• • Vol de photos par le Figaro
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2017/12/pour-info.html

    Pour Info
    Chère Photographe,

    L’UPP APPELLE L’ENSEMBLE DE LA PROFESSION A ETRE SOLIDAIRE DANS LE PROCES DE NOS DEUX CONFRERES CONTRE LE FIGARO

    Marc Enguérand et Pascal Gély ont assigné le Figaro pour avoir mis en ligne sur le site du Figaro depuis 2010 sans déclaration, sans autorisation l’ensemble de leurs parutions depuis 1997 soit plus de 1 000 photographies téléchargeables sans aucun copyright.
    En première instance le Figaro a mis en cause l’originalité des photographies, a prétendu que la page d’un journal est une œuvre collective et donc qu’une photographie reproduite sur support papier en 1998 par exemple, donne au journal et au GROUPE Figaro tous les droits de reproductions de cette photographie, sur tous supports, pour la durée de la protection de la propriété intellectuelle ; en deux mots pour l’éternité…
    Ils ont perdu en première instance.
    En appel, les photographes décrivent l’originalité de chacune de leur photographie, démontrent qu’ils ont réalisé à leur seule initiative chacun de ces reportages et demandent des indemnités en réparation des différents préjudices à hauteur de 4.500 000 € chacun suivant le barème indicatif de l’UPP.

    L’appel aura lieu demain,

    jeudi 21 Décembre 2017 à 14h au Palais de Justice de Paris, devant la Cour d’appel (Pole 5-Chambre 2),
    escalier Z 2eme étage,
    emplacement 2-Z-.67.

    CE PROCES, C’EST AUSSI LA DEFENSE DE NOS DROITS !
    SOYONS NOMBREUX !

    #vol #photographie #presse #figaro #Enguérand #Gély #upp

  • Que c’est beau la photographie: Bordel
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2017/10/bordel.html

    Ce matin, j’entendais à la radio un type issu de la classe dirigeante déclarer doctement à un artisan boulanger que s’il vendait sa baguette de tradition à 38 centimes comme le supermarché en face de son magasin (au lieu de 1,10 euro), il vendrait plus de pain et donc gagnerait plus d’argent. Qu’il valait mieux selon lui, vendre des milliers de baguettes à 38 centimes que quelques centaines à 1,10 euro. L’artisan lui objectait à raison que la baguette de tradition lui revenant à 50 centimes tout compris, il ne voyait pas comment ce serait possible (sachant que les 2 premiers postes sur un baguette sont la main d’oeuvre et l’énergie pour la cuire). Mais le connard de service de la radio lui recommandait d’y réfléchir quand même. Cette petite ritournelle néo-libérale ne vous rappelle rien ? Demander à un artisan de se transformer en industriel, il faut oser ... La radio, c’est comme les gares, on y croise des gens qui ne sont rien et des gens qui réussissent. Et l’artisan lui, il a réussi et l’autre connard, il a juste réussi à me faire chier avec ses conneries. Après il a été faire ses courses dans un magasin bio de commerce équitable pour que ses enfants restent en bonne santé et le plus éloignés possible des produits de merde des industriels de l’agroalimentaire. Ils sont nombreux tous ces métiers qui sont dans le collimateur de ceux dont le boulot justement, c’est de dire aux autres, à tous les autres, que leur travail coûte trop cher. Le rêve de tous ces types-là, c’est de confisquer à tous les gens qui arrivent à vivre honnêtement de leur beau métier, toute marge de manoeuvre et toute marge tout court.

  • Que c’est beau la #photographie : Sur la plage abandonnée
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2017/07/sur-la-plage-abandonnee.html

    Avant même que j’ai fait la moindre photo, je me suis retrouvé coincé par 2 agents de sécurité habillés en noir qui m’ont immobilisé physiquement. Je passe sur le fait qu’ils ont voulu contrôler mon identité en exigeant que je leur montre ma carte de presse (ce que j’ai refusé de faire). Au total, cette histoire a finalement déplacé 4 vigiles, 2 régisseurs et 3 policiers, soit 9 personnes (excusez du peu). Parmi les vigiles se trouvaient un spécialiste qui prétendait reconnaitre au premier coup d’oeil un appareil photo professionnel (Comme d’habitude. Celui-là, on devrait lui décerner un pin’s).

  • Que c’est beau la photographie : Les photographes sont très gentils vous savez ?
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2016/12/les-photographes-sont-tres-gentils-vous.html

    Mais à force de photos « mention DR », de photos soit disant « libres de droits », de vols et de pillages systématiques sur le net, on est arrivé à un point de non retour. Il est temps de dire stop, de cesser de dénoncer les turpitudes du système en continuant à y participer bien malgré nous. Pour la première fois, les syndicats de journalistes commencent à bouger alors que leurs adhérents nous ont toujours détesté. Les collectifs et les agences de photographes menacent de couper le robinet aux services photos des titres de presse qui jouent ce jeu dégueulasse. Pour la première fois, il y a un semblant de réaction collective. Moi je vous le dis, ne ratez pas le train les mecs, car cette fois, il ne repassera pas. Avec ou sans billet, montez dedans ou bien restez sur le quai et abandonnez tout espoir. Joyeux Noël à tous et à toutes !

    • Débat très intéressant et d’actualité, on peut aussi se poser la question pour la cartographie thématique, les illustrations, les dessins de presse etc... maintenanrt très visible sur internet et abondamment reproduit, plagié, pillé, utilisé, dans le désordre :)

      je n’ai pas vraiment de position arrêtée sur cette question étant moi-même utilisateur du travail des autres, et en même temps très « pillé » de mon propre travail, dès fois cité, dès fois non, dès fois recopié sans crédit, dès fois crédité, toutes les variantes sont possibles. Mais finalement : pourquoi pas ? pourquoi ne pas laisser nos objets de création vivre leur vie sur Internet et ailleurs ? Je trouve que c’est bien que les autres puissent trouver intéressant et utiliser notre boulot, je pense qussi ue c’est bien d’être crédité pour ce qu’on fait ne serait-ce que pour que la production du savoir et des concept soit traçable.

      Voilà, ami·es photographes, cartographes, illustratrices·teurs, dessinatrices·teurs, artistes, vos opinions sur cette question sensible m’intéresse grandement.

    • Je te rejoint @reka pour etre une grosse utilisatrice d’images. J’essaye de cité mes sources (c’est possible facilement depuis que @fil fabrique les webapps pour mes dessins et documents souce) et demandé l’autorisation quand c’est possible (je le fait de plus en plus mais pas encor systhématiquement).

  • Que c’est beau la photographie : Presse qui roule
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2016/07/presse-qui-roule_77.html

    Parmi les actionnaires majoritaires de la presse et des médias français, on retrouve 7 des 10 premières fortunes de France (la 1ère avec Bernard Arnault et LVMH et la seconde avec la famille Bettencourt qui possède une participation dans le journal l’Opinion) et 14 au total sont classés dans les 300 premières du classement du magazine Challenge (qui au passage est la propriété du groupe Perdriel). On trouve aussi 2 banques : le Crédit Mutuel et le Crédit Agricole, dont on se demande ce qu’elles foutent là exactement. Toutes les 2 sont massivement présentes, dans ce qu’on appelle la PQR, presse quotidienne régionale qui reste aujourd’hui encore la plus lue en France, face à des quotidiens nationaux anémiques et à la presse gratuite, mais est-il besoin de mentionner cet ultime avatar de l’irruption du libéralisme dans le monde de l’information qui s’en serait bien passé ? Outre cela 2 groupes ayant des liens avec le secteur de l’armement sont toujours bien présents, dont un adossé à un fond d’investissement du Qatar.

  • Combien gagne un photographe ?
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2016/05/combien-gagne-un-photographe.html

    Cette carte il faut l’avoir pour pouvoir bosser dans la #presse et pour l’avoir, il faut bosser dans la presse (sinon, tu peux pas l’avoir). Ben oui ! On va quand même pas filer une carte tricolore officielle à n’importe qui quand même ! La carte de presse, moi je l’ai et toi pas. Je fais donc partie des derniers 760 mecs en France qui peuvent frimer au bistrot et passer les barrages de flics pour aller faire des photos place de la République. Bon mais ça, ça ne dit pas grand chose sur combien on gagne comme #photographe de presse. Surtout que les exigences de la commission d’attribution de la carte de presse ont été comme qui dirait revues à la baisse depuis un certain nombre d’années déjà. Alors pour que les photographes (pigistes) ne disparaissent pas tout à fait du paysage journalistique, disons que le ticket d’entrée tourne autour de 750 euros en #salaire brut mensuel en pige presse (ou même moins dans certains cas alambiqués). T’imagines ? Ça, ça te donne une idée de l’état de la #profession.

  • Que c’est beau la photographie : Disruptif dans ta gueule
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2016/03/disruptif-dans-ta-gueule.html

    Résultat, ce métier que j’adorais tant se borne aujourd’hui juste à tenter de gagner ma vie et c’est pas facile. Non mais ce qui me fait rire c’est de penser à tous les petits théoriciens de l’évolution de mes deux qui vont se le prendre ce mur de béton. En pleine poire et eux ils ne sont pas préparés à ça. Vous avez bien ! Ceux qui nous comparaient il y peu aux cochers de fiacre ou à je ne sais quoi encore. Ça va leur faire tout drôle de se retrouver les 2 pieds dans la fange avec des mecs qui vont leur dire qu’ils n’ont pas su évoluer. Vous allez voir les gars, c’est facile à comprendre. Vous n’aurez plus aucun droit, juste celui de fermer votre grande gueule de connard diplômé. Bien sûr vous pensez sans doute que ça n’arrive qu’aux autres, mais non non. Fini la petite auto, fini les vacances au Crotoy, fini le tiercé.

  • Que c’est beau la photographie: Sharing Economy
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2015/09/sharing-economy.html

    Quand on nous disait qu’on allait changer de métier tout au long de notre vie, on imaginait pas que ce serait 10 fois par jour. Quel sentiment de liberté échevelée on éprouve, quand on a le choix entre prendre des photos pour un banque d’images le matin, louer sa voiture ou faire le chauffeur l’après-midi, louer son appartement ou faire la cuisine pour des inconnus le soir !

  • Que c’est beau la #photographie: Eyetrack
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2015/03/eyetrack.html
    http://www.slideshare.net/SaraQuinnPoynter/eyetracking-photojournalism-sara-quinn

    En résumé, mettez dans un même cadre d’observation des « photos d’information » produites par des non-professionnels de la photographie, face au travail de professionnels et exposez-les au regard du public, et vous verrez les premières se faire laminer et disparaitre sans laisser aucune trace (toutes les photos ont été choisies au hasard, mais toutes avaient été publiées par des organes d’information). Toutes les photos sans aucune exception, citées comme les plus remarquables étaient le résultat du travail de professionnels (et côté photojournalisme, les amerloques sont plutôt bons).

  • Que c’est beau la #photographie : Point mort
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2014/10/point-mort.html

    En fait, la seule vraie idée innovante des patrons de #presse du vingtième siècle a été de scinder en deux les rédactions du « print » (papier) et du « web » en les séparant physiquement et en les opposant méchamment. Ce qui a eu pour effet de diviser les #salaires par 2 ou 3 (au minimum) et aussi de diviser les salariés. Ceci reposant sur le 1er mythe fondateur selon lequel en aucun cas, les vieux ne pourraient s’adapter au monde moderne plein de promesses rayonnantes qui allait s’offrir à nous. L’autre étant qu’on allait produire une #information de qualité gratuite grâce au numérique, en pratiquant le #dumping social à l’intérieur de la presse. Ces crétins ont juste oubliés un truc, c’est qu’il fallait aussi payer leurs salaires de ministres.
    Ce qui est important pour nous, les gens de l’image au sens large, c’est que dés le début, les responsables de ce carnage ont aussi exclu d’emblée toute utilisation d’images produites par des professionnels pour privilégier des formats de video merdiques, des diaporamas vérolés avec de la pub et des images indigentes « empruntées » ça ou là, ou même achetées 1 euro par 13 à la douzaine. Aujourd’hui alors que le haut débit est là et qu’il est facile d’avoir une image très belle à regarder (*) et donc un bien meilleur affichage, on constate que le modèle qui domine est toujours une #image de #merde posée dans un #graphisme de merde.

  • Que c’est beau la #photographie : Vive Google Image
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2013/12/vive-google-image.html

    un chef d’entreprise indien a fait imprimer un faire-part sur vinyle pour annoncer la disparition de Nelson Mandela qu’il admirait tant. Le résultat est saisissant. Je dirais vive l’ascenseur social.

  • Que c’est beau la #photographie : la petite pythie
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2013/12/la-petite-pythie.html

    Rendez vous compte, 20Minutes serait le premier canard à suivre l’exemplaire « Chicago Tribune » qui avait en son temps viré l’intégralité de son service photo (voir ici) pour le remplacer par des téléphones. Bon 6 mois après, tout le monde se fout de la gueule de l’éditeur au vu du résultat et de ce qui ressemble fort aujourd’hui à une catastrophe industrielle. À tel point que le journal US complètement dépassé par les évènements envisagerait de ré-engager au moins 4 des photographes qu’il a viré au mois de mai 2013. Ci-contre, 2 unes du Chicago Tribune selon la formule consacrée « avant avec photographe - après avec téléphone », sur le même évènement à un an d’écart (ils auraient pas viré les graphistes aussi ?).

  • Que c’est beau la #photographie : La messe est dite
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2013/11/la-messe-est-dite.html

    L’Agence France Presse (AFP) a été condamnée par la cour fédérale de New York, à payer 1,22 million de US dollars de dommages et intérêts au journaliste photographe haïtien Daniel Morel. À mon avis, c’est un peu plus que ce qu’avait provisionné leur directeur financier (il pensaient peut-être lui filer $100. Hein ? bah c’est beaucoup pour un haïtien !). Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’AFP ne sort pas grandie de cette histoire et j’ose espérer qu’il n’y aura pas d’appel. Sans trop m’avancer, je crois pouvoir dire également que cet argent sera bien utilisé, mais ne me demandez pas pourquoi ... Bravo à Daniel Morel pour son combat, seul contre une Agence de Presse internationale qui connait parfaitement le #droit.

  • Dégazage et révolution
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2013/11/degazage-et-revolution.html

    Depuis une quinzaine d’années au moins, les entreprises de #presse et leurs actionnaires sont un peu comme des armateurs de pétroliers rouillés prenant l’eau de toutes parts. Ils passent leur temps à dégazer en haute mer en laissant derrière eux une trainée nauséabonde faite de guichets de départs plus ou moins volontaires et de plans sociaux, quand ce n’est pas de suppressions de titres pures et simples. Leurs représentants nuls à chier, les patrons de groupes de presse arrivent pourtant à se faire payer des salaires insensés par ces pauvres idiots qui ont l’air de penser que leur salut viendra de là. Manque de pot, c’est facile de jouer au Citizen Kane de pacotille en allant glander à Roland-Garros quand le soleil brille, mais quand il y a du vent dans les voiles alors qu’il n’y a personne sur le pont, on se rend vite compte que ça va tourner au Costa Concordia. Compétences introuvables et vision inexistante, pour ces grands professionnels, la seule question qui qui vaille d’être posée est celle-ci : Une fois qu’il auront fini de couler tous les canards et de démanteler les derniers titres papier existants en touchant leur gros chèque, ces avortons auront-ils les ressources suffisantes pour réussir leur transfert vers le web et les sites internet et recommencer le même carnage ailleurs ?

    #média

  • Sémiotique dans ta petite boutique
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2013/08/semiotique-dans-ta-petite-boutique.html

    Les #médias adorent convier des #experts qui énoncent clairement ce qu’ils conçoivent aisément. La plupart du temps, ils se trompent avec assurance (c’est ça le plus important finalement, l’assurance avec laquelle on profère ses conneries). Pour tenter de masquer le vide qui les habite, les radios, les télés, les magazines et le journaux invitent ces spécialistes de tout et de rien à venir exposer doctement leur clairvoyance à bon compte, en échange de l’accès à une audience ou à un lectorat. Cet échange de bons procédés permet aux deux parties d’enclencher un processus doublement profitable en offrant aux experts de grimper encore dans l’échelle de l’expertise auprès des médias pour devenir incontournables sur leur sujet de prédilection. Raison de plus pour se claquer la bise en arrivant puisque généralement, tout le monde se connait déjà. Ça, c’est bien pratique d’être entre gens de bonne compagnie. Cela évite de se lancer dans des débats trop vifs (ça pourrait être lassant pour les téléspectateurs, auditeurs ou lecteurs et ça pourrait les instruire en les incitant à se forger leur propre opinion). Alors bien sûr, être convié à France Culture, pour beaucoup de gens, c’est comme obtenir ses galons d’expert en culture et ça assoit son homme une fois pour toute auprès de son entourage et de tous ceux qui sont à la recherche d’interlocuteurs de haut vol. Genre : "Tu as entendu ma dernière intervention sur France Culture ? Je crois que j’ai été somme toute assez convainquant non ?" Mais plus que tout, cela permet de sortir des énormités en toute quiétude et de balayer avec arrogance, tout ce qui ne cadre pas avec ses idées.

  • • Moulin à Vent ou la sociologie au service du libéralisme
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2013/06/moulin-vent.html
    André Gunthert du haut de sa suffisance et de son poste de chercheur salarié, bien protégé des fins de mois difficiles, assène ses commentaires sur le monde de la photo qu’il ne pratique pas.
    Petit à petit se dévoile son système de pensée fait de cooptations, de renvoies d’ascenseurs, de positionnement idéologique sous couvert d’un titre universitaire. Tout cela n’a plus rien à voir avec la science mais avec le pouvoir et la reconnaissance qu’il cherche à acquérir auprès des puissants.
    Sa défense pitoyable de Fotolia est un exemple de plus de sa stratégie.

    #photographie #néolibéralisme #arnarque_intellectuel #chien_de_garde

  • • Edouard Elias : Rien ne vaut la vie
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2013/06/rien-ne-vaut-la-vie.html

    Alors bien sûr on croise tous les doigts pour ce jeune photographe de 22 ans, Edouard Elias et l’autre journaliste qui l’accompagne, le très expérimenté Didier François. J’espère qu’on va les retrouver et qu’il vont rentrer sains et saufs.
    En attendant, ce que l’on mesure aujourd’hui, c’est la réaction éhontée d’une très grande partie de la presse française, qui spécule (c’est parfaitement clair) sur une issue qui pourrait être dramatique. Pour commencer, 2 régions se disputent par l’intermédiaire de France3 pour savoir de quelle origine est ce jeune photographe. Il est tour à tour lorrain, puis gardois avec le même portrait photographique. Ce qui est sûr, c’est qu’il vécu 10 ans en Egypte. Pourtant il y a encore peu de temps, Edouard Elias était parfaitement anonyme et à peu près tout le monde dans les rédactions parisiennes se contrefoutait de son travail. Brutalement, tout le monde s’y intéresse, comme c’est étrange ... L’été dernier, il avait démarché des magazines sans résultat, sur le même sujet de la guerre en Syrie dans la ville d’Alep. Aujourd’hui, tout le monde veut publier ses photos. Comme c’est étonnant.

    Le site d’Edouard Elias :
    http://edouardelias.weebly.com/index.html

    #photographie #Syrie

  • Piou piou piou : « Les poussins, c’est comme les hamsters, il faut mettre du chatterton autour pour pas qu’ils éclatent quand on les encule. »
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2013/06/piou-piou-piou.html

    Le statut d’auto-entrepreneur veut dire ce qu’il veut dire. Tu t’emploies toi-même et donc la totalité des charges sociales à payer te sont transférées. Une immense avancée sociale ... Oui ! pour les employeurs. Pas de charges, pas de retraite, pas de mutuelle et un coup de pied dans le cul quand on estime qu’on a plus besoin de toi. C’est magique. 900 000 poussins crétins ont signé sans hésiter pour ce statut à la con. C’est une immense réussite. 450 000 d’entre-eux font zéro euro de chiffre d’affaire et 90% de ceux qui font plus que zéro déclarent un revenu inférieur au smic. Maginfique non ?

    • Je relevais aussi ici http://seenthis.net/messages/142531
      que pour obtenir le RSA, un jeune de moins de 25 ans à son compte sur deux ans, devait ne pas avoir un chiffre d’affaire d’activité inférieur à 43 fois le montant du rSa Socle, soit pour 2010 : 43 x 460 € = 19780 €

      Je sais pas pour vous, mais mes potes à leur compte, sans compter leurs heures de travail, arrivent tout juste à 1000 €/mois au bout de 2/3 ans d’activité, avec de la trésorerie personnelle au départ.

      Si tu veux survivre petit poussin crétin, mieux vaut naître après 25 ans.

    • euh ?

      AE depuis les débuts du statut, j’ai quitté un CDI pour pouvoir bosser de chez moi, moduler mon temps et mes loisirs comme j’en ai envie, ne pas courir en tous sens, ne pas faire un trajet de 45mn chaque matin, me lever tous les jours à la même heure, pouvoir gérer l’intégralité d’un projet moi tout seul (et partager avec d’autres AE quand y a un truc que je ne maitrise pas), refaire ce trajet de 45mn le soir. Et tout ça en faisant des économies, en ne courant pas après l’argent à tous prix, certains mois oui j’ai touché moins que le SMIC mais comme dans toute entreprise qui débute quand tu commences c’est plus compliqué puis ensuite si tu te démerdes bien ça roule mieux, ce qui est mon cas aujourd’hui.

      Sérieusement, j’ai choisi ce statut pour avoir davantage de liberté perso, pour ne plus être assommé par la routine et dans un soucis de décroissance (je gagne moins que quand j’étais en CDI mais j’ai aussi besoin de moins).

      Faudrait voir à être un peu plus nuancé, il me semble. Évidemment, je bosse dans le web, et j’ai bien compris que la grosse majorité des AE sont dans le bâtiment et l’artisanat, des domaines que je ne connais pas. En tous cas dans mon métier, il ne me semble pas que je me fasse plumer ni que je fasse de la concurrence déloyale, on sait tous que les boites web aiment externaliser pendant un rush, tout le monde est gagnant.

    • Je remarque à l’usage que l’AE est un statut qui cumule les inconvénients de l’indépendance et du salariat sans en avoir beaucoup d’avantages.
      Passons sur l’indépendance très relative de celui qui n’a qu’un seul donneur d’ordre, souvent son ancien patron, lequel peut lui imposer jusqu’au matériel qu’il doit utiliser... sans avoir besoin de lui fournir. Passons sur l’absence totale de devoirs et contraintes pour le donneur d’ordre et la fragilité énorme du « prestataire », payé à la tâche et souvent, cotisations déduites, pour un tarif proche du RSA socle.

      Pensons juste à l’avenir et à la totale vulnérabilité du « prestataire » qui est perpétuellement à l’essai, qui n’a aucun revenu garanti, qui n’a pas d’horaires maxima, pas de congés payés, pas de salaires minima. Pensons à ce qu’il advient du « prestataire » quand il est malade, quand il se blesse, quand il a juste besoin de se reposer ou d’avoir une vie privée, quand il tombe « enceinte » ou même quand il deviendra vieux.
      Pensons juste aux incidents de la vie et à l’absence concrète de couverture sociale et découvrons à quel point notre prestataire de service ressemble furieusement au prolétariat de l’époque de Zola et Dickens, tant il a perdu tout ses droits sociaux et qu’en plus, il n’existe même plus comme classe sociale.

    • Pas de concurrence déloyale ? C’est à voir... Quel est ton tarif journalier ? A Paris ou en Province ? A quel régime de retraite cotises-tu ? Quelle est ta prévoyance ? Si tu ne fais pas de concurrence déloyale, que tu as une retraite et une prévoyance supérieurs au minimum du minimum, c’est que tu cotises déjà par ailleurs, et que le statut d’AE n’est là finalement que pour te simplifier les choses provisoirement.
      Que le RSI soit un foutoir sans nom, c’est à mon avis totalement volontaire : seuls ceux qui ont les moyens de se payer des conseils s’en sortiront. Toujours cette façon de sélectionner par le fric. Tu fais du bénéfice et tu te prends les services d’un comptable ? Tu t’en sortiras. Tu veux tout faire tout seul, tu as toutes les chances de perdre plein d’argent.

    • Je veux bien admettre qu’il faut de la nuance.

      Mais il me semble aussi qu’il faut bien faire la différence entre :

      – une population qui choisit un statut apportant indépendance et souplesse parce que préparée (voire formée) à ce mode de vie, essentiellement des travailleurs intellectuels si vous m’autorisez ce découpage un peu simpliste,

      – et une population qu’on va inciter à entrer dans un moule pas forcément fait pour elle.

    • y a personne qui m’a lu ou bien ?

      J’ai quitté un boulot salarié, bien payé, un CDI dans une SCOOP, pas parce que je ne m’y sentais pas bien, pas pour devenir super riche, mais pour vivre à mon rythme, mieux adapter mon boulot aux autres intérêts qui gouvernent ma vie, pour bosser avec ceux avec lesquels j’aime bosser, pour choisir mes clients et les thématiques de mon boulot, pour éviter la routine délétère, etc. en résumé naïf : pour accroitre mon bonheur.

      Et vous me parlez de comptable ? de retraite ? de chiffres ? Euh désolé mais j’ai pas envie d’être gouverné par des chiffres, ni par le besoin de courir après l’argent, ni de bosser comme une machine sur des projets dans lesquels je ne m’implique pas ou ne peut pas m’impliquer.

      Oui, c’est un statut qui n’est pas parfait, mais pour certains métiers (créateur web, pour moi) ça correspond bien à mes besoins, tout en étant pas étouffant.

      Désolé mais dans les commentaires (et dans le post initial) j’ai la vague impression d’être nié, voire d’avoir vendu mon âme au diable. Ok, l’objectif d’origine est certainement ultralibéral, ok ce régime a été initié par Sarko (et non il est loin d’être cher à mon coeur), pour autant tant que je peux prendre ce statut sous une forme où je peux combiner travail (rentrée d’argent) et temps libre, dans les règles que je m’édicte, je ne cracherai pas dessus.

    • @James : oui il faut faire cette différence, bien évidemment !

      Moi j’ai pu faire ce choix de travailler en indépendant parce que j’avais une longue expérience du travail en entreprise et parce que j’avais à côté de cela un réseau et un carnet d’adresses sur lequel je savais très bien pouvoir compter. Et si mon ancienne boite m’a effectivement filé quelques boulots et même quelques clients par la suite, ce n’est pas la majorité de mon carnet d’adresses actuel.

      Pour moi ce statut ne mérite pas d’être rejeté en tant que tel, qu’on limite les abus évidemment (particulièrement les salariés qui sont virés pour qu’on puisse les faire bosser ponctuellement ensuite sans payer les charges salariales, ça existe évidemment). Aucun statut n’est parfait, tout le monde est au courant.

  • Que c’est beau la photographie: Toto Entrepreneur
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2012/07/toto-entrepreneur.html

    Nos responsables politiques ont toujours de brillantes idées quand il s’agit d’emploi. La preuve, si on les écoute, il n’y a presque que ceux qui ne veulent pas travailler ou pas « évoluer » qui n’ont pas de boulot finalement. Pas étonnant qu’il soient au chômage ces moins que rien, ces rases bitume, ces salauds qui en profitent pour boire des mojitos au bord de leur piscine. En cela, ils rejoignent l’opinion répandue chez les employeurs qui eux pensent (en plus) que tous les mecs qui ont vocation à être salariés seraient bien mieux sous le statut d’auto-entrepreneur. Transformer les salariés en fournisseurs, ça c’est une idée ou je ne m’y connais pas. Plus aucune charge à payer, plus aucun lien de subordination et donc pour finir, le plus important : virables du jour au lendemain sans préavis ni indemnité. C’est ça la flexibilité. Non ? Bon bien sûr, tu n’as plus aucune protection sociale et toutes les banques te riront au nez si tu t’imagines emprunter quoi que ce soit, mais tout ça c’est des détails sans importance. Dans cette nouvelle société, le travail est un cadeau. Alors si tu pouvais fermer ta gueule sans oublier de dire merci.