• Accusations de sexisme à l’Université : deux enquêteurs ont été nommés

      Les choses n’ont pas traîné. Moins de deux semaines après avoir annoncé l’ouverture d’une enquête indépendante sur les accusations de sexisme au sein du rectorat de l’Université de Genève (nos éditions précédentes), le recteur Yves Flückiger a désigné les membres de la commission d’enquête et précisé leur mission.

      https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/accusations-sexisme-universite-deux-enqueteurs-nommes/story/30911588

    • La photo du mois dans @lacite signée @albertocampiphoto :

      Combattre le sexisme, une question de timing ?

      Cela fait plusieurs mois que La Cité suit de près la problématique du sexisme au sein du milieu universitaire genevois. Après la publication, en février 2017, des résultats quelque peu inquiétants du rapport Carrière académique à l’Université de Genève : le facteur humain par Klea Faniko et l’article que lui a consacré La Cité *, voilà que, le 20 novembre, l’Université de Genève lance fièrement sa campagne #uniunie contre le harcèlement.


      https://www.lacite.info/hublot/sexisme-unige

    • #Rapport de la #commission_d'enquête indépendante sur les cas de sexisme et de harcèlement

      Mesdames, Messieurs, chères et chers collègues,

      Au cours de l’année 2017, l’Université de Genève a été confrontée à des accusations récurrentes de sexisme et de mobbing au sein du rectorat à l’égard de femmes cadres, relayées à plusieurs reprises par des articles de presse dont la plupart d’entre vous ont eu connaissance.

      En accord avec la politique de tolérance zéro adoptée par l’institution à l’égard du harcèlement sexiste et sexuel, j’ai annoncé le 1er décembre 2017 l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur ces accusations. Au terme de plus de deux mois d’auditions, la commission d’enquête a rendu son rapport le 3 avril dernier. D’entente avec le président du Comité d’éthique et de déontologie de l’UNIGE qui en était comme moi le destinataire, j’ai décidé de rendre ce rapport public dans son intégralité, accompagné des commentaires et mesures qu’il m’a incité à prendre.

      La commission d’enquête indépendante n’a pas relevé d’agissements relevant du sexisme et du mobbing liés au genre envers des femmes cadres de la direction de l’université et pouvant être reprochés aux membres du rectorat. La commission relève également que l’incident du stylo tel que relaté dans la presse, faisant état d’un échange supposé entre un membre du rectorat et une collaboratrice, n’a pas pu être confirmé et « doit être considéré comme n’ayant pas existé ».

      En revanche, deux cas de souffrance au travail et un cas de grand inconfort ayant été identifiés par la commission sans toutefois être qualifiés de sexisme, j’ai décidé d’un train de mesures dont vous trouverez le détail dans le communiqué de presse en annexe, qui sera adressé aux médias en fin de matinée.

      J’ai par ailleurs décidé d’accepter la démission de ses fonctions de vice-recteur que m’a présentée Michel Oris, lassé des attaques répétées dont il a fait l’objet et doutant que les conditions d’un travail serein et utile à l’institution puissent être reconstruites. Je tiens à le remercier ici pour la générosité de son engagement sans faille et à souligner l’importance de sa contribution à notre institution, reconnue par l’ensemble de l’équipe rectorale.

      Dès 12h00, le rapport complet pourra être consulté sur le site de l’UNIGE.

      En vous remerciant de votre précieuse collaboration au quotidien, et en vous encourageant à recourir à tous les outils à votre disposition si vous deviez être victime ou témoin d’actes ou de comportements relevant du harcèlement, je vous adresse, Mesdames, Messieurs, chères et chers collègues, mes salutations les meilleures.

      En attendant midi, donc...

    • Procédure réclamée contre Oris

      Article publié dans Le Courrier, le 24 avril 2018

      Le personnel administratif et la CUAE réclament une procédure contre le vice-recteur. Plusieurs de ses collaborateurs le défendent. Tous dénoncent l’incapacité de l’Uni à lutter contre le sexisme.

      MARDI 24 AVRIL 2018 RACHAD ARMANIOS

      L’Université de Genève a à cœur de s’engager contre le sexisme. PATRICK LOPRENO

      UNIVERSITÉ DE GENÈVE

      Les réactions au rapport de l’enquête indépendante sur les soupçons de sexisme au rectorat de l’université de Genève (Unige) se multiplient. Mardi, le personnel administratif et technique (PAT) et la faîtière des étudiants se sont étonnés que le vice-recteur Michel Oris n’ait pas fait l’objet d’une enquête administrative. A l’inverse, une quinzaine de ses collaborateurs ou anciens collaborateurs se sont indignés que le recteur ait accepté sa démission sans le soutenir.

      Pour rappel, les deux enquêteurs ont écarté les accusations de sexisme et de harcèlement sexué. Mais ils ont pointé deux cas de « souffrance manifeste » et un de « grand inconfort » parmi la douzaine de cadres supérieurs en lien direct avec le rectorat. Dans ces cas, une facteur important provient d’une « certaine inadéquation relationnelle » de Michel Oris, parfois maladroit dans ses relations ou clivant. Lassé des attaques, il quittera son poste de vice-recteur à fin juillet, mais restera professeur.

      L’association du PAT s’étonne qu’au vu de son « paternalisme prégnant et d’ordinaire plus marqué à l’égard des femmes », les enquêteurs n’aient pas qualifié ses comportements de « sexisme délibéré » et que le recteur n’ait pas ouvert une enquête administrative contre lui. Pourtant, s’inquiète le PAT, la cadre supérieure ayant dénoncé un incident sexiste fait, elle, l’objet d’une procédure. Dont le retrait est demandé par la CUAE, la faîtière des étudiants. A noter que l’incident n’a pas existé, selon les enquêteurs.

      « Le paternalisme est une forme de sexisme »

      La CUAE dénonce surtout un rapport d’enquête « incohérent » et un rectorat « qui ne prend pas réellement en charge les cas de sexisme et de harcèlement ». Qu’est le paternalisme sinon une forme de sexisme, pointe-t-elle dans une lettre ouverte, aussi signée par des doctorants. Aucune sanction n’est donnée contre celui qui restera professeur et continuera donc à exercer du pouvoir sur ses étudiants ou assistants, souligne la faîtière : « Nous refusons d’être les prochaines victimes, et pour cela, le recteur doit agir. »

      « Les dispositifs tels que le groupe de confiance anonyme et indépendant de l’Unige pourront être activés le cas échéant », avait expliqué Yves Flückiger au Courrier. Une enquête administrative ? Elle ne se justifie pas car les difficultés concernent ses fonctions de vice-recteur et qu’il a démissionné de ce poste, ajoutait-il.

      « On démissionne et plus rien ? L’université apparaît comme une institution hors de tout contrôle effectif, où l’on se protège entre pairs », s’offusque une ancienne assistante de Michel Oris. En 2004, elle et d’autres femmes avaient été entendues dans le cadre d’une enquête contre ce professeur. Aucun acte de harcèlement ou de discrimination n’avait été retenu, mais il avait été sanctionné pour des « difficultés relationnelles certaines », un « excès de familiarité » et l’instauration d’un climat que certains jugeaient « étouffant ». Il n’avait pas compris que certains collaborateurs, en particulier de sexe opposé, n’apprécient pas un excès de familiarité de la part d’un professeur qui n’a plus leur âge et dont ils dépendent hiérarchiquement, notait le rapport d’enquête. Celui publié le 9 avril dernier souligne encore que l’intéressé ne semble pas avoir conscience de l’inadéquation de certains comportements. « Le recteur l’a sciemment promu, confiant les ressources humaines à quelqu’un sans savoir-être », s’étrangle notre interlocutrice.

      « Totalement blanchi »

      Mais des collaborateurs ou ex-collaborateurs du professeur prennent sa défense. Ils fustigent le fait que le recteur ait accepté sa démission alors même que l’enquête l’a « totalement blanchi ». « Les seuls aspects négatifs relevés se limitent à de vagues reproches d’ordre personnel », ont-ils écrit le 10 avril. Ces soutiens sont indignés par la procédure « à charge », sans confrontation des personnes. Michel Oris, lui, s’est scandalisé dans la Tribune de Genève d’une « démarche inquisitoire », se disant victime d’un rapport relayant des « rumeurs » et constituant « une atteinte à sa personnalité ».

      Toutefois, les réactions convergent sur l’affirmation que les mesures contre le harcèlement et le sexisme, comme le groupe de confiance, ne permettront pas le règlement des problèmes à l’université, faute de véritables sanctions et faute de soutien aux victimes. En cause, surtout, le « sexisme structurel » d’une institution foncièrement « hiérarchique et inégalitaire ».

      Le personnel administratif et technique estime enfin que les tensions entre lui et le rectorat, et de manière générale le monde académique, « sont à un niveau jamais atteint auparavant ». Il demande à être associé aux réflexions pour une meilleure gouvernance. La CUAE, elle, relève qu’Yves Flückiger dira, en juin, s’il veut rempiler dans un an pour un nouveau mandat : « La décision finale n’est pas sienne, il s’agit du recteur de notre université (…) »

    • Université de Genève, la fin de l’innocence

      Dans la lutte contre le sexisme, comme des parallèles en géométrie, les aspirations et les actes de l’Université de Genève ne convergent pas. Déclamée au lendemain de la publication, en novembre 2016, d’un rapport troublant sur l’étendue du sexisme dans l’Alma mater genevoise, la politique de la « tolérance zéro » a manqué son premier test.

      Un nouveau rapport a épinglé le comportement « partenaliste », « excessivement familier » et « inapproprié » d’un vice-recteur, sans la conviction, toutefois, qu’il puisse être qualifié de « sexisme délibéré ». Un choix s’offrait à l’institution : poser le curseur sur l’un ou l’autre de ces termes. Elle a embrassé la seule option qui l’éloignait définitivement de la cible.

      La formule « sexisme délibéré » a été interprétée sous l’angle de l’absence d’intentionnalité : le vice-recteur a clamé avoir été « innocenté », le recteur Yves Flückiger décrétant que le chapitre était clos. Une décision qui tourne hâtivement le dos au questionnement que l’adoption de cette formule soulève pourtant.

      Car plaider l’absence d’intentionnalité, c’est préserver cet angle mort dans lequel se tapit le sexisme. Pourquoi ne pas avoir consulté d’autres experts, pour lesquels le « sexisme délibéré » est un ovni ?

      À quoi bon financer, avec l’argent public, des études sur le sujet, si l’on ignore ce principe cardinal, « il importe peu que l’auteur soit conscient qu’il commet un acte sexiste », comme le rappelle un professeur du droit du travail ? La méthode contre le sexisme consiste à lui arracher son déguisement et l’exposer à la lumière. Non à contribuer à le travestir.

      Le « sexisme délibéré », c’est une feuille de vigne sur le leurre de la tolérance zéro. Car le rapport ne conclut pas à son absence, mais en creux à sa présence, tout en la couvrant du voile de la non-intentionnalité. Vu de la doctrine de la tolérance zéro, cette nuance aurait dû motiver le déclenchement de mesures à la hauteur des enjeux : le sexisme est un poison lent qui, si on le laisse agir, menace d’entraver le bon fonctionnement de l’institution.

      L’affaire se solde par la seule démission spontanée (non exigée) du vice-recteur de ses fonctions rectorales. Il garde son poste de professeur et aucune sanction n’a été prise à son encontre. Pour le rectorat, vaut-il mieux une interprétation controversée qu’un acte exemplaire ?

      Cette issue ne peut que renforcer le « sentiment d’injustice » relevé dans le rapport d’avril. Et surtout cette « peur de représailles » qui entrave la libération de la parole. Les rédactions de presse se retrouvent ainsi engorgées de témoignages, vrais ou faux, alors qu’à l’Université, les lieux préposés à l’écoute du personnel en souffrance sont « peu utilisés ». Un comble.

      Les auteurs du rapport pointent également « l’insuffisance managériale » du rectorat entré en fonction il y a trois ans. Les lacunes se multiplient, au lieu d’être comblées. Il y a dans ces conclusions une telle dimension d’échec qui ne mérite pas qu’on donne à ce rectorat une deuxième chance.

      https://www.lacite.info/editorial/uni-geneve-fin-innocence

    • Sexual harassment isn’t just about sex: Groundbreaking report details persistent hostility female scientists face

      Ask someone for an example of sexual harassment and they might cite a professor’s insistent requests to a grad student for sex. But such lurid incidents account for only a small portion of a serious and widespread harassment problem in science, according to a report released this week by the National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. Two years in the making, the report describes pervasive and damaging “gender harassment”—behaviors that belittle women and make them feel they don’t belong, including sexist comments and demeaning jokes. Between 17% and 50% of female science and medical students reported this kind of harassment in large surveys conducted by two major university systems across 36 campuses.

      “We are trying to bring to the fore the concept of gender harassment,” says anthropologist Kate Clancy of the University of Illinois in Urbana, an author of the report. “The vast majority of sexual harassment that occurs is sexist hostility and crude behavior. And the literature supports that these everyday experiences may have as bad or worse personal and professional consequences as things like unwanted sexual advances.”

      Decades of failure to curb sexual harassment, despite civil rights laws that make it illegal, underscore the need for a change in culture, the report says. “We have been addressing this problem for a long time. And we have not made progress,” said cardiologist Paula Johnson, president of Wellesley College in Massachusetts and co-chair of the committee that wrote the report. “The legal system alone is really just not adequate for addressing the issues.” The authors suggest universities take measures to clearly report the number of harassment complaints they receive and investigations they conduct, use committee-based advising to prevent students from being in the power of a single harasser, and institute alternative, less formal ways for targets to report complaints if they don’t wish to start an official investigation.

      The report, Sexual Harassment of Women: Climate, Culture, and Consequences in Academic Sciences, Engineering, and Medicine, noted that many surveys fail to rigorously evaluate sexual harassment. It used data from large surveys done at two major research universities—the University of Texas system and the Pennsylvania State University system—to describe kinds of sexual harassment directed at students by faculty and staff. The most common was “sexist hostility,” such as demeaning jokes or comments that women are not smart enough to succeed in science, reported by 25% of female engineering students and 50% of female medical students in the Texas system. The incidence of female students experiencing unwanted sexual attention or sexual coercion was lower, ranging in both Texas and Pennsylvania between 2% and 5% for the former and about 1% for the latter. But the report declares that a hostile environment—even if it consists “more of putdowns than come-ons,” as Johnson puts it—makes unwanted sexual attention and coercion more likely.

      The report says women in science, engineering, or medicine who are harassed may abandon leadership opportunities to dodge perpetrators, leave their institutions, or leave science altogether. It also highlights the ineffectiveness of ubiquitous, online sexual harassment training and notes what is likely massive underreporting of sexual harassment by women who justifiably fear retaliation. To retain the talents of women in science, the authors write, will require true cultural change rather than “symbolic compliance” with civil rights laws.

      http://www.sciencemag.org/news/2018/06/sexual-harassment-isn-t-just-about-sex-groundbreaking-report-details-per

    • Révocation d’un prof agrégé (pour notamment harcèlement envers ses étudiantes) !

      "Considérant qu’il résulte de l’instruction que monsieur XXX adopte avec ses étudiants un comportement brutal et arbitraire, comme en attestent les expulsions d’étudiants d’amphithéâtre, perçues comme humiliantes selon les témoignages recueillis, dont l’une a été suivie de la déclaration publique de monsieur XXX selon laquelle « tout serait fait » pour que l’étudiant expulsé n’ait pas son année ou, dans le même sens, les 00/20 attribués par monsieur XXX à quarante-et-une copies de la promotion comportant 170 étudiants ; que l’une des étudiantes personnellement contactées par monsieur XXX, qui s’est vu attribuer la note de 3/20 après qu’elle lui avait demandé de cesser tout contact avec elle, a considéré cette notation comme constitutive de représailles ; qu’au regard du comportement général adopté par monsieur XXX à l’égard des étudiants, les intéressées se sont légitimement senties placées en situation d’intimidation ;

      Considérant qu’il résulte de l’instruction que des étudiants se sont offusqués de l’utilisation par monsieur XXX de propos grossiers et choquants en cours, relatifs aux pratiques sexuelles telles la sodomie ou la fellation ; que monsieur XXX a adressé des mails insultants et diffamatoires aux personnels administratifs et à ses collègues, comme un courriel adressé à des collègues faisant état de ce que Monsieur YYY, qui représente l’université dans les procédures disciplinaires le concernant, était accusé de plagiat par un autre universitaire"

      Publié par Serge Slama sur FB :
      https://www.facebook.com/serge.slama/posts/10156552923114647

      voilà le lien pour ce cas :
      http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pid20536/bulletin-officiel.html?cid_bo=133844&cbo=1

    • #Témoignages de #sexisme_ordinaire à l’université

      Un exemple :

      Bonne pouliche reproductrice

      “Au cinquième siècle avant Jesus-Christ dans la Grèce antique, une femme servait essentiellement de bonne pouliche reproductrice. Prenez-en note pour plus tard, mesdemoiselles.”

      Un enseignant d’histoire Ancienne lors de notre second cours de première année en licence d’Histoire … Des années plus tard, cette remarque demeure encore dans ma tête et me choque toujours autant, surtout lorsque l’on prête attention au sous-entendu qu’elle contient.

      https://payetafac.tumblr.com

    • GARCIA Project

      The GARCIA Project is concerned with the implementation of actions in European Universities and research centres to promote a gender culture and combat gender stereotypes and discriminations. The project runs from February 2014 to January 2017.

      By taking into account the involved organisations, but also their broader national context, this project aims to develop and maintain research potential and skills of both, women and men researchers, in order to sustain the quality of their working conditions.

      Particular attention is given to the early stages of academic and scientific career. The project focuses on both, STEM (Science, Technology, Engineering and Mathematics) and SSH (Social Sciences and Humanities) disciplines to assure that the aim of transforming academia and research towards a more gender equal environment can be extended to all levels of the institution by putting into practice the best systemic organisational approaches.

      Macro, meso and micro level analyses will be followed by the implementation of action plans, which are mainly directed to: gender regimes; awareness raising on gendered practices; gender equality in management and decision making; the phenomenon of Leaky Pipeline; the implicit gendered subtexts in evaluating excellence.

      http://garciaproject.eu

    • Gender and Precarious Research Careers

      The literature on gender and science shows that scientific careers continue to be characterised – albeit with important differences among countries – by strong gender discriminations, especially in more prestigious positions. Much less investigated is the issue of which stage in the career such differences begin to show up.

      Gender and Precarious Research Careers aims to advance the debate on the process of precarisation in higher education and its gendered effects, and springs from a three-year research project across institutions in seven European countries: Italy, Belgium, the Netherlands, Iceland, Switzerland, Slovenia and Austria. Examining gender asymmetries in academic and research organisations, this insightful volume focuses particularly on early careers. It centres both on STEM disciplines (Science, Technology, Engineering and Mathematics) and SSH (Social Science and Humanities) fields.

      Offering recommendations to design innovative organisational policies and self-tailored ‘Gender Equality Plans’ to be implemented in universities and research centres, this volume will appeal to students and researchers interested in fields such as Gender Studies, Sociology of Work and Industry, Sociology of Knowledge, Business Studies and Higher Education.


      https://www.taylorfrancis.com/books/e/9781351781428
      #précarité #carrière #livre

    • Harcèlement sexuel : 
dans l’enseignement supérieur, des #cellules_d’écoute au compte-gouttes

      La ministre de l’Enseignement supérieur avait annoncé il y a près d’un an la généralisation dans toutes les universités de tels lieux. Plusieurs semaines après la rentrée, des initiatives ont bien été mises en place, mais chaque établissement fait comme il l’entend et à moyens constants.
      « Lors d’un oral, un enseignant à Paris-I m’a fait remarquer à la fin de ma présentation que je devrais arrêter de me caresser les seins pendant que je parlais, ça distrayait le public. J’avais en réalité épousseté mon tee-shirt pour y enlever une miette. Je n’ai parlé à personne de son comportement, je n’aurais pas su vers qui me tourner et je craignais un retour de bâton », lance Sandra (1), 27 ans. Les faits qu’elle relate datent de quelques années, mais les choses n’ont malheureusement pas radicalement changé depuis. Portée par la vague #MeToo, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, avait annoncé en décembre que toutes les universités et écoles devraient se doter de cellules d’écoute et de lutte contre le harcèlement sexuel dès cette rentrée. Promettant, en outre, de suivre de « très près la réalisation de ces objectifs ».

      Rien de vraiment nouveau. Selon la ministre, ces cellules existaient déjà en 2017 dans une vingtaine d’universités. Le tout était donc de les généraliser. En 2015, une circulaire incitait déjà les établissements à se doter de moyens de prévention et de prise en charge du harcèlement sexuel. Cette fois-ci, le coup de pression a-t-il été suivi d’effets ?

      Pour suivre l’avancement du dossier, le ministère a mis en ligne une cartographie en open source recensant les initiatives des établissements visant à lutter « contre les violences sexistes et sexuelles ». Soixante-cinq sont répertoriées, mais seulement 25 renvoient à des dispositifs opérationnels, 25 autres sont en cours d’installation et le reste en cours de réflexion (14) ou sans statut (1). Contacté, le ministère n’a pour le moment pas souhaité donner plus d’éléments sur les modalités de mise en œuvre de cette mesure. Camille (1), de l’association Clasches (Collectif de lutte antisexiste contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur) souligne : « Ça n’a pas du tout été mis en place partout. Des réflexions sont lancées, mais pour l’heure ça n’a pas révolutionné le paysage universitaire. Les initiatives recensées sont en plus très inégales. Ça peut être une cellule ou juste un plan d’action dont on ne connaît pas l’application. »
      Pionnier

      C’est en 2008, à l’université Lille-III, qu’a été fondée la première cellule de veille de France sous l’impulsion de Nathalie Coulon, enseignante-chercheuse en psychologie. Depuis sa création, une soixantaine de saisines ont été enregistrées. « La moitié n’est pas du registre du harcèlement sexuel. Mais ce qu’on voit n’est pas ce qui existe réellement. Certains en parlent à d’autres ou le gardent pour eux », note-t-elle. Etudiants, doctorants, personnels, tous peuvent témoigner.

      Sandrine Rousseau, vice-présidente de l’université de Lille chargée de l’égalité femmes-hommes explique : « L’université est un lieu où se développent des violences sexistes et sexuelles, notamment en raison des rapports de pouvoir très particuliers. S’il arrive quelque chose, on peut nous envoyer un mail. Après un premier rendez-vous, au-delà de l’écoute et des conseils, une enquête interne indépendante peut être menée par la cellule. On peut ensuite convoquer les instances de discipline et accompagner la victime. »

      La forme que prend la cellule est laissée à la libre appréciation des établissements. Celle de l’université de Bordeaux, qui existe depuis 2015, comme celle de Clermont-Auvergne, créée en septembre, se basent sur le principe lillois avec un dispositif interne et dédié. L’Université Sorbonne-Paris-Cité, entre autres, a choisi l’externalisation en la confiant à l’Institut en santé génésique. L’Institut polytechnique (INP) de Grenoble s’est récemment penché sur la question. Ici, pas de cellule dédiée, mais deux dispositifs pour traiter les risques psychosociaux (harcèlement moral, sexuel, racisme…) : un pour le personnel, un autre pour les doctorants et les étudiants, toujours en cours d’élaboration.
      « Un regard plus extérieur

      Tous disent la même chose. La généralisation des cellules est une nécessité. Leur mise en place reste toutefois pour le moment basée sur la bonne volonté des établissements. « La difficulté est que tout se fait à moyens constants », confie Ioannis Parissis, vice-président en charge des ressources humaines à l’INP Grenoble. A Lille, Nathalie Coulon dresse le même constat : « Il ne suffit pas de décréter qu’il faudrait qu’il y en ait. C’est un chemin qui prend du temps, il faut mobiliser des personnes, les former, avoir des moyens. Dans ma déclaration d’heures de l’année dernière, je n’ai eu que six heures d’équivalent TD de gratification. Par rapport au temps consacré, c’est ridicule. Les autres personnes font ça dans le cadre de leur mission ou en plus du reste. C’est du bénévolat. »

      Pour Clasches, les cellules sont un premier pas. Mais la réflexion doit aller plus loin avec des faits punis à leur juste mesure. « On milite pour qu’il y ait un regard plus extérieur sur ces affaires. Une fois que des procédures disciplinaires arrivent à être lancées, ce sont des personnes de l’établissement qui jugent leurs collègues ou étudiants. Rien n’empêche qu’en interne, le travail soit fait pour étouffer les affaires. D’ailleurs, lorsque des sanctions sont prononcées, très peu mentionnent le terme "harcèlement sexuel", on parle plutôt de "comportement inapproprié". Les établissements tentent de ne pas rester inactifs, tout en donnant un minimum de sanction. » Le collectif plaide pour une remise à plat de ces procédures dans lesquelles les victimes, dépossédées de leur affaire, n’ont qu’un statut de témoin.

      https://www.liberation.fr/france/2018/11/04/harcelement-sexuel-dans-l-enseignement-superieur-des-cellules-d-ecoute-au
      #France

    • A l’#ENS #Lyon, la culture du silence face à des affaires de harcèlement

      Depuis l’émergence du mouvement #Metoo il y a un an, au moins cinq affaires de harcèlement et de sexisme ont secoué la célèbre grande école. Une timide libération de la parole, malgré la frilosité d’une direction plus soucieuse de préserver la réputation d’#excellence de l’établissement.


      https://www.mediacites.fr/enquete/2018/11/28/a-lens-lyon-la-culture-du-silence-face-a-des-affaires-de-harcelement

    • Violences sexuelles : dans l’enseignement supérieur et la recherche aussi, #SupToo !

      Plus d’une centaine d’universitaires, venus de toutes les disciplines, appellent à témoigner des violences sexistes ou sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche, grâce aux réseaux Tumblr SupToo et #SupToo. Loin d’être des lieux préservés, « nos établissements sont des espaces où les circonstances aggravantes, d’abus d’autorité et de dépendance, sont au cœur même des fonctionnements institutionnels ».

      Toutes les enquêtes le montrent, les violences faites aux femmes concernent tous les milieux sociaux et professionnels. Il n’y a donc aucune raison que nos universités et établissements d’enseignement supérieur et de recherche en soient préservés. D’autant plus qu’en leur sein les relations hiérarchiques se conjuguent souvent aux rapports de pouvoir multiples liés à l’autorité, au prestige, aux grades et aux fonctions.

      Le recrutement des enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs, leurs promotions, l’attribution de responsabilités ou le financement des contrats doctoraux sont décidés par des pair·e·s. En master ou en thèse, certaines démarches administratives (réinscription, bourse, titre de séjour, etc.), les demandes de financement, les lettres de recommandation, les candidatures à des postes ou les autorisations de publication nécessitent l’appui des responsables de master, de mémoire, du directeur ou de la directrice de thèse, de laboratoire, d’équipe de recherche etc.

      Loin d’être des lieux préservés, nos établissements d’enseignement supérieur sont donc des espaces propices aux violences sexistes et sexuelles, où les circonstances aggravantes, d’abus d’autorité et de dépendance, sont au cœur même des fonctionnements institutionnels.

      D’un établissement à l’autre, cela conduit à des situations qui se ressemblent tristement.

      C’est l’étudiante, d’abord fière que son responsable de diplôme souhaite travailler sur son projet de mémoire le soir après les cours, et qui se trouve progressivement prise dans une spirale sans plus savoir comment dire non. Elle commence à ne plus venir en cours, subit les blagues de son harceleur devant le rire des autres étudiant·e·s et finit par arrêter ses études, dans l’incompréhension totale de ses parents.

      C’est la doctorante qui, en colloque à l’étranger, ne sait plus comment faire comprendre à son directeur de thèse que non, elle n’a pas besoin d’être raccompagnée jusqu’à la chambre de son hôtel. Une fois rentrée dans son laboratoire, elle craindra les échanges seule avec lui, il lui reprochera alors d’être moins investie, et préfèrera soutenir un autre projet plus prometteur.

      Ainsi, les violences bénéficient d’un contexte favorable : abus de pouvoir et de confiance, dépendance et silence, vulnérabilité exacerbée pour les étudiantes étrangères connaissant mal leurs droits et plus isolées. Car la personne qui les dénoncera courra le risque d’être privée de toute chance d’avoir une carrière académique ; il sera facile d’avancer des motivations scientifiques (manque de qualification ou de motivation) pour convaincre les instances compétentes de rejeter sa candidature à un recrutement ou une promotion. Bien sûr des sections disciplinaires existent et sont parfois mobilisées mais elles sont composées de pair.e.s appartenant à l’établissement, trop peu formé.e.s et outillé.e.s sur ces sujets, méconnaissant jusqu’à leur propre rôle, et leur saisine peut s’avérer compliquée, largement tributaire du bon vouloir de la direction ou présidence de l’établissement, du rectorat ou du ministère.

      Depuis quelques années les choses commencent à changer. Des dispositifs de lutte contre les violences sexistes et sexuelles se mettent en place, des formations toujours plus nombreuses sont proposées, des guides sont publiés, des campagnes de sensibilisation sont produites et des groupes de travail existent, avec le soutien du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Une dynamique très positive est enclenchée, avec un investissement remarquable des personnes qui portent ces dispositifs, et des associations partenaires. Mais cela ne suffit pas, les sanctions envers les agresseurs sont souvent minimes et les moyens manquent cruellement.

      L’expérience des établissements mobilisés montre que, pour pouvoir entendre la parole des témoins et des victimes, accompagner ces dernières dans toutes les dimensions nécessaires (médicale, juridique, psychologique, sociale…), mais aussi mener des actions de prévention, tous les établissements doivent disposer d’au moins une personne formée et à temps plein sur les questions d’égalité. De plus, l’institution doit maintenant prendre conscience de l’ampleur du phénomène et construire des garde-fous plus efficaces contre les violences faites aux femmes.

      Pour la mise en œuvre effective de la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la fonction publique, nous demandons donc que des moyens conséquents soient dégagés, accompagnés d’une large réflexion sur les dysfonctionnements de nos établissements. Nous appelons le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, la conférence des présidents d’université, la conférence des grandes écoles, la conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs, les président.e.s d’université, les syndicats, les associations et l’ensemble des personnels à se saisir pleinement de ces enjeux.

      Afin de soutenir cette dynamique, nous invitons toutes les femmes et tous les hommes à partager leur expérience en tant que témoin ou victime de violences sexistes ou sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche. Plusieurs réseaux existent : Tumblr SupToo, #SupToo. Vous pouvez aussi vous adresser à la mission Égalité ou à la cellule contre le harcèlement de votre établissement lorsqu’elle existe, et soutenir sa mise en place lorsqu’elle n’est pas encore instituée.

      Les établissements d’enseignement supérieur et de recherche forment les citoyens et citoyennes de demain, ils se doivent d’être exemplaires en matière d’égalité et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Ensemble, mobilisons-nous pour un enseignement supérieur et une recherche sans violences.

      Signataires :

      Sylvie Cromer – sociologie
      Philippe Liotard – épistémologie
      Séverine Lemière – économie
      Colette Guillopé – mathématiques
      Réjane Sénac – science politique
      Yves Raibaud – géographie
      Gabrielle Houbre – histoire
      Brigitte Ranque – médecine
      Béatrice Delzangles - droit public
      Nolwenn Lécuyer – archéologie
      Claudine Hermann – physique
      Rozenn Texier-Picard – mathématiques
      Artemisa Flores Espinola – sociologie
      Kamila Bouchemal – études de genre, littératures comparées
      Michèle Ferrand – sociologie
      Elisabeth Luquin – anthropologue
      Cendrine Marro – psychologie et sciences de l’éducation
      Anne-Laure Féral-Pierssens – médecine
      Dominique Chandesris – physique
      Pascale Molinier – psychologie sociale
      Barbara Schapira – mathématiques
      Nathalie Bertrand – informatique
      Rachel Silvera – économie
      Rebecca Rogers – histoire
      Catherine Marry – sociologie
      Hélène Marquié – études de genre, art
      Françoise Vouillot – psychologie
      Jules Falquet – sociologie
      Gwenaelle Perrier – science politique
      Marion Charpenel – sociologie
      Anne Eydoux – économiste
      Florence Rochefort – histoire
      Hélène Fleckinger – cinéma
      Erika Flahault – sociologie
      Marion Girer – droit
      Dominique Fougeyrollas – sociologie
      Azadeh Kian – sociologie
      Françoise Milewski – économie
      Christelle Hamel – sociologie
      Sophie Pochic – sociologie
      Patrick Laurenti – biologie
      Hélène Nicolas – anthropologie
      Françoise Picq – science politique
      Nathalie Lapeyre – sociologie
      Hélène Breda – sciences de l’information et de la communication
      Marina Rosas-Carbajal – sciences de la Terre
      Fatiha Talahite – économie
      Delphine Naudier – sociologie
      Mathilde Guergoat-Larivière – économie
      Anne-Marie Devreux – sociologie
      Marie-Josèphe Saurel-Cubizolles – épidémiologiste
      Fabienne Gillonnier – EPS-STAPS
      Lucile Ruault – sociologie politique
      Marion Tillous – géographie
      Eliane Viennot – littérature
      Fabrice Dhume – sociologie
      Jessica Brandler-Weinreb – sociologie
      Coline Cardi – sociologie
      Anne Bertrand – mathématiques
      Margaret Maruani – sociologie
      Soline Blanchard – sociologie
      Virginie Nicaise – psychologie
      Anne-Françoise Bender – gestion
      Nathalie Coulon – psychologie
      Christine Gruson – sociologie
      Rose-Myrlie Joseph – sociologie
      Geneviève Pruvost – sociologie
      Catherine Thibault – physique nucléaire et physique des particules
      Joëlle Wiels – biologie
      Hélène Périvier – économie
      Hyacinthe Ravet – sociologie et musicologie
      Cécile Ottogalli-Mazzacavallo – histoire
      Delphine Chedaleux – histoire des médias
      Geneviève Pezeu – sciences de l’éducation
      Frédéric Le Roux - mathématiques
      Indira Chatterji - mathématiques
      Maxime Forest – science politique
      Anaïs Bohuon – STAPS
      Clare Ramsbottom – anglais
      Didier Chavrier – sciences de l’éducation
      Nahema Hanafi – histoire
      Claire Blandin – sciences de l’information et de la communication
      Fabrice Virgili – histoire
      Karine Bergés – civilisation espagnole
      Natacha Lillo – civilisation espagnole contemporaine
      Yannick Chevalier – grammaire et stylistique française
      Pascale Rialland – biologie
      Antoine Cazé – littérature américaine
      Anne Le Friant – sciences de la Terre
      Pascal Tisserant – psychologie sociale
      Michela Petrini – physique
      Christian Brouder – physique
      Condon Stéphanie – socio-démographie
      Christine Rivalan Guégo – études hispaniques
      Alice Debauche – sociologie
      Emmanuel Fureix – histoire
      Magali Mazuy – sociologie et démographie
      Camille Schmoll – géographie
      Jean-Christophe Komorowski – sciences de la Terre
      Florence Gherchanoc – histoire
      Annik Houel – psychologie sociale
      Françoise Thébaud – histoire
      Laure Bonnaud – biologie
      François Bouteau – biologie
      Marguerite Cognet – sociologie
      Josette Feral – études théâtrales
      Nathalie Feuillet – sciences de la Terre
      Éric Queinnec – biologie
      Régine Dhoquois – droit
      Marion Paoletti – science politique
      Cedric Lemogne – médecine
      Sandrine Rousseau – économie
      Antigoni Alexandrou – physique
      Audrey Darsonville – droit
      Fanny Gallot – histoire
      Gaël Pasquier – sociologie
      Romain Pudal – sociologie
      Silyane Larcher – science politique
      Claire Cossée – sociologie
      Irène Peirera – philosophie
      Aude Rabaud – sociologie et anthropologie
      Samir Hadj Belgacem – sociologie
      Marion Carrel – sociologie
      Violaine Girard – sociologie
      Lissel Quiroz – histoire
      Laure Pitti – sociologie
      Abdellali Hajjat – science politique
      Arlette Gautier – sociologie
      Frédérique Le Doujet-Thomas – droit
      Sandy Montanola – information et communication
      Irène Berthonnet – économie
      Myriam Hachimi Alaoui – sociologie
      Lissel Quiroz – histoire
      Jérôme Courduriès – anthropologue
      Jean-Baptiste Combes – économie de la santé
      Miyana Hémadi – chimie

      https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/061218/violences-sexuelles-dans-l-enseignement-superieur-et-la-recherche-au

    • Discriminations en tout genre à l’Université. Recommandations à l’attention du Rectorat.

      Messages clés

      Le Service Egalité ainsi que la division des ressources humaines de l’Université de Genève mettent en place des mesures pour favoriser l’égalité et le bien-être : promotion de la diversité, lutte contre les discriminations, sensibilisation.
      Malgré ces mesures, sexisme, paternalisme et malaises professionnels étaient encore rapportés à la Cellule Confiance en 2018.
      Fort de ce constat, le présent rapport contribue à l’effort universitaire en la matière en adressant ses recommandations au Rectorat.

      Résumé

      La campagne #UNIUNIE diffusée depuis 2017 par le Service Egalité a constitué une démarche active pour sensibiliser les personnes qui fréquentent l’Université à l’existence du harcèlement sexuel et sexiste au sein même de l’institution.

      Durant le semestre de printemps 2019, les 21 étudiant-e-x-s de la clinique d’analyse sociale ont réalisé 26 entretiens auprès d’étudiant-e-x-s et du corps enseignant pour mieux appréhender les effets de la campagne #UNIUNIE et les expériences de #discrimination. Le cours a également bénéficié des contributions de 3 expertes en politiques de genre et d’égalité, internes et externes à l’université.

      Ces étudiant-e-x-s de Master ont développé une liste de 14 #recommandations adressées au Rectorat de l’Université de Genève. Ces dernières visent à favoriser l’inclusion et le respect des modes de vie pluriels à l’université. À travers un travail collaboratif élaboré autour de réflexions, de discussions, de revues de littérature et d’entretiens menés seul-e-x-s ou en groupes, nous avons produit des recommandations orientées sur cinq axes : la sensibilisation, l’inclusion, l’agir civique, la transparence des procédures et l’adaptation des structures universitaires aux modes de vie pluriels. Ces mesures élargissent en outre les actions menées par l’Université dans cette campagne en incluant d’autres formes de discriminations.

      https://www.unige.ch/sciences-societe/socio/fr/publications/sociobrief/sociobrief-1

  • L’électricité des crypto-monnaies Blogs Pour la Science - scilogs. - 18.10.2017 - Jean-Paul Delahaye
    http://www.scilogs.fr/complexites/lelectricite-crypto-monnaies

    Le fonctionnement des principales crypto-monnaies provoque une dépense électrique considérable. Quelles conséquences pour leur avenir ?
    . . . . .
    Le coût électrique du réseau
    Un point est cependant gravement inquiétant : le réseau informatique qui permet le fonctionnement des échanges de bitcoins et leur sécurisation brûle une quantité importante d’énergie électrique. Elle est évaluée par le site spécialisé Digiconomist à 21 TWh (16-10-2017) par an, ce qui est correspond à la dépense électrique annuelle de plus 1,94 million de foyers américains, ou encore à 0,10 % de toute la production électrique mondiale.

    Cette quantité d’énergie brûlée par le réseau est appelée prochainement à croître. Un raisonnement économique simple que nous allons détailler plus loin montre en effet que la dépense électrique du réseau est proportionnelle au cours du bitcoin avec un délai d’ajustement de plusieurs mois pour que les investissements de rattrapage se mettent en place quand le cours augmente (une sorte d’inertie). Comme le cours du bitcoin a récemment beaucoup progressé  il a été multiplié par plus de 8 en un an , l’ajustement de consommation lié au cours actuel n’a pas totalement eu lieu et se fera en multipliant la consommation électrique du réseau actuelle par deux au moins dans les prochains mois. C’est une certitude... sauf si le cours du bitcoin s’écroule.

    On aboutira alors à une consommation du réseau informatique du bitcoin d’au moins 40 TWh par an, équivalente à celle d’un pays comme le Pérou ou la Nouvelle Zélande ou encore à presque 10% de la dépense électrique Française qui a été de 468 TWh en 2015.
    Aujourd’hui 16-10-2017 le bitcoin dépense 21,03 TWh. (Digiconomist).

    En 2015, la Suisse a dépensé 62,1 TWh, le Portugal 49,8 TWh, la France 468,4 , le Pérou 42,9, la Nouvelles-Zélande 41,4. International Energy Agency Energy Statistics 2017 page 60 et suivantes


    Les optimistes et les pessimistes
    Les évaluations que j’ai mentionnées sont approximatives car il est impossible de savoir dans le détail qui dépense de l’électricité et combien pour l’extraction de nouveaux bitcoins. Voir l’annexe 2 plus bas qui explique les difficultés de cette évaluation.

    Deux camps s’affrontent pour cette évaluation. Il y a d’une part un camp peut-être un peu pessimiste qui arrivent aux chiffres élevés que je mentionne. Le site internet Digiconomist est le plus sérieux représentant de ce camp qui exprime une inquiétude et finalement de la méfiance vis-à-vis des crypto-monnaies dont l’empreinte écologique semble déraisonnable. Un autre camp plus optimiste arrive à des chiffres en gros deux fois plus faibles. Son représentant le plus précis est Marc Bevand. Quels que soient les bons chiffres, il est certain qu’il y a une dépense importante d’électricité, qui même en considérant les évaluations des optimistes établit que le fonctionnement du réseau bitcoin brûlera bientôt l’équivalent d’au moins 5% de la dépense électrique de la France, et que cette dépense ira en croissant si l’intérêt pour les crypto-monnaies de type bitcoin se confirme et que leurs cours montent ! En prenant en compte les autres monnaies cryptographiques analogues au bitcoin, il faut doubler l’évaluation optimiste et donc c’est bien au minimum l’équivalent de 10% de la production française que les monnaies cryptographiques vont consommer... en attendant bien plus.

    Le raisonnement qui prouve l’inévitable dépense
    Pour inciter à ce que des acteurs participent à la gestion et à la surveillance du réseau bitcoin — c’est ce qui permet son fonctionnement sans autorité centrale de contrôle —, un système de rémunération a été prévu dès sa conception en 2008 par le mystérieux Satoshi Nakamoto. La rémunération des nœuds du réseau qui le font fonctionner est faite en leur attribuant de nouveaux bitcoins créés périodiquement selon un programme fixé une fois pour toutes : 12,5 bitcoins sont émis toutes les 10 minutes. Ces nouveaux bitcoins ainsi que des commissions liées aux transactions (environ 1 bitcoin le 16-10-2017) qui s’ajoutent aux 12,5 bitcoins ne sont pas répartis entre tous les nœuds mais attribués à un seul nœud du réseau à la suite d’une compétition entre eux. Le concours consiste à résoudre un problème de nature mathématique. Le problème est tel qu’on a d’autant plus de chances de le résoudre en premier — donc de gagner les 12,5 bitcoins émis et les commissions liées aux transactions — qu’on est capable de calculer rapidement une fonction dénommée SHA256. Ceux qui participent à ce concours sont dénommés « les mineurs », par analogie avec les mineurs dans une mine d’or. Ils souhaitent bien sûr augmenter leur probabilité de gagner et se sont donc trouvés pris dans une course, chacun essayant d’avoir une capacité à calculer la fonction SHA256 aussi grande possible, représentant un pourcentage aussi grand que possible de la capacité totale du réseau, puisque c’est ce pourcentage qui fixe leurs revenus.
    Dans un premier temps les calculs de la compétition se faisaient en utilisant des machines courantes et même sur des ordinateurs de bureau ou de cartable. Certains participants ont rapidement compris que les cartes graphiques étaient plus efficaces, c’est-à-dire dépensaient moins d’électricité pour calculer la fonction SHA256. Ils les ont donc utilisés massivement. Rapidement encore, un second pas a été franchi en concevant et en fabriquant des puces spécialisées ASIC (Application-specific integrated circuit) qui calculent la fonction SHA256 et ne font rien d’autre. Aujourd’hui, ceux qui participent à la course au calcul du SHA256 ne sont compétitifs qu’en utilisant de telles puces ASIC qui sont fabriquées par millions et sont perfectionnées d’année en année. Le minage de bitcoins est devenu une industrie, d’ailleurs à 80% localisée en Chine.

    La puissance totale du réseau mesurée par sa capacité à calculer des SHA256 est aujourd’hui colossale. Dix milliards de milliards de calculs de SHA256 (16-10-2017) sont effectués chaque seconde environ (voir ici). Le coût électrique de ce fonctionnement est bien sûr important et à moyen terme  c’est-à-dire en quelques mois  il s’égalise avec un certain pourcentage de la valeur des bitcoins émis et des commissions associées aux transactions.

    Le raisonnement justifiant cette affirmation est simple : lorsque les coûts des systèmes de minage sont supérieurs à ce qu’ils rapportent on cesse de les utiliser ; lorsqu’on sait en faire dont le coût de fonctionnement est inférieur à ce qu’ils font gagner, de nouvelles "mines à bitcoins" se créent puisqu’il y a de l’argent à gagner. La logique de ce système est comparable à celle de l’exploitation des mines d’or : lorsque le cours de l’or baisse, certaines mines d’or ne sont plus rentables, on les ferme ; lorsque le cours monte, des gisements inexploités deviennent intéressants et on y ouvre de nouvelles mines, en même temps que certaines mines qui avaient été fermées sont remises en exploitation. Ces ajustements ne sont pas immédiats, mais en quelques mois par l’implacable logique économique de la recherche du profit se produit un nouvel équilibre entre le coût d’extraction et les gains qu’on en tire.

    Le coût électrique n’est pas le seul coût de la course au calcul de la fonction SHA256 car il faut acheter les puces spécialisées, mettre en place les mines à bitcoins qui sont aujourd’hui de véritables usines composés de plusieurs bâtiments et employant des ouvriers et techniciens par dizaines. On évalue que la consommation électrique représente un pourcentage assez stable du coût de fonctionnement et d’amortissement de ces mines numériques de l’ordre de 50 %. Et donc que l’électricité dépensée est après égalisation entre le coût et le gain (comme pour les mines d’or) de l’ordre de 50% de ce que rapportent les bitcoins créés et les commissions.

    Les optimistes et les pessimistes se disputent principalement sur ce pourcentage difficile à évaluer. C’est d’ailleurs le désaccord sur sa valeur qui explique pour l’essentiel les chiffres contradictoires obtenus entre les deux camps : les optimistes utilisent la valeur 30% ou moins, les pessimistes utilisent 60%, parfois plus. Au final entre les optimistes et les pessimistes on a donc un résultat variant du simple au double, comme nous l’avons déjà indiqué.

    Mais quelle que soit la valeur retenue, il résulte de cette implacable logique économique que plus le cours du bitcoin est élevé plus il y a d’électricité dépensée par ceux qui veulent s’approprier les bitcoins émis et les commissions associées aux transactions. Pour des raisons économiques incontournables, la dépense électrique du réseau bitcoin est donc proportionnelle au cours du bitcoin. Si le bitcoin prend de la valeur, le coût électrique du fonctionnement de son réseau augmente proportionnellement dans les mois qui suivent. De même d’ailleurs s’il baisse, le coût électrique baisse.

    Précision pour être complet que ce raisonnement n’est valable que pendant les périodes où l’émission de nouveaux bitcoins est stable. Or le protocole d’émission des bitcoins, fixé en 2008, a prévu que cette émission est divisée par deux tous les quatre ans. Elle a été divisée par deux le 9 juillet 2016 (passage de 25 à 12,5), elle le sera en 2020 et passera de 12,5 à 6,25 bitcoins par tranche de 10 minutes. Il faudrait donc intégrer dans les prévisions à long terme de la dépense électrique du réseau une division par deux de la dépense électrique une fois tous les quatre ans. Cependant, il faudrait aussi intégrer dans ce calcul la prise en compte des commissions associées aux transactions qui viennent s’ajouter aux bitcoins émis par le protocole et contribuent aussi à la rémunération des mineurs. Ces commissions évoluent de manière complexe, mais en gros elles augmentent en même temps que la valeur du bitcoin. Elles ont d’ailleurs été introduites par Nakamoto pour compenser la division par deux tous les quatre ans et faire qu’il y ait toujours des gens intéressés pour surveiller et faire fonctionner le réseau. On peut accepter l’hypothèse qu’en première approximation ce qu’a prévu Nakamoto se produira, ce qui signifie que dans les prévisions de dépenses électriques futures, on peut ne pas prendre en compte la division par deux tous les quatre ans, compensée par le système des commissions. Au final, on doit donc considérer qu’en ordre de grandeur, 50% des gains des mineurs sont dépensés annuellement en électricité et que cela représente et continuera de représenter 50% de la valeur des bitcoins émis annuellement aujourd’hui, c’est-à-dire 657 000 bitcoins.

    Contrôle direct des calculs mentionnés plus haut.
    Supposons un coût de 0,05 $ par KWh (utilisé par Digiconomist) et un cours de 5000 $ par bitcoin. Cela donne 657000*5000 $ = 3 285 000 000 $ par an de rémunération pour les mineurs. Il leur correspond les quantités d’électricité suivantes selon qu’on est pessimiste, optimiste ou entre les deux :
    Avec 60% [(657000*5000)/(0,05)]0,30 = 39,42 TWh par an
    Avec 30% [(657000*5000)/(0,05)]*0,30 = 19,71 TWh par an
    Avec 50% [(657000*5000)/(0,05)]*0,50 = 32,85 TWh par an

    Ce calcul retrouve à très peu près les 40 TWh par an cités plus haut comme coût électrique annuel actuel du bitcoin dans sa version pessimiste, et les 20 TWh de la version optimiste.

    Avenir impossible *
    Venons-en à l’anticipation de ce qui pourrait se produire si les objectifs des défenseurs du bitcoin étaient atteints : égaler le dollars ou l’euro.
    Aujourd’hui (16-10-2017) la valeur de tous les bitcoins en circulation est d’environ 95 milliards de dollars. C’est une forme d’argent liquide numérique. Il n’est donc pas absurde de comparer cette valeur à la valeur de tous les billets en dollars en circulation qui d’après la FED est de 1500 milliards de dollars (chiffres de décembre 2016). Pour l’euro, on a des chiffres du même ordre de grandeur. Il y a donc 16 fois plus de dollars sous forme de billets qui circulent que de dollars sous forme de bitcoins. Si le volume des bitcoins en circulation devenait en valeur équivalent aux dollars circulant sous forme de billets, il faudrait donc que son cours soit multiplié par 16. En effet les bitcoins émis représente 80% des bitcoins qui seront émis quand les 21 millions prévus par Nakamoto auront été émis. Seule l’augmentation de leur valeur unitaire du bitcoin peut amener à ce que leur total s’approche en valeur du total des billets en dollars en circulation. Une telle multiplication par 16 de la valeur des bitcoins (ou par 13 si on veut prendre en compte les 20% de bitcoins non émis) est en principe tout à fait possible puisqu’une augmentation supérieure du cours vient de se produire ces 2 dernières années.

    Cette multiplication par 16 conduirait la dépense électrique du réseau bitcoins à 320 TWh par an pour les optimistes et à 640 TWh par an pour les pessimistes, c’est-à-dire en ordre de grandeur à la consommation électrique française annuelle.

    Insistons sur le fait que le lien entre l’augmentation de la dépense en électricité et le cours du bitcoin est de nature économique et donc quasiment automatique si on ne change pas fondamentalement le protocole de fonctionnement de la monnaie cryptographique. Rien ne pourra l’arrêter sans une volonté déterminée, soit de la communauté qui en a collectivement le pouvoir mais dont ce n’est pas l’intérêt, soit des États en imposant un contrôle ou en interdisant ce type de mécanisme numérique et économique diabolique.
    . . . . .
    Quand on parle des bitcoins en circulation, qu’on les évalue à 16 millions environ et qu’on dit qu’il n’y en aura jamais plus de 21 millions parce que c’est dans le protocole de départ qu’on ne changera pas, on oublie que certains bitcoins sont perdus, car ils sont sur des comptes dont les clés ont été oubliées. Sauf à casser le système de signature utilisé par bitcoin (ECDSA, à base de courbes elliptiques), ces bitcoins perdus le sont définitivement : personne, jamais ne pourra plus les utiliser, ils sont exactement comme des billets de cent dollars qu’on aurait jetés dans un feu. Il est impossible d’évaluer précisément combien de bitcoins ont ainsi été anéantis, mais il se peut qu’ils soient assez nombreux car au début quand le bitcoin ne valait rien, on n’était pas très attentif et on se moquait d’en perdre. On en a perdu aussi à cause de pannes de disque dur, de vieilles machines jetées sans faire attention, de maladresse dans la manipulation des clefs. Si par exemple 1/3 des bitcoins émis a été perdu, il faut pour atteindre M0 ou M1 avec la valeur de ceux restants, reprendre les évaluations de l’électricité nécessaire et les augmenter de 50%. Je vous laisse faire les calculs.

    Et maintenant une remarque en faveur des optimistes. Nous avons été peut-être un peu simplificateur avec la division d’émission par un facteur deux tous les quatre ans (appelée "halving"). Nous avons supposé que les commissions associées aux transactions compensaient ces pertes de revenus pour les mineurs, ce dont personne aujourd’hui ne peut vraiment être certain. Si ce n’était pas le cas et que les commissions deviennent négligeables (hypothèse extrême en faveur des optimistes) alors l’énergie électrique nécessaire pour atteindre M0 ou M1 est plus faible que celle calculée et dépend maintenant de la date où on envisage d’atteindre ces buts. Si on veut les atteindre d’ici 2 ans pas de changement (car le prochain halving est dans plus de deux ans), si on veut les atteindre d’ici 6 ans, il faut opérer une division par deux des consommations annoncées, si on veut les atteindre d’ici 10 ans, il faut opérer une division par 4 des résultats annoncés, et ainsi de suite avec les couples :
    6 ans/facteur 2 ; 10 ans/facteur 4 ; 14 ans/facteur 8 ; 18 ans/facteur 16 ; 22 ans/facteur 16 ; 26 ans facteur 32 ; 30 ans facteur 64 ; ....

    On arrivera peut-être à des consommations électriques acceptables en attendant plusieurs dizaines d’années, mais est-il raisonnable vraiment de croire que les commissions resteront négligeables, puisque sur le long terme ce sont elles et elles seules qui assurent la rémunération des mineurs.

    Cette vision optimiste n’est pas envisageable pour ethereum puisque le système d’émission des ethers est constant (sans jamais de division par deux). Et cette différence entre les bitcoins et les ethers est une nouvelle source d’inquiétude pour les bitcoins, puisque quand le revenu sera devenu plus intéressant en ethers qu’en bitcoin, les mineurs risquent d’abandonner les bitcoins pour les éthers et le réseau bitcoin s’en trouver gravement fragilisé.
    . . . . .
    En conclusion, l’idée de la blockchain est, sans aucun doute, très bonne lorsqu’on la met en œuvre en renonçant à certaines caractéristiques de la blockchain du bitcoin et par exemple en adoptant l’idée d’une blockchain privée qui n’a pas besoin de méthode d’incitation. C’est la volonté d’avoir un système protégé par la mise d’une quantité colossale de calculs dans le registre des comptes (et donc d’électricité) pour le rendre infalsifiable qui est à l’origine du problème. Malheureusement, cette solidité presque parfaite a un prix qui est l’impossibilité de croissance du cours autorisant le bitcoin un jour à devenir un concurrent véritable du dollar ou de l’euro.

    Entre les systèmes à blockchains privées simples et électriquement viables, et les systèmes à blockchains publiques, totalement décentralisés, ouvertes, anonymes, et disposant d’une configuration extensible des nœuds qui eux semblent absurdes et finalement condamnés par avance, il faut choisir ou inventer des systèmes intermédiaires. Pour donner naissance à une nouvelle monnaie internationale, il sera nécessaire de renoncer à certaines propriétés de la monnaie mise en marche par le génial Nakamoto.

    #Bitcoin #énergie #blockchain #Cryptographie #monnaie cryptographique #electricité #Nakamoto #dollar #euro #monaie

  • L’Académie contre la langue française | Collection x x - y - z de Éditions iXe

    https://editions-ixe.fr/content/lacademie-contre-langue-francaise

    https://editions-ixe.fr/sites/default/files/styles/adapt/public/livres/couv/acad.1re-couv.jpg?itok=uXgF4djz

    sous la direction de :
    Viennot Eliane
    L’Académie contre la langue française
    Le dossier « féminisation »

    Avec la contribution, singulière et collective, de Maria Candea, Yannick Chevalier, Sylvia Duverger et Anne-Marie Houdebine.

    La collaboration d’Audrey Lasserre.

    Et l’aimable concours de Louise Labé

    "Le Secrétaire perpétuel [Hélène Carrère d’Encausse], et les membres de l’Académie française, ont la douleur de vous faire part de la disparition de leur confrère, Assia Djebar*, chevalier de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres, décédé le 6 février 2015."

    En trois siècles et demi d’existence, l’Académie a beaucoup travaillé à masculiniser le français. Porte­bannière des partisans du « genre le plus noble », ce vestige de la monarchie absolue mène depuis le milieu des années 1980 une croisade contre la « féminisation », en dépit des besoins langagiers d’une société où l’égalité des sexes progresse – en dépit, surtout, des logiques de la langue française et des évolutions à l’œuvre dans les autres pays francophones. Sans se soucier de remplir le rôle pour lequel l’entretiennent les contribuables, les Immortel·les en habit vert campent sur des positions purement idéologiques, en proférant des sentences qui se veulent paroles d’Évangile alors qu’elles vont à rebours des dynamiques du français. Les « Quarante », il est vrai, ne sont ni grammairiens, ni linguistes, ni philologues – et pas toujours écrivains. Ce livre retrace cette guerre de trente ans, menée à coup de déclarations aussi péremptoires qu’infondées, réactionnaires et sexistes, face auxquelles les protestations n’ont pas manqué. Il permet également de faire le point sur les objets de ces controverses, et de comprendre pourquoi la France a fini par entamer sa « révolution langagière »… envers et contre les avis des Messieurs-Dames du Quai Conti.

    *Écrivaine et cinéaste algérienne, Assia Djebar est la première des femmes et hommes de lettres du Maghreb à avoir été élue à l’Académie française, en 2005.

  • BEd : un éditeur graphique pour Beamer (présentations LaTeX) - LinuxFr.org
    https://linuxfr.org/users/jbd/journaux/bed-un-editeur-graphique-pour-beamer-presentations-latex

    Je développe depuis quelque temps, épisodiquement et principalement pour mon utilisation personnelle, le logiciel BEd (Beamer Editor). Je profite de sortir la version 1.3 pour faire un peu de pub ici. Le logiciel est publié sous licence libre (GPL 3). Les sources (python, LaTeX) sont disponibles sur framagit, avec un script d’installation. Il existe aussi des paquets pour Arch Linux (bed-latex et bed-latex-git) et un paquet deb.

    #LATeX #présentation #wysiwyg

  • Un zéro pointé pour Plantu | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/edition/aggiornamento-histoire-geo/article/041117/un-zero-pointe-pour-plantu

    « En France, un antisémitisme du quotidien », titre en Une Le Monde daté du 3 novembre 2017. L’article en page intérieure expose avec précision l’importance et la banalisation de violences antisémites au quotidien : insultes, intimidations, tags et dégradations de bâtiments, violences physiques. Cette enquête dense, variant les focales et les témoignages, dresse le tableau d’un antisémitisme édifiant, inquiétant et bien évidemment, intolérable – c’est-à-dire qui ne saurait en aucun cas être toléré. Est-il besoin à ce stade de préciser qu’aucun de nous n’ignore la gravité de ce fléau, dans nos métiers comme à l’échelle de la société et surtout sur l’ensemble du territoire ? Et d’ajouter que la lutte contre l’antisémitisme, le négationnisme ainsi que toutes les formes de racismes sont au cœur de nos combats politiques et sociaux ?

    Hélas, le dessin de Plantu illustrant la Une du Monde nous y oblige, car il nous accuse frontalement. Ainsi, l’école est peu présente dans l’analyse de fond de l’article, sinon pour signaler une fuite vers les écoles confessionnelles ou brièvement mentionner des actions de prévention dans des collèges parisiens ; l’enseignement spécifique de l’histoire est, lui, totalement absent. La caricature ainsi déconnectée des études citées, tend à la facilité du cliché (ce que nous pourrions a minima trouver un peu paresseux, mais il est vrai que nous ne sommes pas journalistes) et de l’insulte.

    #histoire #enseignement #antisemitisme #caricature

  • Le cas Tariq Ramadan ou le défi de lutter sur plusieurs fronts - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Le-cas-Tariq-Ramadan-ou-le-defi-de

    C’est un bien triste spectacle qui a accompagné et suivi les accusations de violences sexuelles et de viol à l’encontre de Tariq Ramadan. Les réactions, comme toujours, ont été extrêmement polarisées. Ici, un déferlement de haine, d’insultes sexistes et de commentaires d’une bassesse inégalée à l’encontre des plaignantes ; là, des commentaires racistes et islamophobes qui accablent, à travers un homme, toute une communauté.

    Et n’est-ce pas le propre du racisme que de recourir à des procédés essentialistes : un homme musulman est toujours plus qu’un homme. Il est l’arbre qui représente la forêt, faute de la cacher. Il est la forêt. D’autres ont vu dans ces accusations une occasion en or pour faire taire Tariq Ramadan, perçu et fantasmé comme le cheval de Troie de l’islamisme en Europe.

    Beaucoup attendent des réactions de la « communauté musulmane » et du monde associatif et religieux musulman. Regrette–t-on l’absence d’une campagne de type #NotInMyName ? Faut-il encore une fois, montrer patte blanche ?

    Bien que critique de cette injonction pressante à réagir, je me retrouve là, moi, musulmane de France, militante antiraciste, prise par l’urgence d’écrire sur ce que révèlent les réactions révoltantes suscitées par cette affaire. Il semble primordial de rappeler que des accusations aussi graves doivent systématiquement être prises au sérieux et être reçues avec gravité. On ne prend pas une accusation de viol à la légère, d’autant plus lorsque des personnalités publiques sont concernées et que par conséquent, la violence des réactions de part et d’autre est si prévisible.

    #viol #violence_faites_aux_femmes

  • Le #Pacs en régime de croisière, davantage de ruptures – Centre d’observation de la société
    http://www.observationsociete.fr/structures-familiales/couples/evolutiondupacs.html

    Le Pacs se conclut, mais se défait tout aussi simplement, avec des conséquences que l’on oublie souvent. Le ministère de la Justice a enregistré 80 000 dissolutions en 2015. Un chiffre important, à comparer aux 120 000 divorces. Mettre fin à un Pacs constitue une formalité qui laisse peu de capacité de négociation au plus faible des partenaires . Ce contrat n’offre aucun droit à prestation compensatoire 1, comme dans le cas du mariage. Contrairement au régime par défaut du mariage (la communauté réduite aux acquêts), depuis 2007, les biens acquis par deux pacsés restent leur propriété individuelle et ne sont pas partagés. Un certain nombre de #femmes en particulier paient le prix de ce qui fait l’attrait du Pacs, sa souplesse .

  • S’il y a une philosophie politique de Ricœur, il n’y a pas de politique ricœurienne
    http://www.fondsricoeur.fr/fr/pages/le-communique-du-conseil-scientifique.html

    En raison des liens amicaux et intellectuels qui ont uni Paul Ricœur et Emmanuel Macron à l’époque où le premier écrivait la Mémoire, l’histoire, l’oubli, le nom de Ricœur se trouve aujourd’hui cité régulièrement dans la presse. Les références, plus ou moins précises et fidèles, à sa pensée se multiplient en lien à la politique menée par le Président de la République. C’est inévitable, et le Conseil scientifique n’a pas vocation à contrôler les usages médiatiques qui sont faits d’une pensée qui s’est toujours voulue en prise avec le présent.

  • Cachez ces inégalités que je ne saurais voir - Une heure de peine...
    http://uneheuredepeine.blogspot.ch/2017/10/cachez-ces-inegalites-que-je-ne-saurais.html

    L’année dernière, les économistes s’étaient écharpés autour d’un livre polémique, Le négationnisme économique de Pierre Cahuc et André Zylberberg. Cette année, c’est au tour des sociologues, avec un titre étrangement parallèle : Le danger sociologique de Gérald Bronner et Etienne Gehin (B&G dans la suite de ce billet). Avec la publication d’un livre qui ne se cache pas de vouloir provoquer la polémique, on ne sait jamais trop comment réagir : faut-il en parler ou l’ignorer en attendant que ça passe ? Faut-il réagir aux articles de presse, y compris ceux signés des auteurs, aux interviews, aux compte-rendus ou faut-il lire le livre lui-même, même quand on sait que ce sera rarement lui qui sera au cœur des échanges ? Y a-t-il d’ailleurs quelque chose à faire, quand on est en désaccord ? Quelque chose qui ne donne pas l’impression d’offrir une victoire facile et imméritée à ses adversaires ? Je n’ai évidemment aucune réponse définitive à ces différentes questions. Mais, étant ce que je suis, je ne pouvais pas ne pas lire la bête. Et je ne pouvais certainement pas ne pas y réagir d’une façon ou d’une autre. Je ne vais pas proposer, ici, un compte-rendu en bonne et due forme du bouquin. Je voudrais plutôt revenir sur un argument particulier des auteurs, peut-être celui où ils font le mieux apparaître ce qu’ils appellent le « danger sociologique » - une expression qui reste dans le flou pendant plus des trois quarts de l’ouvrage. Cet argument, c’est celui selon lequel enseigner ou diffuser la sociologie risquerait de déresponsabiliser ceux et celles qui la reçoivent, voire carrément de les empêcher de se réaliser ou de réussir.

    #sociologie #déterminisme

  • La nouvelle loi Travail enfonce les victimes de harcèlement sexuel
    https://reporterre.net/La-nouvelle-loi-Travail-enfonce-les-victimes-de-harcelement-sexuel

    Depuis le scandale Harvey Weinstein, les femmes victimes de harcèlement sexuel au travail témoignent de ce calvaire sur les réseaux sociaux. Mais entre la disparition des CHSCT, l’assouplissement des licenciements et le plafonnement des indemnités prud’homales, les ordonnances sur la loi travail vont les fragiliser davantage

  • Fais ta thèse et tais-toi !
    https://www.causette.fr/le-mag/lire-article/article-1722/fais-ta-thei-se-et-tais-toi.html

    Pour qu’une commission disciplinaire soit lancée, elle doit elle-même recueillir des témoignages pour valider le sien. « La procédure a été sauvage, pas égalitaire. Lui avait le droit à un avocat, pas moi [dans les commissions internes, la victime est seulement citée en tant que témoin] », déplore-t-elle. Le harceleur, déjà écarté du laboratoire, a été sanctionné par deux semaines de suspension. « Ça m’a secouée de savoir qu’il continuerait à diriger des doctorantes », s’alarme Audrey, qui réfléchit à porter l’affaire en justice.

    Les sanctions déçoivent souvent, mais comment s’en étonner ? Les sections disciplinaires sont composées, entre autres, d’enseignants qui jugent donc leur propre collègue. Pis, seul le mis en cause ou le président de l’#université peut faire appel d’une décision, et tant pis si la victime n’est pas satisfaite.

    [...] Dans un rapport de 2013, la sénatrice Françoise Laborde (Parti radical de gauche) alertait sur la réalité du #harcèlement moral et sexuel à toutes les étapes d’un cursus universitaire, en particulier en #doctorat, « propice au harcèlement par la relation doctorant-directeur, qui suppose des réunions régulières en tête à tête, échappant à tout contrôle social ».

    [...] « Lors des consultations sur la loi sur le harcèlement, en 2012, l’université est le milieu dans lequel on a rencontré le plus de freins », retrace Catherine Coutelle, présidente de la Délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes.

    • À Bordeaux-III, lors de la création de la cellule sur le harcèlement, Yves Raibaud, chargé de mission égalité, a dû faire face au barrage d’un chercheur qui dénonçait des structures « encourageant la délation » et « menaçant les enseignants, à la merci de n’importe quelle étudiante manipulatrice ».

      #délation

  • ISMSN : pour des identifiants uniques et stables pour les manuscrits | Manuscrits en Méditerranée
    http://manuscrits.hypotheses.org/1319

    Alors que plusieurs projets d’identifiants stables des manuscrits existent déjà pour des groupes de livres définis, par langue (par exemple pour le grec, Diktyon) ou par genre, par exemple pour les manuscrits musicaux, la possibilité de créer un identifiant unique pour tous les manuscrits, quelle que soit la langue, le contenu et le lieu de conservation, a peu à peu émergée. Les différentes possibilités ont été longuement discutées lors de la journée Manuscript IDs organisée par l’IRHT et Biblissima en avril 2017, et l’IRHT a alors été mandaté pour préparer un premier prototype, tandis que Biblissima se voyait confier la tâche de réfléchir aux modalités pratiques d’agrégation des données autour de cet identifiant (on trouvera ici un relevé des conclusions de cette rencontre). Ce projet a été présenté lors du colloque CENSUS, dont on trouvera ici un résumé de la première et de la seconde journée.

  • Catalogne-Etat espagnol. Cette maison est en ruine. Ce roi est un danger. Ce président un obstacle | Ensemble
    https://www.ensemble-fdg.org/content/catalogne-etat-espagnol-cette-maison-est-en-ruine-ce-roi-est-un-danger

    Le 1er octobre, Rajoy a perdu la première bataille contre le mouvement populaire indépendantiste. Il a affirmé que l’on ne verrait pas une seule urne ; il y en a eu. Il a affirmé que cela serait un divertimento (un théâtre) et cela a été un acte de désobéissance civile massif et pacifique. Il a cru à son propre mensonge : tout cela, à ses yeux, était l’œuvre d’une poignée de dirigeants politiques sécessionnistes qui manipulent la société. Il s’est retrouvé face à un mouvement social en voie de croissante auto-organisation. Il a réduit anti-démocratiquement la démocratie à ce qui est légal et l’exercice de cette dernière à l’espace confiné des salons des institutions. Il s’est retrouvé face à la rue créant une nouvelle légitimité source d’une légalité à venir.

    #catalogne #démocratie #franquisme

  • SUD Éducation - Pour une prise en compte des élèves #intersexes
    http://www.sudeducation.org/Pour-une-prise-en-compte-des.html

    « Déclarée fille à la naissance, j’ai grandi sans avoir conscience d’être intersexe malgré des difficultés de comportement. J’étais traitée de « garçon manqué » et je rejetais les filles. À l’adolescence, je n’ai pas eu de puberté. En 1988, à l’âge de dix-sept ans, j’ai décidé de consulter une gynécologue pour débloquer ma puberté, mais je n’avais pas conscience d’avoir un problème d’hermaphrodisme. Ce médecin m’a prescrit un examen de sang pour un dosage hormonal. […] Après cet examen, on m’a proposé un examen coelioscopique des ovaires, à l’aide d’une caméra et sous anesthésie générale. […] On m’a demandé ensuite de revenir à la clinique pour une exploration des ovaires. Lors de cette deuxième hospitalisation, le chirurgien m’a reçue la veille de l’intervention, un dimanche soir, alors que le service des consultations était fermé, pour me faire signer une autorisation lui permettant de retirer tout ce qui devait l’être pour raison médicale. J’ai signé ce document alors même que j’étais mineure à l’époque, et sans accord parental ! Une nouvelle fois, j’ai été anesthésiée puis hospitalisée pendant plusieurs jours […]. On m’a seulement demandé d’aller voir mon médecin traitant, dix jours plus tard, pour retirer les fils. Après ce délai, je me suis rendue en toute confiance chez mon médecin de famille qui a été profondément choqué lors de la découverte de la nouvelle par courrier. C’est lui qui m’a expliqué que l’on m’avait retiré les ovaires pour m’éviter un cancer. Lors de cette consultation, j’étais dans un tel état de choc que je n’ai pas tout retenu de ses explications, mais quelques mots m’ont marquée comme « dysgénésie gonadique XY », « pseudohermaphrodisme », « rarissime », « monstrueux ». Je suis sortie de cette consultation complètement anéantie, avec pour seule identité le fait que j’étais un monstre qui ne devait pas se révéler aux autres. Je suis entrée dans la vie adulte sous cette identité. »

  • Quand les #lois sont perfides
    https://www.lecourrier.ch/153163/quand_les_lois_sont_perfides

    à la fin du XIXe siècle, en 1893-1894, trois lois sont votées à chaud dans le sillage d’attentats anarchistes. Ce sont les premières lois #antiterroristes. Leur application réprimera exclusivement l’extrême gauche et les mouvements sociaux opposés à une droite déjà aussi libérale que brutale : des propos sont judiciarisés comme des actes, « militants » et « sympathisants » sont assimilés les uns aux autres sans qu’aucun fait concret ne soit reproché, et les « bons » citoyens sont incités à la #délation. Jaurès est le premier à rejeter ces lois, qui seront qualifiées de « scélérates » par Pressensé, un des fondateurs de la Ligue des droits de l’homme. Léon Blum dénoncera pour sa part des lois qui « suent la #tyrannie, la #barbarie et le #mensonge ». Au XXe siècle, la loi dite « anti-casseur » de 1970 leur donne un vernis de modernité, pour être abrogée en 1982 sous Mitterrand. Les lois « scélérates » de 1894, elles, ne furent abrogées qu’un siècle plus tard, en 1992. Toutefois, en 2010, sous la présidence de Sarkozy, la « scélératesse » fait son come back avec la loi sur les violences en bandes.

    Aujourd’hui, la banalisation des mesures d’#exception de l’état d’urgence, depuis leur reconduction fin 2015, va être parachevée par leur entrée dans le droit courant, avec la loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb. La #perfidie s’installe dans le quotidien juridique français, en permettant de criminaliser des « comportements », et non des faits, ainsi que la participation à des rassemblements, comme toujours au nom du concept vague de « responsabilité collective ». L’esprit des lois de 1894 est de retour.

    C’est pour cela qu’aujourd’hui, à 83 ans, Me Henri Leclerc, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, dénonce une « réforme contre des gens qui n’ont pas commis des actes, mais (...) qui sont suspects de pouvoir les commettre ». Rappelant l’inefficacité de l’état d’urgence en matière de lutte antiterroriste, Henri Leclerc souligne que la logique de « mesures très attentatoires aux libertés », a, par contre, été « efficace au moment de la COP21 pour arrêter un certain nombre de militants écologistes, et par la suite, pour réprimer des manifestations, ou les interdire ».

  • EDITO : : SUISSE : : Le « Jobber », un salarié sans droit ni loi
    https://www.lecourrier.ch/153117/le_jobber_un_salarie_sans_droit_ni_loi

    Economie numérique
    Le « Jobber », un salarié sans droit ni loi
    Mardi 03 octobre 2017
    Christiane Pasteur

    Aux confins du salariat et du travail indépendant, le « jobbing », ou économie des petits boulots, est en plein essor. Venu des Etats-Unis, le phénomène consiste à mettre en relation des particuliers, via des plateformes internet, en vue de réaliser un travail à la tâche en échange d’une rémunération fluctuante. Pierre a acheté une commode, Jacques propose de la monter : en un clic de souris, le marché est conclu.

    Côté pile, le « jobbing » permet d’arrondir ses fins de mois, de choisir quand, où et pour quel tarif travailler. Pour le client, c’est l’assurance d’un travail rapidement effectué et à des prix défiant toute concurrence.

    Côté face, sous couvert de modernité et de nouvelles technologies, une petite part de la population se voit transposée au XIXe siècle, avant le salariat et l’Etat social, lorsque hommes et femmes ne bénéficiaient d’aucune garantie de l’emploi ni de revenu, contraints de vendre leur force de travail au jour le jour. Et tant pis s’il y a un accident, une maladie, une grossesse, une baisse de l’activité, une tête qui ne revient pas…

    Une situation d’autant plus injuste et absurde que jamais notre société n’a produit autant de richesses. Mais la mondialisation et la numérisation de l’économie sont passées par là, induisant l’émergence d’un salariat fractionné, précarisé, pressurisé, et d’un temps de travail extensible : progression du temps partiel, travail chez soi, le dimanche, le soir, cumul des emplois, etc. Et ce n’est qu’un premier pas, l’avènement de l’intelligence artificielle chamboulera irrémédiablement notre rapport au travail.

    La méthode Uber, ou Airbnb, s’applique désormais aux mille et une tâches du quotidien, et plus largement à des pans croissants de l’économie. Avec pour conséquence de voir le risque et le coût de l’échec se déplacer de l’entreprise vers l’individu, incité à endosser l’entière responsabilité de la réussite, ou non, de son « entreprise ».

    Travail au noir, assurances sociales, chômage, retraite, formation, conventions collectives, accidents de travail : toutes ces thématiques doivent être interrogées à l’aune de ce changement de paradigme. Et imposent une réponse politique, qui pour l’heure fait défaut. Car une chose est certaine : sans sécurité, la flexibilité ne sera que régression.

  • Harcèlement Sexuel : L’Université impose le silence
    https://www.facebook.com/notes/solidaires-%C3%A9tudiantes-rennes/harc%C3%A8lement-sexuel-luniversit%C3%A9-impose-le-silence/1320522224725927

    Mardi 26 septembre, le Président de l’Université a adressé un mail à tout·es les étudiant·es de Rennes 2 à propos du Harcèlement Sexuel. On aurait pu s’attendre à un mail explicatif et pédagogique concernant les recours possibles pour les victimes ; il s’agit en réalité d’une lettre visant à dissuader toute tentative de dénonciation publique des agresseurs et harceleurs. Nous, étudiant·es de Rennes 2, souhaitions y répondre et exprimer notre indignation à la lecture de ce communiqué.

  • UE : 112 milliards d’euros de subventions par an pour les énergies fossiles - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2017/09/29/ue-112-milliards-d-euros-de-subventions-par-an-pour-les-energies-fossiles

    Malgré leur engagement d’arrêter les #subventions pour la production et la consommation des #énergies_fossiles, et de réduire largement leurs émissions de gaz à effet de serre, les instances de l’#Union_européenne et les gouvernements européens continuent de financer ces secteurs extrêmement polluants à hauteur de 112 milliards d’euros par an. D’après un rapport publié jeudi, par le Réseau action climat (RAC) et le think tank Overseas Development International, l’Union européenne consacrerait notamment 4 milliards d’euros par an en subventions « directes » aux énergies fossiles, via les investissements des banques européennes (2 milliards d’euros) entre autres.

    Report - Phase-out 2020 : Monitoring Europe’s fossil fuel subsidies
    http://www.caneurope.org/publications/blogs/1471-report-phase-out-2020-monitoring-europe-s-fossil-fuel-subsidies

  • affordance.info : L’hypothèse Sapir en pire.
    http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2017/09/hypothese-sapir-en-pire-.html

    Pendant que le landerneau musicalo-fiscaliste n’a d’yeux que pour l’exil au Portugal de Florent Pagny, le landerneau scientifique est en train de se passionner pour une supposée affaire de censure qui ressemble surtout ... à une bonne vieille affaire d’ego démesuré et de réseaux de fans VS haters. 

    Jacques Sapir tenait un blog sur la plateforme Hypotheses.org qui héberge plus de 2400 blogs d’enseignants-chercheurs et de doctorants. Et le blog de Jacques Sapir sur cette plateforme académique vient d’être fermé par le responsable éditorial de la plateforme, suite à une décision collégiale, car Jacques Sapir y parlait énormément de politique et plus trop de science. Notez-bien, comme précisé dans le lien précédent, que l’intégralité des articles publiés par Jacques Sapir reste en ligne et accessible sous forme d’archive et que c’est un collectif de « pairs » qui a décidé de fermer ce blog après de multiples avertissements liés, notamment, à certains propos jugés insultants. 

    Mais il n’en fallait pas davantage pour crier au scandale, à la censure, à l’amputation de la liberté académique, au meurtre, à l’assassin et toute cette sorte de choses. Surtout que dès que l’on ose émettre l’hypothèse que Jacques Sapir ne raconte pas que des trucs scientifiques, il crie à la censure et à l’assassin. Mais donc des responsables éditoriaux d’une plateforme d’hébergement et de diffusion de blogs (carnets) scientifiques décident de fermer le sien.

  • L’idée d’une « #Suisse_coloniale » apparaît comme une contradiction dans les termes, tant l’identité collective helvétique s’est forgée sur l’image d’Épinal d’une neutralité absolue, étrangère au colonialisme et à ses atrocités. Noémi Michel, Maître-Assistante en théorie politique à l’Université de Genève, déstabilise ce récit national mythifié. Dans le cadre de ses travaux de recherche, elle met en avant les multiples modalités à travers lesquelles la Suisse a participé à l’entreprise coloniale, sans posséder de colonies formelles pour autant. Un tel travail de #mémoire porte en lui la promesse d’une compréhension enrichie du #racisme contemporain. S’exposer à la pensée de Noémi Michel, c’est en ce sens convoquer l’histoire pour mieux renseigner notre présent. C’est aspirer à un idéal démocratique où les groupes porteurs de « différence » auraient voix au chapitre. Entretien long format.

    Entretien avec #Noémi_Michel de l’Université de Genève....

    http://www.jetdencre.ch/avec-noemi-michel
    #colonialisme #Suisse #colonisation #imaginaire_colonial #esclavage #histoire #colonialisme_sans_colonies #moutonologie #Henri_Dunant
    cc @simplicissimus

    • Switzerland and ‘Colonialism without Colonies’

      In this essay the theoretical focus of postcolonial theory has been shifted from the cultures and societies of former formal colonies to those countries that have an explicit self-understanding as an outsider within the European colonial power constellation. Using the example of Switzerland, it analyses the presence and perseverance of colonial structures and power relations in a country that has never been regarded as or understood itself as an official colonial power. In a first step, we compare present debates on colonialism in Switzerland with those in neighbouring countries, i.e. France, Germany, Italy and Austria. In a second step, we trace previous research that postulates a link between Switzerland and colonialism, and apply the concept of ‘colonialism without colonies’, which, in contrast, engages with methods and themes that have emerged from postcolonial studies. Finally, we present a specific case study on ‘Swiss commodity racism’ in order to elucidate the concept ‘colonialism without colonies’.

      http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/1369801X.2015.1042395?journalCode=riij20

    • Sheepology: The Postcolonial Politics of Raceless Racism in Switzerland

      Discussing racism and its colonial genealogy remains difficult in contemporary Switzerland. This article addresses the politics of racism’s name-ability at the crossroads of studies of ‘postcolonial Switzerland’ and ‘raceless racism’ in continental Europe. The former highlight Switzerland’s self-conception as outside colonialism. The latter emphasize the complexities of Euro-racism, in particular its production through the absence of explicit racial references. Drawing on postcolonial discourse-analytic methodology, I explore the famous case of the ‘sheep poster’ that supported the far right-wing Swiss People’s Party campaign in 2007 and triggered an important controversy around legitimate public images of ‘Swissness’ and ‘difference’. The first section analyses the (untold) history of colonial racialised discourses that are conveyed by the poster. The second and third sections comprise a discourse analysis of the public claims that were expressed by various actors against or in defence of the poster. I show that the controversy consisted of a struggle between three antagonistic articulations of ‘Swissness’ and ‘difference’, namely between an antiracist discourse, and anti-exclusionary discourse, and defensive interventions. As the two latter discourses became hegemonic at the expense of the anti-racist critique, this struggle reasserted and renewed a regime of raceless racism, revealing both specificities and commonalities between the Swiss case and the broader context of postcolonial Europe.

      http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/13688790.2015.1191987?journalCode=cpcs20
      #post-colonialisme

    • Des visites guidées à #Neuchâtel retracent les vestiges de l’esclavage

      Pour la semaine d’action annuelle contre le racisme, la ville de Neuchâtel se penche sur le racisme d’hier et d’aujourd’hui. Des visites guidées suivent les traces de personnalités neuchâteloises devenues riches grâce aux esclaves, ou qui ont contribué à légitimer l’esclavage.

      https://www.rts.ch/play/radio/le-12h30/audio/des-visites-guidees-a-neuchatel-retracent-les-vestiges-de-lesclavage?id=9407382&

      #Agassiz #Louis_Agassiz #David_de_Pury

      #toponymie #polygénisme #supériorité_de_la_race_blanche #purysbourg

      Louis Agassiz

      Né à Môtier (FR) en 1807, décédé à Boston (USA) en 1873, le naturaliste Louis Agassiz a exercé une profonde empreinte sur le développement de la vie scientifique neuchâteloise. Recruté par les autorités de la Principauté de Neuchâtel en 1832, ce jeune savant doté d’un charisme exceptionnel s’était déjà fait un nom dans les universités allemandes et à Paris, par ses travaux d’étude comparée et d’embryologie des oursins et des poissons fossiles et vivants. Dès 1837, il acquiert une réputation mondiale avec sa « théorie glaciaire » : à la suite d’expéditions alpines largement médiatisées, ses travaux sur le glacier de l’Aar lui permettent d’établir l’existence d’un âge glaciaire préhistorique, qui prolongeait la théorie des catastrophes de Cuvier.

      En 1846, Agassiz émigre aux Etats-Unis, pour s’installer à l’Université de Harvard, où il crée le Musée de zoologie comparative, qui devient bientôt l’un des principaux musées scientifiques du monde. Fortement engagé dans la diffusion publique du savoir et dans la défense de l’instruction des femmes, Agassiz a joué un rôle décisif pour l’affirmation de la science en Amérique. Aujourd’hui, cependant, son héritage doit se mesurer à l’aune de ses thèses fixistes et de ses doctrines raciales.

      Dès la parution de l’Origine des espèces en 1859, Agassiz se profile en effet comme l’un des principaux adversaires de Darwin. Farouchement opposé à l’évolutionnisme, le naturaliste suisse avait pourtant contribué à la mise en évidence du développement progressif de la vie et de la succession des espèces. Dans l’épistémologie finaliste d’Agassiz, cependant, ces filiations n’étaient pas génétiques, mais idéelles : elles suivaient un Plan divin de créations successives établi dès l’origine du monde.

      Quoique catégoriquement hostile à l’esclavage des Noirs, Agassiz est marqué par un racisme viscéral. Ses positions relatives à l’infériorité de la « race noire » ne se distinguaient pas de celles partagées par la majorité des anthropologues de l’époque. Mais à la différence de ses confrères, Agassiz s’est profondément compromis dans le débat public, en alimentant, avec son puissant prestige scientifique, une idéologie raciste aux répercussions politiques prévisibles. En 1863, il recommande ainsi aux autorités de l’Union de concentrer les esclaves affranchis dans certaines zones des états du Sud, afin d’éviter les conséquences selon lui néfastes de la contamination réciproque des races blanche et noire. Par-delà l’égalité officiellement proclamée, cette recommandation préfigurait en quelque sorte la ségrégation de fait qui s’imposera peu à peu, après la Guerre de Sécession.


      https://www.unine.ch/unine/home/luniversite/portrait/histoire/louis-agassiz.html

      David de Pury (bienfaiteur)

      Son vrai nom est #David_Purry, créé Baron le 1er janvier 1785. Une très ancienne gravure retrouvée au Portugal l’atteste.

      D’autre part, sur le socle de la statue érigée à son souvenir sur la place portant son nom à Neuchâtel il est écrit : « David de Purry ». La place quant à elle s’appelle la Place Pury. On y apprend également que le Baron David de Purry (1709-1786) est considéré comme « bienfaiteur de Neuchâtel ». Il légua à sa ville natale, peuplée alors de quelque 2 000 habitants, sa fortune. Celle-ci correspondrait de nos jours à quelque 600 millions de francs. Cette somme a permis de construire plusieurs bâtiments importants et a financé le détournement du cours d’eau "Le Seyon".


      https://fr.wikipedia.org/wiki/David_de_Pury_(bienfaiteur)

      Famille de #Pourtalès

      La famille #de_Pourtalès, d’origine cévenole, s’est illustrée dans de nombreux domaines et notamment dans le commerce, la finance, la diplomatie, l’armée, les sciences et la littérature. Elle offre un bon exemple de réussite d’une famille huguenote ayant préféré émigrer plutôt qu’abjurer. Collectionnant les châteaux et tissant un vaste réseau d’alliances, elle va essaimer en Suisse, en Allemagne et aux États-Unis d’Amérique. Au XIXe siècle, on parle du « royaume Pourtalès » tant cette famille est riche et puissante.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Pourtal%C3%A8s

      Famille #de_Meuron

      Ancienne famille suisse originaire du canton de Neuchâtel. Bourgeoise de Boveresse, de Neuchâtel (1598), de Saint-Sulpice (NE), d’Orbe (1766), d’Yverdon (1818), de Genève (1902 Orbe) et de Sonvilier.

      L’un des membres de cette famille, Charles-Daniel de Meuron, formera en 1781 un régiment de mercenaires, le Régiment de Meuron. D’abord mis au service de la Compagnie hollandaise des Indes orientales et déployé au Ceylan (Sri Lanka), ce régiment passe ensuite au service de l’Angleterre. En 1813, on le retrouve stationné sur l’Île de Malte, au milieu de la Méditerranée (source : Maurice Vallée).

      http://www.genealogiesuisse.com/meuron.htm

      Pierre-Alexandre #DuPeyrou

      Pierre-Alexandre DuPeyrou, né le 7 mai 1729 et mort le 13 novembre 1794, est un notable de Neuchâtel, à la tête d’une énorme fortune et un esprit indépendant qui se lia notamment avec Jean-Jacques Rousseau. C’est lui qui, après la mort de l’écrivain, publia à Genève, en 1788, la première édition complète de ses œuvres. En 1790, il publia, encore à Neuchâtel, la deuxième partie des « Confessions »1.


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Alexandre_DuPeyrou

    • Viens de lire cela sur la page FB d’un journaliste du Courrier, Mohamed Musadak :

      La ville de Neuchâtel décide de remplacer le nom de la rue Louis Agassiz, glaciologue et théoricien de la hiérarchie des races, par celui de #Tilo_Frey, première Noire élue au Conseil National. Cocasse

      Et grâce à cela, je découvre cette personnalité suisse... politicienne, femme, noire... (elle cumule, elle, surtout dans les années 1970 !)
      Tilo Frey :

      Lors de la votation fédérale du 7 février 1971 la population suisse se prononce en faveur du droit de vote et d’éligibilité pour les femmes suisses ; dans le prolongement de cette modification constitutionnelle, Tilo Frey est en octobre 1971 la première neuchâteloise à être élue au Conseil national ; elle y reste durant une législature, jusqu’en 19752.

      http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/d/D6042.php
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Tilo_Frey

      Info sur changement de nom à vérifier.

    • Neuchâtel débaptise l’#Espace_Louis_Agassiz, scientifique controversé

      La Ville de Neuchâtel a décidé de reconsidérer la place et l’héritage de Louis Agassiz dans l’espace public. Le glaciologue, accusé d’avoir promu le racisme, soulève la polémique depuis quelques années en Suisse.

      La Ville a indiqué vendredi avoir choisi de baptiser l’actuel Espace Louis-Agassiz du nom de Tilo Frey, pionnière de l’émancipation des femmes et des minorités ethniques en Suisse. Elle a fait partie des onze premières femmes élues au Parlement fédéral en 1971, sous la bannière du Parti radical.

      L’abandon du nom Espace Louis-Agassiz, où se trouve la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Neuchâtel, a été fait en accord avec le rectorat et sera effectif en 2019.

      Cette décision est « exceptionnelle », précise la Ville. Elle répond à la préoccupation de ne pas porter atteinte à l’image de l’Université au niveau international par une adresse qui la lie à une personnalité controversée.
      Héritage pas entièrement renié

      « On n’est pas en train de déshonorer la mémoire de Louis Agassiz » ou de « céder au politiquement correct », a déclaré vendredi à Neuchâtel Thomas Facchinetti, conseiller communal en charge de la culture et de l’intégration. « On est conscient de la contribution considérable du biologiste », cofondateur de l’Université de Neuchâtel et du Musée d’histoire naturelle, à la science.

      La Ville estime néanmoins qu’il subsiste encore de nombreux hommages de Louis Agassiz à Neuchâtel - buste à l’Université, grand portrait au Musée d’histoire naturelle, bloc erratique à Pierre-à-Bot. Il peut « céder un peu des honneurs » qui lui sont faits au profit d’une femme de couleur. Les personnalités féminines sont d’ailleurs largement sous-représentées dans les noms de rue, a ajouté Thomas Facchinetti.

      https://www.rts.ch/info/regions/neuchatel/9826189-neuchatel-debaptise-l-espace-louis-agassiz-scientifique-controverse.html

      Dans le reportage de la RTS on y apprend que à #Saint-Galles il y avait une rue #Krüger, repabtisée depuis #Dürrenmattstrasse :

      St.Galler Erinnerungen an den Sklavenhandel

      Einer der gutbesuchten Workshops am diesjährigen Sufo war die Diskussionsrunde «Auf den Spuren des Sklavenhandels in St.Gallen» samt zugehörigem Spaziergang. Ein Thema, das mehr mit heute zu tun hat, als auf den ersten Blick zu vermutet.


      https://www.saiten.ch/st-galler-erinnerungen-an-den-sklavenhandel
      #toponymie_féministe

    • (texte de l’article de Mediapart, en brut, sans les nombreux liens, par exemple - si des personnes savent comment faire simplement un copier-coller avec, je suis preneur)

      Les ordonnances affaiblissent les victimes de harcèlement
      28 sept. 2017 Par Louise Fessard

      Malgré les démentis du gouvernement, les ordonnances sur le travail risquent bien de léser les salariés, et notamment les femmes, victimes de harcèlement sexuel ou moral.

      Dans un avis publié en catimini le 22 septembre 2017 sur son site, le Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes montre que les craintes des organisations féministes (lire leur tribune sur Mediapart) sur l’impact des ordonnances pour les femmes sont justifiées. Cette instance consultative réunissant des représentants de l’administration, des employeurs, des salariés, ainsi que des experts se montre très critique envers la réforme du code du travail et pointe un impact « potentiellement défavorable » sur l’égalité professionnelle et sur l’emploi des femmes.

      Parmi ses membres, l’ensemble des organisations syndicales et sept des neuf personnes qualifiées ont rendu un avis défavorable (les organisations patronales et deux personnalités qualifiées émettant un avis favorable). Certaines mesures pourront « avoir un effet disproportionné sur les conditions de travail et les rémunérations des femmes, engendrant un risque de discrimination indirecte ». En effet, les femmes « occupent des emplois plus précaires et moins rémunérés » et elles sont « plus nombreuses dans les maillons faibles de la syndicalisation, notamment dans les PME et les secteurs d’activité à prédominance féminine, (…) comme l’aide à domicile ou le commerce ».

      Les femmes étant majoritaires parmi les salariés en contrat à durée déterminée (CDD), la multiplication et l’allongement des CDD (durée maximum de cinq ans, contre 18 mois actuellement), qui pourront être décidés dans chaque branche professionnelle après négociation entre représentants du patronat et syndicats, les « pénaliseront directement », souligne la CGT dans l’avis. « Permettre plus de flexibilité reviendrait alors à permettre plus d’inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes », renchérit FO.

      Le texte pointe par ailleurs une sérieuse faille en matière de lutte contre le harcèlement : contrairement aux promesses du gouvernement, le plafond d’indemnisation aux prud’hommes en cas de licenciement abusif pourra concerner les victimes de harcèlement moral ou sexuel, lorsqu’elles seront à l’initiative de la rupture de contrat.

      En cas de harcèlement sexuel ou moral sur son lieu de travail, un salarié ou une salariée peut décider de rompre unilatéralement son contrat de travail pour se protéger. Il lui suffit de prévenir son employeur par un courrier écrit listant les reproches faits. Cette « prise d’acte » entraîne la cessation immédiate du contrat de travail. S’il estime les griefs justifiés, le conseil de prud’hommes va dans un délai d’un mois requalifier cette prise d’acte comme un licenciement nul, car illégal. Dans le cas contraire, la prise d’acte aura les mêmes effets qu’une démission. « C’est une manière simple et rapide pour les victimes de se mettre à l’abri des violences sexuelles et de ne plus remettre les pieds sur leur lieu de travail, explique Marilyn Baldeck, déléguée générale de l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT). Nous l’utilisons dans un quart des quelque 170 dossiers de harcèlement sexuel dont est saisie l’association chaque année. » Pour les salariés ayant en parallèle déposé plainte au pénal pour harcèlement – la majorité –, cette prise d’acte permet également de bénéficier de l’assurance-chômage.
      « Nous ne plafonnerons pas les dommages et intérêts dans les cas de discrimination et de harcèlement, car il y a dans ce cas atteinte à l’intégrité de la personne », avait promis la ministre du travail, Muriel Pénicaud, en juin 2017 dans Les Échos. Si l’ordonnance publiée au Journal officiel le 23 septembre 2017 précise bien que le plafonnement des indemnités ne s’applique pas quand le licenciement du salarié est intervenu en violation d’une liberté fondamentale, à la suite de faits de harcèlement moral ou sexuel ou d’une discrimination, elle ne fait en revanche pas d’exception quand la rupture du contrat de travail est à l’initiative du salarié. « Lorsque la rupture du contrat de travail (…) fait suite à une demande du salarié (…), le montant de l’indemnité octroyée est déterminé selon les règles fixées à l’article L. 1235-3 », indique l’ordonnance.

      Ce dernier article renvoie au barème qui limite les dommages et intérêts à vingt mois de salaire pour les salariés les plus anciens (plus de 29 ans d’ancienneté), alors que, dans certains dossiers de harcèlement sexuel déjà jugés, « ces indemnités pouvaient s’élever à 27 mois de salaire pour des salariées ayant moins de 10 ans d’ancienneté », dit Marilyn Baldeck. Cette somme vise à indemniser les victimes à hauteur du préjudice subi, ainsi qu’à inciter les employeurs, en les frappant au portefeuille, à tout faire pour prévenir ces actes.

      Selon une étude du Défenseur des droits de 2015, une femme sur cinq déclare avoir été victime de harcèlement sexuel au travail dans sa vie professionnelle. Il s’agit majoritairement de « gestes, propos à connotation sexuelle répétés malgré son absence de consentement ». Et moins de deux employeurs sur dix ont mis en place des actions de prévention contre le harcèlement sexuel. « Les employeurs ne mettront jamais en place de plan de prévention des discriminations, si son défaut n’a pas un coût financier important », estime Marilyn Baldeck.

      Contacté, le cabinet de la ministre du travail, Muriel Pénicaud, dément tout changement pour les salariés victimes de harcèlement moral ou sexuel. En cas de « prise d’acte », « si le ou la salarié-e invoque un cas de harcèlement sexuel et que le juge reconnaît que les faits sont fondés, le barème ne s’appliquera pas », assure la Direction générale du travail (DGT).

      Mais pourquoi ne pas avoir pris soin de préciser cette exception dans l’ordonnance ? s’interrogent les spécialistes du droit du travail que nous avons contactés. Cette faille avait pourtant été signalée dès le 5 septembre par le Conseil supérieur de l’égalité professionnelle. « Ce n’est pas une coquille, cela fait trois semaines que nous le signalons au gouvernement et qu’il refuse de changer la rédaction », dit Sophie Binet, responsable de l’égalité femmes-hommes à la CGT.

      « Les ordonnances ont pris en compte certaines des remarques que nous avions faites sur l’égalité femmes-hommes, mais pas sur le harcèlement moral ou sexuel, confirme l’un des membres du Conseil, Michel Miné, professeur associé de droit du travail au Cnam. Dans sa rédaction actuelle, l’ordonnance dit clairement que quand il y a rupture du contrat à la suite d’une demande d’un salarié, le juge va attribuer une indemnité forfaitaire [plafonnée – ndlr]. »

      Ce plafonnement est interdit en cas de harcèlement sexuel par une directive européenne du 5 juillet 2006. « Le plafonnement des indemnités en cas de harcèlement ne tiendra pas devant le juge mais cela va générer une situation d’incertitude et un contentieux beaucoup plus complexe pour les salariés victimes », souligne Michel Miné.

      « Les avocats des employeurs vont se ruer sur cette ordonnance, on va être obligé d’invoquer le droit européen et partir dans des procédures de six à sept ans devant la chambre sociale de la Cour de cassation, dit l’avocate en droit social Maude Beckers, militante au Syndicat des avocats de France (SAF) et qui défend plusieurs des femmes suivies par l’AVFT. On peut être sûr que les femmes victimes, qui sont dans des situations urgentes, ne vont plus saisir les juridictions et que les employeurs ne seront pas punis ! »

      Patrice Adam, professeur de droit à l’université de Nancy et spécialiste de droit du travail, juge lui aussi la rédaction de l’ordonnance problématique. « Cela ouvre un front de contestation, les avocats patronaux vont s’engouffrer là-dedans, alors qu’on n’avait vraiment pas besoin de cela dans la lutte contre le harcèlement sexuel ou moral, regrette-t-il. Le temps que la Cour de cassation tranche et décide que le barème ne s’applique pas, cela va décourager des salariés. » Les procédures pour harcèlement sexuel, de la plainte au jugement, sont déjà un véritable parcours du combattant, et auraient donc gagné à être simplifiées plutôt que complexifiées...

      L’AVFT pointe également un retour en arrière concernant le rappel des salaires. Selon l’association, depuis la loi sur le travail El Khomri de 2016, lorsqu’un licenciement est jugé nul, notamment pour les salariées enceintes, les salariés protégés, en cas de discriminations, de harcèlement moral ou sexuel, l’employeur doit payer au salarié le montant des salaires qu’il aurait dû percevoir entre-temps s’il n’avait pas été licencié (lire l’article en question). « Vu les délais de procédure – parfois 18 mois avant le jugement des prud’hommes, c’était très dissuasif vis-à-vis des employeurs qui devaient payer 18 mois de salaire », souligne Maude Beckers.

      Mais l’ordonnance du 22 septembre 2017 spécifie que ce rappel des salaires n’aura lieu que pour les jeunes parents (femmes enceintes, retour de congé maternité ou paternité, etc.) et les salariés protégés (représentants du personnel, délégués syndicaux, etc.). Là encore, la Direction générale du travail (DGT) dément. Elle fait une interprétation diamétralement opposée de la loi sur le travail de 2016. Selon la DGT, cette dernière ne prévoyait « de paiement des salaires que pour maternité et salariés protégés » et ne concernait en rien les cas de discrimination et de harcèlement moral.

      « L’ordonnance ne change rien : les droits du rappel de salaire maternité et salariés protégés sont maintenus », indique la DGT. L’AVFT reconnaît que la loi « souffrait d’une rédaction quelque peu alambiquée, donnant du fil à retordre aux juristes » mais assure qu’elle commençait à en « sentir les effets bénéfiques en termes de rééquilibrage du rapport de force avec les employeurs défaillants ». « Nous avions réussi à obtenir à force de combats un droit protecteur pour les femmes victimes de harcèlement sexuel et là on recommence à zéro », s’alarme Maude Beckers.

      Le gouvernement peut encore modifier ces textes avant leur ratification par le Parlement. « S’il s’agit d’un moment d’inadvertance, nous espérons que ce sera rectifié dans les prochains jours », dit Marilyn Baldeck.

  • L’ #Anthropocène comme storytelling | Histoire Globale
    http://blogs.histoireglobale.com/lanthropocene-comme-storytelling_4366

    Après avoir dressé la semaine dernière un tour d’horizon du concept d’Anthropocène, soulignons que l’Anthropocène est, enfin et surtout, un concept politique.
    Le concept politique d’Anthropocène

    L’historien Andreas Malm rappelle ainsi que si l’invention de Watt, ce moteur à vapeur disruptif, connut tant de succès, bien qu’elle fournisse initialement une énergie plus chère que l’énergie hydraulique, plus difficile à mettre en œuvre… C’est qu’elle autorisait à implanter les usines là où il y avait des poorhouses, c’est-à-dire une main-d’œuvre corvéable, avec un apport continu d’énergie aux machines. L’énergie hydraulique fluctuait, les usines l’exploitant se situaient loin des centres de population, il fallait augmenter les salaires pour y attirer les travailleurs, et ceux-ci pouvaient plus facilement bloquer la production. Bref, les détenteurs du capital plébiscitèrent non la meilleure solution énergétique, mais celle qui leur garantissait un contrôle optimisé des travailleurs. Plus tard, la situation s’inversa. Les libertés syndicales et notre démocratie contemporaine, comme l’a montré l’historien Timothy Mitchell, se forgèrent pour partie dans les luttes autour des mines de charbon, parce que les ouvriers pouvaient bloquer la production de ce charbon devenu vital. La leçon fut acquise par les pays producteurs de pétrole, qui à l’exception des États-Unis planifièrent l’extraction de l’or noir en atomisant toute revendication démocratique.

  • « Le travail moderne, c’est un retour au tâcheronnage du XIXe siècle »

    Rencontre avec un collectif de livreurs à vélo en lutte

    Par Jef Klak

    Avec le concours de Jean-Baptiste Bernard

    http://jefklak.org/?p=4412

    Jérôme : L’outil numérique nous a été imposé comme outil de travail, et nous essayons de le retourner en arme. Comme à Marseille en mars dernier, face à Deliveroo : une quinzaine de livreurs ont décidé de réagir à une baisse marquée de la tarification de la livraison. Ils ont bloqué quatre restos marseillais, empêchant les autres livreurs de prendre livraison des commandes. Deliveroo a dû gérer le mécontentement des clients, puis les rembourser. Elle a aussi dû rembourser les restaurateurs, qui avaient préparé les repas. Un beau bordel !

    Quatre restos bloqués, ça n’a l’air de rien. Mais Marseille est une ville où le marché de la livraison est encore jeune : il n’y a que quarante restaurants partenaires. En bloquer 10 %, c’est déjà beaucoup. Surtout que le mouvement a pris : les livreurs débarquant devant les piquets se mettaient en grève à leur tour. Ça n’a évidemment pas plu à la plateforme, qui a « débranché » les contestataires dès le premier soir. Sans avoir les moyens de ses ambitions : les livreurs désactivés faisaient partie de ceux qui travaillaient le plus, si bien qu’elle a annulé leur déconnexion dès le lendemain. Le mouvement a continué, et Deliveroo a finalement craqué.

    Ce type de protestation se généralise, avec des grèves en Angleterre, des manifs en Allemagne, des blocages en Italie… À chaque fois, une soirée suffit à mettre une pagaille monstre. C’est révélateur de la fragilité de cette économie : quinze livreurs bloquent quatre restos, et boum ! l’appli est dans les choux.

  • Paris 2024, le péril Jeux - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/article/paris-2024-le-peril-jeux

    La victoire a été saluée avec un unanimisme dont un des symptômes est l’alignement du discours médiatique sur le discours officiel. Ainsi de la une du Parisien (titrée "EUPHORISANT"), étonnamment semblable à la page de publicité, quelques pages plus loin, placée par le comité de candidature. Le lexique est à l’avenant : c’est celui de l’exaltation. « C’est tellement grand, tellement fort, tellement magique qu’on se pincerait presque pour y croire. D’ici là, la France aura tout le temps de prendre la mesure des conséquences de ce soir historique qui ouvre sur sept ans de bonheur », s’enflamme la journaliste du quotidien.

    #tittytainment

  • Crainte et expérience réelle du #jugement dans l’accès au soin
    Un sondage Bva pour Zava

    Les Français se sentent-ils à l’aise avec leur #médecin ? Ont-ils parfois peur d’être jugés ? En ont-ils déjà fait l’expérience ? Cela a-t-il des répercussions sur leur accès au soin ?
    L’enquête réalisée par BVA pour Zava, acteur de la téléconsultation, fait le point sur la situation et le ressenti des Français à ce sujet.

    Un niveau relativement élevé de crainte ou d’expérience du jugement du médecin parmi les Français…

    Plus de 3 Français sur 4 déclarent avoir déjà craint ou ressenti le jugement d’un professionnel de #santé que ce soit en raison de leur état de santé, d’un traitement auquel ils tentaient d’accéder ou d’une question en lien avec ce sujet qu’ils souhaitaient aborder. 1 personne sur 10 estime être souvent confrontée à cette situation.

    Dans le détail, 69% ont déjà eu peur d’être jugés par un professionnel de santé et quasiment la même proportion, 65%, ont déjà spécifiquement vécu ce type de jugement.

    Concrètement, les remarques blessantes et inappropriées sont ce que les Français craignent ou ressentent le plus (31%). Viennent ensuite la leçon de morale (22%), la fausse opinion que le professionnel de santé pourrait se faire les concernant (18%) ou la nécessité d’expliquer plus précisément les circonstances du problème de santé rencontré (14%). Ils sont en revanche très peu à avoir peur que leur relation change avec ce professionnel de santé (7%) ou que celui-ci en parle à l’un de leurs proches (5%).

    Loin devant les autres professionnels de santé, le médecin est celui dont les Français craignent le plus le jugement ou en ont déjà fait l’expérience (pour 74% des Français déjà confrontés à cette situation). Le jugement d’un pharmacien, d’une secrétaire médicale ou d’un infirmier est, néanmoins, beaucoup moins évoqué.

    …qui s’avère un obstacle à l’accès aux soins pour une bonne partie d’entre eux
    60% des personnes ayant déjà vécu une expérience de jugement d’un professionnel de santé ou la crainte de se retrouver dans cette situation ont été freinées dans leur accès aux soins pour cette raison, ce qui représente au total près d’1 Français sur 2 (47%).

    Plus précisément, ces difficultés se traduisent surtout par le fait de ne pas avoir osé aborder un sujet de santé avec un professionnel de santé (45%), d’avoir repoussé la prise d’un rendez-vous médical (38%) ou encore d’avoir renoncé à une consultation médicale, à des soins ou à un traitement (25%).
    Ce retard dans l’accès aux soins a eu un impact négatif pour plus de la moitié d’entre eux, des conséquences avant tout psychologiques (41%). 16% affirment également que leur problème de santé s’est aggravé ensuite.