• Timeless Lessons in Permaculture & Tree Crops From Tuscany, Sardinia & Corsica - Walden Labs
    http://waldenlabs.com/permaculture-tree-crops

    My wife Erica and I traveled to this area, in part, to study and immerse in centuries-old intentional ecosystems including the famed chestnut forests of Corsica, along with sometimes millenia-old infrastructure through the region, and to experience:

    What J Russel Smith wrote about in the famous Tree Crops: A Permanent Agriculture. Was it true? Was there really a large mountainous region cloaked in massive chestnuts that supported a centuries-old culture and agriculture – that was all human-planted?

    #permaculture #agroforesterie #corse #italie #sardaigne #chataignier

  • Ecologie, spectacle, et perception biaisée de la nature.
    (éloge du phytoplancton et des vers de terre)

    Nous déployons beaucoup plus d’énergie à sauver les pandas que les Percina tanasi, sans doute parce que, tout menacés qu’ils soient, ces derniers sont de simples petits poissons ordinaires et que nous nous fichons pas mal de savoir si nos enfants pourront un jour ou non en voir dans un zoo. Je ne reproche pas aux ravissants pandas un seul centime de leur fond de soutien, car Dieu sait qu’ils en ont besoin, mais je m’inquiète de ce que notre penchant pour la sauvegarde de cette « mégafaune charismatique » (comme les appelle un de mes amis) soit révélateur d’une stratégie erronée. Si nous sommes convaincus qu’il faille mettre dans le canot de sauvetage les femmes et les enfants d’abord, nous devrions examiner plus attentivement les écosystèmes pour comprendre ce qui est à la base de leur reproduction, de leur assainissement et de leur entretien ; les corvées domestiques cruciales de la planète, le travail ingrat qui maintient tout le reste en vie. A savoir : les microbes du sol, les prédateurs clés, les invertébrés marins, les insectes pollinisateurs, et ô combien le phytoplancton. Le jour où je verrai des peluches pour enfants en forme de phytoplancton, je saurai que nous sommes sur la bonne voie.

    Barbara Kingsolver, Petit miracle et autres essais, Rivages, 2002. Essai 6, Libérer les crabes, pp. 81-97

    Quand j’étais petit à la récré, on faisait des jeux compliqués avec les copains, où on disait qu’on serait des animaux et qu’on ferait des trucs de oufs parce-qu’on aurait des super-pouvoirs, tout ça, et un des moments cruciaux du jeu était celui où on choisissait quel animal on serait :
    – Moi je suis le lion
    – Et moi le tigre
    – Et moi l’aigle
    – Et moi le rhinocéros, pasqueu je vous encorne et avec ma carapace on peut rien me faire
    – Ouais mais moi je vole alors tu peux pas m’attraper
    – Et moi je suis le dragon comme ça je vous fais tous brûler
    – Et moi je suis Lucky Luke, je vous tue avec mon pistolet
    – Toi tu joues pas avec nous

    Bref, on était jeunes, et notre imaginaire était déjà imprégné des valeurs qui nous faisaient préférer les superprédateurs comme animaux fétiches. Personne n’aurait par exemple pris comme animal le ver de terre, c’était même un des plus méprisables : c’est mou, c’est moche, c’est sale, ça vit dans la terre, et si ça se trouve ça pue.
    Pourtant, si nous autres animaux terrestres à deux pattes avions un peu plus de respect pour ces bestioles discrètes et cruciales (et avant ça, de connaissances à leur sujet), il y a plein de choses qui marcheraient différemment.
    [...]
    Quelque-chose aurait changé le jour où s’opèrerait un renversement de l’imaginaire qui ferait dire à un gamin comme ceux qu’on a étés : « moi je suis le ver de terre, parce-que c’est grâce à moi que vous tenez debout ».
    Car comme le disait déjà Charles Darwin en 1881 : Il est permis de douter qu’il y ait beaucoup d’autres animaux qui aient joué dans l’histoire du globe un rôle aussi important que ces créatures d’une organisation si inférieure.
    Et comme le disait Marcel Bouché (secrétaire du Comité de Zoologie du Sol de l’Association Internationale de Science du Sol) en 1985 : Si nous comparons, par exemple, l’importance accordée à l’ornithologie et le grand nombre d’ornithologues étudiant 1 kg d’oiseaux par hectare, avec le nombre extrêmement limité de chercheurs intéressés par des centaines ou des milliers de kg par hectare de vers de terre, alors nous pouvons conclure que notre connaissance des écosystèmes est fondamentalement déformée par notre perception « épigée » de la nature et notre ignorance de la vie « endogée ».

    http://senshumus.wordpress.com/2008/04/29/ecologie-du-ver-de-terre (#autopromo)

    #écosystèmes #écoumène #nature
    cc @aude_v

  • Composter, recycler, réutiliser, réduire : face aux déchets, une nouvelle devise écologique gagne les grandes villes
    http://www.brujitafr.fr/2014/12/composter-recycler-reutiliser-reduire-face-aux-dechets-une-nouvelle-devise

    « Trop compliqué, trop d’habitants, impossible à gérer... » : telle est la réponse de nombreuses municipalités françaises, dont la capitale, pour justifier leur absence d’efforts en matière de recyclage des déchets. Résultat : décharges, incinérateurs et pollutions continuent de se développer. Et leurs coûts d’augmenter. Pourtant, plusieurs grandes agglomérations, de Milan à San Francisco en passant par Lorient, se sont lancées dans une politique de récupération et de recyclage de presque tous leurs déchets. Alors, zéro déchet, mission impossible ?

    « Ce serait dommage que les bio-déchets qui sont composés à 80 % d’eau finissent à l’incinérateur. » C’est l’automne, et l’association « le Sens de l’Humus » organise une formation sur le compostage, à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Frédéric Géral, maître-composteur, (...)

    http://senshumus.wordpress.com
    http://collectif3r.blogspot.fr
    http://www.produitspourlavie.org/guideReparationReemploi/Guide_Reemploi_Cartes.php
    https://www.zerowastefrance.org/fr

  • La micro-ferme, modèle agricole pour le 21ème siècle ?
    http://www.consoglobe.com/micro-ferme-cg

    La micro-ferme, comme on le devine aisément à son appellation, est une ferme de petite surface. Généralement, moins d’un hectare. Il s’agit d’un agrosystème à la fois naturel et très productif, qui fonctionne avec un recours minimal aux énergies fossiles.

    #agriculture #biointensive #micro_ferme

    La ferme du Bec Helloin qui doit valider un modèle sans intrant ça me parait bizarre, il me semblait qu’ils avaient bien boosté leurs sols avec du fumier

    • Bon je vais troller un peu ... :)

      A propos de modèle, je me suis posé la question de savoir si tout ces modèles ne finissent pas par être happés par la tendance de #commodification, bref la tendance business. Ca a certainement sa part d’utilité, mais je trouve qu’il y a un certain élitisme à travers tous ces nouveaux modèles, un peu comme dans les courants pédagogiques alternatifs.

      Par exemple, en permaculture, combien coûte un PDC (Permaculture Design Course) ? Quel est le prix d’une certification en permaculture ?

    • Ben c’est pas il te « semblait », c’est écrit noir sur blanc dans le même article. Mais donc sans contradiction entre les deux :

      Pour enrichir les sols, le couple mise sur un apport massif de fumier décomposé et de compost. Il teste également des solutions innovantes comme le biochar, un charbon de bois microporeux incorporé au sol, associé à des micro-organismes efficaces.

      Le soleil est la source d’énergie presque exclusive de la ferme qui n’a plus recours ni aux énergies fossiles ni à aucun intrant biologique extérieur.

    • Pour le côté business, il y a ça de base dans la permaculture car il s’agit aussi de former des consultants qui peuvent mettre en place des design chez des clients. Pareil pour les micro-fermes, c’est pas des jardiniers qui veulent faire du fric, mais des agriculteurs qui choisissent de faire moins et mieux, mais la contrainte rentabilité est là de base.

      Pour les prix des PDC c’est cher, mais ça me choque pas par rapport au prix des autres stages. Ce qui me choque plus en France c’est le niveau des formations, ou le foutage de gueule sur certains stages (+ de 1000€ et plus de 40 stagiaires, la bétaillère de luxe)

      Perso je yrouve ça cool de pouvoir gagner de l’argent en faisant une activité qui va dans le bon sens. Mais faut pas que ça vire au Ponzi non plus.

    • Disons je n’ai pas été vraiment surpris par le vocable employé de consultant pour désigner des formateurs en permaculture qui dispensent des enseignement sur le design ; on retrouve ces mêmes termes dans le monde de la technologie, notamment en informatique. En même temps la permaculture est une méthode australienne si je ne me trompe.

      En faite j’ai simplement été surpris de voir qu’il y avait des certifications en permaculture (et certaines pour devenir à son tour consultant je suppose), exactement comme dans l’informatique. C’est vrai que ça m’a surpris, au début du moins.

      Sinon ; tu as raison, y a pas de mal à gagner de l’argent, tant qu’on va dans le bon sens.

    • De la permaculture et du logiciel libre ou du partage de la connaissance, même problématique. Et ceux qui veulent se faire formateur de permaculture ou se faire payer pour expliquer, pourquoi pas. Mais une certification en permaculture, c’est juste ridicule.

    • D’autre part, il me semble qu’il faut environ 4 hectares à un groupe de 6 personnes (2 adultes 4 enfants) pour être autonome, ce qui n’est évidemment pas équivalent à « viable économiquement ».

      Des études menées notamment à la ferme biologique du Bec Hellouin démontrent que 1000m2 cultivés en maraichage diversifié permettent de créer une activité de plein temps économiquement viable.

      Ah oui, avec des stagiaires gratos ou des woofers, et en revendant à 5€ le kilo de tomates ?
      Même si je suis admirative de leur démarche (bon en même temps en permaculture depuis 2008 c’est jeune uh uh), je doute très très fort de ce qui est écrit ici :

      A noter que les premiers résultats de l’étude ont été encourageants. Au cours de l’année 2012-2013 marquée par des conditions climatiques défavorables, les 1000m2 cultivés ont permis de dégager un revenu de 32 000 euros pour une charge de travail de 1400 heures pour une personne.

    • Et apparemment encore moins si on n’est pas regardant sur la diversité :

      A more down-to-earth approach to efficient food raising is presented in David Duhon’s book One Circle: How to Grow a Complete Diet in Less Than 1,000 Square Feet ($9 postpaid from Ecology Action, Willits, CA). Duhon examines and gives complete growing information for 14 crops with high potential for use in “minimal area” gardens. Six of these—potatoes, sunflowers, onions, turnips, parsnips and garlic—could conceivably provide a woman’s complete, balanced diet for one year from just a 550-square-foot garden! (Duhon’s other “wonder crops” are collards, filberts, leeks, parsley, peanuts, soybeans, sweet potatoes and wheat.)

    • Une question me vient. Sous les climats tempérés, comment on fait pour se nourrir l’hiver lorsqu’on dispose de la surface agricole suffisante pour soi et sa famille. Dans mon imaginaire, l’hiver on ne peut rien produire, non ? A moins qu’avec un système de serres, ou autres.
      Ceux qui recherchent l’autosuffisance sous climat tempérés font des réserves pour tout l’hiver, c’est ça ? Des réserves sous forme de conserve (des confits par ex) je suppose.

    • En hiver il a des poireaux, des choux, des épinards, des bettes, des panais, mâche... ce qui se conservent hors de terre : patates, carottes, courges et autres cucurbitacées et les légumes de l’été que tu as mis en conserve :)

    • Plusieurs interrogations subsistent
      – Combien de m2 est nécessaire pour nourrir un groupe de 6 et EDIT : sur toute une année. La notion d’un seul individu à nourrir m’est impensable ce qui fait qu’une surface pour une personne me parait absurde, et le temps de travail s’en trouve d’autant accru.
      Comparez avec un appartement de 100m2 pour 1 ou pour 6 où la cuisine sert à tous.
      – Que veut dire nourrir une personne ? est-ce qu’elle mange de la viande et donc fait-elle de l’élevage sur sa parcelle ?
      – la plus cruciale et mensongère porte sur le rapport de 32000 euros, je vais dire à tout mes potes qui font de la permaculture depuis 20 ans qu’en fait ils sont hyper riches, je sens qu’on va bien rigoler !

    • Non, ce n’est pas stupide d’estimer la surface nécessaire par personne, c’est une moyenne pour connaître les besoins d’une population. Pas seulement d’une famille de 6. Pourquoi 6 plutôt que 3 ou 7 ou 13 ?
      Par contre, ce n’est pas comparable avec une surface habitable, là je ne vois pas du tout.
      Sur le rapport des 32 000 euros, j’ai aussi quelques doutes :)

    • Pour les chiffres fournis par @koldobika et moi même, tu multiplies par 6 pour 6 personnes (moins s’il y a des enfants). Je suis pas sûr de comprendre ta cuisine partagée, car tu ne partages pas tes besoins alimentaires. Ensuite, on peut se demander le nombre de m² dont peut s’occuper une personne sous ce régime d’intensité d’utilisation (et donc combien une personne peut elle nourrir
      d’autres personnes en plus d’elle même), là je ne sais pas.

      Nourrir une personne, pour ces deux chiffres, prend en compte tous les besoins nutritionnels (donc pas que calories), et sont pris en compte les éventuelles doses à ne pas dépasser (pas trop de patates pour ne pas s’intoxiquer notamment). Les deux solutions sont végétaliennes, celle fournit par @koldobika prend en compte la éncessité de faire pousser assez de matière organique pour faire du compost pour ne pas épuiser la fertilité, alors que celle que je donne veut être la plus productive par unité de surface.

    • Du coup le lien précédent de @touti en rapport avec le biointensif est une approche opposée au forest_gardening (#forêt_comestible), lequel demande un gros investissement en temps au départ, mais ensuite c’est la nature qui autoproduit ce qui réduit très fortement le temps de travail avec le temps. Enfin c’est ce que j’ai compris. Vos commentaires sur ces deux approches m’intéresseraient.

      Il me semble, si j’ai compris, qu’il faille plus d’investissement au départ pour mettre en route une forêt comestible, que pour les autres systèmes de culture, mais qu’après c’est le bonheur.

    • Opposés je sais pas, différents oui,

      Biointensif :
      – forte productivité sur peu d’espace
      – premières récoltes dans l’année
      – gestion intensive
      – production d’annuelles : légumes, racines

      Forêt comestible :
      – bonne productivité par rapport au temps de gestion investi
      – le système produit bien à partir d’une décennie ?
      – productions de fruits, baies, champignons

  • Zero Waste, ou comment les grandes villes peuvent s’attaquer au problème des déchets... sans les multinationales
    http://multinationales.org/Zero-Waste-ou-comment-les-grandes

    « Trop compliqué, trop d’habitants, impossible à gérer... » : c’est ainsi que de nombreuses municipalités françaises, dont Paris, justifient leur absence d’efforts en matière de recyclage des déchets, et leur choix de recourir aux grandes multinationales du secteur, Veolia et Suez en tête, pour gérer le problème. Résultat : décharges, incinérateurs et pollutions continuent de se développer. Et les coûts d’augmenter sans cesse pour les citoyens. Pourtant, plusieurs grandes agglomérations, de Milan à San (...)

    #Enquêtes

    / #Environnement_et_déchets, #France, #Italie, #impact_sur_l'environnement, #Démocratie_économique, #Veolia_environnement, #Suez_environnement, durabilité, #services_publics, (...)

    #durabilité #consommateurs
    « http://senshumus.wordpress.com »
    « http://collectif3r.blogspot.fr »
    « http://www.bastamag.net/La-Recharge-un-commerce-sans »
    « http://www.produitspourlavie.org/guideReparationReemploi/Guide_Reemploi_Cartes.php »
    « http://www.bastamag.net/Recyclage-ces-ouvriers-qui-donnent »
    « https://www.zerowastefrance.org/fr »
    « https://www.flickr.com/photos/anthropogeo/14886475790

    Flickr
     »

  • The Earth has half as many animals as it did in 1970 — High Country News
    http://www.hcn.org/articles/the-earth-has-half-as-many-animals-as-it-did-in-1970

    A massive new study from the World Wildlife Fund has the gory details: Population sizes of birds, mammals, reptiles, amphibians and fish have declined by 52 percent over the last 40 years.

    In other words: the Earth has just half as many animals as it did in 1970. I’ll give you a minute to let that sink in.

    #animaux #environnement #écocide #extinction

  • Le compostage en surface ou comment faire foisonner la vie dans votre sol - PotagerDurable.com
    http://potagerdurable.com/compostage-en-surface

    En fait, c’est très simple : composter en surface, c’est déposer des déchets végétaux directement sur le sol de son potager.

    Ces déchets végétaux vont se décomposer sur place, ce qui va fertiliser et améliorer la terre.

    C’est la même chose qui se passe dans la nature : les brindilles sèches et les feuilles mortes se décomposent sur place chaque hiver. Et au printemps, les plantes repoussent de plus belle, d’année en année.

    #compost #jardinage #potager

    • Le compostage de surface est privilégié dans le potager en #permaculture, et Bill Mollison lui même est contre le compostage classique qui pour lui est une étape de trop qui fait perdre pas mal d’intérêt. En biointensive au contraire, c’est le compostage classique qui est utilisé. On peut aussi faire composter par la basse cours.

      On peut voir aussi le fameux appel à la nature dans l’extrait, qui fait une comparaison un peu osée entre des matières carbonnées et sèches dans une forêt pour le transposer à des matières azotée remplies d’eau dans un potager. Bref rien à voir.

    • En plus de ma terrasse, dont on a déjà parlé, on a une sorte de cours commune en terrain vague que le proprio ne veut surtout pas qu’on touche (sauf à désherber, sinon il vient mettre du round up). Dans cette partie, depuis un an je mets mes déchets végétaux. Je ne les mets pas en surface, sinon ça sèche avec le soleil (et ça pue). Je les enterre dans les 10/15 premiers centimètres du sol. La couche où il est sensé avoir les bêbêtes qui se nourissent des décompositions (dont les vers).

      Ça marche plutôt bien, le sol à la base était 50% terre sèche, 50% cailloux (du genre débris de destruction de guerre), maintenant c’est un peu mieux.

      Ce qui est amusant, c’est que certaines plantes comestibles se mettent alors à repousser. J’ai un mini champ de patates et une énorme plante de courges (je ne suis pas encore sûr de laquelle, mais j’ai l’impression d’une buttenut !).

    • J’ai encore des problèmes de compréhension sur le fait de laisser en surface ou d’enfouir légèrement. J’aurais tendance à dire que d’enterrer les déchets de cuisine peut créer des conditions anaérobies qui feront pourrir les déchets plutôt que de les composter, mais ça a l’air (haha) de marcher pour toi et c’est ce qu’on fait des engrais vert.

      Si mes souvenirs sont bons Mollison écarte le mulch, met les déchets et referme ; je chercherai le passage exact.

  • Agriculture : le ver de terre clef du sous-sol - 21/05/2014 - LaDépêche (v Association Française d’Agroforesterie)
    http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/21/1885046-le-ver-de-terre-clef-du-sous-sol.html

    Raffa

    Agriculture : le ver de terre clef du sous-sol - 21/05/2014 - LaDépêche (v Association Française d’Agroforesterie) - http://www.ladepeche.fr/article...

    1 hour ago

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    « Ils sont sous nos pieds. Leur masse atteint les 3 tonnes à l’hectare, sur un terrain banal. Les vers de terre sont méconnus, ignorés, essentiels. Un ouvrage vient de paraître chez Acte sud, dont le patron est féru d’agronomie responsable. » - Raffa

  • Une critique sur les adeptes de la #permaculture. D’après l’expérience que j’en ai, ça tombe juste.

    Permaculture Design Course Syndrome | Small Farm Future
    http://smallfarmfuture.org.uk/?p=491

    From my perspective as a small-scale agroecologically-oriented commercial grower, I’d offer the following criticism of the package that many PDC graduates seem to emerge with:

    – a tendency to over-emphasise the role of smart design tricks and to under-emphasise the important but unglamorous basics of sound growing/farming skills

    – a tendency to be over-impressed by the media schtick of various global permaculture gurus who very rarely make a living from producing basic food commodities, and a tendency not to notice what many unsung local farmers and growers are achieving as ‘implicit permaculturists’ who simply apply good design in their practice

    – a tendency to a religious mode of thinking, in which the rudiments of scientific rigour are rejected as ‘positivism’ or ‘reductionism’ and replaced by an overwhelming faith in the views of permaculture gurus as per my previous point

    – a metropolitan disdain for farmers past and present, and a conviction that the way they have done things is wrong

    – an insufficiently fine-grained understanding of agro-ecosystems

    #critique_permaculture

    • À propos de celleux qui cherchent à avoir leur PDC aussi. Et qu’il appelle maintenant le « PDC syndrome ». :)

      PDC syndrome can involve one or more of the following symptoms:

      – a belief that no till or mulching or forest gardening or polycultures or mob-stocking or chicken tractors or perennial crops or compost teas or various other techniques must invariably be practiced in preference to any alternatives
      – a belief that whatever Bill Mollison or David Holmgren or a handful of other authors have written is above criticism
      – likewise, a belief that the way things are done by certain famous permaculturists or on certain famous permaculture holdings must always be faithfully reproduced elsewhere
      – a belief that permaculture has cracked the problem of creating a low input – high output farming system
      – a belief, consequently, that anyone who struggles to make a living out of farming must be failing because they are not properly following the correct principles
      – a slightly superior smile at the sight of weeds, hoes, spades, tractors etc
      – a belief that a small garden crammed with edible perennial things is proof positive that permaculture can feed the world
      – a belief that controlled trials and numerical analysis are reductionist and unnecessary
      – a belief that people who question aspects of permaculture principles are simply nay-sayers who sap the movement’s joie de vivre - most importantly, a ready admission that permaculture is not a set of approved techniques or received dogma that must always be applied everywhere but a way of thinking, a broad set of handy design principles, before cheerfully reverting to any of the preceding affectations

    • Très vrai, pour avoir croisé pas mal de monde dans le milieu perma à un moment, et en ayant été en plein dans le cliché et gardant encore des séquelles sur certains points :)

      Faudrait que je creuse plus et que j’écrive un truc là dessus. L’autre face de la monnaie étant des gens qui cherchent (à créer) d’autres noms/mouvements pour se sortir de l’étiquette ou des limites de la permaculture. Et qui sont aussi très intéressants : Carbon farmers, Regrarians, Regenerative agriculture ... Souvent des mouvements concernant plus des personnes qui produisent commercialement de la nourriture, et qui intègrent au moins au même niveau sinon plus que la permaculture, l’Holistic Management et le Keyline Design.

    • important but unglamorous basics of sound growing/farming skills

      oooh que oui

      permaculture gurus who very rarely make a living from producing basic food commodities

      au niveau français on peut aussi y ajouter le « agroecology guru » Ardéchois aka Pierre Rabhi http://seenthis.net/messages/249557

      a metropolitan disdain for farmers past and present, and a conviction that the way they have done things is wrong

      oui, et ça c’est très énervant aussi. cc @aude_v les cours d’agroforesterie que les néo-ruraux donnaient sans ciller aux paysans du bocage nantais.

    • a belief that no till or mulching or forest gardening or polycultures or mob-stocking or chicken tractors or perennial crops or compost teas or various other techniques must invariably be practiced in preference to any alternatives

      oui, déjà vu ça cc @nicolasm le gars qu’on avait vu sur un forum et qui disait « il faut pailler » sans considération pour l’engorgement du sol, et dans la même phrase disait que l’action de l’humain sur le sol est nécessairement néfaste.
      voir aussi http://seenthis.net/messages/249859 et http://senshumus.wordpress.com/2008/11/15/matiere-organique

      a belief that controlled trials and numerical analysis are reductionist and unnecessary

      oui, c’est aussi pour ça que j’apprécie à de nombreux égards la #biointensive

      ça rejoint la question du #solutionnisme écolo-alternatif
      http://seenthis.net/messages/217955

    • Hey ça c’était des végan⋅e⋅s ! Mais oui y a un petit air de mépris pour les agriculteurs/trices comme il peut y avoir du mépris pour les éleveurs/ses ou les chasseurs/ses chez les végan⋅e⋅s

      Et un manque des réalités de l’agriculture. Par exemple jusqu’à pas longtemps de rêvais de faire mieux connaître certaines pratiques aux éleveurs/ses du coin (juste en proposition, pas du style « je sais mieux que vous », j’ai dépasse ce stade au moins), avant de me rendre compte que de toute façon vu le morcelage des terres par chez moi ça serait inapplicable.

      Mais le pire ce sont les permaculteurs (j’ai que des exemples d’hommes pour le coup) qui proposent des cours au pro de l’agriculture alors qu’ils ont aucune légitimité sur la question. Et par là j’entends pas le fait d’avoir un PDC ou un diplôme de perma (la blague) mais a peut près jamais touché la terre. Pas mieux pour décridibiliser le truc

    • Ah ben oui c’est un de ceux dont je parle dans le message précédent d’ailleurs. Sur un potager argileux et bourré de flotte, il proposait de pailler et de mettre des arbres.

      Hum tiens je voulais te poser une question et ce fil tombe bien, est-ce que tu te considères comme permaculteur ou que tu fais de la permaculture chez toi ? J’ai redirigé une personne qui fait (veut faire ?) de la perma vers chez toi, et je me suis posé la question de la formulation (j’ai diplomatiquement écrit « qui s’y connait en permaculture »).

    • Ah oui c’est vrai c’était des végans, j’avais juste relevé que c’était des néo-ruraux.

      Non je me considère pas comme permaculteur. Ce que je maîtrise c’est surtout la #biointensive, à côté de ça je fais des connexions et je bricole pour optimiser la flotte, l’énergie et la fertilité globale de l’endroit que je cultive.

    • Je ne pense pas m’être suffisamment approprié la permaculture pour pouvoir me dire permaculteur, donc ça serait assez présomptueux.
      Et aussi parce-que beaucoup des acteurs ce mouvement véhiculent des trucs un peu trop bourgeois, ou pas assez sérieux, ou trop dogmatiques comme dans cette critique que tu recenses, et ça me donne moyennement envie.
      J’ai moins de réticences vis à vis de la biointensive, que je trouve plus facile d’accès, plus simple dans sa mise en pratique et plus efficace pour les objectifs qu’elle se fixe.
      Et pour minimale qu’elle soit, on peut toujours y greffer d’autres choses et construire des réseaux http://seenthis.net/messages/190256 sans pour autant tomber dans certains écueils estampillés permacultureTM.

    • Ah c’est marrant moi je trouve qu’autant des fois la permaculture c’est pas très carré, autant chez Jeavons ils sont compulsifs du chiffre, et qu’ils ont tendance à extrapoler un peu trop à partir de chiffres trop précis. Un peu comme les stats ou les publis scientifiques ou ils tests un peu tout, prennent une mesure quelconque et ça fait une recommandation.

      Et sinon oui je comprends, un peu trop bourgeois et pas assez sérieux je m’y retrouve bien. Au moins je suis pas trop dogmatique c’est déjà ça.

    • Pour ce qui est des bourgeois je pensais en particulier aux gusses que citait @aude_v (mais en non végan il y en a du même style), et pour ce qui est du pas sérieux je pensais à l’absence de la moindre pesée de récolte ou de la moindre donnée chiffrée, notamment au Mas de Beaulieu qui se proclame malgré ça lieu d’expérimentation en agroécologie pour nourrir la planète.

      Compulsifs du chiffre en biointensive ça dépend. Une fois que tu sais comment préparer le sol et comment planter, le chiffre n’est pas si prépondérant. Ils insistent aussi sur le fait que les récoltes estimées sont sur des rendements moyens et que ça varie selon les sols et les climats.

    • Une des autres critiques citées n’est pas tendre :

      http://www.thelandmagazine.org.uk/sites/default/files/The%20Big%20Rock%20Candy%20Mountain.pdf

      David Holmgren had gone on to do what I expected: painstaking tests of ideas that might or might not be true, and only writing up many years later, including — crucially — negative results. In contrast, Mollison created a global circus. Undoubtedly Bill Mollison is a brilliant man, fizzing with ideas, many of them excellent, but unfortunately many of them duds. And it is rather hard to tell which are which, short of laborious testing. And this is exactly what the mainstream Mollisonian wing of the movement rarely does. It does not do proper controlled trials of its own claims. This is astonishing and exasperating, but indicates that the kinds of people attracted to this wing do not appreciate how important proper testing is to progress and evolution of a field like this.

      What could you do to save the good stuff? Personally I would urge that permaculture restrict itself to questions of land use, and does not spread itself too thin. Then I would draw up a list of testable claims that challenge mainstream thinking, and set about testing them. These could be generalised in terms of slightly grander principles that you can understand quite clearly. For example, that the permaculture approach would start with sustainable natural systems and try to make them more productive, in contrast to mainstream gardening and farming, which starts with highly artificial systems and tries to make them more sustainable

      A ce sujet il y a une étude scientifique en cours sur le potentiel de la Restoration Agriculture (permaculture + holistic management + keyline design pour des fermiers qui veulent produire de la nourriture de base -staples- à partir de systèmes vivaces) :
      http://wppresearch.org/research

  • La #permaculture est aussi confrontée au solutionnisme, des solutions clefs en main à appliquer partout : mettre des arbres, ajouter du mulch/paillage, faire des buttes , creuser des swales/baissières, avoir une spirale d’herbes aromatiques ...

    Dans deux articles, Patrick Whitefield, un permaculteur anglais connu, remet en question deux vaches sacrées de la permaculture, les swales et le mulch.

    Il explique en gros que certaines solutions viennent du contexte australien et ne s’appliquent pas en Angleterre à cause du climat différent.

    Les swales sont bien indiquées en Australie car les pluies sont en été, et ponctuelles mais fortes. Elles permettent d’infiltrer l’eau qui sera accessible aux plantes, de stocker de l’eau dans le sol, et d’empêcher l’#érosion. Mais en Angleterre l’eau tombe de façon continue en hiver, quand les plantes ne poussent pas. Pour Whitefield, mieux vaut stocker l’eau dans des bassins ou des lacs, et drainer le surplus.

    Pour le mulch, il a plusieurs désavantage dont celui d’offrir un habitat aux #limaces qui sont un problème bien plus grand en Angleterre qu’en Australie.

    Les solutions devraient toujours être précédées des problèmes que l’on cherche à résoudre, comme c’est le cas dans le formalisme des #design_patterns. Non, des fois il ne faut pas de mulch, ou de swales, ou d’arbres, ou de buttes ...

    One of Permaculture’s Holy Cows : the Death of the Swale
    http://patrickwhitefield.co.uk/one-permacultures-holy-cows-death-swale

    Mulching in the Garden : Essential Permaculture ?
    http://patrickwhitefield.co.uk/mulching-in-the-garden-essential-permaculture-2

    #critique_permaculture

    • Ça ma renvoie à mes propres interrogations pour mon terrain.

      J’ai renoncé aux swales car le terrain est trop pentu. A moyen terme, ce sont les racines d’arbres et arbustes plantés suivant les lignes de niveau qui infiltreront l’eau.

      Pour l’instant j’ai choisi de drainer l’eau qui coule des torrents en hiver, justement parce qu’elle coule après les grosses pluies qui vont théoriquement déjà charger le sol en haut (si je me débarrasse de la couche de graminée qui feutre le sol et empêche l’infiltration). Et puis si ça se trouve l’infiltration va surtout se retrouver en bas du terrain déjà gorgé d’eau.

      Je vais faire des buttes car le potager est gorgé d’eau, et les allées entre les buttes serviront de swales car je peux guère faire autre chose face au surplus d’eau qui coule depuis la mare.

      La spirale d’herbe aromatique me semble beaucoup de boulot si on a un espace suffisamment grand pour avoir les bons microclimats pour les différentes aromatiques.

    • Dans ton cas je ne ferais pas une croix définitive sur les swales dans la pente, car comme en témoigne l’abondance de brachypode c’est un coteau calcaire mésoxérophile, ou l’eau ne reste pas longtemps.
      Et je pense que dans les zones de léger « replat », où la pente est moins forte, des swales peuvent changer la dynamique de la matière organique et de l’eau. Notamment si elles sont associées à des restanques dans les zones de plus grosse pente. ça pourrait donner une situation où il n’y aura plus besoin d’enlever telle ou telle graminée, la végétation spontanée aura changé d’elle-même, le brachypode aura cédé sa place à des choses moins xérophiles (houlque, fromental, avoine sauvage...), plus broutables ou fauchables, et sans feutrage car vie microbienne mieux développée.

      Pour ce qui est de l’eau qui se retrouve en bas, à mon humble avis tu en auras d’autant plus massivement qu’elle descend vite la pente. Un système qui la fait descendre lentement et la fait mieux s’infiltrer dans le sol pourra tenir lieu de tampon en quelque-sorte.

      Sur le mulch comme dogme solutionniste voir aussi http://senshumus.wordpress.com/2008/11/15/matiere-organique

    • Les restanques sont le meilleur système, mais loin d’être celui qui produit le plus de changement pour le moins d’intervention. Je n’ai tout simplement pas le courage de monter des murs en pierre (et en plus les anciens l’ont déjà un peu fait, donc je vais galérer pour trouver les pierres)

      Pour les swales, je pense que la pente est trop forte de toute façon, vu ce que j’ai lu dans les livre et ce que je ressens sur le terrain.

      Je pense que j’ai besoin d’enlever les graminées une seule fois pour faire des lignes de pionnières (luzerne) suivant les contours (des swales plates on va dire). J’ai remarqué que là où j’avais planté un plaqueminier qui a crevé, la végétation était bien bien différente après ma perturbation initiale et le mulch, mais il me semble que j’avais aussi choisi le lieu car il avait une végétation légèrement différente et que j’associais ça à une zone plus humide. A suivre...

    • Pour les restanques je les imaginais plutôt en bois (piquets + remplissage ou tressage sommaire), plus vite monté, nécessite un entretien tous les 2-3 ans mais globalement moins de boulot qu’une restanque en pierre. Les petites que j’ai dans mon poulailler tiennent bien. Cela dit, les piquets sont des saules qui ont pris racine, ça aide, et je sais pas quel équivalent serait envisageable sur un terrain sec et ensoleillé.

      Dommage pour les swales.
      Gare à l’érosion en enlevant les graminées.
      La luzere est carrément bien indiquée pour ce lieu, et elle aiderait aussi l’eau à pénétrer.

    • @koldobika :

      Sur le mulch comme dogme solutionniste voir aussi http://senshumus.wordpress.com/2008/11/15/matiere-organique

      Et aussi sur ce qu’on avait vu du coin du futur #potager :

      http://www.permaculture.eu.org/blog/2012/06/debuts-au-potager

      Cette étude des plantes a été très importante et contient une véritable leçon : le premier principe de permaculture devrait être : « cela dépend du contexte« . En effet les personnes qui se sont un peu renseignées sur la permaculture et qui sont assez néophytes pourraient être tentées, comme je l’ai été, d’appliquer des méthodes classiques et clef-en-main que l’on voit dans les bouquins. En l’occurrence ici ne pas travailler le sol et ajouter de la matière organique végétale sous forme de carton et de paille. Erreur terrible au vu de ce que nous révèle les plantes1, puisque cela n’aurait pas arrangé le problème de compactage et aggravé l’engorgement en matière organique, principal problème de la parcelle.

      La meilleure solution pour cultiver des légumes sur cette parcelle en attendant que ces problèmes soient réglés, consiste en une accumulation d’hérésies pour certains permaculteurs, à savoir :

      – Décompacter par un travail du sol ;
      – Ne pas ajouter de matière organique végétale difficile à minéraliser : pas de paillage épais, ajout de compost (ou mieux de fumier) ;
      – Relancer l’activité microbienne en laissant le sol à nu (puis en paillant légèrement) et en apportant de l’azote (purin d’ortie, fauches de yèble)

      Alors que nous reste t-il comme pratique culturale pour produire nos légumes ? Faut-il nous joindre à la majorité des jardiniers en empoignant motoculteurs et flacons de désherbants ?

      Heureusement, il existe une méthode de culture soutenable et qui va dans la direction indiquée par les plantes, même si elle nous appelle moins que les techniques permaculturelles (mais ce n’est qu’une solution provisoire), et c’est la #biointensive.

      Même si j’aime l’aspect polyculture et que je vais m’en donner à cœur joie avec les vivaces, la biointensive apporte aussi des avantages, les deux premiers que je vois étant un milieux moins favorable aux limaces car pas de mulch, et une meilleure pollinisation grâce aux mini-monocultures.

    • @koldobika :

      Cela dit, les piquets sont des saules qui ont pris racine, ça aide, et je sais pas quel équivalent serait envisageable sur un terrain sec et ensoleillé.

      Et plein de chevreuils :)

      Ça me semble encore trop de boulot. J’espère m’en sortir qu’avec du biologique. Je pense que je ferais ça au printemps prochain si j’ai le temps, pour minimiser l’érosion entre le moment ou je vais enlever les graminées et celui où les luzernes pousseront, en évitant les grosses pluies.

    • Carole Deppe parle aussi du mulch dans The Resilient Gardener. Sans surprise elle fait les mêmes constats, sûrement parce que le climat de l’Oregon ne doit pas être très éloigné de celui de l’Angleterre : le mulch abrite les limaces et protège leurs œufs du froid l’hiver, il retarde le réchauffement du col au printemps, rend difficile le désherbage à la houe, et surtout nécessite beaucoup de matières premières sur de grandes surfaces. En gros elle trouve que pour son cas le mulch ne représente pas forcément moins de travail que de désherber à l’outil, mais un travail différent.

      I once had a conversation with a wannabe farmer who had just moved to Oregon from the East Coast. He wanted to try growing vegetables in permanent raised beds with deep mulch, as was often touted in the Organic Gardening magazines he had been reading. My response was: “But it doesn’t work here.” He touted it some more. I responded again with, “But it doesn’t work here.” And so it went, until we put in a test plot of mulched and unmulched potatoes side by side. The mulched potatoes took weeks longer to sprout and then grew slowly and were stunted and obviously miserable. In the maritime Northwest, you have to really screw up to make potatoes miserable.

      Here in Oregon, any heat in the springtime is usually limited. Soil that lies beneath a deep layer of mulch stays soggy and cold. Pull back the deep mulch to make a row to plant something, and the something will take longer to germinate and will grow much more slowly than the same thing planted in bare soil, even though the soil over the seed is left exposed until the seeds have germinated. And the worst is yet to come. After the first couple of years of deep-mulched permanent beds of vegetables, there are so many slugs, sow bugs, and other such critters that everything is eaten up as soon as it germinates. Our winter freezes don’t go deep enough to kill pests in the soil under a deep mulch. Admittedly, the deep mulch does take care of the weed problem. Here, beds with permanent deep mulch are most useful for perennial and ornamental plantings, not for vegetables.

      Deep permanent mulches have worked for some people in some places and certain situations, even in the vegetable garden. But they aren’t for everybody. However, mulches can be thin or deep, temporary or permanent. In the era in which I gardened with raised beds in the backyard, I often used a light or late-applied mulch as a way of adding to soil fertility or moderating water loss.

      “Deep” mulch usually means a layer at least 6 inches deep after the mulch has consolidated. For loose material such as straw or leaves, this generally means a layer 8 to 12 inches deep initially. A thinner layer doesn’t do the intended job of preventing weeds from growing. If there are perennial weeds with large roots, even the deep mulch won’t work. You need to get rid of perennial weeds first.

      Most people who use a permanent deep mulch successfully in their vegetable gardens seem to be located on the East Coast or in the Midwest, and also to have gardened for years or even decades using conventional methods, and have already eliminated all perennial weeds and built up soil fertility and tilth. Apparently, one can garden successfully using permanent raised beds with permanent mulches, even with vegetables, and even starting from scratch, at least in some areas. A good book on gardening in beds with permanent deep mulch is Lee Reich’s Weedless Gardening.

      Once you have mulch on a garden, you can’t use an ordinary hoe any more. (With light mulches, I can still use my peasant hoe, but not light hoes.) So if you have perennial weeds coming up through the mulch, you may need to pull them all by hand. Ideally, with a deep mulch there are few or no weeds. Light mulches prevent some but not all of the weeds from germinating; those that grow have to be hand-pulled or hoed with a heavy hoe. So light mulches may either increase or decrease the weeding work.

      Here in Oregon where it doesn’t rain in summer, it can be unworkable to try to provide water by overhead-watering with a deep mulch. You can’t get the water down through the mulch. So deep mulch tends to work best with permanent landscape plantings where drip irrigation lines are installed under the mulch. You can readily overhead-water through a 3-inch layer of mulch, however.

      I have used mulches of various kinds with my raised garden beds, primarily to add fertility or reduce water needs. I used light mulches, not deep ones. My favorite mulched gardens were my tomato beds. Tomatoes need lots of water and are sensitive to changes in hydration, which cause the fruits to split. I planted transplants into raised beds and left them unmulched the first month or so, when the plants needed every bit of soil heat possible. After the plants were established and the soil had warmed up, I put on a layer of straw about 2 to 3 inches deep. With this light mulch, I could overhead-water my raised beds just once per week instead of twice a week. By the end of the season, most of the mulch had vanished into the soil, leaving just a little to be turned under.

      Nate and I grow a 150-foot row of tomatoes these days. We grow them unmulched and level to the surface rather than in raised beds. They need to be watered only once per week. We could water even less if we added a thin mulch after the first month, as I did with raised beds. But where would we get the mulch? On large plantings, mulching is often impractical because there isn’t enough mulch available. We could get enough free city leaves to mulch our entire two-acre garden, but not without bringing in bindweed seeds. We leased our current garden land partly because it doesn’t have bindweed. We want to keep it that way.

      Straw is commonly used as a mulch. On small garden beds, I often used a thin mulch of an inch or 2 of grass clippings, which served as both light mulch and fertilizer. (Deeper layers of fresh clippings turn to rotting goo instead of drying out into a nice layer of mulch.) Hay is fertilizer as well as mulch, but it is usually full of weed seeds. Ruth Stout, the Grand Lady of the permanently deep-mulched (East Coast) vegetable garden, used salt marsh hay. Salt marsh hay is from salty coastal marshes. It has few weed seeds of the kinds that matter in terrestrial gardens, and might have been an essential component of Ruth Stout’s success. When she added another twenty-five bales of hay to her garden each season, she was adding both mulch and fertility. If we try to do the equivalent with straw, we are adding an excess of carbon and very little nitrogen. If we try to do the equivalent with our hay, we are bringing in weed seeds, which turn into a solid layer of grass and weeds on the surface of the mulch. Mulches may or may not mean less total labor. As Robert Heinlein’s characters in The Moon Is a Harsh Mistress were wont to say, TANSTAAFL, or There Ain’t No Such Thing as a Free Lunch. You may get out of much or all of the labor of weeding as well as some of the watering. But you replace it with the labor of finding, hauling, and applying mulch (and tucking it up around each established plant).

      In desert areas where every drop of water counts, mulches of some sort—deep or thin, permanent or temporary—may be obligatory. In areas with some but limited or erratic summer rain, even light mulching may mean you don’t need to irrigate at all, thus saving in both water and watering labor.

    • le climat de l’Oregon ne doit pas être très éloigné de celui de l’Angleterre

      En fait si, c’est assez différent. Au niveau températures ça ressemble un peu au Lot, en revanche au niveau régime des pluies c’est très contrasté (un peu comme les Cévennes), déluge en hiver et sécheresse en été.
      https://en.wikipedia.org/wiki/Corvallis,_Oregon#Climate (Corvallis c’est chez Carol Deppe)
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Gourdon_(Lot)#Climat

    • Ah attention elle dit aussi pas mal que ses étés sont plutôt frais et couverts (voir les chapitres sur les tomates dans son dernier livre où elle dit qu’ils ont peu de choix de tomates qui donnent et ont bon goût sous leur climat), donc c’est quand même autre chose que la méditerranée.

    • pas plus frais qu’à Gourdon en tout cas (pour les maximales c’est quasiment le même profil thermique) qui a des étés nettement plus chauds que ceux de chez moi.
      tout est question de référence, si elle compare à la Californie c’est sûr que l’Oregon ça chauffe moins (il y a moins de palmiers et de cactus).

  • Ça jardine à donf ! Je fais quoi du p’tit bois ? #BRF dites-vous ?
    Emménagée il y a bientôt deux ans, je cumule la coupe de bois envahissant que j’avais effectué en arrivant et celle d’arbustes moches que j’ai ratiboisé récemment pour les remplacer par d’autres, bien plus beaux. Un de mes chers voisins dispose d’une broyeuse mais je ne sais pas comment utiliser ce qui en sort. Jeune rameau ou vieux bois, ce n’est pas le même usage. Donc, une petite recherche rapide m’a conduite là
    Le bois raméal fragmenté (BRF)
    http://www.nord-nature.org/fiches/fiche_j4.htm
    puis là
    http://jamjam.fr/?page_id=98
    une conf de Jacky Dupéty
    http://www.youtube.com/watch?v=qSRIX8zLy64


    une autre de Gilles Domenech (Terre en Sève) et Charles Gers (CNRS, Université Paul Sabatier, INP) mais le son est pourave
    http://vimeo.com/13029169

    • D’ailleurs j’en profite pour poser une question sur le BRF. Ça correspond à quoi la période maximale de 1-2 semaines entre entreposage et broyage ? Si le bois est trop sec, ça relancera moins la vie du sol car les enzymes du bois seront séches ? Dans tous les cas ça sert de paillage 1ere catégorie.

      Perso je prends ce qu’on me donne donc du résineux et d feuillu, du branchage seulement ou du branchage+feuilles. Comme c’est de la taille d’élagage c’est du frais, mais comme faut que je fasse plein d’aménagement avant d’épandre, ça s’affine pendant plusieurs mois :)

      ping au spécialiste local du BRF @koldobika

    • Perso chez moi je fais du brf avec ce que j’ai sous la main, la plupart du temps c’est du frais, desfois c’est du un peu sec, desfois un mélange, j’ai jamais noté de grosse différence. Celui que je fais n’est pas épandu tout de suite au potager, je l’étale à l’ombre sur une épaisseur de 40 cm maxi (pour éviter la chauffe) et comme il y reste toujours du brf « ancien » plein de mycélium qui fait office de levain, la colonisation prend bien. Une fois devenu du « semi-terreau » je le tamise, je garde le terreau pour faire des semis et les restes de bois vont au potager.
      J’essaie le plus possible de broyer en frais, dès que j’élague, mais c’est surtout pour éviter de fatiguer le broyeur et d’émousser les lames. Je pense que cette recommandation de broyer frais est surtout liée au fait de garder une humidité suffisante dans le bois, pour que le développement mycélien soit plus facile. Sur du bois très sec j’imagine que c’est des mycéliums différents qui poussent.

      Je m’étais pas mal pris le bec à une époque avec J. Dupéty, sur un forum, celui-ci tenait mordicus à faire passer le brf pour la panacée universelle et refusait d’entendre la moindre nuance concernant le compost. Certains maraîchers qui l’ont suivi au pied de la lettre (en Corse notamment) s’en sont mordu les doigts : développememnt d’humus archaiques, ralentissement de la vie biologique du sol, et besoins d’amendements azotés accrus pour relancer tout ça.

    • Pour le broyat, je choisis ce que je reçois (mais y a plus de dispo pour du résineux), donc le résineux je vais le destiner aux toilettes sèches, aux allées, aux fraisiers, peut être dans le parcours à poules, et peut être dans un système Jean Pain (on peut rêver). Il est beaucoup plus fin que le broyat de feuillus que je reçois à cause des aiguilles.

      Pour le terreau de semis je pensais que tu prenais du vermicompost ? Je vais essayer le terreau de broyat parce qu’effectivement c’est bourré de verres de terre et ça commence à devenir noir en dessous.

      Donc si je comprends bien ce que tu dis, le BRF devrait être utilisé vite pour être colonisé vite pour être digéré plus vite et aller construire le sol et la vie du sol, alors qu’un bois plus vieux sera plus dur à digéré et sera plus durable comme couverture physique.

    • Pour le terreau de semis j’ai des deux en fait, mais le terreau de brf a une texture vraiment très bien.
      Comme couverture physique oui du bois sec en principe dure plus longtemps. Pour un paillage durable des lamelles épaisses de bûche de chêne ou d’acacia (des bardeaux à l’arrache en quelque-sorte) sont pas mal, et peuvent aussi aller en couverture d’un mulch qu’on souhaite humifier rapidement.

    • Pour les sols secs et infertiles de Corse, j’imagine qu’une gestion de la biomasse pourrait être de faire des feux pour brûler la végétation moins forte/verte et que les nutriments solubilisés aillent « s’éroder » vers les dépressions déjà plus fertiles , pour maximiser la quantité d’eau et de nutriments en certain endroits. C’est que faisaient les aborigènes d’Australie. Mais c’est de la théorie, je propose pas aux Corses de mettre le feu chez elleux :)
      Mais je me dis que dans ces environnements ça doit être le feu et non la vie du sol qui sert de pulsation.

  • L’élevage, un outil pour un futur post-industriel | 1+1=salade ?
    http://madeinearth.wordpress.com/2014/01/22/elevage-un-outil-pour-un-futur-post-industriel

    Bien sûr, l’objectif n’est pas de continuer à produire les quantités astronomiques de viande que nous absorbons actuellement dans les sociétés industrielles. Le but est d’utiliser l’élevage pour ce qu’il apporte de mieux, comme les nombreux services à la ferme, le recyclage de matières premières qui quitteraient la chaîne alimentaire, la consolidation des fermes et des sociétés, et la production nette de nourriture.

    #élevage #agriculture #permaculture #paysages #animaux #fermes #shameless_autopromo

    • (ton blog insiste pour me filer des cookies mais je préfère les miens aux flocons d’avoine donc je poste mon commentaire ici)

      Que se passerait-il si demain le monde devenait subitement vegan ? Beaucoup de choses, mais l’une est particulièrement intéressante, et déduite des chiffres de la FAO (encadré 5.1) : si le monde devenait subitement vegan, il n’y aurait pas plus de protéines disponibles pour l’alimentation humaine au niveau mondial

      Si toute l’humanité devenait végane ET appliquait de la polyculture #biointensive, avec un rendement moyen la SAU actuelle (de terres arables uniquement soit 1.4 milliards d’ha, en excluant ce qui est classifié en « parcours » et paturages) permettrait de nourrir entre 35 et 36 milliards de personnes. J’ai l’impression que ces calculs de la FAO ne prennent pas en compte la possibilité de directement composter ou humifier les déchets pour accroître la fertilité des sols, ni le fait que les engrais verts peuvent être inclus dans les surfaces mises en culture (voir être à la fois un engrais verts et une culture alimentaire comme plusieurs fabacées (fixatrices d’azote) et céréales (fixatrices de carbone))
      Cela dit à titre personnel je considère l’élevage par défaut de volailles (et de cochons mais là il faut de la place et du matos) entièrement judicieux, pour tous les services rendus que tu détailles ici.
      Je pense que passer d’un élevage basé sur des cultures fourragères à un élevage par défaut comme tu le décris ici serait déjà un très grand pas et rendrait une certaine dignité à l’élevage.

    • (Mon blog peut même te filer des pubs à l’occasion maintenant ...)

      J’aime bien la stat de la FAO pour son côté choquant mais ça n’a pas grand intérêt sauf à montrer que l’élevage peut « créer » de la nourriture car on pourrait commencer à croire qu’il faut forcément en perdre 90%. Le chercheur Pimentel a même dit qu’il fallait 100 000l d’eau par kilo de viande, parce qu’il comptait la pluie qui tombait sur les pâturages. Des fois on se demande quel est le plan derrière tout ça.

      Pourquoi est-ce que tu considère que l’élevage par défaut serait seulement un très grand pas ? Ça serait quoi le pas d’après ?

    • En fait je crois que la question va au-delà des cultures fourragères. Les cultures fourragères sont absentes des systèmes avec élevage par défaut, et ça en fait toute l’élégance, mais je crois que la vraie question est celle du seuil de contre-productivité (Ivan Illich) dans l’élevage, le seuil à partir duquel les échanges entre éleveur et animal domestique ne sont plus à bénéfices réciproques et aliènent l’éleveur (ou l’animal, ou les deux).
      Et c’est possible que ces seuils soient atteints même en élevage par défaut. Exemple tu as un terrain avec des ronciers relativement loin de là où tu passes tous les jours. Tu te dis je vais y mettre des chèvres ça va désengorger le milieu et me faire de la viande. Du coup il te faut bien clôturer ou les tenir au piquet (où desfois elles restent emmêlées et bêlent à la rescousse), il leur faut de l’eau donc à toi d’en assurer l’approvisionnement. Desfois elles chopent des maladies donc tu les soignes. Certaines saisons il n’y a plus grand chose à brouter donc tu leur aportes un complément, puis de là tu peux basculer à cultiver un carré de féverole pour elles, en te disant ok c’est une culture fourragère mais ça me fait aussi de l’azote pour mon sol, puis imperceptiblement tu bascules comme ça vers de l’élevage qui ne sera plus par défaut et où tu consacreras plein de ressources à tes chèvres, au détriment d’autres éléments de ton système, voire au détriment de ta famille. Tout ça parce-qu’au départ il y a eu un souci de prise en compte de l’échelle dans la conception : à partir de combien de chèvres ça vaut le coup de consacrer du temps pour préparer tel espace aux besoins liés à leur présence, à partir de quelle taille mon espace peut-il recevoir des animaux qui s’insèreront bien dans les cycles et rendront plus de services qu’ils n’en demandent, etc.
      Et bien sûr il y a d’autres systèmes avec élevage par défaut où tout marche impec, parce-que ces questions d’échelle et d’espace auront été bien prises en compte (consciemment ou pas), comme chez l’ami Fabien http://senshumus.wordpress.com/2006/10/16/o-corse-ile-de-permaculture

    • En y repensant, je trouve assez difficile de vivre avec les animaux quand ils sont élevés par défaut. C’est à dire qu’en période de sécheresse ou quand une femelle met bas ou quand l’hiver est rude ou autre circonstance particulière, en tant qu’éleveur on aura plutôt tendance à vouloir les complémenter avec du fourrage, et donc à glisser vers un peu (puis un peu plus, puis beaucoup) de cultures fourragères.
      Pour faire un élevage par défaut au sens strict, il faut considérer ses animaux de façon nettement plus utilitaire, comme des variables d’ajustement, qui passeront sur la table à découper dès que les ressources (sauvages ou rebuts agricoles) qui les nourrissent viendront à diminuer.

    • J’ai plutôt l’impression que l’élevage par défaut se divise en deux grandes parties :

      – les monogastriques (cochons, poules) qui peuvent vivre près des villes, mangent les surplus (déchets de cultures, surplus de cultures les années fastes, déchets de cuisine, produits d’abattoir). Ces animaux sont la variable d’ajustement.

      – les herbivores qui maintiennent les paysages, mangent des choses non comestibles, concentrent la fertilité. Ces animaux ne sont pas une variable d’ajustement, ou alors hypothétiquement à long terme comme signe avant coureur d’un dépassement de capacité de charge

      La tentation du fourrage est là, mais si le fourrage est de l’herbe, je pense que c’est toujours un élevage par défaut, et peut être que l’agriculteurice devrait prévoir une marge. Pour l’été, les arbres apportent de bon fourrages à cette époque, il faut voir comme les intégrés au mieux (par exemple des champs herbes/tagasastes qui sont ouverts aux animaux le temps que les tagasastes ne soient pas surpatûrés).

  • Produire plein de bouffe sur peu de place, un enjeu pour la reconversion des actuelles zones pavillonnaires dans la pénurie énergétique à venir.

    Le jardinier maraîcher - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article3501

    L’agriculture biologique est un enjeu majeur pour notre santé et notre environnement. Mais cette agriculture est-elle viable ? Est-il possible de vivre de sa production de légumes biologiques en cultivant de manière artisanale une superficie d’un hectare ou moins ?

    Jean-Martin Fortier, qui exploite depuis une dizaine d’années une microferme en Estrie, en fait la démonstration avec brio. Dans ce manuel de maraîchage biologique, il partage avec beaucoup de générosité et de transparence les principes, méthodes et astuces qui ont fait le succès de ses cultures et la rentabilité de son entreprise agricole.

    Véritable mine d’informations pratiques, cet ouvrage s’adresse autant au jardinier amateur qu’à une personne qui souhaiterait se lancer en agriculture écologique de proximité. En plus de fournir des notes culturales sur 25 légumes, il nous apprend, étape par étape, comment :

    – choisir l’emplacement d’un site en s’inspirant de la permaculture ;
    – minimiser les investissements au démarrage de son entreprise ;
    – utiliser de la machinerie alternative au tracteur ;
    – cultiver en planches permanentes avec une approche de travail du sol minime ;
    – fertiliser organiquement ses cultures ;
    – lutter efficacement contre les maladies et les insectes nuisibles ;
    – désherber avec les meilleurs outils ;
    – prolonger la saison en « forçant » ses cultures ;
    – élaborer un calendrier cultural ;
    – faire une bonne planification financière.

    En choisissant de nourrir les communautés locales avec des aliments sains, l’agriculture biologique sur petite surface incarne à merveille l’économie post-capitaliste qui pointe à l’horizon.

    toujours sur Jean-Martin Fortier http://www.reporterre.net/spip.php?article5081

    Quelles ont été vos sources d’inspiration ?

    Eliot Coleman, qui est un des pionniers de l’agriculture biologique aux Etats-Unis. Dans son premier livre, il a jeté les bases d’un système tel que celui que nous avons mis en place. Il a inventé ou importé d’Allemagne, de Suisse, de France, la plupart des outils que nous utilisons, et qui pour la plupart ne sont pas connus en France. Son premier livre m’a guidé quand j’ai commencé et je l’ouvrais chaque fois que je ne savais pas comment m’y prendre. Cela m’a donné envie d’écrire Le jardinier maraîcher, car j’ai pris conscience de la portée que peut avoir la transmission d’un savoir-faire. Il n’y avait rien de tel en français.

    Est-ce un modèle reproductible ?

    Tout ce que je fais a été inspiré de ce que faisaient les maraîchers en Ile-de-France au XIXe siècle. J’ai vu des photos dans des livres de l’époque et cela ressemble à ma ferme. C’était du maraîchage intensif sur petite surface. C’étaient des outils qui ressemblent à ceux que l’on utilise, c’était de la vente directe, c’était de la qualité. Ce qui manquait c’était un modèle pour montrer comment faire.

    Tout le monde a un tracteur aujourd’hui, même les petits agriculteurs. Mais le tracteur détermine les outils dont vous allez avoir besoin. Or, dans ce métier, la récolte représente 50 % du temps et ça ne se fait pas avec un tracteur ! Nous, nous avons commencé avec peu : un petit motoculteur et quelques outils à main. C’était accessible.

    Autre méthode inspirée des maraîchers d’Île-de-France du XIXème siècle, la biointensive http://senshumus.wordpress.com/2006/11/04/c%E2%80%99est-quoi-la-biointensive

    Il y a plus d’un siècle, des maraîchers pratiquaient autour de Paris une méthode de culture intensive qui leur permettait, dans une région où la place était déjà comptée, de produire, de manière totalement biologique (les engrais chimiques et les pesticides n’étaient pas encore inventés), des grandes quantités de légumes d’excellente qualité, à partir de surfaces très réduites.

    L’apparition de la mécanisation, les progrès des moyens de transport et les engrais ont relégué cette méthode à de rares jardins d’amateurs éclairés : il était possible de produire plus loin de Paris, en quantité suffisante. Pourtant, de nombreux jardiniers auraient tout intérêt à en connaître les grands principes. D’autant plus que cette ancestrale méthode a depuis été améliorée, pour donner naissance à la méthode française intensive biodynamique, ou biointensive.

    http://fr.ekopedia.org/Micro-agriculture_biointensive
    http://senshumus.wordpress.com/2009/01/30/principes-et-pratique-de-la-micro-agriculture-biointensive