• Jugostalgija war das nicht, wie gemeinhin die Nostalgie, die Sehnsucht nach dem ehemaligen Jugoslawien gennant wird. Niemand wird mir weismachen können, dass es sich um eine Sehnsucht nach Vergangen gehandelt hat? Obwohl wir weinten, war es das reinste Gegenteil von Vergagenheit. Das Ankommen in diesem Moment hatte nichts zu tun mit nostos und nichtz zu tun mit algos.
    Es war gleichsam ein Erkennen, ein gemeinsames Sprachmensch-Sein; am ehesten noch zu beschreiben mit dem Wort Heimwehe (nach meinem Wissen erstmals 1688 in der Dissertation des Schweizer Arztes Johannes Hofer erwähnt). So etwas wie ein Angewehtsein von einem vertrauten Wesen war das, als habe in ihm, und zeitgleich auch in mir, ein Wind gewohnt, der eine tiefer gelegene Sprache kent, einen Urgrund, in dem die Geburt einer neuen Zeit so etwas Einfaches wie ein Lächel war; ein Wort; die unmittelbare Freude am Anderen; das unmittelbare Schwingen von Zelle zu Zelle.“
    #yougonostalgie #yougoslavie #communauté #nous #mémoire

    Sterne erben p. 48

  • „Damals habe ich all diese Veränderungen erlebt und gesehen, selbst erfahren, aber richtig denken konnte ich es nicht, nicht erfassen, dass ein ganzer Staat neu aufgebaut wurde. Und wie immer in der Geschichte der Menschen und ihrer Staaten fingen die Leute zuerst mit dem Archivieren an. Wir sind jetzt Kroaten, hörte man überall. Ja, natürlich, dachte ich, jetzt sind wird das geworden, was schon immer in uns gelauert hat, und ich dachte noch, selbst verschwitzt und sehnsüchtig nach Ferne, dass die Wörter in einem neugebackenen Land, in dem die Leute auf Krücken gehen und es plötzlich überall Beinamputierte gibt, komisch klingen, Kroate, Granate, Granatapfel, Apfelsine, Cinématograph - die Welt wurde austauschbar.“
    #yougosnostalgie #Croatie #nationalisme #mémoire

    Sterne erben p. 41

  • Divertissement, production... Ce que le top 10 des youtubeurs les plus connus dit de nos goûts
    https://www.bfmtv.com/tech/youtube/divertissement-production-ce-que-le-top-10-des-youtubeurs-les-plus-connus-dit

    Tibo InShape est devenu cette semaine le deuxième youtubeur le plus suivi en France. Qui se trouve dans le top 10 des vidéastes les plus populaires en France ? Que montre ce classement de nos préférences sur la plateforme ?

    Cette semaine, le youtubeur Tibo InShape est devenu le deuxième créateur français le plus suivi sur la plateforme, dépassant Cyprien. Tibo InShape a plus de 14,6 millions d’abonnés, derrière Squeezie et ses 18,7 millions d’abonnés.

    Selon l’agence de marketing d’influence Woô, le Top 10 des youtubeurs français les plus suivis est complété par les chaînes de Lama fâché, Michou, Amixem, Rémi Gaillard, Mcfly & Carlito, Inoxtag, Swan et Néo. L’agence a laissé de côté celle de Norman, mis en cause pour des faits de viols sur mineur, qui se classe à la quatrième position, entre Cyprien et Lama fâché. Que peut-on déduire des préférences des Français sur Youtube à partir de ce classement ? BFMTV.com a posé la question à plusieurs experts.
    Populaire et polémique, qui est Tibo InShape devenu 2e youtubeur de France ?
    Populaire et polémique, qui est Tibo InShape devenu 2e youtubeur de France ?
    19:28
    Le divertissement, catégorie reine sur la plateforme

    Ces chaînes ont en commun de faire la part belle au divertissement. Plus précisément, « le feat and fun est le format à la mode aujourd’hui », souligne Corentin Gaillard, doctorant en sciences de l’information et de la communication qui rédige une thèse sur les youtubeurs et les streameurs. « Qui est l’imposteur » de Squeezie, « 24 heures dans une maison sous-marine » d’Amixem, « Stand-up de merde » de Mcfly & Carlito… Autant de vidéos où des youtubeurs invitent d’autres personnes pour des concepts reposant notamment sur une bonne dose d’humour.

    Pour le youtubeur Adam Bros, spécialiste de la culture numérique, il n’est pas étonnant que ces chaînes qui engrangent des millions d’abonnés soient majoritairement basées sur le divertissement. Il s’agit d’une catégorie qui « touche une population plus large que le gaming ou la beauté par exemple. Tout le monde se divertit et les goûts sont assez homogènes en termes de divertissement ».

    Cette tendance se constate d’ailleurs au niveau mondial, selon Franck Rebillard, professeur en sciences de l’information et de la communication à l’université Sorbonne Nouvelle. Le co-auteur du livre La Machine Youtube (C&F) cite une étude publiée en 2020 par des chercheurs des universités d’Amsterdam, de Barcelone et du Queensland. En analysant les données issues de 36 millions de chaînes à l’échelle de la planète, ils ont constaté que la catégorie divertissement représentait 24% des chaînes sur YouTube et y captait 31% des vues et 28% des abonnés, devant la musique, le lifestyle et le gaming.
    Des chaînes très professionnelles

    Les dix youtubeurs les plus suivis en France ont également eu tendance ces dernières années à privilégier des vidéos très produites, avec des décors changeants, des équipes de tournage… Certains ont d’ailleurs témoigné de la pression que représente le fait de publier chaque semaine des vidéos avec un tel budget.

    « Si les grosses productions dominent dans le top 20, c’est parce que les youtubeurs qui en font partie se disent, ’il faut que je fasse plus que la moyenne’. Et le public se dit, ’tu peux pas nous proposer que des trucs dans ta chambre’ », décrypte Adam Bros.

    Mais pour Corentin Gaillard, le public français n’attend pas nécessairement de ces youtubeurs des contenus qui repoussent toujours plus les limites de ce qui se fait sur la plateforme. « Il y a beaucoup de vidéos de Michou, d’Inoxtag ou d’Amixem qui ne sont pas de grosses productions », observe-t-il. Ce sont ces contenus où les créateurs sont seuls devant la caméra et réagissent aux pires objets trouvés sur Ebay, répondent aux questions de leurs abonnés, ou même devinent des saveurs de chips. Ce dernier exemple vient de la chaîne de Mcfly et Carlito, qui ont décidé de faire moins de vidéos très produites après un burn-out pour le premier.
    Mcfly et Carlito : pourquoi le burn-out explose chez les youtubeurs
    Mcfly et Carlito : pourquoi le burn-out explose chez les youtubeurs
    16:43

    Le public semble toutefois apprécier un certain professionnalisme. « La qualité technique de la vidéo est importante, sur le montage, la captation d’images ou du son », nuance Corentin Gaillard. En effet, même pour des formats plus posés, les youtubeurs les plus suivis disposent de studios, d’un éclairage professionnel, de monteurs…

    « Pour du contenu divertissement et qui ne demande pas d’effort intellectuel comme de la vulgarisation, il est important que l’utilisateur soit confortable pour consommer ce contenu. Il faut que ça corresponde aux codes auxquels il est habitué », car le public a appris à être exigeant", observe Corentin Gaillard. Pour Franck Rebillard, cette demande de professionnalisme passe aussi par « une régularité dans le format et la publication », qui permettent de fidéliser le public.
    Une certaine inertie dans le classement

    Pourtant, plusieurs youtubeurs de ce top 10 ne publient pas régulièrement, voire presque plus. C’est le cas de Norman, de Rémi Gaillard ou encore de Cyprien. En revanche, ces trois vidéastes ont en commun d’être présents sur la plateforme depuis plus de dix ans. Comment expliquer que d’autres n’aient pas pris leur place ? Pour Adam Bros, cela montre qu’il y a peu de désabonnements sur YouTube. Franck Rebillard y voit aussi les effets de la « loi des avantages cumulés ».

    « À partir du moment où on a un grand nombre d’abonnés, l’effet de recommandation par l’entourage va être démultiplié. 5.000 abonnés qui parlent à deux personnes de leur entourage chacun, ce n’est pas le même ordre de grandeur qu’un million d’abonnés qui en parlent à deux personnes de leur entourage », explique-t-il.

    « Par ailleurs, l’algorithme de recommandation de Youtube est basé sur le nombre de visionnages, donc quelqu’un dont les vidéos sont largement vues va être davantage recommandé que d’autres », développe le spécialiste de la socio-économie des plateformes.

    En clair, ceux qui sont déjà populaires vont être plus mis en avant que les autres.
    Des « rendez-vous immanquables »

    Adam Bros décrit aussi ce phénomène mais l’explique autrement. Il remarque que les vidéos les plus mises en avant par l’algorithme du réseau social sont les plus longues. « Youtube est en train de prendre la place de la télé dans la consommation des gens, on regarde en faisant la vaisselle, en mangeant. Ce ne sont plus des vidéos de 3-4 minutes qu’on regarde en passant comme au début, aujourd’hui, ça, c’est Tiktok », développe le youtubeur. Cette longueur, cumulée à un nombre de chaînes immense sur la plateforme, fait que « le public, pour la première fois, ne peut plus regarder toutes les vidéos des chaînes auxquelles il est abonné ».
    Le youtubeur Alan Food Challenge avoue avoir truqué l’une de ses vidéos

    « Donc on choisit les rendez-vous immanquables, comme les vidéos de Squeezie. On sait que ça va en parler au bureau le lundi, on veut faire partie de la discussion sociale. Ce sont ces vidéos qui créent ce sentiment d’urgence, de fomo (fear of missing out, soit la peur de rater un événement, NDLR), qui marchent le mieux », affirme le vidéaste.

    Pour autant, Michou et Inoxtag, arrivés un peu plus récemment sur la plateforme (en 2015), ont réussi à se hisser jusqu’au top 10. Franck Rebillard l’explique entre autres par le fait qu’ils ont collaboré avec des vidéastes « plus installés ». Michou et Tibo InShape ont tourné plusieurs vidéos ensemble, tout comme Inoxtag et Squeezie par exemple. Une manière d’être vu par plusieurs communautés à la fois.
    Les femmes, grandes absentes du top 10

    Difficile enfin, lorsqu’on regarde ce top 10 et même au-delà, de ne pas être frappé par l’absence de femmes parmi les youtubeurs français les plus populaires. « Les femmes galèrent toujours à être dans les vidéos plus vues, dans les tendances », déplore Amélie Lenoir, co-présidente de l’association Les Internettes, qui promeut la création féminine sur Youtube. « En décembre, Youtube a publié le top 10 des vidéos les plus vues en 2023, et ce n’était que des vidéos d’hommes. La seule vidéo dans laquelle une femme apparaissait était celle de Mcfly et Carlito », souligne-t-elle. Il s’agissait de la vidéo « Auto-roast », dans laquelle participait Jenny Letellier. Amélie Lenoir regrette aussi que beaucoup des vidéos feat and fun qui marchent très bien sur la plateforme se fassent avec « zéro femme ».

    Comment expliquer cette absence ? Franck Rebillard soulève deux points. « On sait que sociologiquement, la socialisation au genre féminin va plutôt porter les femmes à un type d’expression, qui va plutôt relever de l’intime. On peut imaginer que beaucoup de femmes qui s’expriment sur Youtube le font dans des espaces plus restreints, dans lequel c’est le partage de la parole, la compréhension mutuelle, qui va être recherchée, plutôt que de s’exprimer auprès d’une masse de gens », juge le sociologue. À l’inverse, « dans la socialisation au genre masculin, on amène les personnes à prendre la parole fort, à vouloir être écoutés par un grand nombre ».

    Puis, « à partir du moment où elles connaissent un certain succès, les femmes très souvent sont l’objet de dénigrement en ligne. Donc ça peut amener les personnes qui souhaiteraient gagner en importance et en visibilité à être plus prudentes et à s’auto-limiter », ajoute Franck Rebillard.
    Plusieurs métriques intéressantes

    Pour faire face à ces problématiques, l’association d’Amélie Lenoir voudrait « une vraie modération du côté de Youtube », pour protéger les femmes du cyberharcèlement sexiste. Elle souhaiterait aussi que l’algorithme de Youtube mette plus en avant les vidéos de femmes : « on avait remarqué que quand on regarde la vidéo d’un homme, ce qui est recommandé à côté c’est des vidéos d’hommes ». Les Internettes demandent également aux youtubeurs de « mettre en place plus de recherches de femmes avec qui collaborer. Elles existent, elles sont là ! ».

    Il est aussi important de souligner que le nombre d’abonnés n’est pas la seule métrique intéressante sur Youtube. Adam Bros juge que le nombre de vues au quotidien peut montrer un dynamisme dans l’instant présent, tout comme le taux d’engagement (le ratio likes/commentaires et nombre de vues), mais aussi, de manière moins concrète, « les discussions qu’il y a autour d’une chaîne ».

    « Léna Situations est beaucoup plus présente qu’un Cyprien, sur la plateforme et dans le quotidien des personnes. Quand elle fait son vlog d’août, une bonne partie de Youtube entend parler de ça. Même si son nombre d’abonnés n’est pas aussi important, elle va avoir une visibilité importante », estime aussi Corentin Gaillard.
    Sophie Cazaux

    #YouTube #Machine_YouTube #Franck_Rebillard

  • #Ukraine, #Israël, quand les histoires se rencontrent

    Dans son dernier livre, l’historien #Omer_Bartov revient sur l’histoire de sa famille et de son voyage de la Galicie ukraino-polonaise à Israël, à travers les soubresauts de l’histoire de la première partie du 20e siècle.

    Alors que les atrocités du conflit israélo-palestinien continuent de diviser les étudiants de prestigieux campus américains, l’universitaire Omer Bartov se propose d’analyser la résurgence de l’#antisémitisme dans le monde à la lumière de sa propre #histoire_familiale.

    Un #antisémitisme_endémique dans les campus américains ?

    L’historien Omer Bartov réagit d’abord aux polémiques qui ont lieu au sujet des universités américaines et de leur traitement du conflit israélo-palestinien : “il y a clairement une montée de l’antisémitisme aux États-Unis, comme dans d’autres parties du monde. Néanmoins, il y a aussi une tentative de faire taire toute critique de la politique israélienne. Cette tentative d’associer cette critique à de l’antisémitisme est également problématique. C’est un bannissement des discussions. Les étudiants, qui sont plus politisés que par le passé, prennent part à cette histoire”. Récemment, la directrice de l’Université de Pennsylvanie Elizabeth Magill avait proposé sa démission à la suite d’une audition controversée au Congrès américain, lors de laquelle elle n’aurait pas condamné les actions de certains de ses étudiants à l’encontre d’Israël.

    De Buczacz à la Palestine, une histoire familiale

    Dans son dernier livre Contes des frontières, faire et défaire le passé en Ukraine, qui paraîtra aux éditions Plein Jour en janvier 2024, Omer Bartov enquête sur sa propre histoire, celle de sa famille et de son voyage de la Galicie à la Palestine : “en 1935, ma mère avait onze ans et a quitté #Buczacz pour la #Palestine. Le reste de la famille est restée sur place et quelques années plus tard, ils ont été assassinés par les Allemands et des collaborateurs locaux. En 1995, j’ai parlé avec ma mère de son enfance en Galicie pour la première fois, des grands écrivains locaux comme Yosef Agnon. Je voulais comprendre les liens entre #Israël et ce monde juif qui avait disparu à Buczacz au cours de la #Seconde_Guerre_mondiale”.

    À la recherche d’un monde perdu

    Cette conversation a mené l’historien à consacrer une véritable étude historique à ce lieu et plus généralement à cette région, la #Galicie : “ce monde avait selon moi besoin d’être reconstruit. Ce qui le singularisait, c’était la diversité qu’il accueillait. Différentes communautés nationales, ethniques et religieuses avaient coexisté pendant des siècles et je voulais comprendre comment il s’était désintégré”, explique-t-il. Le prochain livre qu’il souhaite écrire en serait alors la suite : “je veux comprendre comment ma génération a commencé à repenser le monde dans lequel nous avons grandi après la destruction de la civilisation précédente”, ajoute-t-il.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/ukraine-israel-quand-les-histoires-se-rencontrent-9022449
    #multiculturalisme #histoire #crime_de_guerre #crime_contre_l'humanité #génocide #Gaza #7_octobre_2023 #nettoyage_ethnique #destruction #déplacements_forcés #Hamas #crimes_de_guerre #massacre #pogrom #occupation

    • Contes des frontières, faire et défaire le passé en Ukraine

      À nouveau Omer Bartov étudie Buczacz, a ville de Galicie qui servait déjà de point d’ancrage pour décrire le processus du génocide dans Anatomie d’un génocide (Plein Jour 2021). Cette fois, il étudie les perceptions et l’imaginaire que chacune des communautés juive, polonaise et ukrainienne nourrissait sur elle-même, ce a depuis les origines de sa présence dans ce territoire des confins de l’Europe.

      Comment des voisins partageant un sol commun ont-ils élaboré des récits fondateurs de leurs #identités jusqu’à opposer leurs #mémoires ? comment se voyaient-ils les uns les autres, mais également eux-mêmes ; quels #espoirs nourrissaient-ils ? Les #mythes ont ainsi influencé a grande histoire, le #nationalisme, les luttes, et de façon plus intime les espoirs individuels, voire les désirs de partir découvrir un monde plus arge, nouveau, moderne. Ce livre, qui traite de ces récits « nationaux », de a construction de l’identité et de l’opposition qu’elle peut induire entre les différents groupes, apparaît comme une clé de compréhension du passé autant que du présent. Aujourd’hui avec a guerre en Ukraine, sa résonance, son actualité sont encore plus nettes.

      https://www.editionspleinjour.fr/contes-des-fronti%C3%A8res
      #livre #identité

    • Anatomie d’un génocide

      Buczacz est une petite ville de Galicie (aujourd’hui en Ukraine). Pendant plus de quatre cents ans, des communautés diverses y ont vécu plus ou moins ensemble – jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale, qui a vu la disparition de toute sa population juive. En se concentrant sur ce seul lieu, qu’il étudie depuis l’avant-Première Guerre mondiale, Omer Bartov reconstitue une évolution polarisée par l’avènement des nationalismes polonais et ukrainien, et la lutte entre les deux communautés, tandis que l’antisémitisme s’accroît.

      À partir d’une documentation considérable, récoltée pendant plus de vingt ans – journaux intimes, rapports politiques, milliers d’archives rarement analysées jusqu’à aujourd’hui –, il retrace le chemin précis qui a mené à la #Shoah. Il renouvelle en profondeur notre regard sur les ressorts sociaux et intimes de la destruction des Juifs d’Europe.

      https://www.editionspleinjour.fr/anatomie-d-un-g%C3%A9nocide

    • You’re welcome, @kassem. J’avais vu la publication. Que tu la signale m’a donné l’occasion de trouver et lire l’article. Ce qui n’a pas été sans désagrément.

      à l’est de Detroit, une autre enclave de la communauté arabe et une tout autre ambiance : Hamtramck, vingt-deux mille habitants et 40 % de la population née à l’étranger. Les courants migratoires viennent désormais essentiellement du #Yémen, où se déroule depuis des années une guerre civile dans laquelle les Etats-Unis ont longtemps apporté leur soutien à la coalition sunnite menée par l’Arabie saoudite. Et, comme à chaque fois, une guerre lointaine dépose un flot de #réfugiés pauvres sur les porches des petites maisons ouvrières américaines construites pour d’autres migrants, au début du XXe siècle.

      Le visage et le corps des femmes disparaissent sous le voile et la robe islamique, celui des hommes reste fermé, tandis que leurs enfants affichent un sourire inversement ­proportionnel à la discrétion de leurs parents. Ils ont défilé en famille dans les rues de Hamtramck pour un cessez-le-feu à #Gaza et pour la #Palestine. La petite ville, naguère majoritairement polonaise, a longtemps connu au sein de son conseil municipal la mixité des origines et des religions, sous la houlette d’une femme, Karen Majewski. La maire avait autorisé, il y a vingt ans déjà, les appels à la prière musulmane, puisque sonnent ici les cloches de l’église catholique.

      Mais, depuis les dernières élections locales, le conseil municipal est désormais exclusivement arabe, musulman et masculin. Et l’ambiance a radicalement changé. « Est-ce que l’Holocauste n’était pas une punition préventive de Dieu contre “le peuple élu” et sa sauvagerie actuelle contre les enfants et les civils palestiniens ? », a écrit Nasr Hussain, un proche du maire sur l’une des pages Facebook d’un groupe dédié à la ville. L’édile, Amer Ghalib, d’origine yéménite et sans étiquette politique, a refusé de se désolidariser de ces propos ouvertement antisémites.

      Une immense brèche s’était déjà ouverte, il y a six mois, quand le conseil municipal avait fait retirer du fronton des édifices publics et sur l’avenue centrale tous les drapeaux autres que celui des Etats-Unis. C’était en réalité pour éradiquer l’arc-en-ciel LGBTQ qui flottait dans la ville, parmi les bannières des pays d’origine de ses habitants. Des membres des minorités sexuelles sont venus s’embrasser sous les yeux horrifiés des élus, lors du temps de parole accordé au public par le conseil municipal.

      Des haines à géométrie variable

      Des plaintes pour discrimination ont été déposées contre la ville. Ce qui n’a pas empêché le maire, comme un immense bras d’honneur, de poser, en août et en septembre, avec l’ancien conseiller à la sécurité de Donald Trump Michael Flynn. Ce républicain congédié par l’ancien président (qui l’a depuis publiquement regretté) pour ses liens avec la Russie en 2017, connu également pour sa proximité avec le groupe conspirationniste d’extrême droite QAnon, est aujourd’hui en tournée aux Etats-Unis pour lancer un mouvement chrétien et nationaliste. En d’autres temps, il dénonçait l’islam comme un « cancer vicieux », mais la politique a des frontières et des haines à géométrie variable. Et les religieux, des ennemis en commun.

      Mais c’est sur l’autre versant que pleuvent les accusations d’antisémitisme. (...)

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Arabes_américains

  • [The Locomotion] #cyril_yeterian (Bongo Joe, #yalla_miku)
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/cyril-yeterian-bongo-joe-yalla-miku

    Cyril Yeterian, vous le connaissez peut-être comme le patron du label #bongo_joe, mais également comme membre des groupes #cyril_cyril et Yalla Miku, avec son comparse Cyril Bondi (déjà interviewé pendant l’été). Ces derniers jouaient en septembre dernier au festival Forest Sounds, où j’ai pu enregistrer une interview en deux temps, avant et après le DJ set du patron de label.

    Avec lui, j’ai encore pu parler une nouvelle fois de #genève (la ville dont The Locomotion parle le plus après Bruxelles) mais aussi du label, des ses groupes, de l’appellation world music et de l’industrie musicale dans un monde post-covid.

    The Locomotion : épisode 23

    Yalla Miku - Hyper Tigre Cyril Cyril - La ville Varnish la Piscine - Shopping, Amaury Lefèvre Cyril Cyril - Petit Destin Ndox électrique - Wali Namalé Derya (...)

    #genève,bongo_joe,cyril_yeterian,yalla_miku,cyril_cyril
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/cyril-yeterian-bongo-joe-yalla-miku_17132__1.mp3

  • [The Locomotion] Cyril Yétérian sur l’appellation world music - #cyril_yeterian (Bongo Joe, #yalla_miku)
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/cyril-yeterian-bongo-joe-yalla-miku/#17133

    Cyril Yétérian sur l’appellation world music

    Cyril Yeterian, vous le connaissez peut-être comme le patron du label #bongo_joe, mais également comme membre des groupes #cyril_cyril et Yalla Miku, avec son comparse Cyril Bondi (déjà interviewé pendant l’été). Ces derniers jouaient en septembre dernier au festival Forest Sounds, où j’ai pu enregistrer une interview en deux temps, avant et après le DJ set du patron de label.

    Avec lui, j’ai encore pu parler une nouvelle fois de #genève (la ville dont The Locomotion parle le plus après Bruxelles) mais aussi du label, des ses groupes, de l’appellation world music et de l’industrie musicale dans un monde post-covid.

    The Locomotion : épisode 23

    Yalla Miku - Hyper Tigre Cyril Cyril - La ville Varnish la Piscine - (...)

    #genève,bongo_joe,cyril_yeterian,yalla_miku,cyril_cyril
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/cyril-yeterian-bongo-joe-yalla-miku_17133__0.mp3

  • Il saccheggio ambientale e culturale del Treno Maya in Messico

    Una rete ferroviaria di oltre 1.500 chilometri permetterà ai turisti di viaggiare tra le città coloniali della Penisola dello Yucatán, i siti archeologici e le spiagge caraibiche. Un’opera inquinante che rischia di cancellare tradizioni millenarie.

    Lo speleologo Hoppenheimer camminava lungo il tracciato del Treno Maya quando si è accorto che, a un passo dai piloni che ne sosterranno il viadotto, c’era una caverna sotterranea. I colleghi l’hanno presto battezzata con il suo soprannome, motivato dalla somiglianza con l’attore del film. La caverna “Oppenheimer”, che si trova nello Stato del Quintana Roo, fra le città di Playa del Carmen e Tulum, è una delle migliaia di “porte” di accesso all’intricato sistema di canali che si trova sotto la penisola dello Yucatán: una rete sotterranea lunga 1.800 chilometri che costituisce una delle falde acquifere più grandi del mondo e, per la cultura maya, rappresenta l’inframundo, il luogo dove camminano i morti.

    Si tratta di un sistema che ha una composizione geologica carsica e per questo è soggetto a crolli e collassi. “In alcuni punti il tetto della caverna Oppenheimer ha ceduto a causa delle vibrazioni dei lavori di costruzione del Treno Maya, che ha impattato più di centoventi cenotes (grotte con acqua dolce, ndr) e caverne -spiega Guillermo D. Christy, membro del collettivo Cenotes Urbanos-. È un progetto improvvisato, i lavori sono iniziati senza lo studio di impatto ambientale e non ne è stato neanche fatto uno di meccanica del suolo che dimostri la capacità del terreno di reggere un’opera così imponente”.

    È sopra questo fragile sistema di canali sotterranei che si sta costruendo il Treno Maya: una rete ferroviaria di più di 1.500 chilometri che permetterà ai turisti di viaggiare tra le città coloniali della penisola dello Yucatán, tra le sue lagune e i cenotes, di visitare i siti archeologici maya e le spiagge caraibiche. Si tratta del megaprogetto “preferito” dal presidente messicano Andrés Manuel López Obrador, il quale ha assicurato che verrà interamente inaugurato entro la fine di febbraio 2024 e ha promesso di portare il Sud-Est del Messico fuori dalla povertà grazie alla crescita del turismo. Per questo, buona parte della popolazione è a favore dell’opera, anche se le voci critiche si fanno sentire.

    Il governo non ne parla molto ma, in realtà, il Treno Maya non è solo un treno turistico. Sui suoi binari correranno anche vagoni merci che nella città di Palenque, in Chiapas, si connetteranno a un’altra grande opera promossa dall’amministrazione di López Obrador: il Treno Transistmico, che unirà i due oceani (Atlantico e Pacifico) nel punto più stretto del Messico e si presenterà come un’alternativa al Canale di Panama. “Sono treni neoliberali al servizio dell’agricoltura industriale e funzionale al saccheggio delle risorse naturali presenti nei nostri territori maya ancestrali”, dice Sara López González del Consejo regional indígena y popular de xpujil (Crip).

    “Nemmeno un albero verrà abbattuto per costruire il Treno Maya”, ha dichiarato il presidente López Obrador prima dell’inizio dei lavori. In verità, ne sono stati abbattuti circa dieci milioni, soprattutto per costruire il tracciato delle tratte cinque e sei, che corrono parallele alla costa del Mar dei Caraibi e alla strada che collega Cancún a Chetumal. Secondo il biologo Omar Irám Martínez Castillo dell’associazione locale U’yoolche, nello spazio tra la strada e il tracciato della tratta sei, che è protetto da un recinto, si è formata una “terra di nessuno” in cui sono rimaste intrappolate delle scimmie. “La frammentazione dell’habitat mi preoccupa più della deforestazione -spiega il biologo- il treno divide in due la selva yucateca e per gli animali che ci vivono, stiamo parlando di giaguari, tapiri, scimmie e molte altre specie, sarà complicato avere una comunicazione che permetta di evitare l’endogamia e favorire la diversità genetica”.

    Un’altra preoccupazione delle organizzazioni che difendono il territorio, alcune delle quali sono indigene, è che molti cenotes sono stati riempiti di cemento per permettere ai binari del treno di passarci sopra. Questo crea un problema ecologico a tutto il sistema di canali sotterranei, che sono interconnessi e rappresentano l’unica fonte di acqua potabile per milioni di persone. Inoltre, questo sistema drena nel Mar dei Caraibi e inquinerà quindi anche le sue acque, con effetti devastanti per la barriera corallina, i pesci e tutto l’ecosistema connesso. “Il mare caraibico cristallino che si vede nelle foto esposte nelle agenzie di viaggi dipende da un equilibrio che ha radici nella selva yucateca, nelle caverne e nei fiumi sotterranei”, dice Miriam Moreno del collettivo SOS Cenotes e della Red de resistencias sur sureste en defensa de la vida y los territorios Utsil Kuxtal. In altre parole, l’industria del turismo di questa regione dipende in buona parte dalla salute dell’ecosistema.

    Secondo Ángel Sulub Santos del Centro comunitario u kúuchil k ch’i’ibalo’on, il Treno Maya è il secondo megaprogetto che è stato impiantato nella penisola dello Yucatán. Il primo è stato la città di Cancún, fondata nel 1974 a servizio del turismo di massa, concetto intorno al quale è stata creata l’identità culturale della regione dove, anche nelle scuole, viene presentato come fattore di sviluppo economico e sociale. Prima del 1974 Cancún, che oggi ha quasi un milione di abitanti e spiagge costellate da grattacieli di lusso, era un villaggio di pescatori. In tutto il Quintana Roo la crescita della popolazione negli ultimi decenni è stata velocissima: solo tra il 2010 e il 2020, i suoi abitanti sono aumentati di più del 40%.

    Il popolo indigeno maya ha lavorato al servizio di questa espansione, di cui i principali beneficiari sono le grandi corporazioni turistiche che hanno visto nella costa caraibica messicana la gallina dalle uova d’oro. I maya hanno abbandonato l’agricoltura, la pesca e il loro stile di vita millenario per essere impiegati come camerieri, facchini o nel settore delle pulizie. Intanto, la loro cultura viene “venduta” sotto forma di souvenirs o di balli tradizionali messi in scena nei ristoranti per turisti.

    Secondo l’artista maya Marcelo Jiménez Santos, il turismo ha “saccheggiato culturalmente” il suo popolo. “Parlano di Treno Maya e Riviera Maya, ma la comunità maya è invitata a partecipare a questi progetti solo come manodopera a basso costo. Vengono promossi i popoli precolombiani e le loro vestigia come dei prodotti turistici in vendita, ma il popolo maya che tuttora vive nella Penisola dello Yucatán non viene minimamente considerato”, dice Jiménez Santos. “Tuttavia, non credo che la nostra cultura maya sparirà; ha capacità di reazione, come è stato dimostrato in 500 anni di tentativi di sterminio”.

    L’esercito messicano ha costruito buona parte del tracciato ferroviario. I militari hanno anche il compito di amministrare il treno e di incassare i suoi introiti, di gestire sei hotel di lusso che sono stati costruiti nei pressi delle stazioni e alcuni aeroporti. La Penisola dello Yucatán è stata quindi militarizzata, con grande preoccupazione di parte dei suoi abitanti, visto che le statistiche mostrano che la presenza dei soldati porta un aumento delle denunce di violazione ai diritti umani. “I militari ora pattugliano con le armi in vista anche Bacalar, malgrado non esistano particolari problemi di sicurezza -racconta Aldair T’uut’, membro dell’Asamblea de defensores del territorio maya múuch’ xíinbal-. Godono di totale impunità, non solo quando violano i diritti umani, ma anche quando distruggono l’ambiente: stanno tagliando le mangrovie, deforestando la selva e cementificando cenotes, ma non riceveranno nessuna sanzione per questo”.

    Come in altre cittadine della regione, a Bacalar una delle maggiori preoccupazioni riguarda l’assenza di impianti di depurazione e di un adeguato sistema di trattamento dei rifiuti. L’espansione turistica, che nei dieci anni prima della pandemia è stata del 800%, ha già cambiato il tono delle acque della sua laguna, che è sempre più verde e marrone. Da villaggetto, Bacalar è diventato paese e la riviera della laguna è stata quasi totalmente privatizzata. Ai suoi abitanti, che lavorano in gran parte nel settore turistico, sono rimasti solo un paio di moli da cui nel fine settimana si possono tuffare.

    https://altreconomia.it/il-saccheggio-ambientale-e-culturale-del-treno-maya-in-messico

    #tourisme #Mexique #environnement #train #chemin_de_fer #culture #destruction #saccage #Treno_Maya #Yucatán #Train_Interocéanique #peuples_autochtones #forêt #biodiversité #cenotes #maya

  • YouTube et ses codes – 🔴 Info Libertaire
    https://www.infolibertaire.net/youtube-et-ses-codes/#

    Ce livre collectif propose diverses contributions pour comprendre la logique et les codes de la plateforme de vidéos la plus populaire. L’introduction permet de souligner la spécificité de YouTube qui permet à chaque individu ou collectif de créer et de diffuser sa vidéo par lui-même. L’expression et la création ne sont plus réservées à une poignée de professionnels qui disposent des moyens et des réseaux pour produire des images. YouTube cultive cette esthétique amateur qui semble participer à son succès. Les vidéastes gagnent ainsi en sincérité et en authenticité. Ils deviennent parfois plus crédibles que des journalistes aux propos formatés qui répètent la propagande du pouvoir.

    Néanmoins, le livre collectif se penche également sur la face sombre de la plateforme. Une contribution se penche sur Dieudonné. YouTube semble également laisser fleurir une idéologie complotiste largement diffusée. Si des vidéastes s’attachent à préciser leurs sources d’information, la plateforme ne contraint à aucune obligation de méthodologie ou de déontologie. Si les propositions de régulation ou de censure semblent absurdes, il semble important de s’armer d’un sérieux esprit critique pour distinguer le propos sourcé de la rumeur complotiste sans aucune preuve factuelle.

    Le livre évoque également la contrainte financière de YouTube. Certains vidéastes prétendent sortir de la pratique amateur pour se professionnaliser. Le financement participatif ou le salariat dans une entreprise de presse, comme Usul, évitent certaines limites. Néanmoins, certains vidéastes professionnels dépendent des rémunérations publicitaires de la plateforme et donc du nombre de vues. Ces vidéastes sont alors dévorés par la course à l’audience et au buzz. Ils se conforment à la logique marchande et aux contraintes du journalisme traditionnel. Ensuite, certaines marques s’appuient sur des influenceurs pour proposer une forme de publicité commerciale.

    Néanmoins, YouTube apparaît avant tout comme un espace de liberté d’expression. La plateforme permet de s’adresser à un public jeune qui se détourne des vieux médias. Il semble important de se pencher sur les vidéos YouTube qui semblent davantage refléter les débats d’idées au cœur de la société plutôt que les vieux médias englués dans une propagande fascisante. YouTube est même devenu un outil d’intervention politique dans le sillage de figures comme Usul. La critique sociale adopte un ton humoristique et décontracté qui tranche avec la théorie pédante et surplombante valorisée par les intellectuels gauchistes. Cependant, il semble important de relativiser le rôle de la propagande et de la bataille des idées. La transformation de la société passe avant tout par la rue, les grèves et les luttes sociales.

    #YouTube #Machine_YouTube #Frank_Rebillard #Yvette_Assilamehou-Kunz

  • On a de la vedette à #Montpellier :
    https://www.midilibre.fr/2023/12/31/legion-dhonneur-les-artistes-montpellierains-mathilde-monnier-et-vincent-b

    Mathilde Monnier et Vincent Bioulès : deux artistes montpelliérains distingués dans l’ordre de la Légion d’honneur, à l’occasion de la traditionnelle promotion du 1er janvier, dévoilée ce dimanche 31 décembre et publiée au Journal officiel.

    Vincent Bioulès, on est assez fans, dans la famille, depuis qu’on a visité l’exposition qui lui était consacrée au musée Fabre en 2019 :
    https://musee.info/Vincent-Bioules

    #y’a_d’la_vedette

    • Toi qui croyais que Napoléon était un dictateur assoiffé de sang et de pouvoir, tu vas pourtant avoir l’insigne honneur grâce à lui de mettre tes filles ou tes petites filles ou même tes arrières petites filles (sauf si t’es pas français et dans ce cas tu dois demander au grand maitre) dans des écoles qui leur sont réservées pour qu’elles apprennent les manières honorables c-a-d à être de bonnes reproductrices mariées et croyantes et tout ça en uniforme uniforme. Faut avant accepter de te la faire accrocher à la boutonnière même si la liste des pourritures avec légion d’honneur ne donne vraiment pas envie d’en être décoré.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_d'%C3%A9ducation_de_la_L%C3%A9gion_d'honneur

      L’Empereur, dans une lettre du 15 mai 1807, donna lui-même les grandes lignes de l’éducation qu’il voulait procurer aux jeunes filles : « Élevez-nous des croyantes et non des raisonneuses. » Il préconisait des études simples, visant à « maîtriser la vanité qui est la plus active des passions du sexe » et à faire en sorte que les élèves deviennent des mères de famille modestes.

      #sapin #foutaises #éducation #fillettes

  • #YouToo Gégé : la culture se rebiffe | cerveaux non dispo | 29.12.23

    Contre-tribune sur CND, 2500 signatures au 31.12 - via Libé.

    https://www.liberation.fr/culture/affaire-depardieu-angele-judith-chemla-waly-dia-600-artistes-fustigent-un

    https://cerveauxnondisponibles.net/2023/12/29/contre-tribune-artistes

    Nous souhaitons avec cette contre-tribune manifester notre désaccord.
    [...]
    La défense de Macron et cette tribune [publiée par le Fig] sont autant de crachats à la figure des victimes [de l’acteur français] mais aussi de toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles. C’est l’illustration sinistre et parfaite du monde d’avant qui refuse que les choses changent.
    [...]
    Ne vous trompez pas, nous aussi, nous souhaitons que la justice fasse son travail. C’est même ce que les féministes réclament à cor et à cri depuis toujours, [mais] impossible de faire comme si de rien n’était, en attendant « que la justice fasse son travail ». Nous ne pouvons pas rester muet·te·s !
    [...]
    Que la justice fasse son travail. Mais nous devons également faire le nôtre. Celui de soutenir les victimes et de ne pas laisser tranquilles des agresseurs, des violeurs, des oppresseurs. Qu’ils ne puissent plus penser qu’ils peuvent agir en toute impunité, et parfois même en étant récompensés et glorifiés.
    [...]
    Nous sommes là pour rappeler que l’art n’a pas à être fait par des idoles hors de la réalité, l’art n’est pas du côté des caprices de star. L’art refuse de se soumettre à leur système. La production de l’art n’est pas une abstraction située en dehors des dynamiques sociales.

    Alors oui, nous allons nous retrouver, nous regrouper, et nous soutenir. Et si cela dérange Depardieu, Macron et 56 « célébrités » de la culture, tant mieux.

  • #France : la demande de levée de l’#immunité #parlementaire de #Meyer_Habib rejetée

    "Dans une réponse rendue publique samedi 23 décembre par des députés du mouvement de gauche radicale La France insoumise (LFI), la présidente de l’#Assemblée_nationale #Yaël_Braun_Pivet ont écrit que « les propos tenus par un parlementaire dans l’hémicycle de l’Assemblée sont couverts, conformément à l’article 26 de la Constitution, par le principe d’irresponsabilité, lequel présente un caractère absolu et qu’aucune procédure ne permet de "lever" ».

    Des députés socialistes, écologistes et insoumis avaient mis en cause une phrase prononcée par Meyer Habib, député des Français établis hors de France, lors de la séance de questions au gouvernement mardi.

    « Alors que la ministre (des Affaires étrangères française Catherine Colonna) était invitée à réagir à la mort d’un agent du Quai d’Orsay, à la suite des bombardements israéliens sur un bâtiment d’habitation abritant des civils, le député Meyer Habib a prononcé distinctement, et par deux fois, les mots : "Et ce n’est pas fini !" », des propos pouvant « s’apparenter à l’apologie de crimes de guerre », avaient estimé ces députés.

    Meyer Habib, dont la circonscription comprend #Israël, est un partisan farouche de l’État hébreu, et soutient les bombardements et opérations militaires à #Gaza, déclenchés après les attaques sans précédent du Hamas le 7 octobre dernier en Israël.
    #LFI fustige « les soutiens inconditionnels des criminels de guerre israéliens »

    Le député avait vivement réagi à la démarche de ces élus de gauche, estimant que « leur pétard mouillé n’était qu’un contre-feu grossier pour tenter de faire oublier l’apologie du terrorisme répétée, le négationnisme et l’antisémitisme à l’œuvre dans leurs rangs depuis le 7 octobre ».

    La décision de la présidente de l’Assemblée de rejeter la demande de levée d’immunité suscite ce 23 décembre un vif mécontentement dans les rangs de la gauche radicale.

    « Les soutiens inconditionnels des #criminels_de_guerre israéliens se protègent entre eux. Un député français peut donc en toute tranquillité faire une apologie de crimes de guerre. Quelle honte ! », a déclaré le député Thomas Portes sur la plateforme X (ex-Twitter). "

    https://francais.rt.com/france/108543-france-demande-levee-immunite-parlementaire-meyer-habib

    #politique #international #racisme #suprématisme #racaille #sionisme #fascisme #juif #Palestine #changement #vangauguin

  • Larry Johnson
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Larry_C._Johnson

    The U.S. Navy is Unprepared for a Prolonged war With #Yemen
    https://sonar21.com/the-u-s-navy-is-unprepared-for-a-prolonged-war-with-yemen

    Each U.S. destroyer carries an estimated 90 missiles (perhaps a few more). Their primary mission is to protect the U.S. aircraft carrier they are shielding. What happens when Yemen fires 100 drones/rockets/missiles at a U.S. carrier? The U.S. destroyer, or multiple destroyers will fire their missiles to defeat the threat. Great. Mission accomplished! Only one little problem, as described in the preceding quote — the U.S. Navy got rid of the ship tenders, i.e. those vessels capable of resupplying destroyers with new missiles to replace the expended rounds. In order to reload, that destroyer must sail to the nearest friendly port where the U.S. has stockpiled missiles for resupply.

    Got the picture? If the destroyer must sail away then the U.S. carrier must follow. It cannot just sit out in the ocean without its defensive screen of ships. The staying power of a U.S. fleet in a combat zone, like Yemen, is a function of how many missiles the Yemenis fire at the U.S. ships.

    But the problems do not stop there. Each of the Aegis missiles, as I noted in my previous post, cost at least $500,000 dollars. A retired U.S. DOD official told me today that the actual cost is $2 million dollars. If Yemen opts to use drone swarms to saturate the battle space around a carrier, then the United States will firing very expensive missiles to destroy relatively inexpensive drones. This brings up another critical vulnerability — the U.S. only has a limited supply of these air defense missiles and does not have the industrial capability in place and operating to produce new ones rapidly to make up the deficit.

    Getting the picture now? The U.S. Navy may find itself having to sail away without finishing the job of eliminating the drone/missile threat from Yemen. How do you think that will play in the rest of the world? The mighty Super Power having to retreat to rearm because it could not sustain intense combat operations. This is not classified information. It is published all over the internet. If I can figure this out then I am certain that U.S. adversaries, not just Yemen, realize they have a way to give the U.S. a very bloody nose in terms of damaged prestige.

    What happens if Yemen is able to sink one or two U.S. Navy ships? Then the shit really hits the fan. The United States does not have a magical supply of missiles squirreled away to deal with this contingency. The U.S. ships would have to sail away to rearm after picking up the survivors from a sundered ship.

    Then there is the problem of finding the mobile missile platforms in Yemen. Remember the problems the United States had in Iraq in 1991 trying to find and destroy SCUD missile launch systems? While ISR systems are better today, there is still no guarantee of being able to locate and destroy in a timely manner. The Yemenis have more than 8 years experience dealing with U.S. ISR and U.S. drone attacks. On November 9th the Yemenis shot down a MQ-9 Reaper drone. That baby costs a little more than $30 million dollars.

    Via Helena Cobban sur X :
    https://twitter.com/helenacobban/status/1737511338178420752

    Meantime, US veteran Larry Johnson has written: “On paper it would appear that Yemen is outnumbered and seriously outgunned. A sure loser? Not so fast. The U.S. Navy, which constitutes the majority of the fleet sailing against Yemen, has some real vulnerabilities that will limit its actions...”

  • غزة.. شكرهم الموساد.. من هي الدول “العربيّة” التي اعترضت صواريخ الحوثيين على إسرائيل؟ وقبّة الكيان تعترض صاروخاً لحماية الأقصى !.. موكب “الفلافل” الرئاسي.. قبرص التركيّة تخشى الهجرة اليهوديّة ولواء أردني مُستغرب من هزيمة جيوش عرب 67 لماذا؟ | رأي اليوم
    https://www.raialyoum.com/%d8%ba%d8%b2%d8%a9-%d8%b4%d9%83%d8%b1%d9%87%d9%85-%d8%a7%d9%84%d9%85%d9%8

    Le Mossad (!) publie la liste des pays qui ont contribué à stopper les attaques des Yéménites...

    صفحة “الموساد” الرسميّة على منصّة إكس تنشر قائمة الدول التي اعترضت طائرات مُسيّرة وصواريخ أطلقتها حركة أنصار الله اليمنيّة الحوثيين على إسرائيل، وجاء بينها 3 دول عربيّة، وجاءت كالتالي: أمريكا، فرنسا، السعوديّة، مصر، بريطانيا، الأردن، وشكرت صفحة الموساد تلك الدول.

    Pas ceux de la future (?) coalition, donc, ceux qui ont déjà désingué du drone ou du missile, dans l’ordre (israélien) : USA,France (yeah !), A. saoudite, Egypte, GB, Jordanie.

    (On n’est pas obligé de les croire sur parole...)

  • Yiddish : comment la langue a survécu à l’anéantissement
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-info-culturelle-reportages-enquetes-analyses/yiddish-comment-la-langue-a-survecu-a-l-aneantissement-4339427

    Un film sort en salles, tourné en yiddish par un jeune cinéaste français, alors que l’on croyait la langue sur le point de disparaître. Retour sur l’histoire de cette langue devenue objet d’études grâce à une pionnière nommée Rachel Ertel, et sa survie souterraine.

    Shtetel ”, en yiddish, la langue des juifs d’Europe centrale et orientale, désigne les villages et les bourgades de cette partie du monde où des juifs, il y a mille ans, ont partagé une langue par-delà les frontières. Shttl , c’est le nom du film du réalisateur français Ady Walter qui sort en salles ce 13 décembre 2023 avec la particularité d’avoir été tourné en yiddish à un âge tout le monde tenait la langue pour morte, ou à peu près. Le titre de ce film de fiction qui raconte les 24 dernières heures d’un village de l’actuelle Ukraine à l’époque du nazisme a perdu son E : c’est un hommage du cinéaste à Georges Perec. En 1969, avait paru La Disparition, entièrement écrit sans la lettre E, pourtant la plus courante de la langue française. Par cette contrainte faite à sa littérature et le pari un peu fou d’écrire malgré tout, Perec entendait à l’époque manifester l’encastrement des béances laissées par la Shoah : l’absence de sa mère, déportée et assassinée à Auschwitz, et aussi la perte de la langue.

    Tourné en yiddish cinquante ans plus tard à la faveur d’un casting ardu qui n’a pas recruté que des comédiens juifs, Shttl montre que le yiddish n’est pas mort. Le film fait exister la langue vernaculaire des juifs d’Europe, qui emprunte à 75% à l’Allemand mais aussi à l’araméen, au français, à l’hébreu, ou encore à l’anglais. Et le yiddish, paraît ainsi sortir du souterrain. Alors que 11 millions de locuteurs le parlaient ordinairement à la veille de la Seconde guerre mondiale, l’idiome n’a pas réellement résisté à l’anéantissement des juifs sous le nazisme : le yiddish dans la vie de tous les jours n’est plus la langue de grand monde. Rachel Ertel, traductrice et grande pionnière des études yiddish, dira même que c’est “ la langue de personne ” : c’est le titre d’un grand livre qu’elle signait en 1993 aux éditions du Seuil, dans la collection “ Librairie du XXIe siècle ” de Maurice Oleander. Pour autant, le yiddish n’est pas mort tout à fait, loin s’en faut. Et c’est notamment à Rachel Ertel qu’on le doit.

    La langue apparaissait pourtant décimée pour de bon, et un mille-feuilles de brimades, d’antisémitisme et de vieilles hiérarchies avaient en effet resurgi dès la chute du nazisme. Par exemple parce que l’Union soviétique de Staline, déjà, avait fait interdire le yiddish. Il suffit de voir qu’au procès des grands criminels nazis, à Nüremberg, le premier témoin juif (et pourtant ils ne seront pas nombreux) n’avait pas obtenu ce qu’il avait pourtant clairement réclamé : s’exprimer dans sa langue, c’est-à-dire celle d’avant la Shoah, mais aussi celle des morts.

    Ce témoin s’appelait Avrom Sutzkever et parce qu’il a écrit sur son passage devant les juges de Nüremberg, on sait combien il importait pour lui de parler yiddish alors. Et comment il s’était lui-même trouvé fort étonné du niveau somme toute assez correct du russe qui lui était venu aux lèvres in extremis alors qu’on lui avait refusé sa langue maternelle : Sutzkever, qui était un grand poète, avait survécu parce qu’il avait réussi à s’extirper du ghetto de Varsovie par les égouts, avant de rejoindre le territoire soviétique. Lui qui était revenu dans sa Pologne natale aux côtés des troupes de l’armée rouge était devenu le témoin de la délégation soviétique, à Nüremberg. Et en même temps un témoin privé de sa langue. Le 17 février 1946, la veille de son témoignage, il avait pourtant écrit : " J’irai à Nuremberg. […] Je mesure la responsabilité écrasante qui m’incombe, dans ce voyage. Je prie pour que les âmes évanouies des martyrs se manifestent à travers mes paroles. Je veux parler en yiddish. Pas question d’une autre langue. " Ironiquement, c’est parce que, plus tard, Rachel Ertel notamment, a traduit ces pages, qu’on en a connaissance. Mais lui-même le racontera aussi dans les médias français qui l’inviteront dans les années 1980 : dans les archives de France culture, rediffusées par les Nuits ultérieurement, on retrouve par exemple cinq émissions avec Sutzkever au micro d’André Velter en 1988 :

    Langue sans frontières ni patrie
    La création de l’État d’Israël, en mai 1948, n’avait pas non plus été une bonne nouvelle pour le yiddish. Israël avait choisi l’hébreu, jusque-là une langue plutôt plus religieuse que le yiddish contrairement à ce qu’on croit parfois, et en avait fait sa voix nationale. A nouveau, l’hybride yiddish, sans frontières ni patrie, tranchait avec l’objectif national. Pour toujours alors, le yiddish apparaîtra comme la langue de la diaspora et en Israël, parler yiddish sera longtemps modérément toléré, voire déconseillé ou méprisé.

    Mais à New York et dans quelques communautés établies ici ou là en Amérique du Nord, l’idiome avait résisté. Un théâtre en yiddish existait à New York depuis 1882 déjà. Sur place, les ultra-orthodoxes notamment le parleront plus tardivement qu’ailleurs, et en préserveront en partie la trace. C’est notamment pour cette raison que le yiddish embarquera sur le tard une dimension plus spirituelle et religieuse que celle qu’il avait jamais eu avant la Seconde Guerre mondiale. Au risque de se voir souvent accoler à tort l’image d’un vieux rabbin avec une barbe. Alors que la vitalité très séculaire de la vie yiddish telle qu’elle s’ouvrait dans les années 1920 ou 1930 n’avait pas grand chose de religieux. Les mélodies klezmer embarquent encore la trace d’une vie rythmée. Mais entre-temps, la langue avait aussi revêtu une dimension sacrée du fait même qu’elle avait été, et restait la langue des disparus.

    Mais l’Amérique du Nord n’était pas resté le seul lieu de la culture yiddishophone survivante. Qui sait qu’à Paris, dans les années 1980, paraissait encore le tout dernier quotidien yiddishophone au monde ? Toute une activité culturelle souterraine perdurait, à bas bruit le plus souvent. Des livres, pourtant, se publiait : il en paraîtra même davantage dans les années 1950 ou 1960 que dans l’entre-deux guerres à partir du moment où les survivants chercheront à témoigner de la Shoah (le genre porte un nom yiddish : ’Yizker-bikher -’et si vous êtes germaniste vous reconnaitrez “ livre ” derrière bikher .

    Mais la transmission cependant ne se faisait pas, ou trop peu. Et c’est la pratique du yiddish comme langue du quotidien. qui s’évaporait. Il n’était plus " la langue de la mère ", le mameloshn comme cela se dit en yiddish, et cela charrie à la fois affection, attachement, et désormais mélancolie. C’est à ce moment-là, et parce qu’elle était devenue une spécialiste de littérature américaine, que Rachel Ertel a intensément contribué à la préservation du yiddish. Non seulement comme langue, en tant que traductrice, et fine exégète de tant de poètes pour qui elle édifiera des anthologies ; mais encore de la culture yiddish. Et d’ailleurs, l’universitaire préfère souvent dire " culture yiddish " à " culture juive ", faisant exister au passage le monde yiddishophone et ses onze millions de locuteurs d’avant-Hitler comme un peuple en soi.

    Clivage psychologique
    Parce qu’elle avait étudié aux Etats-Unis, puis soutenu une thèse sur les écrivains juifs américains, Rachel Ertel a rapporté le yiddish dans ses bagages : c’est alors qu’elle enseignait la littérature des minorités américaines à l’université de Jussieu à Paris, dans les années 1970, qu’elle a créé le tout premier cours sur la littérature yiddish. Puis des cours de yiddish, tenant ensemble la langue, et l’enseignement de la culture. Le tout débouchera plus tard sur la première chaire d’études yiddish, qu’elle occupera : les deux tenaient ensemble. De ces cours, l’intellectuelle racontera plus tard qu’ils étaient d’abord suivis par des étudiants " clivés ", venus chercher là l’introuvable : " L’obstacle le plus dur à surmonter ne fut pourtant pas d’ordre matériel. Il était d’ordre psychologique. Les étudiants étaient clivés. Ils ne savaient pas au juste ce qu’ils venaient chercher. Ils venaient surtout combler des vides incomblables. Écrire la langue au tableau était exposer quelque chose qui était de l’ordre de leur intimité. Une fois ceci accepté, des étudiants bardés de diplômes, qui avaient appris le grec, le latin, le sanscrit, le russe, l’allemand, s’obstinaient à dire que leurs grands-mères ne déclinaient pas, ne conjuguaient pas. Eux qui avaient appris plusieurs alphabets ne parvenaient pas à retenir les vingt-deux lettres de l’aleph-beys yiddish. "

    Native de 1939 dans l’actuelle Lituanie, Rachel Ertel avait passé la guerre en Sibérie, écartée par le pouvoir soviétique au prétexte que son père, bundiste, était ce qu’on appelait un " ennemi du peuple ". A la chute du nazisme, sa mère et son beau-père s’installeront en France et c’est à Paris, rue Denis Patin, dans ce foyer où s’était installé sa famille entourée de quantité d’écrivains yiddishophones, qu’elle avait pour de bon chevillé à elle cette langue. Elle le racontait notamment sur France culture dans la série A voix nue, en 2017 :

    Pologne-Sibérie-Pologne : 1939-1948
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/a-voix-nue/pologne-siberie-pologne-1939-1948-3798843

    Adulte, Rachel Ertel ne cessera de la restituer. Non seulement en étant celle qui fera du yiddish, et de cette culture, un objet d’études. Mais encore en traduisant de nombreux ouvrages, là où dans les années 1990, on ne comptait encore que trois cents ouvrages traduits du yiddish au français par exemple. Traductrice, Rachel Ertel exhumera cette langue et cultivera cette histoire. Mais elle a aussi des mots très subtils pour exprimer la manière dont son activité de traductrice dynamique l’a toujours plongée dans un état émotionnel bien particulier - à la différence de l’anglais, qu’elle traduit aussi : alors qu’elle fait vivre cette histoire littéraire et en même temps celle de ces auteurs yiddish comme personne, elle explique avoir toujours eu une conscience aigue du fait qu’elle contribuait malgré tout à enterrer cette langue dès lors que des traductions seraient disponibles. Rares seront ceux, en effet, qui feront le geste d’ouvrir la version originale.

    En 1996, le Conseil de l’Europe alertait : le yiddish allait disparaître. L’année précédente seulement, le tout premier colloque jamais organisé avait enfin un lieu. La collection " Domaine yiddish " créée et animée par Rachel Ertel, d’abord au Seuil puis chez Julliard et enfin Liana Levi, avait fini par faire des petits : le yiddish se lisait, se racontait, se distribuait. C’est dans la foulée que sortiront des limbes la Maison de la culture yiddish, à Paris en 2002, et sa bibliothèque. Des cours, aussi, ouvraient comme jamais au tournant du siècle, et quatre fois plus d’élèves se formeront pour apprendre le yiddish en l’intervalle de vingt ans. La langue n’était pas morte.

    Signe de sa reconnaissance institutionnelle, en 2012, les ambassadeurs de France, d’Israël et des Etats-Unis auprès de l’Unesco assistaient à Paris à un colloque sur la culture yiddish devant un public de six cents personnes. C’est Rachel Ertel qui prenait en charge la leçon inaugurale du colloque cette année-là, et elle prononçait notamment ces mots : " Dans l’Histoire que nous vivons maintenant la marginalité a remplacé la centralité. Si le peuple juif pendant longtemps a été, par son caractère diasporique, exceptionnel, cette exceptionnalité est devenue la centralité du monde contemporain. Les guerres de plus en plus meurtrières, les changements climatiques qui provoquent famines et misère économique, imposent à des populations de plus en plus nombreuses une existence diasporique. Ces populations seront de plus en plus souvent amenées à des langues de fusion. Si je déplore les guerres et la misère, je suis loin de déplorer le métissage et la bâtardise, fondement même de la langue yiddish, qui peu à peu deviendra le paradigme de langues de plus en plus nombreuses. Car la vie est dans la mutabilité, sa permanence est dans la mutabilité."

  • La mer Rouge sous la pression des houthistes yéménites
    https://archive.ph/2023.12.15-115002/https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/15/la-mer-rouge-sous-la-pression-des-houthistes-yemenites_6205987_3210.html

    La multiplication des assauts houthistes en mer Rouge affecte d’ores et déjà fortement le commerce maritime d’Israël, dont les bâtiments sont les premières cibles revendiquées des rebelles. Le 9 décembre, le groupe avait déclaré dans un communiqué qu’il « empêcherait le passage des navires à destination de l’entité sioniste » si la nourriture et les médicaments ne pouvaient pas entrer dans la bande de Gaza.

    Quels que soient le pavillon des navires ou la nationalité de leurs propriétaires, les bâtiments à destination d’Israël « deviendront une cible légitime pour nos forces armées », précisait la milice yéménite.

    Certaines compagnies maritimes ont donc décidé de détourner leurs navires et préfèrent désormais contourner l’Afrique pour rallier la Méditerranée, ajoutant quelque 13 000 kilomètres à leur itinéraire et de dix à quatorze jours de navigation. Près d’une vingtaine de navires israéliens empruntent ainsi actuellement cette longue route, dont des bâtiments de ZIM, le plus gros armateur israélien. L’allemand Hapag-Lloyd et le chinois Cosco ont aussi dérouté des navires. Mais pas le français CMA CGM, numéro trois mondial des porte-conteneurs, qui n’a pas renoncé au passage par la mer Rouge et le canal de Suez, même sans soutien de navires militaires.

    […]

    Les attaques des houthistes, principalement au moyen de drones bon marché (entre 10 000 et 50 000 euros pièce) mettent aussi au défi la soutenabilité des moyens engagés par les marines militaires pour les contrer. Ces dernières semaines, l’US Navy et la marine française ont dû tirer des missiles d’une valeur de plusieurs millions d’euros pour protéger leurs bâtiments ou des navires commerciaux. « Quand on “tue” un Shahed [un drone iranien low cost] avec un Aster [le missile français notamment utilisé en mer Rouge], en réalité c’est le Shahed qui a tué l’Aster », a ainsi estimé le chef d’état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard, lors d’un colloque le 7 décembre, à l’Institut Montaigne, à Paris.

  • C’est moi ou Youtube a définitivement supprimé les flux RSS dans la nuit ? Ce matin plus aucun lien ne fonctionne, jusqu’à présent je n’avais aucun problème en utilisant ce type d’URL, qui renvoie aujourd’hui un 404 : https://www.youtube.com/feeds/videos.xml?channel_id=>

    Quelqu’un connaît une solution de contournement ? (autre que se créer un compte Youtube ou payer une app pour générer des flux)

    Je vois aucune info sur le sujet, serais-je le dernier à utiliser les flux RSS de Youtube ?

    #rss #youtube

  • Ecco quello che hanno fatto davvero gli italiani “brava gente”

    In un libro denso di testimonianze e documenti, #Eric_Gobetti con “I carnefici del duce” ripercorre attraverso alcune biografie i crimini dei militari fascisti in Libia, Etiopia e nei Balcani, smascherando una narrazione pubblica che ha distorto i fatti in una mistificazione imperdonabile e vigliacca. E denuncia l’incapacità nazionale di assumersi le proprie responsabilità storiche, perpetuata con il rosario delle “giornate della memoria”. Ci fu però chi disse No.

    “I carnefici del duce” è un testo che attraverso alcune emblematiche biografie è capace di restituire in modo molto preciso e puntigliosamente documentato le caratteristiche di un’epoca e di un sistema di potere. Di esso si indagano le pratiche e le conseguenze nella penisola balcanica ma si dimostra come esso affondi le radici criminali nei territori coloniali di Libia ed Etiopia, attingendo linfa da una temperie culturale precedente, dove gerarchia, autoritarismo, nazionalismo, militarismo, razzismo, patriarcalismo informavano di sé lo Stato liberale e il primo anteguerra mondiale.

    Alla luce di tali paradigmi culturali che il Ventennio ha acuito con il culto e la pratica endemica dell’arbitrio e della violenza, le pagine che raccontano le presunte prodezze italiche demoliscono definitivamente l’immagine stereotipa degli “italiani brava gente”, una mistificazione imperdonabile e vigliacca che legittima la falsa coscienza del nostro Paese e delle sue classi dirigenti, tutte.

    Anche questo lavoro di Gobetti smaschera la scorciatoia autoassolutoria dell’Italia vittima dei propri feroci alleati, denuncia l’incapacità nazionale di assumere le proprie responsabilità storiche nella narrazione pubblica della memoria – anche attraverso il rosario delle “giornate della memoria” – e nell’ufficialità delle relazioni con i popoli violentati e avidamente occupati dall’Italia. Sì, perché l’imperialismo fascista, suggeriscono queste pagine, in modo diretto o indiretto, ha coinvolto tutta la popolazione del Paese, eccetto coloro che, nei modi più diversi, si sono consapevolmente opposti.

    Non si tratta di colpevolizzare le generazioni (soprattutto maschili) che ci hanno preceduto, afferma l’autore,­ ma di produrre verità: innanzitutto attraverso l’analisi storiografica, un’operazione ancora contestata, subissata da polemiche e a volte pure da minacce o punita con la preclusione da meritate carriere accademiche; poi assumendola come storia propria, riconoscendo responsabilità e chiedendo perdono, anche attraverso il ripudio netto di quel sistema di potere e dei suoi presunti valori. Diventando una democrazia matura.

    Invece, non solo persistono ambiguità, omissioni, false narrazioni ma l’ombra lunga di quella storia, attraverso tante biografie, si è proiettata nel secondo dopoguerra, decretandone non solo la radicale impunità ma l’affermarsi di carriere, attività e formazioni che hanno insanguinato le strade della penisola negli anni Settanta, minacciato e condizionato l’evolversi della nostra democrazia.

    Di un sistema di potere così organicamente strutturato – come quello che ha retto e alimentato l’imperialismo fascista – pervasivo nelle sue articolazioni sociali e culturali, il testo di Gobetti ­accanto alle voci dei criminali e a quelle delle loro vittime, fa emergere anche quelle di coloro che hanno detto no, scegliendo di opporsi e dimostra che, nonostante tutto, era comunque possibile fare una scelta, nelle forme e nelle modalità più diverse: dalla volontà di non congedarsi dal senso della pietà, al tentativo di rendere meno disumano il sopravvivere in un campo di concentramento; dalla denuncia degli abusi dei propri pari, alla scelta della Resistenza con gli internati di cui si era carcerieri, all’opzione netta per la lotta di Liberazione a fianco degli oppressi dal regime fascista, a qualunque latitudine si trovassero.

    È dunque possibile scegliere e fare la propria parte anche oggi, perché la comunità a cui apparteniamo si liberi dagli “elefanti nella stanza” – così li chiama Gobetti nell’introduzione al suo lavoro –­ cioè dai traumi irrisolti con cui ci si rifiuta di fare i conti, che impediscono di imparare dai propri sbagli e di diventare un popolo maturo, in grado di presentarsi con dignità di fronte alle altre nazioni, liberando dalla vergogna le generazioni che verranno e facendo in modo che esse non debbano più sperimentare le nefandezze e i crimini del fascismo, magari in abiti nuovi. È questo autentico amor di patria.

    “I carnefici del duce” – 192 pagine intense e scorrevolissime, nonostante il rigore della narrazione,­ è diviso in 6 capitoli, con un’introduzione che ben motiva questa nuova ricerca dell’autore, e un appassionato epilogo, che ne esprime l’alto significato civile.

    Le tappe che vengono scandite scoprono le radici storiche dell’ideologia e delle atrocità perpetrate nelle pratiche coloniali fasciste e pre-fasciste; illustrano la geopolitica italiana del Ventennio nei Balcani, l’occupazione fascista degli stessi fino a prospettarne le onde lunghe nelle guerre civili jugoslave degli anni Novanta del secolo scorso; descrivono la teoria e la pratica della repressione totale attuata durante l’occupazione, circostanziandone norme e regime d’impunità; evidenziano la stretta relazione tra la filosofia del regime e la mentalità delle alte gerarchie militari.


    Raccontano le forme e le ragioni dell’indebita appropriazione delle risorse locali e le terribili conseguenze che ne derivarono per le popolazioni, fino a indagare l’inferno, il fenomeno delle decine e decine di campi d’internamento italiani, di cui è emblematico quello di Arbe. Ciascun capitolo è arricchito da una testimonianza documentaria, significativa di quanto appena esposto. Impreziosiscono il testo, oltre ad un’infinità di note che giustificano quasi ogni passaggio – a riprova che nel lavoro storiografico rigore scientifico e passione civile possono e anzi debbono convivere – una bibliografia e una filmografia ragionata che offrono strumenti per l’approfondimento delle questioni trattate.

    https://www.patriaindipendente.it/terza-pagina/librarsi/ecco-quello-che-hanno-fatto-davvero-gli-italiani-brava-gente
    #Italiani_brava_gente #livre #Italie #colonialisme #fascisme #colonisation #Libye #Ethiopie #Balkans #contre-récit #mystification #responsabilité_historique #Italie_coloniale #colonialisme_italien #histoire #soldats #armée #nationalisme #racisme #autoritarisme #patriarcat #responsabilité_historique #mémoire #impérialisme #impérialisme_fasciste #vérité #résistance #choix #atrocités #idéologie #occupation #répression #impunité #camps_d'internement #Arbe

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    ajouté à la métaliste sur le colonialisme italien:
    https://seenthis.net/messages/871953

    • I carnefici del Duce

      Non tutti gli italiani sono stati ‘brava gente’. Anzi a migliaia – in Libia, in Etiopia, in Grecia, in Jugoslavia – furono artefici di atrocità e crimini di guerra orribili. Chi furono ‘i volenterosi carnefici di Mussolini’? Da dove venivano? E quali erano le loro motivazioni?
      In Italia i crimini di guerra commessi all’estero negli anni del fascismo costituiscono un trauma rimosso, mai affrontato. Non stiamo parlando di eventi isolati, ma di crimini diffusi e reiterati: rappresaglie, fucilazioni di ostaggi, impiccagioni, uso di armi chimiche, campi di concentramento, stragi di civili che hanno devastato intere regioni, in Africa e in Europa, per più di vent’anni. Questo libro ricostruisce la vita e le storie di alcuni degli uomini che hanno ordinato, condotto o partecipato fattivamente a quelle brutali violenze: giovani e meno giovani, generali e soldati, fascisti e non, in tanti hanno contribuito a quell’inferno. L’hanno fatto per convenienza o per scelta ideologica? Erano fascisti convinti o soldati che eseguivano gli ordini? O furono, come nel caso tedesco, uomini comuni, ‘buoni italiani’, che scelsero l’orrore per interesse o perché convinti di operare per il bene della patria?

      https://www.laterza.it/scheda-libro/?isbn=9788858151396
      #patrie #patriotisme #Grèce #Yougoslavie #crimes_de_guerre #camps_de_concentration #armes_chimiques #violence #brutalité