• — scriptopolis — » Zones
    http://www.scriptopolis.fr/zones

    Cette production de l’espace à double sens est frappante quand on roule à Los Angeles, surtout si l’on vient d’un pays européen. Dès que l’on se trouve face à un panneau qui précise « zone de sécurité pour les piétons », on réalise ce que cela veut dire. En dehors des autres zones restreintes qui arborent des panneaux du même genre, la ville est un gigantesque #territoire où les #piétons sont officiellement en danger.

    #voiture #mobilité #ville #transports

  • Destruction de la ruralité et guerre aux pauvres
    http://rue89.nouvelobs.com/blog/rural-rules/2016/01/28/mais-quest-ce-quils-lui-ont-fait-wauquiez-les-bouseux-235200
    Un billet assez lucide d’un rural.

    Jusque là, on sentait que les hommes politiques de tous bords soignaient tendrement la ruralité. Même mal à l’aise. Ils en parlaient. La flattaient. L’accompagnaient. En vantaient – même sans y croire – les potentiels et les ressources. On voyait périodiquement apparaître des dispositifs idoines, encourageant l’installation, l’innovation et le développement.

    La Datar avait créé ses Pôles d’excellence rurale http://poles-excellence-rurale.datar.gouv.fr – vite abandonnés malgré un succès foudroyant. Les conseils généraux du Cher, de la Creuse, de le Nièvre et de l’Allier avaient conjointement écrit leur manifeste pour les nouvelles ruralités http://www.lagazettedescommunes.com/telechargements/manifeste-ruralite.pdf Et le gouvernement avait même annoncé des assises de la ruralité.

    Et puis, d’un seul coup : exit la ruralité. Exit l’aménagement harmonieux du territoire. Place aux lois pragmatiques et urbano-centrées. A l’application bigote et dogmatique de la #métropolisation européenne. Le culte béat et doctrinaire de la grande banane bleue https://fr.wikipedia.org/wiki/Mégalopole_européenne.

    Place à NOTRe http://www.action-publique.gouv.fr/notrefrance. Une loi écrite par des urbains, pour des urbains, avec de vrais bouts de commisération dedans.

    Les assises de la #ruralité ont bien eu lieu, en décembre 2014. Mais si tu lis le compte-rendu http://www.gouvernement.fr/conseil-des-ministres/2014-12-17/les-conclusions-des-assises-de-la-ruralite , tu ricanes. Il n’est question que de regrouper les écoles et d’augmenter la couverture réseau de ces pauvres bouseux tout les aidant à aller plus facilement en #ville.

    Rien sur l’accompagnement des entrepreneurs en milieu rural. Rien sur les dispositifs de travail à distance. Rien de contraignant sur l’encouragement des filières de proximité, si ce n’est le maigre satisfecit donné à la plateforme Agrilocal.fr http://agrilocal.fr

    Rien sur les valeurs intrinsèques du monde rural : le foncier à portée de ta bourse, la proximité avec les fournisseurs, une demande tonitruante de biens et de services, et surtout un cadre de vie et de travail apaisé. Tranquillisé. Débarrassé des tombereaux de contraintes qu’imposent les villes à leurs usagers : les terribles trajets quotidiens, les empilements des charges, les heures d’attentes aux guichets des administrations, les filières saturées...

    Les assises de la ruralité ? In fine, une visite du gouvernement à sa vieille tata malade. Quelques mots de réconfort. Un œil sur la courbe des températures. Jusqu’à la prochaine visite.
    [...]

    Tu survoles la carte des nouvelles capitales de région, et déjà t’as tout compris. Au broyeur Clermont-Ferrand, Limoges ou Poitiers. A la trappe, Metz, Chalons ou Besançon. La loi NOTRe a dressé un grand filet de mailles étroites à la périphérie des départements ruraux. Un rempart solide contre la diagonale du vide.

    Alors nous, dans le bocage bourbonnais, en plein centre de la France, plongés à la frontière de trois nouvelles méga-régions, plaqués par la force centrifuge à des années-lumière de la nouvelle capitale, t’imagines à quel point on nous a rompu les amarres ?
    [...]

    Ça me rappelle cette dame que j’avais croisée à la gare de Vallon-en-Sully. Elle était assez âgée pour dire « tout de même », mais pas assez pour être retraitée. Elle était donc au #chômage – elle disait « au réssa ». Et elle était venue acheter un billet de train pour la première fois depuis des années.

    Je l’ai trouvée dehors, visiblement énervée, en train de fumer. Elle venait de se prendre la tête avec le guichetier : « Tout de même », elle disait. « Tout de même. »

    « Il m’a dit que le seul moyen de rejoindre Vierzon, c’était le bus. Le seul ! Ça veut dire que moi, maintenant, si je veux aller à Paris, je dois aller à la Société Nationale des Chemins de Fer pour acheter quoi… un ticket de bus !

    Tu vas à la gare, tu vas au guichet qui est là, juste à côté de deux rails. Ces deux rails que, si tu les suis, ils te mènent tout droit à Vierzon... Et eux ils te disent qu’il faut que tu sortes de la gare, que tu montes dans un bus où t’as les genoux plantés dans le nez, un bus qui pollue de l’air, qui prend des accidents et des bouchons, qui fait des tas de détours, qui te donne mal au cœur, et tout ça pour quoi ? Pour aller juste un peu plus lentement à Vierzon !

    Et le pire c’est qu’ils m’engueulent, moi, de dire que je trouve pas ça normal ! Mais c’est tout de même pas normal, non ? Faut tout de même pas nous prendre pour des imbéciles, non ? »

    J’en suis venu à lui apprendre que c’était le cas depuis trois ans. Et que c’était bien pire sur les autres axes. Si tu veux aller à Lyon depuis Montluçon, t’as plus vite fait de réparer ton 103. Terminé les directs. Terminé les transits rapides à Saint-Germain-des-Fossés. C’est – au mieux – un bus jusqu’à Vichy puis tortillard jusqu’à Part-Dieu. Tout ça pour la modique somme d’un dixième de son réssa.

    Face à son désarroi grandissant, j’ai entrepris de lui parler de Blablacar, qui est par la force des choses devenu notre principal moyen de sortir du bocage. Mais elle m’a interrompu tout suite.

    « Monsieur, je ne vois tout de même pas pourquoi – alors que j’ai payé la #SNCF avec mes impôts de quand je travaillais – je paierais une entreprise privée pour voyager maintenant que je suis au réssa. Je suis désolé mais ça, je peux pas. »

    « Et puis votre truc, là, je connais par cœur. Ils me bassinent avec ça à Pôle emploi. Ils me disent que ça m’aiderait à trouver du boulot. Mais vous savez ce que ça veut dire, pour moi ? Ça veut dire qu’il faut que j’achète un ordinateur et puis un téléphone machin-chose, là, qu’il me faudra racheter au bout de deux ans parce qu’il sera dépassé.

    Puis après, c’est pas tout d’avoir les bazars, il faut prendre les abonnements et tout... Et avec quel argent tout ça ? Ils me font rire, à #Pôle_emploi. Ils disent qu’ils t’aident à trouver du #travail, alors qu’en vrai ils t’aident juste à dépenser ton réssa. »

    Elle était furax.

    « Parce que du travail, de toute façon, y en a pas. En tous cas pas ici. Ou pas pour moi. »

    Et se rallumait des cigarettes les unes sur les autres

    « Et puis chez moi y’a pas de réseau... »

    C’était incontestable. Et cette dame me l’avait brandi devant les yeux : si tu suis les règles du jeu 2016, t’as que de mauvaises raisons de rester par ici. Petits salaires – ou pas de salaires. Peu de commerces. Peu d’infrastructures. Toutes les mesures censées « désenclaver le #territoire » n’ont pas fait le poids face aux impératifs économiques des #services_publics. Une grande partie de la sous-préfecture de Montluçon vient de déménager à Moulins.

    Et vu qu’il n’y a presque plus de #transports publics, tu dois désormais faire deux heures de bagnole, ou payer des boites privées, pour effectuer tes démarches administratives.

    Tu pourrais certes passer par #Internet, mais le temps qu’ils installent le haut débit dans le département, la norme était déjà passée au 4G. Et le temps qu’ils installent le 4, la norme passera au 7.

    Alors, de fait, peut-être qu’il a raison, notre président de région. Peut être que c’est vraiment de solidarité qu’a besoin d’Auvergne. Un bon vieux plan Orsec. Un grand dispositif d’évacuation de ces zones inutiles et désorganisées, sans #emploi ni avenir. Un grand processus de réunification ville-campagne, avec des quotas réservées aux ressortissants ruraux.

    Au moins les choses seraient claires. Pas de double jeu. Pas d’aménagement à deux vitesses. Les campagnes, vidées de leurs actifs qui y vivaient sous perfusion, redeviendraient des parcs pour les touristes urbains. Des lieux de villégiatures scénographiés pour rappeler à l’estivant les bonnes vieilles valeurs du bon vieux temps. Quand les gens s’appelaient Glaude et se disaient boudiou en remuant la paille.

    Ne resteraient pour de bon que quelques indociles. Ceux qui se planquent ou veulent avoir la paix. Qui se caguent de l’offre, et satisfont à leur demande. Ceux qui savent profondément que l’avenir de l’homme passe par sa déconcentration.

    Qui se retrouveraient seuls, au milieu de grandes terres vides.

    L’avenir est fait d’hypercentres cossus pour minorité blindée (aux deux sens du terme) connectés par aéroports, LGVs et autoroutes, et entourés de #banlieue_totale plus ou moins lointaine et plus ou moins abandonnée, où on laissera survivre puis mourir les pauvres sans aucun service public, dans des logements #containers qui servent aujourd’hui aux réfugiés (provisoire durable), et avec un #revenu_de_base version libérale de 400 euros par mois se substituant à tous les autres #minima_sociaux.
    Les #périphéries lointaines sont un laboratoire social, le #déménagement_du_territoire et le délabrement volontaire qui y sont faits aujourd’hui seront faits à d’autres territoires demain.
    Les pauvres sont de même un laboratoire social, la #guerre_aux_pauvres qui leur est faite aujourd’hui sera faite à la majorité demain. C’est un tort de ne pas y prêter plus d’attention.

    • Et il y a toujours un deuxième effet Kiss Cool : le fait de bien faire comprendre aux urbains qu’il n’y a pas d’échappatoire à leur vie dégradée en centre-ville. Parce que oui, pendant ce temps, les conditions de vie se dualisent aussi dans les métropoles, avec des hyper-centres bourgeois tout confort, entièrement connectés, intelligents, écolos et les quartiers juste à côté, même pas encore la banlieue, mais déjà l’enclavement, les mitages commerciaux, les réseaux saturés ou qui « passent mal », les voies royales des plus riches qui ne s’y arrêtent pas et créent des frontières invisibles et des détours sensibles, mais où le prix de la survie reste tout de même très élevé, parce que les boulots pas encore trop dégradés ne sont encore pas trop loin.

      Soumets-toi ou va crever dans un fossé !

    • ..: : Bauernverband Mecklenburg Vorpommern : :.. : Schweine-TV
      http://www.bauernverband-mv.de/index.php?id=172


      Les vaches en direct :
      http://www.bauernverband-mv.de/cam/proxy.php

      Unsere Kamera zieht um!

      Nur noch wenige Tage, dann zieht unsere Webcam um. Am Dienstag, 15. Dezember, wird diese Webcam hier im Maststall abgeschaltet.

      Doch dann ist nicht Schluss. Im neuen Jahr wird es Kuh-TV geben. Sie sehen rund um die Uhr Live-Bilder aus einem modernen und in Mecklenburg-Vorpommern einzigartigen Kuhstall. Nebenbei gibt es auch wieder allerlei Wissenswertes über das Leben und die Haltung unserer Milchkühe.

      Au Brandebourd aussi on préfère le contact virtuel aux vrais rencontres.

      https://www.filiago.de/agrar

      AGRAR INTERNET
      Internet per Satellit
      www.Filiago.de/Agrar

      Die Rentabilität und Wettbewerbsfähigkeit eines Agrar-Unternehmens zu gewährleisten hat heutzutage oberste Priorität. Dafür ist eine schnelle digitale Vernetzung Grundvoraussetzung. Dies gilt für große Zucht- und Mast- ebenso wie für klassische Agrar- oder auch Biogas-Betriebe.

      Per Satellit ermöglicht FILIAGO den direkten Zugriff auf das World Wide Web und alle relevanten Daten Ihres Unternehmens – und zwar unabhängig vom Standort und von jeglicher terrestrischer Internetanbindung vor Ort. Auch Aussiedlerhöfe, die bisher nicht oder nur sehr kostenintensiv an das Breitbandnetz angeschlossen werden konnten, können dank FILIAGO endlich mit schnellem und stabilem Internet versorgt werden.

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      #cctv

  • Contre le #harcèlement sexuel dans les #transports, des associations proposent des solutions concrètes · Global Voices en Français
    https://fr.globalvoices.org/2016/04/24/197296

    Dans un sondage amateur regroupant plus de 5200 réponses à ce jour, 94% des personnes déclaraient avoir déjà subi du harcèlement de rue. Le phénomène de harcèlement dans les transports, qui désigne l’objectification sexuelle d’une femme dans l’espace public, n’est pas neuf. Ce qui l’est, c’est de donner des solutions pratiques pour ceux qui sont témoins de telles exactions.

  • Un train venu de Chine est arrivé en France pour lancer une nouvelle « Route de la Soie »
    https://news.vice.com/fr/article/un-train-venu-de-chine-est-arriv-en-france-pour-lancer-une-nouvelle-route

    Parti le 6 avril dernier, ce convoi de la société chinoise WAE a roulé pendant 16 jours et sur 11 300 kilomètres de rails à travers la Chine, le Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie, la Pologne, l’Allemagne et enfin la France. Cette liaison inédite s’inscrit dans un grand plan chinois de « Ceinture économique », qui vise à consolider la place de la Chine dans le commerce mondial.

    [...]

    Ce convoi devrait repartir dans les prochains jours, chargé de vin et d’autres produits agricoles français. Les autorités françaises ont annoncé la mise en place prochaine de trois liaisons hebdomadaires entre Wuhan et Lyon.

    [...]

    Si ce trajet Chine-France constitue une première historique, des trains circulent déjà depuis 2014 entre le Sichuan (ouest de la Chine) et la ville allemande de Duisbourg. Sur son site Internet, une autre compagnie de fret chinoise, Trans Eurasia Logistics (TEL), indique que des liaisons régulières existent par ailleurs entre 16 villes chinoises et autant de villes européennes, comme Barcelone, Bologne, Rotterdam ou encore Kotka en Finlande.

    [...]

    À l’heure où les prix du pétrole sont si bas que cela coûte moins cher pour un cargo de faire le tour de l’Afrique plutôt que de passer par le canal de Suez en Égypte, le gouvernement chinois entend défendre « l’esprit » de la Route de la Soie face à des « situations internationales et régionales complexes ». Cette grande stratégie comporte un volet terrestre avec trois axes — vers la Russie, vers l’Asie de l’Ouest et vers la péninsule indochinoise —, mais aussi toute une partie maritime en coopération avec des ports birmans, indiens et pakistanais. Ce plan prévoit également des mesures politiques, numériques et culturelles, dans le but de créer un vaste espace de coopération « marqué par l’harmonie et l’amitié ».

    Pour comprendre il manque quand même quelques éléments de comparaison avec le transport maritime. J’ai fait quelques recherches :
    – Temps de trajet en porte-conteneurs via le canal de Suez : 50 jours, le cap de Bonne-Espérance : 55/60 jours et maintenant même via l’Arctique : 35 jours.
    – la quantité de marchandises acheminée : 41 conteneurs contre plusieurs milliers en porte-conteneurs
    – le coût économique : "La voie maritime est moins chère, mais le ferroviaire représente un intermédiaire entre le navire et l’avion"
    – le coût écologique

    #Chemin_de_fer #Chine #France #Fret #Mondialisation_économique #Route_de_la_soie #Soft_Power #Transport_de_marchandises #Wuhan_Asia-Europe_Logistics #Économie

  • Grenoble se désengage du projet controversé de ligne à grande vitesse Lyon-Turin
    http://www.bastamag.net/Grenoble-se-desengage-du-projet-controverse-de-ligne-a-grande-vitesse-Lyon

    Coup dur pour la ligne à grande vitesse reliant Lyon à Turin, un projet d’infrastructure gigantesque déjà vieux de vingt-cinq ans. Le 18 avril au soir, la majorité écologiste et citoyenne de la ville de Grenoble a voté le désengagement du protocole de financement signé par la majorité socialiste précédente. 130 millions d’euros, c’est ce que devaient verser ensemble le département de l’Isère, la communauté d’agglomération et la ville de Grenoble dans la future ligne TGV. Avec ce vote actant son retrait, (...)

    En bref

    / #Transports, Des grands projets... inutiles ?, #Politique

    #Des_grands_projets..._inutiles_ ?

  • Le non-recours aux « aides » est une conséquence directe de la guerre aux pauvres (relevé sur le net)

    Le #non-recours ne vient pas d’un manque d’information ou d’une difficulté d’accès aux « aides sociales », pour preuve l’administration tente de forcer le recours, sous le concept d’automatisation, comme si ça rendait les aides plus faciles.
    – Ce que ça simplifie c’est surtout la #surveillance. Les affiliés cmu par exemple ont droit à un contrôle supplémentaire de leur compte, s’ajoutant aux contrôles précédents.
    Et au premier problème : communication aux autres services et fin de l’aide.
    D’autre part la cmu condamne d’emblée aux soins publics bas de gamme où vous êtes traité comme un sous-humain, consultations expéditives et vous êtes censés dire merci.
    A la clé, une soi-disant réduction EDF de 20 euros par AN, et surtout un fichage en tant que pauvre chez edf qui jusque là l’ignorait. Ce fichage accélèrera automatiquement les procédures de rappel et de coupure. Et par ailleurs prive de la possibilité de payer au réel de la consommation, en instituant un prélèvement direct.

    – Concernant les #transports, ça se démantèle de partout.
    Le système est tellement indécent que dans certaines zones il existe un droit au bus gratuit, sauf qu’il n’y a pas de bus dans les zones en question.
    Existe aussi à 15 euros par an (pas donné non plus) une carte de réduction sncf sous réserve des places disponibles
    Sauf qu’il n’y a JAMAIS de places disponibles au tarif de la carte. Mais entre-temps la sncf a encaissé les 15 euros.
    Sans oublier le démantèlement progressif du réseau secondaire au profit de LGV pour riches payées par les pauvres dont on rabotera les ressources pour compenser les déficits budgétaires causés par l’exil fiscal des riches.

    – Pour le #logement existe le fonds de solidarité logement, censé pouvoir payer le #chauffage à la condition de fournir un diagnostic énergie du logement, pour la modique somme de 250 euros.
    En théorie le diagnostic énergie c’est le proprio qui doit le faire mais comme les pauvre comptent pas c’est pas fait, et un locataire qui n’arrive pas à payer sa facture de chauffage n’aura aucun moyen le forcer.
    Le fsl peut aussi couvrir les loyers de retard. Seulement si le proprio accepte de faire un papier pour certifier. Là aussi vu le rapport de force, aucun moyen de pression pour le locataire.
    Aucun moyen d’aller dire à son proprio qu’on sollicite des aides en plus et qu’il faut son aide.
    Bref le genre d’aide déconnectée du réel qui aggrave les choses à long terme mais se permet d’en faire abstraction car les personnes concernées n’ont aucun moyen de s’en plaindre.
    Pour prendre un cas concret : après un prélèvement mensuel bien lourd vous recevez un rappel EDF de 600 euros (exemple réel), car le seul logement auquel vous avez accès est un pur taudis, et que cette consommation vient des installations défectueuses (radiateurs grille-pain, cumulus en ruine, isolation merdique etc) qui ne vous permet pas de chauffer à + de 17 degrés
    (Parmi les plus pauvres vivant dans ce genre de conditions on compte un paquet de mères isolées avec enfants en bas-âge. C’est un Idomeni rampant et chronique, qui touche plusieurs millions de gens dans l’indifférence totale)
    Vous appelez #EDF et demandez d’arrêter le prélèvement pour éviter le découvert et le blocage total du compte. EDF répondent qu’ils ne peuvent pas et vous disent de faire opposition. Ce qui occasionne 1) des frais et 2) une poursuite de la part d’EDF.
    Suite à quoi vous appellez la banque, contraint. Vous savez que vous êtes en train de vous préparer PIRE pour dans pas longtemps mais pas le choix. EDF vous poursuit direct.
    Vous voilà menacée de coupure partielle ou totale.
    Phase 3 vous cherchez de l’aide. Vous allez à la mairie des fois que. On vous explique que la taille du bled ne permet pas d’aider des gens et on vous envoie chier. Vous venez de gagner le droit que tout le village sache que vous êtes pauvre dans la merde qui paie pas son élec BRAVO et qui en plus a l’outrecuidance d’accuser sa proprio parce que le logement est moisi mais putain ces pauvres ça ose tout hin.
    Vous demandez quand même de quel service social vous dépendez. Cette question fait chier le maire, mais il cherche et trouve. Vous appelez. Vous expliquez que oui ça urge pour de vrai. Elle vous annonce 4 semaines de délai à bled paumé en chef, 30 bornes.
    Dans 4 semaines les poursuites pour non paiement d’une somme pareille seront un peu PIRES vous le savez, mais vous êtes coincé. Vous vous dites on y va au forcing. Vous tentez une incruste dans la file des autres nécessiteux sans rendez-vous un jour où l’assistante sociale est pas trop loin. Elle prend ça super mal mais vu que vous êtes en larmes elle dit qu’elle comprend et va vous aider. Vous voilà avec une super aide.....SUSPENSE..... UNE CARTE D ACCES A L EPICERIE SOCIALE ET SOLIDAIRE ! Dites merci ! Vous êtes dans l’urgence ou non ? BAH ALORS !
    Voilà. A la base c’était d’un diagnostic énergie que vous aviez besoin mais finalement vous laissez tomber.

    L’aide alimentaire est composée de denrées que la majorité des gens ne jugerait pas bouffable mais fonctionne sur l’impensé que c’est bien assez pour les pauvres, comme si leur corps était en brique et leurs sens étaient ceux d’humains de deuxième catégorie.
    Pas besoin d’en dire plus pour comprendre pourquoi là aussi il y a non recours.

    – L’#aide_juridictionnelle, alliance du foutage de gueule et du racket.
    Il existe des cas de personnes ayant perdu la garde de leurs enfants comme ça. L’avocat s’estimant trop peu payé n’est pas venu à l’audience pour la garde.
    Forcés d’en prendre un classique qui ne prenait pas l’aide juridictionnelle, celui-ci peut soutirer 3500 euros d’accompte puis suite aux difficultés à payer le reste cesser la défense et ne pas rendre l’accompte.
    A l’extrême rigueur l’aide juridictionnelle peut payer une partie de la somme, jamais la totalité. Mais ce genre d’abus, curieusement (ou pas) on en entend peu causer.

    Retards, invisibilisation de l’urgence, brimades et insuffisance totale des « aides » : pour solliciter les aides sociales la plupart du temps il faut passer par un travailleur social (c’est eux qu’ont les formulaires)
    mais lesdits travailleurs sociaux sont peu nombreux et ici si vous êtes dans l’urgence il faut compter 4 semaines pour un rdv dans une ville souvent éloignée.
    Véridique. Or dans l’urgence, 4 semaines c’est plus de temps qu’il n’en faut pour décéder.
    Si la situation n’est pas considérée urgente, si vous n’êtes pas connu des services, il faudra attendre minimum 2 mois. Souvent 3.
    A ce tarif là attention l’accès se limite à l’assistante sociale de porte, dont la fonction s’apparente à celle des videurs de boîtes de nuits. Son rôle est de brutalement vous envoyer chier et d’observer votre réaction, le présupposé étant que si vous partez c’est que vous pouviez faire autrement, donc que vous étiez un fraudeur.
    ça (comme le reste) en dit long sur l’humanité avec laquelle on considère les pauvres, qui ne sont plus vus comme des gens mais comme une sorte de bétail à dresser et sur lequel on peut taper sans états d’âme. Âme dont on considère au fond qu’ils en sont dépourvus, ou que leur humanité serait incomplète, comme on le disait des amérindiens du temps de Fray Bartolomé de las Casas.
    Passé l’humiliation par l’assistante sociale pitbull, si vous persévérez, comptez 4 semaines à 3 mois de plus pour ravoir un autre rdv, ce n’est qu’à ce moment-là que les services vous considèrent crédible.
    A ce moment là vous avez le droit d’avoir un troisième rendez vous où on vous étouffera sous les demandes de paperasse.
    Suite à quoi ces bonnes gens des services se réuniront avec les dossiers de chacun pour départager qui aura droit à quoi. C’est comme ça que ça se passe.
    Si c’est pour un #rsa c’est du droit strict, il sera accordé en même temps que le #flicage qui va avec.
    Par contre si c’est autre chose, la commission va décider de façon arbitraire combien elle file à qui, et vous obtiendrez en moyenne 50% de votre besoin.
    50% car : au bout de 25 réunions avec thé et petits gâteaux les assistantes sociales arrivent en général à la conclusion que faute de pouvoir aider tout le monde (lâche une larme) on n’a qu’à faire la moitié pour chacun et ça passe.
    Au niveau concret de ceux qui ont besoin de l’aide en question, 50% du loyer en retard ou 50% des différentes facture ça ne résout pas grand-chose, et surtout comme la somme manquante n’est pas réunie ça a peu de chances de changer une procédure d’expulsion ou une coupure d’énergie.

    "mais ça va pas tu vas pas chier sur l’aide tu crois quoi moi j’ai rien merde espèce d’assisté !" (un qu’a jamais eu besoin)
    Ceux qui n’ont pas besoin d’aide n’ont aucune début de la moindre vague idée du problème.
    Métaphore chirurgicale : vous êtes en attente d’une greffe coeur poumons, on vous file un coeur et on vous dit de vous démerder avec.
    Le non recours c’est que mort pour mort pas la peine de subir toute cette saleté pour une fausse solution boiteuse qui ne résout rien.

    – Soins dentaires et sécu : un dentiste GENTIL vous validera une couronne métal pour la #cmu, et il faut payer de sa poche le différentiel pour une couronne viable. Mais ils sont pas gentils avec tout le monde, par exemple un nouveau venu forcé de déménager on le connait pas donc on est pas arrangeant.
    Pour de l’orthodontie, la cmu peut prendre en charge maximum 464 euros par semestre. C’est un plafond.
    C’est à dire que le praticien ne peut pas facturer plus que 464 euros. point barre. au delà la cmu c ne rembourse plus rien.
    Or, un traitement orthodotique c’est 600 à 1200 euros le semestre.
    Le praticien ne veut pas travailler à 464 euros. Tout simplement. Donc les cmu il les soigne pas. Voilà. Et si il les soigne c’est sans cmu, c’est à dire qu’on n’active pas la cmu c (paperasses) et on se met au remboursement sécu de base soit 193 euros le semestre, et le patient sort le reste de sa poche. Comme il peut. C’est à peu près le seul accès possible, personne ne taffe à 464 euros mais ça fait chier parce que paperasses pour expliquer qu’on souhaite ne pas recourir à la #cmuc. (non recours version pro^^)
    Donc globalement si vous dites que vous avez la cmu le docteur il veut pas vous voir fin des débats ça fait le tri plus vite et moins de papiers. Du coup si vous demandez la cmuc vous vous prenez un contrôle social de plus pour au final ne rien gagner sauf le droit de vous faire envoyer paître voilà.
    Bref vous avez vérifié « vos droits » pour conclure que vous n’en avez pas, lol, ça vous change. Et donc dans le cul l’orthodontie. Sachant que si vous avez fait en parallèle des devis de mutuelles privées, c’était pareil à moins de payer plus cher de cotiz que d’orthodontie ça rembourse pas. Les seuls qui sont gagnants c’est les gens qui ont des contrats mutuelles au taf, là c’est rentable.
    Au final on ne demande pas la cmu parce que ça revient strictement au même que la sécu de base au meilleur des cas. Au pire ça vous exclut des soins parce que ça impose aux praticiens des tarifs qu’ils refusent de pratiquer, ou alors pire ils vous le font payer au sens où ils seront sinon maltraitants au moins pas bienveillants -_-
    Tout ça pour gagner le droit que la sécu ait accès à votre compte en banque pour voir si par hasard vous n’auriez pas de la thune que vous n’avez pas déclarée. Contrôle qui peut être par la suite transmis à plein d’autres gens qui vont être cap de te dire que t’as acheté un slip de trop, etc.
    Bref, les #sévices_sociaux moins on les voit plus on a l’air d’aller bien sans eux mieux on se porte. D’où le non recours.

    La masse des pauvres augmente beaucoup donc le non recours a tendance à baisser statistiquement ou à stagner et ils se félicitent (lol). En réalité les pauvres chevronnés savent et les évitent sciemment volontairement. Les nouveaux pauvres n’ont pas encore pigé le game du coup ils pensent que les aides c’est bien. Ils vont piger à force.
    C’est un peu pareil que les démarches actives auprès de popol. Les noobs oui. Les vieux dla vieille, non.
    On apprend à se méfier et à rester sagement pauvre avec le minimum de besoins. L’aide sociale est un champ de mine.
    #sécurité_sociale #guerre_aux_pauvres #métropolisation #périphéries

    • http://www.le-terrier.net/polis/terrenoire/etre_pauvre.htm

      (version pdf téléchargeable à la fin de la page)

      De toute façon, c’est tout-à fait inaudible. Tout le monde — y compris les salariés les plus aisés — se persuade facilement qu’il a des problèmes d’argent. (il les produit avec une certaine aisance, je dois dire).
      Vivre avec 400 euros pas mois, savoir que tout ce qui est simple pour n’importe quel salarié devient rapidement un problème dès que la moindre défaillance (un trou dans une chaussure) se présente, n’empêche pas que des interlocuteurs touchant plus de 2000 balles (c’est l’horizon au-delà duquel la somme est si grosse qu’elle ne représente plus rien pour moi) mensuellement vous parlent de leurs problèmes d’argent. « Tout le monde a des problèmes d’argent ». Déjà entendu un de mes éditeurs qui avait trois ans de retard sur mon paiement, à qui je faisais part de mon inquiétude en voyant l’hiver approcher sans trop savoir comme on allait se payer du bois, me parler de ses difficultés financières en me disant "je vous comprend, on est tous dans la même galère". Sauf que tout le monde n’y rame pas. Il y a une cabine.
      À qui vous voulez parler de ça, quand on vous rétorquera systématiquement qu’il faut tout simplement porter plainte (ah ah ah ah. La justice pour les pauvres, c’est à se tordre) et qu’on attend plus avec impatience dans la conversation que le moment où enfin vous allez arrêter de pigner ? Bin oui, j’arrête, parce qu’avec mon mode de vie, je suis nanti avec mes 400 balles par mois par ce que je sais que ça peut être bien pire encore : je ne suis pas réfugié, je parle bien ma langue (administrativement, ça change tout, notamment les rapports de terreur et d’intimidation), j’ai pas de gosse à charge, j’ai pas encore mon cancer, j’ai plein d’amis avec lesquels on peut partager plein de choses, une épouse extraordinaire (qui vit avec la même somme), je n’éprouve aucune honte à vivre pauvrement (ça compte beaucoup), et j’ai même la chance inouïe de posséder le toit (putain j’ai un toit, rien que ça !) sous lequel je vis (c’est énorme, j’en suis largement conscient. Régulièrement, je regarde la bicoque et j’ai un sursaut de morale absurde, me disant que ça va s’arrêter, qu’il y a eu une erreur quelque part, que tout va rentrer dans l’ordre et qu’une force quelconque va me rappatrier fissa dans notre appartement moisi - littéralement moisi).
      Alors, j’aurais réellement honte de me plaindre. 400, je gère, j’ai même géré moins. Mais quand même, une chose dont je suis sûr : quiconque n’est pas pauvre ignore absolument de quoi lui parle un pauvre. Les recours à l’aide sociale sont non seulement une source de tracas (chaque perspective de ce genre me tord le ventre d’angoisse : essayer d’avoir un rendez-vous physique avc la CAF parce que je suis dans une espèce de néant administratif qui me prive de la CMU - ah ah ah , vous pensiez ça impossible ? Bin non — est un truc qui peut me paralyser pendant 6 mois parce que je sais d’emblée vers quoi je me dirige comme enfer. Je n’y vais toujours pas. Je fais l’autruche. Je me dis que bon allez je vais pas tomber malade. Voilà où j’en suis). Le prochain éditeur qui dit qu’il me comprend mais qu’il a lui-aussi des problèmes, je lui fais quoi ?

    • J’ai lu la longue complainte de @koldobika et j’ai hésité à la partager. Aujourd’hui je suis benèze des argumentaires de monolecte et du terrier. En penchant un peu plus vers l’avis de L.L de mars. Je vis aussi grâce aux #minima_sociaux (ASS) gagné après une longue vie de labeur (en fait, une interminable succession de boulots précaires et de stages : tuc, sivp, cif, greta, afpa...) J’ai fini par décrocher le Graal, comme ils disent. Un CDI à l’issue duquel (10 ans) je me suis fait virer pour #maladie_professionnelle. Trop content de cette tuile qui me tombait sur le râble. J’ai fêté ça en emmenant mon taulier aux prud’hommes qui à dû allonger 5 000 € pour faire la soudure avec mes indemnités de licenciement. (Merci au Sub.tp/CNT pour son soutien et ses conseils.)
      Maintenant, si l’aide sociale n’est pas parfaite elle reste perfectible. J’y ai toujours fait recours et tous les gueux.ses, les #sans_dents ont même intérêt à l’infiltrer, voir y faire de l’entrisme. Je ne manque jamais de leur rappeler que c’est les « assistés.es » qui leur fournisse le bifteck. Si je ne l’ai pas infiltrer moi-même ; j’ai rencontré un paquet de peigne-cul, dans les #services_sociaux mais aussi des personnes admirables. Aujourd’hui, je suis quinqua-chômeur avant d’être #cacochyme, je ne suis pas contre le travail mais contre n’importe quel travail. Ni voyez pas de l’orgueil mais le pauvre aussi a des exigences. Ce que je perds en picaillons, je le gagne en quelque chose d’infiniment plus précieux, le temps ! Voir le dernier CQFD, n°142 qui consacre un dossier de neuf pages à ce sujet et le tout beau, tout chaud, refuser de parvenir, idées et pratiques . Editions NADA / avril 2016. Invitation ci-dessous pour une présentation de l’ouvrage par deux menbres du collectif du CIRA de Lausanne http://cira.marseille.free.fr/debats/debat20160430.pdf

      Tant que notre triomphe ne sera pas en même temps celui de tous, ayons la chance de ne jamais réussir !

      Elisée Reclus.

  • Le #covoiturage par Uber - New York Times
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/142002409504

    Farhad Manjoo pour le New York Times revient sur le fonctionnement de UberPool, le service de covoiturage d’Uber, lancé progressivement dans certaines villes depuis 2014. UberPool permet de partager son voyage avec d’autres utilisateurs, l’algorithme d’Uber jouant les appariements des destinations au grès des demandes. Pour Trevor Kalanick, son PDG, cette solution est devenue la moins chère du marché. Pour Manjoo, UberPool nous amène à devoir réévaluer l’impact d’Uber sur le monde, car il transforme l’impact d’Uber, qui n’est plus tant de transformer le travail (avec les polarisations que l’on connaît), que de transformer la mobilité urbaine et l’infrastructure du transport. UberPool a commencé comme une expérience. En 2 ans, UberPool a permis de réaliser 100 millions de voyages en communs. Dans la (...)

    #mobilité

  • Les #ports-frontières de #Trieste, #Koper et #Rijeka, futurs débouchés pour les conteneurs d’#Europe_centrale

    Au moment où l’Europe centrale s’insère toujours plus étroitement dans les échanges internationaux, de nouveaux marchés se dessinent naturellement pour les ports du nord-est de la #Mer_Adriatique, Trieste (Italie), Koper (Slovénie) et Rijeka (Croatie). Les trois sites portuaires offrent aux espaces continentaux voisins l’accès le plus direct aux grandes routes maritimes mondiales qui empruntent le canal de Suez. Si la création des trois ports est directement liée à l’éclatement politique de la péninsule istrienne, ils retrouvent avec l’ouverture des frontières une fonction de fenêtre littorale qui avait été jusque-là contrariée par l’histoire. Les perspectives européennes et un dynamisme récent alimentent de nouvelles ambitions pour les fonctions logistiques et commerciales qui tranchent avec les tonnages encore modestes des trois organismes portuaires comparés à leurs homologues de la Mer du Nord et de la Méditerranée occidentale.


    https://mediterranee.revues.org/2707
    #ports #transports_maritimes
    via @ville_en

  • Des contre-publics aux contre-espaces : les efforts des cyclistes pour remodeler les villes | sjjs.org
    http://simplyjs.fr/0projets/sjjs.org/article/des-contre-publics-aux-contre-espaces-les-efforts-des-cyclistes-pour-remode

    Selon les géographes critiques, l’espace est important et reflète les inégalités sociales. Le récit de Soja (2010) sur l’action en justice victorieuse du syndicat des chauffeurs de bus contre l’Autorité des Transports Métropolitains de Los Angeles, dans les années 1990, est un bon exemple de la reconnaissance, y compris dans l’espace judiciaire, du caractère discriminatoire d’un manque de transports alternatifs. La lutte des cyclistes concerne fondamentalement l’usage du territoire, la restructuration de la ville, et la création de villes justes.

    Andy Singer illustre ceci en dessinant des parallèles entre ceux qui ne conduisent pas et ceux qui ne fument pas (figure x). L’illustration laisse entendre que, tout comme la cigarette est interdite dans les lieux publics parce qu’elle est mauvaise pour la santé, pour le moins, dans une même veine, des infrastructures adaptées aux besoins d’air pur et de modes de vie physiquement actifs et sains des cyclistes doivent être revendiquées.

    #ville #transports #vélo #territoire

  • Paris CDG-1 - Editions B2

    http://editions-b2.com/les-livres/32-paris-cdg-1.html

    De la genèse à la reprise, de la réalisation à la réception, des usages à l’usure : la vie de la première aérogare de Roissy, qui ouvre ses portes le 13 mars 1974, nourrit le fil de ce témoignage, critique et personnel. Construit comme un véritable « ouvrage d’art habité », le parti circulaire, dense et fermé du « Camembert » de Roissy 1 opta pour un modèle unique au monde – alors même que Roissy 2 était déjà en conception. À l’occasion de ses 40 ans, Paul Andreu et Nathalie Roseau reviennent justement sur sa genèse et sa renaissance. À contretemps ou en avance sur son temps, Roissy 1 nous fait réfléchir sur les rapports entre modernité et monumentalité, entre innovation et routinisation, entre banalisation et exception

    #cdg #aéroports #duty_free_shop #dfs #espaces_publics #transports #transports_aérien #architecture

  • #Notre-Dame-des-Landes : le mouvement anti-aéroport décolle
    https://www.mediapart.fr/journal/france/280216/notre-dame-des-landes-le-mouvement-anti-aeroport-decolle

    Pendant la manifestation contre l’aéroport, le 27 février 2016 (© Isabelle Rimbert). Plusieurs dizaines de milliers de manifestants contre l’aéroport du Grand Ouest : plus le gouvernement affirme sa volonté de construire l’aéroport, plus le mouvement d’opposition se constitue. Il est en train de créer une nouvelle communauté politique.

    #France #Climat #démocratie #Ecologie #transports #ZAD

  • #Notre-Dame-des-Landes : le mouvement anti-aéroport prend du corps
    https://www.mediapart.fr/journal/france/280216/notre-dame-des-landes-le-mouvement-anti-aeroport-prend-du-corps

    Pendant la manifestation contre l’aéroport, le 27 février 2016 (© Isabelle Rimbert). Plusieurs dizaines de milliers de manifestants contre l’aéroport du Grand Ouest : plus le gouvernement affirme sa volonté de construire l’aéroport, plus le mouvement d’opposition se constitue. Il est en train de créer une nouvelle communauté politique.

    #France #Climat #démocratie #Ecologie #transports #ZAD

  • Arctic thaw opens shipping waterways, risks to environment | Reuters
    http://www.reuters.com/article/us-climate-shipping-arctic-idUSKCN0VY1N9

    The Arctic is thawing even faster than lawmakers can formulate new rules to prevent the environmental threat of heavy fuel oil pollution from ships plying an increasingly popular trade route.
    […]
    Looser ice means icebergs and there is the risk of vessels being holed. Insurers are also looking for more clarity.

    The level of regulation applying to these new waterways has, perhaps inevitably, not had time to catch up with the physical changes to the Arctic environment,” said Joe Hughes, chairman and chief executive of ship insurer American Club.

    From an insurance perspective, marine underwriters will have concerns in regard to hull and other damage caused by physical hazards encountered in the Arctic, and navigating restrictions.

  • Un projet de loi amalgame incivilités et actes terroristes dans les #Transports en communs
    http://www.bastamag.net/Transports-publics-peine-de-prison-pour-le-seul-fait-de-signaler-la-presen

    « Contrôleurs vus ce matin à Châtelet vers 9 h 40 », « Contrôleurs TCL dans le tramway T1 direction Part-Dieu au niveau de Perrache »... Ces messages postés sur les réseaux sociaux, qui visent à ne pas tomber nez à nez avec une équipe de contrôleurs, pourraient prochainement être punis de deux mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende. Cette disposition est prévue dans la proposition de loi « relative à la prévention et à la lutte contre les incivilités, contre les atteintes à la sécurité publique et (...)

    En bref

    / #Services_publics, Transports, #Discriminations, Que faire face au terrorisme ?

    #Que_faire_face_au_terrorisme_ ?_

  • Chinese Ship Builder Warns Investors of Possible Rougher Seas Ahead - WSJ

    http://www.wsj.com/articles/chinese-ship-builder-warns-investors-of-possible-rougher-seas-ahead-1456129728?

    Chinese Ship Builder Warns Investors of Possible Rougher Seas Ahead
    Sainty Marine says a failure to restructure during bankruptcy proceedings would lead to its delisting

    #chine #transports #transports_maritimes #containers

  • Tous mobiles ou tous flexibles ? Les dessous de la « mobilité généralisée »…
    La Brique - 19 février 2016 - Extrait de l’article
    Source : http://labrique.net/index.php/thematiques/droit-a-la-ville/737-tous-mobiles-ou-tous-flexibles-les-dessous-de-la-mobilite-generalisee

    La « mobilité », on en entend toujours parler, mais on ne sait pas toujours bien ce que c’est. Parce qu’elle est floue, elle ne s’affiche jamais pour ce qu’elle est vraiment : un projet idéologique, qui nous frappe différemment selon qu’on est femme, homme, ouvrier ou cadre. Thomas Pfirsch, un chercheur qui s’intéresse de près à ces questions, revient sur ces différents aspects.
    La « mobilité » est omniprésente : elle se présente sous différentes formes, et sous différents mots d’ordre. Est-ce que tu pourrais nous faire le point sur ce qu’elle désigne vraiment ?

    Les chercheurs parlent plutôt de « mobilités » au pluriel pour désigner, dans un sens très large, toutes les formes de déplacement dans un espace physique ou abstrait (urbain, social, professionnel…). Le terme sert donc à désigner à la fois les déplacements quotidiens, les voyages touristiques, les changements de domicile (la mobilité « résidentielle »), les migrations internationales, la mobilité socio-professionnelle, qui pour être comprises ne doivent pas être étudiées indépendamment les unes des autres.

    Depuis une trentaine d’années, savants et experts médiatiques nous dépeignent en effet l’avènement d’une société « liquide » ou « hypermobile », où les mobilités seraient en constante augmentation et se généraliseraient à tous les groupes sociaux. L’augmentation des mobilités est rendue techniquement possible par la révolution des moyens de communication, de la diffusion de l’automobile au téléphone « mobile ». Mais elle est surtout valorisée socialement et posée en modèle par un nouveau capitalisme flexible qui se fonde sur l’extrême mobilité des capitaux et de la force de travail1.

    Qu’en est-il réellement ? Sommes-nous « tous mobiles » ?

    Ce n’est pas si sûr, et en tout cas pas tous de la même manière… Les études sur la France2 montrent plutôt une stagnation de la mobilité quotidienne locale depuis 40 ans : le nombre de déplacements moyens par personne et par jour restent stable, autour de 3,5. La mobilité résidentielle n’est pas plus élevée : avec trois changements de domicile en moyenne au cours de la vie adulte, les Français sont parmi les moins mobiles en Europe, et cette mobilité se fait à petite distance, les migrations entre régions restant très limitées dans l’hexagone. Le portrait est encore plus accentué pour la région Nord-Pas-de-Calais : elle est l’une des moins mobiles de France, et une de celles qui échangent le moins de populations avec les régions voisines3…
    Les hérauts du marketing territorial aiment à dépeindre Lille comme un grand carrefour européen à une heure de Paris, Londres ou Bruxelles.

    Pourtant, la région Nord-Pas-de-Calais échange très peu de population résidente avec l’Île-de-France par exemple, alors qu’elle est très proche et bien reliée à la capitale. Les déménagements de cadres entre Lille et Paris sont beaucoup moins importants qu’entre Paris et Lyon, ou Paris et Nantes, alors que la distance entre ces villes est plus grande. Cela s’explique par les profondes différences de la structure des emplois et des systèmes de formation entre les deux régions : emplois tertiaires qualifiés et domination de filières longues et générales à Paris, alors que les formations courtes et techniques dominent dans le Nord. Nous voilà loin de l’hyper-mobilité promue par les chantres d’une société fluide où les individus s’affranchiraient de leurs ancrages locaux.

    Pourtant, on sent bien que quelque chose « s’intensifie » dans nos vécus...

    Oui, mais plutôt qu’un monde hypermobile, on est plutôt face à une société qui valorise la mobilité et où, avec la fin de l’exode rural et la grande « mise en mouvement » de la population qui accompagnait l’urbanisation, l’essor de la mobilité concerne moins les changements résidentiels que des déplacements quotidiens plus longs et plus complexes, portés par l’extension/dispersion des villes dans les campagnes éloignées et l’essor des lotissements pavillonnaires périurbains.

    Plus que la mobilité en elle-même, la grande nouveauté c’est la vitesse, qui permet une contraction considérable de l’espace-temps et un élargissement du rayon de la mobilité quotidienne. Si le nombre de déplacements quotidiens demeure stable, les distances parcourues ne cessent d’augmenter à l’échelle locale, ainsi que le temps qui leur est consacré (50 minutes par jour pour les trajets domicile-travail).

    Un autre changement est que ces mobilités quotidiennes sont de plus en plus multidirectionnelles : il y a une déconnexion spatiale entre lieux de résidence, lieux de travail, et lieux de loisirs, au sein d’agglomérations de plus en plus étalées et polycentriques. Cette mobilité fragmentée fait aussi écho aux segmentations croissantes d’une société marquée par les délocalisations d’activité et la restructuration de la carte des services publics. Elle a pour corollaire la puissance de l’automobile, qui reste de loin le mode de transport le plus utilisé en France (55 % des déplacements dans les grandes villes et 76 % dans les campagnes), officiellement décrié par des politiques publiques en faveur des transports en commun, mais en réalité toujours encouragé par une politique du logement néolibérale fondée sur l’accès à la propriété en lotissement périurbain.

    Tu disais que tout le monde n’était pas affecté de la même manière...

    Les mobilités contemporaines sont un puissant révélateur des inégalités qui s’entrecroisent dans la société, qu’elles soient de classe, de genre, ou d’âge. Ainsi, à classe sociale égale, en région Nord-Pas-de-Calais les femmes ont une mobilité aussi intense que celle des hommes, mais spatialement plus circonscrite, situation qui reflète leur assignation encore forte au rôle de gestionnaire du quotidien familial (navettes à l’école, courses etc…), qui les « territorialise » dans l’espace local autour du logement. Les mobilités différentes des hommes et des femmes montrent bien à quel point la question de la mobilité est au cœur de rapport de pouvoirs et ambivalente, à la fois instrument de domination et d’émancipation.

    . . . . . . . .
    Qu’en est-il justement des inégalités de classe face à la mobilité ?
    . . . . . . . . .


    Et pour ce qui est des classes populaires ?
    . . . . . . . . .
    On décrit parfois les ouvriers comme les « perdants » de cette course à la mobilité...
    . . . . . . . . .
    Si on te suit, la mobilité, c’est plutôt un mot d’ordre, une idéologie...
    Oui, le grand changement c’est que la mobilité devient une idéologie qui valorise la capacité au mouvement sous toutes ses formes, alors que les sociétés agraires traditionnelles valorisaient plutôt la sédentarité. Mais si l’hypermobilité devient une norme sociale, construite par des élites ayant intérêt à faire circuler une main d’œuvre flexible, elle est aussi une ressource, un « capital » entre les mains des catégories dominées, qui peuvent se la réapproprier dans le cadre de stratégies de résistance et de distinction sociale. Elle est donc au cœur de luttes sociales et d’enjeux de pouvoir. Quel beau paradoxe que cette société néo-libérale qui loue la circulation globale des hauts cadres et enjoint les ouvriers chômeurs à la mobilité, mais cherche à tout prix à assigner à résidence les migrants et les Roms, dans une peur panique du nomadisme incontrôlé !

    1. Luc Boltanski et Eve Chiapello, Le nouvel esprit du capitalisme, Paris, Gallimard, 1999.
    2. Voir les enquêtes régulières de l’Insee sur la mobilité quotidienne (« enquête nationale transports et déplacements », dont la dernière publiée est de 2008), et sur la mobilité résidentielle (« enquête logement »).
    3. INSEE, « Les mobilités résidentielles en Nord-Pas-De-Calais », les dossiers de Profils n°99, nov 2010.
    4. INSEE Nord-Pas-de-Calais - Dossiers de Profils n° 102 - Juin 2011
    5. Voir C.Vignal, Ancrages et mobilités de salariés de l’industrie à l’épreuve de la délocalisation de l’emploi, thèse de doctorat en sociologie, université Paris 12, 2003.

    #La_Brique #Lille #mobilité #transports

  • Pour Rivalta les pauvres doivent moins utiliser les TCL
    http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Politique/Transports-publics/Pour-Rivalta-les-pauvres-doivent-moins-utiliser-les-TCL

    Si vous êtes pauvres, limitez vos déplacements. C’est en substance le message que Bernard Rivalta a passé dans un entretien diffusé sur France Culture en décembre dernier et exhumé par Rue89Lyon.

    Interrogé dans le cadre d’un reportage sur la fraude aux transports en commun, le président du Sytral, élu #socialiste de Vénissieux, a conseillé aux personnes les plus modestes de « maîtriser leurs déplacements ».

    « Quand ils n’ont pas beaucoup de moyens, il faut qu’ils ne se déplacent que dans la mesure où ils en ont besoin et non pas uniquement parce qu’ils en ont envie », a déclaré l’élu socialiste de Vénissieux, qui déplore "le manque de culture collective" des fraudeurs qui ne « valident pas leur ticket et se trimballent avec des iPhone ».

  • Au tribunal, #Uber illustre son rapport particulier à la loi
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/130216/au-tribunal-uber-illustre-son-rapport-particulier-la-loi

    Pierre-Dimitri Gore-Coty et Thibaud Simphal arrivent au TGI de Paris, le 11 février. © © Reuters - Gonzalo Fuentes Jeudi et vendredi, les dirigeants français de la célèbre application répondaient du lancement d’UberPop, le service de chauffeurs amateurs, actif de février 2014 à juillet 2015. Pas moins de 42 parties civiles se sont déclarées. Le parquet réclame un million d’euros d’amende pour l’entreprise, laquelle estime toujours qu’UberPop n’était peut-être pas illégal.

    #Economie #entreprises #Justice #taxis #transports

  • She’s the Boss - la patronne des transports publics berlinois attent son cinquième enfant

    Berliner Verkehrsbetriebe : BVG-Chefin Nikutta erwartet fünftes Kind - Berlin - Tagesspiegel
    http://www.tagesspiegel.de/berlin/berliner-verkehrsbetriebe-bvg-chefin-nikutta-erwartet-fuenftes-kind/12943708.html

    Nach Angaben von Kollatz-Ahnen, der Aufsichtsratsvorsitzender der Berliner Verkehrsbetriebe ist, wird mit der Geburt des Kindes im Juni gerechnet. Nikutta, die die öffentliche Bekanntgabe dieser Information mit ihm abgesprochen habe, wolle ihre Arbeit aber nur für kurze Zeit aussetzen. Vor und nach der Geburt werde sie „mit dem Laptop von Zuhause aus“ weiterarbeiten.
    ...
    Ihr viertes Kind hatte Nikutta im Jahr 2011 bekommen. Eine komplette Auszeit wollte sich die Spitzenmanagerin auch damals nicht gönnen. Einen „ausgedünnten Terminplan“ hatte sich die BVG-Chefin bei ihrem Aufsichtsratschef, dem Finanzsenator, ausbedungen, hieß es damals. Nikutta ließ bei jener Gelegenheit keinen Zweifel daran, dass sie das Verkehrsunternehmen mit seinen 13.000 Beschäftigten genauso weiterführen wird wie bisher.

    Sie kann auf die Unterstützung ihres Mannes zählen, der zu Hause die Kinderbetreuung übernimmt.

    La dernière phrase rend la nouvelle moins rejouissante qu’elle en a l’air au premier regard. Nikutta poursuit simplement le vieux modèle familial réactionnaire mais à l’envers. Dommage, on aurait préféré apprendre que ses enfants vivent avec leurs parents dans des structures plus solidaires et ouvertes.

    #Berlin #femmes #transports #administration #famille

  • Les curieux calculs de l’Etat pour justifier l’aéroport de #Notre-Dame-des-Landes
    https://www.mediapart.fr/journal/france/080216/les-curieux-calculs-de-l-etat-pour-justifier-l-aeroport-de-notre-dame-des-

    Selon l’aviation civile, l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ferait économiser 911 millions d’euros à ses passagers. Selon les élus opposés au projet, cette estimation est une imposture.

    #France #Climat #démocratie #DGAC #Françoise_Verchère #transports

  • Regardez “Cargos, la face cachée du fret”, ou l’invisible armada de la mondialisation - Télévision - Télérama.fr
    http://television.telerama.fr/television/regardez-cargos-la-face-cachee-du-fret-ou-l-invisible-armada-de-

    Ils échappent aux regards. Pourtant, chaque jour, des dizaines de milliers de cargos font tourner l’économie planétaire. Embarquement édifiant. Du vendredi 5 février, 19h au mardi 9, à 10h, “Télérama” vous propose de regarder en avant-première le documentaire de Denis Delestrac, avant sa diffusion sur France 5.

    via @mona @fil @reka

  • Le Sénat éclipse les violences sexistes dans les transports - Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/le-senat-eclipse-les-violences-sexistes-dans-les-transports

    Les sénateurs ont adopté, jeudi 28 janvier, la proposition de loi relative à la sécurité dans les transports publics, mais sans y inclure la sécurité des femmes. L’article 14 du texte, adopté en décembre par les députés, prévoyait des mesures de prévention et de lutte contre « les harcèlements et les violences à caractère sexiste », en renforçant les obligations des services de transport en matière de formation, de prévention. Il leur imposait également un bilan annuel de leurs actions dans ce domaine.

    Mais cet article n’a même pas été discuté en séance. Il a été retiré du texte, avant même son examen, par la commission des Lois du Sénat et son rapporteur François Bonhomme (Les Républicains).

    Une suppression sans la moindre discussion, au motif que la notion de « harcèlements et de violences sexistes » serait trop floue et « semble se distinguer des actes de délinquance » effectivement réprimés par la loi.

    La commission des Lois de l’Assemblée nationale avait pourtant, elle, émis un avis favorable sur cet article. Lequel avait été adopté par les députés sans coup férir en décembre. La députée Marie Le Vern (PS), qui en est l’initatrice, déplore que le Sénat « évacue le sujet ». Un sujet pourtant au cœur de l’actualité.

    Voir : Harcèlement dans les transports : réveiller les consciences

    La députée reconnaît que « les harcèlements sont difficiles à consacrer juridiquement : ils ne sont pas des délits pénalement punis contrairement aux atteintes physiques, aux injures, aux menaces… Difficiles à définir, difficiles à détecter, ils échappent aux grilles classiques de la lutte contre la délinquance. »

    Pour autant, elle regrette que la suppression décidée par le Sénat « éclipse brutalement le sujet des harcèlements sexistes, sans proposer d’alternative ». Et la députée enfonce le clou : « les sénateurs contribuent à renforcer l’invisibilité de ces actes, et retardent encore un peu plus la prise de conscience. »