AFP parue le 07 févr. 2023 - 13h53
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Fervent partisan, Christian Dupraz, 64 ans, chercheur à Montpellier à l’Institut national de recherche pour l’agriculture et l’environnement (INRAE) et ex-élu régional EELV, assure au contraire que cela apporte de « vrais outils agricoles au même titre que les systèmes d’irrigation ».
QUESTION : Pourquoi des panneaux solaires dans les champs et pas ailleurs ?
REPONSE : « L’idée nous est venue car on constate, comme agronomes, que les plantes n’utilisent qu’une faible fraction du rayonnement du soleil : elles ne capturent en gros que 30% du rayonnement solaire.
Donc, à condition de laisser la lumière aux plantes au moment où elles en ont besoin, il y a là un gisement très important d’énergie solaire sans pénaliser l’agriculture.
Les simulations montrent qu’avec moins de 2% de la surface agricole utilisée en France (30 millions d’hectares), on pourrait produire autant d’électricité que le parc nucléaire français actuel, ce n’est donc pas anecdotique et à mon avis, ce sera un des composants majeurs du mix énergétique du futur.
J’insiste : aujourd’hui, il y a un million d’hectares consacrés aux agrocarburants et qui sont en compétition avec la production alimentaire. Si on remplace ça par de l’électricité agrivoltaïque, on prendra moins de surface et ce sera plus efficace. »