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Enseignant en philosophie. Naturalisme vitaliste rationaliste, Vision écologique de l’histoire des vivants (Kinji Imanishi - Virginie Maris), Athée, anticlérical, antithéiste (contre les religions, pas contre les croyants) Anarchisme (Tchouang Tseu, Gunther Anders, Bertrand Russell et Murray Bookchin), Antipatriarcat.

  • Opération petite reine réussie ;)
    49°3 l’été chaude rentrée. En lutte !

    On a fait comme on pouvais, vu que l’on nous a pas laissé suspendre notre banderole au pont.
    Et oui, on a pas de matos photographique :/

  • Samedi à Lyon, des policiers ont aspergé d’huile de vidange les matelas d’un squat de Rroms https://rebellyon.info/Incendie-criminel-et-expulsion-illegale-16780 …pic.twitter.com/QYLDePmohv
    https://twitter.com/arnoferrat/status/752874697612730368

    Samedi à Lyon, des policiers ont aspergé d’huile de vidange les matelas d’un squat de Rroms https://rebellyon.info/Incendie-criminel-et-expulsion-illegale-16780 …pic.twitter.com/QYLDePmohv

  • Site d’information sur la répression et les violences policières à l’encontre du mouvement contre la loi travail et son monde

    Le projet de ce site est de constituer un fond d’information et de documentation sur les violences policières et la répression subie par le mouvement contre la loi travail et son monde tout au long de ces dernier mois

    Concrètement il s’agit de collecter, classer (par mois, jour, ville, source, par thème, etc.) et rendre disponible un maximum de données qui ont circulé sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook), ou été publiées par les sites militants (en particulier Paris Luttes Info, Rebellyon, Nantes Indymedia, La Gazette Debout, et au-delà l’ensemble des sites du réseau Médias Libres), par des journalistes indépendants (dont Street Politics, Taranis News, DOC du réel, Collectif OEIL), ou encore dans la presse.

    De façon a être le plus complet possible, nous sommes partis d’un premier travail de recension des violences policières réalisé en commun avec un camarade de Rebellyon au début du mouvement (mais devenu trop complexe à maintenir sur une unique page web), et sur un fond de 10.000 tweets sur le mouvement, collectés et insérés dans une base de données et qui sont en cours d’analyse...

    Pour compléter ce dispositif, le site proposera aussi bien sûr aussi une recension la plus complète possible des appels et initiatives locales ou globales de solidarité, ainsi qu’un relevé de ressources disponibles plus globalement sur les violences policières et les politiques répressives (état d’urgence, quartiers, ZAD, etc.).

    Au niveau politique notre ambition est que tout ceci serve d’abord aux initiatives de solidarité, aux campagnes de sensibilisation et de mobilisation, aux collectifs qui luttent sur le terrain contre la répression et les violences policières. Rien de plus, rien de moins. Il ne s’agit donc ni de parler au nom de qui que ce soit, ni encore moins d’avoir la prétention de coordonner ou d’organiser qui que ce soit. Juste apporter une modeste contribution au mouvement.

    http://antirep.temporaires.net

    #violences_policières #état_d'urgence #loi_travail #loi_el_khomery #répression

  • Diversité des psychothérapies

    Le numéro de Juillet 2016 de la revue « Sciences Humaines » propose un panorama des psychothérapies. Il fait état des difficultés aussi bien pour les patients que pour les psy de se repérer. Un article de 8 pages présentes différentes thérapies actuelles, il faut le regarder plus par curiosité que par envie de rechercher vraiment « La méthode qui fonctionne » puisque comme cela est reconnus plus tard dans un autre article, non seulement les évaluations ne sont pas aisées (certaines psychothérapies ne se laissent pas facilement évalués, et parmi celles qui se laissent évaluer on commence a se dire qu’il faudrait repenser une évaluation qui tendrait a devenir obsolète pour mettre en place une autre évaluation moins subjective et plus basées sur les implications neurobiologiques des troubles mentaux), mais en plus il y a peu de chance qu’une seule méthode fonctionne pour toutes les sortes de troubles.
    Il faudrait donc plutôt tenter d’embrasser un point de vue intégratif (qui « vise à élaborer une théorie générale de la psychothérapie qui respecterait les spécificités des différents champs. ») et une pratique éclectique (qui « valorise le dialogue entre les différentes écoles pour mettre au coeur de la pratique le patient, et non pas la théorie. L’idée est d’adapter les techniques psychothérapeuthiques au patient, sans chercher à le convaincre de la supériorité d’une approche particulière, et d’articuler les techniques efficientes entre elles en privilégiant les plus opérantes. »)
    Reste que « la diffusion du courant éclectique et intégratif constitue cependant, pour un grand nombre de psychothérapeutes, l’occasion et la justification de pratiques laxistes et d’une grande confusion. L’indication d’une thérapie est souvent intuitive, et même biaisée suivant la formation du thérapeute et ses partis pris théoriques, parfois dogmatiques. Le risque est de voir l’éclectisme tourner au syncrétisme, dans lequel on confondrait et mélangerait tout à l’instant d’une boite à outils : tous les instruments se vaudraient et pourraient être employés au gré et à la fantaisie du psychothérapeute au lieu de les adapter avec rigueur aux besoins réels du patient ».
    Le reste du dossier montre la tendance à l’autodestruction de la psychanalyse, qui ne fait pas que succomber au critique des autres approches et a son refus de l’évaluation, mais se voit prise par des débats interne et par une incapacités a répondre a des questions actuelles.
    4 pages sont aussi réservés au statut particulier, reconnus mais discuté de l’hypnose et de l’EMDR.
    Un bon article de 4 pages explique aussi l’évolution des TCC qui a vécu successivement 3 vagues. L’une a consisté a « des techniques de relaxation couplées avec des exercices de visualisation ou d’exposition progressive à l’objet redouté, pour se déconditionner des peurs réflexes et remodeler son comportement ». La seconde « à identifier, puis atténuer ou restructurer les pensées automatiques qui provoquent ou accompagnent des troubles invalidants au quotidien. » La dernière pour probablement les problèmes les plus résistants, ne chercherai plus forcément a permettre d’aller moins mal, mais à aller mieux avec son mal. On apprend a prendre ses distances avec ses émotions, a ne pas se focaliser sur elles, au lieu de les considérer comme nocives et d’être obsédés par elles. Une intéressante vision de ce qu’est un mal être psychologique est esquissé : perte de la variété des comportement et disparition des comportements qui revêtent une importance aux yeux du patient, qui font sens pour lui.
    Ces derniers éléments nous permettent de voir qu’aujourd’hui les TCC aussi essaye de prendre en compte ce qui a longtemps fait probablement parti du succès des autres approches a savoir aborder le patient dans sa globalité et l’aider a replacer ses difficultés dans ce qui fait sens pour lui. C’est l’exigence de base scientifique et fiable qui au final aurait donné dans un premier temps a cette approche une apparence dure, mais qui aujourd’hui commencerai a être plus accueillante.

  • L’OPIUM DU PEUPLE
    Quelques citations pour une théorie critique du sport
    Robert Redecker, Hervé Kempf, Marc Perelman, Jean-Marie Brohm.

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    LE SPORT CONTRE LES PEUPLES
    Robert Redecker, 2002 (extraits)

    Les mécanismes médiatiques de nos sociétés nous contraignent à penser en permanence au sport en mettant tous les moyens en œuvre pour nous empêcher de le penser. Y penser sans le penser – ce mot d’ordre s’insinue dans tous les recoins de nos vies [...]. Chacun pense aux sports et aux sportifs dans l’oubli de la pensée, exactement comme si nous étions vidangés de toute conscience. Le sport est l’impensé autant que l’incritiqué des temps contemporains.

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    LE SPORT ÇA SUFFIT !
    Hervé Kempf, Le Monde 3 juin 2012 (extraits)

    "Le sport est devenu l’opium des classes moyennes, la morphine des classes populaires. Mais si Marx jugeait que la religion était l’opium du peuple, du moins notait-il qu’elle exprimait aussi une « protestation contre la détresse ». Le sport n’exprime aucune protestation, seulement la soumission à l’ordre établi."

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    LE SPORT BARBARE
    Marc Perelman, 2008 (extraits)

    Le sport, en quelques décennies, s’est élevé au niveau d’une puissance mondiale incontournable, la nouvelle et vraie religion du XXIe siècle. Sa liturgie singulière mobilise dans le même temps d’immenses masses coagulées dans les stades ou agglutinées devant les écrans de toute taille que les supporters visualisent de façon compulsionnelle. Le sport, désormais un spectacle total, s’affirme comme le seul média structurant dans toute sa profondeur le quotidien de milliards d’individus.
    La critique est devenue impossible. Le sport est devenu une seconde nature, c’est comme le soleil, on ne critique pas le soleil.
    Le sport n’exprime aucune protestation, seulement la sujétion à l’ordre établi.

    Le sport tire toujours sa grande et sa principale force d’une adhésion planétaire, une adhésion de tous ; le sport mobilise d’immenses masses coagulées dans les stades ou solidifiées devant les écrans de télévision (au foyer ou sur les places des grandes villes), des masses qui se déversent ensuite et se vaporisent dans les rues des villes pour fêter la victoire, leur victoire. Par le biais de ses structures locale, nationale, internationale, le sport s’est élevé à la hauteur d’un pouvoir mondial au sens d’une autorité qui tend à couvrir, surplomber et pénétrer toutes les activités d’une société en proie au plus grand désarroi. Le sport s’est constitué comme le fer de lance d’une armée en ordre de bataille vis-à-vis de laquelle, curieusement, ceux qu’il méduse sont écrasés par lui. Rouleau compresseur de la modernité décadente, le sport lamine tout sur son passage et devient le seul projet d’une société sans projet.

    La Nation ce n’est plus un peuple mais une équipe ; ce n’est plus un territoire mais le stade ; ce n’est plus une langue mais les beuglements des supporters. De grandes poussées de nationalisme aiguës ont désormais lieu lors des compétitions sportives. L’engouement pour le sport, les foules compactes d’adhésion, les mobilisations de masse orientées - et sans précédent dans leur ampleur - auxquelles il donne lieu dans les rues des villes ou devant les écrans de télévision indiquent le niveau de régression atteint dans le pays des Lumières. Le déchaînement des supporters, chauffés à blanc, participe de la violence généralisée dont le sport est le garant. S’exhibent partout culte de la force, mépris des faibles, chauvinisme, racisme, xénophobie, antisémitisme, violences dans et hors les stades et brutalités sur tout les terrains. Le sport est la « nouvelle » école de la violence et du racisme puisque, d’abord, le seul but est de battre l’adversaire : l’« autre » ; alors, malheur aux vaincus et malheur lorsque l’autre, par exemple dans le football, n’est pas tout à fait de la même couleur de peau. Et, surtout, le sport ne permet pas de contenir la violence ou de la canaliser, comme le croient certains intellectuels bien naïfs mais, tout au contraire, il la crée, la génère, l’entretient et la diffuse partout : le principal lieu de violence dans la société est aujourd’hui le stade et ses abords, espaces d’incubation sonore et visuelle de la masse, lieux de décharge d’une violence primitive.
    Le sport légitime l’ordre établi, quel qu’il soit.

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    LE FOOTBALL, UNE PESTE ÉMOTIONNELLE
    Jean-Marie Brohm et Marc Perelman, 2006 (extraits)

    La contagion de la peste football qui se répand dans tous les milieux - y compris dans ceux qui avaient été épargnés jusque-là par les slogans débilitants de la "culture foot" et de ses produits dérivés (magazines, anthologies illustrées des champions, gadgets de supporters, etc) - est aujourd’hui un inquiétant indice de la régression culturelle généralisée. Dans le climat du populisme ambiant, avec son idéologie anti-intellectuelle et sa haine de la pensée, il n’est pas anodin que la conquête des âmes par l’opium football soit promue par certains passionnés des passions sportives comme une véritable cause nationale.

    Aux thuriféraires de la "religion atletique" et du "culte de la performance", voici opposée la têtue réalité des faits. Censurées, occultées, refoulées, ces réalités, loin d’être de simples "déviations", "dénaturations" ou "dérives" comme le répètent à l’envi les idéologues sportifs, constituent au contraire la substance même du football-spectacle. Derrière le matraquage footballistique de l’espace public se profilent toujours la guerre en crampons, les haines identitaires et les nationalismes xénophobes. Et derrière les gains, transferts et avantages mirobolants des stars des pelouses, promues "exemples pour la jeunesse", se cachent les salaires de misère, le chômage, l’exclusion, la précarité et l’aliénation culture de larges fractions de la population invitées à applaudir les nouveaux mercenaires des stades comme naguère les foules romaines étaient conviées par les tyrans aux combats de gladiateurs. Le football-spectacle n’est donc pas simplement un "jeu collectif", mais une politique d’encadrement pulsionnel des foules, un moyen de contrôle social qui permet la résorption de l’individu dans la masse anonyme, c’est-à-dire le conformisme des automates.

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    LE STADE BARBARE, LA FUREUR DU SPECTACLE SPORTIF
    Marc Perelman, 1998 (extraits)

    Jamais dans le monde spectacle n’a produit un tel engouement, virant parfois à la furie, jamais sport n’a brassé autant d’argent ni suscité de telles constructions monumentales, Colisées des temps modernes destinés à accueillir le dieu Football. Le stade, « temple de la trêve » offre surtout à l’individu assujetti l’occasion de développer des comportements pathologiques qui peuvent aboutir au déchaînement physique le plus insoutenable. Loin de tout consensus, Marc Perelman analyse ici le spectacle du sport comme moyen de contrôle d’une population soumise et écrasée par un puissant et rigoureux ordre technique et organisationnel.

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    LA COMPÉTITION SPORTIVE COMME PENDANT À LA COMPÉTITION DU MARCHÉ ?
    Jean-Marie Brohm (extraits)

    De même que Marx a dénoncé sans cesse les effets du machinisme capitaliste sur l’ouvrier, il nous faut aussi critiquer les effets sur l’individu de la pratique sportive telle qu’elle tend à s’établir de manière dominante : la compétition. Le sportif est enchainé à son activité, le sport l’aliène, le rive à ses mécanismes.
    ...le travailleur voit ses gestes rationalisés, ils deviennent une concrétisation, une cristallisation de l’espace, c’est-à-dire qu’ils sont canalisés dans l’espace, qu’ils sont codifiés. Cette rationalisation mécanique se retrouve dans le sport, qui est la rationalisation la plus extrême du geste naturel.

    Si la sphère du travail exploité est le domaine de la répression pure, le domaine des loisirs, de la culture de masse est le règne de l’auto répression « librement consentie ».

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    FOOTBALL, UNE ARÈNE BARBARE
    Marc Perelman, novembre 2009 (extraits)

    La violence est pratiquée par de féroces hordes d’amoureux du football, des masses compactes de brutes déchaînées, souvent ivres, et très efficaces dans le dialogue par projectiles interposés avec les pouvoirs publics mais pour qui le football est une part décisive de leur vie, et le stade une famille, une maison. Les différentes expressions de cette violence - dopage, racisme, xénophobie, homophobie, chauvinisme - ressortissent d’une « violence interne », consubstantielle à la seule « logique compétitive » à laquelle le football est associé par toutes ses fibres. Et cette logique tient en des mots simples : affrontement, combat, heurt, collision entre joueurs d’équipes résolues à en découdre, triche.

    Il faut maintenant penser le football tel qu’il est, et non pas tel qu’on l’imagine ou le fantasme. Ainsi, ce n’est pas la violence qui « gangrène » le football ; ce n’est pas non plus une minorité d’ultras qui contamine, mine de rien, de braves gens calmes et pacifiques ; et ce ne sont pas la mondialisation, la médiatisation ou encore la marchandisation qui le corrompent et souillent. La véritable gangrène qui infecte la vie de nos sociétés a pour nom le football ; et le stade est intrinsèquement le lieu où mijotent les futures explosions de violence parce que les lourdes rancœurs politiques et sociales amassées s’associent intimement au football, sont orientées par lui s’exprimant dans des chaudrons tout équipés à les recevoir, à les capter et à les amplifier jusqu’à les faire déborder dans la ville les transformant en colonnes guerrières.

    La violence des supporteurs n’est pas que l’expression d’une détresse sociale ; elle est au cœur du projet du football qui est l’expression de cette détresse sociale ; les mouvements inquiétants d’exaltation et d’identification, de fureur nationaliste n’empoisonnent pas le football, le vrai poison a pour nom le football, le stade en sert de récipient, la ville en devient son territoire.

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    LE SPECTACLE SPORTIF, UNE ALIÉNATION DE MASSE
    Jean-Marie Brohm, Mediapart 2013 (extraits)

    La saturation de l’espace public par le spectacle sportif atteint aujourd’hui des proportions démesurées. Contenu idéologique dominant, souvent exclusif même, des grands médias, des commentaires politiques, des ragots journalistiques, des conversations quotidiennes (y compris chez les intellectuels dits de gauche), le spectacle sportif apparaît comme une propagande ininterrompue pour la brutalité, l’abrutissement, la vulgarité, la régression intellectuelle et pour finir l’infantilisation des « foules solitaires » pour paraphraser l’ouvrage classique de David Riesman.

    Dans une période de crise économique majeure où le chômage atteint des records en Europe la première mystification que favorise le sport-spectacle capitaliste est celle qui amène les classes populaires frappées par la paupérisation et la précarisation à s’identifier à des mercenaires multimillionnaires. En faisant rêver des millions de personnes sur les voitures de sport des « génies » du dribble et de la « passe décisive », sur leurs salaires mirobolants, leurs tatouages, leurs looks, leurs coiffures branchées, leurs frasques nocturnes tarifées, la misérable storytelling footballistique contribue de manière massive à la lobotomisation qui gagne toute la société du spectacle. L’entreprise de déréalisation, d’évasion, de diversion des « merveilleuses histoires du football » ne peut avoir que des effets de dépolitisation, de détournement idéologique, de paupérisation culturelle au profit de l’ordre établi. La « passion » des sports où se déchaînent les « vibrations » de meutes [4] hystériques (olas, chants guerriers, bras et doigts d’honneur [5], trépignements furieux, hurlements vengeurs, appels au lynch, etc.) entraîne non seulement la régression émotionnelle et la fascination pour des spectacles futiles et dérisoires, sinon sanglants et dégradants, mais aussi la polarisation hostile des « commandos sportifs » (PSG contre OM…). Le sport qui est de nos jours la principale marchandise de l’industrie de l’amusement est donc une véritable économie politique de la crétinisation des masses.« On a gagné » hurlent les cerveaux reptiliens en brandissant banderoles ultras, calicots débiles et canettes de bière. La « culture foot » de la délinquance en somme…

    L’autre mystification, encore plus scandaleuse, est celle qui laisse croire que le sport est un facteur de « citoyenneté », de « rapprochement », de concorde civile. Or, les affrontements sportifs, surtout en football, dopés par les enjeux financiers extravagants et exacerbés par les rivalités nationales ou régionales, débouchent de plus en plus fréquemment sur de graves actes de violences sur les terrains (injures racistes, agressions délibérées, blessures) et sur des débordements criminels dans les gradins et autour des stades. Il suffit de suivre attentivement la chronique des incidents, échauffourées, bagarres, provocations, émeutes liés au football pour comprendre qu’il ne s’agit plus d’un « jeu », mais bel et bien d’une forme de guerre civile.

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    COMPÉTITION, LA VRAIE TOXICOMANIE
    Jean-Marie Brohm, 1998 (extraits)

    La théorie critique du sport est fondée sur trois axes principaux :
    
1) Le sport n’est pas simplement du sport, c’est un moyen de gouvernement, un moyen de pression vis-à-vis de l’opinion publique et une manière d’encadrement idéologique des populations et d’une partie de la jeunesse, et ceci dans tous les pays du monde, dans les pays totalitaires comme dans les pays dits démocratiques. On a pu s’en apercevoir au cours de ces grands évènements politiques qu’ont constitué les jeux olympiques de Moscou, les championnats du monde de football en Argentine et, plus récemment, en France. 

    2) Le sport est devenu un secteur d’accumulation de richesse, d’argent, et donc de capital. Le sport draine des sommes considérables, je dirais même, qu’aujourd’hui, c’est la vitrine la plus spectaculaire de la société marchande mondialisée. Le sport est devenu une marchandise-clé de cette société.

    3) Dernier point, l’aspect proprement idéologique. Le sport constitue un corps politique, un lieu d’investissement idéologique sur les gestes, les mouvements. C’est aussi une valorisation idéologique de l’effort à travers l’ascèse, l’entraînement, le renoncement, le sportif étant présenté comme un modèle idéologique. Par ailleurs, le sport institue un ordre corporel fondé sur la gestion des pulsions sexuelles, des pulsions agressives, dans la mesure où, paraît-il, le sport serait un apaiseur social, un intégrateur social, réduirait la violence, permettrait la fraternité, tout ce discours qui me semble un fatras invraisemblable d’illusions et de mystifications.

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    LE SPORT, L’OPIUM DU PEUPLE
    Jean Marie Brohm, 1996 (extraits)

    Intrinsèquement neutre et politiquement correct, le sport œuvrerait essentiellement pour l’amitié, la réconciliation, l’harmonie sociale, la coexistence pacifique, bref, l’apaisement et la résolution de tous les conflits. Si dans son essence la compétition sportive est postulée pure et innocente, c’est qu’elle est présentée comme un besoin fondamental de l’homme, une tendance instinctive, une sorte de disposition naturelle et primitive. Cette représentation du sport comme sphère autonome et apolitique est un mythe tenace qui permet d’occulter la réalité peu reluisante du spectacle sportif contemporain (notamment le dopage et les violences endémiques), ses nombreuses collaborations (ou collusions) avec des régimes politiques totalitaires et son parti pris idéologique réactionnaire. D’une part, le sport est, dès son apparition, indissociable du système capitaliste, dont il est pétri des valeurs, d’autre part, il est une « dépolitisation des réalités du monde » (Michel Beaulieu), dictant à des milliards d’individus une « vision sportive de l’univers ».

    Dans son apparition et tout au long de son processus d’institutionnalisation, le sport (tout comme l’olympisme) est « consubstanciellement intégré au mode de production capitaliste et à l’appareil d’État bourgeois » (Jean-Marie Brohm). L’institution sportive est organiquement, incorporée au système de production capitaliste dans lequel elle s’épanouit. La diffusion et l’emprise planétaire du sport, l’olympisation du monde vont accompagner l’expansion impérialiste du système capitalisme.

    Aussi, il y a homologie de structure et identité de point de vue entre l’organisation sportive et l’organisation capitaliste. Rien d’étonnant que les principes constituants du sport (compétition, rendement, performance, record) reflètent les catégories dominantes du capitalisme industriel. Le sport est porteur de toutes les « valeurs » capitalistes qu’il contribue à plébisciter en les présentant comme « naturelles », comme allant de soi et nécessaires : lutte de tous contre tous (struggle for life), sélection des « meilleurs » et éviction des « moins bons », transformation du corps en une force essentiellement productive, recherche du rendement maximum, de son exploitation optimale (la performance), etc.

    Aujourd’hui plus que jamais, la pratique du sport de haut niveau devient en elle-même une atteinte aux droits de l’homme : le corps du sportif est chosifié, transformé dès le plus jeune âge en chair à records, en « morceaux de viande » (selon l’expression du gardien de but français Pascal Olmeta), en missile balistique. Il existe bel et bien un esclavagisme sportif, une exploitation négrière des athlètes. Gavés d’exercices physiques dès l’enfance (voir les ravages causés par ce que l’on appelle avec diplomatie l’Entraînement Sportif Intensif Précoce), reclus, encasernés dans des centres où la préparation confine au conditionnement, bien souvent nourris (parfois même à leur insu) de produits dopants hautement nocifs, les sportifs de haut niveau ne sont plus que des instruments aux mains des multinationales, des holdings financiers et des politiques de prestige national.

    Dans ce contexte de guerre et de guérilla sportive, il n’est pas étonnant que certains sportifs se transforment en mercenaires, en parfaits hommes de main (à la solde d’un état ou d’un riche commanditaire) dont l’objectif (dans certains cas parfaitement déclaré) est de détruire l’adversaire, de l’anéantir au besoin en le brisant physiquement. Dans une arène sportive de plus en plus militarisée, massivement quadrillée par des unités spéciales, les brutalités, les violences ouvertes deviennent coutumières.

    Le sport, parce qu’il est le plus puissant facteur de massification, un « agrégateur » et un intercepteur de foule exceptionnel, a toujours rempli des fonctions socio-politiques essentielles pour le maintien de l’ordre et le contrôle social des populations (embrigadement et encadrement de la jeunesse), la gestion des pulsions agressives et sexuelles (canalisées, réorientées et liquidées dans des voies socialement tolérées et dans des lieux circonscrits et policés). Le sport est, en effet, constamment présenté comme un remède, un antidote, une solution immédiate à tous les maux sociaux. Il est présenté, à la fois, comme une « hygiène politique préventive » et comme le moyen privilégié de réinsertion des « déviants sociaux » (Erving Goffman).
    Le spectacle sportif substitue des « satisfactions fantasmatiques » à des satisfactions réelles agissant comme un calmant, une arme de dissuasion (Erich Fromm).

    L’occultation des conflits politiques et sociaux, la dépolitisation et l’adhésion à un idéal commun (défense de la patrie), l’orientation de la pensée vers des zones stériles (crétinisation et lobotomisation des meutes sportives, vociférantes et trépignantes), le spectacle sportif est au sens fort une aliénation des masses, il endort la conscience critique, l’occupe, la détourne en faisant rêver, en apportant un bonheur illusoire (fonction narcotique du sport). Il est un appareil de colonisation de la vie vécue (Jürgen Habermas). Comme la religion, il est un opium du peuple, un dérivatif, qui divertit et fait diversion, permet de scotomiser le réel.

    Le sport galvanise, électrise les passions et les coagule dans un même élan patriotique et chauvin. Il est en temps de paix un élément permettant de maintenir et d’exprimer un sentiment national : « Les équipes étrangères deviennent des ennemis à abattre ».
    Le sport est « un véhicule puissant de diffusion de l’idéologie établie » (Jean-Marie Brohm) qui contribue à la reproduction et à la légitimation de l’ordre bourgeois. L’institution sportive est un efficace appareil idéologique d’état (Louis Althusser) qui distille massivement, planétairement une idéologie réactionnaire et fasciste. Elle est même pour Michel Caillat « le paradigme de l’idéologie fasciste » [11] : apologie de la force physique, glorification de la jeunesse, culte de la virilité et vénération (pour ne pas dire idolâtrie) du surhomme ; dépréciation, déclassement et éviction des individus considérés inaptes, faibles ou trop vieux (sur ce point le sport est l’école de la non-solidarité) ; hiérarchisation puis tri (sous couvert de sélection « naturelle ») des individus en fonction de leurs potentialités physiques (il existe bel et bien un eugénisme sportif) ; culte des élites, vénération et exaltation de l’effort musculaire, de la souffrance, de l’exténuation et de la mort (et pas seulement symboliquement) ; anti-intellectualisme primaire, amour du décorum et du cérémonial démesuré (hymnes nationaux, chants guerriers, « Ola », parades paramilitaires, débauche d’emblèmes, de drapeaux et d’oriflammes, etc.) ; exacerbation des passions partisanes, du chauvinisme et du nationalisme, etc.

    Rien d’étonnant que le sport ait toujours été l’enfant chéri des gouvernements dictatoriaux, fascistes et nazis, « au point de devenir un élément constitutif indispensable de ces régimes » (comme le notait le sociologue Jacques Ellul). Rien d’étonnant qu’en 1936 Pierre de Coubertin ait été délicieusement conquis par l’organisation des « jeux de la croix gammée », que Juan Antonio Samaranch (Président du CIO) ait été un membre important du parti franquiste, que cet ancien dignitaire fasciste supervisa tout au long des années 1974 et 1975 la mise au pas de la Catalogne (« la répression atteignit une ampleur jamais vue depuis les années 40, avec arrestations massives, tortures, exécutions »).
    Rien d’étonnant non plus que Joào Havelange (président de la Fédération Internationale de Football, mais également fabriquant d’armes) ait toujours eu un penchant notoire pour les dictateurs et les potentats africains... Et ce ne sont là que les exemples les plus criants.

    En Europe, en Amérique Latine, en Russie, les stades de football sont d’ailleurs devenus le lieu d’expression privilégié de groupuscules fascistes ou néo-fascistes qui ont leurs tribunes réservées. Les bras tendus fleurissent, les invectives racistes et antisémites [13] , les slogans nazis fusent en toute impunité dans les virages occupés par ceux qu’il est convenu d’appeler les « Ultras » [14] , les agressions délibérément racistes se multiplient aux alentours de certains grands stades (tandis que les forces de l’ordre restent bien souvent passives...). « Toutes les grandes équipes ont des groupuscules de supporters nazis aux noms évocateurs : "Oranges mécaniques" pour la Juventus de Turin, "Brigades rouges et noires" pour le Milan AC, "Granata Korps" pour le Torino, "Mauvais garçons" pour le FC Barcelone, tandis que les "Ultras sur" du Réal de Madrid sont ouvertement franquistes ». Citons encore le groupe des Zyklon B (gaz de sinistre mémoire) de Berlin.

    En Allemagne, dès 1982, le Front d’Action national-socialiste « a compris que, avec la fascination qu’une certaine jeunesse avait pour la violence dans les stades, il y avait un vivier militant à exploiter, [ce qu’ils firent en se lançant] dans une propagande intense dans les tribunes des stades, dénonçant pêle-mêle "l’invasion turque", "le danger gauchiste", "le terrorisme de la RAF", etc. » Si un peu partout en Europe l’extrême-droite recrute activement dans les stades de football, c’est que l’idéologie sportive (notamment la haine de l’Autre) se marie bien avec les thèses les plus réactionnaires.

    Il importe donc de lutter contre l’hégémonie du modèle sportif, de dénoncer les arrière-pensées des discours pro-sportif et de l’idéologie olympique, d’appeler au boycott de toutes les grandes manifestations sportives et de promouvoir parallèlement toutes les activités où dominent la convivialité, l’amitié, l’entraide, la solidarité, l’hospitalité. Cette lutte ne saurait être vaine : tout produit historique est transitoire (Marx), il est en constant devenir et en devenir-autre, c’est-à-dire sujet à altération. Le sport n’est, de ce point de vue, ni éternel, ni impérissable, et, tout comme il est apparu et s’est développé dans une société donnée, il peut se décomposer et disparaître dans un autre type de formation sociale.

    • Merci pour ta sélection, Brohm était un des profs que j’ai eu a Montpellier a l’université.
      Le livre « l’idéologie sportive ; chiens de garde, courtisans et idiots utiles du sport » (éd. l’échappée) a l’air pas mal non plus (je l’ai a peine commencé).

    • Tout est là, tout est visible, rien n’a changé sauf le type de caméra utilisé.

      Leni Riefenstahl : Olympia - Fest der Völker (1936)
      https://www.youtube.com/watch?v=yDzX81vACRI

      Leni Riefenstahl : Olympia - Das Fest der Schönheit (1936)
      https://www.youtube.com/watch?v=Yk_5NxWg5nY

      Leni Riefenstahl : Hymne auf die Olympische Idee
      https://www.youtube.com/watch?v=N47csXa0QgI

      Quand j’étais au lycée on pratiquait les sports dans un gymnase qui portait le nom de Carl Diem. C’est le foctionnaire qui a passé la commande des films sur les jeux à Leni Riefenstahl.

      Carl Diem
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Diem

      Peu de temps après la prise du pouvoir par le nazisme, il est classé politiquement peu fiable du fait de ses attaches familiales et ses sympathies avec des athlètes, universitaires et dirigeants juifs et mis officiellement en congé de l’Université. Hitler semblant se désintéresser des Jeux, Theodor Lewald s’applique à démontrer leur intérêt pour la propagande à Joseph Goebbels qu’il parvient à convaincre. Diem et Lewald sauvent leurs postes au comité d’organisation des Jeux de Berlin, renommés par le Reichssportführer, Hans von Tschammer und Osten. En 1934 Diem fait adopter le protocole olympique du relais de la flamme.

      Il travaille alors sous l’autorité de Theodor Lewald avec des moyens accrus et un salaire décent. Le relais de la flamme est mis en œuvre pour la première fois en 1936 lors des Jeux olympiques de Berlin. Son utilisation par Goebbels pour la propagande du Troisième Reich fait naître par la suite des controverses sur l’opportunité de perpétuer cette pratique et l’implication de Diem fait toujours l’objet de débats. Celui-ci est ensuite nommé chef des relations extérieures du Haut-Commissaire aux Sports (DRL/NSRL) jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale où cette organisation nazie est dissoute. En 1938, Diem réussit à transférer le centre de l’Olympisme de Lausanne à Berlin avec la création d’un Institut international olympique dont il devient directeur.

      Tous ces gens se condidéraient d’habitude comme apolitiques et prétendaient que le sport l’était aussi. On sait que les pires crimes se cachent toujours derrière ce type d’affirmation mensongère.

      https://de.wikipedia.org/wiki/Carl_Diem#Andenken

      In den ersten Jahren nach Diems Tod überwog die Würdigung von Diems Verdiensten um den deutschen Sport. Zahlreiche Sportanlagen sind heute noch nach ihm benannt. Erst gegen Ende des letzten Jahrhunderts wurde im Licht zeitgeschichtlicher Forschung Diems Rolle im Nationalsozialismus zunehmend kritisch betrachtet. „Von öffentlicher Reue [Anm.: Carl Diems zu seiner Rolle im Nationalsozialismus] ist nichts bekannt, von ernsthaften Zweifeln renommierter Historiker an Diems Rolle im Nationalsozialismus ebenso wenig.“

      Nach teilweise leidenschaftlichen und sehr kontrovers geführten Diskussionen wurden zuvor nach Diem benannte Straßen und Schulen, Hallen nun umbenannt.

      In Ludwigsburg scheiterte am 29. Juli 2015 die Vorlage der Stadtverwaltung, die Carl-Diem-Straße umzubenennen an der Ablehnung der CDU-Fraktion, der Fraktion der Freien Wähler und des Stadtrats der REP. Auch ein Stadtrat der FDP lehnte die Vorlage ab.

      #sport #religion #manipulation #nazis #histoire #Berlin #1936

  • Communiqué de l’AG Populaire Nuit Debout Montpellier, suite a la perturbation du discours de Manuel Valls a Montpellier.

    Nous avons gâché la fête de Valls et Saurel !

    Ce qui vient de se passer ce 1^er juillet à Montpellier confirme la
    dérive autoritaire du régime, la tendance à la militarisation
    généralisée de la police et la répression violente du mouvement social :
    49.3, interdictions de manifester ciblées, tentatives d’interdiction des
    manifestations intersyndicales, dispositifs policiers d’encerclement
    violents, usage massif et dangereux des grenades de dés-encerclement et
    lacrymogènes, etc.

    Alors que Manuel Valls devait inaugurer la nouvelle ligne de tram au
    cours d’une fête « populaire et participative », une partie des
    opposantEs à la loi travail qui arrivaient au compte-goutte se sont vuEs
    interdire l’accès à l’espace public de la fête. La police a invoqué un
    arrêté préfectoral dans le cadre de l’état d’urgence pour cibler celles
    et ceux fichéEs comme opposantEs à la loi travail.

    Un dispositif digne d’un régime autoritaire était déployé pour une
    simple inauguration : CRS armés de fusils d’assaut, brigade
    d’intervention, brigade mobile de gendarmerie, plusieurs compagnies de
    CRS, entreprise de sécurité privée ainsi que des dizaines de policiers
    en civils.

    Toute personne suspectée sur faciès de s’opposer à la politique du
    gouvernement s’est vue refoulée*par les polices municipales et
    nationales, jouant le rôle de videurs d’une boite de nuit à ciel ouvert.

    Une partie des mobiliséEs de Nuit Debout qui avaient réussi à passer se
    sont fait contrôler puis expulser par la brigade anti criminalité au
    cœur même de la fête, au total plus d’une cinquantaine de personnes.

    Cela marque un nouveau pas dans le fichage généralisé et dans les
    interpellations « préventives ». Ainsi les opposantEs à la loi travail
    sont présuméEs coupables a priori dont on ne sait quel crime. Peut-être
    celui de vouloir s’exprimer et s’opposer ?

    L’évacuation de certainEs militantEs n’aura pas permis de faire taire
    la contestation populaire.

    Une grosse centaine de personnes (Nuit Debout Montpellier, Nîmes, Pic St
    Loup, Brissac, Solidaires, CGT, CGA….) ont littéralement couvert le discours
    de Valls avec huées, sifflets, slogans le rendant parfaitement
    inaudible sur la totalité des 6 minutes. Pancartes et cartons rouges
    savamment dissimulés ont étés levés. Le premier ministre appelé à la
    démission par le peuple n’est même plus capable d’inaugurer un tramway
    en province sans se voir politiquement bousculé.

    Nombreux étaient ceux/celles qui, n’étant pas forcément venues au Peyrou
    pour contester, ont rejoint l’action tandis que quelques autres
    exprimaient leur mécontentement.

    Beaucoup de personnes, sont en colère contre Manuel Valls (en tant que
    représentant de l’État répressif et allié du patronat), qui s’est fait
    copieusement huer tout au long de son discours. Les petits fours payés
    avec nos impôts ont certainement eu un petit goût amer pour ces
    messieurs-dames !

    Un beau cortège a quitté les festivités pour rejoindre les refouléEs et
    former une manifestation spontanée et revendicative.

    Preuve a été faite que cette répression démesurée ne pourra venir à bout
    de la contestation populaire légitime contre la loi travail et son
    monde. Elle ne fera que nous rendre plus déterminéEs.

    On ne lâche rien !

    Voir aussi : https://seenthis.net/messages/505652

  • Les députés votent en faveur de l’abolition de la violence corporelle faite aux enfants
    http://www.lemonde.fr/education/article/2016/07/02/les-deputes-votent-en-faveur-de-l-abolition-de-la-violence-faite-aux-enfants

    L’Assemblée nationale a adopté dans la nuit de vendredi 1er à samedi 2 juillet un amendement au projet de loi égalité et citoyenneté visant à abolir la violence faite aux enfants.

    La définition de l’autorité parentale dans le code civil a été précisée : parmi les devoirs qui la composent figure « l’exclusion de tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles ». (...)

    « la règle posée est de nature exclusivement civile et ne s’accompagne d’aucune sanction pénale nouvelle à l’encontre des parents. Elle énonce un principe clair, qui a vocation à être répété aux pères et mères, et à imprégner leur comportement futur ».

    #enfance #violence

    • #wtf #foutage_de_gueule

      http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20130122.OBS6160/mort-de-typhaine-deux-enfants-meurent-chaque-jour-de-maltraitan

      Avec l’association, nous constatons que deux enfants meurent chaque jour en France de faits de maltraitance . C’est énorme. Notre objectif est de renforcer la prévention, d’agir, parce que ça commence à devenir catastrophique en France.

      #france

      Nan, pis des lois qui « imprègnent les comportements futurs », mais NOOONN même les sacs plastiques sont mieux traités !

    • Avant, tu avais le droit de torgnoler tes mômes, maintenant c’est interdit par la loi. Dans tous les milieux, il restait un « ça peut pas faire de mal » ou « j’ai été élevé comme ça » ou « c’est juste une petite baffe »... maintenant la loi dit « c’est mal ! » (même si on se doutait bien que filer des baffes au nom de l’amour ça collait pas vraiment et que les sciences nous disaient bien que c’était très mauvais depuis longtemps). Y’a du mieux, je trouve.

    • Non Antony, personne n’a jamais eu aucun droit à recourir à la violence, même sous son propre toit.

      Pratiques judiciaires et administratives
      Les tribunaux face aux violences sur les enfants sous la Troisième République
      http://rhei.revues.org/35#tocto1n4

      12 Si les coups ont pu être considérés comme des châtiments corporels s’intégrant dans un système éducatif33, au XXe siècle les juges rompent avec cette vision des faits. Les gifles elles-mêmes ne sont plus tolérées au-delà d’une certaine vigueur. Désormais on poursuit les pères qui les distribuent systématiquement.

      Ce vote est une hypocrisie, la france traine des pieds pour agir (et pas seulement au niveau législatif) sur la violence envers les enfants, c’est bien parce que l’europe l’a tancé que les députés nous chient cette petite chose qui ne fait que reculer le moment où la mesure du carnage sera prise. Parce qu’avec 2 enfants morts des coups chaque jour en france, on peut imaginer combien subisse la #violence, les traumas à vie et le cycle transféré sur ses propres enfants ou ses contemporains.

  • L’#autoritarisme rampant à la française | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/119461/france-derive-autoritaire

    « Tous les spécialistes le disent : l’arsenal juridique existait au moment des attentats, c’est juste que l’État n’a pas les moyens de l’utiliser, y déplore le patron des avocats parisiens. Une loi de plus ne changera rien. En revanche, en l’état actuel du texte, la France peut basculer dans la #dictature en une semaine. Ce n’est pas acceptable. »

    Si tu n’es qu’à une semaine d’une dictature… comment dire…

  • Présentation de La science au pluriel, Léo Coutellec.


    Quand on se demande ce que c’est que la science, on peut tenter une approche historique en tentant d’en retracer l’origine. C’est ce qu’a essayé Guillaume Carnino dans « L’invention de la science ; La nouvelle religion de l’âge industriel » (avril 2015), résultat : une enquête intéressante, mais pas toujours très claire précisément sur ce qu’est la science dont il est question. Au final, on y voit plutôt d’une part l’influence de l’idée que l’on se fait de la science, et l’intérêt pour le pouvoir de tenter de se l’approprier.
    Guillaume Lecointre, de son côté propose de distinguer 4 compréhensions du mot science : 1.un ensemble de résultat à un moment donné, 2.une communauté professionnelle 3.l’ensemble des applications 4.la démarche collective d’explication du réel. Il recommande de ne pas confondre l’ensemble, et semble sous entendre que la science est la 4ième proposition, et qu’il ne faut pas la confondre avec le reste de la société[1].
    Léo Coutellec, lui va tenter de garder un aspect concret et unitaire d’un phénomène pour éviter 2 écueils : l’un qui pourraît être une définition, disons « liquide » ou « gazeuse » de la science, l’autre positiviste ou dite de « la tour d’ivoire ».
    La 1ère erreur propose une vision de la science diluée dans les pratiques et les influences sociales. La seconde une vision réduite au couple « théorie/xp », ou disons méthodologique, relecture, avec parfois l’idée que « seul la science a accès au réel ».
    Pour souligner l’originalité de la modélisation de la science qu’il propose, il l’appelle « science impliquée ». Pour résumer, nous pourrions dire, qu’il s’agit de repenser la démarche scientifique, en reconnaissant deux choses, d’une part qu’elle met au point des résultats particuliers, qui ne sont pas l’équivalent de simple opinions, d’autre part que ses propositions ne sont pas neutres pour autant dans la mesure ou elle sont produite par une société particulière et pour une société particulière. Cependant, Léo Coutellec soutien que ce n’est pas un problème a condition lors de leurs productions, que soit reconnus les différentes implications et les valeurs sociales (non simplement épistémiques) qui sont mis en jeu. Autrement dit, une exigence de transparence et de reconnaissance de sa place dans une société et une époque particulière, son implication, diminuerai les problèmes politiques que l’on pourrait lui reprocher.
    Je partage assez ce qu’il me semble comprendre de ces propositions, mais j’émet un doute sur la capacité de l’ensemble des scientifiques a faire ce travail de recontextualisation. Travail qui par ailleurs dépendrai lui-même de cadre général sociologique qui serait par ailleurs lui aussi questionnable.
    L’autre partie du travail de l’auteur est clairement plus une proposition normative de ce que devrait être la science, que une description de ce qu’elle est. Cependant, les contours et la forme qu’il propose remet aussi enjeu les idées reçus que l’on peu avoir sur la science. Il rappelle notamment l’importance des types de raisonnements qui sont mis en œuvre, les styles, ainsi que la durée différentes des travaux selon les disciplines… ce qui fait rentrer des facteurs assez problématiques pour ceux qui prétendent a une neutralité des sciences. Notamment : l’argent et donc les disciplines et méthodes plus ou moins favorisé car elles produisent et permettent de publier a court terme ; ou encore les valeurs mise en œuvre lorsque l’on modélise les conséquences d’une théorie sur la société qui sont elle-même dépendante d’une époque, et d’une zone géographique particulière.
    L’ensemble du livre est vraiment intéressant, et assez court. Je le recommande a toute personne qui s’intéresse à ces questions.

    Note :
    1.Guillaume Lecointre, entrevue, Qu’est-ce que la science ? (2/05/2014) https://www.youtube.com/watch?v=Wxs7xc6YGg0

  • L’aéroport de Notre Dame des Landes, toujours aussi inutile, et encore plus clairement Imposé.

    La démocratie quand elle n’est pas faite par les gens directement concernés reporte sur les autres ce qu’elle ne veut pas chez elle (phénomène connu sous le nom de NIMBY, Not In My Back Yard). Il faut que ce soit les populations qui décident localement pour elle-même ce qu’elles veulent faire, et non pas qu’elles se voient occasionnellement demandé leur avis par une technocratie impérialiste, bras réel d’une administration qui décide a notre place.
    Bien sûr il faut s’informer sur ce qui nous intéresse, mais par delà la question de la bonne information, il faut surtout se débarrasser de tous ces professionnels de la politique, qui ne sont pas une partie de la solution, mais du problème.
    Dehors l’État, vive l’autogestion locale et fédérative.

    On peu voir sur cette carte, que les personnes de la commune de Notre Dame des Landes, ont dit NON à 73%, avec un taux de participation de 75% (un score jamais atteint par une présidentielle) :
    http://www.francetvinfo.fr/politique/notre-dame-des-landes/carte-notre-dame-des-landes-les-communes-opposees-au-projet-sont-aussi-

  • La « guerre mondiale contre le terrorisme » a tué au moins 1,3 million de civils | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/la-guerre-mondiale-contre-le-terrorisme-tue-au-moins-13-million-de-civils-5

    Révélations Humanité Dimanche. Un rapport publié par un groupe de médecins lauréats du prix Nobel de la paix révèle qu’un million de civils irakiens, 220 000 Afghans et 80 000 Pakistanais ont péri, au nom du combat mené par l’Occident contre « la terreur ».

    « Je crois que la perception causée par les pertes civiles constitue l’un des plus dangereux ennemis auxquels nous sommes confrontés », déclarait en juin 2009 le général états-unien Stanley McCrystal, lors de son discours inaugural comme commandant de la Force internationale d’assistance à la sécurité en Afghanistan (ISAF). Cette phrase, mise en exergue du rapport tout juste publié par l’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (IP- PNW), lauréate du prix Nobel de la paix en 1985, illustre l’importance et l’impact potentiel du travail effectué par cette équipe de scientifiques qui tente d’établir un décompte des victimes civiles de la « guerre contre le terrorisme » en Irak, en Afghanistan et au Pakistan.

    #guerre #guerre_contre_le_terrorisme

  • Les hystériques parlent ! Notre défense de la non-mixité à Paris-8
    http://mouvements.info/les-hysteriques-parlent

    La pratique de la non-mixité (et sa théorisation) dans les luttes de libération et d’émancipation a une longue histoire, que l’on pense à l’African National Congress des années 1940 et 50 en Afrique du sud, aux Black Panthers aux Etats-Unis dans les années 1960, aux mouvements féministes des années 1970 ou aux pratiques de l’autonomie ouvrière depuis le 19e siècle. L’actualité nous montre que cette stratégie de prise de parole et d’autoémancipation des personnes minorisées ne va toujours pas de soi, aussi bien du côté du gouvernement de la République « universaliste » française que des mouvements sociaux. Dans le contexte des mobilisations contre la Loi Travail en France ces derniers mois, à l’université ou à Nuit Debout, se sont structurés des groupes non-mixtes, dont la légitimité a été fortement mise (...)

  • MON FLIC, CE ROBOT - Retour sur la nécessaire déshumanisation du maintien de l’ordre
    https://lundi.am/MON-FLIC-CE-ROBOT-Retour-sur-la-necessaire-deshumanisation-du-maintien-de-l

    « Le maintien de l’ordre est une fonction centrale destinée à garantir la cohésion de la Nation et la cohérence du corps social sur les fondements de nos valeurs communes. » Gal Bertrand Cavallier, ancien commandant du Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie « Constitue un attroupement tout rassemblement de personnes sur la voie publique ou dans un lieu public susceptible de troubler l’ordre public. Un attroupement peut être dissipé par la force publique après deux sommations de se (...)

    « http://zad.nadir.org/IMG/pdf/ARMEMENTSPOLICE_A3.pdf »
    « http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/11/12/revelations-sur-les-conversations-des-gendarmes-lors-de-la-mort-de-remi-frai »
    « http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-enq/r2794.asp#P223_49490 »

  • Une fillette de 11 ans blessée par deux tirs de #flash-ball n’obtiendra pas justice ! L’affaire est classée sans suite.
    http://www.revolutionpermanente.fr/Une-fillette-de-11-ans-blessee-par-deux-tirs-de-flash-ball-n-ob

    Vers 20 heures, alors qu’elle revenait tranquillement de chez une copine, la fillette a été frappée de deux tirs successifs de flash-ball. L’un l’a touchée à la jambe et l’autre dans le dos. Sa grande sœur de 14 ans qui l’accompagnait raconte : « J’ai vu plein de fumées et j’ai commencé à courir avec ma petite sœur, qui a commencé à se plaindre d’avoir mal. Elle est devenue toute bleue et toute violette. ». En raison de ses blessures, elle a subi 21 jours d’incapacité totale. Mais là ne s’arrête pas le préjudice. Sa mère qui a porté plainte explique que depuis ce jour-là, sa fille « fait des cauchemars toutes les nuits et qu’elle doit la conduire chez le psychologue ».

  • Le #blocage rend sensible à chacun d’entre nous les #flux qui trament nos #vies - Christophe Bonneuil http://www.bastamag.net/On-bloque-tout-force-des-sans-pouvoir

    Quel était en effet le mode d’action des inventeurs de la #grève_générale en 1842 (et de bien d’autres depuis, en 1905, 1936, 1947 ou 1968) ? Aller de mines en mines pour y casser les machines à vapeurs ou en voler les rondelles fusibles (« plug ») de sécurité. D’où l’appellation de « Plug Riots », les « #émeutes des rondelles », donnée à cette mobilisation phare du mouvement chartiste. Comme le note un journal de l’époque, les mineurs avaient compris « le pouvoir qui était entre leurs mains de stopper tous les moulins, les usines et les trains ». En bloquant l’extraction et le transport de charbon pendant plusieurs semaines, les travailleurs réussissent en effet à mettre à l’arrêt les usines qui ne sont pas en grève, avant d’être suivis peu après par une grande grève des ouvriers textiles. Certains affirment : « mieux vaut mourir face à l’armée que de mourir… sous la machine du capitaliste ».

    (…) Cette régulation relative du #capitalisme qui s’institutionnalise en Europe au milieu du XXe siècle n’aurait pu advenir sans le pouvoir de blocage énergétique des travailleurs comme l’a démontré l’historien Timothy Mitchell dans Carbon Democracy. Mais après 1945, la « pétrolisation » de l’Europe, d’ailleurs encouragée par le Plan Marshall, réduit le rapport de force des travailleurs (le #pétrole vient du Moyen-Orient néo-colonial) et instaure une démocratie consumériste (des blocages, plus difficiles, restent possibles comme en 1968 et 2010). Selon Tim Mitchell, « pétrolisée », la qualité de la démocratie change et cela prépare progressivement le terrain aux régressions néolibérales à partir des années 1970 : défiscalisation des riches, chômage, précarité, hausse de la part de la plus-value allant à la rémunération du capital au détriment du travail.


    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/11/CRETOIS/49814

    (…) Le blocage rend sensible à chacun d’entre nous les flux (énergétiques, financiers…) qui trament nos vies. *Qu’est-ce qui est bloqué ? Manuel Valls et Emmanuel Macron nous le disent sans ambages : ce qu’ils veulent débloquer, c’est une France-entreprise, en guerre économique et sociale permanente pour satisfaire les intérêts gourmands de flexibilité et de paradis fiscaux. Ce qui vacille aussi, ce sont aussi des flux d’#énergies et des #infrastructures technico-industrielles (le pétrole, les centrales nucléaires) qui structurent nos vies quotidiennes sans pourtant faire l’objet de réels choix collectifs alors qu’ils menacent l’habitabilité de notre Terre, sans pour autant avoir réalisé dans nos pays riches leur vieille promesse de bonheur par l’abondance matérielle, à laquelle plus personne ne croit. EDF s’indigne et le PDG de Total menace de fermer ses raffineries en France ? Mais syndicalistes et deboutistes imaginent déjà ensemble une société post-pétrole et post-nucléaire, partageant le travail, le pouvoir et les richesses !

    #violence #casseurs

  • Oui, le port du matricule est obligatoire pour les policiers et les gendarmes
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/06/03/oui-le-port-du-matricule-est-obligatoire-pour-les-policiers-et-les-gendarmes


    Un policier semble-t-il sans matricule sur son uniforme, filmé par l’agence Taranis News à Rennes le 31 mai 2016.
    Taranis News / Youtube

    « Excusez-moi, il est où votre matricule ? Normalement vous êtes obligé d’en porter un… », demande l’auteur de la vidéo au policier en question dans cette vidéo tournée à Rennes le 31 mai. Sans obtenir de réponse.

  • Le mythe du paquet de bonbons infini - Merci Alfred
    http://www.mercialfred.com/topos/alimentation

    Pour finir, il y a deux choses à retenir de ce Topo.

    D’abord, il faut voir plus loin que le bout de notre assiette. Tous les jours, en mangeant, on choisit le monde dans lequel on a envie de vivre. Et en faisant les mauvais choix, au contraire, on grignote un peu plus notre patrimoine écologique.

    Ensuite, aujourd’hui, autour de nous, on a plein d’options qui nous permettent de changer les choses - sans jamais perdre la notion de plaisir. Parce que manger doit rester un énorme kif :)

    En fait, il faut se dire qu’à chaque fois qu’on va faire nos courses au supermarché, c’est comme si on allait voter.

    Alors tant qu’à faire : votons pour le “mieux manger”.

  • Les deux militants qui constitue en tout et pour tout PMO, malheureusement plutôt connu ses derniers temps pour leur sorties sexistes, critiquent le compteur électrique Linky : il est économiquement couteux, mais utile à l’accélération de la privatisation de l’énergie, dénonciateur de nos vies personnelles et potentiellement ouvert à un piratage facile.
    Un débat aussi persiste sur la densification de l’exposition aux ondes
    électromagnétiques pour lesquelles des études sont toujours nécessaire.
    Sur ce dernier point, dans ce contexte politique et social, l’intervention
    de l’AFIS se limitant strictement aux remarques de la littérature scientifique apparaît comme une collaboration puisqu’elle n’émet aucune réserve ou distance sur un pouvoir qui lui fait jouer le rôle de validation scientifique.

    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=848

    #pmo #linky #afis

  • Nous sommes le gibier, Linky le filet
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=837

    Fin mars, nous avons écrit à ERDF pour signifier notre refus du compteur Linky (voir Linky : lettre à ERDF). Quelques jours plus tard, une employée du service Clients nous téléphonait pour nous dire que nous avions le droit d’avoir nos opinions mais non celui de les mettre en pratique. Puis, Mélanie Douay, notre « conseillère Linky », nous a envoyé quatre pages de courrier. En voici des extraits et nos réponses. Mélanie Douay a bien fait de nous harceler. Vous croyez tout savoir sur Linky et ses nuisances ? Vous en avez déjà marre d’en entendre parler ? Réjouissez-vous, nous avons creusé et découvert des horreurs : Comment Linky servira à nous cibler pour le marketing, Pourquoi un émetteur radio sera intégré à Linky, Comment la smart city avalera votre domicile grâce à Linky, Comment Linky va (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/nous_sommes_le_gibier_linky_le_filet-2.pdf

    • Les statistiques couplées à la puissance d’Internet réalisent le projet de la cybernétique : le pilotage automatisé, centralisé, de la ville (smart city), de la planète (smart planet). Il n’est plus question de vivre comme des humains, en laissant une part au hasard, à l’erreur, à l’imprévu, mais au contraire de tout planifier, prévoir, régler au millimètre par des algorithmes. Pourquoi
       ? Pour nous entasser toujours plus nombreux dans les métropoles, et prétendre freiner le chaos climatique en rationalisant les flux (c’est nous, les flux). Il n’est pas question de changer le système qui a généré la catastrophe écologique, mais de le perfectionner en faisant de nous les fourmis dociles d’une fourmilière ultra-contrôlée. C’est cela leurs prétendues « transition énergétique » et « croissance verte ».

      #Linky #critique_techno #EDF #ERDF #électricité #gestion_des_flux #enfer_vert

    • Et sur l’aspect santé :

      Pour nous, la question sanitaire est secondaire. La société techno-industrielle a créé ses épidémies : cancer, obésité, maladies cardio-vasculaires et neuro-dégénératives. Linky ne se distingue pas de ce point de vue. Même un Linky « propre » - un oxymore - serait intolérable du point de vue social et humain, et nous ne demandons pas plus de fils blindés dans nos maisons que de pastilles d’iode en cas d’accident nucléaire. Nous ne voulons pas gérer les nuisances, mais les supprimer.

      Cependant, puisque vous évoquez ce sujet, voici notre réponse : on ne naît pas électrosensible, on le devient. Nul ne sait s’il supportera indéfiniment l’épaississement du brouillard électro-magnétique qui résulte du tout-connecté . À partir de quel seuil votre corps se révoltera-t-il ? Pour le savoir, il faut devenir le cobaye d’une expérience en taille réelle : la smart city. Linky ajoute sa part à la pollution électromagnétique, et ce ne sont pas les nigauderies d’ERDF qui effaceront le fait. « Linky émet 150 fois moins d’onde qu’une lampe basse consommation » , ânonne Olivier Masset, le directeur régional Alpes. Même un ingénieur peut comprendre qu’il n’est pas question d’installer Linky à la place des lampes, mais en plus : de l’ ajouter à la pollution ambiante. Monsieur Masset, pourquoi protester contre la télé du voisin du dessus, alors qu’il l’écoute moins fort que la radio du dessous ? Qui vous permet de nous prendre pour des imbéciles, Monsieur le directeur régional ?

      Un conseil, amis lecteurs : ne croyez jamais les décideurs qui parlent en valeurs relatives (tel système émet x fois moins de pollution, ou réduit de x % la consommation). Du point de vue de la survie de l’espèce dans ce monde saccagé par l’industrie, seules des valeurs absolues représenteraient un espoir. Il faut réduire le poids total des pollutions (en millions de tonnes), et de la consommation de ressources et d’énergie. C’est simple à comprendre : « plus de voitures moins polluantes » égale « plus de pollution », égale « arnaque ». Les chiffres, Monsieur Masset, les chiffres. Dire que c’est à nous, littéraires très moyens en maths, de vous le rappeler.

      #santé #comparaison

  • Silence : votre smartphone est l’oreille de Facebook
    http://electrosphere.blogspot.be/2016/06/silence-votre-smartphone-est-loreille.html

    L’ogre du Web intercepte les mots-clés ou les termes en vogue de vos conversations en ligne ou hors-ligne afin de mieux personnaliser votre mur... de publicités, grâce aux bons et loyaux services de votre inséparable smartphone. La voix du maître et du serviteur. Quelques minutes après avoir brièvement évoqué sa passion pour les safaris photo en Afrique près de son smartphone, la professeure de marketing Kelli Burns (université du Minnesota) aperçut de nombreux fils infomerciaux liés à ces propos (...)

    #Facebook #smartphone #écoutes #publicité #profiling #Samsung #TV_connectée

    ##publicité

    • à hurler du bout des doigts sur toutes les pages « militantes » :

      Tu n’as pas envie de participer au système publicitaire totalitaire : quitte Facebook.

      Tu n’as pas envie d’alimenter des fichiers de police avec tes propres données mais aussi avec les données des gens qui te côtoient : quitte Facebook. /.../

      Si tu ne veux pas quitter Facebook, fais au moins en sorte de protéger ceux qui y échappent, de les protéger de toi, de ton activité. Évite d’attirer ceux-ci vers ta page, évite de les inciter à s’inscrire.

      Si tu représentes un groupe de musique, une orga politique, une association militante ou non, fais en sorte de ne pas attirer de nouveaux membres dans les filets de FB :

      Ne propage pas de liens vers ta page FB sur les forums.

      Ne mentionne pas ta page FB sur ton matériel de propagande (flyers, stickers..)

      Ne propage pas de « facebook events », il existe d’autres agendas (demosphere, razibus, pariskiwi) pour diffuser ce type d’information.

      Quand tu écris un mail, assure-toi que le destinataire est bien sur FB avant de lui envoyer un lien FB.

      Tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais sache qu’un non-inscrit qui suit un lien Facebook tombera à un moment ou un autre sur l’impossibilité d’accomplir une action s’il n’en devient pas membre. En ce sens, ton lien fonctionne bien comme un hameçon qui fera tomber de nouveaux poissons dans l’escarcelle du géant américain.

      je rajouterai que depuis quelques temps facebook fait tout pour que la navigation non-loguée particulièrement via #tails ou #tor soit illisible par un bandeau qui masque les 2/3 de la page, du coup il devient impossible de suivre les infos militantes de plus en plus morcelées entre des dizaines et de groupes, pages et, pires, aspirateurs de clics égotiques professionnels... mais on a beau prévenir les militantes, beaucoup envoient un regard blasé façon « paye ta vieille relou qui n’a pas su évoluer »

      #gRRRrrr

    • Ne propage pas de « facebook events », il existe d’autres agendas

      Oui mais tout ce genre de phrase se heurte obligatoirement à la recherche du public qui ne connait pas déjà le groupe qui organise ça. Déjà pour un événement ou une manifestation très ciblée, très militant, ça peut être problématique, pour le faire connaitre à plus que les amis déjà connus. Et ça l’est encore plus pour des événements un peu plus généraux, même si militants ou politiques quand même, comme je le vois avec l’université populaire ici.

      Moi ce que je conseille toujours pour l’instant, c’est que TOUTE l’information (statique ou événementielle) soit entièrement dans un site contrôlé par le groupe en question (et pas non plus dans demosphère ou autre qui reste des trucs externes). Et qu’ensuite les informations soient copiées et diffusées après-coup dans de multiples réseaux, libres ou pas, avec à chaque fois le lien vers la source d’origine et une phrase simple et claire indiquant que celleux qui veulent suivre l’actu directement sur le site peuvent le faire, sans FB, twitter ou autre.

    • Vous trouvez que c’est pertinent ? Vous avez raison. Alors pourquoi alimentez-vous ce système ? Pourquoi donnez-vous consciemment et délibérément vos données personnelles à des entreprises comme Facebook (ou Google), qui se nourrissent de ces données et de votre temps de cerveau disponible ? Tout ce que vous faites sur Facebook alimente des fichiers, qui nourrissent le système publicitaire.

      En rapport avec http://seenthis.net/messages/497054

      On a découvert cet ingénieur informatique américain formé à Stanford via un post de Medium passionnant titré « Comment la technologie pirate l’esprit des gens ». Il y explique (en anglais) comment les entreprises de la Silicon Valley nous manipulent pour nous faire perdre le plus de temps possible dans leurs interfaces.

      Concrètement, Facebook a intérêt à ce qu’on scrolle son fil d’actu toute la journée, et pour ça, il nous détourne de notre intention initiale. Pour vérifier l’heure et le lieu du concert de ce soir par exemple, nous sommes obligés de passer par le newsfeed. C’est ce qu’il appelle des « stratégies de persuasion », et les ingénieurs de la Sillicon Valley l’apprennent à l’école.

      #Silicon_Valley #temps_de_cerveau_disponible #persuasion

  • Lyon : Des parents retirent leurs enfants d’une école après avoir appris qu’ils étudiaient des « chiffres arabes »
    http://www.legorafi.fr/2016/06/03/lyon-des-parents-retirent-leurs-enfants-dune-ecole-apres-avoir-appris-quils

    Émotion dans cette école proche de Lyon. Plusieurs parents furieux d’apprendre que leurs enfants étudiaient des « chiffres arabes » refusent de les envoyer en classe tant que l’enseignant responsable ne sera pas renvoyé.