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  • Fermeture des vols intérieurs : « Si Aurillac est sur la liste, le Cantal est mort » | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/politique/fermeture-des-vols-interieurs-si-aurillac-est-sur-la-liste-le-cantal-est

    #Air_France_KLM va réduire de 40 % ses vols nationaux d’ici à 2021. Les sénateurs dont les territoires sont concernés par ces fermetures de ligne craignent l’#enclavement de leur région mais aussi les conséquences économiques.

    Pour Air France, un plan d’aide peu écolo et non contraignant
    https://reporterre.net/Pour-Air-France-un-plan-d-aide-peu-ecolo-et-non-contraignant

    Pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19, le gouvernement va accorder 7 milliards d’euros d’aides à Air France. En échange, la compagnie est censée devenir « plus respectueuse de la planète ». Mais les conditions environnementales posées ne sont ni ambitieuses ni contraignantes

    Liens cités dans l’article de Reporterre :
    Réseau Action Climat, Climat : que vaut le plan du Gouvernement pour l’aérien ?, https://reseauactionclimat.org/publications/climat-que-vaut-le-plan-du-gouvernement-pour-laerien

    The Shift Project, « Crise(s), climat : préparer l’avenir de l’aviation » : les propositions du Shift de contreparties à l’aide publique au secteur aérien, https://theshiftproject.org/article/climat-preparer-avenir-aviation-propositions-shift-contreparties

    #changement_climatique #transport_aérien #aménagement_du_territoire #développement_durable

  • #Convention_citoyenne : « Les Français doivent faire partie de la décision politique » | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/debat/convention-citoyenne-les-francais-doivent-faire-partie-de-la-decision-po

    Les 150 Français tirés au sort se sont réunis les 30 et 31 mai pour un dernier week-end de travail en visioconférence avant la session finale de juin.

    […] Le risque du #référendum

    Les citoyens doivent se prononcer sur la façon dont chaque famille d’objectifs doit être mise en œuvre : par voie législative ou par référendum ? Le sujet entre eux fait débat. Il y a ceux qui pensent que le référendum est la voie la plus efficace mais pour d’autres, comme Corinne, c’est la plus risquée. « Ce serait dommage que nos propositions ne soient pas jugées sur leur contenu mais rejetées à cause de l’impopularité de l’exécutif » s’inquiète-t-elle. Certains trouvent encore que le temps législatif est trop long alors que la crise sanitaire nous a montré que « le temps est de plus en plus compté ». « On ne peut pas attendre un an que Parlement se saisisse de nos propositions. Ce sera trop tard. Elles doivent faire partie du plan de sortie de crise. »

    Modifier la #Constitution pour « contraindre l’État à agir »

    L’autre sujet important de ce dernier week-end de travail a été la révision de l’article 1 de la Constitution afin d’y inscrire la lutte contre le réchauffement. Jusqu’à aujourd’hui, aucun pays du G20 n’a encore touché à sa loi fondamentale pour contraindre l’État à mieux prendre en compte les enjeux écologiques. L’objectif est d’obliger l’État français, le « contraindre » à agir en ayant une obligation de résultat pour protéger la biodiversité avec « des politiques publiques compatibles ». Il y a débat au sein des citoyens, la plupart estimant que la Charte de l’#environnement suffit, mais pour beaucoup modifier la Constitution est plus fort : « c’est important de le faire car toutes les futures lois vont s’appuyer dessus et devront ainsi prendre en compte l’écologie. Ce n’est pas que symbolique » espère William.

  • ‘Summer is not going to make this go away’ : Temperature has little or no impact on spread of coronavirus, new study suggests

    https://www.independent.co.uk/news/health/coronavirus-summer-temperature-warm-hot-spread-study-pandemic-a950620

    Dans le même ordre d’idée : Coronavirus : « Le virus ne va pas disparaître cet été » selon Philippe Sansonetti, microbiologiste spécialiste des maladies infectieuses devant la commission des Affaires sociales du Sénat

    https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/coronavirus-le-virus-ne-va-pas-disparaitre-cet-ete-selon-philippe-sanson

    #coronavirus #science

    • Susceptible supply limits the role of climate in the early SARS-CoV-2 pandemic

      Preliminary evidence suggests that climate may modulate the transmission of SARS-CoV-2. Yet it remains unclear whether seasonal and geographic variations in climate can substantially alter the pandemic trajectory, given high susceptibility is a core driver. Here, we use a climate-dependent epidemic model to simulate the SARS-CoV-2 pandemic probing different scenarios based on known coronavirus biology. We find that while variations in weather may be important for endemic infections, during the pandemic stage of an emerging pathogen the climate drives only modest changes to pandemic size. A preliminary analysis of non-pharmaceutical control measures indicates that they may moderate the pandemic-climate interaction via susceptible depletion. Our findings suggest, without effective control measures, strong outbreaks are likely in more humid climates and summer weather will not substantially limit pandemic growth.

      https://science.sciencemag.org/content/early/2020/05/15/science.abc2535

  • Jacques Toubon alerte sur les « milliers d’enfants » qui ont « faim » pendant le confinement | Public Senat

    https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/jacques-toubon-alerte-sur-les-milliers-d-enfants-qui-ont-faim-pendant-le
    https://www.publicsenat.fr/sites/default/files/styles/pse_accueil_entete/public/medias/2020/04/dailymotion-x7tg1nz.jpg?itok=38tlbQ9i

    Auditionné par la commission des lois du Sénat, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, met en garde et estime que « l’équilibre du trépied liberté, égalité, sécurité est en cause ». Le confinement est source « d’inégalités sociales très fortes », notamment pour les enfants des familles pauvres.

  • Coronavirus : la France sur la piste de son « patient zéro » [edit Publié le 08 avril 2020]
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/04/08/coronavirus-la-france-sur-la-piste-de-son-patient-zero_6036012_3224.html
    OLIVIER FABRE/ARMÉE DE L’AIR/DÉFENSE

    Qui est la première personne à avoir été infectée par le Covid-19 en France ? Un militaire, un agent secret, une hôtesse de l’air ? « Le Monde » a eu accès à l’enquête épidémiologique qui remonte la chaîne de contamination dans l’Oise, où les premiers cas sont apparus.
    Le 31 janvier, un Airbus A340 de l’armée de l’air française décolle de l’aéroport de Wuhan-Tianhe, en Chine. Objectif : rapatrier des ressortissants français de cette ville industrieuse et tentaculaire de 11 millions d’habitants, épicentre de l’épidémie de Covid-19. Un mois après les premières alertes de médecins chinois, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de déclarer « l’urgence internationale » face au coronavirus. En ce dernier jour du mois, ce sont des militaires qui assurent le premier rapatriement, les suivants seront assurés par des avions civils.

    Dans l’appareil se trouvent 193 civils : des Français travaillant à Wuhan, mais aussi quelques fonctionnaires du centre de crise du Quai d’Orsay. Ils sont encadrés par dix-huit membres d’équipage – quatorze engagés de l’escadron Esterel, habitués aux missions sensibles, trois médecins du service de santé des armées, un mécanicien. D’ordinaire, ces militaires – en « surblouse transparente, gants, lunettes en Plexiglas et masque FFP2 », selon une jeune passagère – sont basés à Creil, dans l’Oise, au nord de Paris. Un lieu ultrasécurisé, cette « base aérienne 110 ». Située à quelques kilomètres de Senlis et de l’aéroport de Roissy, elle abrite également la direction du renseignement militaire, la très secrète DRM. Pas tout à fait Le Bureau des légendes, mais presque.

    L’individu qui a contribué, bien involontairement, à diffuser la maladie dans ce département d’environ 825 000 habitants se trouvait-il à bord de cet appareil, comme la rumeur locale l’assure, prospérant sur la communication erratique de l’armée et des autorités sanitaires ? Ou bien ce « patient zéro » avait-il été infecté auparavant, et ailleurs ? Le Monde a remonté le fil de cet épisode épidémique qui a emporté le premier patient français, le 25 février, alors que le pays ignorait encore ce qui l’attendait.

    Le vendredi 31 janvier, en milieu de journée, l’Airbus en provenance de Chine atterrit non pas à Creil, mais sur la base militaire d’Istres, dans les Bouches-du-Rhône. La petite colonie d’expatriés en sort un peu groggy après douze heures de vol et l’attente à l’aéroport de Wuhan. Avant d’embarquer, les médecins militaires ont exigé qu’ils se lavent les mains et qu’ils portent un nouveau masque. Ils ont pris la température de chacun tout en traquant, par une série de questions, d’éventuels symptômes. « Deux des passagers dont le nez coulait et qui avaient une très légère fièvre ont d’ailleurs failli être laissés sur place, avant d’être finalement isolés dans la queue de l’appareil », raconte Agathe Serres, étudiante en éthologie à l’université de Wuhan, l’une des 193 rapatriés.

    Le vol a effectué un strict aller-retour sans escale jusqu’à Istres, dit-on avec insistance au ministère des armées. Une fois sur place, les passagers ont été placés en « quatorzaine » au club Vacanciel, un centre de vacances situé en lisière de la station balnéaire de Carry-le-Rouet. Tandis que les membres de l’escadron Esterel débarquent sur la base d’Istres de grandes cantines de matériel, les passagers rejoignent une tente où la ministre de la santé, Agnès Buzyn, entourée de ses conseillers, prononce un bref discours. L’heure n’est pas à la panique : trois jours plus tôt, Mme Buzyn n’avait pas prévu de parler de la menace du coronavirus lors de ses vœux à la presse.

    Le secret de la base de Creil

    Pour les rapatriés de Wuhan, les règles du ministère des armées sont strictes : il leur faut rester « cloîtrés » deux semaines avec un masque ; tous seront testés « deux fois, et parfois trois » (tous seront négatifs). En revanche, la procédure n’est pas du tout la même pour l’équipage. Il repart vers l’aéroport de Roissy, où les avions siglés « République française » ont l’habitude de se poser : la base de Creil, à 40 kilomètres de là, n’a plus d’« aérienne » que le nom, puisque sa plate-forme aéronautique a été fermée le 31 août 2016. De Roissy, chacun des dix-huit membres de l’équipage regagne son domicile sans « repasser par la base », affirme le ministère des armées.

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    Pour ces hommes et femmes, jeunes et sportifs, souvent pilotes eux-mêmes, qui savent aussi bien exfiltrer des militaires de zones de guerre qu’accompagner les voyages officiels, un « protocole de surveillance » a été prévu : confinement à domicile, distanciation sociale, prise de température. « Ils ont été testés », ajoute même la ministre des armées, Florence Parly, le 4 mars, sur France 2. En réalité, ils n’ont été ni testés ni strictement confinés, apprendra-t-on au cours de deux semaines de cafouillage.

    Même si le ministère des armées refuse de l’admettre, les dix-huit militaires n’ont « pas eu de tests biologiques ». La confidence vient d’une personne bien informée : le colonel Bruno Cunat, responsable de la base de Creil. Cet ancien pilote de chasse a travaillé un temps au service communication du ministère de la défense. Autant dire qu’il sait le poids des mots quand il s’exprime ainsi dans Le Parisien du 2 mars. « Il n’y avait pas de raison de les confiner » dans leurs maisons ou leurs appartements, ajoute-t-il, puisqu’« ils n’étaient pas classés à risque ». A l’époque, tout le monde écarte encore trop vite le cas des porteurs asymptomatiques.

    Une soixantaine de familles travaillant sur la base – civils et militaires – habitent Creil, une ville populaire de 35 000 habitants, mais la plupart des officiers sont installés dans des communes plus chics telles que Senlis ou Chantilly. Leurs conjoints travaillent dans les environs, leurs enfants fréquentent les établissements scolaires publics et privés de la région. « Les proches des agents ayant effectué cette mission n’ont pas été soumis aux mêmes suivis », fait savoir aujourd’hui le ministère au Monde. En clair : les conjoints et les enfants des membres d’équipage ont donc, selon toute vraisemblance, continué à fréquenter leur bureau, leurs amis, leurs écoles. Lesquels ? Secret-défense.

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    Il faut dire que la base est un lieu particulier, où s’activent plusieurs centres spécialisés dans l’analyse des émissions électromagnétiques, l’interprétation de l’imagerie, le renseignement géospatial, l’analyse du cyberespace et le renseignement humain. On y pratique aussi bien « l’espionnage » en analysant les données satellites qu’en « débriefant » les agents ou les soldats de retour de mission. « Un Etat dans l’Etat, reconnaît le socialiste Jean-Claude Villemain, élu à Creil depuis trente-sept ans, dont douze comme maire. L’armée peut d’ailleurs construire n’importe quel bâtiment sur la base sans demander le moindre permis de construire. »

    Deux habitants tombent malades

    La « quatorzaine » théorique des militaires s’achève mi-février, sans que personne soit malade. « Ils n’étaient pas porteurs du virus », affirme Mme Parly, malgré l’absence de tests. « Aucun symptôme », assure plus prudemment le commandant de la base. Au même moment, deux habitants de l’Oise tombent malades. Mercredi 12 février, Dominique Varoteaux, professeur de technologie au collège Jean-de-La-Fontaine, à Crépy-en-Valois (15 000 habitants), a de la fièvre. Son généraliste diagnostique une grippe et le met aussitôt en congé de maladie, à trois jours des vacances scolaires.

    M. Varoteaux, qui enseigne dans quatre classes, garde d’abord le lit chez lui, à Vaumoise, un village situé à la « frontière » entre l’Oise et l’Aisne, à une demi-heure de voiture de Creil. Cet homme de 60 ans, proche de la retraite, est conseiller municipal. Même si sa santé est parfois fragile, personne ne s’inquiète outre mesure. Elèves et enseignants du collège s’apprêtent à s’éparpiller pour les vacances sans imaginer l’épidémie à venir.

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    Le lendemain, jeudi 13 février, Jean-Pierre G., habitant à La Croix-Saint-Ouen, en bordure de la forêt de Compiègne, est lui aussi terrassé par la grippe. Du moins le croit-il. Dans cette commune de 5 000 habitants, où il est né il y a cinquante-cinq ans, tout le monde sait qu’il travaille « à la base », à 30 kilomètres de là. Ce civil y est contrôleur de prestation. « Il s’occupait des marchés extérieurs, précise son fils au Monde. C’est lui qui passait les contrats avec les femmes de ménage ou les jardiniers. » C’est un grand sportif, entraîneur au club de plongée de Compiègne, membre du club de badminton de sa ville.

    Le dimanche 16 février, Jean-Pierre G. a pourtant beaucoup de mal à respirer. A 9 heures du matin, sa femme, Nathalie, appelle le SAMU, qui le conduit à l’hôpital de Compiègne. En fin d’après-midi, il est hospitalisé en endocrinologie, service où il partage une chambre double avec un autre patient. L’hôpital n’a pas de lit disponible en pneumologie. « Les infirmières n’avaient, là non plus, aucune protection », a confié l’épouse de Jean-Pierre G. au Parisien. La veille, la France a recensé son premier mort du Covid-19, un touriste chinois de 80 ans, hospitalisé à Bichat. Un cas « importé », en quelque sorte, qui n’inquiète personne.

    Le fils de Jean-Pierre G. est formel : sa mère a précisé tout de suite le lieu de travail de son mari à l’hôpital et au chef du service d’endocrinologie. « Il n’y a eu aucune pression de la base pour qu’il taise quelque chose », assure-t-il aujourd’hui au Monde. Malgré les soins, l’état du malade, négatif à la grippe, se dégrade encore. Le 18, il est transféré en réanimation, placé dans un coma artificiel et intubé. Le 22 février, contact est pris par l’hôpital de Compiègne avec l’infectiologue référent du CHU d’Amiens, dans la Somme, qui ne prescrit pas de test du Covid-19, car le patient ne revient pas de Chine ou d’une « zone à risque ».

    « Vous avez un Covid-19 chez vous »

    Dans la soirée du 23 au 24, Jean-Pierre G. est évacué en urgence vers le CHU d’Amiens. Son cas est complexe, et le centre hospitalier de Compiègne ne dispose pas d’ECMO, un matériel d’oxygénation offrant aux patients une assistance à la fois cardiaque et respiratoire. Le lendemain matin, le 25 février, deux chefs de service de l’établissement de Compiègne décident d’envoyer parallèlement ses « prélèvements primaires » – les tests sanguins – au centre national de référence, à Paris. Dans la soirée du 25 février, la sentence tombe par téléphone : « Vous avez un Covid-19 chez vous. »

    L’hôpital d’Amiens a lui aussi commandé un test. Les résultats arrivent en même temps et confirment le diagnostic. Aussitôt déclaré à Santé publique France, l’agence qui assure, depuis 2016, la surveillance épidémiologique du pays, Jean-Pierre G. devient le « cas 15 », le 15e malade atteint du Covid-19, en France, dans la comptabilité du ministère de la santé. A l’époque, on parvient encore à recenser les patients…

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    Quelques heures plus tard, dans la nuit du 25 au 26 février, M. Varoteaux, l’enseignant du collège de Crépy-en-Valois, meurt d’une embolie pulmonaire massive dans le service de réanimation de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Son décès est un électrochoc : jusqu’ici, il était cité comme le « cas 17 ». Le prof de techno de l’Oise devient ainsi le premier Français tué par le coronavirus.

    Comme le pays est insouciant, pourtant, ce 26 février ! A Lyon, les supporteurs de la Juventus Turin déferlent dans le centre-ville pour le match du soir contre l’Olympique lyonnais et se plaignent de la « psychose » que leur présence déclenche. Le même jour, malgré la mort du professeur de Crépy, le nouveau ministre de la santé, Olivier Véran, assure d’ailleurs, lors du « point de situation » quotidien à son ministère : « Il n’y a pas d’épidémie en France », mais seulement « des patients isolés, des cas que l’on sait expliquer, par un voyage ou un contact avec une personne contaminée ».

    Des cas « que l’on sait expliquer » ? En ce qui concerne M. Varoteaux, ce n’est pas exact : personne ne sait encore, à ce moment-là, comment il a été infecté. Six épidémiologistes et médecins de Santé publique France et de l’agence régionale de santé (ARS) sont d’ailleurs sur le pont depuis la veille pour remonter la piste des contacts des deux patients de l’Oise. Ils ont été informés en même temps de la mort du professeur de Crépy-en-Valois et du résultat positif du test de Jean-Pierre G. Depuis, ils passent de longues heures à interroger les épouses de ces derniers. « Je suis restée jusqu’à 3 heures du matin au téléphone avec l’ARS, qui commençait son enquête pour remonter la piste », a confirmé au Parisien Nathalie G.

    Pas de contacts avec la Chine

    Ces scientifiques traquent les épidémies comme des policiers pistent les tueurs en série. Infections alimentaires en France, virus Ebola en Afrique, coronavirus au Moyen-Orient… Ils savent décomposer les chaînes de transmission jusqu’à ces fameux « patients zéro », comme on appelle ces cas « index », les premières personnes à avoir été contaminées par un agent pathogène, lors d’une épidémie . « Nous avons commencé les interrogatoires immédiatement, questionnant les conjoints, les collègues, les voisins, les amis cités comme contacts par la famille proche du malade », explique Alexandra Mailles, une des épidémiologistes du groupe. La première étape ? Etablir la liste des personnes que Jean-Pierre G. et M. Varoteaux, « cas 15 » et « cas 17 », ont fréquentées.

    Les épidémiologistes s’inquiètent de ce qui ressort des entretiens. « Jusque-là, les cas de Covid-19 recensés en France étaient tous, sauf un, des cas importés, c’est-à-dire que tous avaient un lien, d’une façon ou d’une autre, avec la Chine, révèle Mme Mailles. Cette fois, nous étions en présence de deux cas autochtones, sans contact avec ce pays. »

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    Ces limiers des virus comprennent aussi que le professeur du collège de Crépy-en-Valois et le civil de la base de Creil « ont été diagnostiqués tardivement, ont côtoyé différentes communautés et ont été hospitalisés sans mesures de protection particulières ». A l’époque, on ne parle pas encore de gestes barrière, autant dire qu’ils ont pu disséminer le virus sans le savoir.

    Si, dans l’Oise et ailleurs, la mort de M. Varoteaux est un traumatisme, la nouvelle de la contamination d’un civil de la base allume deux moteurs puissants : la rumeur et la peur. Entre le 25 février, jour où M. G. est détecté positif, et le 4 mars, le virus se répand à une vitesse foudroyante : seize cas sont alors confirmés sur la base, plus un cas probable. Quatre de ces personnes sont alors hospitalisées à l’hôpital d’instruction des armées Bégin, à Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne. Les deux cas les plus graves concernent deux « personnels civils de la défense », dont l’un est toujours aujourd’hui hospitalisé à Amiens, indique au Monde le ministère des armées.

    « Connaissez-vous Valérie M. ? »

    L’ARS poursuit ses investigations dans l’Oise. Le 27 février, elle convoque une réunion avec le préfet, le sous-préfet, ainsi que le maire de Crépy-en-Valois, Bruno Fortier. Il va falloir fermer et désinfecter le collège Jean-de-La-Fontaine, sans oublier de mettre en quarantaine tous les élèves et le personnel. A l’issue de la réunion, le maire reçoit un appel d’une enquêtrice du petit groupe d’épidémiologistes : « Connaissez-vous Valérie M. ? »

    La femme qui intéresse la scientifique est professeure au lycée Jean-Monnet, à 300 mètres du collège, et c’est une amie de l’épouse du professeur Varoteaux, enseignante elle aussi à Jean-Monnet. Un test vient de révéler Valérie M. positive au Covid-19. Gravement malade, elle a été emmenée à l’hôpital de Tourcoing, chargé, avec celui de Lille, de désengorger les hôpitaux picards. « Au moment même où je lui répondais, je me suis mis à tousser », se souvient M. Fortier.

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    Le 13 février, le maire se le rappelle, s’est en effet tenu le dernier conseil communautaire avant les vacances. Cent personnes, parmi lesquelles Gilles Petitbon, le maire de Vaumoise, qui comptait dans son conseil municipal M. Varoteaux, ainsi que Valérie M., elle-même membre de l’équipe municipale d’un village voisin. « On avait trinqué au champagne… Interrogée par les épidémiologistes, l’épouse du professeur Varoteaux a cité Valérie, qui m’a cité à son tour, raconte Bruno Fortier, et je me suis retrouvé à dresser moi aussi une liste de ceux que j’avais approchés. » Entre-temps, le maire de Crépy-en-Valois s’est fait dépister. Positif.

    Informés, une dizaine de chercheurs et de laborantins de l’Institut Pasteur arrivent à Crépy-en-Valois, afin de prélever des échantillons sanguins des enfants et des adultes du lycée Jean-Monnet. L’équipe de Pasteur n’est pas chargée de l’enquête, mais il faut essayer de comprendre comment, à partir de ce panel grandeur nature d’individus en contact avec le virus, les organismes réagissent et fabriquent des anticorps.

    Le 29 février, lors de son point presse, Jérôme Salomon, le numéro deux du ministère de la santé, révèle que l’Oise compte désormais trente-six cas de Covid-19, faisant de ce département le plus important foyer du moment. Au passage, il divulgue quelques détails sur les recherches des épidémiologistes. « L’enquête, toujours en cours, a découvert que deux personnes ont été malades assez précocement, début février, exposées sans doute à un malade antérieur qui reste à définir et qui serait le patient zéro. » « Patient zéro »… Pour la première fois, le terme est lâché.

    Scénario à la « Contagion »

    Ce jour-là, M. Salomon clôt « la piste d’un vol de retour de Wuhan et contaminant » : « Il n’avait aucun passager positif à son bord. » Il révèle en revanche un détail inédit : l’un des deux malades précoces dont il vient de parler « a des contacts réguliers avec une amie qui travaille sur la base aérienne de Creil ». Une nouvelle femme apparaît dans le scénario, et ce n’est plus Valérie M. « C’est l’hypothèse retenue pour la circulation du virus sur la base aérienne », ajoute M. Salomon. Un vrai polar.

    L’Oise peine à croire que les militaires de la base de Creil n’y soient pour rien. Suspendu à la lecture du Courrier picard, du Parisien et d’Oise Hebdo, tout le département mène l’enquête. Simples citoyens, médecins, élus, chacun y va de sa théorie. Les épidémies sont un terreau fertile pour l’imagination, et les rumeurs vont bon train. « On » dit que la base cache des choses, et s’abrite derrière le devoir de réserve. Un député assure que l’Airbus ayant fait Wuhan-Roissy n’aurait « pas été désinfecté », mais simplement nettoyé par le personnel de ménage de la base – celui que recrutait M. G. « Un protocole de décontamination scrupuleux de l’A340 de l’escadron Esterel ayant servi au rapatriement » a été suivi, fait savoir au Monde le ministère des armées.

    Un autre parlementaire en est persuadé : le vol comptait un passager clandestin, « un agent secret français », rapatrié en urgence de Chine en raison de l’épidémie. Exceptionnellement, « il aurait pu rendre compte de sa mission directement sur la base ». Et s’il avait rapporté le virus avec lui ? « Conformément à la loi du 24 juillet 2015 relative au renseignement, et afin de préserver les impératifs de sécurité opérationnelle, le ministère des armées ne communique pas sur la posture liée aux actions de renseignement », répond la délégation à l’information et à la communication du ministère de la défense.

    Chacun voudrait connaître le fin mot de l’histoire. Laurence Rossignol, sénatrice socialiste de l’Oise, adresse spontanément à l’Institut Pasteur une hôtesse d’Air France habitant dans le département. « Le 27 novembre précédent, cette navigante avait déclenché tous les symptômes du Covid-19 – extrême fatigue, fièvre, toux – au retour d’un vol Pékin-Paris », raconte Mme Rossignol. Deux mois et demi pour s’en remettre, a expliqué l’hôtesse, en assurant que son fils et sa fille avaient eux aussi attrapé la mystérieuse infection. Très, très tôt pour une infection au Covid-19, puisque le tout premier cas sur le territoire chinois aurait été enregistré le 17 novembre 2019… Une sérologie de l’hôtesse est néanmoins programmée.

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    L’engouement pour le film « Contagion », effet secondaire du coronavirus
    Le film Contagion, de Steven Soderbergh, vient nourrir ces nouveaux scénarios. Ce thriller réalisé en 2011, juste après l’épidémie de grippe A(H1N1), est devenu, en ce printemps 2020, le film le plus téléchargé sur Internet. L’histoire ? Un sale virus se propage à travers le monde. Gwyneth Paltrow, qui revient de Hongkong, meurt subitement à son retour aux Etats-Unis. Entre la Chine et son foyer, où l’attendent mari et enfant, elle a fait une escale pour retrouver un amant. Ils seront les « patients zéro » américains de cette histoire… Dans l’Oise, un maire le suggère aussitôt à voix basse : et si certains couples infectés avaient entretenu des liaisons cachées, rendant certains aveux inavouables, épaississant encore un peu plus ce mystère ?

    Qui est le « sédentaire de l’Oise » ?

    Montrée du doigt et touchée par l’épidémie, la base militaire de Creil se referme comme une huître et livre ses informations au compte-gouttes, contribuant à alimenter les rumeurs. Les six épidémiologistes chargés du tracing du patient zéro reconnaissent devant Le Monde que, s’ils ont questionné les civils, « les personnels militaires ont été interrogés par le service de santé des armées ». Ce n’est pas la seule difficulté. Le virus est ultracontagieux, mais, parfois, la maladie reste discrète, et il faut retrouver dans un simple rhume passé, une grippe oubliée, tout ce qui pourrait ressembler à un symptôme du Covid-19.

    Une centaine de personnes sont interrogées. A force d’établir des listes et des questionnaires, les épidémiologistes ont acquis la conviction que la contamination « était active depuis déjà plusieurs semaines ». « Entre le véritable début de l’épidémie et les cas de MM. Varoteaux et G., on compte au moins quatre à cinq générations de contamination, explique Mme Mailles. Un « cas de première génération », en langage d’épidémiologiste, désigne une personne ayant contracté le virus dans une zone endémique (la Chine pour le Covid-19). Les individus que ce « cas index » contamine forment la deuxième génération. Ceux-là peuvent alors contaminer d’autres personnes qui constituent la troisième génération, etc. « Les premiers cas à la base militaire ne sont pas des cas de première génération », ajoute l’épidémiologiste.

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    Coronavirus : l’aéroport de Roissy et le département de l’Oise au cœur des préoccupations
    Qui, alors, avant les deux premiers malades connus de l’Oise ? Un agent secret ? Une hôtesse de l’air ? Un touriste chinois ? Autour de la base de Creil, certains avaient montré du doigt le personnel de Roissy-Charles-de_Gaulle, deuxième « hub » d’Europe, comme on nomme ces grosses plates-formes de correspondance aéroportuaire. Plus de 72 millions de passagers par an, dans une région devenue, avec l’aéroport de Beauvais, une plaque tournante de la mondialisation. Un agent de sûreté au terminal 2F de Roissy étai d’ailleurs positif selon le test, mais, au vu de la date d’apparition des symptômes, l’ARS a coupé court à toute accusation. « Nous n’avons pas établi de lien de contamination entre la communauté de communes de Crépy ou de Creil et la zone aéroportuaire », affirme, de son côté, l’épidémiologiste de Santé publique France.

    Le 13 mars, les scientifiques interrompent leur enquête. Et le bilan est surprenant. « Nous sommes remontés jusqu’à un cas de Covid-19 la deuxième semaine de janvier », dit au Monde Mme Mailles. Soit avant les trois premiers malades chinois officiellement recensés en France, le 24 janvier. Avant aussi l’arrivée de Chinois venus fêter avec la famille et la diaspora européenne le Nouvel An lunaire, la semaine du 20 janvier. « Bien avant, également, le vol de rapatriement de Wuhan escorté par les militaires. Avant, enfin, la suspension des voyages avec la Chine », ajoute-t-elle.

    Pourquoi, dès lors, ne pas avoir jusqu’ici divulgué ces informations et fait taire les rumeurs ? La crainte de violer le secret-défense ? De commettre des indélicatesses ? « Parce que les habitants de l’Oise ont déjà beaucoup souffert et qu’il est très difficile pour ceux qui se retrouvent dans la chaîne de contamination de savoir qu’ils ont contribué à la dispersion du virus », assure Santé publique France. Mme Mailles accepte tout de même de livrer au Monde quelques indices sur le mystérieux patient zéro. « C’est quelqu’un qui était sédentaire dans l’Oise, avance-t-elle seulement. Ce n’est ni un navigant ni un bagagiste. Il n’a pas de lien avec l’aéroport, mais, quelque part, il y en a un avec la Chine. » L’épidémiologiste refuse de s’étendre davantage sur ce « sédentaire de l’Oise », qui, sans le savoir, aurait été le pyromane de la grande forêt virale de la région.

    Le gouvernement ne lit pas Science, et si ses agents ne lui ont rien transmis sur l’épidémie en Chine (?), ils ont peut-être ramené le virus avec eux, avant d’être innocentés par Le Monde et leur ministère.

    • Les « autorités » victimes du « biais de normalité » ? Dites-donc, il prennent de sacrés risques au « Monde » à révéler ainsi les coups tordus de la « Grande Muette ». Seraient-ils passibles de la cour martiale ? Parce que je sais pas si vous le savez : « nous » sommes en guerre" ...

      (Je me suis le texte intégral « en dur ». Je le décortique et éventuellement je le repartage).

    • Covid-19 : Florence Parly reconnait que les militaires de la base de Creil n’avaient pas été testés
      https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/covid-19-florence-parly-reconnait-que-les-militaires-de-la-base-de-creil

      ... la ministre des Armées, Florence Parly a reconnu s’être trompée ( sic ) ...

      Olivier Paccaud (...) n’a pas été convaincu par les arguments de la ministre. Le sénateur s’interroge toujours sur le lien entre les 21 cas de Covid-19 du lycée Jean Monnet et des matelots de la base qui avaient un partenariat citoyen avec une classe de l’établissement scolaire. 8 de ces matelots s’étaient rendus au lycée les 5 et 6 février. « Je suis navré de vous dire que ce rapport ne mentionne pas la présence de ces matelots (…) à partir de là, on peut, malheureusement suspecter beaucoup de choses (…) On ne peut pas balayer comme ça d’un revers de main la curiosité… Et ce mot me choque. Les habitants de l’Oise ne sont pas victimes d’une maladie de curiosité. Ils veulent la vérité » .

      « Si le terme curiosité a pu être pris comme ça dans un mauvais sens, je vous prie immédiatement de m’en excuser. Je n’y voyais aucune forme de mépris » a répondu Florence Parly.

  • Un thread tout à fait édifiant d’un certain Ulyss (@achabus) sur Twitter :
    https://twitter.com/achabus/status/1247657764505235458

    Je reproduis ici, en réintégrant les vidéos, en ajoutant les dates et les liens vers les sources, parce que c’est tout à fait sidérant sur le niveau d’impréparation et d’incompétence de notre équipe de vedettes…

    [6 mars - ASKPPG #6] en fait ils font pitié #confinementjour23
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1247657356617547784/pu/vid/426x360/JlOHxGVXLM6LhxiI.mp4


    https://www.facebook.com/watch/?v=194002125208821

    [8 mars - BFMTV] ouf on va rester dans le nouveau monde meilleur j’ai eu trop peur
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1247660516555870213/pu/vid/1280x720/Z7ANySQYOngAyQ6O.mp4


    https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/coronavirus-900-entreprises-nous-ont-demande-le-dispositif-du-chomage-partiel

    [5 mars - BFMTV] « nous pensons que »

    plus je les écoute plus ils me rassurent ils veillent sur nous pauvres ignorants que nous sommes faisons leur confiance
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1247661993810632716/pu/vid/1280x720/PoSseaZ6r__9NS0i.mp4?tag=10


    https://www.bfmtv.com/politique/coronavirus-il-n-est-pas-du-tout-prevu-de-fermer-les-ecoles-a-cause-de-l-epid

    [8 mars - BFMTV] quel soulagement je me faisais déjà des films, des millions de gens confinés
    https://www.bfmtv.com/politique/coronavirus-pour-marlene-schiappa-la-france-ne-va-pas-vers-ce-que-fait-l-ital

    « Il faut être très clair, le stade 3 ce n’est pas d’avantage de confinement, au contraire, on prend acte que le virus est là, et on cesse de confiner ou de mettre en quarantaine », a-t-elle conclu.

    [3 mars - France 2] « j’ai préparé en tant que ministre l’arrivée de ce virus bien avant qu’il n’arrive en France »"nous avons travaillé à avoir des stocks de masques"

    alors ça va

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1247668699869347841/pu/vid/640x360/REiXGfeXULkBbcHx.mp4


    https://www.facebook.com/watch/?v=505604923685086

    [5 mars - BFM TV] « le stade 3 ne signifie pas qu’on fermera l’ensemble des établissement scolaires »"il n’y aura pas de fermeture de l’ensemble des établissements scolaires"
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1247669754233532416/pu/vid/640x360/wdeKq1LL2KHTtEB_.mp4


    https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/story-8-toutes-les-ecoles-fermees-et-pourquoi-pas-nous-0503-1227873.html

    [10 mars - France Info] Coronavirus : « Il ne va pas y avoir, à un moment donné ou une heure donnée dans notre pays, une grande bascule où tout va changer », indique le président de la République à propos d’un passage au stade 3
    https://video.twimg.com/amplify_video/1237347219315056640/vid/1280x720/AkVHinan6_Z8FAbr.mp4


    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/video-coronavirus-macron-reconnait-que-dans-certains-departements-nous-

    11 mars « sur une base scientifique » nous naviguons a vue
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1247674586860261376/pu/vid/640x360/WBg99kpoRfU7jyrJ.mp4

    « Pour les mesures à prendre en stade 3, elles sont encore en cours de réflexion, compte tenu de l’état d’avancée des réflexions scientifiques », avait indiqué Sibeth Ndiaye, en précisant qu’elles ne seront pas « standards » sur l’ensemble du territoire, « visant par exemple à une fermeture systématique. »

    « Ce n’est pas ce que nous envisageons, en tout cas à ce stade. Notre objectif n’est pas de mettre le pays à l’arrêt », avait-elle insisté.

    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-emmanuel-macron-consulte-avant-son-allocution-de-20-h-67768

    [3 mars - BFMTV] heureusement que dans cette période troublée on a les media pour nous informer et démonter les fantasmes diffusés par les réseaux sociaux et bien nous expliquer la pensée complexe du gouvernement
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1247677396716789760/pu/vid/640x360/V-u31Sv9nNf_IVbL.mp4


    https://www.dailymotion.com/video/x7sglhh

    [10 mars - RFI] le journalisme de diffusion de communication gouvernementale ça avait déjà cet effet là en temps ordinaire
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1247681145426280452/pu/vid/320x320/ZmZyagQGc7b1TBCm.mp4?tag=10


    https://www.facebook.com/watch/?v=2259141491059534

    [5 mars - LCI] au lieu de se cacher derrière l’avis d’experts dont le rôle n’est pas de prendre les décisions il aurait peut être fallu assumer ses responsabilités politiques sans prendre les citoyens pour des imbéciles
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1247695422379962368/pu/vid/640x360/ynGQhUVnjocyPO_x.mp4


    https://www.lci.fr/politique/sibeth-ndiaye-la-france-ne-va-pas-s-arreter-avec-le-stade-3-de-l-epidemie-de-cor

    Mais quelles conséquences sur la vie quotidienne ? Contrairement aux idées reçues, le stade 3 sera moins contraignant pour les Français que le stade 2, qui implique de multiples « contraintes collectives » pour éviter la propagation du virus. « Une fois que l’épidémie est installée sur tout le territoire national, ça ne sert plus à rien d’empêcher les enfants d’aller à l’école ou autres », assure Sibeth Ndiaye. « Notre objectif ce sera de diminuer les effets de l’épidémie sur les individus infectés », ajoute-t-elle, soit de se concentrer sur le soin et la prise en charge des malades. 

    Pas d’école ou d’institution fermées donc, et le maintien des événements publics se fera au cas par cas en fonction des risques. « Mais dans un stade 3, on ne va pas arrêter la France, notre pays est solide, la vie ne s’arrêtera pas », a assuré Sibeth Ndiaye. « Je ne minimise pas le coronavirus car c’est une maladie nouvelle, inconnue et pour laquelle on a pas encore de traitement (...) mais il faut avoir conscience que dans 80% des cas les personnes atteintes ont simplement un gros rhume, seuls 20% sont des cas compliqués » a expliqué la porte-parole, précisant que le gouvernement ne fait que suivre des préconisations scientifiques et sanitaires. « Je préfère qu’il y ait une continuité de l’activité et notamment des transports pour que le personnel médical indispensable puisse se déplacer pour soigner les gens ».

    [6 mars - LCP] mais les presse-boutons comme @MarieLebec78 nous avaient prévenu aussi, au stade 3 il y aura « moins de mesures de confinement »
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1247807297885069313/pu/vid/640x360/bjnp4WWV0p55MrCz.mp4


    https://www.publicsenat.fr/article/politique/coronavirus-il-y-aura-tres-probablement-un-stade-epidemique-analyse-mari

  • « Postier, distribue notre journal et tais-toi ! » - La Déviation
    https://ladeviation.com/agiter/postier-journal-coronavirus

    La crise du coronavirus n’inhibe pas les vieux réflexes réactionnaires. Les patrons de presse crient haro sur le postier, cet inénarrable tire-au-flanc qui divise par deux son nombre de tournées. La rédac’ chef du groupe Centre France parle même de « prise en otage » pour mieux les culpabiliser. Leurs lecteurs sauront-ils que le SRAS-CoV2 se propage dans les centres de tri ?

    –-

    « La direction se refuse toujours à intervenir auprès des grands émetteurs comme Amazon, qui est par ailleurs son plus gros client. Au nom de la sacro-sainte liberté du commerce, on s’interdit donc de mettre l’appareil productif au service des besoins essentiels de la population… Quitte à continuer à mettre en danger les factrices et les facteurs, pour distribuer tout et n’importe quoi. » [Sud-Ptt]

    Mobilisé depuis des années contre les réorganisations incessantes qui ont conduit à une fermeture de très nombreux bureaux et développé le mal-être des postier·es, le syndicat attaque le groupe en justice pour des manquements répétés. L’audience en référé devrait se tenir le 3 avril.

    (Tout l’article est intéressant.)

    via Sylvain Ernault, cofondateur de La Déviation
    https://twitter.com/SylvainErnault

    #poste #presse

    • « Il n’y a pas d’affaire de masques cachés » : le PDG de La Poste donne sa version sur le stock polémique | Public Senat
      https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/stock-masques-la-poste-coronavirus-181810

      Pendant l’audition, au cours de laquelle il a répété qu’il était fondamental d’assurer la sécurité de ses salariés, mais aussi de renforcer le nombre de bureaux ouverts sur le territoire en période de crise, Philippe Wahl a été interrogé sur le recours à ces équipements de protection. Le sénateur écologiste de l’Isère, Guillaume Gontard, qui suit de près ce problème, a rappelé que le matériel avait mis du temps à être acheminé dans les bureaux de son département. « Ils recevaient des bouteilles d’eau et des mouchoirs pour se laver les mains ! Heureusement, la situation s’est améliorée », a-t-il témoigné. Philippe Wahl a précisé qu’il « n’y a pas meilleur lavage que l’eau et le savon », en ajoutant que le masque semblait « s’imposer de plus en plus », dans « toute la société française ».

      (Je n’ai pas retrouvé où ça parlait de ça.)

  • Coronavirus : la mission impossible de Jérôme Salomon, directeur général de la santé
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/20/coronavirus-la-mission-impossible-de-jerome-salomon-directeur-general-de-la-

    Dès 2016, l’actuel directeur général de la santé s’inquiétait des insuffisances du système de santé français. Confronté aujourd’hui à la pandémie causée par le coronavirus, il se voit obligé de les justifier.

    Après Buzyn, encore un portrait de « bon petit soldat du macronisme » qui craque, entre son devoir de médecin et celui de porter le chapeau et avaler les couleuvres de son chef.

    #in_retrospect

  • C’est une blague ou bien ?
    https://www.marianne.net/societe/c-est-confirme-la-loi-urgence-coronavirus-va-revenir-sur-les-droits-aux-co

    A la guerre comme à la guerre, répète le gouvernement. D’où l’idée d’introduire dans la loi « urgence coronavirus », qui doit être votée définitivement ce vendredi 20 mars, une réforme importante du droit de travail. Et surprise, le texte adopté par le Sénat ce jeudi dans la nuit ne prévoit aucun caractère « provisoire » ou « exceptionnel » pour la nouvelle loi. En clair, les mesures prises prendront un caractère définitif. Plusieurs acquis sociaux pourraient être rognés, comme le droit aux congés payés ou la durée hebdomadaire de travail. Le tout sous la pression du patronat.

    #coronavirus #autoritarisme #droits_sociaux #droit_du_travail #patronat #saloperie #travail

  • « En urgence, le gouvernement profite du Covid-19 pour supprimer les derniers acquis sociaux qui nous restaient. Une belle pourriture nous gouverne.
    Après l’état d’urgence dans le droit commun, voici la 2ème couche ultra libérale. »
    https://www.marianne.net/politique/conges-35-heures-licenciements-la-loi-d-adaptation-au-coronavirus-va-nous-

    Le projet de loi d’urgence lié au coronavirus autorise une nouvelle limitation des congés payés ou du repos hebdomadaire. Une remise en cause des acquis sociaux... qui pourrait prospérer, jusqu’à une période indéterminée après la fin de la crise.

    « Beaucoup de certitudes, de convictions seront balayées », a annoncé Emmanuel Macron, ce lundi, à propos de la crise du coronavirus. Le chef de l’Etat n’a pas tardé à tenir parole puisque dès ce mercredi 18 mars, il apparaît que certains acquis sociaux vont être remis en cause. Provisoirement. Tel est le sens du projet de loi d’urgence lié à la crise du coronavirus, soumis au Parlement à partir de ce jeudi, et que Marianne a pu consulter. Ce texte prévoit d’habiliter le gouvernement à légiférer par ordonnances dans des domaines aussi divers et sensibles que le droit aux congés payés, au repos hebdomadaire, les trente-cinq heures, ou encore la publicité de la justice. Pour soutenir les entreprises, l’exécutif a choisi de se donner la possibilité de détricoter un certain nombre de droits acquis pour les salariés. Sur le confinement, des règles strictes et particulièrement protectrices des droits individuels ont en revanche été retenues. Décryptage.

    https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/document-etat-d-urgence-sanitaire-libertes-individuelles-municipales-ce-
    #DroitDuTravail #Repos #congés #licenciements

  • #Privatisation des #autoroutes : au #Sénat, l’ex-ministre Gilles de Robien raconte les coulisses du conflit avec Bercy | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/privatisation-des-autoroutes-au-senat-l-ex-ministre-gilles-de-robien-rac

    La commission d’enquête sénatoriale, sur les #concessions_autoroutières, a auditionné l’ancien ministre des Transports Gilles de Robien, en fonction avant l’opération de privatisation de 2005. Le centriste a raconté comment l’influence de #Bercy a pesé sur la cession, à laquelle il était opposé.

  • Quand les gauchistes de Public Sénat s’y mettent…
    (très étayé, à lire et écouter…)

    Retraites : un article du projet de loi porte sur l’épargne retraite et la capitalisation | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/politique/retraites-un-article-du-projet-de-loi-porte-sur-l-epargne-retraite-et-la

    Un article entier du projet de loi sur la réforme des retraites porte sur la retraite par capitalisation. Ratifiant des ordonnances de la loi Pacte, il appelle l’épargne retraite à « se généraliser ». L’opposition de gauche, mais aussi maintenant de droite, accuse le gouvernement de vouloir affaiblir le système par répartition en favorisant la capitalisation.
    […]
    Moins de cotisations pour les très hauts revenus
    Au-delà du principe de l’épargne retraite, dans le projet de loi, une mesure pourrait bien amener certains (riches) Français à recourir à la capitalisation. Car le gouvernement veut que les cadres qui gagnent plus de 10.000 euros par mois ne cotisent plus pour la retraite pour les revenus dépassant ce seuil. Dans le futur système, tous les salariés cotiseront à 28,1 % pour les revenus jusque 10.000 euros (soit trois plafonds de Sécurité sociale). Au-delà, est prévue une cotisation solidaire de 2,81%, sur laquelle on ne crée pas de droit à la retraite supplémentaire.

    Or dans le système actuel, les super cadres pouvaient cotiser jusqu’à huit plafonds de Sécurité sociale, soit sur des revenus allant jusqu’à 324.000 euros par an. Après la réforme, ils y gagneront en salaire net, mais y perdront en pension de retraite. De quoi les pousser vers l’épargne retraite.

  • En 2019, le gouvernement supprime 35 millions d’euros du budget de la vie étudiante | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/en-2019-le-gouvernement-supprime-35-millions-d-euros-du-budget-de-la-vie

    Pour le sénateur communiste Pierre Ouzoulias, « cette annulation est incompréhensible. Elle prive les CROUS qui ont les plus grandes difficultés à aider les étudiants. Cet argent aurait permis la réalisation de dispensaires de santé dans les universités », a expliqué lundi, en séance, le sénateur, également universitaire. « En 2 ans, 100 millions d’euros de crédits ont été annulés. Les ministres Vidal et Attal assurent que le gouvernement agit depuis 2 ans pour les étudiants. Surtout qu’ils arrêtent d’agir ! »

  • #Économie_circulaire : le Sénat s’interroge sur le poids des #lobbys dans la mise en place de la #consigne | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/economie-circulaire-le-senat-s-interroge-sur-le-poids-des-lobbys-dans-la

    Auditionnée la semaine dernière en commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, Brune Poirson avait déjà pu prendre connaissance des nombreuses critiques formulées par les sénateurs à l’encontre de son projet de loi contre le #gaspillage et relatif à l’économie circulaire (voir notre article)

    Ce mercredi, Hervé Maurey, président centriste de la commission de l’aménagement du territoire et Marta de Cidrac, rapporteure LR du texte, sont restés dans cette veine. « Le volet environnemental laisse à désirer. On est en deçà de ce que nous sommes en mesure d’attendre de ce qui nous a été présenté comme un grand texte de l’acte II du quinquennat. Donc beaucoup de déception de notre part, c’est la raison pour laquelle nous avons souhaité enrichir le texte » résume Marta de Cidrac à la sortie de la présentation des travaux de la commission.

  • #Fraude à la Sécu : des chiffres réévalués à la baisse | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/fraude-a-la-secu-des-chiffres-reevalues-a-la-baisse-145534

    A partir « d’un échantillon de 2 000 dossiers représentatif des quelque 17,2 millions de personnes vivantes nées à l’étranger disposant d’un numéro de #sécurité_sociale », la direction centrale de la police aux frontières (DCPAF) et des agents du service administratif national d’immatriculation des assurés (Sandia), ont pu travailler.

    Il en est ressorti, comme le précise le communiqué de la commission des Affaires sociales, que 47 dossiers comportaient une « anomalie critique ». Sur ces 47 dossiers, 14 « n’ont pu être régularisés ». « Les intéressés ont perçu un total de prestations de 13 546 euros en 2018. En rapportant cette somme à l’ensemble des dossiers de personnes vivantes immatriculées nées à l’étranger, on aboutit à un préjudice financier de 117 millions d’euros associés aux « fausses » immatriculations. Et en appliquant le même taux d’anomalie aux dossiers « indéterminés », ce montant passe à 138,6 millions d’euros ».

  • Commission européenne : Sylvie Goulard choisie malgré ses déboires judiciaires
    https://www.mediapart.fr/journal/international/280819/commission-europeenne-sylvie-goulard-choisie-malgre-ses-deboires-judiciair

    Emmanuel Macron a fini par proposer, mardi 28 août, le nom de l’ancienne eurodéputée du MoDem Sylvie Goulard pour la Commission européenne. Un choix tardif qui surprend, alors que l’affaire qui l’avait contrainte à démissionner du gouvernement n’est toujours pas réglée.

    #EUROPE #Sylvie_Goulard,_UE,_Commission_européenne,_Ursula_von_der_Leyen,_A_la_Une

  • Tension maximale au centre de rétention du Mesnil-Amelot | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/politique/tension-maximale-au-centre-de-retention-du-mesnil-amelot-144642
    https://www.publicsenat.fr/sites/default/files/styles/pse_accueil_entete/public/medias/2019/07/dailymotion-x7e89gs.jpg?itok=9ohXT03m

    Depuis quelques semaines, la tension est montée d’un cran dans le plus grand centre de #rétention_administrative de France, situé en bout de piste de l’aéroport Charles de Gaulle. Au point que la #Cimade, l’association qui vient en aide aux étrangers en situation irrégulière, a choisi de quitter les lieux, dénonçant les conditions de vie et une situation de violence. Une délégation sénatoriale s’est rendue sur place.

    […] « Au-delà des conditions de vie, la question est pourquoi des personnes sont ici alors qu’elles n’ont rien à y faire ? » s’interroge Yves Daudigny, le sénateur socialiste de l’Aisne à l’initiative de la visite des parlementaires au CRA du Mesnil-Amelot. « Quand le centre de rétention a pour objectif de préparer l’éloignement, et que celui-ci ne concerne finalement que 40% des personnes qui y séjournent, cela veut dire que 60% d’entre elles ne devraient pas être là ». Avant de claquer la porte du CRA, la Cimade avait justement dénoncé des placements abusifs en rétention de la part de la préfecture.

    #CRA #immigration #suicides #police_aux_frontières #excès_de_pouvoir