est réprimée. Les disparitions forcées de femmes et les arrestations arbitraires de journalistes et de militant·e·s de la société civile semblent être les dernières stratégies adoptées par les talibans pour réduire au silence les voix dissidentes (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.amnesty.fr/actualites/afghanistan-une-nouvelle-vague-darrestations-de-voix-dissidentes-par-les-tal

  • Élargissement des BRICS
    Jacques Sapir sur Twitter @russeurope

    https://twitter.com/russeurope/status/1633515519939584000

    I. Petit #Fil ou #Thread sur les perspectives d’élargissement des #BRICS. On sait que l’admission d’un nouveau membre de cette organisation doit se faire à l’unanimité et que de nombreux pays ont fait des demandes, plus ou moins avancées.

    II. Il convient donc de procéder à un état des lieux car le nombre de candidats potentiels est élevé, mais toutes les demandes ne sont pas aussi avancées les unes que les autres.

    III.Trois pays ont fait officiellement une demande d’admission : l’Algérie, l’Argentine et l’Iran (2022). Ils ont été rejoints par l’Arabie saoudite (2023). La discussion aura lieu en 2023.

    IV. On notera que l’Argentine et l’Algérie, très mentionnées au départ, ne sont plus mentionnées comme des admissions susceptibles d’être discutées en 2023.

    V.La priorité semble avoir été donnée à l’adhésion de l’Iran et de l’Arabie saoudite, à la fois pour des raisons politiques (réduire le conflit entre ces deux pays) et économique (leur poids dans le marché des produits pétroliers).

    VI.On peut alors raisonnablement penser que soit les dossiers de l’Iran et de l’Arabie saoudite étaient plus avancés soit qu’il y a eu une décision stratégique au sein des #BRICS de leur donner la priorité. Ils feront alors partie de la « vague » de 2024.

    Par ailleurs plusieurs pays ont montré un intérêt pour les BRICS : l’Afghanistan, l’Egypte, l’Indonésie et la Turquie (en dépit de son appartenance à l’OTAN). Le cas de ces différents pays est à chaque fois spécifique.

    VIII. Le cas de l’Afghanistan est très particulier. Il y a une volonté commune de la Chine et de la Russie de stabiliser ce dernier pays. Mais, cela implique aussi des concessions de la part des #Talibans

    IX. En ce qui concerne l’Indonésie, puissance régionale émergente et 1er pays musulmans du monde, on peut penser que le dossier émergera dès que l’Indonésie ne sera plus la présidente du G-20.

    X. Enfin, l’Egypte et la Turquie soulèvent d’autres problèmes, en particulier celui de leurs liens avec les USA. Mais, une adhésion aux BRICS pourrait permettre à ces pays de s’en dégager.

    XI. On peut donc penser que la vague d’adhésion pour 2024 pourrait être encore plus importante que celle de 2023 : Indonésie, Algérie et Egypte à minima, Turquie et peut-être Afghanistan si les négociations avancent vite.

    XII. D’autres pays sont intéressés par un partenariat (et pas une adhésion immédiate) : le Kazakhstan, le Nicaragua, le Nigéria, le Sénégal, la Thaïlande et les EAU . Ce partenariat est motivé par la possibilité d’adhérer à la banque des #BRICS.

    XIII. On sait que la Chine et la #Russie ont avancé la possibilité de créer une « monnaie commune » aux pays membres de la Banque des #BRICS. Cette monnaie commune ne doit pas remplacer les monnaies nationales.

    XIV. Ceci correspond à l’architecture financière des #BRICS comprenant la New Development Bank (dite « banque des BRICS ») et le Contingent Reserve Arrangement qui joue le rôle d’une alternative plus souple au FMI.

    XV. Cette architecture financière se combine avec le projet de créer un système de paiement alternatif à SWIFT combinant le CIPS chinois, le SFMS indien et le SPFS russe

    XVI. On mesure alors les implications la dynamique d’expansion des #BRICS qui constitue alors l’une des meilleurs preuves de la montée d’un monde multipolaire se faisant contre le pouvoir du fameux « occident collectif » cher aux publications russes.

    note : j’ai assemblé les tweets du fil vite fait, sans les liens. Comme d’habitude avec J. Sapir, tout est sourcé.

  • Scandalo Predator: il mercato intra-europeo della sorveglianza è un buco nero
    https://irpimedia.irpi.eu/sorveglianze-scandalo-predator-mercato-intra-europeo-sorveglianza-buc

    Lo chiamano il Watergate greco, ma il caso delle intercettazioni illegali riguarda tutta l’Europa. E l’Italia è la principale esportatrice di sistemi di sorveglianza in Ue Clicca per leggere l’articolo Scandalo Predator: il mercato intra-europeo della sorveglianza è un buco nero pubblicato su IrpiMedia.

  • #mastodon, #fin de (première) partie ?
    https://framablog.org/2022/11/12/mastodon-fin-de-premiere-partie

    L’afflux récent d’inscriptions sur Mastodon, sous forme de vague inédite de cette ampleur, a largement retenti dans les médias. Beaucoup se sont penchés sur le réseau social fédéré avec une curiosité nouvelle, pour expliquer (parfois de façon maladroite ou fragmentaire, … Lire la suite­­

    #Fédération #Internet_et_société #Libres_Logiciels #Libres_Services #Tales_of_Fediverse #ActivityPub #anarchisme #deuil #Entraide #Fediverse #migration #musk #reseaux_sociaux #Twitter

    • Comme lorsque vous êtes assis dans un wagon tranquille, discutant doucement avec quelques amis, et qu’une bande entière de supporters de football monte à la gare de Jolimont après la défaite de leur équipe. Ils n’ont pas l’habitude de prendre le train et ne connaissent pas le protocole. Ils supposent que tout le monde dans le train était au match ou du moins suit le football. Ils se pressent aux portes et se plaignent de la configuration des sièges.

      Ce n’est pas entièrement la faute des personnes de Twitter. On leur a appris à se comporter d’une certaine manière. À courir après les likes et les retweets. À se mettre en valeur. À performer. Tout ce genre de choses est une malédiction pour la plupart des personnes qui étaient sur Mastodon il y a une semaine.

    • Cet article pose la question de la publicité des contenus publiés sur Mastodon et du consentement nécessaire dans le cas de republication, comme pour les blogs en fait, et à la différence des réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook où les usagers ont accepter par défaut de se dépouiller de leur propriété intellectuelle et leur droit moral sur leurs contenu. J’utilise le terme de propriété intellectuelle mais ce n’est pas celui utilisé dans le texte, peut être une traduction abusive de ma part. Hugh Rundle fait référence à des normes implicites et à un anarchisme de ces outils permettant la publication de contenu et la conversation à un rythme lent et avec un nombre modéré d’utilisateurs qui, à l’origine, ne souhaitaient pas être contrôlés.
      La critique acerbe des pratiques extractivistes visant à augmenter l’audience et en profiter mais aussi des pratiques universitaires produisant du savoir à partir de l’appropriation non-consentie de contenu m’interpellent particulièrement.
      Les usagers de @seenthis Seenthis, pour leur part, peuvent choisir le régime de propriété intellectuelle souhaitée : personnellement c’est CC/BY/NC/SA et c’est peut être une option que devrait proposer explicitement les instances Mastodon. En tout cas, je réalise l’importance d’avoir explicité ces termes de partage sur @seenthis.

      Personne n’a pensé à me demander si je le voulais.

      Jusqu’à cette semaine, je n’avais pas vraiment compris – vraiment apprécié – à quel point les systèmes de publication des entreprises orientent le comportement des gens. Twitter encourage une attitude très extractive de la part de tous ceux qu’il touche. Les personnes qui ont republié mes articles sur Mastodon sur Twitter n’ont pas pensé à me demander si j’étais d’accord pour qu’ils le fassent. Les bibliothécaires qui s’interrogent bruyamment sur la manière dont ce “nouvel” environnement de médias sociaux pourrait être systématiquement archivé n’ont demandé à personne s’ils souhaitaient que leurs pouets sur le Fediverse soient capturés et stockés par les institutions gouvernementales. Les universitaires qui réfléchissent avec enthousiasme à la manière de reproduire leurs projets de recherche sur Twitter sur un nouveau corpus de pouets “Mastodon” n’ont pas pensé à se demander si nous voulions être étudiés par eux. Les personnes créant, publiant et demandant des listes publiques de noms d’utilisateurs Mastodon pour certaines catégories de personnes (journalistes, universitaires dans un domaine particulier, activistes climatiques…) ne semblaient pas avoir vérifié si certaines de ces personnes se sentait en sécurité pour figurer sur une liste publique. Ils ne semblent pas avoir pris en compte le fait qu’il existe des noms pour le type de personne qui établit des listes afin que d’autres puissent surveiller leurs communications. Et ce ne sont pas des noms sympathiques.

      Les outils, les protocoles et la culture du Fediverse ont été construits par des féministes trans et queer. [...] Néanmoins, les principes de base ont été maintenus jusqu’à présent : la culture et les systèmes techniques ont été délibérément conçus sur des principes de consentement, d’organisation et de sécurité communautaires. Bien qu’il y ait certainement des améliorations à apporter à Mastodon en termes d’outils de modération et de contrôle plus fin des publications, elles sont en général nettement supérieures à l’expérience de Twitter. Il n’est guère surprenant que les personnes qui ont été la cible de trolls fascistes pendant la plus grande partie de leur vie aient mis en place des protections contre une attention non désirée lorsqu’elles ont créé une nouvelle boîte à outils pour médias sociaux. Ce sont ces mêmes outils et paramètres qui donnent beaucoup plus d’autonomie aux utilisateurs qui, selon les experts, rendent Mastodon « trop compliqué ».

      Si les personnes qui ont construit le Fediverse cherchaient généralement à protéger les utilisateurs, les plateformes d’entreprise comme Twitter cherchent à contrôler leurs utilisateurs. Twitter revendique la juridiction sur tout le « contenu » de la plateforme. Les plaintes les plus vives à ce sujet proviennent de personnes qui veulent publier des choses horribles et qui sont tristes lorsque la bureaucratie de Twitter finit, parfois, par leur dire qu’elles n’y sont pas autorisées. Le vrai problème de cet arrangement, cependant, est qu’il modifie ce que les gens pensent du consentement et du contrôle de nos propres voix. Les universitaires et les publicitaires qui souhaitent étudier les propos, les graphiques sociaux et les données démographiques des utilisateurs de Twitter n’ont qu’à demander la permission à la société Twitter. Ils peuvent prétendre que, légalement, Twitter a le droit de faire ce qu’il veut de ces données et que, éthiquement, les utilisateurs ont donné leur accord pour que ces données soient utilisées de quelque manière que ce soit lorsqu’ils ont coché la case « J’accepte » des conditions de service. Il s’agit bien sûr d’une idiotie complète (les Condition Générales d’Utilisation sont impénétrables, changent sur un coup de tête, et le déséquilibre des pouvoirs est énorme), mais c’est pratique. Les chercheurs se convainquent donc qu’ils y croient, ou bien ils s’en fichent tout simplement.

      #extractivisme #université #recherche #propriété_intellectuelle #anarchisme #consentement

  • La vérité commence à sortir...., Les gens ont été vaccinés pour RIEN (sauf peut êre un motif plus sombre....)
    https://www.crashdebug.fr/la-verite-commence-a-sortir-les-gens-ont-ete-vaccines-pour-rien-sauf-peut

    Le covid épargnait 99,965% des GENS ! et depuis le DEPART les traitements FONCTIONNAIENT, mais les études on été SABORDE Que penserons tous ces gens qui ont été vaccinés avec un produit expérimental possiblement mortel (qui en ’apparence’ ne fonctionne pas) pour RIEN, , et toutes ces personnes handicapées à vie, on l’avait dit, on a tout supporté et on a tenu bon, et voyez le résultat.

    S’il n’avait pas banni l’hydroxychloroquine, il n’y aurait pas eu de souci, mais maintenant en ayant vacciné tous ces gens il y a un phénomène ’d’échappée immunitaire’ TOUT les scientifiques savent qu’il ne faut PAS vacciner en période de pandémie, on avait été prévenu, ils n’ont écouté personne pour nous ENFERMER en ENFER avec des variants sans fin pour vendre ENCORE PLUS de (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

    • Un débat Truss-Sunak interrompu par la perte de connaissance de la présentatrice ce Mardi 26 Juillet Par Belga, édité par Maud Wilquin RTBF
      https://www.rtbf.be/article/crise-au-sein-du-gouvernement-britannique-un-debat-truss-sunak-interrompu-par-l

      Un débat télévisé opposant les deux candidats au 10 Downing Street a connu une fin précipitée mardi soir, la présentatrice ayant perdu connaissance en direct.

      Liz Truss et Rishi Sunak débattaient mardi soir en plateau sur TalkTV, lors d’un évènement organisé en collaboration avec le journal The Sun. La veille, les deux candidats au poste de chef du parti conservateur, et donc à la succession du démissionnaire Boris Johnson comme Premier ministre du Royaume-Uni, avaient déjà débattu à la BBC.

      Durant le débat sur TalkTV, alors que Liz Truss répondait à une question sur l’agression russe en Ukraine, l’expression de la candidate, sur laquelle la caméra était braquée à ce moment-là, change brutalement alors qu’un bruit de chute se fait entendre, hors-champ. Elle quitte ensuite son pupitre et l’émission est interrompue.

      Peu de temps après, la chaîne a indiqué sur Twitter que Kate McCann, la présentatrice, avec perdu connaissance. « Elle va bien mais la recommandation médicale est qu’elle ne continue pas le débat » , ajoute la chaîne, qui s’excuse auprès de son public.
      BBC News reporting that it was Kate McCann who fainted and collapsed. If true, I hope she’s OK. #TalkTV #TheSunShowdown pic.twitter.com/66q4H1Lxqr
      -- Elliot Gonzalez (@elliot_gonzalez) July 26, 2022

      Les #complotistes vont encore nous parler des effets pas trés secondaires du soit disant #vaccin. #Liz_Truss #Rishi_Sunak

  • #Flee

    Pour la première fois, Amin, 36 ans, un jeune réfugié afghan homosexuel, accepte de raconter son histoire. Allongé les yeux clos sur une table recouverte d’un tissu oriental, il replonge dans son passé, entre innocence lumineuse de son enfance à Kaboul dans les années 1980 et traumatismes de la fuite de sa famille pendant la guerre civile, avant la prise du pouvoir par les talibans. Après des années de clandestinité en Russie, Amin – un pseudonyme – arrive seul à 16 ans au Danemark, où il rencontre le réalisateur qui devient son ami. Au fil de son récit et des douleurs enfouies, l’émotion resurgit. Aujourd’hui universitaire brillant installé avec son compagnon danois Kasper, le jeune homme confie un secret qu’il cachait depuis vingt ans.

    Intime et politique
    Pour retranscrire ces poignants entretiens et préserver l’anonymat de son ami, le réalisateur danois Jonas Poher Rasmussen, qui endosse ici à la fois la posture de l’intervieweur et de complice, a choisi la puissance évocatrice de l’animation, laquelle immerge dans le vibrant témoignage d’Amin, doublé par le comédien Kyan Khojandi. Passeurs au cynisme brutal, familles ballotées de marches éreintantes dans la neige en traversées dantesques à bord d’épaves, violences policières et corruption : si le film raconte en couleurs l’effroyable épopée du jeune demandeur d’asile afghan, les événements les plus traumatiques sont relatés dans des séquences en noir et blanc au fusain, traversées d’ombres fantomatiques. Des archives de journaux télévisés balisent aussi le récit, dont celles du naufrage du ferry « Estonia » en 1994 : ces incursions du réel trouvent une puissante résonance, alors que les drames de réfugiés se répètent, comme l’illustre aujourd’hui la guerre en Ukraine. Mêlant intime et politique, « Flee » transmet avec une rare sensibilité la dimension universelle de ces traques et exils forcés. Au travers du parcours d’Amin qui, enfant, aimait arborer les robes de sa sœur, avant de fantasmer sur Jean-Claude Van Damme, ce beau documentaire, distingué par une avalanche de prix (plus de quatre-vingts) et trois nominations aux Oscars, retrace aussi la quête identitaire d’un jeune homosexuel pour trouver sa place et vivre librement. Une bouleversante confession qui permet à son auteur de se délivrer de son lourd passé.

    https://www.arte.tv/fr/videos/075801-000-A/flee

    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/62460_0

    #film #film_d'animation #documentaire #réfugiés #asile #migrations #réfugiés_afghans #Afghanistan #homosexualité #LGBT #traumatisme #talibans #Danemark #secret #témoignage #parcours_migratoire #itinéraire_migratoire

  • Une journaliste enceinte recueillie par les talibans
    http://www.lessentiel.lu/fr/news/story/une-journaliste-enceinte-recueillie-par-les-talibans-13955264

    Faute d’avoir pu retourner dans son pays pour y accoucher en raison des mesures anti-Covid, une journaliste néo-zélandaise s’est tournée vers de hauts responsables talibans.

    Une journaliste néo-zélandaise enceinte a raconté dimanche avoir été accueillie par les talibans en Afghanistan, faute d’avoir pu retourner dans son pays pour y accoucher en raison de la réglementation anti-Covid draconienne. « Je me suis sentie trahie » par la Nouvelle-Zélande, a affirmé Charlotte Bellis, lors d’un entretien à Radio New Zealand depuis Kaboul.

    « Ne vous inquiétez pas. Tout ira bien »
    Dans une lettre ouverte publiée par le New Zealand Herald, Mme Bellis a expliqué qu’elle travaillait pour la chaîne Al-Jazeera en Afghanistan. En rentrant à Doha, où se trouve le siège de ce média, elle a réalisé qu’elle attendait un enfant. Comme il est interdit au Qatar d’être enceinte hors mariage, elle a gardé sa grossesse secrète tout en préparant son retour en Nouvelle-Zélande

    Cependant, ce pays, qui a fermé ses frontières en mars 2020 en raison de la pandémie, ne laisse revenir ses propres ressortissants qu’au compte-gouttes. Quand la journaliste a appris qu’elle ne pouvait bénéficier d’aucune dérogation pour rentrer, Mme Bellis a appelé de hauts responsables talibans. Ces derniers lui ont alors proposé de venir accoucher dans leur pays, où est basé son conjoint, un photographe belge.

    « Nous sommes heureux pour vous, vous pouvez venir et vous n’aurez pas de problème », lui ont assuré les talibans, a-t-elle raconté dans une interview. Ils ont ajouté « ne vous inquiétez pas. Tout ira bien », a-t-elle affirmé au New Zealand Herald. « Quand j’étais dans le besoin, le gouvernement néo-zélandais m’a dit que je n’étais pas la bienvenue », a déploré la journaliste. « Quand les talibans offrent à une femme enceinte et célibataire l’asile, vous savez que vous êtes dans une situation difficile ».

    Mme Bellis, qui avait déjà demandé aux talibans ce qu’ils feraient pour garantir les droits des femmes et des filles, a déclaré qu’il était « ironique » qu’elle pose désormais la même question à son propre gouvernement. Après avoir fait état publiquement des problèmes qu’elle rencontrait et fait appel à des avocats, Mme Bellis a été contactée par les autorités néo-zélandaises qui lui ont dit que sa demande rejetée serait réexaminée.

    #Chris_Hipkins, le ministre néo-zélandais en charge de la Lutte contre le Covid-19, a déclaré dans un communiqué qu’il avait demandé à des fonctionnaires de vérifier si toutes les procédures avaient été correctement suivies dans le cas de Mme Bellis, « qui semblait à première vue mériter des explications supplémentaires ».

    #Femme #accouchement #grossesse #Santé #pass_sanitaire #talibans #nouvelle_zélande #quatar #pandémie

  • Avec les fanzouzes dans la file d’attente de Face à Baba | la revue des médias
    http://larevuedesmedias.ina.fr/cyril-hanouna-fanzouzes-role-politique-presidentielle-face-baba

    Si les téléspectateurs ont l’impression que Cyril Hanouna rend accessible la politique, c’est avant tout grâce au côté psychologisant de l’émission. « Toutes les questions sont liées à la personnalité de l’invité. Il y a du répondant, bien sûr, mais d’un point de vue émotionnel. Les chroniqueurs disent « je suis choqué que vous ayez tenu ces propos » mais leurs arguments ne sont ni techniques, ni politiques », détaille Claire Sécail. Et le public se familiarise avec l’idée qu’un échange politique puisse se jouer sur un mode conversationnel. « En réalité, Hanouna fait du para-politique. Il veut donner les clés non pas d’un débat d’idées mais d’un casting », explique la chercheuse.

    #Télévision #Hanouna #Politique #TalkShow #EMI

  • Pfizer : Josie peut leur faire confiance sans problème…

    https://www.youtube.com/watch?v=eMjS5y6Uh7Y&feature=emb_logo

    PFIZER https://fr.wikipedia.org/wiki/Pfizer#Affaires_judiciaires

    Entre 1995 et 2009, 40 cas d’inconduite ont été portés devant les tribunaux. Un total de 6,171 milliards de dollars d’amendes a été acquitté. 6 cas présumés d’inconduite sont en cours d’examen. Cet aspect a été soulevé par le Parlement Européen lors du choix des fabricants de vaccins contre le Covid-19, mais n’a pas été retenu comme critère de sélection.

    Affaire du virus synthétique
    En 2009, trois employés de Pfizer sont contaminés par un virus créé par les laboratoires de la société. La société reconnaît les faits, mais Becky McClain, une des employés contaminés, développe des symptômes plus graves que ses collègues. Elle se révolte et critique ouvertement les méthodes de Pfizer. Licenciée en 2005, Becky McClain porte plainte en accusant son ancien employeur de n’avoir pas mis en œuvre les mesures de sécurité nécessaires pour protéger ses employés et de l’avoir licenciée abusivement. Un procès s’est ouvert en mars 2010. La société affirme que le virus contracté par Becky McClain ne peut pas être celui développé par ses laboratoires, mais refuse également de communiquer le génome du virus synthétique aux autorités.

    Affaire du Trovan au Nigéria (Trovafloxacine).
    En mai 2007, le gouvernement nigérian porte plainte contre le groupe Pfizer, l’accusant d’avoir provoqué en 1996 la mort de onze enfants lors de tests de médicaments contre la méningite (trovafloxacine) sur les 200 enfants du test. D’autres #enfants auraient été handicapés en développant des symptômes plus ou moins graves (surdité, paralysie, lésions cérébrales, etc.).
    . . . .
    En 1997, les États-Unis avaient approuvé l’utilisation de la trovafloxacine pour les adultes, mais pas pour des enfants. La Food and Drug Administration aux États-Unis avertit que le médicament peut causer des dommages au foie, puis il est retiré.

    Epilepsie au Royaume-Uni
    En 2016, Pfizer est condamné à une amende de £89 millions de livres pour avoir en 2012 augmenté le prix de ses médicaments contre l’épilepsie de 2600 %.
    Cette condamnation est toutefois annulée en appel, en 2018

    Publicité mensongère
    En 2009, Pfizer accepte de verser une amende record de 2,3 milliards de dollars US aux autorités américaines. La société est accusée d’avoir fait la promotion abusive de plusieurs médicaments : le Geodon, le Lyrica et le Zyvox, dont un interdit par la FDA : le Bextra65, un médicament contre l’arthrite retiré du marché en 2005 pour des raisons de santé publique, dont de graves effets cardio-vasculaires.

    Condamnation en 2012
    En 2012, Pfizer est condamné à une amende de 60 millions de dollars pour la #corruption de médecins et de représentants de gouvernement, afin d’y accroître ses affaires et ses ventes, pendant la décennie se terminant en 200667,68,69,70. La condamnation porte sur des pots-de-vin en Chine, République tchèque, Italie, Serbie, Bulgarie, Croatie, Kazakhstan et Russie71.

    Liens avec l’affaire Cahuzac
    Le 5 septembre 2016, Jérôme Cahuzac affirme, lors de l’ouverture de son procès, que le compte illégal qu’il avait ouvert en Suisse avait été alimenté (il parle de deux versements effectués en 1993) par des fonds venus des laboratoires Pfizer.

    Corruption en Chine
    En 2015, Pfizer est visé par une enquête pour corruption en Chine76,77,78. La firme est condamnée à une amende de $15,570 et à la confiscation de $468,000. En 2020, une nouvelle enquête est ouverte pour des faits similaires par la Securities and Exchange Commission.

    JOHNSON & JOHNSON https://fr.wikipedia.org/wiki/Johnson_%26_Johnson

    Affaire Tylenol
    Le 29 septembre 1982, sept personnes sont retrouvées mortes à Chicago après avoir ingérées du Tylenol contaminé au cyanure, un antalgique antipyrétique non salicylé (paracetamol - acétaminophène) commercialisé par Johnson & Johnson. La firme fit rappeler tous les produits de ce type aux États-Unis.
    Le crime n’a jamais été résolu et les ventes de Tylenol se sont effondrées.

    Risperdal
    De nombreux patients âgés ont été sujets à de graves affections cardio-vasculaires, provoquant souvent des décès, à la suite de la prise de Risperdal (traitement contre la schizophrénie). En outre, de jeunes garçons ont développé une forte poitrine après s’être vus prescrit par des médecins ce médicament. D’après les enquêtes du journaliste d’investigation Steven Brill, Johnson & Johnson connaissait les conséquences que pouvaient entrainer le Risperdal chez les personnes âgées et les enfants, mais, en raison des bénéfices qu’il représentait (trois milliards de dollars par an environ), a tout de même accentué les campagnes publicitaires réalisées par ses commerciaux en direction de ces catégories de personnes.

    Présence de produits cancérigènes dans les shampooings
    Johnson & Johnson avait été mis en cause en 2009 par l’association Campaign for Safe Cosmetics d’utiliser deux molécules potentiellement #cancérigènes, le quaternium-15 et le 1,4-dioxane, dans ses shampooings pour enfants.

    Malgré la publication d’un rapport nommé « No More Toxic Tub » (Plus de produits toxiques) et l’envoi de lettres par l’association, l’entreprise est restée silencieuse. Ce n’est qu’après la publication d’un second rapport par l’association, en octobre 2011, que Johnson & Johnson s’est contrainte à annoncer qu’elle supprimerait les produits en question dans un délai de deux ans.

    Dissimulation du risque de dépendance
    En mai 2017, l’État de l’Ohio (États-Unis) porte plainte contre Johnson & Johnson et d’autres groupes pharmaceutiques pour dissimulation des risques de dépendance liés à la prise d’antidouleurs à base d’ #opiacés, au cœur d’une grave crise de santé publique. Selon la plainte, « ces producteurs de médicaments ont fait croire (...) que les opiacés n’étaient pas addictifs, que la dépendance était facile à surmonter ou qu’elle pouvait être traitée en prenant encore plus d’opiacés ».

    Le 26 août 2019, le tribunal a condamné j&j à verser 572 millions de dollars.

    En juillet 2021, Johnson & Johnson accepte de payer 5 milliards sur neuf ans . Le laboratoire, avec d’autres distributeurs de médicaments, espère ainsi mettre fin à près de 4 000 actions intentées au civil par des dizaines d’États américains et collectivités locales, dans le cadre d’une proposition d’accord à l’amiable « historique ».

    Selon Le Figaro, « la crise américaine des opiacés, déclenchée par la promotion agressive de médicaments anti-douleur très addictifs tels que l’#oxycodone dans les années 1990, a fait plus de 500 000 morts par overdose aux États-Unis en deux décennies. »

    Talc contenant de l’ #amiante
    Le groupe Johnson & Johnson a commercialisé du #talc qui, au moins entre 1971 et le début des années 2000, pouvait contenir de l’#amiante. Les dirigeants de l’entreprise étaient au courant, mais ont délibérément choisi de ne pas divulguer cette information.

    En juillet 2021, Johnson & Johnson envisagerait de mettre en place une procédure de faillite de certaines de ses activités liées au talc, pour contenir les frais importants liées aux nombreuses procédures judiciaires à ce sujet

    #Humours #covid-19 #sante #vaccination #coronavirus #santé #capitalisme #bienfaiteurs #multinationales #vaccins

    • Pfizer vient d’être condamné à 345 millions de dollars d’amende Le 18 novembre 2021

      On aurait pu naïvement penser qu’avec 4,661 milliards de dollars d’amendes pour publicité mensongère, charlatanisme, corruption de médecins et de fonctionnaires, chez #Pfizer on se serait acheté une conduite. Mais non. Ils ont récidivé. Le 21 août 2018, un recours collectif est lancé grâce au juge fédéral Daniel Crabtree qui s’oppose à une tentative des laboratoires incriminés de rejeter l’affaire. Motif de la plainte : Pfizer (le fabricant) et Mylan (le franchisé depuis 2007) ont violé les lois antitrust dans la vente des auto-injecteurs d’épinéphrine EpiPen.
      . . .
      Pfizer et deux de ses filiales, Meridian Medical Technologies et King Pharmaceuticals, ont été condamnés à l’issue d’un procès antitrust à 345 millions de dollars d’amende pour régler les réclamations des consommateurs qui avaient payé trop cher le dispositif EpiPen.

      Les accusations : concurrence déloyale, corruption, etc.
      . . .
      Source : Judge approves Pfizer’s $345m EpiPen settlement
      https://www.lifesciencesipreview.com/news/judge-approves-pfizer-s-345m-epipen-settlement-4634

  • Reportage. #Alta_Val_di_Susa, quei profughi ora accolti sulla rotta di neve e gelo

    Accanto alla stazione di Oulx, in nove mesi sono passate 9mila persone: il 60% proveniva dalla rotta balcanica. Don Luigi (Migrantes): dare un tetto a chi viaggia nel freddo

    Non piangono mai i bambini che arrivano all’ultima tappa prima del confine francese. Sono esausti, dormono di continuo, qualcuno ha i piedi morsicati dai topi negli accampamenti di fortuna in Bosnia, eppure non piangono. Lo raccontano commossi gli operatori e i volontari del rifugio per immigrati ’#Fraternità_Massi' nella casa dei salesiani accanto alla stazione di Oulx. Ai piccoli il lungo viaggio sembra un gioco in compagnia dei genitori. Per gli esperti il gioco si chiama ’rotta italiana’ oppure ’terminale della rotta mediterranea’ e anche ’limite occidentale della rotta balcanica’. Comunque la si veda, Oulx dal 2017 è diventata una porta di uscita sempre più battuta dall’Italia verso la Francia e l’Ue, per marciatori della speranza in viaggio da anni. Non temono di andare in mezzo alla neve in scarpe da tennis, ma se vengono al rifugio voluto dalla fondazione ’#Talità_Kum' con i medici di #Rainbow_4_Africa aperto h 24 trovano scarponi, cibo, possono farsi visitare e passare una notte al caldo dopo le 16, quando d’inverno cala subito il buio e la temperatura scende sottozero. A pochi passi dal rifugio in Alta Val di Susa, ironia della sorte, fermano i treni di linea per la Francia e persino il Tgv. Ma il viaggio comodo è roba per chi ha documenti europei e Green pass. Il resto dell’umanità tenta di prendere un bus di linea, se non controllano i ’certificati verdi’, o arriva a piedi fino alle piste di fondo di #Claviere e poi si infila nei boschi per 20 chilometri per passare il Monginevro. Un’impresa al buio col freddo, specie per le famiglie con donne incinte e bambini. Oltretutto la sorveglianza dei gendarmi dotati anche di visori notturni al confine e lungo la statale è continua. Inflessibili anche con i più vulnerabili, non rilasciano il documento di respingimento, il ’refus d’entrée’, contro cui presentare appello. Chi passa, però, in 5 giorni arriva a Parigi e da lì prosegue per Germania, Paesi Bassi, Belgio o Regno Unito, nell’Europa che cerca manodopera.

    Gli scarponi li lasciavano i valligiani quando si è aperta la rotta. Il rifugio prosegue la tradizione solidale, mettendoli nelle rastrelliere. Ogni giorno passano da qui almeno 60 persone, con punte di 100 dall’estate a novembre. Quando si supera quota 50 la Croce rossa sposta i profughi al polo logistico di Bussoleno, 20 chilometri a valle, così che nessuno dorma all’aperto. Da aprile a dicembre sono passate 9mila persone e altre 1.500 sono state portate alla Croce rossa. Il 60% proveniva dalla rotta balcanica, gli altri erano subsahariani sbarcati da poco e tunisini alle prese con disoccupazione.

    «È dura marciare nella neve, ma chi proviene dai Balcani dice che dopo Bosnia e Croazia passare il Monginevro è come bere un bicchiere d’acqua – spiega don Luigi Chiampo, 62 anni, da 10 parroco di Bussoleno, presidente di Talità Kum e responsabile Migrantes della diocesi susina – e da quando abbiamo aperto il centro a Oulx nel 2018 non ci sono più stati morti sulle montagne. Passavano dal Colle della Scala, molto pericoloso. Nel 2021 dalla valle è passato un fiume di circa 15mila persone dirette a Claviere. Arrivano a Trieste e in 72 ore attraversano il nord in treno o bus, oppure vengono dai centri di accoglienza. Il rifugio lo abbiamo aperto per non far dormire più nessuno in mezzo alla strada ed è importante la rete che si è creata e la collaborazione con le istituzioni». I Comuni, al contrario di quanto accade Oltralpe, sono presenti. La Prefettura di Torino contribuirà al nuovo rifugio di fronte alla ’Fraternità Massi’, sempre di proprietà dei salesiani, molto più grande, in cui a giorni si sposteranno le attività. Che comprendono le attività dei medici e infermieri di ’Rainbow for Africa’ e degli operatori legali di Diaconia valdese e Danish refugee Council, che qui hanno un punto nodale del loro osservatorio dei tre confini. Cena e assistenza le offrono la rete solidale di Talità Kum, aperta ad associazioni laiche e nazionali.

    «Prepariamo un piatto di pasta, offriamo un letto caldo – afferma racconta Giorgio Guglielminotti, storico operatore – e se lo desiderano parliamo. Soprattutto diamo le scarpe a chi arriva con i piedi rotti da marce interminabili». I single dormono in uno camerone e le famiglie nei container in cortile. Si resta al massimo 48 ore ad eccezione delle famiglie numerose. Secondo Serena Tiburtini, coordinatrice di programma per Danish refugee council, le famiglie sono soprattutto afghane (il 40%) e iraniane. Poi i pachistani. «Passano da Claviere a piedi – aggiunge – perché sono abituati alla montagna. Sono arrivati i primi evacuati in estate da Kabul, i più ricchi, gli altri li attendiamo nei prossimi mesi. I tempi di ricongiungimento con i parenti sono troppo lunghi. Una ragazza afghana a settembre mi ha detto che non poteva attendere sei mesi per raggiungere la madre in Svezia, mentre poteva farcela in 15 giorni. Un giovane curdo iraniano, rimasto storpio a una gamba, fratturata dalle botte prese in Croazia, non riusciva a passare a piedi. Ma voleva raggiungere moglie e figlioletta in Svizzera. Niente ricongiungimento, alla fine è partito con un passeur».

    «Chi arriva a Oulx dalla rotta balcanica è esausto fisicamente e mentalmente – prosegue Eloisa Franchi dei medici di Rainbow 4 Africa – poi c’è chi arriva con ferite da marcia o con le cicatrici delle torture inferte dai poliziotti croati. Noi offriamo primo soccorso per curare la ’patologia di confine’, uno stress psicofico continuo. Nel nuovo rifugio avremo uno spazio per dare assistenza continuativa».

    A Oulx sono arrivate quest’anno due donne in procinto di partorire: una ci è riuscita, l’altra ha messo al mondo un bambino morto. Era da sola, marito e figlio erano già passati, ma sono tornati indietro per salutare il piccolo e ripartire con lei. Domani si concluderà qui il ’Cammino della Speranza’, staffetta partita da Trieste in bici una settimana fa per ricordare cosa accade ogni giorno da un confine all’altro.

    https://www.avvenire.it/attualita/pagine/scarponi-per-chi-marcia-nella-neve-la-valle-solidale-e-i-migranti-bambini

    #montagne #Alpes #migrations #asile #réfugiés #Briançon #Oulx #Italie #France #frontières #frontière_sud-alpine #Val_di_Susa

    –—

    ajouté à cette métaliste :
    https://seenthis.net/messages/733721

    Et plus précisément ici :
    https://seenthis.net/messages/733721#message930101

  • Ireland: Regularisation Scheme for Undocumented Migrants

    - A new immigration program will allow eligible foreign nationals without valid immigration permission to remain and reside in Ireland by regularising their residency status. It will also provide access to the labour market. The program is not yet open for applications.
    - This program will provide greater access to the Irish labour market, thus opening a new pool of talent for employers, which is crucially important during the skills gap that has developed during the COVID-19 recovery period.

    https://www.fragomen.com/insights/ireland-regularisation-scheme-for-undocumented-migrants.html?mkt_tok=MTMwL
    #régularisation #migrations #Irlande #marché_du_travail #talents #covid-19 #coronavirus #travail #sans-papiers

    ping @karine4

  • la vision du rôle de l’artiste dans la société.
    (1) 𝐋𝐢𝐭𝐭𝐥𝐞 𝐖𝐚𝐥𝐤𝐲𝐫𝐢𝐞 sur Twitter : « Entre fan des NFT et wannabe fascistes qui piquent des trucs pour des vidéos néonazies, on va dire que l’actualité artistique a été un peu riche, ces temps derniers. mais riche comme le fumier l’est en merde. Petit thread donc sur la vision du rôle de l’artiste dans la société. https://t.co/OdFLZ6IIjx » / Twitter
    https://twitter.com/LeslieBoulay/status/1467836227886157824?s=20

    Entre fan des NFT et wannabe fascistes qui piquent des trucs pour des vidéos néonazies, on va dire que l’actualité artistique a été un peu riche, ces temps derniers. mais riche comme le fumier l’est en merde. Petit thread donc sur la vision du rôle de l’artiste dans la société.

    • Un artiste est une personne qui fait de l’art. C’est une démarche consciente, donc. Qu’il réussisse à faire un taf génial ou médiocre, la démarche reste la même ; on est artiste parce qu’on VEUT l’être.
      La question de ce qui fait art, c’est encore autre chose et il est naturel que les artistes s’affrontent autour de ça.

      Il est aussi de rigueur de dire que l’art « ne sert à rien » et que c’est à ça qu’on le reconnait…

      Il serait plus juste de préciser que la pulsion créatrice n’obéit à aucune nécessité pragmatique. on éprouve le besoin, donc on crée. Mais cette pulsion créatrice est elle moins à l’œuvre dans une humble poterie usuelle que dans une œuvre d’art contemporain énigmatique ?
      Je n’en suis pas convaincue. Le distingo art/artisanat me parait fortement artificiel.
      Et de même, la distinction entre amateur et professionnel ne se base en rien sur la qualité ou la valeur de ce qui est créé, mais uniquement sur « est-ce que tu as décidé d’en faire ton métier ou pas ».

      Même si on peut argüer qu’un pro passera plus de temps qu’un amateur à son taf et donc nécessairement, aura statistiquement plus de chance de devenir une pointure, il est important de laisser ainsi la place à la possibilité d’un amateur particulièrement doué.
      Toutes ces choses-là, ce sont les faits.

      Passons aux mythes. Car la notion d’artiste est fortement polluée par une vision idéologique occidentale. L’essentiel de la vision qu’on en a est basé d’une part sur l’Humanisme de la Renaissance et de l’autre part sur le 19e siècle.
      Notez que par 19e siècle, j’inclus les Lumières qui sont plus sur le 18e et qui incluent une forme de préromantisme et les avant-gardes d’avant la Première Guerre mondiale.
      L’humanisme renaissant place l’humain et son esprit au cœur de la question de la création. Enfin, l’être humain MASCULIN, bien sûr.

      Un ouvrage, « Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes », par Vasari, va être d’une importance capitale dans l’élaboration du premier grand mythe : le GÉNIE. Censé être rare, il doit ses réalisations autant à ses qualités propres qu’à son travail.
      Cela dit, ce mythe survient à un moment ou tout artiste professionnel qui réussit ne se voit pas forcément attribuer cet état. La renaissance est une période de jonction, de changement, de rupture, mais aussi de continuation sur certaines choses…
      Le mythe du génie est particulièrement raccord avec celui du grand homme d’état, comme je l’ai déjà expliqué par le passé -> beaucoup de rois et seigneurs vont mettre la création au service du pouvoir temporel, comme elle l’était déjà pour l’Église, afin de gagner en prestige.
      Mais dans certaines régions, genre les Pays-Bas/Flandres, les guildes de peinture vont subsister et avec une vision de l’artiste professionnel plus proche d’un artisan.
      Dans le sud, Léonard verbalise la vision qu’il a de son métier ainsi « la peinture est une chose mentale. »
      Léonard n’a pas tort. L’art est effectivement une chose mentale. Mais il y avait dans cette phrase aussi la volonté de se distancier d’un simple travailleur manuel.

      Et en occident, cet affrontement entre ce qui relève de l’esprit et ce qui relève de la main est fondateur
      Sur le plan « prestige », on a gardé cette idée que le travail manuel est dégradant. Que la simple technique est triviale et que l’important, c’est l’esprit, le concept et non son exécution.

      L’artiste génial est avant tout concepteur et appuie fortement là-dessus.
      Et c’est là une dichotomie fortement discutable parce qu’OK, l’art c’est mental. Mais c’est aussi une pulsion du « faire » et pas uniquement du « penser ». On est artiste, pas philosophe.
      C’est important parce que cette dichotomie place clairement les génies du côté du concept et les humbles tâcherons oubliables du côté du manuel.

      Le temps passe et les seigneurs et rois mettent en place un système de hiérarchie dans les arts, les « genres » artistiques. (Rien à voir avec le genre tout court)
      Tout en haut « la peinture d’Histoire », qui représente les grands de ce monde et les mythes, et vaut une blinde....
      Tout en bas l’humble nature morte. Nettement moins bien payé. Ça nous parait aberrant qu’un type du calibre de Chardin ait été considéré comme « moins important » qu’un peintre d’Histoire médiocre de l’époque, mais c’était le cas.
      Comme tout n’est pas noir ou blanc, bien sûr, cette hiérarchie a été remise en question dès sa mise en place ; faut pas penser que personne ne discutait cela. Chaque fois que vous voyez une connerie faite ou dite par le passé, dites vous qu’il ya eu des gens pour la critiquer.
      Seulement, comme de nos jours, y avait pas mal de « cause toujours », quand y avait pas de « ce que tu me dis me déplait assez pour te faire embastiller ».
      C’est très présomptueux de nous croire plus éclairés et nos dirigeants plus bienveillants qu’à l’époque. Le pouvoir demeure le pouvoir.

      Et puis arrivent les Lumières où l’on commence à vouloir voir plus dans l’art qu’une perfection de la composition et du concept. Pas seulement le « Génie », mais le génie au service d’une cause. Diderot enchaine les critiques où il éreinte ou encense sur ces principes.
      Certes, il s’émerveille du bien peint, mais le bien peint derrière lequel il ya de la pensée. Toujours cette idée de la pensée, mais plus seulement pour montrer sa foi ou vanter le seigneur ou montrer qu’on a une connaissance aigüe de l’anatomie et de l’esprit humain…
      La pensée POLITIQUE. L’idée que l’art élève l’esprit n’est pas nouvelle, mais désormais, qu’un artiste exprime SES convictions commence à pointer sérieusement. Ce n’est pas neuf non plus, mais ça devient une exigence.

      Et bien entendu cela va avoir un impact sur ce que par la suite on va penser des œuvres d’art. le travail de propagandiste de David au service de Napoléon sera fortement plus mis en avant que celui de Vigée-Lebrun, peintre officielle d’une reine morte. Pas seulement par sexisme.
      Mais aussi parce qu’on va partir du principe que le boulot de David traduit ses engagements (ce qui est vrai) alors que celui de Vigée- Lebrun n’aurait été que travail d’artiste de cour (ce qui est très discutable).
      Il ya aussi un certain virilisme de ces concepts qui vont avec tout ça et qui joue à fond. En termes d’œuvre personnelle, on préfère l’antique qui roule des mécaniques aux portraits intimes et touchants.
      L’artiste, ça doit faire du viril, de l’Historique. Et hooo quel dommage ! Les meufs n’ont pas le droit de fréquenter les ateliers de nus.

      Vraiment ce n’est pas de chance hein ?

      Donc, le génie, le génie engagé politiquement.. reste un point essentiel de la vision occidentale de l’artiste : le génie Tourmenté !

      Et là les romantiques entrent en scène. Ils parachèvent l’idée d’une sensibilité particulière (ce qui est vrai)…
      Mais qui mène à des excès ! (ce qui est moins vrai) La vie d’artistes est vue par la lorgnette de ses souffrances. On peut y voir une forme de sanctification de l’artiste qui devient une sorte de figure christique, ou antichristique si c’est un salopard fini…
      Et évidemment un fait qui n’a jamais jusque là été le moins du monde abordé : le rapport à l’argent.

      L’artiste génial est PAUVRE. Jusqu’à ce que la reconnaissance de son génie le sauve.

      Cette idée de l’artiste qui doit souffrir , on la voit surgir jusque dans les partis pris techniques : les néoclassiques, comme David, valorisaient le dessin, qui depuis la renaissance était censé être le vecteur du concept. La couleur était censée véhiculer l’émotion.
      Du coup, la couleur devient un des éléments centraux de la peinture romantique
      L’histoire du gars qui doit prouver sa valeur pour sortir de la misère, ça ne vous rappelle rien ?

      Oui, c’est tout à fait ça : c’est TOTALEMENT au centre de l’ultralibéralisme : le pauvre qui reste pauvre, c’est de sa faute. Il n’était pas assez méritant.
      Mais l’artiste, on va lui rajouter un truc en plus pour qu’il continue à créer toute sa vie MÊME si on le laisse crever dans la misère la plus noire : la POSTÉRITÉ.
      Coucou Vincent ! C’est de toi dont on va parler là.
      La postérité, pour un artiste, c’est comme le martyre pour un croyant : une promesse qui n’engage que ceux qui y croient et contribue beaucoup à foutre sa vie en l’air.

      Je ne pense pas que Vincent y croyait un instant.
      Il était surtout malade et s’il peignait tant, c’était moins pour exploiter sa souffrance qu’afin de l’extérioriser dans l’espoir d’une résilience (une vraie, pas une connerie politique actuelle)
      C’est ce qu’est la postérité : un miroir aux alouettes.
      Techniquement, ce mythe de l’artiste pauvre qui ne se soucie pas d’argent parce que seule sa postérité lui importe, cette belle histoire de l’artiste qui acquiert sa noblesse va le martyre voire la mort pour une récompense qu’il ne verra pas, QUI ça arrange ?

      Réponse : les marchands de tableaux, les spéculateurs, les pillards.

      La façon dont les artistes se font exploiter n’est pas une domination particulière. Ce n’est qu’un avatar de la logique ultra libérale. On se mange dans les dents la même logique que le producteur de carottes bio. Celui qui produit la richesse n’est pas celui qui s’en enrichit.

      On a quelques spécificités : il a toujours été difficile de gérer les artistes parce que c’est vrai qu’on est très souvent de gros solitaires avec une individualité affirmée et un gros égo. Il fallait donc créer des conditions pour flatter cet égo et exploiter nos failles.
      Agiter devant le nez de gamins et gamines de vingt ans qu’ils sont possiblement les génies visionnaires de notre époque, mais qu’il va falloir le prouver et en chier pour ça, C’EST le moyen de parvenir à gérer les artistes.
      En flattant leurs égos, mais aussi en sabotant ce qui, dans leur formation, peut les amener à être des pros plus roublards, plus au courant des réalités, moins candides.

      J’ai cru longtemps que ce manque me venait de la fac. Erreur : c’est pareil dans les écoles.
      Maintenir et continuer à propager les rumeurs et les légendes autour de la condition artistique, comme Bachelot avec son « mais ça n’intéresse pas les artistes, les syndicats », c’est aussi un moyen de maintenir ce statuquo.
      Relativiser et encourager le pillage des artistes pour ses propres travaux de vidéaste ou de chargé de com, c’est TOTALEMENT vouloir que ce statuquo demeure.

      La différence entre les fascistes et le reste des gens n’est pas flagrante là-dessus.

      Je veux dire, la différence avec eux est qu’on sera juste ravalés au rang de pourvoyeur de distractions inoffensives et surtout non politisées, au service du pouvoir. Je le sais, j’ai lu ce qu’ils veulent que l’on soit. Ils vantent la gestion des artistes par Poutine.

      Mais si eux veulent nous opprimer carrément, ils ne font pas semblant, comme les autres de se soucier de nous.

      Parce que techniquement je constate qu’à gauche comme à droite PERSONNE ne se soucie le moins du monde de la question de la rémunération des artistes.

      On attend beaucoup de nous ; on exige beaucoup de nous. On est censés faire le lien social, toussa. Mais aucun candidat à ce jour n’a JAMAIS inclus les artistes auteurs dans sa réflexion sur sa future politique culturelle.
      Je ne dis pas qu’on est particulièrement important par rapport à d’autres corps de métiers. On est même moins importants que beaucoup.

      Mais on n’est jamais ne serait ce que consultés sur ce qui nous concerne au premier chef.

      Toute l’industrie de la culture repose sur des fantômes : Nous.
      Ce qui est logique puisque dans la représentation populaire, nous sommes censés être ultrarares et ne pas nous soucier d’argent.

      C’est LOGIQUE, donc, qu’on ne nous consulte pas. On n’est pas censés EXISTER.

      Sauf que ce n’est pas vrai.

      Toute notre formation, à exiger de nous qu’on se donne à 200 % pour des clopinettes tout en trouvant flatteur de se faire exploiter vise à faire en sorte qu’on ne voit nos échecs ainsi : « je ne suis pas un génie. C’est normal que j’en chie. Je devrais faire UN VRAI MÉTIER. »

      Jusqu’à l’idée saugrenue que les syndicats, ce n’est pas notre kif : surtout, que les artistes ne parlent pas ensemble.

      C’est la GROSSE nouveauté depuis longtemps : les artistes, désormais, ne sont plus isolés les uns des autres.

      Donc voilà. Je ne vous cache pas que je ne suis pas spécialement optimiste pour l’avenir : les élections vont se jouer entre des gens qui nous laisseraient crever en faisant mine de ne pas s’en apercevoir et ceux qui nous buteraient volontiers si on ne fait pas ce qu’ils disent.

      Youpi.

      Allez, Bizatouss.

  • Les justes turcs : un si long silence

    Cela fait plus d’un siècle que la #Turquie refuse de reconnaître sa #responsabilité dans le #génocide_arménien et la mort de 1,5 millions d’#Arméniens entre 1915 et 1917. Ce #négationnisme oppose toujours les deux peuples et a jeté dans l’#oubli cette poignée d’hommes et de femmes turcs qui ont choisi de sauver des vies arméniennes.
    Simples bergers ou chefs d’entreprise, soldats ou officiels de l’empire ottoman, ces #Justes Turcs ont désobéi aux ordres de déportations et de massacres, au péril de leurs vies. Mais leurs actes de résistance qui font d’eux des « Schindlers turcs » restent jusqu’à ce jour méconnus et même niés par l’histoire officielle turque.
    Le narrateur, descendant d’une famille arménienne sauvée par des Turcs, se rend en Arménie à la recherche d’autres familles qui comme lui doivent la vie à des Turcs, en Belgique, où il poursuit ses recherches et rencontres et en Turquie, où les descendants de Justes osent témoigner de leur histoire familiale, malgré les risques encourus à parler du génocide arménien dans ce pays.
    Tout au long du documentaire, place sera faite à des récits d’entraide et d’humanité nés au coeur même de la barbarie, rappelant qu’aucun crime, si atroce soit-il, n’empêche l’humanité de se manifester.

    https://lcp.fr/programmes/les-justes-turcs-un-si-long-silence-66261
    #désobéissance #résistance #génocide #histoire #Arménie #Empire_ottoman #refus #silence
    #film #film_documentaire

    –—

    #toponymie, noms en lien avec le génocide :

    Lice, vers Diyarbakir, lieu où a été tué un Juste (à partir de la min 34’20) :

    « Aujourd’hui le lieu est toujours connu sous le nom du ’Turbiller Kaimakam’ (la tombe du sous-préfet), mais les hommes qui m’y conduisent ne semblent ne plus connaître son histoire. Le nom des lieux a pourtant gardé la mémoire des crimes passés : ’La fosse des Arméniens’, ’La Vallée du Massacre’, ’La rivière des morts’, ’L’arbre d’Evan’, du nom d’une jeune arménienne enterrée sous un noyer. Ses noms de lieux parlent plus fort que l’idéologie et le mensonge et rappellent les disparus à la vie ».

    Sur la présence de #Talaat_Pacha (responsable des massacres) (à partir de la minute39’43) :

    « Talaat Pacha a son mausolée en plein coeur d’Istanbul. Selon un décompte récent, pas moins de 8 quartiers, 38 rues et boulevards, 7 écoles nationales, 6 immeubles et 2 mosquées à Istanbul, Ankara et autres villes portent encore le nom de Talaat Pacha. En filmant ces rues, je songe à l’Allemagne, où il serait impensable qu’un tel lieu public porte encore le nom d’Adolf Hitler »

    #toponymie_politique

  • Deux dirigeants de Lev Tahor jugés pour enlèvement et exploitation d’enfants Luke Tress - Time of Israel
    https://fr.timesofisrael.com/deux-dirigeants-de-lev-tahor-condamnes-pour-enlevement-et-exploita

    Nachman Helbrans et Mayer Rosner risquent la prison à vie pour avoir enlevé une jeune fille de 14 ans et son frère afin qu’elle ait une relation sexuelle avec un homme adulte.


    Nachman Helbrans. (Capture d’écran : YouTube / Windsor Star)

    Mercredi 10 Novembre, le tribunal fédéral de New York a reconnu coupables d’exploitation sexuelle et d’enlèvement d’enfants deux hauts dirigeants du groupe juif extrémiste Lev Tahor.

    Nachman Helbrans et Mayer Rosner risquent une peine minimale obligatoire de 10 ans de prison et une peine maximale de prison à vie.

    La sentence sera prononcée ultérieurement par un juge du tribunal fédéral du district sud de New York.

    En attendant, plusieurs détails de l’affaire ont déjà été révélés.

    Le procureur américain en charge de l’affaire, Damien Williams, a ainsi expliqué : « Nachman Helbrans et Mayer Rosner ont effrontément enlevé deux enfants à leur mère au milieu de la nuit pour qu’une jeune fille de 14 ans entame des relations sexuelles illégales avec un homme adulte. Le verdict d’aujourd’hui montre clairement que notre bureau – et nos partenaires chargés de l’application de la loi – ne seront pas dissuadés de rendre justice aux victimes de l’exploitation sexuelle des enfants. »

    L’histoire s’est passée au Guatemala, l’un des principaux pays de résidence du groupe Lev Tahor. En 2017, Nachman Helbrans, l’un de ses dirigeants, a fait en sorte que sa nièce âgée de 13 ans soit « mariée » à un adulte de la secte, âgé lui de 19 ans – une union illégale car interdite par la loi mais bel et bien consommée.

    Un communiqué du ministère américain de la Justice précise que le couple a « immédiatement entamé une relation sexuelle dans un but de procréation ».

    Une démarche conforme aux pratiques habituelles du groupe, poursuit le communiqué qui ajoute que les dirigeants de Lev Tahor « exigeaient des jeunes mariées qu’elles aient des relations sexuelles avec leurs maris, qu’elles disent aux personnes extérieures à Lev Tahor qu’elles n’étaient pas mariées, qu’elles prétendent être plus âgées et qu’elles accouchent chez elles plutôt qu’à l’hôpital, afin de cacher au public le jeune âge des mères ».

    En 2018, craignant pour la sécurité de ses enfants, la mère de la fillette a fui le complexe du groupe au Guatemala pour se réfugier aux États-Unis. Un tribunal de Brooklyn lui a accordé la garde exclusive des enfants et a interdit au père des enfants, un dirigeant de Lev Tahor, de communiquer avec eux.


    Des filles de la communauté Lev Tahor, à Chatham, en Ontario, en décembre 2013. (Capture d’écran : YouTube)

    Nachman Helbrans et Mayer Rosner, tous deux citoyens américains, ont ensuite conçu un plan pour rendre la jeune fille de 14 ans à son « époux » de 20 ans. En décembre 2018, ils l’ont enlevée, elle et son frère de 12 ans, alors qu’ils résidaient avec leur mère dans le village de Woodridge, dans le nord de l’État de New York. Ils ont fait passer clandestinement les enfants par la frontière américaine pour les emmener au Mexique.

    Pour y parvenir, ils ont utilisé des déguisements, des pseudonymes, des téléphones, de faux documents de voyage et des logiciels cryptés.

    Finalement, après trois semaines de recherches et le déploiement de centaines de membres des forces de l’ordre, ils ont été interceptés au Mexique et les enfants été renvoyés à New York. Lev Tahor a fait d’autres tentatives d’enlèvement d’enfants en 2019 et 2021. Plusieurs autres personnes ont été arrêtées et inculpées dans cette affaire.

    Nachman Helbrans, 39 ans, et Mayer Rosner, 45 ans, ont été reconnus coupables de tous les chefs d’accusation, y compris de complot pour transporter un mineur dans l’intention de le livrer à une activité sexuelle criminelle et d’enlèvement parental international.

    Lev Tahor est une secte ultra-orthodoxe extrémiste. Elle a été fondée par le père de Nachman Helbrans, le rabbin Shlomo Helbrans, à Jérusalem dans les années 1980. Le groupe a fui au Canada, puis au Guatemala en 2014, après avoir fait l’objet d’une surveillance intense de la part des autorités canadiennes pour des allégations d’abus et de mariages d’enfants. Le plus jeune Helbrans a pris les rênes du groupe en 2017 lorsque son père s’est noyé au Mexique et Mayer Rosner a servi de « top lieutenant », selon les documents judiciaires.

    Le nom du groupe signifie « cœur pur » en hébreu.


    Le fondateur de Lev Tahor, le rabbin Shlomo Helbrans, quitte la Cour suprême de l’État à Brooklyn, New York, après une audience, le 13 avril 1994. (Crédit : AP Photo/Betsy Herzog)

    Les mouvements, les machinations et les plans du groupe sont tous obscurs. On pense actuellement qu’il tente de se rendre en Iran via le Kurdistan. Des membres du groupe antisioniste ont demandé l’asile politique en Iran en 2018. Des documents présentés à un tribunal fédéral américain en 2019 ont montré que les dirigeants de la secte avaient demandé l’asile à la République islamique et ont juré allégeance au guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.

    Le mois dernier, les autorités guatémaltèques ont empêché deux bus transportant des membres du groupe de traverser la frontière avec le Mexique, d’où ils prévoyaient apparemment de rejoindre l’Iran pour demander l’asile.

    Le Guatemala a également empêché les membres de quitter le pays par avion pour se rendre en Iran, à la demande des autorités israéliennes et américaines, qui craignent que les membres du groupe ne soient utilisés comme monnaie d’échange par Téhéran. Les autorités kurdes auraient également arrêté certains membres du groupe et les auraient expulsés vers la Turquie.


    Capture d’écran d’une vidéo censée montrer des membres de la secte ultra-orthodoxe extrême Lev Tahor dans un bus qui a été arrêté par les autorités guatémaltèques, le 17 octobre 2021. (Crédit : B’Hadrei Haredim)

    Le groupe a été décrit comme une secte et comme un mouvement « taliban juif », car les femmes et les filles de plus de 3 ans doivent s’habiller de longues robes noires couvrant tout leur corps, ne laissant que leur visage visible. Les hommes passent la plupart de leurs journées à prier et à étudier la Torah. Le groupe adhère à une lecture extrême des lois juives.

    Les « mariages » entre mineurs et membres plus âgés sont courants.

    Les membres du groupe sont estimés à 200-300 personnes, dont des dizaines d’enfants.

    #viol #pédophilie #violophilie #religieux #culture_du_viol #religion #exploitation_sexuelle #enlèvement #talibans #secte #ultra-orthodoxe #USA #Israel #Guatemala #Iran #Kurdistan #Mexique #Canada #LP


  • Slimani – Mouawad : le sexisme déconfiné

    https://zone-critique.com/2020/03/25/slimani-mouawad-sexisme-deconfine

    C’est une évidence ; le confinement est propice à l’écriture, activité solitaire par excellence. De plus, les artistes ont un rôle important à jouer dans les situations de crise ; par leur regard, ils offrent une lecture singulière et parfois salutaire sur les évènements qui nous affectent tous. Il n’est donc pas étonnant que récemment, de nombreuses chroniques de confinement aient vu le jour, lancées par de simples anonymes ou par des artistes reconnus. Bien qu’elles soient très diverses, dans le fond comme dans la forme, elles ont pour point commun de se créer dans l’immédiateté, et de s’inventer au fil d’évènements difficiles à prévoir : elles se lancent dans l’inconnu, et sont par là même vouées au tâtonnement. En revanche, la réception de ces journaux de confinement par l’opinion publique est à géométrie variable, comme l’illustre notre rédactrice.

    961280-portrait-culture-litteratureParmi les initiatives les plus visibles, deux ont particulièrement retenu mon attention : le journal de Leïla Slimani, publié dans Le Monde, et celui de Wajdi Mouawad, diffusé sur la plateforme SoundCloud et le site du théâtre de la Colline, qu’il dirige depuis 2016. Leïla Slimani et Wajdi Mouawad parlent à la première personne, en tant qu’écrivains. Ils sont clairement dans une posture artistique et subjective. Le terme « journal » paraît donc adapté, de par sa connotation personnelle, intime. Il s’agit de partager ses pensées, ses émotions, son vécu individuel vis-à-vis d’une expérience partagée. Et en effet, par sa nature même, le confinement nous coupe des autres, nous renvoyant fatalement à nous-même, notre cellule familiale, nos conditions de vies, nos émotions.

    Il y a des échos forts entre les réflexions et les situations des deux artistes. Ils passent tous les deux leur confinement dans une maison, dans des conditions confortables. Wajdi Mouawad réside à Nogent-sur-Marne, une ville, où, dit-il, l’on se confine aisément, avec « un bois magnifique[i] », non loin de là. Leïla Slimani, de son côté, reconnait sa chance : « Je n’ai pas faim, je n’ai pas froid, j’ai une chambre à moi d’où je vous écris ces mots. J’ai le loisir de m’évader, dans des livres, dans des films[ii]. »

    Ils expriment leur sidération, leurs doutes vis-à-vis d’un avenir qui leur parait soudain plus incertain que jamais. Tous deux font appel aux mythes pour tenter de donner du sens présent : Wajdi Mouawad puise dans la mythologie grecque et les récits bibliques, Leïla Slimani parle de la Belle au bois dormant. Ils trouvent du réconfort dans l’observation de la nature : l’autrice évoque « les tilleuls sur les branches desquels apparaissent les premiers bourgeons[iii] », Wajdi Mouawad se perd dans la contemplation de l’érable du Japon qui pousse dans son jardin. Ils sont en famille. En annonçant à son fils qu’il n’y a plus d’école, Wajdi Mouawad constate la « joie de l’enfant devant les catastrophes des adultes[iv] » ; tandis que Leïla Slimani rapporte des paroles semblables : « On l’aime ce virus. C’est quand même grâce à lui qu’on est en vacances[v]. ».

    Une réception aux antipodes

    portrait-wajdi-mouawad_0_1400_1400Or, malgré toutes ces similitudes, il y a une chose qui diffère radicalement entre ces deux projets : la réception qui leur est faite.Le journal de Wajdi Mouawad a été accueilli avec enthousiasme. On peut trouver moult commentaires élogieux et remerciements sur les réseaux sociaux, et Télérama salue « Une introspection intelligente qui sait mettre les bons mots sur les sentiments qui nous traversent tous[vi] ».

    A l’inverse, le premier épisode de celui de Leïla Slimani a essuyé des critiques d’une extrême virulence. Les mêmes reproches reviennent encore et encore sur Twitter et dans les journaux : le texte est « indécent », « égocentré » ou « nombriliste », « vide », le recours au conte « niais » ou « mièvre ». On reproche à Leïla Slimani d’être une Marie-Antoinette du confinement, de n’avoir pas conscience de ses conditions de vie privilégiées. Et ce, bien qu’elle écrive « Nous ne sommes pas à égalité. Les jours qui viennent vont au contraire creuser, avec une cruauté certaine, les inégalités. Ceux qui ont peu, ceux qui n’ont rien, ceux pour qui l’avenir est tous les jours incertain, ceux-là n’ont pas la même chance que moi[vii]. ». Un des articles les plus véhéments va jusqu’à affirmer que Leïla Slimani est représentante d’une « bourgeoisie qui se rêve écrivain[viii] » – pas une véritable écrivaine, donc. La grande majorité des critiques en concluent qu’elle n’a pas la légitimité nécessaire pour relater son expérience, parce que celle-ci n’est pas représentative, et de très nombreux internautes lui ordonnent tout bonnement de se taire.

    Pourquoi des réactions aussi radicalement opposées face à des propositions artistiques aussi proches ?

    Pourquoi des réactions aussi radicalement opposées face à des propositions artistiques aussi proches ? Il y a sans doute plusieurs facteurs d’explications. D’une part, Leïla Slimani est plus visible, donc plus exposée aux critiques. A l’heure où j’écris ces lignes, l’épisode 1 du journal de Wajdi Mouawad compte 69 000 écoutes sur SoundCloud, tandis que le Monde comptabilise 300 000 abonnés. Ensuite, le public touché n’est sans doute pas tout à fait le même. Enfin, il y a des différences bien réelles de ton, et de style, et de propos, entre les deux artistes.

    Cependant, cela ne suffit pas, selon moi, à expliquer un tel écart de traitement. Les reproches adressés à Leïla Slimani pourraient tous s’appliquer à Wajdi Mouawad. Il écrit à la première personne, et s’appesantit en fait plus sur ses angoisses et sa vie privée que ne le fait l’autrice dans le Monde. Lorsqu’il prend le temps d’enterrer des araignées ou de relire l’Ancien Testament, il est très certainement assez déconnecté des préoccupations de la plupart des Français – et, contrairement à Leïla Slimani, il ne reconnait pas explicitement sa situation de privilège. Comment le public aurait-il réagi si l’écrivaine avait suggéré comme lui au lecteur « d’ouvrir ses carreaux et [de] lire un poème à voix haute au voisin d’en face[ix] » ? Elle aurait été, à coup sûr, sujette à encore plus de moqueries.

    Est-ce parce qu’il évoque souvent la guerre du Liban, qu’il a vécu enfant, et qui a forcé sa famille à s’exiler ? Son histoire personnelle lui donne-t-elle pour toujours le droit à exprimer son opinion, en n’importe quelles circonstances ? Cela serait, en soi, placer le problème sur le terrain moral, ce qui en littérature est problématique comme on le verra plus bas.

    On peut de plus remarquer que d’autres personnalités qui n’ont ni le même discours, ni le même passé, semblent tout aussi épargnées par la vindicte publique. Ainsi, l’humoriste Pierre-Emmanuel Barré tient son propre journal de confinement en vidéo, dont le jour 1 compte sur YouTube plus de 200 000 vues. Il vit également dans une grande maison avec jardin. Adepte de l’humour noir, il n’hésite pas à plaisanter, entre autres, sur les risques pour les femmes confinées avec des maris violents[x], ou sur les parisiens cloitrés dans leurs petits appartements[xi] ; une attitude volontairement outrancière et provocatrice qui pourtant, ne semble choquer personne.

    Qu’est-ce qui explique donc, la colère contre Leïla Slimani ?

    À cette figure repoussoir des « indécentes », on oppose celle de la femme honnête, généralement anonyme, voire la sainte des temps modernes : l’infirmière, la caissière, l’étudiante boursière dans son 15m², etc.

    Ce qui m’a frappée tout de suite, c’est la spécificité du vocabulaire employé pour critiquer ou parodier le texte, et par extension, l’écrivaine : elle est frivole, mièvre, égocentrique, hypocrite, légère, elle romantise la situation, sa vision des choses est trop rose… Un ensemble de défauts qui, dans notre imaginaire collectif, sont très fortement associés au féminin, ou à une certaine féminité plus ou moins fantasmée. Ce constat fait, le choix des cibles, ainsi que la nature et la violence des critiques auxquelles elles ont été exposées deviennent beaucoup plus cohérents. Leïla Slimani, mais aussi Marie Darrieussecq et Lou Doillon, également attaquées, ne sont pas considérées comme des artistes, mais comme des précieuses forcément ridicules. À cette figure repoussoir des « indécentes », on oppose celle de la femme honnête, généralement anonyme, voire la sainte des temps modernes : l’infirmière, la caissière, l’étudiante boursière dans son 15m², etc. Une logique vieille comme le patriarcat. Aujourd’hui, la manière la plus simple pour une autrice d’écrire sur le confinement en étant crédible, c’est d’écrire contre les bourgeoises, quitte à insister sur sa propre précarité. L’homme qui parle de lui, quelle que soit sa classe sociale, peut prétendre à l’universalisation de son propos. La femme, si elle fait de même, est dans l’obligation de se justifier.

    On pourrait débattre sur la qualité des textes en question. La prose de Leïla Slimani ne serait pas de l’envergure de celle de Wajdi Mouawad. Ce discours est souvent utilisé face au constat des inégalités persistantes entre les hommes et les femmes dans le secteur culturel. Il y aurait moins de femmes artistes parce qu’elles auraient, tout simplement, moins de talent, ou moins de choses à dire. Cet argument est d’une certaine manière irréfutable ; la notion de « talent » et de « valeur » dans le domaine artistique est par nature subjective et flottante, surtout dans le cas d’artistes contemporains pour lesquels l’histoire n’a pas encore tranché.

    Donner la parole à Leïla Slimani ne signifie pas la confisquer aux autres, et cet acharnement pourrait bien décourager les intellectuelles qui seraient tentées de l’imiter, peu désireuses de devenir à leur tour les boucs émissaires de quiconque possède une connexion internet.

    Pourtant, ce que les chiffres nous disent encore et encore[xii], c’est que les femmes bénéficient dès le début de leur carrière de moins de crédibilité et moins d’opportunités. La plupart des trajectoires artistiques le montrent : pour développer une œuvre puissante et originale, il faut souvent du temps. Les premières productions sont généralement qualifiées de « promesses », qui ne peuvent être tenues que si les créateurs et créatrices sont encouragés. A l’inverse, il est facile de tuer dans l’œuf une vocation, ou un projet littéraire encore fragile, en les traitant avec mépris ou condescendance. Dans le cas de Leïla Slimani, bien qu’elle ne soit pas une autrice débutante, ces méthodes de décrédibilisation se sont avérées redoutablement efficaces. Dès le deuxième épisode de son journal, elle renonce à raconter ce qu’elle vit, et adopte un ton beaucoup moins personnel – on peut supposer qu’elle pratique désormais une forme d’autocensure. Dans le troisième épisode, elle se concentre sur les conditions de vie des prisonniers, tentant ainsi de se conformer à la posture morale qu’on lui réclame. On notera que cela ne semble pas émouvoir ses détracteurs, qui se désintéressent alors pour la plupart de la question. Cela est assez logique, puisqu’elle est attaquée davantage sur ce qu’elle est, ou plutôt ce qu’elle est censée représenter, que sur ce qu’elle dit.

    Quand bien même cette lecture serait fausse, et les attaques contre elle et ses consœurs n’auraient rien à voir avec leur sexe, les reproches qui leurs sont adressés restent très fragiles ; elles n’auraient pas de légitimité à parler d’elles-mêmes, ou à parler tout court, parce qu’elles sont privilégiées. Si Leïla Slimani est égocentrique lorsqu’elle consacre quelques paragraphes à elle-même, alors que dire de l’œuvre d’un autre prix Goncourt, Proust, bien au chaud dans son confort bourgeois pendant que les poilus mouraient dans les tranchées ? Ou encore de Raymond Radiguet, qui commence Le diable au corps en déclarant : « Que ceux déjà qui m’en veulent se représentent ce que fut la guerre pour tant de très jeunes garçons : quatre ans de grandes vacances ». Ces auteurs ne sont-ils pas indécents ? N’auraient-ils pas dû s’abstenir d’écrire ? La littérature, de par sa nature même, tend à donner de l’importance à des choses tout à fait dérisoires, y compris dans des situations de crises. C’est ainsi qu’elle peut saisir la complexité de l’expérience humaine.

    Comme le dit Wajdi Mouawad, « à cause du geste même de l’écriture, des images surgissent (…) qui donnent de la perspective, une profondeur qui me permet de voir plus loin que le bout de mon nez[xiii]. ». L’entreprise littéraire est en effet à même d’ouvrir un espace de réflexion que l’actualité brûlante ne permet pas. Elle « [défait] le confinement par ce qui nous rend humain : la parole partagée[xiv] ».

    Quoi que l’on pense de la qualité des journaux de confinement qui sont tenus aujourd’hui, il semble essentiel d’encourager, ou tout au moins de laisser être, toute tentative artistique pour continuer à dire et à penser le présent. Donner la parole à Leïla Slimani ne signifie pas la confisquer aux autres, et cet acharnement pourrait bien décourager les intellectuelles qui seraient tentées de l’imiter, peu désireuses de devenir à leur tour les boucs émissaires de quiconque possède une connexion internet. Certains voient, dans cette indignation le témoignage d’une fracture sociale de plus en plus profonde. Elle me paraît davantage être le symptôme d’un sexisme insidieux, mais puissant. Le message, somme toute, est clair : en temps de crise, laissez la parole aux hommes.

    Hélène Pierson

    #sexisme #male_gaze #silenciation #invisibilisation #autrice #discrimination #sexisme #privilège #grand_homme #talent #valeur

  • L’arbitraire des chances
    https://laviedesidees.fr/Michael-Sandel-La-tyrannie-du-merite.html

    À propos de : Michael Sandel, La tyrannie du #mérite, Albin Michel. Le mérite est un concept douteux : nos talents sont le plus souvent immérités et très largement dépendants des contextes sociaux et familiaux. Mais c’est aussi un concept dangereux : les perdants du système ont une mauvaise image d’eux-mêmes.

    #Philosophie #justice #talent
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20211013_sandel.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20211013_sandel.pdf

  • Ambassador in limbo makes plea for Afghans to be allowed into EU

    Former Afghan government’s ambassador in Greece appalled by Athens’ media blitz against ‘illegal migrant flows’

    The centre-right government of the prime minister, Kyriakos Mitsotakis, unveiled the EU-funded initiative, saying its goal was “to make clear that Greece guards its borders in an organised way and does not allow illegal migration flows”.

    Amid fears of the country again becoming the gateway for thousands of Europe-bound refugees desperate to escape the excesses of Islamist hardliners still seeking international legitimacy, the Greek migration ministry admitted the move had been prompted by “the latest geopolitical developments in Afghanistan”.

    Under the campaign, mainstream Afghan newspapers and social media will be targeted in what officials have called a blitzkrieg of messaging aimed at dissuading Afghans from paying smugglers to help them flee.

    Platforms including YouTube will be employed, with videos reportedly being prepared to convey the unvarnished reality of what awaits people if they succeed in reaching Greece through irregular means. This week asylum seekers on Samos were moved into a “closed” and highly fortified reception centre – the first of five EU-funded facilities on Aegean isles – that is encircled by military-style fencing and equipped with magnetic gates more resonant of a prison than a migrant camp, NGOs say.

    #migration #Greece #Afghanistan #Taliban #refugees #borders #camps #asylum

    https://www.theguardian.com/world/2021/sep/27/ambassador-in-limbo-makes-plea-for-afghans-to-be-allowed-into-eu

    • les principaux journaux afghans et les médias sociaux seront ciblés dans ce que les autorités ont appelé un blitzkrieg de messages visant à dissuader les Afghans de payer des passeurs pour les aider à fuir.

      Des plates-formes telles que YouTube seront utilisées, avec des vidéos qui seraient préparées pour transmettre la réalité sans fard de ce qui attend les gens s’ils réussissent à atteindre la Grèce par des moyens irréguliers. Cette semaine, les demandeurs d’asile à Samos ont été transférés dans un centre d’accueil « fermé » et hautement fortifié – le premier des cinq établissements financés par l’UE sur les îles de la mer Égée – qui est entouré de clôtures de style militaire et équipé de portes magnétiques plus proches d’une prison que un camp de #migrants, disent les ONG.

      #union_européenne #asile #réfugiés

  • #Midnight_Traveler

    Lorsque les talibans mettent sa tête à prix, le réalisateur afghan Hassan Fazili est forcé de prendre la fuite avec sa femme et ses deux jeunes filles. Saisissant leur parcours incertain à l’aide de trois smartphones, Fazili montre à la fois le danger et le désespoir auxquels sont confrontés les réfugiés demandeurs d’asile mais aussi l’immense amour qui le lie à sa famille.

    « Lorsque les talibans mettent sa tête à prix, le réalisateur afghan Hassan Fazili, sa femme et leurs deux filles sont contraints de fuir leur pays. Leur crime ? Avoir ouvert un café proposant des activités culturelles. D’abord réfugiés au Tadjikistan, l’impossibilité d’obtenir l’asile les pousse à prendre à nouveau la route, cette fois pour l’Europe. Commence alors un périple incertain et dangereux qui les met à la merci des passeurs. Pendant trois ans, Hassan Fazili filme sa famille et leur vie d’attente, de peur, d’ennui. Cinéaste sans autre caméra que son téléphone portable, il filme la lutte quotidienne qu’est devenue leur existence, ses filles qui grandissent dans des camps de transit, et l’amour qui les unit. Il filme pour ne pas être oublié. Il filme pour ne pas devenir fou. Ce désir impérieux de créer, même dans les pires conditions, Midnight Traveler nous le fait partager avec une intensité rare. Pour nos yeux tristement accoutumés aux images des migrants, le film est non seulement une odyssée familiale bouleversante, mais aussi une réflexion sur la nature et le pouvoir de ces images. »

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_actualite_film/55325

    –-> film réalisé avec un téléphone portable

    #film #film_documentaire #documentaire

    #Tadjikistan #migrations #talibans #Afghanistan #Hassan_Fazili #asile #réfugiés #réfugiés_afghans #Iran #Qom #frontière_Iran-Turquie #Iran #Turquie #Istanbul #Bulgarie #Sofia #passeurs #camps_de_réfugiés #Ovcha_Kupel #Dimitrovgrad #forêt #Belgrade #Serbie #route_des_Balkans #Krnjaca #Hongrie #Röszke #centre_de_transit

  • A #Oulx un nuovo rifugio per i migranti « Più posti e più dignitosi in vista dell’inverno »

    Il ministero dell’Interno ha confermato la disponibilità a finanziarne il mantenimento, mentre la #Fondazione_Magnetto si occuperà dell’acquisto dell’immobile. #Don_Luigi_Chiampo: «Niente più container per gli ospiti»

    Ci sarà un nuovo rifugio per i migranti a Olux. Lo ha annunciato la prefettura di Torino al termine di un incontro a cui hanno partecipato il capo dipartimento delle libertà civili e immigrazione del Ministero dell’Interno, Michele di Bari, l’arcivescovo Cesare Nosiglia, il prefetto di Torino, Claudio Palomba, i sindaci dei Comuni di Bardonecchia (capofila del progetto MigrAlps), Oulx e Claviere e le associazioni che da anni lavorano per assistere i migranti al confine alpino.

    Se da un lato il ministero ha confermato l’impegno economico per sostenere le spese di gestione del rifugio con un contributo di 240mila euro fino alla fine dell’anno, il nuovo spazio in cui potrebbe essere trasferito il #rifugio_Massi è il risultato dell’iniziativa privata della fondazione Magnetto che sta perfezionando l’acquisto della casa salesiana che sorge vicino al rifugio attuale, a due passi dalla stazione e dalla sede degli alpini.

    Se l’acquisto andrà in porto renderà immediatamente utilizzabili i nuovi spazi che offrono un’organizzazione migliore per la gestione del rifugio. «È una struttura più stabile e dignitosa», spiega don Luigi Chiampo dell’associazione #Talita-Kum che gestisce il rifugio Massi dove dal 2018 operano i medici di #Raimbow4Africa, la #Croce_Rossa e i volontari di #Valsusa_Oltre_Confine. L’aumento esponenziale dei passaggi sul confine alpino tra Italia e Francia e l’arrivo di tante famiglie sulla rotta balcanica ha costretto il rifugio Massi a trovare il sistema di ampliarsi con moduli e conteiner esterni. «Con i nuovi spazi useremo i container soltanto per allestire un ambulatorio medico esterno - spiega don Luigi - la casa salesiana ha una cucina industriale, un refettorio adeguato e stanze più piccole che garantiscono un’accoglienza migliore delle famiglie».

    Fin dall’inizio dell’estate Oulx vede un flusso di almeno 60 o 70 perdone a giorno, che gestisce con l’aiuto della Croce Rossa di Susa che ha messo a disposizione il suo spazio polivalente di Bussoleno. «Per risparmiare le forze in estate abbiamo ridotto gli orari - prosegue Don Chiampo - ma da ottobre riapriremo 24 ore al giorno. Ci aspettiamo un aumento ulteriore delle persone a partire dall’inverno. Sono molto soddisfatto dell’incontro di ieri. Fino ad ora siamo andati avanti con risorse private, ora sono arrivate promesse per un sostegno pubblico». La nuova struttura avrà a disposizione 70 posti.

    Soddisfatto anche il sindaco di Oulx Andrea Terzolo. «Sarà un aumento qualitativo del servizio - dice - Da inizio anno i numeri dei passaggi fanno spavento e l’intervento di Magnetto è stato provvidenziale. Siamo molto soddisfatti anche di come è stata gestita l’assistenza medica, sempre presente e sempre più importante. Il controllo stretto ci ha permesso di non avere nessun caso covid e di aiutare perso che da mesi avevano bisogno di assistenza. In prefettura abbiamo trovato istituzioni sensibili a questi temi».

    «I contributi finanziari garantiti dal Ministero dell’Interno, dalla Diocesi di Susa e dalla Fondazione Magnetto hanno reso possibile fornire assistenza ed accoglienza d’urgenza», spiega in una nota la prefettura. Al termine dell’incontro il Capo Dipartimento, nel ringraziare per il lavoro svolto, ha sottolineato come «la sinergia interistituzionale può rispondere efficacemente alle sfide che questo periodo storico, caratterizzato anche da flussi migratori, ci pone quotidianamente».

    https://torino.repubblica.it/cronaca/2021/09/17/news/a_oulx_un_nuovo_rifugio_per_i_migranti_piu_posti_e_piu_dignitosi_i

    #solidarité #refuge #Italie #frontières #frontière_sud-alpine #asile #migrations #réfugiés #Val_Susa #Val_di_Susa #Italie #France #Hautes-Alpes

    Pour rappel, le refuge autogéré #Chez_Jésoulx (#casa_cantoniera) avait été expulsé en mars 2021 :
    https://seenthis.net/messages/907802

    –-

    ajouté à la métaliste sur le #Briançonnais :
    https://seenthis.net/messages/733721

    • pour les non-italophones la traduction automatique deepl donne :

      A #Oulx un nouvel abri pour les migrants « Plus de places et plus de dignité en vue de l’hiver ».

      Le ministère de l’intérieur a confirmé sa volonté de financer son entretien, tandis que la #Fondazione_Magnetto se chargera de l’achat du bâtiment. #Don_Luigi_Chiampo : « Plus de conteneurs pour les invités ».

      Il y aura un nouveau centre d’accueil pour les migrants à Oulx. C’est ce qu’a annoncé la préfecture de Turin à l’issue d’une réunion à laquelle ont participé le chef du département des libertés civiles et de l’immigration du ministère de l’Intérieur, Michele di Bari, l’archevêque Cesare Nosiglia, le préfet de Turin, Claudio Palomba, les maires des communes de Bardonecchia (chef de file du projet MigrAlps), Oulx et Claviere et les associations qui travaillent depuis des années pour aider les migrants à la frontière alpine.

      Alors que le ministère a confirmé son engagement financier pour soutenir les coûts de gestion du refuge avec une contribution de 240 000 euros jusqu’à la fin de l’année, le nouvel espace dans lequel le #refugio_Massi pourrait être déplacé est le résultat d’une initiative privée de la fondation Magnetto, qui est en train de finaliser l’achat de la maison salésienne qui se trouve près du refuge actuel, à deux pas de la gare et du quartier général des troupes alpines.

      Si l’achat se concrétise, les nouveaux locaux seront disponibles immédiatement, offrant une meilleure organisation pour le fonctionnement du refuge. « C’est une structure plus stable et plus digne », explique Don Luigi Chiampo de l’association #Talita-Kum, qui gère le refuge de Massi où travaillent depuis 2018 des médecins de #Raimbow4Africa, la #Croix-Rouge et des volontaires de #Valsusa_Oltre_Confine. L’augmentation exponentielle du nombre de passages à la frontière alpine entre l’Italie et la France et l’arrivée de tant de familles sur la route des Balkans ont obligé le refuge Massi à trouver un moyen de s’agrandir avec des modules et des conteurs externes. « Avec les nouveaux espaces, nous n’utiliserons les conteneurs que pour installer une clinique médicale externe », explique don Luigi, « la maison salésienne dispose d’une cuisine industrielle, d’un réfectoire adéquat et de pièces plus petites qui garantissent un meilleur accueil des familles ».

      Depuis le début de l’été, Oulx connaît un flux d’au moins 60 à 70 personnes par jour, qu’elle gère avec l’aide de la Croix-Rouge de Suse, qui a mis à disposition son espace polyvalent de Bussoleno. « Afin d’économiser de l’énergie en été, nous avons réduit les heures d’ouverture », poursuit Don Chiampo, « mais à partir d’octobre, nous serons de nouveau ouverts 24 heures sur 24. Nous prévoyons une nouvelle augmentation du nombre de personnes à partir de l’hiver. Je suis très satisfait de la réunion d’hier. Jusqu’à présent, nous avons avancé avec des ressources privées, maintenant les promesses de soutien public sont arrivées ». Le nouvel établissement disposera de 70 places.

      Le maire d’Oulx, Andrea Terzolo, est également satisfait. "Depuis le début de l’année, le nombre de passages a été effrayant et l’intervention de Magnetto a été providentielle. Nous sommes également très satisfaits de la manière dont a été gérée l’assistance médicale, toujours présente et de plus en plus importante. Ce contrôle rigoureux nous a permis de ne pas avoir de cas de covidie et d’aider des personnes qui avaient besoin d’aide depuis des mois. Dans la préfecture, nous avons trouvé des institutions sensibles à ces questions.

      « Les contributions financières garanties par le ministère de l’Intérieur, le diocèse de Suse et la Fondation Magnetto ont permis d’apporter une aide d’urgence et un accueil », explique la préfecture dans une note. À la fin de la réunion, le chef du département, en remerciant pour le travail accompli, a souligné comment « la synergie interinstitutionnelle peut répondre efficacement aux défis que cette période historique, également caractérisée par des flux migratoires, nous pose quotidiennement ».

      ...mais pourquoi du côté français (Briançon) les autorités continuent de faire comme si il n’y avait pas d’hébergement à assurer/financer ?

  • Cyril Payen à Kaboul : « On croise les #talibans au buffet de l’hôtel » - Par Emmanuelle Walter | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/cyril-payen-a-kaboul-les-qataris-disent-aux-talibans-daccueillir-les
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/capture-decran-2021-08-31-a-22-12-10/action/show?format=thumbnail&t=2021-08-31T22:23:17+02:00

    La manière dont la France lâche ceux qui l’ont aidée, franchement, c’est au-delà du déshonneur.

  • La situation des femmes afghanes en quelques chiffres
    https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20210827-la-situation-des-femmes-afghanes-en-quelques-chiffres

    Très fortes inquiétudes pour le sort des femmes en #Afghanistan après la prise de #Kaboul par les talibans, le 15 août 2021. L’Émirat islamique d’Afghanistan, qui avait déjà contrôlé le pays et imposé une interprétation très rigoriste et violente de la charia entre 1996 et 2001, est de retour. Une situation particulièrement préoccupante pour les femmes, qui alarme toutes les institutions et organisations internationales. Retour sur la situation des femmes en Afghanistan en quelques chiffres.

    C’est dans les années 1960-1970 que les #femmes_afghanes ont connu une première période d’émancipation par rapport à un système traditionnel très archaïque qui les maintenait complètement sous la domination masculine. Mais les guerres et les conflits successifs vont compliquer cette émancipation. Ce sera d’abord l’intervention soviétique de 1978 à 1992, puis la guerre civile entre les différentes factions de 1992 à 1996 et ensuite la prise de pouvoir cette année-là par les #talibans. Ces derniers imposeront un régime très dur, surtout vis-à-vis des femmes qui perdent alors toute forme de liberté et de droits et se retrouvent totalement soumises à une vision archaïque et au pouvoir des hommes.

    L’intervention de l’Otan, en 2001, met un terme à l’occupation talibane, mais entraîne une guerre pour reprendre le territoire en engageant parallèlement diverses initiatives de développement qui permettent aux femmes de se libérer, d’accéder à l’éducation, à la santé, à la vie sociale et politique. Comme la population afghane est jeune en majorité, beaucoup de jeunes femmes ne connaissent que cette période et aspirent à plus d’autonomie et à une meilleure qualité de vie, surtout pour celles qui vivent dans les campagnes et qui sont encore en très grande difficulté, dépendant des hommes et des mariages forcés.

    Mais à partir de 2015, l’Otan, qui ne voit pas d’issue militaire au conflit, commence à se retirer progressivement. Des pourparlers sont engagés entre les Américains et les talibans et un plan de retrait total des forces étrangères est fixé à la fin août 2021. Le 15 août, les talibans rentrent dans Kaboul après avoir reconquis une grande partie du territoire face à une partie de la population totalement désespérée qui tente de s’enfuir. Les femmes afghanes sont totalement catastrophées et les institutions internationales s’alarment pour leur liberté dorénavant gravement menacée. L’Afghanistan étant plus que jamais le pays le plus dangereux au monde pour les femmes.

    • Femmes d’Afghanistan: Crystal Bayat, 24 ans, a défié les talibans
      https://www.rfi.fr/fr/podcasts/reportage-international/20210827-femmes-d-afghanistan-crystal-bayat-24-ans-a-d%C3%A9fi%C3%A9-les-taliban

      Crystal Bayat, jeune Afghane de 24 ans, a défié les talibans dans les jours qui ont suivi leur entrée dans Kaboul. Avec d’autres jeunes femmes, rejointes par des hommes, elle a marché dans les rues de Kaboul pour crier son amour pour la République afghane et pour exiger que les droits des femmes soient respectés. Crystal Bayat a fui l’Afghanistan il y a quelques jours. Rencontre.

      Crystal Bayat dans les rues de Kaboul entourée de combattants talibans. La vidéo a été virale sur les réseaux sociaux en Afghanistan.

      La jeune femme a défié les talibans en pleine rue, tendant au-dessus de sa tête le drapeau afghan vert noir et rouge… « Notre drapeau, notre identité », crie Crystal Bayat. À 24 ans elle est devenue une icône féministe dans son pays désormais aux mains des talibans.

      « Ils m’ont dit : tu dois rester chez toi. Parce qu’une femme bien reste à la maison et sort pas. J’ai répondu : ma mère sortait de la maison pour aller chaque jour travailler... Un homme a pris ma défense. Ils ont pointé une arme sur son épaule et l’ont repoussé. Ils ont pris son téléphone et l’ont cassé. C’était terrible pour moi... J’ai perdu tout espoir. Et j’ai eu comme un choc. J’ai réalisé que les talibans n’avaient pas changé. Qu’ils étaient les mêmes que ceux de 1996 ».

      Crystal Bayat était rentrée en Afghanistan l’année dernière après des études à l’étranger, pleine d’espoir pour l’avenir.

      « Je venais d’ouvrir ma boîte de logistique et j’espérais que l’on ne baisserait jamais les bras et que l’on ne permettrait jamais aux talibans de revenir sauf s’ils changeaient. En un jour, tous les rêves des femmes, des hommes et des femmes, sont morts.

      La vie des femmes maintenant est comme celle d’un oiseau que l’on a mis en cage. Elles sont en prison maintenant. C’est la pire des choses pour les afghanes. Elles n’ont jamais pensé que cela pouvait arriver ».

      La jeune femme raconte, désespérée, le changement radical qui s’est déjà opéré pour les femmes en Afghanistan. Qui ne peuvent plus par exemple aller travailler.

      « Dans ces conditions il n’y a pas d’espoir pour l’avenir de l’Afghanistan. Mais je vais me battre, je vais faire de mon mieux jusqu’à mon dernier souffle pour les femmes en Afghanistan. Nous ne sommes pas les femmes des années 90. Ils doivent changer leur mentalité. Nous ne baisserons pas les bras ».

      Ce combat Crystal Bayat le mènera depuis l’étranger. Elle a quitté l’Afghanistan, après avoir reçu de nombreuses menaces.

    • En Afghanistan, la gouverneure Salima Mazari veut arrêter l’avancée des talibans
      https://information.tv5monde.com/terriennes/en-afghanistan-la-gouverneure-salima-mazari-veut-arreter-l-ava

      Salima Mazari est l’une des rares femmes gouverneures de district en Afghanistan. Alors que les troupes étrangères se retirent et que les talibans ont entamé une avancée qui semble inexorable, elle recrute des miliciens pour contrer leur offensive. Elle sait qu’une fois revenus au pouvoir, ils « interdiront aux femmes toute opportunité ».

      Afghanistan. Entre la peste des talibans et le choléra de la guerre civile
      https://orientxxi.info/magazine/afghanistan-entre-la-peste-des-talibans-et-le-cholera-de-la-guerre-civil

      Depuis l’accélération du retrait de l’armée américaine, les talibans semblent en passe de vaincre militairement en Afghanistan. Face à cette offensive, l’impuissance de l’armée afghane a poussé les seigneurs de la guerre, qui s’étaient fortement réarmés ces derniers mois, à entrer dans la bataille.

    • Aides à l’effort de guerre, militaires, résistantes ou victimes, les femmes sont souvent oubliées sur le champ de bataille, alors qu’elles sont pourtant en première ligne : abus, viols, violences, tortures, migrations, insécurité sanitaire... De 75 % à 90 % des populations migratoires en période de conflits armés sont constituées de femmes et d’enfants. Afin de mettre en lumière les violences auxquelles les femmes sont confrontées pendant les guerres, l’ONU a d’ailleurs proclamé le 19 juin « Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit ».
      https://information.tv5monde.com/terriennes/hub/femmes-guerres

  • John Pilger: The Great Game of Smashing Nations – Consortiumnews

    As a tsunami of crocodile tears engulfs Western politicians, history is suppressed. More than a generation ago, Afghanistan won its freedom, which the United States, Britain and their “allies” destroyed.

    In 1978, a liberation movement led by the People’s Democratic Party of Afghanistan (PDPA) overthrew the dictatorship of Mohammad Dawd, the cousin of King Zahir Shah. It was an immensely popular revolution that took the British and Americans by surprise.

    Foreign journalists in Kabul, reported The New York Times, were surprised to find that “nearly every Afghan they interviewed said [they were] delighted with the coup.” The Wall Street Journal reported that “150,000 persons … marched to honor the new flag … the participants appeared genuinely enthusiastic.”

    https://consortiumnews.com/2021/08/24/john-pilger-the-great-game-of-smashing-nations


    #Afghanistan #USA #GB
    #Cyrus-Vance #Dick-Cheney #George-W-Bush #Jimmy-Carter #John-Pilger #Taliban #Zbigniew-Brzezinski

  • L’Afghanistan vu par les femmes de RAWA – ACTA
    https://acta.zone/lafghanistan-vu-par-les-femmes-de-rawa

    Les #Talibans ont pris le pouvoir en #Afghanistan dans la foulée du retrait des forces d’occupation américaines. Alors que la situation des femmes afghanes a souvent été instrumentalisée par les médias mainstream et les intellectuels philo-impérialistes pour légitimer les interventions occidentales, nous avons souhaité traduire en français cette interview de l’une des porte-parole de l’Association des #femmes_révolutionnaires d’Afghanistan (RAWA), réalisée il y a quelques semaines alors que les Talibans entamaient leur reconquête militaire.

    RAWA est une organisation politique féministe basée à Quetta, au Pakistan, et fondée en 1977 par Meena Keshwar Kamal dans le but d’aider les femmes dans leur lutte pour l’émancipation et les droits civils. Dès les années 1990, lors du premier régime taliban, elle a mené des activités clandestines dans le pays en soutien à l’émancipation des femmes. À travers cet entretien mené par l’Osservatorio Afghanistan, Maryam fait le bilan de 20 ans d’occupation occidentale et formule des perspectives sur la continuation de la lutte dans la nouvelle séquence qui s’ouvre.

  • #François_Malaussena sur Twitter

    Quand on voit les cartes, on peut se demander comment malgré des milliers de milliards et 20 ans à former une armée, on perd aussi facilement et aussi rapidement un pays ? Ca va être sévèrement décousu, mais un peu de #géopolitique de l’#Afghanistan.

    Fil géopolitique très complet avec #cartes, #géographie, #religions

    https://blogs.mediapart.fr/francois-malaussena/blog/190821/pourquoi-lafghanistan-est-tombe-si-vite-geopolitique-du-cimetiere-de
    https://twitter.com/malopedia/status/1427735616079474689

    #usa #réfugiés #guerre #conflits #talibans #islamisme #migration