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  • (1) #Perturbateurs_endocriniens : le Parlement européen invalide la définition de la Commission - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2017/10/04/perturbateurs-endocriniens-le-parlement-europeen-invalide-la-definition-d
    http://md1.libe.com/photo/998013-les-perturbateurs-endocriniens-infographie-big.png?modified_at=1507

    Le 4 juillet, après un an de blocage, la France, qui menait l’opposition au côté notamment du Danemark et de la Suède, avait cédé et accepté cette définition des critères des perturbateurs endocriniens, ces substances chimiques omniprésentes dans les produits du quotidien (pesticides, plastiques, cosmétiques, conditionnements alimentaires…), et suspectées d’être à l’origine de diverses maladies. Plusieurs ONG environnementales avaient alors dénoncé cette définition comme insuffisante pour prévenir les risques de #santé publique que représentent ces produits. Elles dénonçaient notamment un niveau de preuve exigé trop élevé.

  • « Monsanto papers », désinformation organisée autour du glyphosate

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/10/04/monsanto-papers-desinformation-organisee-autour-du-glyphosate_5195771_3244.h

    « Le Monde » montre comment la puissante firme américaine a fait paraître des articles coécrits par ses employés et signés par des scientifiques pour contrer les informations dénonçant la toxicité du glyphosate.

    Mémos stratégiques, courriels, contrats confidentiels… Les « Monsanto papers » continuent de livrer petits et grands secrets. Après un premier volet publié en juin dernier, Le Monde s’est à nouveau plongé dans ces dizaines de milliers de pages de documents internes que le géant de l’agrochimie a été contraint de rendre publics à la suite de procédures judiciaires engagées aux Etats-Unis.

    Monsanto est poursuivi dans ce pays par un nombre croissant de plaignants – aujourd’hui 3 500 –, victimes ou proches de victimes décédées d’un lymphome non hodgkinien, un cancer du sang rare, et qu’ils attribuent à une exposition au glyphosate. Ce désherbant, mis sur le marché en 1974, notamment sous le nom de Roundup, s’est imposé comme un best-seller mondial en étant l’auxiliaire essentiel des semences génétiquement modifiées pour le tolérer. Monsanto lui doit sa fortune. Mais à quel prix ?

    La dernière livraison de « Monsanto papers », déclassifiés au cours de l’été 2017, lève le voile sur une activité jusqu’alors méconnue de la multinationale : le ghostwriting – littéralement « écriture fantôme ».

    Considérée comme une forme grave de fraude scientifique, cette pratique consiste, pour une entreprise, à agir en « auteur fantôme » : alors que ses propres employés rédigent textes et études, ce sont des scientifiques sans lien de subordination avec elle qui les endossent en les signant, apportant ainsi le prestige de leur réputation à la publication. Ces derniers sont bien entendu rémunérés pour ce précieux service de « blanchiment » des messages de l’industrie. Dans le plus grand secret, Monsanto a eu recours à ces stratégies.

    Conflits d’intérêts tenus secrets

    Prenons le cas du biologiste américain Henry Miller. Devenu polémiste à temps plein, il est associé à la Hoover Institution, le célèbre think tank sis à la prestigieuse université Stanford, et signe plusieurs fois par mois des tribunes au ton acerbe dans la presse américaine. Le Wall Street Journal ou le New York Times ouvrent régulièrement leurs colonnes à ses harangues contre l’agriculture biologique et ses apologies des organismes génétiquement modifiés (OGM) ou des pesticides.

    La version en ligne du magazine économique Forbes accueille également ses textes. Mais en août 2017, du jour au lendemain, sans préavis, l’intégralité des dizaines de tribunes signées du nom d’Henry Miller ont disparu de son site Internet, Forbes.com. « Tous les contributeurs de Forbes.com signent un contrat leur demandant de divulguer tout conflit d’intérêts potentiel et de ne publier que leurs écrits originaux, explique au Monde une porte-parole de la publication. Quand il a été porté à notre attention que M. Miller avait violé les termes de ce contrat, nous avons retiré tous ses articles de notre site et mis fin à nos relations avec lui. »

    Les documents déclassifiés le montrent sans ambiguïté : certains écrits de Henry Miller étaient en réalité concoctés par une équipe qui s’y consacrait au sein de… Monsanto. La collaboration entre le scientifique et la compagnie a, semble-t-il, débuté en février 2015. A l’époque, cette dernière prépare la gestion d’une crise qui s’annonce : le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) s’apprête à livrer son évaluation du glyphosate. Monsanto sait que le verdict de l’agence des Nations unies, attendu pour le mois suivant, sera calamiteux pour elle. Le 20 mars 2015, le glyphosate sera officiellement déclaré génotoxique, cancérogène pour l’animal et « cancérogène probable » pour l’homme.

    Monsanto décide donc d’allumer des contre-feux. Un cadre de la compagnie sollicite Henry Miller, qui a déjà produit sur le sujet : « Souhaitez-vous en écrire davantage au sujet du CIRC, son processus et sa décision controversée ? lui demande-t-il par courriel. J’ai les informations de base et je peux les fournir si besoin. » M. Miller accepte, mais à condition de « partir d’un brouillon de haute qualité ». De fait, le texte qui lui est transmis semble être « de haute qualité » : il sera publié le 20 mars, presque sans modification, sur le site de Forbes.

    Ni M. Miller ni la Hoover Institution n’ont répondu aux sollicitations du Monde. De son côté, Monsanto assume : « Des scientifiques de Monsanto ont simplement fourni la version de travail initiale, qu’Henry Miller a éditée et postée. Les points de vue et les opinions exprimées dans cette tribune sont les siens. »

    Pratique du « ghostwriting »

    Cet exemple de tromperie sur la marchandise n’est qu’un élément parmi d’autres. La stratégie mise en place par Monsanto ne se limite pas à convaincre l’opinion grâce aux médias grand public comme Forbes. A en croire les échanges des toxicologues du géant de l’agrochimie, elle concerne également de articles scientifiques en bonne et due forme, publiés dans les revues savantes. Au fil des « Monsanto papers » apparaît ainsi un faisceau d’indices suggérant que la firme pratique couramment le ghostwriting.

    Comme ce cas où, en novembre 2010, Donna Farmer, une des toxicologues en chef de la firme, envoie par courriel les « 46 premières pages » d’un manuscrit. Son correspondant travaille pour Exponent, un cabinet de consultant spécialisé en affaires scientifiques, et il doit superviser la publication de l’article dans une revue scientifique. Donna Farmer a elle-même, tout simplement, biffé son propre nom de la liste des auteurs. L’étude paraîtra plus tard dans la revue Journal of Toxicology and Environmental Health, Part B, sous la seule signature des consultants extérieurs. Elle conclut à l’absence de risques du glyphosate pour le développement du fœtus et la reproduction.

    Si la pratique du ghostwriting est notoirement répandue dans le secteur pharmaceutique, la lecture des « Monsanto papers » pose désormais la question de son ampleur dans l’industrie chimique et agrochimique. Elle semble en effet si prégnante dans la culture de la société que ses employés eux-mêmes ont recours à ce terme sulfureux, à plusieurs reprises et sans retenue, dans leurs correspondances internes.

    C’est surtout sur le front de la science que Monsanto veut allumer des contre-feux au verdict annoncé du CIRC. Une façon de procéder, écrit William Heydens, le responsable de la sécurité des produits réglementés, à ses collègues de Monsanto en février 2015, « serait d’y aller à plein régime en impliquant des experts de tous les domaines majeurs » – une option à 250 000 dollars (220 000 euros), précise-t-il. Et une autre façon, « moins chère/plus envisageable », serait de « n’impliquer les experts que sur les domaines où il y a débat (…), et d’être les auteurs-fantômes pour les parties sur l’exposition et la génotoxicité » – la capacité d’une substance à altérer l’ADN.

    Textes lourdement amendés par la firme

    Monsanto missionne Intertek, un cabinet de consultants, pour rassembler un panel d’une quinzaine d’experts extérieurs. Certains travaillent dans le monde académique, d’autres comme consultants privés. Moyennant finances, ils doivent rédiger cinq grandes synthèses de la littérature scientifique sur chaque domaine (toxicologie, épidémiologie, études animales, etc.) éclairant les liens entre cancer et glyphosate. Publiés en septembre 2016 dans un numéro spécial de la revue Critical Reviews in Toxicology, les cinq articles concluent – est-ce une surprise ? – que le glyphosate n’est pas cancérogène.

    Si le financement par Monsanto est bien signalé au pied de chacun des articles, une petite notice complémentaire offre ce gage de rigueur et d’indépendance : « Ni les employés de la société Monsanto ni ses avocats n’ont passé en revue les manuscrits du panel d’experts avant leur soumission à la revue. » Or non seulement des employés de Monsanto ont « passé en revue » ces articles, mais ils les ont aussi lourdement amendés, peut-être même directement écrits. C’est en tout cas le scénario que semble dérouler la chronologie des échanges confidentiels.

    Le 8 février 2015, le responsable de la sûreté des produits, William Heydens, adresse au cabinet Intertek une version de l’article principal corrigée par ses propres soins. Une cinquantaine de corrections et d’éditions diverses ont été apportées. « J’ai passé en revue l’ensemble du document et j’ai indiqué ce qui, selon moi, devrait rester, ce qui peut être supprimé et j’ai aussi fait un peu d’édition, écrit-il. J’ai aussi ajouté du texte. »

    D’autres messages internes mettent en évidence les interventions éditoriales de Monsanto. La firme veut décider de tout, jusqu’à l’ordre de signature des experts, indiquant par là qui a réalisé la majeure partie du travail. Elle voudrait également taire la participation de certains des experts sélectionnés par Intertek.

    Lustre de l’indépendance

    Un échange particulièrement acide a lieu entre William Heydens – toujours lui – et l’un des scientifiques enrôlés par Intertek, John Acquavella. Monsanto connaît bien M. Acquavella : il a travaillé comme épidémiologiste pour la firme pendant quinze ans. Et c’est justement parce qu’il est un ancien employé que William Heydens n’a pas prévu qu’il apparaisse comme coauteur de l’article qu’il a pourtant contribué à écrire — pour des honoraires de 20 700 dollars (18 300 euros), comme l’indique sa facture.

    La volonté de donner le lustre de l’indépendance aux cinq études est si implacable que les noms d’anciens collaborateurs de Monsanto ne doivent pas apparaître. L’explication est sèche. « Je ne vois pas mon nom dans la liste des auteurs », s’étonne John Acquavella par courriel. « Il a été décidé par notre hiérarchie que nous ne pourrions pas t’utiliser comme auteur, répond William Heydens, en raison de ton emploi passé chez Monsanto ». « Je ne pense pas que ce sera OK avec les experts de mon panel, rétorque John Acquavella. On appelle ça du ghostwriting et c’est contraire à l’éthique. » Il aura finalement gain de cause et sera mentionné comme coauteur.

    Quand, en février 2015, ce même William Heydens évoquait la façon de procéder la « moins chère », il avançait l’« option d’ajouter les noms de [Helmut] Greim, [Larry] Kier et [David] Kirkland à la publication, mais on maintiendrait le coût au plus bas en écrivant nous-mêmes, et ils n’auraient plus qu’à éditer et écrire leur nom, pour ainsi dire ».

    Professeur émérite de l’université technique de Munich (Allemagne), Helmut Greim, 82 ans, nie avoir servi de prête-nom à Monsanto. S’il a été rémunéré, assure-t-il au Monde, c’est pour un travail effectif et pour un montant raisonnable. « Je n’aurais pas pu m’acheter une Mercedes avec cet argent », dit-il avec espièglerie. Pour sa participation au panel Intertek, il affirme avoir été rémunéré « un peu plus » que les 3 000 euros qu’il a touchés de Monsanto pour un autre article de synthèse, publié tout début 2015 dans la revue Critical Reviews in Toxicology. Dans un mémo interne, un toxicologue de la firme consigne pourtant avoir été « l’auteur-fantôme de la synthèse de 2015 de Greim »…

    « Blague de machine à café »

    Un autre des trois experts cités, David Kirkland, un Britannique de 68 ans, est consultant privé, spécialiste en génotoxicité. « Je n’ai jamais fait l’expérience du ghostwriting, indique-t-il au Monde. Je n’ai jamais mis et je ne mettrai jamais mon nom sur un article ou un manuscrit écrit par quelqu’un que je ne connais pas ou que je connais sans avoir eu l’opportunité de vérifier toutes les données. » Pour lui, la phrase de William Heydens suggérant qu’il n’aurait qu’à apposer son nom relève de la « blague de machine à café ».

    Comme M. Greim, M. Kirkland est bien connu de la firme. En 2012, Monsanto l’avait déjà sollicité pour aider à la rédaction d’une importante revue de la littérature scientifique sur les propriétés génotoxiques du glyphosate. « Mon tarif journalier est fixé sur une base de huit heures, soit 1 400 livres [1 770 euros] par jour. J’estime un maximum de 10 jours (soit 14 000 livres [17 700 euros]) », écrit-il en juillet 2012, dans un courriel.

    C’est un peu cher pour son interlocuteur, David Saltmiras. Ce toxicologue de Monsanto voit là « doubler » le montant de la facture ; il estime cependant que la réputation de David Kirkland, reconnu et « hautement crédible », « vaut le coût supplémentaire ». L’article sera publié en 2013 dans la revue Critical Reviews in Toxicology.

    M. Kirkland est désormais lié à l’année à Monsanto par le biais d’un « master contract ». Ainsi qu’il l’a expliqué au Monde, ce type de contrats permet à la firme de recourir à son expertise sans être facturée à l’heure, comme le ferait un avocat. Ces forfaits à l’année prévoient cependant un plafond, « par exemple à 10 000 dollars par an », au-delà de quoi des avenants ou des contrats séparés sont signés, comme cela a été le cas pour sa participation au panel d’Intertek. M. Kirkland n’a pas souhaité révéler le montant de ce contrat.

    Liés par des « master contracts »

    Combien de scientifiques sont ainsi liés à Monsanto, que ce soit ponctuellement ou à l’année par des « master contracts » ? Si la firme n’a pas souhaité répondre, elle semble en tout cas capitaliser sur certains noms. Quelques-uns reviennent fréquemment dans les publications qu’elle sponsorise. Ainsi de Gary Williams, professeur de pathologie au New York Medical College (Etats-Unis), qui apparaît comme coauteur dans trois des cinq articles du panel Intertek. Il est même cité comme premier auteur de deux d’entre eux.

    Comme MM. Greim et Kirkland, Gary Williams a déjà collaboré avec Monsanto. Dans ce fameux courriel de février 2015, où le responsable de la sécurité des produits lâchait que les scientifiques « n’auraient plus qu’à éditer et écrire leur nom, pour ainsi dire », il évoque un précédent. « Rappelez-vous que c’est comme ça qu’on avait géré le papier de [Gary] Williams, [Robert] Kroes et [Ian] Munro en 2000 ».

    Interrogé par Le Monde, M. Williams assure pourtant avoir rédigé la partie de l’article qui lui incombait, mais dit ne pas pouvoir parler pour ses deux coauteurs – MM. Kroes et Munro étant décédés.

    Monsanto nie également tout ghostwriting et évoque quelques mots extraits d’un unique courriel « sorti de son contexte ». La firme a cependant tiré un bénéfice considérable de l’article en question. Cette longue synthèse des études disponibles a été citée plus de 300 fois dans la littérature scientifique. Il est, en somme, devenu une référence. Il concluait… à l’absence de danger du glyphosate.

    Les employés de Monsanto cités n’ont pas donné suite aux sollicitations du Monde ou ont redirigé vers le service communication de leur employeur.

  • Les phtalates interfèrent sur le comportement des petits garçons
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/09/30/les-phtalates-interferent-sur-le-comportement-des-petits-garcons_5193916_324

    L’Inserm établit un lien entre hyperactivité, troubles émotionnels et perturbateurs endocriniens

    Puisque ca touche les garçons il y aura probablement enfin une interdiction dans peu de temps. Si les filles sont touchées tout le monde s’en tamponne, une fille hyperactive ca lave deux fois plus vite. L’étude n’a porté que sur 529 petits garçons.

  • Montreuil : des parents d’élèves qui bloquaient « l’usine toxique » délogés
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/09/27/a-montreuil-les-crs-delogent-brutalement-des-parents-d-eleves-qui-bloquaient

    Une centaine de personnes réclamaient, mercredi, la fermeture d’une société utilisant un produit cancérogène à proximité d’une école.

    LE MONDE | 27.09.2017 à 19h40 • Mis à jour le 28.09.2017 à 14h00 | Par Stéphane Mandard

    #violences_policières

  • #Perturbateurs_endocriniens : un « cocktail » toxique pour l’homme
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/09/15/perturbateurs-endocriniens-un-cocktail-toxique-pour-l-homme_5186430_3244.htm


    Va-t-on empiler encore longtemps les études récentes sans que cela bouge ?

    Pire, l’effet #anti-androgénique de chacune des molécules testées individuellement se voyait amplifié par le mélange avec d’autres composés. La toxicité de départ pouvait ainsi être multipliée par 10, voire 10 000, selon les substances impliquées.

    « Notre travail constitue une première : c’est la “preuve de concept” que des effets cocktail peuvent s’opérer sur un tissu humain dans toute sa complexité, souligne Bernard Jégou, chercheur Inserm et directeur de la recherche à l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP). On peut par exemple fortement amplifier l’effet anti-androgénique du bisphénol A par l’ajout de molécules possédant des propriétés pertubatrices de même nature. Et cela, même lorsque le bisphénol A se trouve à une concentration n’occasionnant que peu ou pas d’effet, à lui seul. »

    #santé ou pas...

  • Cuba contre-attaque Irma Le Courrier (Suisse) Lundi 18 septembre 2017 - Laura Hunter
    https://www.lecourrier.ch/152635/cuba_contre_attaque_irma

    Cuba se remet peu à peu du passage de l’ouragan Irma. Une journaliste suisse installée à La Havane témoigne de l’impressionnante mobilisation des habitants.

    Ouragan de catégorie 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson, Irma allait-elle donc passer directement des Antilles françaises à la Floride ? Le lourd bilan annoncé par les autorités cubaines lundi 11 septembre a de toute évidence changé la donne et tourné les regards de la presse internationale sur l’île dévastée. Le cyclone y a en effet provoqué la mort de dix personnes, en dépit de l’impressionnant dispositif de sécurité mis en place par le gouvernement cubain. De « graves » pertes matérielles sont aussi à déplorer dans plusieurs provinces, en particulier dans le nord de l’île, où s’est aventuré plusieurs heures durant le cœur de l’ouragan. Grâce au volontarisme des habitants et à l’action de la Défense civile (DC, lire ci-dessous), la phase de récupération a été rapidement enclenchée. Reportage à La Havane.

    Phase d’alarme
    Samedi 9 septembre, 15h. L’électricité est coupée par prévention dans la capitale, comme dans cinq autres provinces du pays depuis la veille. Les hôpitaux, les casernes et autres lieux stratégiques disposent de leurs propres génératrices. Ici et là, la fidèle radio se charge maintenant des retransmissions. « Le cyclone se dirige vers La Havane, où l’on pense qu’il atteindra la catégorie 3 ou 4, avec des vents de 200 km/h. La phase d’alarme est décrétée, soit le niveau maximum du dispositif d’alerte cubain. »

    Irma serait le plus fort ouragan à frapper l’île depuis 1932. Heureusement, rassure le journaliste, le phénomène météorologique pourrait s’éloigner vers le nord-ouest.

    Evacuations massives
    Les consignes de sécurité de la DC sont diffusées en boucle. « Il est vital de fixer les toits de tôles et autres objets susceptibles de s’envoler. Les habitats proches de la mer ou ceux se trouvant dans un état critique doivent être évacués de suite. » Quadragénaires vivant près du littoral, Elisa et Juan ont rassemblé leurs affaires. Ils quittent leur maison avec peu d’espoir de la retrouver intacte. « Les vagues mesurent quinze mètres à Matanzas [100 km plus à l’est] », note Juan.

    Le couple fait partie des 2 millions de personnes évacuées, soit près d’un sixième de la population (78 000 à La Havane). Comme plus de 80% des déplacés, Elisa et son mari peuvent compter sur l’hospitalité de parents ou d’amis. Les autres sont hébergés dans des foyers divers : écoles, bureaux, discothèques... Les hôtels internationaux, largement réservés par des expatriés travaillant à La Havane, accueillent aussi les nécessiteux de la capitale.

    Adela, aînée de la municipalité havanaise de Playa, scotche en catimini les vitres de sa maison pour éviter la casse. Sur le toit, le réservoir d’eau a été rempli afin de réduire les chances qu’il soit emporté. « Je suis prête », affirme-t-elle en indiquant un paquet de biscuits, de la viande en conserve, un pot de mayonnaise et des bougies. « De quoi tenir une semaine ! Et j’ai du rhum en cas d’insomnie... »

    « Une puissance d’air et d’eau »
    Tandis que la soirée avance, le vent se fait de plus en plus violent. Des arbres déracinés tombent à terre, arrachant souvent avec eux les trottoirs. Des poteaux électriques s’effondrent. Peu d’habitants et d’animaux trouvent le sommeil cette nuit-là. Elisa et Francisco qualifieront plus tard Irma de « puissance terrifiante d’air et d’eau qu’on se réjouit de ne pas avoir embrassée de trop près ».

    A La Havane, la mer pénètre la ville sur quelque 250 mètres. Les citernes souterraines sont aussitôt inondées par des eaux aussi salées que sales. Bravant les vagues, de rares opportunistes tentent d’attraper les marchandises flottant à l’extérieur d’un supermarché côtier. Ils sont rappelés à l’ordre sans violence par les troupes spéciales qui assurent la protection des habitants et des biens publics.

    L’étendue des dégâts
    Dimanche après-midi, le ciel s’éclaircit. L’intensité et la fréquence des rafales diminuent. Certains émergent prudemment de leurs maisons. Les décombres, dont des câbles électriques, jonchent la chaussée et des bâtiments menacent de s’effondrer… Dans les petites rues, les uns commencent spontanément à scier les arbres tombés au sol. D’autres, armés de balais, remplissent les containers de gravats et de feuillages.

    Sur le pied de guerre, la Défense civile enchaîne les interventions. Des soldats se joignent aux équipes du Ministère de l’agriculture et des services communaux pour déblayer les principales voies routières et évaluer les dommages. Les tunnels de la cinquième avenue et de La Bahia, artères fondamentales du transport urbain, sont inondés et impraticables.

    Dans les foyers, le manque d’eau potable inquiète. Les coupures d’électricité empêchent l’approvisionnement des réservoirs situés sur les toits. Des brigades de la DC entreprennent d’assainir les citernes contaminées, en parallèle du travail mené pour rétablir le courant. Dans ce secteur, les efforts se concentrent sur la centrale thermoélectrique la plus puissante du pays, Antonio Guiterras, à Matanzas, sérieusement affectée. Sa réparation, qui prendra un certain temps, est source de tensions majeures...

    Effort collectif
    Lundi matin, les nouvelles arrivent progressivement. La plus redoutée est sans appel : dix personnes ont perdu la vie. Avec Villa Clara, Camaguey et Ciego de Avila, La Havane et Matanzas ont été les régions les plus touchées par Irma. Souci de taille pour l’avenir : elles sont aussi les principales zones d’élevage et de production agricole de l’île. La phase de récupération est officiellement lancée.

    Venue voir l’état de l’école où elle travaille, Mirta respire : elle ne fait pas partie des sept cents établissements scolaires endommagés dans le pays. Pourtant, l’enseignante veut attendre le retour de tous les élèves et de l’électricité avant de reprendre ses cours. Sans ventilateur, la chaleur et les moustiques sont difficiles à supporter.

    Partout, les frigos se réchauffent peu à peu. Adela vide son congélateur et s’empresse de cuisiner les aliments encore sains. Dans les quartiers sinistrés, des ventes d’aliments subventionnés sont organisées dans la rue, tandis que le voisinage reprend la vieille mode des « caldozas », ces soupes qui se préparaient collectivement sur les trottoirs durant la « période spéciale » (crise économique du début des années 1990).

    Retour à la normale
    La mobilisation générale paie. Mercredi, toutes les lignes de transport urbain fonctionnent. Des brigades d’artistes prennent la route avec la mission d’égayer les populations sinistrées à coups de musique, de peintures et de spectacles. Jeudi, la plupart des écoles reprennent les cours, alors qu’une grande partie du pays retrouve avec soulagement le gaz, l’eau et l’électricité.

    La réparation des habitats partiellement ou totalement effondrés se poursuit, non sans difficulté. Les esprits restent optimistes, l’Etat cubain assurant qu’« il existe diverses options pour affronter les dépenses liées au cyclone. Les personnes sinistrées, coopératives y compris, peuvent compter sur l’aide matérielle et financière des autorités. »

    Et puis, Irma a même eu un effet positif : les pluies ont permis de réduire radicalement la sécheresse sans précédent qui affectait notamment le centre du pays. La sous-déléguée technique des Ressources hydrauliques de Sancti Spiritus a ainsi déclaré que la province avait accumulé 859 millions de mètres cubes d’eau, augmentant les réserves à près de 85% de leur capacité.

    Laissons le mot de la fin à ce chauffeur de Jaimanita, village à l’ouest de La Havane où toutes les maisons du bord de mer sont détruites, la sienne inclue : « Si un demi-siècle de blocus économique n’a pas vaincu Cuba, un ouragan de catégorie 5 n’y parviendra pas non plus ! »


    « La défense civile, c’est nous tous »
    Profondément implanté dans l’île mais sans cesse perfectionné, le système de Défense civile cubaine (DC) est considéré depuis longtemps comme exemplaire par bon nombre d’organismes internationaux. Son action avant, pendant et après le passage d’Irma à Cuba a été décisive.

    La DC voit le jour en 1962, fille des milices nationales révolutionnaires. Mais c’est l’ouragan Flora, en 1963, faisant plus de 1500 morts, qui va transformer la DC en un système de prévention unique au monde. Basée sur une forte ramification territoriale et sociale, elle intègre de nombreux corps de métier et secteurs de la société. « La Défense civile, c’est nous tous », le slogan de l’organisme se veut aussi état d’esprit et plan de bataille pour remettre l’île en état de marche.

    « A Cuba, l’ouragan est traité comme un ennemi impérialiste », expliquait récemment le commissaire et essayiste cubain Iván de la Nuez à eldiario.es. Depuis 1986, des exercices annuels, peu avant la saison des cyclones, rappellent les consignes et vérifient l’état du matériel. Au XXIe siècle, l’île a souffert du passage de 29 cyclones dont 19 ouragans, faisant 54 morts sur une population de 11 millions d’habitants. Au Texas, le seul ouragan Harvey a fait 71 morts au mois d’août dernier. BPZ/LH

    #Cuba #ouragan #défense_civile

  • La main invisible du marché à Miami, au temps des catastrophes

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/09/13/la-main-invisible-du-marche-a-miami-au-temps-des-catastrophes_5184681_3244.h

    Pénuries et hausses de prix ont émaillé le passage de l’ouragan Irma. Au point que les économistes libéraux eux-mêmes s’interrogent sur leurs dogmes.

    Alors que la population fuyait Miami, menacée de destruction par l’ouragan Irma, la loi de l’offre et de la demande a joué, implacable. Ainsi, la population de cette ville de Floride a assisté à l’envolée des billets d’avion pour fuir : le prix d’un vol aller pour Phoenix, en Arizona, a bondi de 550 dollars jusqu’à 3 250 dollars, provoquant une indignation immédiate. Les compagnies ont assuré ensuite avoir plafonné leurs prix.

    Au contraire, les téméraires, qui par obligation professionnelle, se rendirent dans la tempête de Miami à la dernière minute volèrent à prix cassé : 220 dollars pour partir par l’un des derniers vols vendredi 8 septembre dans l’après-midi, avant la fermeture de l’aéroport, et revenir mardi à New York par le premier avion.

    Rien que de très logique, tout comme le furent la ruée sur l’essence et les supermarchés, qui conduisirent à des pénuries et des hausses de tarifs. Ces dernières ont poussé les habitant de Floride à déposer plus de 8 000 plaintes auprès de la justice pour prix abusifs.

    L’affaire conduit mardi 12 septembre le New York Times à s’interroger sur la spéculation au temps des catastrophes : « Les prix abusifs peuvent-ils aider les victimes ? Pourquoi certains économistes disent oui. » Un brin provocateur, le quotidien de centre-gauche appelle à son secours les disciples libéraux de Milton Friedman, sur l’utilité de laisser jouer le marché.

    « L’éthique des prix abusifs »

    Matt Zwolinski, de l’université de San Diego, auteur d’un article sur « l’éthique des prix abusifs » prend l’exemple d’un hôtel : si le prix est doublé, une riche famille va se serrer dans une chambre au lieu d’en prendre deux tandis qu’une autre serait restée dans sa maison abîmée mais encore habitable. Résultat, de la place disponible pour ceux qui en ont besoin.

    Qu’il soit permis de confronter cette belle théorie à l’expérience de terrain. Vendredi, on réserve in extremis via Internet un appart-hôtel dans le centre-ville. Prix pour quatre nuits : 630 dollars, ménage compris. Imbattable, surtout lorsqu’on découvre les lieux – appartement luxueux avec salon, trois chambres. Encore plus imbattable lorsqu’on compare le prix avec d’autres compagnons d’ouragan, qui ont payé trois fois plus cher dans la même tour pour une seule chambre avec salon.

    Curieux aveuglement de la main invisible du marché, que l’on a fini par comprendre lors d’un dîner avec Andrew, le gérant de la tour.

    Pour lui, Irma est d’abord une très mauvaise nouvelle : tous les touristes annulent leur séjour à Miami, sa tour va se trouver vide. Sauf qu’il remarque que les hôtels de la ville côtière ferment les uns après les autres, forcés de mettre à l’abri leur personnel, et expulsent leurs clients en vertu de l’ordre d’évacuation.

    Une main pas seulement invisible, mais imprévisible

    Lui n’a pas ce souci : l’appart-hôtel peut vivre seul et surtout, sa tour, bâtie selon les normes anti-ouragan les plus strictes, est en léger surplomb de Downtown. Elle sera la dernière prise par les eaux et va devenir un refuge. Andrew flaire la bonne affaire et son intuition est confirmée lorsqu’il reçoit le coup de fil d’une équipe de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira. Elle veut louer des appartements, un par personne, peu importe le tarif : la couverture d’Irma n’a pas de prix. Conforté, Andrew décide de plus que doubler les prix.

    Il tente de convaincre les différentes sociétés dont il gère les appartements de suivre la même politique. Tous le font, sauf la nôtre, persuadée que nul voudra venir à Miami. Elle divise au contraire par deux et demi son tarif habituel. Voilà l’histoire des divergences de prix. La main du marché n’est pas seulement invisible, elle est imprévisible : il fallait parier sur la hausse !

    Au total, dans l’appart-hôtel, tous les lits n’étaient pas occupés. L’allocation des ressources a été gravement perturbée : par les riches insensibles au prix ; par ceux qui avaient fait une bonne affaire, surpris de leur confort. Il est vrai en revanche que les locataires à budget normal avaient choisi de se serrer et de partager les coûts.

    A supposer que le marché ait fonctionné, l’affaire ne résout pas le problème des plus pauvres, restés sous l’ouragan. Interrogées sur la raison de leur présence, les familles modestes ou des touristes esseulés croisés au sud de Miami sur la route des Keys, ces îles submergées par l’ouragan, répondaient invariablement : « Où aller ? » L’envolée des prix des billets d’avions, tous bondés, n’a fait qu’une sélection par l’argent. Le marché oublie les pauvres.

    Problème

    L’école libérale a beau dénoncer les effets pervers du blocage des prix (marché noir, stocks de précaution excessifs créant des pénuries, même s’il était indispensable d’acheter de l’essence pour fuir et d’avoir de l’eau et de la nourriture pour survivre), elle concède qu’il y a un problème.

    « Nous restons avec la difficulté de rendre ces biens accessibles à des personnes et des familles pauvres, dont beaucoup peuvent à peine se les payer en période de prix normaux », confesse sur son blog Joe Carter, contributeur pour le site très protestant et très libéral Acton Institute. Il propose qu’avant les catastrophes, l’Etat émette pour les pauvres des coupons qui compenseraient l’écart entre le prix de marché en temps de crise et le prix normal. On peut objecter qu’il s’agit de faire financer par le contribuable la pénurie de catastrophe au profit d’intérêts privés.

    Fichu marché qui ne fonctionne pas non plus pour les assurances. Depuis 1968 et un ouragan dévastateur dans le golfe du Mexique, les assureurs américains ne couvrent pas les inondations. C’est l’Etat fédéral qui les supplée et rend obligatoire l’assurance en zone inondable. Mais le système d’Etat ne fonctionne pas non plus : les assurés, trop peu nombreux à verser des primes, comptent sur lui et continuent de s’installer en zone inondable.

    En réalité, en période de catastrophe, rien ne marche vraiment. Ce qu’on a constaté, c’est de l’entraide entre amis, en famille, avec d’inconnus compagnons d’infortune. Et des instants de partage : après avoir fait de la cuisine pour plusieurs jours, anticipant coupure d’électricité et pénurie d’eau, l’hôtelier Andrew et son épouse ont convié leurs hôtes, qui mangeaient froid depuis leur arrivée, à un somptueux repas chaud thaïlandais. Parfois, le business sait s’arrêter.

  • Après Irma, « le pire est devant nous », affirme Nicolas Hulot
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/09/08/apres-irma-le-pire-est-devant-nous-affirme-nicolas-hulot_5183114_3244.html

    « Le pire est devant nous. Il y a un moment où on touche les limites, où l’événement nous dépasse », a regretté le ministre, précisant que « tous les moyens de l’Etat sont là » et que « c’est pour longtemps qu’il va falloir mettre tous les moyens pour aider les habitants de ces îles ». « Ne nous divisons pas sur ces sujets-là, réunissons toutes nos intelligences, tous nos moyens, parce que le pire est devant nous », a averti Nicolas Hulot.

    Étonnant, cette parole, venant d’un ministre.

    #le_pire_est_devant_nous #ça_chauffe

  • Inondations : « Ce qui arrive était exactement prévu »
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/09/01/climat-ce-qui-arrive-etait-exactement-prevu_5179536_3244.html

    Le secrétaire général du PNUE se focalise sur le changement climatique, que je ne nie pas. Mais comment peut-on ne pas parler, à Houston comme à Mumbai ou ailleurs, de l’étalement urbain qui aggrave considérablement les impacts par l’augmentation de l’imperméabilisation du sol, la multiplication des obstacles aux écoulements, etc.?

    Ce qui arrive aujourd’hui était exactement prévu et correspond aux projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) : alors que les températures augmentent, nous devons nous attendre à des événements climatiques extrêmes plus fréquents, accompagnés d’excès ou de manque d’eau. On ne l’observe pas seulement à Houston ou à Bombay, mais dans une large partie de l’Inde, du Népal, du Bangladesh, du Niger ou du Yémen, qui font face à de graves inondations, ou en Somalie, victime de sécheresses de plus en plus fréquentes.

    LM : La communauté internationale a peu réagi aux drames subis par les régions du Sud, comme si la situation indienne était moins dramatique que l’ouragan Harvey…

    Il faut certainement être plus attentif à ce qui se passe sur l’ensemble de la planète. Le dérèglement du climat est un problème global, nous devons être capables d’appréhender l’étendue de la situation. Il ne s’agit pas de faits isolés : pourquoi cela arrive-t-il et que pouvons-nous faire ? Nous devons aussi nous poser cette question-clé : s’agit-il de désastres naturels ou causés par l’homme ? Le consensus scientifique nous dit que le changement climatique n’est peut-être pas directement responsable de ces événements extrêmes, mais qu’il les aggrave et les multiplie.

    Peut-on hiérarchiser ces événements en fonction de critères tels que le nombre de victimes, le coût économique, l’impact environnemental ?

    Tous ces points sont importants. Nous devons évidemment prendre en compte leurs impacts humains, estimer la charge financière et la perte des moyens de subsistance, évaluer les conséquences sur l’environnement et sur notre cadre de vie. Mais il faut regarder aussi quels sont ceux qui payent le plus lourd tribut. Ce sont les catégories les plus vulnérables de nos sociétés, partout dans le monde, qui sont les plus touchées : les pauvres, les femmes, les personnes en situation de handicap.

    Les réponses du PNUE sont-elles identiques dans des situations aussi différentes que Houston ou Bombay ?

    Il n’y a pas de potion magique, de solution unique pour combattre le changement climatique, mais tout un éventail d’actions à mettre en œuvre, comme travailler avec les villes sur l’efficacité énergétique et la réduction de la pollution, stopper la déforestation, préserver la biodiversité, endiguer la dégradation de nos océans. Nous travaillons avec les marchés financiers et le secteur privé pour créer de l’investissement et de l’innovation et, bien sûr, avec les gouvernements pour garantir de bonnes politiques environnementales.

    #inondations #Houston #Mumbai #changement_climatique #environnement #sprawl

    • Un autre super intéressant sur le sujet :
      https://www.theatlantic.com/technology/archive/2017/08/why-cities-flood/538251
      Outre l’argument général sur l’imperméabilisation développé ci dessus, l’article cite un expert qui préconise d’organiser des écoulements plus lents, très localisés...

      One problem is that people care about flooding, because it’s dramatic and catastrophic. They don’t care about stormwater management, which is where the real issue lies. Even if it takes weeks or months, after Harvey subsides, public interest will decay too. Debo notes that traffic policy is an easier urban planning problem for ordinary folk, because it happens every day.

      So does stormwater—it just isn’t treated that way. Instead of looking for holistic answers, site-specific ones must be pursued instead. Rather than putting a straight channel through a subdivision, for example, Debo suggests designing one to meander through it, to decrease the velocity of the water as it exits.

  • L’Ouest canadien en proie au plus grand brasier de son histoire
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/08/23/l-ouest-canadien-en-proie-au-plus-grand-brasier-de-son-histoire_5175281_3244

    L’état d’urgence est en vigueur depuis le 7 juillet dans cette province, qui connaît les pires incendies de son histoire et aussi l’un de ses étés les plus chauds et les plus secs. La plupart des 46 000 personnes qui avaient dû être évacuées ont pu regagner leur domicile, mais 2 700 étaient toujours affectées. Cent trente-quatre feux étaient actifs, mardi, en #Colombie-Britannique, mobilisant quelque 3 900 pompiers et 200 avions.

    Depuis avril, plus de 1,2 million d’hectares (12 000 km2) de forêt y ont été détruits, un chiffre sans précédent dans les annales de la province, selon M. Skrepnek. C’est presque deux fois plus que l’incendie de Fort McMurray, qui avait jeté 100 000 personnes sur la route en 2016 en Alberta et avait été qualifié de plus grande catastrophe naturelle de l’histoire du Canada.

    #Canada #feux_de_forêt #sécheresse

  • Qui était Wayne Lotter, défenseur des éléphants assassiné en Tanzanie
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/08/20/mort-de-wayne-lotter-heros-de-la-lutte-contre-le-braconnage-en-afrique_51743

    Avec ses collègues de la PAMS, Wayne Lotter met peu à peu au point une approche multiforme qui se révèle d’une redoutable efficacité. Il y a d’abord le travail de renseignement, digne des plus grands films d’action. Le PAMS, qui reçoit de l’argent de riches donateurs américains, finance l’Unité tanzanienne d’investigation sur les crimes nationaux et internationaux (NTSCIU). Depuis novembre 2014, cette structure de contreterrorisme, fondée en 1998 à la suite des attentats d’Al-Qaida contre l’ambassade américaine de Dar-es-Salaam, s’est vue assigner une nouvelle mission : démanteler les filières de braconnage qui sévissent dans le pays.

    Chaque intervention nécessite des mois d’investigations préalables. Composée de soixante hommes, la NTSCIU commence par identifier ses suspects, leur localisation, leur rôle supposé dans le réseau et leur numéro de téléphone avant de procéder à des écoutes. Elle analyse ensuite la situation géographique et les systèmes de communication avant de procéder aux arrestations. « En une nuit, nous pouvons arrêter une centaine de personnes et faire tomber un réseau. L’objectif est aussi de ne faire aucune victime collatérale, car nous avons besoin du soutien des communautés locales », détaillait son directeur Elisifa Ngowi fin 2015.

    Car la population représente l’autre partie du plan. La PAMS forme des centaines de rangers, parraine des initiatives éducatives dans des dizaines d’écoles et travaille avec les agriculteurs pour réduire les conflits liés à la faune.

  • Au #Tibet, la plaie ouverte des mines de lithium
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/08/14/au-tibet-la-plaie-ouverte-des-mines-de-lithium_5172215_3244.html

    La piste cahoteuse longe la rivière Liqi puis bifurque vers une retenue d’eau. L’altimètre indique 4 200 mètres. Le dernier village et son monastère sont à quinze kilomètres. Un gardien débonnaire nous laisser passer sans ciller à travers la zone minière de Jiajika, sur les hauts plateaux tibétains de Garzê, dans la province chinoise du Sichuan. Jiajika est le plus vaste gisement de spodumène d’Asie, un minerai présent dans les roches magmatiques dont l’on extrait du lithium, avec lequel sont fabriquées les batteries électriques rechargeables.

    L’exploitation de mine, plus coûteuse que celle de lacs asséchés en altitude, intéresse de plus en plus les producteurs chinois. Deux d’entre eux sont présents à Jiajika : Rongda, qui appartient au même groupe que le géant chinois de la voiture électrique BYD ; et, à quelques kilomètres, Tianqi, exploitant de la mine de Greenbushes en Australie, en passe de devenir l’un des plus gros producteurs mondiaux de lithium. La mine de Tianqi est encore en chantier. Tout est comme figé : des passerelles couvertes qui montent ou descendent entre les vastes bâtiments neufs signalent le circuit des blocs de pierre après leur extraction. Vers l’est, les pics enneigés du Zhakra, une montagne sacrée, se découpent sur l’horizon.

    L’ennui, c’est que Rongda, la seule mine opérationnelle à ce stade, a par deux fois déjà provoqué des épisodes de pollution – en 2013, puis en mai 2016, deux jours après avoir redémarré. « La rivière est devenue noire, ça puait, puis on a retrouvé des yaks morts. Ils buvaient, ils marchaient puis ils s’écroulaient après. Il y avait beaucoup de poissons morts aussi », nous dit un jeune Tibétain croisé en voiture sur le site de Jiajika avec un compagnon.

    #paywall

    • Jiajika Mine, Kangding pegmatite field, Kangding Co., Garzê Autonomous Prefecture (Ganzi Autonomous Prefecture), Sichuan Province, China
      https://www.mindat.org/loc-146947.html

      Jiajika Mine, Kangding pegmatite field, Kangding Co., Garzê Autonomous Prefecture (Ganzi Autonomous Prefecture), Sichuan Province, China
      Latitude & Longitude (decimal) : 30.3333333333, 101.316666667

      Tianqi Shenghe
      http://www.tianqilithium.com/en/resinfo.aspx?ContentID=5&t=56

      Tianqi Shenghe, a wholly owned subsidiary of Tianqi Lithium , owns the mining license of Cuola Spodumene in Yajiang County, which is located in theWest Block of the largest Jiajika Spodumene Mine in Asia, with over 200,000metric tonnes in lithium reserves. Tianqi Shenghe is mainly engaged in the exploitation, production and sales of lithium ore products. Following operational start up of this asset, Tianqi Lithium will increase the diversity of its lithium resources, ensuring customer supply security and sustainable and efficient resource development.

    • La piste cahoteuse longe la rivière Liqi puis bifurque vers une retenue d’eau. L’altimètre indique 4 200 mètres. Le dernier village et son monastère sont à quinze kilomètres. Un gardien débonnaire nous laisser passer sans ciller à travers la zone minière de Jiajika, sur les hauts plateaux tibétains de Garzê, dans la province chinoise du Sichuan. Jiajika est le plus vaste gisement de spodumène d’Asie, un minerai présent dans les roches magmatiques dont l’on extrait du lithium, avec lequel sont fabriquées les batteries électriques rechargeables.

      L’exploitation de mine, plus coûteuse que celle de lacs asséchés en altitude, intéresse de plus en plus les producteurs chinois. Deux d’entre eux sont présents à Jiajika : Rongda, qui appartient au même groupe que le géant chinois de la voiture électrique BYD ; et, à quelques kilomètres, Tianqi, exploitant de la mine de Greenbushes en Australie, en passe de devenir l’un des plus gros producteurs mondiaux de lithium. La mine de Tianqi est encore en chantier. Tout est comme figé : des passerelles couvertes qui montent ou descendent entre les vastes bâtiments neufs signalent le circuit des blocs de pierre après leur extraction. Vers l’est, les pics enneigés du Zhakra, une montagne sacrée, se découpent sur l’horizon.

      L’ennui, c’est que Rongda, la seule mine opérationnelle à ce stade, a par deux fois déjà provoqué des épisodes de pollution – en 2013, puis en mai 2016, deux jours après avoir redémarré. « La rivière est devenue noire, ça puait, puis on a retrouvé des yaks morts. Ils buvaient, ils marchaient puis ils s’écroulaient après. Il y avait beaucoup de poissons morts aussi », nous dit un jeune Tibétain croisé en voiture sur le site de Jiajika avec un compagnon.

      « Tout le monde est inquiet »

      Le jeune homme, qu’on appellera Dorje, est vêtu de la veste fourrée tibétaine. Il sort du coffre un appareil photo et montre la mine prise au téléobjectif. Plus d’un an après l’incident, les nomades des environs se relaient pour observer ces dinosaures de tôle et de ciment endormis, guettant le moindre regain d’activité. « On ne sait pas s’ils vont reprendre l’exploitation, ni quand », dit Dorje. La société leur a vaguement promis de l’argent. « On a beau être pauvres, on s’opposera aux projets miniers même s’ils partagent leurs profits avec nous, insiste-t-il. On veut juste que l’on nous rende nos terres et notre nature. » Malgré sa détermination, il dit avoir peur : « Les gens du gouvernement nous disent de nous occuper de nos affaires. » Deux hommes de son village ont été condamnés à deux et trois ans de prison pour avoir protesté lors du premier cas de pollution de 2013.

      Ces fuites toxiques ne sont pas le moindre des paradoxes pour un élément clé des énergies de demain comme le lithium. Dans les régions tibétaines, elles affectent un écosystème fragile et vulnérable. Elles perturbent aussi une nature que les Tibétains tiennent pour sacrée. La rivière Liqi coule à travers pâturages et habitations d’éleveurs. Elle traverse la petite ville de Lhagang (Tagong en chinois) – un haut lieu de l’écotourisme –, puis se jette dans le Yalong, le plus gros affluent du fleuve Yangzi.

      La pollution minière touche un nerf sensible chez les Tibétains, tant elle est liée à cette dynamique de développement à tout-va que la Chine déploie dans ces régions rétives à l’emprise de l’Etat-parti chinois. La préfecture de Garzê, qui borde la Région autonome tibétaine, fut l’épicentre du soulèvement tibétain de 2008. Une immolation par le feu y a encore eu lieu le 15 avril, la 148e depuis 2009. Or les éleveurs ne sont pas les seuls à avoir réagi après la dernière pollution de 2016 : « Tout le monde est inquiet. Les clans qui sont souvent en conflit se sont réconciliés. Il y a eu des manifestations de nomades mais aussi des habitants de Lhagang », rapporte une riveraine qui a suivi les événements.

      Quand l’incident s’est produit, la population a déversé sur la route des bacs de poissons morts. Les autorités ont parlementé. Et envoyé la police paramilitaire. Le gouvernement local a toutefois promis par écrit la suspension des activités de la mine Rongda « en raison de la contamination ». Cependant personne n’en a à ce stade expliqué les raisons ni précisé quelles substances étaient à l’origine de la pollution. Dorje croit savoir qu’un bassin de résidus miniers a débordé. Un porte-parole de Youngy, le groupe du milliardaire Lu Xiangyang, le cofondateur de BYD qui possède Rongda, maintient que la pollution est « un acte malveillant » indépendant de Rongda et « qu’une enquête est en cours ». Les autorités de Garzê n’ont pas donné suite à nos questions.

      1,88 million de tonnes de réserves de lithium

      A Lhagang, un entrepreneur tibétain accuse les sociétés minières d’avoir « arrosé » le gouvernement mais aussi une figure religieuse locale chargée d’inciter la population au calme. Lui aussi oscille entre colère et résignation. Un nomade de ses amis nous apporte un paquet soigneusement enveloppé de photographies de la pollution de 2013. Cette année-là, 12 000 signatures furent collectées en signe de protestation. L’homme affirme qu’en 2016, les enfants d’une école primaire ont été intoxiqués par l’eau, mais que les parents ont été réduits au silence. « Notre premier souhait, c’est qu’ils cessent d’exploiter la mine. Mais s’ils le font, il n’y aura plus qu’à partir », explique-t-il.

      Les communautés tibétaines savent le peu d’espace de négociation que leur laisse le système chinois. « Quand il y a des mines au Tibet, une compensation va en général aux utilisateurs de la terre mais pas au-delà. Les royalties vont au gouvernement central. Les communautés locales en bénéficient très peu », nous explique le chercheur Gabriel Lafitte, basé en Australie et auteur d’un livre sur l’accaparement des ressources naturelles du Tibet par la Chine, La Spoliation du Tibet (Spoiling Tibet, Zed Books, non traduit, 2013). « Les Tibétains ne sont de toute façon pas autorisés à s’organiser », souligne-t-il.

      La mine de Tianqi est encore en chantier. Tout est comme figé.
      Le 1,88 million de tonnes de réserves de lithium de Jiajika reste promis à un bel avenir. L’agence de planification de la préfecture de Garzê l’a confirmé début 2017 : Lhagang est décrite comme future « capitale chinoise du lithium ». Pour l’instant, les échantillons de matériau sont envoyés à Chengdu, la capitale du Sichuan, à quelque 450 kilomètres, précise un géologue chinois de Rongda. Les deux mines ouvriront selon lui en 2020 : « L’autoroute et le chemin de fer seront terminés et les coûts du transport auront baissé. »

      « Politique de développement à outrance »

      Viaducs et tunnels sont en effet partout en chantier sur les deux grandes voies d’accès à la préfecture tibétaine de Garzê depuis Chengdu. La région vivra le grand bond en avant des énergies renouvelables qui, outre le lithium, prévoit la construction de nombreux barrages sur la rivière Yalong, ainsi qu’une dérivation vers le fleuve Jaune. Des milliards d’euros d’investissements sont programmés pour les cinq ans à venir.

      Si la population locale (1,2 million de personnes, à 70 % des Tibétains) profite en partie du développement économique, le gouvernement chinois semble peu soucieux d’atténuer ou même de comprendre les perturbations de ces changements sur l’humain et l’environnement. « Cette politique de développement à outrance a pour but d’amener les Tibétains à se considérer comme des citoyens chinois. Or, elle ne prend pas en compte leur mode de vie, leur rapport avec la nature. Elle fait de l’urbanisation une fin en soi alors que ce doit être un processus progressif, choisi », estime Gabriel Lafitte.

      Le jour de notre passage, bien en aval des mines de lithium, un éleveur tibétain dont la maison est accrochée à la pente s’acharne à planter un pieu sur chaque rive de la Liqi. Il tend au-dessus de l’eau un filin d’où pendent des loungta (drapeaux de prière). Ce geste en apparence futile a son importance, avant qu’il ne soit trop tard : obtenir les faveurs des divinités aquatiques envers tous ceux, hommes, animaux et plantes, qui dépendent d’elles.

  • En #Sicile, des #pompiers soupçonnés d’allumer des #feux pour toucher une prime
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/08/07/en-sicile-des-pompiers-soupconnes-d-allumer-des-feux-pour-toucher-une-prime_

    Les pompiers soupçonnés présentaient un nombre d’interventions anormalement élevé par rapport aux autres équipes – cent vingt, contre quarante sur une même période.

    #pyromane #statistique

  • D’ici à 2100, deux Européens sur trois seront affectés par des catastrophes climatiques
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/08/05/d-ici-a-2100-deux-europeens-sur-trois-seront-affectes-par-des-evenements-cli

    Dans cette étude, les chercheurs se sont basés sur une augmentation de température moyenne d’environ 3 °C d’ici à 2100, soit le scénario le plus probable selon une majorité de scientifiques. Dans ces conditions, le nombre de morts liées aux #catastrophes associées au dérèglement #climatique en Europe serait multiplié par 50, passant de 3 000 décès annuels entre 1981 et 2010 à 152 000 à la fin du siècle.

    [...] Selon l’étude, les vagues de chaleur seront les événements climatiques les plus meurtriers. Elles causeraient ainsi 99 % du total des morts attendues. « L’exemple le plus marquant est celui de la canicule de 2003, rappelle Giovanni Forzieri. C’est un des plus grands désastres liés au climat, au niveau européen. »

    En effet, cette vague de chaleur a fait plus de 70 000 morts en Europe dont 19 000 dans l’Hexagone. Depuis, chaque année, les records de température continuent de tomber. Comme lundi 31 juillet où, avec 30,5 °C relevés en Corse, le record de #chaleur nocturne en France a été battu.

  • La malédiction des anciennes mines d’uranium françaises
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/08/04/la-malediction-des-anciennes-mines-d-uranium-francaises_5168667_3244.html

    [...] la plupart des 250 gisements uranifères de l’Hexagone, répartis sur vingt-sept départements, d’où ont été extraites, entre 1947 et 2001, 76 000 tonnes de minerai, pour fabriquer la bombe atomique puis alimenter en combustible le parc nucléaire. Au prix d’une contamination diffuse mais tenace de ces territoires.

    « Le fond de la vallée n’est qu’un amas de déchets radioactifs. Areva gagne du temps, aux dépens de la population », déplore Arlette Maussan, du Collectif mines d’uranium.

    #paywall #nucléaire #pollution

  • #Rome menacé par la plus grave #crise_hydrique de son histoire moderne
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/07/25/rome-menacee-par-la-plus-grave-crise-hydrique-de-son-histoire-moderne_516456

    Selon le quotidien La Repubblica, la ville connaîtrait sa #sécheresse la plus grave depuis 200 ans. Le syndicat agricole Coldirelli estime le déficit de #précipitations à 72 % en juillet, par rapport à la même période de 2016, mais aussi à 74 % en juin, et 56 % en avril et mai. Depuis décembre 2016, dans le Latium, 250 mm de précipitations sont tombés, contre une moyenne de 420 mm sur la même période durant les vingt-cinq dernières années.

    […] Un chiffre est particulièrement éclairant : plus de 44 % de l’eau empruntant le réseau romain n’arrive pas à destination. Un résultat catastrophique, à comparer avec les données milanaises : dans la capitale lombarde, le taux de déperdition n’est que d’un peu plus de 16 %.

    Détenue à 51 % par la commune de Rome, qui cherchait avant tout ces dernières années à en tirer le plus de dividendes possible pour combler un déficit abyssal (plus de 15 milliards d’euros de #dettes), l’ACEA n’a même pas initié une réflexion sur l’amélioration de la tuyauterie, qui pourrait pourtant permettre d’importantes économies. Une erreur partagée par toutes les équipes qui se sont succédé au Capitole et qu’il serait malhonnête d’attribuer à la seule Virginia Raggi, arrivée aux commandes de la ville à l’été 2016.

    #eau #gestion #fuite #réseaux #maintenance

  • En Asie, les « éléphants à touristes » vivent dans des conditions « inacceptables »
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/07/06/an-asie-les-elephants-a-touristes-vivent-dans-des-conditions-inacceptables_5

    « Quand ils ne sont pas utilisés pour des promenades ou des spectacles, les éléphants sont enchaînés jour et nuit, le plus souvent avec une chaîne de moins de 3 m de long », souligne le rapport. Un constat fait à travers toute l’Asie. « La nourriture qui leur est donnée n’est pas bonne, ils ont des soins vétérinaires limités et sont souvent gardés dans des endroits stressants, avec de la musique forte ou des groupes de touristes, sur un sol en ciment. »

    L’#industrie_des_parcs à #éléphants en #Thaïlande s’est développée dans les années 1990, après l’interdiction de l’exploitation des éléphants pour transporter des arbres dans le secteur forestier.

    #maltraitance_animale #tourisme

    • après l’interdiction de l’exploitation des éléphants pour transporter des arbres dans le secteur forestier

      Tu en sais un peu plus sur cette interdiction ? qu’est-ce qui a pris la place si ce n’est des engins motorisés ?
      Cela me rappelle l’interdiction d’avoir un cheval sur la route en Roumanie (à cause des lois Européennes), ce qui a mené au scandale des steacks hachés de bœuf au cheval, et à la misère les personnes qui dépendaient de ce mode de transport : paysans comme familles pauvres.

    • Dans le reportage à la télé, l’autre soir, ils expliquaient qu’ils avaient exploité la forêt à outrance, et qu’il n’y avait donc plus rien à exploiter. D’où la nécessité de se débarrasser des éléphants... en les envoyant là où il y a encore des forêts, par exemple. Ou en les laissant crever.

    • Interdiction d’exploiter la forêt depuis 1990 …

      Situation tragique des éléphants domestiqués en Thaïlande
      http://www.fao.org/nouvelle/1998/thai-f.htm

      On relève néanmoins quelques signes encourageants. Les éléphants domestiqués de la Thaïlande ont la chance d’être appuyés par deux excellentes ONG, Friends of the Asian Elephant, qui travaille principalement dans le nord, et Asian Elephant Foundation of Thailand, qui oeuvre surtout dans le Surin. Malheureusement, limitées par le manque de ressources et de personnel, leurs efforts, encore qu’héroïques et importants, ne sont qu’une goutte d’eau dans la mer, bien qu’elles jouent un rôle inestimable en éduquant et en sensibilisant le public. Plusieurs ministères commencent à comprendre la gravité du problème.

      30 décembre 1998

      http://surinproject.org

      Surin Project Weekly Volunteer

      The Surin Project is a unique and innovative concept aimed at improving the living conditions of captive Asian elephants by removing elephant rides and providing economic sustainability for their owners through responsible volunteer tourism. We work alongside the Gwi community in the government run Surin Elephant Study Centre located in the village of Ban Tha Klang in the Surin Province in North East Thailand.

      Location: Surin province – NE Thailand by Cambodian Border

      Nearest Airport: – Buriram (BFV)

      Duration: One to Eight Weeks

  • Deux études à grande échelle confirment les dégâts des néonicotinoïdes sur les abeilles
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/06/29/deux-etudes-a-grande-echelle-confirment-les-degats-des-neonicotinoides-sur-l

    D’autres recherches récentes, confirme Dave Goulson, « ont montré que les #néonicotinoïdes contaminent fréquemment les fleurs sauvages ». Ces contaminations restent à l’état de traces, mais ces substances sont parmi les plus efficaces jamais mises au point. Un seul gramme d’imidaclopride peut, par exemple, tuer autant d’abeilles qu’environ 7 kilogrammes du célèbre DDT…

    La seconde étude publiée par Science, elle, a été conduite dans deux régions de #maïsiculture canadiennes. Les chercheurs, conduits par Nadejda Tsvektov (université de York à Toronto, Canada), ont étudié les colonies de onze ruchers, certains proches des champs de maïs traités avec de la #clothianidine, d’autres éloignés de plusieurs kilomètres. Bien que le maïs soit pollinisé par le vent et non par les insectes pollinisateurs, les colonies proches des exploitations étaient plus exposées aux néonicotinoïdes que les colonies éloignées.

    « Les auteurs ont trouvé un cocktail de vingt-six pesticides, dont quatre néonicotinoïdes, dans les colonies proches ou éloignées des champs », écrit Jeremy Kerr. Mais les colonies proches des champs ont été exposées à un plus grand nombre de molécules, et pendant des périodes plus longues, que celles qui en étaient éloignées. Là encore, une bonne part de l’exposition se fait par l’intermédiaire des fleurs sauvages, contaminées par les traitements agricoles.

    Les chercheurs canadiens ont ensuite cherché à distinguer l’effet de la clothianidine des effets des autres substances détectées. Ils ont introduit dans une ruche expérimentale non traitée des abeilles ayant été exposées à du pollen contaminé à la clothianidine. En les marquant avec des micropuces électroniques, ils ont pu observer leurs différences. En moyenne, leur espérance de vie était réduite d’un quart et leur comportement différait de celui des individus non exposés, au point de mettre en péril la pérennité de la colonie.

    #insecticides #pollution #abeilles #brown_tech
    je ne sais pas combien il faudra encore d’#études_récentes pour qu’on arrête d’utiliser ces merdes