• Okuda Hiroko, la Japonaise qui se cache derrière la création du rythme révolutionnaire du reggae « Sleng Teng »
    https://www.nippon.com/fr/japan-topics/g02027

    Au milieu des années 1980, le Sleng Teng fut qualifié de « monster riddim » pour avoir amené le Reggae à effectuer sa révolution électronique. À l’origine de ce morceau à l’immense succès, un clavier électronique Casio et une Japonaise, Okuda Hiroko. Nous l’avons retrouvée, et voici notre entretien avec la créatrice de cette séquence musicale mythique.


    #reggae #casio #riddim

  • Deux mots des morts - sur le Manifeste conspirationniste
    http://mathieupottebonneville.fr/2022/01/26/1717

    22 janvier. – Page 1 on peut lire : « La mise en scène d’une meurtrière pandémie mondiale, « pire que la grippe espagnole de 1918 », était bien une mise en scène. Les documents l’attestant ont fuité depuis lors ; on le verra plus loin. Toutes les terrifiantes modélisations étaient fausses.«  . Suit une allusion au refus gouvernemental de considérer d’autre traitement que biotechnologiques (on croit reconnaître, perdu dans une allusion suffisamment faux-cul pour être inattaquable, le profil de médaille de Didier Raoult). On se pince, on tâche de se rassurer, évidemment ça ne durera pas, c’est une préface clickbait, l’ordinaire protestation amphigourique et générale dans le style grand siècle prendra le relais, mêlant rappel des infamies d’époque à l’air d’en savoir long, mais tout de même : on en sera passé par là, par la double négation consistant à réduire la pandémie à une mise en scène et à s’en détourner sitôt qu’elle aura joué son rôle de captatio benevolentiae, parce que compte moins au fond la vie et la mort des figurants de cette mise en scène (on songe aux brésiliens, aux tunisiens, aux 120000 disparus d’ici) que leur aptitude à servir de marchepied pour pérorer à leur place.

    Qu’une part de la gauche soit incapable de penser ensemble la pleine réalité de la crise sanitaire et la critique circonstanciée des effets d’aubaine autoritaires qu’elle représente ne fait pas honneur à son intelligence du présent.

    Que le torchon histrionique dont même le Comité invisible s’est vite démarqué ne se perçoive pas comme ce qu’il est, objectivement eugéniste (s’énoncant au nom de « tout ce qui ose encore respirer, les jeunes les pauvres, les dansants, les insouciants, les irréguliers ») n’étonne guère.
    Qu’il ait trouvé à se loger chez un grand éditeur est tout simplement consternant.
    25 janvier. — « Mais tu ne peux pas critiquer le livre en ayant lu seulement ces vingt-cinq premières pages ! »

    Il me semblait, à moi, que vingt-cinq suffisaient, que s’infuser dans la foulée trois cent cinquante pages de l’habituelle tambouille n’était pas indispensable, mais bon : puisqu’il fallait j’ai lu, du coup.

    Pas encore lu

    https://seenthis.net/messages/944728

    #conspirationnisme #covido-négationnistes

    • Le style conspirationniste
      https://www.en-attendant-nadeau.fr/2022/01/26/manifeste-style-conspirationniste

      Un tableau apocalyptique et halluciné du monde entier, mais aussi des âmes, dont l’objectif semble de provoquer une peur panique. On entend souvent que notre époque est livrée au complotisme. Si cela est le cas, voici le livre qu’elle mérite. Mais comment ce Manifeste conspirationniste fonctionne-t-il

    • Sur la soie des mers
      @Acrimonia1

      J’ai pu jeter un premier oeil sur le Manifeste Conspirationniste, en attendant plus exhaustif, déjà on y apprend que le Covid est une « divine surprise » (le choix de reprendre des mots de Maurras, le choc des photos : essentiellement des mêmes même pas drôles de conspi minables)Et puis, en accord avec la matrice complotiste telle que Vidal Naquet la décrit dans Les assassins de la mémoire : au fil des pages, la pandémie n’existe pas, le virus n’est rien et il a été fabriqué dans une optique contre insurrectionnelle dans les pires labo des technosciencesL’incohérence n’est pas un problème, ça doit être ça « rendre la vérité maniable comme une arme selon le conseil de Brecht » qui comme Kafka, Deleuze, Foucault et tous les poètes du XIXème siècle était conspis comme chacun peut le découvrir dans ce livre plein de scoops...et puis la planche de salut pourrie qui aurait pu éviter de couler complètement, le complot c’est l’Etat et la conspiration c’est la révolution, se retrouve plombée dès le début par un brouillage sciemment orchestré des deux termes, finalement interchangeables et équivalents

    • Les philosophes sont en guerre !

      – Philippe Corcuff attaque Pierre Tenne.

      Extrême droite : l’élégance méconnaissante de Pierre Tenne dans En attendant Nadeau !
      https://blogs.mediapart.fr/philippe-corcuff/blog/030621/extreme-droite-l-elegance-meconnaissante-de-pierre-tenne-dans-en-att

      – Pierre Tenne critique Lordon.

      Pour une nouvelle théorie de la valeur
      https://www.en-attendant-nadeau.fr/2018/11/06/nouvelle-theorie-valeur-lordon

      J’attends avec impatience Lordon critiquant le grand penseur Mathieu Potte-Bonneville ! :)))

      #Critique-de-la-critique #gauche-intellectuelle

      La pandémie de Covid-19, une extraordinaire matière à penser qui bouleverse la philosophie politique
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/06/05/la-pandemie-de-covid-19-une-extraordinaire-matiere-a-penser-qui-bouleverse-l

      Enquête - Si elle a accentué les clivages chez les intellectuels critiques, la crise sanitaire due au coronavirus a aussi révélé le tournant écopolitique de la pensée française et l’émergence d’une nouvelle génération de théoriciens.

      Ainsi un virus mondialisé aura-t-il mis à l’arrêt le monde entier. Le local aura affecté le global et précipité l’avènement de sociétés sans contact où prime la distanciation sociale. La sidération aura provoqué, au cœur même des démocraties, une myriade d’états d’urgence sanitaire et de lois d’exception. Le grand confinement aura succédé à l’ère du consentement. Et, tel un voile non plus islamique mais hygiénique, le port du masque se sera imposé en Occident.

      Malgré le retour du tragique et la débâcle économique, en dépit de l’atmosphère de libération liée au déconfinement des populations, cette crise sanitaire est aussi une extraordinaire matière à penser. Pourtant, tous les intellectuels ne sont pas parvenus à passer du réflexe à la réflexion. Car beaucoup ont trouvé dans cette pandémie une façon assez convenue de confirmer leurs idées, théories, opinions ou points de vue.

      Ainsi a-t-on vu se déployer une critique attendue du « bougisme », du « mondialisme » et de la « société liquide ». De même a-t-on assisté au grand concert des causalités uniques, comme la « nature » (malmenée, donc vengeresse), la « souveraineté » (oubliée, donc impérieuse) ou le « capitalisme » (débusqué jusque dans les marchés traditionnels chinois). Sans oublier les solutions attenantes, comme le nationalisme (étatique et sanitaire), les barrières (hygiéniques et douanières, mais également identitaires), les frontières (nationales, mais aussi psychosociales), la révolte (nationale-populiste), la révolution (sociale-populaire), ou bien encore l’insurrection (qui viendrait enfin).

      Dans ce processus d’autoconfirmation qui affecte le monde politique et intellectuel, « chacun déroule son programme spécifique en y voyant à la fois l’explication (je vous l’avais bien dit) et la solution (la mienne) : l’écologie pour les écolos, le féminisme pour les féministes, le libéralisme pour les libéraux, la nation pour les nationalistes », analyse le sociologue Didier Lapeyronnie. A tel point que certains observateurs, comme Laurent Joffrin, directeur de la rédaction de Libération, y ont vu les signes d’une « pensée confinée ».

      La pensée confinée, c’est la pensée confirmée par les événements. Elle est indissociable de l’idéologie qui soumet la réalité à la logique d’une idée. Il n’est pas jusqu’à la focalisation quasi immédiate de la presse et de l’intelligentsia sur « le monde d’après » qui ne soit pas le signe d’une difficulté, voire d’une incapacité à penser l’événement. Car penser l’événement, c’est être capable de saisir le surgissement de l’inédit par la réforme de son entendement.

    • Et pour les Fans un colloque :
      https://alter.univ-pau.fr/fr/activites-scientifiques/manifestations-scientifiques/colloques/colloque-creer-le-present-imaginer-l-avenir.html
      Le présent au prisme de la pandémie de covid-19 : contours d’une communauté d’époque.

      Cela a beaucoup été dit, la pandémie que nous traversons est sans doute, à bien des égards, un extraordinaire révélateur des faiblesses et des misères de nos sociétés européennes et mondialisées. Osons qu’elle figure également de manière plus radicale (et avec une force certaine) toute l’angoisse de notre temps, celle d’un présent forclos (« tout est pareil en pire », « demain sera pire qu’hier »), où le désastre en cours est désormais (aussi) rendu sensible dans les images des rues désertes, des agoras vidées de leurs forces vives, et des morts qui s’amoncellent, et finissent par faire partie du décor (« l’ordre ordinaire de la mort ordinaire », écrit J. Andras). On pourrait dire qu’on ne glisse plus à la surface des choses, et que, comme par un approfondissement du regard, ce qui se donne à ressentir dans ce moment si oppressant (et oppressif) de réclusion, d’égarements et de souffrances accrues, donne peut-être la mesure de l’épuisement et de l’asphyxie contemporaines. Deux métaphores qui ont ces derniers temps retrouvé une force sensible inouïe, et suffiraient presque à tracer les contours d’une sorte d’exigence commune de la pensée, ou d’une communauté d’époque, dans l’urgence et l’élan retrouvé « d’ouvrir et de déployer des possibilités de vie nouvelles » : ce qui est aussi le cœur du sursaut éthique tel que le définit Paul Audi (dans l’immanence absolue de la subjectivité) et qu’on retrouve au fondement de sa puissante « esth/éthique » de la création qui replace l’activité créatrice au centre de la vie, où doit se jouer l’accroissement de nos puissances d’agir. Un formidable enjeu éthique pour la philosophie et la littérature contemporaines dont le rapport au monde (et à l’agir) se pose et s’éprouve aujourd’hui dans des termes nouveaux, où de « nouvelles urgences catégoriques » (F. Lordon) imposent aussi des formes, des poétiques, des pensées et des propositions nouvelles : de nouvelles dissidences dont le présent appel se donne pour tâche d’explorer la puissance de questionnement, d’intervention et de reconfiguration utopique (ou hétérotopique) du partage du sensible.

    • Quand l’extrême gauche comprend que le conspirationnisme est la nouvelle intelligence politique

      Ils ont fini par se rendre à l’évidence que ce que le Système interdit est la bonne voie, mais ils y ont mis le temps. Voici que l’extrême gauche française, incarnée non par le ridicule Besancenot, mais par Julien Coupat et ses amis, admet le conspirationnisme, au sens que lui donne le Système, c’est-à-dire la pensée politique interdite, la pensée politique profonde, celle qui s’enfonce au cœur du Système pour le comprendre et en dévoiler la stratégie. Une pensée 3D que L’Express, logiquement, en bon chien de garde, dénonce, en citant avec ironie la 4e de couverture du livre de la bande à Coupat :

      Une couverture noire, un titre choc, un éditeur prestigieux, une quatrième de couverture dont la grandiloquence prête à sourire ("Nous vaincrons parce que nous sommes plus profonds"), mais des auteurs masqués. Défendant une vision complotiste qui se veut de gauche, le Manifeste conspirationniste doit paraître le 21 janvier aux éditions du Seuil.

      Ça leur prête peut-être à sourire, mais en vérité, ça les inquiète, parce que la gauche, en 40 ans, avait été dévitalisée et transformée en gauchisme, cette manière d’être contre le Système, en apparence, tout en étant pour, au fond. C’est ce qui a piégé des millions d’électeurs des classes populaires, et aussi de la classe moyenne, qui se réveillent aujourd’hui, parce qu’ils sont en train de tout perdre : et leurs leaders, et leurs partis, et leurs syndicats, bref, leurs défenseurs. Et leur niveau de vie, accessoirement.

      Le peuple est orphelin, et c’est sa chance historique, celle de se créer de nouveaux leaders, de nouvelles organisations.

      Le constat que font Coupat et ses amis, nous l’avons fait dès le début de l’ épidémie de psychose , parce qu’il s’agissait de cela. Avec une arrière-pensée de re-domination politique.

      « Nous sommes conspirationnistes, comme tous les gens sensés désormais. Depuis deux ans que l’on nous balade et que nous nous renseignons, nous avons tout le recul nécessaire pour départager “le vrai du faux”. Les ridicules auto-attestations que l’on a prétendu nous faire remplir avaient bel et bien pour but de nous faire consentir à notre propre enfermement et de faire de nous nos propres geôliers. Leurs concepteurs s’en félicitent à présent. La mise en scène d’une meurtrière pandémie mondiale, “pire que la grippe espagnole de 1918”, était bien une mise en scène » peut-on lire en préambule. »_

      L’extrême gauche a mis deux ans à se réveiller, quand même, abusée qu’elle a été par les agents du Système, rompus à toutes les stratégies d’étouffement et de récupération, voir la fin gauchiste des Gilets jaunes .

      L’Express poursuit sa dénonciation en opposant au constat lucide les presque 6 millions de morts du covid... Et si on parlait des millions de morts du tabac ou de l’alcool dans le monde ? Ils sont 8 millions chaque année à crever de la cigarette, mais le narratif ne suit pas, évidemment. Les morts, les malades, l’oligarchie n’en a rien à foutre. La preuve, la bande néolibérale qui a mis la main sur l’État, en pleine pandémie supposée, supprime lits et effectifs !

      « L’acharnement furieux à balayer tout traitement qui n’impliquerait pas d’expérimenter des biotechnologies sur des populations entières, réduites à l’état de cobaye, avait quelque chose de suspect. Une campagne de vaccination organisée par le cabinet McKinsey et un “pass sanitaire” plus loin, la brutalisation du débat public prend tout son sens. C’est sans doute la première épidémie mortelle dont il faut convaincre les gens qu’elle existe. »
      Les 5,5 millions officiellement morts du Covid (selon l’Organisation mondiale de la santé, le bilan pourrait être deux ou trois fois plus élevé) ? Une manipulation statistique destinée à accélérer l’agenda néolibéral , si l’on croit cet ouvrage.

      Mais non, il n’y a pas d’agenda, voyons... L’extrême gauche, qui a été roulée dans la farine depuis la fin des années 70, et précisément par la rouerie d’un Mitterrand, qui s’en est attaché les services, pour mieux en faire la collaboratrice – voire la putain ou le flic – du virage néolibéral, c’est à la fois Besancenot, les antifas, et Julien Coupat. Il y a donc plusieurs pièces dans la maison du seigneur gauchiste, et elles ne se valent pas toutes. On met de côté Poutou, qui est un clown. Seule Nathalie Arthaud s’en sort, parce que la base conceptuelle léniniste tient la route, même si elle jure avec la France d’aujourd’hui. Une révolution bolchevique en 2022 est une option peu crédible. Mais si le capitalisme financier va trop loin...

      L’Express tente tant bien que mal de limiter la casse, mais la lucidité finit aussi par monter aux cerveaux des gauchistes, du moins de ceux qui sont encore en état de marche, parce que la réalité devient trop évidente ! Quant au contre-complotisme, il en est réduit à nier les évidences, nier le réel, ce qui est le plus sûr moyen de couler idéologiquement, voir l’autodestruction de la gauche dite de gouvernement. Il ne reste alors plus que la force et la répression pour imposer ses idées malfaisantes.

      Le texte recycle des éléments qui font fureur dans la complosphère. En 2019, le Centre Johns Hopkins, financé par la fondation Bill et Melinda Gates ou le forum économique de Davos, a organisé l’Event 201, un exercice de simulation d’une pandémie de coronavirus. Ce serait là une des « preuves » que l’élite avait bien planifié cette crise sanitaire. Selon les auteurs, le timing de la pandémie ne devrait d’ailleurs rien au hasard. Au vu des mouvements sociaux de 2019 à Hongkong, au Liban, en Catalogne, en Chili ou en Colombie, les « puissances organisées » ayant « intérêt au maintien de l’ordre mondial » auraient voulu « siffler la fin de la récréation ». Et pour littéralement confiner les populations, rien de mieux donc que de créer la frayeur à travers un coronavirus.

      On peut donc écrire que le complotisme intelligent de la droite nationale, ou même d’E&R, a contaminé la partie la plus sérieuse, celle qui réfléchit sans œillères, de l’extrême gauche, et elle est compatible, sur cette base d’accord, avec le populisme intellectuellement avancé, dont nous sommes. Naturellement, la bande à Coupat n’adhérera pas à E&R, mais des programmes communs se profilent, dans une France dystopique, certes morcelée, et à dessein, mais qui se reconstitue, qui se ressoude face à l’adversité. C’est la réconciliation du national et du social. Et l’on voit se dessiner des passerelles entre les deux extrêmes, mais c’est encore une terminologie-Système. En vérité, les pensées avancées sont toujours extrêmes.

      edit le sigle le répète, c’est la boutique du dangereux crétin enrichi Alain S0R@L

    • Tu ne dis pas d’où vient ta citation @colporteur (même sans lien pour pas faire de pub).

      Et puisqu’on me faisait reproche de dénoncer d’abord, dans cette affaire, l’absence de toute mention des morts et la déréalisation radicale de l’épidémie sous son interprétation politique, comme on en était restés là bah je les ai cherchés, les morts. […] J’ai même cherché, tenez, leurs occurrences dans le texte. Où t’as mis le corps, c’est toujours une question intéressante à poser. […]

      – Il est fait mention des morts du fait de la vaccination, aux 18e et 19e siècle, en bref des morts du vaccin (pages 202 et 204)

      – Il est fait mention de deux morts par administration d’anthrax, en bref des morts d’autre chose (page 53)

      – Il est fait mention de la surestimation du nombre de morts par les modèles projectifs, en bref des morts en moins (page 135, page 245)

      – Il est fait mention de l’usage de la psychologie sociale pour manipuler les consciences dans la représentation des morts, en bref des morts hallucinés (page 143)

      – Il est fait mention des vieux en EHPAD morts… de solitude (page 243)

      – Il est fait mention (c’est sans doute ma mention préférée) des « morts-vivants » page 211, en bref des morts pas morts, je vous donne le contexte : « l’Occident a fini par adopter une existence crépusculaire et à étendre indéfiniment les états de morts-vivants – malades à vie, immunodéprimés en sursis de cancer…« . (Les personnes immunodéprimées ou porteuses d’une maladie chronique apprécieront cette délicate énumération, où vibre un discret hommage à ce que le regretté Louis Pauwels appelait il y a longtemps le « sida mental » ; mais juger le livre eugéniste était, parait-il, excessif et la formule « la biopolitique, tyrannie de la faiblesse« , page 217, s’est sûrement glissée dans un chapitre par hasard)

      – Il est enfin, in extremis, fait mention des « morts que nous n’avons pas pu enterrer« . C’est, comme un remords, à la page 306 d’un ouvrage qui en compte 316. Mais on ne saura pas de quoi ils sont morts, les morts. Faut pas exagérer.

      J’arrête là la collecte de ce qu’il me semble difficile de ne pas lire comme un travail méthodique d’effacement

    • Pourquoi le Seuil publie-t-il un brûlot conspirationniste attribué à Julien Coupat ?

      Olivier Tesquet

      Le Seuil publie ce vendredi un pavé anonyme, vraisemblablement écrit par l’ancien meneur du groupe de Tarnac, qui légitime la paranoïa et alimente le risque confusionniste... Une “proposition politique originale”, défend la maison d’édition.

      C’est le mal du siècle autant que l’anathème de l’époque. Et voilà que certains en font une profession de foi. Ce vendredi, les éditions du Seuil publient un curieux « manifeste conspirationniste », épais et anonyme, couverture noire, lettrage blanc, postulat crépusculaire : « Dans un monde de paranoïaques, ce sont les paranoïaques qui ont raison. » En pleine crise de la vérité, qui peut ainsi sciemment choisir de se parer des atours du pyromane et convaincre une maison sérieuse de fournir la mèche ? Le Comité invisible, affirme L’Express. Nos sources précisent : après L’Insurrection qui vient (2007), À nos amis (2014) et Maintenant (2017), ce nouveau brûlot serait bien l’œuvre de « la même nébuleuse ingouvernable. » Et surtout de Julien Coupat, dont le nom reste lié à « l’affaire de Tarnac », sabotages de lignes de TGV en 2008 qui avaient donné lieu à un feuilleton judiciaire et politique très médiatisé. Désormais débarrassé de l’étiquette de « terroriste » à la suite d’une décision de la Cour de cassation, il reprend donc du service – sans le canal historique de son collectif autonome, qui s’est désolidarisé avant même la sortie du pamphlet – pour tenter d’imposer son magistère en complotisme à la gauche de la gauche.

      Ces trois cent soixante-dix-neuf pages verbeuses et contrariantes sont difficiles à restituer. Elles convoquent un cortège de prestigieux macchabées : Brecht (« La vérité doit être maniable comme une arme »), Machiavel (« Le mal doit se faire tout à la fois, afin que ceux à qui on le fait n’aient pas le temps de le savourer »), Kafka (« Nous vivons tous comme si nous étions des despotes »), Dick (« En toute franchise, nous estimons qu’il ne peut rien exister de plus dangereux qu’une société dans laquelle les psychopathes prédominent »). Mais aussi Foucault, Marx, Nietzsche, Freud, Adorno, Deleuze, Rimbaud, Baudelaire, Artaud, Pynchon ou Hegel, afin de démontrer que « les grands auteurs qui font chic dans les bibliothèques de livres jamais ouverts sont tous uniformément conspirationnistes. »
      La pandémie, vaste entreprise de manipulation ?

      L’état d’urgence sanitaire, les mesures de police, l’irrationalité de certaines décisions politiques, la corrosion des libertés publiques, tout ceci doit être rigoureusement ausculté. Mais Coupat va beaucoup plus loin. Il adopte une position authentiquement antivax, tantôt feutrée – il s’agirait de « se soustraire au parc humain » –, tantôt frontale – « La campagne mondiale de vaccination générale ne correspond à aucune rationalité médicale. Les “vaccins” dominants sont plus néfastes que le virus pour la plupart des gens, et n’immunisent pas contre la maladie en tant que telle. »

      Dans ce qui ressemble parfois à l’addendum étouffe-chrétien du capitalisme de surveillance décrit par Shoshana Zuboff, Coupat prend pour argent comptant les élucubrations des sciences comportementales, disqualifie tous les « fact-checkeurs » de la Terre – « qui veillent au sommeil prescrit » – et préconise un « great reset véritable », en référence à une théorie du complot popularisée par le documentaire Hold-Up. Il assure encore que « le désastre fait partie du plan » et que la crise sanitaire est « une expérience de management par l’incertitude. » Passant sous silence la réalité statistique de l’épidémie, il la réduit à une vaste entreprise de manipulation imprégnée d’exercices militaires, de programmes clandestins et de guerre froide, matrice de tous les maux. À le lire, nous serions toujours en plein dedans, comme prisonniers d’une opération pensée par la CIA...
      “Un livre qui va faire date, parce qu’il propose d’autres perspectives pour penser ce qui nous arrive.” Hugues Jallon, patron du Seuil

      Au téléphone, Hugues Jallon, le patron du Seuil, en est persuadé : « C’est un livre qui va faire date, tout simplement parce qu’il propose d’autres perspectives pour penser ce qui nous arrive. » Séduit par « une proposition politique originale, passionnante, intellectuellement structurée, même [s’il est] en désaccord avec certaines analyses », il a été convaincu par le pedigree des auteurs (sans révéler leur identité) et quelques échanges liminaires sur une messagerie privée. Aurait-il accepté de le publier sans savoir qui l’écrivait ? « Probablement pas. » Son titre ? « Une provocation à l’intelligence. »
      Se venger, mais de qui ?

      Le risque de procès en confusionnisme ? « Il existe. » Car au-delà du fond, il y a la forme. Ce manifeste ambitionne une offensive, Molotov à la main, pour reprendre à l’extrême droite un territoire du langage qu’elle a annexé de longue date. Peut-on se battre avec les mots de l’ennemi ? « L’extrême droite s’est bien appropriée celui de révolution, objecte-t-on au Seuil. Pourquoi ça ne fonctionnerait pas dans l’autre sens ? » L’argumentaire distribué à la presse insiste : le conspirationnisme serait « un réveil politique qu’il serait suicidaire de laisser » aux identitaires, à Zemmour ou à Le Pen. À l’entrée du dernier chapitre, le ton se fait volontiers imprécateur. « Nous voulons nous venger », peut-on lire en toutes lettres. Mais de qui, quand les complotistes voient le mal partout ?

      https://www.telerama.fr/livre/pourquoi-le-seuil-publie-t-il-un-brulot-conspirationniste-attribue-a-julien

    • 26 janvier. On m’apprend que le site Egalité et réconciliation, fédérant comme on sait les amis d’Alain Soral, a publié une critique louangeuse de l’ouvrage, suggérant que ce dernier laisse entrevoir un programme commun, et saluant la réconciliation du social et du national.

      Comme disait l’autre : It escalated quickly.

      Mathieu Potte-Bonneville

      merci @sombre

    • Mais non, il n’y a pas d’agenda, voyons... L’extrême gauche, qui a été roulée dans la farine depuis la fin des années 70, et précisément par la rouerie d’un Mitterrand, qui s’en est attaché les services, pour mieux en faire la collaboratrice – voire la putain ou le flic – du virage néolibéral, c’est à la fois Besancenot, les antifas, et Julien Coupat. Il y a donc plusieurs pièces dans la maison du seigneur gauchiste, et elles ne se valent pas toutes. On met de côté Poutou, qui est un clown. Seule Nathalie Arthaud s’en sort, parce que la base conceptuelle léniniste tient la route...

      Je m’en doutais, ces paroles ne pouvaient venir que du site Egalité et Réconcilation d’extrême droite, fondé par Soral !

      C’est Très Malin, faire un copier-collé du texte intégral de ces salopards de soraliens sans citer sa source, à la suite de celui de Potte-Bonneville pour pouvoir mieux discriminer l’extrême gauche afin de l’associer carrément à l’extrême droite.
      Merci @colporteur et Mathieu Potte-Bonneville !

    • Tu le fais exprès ou quoi @marielle ? C’est justement le problème que ce livre soit récupéré aussi vite par E&R en même pas une semaine, d’où le « It escalated quickly », c’est justement pour ça qu’il faut se poser la question du contenu si en si peu de temps ça peut être récupéré (ce n’est absolument pas le cas de plein d’autres textes).

      Par ailleurs, @colporteur a fait exprès de pas mettre lien pour pas leur faire de la pub et du trafic internet, donc peux tu supprimer au plus vite ce lien d’ici ?

    • J’ai retiré le lien @rastapopoulos mais j’aurais préféré que @colporteur donne clairement, dès le départ à la suite de son post ( comme vous le demandez souvent !) la source du texte d’Egalité et Réconciliation.
      S’il l’avait fait je ne m’y serais pas moi même connectée après avoir effectué des recherches.
      Le fait de l’avoir retranscrit dans sa totalité c’est lui donner une visibilité qu’il ne mérite pas.

      Pour revenir au sujet du livre moi j’aime bien cette définition du conspirationnisme :

      Le conspirationnisme procède de l’anxiété de l’individu impuissant confronté à l’appareil gigantesque de la société technologique.
      Il ne sert donc à rien de balayer le conspirationnisme comme faux, grotesque ou blâmable ; il faut s’adresser à l’anxiété d’où il sourd en produisant de l’intelligibilité historique et indiquer la voie d’une sortie de l’impuissance.

      La vérité est qu’il y a dans le conspirationnisme une recherche éperdue de vérité, un refus de continuer à vivre en esclave travaillant et consommant aveuglément, un désir de trouver un plan commun en sécession avec l’ordre existant, un sentiment inné des machinations à l’oeuvre, une sensibilité au sort que cette société réserve à l’enfance, au caractère proprement diabolique du pouvoir et de l’accumulation de richesse, mais surtout un réveil politique qu’il serait suicidaire de laisser à l’extrême-droite.

      Si vous êtes incapables de comprendre ceci c’est que vous êtes aussi dans une forme de déni.

      Et je termine sur une note positive en reprenant les mots d’ Hervé Kempf (Reporterre), ce que veut dire en fait con-spirer, c’est respirer ensemble, c’est entrer en plein dans la politique.

    • ce que veut dire en fait con-spirer, c’est respirer ensemble, c’est entrer en plein dans la politique

      Ce jeu de mot de Kempf digne de Lacan...

      Toujours pas lu le bouquin mais je pense que ces recensions vont m’en dissuader, ça confirme en tout cas, pour l’instant, le moment fasciste que je pressentais.

    • "cospirare vuol dire respirare insieme" est ici repris à radio Alice
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Radio_Alice

      Bologna 1977 : comunicazione e movimento
      https://www.radioalice.org/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=13&Itemid=129

      12 marzo 1977 Lo Sgombero di Radio Alice
      https://www.youtube.com/watch?v=3aFdAxSiZxc

      le « moment fasciste » vient de loin et attrape sur son chemin tout ce qu’il peut de divers héritages critiques

    • Mais encore une fois ça part dans tous les sens sans clarifier le départ : être conspirateur et conspirationniste c’est pas la même chose. Ceux qui « respirent ensemble » ce sont les conspirateurs. Être conspirationniste peut vouloir dire deux choses : c’est pas un acte (conspirer), c’est une idéologie, et la majorité du temps, ça désigne ceux qui voient des conspirations partout chez les autres, ça n’a donc rien à voir avec conspirer soi-même. Mais ça peut aussi désigner une idéologie qui voudrait qu’on se mette tous à conspirer (contre les pouvoirs). Ce qui n’a rien à voir non plus, mais qui peut parfaitement s’additionner à la première idéologie (trouver trop de conspiration partout ailleurs, même où il n’y en a pas ET vouloir qu’on se mette tous à conspirer).

      C’est donc totalement confus si on ne clarifie pas de quoi on parle à propos de telles ou telles personnes.

    • un seen qui avait toute sa place ici s’est évaporé...

      Il y a un lien intrinsèque entre cette espèce de nullité de la politique, ce devenir nul de la politique et cette insignifiance dans les autres domaines, dans les arts, dans la philosophie ou dans la littérature. C’est cela l’esprit du temps. Tout conspire à étendre l’insignifiance.

      Contre le conformisme généralisé - Stopper la montée de l’#insignifiance, Castoriadis
      https://www.monde-diplomatique.fr/1998/08/CASTORIADIS/3964

      ce manifeste con., c’est le monde d’après.

      mise en place de 4000 copies, les ventes démarrent bien, parait-il (pour feuilleter, on trouve un pdf)

      #zeitgeist

    • le « moment fasciste » vient de loin et attrape sur son chemin tout ce qu’il peut de divers héritages critiques

      +

      être conspirateur et conspirationniste c’est pas la même chose

      =

      les conspirationnistes sont des aspirateurs ? :-)

  • Info ou intox | COVID-19, attention aux fausses informations
    https://unric.org/fr/covid-19-info-ou-intox

    Pas besoin de vaccin si j’ai déjà eu la COVID.

    INTOX. Une infection au COVID-19 développe une réponse immunitaire qui varie d’une personne à l’autre. La force et la durée de cette réponse, et la manière dont elle varie selon les personnes, sont toujours à l’étude. 

    Même si l’on a déjà eu la COVID-19, le vaccin agit comme un rappel qui renforce la réponse immunitaire. Il est également arrivé que des personnes soient infectées par le SARS-CoV-2 une seconde fois, ce qui rend la vaccination encore plus importante.

    C’est un des points aveugles des nombreux tableaux qu’on nous montre : on compare systématiquement le nombre de cas graves rapporté aux non vaccinés, aux vaccinés deux doses, et désormais aux vaccinés trois doses. Mais je ne trouve jamais l’évaluation du niveau de protection des gens qui ont fait un Covid (disons depuis moins de six mois) contre les formes graves et les décès.

    Parce que le fait qu’une précédente contamination ne protège pas efficacement contre une re-contamination, ça OK, mais le vaccin non plus, et avec Omicron c’est très clair. En revanche on insiste bien sur le fait que la vaccination protège très efficacement contre les formes graves et le décès. Par contre, quel est le niveau de protection contre ces formes graves et décès que conférerait une précédente contamination, ça je ne le vois jamais.

    • Par exemple, sur la gravité d’Omicron, il a été initialement suggéré plusieurs fois que peut-être qu’Omicron « semblait » moins virulent parce qu’il réinfectait des gens qui avaient déjà eu le virus, et donc étaient ainsi protégés contre les formes graves, dans des pays où les premières vagues avaient circulé assez librement (Afrique du Sud, Grande-Bretagne). Cette idée semble désormais invalidée, mais n’empêche : cela signifie qu’on estime qu’une précédente infection devrait protéger contre les formes graves.

      Mais je ne trouve aucune estimation de l’« efficacité » d’une telle protection, comparée à une vaccination en bonne et due forme. (Je ne parle évidemment pas des risques encourus, ni de l’aspect moral de faire contaminer massivement sa population avec un virus encore totalement inconnu il y a tout juste deux ans.)

    • @monolecte Oui, mais a priori là on parle de « simple » recontamination. Ce que j’aimerais savoir, c’est à quel point ces gens qui ont fait un Delta sont protégés contre les formes graves et le décès d’une nouvelle infection. (De la même façon qu’il est désormais acquis que des gens vaccinés trois doses sont relativement facilement contaminés par Omicron, mais sont très bien protégés contre les formes graves et le décès).

    • Apparemment, le variant B2 est proche d’être majoritaire au Danemark, et les premières publications au sujet des réinfections B2 suite à B1 commencent aussi à dire que ça existe.
      Finalement, c’est pas tous les 6 mois qu’on va se faire réinfecter. Mais peut-être bien tous les deux mois... avec de la « chance ». :-) Ca va être cool. On aura en permanence son pass vaccinal, encore mieux qu’avec la vaccination.
      Il faut vraiment qu’on envisage d’affréter un charter pour la NZ...

    • https://www.mesvaccins.net/web/news/18284-duree-de-l-immunite-anti-covid-des-donnees-de-plus-en-plus-precise

      [30 oct. 2021 donc avant omicron qui change la donne : immunité par infection semble efficace contre formes graves et plus pérenne que par vaccination [edit : évidemment à condition d’avoir échappé au covid long, à l’hosto ou au cimetière]]

      Deux récentes études se sont intéressées à l’immunité persistant chez des personnes ayant présenté une infection par le SARS-CoV-2, qu’elle ait été inapparente ou symptomatique. La première, assez complexe, a suivi des professionnels de santé du CHU de Strasbourg jusqu’à 14 mois après la date de leur infection (1). Elle met en évidence la persistance d’anticorps anti-protéine S du virus (plus précisément contre le domaine de fixation au récepteur, RBD), dont on sait qu’ils contribuent à la protection contre l’infection ou à la guérison, à des taux considérés comme efficaces, chez près de 60 % des personnes suivies un an après l’infection. La diminution du taux de ces anticorps dans le temps est par ailleurs plutôt lente, en comparaison avec celles des anticorps anti-protéine N du virus, plus rapide et importante. L’étude montre par ailleurs une protection effective des personnes immunes contre la réinfection et contre les formes graves d’infection durant l’année qui suit l’infection initiale : l’incidence des infections-réinfections n’a été que de 0,40 pour 100 personnes-années dans le groupe des convalescents, contre 12,22 pour 100 personnes-années dans le groupe des personnes n’ayant pas précédemment été infectées.

    • … d’autant plus difficile à dire sans doute qu’aujourd’hui c’est chaud de trouver des immunités non croisées infection/réinfection/1/2/3 doses et avec différents variants concernés …

      et l’inévitable et désespérant Pr Logos à propos d’omicron le 10 décembre :

      Quand aux croyants dans l’idée que l’immunité naturelle est de bien meilleure qualité que l’immunité induite, il faudrait intégrer que la province de Gauteng est autour de 70% de prévalence.
      https://www.nicd.ac.za/wp-content/uploads/2021/11/SACMC-Fourth-wave-report-17112021-final.pdf

    • Y a des gens qui racontent se faire + tabasser en janvier qu’il ne l’étaient en décembre.

      Il semble aussi que le virus ne s’attaque pas toujours aux mêmes organes selon les gens ou les versions. Où, pourquoi, comment  ? on n’en sait foutre rien. Il y a des cas où il attaque directement le système immunitaire. Je doute que pour ces gens-là, ce soit une protection pour l’avenir.

      La variabilité des configurations fait que tu ne peux juste pas généraliser. Ce qui est avantageux pour Tartampion est potentiellement mortel pour Bidule. Devant ce degré d’instabilité et d’incertitude, je maintiens le cap  : échapper à cette merde whatever the cost .
      Parce que rien ne te dit que ce qui a fait éternuer une fois ta voisine ne va pas te crever en moins d’un mois.

    • Toujours signalé par le même, à propos de l’immunité acquise contre d’autre variants après infection par omicron (BA.1) :

      We found high neutralizing antibody titers against all variants for vaccinated individuals after BA.1 breakthrough infection or for individuals after infection with a pre-omicron variant followed by BA.1 infection. In contrast, samples from naive unvaccinated individuals after BA.1 infection mainly contained neutralizing antibodies against BA.1 but only occasionally against the other variants.

      https://doi.org/10.1101/2022.02.01.22270263

    • Pourquoi la vaccination protégerait-elle mieux que l’immunité « naturelle » (par infection) contre les formes graves de covid :

      https://www.nature.com/articles/s41586-022-04702-4

      Claude-Alexandre Gustave
      https://twitter.com/C_A_Gustave/status/1512192709666160647

      Le problème est que SARS-CoV-2 est un virus à ARN dont le brin d’ARN est à « polarité positive ».
      En clair, ça signifie que son brin d’ARN peut être directement utilisé par nos cellules comme un ARNm permettant la création de nouveaux virions complets et fonctionnels 😬... 7/17

      Ainsi, en présence de ces anticorps non-neutralisants (capables de se fixer sur le virus sans l’empêcher de proliférer), SARS-CoV-2 accède à tout un panel de nouvelles cellules qu’il ne pourrait pas infecter seul.
      Les macrophages sont une cible+++... 8/17

      En permettant l’infection de ces macrophages, le mécanisme dépendant des FcGammaR pourrait être une des causes menant à la survenue de covid sévère via une dérégulation de la réponse inflammatoire à partir de ces macrophages infectés... 10/17

      Petite précision : la vaccination s’oppose à ce phénomène pour une raison simple... Elle n’immunise que contre Spike, avec donc quasiment que des anticorps neutralisants qui empêchent la prolifération virale quand ils se fixent au virus... 11/17

      Au contraire, l’infection induit la production de nombreux anticorps NON-neutralisants, dirigés contre les protéines M, N... qui sont non seulement incapables de bloquer l’invasion virale, mais qui peuvent aggraver la maladie... 12/17

  • Covid-19 : « Le port d’un masque FFP2 peut donner un faux sentiment de sécurité »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/24/covid-19-le-port-d-un-masque-ffp2-peut-donner-un-faux-sentiment-de-securite_

    A l’initiative de la Société française d’hygiène hospitalière, plus de 400 spécialistes de la prévention des risques infectieux regrettent, dans une tribune au « Monde », que le débat soit focalisé sur le type de masque, alors que dans la majorité des cas, la source de contamination est le cercle familial ou amical, et le repas entre collègues où l’on ne porte pas son masque.

    Ah mais merde, vous les trouvez où, vos débiles ?

    – Déjà, quand ça commence en te rappelant que « le cercle familial » est la source de contamination principale, tu sais que ça ne va pas voler bien haut.

    – D’où des gens qui sont déjà vaccinés et qui ressentent en plus le besoin de porter un FFP2 souffrent d’un « faux sentiment de sécurité » ?

    Purée, le Monde, jamais vous ne vous décollez le pulpe du fond ?

    En tout cas, à la précédente question du Monde « Pourquoi la France bat tous les records de contamination ? », on a une réponse assez parfaite : parce que ses sociétés « savantes », complaisamment relayées par ses médias, sont les plus connes de la planète. Faisons de la santé publique en expliquant aux gens que les choses qu’ils font de bien, en fait c’est pas bien.

  • Covid-19 : « Au printemps, tout le monde sera persuadé que tout est fini. Mais pas moi ! » avertit l’épidémiologiste Renaud Piarroux
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/deconfinement/covid-19-au-printemps-tout-le-monde-sera-persuade-que-tout-est-fini-mai

    Et d’où vient ce changement de perception ?

    De tout le monde. Nous en avons marre. Cela vient du public, de la population, de la presse aussi. A la fin du mois de décembre, l’institut Pasteur a publié plusieurs prévisions, dont certaines franchement catastrophiques. Parmi tous les scénarios, un seul modèle annonçait qu’il ne se passerait pas grand-chose. Or c’est celui qui a été mis en exergue dans la presse. Quelque temps après, l’institut Pasteur a précisé ses calculs et ce modèle « optimiste » a été écarté. Mais la presse n’est pas revenue dessus.

    C’est aussi une perception qui est portée par le gouvernement. On garde les écoles ouvertes de manière à pouvoir dire : « Regardez, nous avons préservé la vie de tout le monde ». Enfin, même les médecins en ont marre. Ils préfèrent regarder les prévisions les plus optimistes même s’ils savent qu’il faut aussi se préparer à des scénarios plus compliqués.

    • Cela signifie-t-il que nous sommes contraints d’attendre ? Que nous n’avons pas encore trouvé la bonne stratégie ?

      La stratégie du « zéro Covid » a échoué, sauf en Chine, où elle tient encore. Cette stratégie aurait pu être tentée à l’issue de la première vague, quand le virus était moins contagieux et moins virulent. Mais les politiques n’ont pas voulu, et comme nous vivons tous sur la même planète, les pays qui avaient fait l’effort ont dû faire marche arrière avec l’arrivée de variants de plus en plus contagieux. Nous avons laissé trop d’espace au virus pour proliférer et muter. Beaucoup de pays qui contrôlaient la situation se trouvent désormais en difficulté.

      D’un autre côté, la stratégie qui consiste à vivre avec le virus n’est pas un succès planétaire non plus. Nous voyons maintenant que cela signifiait que les vagues allaient se succéder. Nous en sommes à la quatrième ou à la cinquième selon les pays, avec, à chaque fois, une désorganisation des soins. Il n’y a pas de quoi pavoiser.

      Seul passage limite à mon sens, où il t’explique que la stratégie Zéro Covid échoue partout, sauf dans le pays le plus peuplé et aux villes les plus denses. Sauf au Japon, non plus. Sauf à Taiwan. Etc.

  • eh ben voilà...
    j’aime pas étaler ma vie mais là je suis trop dégouté...
    2 ans
    2 putain d’années à limiter les contacts, à faire gaffe, à expliquer aux enfants de faire gaffe, que c’est pas grave si d’autres le font pas, eux c’est important qu’ils le fassent.
    Dernièrement l’angoisse de la montée des cas à l’école.
    Cernés de partout, divergence incroyable entre ce qu’on dit partout autour de moi (repris de ce que dégueulent les médias mainstream) et ce qu’on lit sur seenthis.
    Résultat je tarde un peu mais je me décide à trouver des rendez vous coûte que coûte pour vacciner les petites et acheter les « pure mask » conseillés ici.
    Vaccins fait mercredi, pure mask reçu aujourd’hui...et ce qui devait arriver arriva...une des filles positives ce soir.

    Je suis dégouté parce que tout le monde trouve ça génial parce qu’on va retrouver la vie d’avant grâce à ce virus qui circule si bien et qui est rien d’autre qu’une gripette maintenant hein (et même des gars avec des cerveaux de fou comprennent pas que rien ne changera tant qu’on aura pas vacciné massivement toute la planète).
    Je suis dégouté parce que tout le monde dit c’est pas grave (mais putain...qu’est ce qu’on en sait ??? ouais la proba est faible...mais qu’est ce t’en sais que ça va tomber sur toi ou pas ?)
    Je suis dégouté parce que j’ai pas voulu trop le faire en force et que j’aurais peut être dû...
    Je suis dégouté que les mecs au gouvernement sont tellement nuls et cyniques qu’on en arrive à polariser la population comme jamais et que les gens comprennent plus rien à rien à force de dire n’importe quoi tout en faisant la chasse aux fake news qui se sont jamais aussi bien portées.
    Je pourrais continuer sur pas mal de choses mais j’ai déversé ce qui me pesait déjà pas mal sur le coeur...alors je vais m’arrêter là....

    ...mais je suis dégouté

    • Vos partages et messages m ont fait monter les larmes...
      (Qui demandaient ptete qu a couler avec la fatigue/insomnie et la rage qui sommeil..)

      Pareil je hais les jeux de hasard.
      Je sais même pas si au point où en est, les gens se rendent compte que c est un pari.
      J ai l impression que tout le monde est devenu dingue.
      Une animatrice de l ecole a été dire à ma plus petite, déjà bien angoissée de nature, que le vaccin ça rendait aveugle, qu elle l avait vu de ses propres yeux.
      Il faut quoi pour en arriver à dire ça à un môme qui a mal au bras ??
      Quand tout le monde dit et fait n importe quoi, comment tu gardes le cap ?
      Les seules personnes qui comprennent c est vous...je vous ai jamais vu...mais sans vous je serais en plein naufrage je crois....

      J en chiale de plus belle mais je vous remercie d être la et de ce que vous faites.
      C est triste qu on soit qu une poignée à vouloir regarder la réalité en face mais un petit peu c est mieux que rien...

    • voici @ericw :

      « Comble de la lose, j’ai eu le Delta quand tout le monde avait l’Omicron » : ces covidés qu’on ignore

      Avec le variant Omicron qui submerge la France depuis fin décembre, plus question d’attirer l’attention ou de se faire plaindre avec un simple test positif.

      Dire que, il y a deux ans, connaître ne serait-ce qu’un cas contact méritait l’attention de son entourage. Dire que, il y a deux ans, on était plein d’inquiétudes pour ceux qui avaient contracté la maladie, on leur posait plein de questions (« alors tu ne sens plus rien ? » ; « tu veux qu’on t’apporte quelque chose ? »). C’est dur aujourd’hui, à titre de comparaison, de compter parmi les derniers malades du Covid-19.

      Même la pharmacie débordée n’a pas pris le temps de les appeler pour leur donner leur résultat positif. Soudain, les proches se transforment en médecins épidémiologistes (« Omicron, c’est rien, tu vas être enrhumé et ça te fera ton booster quatrième dose »). S’ils font l’erreur de dire « J’ai le Covid », on leur réplique : « Non, t’es positif. » Fini l’époque où on plaignait les gens à l’isolement comme vivant une expérience hors limite. Là, on relativise à leur place (« bah, tu peux bosser de chez toi ») et on oublie de prendre de leurs nouvelles. Qui s’est demandé comment allait Olivier Véran depuis qu’il a annoncé être positif au Covid-19 ?

      A quoi on les reconnaît

      Ils postent des photos de leur test positif sur Facebook ou Twitter pour tenter de s’attirer un peu de compassion (heureusement que le test ne passe pas par une analyse d’urine, on se demande à quoi auraient ressemblé les réseaux sociaux), ensuite ils précisent que tout va bien quand même. Ils rassurent des gens qui ne s’étaient même pas inquiétés pour eux. Quand ils l’annoncent à leur entourage, on leur répond « j’en sors », « décidément tout le monde l’a », on leur fait la liste de tous ceux qui viennent d’être testés positifs le même jour ou de ceux qui l’ont eu plusieurs fois. Depuis le SMS de l’Assurance-maladie leur indiquant qu’ils allaient être appelés, ils attendent toujours que le téléphone sonne. Quand ils appellent leurs cas contacts en s’excusant, ils s’entendent répondre : « Mais, de toute façon, on est tous cas contacts. » Leurs collègues oublient de leur envoyer des liens Zoom pour les réunions. Les écoliers positifs, eux, reçoivent des messages de leurs copains : « La chance ! »

      Comment ils parlent

      « Quand mon père l’a eu, on pensait que c’était la fin et on aspergeait la maison d’eau de Javel, là, on nous dit qu’il faut bien y passer un jour. » « Mon mari et ma fille se sont foutus de moi. » « J’ai pas pu m’empêcher de frimer sur les réseaux sociaux avec mon petit Covid, je me suis pris une volée de commentaires. » « Comble de la lose, j’ai eu le Delta quand tout le monde avait l’Omicron. » « J’ai essayé de faire le malin parce que j’ai eu Omicron en décembre, mais ça n’intéressait personne. » « Même un bon variant, ça ne te distingue pas. » « Rassurez-vous, pour le moment, j’ai à peu près l’équivalent d’un gros rhume. » « J’ai l’impression d’être en décalage quand je dois demander un lien Zoom. »

      Leur grande vérité

      C’est la pire période pour avoir le Covid-19.

      Leurs questions existentielles

      Avec deux masques posés l’un sur l’autre, je peux faire les courses si je vais très vite ? Le test à J + 7, c’est en comptant la journée d’aujourd’hui ? Ils sont nombreux ceux qui ne l’ont pas encore eu ? Est-ce qu’on est la queue de comète ?

      Leur Graal

      Depuis qu’un test positif au Covid-19 est un non-sujet, il n’y a plus de disputes en famille ou entre amis sur l’attitude à adopter.

      La faute de goût

      Avoir 40 de fièvre, ne pas tenir debout et devoir écouter des amis dire : « Ma sœur l’a eu la semaine dernière, t’auras un peu mal à la tête et c’est rien. »

    • ❤️ merci ❤️

      Pour faire écho à l’article du monde :
      On a testé tout le monde ce matin. Elle a apparemment une charge virale très haute et nous on est pour le moment tous négatif.
      On a une voisine (qui devait venir pour récupérer des trucs) qui veut absolument venir pour le choper volontairement.
      On m’a conseillé de surtout pas la confiner pour que tout la famille l’ait et qu’on « soit tranquille ».
      Une seule personne m’a demandé si elle allait bien...

    • a peu près la même ici, sauf qu’on a failli s’entretuer avec ma compagne et que nos disputes ont fait qu’on a pas pu vacciner la petite. Là, on est tous les deux +, la petite on va voir tout à l’heure. Juste déso mais la dif entre seenthis et le reste du monde ça n’a pas vraiment aidé à garder sa santé mentale. je veux bien regarder la réalité en face, mais être absolument seul à le faire m’a rendu à peu près aussi fou que les autres.

    • Mon Pauvre...
      J’ai failli dériver aussi en essayant de montrer/argumenter mais j’ai vite arrêter car j’ai vu que j’allais devenir dingue aussi.
      Maintenant je trouve refuge ici et je me tais...
      J’ai de la chance que ma compagne à moi soit réceptive...même si ça amène un temps de latence (parce que sinon j’avoue que je sais pas dans quel état je serais).

      La voisine...on a trouvé 2 plans pour essayer de la protéger malgré elle. Lui amener le machin avant elle et l’accueillir masqués dans le jardin si elle déboule avant qu’on puisse lui amener.

      Merci à tous pour vos encouragements 🤗🙇🏿

    • Chez moi, même son de cloche que @tintin, pas facile d’être en décalage avec le « balec » ambiant comme dirait @arno. Sauf que notre grande fille (5ans) a été vaccinée dimanche dernier. Mais mon épouse me l’a reproché après coup, tout le monde lui faisant comprendre que c’est risqué de vacciner les enfants.

      Comme partout, notre fille est « cas contact » chaque semaine, et je dois faire le candide au laboratoire pour lui avoir un test PCR avec prélèvement oral : on m’explique qu’on va lui faire quand même mais que désormais il faut se procurer des auto-tests « ah bon ? je ne savais pas ! ». Au passage, je suis déconcerté par la facilité de prélèvement de ces tests.

      Mais après avoir fait un test, mon épouse me suggère « on n’est pas obligés de la re-tester, elle n’a pas l’air malade... ». Ah oui, tiens, je me demande si les autres parents ont aussi eu cette bonne idée...

      Au bahut, ce n’est pas mieux, une collègue est restée bosser plusieurs jour après le test positif de sa fille de 10ans, en disant « Marre de me faire tester, tant que je n’ai pas de symptôme, je ne me teste plus ! ». Parce que même si on ne peut plus le voir en peinture, la préparation de nos élèves au bac Blanquer passe avant les principes de précautions. Résultat, quelques jours après, symptômes, test, positif, isolement. Mais le mari vient toujours bosser, en attendant d’être positif à son tour. Quand une autre collègue nous explique que ce n’est pas au lycée que les jeunes se contaminent (4500 de taux d’incidence chez les 10-19ans la semaine dernière dans mon département, bien au-dessus des autres classe d’âges)

      Du coup je me suis mis aussi au FFP2, fais hyper gaffe à ne pas me retrouver avec trop de monde, me teste tous les jours ou tous les deux jours, et n’arrive pas à croire que je sois passé entre les gouttes (parce que train + lycée, je suis exposé quotidiennement).

      Et donc quand je rentre à la maison, et m’aperçoit que mon épouse et notre 2ème fille (1an) reviennent d’être passées voir les voisin·es chez elles, pendant plus d’une heure, sans masque ça va sans dire, avec une autre pote et ses 3 enfants qui vont au même cluster que notre grande, et en plus la copine qui accueille et sa fille viennent juste de chopper le covid, « mais elles n’avaient plus de symptômes et avaient fini leur période d’isolement depuis... j’me rappelle plus mais elles avaient terminé donc elles n’avaient plus le covid »

      manque de pot pour moi, j’avais lu un billet de @monolecte sur le pic de contagiosité https://seenthis.net/messages/944152

      .... donc... comment dire... oui c’est ça, je vais arrêter de traîner sur #seenthis...

    • et hop, le pompon sur le gateau en croisant un pote, papa d’une copine de ma fille qui fréquente le même cluster Blanquer mais pas la même classe : sa fille a été testée dimanche dernier, donc 7 jours d’isolement (pas un de plus, hein ! faut pas déconner), mais le mieux, c’est l’après covid, il y a vraiment une prime à la contamination :
      - pas de tests nécessaires pendant les 2 prochains mois, parce qu’immunisée (à raison de 3 par semaine moins les 2 semaines de vacances, ça fait l’économie d’une vingtaine d’écouvillons dans le pif)
      - même quand sa classe est fermée parce que la maîtresse, devinez !, a choppé le covid, et qu’on ne peut pas la remplacer, elle peut être accueillie dans une des autres classes contrairement aux malheureux camarades qui n’ont pas eu le mérite d’être positifs

      il n’en faut pas plus pour me faire passer auprès de mon épouse pour un gros flippé qui n’a rien compris à ce qu’il faut faire : multiplier les contacts pour enfin ! avoir la chance d’être tous touchés... et reprendre une vie normale ??

    • quand même un truc que j’ai du mal à garder en tête c’est que le risque est réellement minime pour les gamins. Comme c’est un risque qu’on peut éviter, moi j’ai pas du tout envie de le prendre, et je suis bien d’accord que chaque hospitalisation d’enfant qui aurait pu être évitée devrait/doit l’être. Mais le risque est effectivement minime... alors comment dire...

      La peur, la panique, dans les deux sens, inquiètiste ou rassuriste, ça fait chier et ça n’aide pas à prendre des décisions sereinement. Franchement, si c’est pour faire exploser ma famille, le vaccin ça ne vaut pas le coup. Et là, on est à deux doigt d’exploser à cause de ces conneries... no fun. Et moi ça fait longtemps que je voue un amour sans bornes aux vaccins... avant le covid que ça me sortait par les trou de nez les discours antivax... ma compagne non, poreuse à ce soupçon, comme presque tout le monde autour de moi... ça prend du temps... mais on a pas le temps... enfin bref.

      Vous amusez pas à me répondre par des chiffres flippants sur les gosses, c’est bon j’ai eu mes trois doses et on va finir par la vacciner, ça aiderait juste que tout le monde s’y mette pas vrai ?!

      https://seenthis.net/messages/945101

      https://youtu.be/MGrNG-uLJ7w

    • On continue à faire l’impasse sur les séquelles et/ou covid long.
      Les données s’entassent depuis près de 2 ans et elles disent toujours la même chose  : il ne faut pas attraper cette merde.

      Les atteintes des tissus cardiaques, du cerveau, des poumons, mais aussi les problèmes de coagulation et d’immunité sont clairement documentés et concernent au moins 10% des contaminés, symptos ou pas, sans ≠ d’âge ou de condition initiale. Ce qui est juste énorme.

      Sans ça, ce serait déjà inquiétant, parce que rien que les gens qui finissent à l’hosto, faut pas croire qu’ensuite, ils sont opérationnels en 2 coups de cuillère à pot.

      Perso, j’ai pas 10 points de QI à crâmer, pas envie de me retrouver à me trainer comme une vioque avec une capacité pulmonaire à 85% à vie, pas envie d’être la fête aux grumeaux et avoir une proba démultipliée de faire un infarct ou un AVC.

      Mais qu’on puisse envisager de faire courir ces genres de risques à ma gosse, j’ai juste envie de sortir le karcher en mode lance-flammes.

    • Cet été, je me préparais psychologiquement au fait que peut être qu’on ne ferait pas vacciner notre ado qui rentrait en 2nde. Je ne suis pas rentré dans les détails statistiques dans la discussion. Mais il a fallu tout de même que j’explique que les probabilités de problèmes avec le vaccin étaient moins élevées que les probabilités que ça se passe mal sans le vaccin (myocardites en particulier, par exemple). Et j’avoue qu’à l’époque, j’étais moi même dans l’expectative, tellement les stats étaient difficiles à obtenir, car en cours de construction, encore à ce moment-là. Aujourd’hui, ce n’est plus en construction. Ce qu’il reste à construire, ce sont les stats sur les covids longs. La Grande Bretagne est en (très) avance, mais là aussi, ces stats ont du mal à arriver jusqu’à nous d’une façon plus ou moins vulgarisée.

      Mais comme tu le dis, on parle de probas très faibles. Et c’est ce qui m’emmerde dans mes relations avec le reste de la famille : ils considèrent tous que se faire chier avec des masques, c’est de la parano, que se faire chier avec un vaccin, c’est de la parano, et en plus, l’ARNm va rester dans le corps, et patatipatata. Les voilà qu’ils tentent de me convaincre que eux ont des sources d’informations mieux informées que les miennes, et que je ne suis qu’un odieux prêcheur prosélyte pro-masque. Oui, j’ai eu l’outrecuidance de proposer à ma mère de l’accompagner à la vaccination, pensant que ça pouvait être un obstacle, et de lui filer des FFP2. Les FFP2 ça pue, c’est inconfortable, et le vaccin c’est caca. Dans le genre hypocondriaque, elle se pose là pourtant d’habitude... mais les discours majoritaires lui font penser que le mal, c’est de lutter contre le virus. Ils ne se rendent pas compte collectivement combien le vaccin sauve de vies au quotidien et j’en veux à nouveau à l’absence totale de communication de ce gouvernement de gros nuls qu’en ont rien à foutre à un point...

      Bref, pour not’gamin, on a fini par dire « avec le vaccin, il pourra aller à la piscine ». Miracle du nudge. (il ne va plus à la piscine depuis mi-décembre qu’on nous l’a dit cas contact : une semaine de FFP2 à la maison, ça a suffit) (en fait, ce qui a emporté le morceau, c’est qu’on a posé la question à notre gamin qui nous a dit qu’il voulait être vacciné en particulier pour pouvoir retourner à la piscine).

      Il n’en reste pas moins que perso, je reste sur la ligne « on porte le FFP2, parce que personne ne mourra à cause de nous », ainsi que de la ligne « le sras n’aura pas l’opportunité de nous pourrir la vie ». Avec ou sans vaccin. Et pour la 4ème dose, j’avoue que ça ne me fait pas du tout envie, et que je préfèrerais vraiment qu’on se décide collectivement à appliquer la stratégie zéro-covid.

      Et n’empêche que je m’étais préparé au fait qu’on ne fasse pas vacciner le gamin. Je disais « je suis pour qu’on le vaccine » comprenant les doutes de ma compagne. Et comme il était hors de question de faire péter le couple pour ça, évidemment, j’avais préparé la solution de replis : cette solution, c’était FFP2 pour tout le monde, et retrait de toute vie collective à risque (sans masque). Je sais pour le lire un peu partout, que le port du masque H24 peut là aussi faire naître des tensions. Mais pour cela, je suis prêt à faire naître les tensions sur l’air « tu ne veux pas de vaccin, j’ai lâché l’affaire pour toi, s’il te plait, accepte qu’on porte le masque ».

      A ce sujet, du zéro-covid, je rigolais en lisant cet article de l’épidémio qui raconte qu’on en a tous marre, et je trouve son point de vue très juste tout du long. Il raconte aussi que le monde entier a laché le zéro covid, parce que Omicron, en ajoutant « sauf les chinois ». Je rigole, parce que les chinois, ils ont une population et une densité de population qui rend cette affirmation ridicule : le zéro covid est possible, même avec Omicron, et la preuve par la Nouvelle Zélande, le Japon, la Chine, et la Corée, et Hong Kong, et Taiwan, etc.

    • J’avais pensé que lorsque les gosses commenceraient à être massivement touchés, on verrait s’élever un mouvement de protestations fort et plutôt radical, genre, on met pas les mômes à l’école, les enseignants en grève reconductible, enfin le genre d’action qui était susceptible de bloquer la machine. Mais il nous faut hélas constater que la mise en danger des enfants, ce n’est pas encore suffisant pour allumer l’incendie de la révolte. La plupart des parents « s’adaptent » en trichant sur le protocole en papier crépon, certains enseignants s’adaptent en faisant double cours (présentiel et distanciel) ...
      Bref, tout ça argumenté par un discours rassuriste et/ou obscurantiste. En fait, dans ce déchainement d’individualisme forcené, t’as juste l’impression que la principale motivation de tes semblables est de préserver leur pouvoir d’achat afin de pouvoir continuer à consommer compulsivement comme des gorets, comme « avant ». Et surtout, aussi, de montrer avec ostentation que tu as encore une « vie sociale », mais compatible avec des critères consuméristes, hein ! C’est vraiment, comment dire ? Désespérant ?

    • je passe par là pour dire qu’on peut se sentir très seul vis-à-vis de proches (et parfois être contraint à la rupture pour pas devenir dingue, pour ma part j’ai mis fin à une amitié de plusieurs décennies, uneasy), mais aussi trouver des lieux et entours possibles, suffisamment attentifs à ce qui a lieu, sans craindre d’être minoritaire (j’espère que ce n’est pas un privilège isolé).
      ici, la coopération aide grave, ce qu’offre la fonction soignante diffuse de divers comptes twitter, ça participe aussi d’un minimum d’asepsie intellectuelle.
      J’imagine que vous avez lu les deux bons papiers parus sur PLI (santé communautaire ; libéralisme chez les militants). Il ya de quoi glaner aussi pour le quotidien difficile.
      là où je suis, il y a aussi du craignoss sous-jacent et de l’indifférence, mais je croise pas ça dans ma cuisine. je souhaite tout le courage et la patience possibles à qui vit dans le désaccord chez soi.

      sinon, je voulais hachetaguer car je me perds facilement.

      #covid-19 #individualisation #proches #masques #vaccin #covid-long #école #enfants #réinfections #protocole_tous_infectés #désorientation #dénégation #principe_de_non-précaution #biopolitique #va-mourir

    • Le texte sur la santé communautaire « pro vaccin, pro aération, pro masques »,
      https://seenthis.net/messages/942233

      (si c’est celui là dont tu parle @colporteur ) les retours que j’ai eu, à demi-mots, c’est que c’est trop clivant...

      Peut-être qu’en terme de stratégie, on pourrait effectivement être sensible à ne pas froisser les sensibilités (et calmer nos envies de meurtres).

      Nunatak a très bien tourné les choses dernièrement : https://seenthis.net/messages/945093

      (et c’est bizarrement passé inaperçu ici).

      Mais de bons textes comme réconfort, c’est bien faible , on a besoin de plus et surtout de personnes, de gens, du physique quoi.

      Allez zobi,
      jean peuplu

      (@monolecte déso je me suis un peu emporté, tu as raison de rappeller ces risques, je les connais, je pense que c’est important de le dire, même si personne n’a envie de les entendre).

    • L’autre texte utile paru sur PLI n’est pas moins « clivant ». Le premier s’en prenait à la dénégation et à l’individualisme. Celui-ci attaque le libéralisme existentiel (généralisé) dont relèvent bien des militants.
      Critiques de la gestion dite sanitaire et libéralisme militant
      https://paris-luttes.info/critiques-de-la-gestion-dite-15618

      Aucun des deux ne transpire selon moi le meurtre ou l’envie de meurtre que tu évoques, @tintin. Je ne crois pas que la stratégie (ici, le communisme) et les concessions verbales aient partie liée. Et pour ce qui est de la tactique, ces contributions à un débat qui n’a pas lieu depuis deux ans ne pouvaient pas ressembler à des bouquets de fleurs.

    • je me suis mal exprimé, franchement je ne sais même plus comment m’exprimer, si c’est clivant de dire que c’est bien de mettre un masque, d’aérer, et de se vacciner, que dire ? Bref.

    • et le texte de nunatak ne me semblent pas moins « clivant », dans le sens où on y assume des positions claires avec la base de la base de ce qu’il faut faire en pandémie, néanmoins peut-être un peu plus fin.

    • @sombre

      « J’avais pensé que lorsque les gosses commenceraient à être massivement touchés, on verrait s’élever un mouvement de protestations fort et plutôt radical, genre, on met pas les mômes à l’école, les enseignants en grève reconductible, enfin le genre d’action qui était susceptible de bloquer la machine. Mais il nous faut hélas constater que la mise en danger des enfants, ce n’est pas encore suffisant pour allumer l’incendie de la révolte. »

      Ah ben non, le seul début de mouvement de protestation ça a été contre le port du masque à l’école. Maintenant avec les gamins qui en sont à leur deuxième covid en deux mois (dont presque 4 semaines de vacances cf https://seenthis.net/messages/945459#message945625) on pourrait espérer y venir, ah, mais non je rigole, c’est pas grave, c’est « juste » un rhume (quand pas juste une grippe - on voit que les justunegrippe n’ont jamais risqué l’hosto avec justeunegrippe pour trouver la grippe easy).

    • D’abord on orthographie correctement Jean-Luc Mélenchon !
      Ensuite Il y a eu une distribution de masques FFP2 hyper protecteurs gratuite à l’entrée. Vous ne pouvez pas les qualifier d’irresponsables ! Il faut bien trouver autre chose pour les dénigrer !
      Ça devient insupportable ! @colporteur @arno @tintin @rastapopoulos

      Il faut vraiment être de mauvaise foi pour ne pas admettre que le meeting de #MelenchonNantes renvoie beaucoup de monde à ses chères études. En ces temps chaotiques et si peu humains, Chapeau !" Françoise Degois

      Françoise Degois, ma sociale démocrate préférée !

      Quand #Mélenchon tue le game !

      https://www.youtube.com/watch?v=hkzV-GnFxGk


      Vous me faites penser à tous ces éditorialistes de pacotille :

      Une pensée pour les éditorialistes des chaînes des milliardaires qui transpirent en se triturant la tête pour trouver des trucs négatifs à dire sur le meeting de Mélenchon.
      Ça ne peut être facile tous les jours…

      #MelenchonNantes #Melenchon2022
      https://twitter.com/realmarcel1/status/1482731598386716679?cxt=HHwWjoCzsY2i3JMpAAAA

      Ce meeting, comparé à ceux des autres, indiquent bien où se situe le futur de l’humanité.
      Dans l’union des peuples. #UnionPopulaire
      #LFI-Bashing ! ça continue !

    • eh, du calme le fan club. que vous m’autorisiez ou pas je reste fidèle à la chanson ni Tribun.

      si je fais toujours la même faute sur le nom de ce type dont je me souviens si bien la carrière OCI-socialiste c’est sûrement que le mélange de choses soutenables et d’ignominies dont témoignent fort bien ses supporters, et pas seulement le leader massimo, insiste

      le coup, du show plus grandiose encore que ce que les primaires américaines donne, c’est du « solutionnisme techno » façon t’a vu le mien (de spectacle) il est plus fort.

      on pourrait appeler ce meeting look up ! (moi, je t’explique)

      les masques à 20 centimes, c’est bien le moins ! (surtout quand cela fini par faire l’objet de revendications de la part de salariés, deux ans après...), spécialement si on veut faire un gros truc en intérieur sans que ça soit un cluster.

      si il y avait une ligne claire c’est sur l’absence de filtration de l’air (il y avait des filtres hépa dans cette salle) que LFI chercherait à faire son miel (et ils trouveraient même des Modem et je ne sais quoi à l’assemblée) contribuant ainsi à ce que cela devienne un préalable à l’acceptation d’aller au boulot, à l’école, en fac (mais ils respectent l’économie, et ça les intéresse pas les mobilisations collectives qui ne soient pas électorales, sauf pour essayer des faire leur beurre, même si c’est les manifs actuelles du samedi, truffées de QAnonisme et fafs)

      d’où les vaccins seraient par essence du solutionnisme techno ?

      cette façon de coller démagogiquement au populaire dans ce qu’il a de moins malin (la défiance sur les vaccins, et les anti vax) est catastrophique.

    • Le texte en entier :

      En revanche, Jean-Luc Mélenchon, dans son discours, ne dénonçait pas la vaccination, mais le manque d’initiatives prises pour stopper la crise sanitaire, qui, selon lui, réside dans l’élevage intensif « qu’il faut faire cesser » : « Et parce qu’il y a cette déforestation, alors les animaux sauvages contaminent les animaux domestiques et les animaux domestiques, les êtres humains après avoir été enfermés dans les élevages hyperintensifs dans lesquels on les enferme. Et alors, la maladie se propage et alors ils inventent des passes sanitaires et des vaccins à une, deux, trois, quatre doses, sans fermer un seul élevage intensif et sans faire cesser le martyre pour les animaux et le danger pour les êtres humains », a-t-il ajouté.

      Par ailleurs, Jean-Luc Mélenchon avait annoncé être complétement vacciné, mais favorable à une licence libre sur les vaccins.

      https://www.ladepeche.fr/2022/01/17/presidentielle-2022-jean-luc-melenchon-a-t-il-fait-huer-la-foule-contre-le

      Jean-Luc Mélenchon, dans son discours, ne dénonçait pas la vaccination, mais le manque d’initiatives prises pour stopper la crise sanitaire.

      Il y a aussi Mathias Wargon, l’urgentiste macroniste, qui semble super énervé sur twitter par rapport aux sifflements. D’un autre côté il est toujours énervé. Quant à la fake news…que dire ? Pour le coup je pense comme Mélenchon : le vaccin n’est pas tout et le pass vaccinal ne sert à rien. La preuve : Omicron baisse sans depuis quelques jours.

      Triste de l’assimiler aux antivax et de l’attaquer comme un Vulgaire Wargon sur des sifflements.

      Quelle déception face à votre obsession !

      Et n’oublions pas ce qu’est le macronisme de la part de Wargon : une appli pour apprendre que les urgences sont fermées faute de personnel !

      Le saviez-vous ? Il existe une appli en Ile de France qui permet de savoir si les urgences à coté de chez vous sont plus ou moins chargées en temps reel ! Oui oui ! Allez voir « Mes Urgences » sur IOS ou Android !!!

      Un gadget ridicule qui permet de masquer la paupérisation des services publiques hospitaliers.

    • « Si Mélenchon avait le moindre scepticisme s’agissant des vaccins - comme certains le laissent entendre ce soir -, plaiderait-il avec autant de force pour la levée des brevets qui a pour but d’élargir la vaccination à la population mondiale ? »
      Pierre Jacquemain

    • Et alors, la maladie se propage et alors ils inventent des passes sanitaires et des vaccins à une, deux, trois, quatre doses, sans fermer un seul élevage intensif et sans faire cesser le martyre pour les animaux et le danger pour les êtres humains

      Je suis désolé, Mélenchon sait parler, il est intelligent hein, il a répété assez de fois qu’il fallait parler intelligemment au « peuple » qu’il sanctifie, mais ça c’est quand même du discours de café du coin tant sur la forme que sur le fond, c’est minable, c’est faux (les chauve-souris ou pangolins peut-être à l’origine du virus ne sont pas issus d’élevages intensifs), c’est indigne de quelqu’un qui prétend représenter la « gauche ». Ce « ils inventent » là, tiens c’est marrant, lui qui parle d’admiration pour les ingénieurs, les techniciens, le « peuple » qui « sait », tout d’un coup ça semble se réduire à un ramassis de crypto-scientistes qui œuvre dans l’ombre. Lui qui parle de la France avec des trémolos dans la voix, il aurait pu rappeler que la recherche sur l’ARN a débuté en partie dans notre pays et qu’il faudrait se poser des questions sur pourquoi on n’a pas été capable de faire un vaccin, pourquoi la recherche est délabrée en France. Mais non, on préfère parler de surgelé, de « ils inventent » des trucs et des machins, comme un vulgaire péquin au comptoir du bar...

      Alors faute de mieux ailleurs, sans parler des autres casseroles qu’il traîne derrière lui, il aura peut-être des voix d’un tas de gens mais qui iront avec une pince à linge sur le nez, car vraiment ça fait pas rêver.

    • Ce « alors ils inventent », qui désigne à la vindicte publique les chercheurs (et chercheuses au passage) qui viennent de sauver quelques millions de vies, est honteux. Si Katalin Kariko, Uğur Şahin ou Özlem Türeci avaient été françaises ou affiliées à l’institut Pasteur, je suis sûr que JLM aurait trouvé à racler quelques miettes de fierté nationale au fond de sa casserole idéologique. Mais il se trouve qu’elle est hongroise aux Etats-Unis, et qu’ils sont turc/ques en Allemagne. Booooo.

    • Une question logistique

      Pour expulser 1 million de personnes comme le propose Zemmour, combien faut-il de trains, de bateaux, d’avions, et de travail humain ? Tout ça n’est pas sérieux et ne tient pas debout.

      https://twitter.com/JLMelenchon/status/1486809572107071495

      Jean-Luc Mélenchon, @JLMelenchon

      quel déclin ! qu’ont-ils fait de la grandeur de la France ! on avait réussi à envoyer deux millions de conscrits en Algérie et on peut pas bouter moitié moins de météques, je pleure.

  • Gabriel Lattanzio sur touiteur:
    https://twitter.com/GabLattanzio/status/1480430228660961284

    Je crois que tout le monde n’a pas bien mesuré à quel point la @FranceInsoumise a gravement fauté en entretenant de bien mauvaises relations dans le cadre du mouvement anti-pass.

    Partons de ces deux photos.

    Un 🧵.

    Sur la photo de gauche, cet homme roux est un nazi. Pas d’exagération de ma part. Il se définit comme tel sur ses réseaux. Il crache sa haine des juifs. Son ami à la casquette, Merlin, est un anti-masques qui diffuse des papiers disant que la vaccination est un génocide.

    Dans la photo de droite, la député @SabineRubinFI93 soutient Merlin dans un long entretien fin décembre, et relaie une campagne de financement en sa faveur. N’y est pas fait mention son appartenance au collectif de fake news de Louis Fouché, reinfocovid.

    Bien sûr, la vie est pleine de bons bougres qui se sont perdus dans de mauvaises causes. Et il faut parler à tout le monde. Mais c’est autre chose quand un parti politique finance des militants de la fake news, et leur fait de la publicité.

    Le discours de Merlin depuis deux ans est la stratégie des défiants sans conscience collective : il défend la liberté et veut « simplement vivre ». Et sitôt qu’on creuse, on voit qu’il diffuse des textes d’Astrid Stuckelberger.

    https://www.conspiracywatch.info/astrid-stuckelberger

    Dans cette vidéo de BFM, on trouvera Merlin raconter une scène où il aurait héroïquement refusé d’être piqué :
    https://www.youtube.com/watch?v=BTb0DKltScE

    @SabineRubinFI93 a donc fauté. Mais est-ce une bourde ? En juin 2021, après la première campagne de vaccination, elle défendait l’ivermectine dans une intervention dans laquelle l’efficacité des vaccins est conditionnelle, et où elle parle de... VIH.
    https://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-39474QE.htm

    Quand j’ai dit sur la page FB de Rubin que ce Merlin n’était pas fréquentable, j’ai été attaqué. Je serais un allié des labos américains, of course.

    On disait autrefois que l’antisémitisme était le socialisme des imbéciles. Le complotisme est lui l’insoumission des crétins.

    Depuis des mois, @JLMelenchon dit que l’Etat n’a pas été « convaincant ». Mais qu’a fait la FI pour aider à la clarté ? Ils ont soufflé sur les braises des pyromanes. C’est une chose d’échanger avec des sceptiques. C’est une autre de soutenir les menteurs.

    En 2022, on avait un boulevard à gauche ! La droite de Macron a menti sur les masques. Ils ont menti sur l’école. Ils ont abimé le système de santé. Et voilà que le leadership de gauche a trouvé le moyen d’être encore plus mauvais.

    Les dégâts sont pérennes : les comptes de militants France Insoumise suivent et soutiennent Fouché, Di Vizio, Wonner, Philippot, et autres exploiteurs de la haine et de l’ignorance. Ce n’est tout simplement pas vrai qu’il existe un mouvement anti-pass propre.

    J’ai le souvenir de toutes ces discussions pénibles dans lesquelles mes interlocuteurs balançaient le sempiternel « les extrêmes se rejoignent », et à quel point ça me blessait. Et bien le cauchemar est réalisé, le premier parti de gauche n’a aucune vigilance sur ses alliés.

    Et qu’on ne m’accuse pas d’être un militant En Marche. J’ai plus d’une centaine d’apparitions médiatiques critiquant le gouvernement, sur la jeunesse ou sur le covid.

    En Marche est un ennemi. Mais je sais aussi que Mélenchon aurait gravement raté sa politique sanitaire s’il avait gagné. Il n’aurait même pas commandé pfizer. Alors certains diront qu’il faut taire les problèmes de son camp pour gagner et que 2022 est ultra-dangereux.

    Je n’ai jamais été d’accord avec cette approche. La gauche meurt de sa culture de fan-club, laissant aux directions en place le pouvoir, protégées de la critique. On gagnera quand on clarifiera. C’est urgent.

    • La gauche meurt surtout par sa rupture avec les classes populaires et ses affinités avec le libéralisme. Partout en Europe c’est la fin de la sociale démocratie !

      Je n’ai jamais été d’accord avec cette approche. La gauche meurt de sa culture de fan-club, laissant aux directions en place le pouvoir, protégées de la critique. On gagnera quand on clarifiera. C’est urgent.

      Hidalgo s’est fait virer du cortège de l’éducation nationale !

      L’escroc Taubira au service de la Macronie va s’entourer de tous ceux qui sont restés planqués durant les #giletsjaunes pour séduire !

      https://seenthis.net/messages/943909

      « L’union de la gauche n’aura pas lieu, elle n’a jamais eu la moindre chance d’avoir lieu. »

      #France-Insoumise-bashing

    • Je fais allusion aux propos de ce jeune homme bien prétentieux qui veut faire le buzz et qui dans ses tweets dénigre la France Insoumise :

      les comptes de militants France Insoumise suivent et soutiennent Fouché, Di Vizio, Wonner, Philippot, et autres exploiteurs de la haine et de l’ignorance. Ce n’est tout simplement pas vrai qu’il existe un mouvement anti-pass propre.

      Et il existerait un mouvement "pro"pass propre ?, et les comptes insoumis qui ne suivent pas Fouché/Di vizio ...? C’est ajouter de la confusion à la confusion, utiliser des #amalgames-dégueulasses, ça sert quelle cause ?

      je sais aussi que Mélenchon aurait gravement raté sa politique sanitaire s’il avait gagné. Il n’aurait même pas commandé pfizer. Alors certains diront qu’il faut taire les problèmes de son camp pour gagner et que 2022 est ultra-dangereux.

      Ah oui ! Monsieur sait ! et qu’est ce qu’il en sait ? Mélenchon est lui même vacciné ainsi que tous les députés FI.
      Il aurait mis des purificateurs d’air, des capteurs de Co2 dans toutes les écoles ça c’est sur ! Et concernant le vaccin, oui on aurait eu plus de choix !

      Je n’ai jamais été d’accord avec cette approche. La gauche meurt de sa culture de fan-club, laissant aux directions en place le pouvoir, protégées de la critique. On gagnera quand on clarifiera. C’est urgent.

      Encore un social démocrate en perdition. Avec ce genre de propos c’est 5 ans de plus avec Macron ! Zemmour, Le Pen ou Pécresse.

      J’espère que comme syndicaliste Snes-FSU, Gabriel Lattanzio ne va pas se contenter des miettes ridicules obtenues lors de la grêve des enseignants.

    • Mélenchon avait prononcé un long réquisitoire à l’Assemblée contre la "loi séparatisme" et ses amalgames https://www.huffingtonpost.fr/entry/melenchon-contre-la-loi-separatisme-fait-un-long-requisitoire_fr_6018
      mais s’était abstenue en février 2021 lors du vote de l’article 4 de cette loi instaurant un « délit de séparatisme » (voté par le PCF), permettant son adoption à l’unanimté.

      Ils se présentent désormais comme des défenseurs des Musulmans, mais se sont abstenus aujourd’hui lors de l’adoption par l’Assemblée nationale d’une "résolution dénonçant le traitement des #Ouïghours par la Chine", le “caractère génocidaire” de la répression à l’encontre de cette minorité musulmane et les “crimes contre l’humanité”
      https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/060221/delit-de-separatisme-lfi-s-abstient-et-le-pcf-vote-l-article-repress

      Bon, j’essaie de suivre ces chinoiseries. Ils pensent que l’abstention c’est de droite et comme la victoire qui vient tient au vote des abstentionnistes, faut ce qu’il faut. Ils ont dû être mal conseillés. La position de Clémentine Autain n’y aura rien changé.

    • La mention de génocide impliquerait de fait une intervention internationale sous l’égide de l’ONU, et selon le député communiste Jean-Paul Lecocq cette résolution n’était « pas à la hauteur des enjeux ». Il soutient que la reconnaissance de génocide « n’appartient pas au législateur mais au juge international », et que cette proposition de résolution entretiendrait une sorte de « concurrence mémorielle malsaine ». @colporteur
      Malgré la dénonciation du traitement des Ouïghours par la Chine, cette résolution en gros ne va servir à rien ! Débrouillez vous pauvres Ouïghours !

      Mais tout est bon pour accabler Mélenchon ! N’est-ce pas ? :)))

    • Donc à nouveau hors du cadre du mouvement anti-passe, des extraits vidéos du même politicien (prendre note de ce qu’est la gauche n’est pas « accabler », tout au plus accablant)
      Élie Guckert @elieguckert
      https://twitter.com/elieguckert/status/1484618895839408145

      Et voilà ! Après 24H de contorsions de la part de
      @Clem_Autain, Mélenchon précise ce soir sur Thinkerview, la chaîne préférée des Kremlinolâtres, sa position sur la situation des Ouïghours : selon lui, ceux qui parlent d’un génocide ne sont que les « caniches » des Américains.

      Sur l’Ukraine, et sur l’attitude des USA, Mélenchon a aussi une explication « un peu triste mais très sociale » (complotiste) : « les bureaucrates des agences de sécurité Nord-Américaine » voudraient empêcher les européens de « s’entendre avec les Russes ».

    • En tous cas cette première résolution présentée par le PS était non contraignante. Il y en aura une deuxième transpartisane, mise au vote le 4 février datant de novembre 2021 présentée entre autres par Danièle OBONO, Clémentine Autain... avec peut-être un caractère plus contraignant vis à vis du gouvernement. A voir...

      https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b4726_proposition-resolution#

      L’Assemblée nationale,

      Vu l’article 34‑1 de la Constitution,
      .../...
      25. Invite le Gouvernement français à enquêter sur les intimidations, les menaces et la surveillance exercées par le Gouvernement chinois à l’égard des membres de la diaspora ouïghoure et des autres minorités turciques originaires du Xinjiang en France et à prévenir de tels actes ;

      26. Invite le Gouvernement français à demander au Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies et à l’Assemblée générale des Nations unies de tenir une session spéciale ou un débat d’urgence et d’adopter une résolution demandant l’accès sans entraves des experts de l’Organisation des Nations unies, des journalistes, des chercheurs indépendants et des organisations non gouvernementales à la région du Xinjiang ;

      27. Invite le Gouvernement français à demander au Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies et à l’Assemblée générale des Nations unies, dont la France est membre, de tenir une session spéciale ou un débat d’urgence et d’adopter une résolution établissant un mécanisme international indépendant chargé d’enquêter sur les crimes de droit international et toutes autres graves atteintes aux droits humains perpétrées dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang.

      C’est peut-être ce texte que la FI votera ! On verra !

      Jlm condamne les exactions mais il n’est pas dupe du rapport de force militaire que les US (comme d’habitude) veulent exercer en ce moment contre la Chine avec l’Alliance Nouvelle-Zélande, Australie, Etats-Unis, Grande-Bretagne.
      Et ceux qui sont les caniches des américains sont les français exclus de cette alliance qui avaient participé aux précédentes opérations navales dans le cadre de L’OTAN.

      Élie Guckert et @colporteur Ecoutez bien la Vidéo ! Je vous l’ai retranscrite presque mots pour mots !

      Le point de vue de Daniel Schneirdermann c’est quand même autre chose !

      C’est dur à entendre, mais Mélenchon parle en homme d’état. On a le droit de préférer ça aux vertueux aux mains blanches, qui demain au pouvoir se coucheraient comme toujours devant Pékin... Daniel Schneirdermann

      JLM : "La Chine reconnaît qu’elle a mis des #Ouïghours dans des camps de travail. On peut pas être d’accord avec ça, je le condamne. Mais pas d’hypocrisie : si on parle de « génocide », il faut intervenir pour l’arrêter. Or, ceux qui ont voté cela n’en feront rien."
      #MelenchonThinkerView

      La séquence dans son intégralité (9mn) est ici :
      https://twitter.com/d_schneidermann/status/1484882680412086272?cxt=HHwWgIC9sce7rpspAAAA

      " Si le gouvernement chinois est « génocidaire », alors il faut rompre les relations diplomatiques, fermer l’ambassade et saisir le Conseil de sécurité de l’ONU pour le stopper, au besoin par la force militaire. Tout le reste est posture, irresponsabilité, sottise ou démagogie ."
      Léonard Vincent

      Quant à l’Ukraine et l’attitude des USA, on voit un empire qui déstabilise des pays depuis des décennies et un pays qui défend ses frontières.

  • Dans les anecdotes de ces derniers jours...

    Un gars qui se teste, qui est négatif, et qui va au réveillon rassuré. Il est en fait positif, et le découvre deux jours plus tard. Il contamine une dizaine de personnes. Sa compagne se teste aussitôt. Elle est négative. Elle continue sa vie. Elle contamine à son tour une dizaine de personnes.

    Un frère et une sœur dans deux villes différentes, qui doivent rejoindre Papa Maman pour les fêtes dans une troisième ville. Il se teste, il est positif, elle se teste, elle est négative. Quelques jours après, Papa est à l’hôpital sous oxygène. La sœur est en fait positive.

    Etc.

    • Les gens sont assez unanimement scandalisés au motif que le vaccin ne protège pas à 100%, mais le fait que les tests antigéniques ne vont détecter qu’une contamination Omicron sur deux, ça n’a pas l’air d’être un sujet d’inquiétude (et encore moins d’indignation).

    • Les gens peuvent éventuellement savoir que les TAG (et encore pire, les auto-test) ce n’est pas très fiable mais n’imaginent pas que la « non fiabilité » puisse tomber sur eux. Comme ils n’imaginent pas choper le Covid en fait ou au mieux qu’ils imaginent inconsciemment que ce ne sera qu’un rhume. C’est toujours chez les autres les problèmes, faut pas oublier ce principe.

    • Un aspect qui renforce la dénégation, c’est le fait qu’à moins de faire une forme symptomatique un peu sévère (niveau grippe), statistiquement tu as (avais ?) peu de chances de l’avoir. Donc tu te fais tester, statistiquement tu ne devrais pas l’avoir, donc plus ou moins inconsciemment, le test qui ne détecte pas ton cas positif, c’est une improbabilité qui de toute façon ne concernera qu’une situation elle-même improbable.

      C’est pas un manque d’imagination, je pense que c’est plus la difficulté qu’on a tous à percevoir le risque statistique à l’échelle individuelle.

      Ce qui me chagrine, c’est qu’il n’y a pas d’indignation ou d’inquiétude générale fasse au fait qu’on fait reposer toute une partie de la protection contre le virus sur des tests qui ne voient pas le virus la moitié du temps.

  • Long COVID could become Finland’s largest chronic disease, warns minister | Reuters
    https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-finland-long-covid-idUSKBN2JH14W

    “Long COVID”, where symptoms of COVID-19 persist for months after an initial infection, could be emerging as a chronic disease in Finland, Minister of Family Affairs and Social Services Krista Kiuru said on Friday.

    Speaking at a news conference, she referred to a Finnish expert panel’s summary of more than 4,000 international studies which showed one in two adults and around 2% of children may experience prolonged symptoms connected to COVID-19.

    #Long_Covid

  • Plutôt que de soutenir le vélo, des sénateurs veulent imposer le casque
    https://reporterre.net/Plutot-que-de-soutenir-le-velo-des-senateurs-veulent-imposer-le-casque

    Un argument qui agace Thibault Quéré, de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) : « Les accidents graves, mortels se produisent généralement sur des routes hors agglo, et impliquent des voitures roulant à 70 voire 80 km/h, explique-t-il. Dans ces cas-là, les casques ne protègent pas. » Selon une étude de l’institut Ifsttar [1], mise en avant par la FUB, « 47,5 % des cyclistes blessés sont surtout atteints aux bras, 32,6 % aux jambes, 23,3 % au visage et seulement 16,9 % à la tête ». Au total, en dix ans d’étude, seuls 1,09 % des blessés souffraient de lésions graves à la tête, potentiellement fatales. À l’inverse, sur 4 000 piétons blessés gravement, 84 % étaient touchés à la tête. « Donc, si on suit la logique de ces sénateurs, il faut surtout rendre le port du casque obligatoire pour les piétons », conclut avec malice Thibault Quéré.

    Les associations vélocipédistes sont ainsi vent debout contre toute imposition du casque, « qui pourrait avoir un effet contre-productif », selon M. Quéré. « Dans les pays qui ont adopté une telle disposition, on a vu chuter le nombre de cyclistes, jusqu’à une baisse d’un tiers en Australie, explique-t-il. Or, la seule certitude qu’on a, c’est que le meilleur moyen de sécuriser le vélo est d’être nombreux : les pays les plus sûrs sont les Pays-Bas, l’Allemagne et le Danemark, où on pédale beaucoup. » En clair, plus la pratique de la bicyclette se répand, plus le risque d’accident diminue. C’est ce que les experts appellent « la sécurité par le nombre ». « Plus les cyclistes sont nombreux dans l’espace public, plus ils sont prévisibles par les autres usagers, mieux ils sont vus et plus le risque d’accident décroît », précise la FUB sur son site.

  • Le choix de ne pas opter pour l’obligation vaccinale est perçu, par beaucoup de réfractaires à la vaccination, comme le signe que le gouvernement lui-même n’a pas confiance dans ces vaccins. C’est interprété comme : le gouvernement ne veut pas le rendre obligatoire, parce que s’il y a des effets secondaires graves, il pourrait être tenu pour responsable.

    (Le pire, c’est que je ne pourrais pas jurer que ces abrutis qui nous gouvernent n’ont pas ce genre d’arrière-pensée – syndrome « sang contaminé ».)

    Donc encore une fois, je pense que si on considère que la vaccination est indispensable, si en plus ce gouvernement en fait la seule réponse à l’épidémie, alors il faut une obligation vaccinale. C’est notamment le signal très clair qu’on a confiance et qu’on juge réellement indispensable de vacciner tout le monde. (De la même façon que la ceinture de sécurité en voiture n’est pas une option, et qu’on déciderait d’« emmerder » ceux qui ne font pas le choix de la mettre volontairement en leur interdisant les autres d’autoroute où les parkings des centres commerciaux : la ceinture est obligatoire, c’est tout. Vu le nombre de morts, il me semble encore plus légitime de considérer la vaccination contre le Covid comme obligatoire que d’obliger les gens à porter la ceinture à l’arrière des voitures… ouin ouin les enfants dans la voiture, la ceinture ça perturbe leur croissance et ça les empêche de respirer).

    • Je suis d’accord et je pense que le gouv instrumentalise aussi les antivax et antipass et cette confusion pour occupé l’opinion. Ca marche très bien manifestement, on discute de la citoyenneté des personnes dites « irresponsables » et pendant ce temps Macron dirige les débats et la vindicte ailleur que sur sa personne et sur son action. La reprise de l’épidémie c’est la faute aux anti-vax et pas les décisions prises en secret au conseil sécurité de Macron.

    • oui, si la question était réellement d’aller vers les non vaccinés, on activerait davantage diverses catégories pros en ce sens (toubibs, infirmières, pharmaciens) et les fichier CPAM et autres données de santé seraient utilisées pour des prises de contact, irl en cas de besoin, en s’attachant particulièrement aux non vaccinés les plus à risques (âge, commorbidités) et à qui n’a pas de médecin traitant, voire à qui n’a pas consulté de toubib depuis x ou x année, etc. mais on préfère Napoléon et doctolib à Pasteur et aux qualités de la relation de soin.

    • En Italie, obligation pour les + de 50 ans. Je ne serais pas étonné qu’on finisse par y arriver aussi en France, le pouvoir finit par prendre plus ou moins de bonnes décisions, contraint par la pandémie, mais avec beaucoup de retard (par exemple sur le télétravail plus ou moins obligatoire), à chaque fois après avoir perdu du temps en faisant des choix souvent stupides (coucou le masque en extérieur) censés « protéger l’économie » (non).

    • Je conçois « qu’en ville », ce soit une protection, enfin surtout dans des rues bondées. Par contre, la préfecture de mon bled (53) qui te remet l’obligation du port en extérieur en agglomération (d’une pancarte d’entrée à une pancarte de sortie), c’est ... comment dire ... Parce que dans un village de 600 habitants, même au centre du bourg, tu croises surtout des bagnoles. A moins que les pots d’échappement n’émettent du virus :-))
      Après, faut pas s’étonner qu’il y ait des « réfractaires ».

      https://www.mayenne.gouv.fr/content/download/45284/312407/file/2022%2001%2003%20-%20AP%20fixant%20les%20modalit%C3%A9s%20du%20port%20d

    • Et encore même en ville j’ai quelques doutes, même si je le porte volontiers dans les rues bondées, marchés etc., je ne sais pas si on a déjà identifié des contaminations massives en extérieur (j’ai peut-être loupé les études là dessus). Quand je parle d’extérieur je ne parle pas de terrasses de bar/resto (parce qu’il y a des contaminations qui peuvent avoir lieu quand on va à l’intérieur ponctuellement pour aller aux toilettes ou commander, sans compter sur le fait que ça parle beaucoup et de façon rapprochée dans ces endroits donc émissions d’aérosols++).

    • je ne sais si il y a des éléments factuels sont venus confirmer les dires d’épidémiologues/virologues (?) qui faisaient l’hypothèse de la nécessité de renforcer la #réduction_des_risques à l’extérieur lors de l’arrivée d’Omicron en Angleterre.

      la mesure à pour effet de permettre le contrôle policier le plus arbitraire possible et d’inculquer l’habitude des #masques en bridant l’appropriation collective raisonnée de leur usage, as usual.

      à la Bogdanoff, montrer l’exemple

      Costaglia rappelle qu’un praticien hospitalier universitaire a longuement bougé la langue sur le #covid_19 à la tribune de l’assemblée nationale, le chirurgical sous le nez.

      cétrétrétréduràporter on vous dit.

  • Suspension du décompte des féminicides par @NousToutesOrg

    @NousToutesOrg sur l’oiseau bleu
    #NousToutes a décidé de suspendre le relai du décompte des féminicides conjugaux. Nous vous expliquons pourquoi
    https://twitter.com/NousToutesOrg/status/1478688944996982790?s=20

    Le 3 janvier 2022, des propos #transphobes ont été tenus par un collectif comptabilisant les #féminicides conjugaux. Ces propos sont oppressifs, et par ailleurs illégaux. Depuis, une vague de propos transphobes s’exprime librement sur les réseaux sociaux.

    Cette violence impacte directement la vie des personnes trans qui subissent la transphobie au quotidien. La lutte contre la transphobie fait partie intégrante du féminisme car elle découle d’une société patriarcale qui établit des normes et des hiérarchies de #genre.

    Par ailleurs nous rappelons que la transphobie n’est pas une opinion mais un délit puni par la loi.

    Depuis 2018, #NousToutes relaie le décompte des féminicides conjugaux effectué par ce collectif. C’est un travail d’ampleur, et le seul décompte rigoureux qui est effectué depuis des années.

    Cependant, nous considérons que nous ne pouvons pas nous appuyer sur un collectif qui affiche des positions contraires à nos valeurs.

    En conséquence, #NousToutes suspend son relai de ce décompte des #féminicides_conjugaux dans l’attente de trouver une autre manière de visibiliser l’ensemble des féminicides.

    etc...

    • J’imagine qu’il s’agit de ce collectif... La page Wikipédia ne mentionne pas encore que ce collectif est un repaire de TERF.

      Collectif Féminicides par compagnons ou ex — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Collectif_F%C3%A9minicides_par_compagnons_ou_ex

      Leurs chiffres sont repris par plusieurs personnalités et entités dont Caroline De Haas, représentante du collectif #NousToutes, l’Agence France-Presse pour son propre décompte de féminicides ou encore lors du Grenelle des violences conjugales organisé par le gouvernement français en 2019.

    • A aucun moment il n’est demandé que tou-te-s les trans soient comptabilisé-e-s, @mad_meg , il faudrait faire attention à ne pas dire des choses sans avoir pris connaissance de ce qui s’est passé. Depuis plusieurs années les femmes trans demandent à être comptabilisées dans les féminicides et cette requête me semble on ne peut plus légitime. Le texte de noustoutes fait suite à plusieurs réponses très limites et une réponse franchement transphobe d’un groupe très spécifique, « féminicides conjugaux », qui se refusait à intégrer les femmes trans dans les féminicides conjugaux, ce qui est très spécifique, trouvant toujours des arguments pour refuser, puis cette année, créer une comptabilisation à part.
      L’outil n’est en rien cassé. NousToutes ne relaie plus la communication de « féminicides conjugaux » mais toujours les féminicides en général, et des dizaines de personnes se sont proposées pour mettre en place un outil qui fera le même travail en intégrant les femmes trans cette fois-ci.
      Il y a aussi une demande pour que les travailleureuses du sexe qui meurent pendant leur travail soient comptabilisé-e-s dans les « mort-e-s du travail ».
      Tout ceci me semble parfaitement légitime.

    • L’accusation de « transphobie » fonctionne comme une imprécation religieuse qui ne repose ici que sur une autorité que s’arroge l’imprécateur. Quelle que soit sa logique, on comprend qu’il a intérêt à la dissimuler (comme à l’époque d’autres chasses aux sorcières), Mais on comprend que la violence de « suspendre » d’autorité un décompte des femmes assassinées par des hommes (sous prétexte que des hommes devraient y être inclus) est du même ordre que cette violence elle-même. Heureusement que d’autres sont moins facilement intimidé-es par les garde-chiourme du libéralisme.

    • Je me tais sur ce sujet de l’instrumentalisation TERF par principe. Aucune légitimé. Ni femme, ni trans. Mais la shitstorm, je vois qui l’a lancée, et je vois dans quelle direction elle part... Là, moi, j’ai juste envie d’être derrière les nanas qui se coltinent les pages des faits divers à la recherche des homicides conjugaux depuis si longtemps, sans la ramener particulièrement, et juste en faisant le job. Me demandez pas pourquoi, mais les menaces de mort et les insultes, j’ai ma petite idée sur celles qui vont en recevoir.

    • Est-ce que @/feminicidesfr va cesser de faire son travail, harassant et nécessaire, de décompte des féminicides par compagnon ou ex ? NON.
      Est-ce que @/NousToutesOrg va cesser de parler des violences conjugales ? NON.
      Est-ce que relayer régulièrement la communication d’une féministe « radicale » notoirement et explicitement transphobe est un probleme ? OUI.
      Est-ce que d’autres décomptes existent et vont exister pour affiner encore plus de nuances et inclusivités ? OUI.

      Ce fil explique ce qu’il en est sur le terrain : la plupart du temps, tout se passe extrêmement bien. Et c’est pas pour rien. https://twitter.com/oviked/status/1479041769463500806

      Avec les réactions et soutiens/condamnations, les quelques personnes/collectifs anti trans et cissexistes essaient de vous faire croire que leur position est majoritaire au sein des mouvements féministes français. La réalité est tout autre.
      Sur le terrain, la plupart de ces personnes, de ces orgas, sont absentes ou marginales dans le paysage féministe local. Elles tentent de jouer de leur image et de leur influence médiatique nationale pour faire peser la balance en leur faveur mais c’est un leurre.
      La réalité du terrain c’est que la majorité des orgas, des collectifs informels, des AG féministes...etc, accueillent des femmes trans et que, à part quelques accros, ça se passe généralement très bien.
      La majorité des orgas ont déjà pris position en faveur d’un féminisme non excluant et sont des alliés de fait, d’autres sont en passe de le faire et ne ferment pas la porte. Des personnes trans, et notamment des femmes, travaillent déjà dans ces orgas féministes au quotidien.
      Nous sommes déjà là pour travailler ensemble sur les stratégies de luttes et de soutien, sur l’organisation de rassemblements, de manifs, d’ateliers ...etc.
      À mes sœurs et adelphes, ne vous laissez pas berner par les discours excluants qui tentent de vous faire croire que le paysage féministe fr est anti trans. Poussez la porte des collectifs, des orgas, des AG de terrain et vous y trouverez des alliées et des camarades.

    • Tout à fait d’accord. J’ajouterais que l’entrisme de ces libfem dans les organisations féministes a clairement pour but de détourner et de diaboliser leur travail nécessaire pour contrer la violence masculine, principale arme anti-trans...

    • Est-ce que @/feminicidesfr va cesser de faire son travail, harassant et nécessaire, de décompte des féminicides par compagnon ou ex ? NON.

      Quoiqu’on pense de la question, leur travail a été publiquement décrédibilisé, le risque c’est que les médias mainstream ne cherchent pas bien loin et vont peut-être retenir que « ces chiffres font polémique », il se peut donc que ce travail ne soit plus relayé, ou alors de manière confidentielle.

    • Je suis suffisamment les combats et douleurs trans pour savoir quels comptes son fiables quand iels dénoncent une dérive transphobe. Le compte @/feminicidesfr (nom trompeur) avait déjà relayé plusieurs fois Margueritte Stern dont la haine des trans n’est absolument pas un secret.
      Aujourd’hui ce compte tombe définitivement le masque :

      Après la disparition du mot « femme » de leur documentation🤮🤮🤮, le #PlanningPatriarcal salue la décision de diffamer les femmes en luttes contre les violences machistes. La #honte ! Fuyons cette structure qui ne mérite pas ses subventions. 🤬🤬🤬

      https://twitter.com/feminicidesfr/status/1479090334005137410

      J’ajoute ce debunk ci-dessous puisque les mensonges s’accumulent mais j’ai la flemme de revenir sur chacun des vôtres. Je constate avec beaucoup de tristesse être seule à apporter des nuances et des faits. Je me sens de mons en moins safe sur seenthis et vous y contribuez largement. Sans parler du stress de recevoir les notifications d’un homme que j’ai bloqué. Je vais donc me taire. Vous avez gagné.

      Pas mal quand même leur intox transphobe, le Planning a fait « disparaître le mot femme »

      Je suis allée sur le site internet, j’ai même téléchargé des plaquettes de documentation pour vérifier.

      Le terme « femme » est toujours bien présent. On en doutait pas, l’extrême-droite ment.

      https://twitter.com/LeMondeDeK6/status/1479203347131514881

    • @val_k : je te présente mes excuses si mes propos t’ont blessé d’une quelconque façon, ce n’était aucunement mon but.

      Pour cette affaire de notifications de la part de personnes bloquées, ce n’est pas la première fois que le sujet sort, et je pense qu’il faut le résoudre une bonne fois @seenthis ; ça me semble même plus important que nos difficultés à poster des commentaires.

    • Je présume que c’est moi qui pose problème. Ca sera pas la première fois. Je vais prendre des vacances de seenthis sans supprimer mon compte car ca me ferait mal de détruir toutes ces années de documentation. Bonne continuation à toutes et à tous.

    • J’ai lu l’article censé argumenter contre le concept de « sociabilisation primaire » :
      https://lesguerilleres.wordpress.com/2021/08/10/socialisation-primaire

      Ce point est important puisque c’est au départ uniquement sur ce point précis, sur ce tweet évoquant la « sociabilisation primaire » des personnes qui les insultent, que le collectif est accusé de transphobie.

      Au passage, il est dit dès le début que ce sont des propos « illégaux », ce qui est totalement faux et sert à discréditer sans aucune argumentation. À aucun moment il n’y a de loi, de jugement légal, affirmant que « discuter de la sociabilisation primaire » et que celle-ci a souvent des conséquences sur le comportement des gens adultes, serait quelque chose « illégal ». Sérieux d’où ça sort cet argument ?

      Ce que j’ai compris de l’argumentation c’est ça : tweet parlant de sociabilisation primaire à propos des gens qui les harcèlent => sociabilisation primaire = transphobie => transphobie = illégal. Déso mais c’est « un peu » rapide et léger.

      se complaisent dans l’idée que le genre assigné à la naissance détermine comment une personne a grandi, et qui elle est vraiment au fond d’elle-même

      1) À aucun moment celleux qui parlent de ça ne disent que c’est le genre associé à la naissance qui détermine, mais que c’est la sociabilisation durant plusieurs années, qui a une influence sur la vie des gens dans l’immense majorité des cas. Et que les apprentissages et réflexes (confiance en soi ou pas par exemple) qu’on acquière bébé et enfant peuvent toujours changer mais sont souvent plus fort que ce qu’on apprend adulte.

      2) « au fond d’elle-même » = essentialisme bordel de merde. Ça n’existe pas, enfin en tout cas c’est le postulat de la critique du genre, que ça n’existe pas ce concept de « au fond de soi-même ». Concept flou qui ne veut rien dire, et alors quoi, c’est quoi ce « fond » ? Les gènes ? L’âme ? Ya pas ou peu de « fond » : il y a l’éducation, l’apprentissage, la publicité, les films, les romans, le martèlement, les parents, l’école, les ami⋅es que l’ont se fait, les rencontres amoureuses, les philosophes qu’on lit, toute la société quoi. Tout ça fait qu’on pense ci ou ça sur le monde et sur nous-mêmes.

      Il serait temps que l’on arrête de considérer que l’étiquette qu’on a mis sur le front d’un enfant à sa naissance permettra systématiquement de prédire comment vit ou a vécu une personne. En fait, c’est là tout le principe de la libération trans : que la destinée des personnes ne soit pas déterminée par une étiquette qu’elles n’ont pas choisie et à laquelle elles n’ont pas consenti.

      Il n’y a pas une seule et unique « socialisation primaire féminine », pas d’expérience « AFAB » ou « AMAB » universelle, et ça cause du tort à tout le monde de persister à croire que ce serait le cas.

      Et donc un rejet clair et net de toutes les études de genre sur le fait que les enfants vus comme femelles sont éduqués différemment des enfants vus comme mâles, et que cela à un impact énorme sur leur vie ensuite et sur la société entière.

      Par ailleurs c’est une argumentation par homme de paille, en faisant croire qu’en fasse ça dit qu’il y a une expérience « universelle », unique, parfaitement pareille partout. Ridicule. Il est évident qu’on n’éduque pas pareil les filles et garçons suivent les cultures, suivant les classes sociales, etc, putain mais qui a dit le contraire ? Cela n’empêche en rien de démontrer qu’il y a bien des points très communs sur des populations entières, sur comment on éduque les filles par exemple.

      Là encore il y a ce vieux débat éculé (et argument moisi) que « comme il aurait des exceptions, des gens qui ont un parcours de vie différent », alors ça invaliderait les études sociologiques sur la population entière.

      Même si d’aucuns à l’époque n’auraient dit de moi que j’étais un homme, ils l’ont inconsciemment remarqué et j’en ai été récompensé.

      Une bonne partie de la suite est la description du passé de la personne qui écrit, et qu’avant d’être homme trans, c’était une femme sûre d’elle et bonne oratrice. Et donc ? Comme elle avait « les caractéristiques d’un homme » alors en fait « c’était un homme » ? Bah non : ça prouve juste qu’on peut effectivement aussi être une femme ayant confiance en soi, sûre de soi, bonne oratrice, avec de la répartie. En quoi ça argumente quoi que ce soit sur le fait que « au fond », c’était un homme ?

      Peut-on dire qu’un gosse qui s’est fait frapper parce qu’il est trop efféminé ne peut pas comprendre ce qu’est la violence liée au genre ? La vie entière de ces gamins tourne autour de la violence de genre ! En réalité, ils ont subi un type de violence particulièrement pernicieuse et documentée par les statistiques : la transmisogynie.

      Bé non, ça c’est de son point de vue où tous les gosses non dans la normes sont par défaut des trans en devenir. Quand on est « critique du genre », on peut parfaitement dire autrement :ils ont subi le patriarcat, le masculinisme et les assignations de genre ! Bordel là encore, un petit garçon peut parfaitement être un petit garçon, et plus tard un homme, un humain mâle ET avoir le droit de jouer à la poupée et aimer se maquiller ! Ça n’en fait pas obligatoirement « une (trans)femme » ou « future (trans)femme », et donc ce qu’il subit de la transmisogynie.

      La fin du texte est très bien, sur les différentes cultures, mais du coup je ne vois pas le rapport dans l’argumentation justement.

    • En même temps, pas de commentaire, pas de notification :p

      @b_b
      Et quand c’est complètement impossible de poster un message qui soit visible publiquement et non pas uniquement quand on est connectés ?
      Désolé hors-sujet mais ça me frustre.

    • je crois que @khalyp parle de la visibilité générale de ses messages.

      Exactement, j’ai constaté par trois fois (du coup je ne publie plus...) que les messages (je ne parle pas des commentaires) que je publie s’ils me sont effectivement visibles quand je suis connecté, ne sont plus du tout visible quand je suis déconnecté. J’ai même créé un autre compte pour vérifier ça.

      Vraiment désolé pour le hors sujet, surtout compte-tenu de la valeur du sujet en cours, je n’en rajouterais pas plus.

    • Personnellement, le transactivisme, j’ai l’impression d’en entendre parler que lorsque des femmes menstruées se font silencier. Je comprends de la forme du débat qu’il n’y a pas d’appel ni de débat possible. La seule possibilité semble être la reddition totale ou la fuite (la fuite a été choisie, faute de reddition). Cette forme me semble toxique.

  • « Nous sommes le 5 janvier et le protocole sanitaire annoncé le 2 par Blanquer pour entrer en pratique le 3 est déjà abandonné car il est inapplicable.
    Ce n’est pas de l’amateurisme, c’est une mise en danger délibérée.
    Une seule réponse, le droit de retrait.
    #BlanquerDemission »


    https://twitter.com/realmarcel1/status/1478729350719680524?cxt=HHwWmMC5ydCgwIUpAAAA
    Rupture de stocks d’auto tests, le ministre autorise que les tests à J+2 et J+4 ne soient pas réalisés, donc le Mininistère de l’éducation s’assoit sur le protocole qu’il met en place ! #COVID19 #ProtocoleTousInfectes

  • Je vois souvent passer ici cette simplification :

    Une petite musique commence d’ailleurs à se faire entendre (chez les soignant-e-s, mais pas que) : pourquoi continuer à soigner les non-vacciné-e-s ?

    – Premièrement, l’idée qu’on ne soignerait pas les non-vaccinés est une saloperie massivement répandue par les militants antivax. Tous les soignants en témoignent : les gens mentent sur leur statut vaccinal, parce qu’ils croient que s’ils ne sont pas vaccinés, on ne les soignera pas (ce qui est évidemment totalement faux).

    – Personnellement, à part deux-trois blagues de merde de la part d’élus LaRem (dont l’appartenance à l’espèce humaine était déjà un sujet polémique avant le Covid), je ne vois pas qu’on propose ou réclamerait de ne plus soigner les non-vaccinés, et surtout pas dans les milieux soignants un peu sérieux (mais je peux me tromper). Par contre, il y a choses qui reviennent régulièrement, et qui peuvent être utilisées pour faire croire cela :

    > il y a des témoignages de soignants qui ouvertement disent ne plus supporter les comportements des tarés ; l’inévitable « contre-transfert » évoqué par @colporteur, mais aussi, objectivement, des comportements juste délirants et difficilement tolérables, en permanence, de la part de non-vaccinés ;

    > surtout : le fait qu’il y a désormais des tris à l’entrée en soins critiques ; il n’y a plus de place, parce qu’elles sont occupées par les patients Covid. Non seulement l’essentiel des gens en réanimation sont non-vaccinés, mais « moralement » ce sont des cas évitables dans le cas des non-vaccinés. Les soignants sont désormais en train de décider qui sera soigné, et qui ne sera pas soigné. C’est extrêmement violent. Donc il y a des questions de critères, et au final le choix échoit aux soignants, qui n’ont aucune raison de trouver cela juste ou facile et, surtout : la conséquence est il y a déjà des gens qui ne sont pas soignés et qui vont mourir. Parce que d’autres gens, massivement, ont décidé de ne pas se faire vacciner. Donc la question qui est suggérée par certains (mais généralement désavouée) : puisqu’il y a un tri, puisqu’il faut faire le choix de qui va mourir et qui va être soigné, et que pour l’instant les critères sont assez strictement médicaux (estimation des chances de survie : âge et comorbidités), est-ce qu’il ne faudrait pas aussi prendre en compte des critères moraux ?

    Parce que si selon les critères médicaux, il faut soigner un « jeune » non vacciné et refuser la place à un « vieux » vacciné ou qui n’arrive pas là pour un Covid, évidemment que dans la tête des gens qui doivent prendre cette décision, ça doit être carrément insupportable à gérer.

    Alors les gens qui simplifient sur l’idée qu’il s’agirait de décréter qu’on ne soigne plus les non-vaccinés, c’est aussi une saloperie : outre que c’est faux, c’est occulter qu’à cause des non-vaccinés, on en est déjà au point où les soignants doivent décider de ne plus soigner des gens. Par ailleurs, plus l’âge à partir duquel on va devoir refuser les gens en réanimation va baisser, plus la question « morale » va se poser.

    Alors on peut faire mine de ne pas la poser publiquement, et payer des séances de psychothérapies, ensuite, aux personnels qui sont obligés d’intérioser des décisions et des critères que leur propre morale trouve insupportable. C’est pratique, et ça permet aux non-vaccinés de continuer à se poser en victimes de ségrégations et de génocide.

    • A l’hôpital Nord de Marseille : « La sélection, on l’opère depuis plusieurs jours »
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/03/a-l-hopital-nord-de-marseille-la-selection-on-l-opere-depuis-plusieurs-jours

      Le docteur Jean-Marie Forel raccroche son téléphone et le range dans son pantalon de bloc bleu. Il vient de refuser le transfert d’une malade du Covid-19 vers son service. « Soixante-six ans, trop en difficulté et trop âgée pour qu’on lui place une ECMO, l’assistance respiratoire extracorporelle… », résume le responsable de la réanimation de l’hôpital Nord de Marseille.

      […]

      « Il n’est pas fréquent de refuser quelqu’un en réa et personne ne se sent à l’aise avec ça. Mais la sélection, on l’opère depuis plusieurs jours en fonction du nombre de places. Les plus âgés, les plus comorbides ne rentrent pas. On leur donne des chances avec de l’oxygène à haut débit, mais on préfère garder les lits pour des personnes à meilleur pronostic », poursuit Jean-Marie Forel. Les choix sont collégiaux et mesurés au cas par cas. En fin de journée, un patient sexagénaire des Alpes-Maritimes verra, lui aussi, son transfert refusé. Quelques minutes plus tard, le lit préservé sera attribué à une jeune trentenaire, enceinte, au pronostic plus favorable.

      […]

      Comme ses collègues, il grince contre les non-vaccinés qui forment l’immense majorité des cas dont il s’occupe. « T’as qu’à passer douze heures en réa, tu verras, quand tu sors, le vaccin, tu te le prends en apéro », ironise-t-il. Incompréhension, agacement, colère… Dans le service, les mêmes sentiments reviennent quand surgit la question de ces réfractaires ou, pis, des quelques faux vaccinés qui ont reconnu leur fraude. Chef de clinique assistant hospitalier depuis novembre, le docteur Giovanni Bousquet reconnaît que, face aux antivaccins, il a abandonné la pédagogie. « Je sais maintenant qu’aucun argument rationnel ne les fera changer d’avis », soupire-t-il.

      « Les mêmes, qui doutaient de l’existence de la maladie, doutent de la vaccination et de notre capacité médicale. Ils prennent des photos des soignants, des seringues, des machines… Et, en même temps, ils croient à l’efficacité de l’hydroxychloroquine ou de l’ivermectine », s’irrite le docteur Forel. A ceux qui s’en sortent, il conseille de se faire vacciner dans les deux mois. Aux autres ? « Je ne dis rien, parce qu’ils sont morts. »

    • d’autres gens, massivement, on décidé de ne pas se faire vacciner.

      ce n’est pas parce que nous sommes nombreux à avoir décidé de nous faire vacciner « de manière éclairé », en conscience, que l’on peut déduire que les choix faits par d’autres relèvent de la même logique, y compris parmi les vaccinés (c’est quoi le « consentement éclairé » qui figure sur les papiers d’hospitalisation pour diverses interventions ? c’est quoi la compliance aux traitements, l’observance, sous matraquage matraquage télégouvernemental et dans la dématérialisation du premier arrivé premier servi ?). ça ne marche pas de regarder les pratiques sous l’angle exclusif de la volonté d’un sujet souverain. ça donne trop de poids aux antivax en ignorant tout le vaste halo de la non vaccination déterminé par d’autres facteurs. des « je préfèrerais ne pas » (motifs divers : peur, méfiance, espérer passer entre les gouttes car vivant dans peu de relations sociales, etc), des pas sûrs que ce soit utile, pour eux, pour endiguer l’épidémie (c’est pas juste des crétins ou des méchants, nous savons que la vaccination ne suffit pas). j’aimerais savoir par exemple combien de vieux vieux qui ont pu prendre le vaccin anti-grippe ces dernières années n’ont pas recouru au vaccin covid et que des enquêtes permettent d’entrevoir leurs motifs. sans compter la distance aux soins, les questions d’accès aux soins qui prééxistent et qui n’ont été abolies que partiellement dans la crise sanitaire (des vaccinés qui refusaient de voir des toubibs pour quoi que ce soit depuis des années, j’en connais). pour avoir aidé certain.es à se faire vacciner, qui croyaient des trucs qui les bloquaient, qui n’arrivaient pas à trouver un rdv vaccinal ; pour en avoir convaincu que non, leur bonne immunité de jeunes en forme (passons...) ne les protégerait pas nécessairement et que le risque de contaminer d’autres étaient une raison suffisante ; pour avoir été réduit à dire à un père de famille qui n’avait pris qu’une dose et arrêté s’estimant trop paumé pour décider quelque chose au vu des confusions et pressions gouvernementales des trucs un peu pendables ("ok, ne parlons pas de toi, mais pense à tes mômes si tu te retrouvais à l’hosto"), pour savoir que l’"aller vers" n’a pas été que très partiellement boosté avec un retard prodigieux (intégration partielle et tardive de la médecine de ville et du paramédical), pour avoir milité auprès de telle ou telle soignant pour qu’ielle se vaccine malgré sa méfiance, je crois que nombre de pas vaccinés ont été pris dans un tourbillon d’infos officielles qui sèment le doute et conduisent au scepticisme tant elles sont peu fiables et truffées de contre vérités (tant elle rappelant que dès qu’il prétendent faire le bien, il vaut mieux lire leur dires comme des antiphrases, à la façon du « mon ennemi c’est la france de Hollande ») et des allégations mensongères qui circulent de toute part

      et que ce que je fais (comme tant d’autres) dans ce domaine, d’autres le font dans l’autre sens (pas de vaccin !) avec eux aussi des petits bouts d’arguments qui ne nécessitent pas un alignement théorique, de principe, mais suffisent à induire une non vaccination.

      manquant de courage pour des trajets en vélo sou la grosse pluie, j’ai pris le métro pour la première fois depuis des semaines hier. il faut pas. les pas de masques (rares) les masques sous le pif, je voudrais avoir le temps et la manière non pas de les rappeler à l’ordre (dites donc, il est temps d’adopter une attitude rationnelle !) mais d’arriver à ce qu’ils parlent depuis ce qu’ils font et à converser pour faire bouger quelque chose, quitte à employer toutes les ruses nécessaires pour que cela puisse être audible. mais cette situation là je la connais, s’adresser à eux c’est passer pour un relais du gouvernement. il arrive que ce soit pas le cas mais a priori, rien ne remplace une relation effective pour déterminer/modifier ce que nous appelons des individus, par commodité, fatigue, adhésion à une vue bourgeoise de la vie humaine.

      il me semble que sans revenir à des garde-fous théoriques (une analyse relationnelle), on ne peut que se fourvoyer, qu’il est question ici de ce substrat transindividuel ( Simondon, Individu et collectivité. Pour une philosophie du transindividuel , Muriel Combes https://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4433), de l’impersonnel mis en jachère ou détruit par le capital dès lors qu’il n’escompte pas l’exploiter, en tirer profit.

    • @colporteur : mais je suis d’accord, juste c’est pas mon sujet ici. Je réponds à l’accusation, désormais banale, selon laquelle on serait en train de, ou au moins on voudrait, refuser de soigner les non-vaccinés.

      Je vais aller plus loin, et reprendre la question telle qu’elle a été posée en Belgique (de mémoire). La situation est qu’on est en situation de tri, et que cela est provoqué par l’afflux de patients Covid qui doivent suivre des soins lourds. Ces patients qui doivent passer par des soins lourds sont massivement des gens non-vaccinés. De ce fait, les ressources des hôpitaux sont réorientées pour traiter ces patients Covid. On arrive donc à la situation où, en pratique, la priorité de soin est désormais donnée à des patients Covid, qui sont massivement non-vaccinés, sur toute autre forme de soins (non prise en charge des plus vieux, report des traitements, etc.).

      Et c’est ce qu’interrogent des médecins belges. Parce que cette priorité donnée aux patients Covid, massivement non-vaccinés, sur tous les autres, pose un problème moral.

      Donc au lieu de fantasmer sur un refus de soigner les non-vaccinés, ces médecins soulignent qu’en fait, on a une priorité donnée à des gens qui ne sont pas vaccinés. On peut très bien ne pas culpabiliser ces gens si on veut, mais la conséquence morale est bien là (objectivement, des gens meurent parce qu’on donne la priorité à d’autres), et ce sont des soignants qui doivent, chaque jour, trier l’accès au soin, qui sont confrontés à quelque chose de moralement très difficile à supporter.

      Ici @ericw cite un soignant à propos de son père (qui lui n’a rien à voir le Covid) : « ben non, la ça déborde de covid de partout, d’ailleurs on a isolé votre papa pour essayer de le préserver, mais c’est pas facile ». Ça devrait relativiser la légitimité des non-vaccinés à jouer les victimes d’une médecine qui voudrait les punir.

    • mais @arno, ta formulation citée plus haut surestime (à tout le moins) le libre arbitre, c’est que je mets en cause. sans appeler Spinoza à la rescousse il me suffit de me souvenir dans un autre contexte des interdits de RMI/RSA en raison de leur trop jeune âge qui disaient... refuser ce minimum pour marquer leur défiance vis-à-vis de l’État. même ce que l’on présente facilement aujourd’hui comme le marqueur le plus net d’une vérité (et bien que des cas innombrables vérifient que l’émergence d’une vérité est possible ainsi, et souvent seulement de cette manière), la parole des premiers concernés ne peut relever exclusivement et en toute circonstances d’une lecture littérale de tous les énoncés. « parler à la première personne », c’est politiquement affuté, mais c’est aussi en train de sombrer pour partie dans la complaisance pour n’importe quel énoncé qui puisse se revendiquer de l’authenticité du vécu. Y a du tri à effectuer, ça s’appel l’analyse, la critique ou ce qu’on voudra.

      j’ai par ailleurs relayé le papier que tu cites (sélection à Marseille) ainsi que la prise de position de Grimaldi sur ce problème d’avoir à prioriser les non vaccinés au détriment d’autres patients, ce qui en plus de leur nuire (et « la santé publique » avec) fait vivre à ces soignants un violent dobble bind
      https://seenthis.net/messages/941990
      et après bien d’autres exemples cités ici, deux papiers récents sur les effets de la pandémie (non prise en charge adéquate des AVC https://seenthis.net/messages/941976
      on y rappelle que des limites structurelles du système de santé sont aggravées par la gestion de la pandémie et ça fournit un de ces cas qui éclaire sur le contexte de toutes les décisions hasardeuses des uns et des autres (dont les covodés potentiels), c’est bien utile lorsque l’on arrive à s’en servir sans lors d’échanges dans la vie courante, sans culpabilisation, pour faire bouger des pratiques de refus de soin ou de relativisation de leur portée (ici soins préventifs : vaccin ; voire non pharma : masques).

    • Contrairement aux propos du président, certains hôpitaux publics pratiquent déjà des tris de patients. Outre la déprogrammation d’opérations qui contraint les médecins à sélectionner les patients, certaines réanimations se préparent à durcir les critères d’admission. Nous publions l’intégralité d’un document de travail préparatoire officialisant des critères de tri parfois drastiques.

      https://seenthis.net/messages/942767#message942773

  • Lundi de rentrée et j’apprends que je suis cas contact (Deta ou Omicron, je ne sais pas encore). Bon. Je vais voir les dernières recommandations officielles pour savoir quoi faire et euh... voilà :

    Si vous avez un schéma vaccinal complet avec un rappel réalisé conformément aux exigences du passe sanitaire, vous devez :

    réaliser immédiatement un test de dépistage (RT-PCR ou test antigénique (TAG)) ;
    si ce dernier est négatif, réaliser 2 autotests 2 jours et 4 jours après la date du dernier contact avec le cas. Les autotests vous seront remis par votre pharmacien à l’issue du test antigénique négatif ou sur présentation de votre résultat RT-PCR négatif accompagné d’une attestation sur l’honneur ;
    si un des autotests est positif, vous devez le confirmer par un test RT-PCR ou par un test antigénique ;
    surveiller votre état de santé ;
    en cas de test positif, l’Assurance Maladie vous contactera par SMS ou téléphone.

    Pour commencer, première (demi) surprise, je ne dois pas m’isoler, je peux aller boire un verre (assis) au bar du coin si je veux (alors perso je vais rester en télétravail toute la semaine quoi qu’on me dise mais j’imagine bien que pour d’autres ce n’est pas une option). Ensuite, on a semble-t-il oublié que le virus met entre 3 à 10 jours (voire plus) pour incuber. Se faire tester « immédiatement » après la rencontre avec le cas contact n’a juste aucun sens ! Mais pour faire bonne figure, il faudra se tester 2 et 4 jours plus tard, avec un test peu fiable, au moment même où on sera le plus susceptible d’être contagieux. Et quand bien même le test serait positif, je pourrais très bien ne pas en tenir compte, il n’y a que moi qui aura vu le résultat.

    Si je joue le jeu et que l’auto-test est positif, je dois me refaire tester, on sera donc potentiellement à 4 tests là où précédemment on en avait un seul (celui 5 jours après le contact), dans un contexte ou les labos sont tendus et les stocks de tests un peu limite, sans parler de la disponibilité du personnel chargé de les réaliser. Je ne pensais pas voir quelque chose d’aussi stupide au bout de 2 ans de pandémie. Ce qu’il y a de bien avec ce gouvernement c’est qu’on est jamais au bout de nos surprises.

    https://www.ameli.fr/assure/covid-19/symptomes-gestes-barrieres-cas-contact-et-isolement/en-cas-de-contact-avec-une-personne-malade-du-covid-19

    • Le test initial est pour s’assurer que tu es bien négatif au départ. Dans le cadre du tester tracer etc, ça fait sens.
      Les TAG sont peu sensibles à Omicron. On va faire des millions de tests qui ne serviront à rien.
      Mais on décide de les généraliser pile au moment où ils vont être contre-productifs. On ne saurait pas qu’ils sont crétins, on pourrait croire qu’ils sont malfaisants.

    • Je n’arrive pas à savoir si ces « protocoles » reposent vaguement sur une recommandation médicale quelconque (du Conseil scientifique Covid 19 tant qu’à faire), si c’est l’agence de publicité embauchée pour gérer le nudge du gouvernement qui leur invente des powerpoint en 4 écrans bourrés de fautes d’orthographe, ou bien si c’est Macron qui se les sort du cul en conseil de secret-défense.

    • Le premier test serait là pour savoir si ce n’est pas moi qui suit à l’origine de la contamination ? Cela pourrait avoir du sens dans certaines situations mais dans la plupart des cas je trouve ça absurde : le pote t’informe le lendemain de notre soirée qu’en fait il a le covid, c’est juste impossible qu’il soit positif à cause de moi ou alors ça signifie qu’on peut développer des symptômes en moins d’une journée.

    • Le délai entre contamination et symptômes peut aller jusqu’à 3 semaines. C’est documenté depuis des mois. Mais partout, ils font comme si une semaine, c’était large.
      Quand on veut « pour de vrai » avoir une politique de réduction des contaminations, on tâche de faire les choses correctement, on l’explique partout, et tout le temps, et on ne nous laisse pas, comme on le fait là de suite, nous documenter chacun dans notre coin au petit bonheur la chance. Moi, j’suis pas au courant du protocole précis, c’est pas mon métier, ni ma formation. Mais comme nous tous ici, je lis, et je me souviens. Et on tâche de partager. Mais on n’est pas les pros qui « sachont ». Et ceux là qui « sachent » n’ont pas l’oreille du gouvernement. On est donc tous contraints à la démerde.

  • Covid : ces 5 chiffres qui montrent que la situation sanitaire se détériore en France
    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/covid-ces-5-chiffres-qui-montrent-que-la-situation-sanitaire-se-deteriore-e

    Preuve de la puissance de cette cinquième vague, le nombre d’arrêts de travail délivrés par l’Assurance-maladie pour les personnes cas contact a explosé. Entre le 1er novembre et le 19 décembre, il s’est envolé de 740 %, passant de 5.763 à 42.541, selon les chiffres dévoilés par le « Journal du Dimanche » . La vague Omicron fait donc craindre le pire dans les prochaines semaines. « Plusieurs centaines de milliers de cas par jour » sont attendus en janvier, a prévenu le professeur Arnaud Fontanet.

    Le taux d’absentéisme dans les entreprises, qui a déjà bondi de 20 % en 2020 , pourrait encore s’accroître. Le Conseil scientifique s’inquiétait la semaine dernière d’une « désorganisation possible d’un certain nombre de services essentiels » en janvier.

    Là c’est fastoche, la question elle est vite répondue : il suffit de pas donner d’arrêt de travail aux cas contact qui sont vaccinés. On l’a fait pour l’école, et ça a supermarché.

    • Joli. Le mot absentéisme qui désigne une propension aux absences que les employeurs et la sécu doivent contrer a remplacé le terme absence dans la bouche de Blanquer pour parler de la situation des enseignants en janvier, et les média de reprendre depuis l’expression patronale-managériale.

      Quant aux modification incessante des protocoles sur l’isolement (arrêt de travail) pour en limiter l’impact, en plus de l’école, c’est le cas dans la santé, à la SNCF.

      Variant Omicron : l’« absentéisme » pourrait « désorganiser » la France, alerte le Conseil scientifique
      https://seenthis.net/messages/940924

      Pendant que les gouvernants renforcent les mesures de contrôle et la centralisation, ils craignent, et les patrons avec, que des luttes salariales s’ajoutent aux désertions (voir la flopée d’articles les sur les reconversions, ou les exemples américains). On les voir partout redouter ce qui s’appelle chez eux une "spirale inflationniste".
      C’est pas absurde, il y a des grèves dans diverses enseignes de la grande distribution, dans la logistique.

      Il s’en fallait de peu pour que le grand magasin Harrods se retrouve en grève la semaine de Noël. Le mouvement social a été suspendu de justesse au prix d’une revalorisation des salaires qui a marqué les esprits : +25 %, soit 5.000 livres en plus de rémunération annuelle.

      https://seenthis.net/messages/941125

      ici pas grand monde a réussi à utiliser le goulet d’étranglement des fêtes (malgré des tentatives a Amazon). c’était d’ailleurs bien joué de ce point de vue de raconter que omicron était bien moins pathogène sans en avoir aucune idée. ça a pu décourager bien des salariés d’utiliser le virus comme allié.

  • L’ex-directeur général de la santé, William Dab : « Tout miser sur le vaccin, c’est dangereux »
    https://www.lejdd.fr/Societe/lex-directeur-general-de-la-sante-william-dab-tout-miser-sur-le-vaccin-cest-da

    Face à Omicron, l’épidémiologiste et ancien directeur général de la santé, William Dab, plaide pour un retour du couvre-feu et un ajournement de la rentrée scolaire.

    Près de 100.000 nouveaux cas samedi… Cette vague Omicron vous inquiète-t-elle ?
    Oui. Je n’ai jamais vu une pandémie de cette nature, un virus qui se diffuse aussi vite.

    [...]

    L’hôpital pourra-t-il faire face ?
    Faites tout votre possible pour ne pas vous y retrouver ! D’après les projections de l’Institut Pasteur, un scénario plausible nous place début janvier à 1.000 hospitalisations par jour dont 250 en soins critiques. On aurait 10.000 malades hospitalisés et 3.500 en soins critiques. Or la situation dans les établissements est déjà très fragile, par manque de personnel. Aux vacances s’ajoute un absentéisme très élevé : les soignants contaminés, les cas contact, ceux qui gardent leurs enfants ou qui, nombreux, sont partis travailler en centres de vaccination où les salaires sont plus avantageux.

    La France a-t-elle tardé à réagir ?
    Oui, mais c’est une constante depuis le début de l’épidémie ! Début décembre, on me trouvait alarmiste quand j’évoquais 80.000 nouveaux cas par jour à la fin du mois… On est au-delà ! Autour du 15 décembre, en regardant la situation britannique, on voyait ce scénario se profiler. Mieux vaut taper fort, très tôt, pas longtemps, comme le font le Portugal ou les Pays-Bas. Maintenant que le tsunami est là, on va être contraints de prendre des mesures plus longues, avec un coût économique et psychologique plus élevé. On perd sur le plan sanitaire et économique. La lassitude gagne la population.

    [...]

    Que faut-il faire ?
    Les travaux de modélisation de Vittoria Colizza, à l’Inserm, ont montré l’efficacité du couvre-feu. C’est un des outils à mettre en place tout de suite, avant le réveillon. Il faut aussi amplifier le télétravail ; instaurer des jauges pour les rassemblements ; fermer les lieux clos où l’on ne porte pas de masque comme les restaurants et cafés, des sources majeures de clusters avec un tel variant. Ces décisions sont difficiles à prendre. Il faut mettre les options sur la table et en débattre, pas seulement en France, au niveau mondial. Je regrette que ce débat entre restrictions des libertés et protection de la santé n’ait pas lieu, même au Parlement ! Les décisions tombent depuis un conseil de défense, de manière quasi militaire. C’est regrettable. Cette dimension de démocratie participative manque. La population est pourtant capable d’accepter beaucoup de choses quand on lui donne le sens de ce qu’on fait.

    Faut-il repousser la rentrée scolaire ?
    Oui. Avec le télétravail, cela peut avoir un impact. Le ministre de l’Education nationale doit cesser son négationnisme inacceptable : oui, les enfants se contaminent à l’école. Jean-Michel Blanquer refuse de fermer les établissements mais n’est pas en mesure de sécuriser les classes. Or ce virus n’est pas sans conséquence sur les plus jeunes : hospitalisations, Covid long. Et ceci est évitable !

    [...]

    Ne faut-il pas alors protéger les plus vulnérables et laisser les autres se contaminer ?
    C’est une fausse bonne idée : avoir été contaminé par Alpha et Delta ne vous immunisera pas forcément contre les variants suivants. Cela relève aussi d’une question d’éthique : est-on prêt à laisser mourir de ce virus nos personnes âgées et fragiles ? En 2020, en France, les hommes ont perdu 0.7 année d’espérance de vie, les femmes 0.5 selon l’Insee. On n’avait jamais connu une telle baisse en temps de paix.

    À noter que le JDD utilise les les points d’exclamation et interrogation à l’anglaise... visiblement ils sont woke (et ils n’utilisent pas SPIP)

  • À deux pas d’une école « catho », la boutique de gaufres « quéquettes » fait scandale
    https://www.leparisien.fr/societe/a-deux-pas-dune-ecole-catho-la-boutique-de-gaufres-quequettes-fait-scanda
    Ouverte non loin de l’école du Sacré-Cœur à Angers, une boutique de pancakes en forme de « quéquette » et de « foufoune » fait polémique. Une pétition circule au nom de la protection des mineurs contre la « pornographie ». Les jeunes, eux, applaudissent le concept.


    –—
    Venant de la part de personnes qui confient l’éducation de leurs enfants à un réseau international de viol d’enfants c’est assez cocasse. C’est peut etre pas assez BDSM pour elleux qui ont l’habitude de décoré leur églises de femmes qui se font couper les seins ou des mecs en slip cloué au mur. Peut etre que ce pâtissier devrait ajouté certaines références catholiques à sa carte pour apaisé ces braves gens. Je propose la gaufre " Secrets de la confession " avec des paillettes en crucifix, le parfum " Ceci est mon corps " serait orné à sa base de deux hosties bien blanches, " Laissez venir à lui les petits enfants " aurait un glaçage à l’eau bénite, celle nommée " Dieu merci, il y a prescription " arborerait le bout rouge en hommage à monseigneur Barbarin et pour les fêtes une version revisité de la crèche s’impose. Celle là je l’appellerait " Un papa dans maman pour tous "en hommage à la manif éponyme et ca serait un trio de vèrge Marie et Joseph et un petit Jesus dans son berceau foufoune.
    Ces gaufres sont tout de même problématiques car les vulves n’ont pas de clito.
    #catholicisme #penis #vulves #gaufres

  • Trans, détrans : alertes pour un scandale annoncé (plus Communiqué de Ypomoni – Pour une approche éthique des questions de genre)
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/12/06/trans-detrans-alertes-pour-un-scandale-annonce-plus-com

    Mais pourquoi cette flambée de filles ?

    La question la plus intrigante reste entière : pourquoi, dans la foule des adolescents qui veulent changer de sexe, l’écrasante majorité sont des filles ? Aucune étude n’a à ce jour apporté une réponse mais on voit bien que cette dernière est à chercher du côté de la sociologie autant que de la médecine. Là encore, les détransitionneuses fournissent de précieuses clés de compréhension. Des clés pas très rassurantes, il faut le dire.

    Elie explique qu’elle s’est sentie seule comme adolescente car elle ne correspondait pas aux stéréotypes de la féminité. Que ce qui lui a manqué, ce sont simplement des amies, une communauté, qui la rassurent sur ce qu’elle a toujours été : une femme, masculine, lesbienne, « et c’est ok ». Faute de les trouver, elle a rejoint la communauté trans et s’est persuadée que pour une femme masculine, la seule issue est devenir un homme.

    C’est ce qui fait dire aux dissidents du mouvement LGBT que l’insistance à promouvoir la transition cache une homophobie intériorisée. Malgré les discours sur la fluidité, le sous-texte est brutal : mieux vaut changer de sexe que de vivre son homosexualité. « A la limite, résume François Brutsch, la transition peut être considérée comme la thérapie de conversion ultime. » C’est aussi la thèse de cinq médecins qui ont quitté le Gender Identity Development Service de Londres, mal à l’aise avec cette constatation : trop de jeunes homosexuels demandent à changer de sexe pour échapper aux souffrances de l’homophobie. Ces médecins ont raconté dans les médias britanniques qu’un mauvais gag circulait dans la clinique : « Bientôt, il ne restera plus de gays… » Le lien entre souffrance homophobe et désir de changer de sexe serait confirmé par une étude de l’Université de l’Arizona, citée dans une longue enquête de Radio Canada.

    Mais cela n’éclaircit pas encore le mystère : si, pour un certain nombre d’ados contemporains, la transition est une manière d’esquiver leur homosexualité, que signifie cette surreprésentation de filles ? Cela veut-il dire qu’il est plus difficile, pour une adolescente, en 2021, de se découvrir lesbienne que pour un garçon de se découvrir gay ? On voit mal d’autre conclusion plausible. Tout se passe comme si, en quelques décennies, s’était produite une inversion de tendance : pour les filles, il est plus difficile aujourd’hui d’être un garçon manqué tandis que pour les garçons, il est devenu plus facile d’être féminin.

    « Sur Instagram, avec les images de filles super belles, féminines, sexy, tu te dis qu’il n’y a pas d’autre voie […] Ça a déclenché chez moi […] une anxiété intolérable, et, de l’autre côté, je ne voulais pas être lesbienne », raconte une détransitionneuse citée dans l’enquête de Radio Canada. On a beau se féliciter des avancées de la condition féminine, il est difficile, en regardant les cours d’écoles et les réseaux sociaux, d’échapper à ce constat : les stéréotypes de genre pèsent aujourd’hui plus lourd sur les filles qu’il y a 40 ans. Elie, trop masculine pour être heureuse, trop seule dans la cour au milieu de ses copines super moulées et maquillées, a grandi à Bruxelles, dans la deuxième décennie du vingt-et-unième siècle.

    A côté de l’homosexualité douloureusement vécue, une autre thématique est très présente dans les témoignages des détransitionneuses : celle de l’abus sexuel et de l’insoutenable statut de proie. « J’ai fait une transition pour échapper à ma réalité de femme et de survivante de violences… », lit-on encore dans la brochure diffusée par Post Trans. Elie et Nele y invitent leurs lectrices à « se réconcilier avec [leur] sexe biologique ». Tout indique que, pour diverses funestes raisons, la flambée des adolescentes en questionnement de genre est l’indice d’un mouvement contraire. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les femmes.

    #lesbophobie #sexisme #trans #genre #homophobie #misogynie #violences_sexuelles #inceste

    • Interroger l’énorme déséquilibre genré de la transidentité actuelle est concrètement interdit et suffit à se faire traiter de TERF.
      Pourtant, on ne peut clairement pas dissocier la transidentité du #patriarcat qui reste notre environnement de référence.

      Parfois, j’ai l’impression que la transidentité est purement une émanation du patriarcat et le conforte de manière tordue  : dans une société où le genre ne surdéterminerait pas notre place dans la société en général et notre exposition à la violence en particulier, je pense que l’assignation sexuelle et/ou sa transition seraient assez inexistantes puisqu’on pourrait vivre et se comporter à sa guise sur ces plans-là sans aucune espèce de conséquence.

    • La transidentité est ancienne, les transactivistes le font souvent valoir comme arguments en leur faveur. Pourtant quand on se documente sur les pratiques de la transidentité dans les divers cultures on retrouve des strategies de survie en contexe misogyne et homophobe dans des cultures ultra-patriarcales et répressives (caste vouée à la prositution en Inde, obligation de transition pour faire disparaitre les gays en Iran, utilisation des veuves et des vierges pour poursuivre des assassinats en Albanie...). C’est de la survie dans un contexte patriarcale mais c’est pas une solution collective, le but du féminisme c’est d’abattre le patriarcat, pas de le rendre confortable pour les victimes de discriminations (femmes et homo qui integrent la misogynie et l’homophobie au point de se nier soi-même et de s’inventer une identité plus confortable du point de vue patriarcale).

  • Enrichissement, inégalité, autoritarisme : les classes dominantes ne prennent même plus la peine de « rendre des comptes ».

    https://threadreaderapp.com/thread/1470083462837284878.html

    J’ai beaucoup aimé cet entretien entre @APopelard (que j’ai découvert à cette occasion) et @RomaricGodin. Comme je suis déjà la moitié* des contributeurs de l’ouvrage qu’il a coordonné, Le nouveau monde** s’impose comme mon prochain achat.

    Un long fil.

    « Les classes dominantes ne rendent plus de comptes au reste de la ...
    Entretien avec Allan Popelard, un des trois coordinateurs du « Nouveau Monde » (éditions Amsterdam), qui se propose de réaliser un vaste tableau de la France à la fin du quinquennat d’Emm...
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/151021/les-classes-dominantes-ne-rendent-plus-de-comptes-au-reste-de-la-societe
    (@Uneheuredepeine, @bruno_amable, @StefPalomba , @SamGontier, @LarrereMathilde, @ArSaintMartin, @debatdecole1, @DrSabrinaaurora, @NicolasFramont...)

    *
    Le Nouveau Monde
    Dans quel pays vivons-nous ? « Un nouveau monde », disent-ils. Mais lequel ? Pour répondre à cette question, il fallait mener une enquête de grande ampleur
    http://www.editionsamsterdam.fr/le-nouveau-monde

    Dans l’entretien, @APopelard donne sa vision de "ce que le capital fait à la société française" (pour le paraphraser) et prend position dans l’un des débats intellectuels et politiques qui traversent la gauche des pays les plus économiquement avancés.

    La question est la suivante
    La domination des ultra-riches sur la société, la structure inégalitaire qu’elle créé et la destruction environnementale qui l’accompagne sont-elle le fait des 1% (ou même des 0,1%) ou bien d’une frange plus nombreuse (et donc plus hétérogène) de la société (les 5%, 10% ou 20%) ?
    Dans le camp des 1%, on compte beaucoup d’économistes.

    C’était ouvertement la position exprimée par @gabriel_zucman dans un tweet où il réclamait (de mémoire) que son épitaphe soit "It is not the 10%" avec un graphe illustrant la croissance bien plus rapide du patrimoine et du revenu des 0,1% même quand on les compare aux 1% ou aux 10% les plus riches. Autrement dit, bien que les 10% les plus riches et les plus éduqués (les cadres supérieurs, typiquement) aient une croissance du patrimoine et du revenu nettement supérieur à celles du reste de la population, cette croissance demeure tout de même encore plus éloigné de celle des 0,1%. Empiriquement, cela semble établi : la fortune des milliardaires français a connu une croissance de 25% l’an dernier (pardon "que de 25%" comme l’a écrit Challenges).

    Le magazine Challenges a publié jeudi son classement des 500 plus grandes fortunes de France dont le capital a augmenté en 2020.
    https://www.lefigaro.fr/societes/le-nombre-de-milliardaires-francais-est-passe-de-95-a-109-pendant-la-pandem

    Nombreux sont toutefois les politistes a émettre des doutes sur la validité du raisonnement "similitude du taux de croissance du patrimoine implique intérêts politiques alignés" (et peut-être Zucman a-t-il lui-même changé d’avis car le tweet en question est supprimé).

    L’idée est simple et remonte en principe à La Boétie : malgré leur capacité d’influence démesuré, les 0,1% ou mêmes les 1% d’ultra-riches ne pourraient pas organiser la société à leur avantage sans l’aide d’une fraction économiquement distincte mais politiquement alignée.

    Parmi les ouvrages qui défendent explicitement cette thèse, on trouve entre autres (et par ordre chronologique) L’illusion du bloc bourgeois (de @bruno_amable et @StefPalomba).

    L’illusion du bloc bourgeois
    https://www.raisonsdagir-editions.org/catalogue/lillusion-du-bloc-bourgeois-2
    La quadrature des classes (de @tmuzergues)

    editionsbdl.com/produit/la-qua…

    Ou encore Les luttes de classes en France au XXIème siècle (d’Emmanuel Todd, qui avait déjà défendu les prémisses de cette thèse dans L’illusion économique).

    Les Luttes de classes en France au XXIe...
    Les Luttes de classes en France au XXIe siècle , Emmanuel Todd : Macron et les Gilets jaunes ont ouvert une page nouvelle de l’histoire de France, qui mê...
    https://www.seuil.com/ouvrage/les-luttes-de-classes-en-france-au-xxie-siecle-emmanuel-todd/9782021426823

    Pourquoi les 10% les plus riches s’alignent-ils sur les 1% ou même les 0,1% ? Les auteurs ci-dessus apportent des réponses différentes, et pas toujours parfaitement conciliables. Ma propre conviction est que les 10%, voir les 20% les plus aisés et les plus éduqués ont compris
    1) Que la vie des 50% les plus pauvres étaient vraiment horribles et 2) Que leur capacité à transmettre à leurs enfants leur propre position socio-économique (donc à leur éviter l’enfer du déclassement) passe, pour eux qui ne sont pas rentiers, par la compétition éducative.
    Ils doivent donc s’assurer que leurs enfants sortiront vainqueurs de cette compétition, et comme celle-ci est jeu à somme négative (du fait même de leurs choix politiques), la solution la plus efficace est tristement simple : taper sur les faibles.

    Dans un contexte de compétition et de divergence éducative, économique et de socialisation entre le groupe dominant et la frange basse de la population, toute mesure de diminution du service public égalitaire favorisera relativement les 10% ou 20% dominants
    Même si dans l’absolu, cette mesure peut les défavoriser. Pour prendre un exemple limite et provocateur, il est n’est pas impossible que la destruction de l’éducation publique orchestrée par Blanquer profite relativement aux enfants de profs.
    Or, il y a une frange de la population qui est toujours enthousiaste pour diminuer les composantes égalitaires et redistributives du système socio-économique et d’éducation : les ultra-riches.
    D’où à mon avis, l’alliance politique entre deux groupes dominants, bien que les modalités et l’intensité de leurs dominations respectives soient très distinctes : directement et violemment patrimoniale pour les ultra-riches, éducative et plus modérée pour les 10% à 20%.
    À l’analyse de @APopelard, que je vous recommande chaudement d’écouter dans l’émission, et en particulier au phénomène de sécession du groupe dominant qu’il décrit, j’ajouterais une chose qui me tient à coeur.
    "Les classes dominantes ne rendent plus de comptes au reste de la société"

    Mais que signifie "rendre des comptes" ? Non seulement justifier de ses actions, mais également en présenter un description motivée en raison, et encore en présenter une justification économique.
    Le troisième sens est clair : le groupe dominant (étroit ou élargi) n’estime plus devoir présenter une justification économique de sa prospérité, ni de la misère qu’elle croit pouvoir infliger (ou au mieux tolérer) chez les autres.

    Mais il ne faut pas oublier les deux autres.
    Être contraint de rendre des comptes, c’est se contraindre à fonder en raison ses actions, c’est se contraindre à raisonner d’une manière qui nous serait acceptable non seulement dans notre propre position mais également si les rôles ou les opinions étaient interchangés.
    C’est refuser absolument de privilégier arbitrairement sa propre position, et de sommer les autres de faire la preuve que la leur puisse être valable, refuser absolument de s’arroger le droit de fixer les standards de la preuve en question.

    Cesser de rendre des comptes, ce qu’@APopelard attribue aux classes dominantes et je souscris entièrement à son analyse, c’est donc sortir des mécanismes qui sous-tendent l’exercice de la pensée raisonnée, et en définitive de la raison elle-même.
    En la matière, il ne peut y avoir de miracle : cesser de rendre des comptes, c’est dériver immanquablement vers l’autoritarisme, bien sûr (dès que les subordonnés se rebellent), mais tout aussi immanquablement et tragiquement vers l’obscurantisme.

    L’articulation de la pensée raisonnée ne nous est jamais donnée, elle se conquiert, se dispute et se construit.

    Ceux qui se permettent de cesser de rendre des comptes doivent comprendre le prix qu’ils paient pour cette autorité séparée qu’ils s’arrogent.
    En même temps qu’ils se donnaient une place spéciale dans la société justifiant à leurs yeux le traitement discriminatoire dont ils profitent à l’exclusion des autres ils ont abandonné la possibilité de réfléchir.

    Car réfléchir, c’est accepter de se voir avec les yeux d’un autre

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    Source : https://twitter.com/Minimaliste13/status/1470083462837284878