Vanderling

La conversation n’est féconde qu’entre esprits attachés à consolider leurs perplexités.

  • Data centers : leur consommation d’eau va exploser
    https://reporterre.net/Data-centers-leur-consommation-d-eau-va-exploser

    L’équation est pourtant assez simple. Les data centers, toujours plus nombreux et plus grands, concentrent des machines qui produisent de la chaleur et qu’il faut refroidir. Différentes techniques existent et se font concurrence. La climatisation classique, mais aussi l’utilisation de circuits d’eau — ouverts, avec rejet d’eaux usées, ou fermés — pour refroidir l’air à l’intérieur des installations, ou bien des systèmes dits « adiabatiques » par pulvérisation d’eau.

    « Ce qui est assez paradoxal, c’est qu’au moment où l’on met en place des indicateurs pour mesurer l’efficacité énergétique des data centers, comme le PUE [Power Usage Effectivness, rapport entre l’énergie totale consommée par un centre de données et l’énergie consommée par ses seuls équipements informatiques] une solution pour avoir un bon PUE et se présenter comme plus “vert”, c’est d’utiliser plus d’eau et moins d’électricité », explique Clément Marquet, coordinateur du groupe de travail Politiques environnementales du numérique au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

    « On est conscients que la consommation d’eau est un sujet énorme, dit l’urbaniste Cécile Diguet, coautrice d’une étude sur le développement des data centers en Île-de-France et de l’ouvrage Sous le feu numérique (avec Fanny Lopez). On sait que les opérateurs de data centers font des forages dans les nappes, plus ou moins déclarés. On voit que, en Île-de-France, il y a des nappes de plus en plus fragilisées, notamment dans l’Essonne. Mais personne n’a encore creusé la question à ma connaissance. »

    Si cette problématique vient s’ajouter à celle de l’artificialisation des sols et de la consommation vertigineuse d’énergie des data centers, elle pourrait devenir une préoccupation majeure avec le déploiement de l’intelligence artificielle. « C’est le gros sujet derrière tout ça, affirme le sociologue Clément Marquet. Avec l’IA, on utilise des ordinateurs qui consomment 5 à 10 fois plus d’électricité et cette électricité est dissipée en chaleur par les ordinateurs. Pour l’heure, on ne connaît pas de solution aussi bon marché que l’eau. » Déjà aujourd’hui, les conflits d’usage autour des data centers se multiplient aux États-Unis, en Uruguay, aux Pays-Bas, en Irlande ou bien encore Espagne, avec le mouvement « Tu nube seca mi rio » (« Ton nuage assèche ma rivière »).

    Si les industriels s’en remettent à leur credo technosolutionniste, à savoir améliorer l’efficacité de leurs systèmes de refroidissement, le seul horizon soutenable reste celui de la frugalité, selon le chercheur en sciences de l’information Olivier Ertzscheid.

    Il établit un parallèle entre fermes de l’agriculture intensive et fermes de serveurs, deux modèles qui partagent selon lui un même ADN extractiviste : « L’affrontement central dans les conflits d’usage à venir [autour de l’accès à l’eau] se fera autour de deux lignes de front : d’un côté le lobby technologique, ses data centers et ses fermes de serveurs, et de l’autre le lobby de l’agriculture industrielle [...]. Le point de convergence des deux modèles est qu’ils concourent à un appauvrissement et à un épuisement des sols autant qu’au stress hydrique des populations avoisinantes. Et que, pour l’essentiel, ils s’en moquent. »

    #Data_centers #Ecologie #Numérique #Eau

  • Mayenne : « Des vaches découpées alors qu’elles sont encore vivantes », selon l’association L214 qui porte plainte contre un abattoir de Craon
    https://www.francetvinfo.fr/animaux/bien-etre-animal/maltraitance-dans-les-abattoirs/mayenne-des-vaches-decoupees-alors-qu-elles-sont-encore-vivantes-selon-

    L214 publie de nouvelles vidéos. Sur des images de l’abattoir municipal de Craon en Mayenne, l’association assure qu’on y voit « des vaches [qui] commencent à être découpées alors qu’elles sont encore vivantes, elles réagissent aux coups de couteau et à la pince guillotine lors de la découpe de leurs pattes, de leurs cornes ou de leur tête ». L214 pointe du doigt « l’absence d’intervention des services vétérinaires », qui, selon l’association de défense des animaux, « expliquent en partie cette situation effroyable ».

    France Bleu Mayenne a pu regarder ces vidéos transmises à la presse et décrit « une vache dont la corne se coince dans une grille d’affalage ». A ce moment-là, poursuit France Bleu Mayenne, « les opérateurs interviennent et finissent par égorger la bête encore vivante ». L214 porte également plainte pour les infractions commises par l’employeur envers ses salariés, dans la mesure où, selon l’association, ceux-ci se mettraient en danger « au moment de l’étourdissement des veaux, de l’accrochage des bovins, et de la saignée des animaux ».

    France Bleu Mayenne fait savoir que la mairie de Craon communiquera jeudi 18 janvier via un communiqué. Une délégation de L214 se rendra le même jour à 10h devant l’abattoir municipal dans l’espoir de rencontrer la direction. La préfecture de Mayenne indique que les services du ministère de l’Agriculture sont en train d’analyser les vidéos diffusées par L214.

    Article complété par :

    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/des-images-dignes-d-un-film-d-horreur-une-plainte-deposee-par-l214-contre

    Et aussi (et surtout) https://www.l214.com/communications/18-eqt-abattoir-craon-animaux-decoupes-vivants

    #agroindustrie #abattoirs #département_de_la_Mayenne #élevage #boucherie #viande

    https://www.openstreetmap.org/way/75972128

    • La municipalité de Craon monte au créneau pour défendre ses abattoirs municipaux en accusant L214 d’avoir publié un faux :

      L’association L214 a publié des images qu’elle aurait tournées dans l’abattoir municipal de Craon, ce jeudi 18 janvier 2024. Elle y dénonce les conditions de mises à mort des animaux. Des accusations réfutées en bloc par la Ville de Craon, qui rappelle que de lourds investissements ont été menés pour répondre « aux nouvelles normes en termes de bientraitance animale ». La préfecture affirme de son côté que les installations présentées dans la vidéo ne sont pas celles actuellement en service.

      https://laval.maville.com/actu/actudet_-abattoir-en-mayenne-vise-par-l214-les-installations-presente

  • « Eux, ils arrivent à quinze, ils te foutent la misère, mais toi, tu es toute seule » : Nine revient sur 19 années de placard – L’envolée
    https://lenvolee.net/eux-ils-arrivent-a-quinze-ils-te-foutent-la-misere-mais-toi-tu-es-toute-se

    Émission de l’Envolée du vendredi 12 janvier 2024

    On diffuse un long et très fort entretien avec Nine, prisonnière #longue_peine et correspondante de longue date de l’Envolée, récemment sortie et qui revient sur ses 19 années de placard pendant lesquelles elle s’est fait trimballée dans les toutes les #prisons_pour_femmes de #France. Elle raconte les décès, les trafics et les violences des matons, des #ERIS et des ELAC, les fouilles abusives, et les #viols et les #violences_sexuelles des surveillants dans le quartier pour femmes des #Baumettes. Mais aussi les solidarités et les révoltes, et toutes les fois où elle s’est battue pour ses codétenues. Pendant toute sa détention, elle n’a jamais arrêté de se bagarrer contre l’administration pénitentiaire qui lui a fait payer très cher. Elle décrit aussi les façons dont la tôle l’a détruite et les séquelles qu’elle découvre depuis sa sortie il y a quelques mois.

    « J’ai pris grave. Pour prendre 51 CRI au total, c’est qu’ils n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère ! Les Elac m’ont massacrée pour me sortir du QD alors que le téléphone ne m’appartenait pas. Donc oui, ils sont rentrés, à quinze. Et les Eris, et les Elac, à coup de pieds, le plastique dans la gueule, plaquée contre le mur, menottée, tirée comme un chien par les menottes, comme une merde, à éclater mon bras, etc. Mon doigt en charpente, le dos éclaté, la bouche qui coule du sang. Il te prend le crâne et il te plaque boum ! la tête contre le mur, tu crois quoi ? C’est gratuit ? Après il faut apprécier ces gens-là ? Moi je peux pas. »

    « Taper dans les barreaux collectivement c’est pas illégal, puisqu’il faudrait une caméra qui filme tout le monde. Sauf que tout le monde met un rideau de l’autre côté de la fenêtre et tes barreaux sont à l’intérieur. Tu prends ta casserole et bim bim bam ! Je te garantis que quand c’est 200 femmes qui le font, ah ça fait du bruit ! Les voisins ils sont contents hein ! Ça commence à 20h, ça finit à minuit. »

    https://www.mediafire.com/file_premium/zyoudwhih3ma7c0/lenvolee-24-01-12.mp3


    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières.
    #lenvolée

  • @l_envolee
    https://twitter.com/l_envolee/status/1747549304418353528

    ♨️Le prisonnier mort à #Seysses dimanche s’appelait Rachid. Il avait 19 ans. Selon plusieurs prisonniers il venait d’obtenir 1 remise en liberté avec bracelet éléctronique d’ici qq jours. Un autre prisonnier évoque des hématomes à la sortie du #mitard et met en cause la version👇

    Du « suicide par pendaison » servie par l’AP. Une grosse partie des prisonniers ont crié « matons assassins » avant de refuser de remonter en cellule pdt 2 heures lundi aprés-midi. Des #prisonniers évoquent l’équipe de #matons du #QD de sinistre réputation restée en fonction depuis 👇

    Les morts de Jules et Jawad.
    Loin d’évoquer ces éléments, la scandaleuse @ladepechedumidi ose « Impossible pour l’heure d’affirmer que ce mouvement de contestation serait la réponse à la mort de ce jeune homme » et en profite pour donner une fois de plus la parole 👇

    À un #MatonQuiPleurt du syndicat d’extrême droite SPS qui évoque 10 suicides par an à peu prés (sic) et regrette de ne pas être assez formé à ce type de situation. Le contre feu est habituel, grossier, violent mais vain : nous continuerons à dénoncer la violence structurelle 👇

    De la #prison, du QD, de l’AP et celle, vengeresse, de surveillants en particulier. Nous donnerons des infos supp dés que possible.
    #FermetureDesMitards
    #SolidariteAvecLesPrisonniers
    #LaPrisonTue

  • Clarification par Frédéric Lordon
    https://blog.mondediplo.net/clarification

    Paul Klee. — « Clarification », 1932.

    « Poids et mesures : vont le plus souvent par deux » — lirait-on dans le Dictionnaire des idées reçues. D’être reçue n’ôte pas nécessairement de sa pertinence à une idée. En l’espèce, celle-ci n’en a jamais tant eu.

    On s’est mis à beaucoup parler de poids et mesures avec la guerre génocidaire faite à Gaza. Il faut avouer qu’ici la métrologie à l’élastique s’est surpassée. Palestine/Israël, Ukraine/Palestine : des sommets comparatifs, défis à une anthologie de la géométrie variable – en fait à une anthologie de l’infamie politique, médiatique, et institutionnelle en tous genres.

    Cependant, il se passe là bien plus qu’un effet d’« importation ». À propos de la Palestine, Rony Braumann parle d’un pouvoir de « réverbération » de l’évènement. C’est très juste : « ça » réverbère, à travers toute la société. La conjoncture nationale et la conjoncture internationale semblent même passer littéralement l’une dans l’autre, entrer en coalescence, au point qu’on ne sait plus quel mouvement appartient à laquelle. Quand Mélenchon se fait agonir pour avoir dit que Yaël Braun-Pivet campe à Tel Aviv, de quoi s’agit-il ? De politique internationale ou de politique intérieure ? Des deux indistinctement, à l’évidence. Pourquoi ? Parce que les « deux poids, deux mesures » de Gaza surviennent dans une situation « propice » où ils font entrer tous les autres en résonance.

    • Deux poids, deux mesures.

      Louis Boyard :

      Hier, une vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux. Un homme me filme, m’insulte, me menace. Tout du long, je n’ai cherché qu’à apaiser la situation. C’est ce qu’il y avait de mieux à faire.

      Deux jours plus tard, voilà la vidéo sur les réseaux sociaux. Je pouvais m’y attendre il n’y a rien d’étonnant. Ce qui m’a le plus surpris c’est de ne voir… aucune réaction.
      Aucun journaliste indigné, aucun mot de soutien de députés de la minorité présidentielle, aucun signe de la Présidente de l’Assemblée Nationale.

      Rien d’étonnant non plus, je n’attends rien de ces gens-là. Mais en visionnant la vidéo quelque chose m’a fait mal.
      Je me suis souvenu de ce moment de Mai 2020 où il était arrivé exactement la même chose à Éric Zemmour. Mêmes insultes, mêmes menaces, mais pas les mêmes indignations.

      Voilà qui fait mal ! Lui, le raciste multi-condamné aura eu le droit à leur soutien et à leur compassion. Lui aura eu le droit à plusieurs dizaines d’heures de plateaux télé pour le pleurer. Lui a même eu droit à un appel du Président de la République ! Je n’en demande pas tant.

      J’ai dû déménager après que mon adresse ait été diffusée par l’extrême droite française. J’ai été insulté pendant dix longues minutes sur un plateau télé pour avoir critiqué Vincent Bolloré. J’ai été suivi et mes trajets détaillés. Ma famille a été directement menacée à plusieurs reprises. Trente personnes sont entrées armées et cagoulées dans une conférence que nous tenions avec Carlos Bilongo à Bordeaux.
      Il s’est déjà passé tant de choses en seulement un an et demi, alors pourquoi cette vidéo ferait réagir ceux qui n’ont jamais réagit avant ?

      L’abject Darmanin avait même instrumentalisé ma situation. Sans me demander quoi que ce soit, il annonce que je suis sous protection policière. Rien de plus faux. Je ne l’ai jamais demandé et je ne l’ai jamais vu. Un coup de communication pour mieux éteindre nos critiques de l’institution policière. Zemmour, lui, n’aura pas eu à subir cette fourberie. Il a été loyalement soutenu. Deux poids, deux mesures.

      Voilà que l’on y vient ! Deux poids deux mesures. Une expression qui résume si bien la période.
      Entre une vie Palestinienne et une vie Israélienne ; deux poids deux mesures. Entre Gérard Depardieu et la parole de ses victimes ; deux poids deux mesures. Entre le salarié licencié et le patron à qui l’on arracherait la chemise ; deux poids deux mesures. Entre le manifestant de Sainte-Soline et la multinationale pollueuse ; deux poids deux mesures. Entre un abribus cassé et un gilet jaune éborgné ; deux poids deux mesures. Entre le mot de trop venu de la gauche et le racisme banalisé venu de l’extrême droite ; deux poids deux mesures. Entre Nahel tué pour un refus d’obtempérer et son policier meurtrier devenu millionnaire ; deux poids deux mesures.

      Quelle violence. Mais aussi quelle violence symbolique. Cette liste non exhaustive le montre bien ; rien n’est épargné à notre camp social. Aucune retenue et aucun soutien de la bourgeoisie et de ses représentants politiques et médiatiques ne sont à attendre.
      Dès lors, leur silence quant à mon cas me rassure. A leurs yeux je ne fais pas partie de leur caste. Quel bonheur ! Je m’inquiéterais quand ils feront preuve d’empathie à mon égard.

      Le combat politique est difficile pour chaque militante et chaque militant de notre camp. Chaque jour un seuil est franchi, on se demande quand cette montée en tension va s’arrêter. Elle ne s’arrêtera que le jour de notre victoire ; même dans le pire nous ne cesserons jamais de lutter.

      Aujourd’hui je pense à toutes celles et ceux qui n’ont pas la chance d’être du bon côté du deux poids deux mesures. Notre solidarité est pleine et entière et nous ne nous habituerons jamais.

      Soutien et solidarité à vous aussi.

      Louis Boyard

      https://twitter.com/LouisBoyard/status/1749115701002895471

    • Le mouvement agricole a permis de faire une démonstration politique de masse. On se souvient des accusations « d’écoterrorisme » contre les militants et la tentative de dissolution des « soulèvements de la terre » à propos des bassines ! Ici, rien de semblable. Le gouvernement, les médias, les chroniqueurs ne pipent mot. Donc le mouvement des agriculteurs a fait reculer les appels à la violence policières et judiciaires habituelles du pouvoir macroniste comme on les avait constatés face aux gilets jaunes et aux révoltes urbaines. Tout le monde voit des autoroutes bloquées, un bâtiment public explosé, des voies de chemin de fer comme l’accès à une centrale nucléaire bloqués, des arbres coupés. Ni les médias ni les responsables politiques « n’appellent au calme ». Ainsi la raison et le droit à la dignité des gens commencent à être prioritaires dans la parole publique pour régler une crise. Ou bien faudrait croire que les donneurs de leçons de morale d’hier, leurs leçons, la classe médiatique qui les a relayés sans limite et qui se tait à présent, est faite de manipulateurs sans vergogne. Faisons le pari de croire à leur bonne foi et à leur compréhension désormais de la vigoureuse stratégie de la conflictualité portée par les agriculteurs. D’ailleurs le pouvoir macroniste recommande publiquement « la plus extrême modération » à la police. Comment ne pas approuver cette consigne. Personne ne doit être abattu pour « refus d’obtempérer ». Pas d’œil crevé non plus, pas de comparution immédiate, pas de recommandations pour condamner à de la prison ferme. Comme je l’avais fait avec mes camarades à l’époque des révoltes urbaines, il faut faire triompher d’abord la justice sociale si l’on veut retrouver la concorde civile.

      Nous allons voir à présent comment le Waouuuu super Premier ministre va faire face au problème grâce à son jeune âge et ses talents de communicants déjà mille fois célébré par les médias enamourés. Macron ferait bien de se préparer à trouver une idée de « grand débat » supplémentaire ou des « chèques survie agricole » selon son inépuisable habitude des pratiques cosmétiques. Mais ce temps-là est passé, je crois bien. Et je m’en réjouis. Le pays regarde et réfléchi. Il finira par comprendre ce que veut dire le libéralisme, la concurrence « libre et non faussée », le libre échange sans règle sanitaire, l’élargissement sans fin de l’union européenne et la financiarisation de l’agriculture : le chaos. Un ordre nouveau est à construire et il peut faire un avenir en commun pour notre pays.

      Jlm
      https://melenchon.fr/2024/01/25/cause-commune-avec-le-mouvement-des-agriculteurs

    • « Le Parti des Médias n’a pas compris que la ’’satire’’ n’est pas morte à cause du ’’fanatisme’’ mais du double discours.

      Les dessins ou chansons contre la police sont déjà censurés depuis longtemps. Le soutien à la Palestine est comparé à une ’’apologie de terrorisme’’. »

      https://twitter.com/ContreAttaque_/status/1767470801316425841

      https://seenthis.net/messages/1045381#message1045498

      Meriem Laribi : La France, ce pays où une dessinatrice @cocoboer peut associer arabes et rats, où elle peut se moquer d’enfants affamés jusqu’à la mort dans une publication de « gauche » mais où un humoriste, G.Meurice, ne peut pas dire que Netanyahou est une sorte de nazi sans prépuce.

  • Petar Lozanov (1895-1968)
    https://www.partage-noir.fr/petar-lozanov-1895-1968

    Né en 1895 à Lom-sur-Danube, d’une famille relativement aisée, il adhéra aux idées révolutionnaires, sous l’influence directe des réfugiés du cuirassé Potemkine, dont certains étaient anarchistes. Lors de leur visite à Roussé, où Lozanov est élève au lycée, il fit connaissance de ces marins et s’enthousiasma pour leur lutte. Ses premières manifestations de libertaire s’exprimèrent dans l’organisation d’une grève de lycéens qui s’étendit dans tout le pays. Lors de la Première Guerre (...) 16-17 - Histoire du mouvement libertaire en #Bulgarie (Esquisse) - G. Balkanski

    / Petar Lozanov , Bulgarie, #Volonté_Anarchiste, (...)

    #Balkanski #Petar_Lozanov_ #UAB

  • Tensions entre Iran et Pakistan : « L’escalade n’est pas le scénario à privilégier »
    https://www.france24.com/fr/asie-pacifique/20240118-tensions-entre-iran-et-pakistan-l-escalade-n-est-pas-le-sc%C3%A9n

    Les frappes aériennes menées par le Pakistan et l’Iran ciblant des groupes rebelles réfugiés sur le territoire du voisin marquent une brusque aggravation des frictions entre les deux voisins, à un moment où la région est déjà sous forte tension. Entretien avec Marc Goutalier, spécialiste du Moyen-Orient.
    […]
    Depuis quelques jours, les Iraniens enchaînent les frappes sur l’Irak, sur la Syrie et maintenant sur le Pakistan. Est-ce un message lancé aux Américains et aux Israéliens ?
    C’est ce message qui est envoyé depuis quelques jours. Cela s’inscrit dans cette série de frappes, assez inédite aussi, de la part de l’Iran. On connaît les Iraniens commanditaires. Généralement, ils délèguent la tâche de frapper les adversaires à leurs relais comme les Houthis au Yémen, le Hezbollah au Liban ou les milices chiites en Irak. Là, ils ont frappé eux-mêmes et revendiqué tout de suite. Il s’agit en plus des Gardiens de la révolution, donc la garde prétorienne du régime iranien. C’est un message de fermeté qui est envoyé à la fois aux adversaires mais aussi aux propres alliés de l’Iran qui sont très pro-palestiniens. Ils estiment que l’Iran devrait en faire un peu plus pour soutenir les Palestiniens contre Israël. C’est pour cela que l’une des frappes menées au Kurdistan irakien visait une base du Mossad : pour rappeler que l’Iran est bien engagé dans cet axe de la résistance. Dans un contexte où l’on parle éventuellement d’une escalade, d’une possible explosion régionale, l’Iran se montre prêt à intervenir, à employer les grands moyens. Ce n’est pas si simple parce que le Pakistan a rappelé son ambassadeur. L’Irak, qui est censé être un État allié, voire inféodé à l’Iran, a rappelé son ambassadeur à Téhéran. Il y a une crise diplomatique entre l’Irak et l’Iran qui paraît d’une ampleur assez inédite. Ce qu’a fait l’Iran avec ses frappes directes l’expose plus que d’habitude.

    • Iran : neuf morts dans des frappes menées par le Pakistan, les tensions entre Téhéran et Islamabad atteignent un niveau sans précédent
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/18/neuf-morts-dans-des-frappes-menees-par-le-pakistan-sur-des-camps-rebelles-en

      Les frappes menées par Islamabad interviennent après que les médias iraniens ont annoncé que l’Iran avait ciblé, le 16 janvier, des bases du groupe terroriste Jaish al-Adl au Pakistan par missiles et drones, tuant deux enfants.

      Les tensions entre Téhéran et Islamabad ont atteint un niveau sans précédent jeudi 18 janvier. Tôt le matin, le Pakistan a déclaré avoir mené des frappes à l’intérieur du territoire iranien, en réponse aux attaques de ce dernier, deux jours plus tôt au Pakistan contre « des camps rebelles », selon Téhéran. Les frappes entre les deux pays voisins, qui entretiennent d’habitude d’étroites relations, notamment en matière de renseignement, surviennent alors que les conflits qui secouent le Moyen-Orient menacent de s’étendre.

      Jeudi, le ministère pakistanais des affaires étrangères a confirmé des « frappes militaires de précision » contre ce qu’Islamabad appelle des « caches terroristes » dans le sud-est de l’Iran. « Un certain nombre [de terroristes] eux ont été tués », affirme le communiqué d’Islamabad, qui précise que l’opération baptisée « Marg Bar Sarmachar » a été menée au vu de « renseignements crédibles sur d’imminentes activités terroristes ». « Sarmachar », qui signifie « guérilla » en baloutchi, est un terme utilisé par les insurgés opérant dans la région transfrontalière entre l’Iran et le Pakistan.

      Les autorités iraniennes ont, de leur côté, confirmé ces frappes menées dans la province marginalisée du Sistan-et-Baloutchistan, située dans le sud-est de l’Iran, à la frontière avec le Pakistan. Téhéran évoque la mort de neuf personnes dont quatre enfants et trois femmes, tous d’« une nationalité non iranienne », ce qui peut signifier qu’ils appartenaient à une minorité ethnique baloutche (d’obédience sunnite, dans un pays majoritairement chiite) qui vivent en Iran et sont privés de passeport.

      Les frappes menées par le Pakistan, puissance dotée de l’arme nucléaire, interviennent après que les médias iraniens ont annoncé que l’Iran avait ciblé, le 16 janvier, par missiles et drones, des bases du groupe terroriste Jaish al-Adl au Pakistan. Selon Islamabad, deux enfants ont été tués lors de cette attaque. Le Pakistan l’a condamnée, la qualifiant d’« inacceptable » et se réservant « le droit de répondre à cet acte illégal ». Mercredi, Islamabad a rappelé son ambassadeur à Téhéran et indiqué que l’ambassadeur iranien, en visite dans son pays, ne serait pas autorisé à retourner à Islamabad pour le moment.

      Le groupe rebelle Jaish al-Adl contre lequel l’Iran dit avoir mené son attaque au Pakistan a été formé en 2012. Ses membres, d’origine baloutche, mènent une lutte armée contre la République islamique d’Iran et revendiquent souvent l’assassinat de forces de sécurité iraniennes dans la région du Sistan-et-Baloutchistan. Hormis l’Iran, d’autres pays comme les Etats-Unis et le Japon considèrent Jaish al-Adl comme un « groupe terroriste ». Le 10 janvier, le même groupe a revendiqué une attaque armée contre un poste de police dans le district baloutche de Rask en Iran, lors de laquelle un militaire iranien a été tué.

    • Frappes en Irak et en Syrie : l’Iran s’engage dans le conflit régional
      https://www.revolutionpermanente.fr/Frappes-en-Irak-et-en-Syrie-l-Iran-s-engage-dans-le-conflit-reg

      L’Iran frappe la Syrie et l’Irak en réponse à l’attentat de Kerman et aux multiples attaques ciblées contre les cadres de l’Axe de la Résistance. La riposte, brouillonne et mineure, illustre les contradictions d’un pays en crise, confronté aux provocations incessantes de l’État israélien et à la déstabilisation de la région.

  • Pelican | Interview | “As the band has progressed, everything’s been a lot more open” - It’s Psychedelic Baby Magazine
    https://www.psychedelicbabymag.com/2023/12/pelican-interview.html

    Post-Metal/Post-Everything Instrumental Masters, Pelican, from Chicago, Illinois, are just wrapping up a US tour and have recently remastered and reissued a large part of their discography from the last 20 years.

    The Bandcamp Guide to Pelican #Bandcamp_Daily
    https://daily.bandcamp.com/lists/pelican-albums-list

    https://pelican.bandcamp.com/album/live-at-empty-bottle-december-15-2015


    #Pelican live at empty bottle december 15, 2015
    #metal #stoner

  • regardait les mioches déambuler par grappes à la sortie de la Communale (non, elle ne fait pas la sortie des écoles, elle est viscéralement pédophobe et passait juste par là à la mauvaise heure sans faire exprès) et se demandait comment le port d’un uniforme pourra les rendre plus identiques qu’iels ne le sont déjà. Encore chez les assignées « filles » ça va, il y a quelques minuscules nuances, mais chez les assignés « garçons » bon courage pour les différencier les uns des autres — on dirait des photocopies.

    Non, ce qu’il faudrait c’est au contraire les pucer et leur peindre des grands numéros dans le dos ; ce serait plus simple pour le référencement.

    #PetiteIdéeGratosPourNotreBeauPrésidentChéri.

    • Au collège, c’était frappant, c’était pratiquement un uniforme. Même les cheveux étaient pareils : touffe décolorée sur le dessus et tondue sur les côtés pour les garçons, toutes les nuances de noirs et anthracite foncé, avec jean coupe et usure identique et les filles, toutes avec les cheveux longs et lissés, un chouia plus de couleurs mais pas trop.

      Ma fille était vachement ostracisée avec ses cheveux courts et ses vêtements non seulement très colorés, mais en plus customisés.

  • Macron, un manager qui flotte dans les habits de l’homme d’Etat, par Christian Salmon – Libération
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/emmanuel-macron-vieux-style-par-christian-salmon-20240118_JFFXWUPWTRDYZD3

    Ce président élu pour sa jeunesse, et parce qu’il offrait l’espoir d’un renouvellement de la vie politique, est paré en ce début de second mandat de tous les défauts de la vieille politique. « Vieille France » a titré justement Libé. Celui que l’on vit mimer De Gaulle attablé face aux journalistes dans un remake de la vieille conférence de presse, s’est trompé de République, il parlait comme un président du Conseil de la IIIe République. Marseillaise, uniforme à l’école, natalité, civisme, drapeau français. Que la France reste la France ! Ordre, éducation, mérite. Un lexique rapiécé.

  • Les corps sont devant les écrans - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/01/02/les-corps-sont-devant-les-ecrans

    « Toutes les raisons de faire une révolution sont là. Il n’en manque aucune. Le naufrage de la politique, l’arrogance des puissants, le règne du faux, la vulgarité des riches, les cataclysmes de l’industrie, la misère galopante, l’exploitation nue, l’apocalypse écologique – rien ne nous est épargné, pas même d’en être informés. Toutes les raisons sont réunies, mais ce ne sont pas les raisons qui font les révolutions, ce sont les corps. Et les corps sont devant les écrans. »
    Le comité invisible

  • Réarmer, vous avez dit réarmer ?
    https://www.obsarm.info/spip.php?article635

    Pour ses vœux aux Français·es, le Président n’avait que ce seul mot à la bouche, le déclinant à toutes les sphères de la société : « réarmement économique » ; « réarmement de l’État et de nos services publics » ; « réarmement civique » ; « réarmement industriel, technologique et scientifique » « réarmement de la Nation » ; « réarmement de notre souveraineté européenne »… Le millésime 2024 selon Emmanuel Macron a décidément un goût bien amer. Loin de favoriser la paix, il mise sur la guerre pour renforcer l’économie et (...) #Revue_Damoclès

    / #Contrôle_des_exportations, Transferts / exportations, #Coopération_industrielle, #Armes_nucléaires, #Droit_international_humanitaire, #Guerres, #Actions_contre_la_guerre, #Israël, La (...)

    #Transferts_/_exportations #La_une

  • Rima Hassan, la Palestine chevillée au cœur
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2024/01/14/rima-hassan-la-palestine-chevillee-au-c-ur_6210708_4500055.html

    La juriste franco-palestinienne de 31 ans a imposé une voix nouvelle dans les médias français, portant la colère désabusée de son peuple. Menacée de mort après ses prises de parole à la suite des attaques du Hamas du 7 octobre, elle a quitté la France pour la Syrie, où elle est née, et la Jordanie, où elle prépare un livre sur son engagement.

    Son irruption, il y a un an, dans le petit monde des intervenants sur le conflit israélo-palestinien ayant les faveurs des médias avait fait grand bruit. Ses deux participations à « C ce soir », l’émission de débat de France 5, les 30 janvier et 28 février 2023, avaient bousculé un exercice d’ordinaire très codifié. « Au nom de quoi je ne pourrais pas revenir dans le village de mes grands-parents ? », s’était exclamée la juriste franco-palestinienne Rima Hassan, 31 ans, petite-fille de Palestiniens chassés de leur terre à la création d’Israël, en 1948.

    Face à des universitaires reconnus, parfois du double de son âge, la jeune femme avait brandi des mots peu entendus sur les plateaux télévisés, notamment celui d’« apartheid », le terme utilisé par les ONG de défense des droits humains pour décrire le régime d’oppression auquel les Palestiniens sont soumis. « Il faut arrêter de nous mentir, il n’y aura pas d’Etat palestinien », avait-elle martelé, en plaidant, à la place, pour la création d’un Etat binational.

    Avec sa longue chevelure de jais et sa force tranquille, Rima Hassan a donné un visage à la colère des Palestiniens, à leur défiance croissante vis-à-vis de la solution à deux Etats, à leur rejet de la sémantique d’Oslo, ce ­processus de paix failli, qui a servi, à leurs yeux, de paravent à la perpétuation de l’occupation israélienne. En deux apparitions médiatiques, la présidente de l’Observatoire des camps de réfugiés, une ONG dont elle est la fondatrice, a été érigée dans les milieux propalestiniens au rang de « nouvelle Leïla Shahid », ­l’ex-déléguée générale de la Palestine en France, une oratrice de choc, longtemps prisée des médias parisiens.

    Alors quand les bombes ont recommencé à pleuvoir sur Gaza, dans la foulée du massacre commis par les commandos du Hamas, le 7 octobre, on s’attendait à ce que Rima Hassan remonte au créneau. Mais après deux interventions dans Mediapart et Blast, qui lui ont valu une cascade de menaces de mort par SMS et messages vocaux (« on va t’attraper salope, regarde bien derrière toi quand tu marches », « on va te violer et te brûler vive »), la diplômée en droit international a pris la tangente.

    Volonté de préserver sa liberté de parole

    Elle n’a pas renouvelé son contrat avec la Cour nationale du droit d’asile, où elle travaillait depuis six ans. Elle a renoncé au poste qu’Amnesty International lui offrait, comme chargée de plaidoyer sur les questions de migration, de peur que cette fonction restreigne sa liberté de parole sur la question palestinienne. Et elle a pris un billet d’avion. Direction la Syrie, plus précisément le camp de réfugiés palestiniens de Nayrab, près d’Alep, où elle est née et a vécu ses dix premières années.

    « Dans cette période horrible, j’ai ressenti le besoin d’être proche de mon peuple. On vit ce qui se passe à Gaza comme une ­deuxième Nakba », dit-elle, en référence à l’exode forcé de sept cent cinquante mille Palestiniens en 1948, lors de la création d’Israël. Son départ constituait aussi un acte de protestation contre le climat qui prévalait alors sur la scène politico-médiatique française, marquée par les déclarations de « soutien inconditionnel » à Israël et les soupçons de sympathie pro-Hamas, voire d’antisémitisme, auxquels s’exposaient alors ceux critiquant cette ligne, comme l’ancien premier ministre Dominique de Villepin.

    « J’en veux à nos responsables politiques de n’avoir pas su créer des espaces d’empathie collective à l’égard des victimes des deux camps », déclare la trentenaire qui, dès le 7 octobre, a écrit sur son compte X (ex-Twitter) qu’il est « moralement inacceptable de se réjouir de la mort de civils ». « Très vite, le système politico-médiatique nous a demandé de transformer notre empathie naturelle en un soutien à l’Etat d’Israël, poursuit-elle. Sur les ­plateaux télé, on en est même arrivé à se demander si une vie palestinienne vaut une vie ­israélienne. C’était lunaire. »

    Premier acte militant à 15 ans

    Ce retour en Syrie, Rima Hassan l’a vécu comme une session de rattrapage. Car lorsqu’elle est arrivée en France, en 2002, dans le sillage de sa mère divorcée, installée comme cuisinière à Niort, la jeune fille a mis entre parenthèses son identité arabo-­palestinienne. « Il fallait survivre dans un nouvel environnement », raconte-t-elle. Le souvenir de son grand-père maternel, un communiste qui professait que « le retour en Palestine ne se fera pas grâce aux armes, mais grâce aux études », l’incite à se concentrer sur l’apprentissage de la langue et des codes de son pays d’adoption.

    Son premier acte militant, à l’âge de 15 ans, consiste à aller assister à une conférence sur le thème de la Palestine et du droit international à Poitiers. La découverte des conventions de Genève et des grandes résolutions de l’ONU constitue une révélation pour l’adolescente élevée dans un HLM tapissé de posters à la gloire de l’Intifada. « C’est tellement plus simple de s’inscrire dans le champ du droit plutôt que dans celui de l’idéologie », confie-t-elle.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Conflit israélo-palestinien : de l’espoir d’Oslo aux réalités d’Hébron

    Dans la foulée, elle se plonge dans des lectures, notamment la Lettre à un ami juif, de l’écrivain franco-palestinien Ibrahim Souss (Seuil, 1988), vibrant appel à la reconnaissance mutuelle. « J’ai pleuré tes morts, penche-toi sur les miens », implore l’auteur, qui revient alors de la visite d’un camp d’extermination nazi. Ce texte sur l’invisibilisation des Palestiniens éclaire la frustration qu’elle éprouve dans la relation avec son petit ami de l’époque, qui insiste pour la présenter comme « syrienne » à ses parents.

    En 2010, elle obtient la nationalité française. C’est un tournant. Elle réserve aussitôt un billet d’avion pour Tel-Aviv, avec une association propalestinienne (EuroPalestine), dans l’espoir de découvrir enfin la terre de ses aïeux. Mais, à l’aéroport Charles-de-Gaulle, elle est empêchée d’embarquer avec quelques autres militants de culture arabe. « Toute l’énergie que j’ai mobilisée depuis, c’est pour apaiser la colère que j’ai ressentie ce jour-là. »

    La « double peine » des Palestiniens de France

    En Syrie, pays où elle n’a pas pu rentrer pendant dix ans, en raison de la guerre civile qui l’a ravagé, Rima Hassan a renoué avec son père, un ex-mécano de l’armée de l’air syrienne, resté dans le camp de Nayrab. Tout en bataillant sur les réseaux sociaux, elle s’est attelée à la rédaction d’un livre sur son cheminement et son combat contre la « double peine » infligée selon elle aux Palestiniens de France : « On est des victimes et on doit chaque jour réexpliquer notre condition de victime à un monde qui est totalement sourd. »

    Bien que loin de Paris, l’experte en migrations, classée par le magazine Forbes parmi « les quarante femmes d’exception qui ont marqué l’année 2023 », a été ­rattrapée par l’onde de choc du 7 octobre. Une grande marque française qu’elle conseillait sur les enjeux d’insertion des réfugiés a suspendu son contrat pour quelques mois. Le groupe redoutait que son activisme sur Internet parasite le prudent silence auquel il s’est astreint sur les événements en Israël et à Gaza.

    Début décembre, après son séjour en Syrie et un passage au Liban, Rima Hassan a posé sa valise en Jordanie. En plus de son livre, elle planche sur une exposition de photos, des portraits de Palestiniens au visage masqué par un keffieh, qu’elle prend elle-même. Un jeu sur la dualité de ce morceau d’étoffe, vecteur autant d’affirmation que d’enfermement.

    « Etre réfugié, ça donne de la fierté, mais ça étouffe aussi, analyse-t-elle. Mes choix de vie ont été surdéterminés par cette identité. Je ne compte plus le nombre de soirées entre amis où j’ai été incapable de m’amuser tant mon esprit était accaparé par l’actualité. » Pour trouver l’inspiration, elle arpente les camps de réfugiés de la banlieue d’Amman, dans une quête entêtée de ses origines, une errance autour de la Palestine, le pays rêvé et interdit. Le retour en France n’est pas au programme. La relève de Leïla Shahid attendra.

  • Coutances (Manche) : le fourgon cellulaire ne transportera plus personne- Sans nom
    https://sansnom.noblogs.org/archives/20251

    Coutances. Un fourgon de police incendié devant le commissariat La Manche Libre, 13 janvier 2014 Mercredi 10 janvier en début de soirée, c’est un passant qui a alerté le chef de poste du commissariat de Coutances : l’un des véhicules, un fourgon cellulaire utilisé pour les interventions, notamment le (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Guilvinec (Finistère) : le maire a un nom… et une baie vitrée- Sans nom
    https://sansnom.noblogs.org/archives/20269

    Le domicile du maire du Guilvinec dégradé à coups de marteau Le Télégramme/Ouest France, 13 janvier 2014 Mauvaise surprise, mardi, pour le maire du Guilvinec (29), Jean-Luc Tanneau, et son épouse, à leur retour au domicile pour la pause déjeuner. « Une ou des personnes ont donné des coups de marteaux (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • J’espère que tu as bien conscience que le gros scandale cosmoplanétaire qu’il vaudrait mieux que tu sois prêt pour cet été, c’est quand des athlètes vont refuser de concourir contre l’équipe d’Israël, et que le CIO va donc les punir, et que nos médias ne parleront plus que de ça, à quel point l’antisémitisme gangrène le sport, que Macron viendra en urgence répéter que le sport ne doit pas se mêler de politique, que les Jeux c’est la fraternité humaine, etc.

  • Une nuit de « chaos » : cinq migrants meurent dans la Manche en tentant d’atteindre le Royaume-Uni - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/54494/une-nuit-de-chaos--cinq-migrants-meurent-dans-la-manche-en-tentant-dat

    Actualités
    Une nuit de « chaos » : cinq migrants meurent dans la Manche en tentant d’atteindre le Royaume-Uni
    Par La rédaction Publié le : 15/01/2024
    Cinq migrants sont morts dans la nuit de samedi à dimanche dans la Manche, alors qu’ils tentaient de rejoindre une embarcation à la mer dans une eau glaciale pour rejoindre le Royaume-Uni. Parmi les rescapés se trouvent des dizaines d’enfants en bas âge et un nourrisson d’un mois.
    C’est le premier drame de 2024 au large des côtes françaises. Cinq personnes ont péri noyées dans la nuit de samedi 13 à dimanche 14 janvier dans la Manche, et un sixième migrant en arrêt cardiaque a été transféré « en urgence absolue » à l’hôpital de Boulogne-sur-Mer, a indiqué la préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord (Premar). Un autre exilé est légèrement blessé et 32 personnes ont été secourues, indique l’AFP alors que le quotidien régional la Voix du Nord évoque 71 rescapés, dont une dizaine d’enfants en bas âge et un nourrisson d’un mois.
    Selon le parquet de Boulogne-sur-Mer, « le bateau a été mis à l’eau à distance du rivage. Douze à quinze personnes étaient à bord, d’autres s’apprêtaient à monter » quand il « a basculé » à cause de « la houle et de la marée montante ». « C’est à ce moment-là que le drame s’est déroulé » aux alentours de 1h45, a-t-il expliqué à l’AFP. Les exilés ont eu du mal à monter dans l’embarcation en raison des vagues et de l’obscurité.
    Un Soudanais de 29 ans a raconté aux journalistes de la Voix du Nord qu’à « peine quelques mètres dans la mer, l’eau nous arrivait à la poitrine. Des personnes parvenaient à attraper le bateau et à grimper dedans. D’autres non ». Le jeune homme a aussi expliqué que « les vagues nous ramenaient vers la plage. J’ai vu des gens disparaitre en sautant du bateau. C’était quasi impossible de partir ».
    Un remorqueur d’intervention, « en patrouille dans la zone », a été mobilisé et l’équipage a identifié sur place « des personnes inanimées et inconscientes » dans une eau à neuf degrés et une température extérieure de quatre degrés, selon la Premar. Dans ces conditions climatiques, les chances de survie sont particulièrement réduites.
    Les rescapés ont dans un premier temps été conduits dans la salle des fêtes de Wimereux, où s’est produit le drame. Des agents d’astreinte de la ville et le premier adjoint au maire ont distribué de l’eau, du café et du thé aux survivants, précise la Voix du nord. Une cellule médicale a été installée et la Protection civile déployée. La préfecture a ensuite affrété un bus pour amener les exilés dans un hangar à Calais mis à disposition des migrants dans le cadre du plan grand froid. Jusqu’en milieu de matinée les « investigations en mer » pour retrouver d’éventuelles personnes en difficultés liées à ce naufrage « se sont poursuivies », a assuré la Premar. Plusieurs bateaux ont sillonné la zone et un hélicoptère de la Marine nationale a survolé le secteur avec un énorme projecteur. « Aucune nouvelle découverte n’a été faite », a ajouté la préfecture. Mais « nous ne sommes pas à l’abri de trouver d’autres corps dans les heures qui viennent ».Une enquête a été ouverte, notamment pour « homicide involontaire aggravé », « aide au séjour d’étrangers en situation irrégulière en bande organisée » et « association de malfaiteurs », a signalé le parquet de Boulogne-sur-Mer.
    Cette nuit-là, les départs ont été nombreux. Selon la Premar, au total, « 182 personnes ont été secourues au large par des moyens français » au cours de la nuit de samedi à dimanche et dans la journée de dimanche. et au total ce week-end, 400 exilés ont été pris en charge par les forces françaises. Les migrants ont profité d’une accalmie pour tenter la traversée. « Nous avons eu 26 jours consécutifs de mauvais temps. Là, les personnes ont profité de conditions un peu meilleures pour partir. Mais on voit bien que la situation n’était pas plus favorable », note Mathilde Potel, commissaire à la direction zonale de la police aux frontières du Nord, interrogée par la Voix du Nord. Pour les autorités, ce drame « nous démontre une nouvelle fois l’importance de notre mission de lutte contre les réseaux de passeurs et contre les traversées maritimes », a estimé lors d’un point presse le préfet du Pas-de-Calais (nord), Jacques Billant. « Ce sont là des réseaux criminels qui font courir des risques inconsidérés aux populations migrantes. Prendre la mer dans une eau à sept degrés, c’est aller à la mort avec une durée de vie limitée à dix minutes en cas de chavirage », a-t-il ajouté.
    Ce phénomène des « taxi-boats » s’est particulièrement développé ces derniers mois. Des bateaux pneumatiques partent plus au sud du littoral, souvent dans la Somme, où les contrôles sont moins fréquents, avec quelques personnes seulement – passeurs ou migrants – à bord. Ils mettent dans un premier temps le cap au nord, vers les plages plus proches de Calais, où se cachent les passagers ayant payé pour la traversée. Ceux-ci se jettent alors à l’eau pour embarquer : selon le droit maritime, les policiers ne peuvent pas interpeller les bateaux déjà en mer.Avec cette méthode particulièrement dangereuse, les exilés attendent les embarcations dans les eaux glaciales de la Manche, et sont parfois immergés jusqu’au torse. Le chef de la diplomatie britannique David Cameron a affirmé à la BBC que cette nouvelle « déchirante » lui « brisait le cœur ». Mais elle « montre aussi à quel point nous devons stopper les bateaux, stopper ces trafics et les êtres humains qui sont derrière », a-t-il ajouté. « Dans un monde idéal, nous renverrions juste ces personnes en France, et le trafic s’effondrerait. Mais ce n’est pas possible, et c’est pour cela que nous poursuivons cette politique avec le Rwanda », a-t-il poursuivi.Les députés britanniques doivent se prononcer cette semaine sur le projet de loi permettant d’expulser vers le Rwanda les migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni. « Nous avons perdu le contrôle de nos frontières et nous devons faire quelque chose pour arrêter les bateaux. Maintenant, je pense que le point de départ pour cela est de s’attaquer aux gangs criminels qui mènent ce trafic ignoble », a réagi pour sa part Keir Starmer, leader de l’opposition travailliste, sur la BBC.
    Mais le maire de Wimereux, Jean-Luc Dubaële, pointe du doigt les autorités françaises et britanniques, coupables, selon lui, du drame. « Il est temps que l’État prenne les choses en main et tape sur la table au niveau des Anglais qui sont responsables de ces tragédies », fustige l’édile avant d’ajouter, en pesant ses mots : « Les passeurs sont eux aussi responsables de cette situation bien entendu, pour moi ce sont des assassins. » Douze migrants ont perdu la vie en 2023 en tentant de traverser la Manche, selon la Premar.

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