• Les inégalités de genre sous l’oeil des démographes - Population et Sociétés - Ined - Institut national d’études démographiques
    http://www.ined.fr/fr/publications/population-et-societes/inegalites-genre-oeil-demographes

    En matière d’égalité entre les femmes et les hommes, des avancées se sont produites au cours des dernières décennies. En est-on arrivé à l’égalité complète ? Les études menées par l’unité de recherche Démographie, genre et sociétés de l’Ined confirment l’importance des évolutions en la matière et font aussi apparaître l’ampleur du chemin qui reste à parcourir.


    (pdf téléchargeable)

  • Evolution des pratiques contraceptives : les femmes précaires sont, de fait, moins bien protégées | INED

    http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/publications/pop_soc/bdd/publication/1685

    Les pilules contraceptives de 3e et 4e génération ont fait l’objet d’un débat médiatique en France à partir de décembre 2012 à propos du risque de thrombose veineuse profonde associé à leur utilisation. Elles ont cessé d’être remboursées par la Sécurité sociale depuis mars 2013. L’enquête Fécond permet d’étudier l’impact de ces événements sur les pratiques contraceptives (…).
    Aucune désaffection vis-à-vis de la contraception n’a été observée : parmi les femmes concernées par la contraception – ni stériles, ni enceintes, ayant des rapports hétérosexuels et ne voulant pas d’enfant – seules 3 % n’utilisent aucune contraception, soit la même proportion qu’en 2010. Les méthodes utilisées pour éviter une grossesse ont cependant évolué. (…) Le recours à la pilule a baissé, passant de 50 % à 41 % entre 2010 et 2013. Cette diminution prolonge celle de 5 points observée entre le milieu des années 2000 et l’année 2010. En l’espace d’une décennie, le recours à la contraception orale a ainsi reculé
    de 14 points en France. (…)
    Les femmes sans aucun diplôme ont davantage que les autres délaissé les pilules récentes au profit des méthodes les moins efficaces (dates, retrait), tandis que celles qui détiennent un CAP ou un BEP ont opté pour le préservatif, et les plus diplômées (Bac + 4) pour le DIU [stérilet].
    Les femmes cadres qui étaient auparavant les principales utilisatrices des pilules de 3e et 4e génération, ont compensé la baisse du recours à la pilule en se tournant vers le stérilet et, pour certaines, vers des méthodes dites naturelles (dates, retrait), sans doute par rejet de toute contraception à base d’hormones. À l’autre extrémité de la hiérarchie sociale, les femmes ouvrières, initialement moins enclines à recourir aux contraceptifs de nouvelle génération, n’ont pas modifié leurs pratiques contraceptives. Quant aux femmes de professions intermédiaires et techniciennes, elles ont délaissé les pilules de 3e et 4e génération pour un recours plus fréquent aux contraceptifs de 2e génération et au préservatif ; les employées se sont tournées vers le préservatif.
    Plus largement, tandis que les femmes n’ayant pas de difficultés financières ont opéré un transfert partiel des nouvelles pilules vers les contraceptifs oraux plus anciens, celles dans une situation financière difficile se sont en partie tournées vers les méthodes dites naturelles. C’est le cas notamment des femmes nées dans un pays d’Afrique subsaharienne qui ont fortement réduit leur usage des pilules (– 39 %) pour se tourner vers ces méthodes (26 % en 2013 contre 5 % en 2010).
    (…) Les effets de la crise économique sur les pratiques contraceptives, déjà notables entre 2000 et 2010 pour les 20-24 ans, semblent désormais concerner l’ensemble de la population. Les catégories sociales les plus précaires ont de fait une couverture contraceptive moins efficace aujourd’hui en raison d’un moindre recours à la pilule et d’une plus grande utilisation de méthodes dites naturelles. Certes, les pilules de 2e génération sont toutes remboursées, de même que le stérilet et l’implant, et certaines pilules de 3e génération sont aujourd’hui des produits génériques moins coûteux. Cependant, l’avance du prix d’une consultation médicale peut poser problème, notamment pour les jeunes femmes qui souhaitent que leur pratique contraceptive soit confidentielle et ne tiennent donc pas à faire apparaître une consultation médicale sur l’assurance sociale de leurs parents. Enfin, il faut rappeler que le préservatif, une des principales méthodes de contraception utilisée en début de vie sexuelle, n’est pas remboursé. L’enjeu de la gratuité de l’accès aux méthodes de contraception, un des freins de l’accès aux méthodes les plus efficaces, est donc plus que jamais d’actualité.

    #inégalités
    #sexualité
    #famille

  • 25 ans de participation des hommes et des femmes au travail domestique : quels facteurs d’évolutions ?
    http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/publications/documents_travail/bdd/publication/1673

    La spécialisation conjugale des tâches domestiques traditionnelle avec l’homme pourvoyeur principal de ressource a diminué, notamment dans les années 1990. Toutefois, on observe des résistances au partage plus égal des tâches domestiques, les femmes demeurant toujours les premières responsables de la bonne tenue de la maison et des membres de la famille. La prise en charge des enfants au sein des couples est quant à elle plus équilibrée, les pères n’assumant aucune tâche parentale se faisant plus rares. Cette diffusion témoigne d’un changement de normes quant à l’implication des pères auprès de leurs enfants, plus valorisée que dans le passé. (...) Source : pdf, (...)

  • [INED] Population et Sociétés
    http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/publications/pop_soc/bdd/publication/1661

    La #masculinisation des #naissances en Europe orientale

    Population et Sociétés, N°506, décembre 2014, 1,50 €. n° ISSN 0184 77 83

    L’avortement sélectif des filles n’est pas le propre de l’Asie. Le phénomène touche aussi l’Europe à l’Ouest des Balkans et au Sud du Caucase. Christophe Guilmoto et Géraldine Duthé nous en expliquent les raisons. Alors que ce phénomène a été décrit pour la première fois il y a plus de dix ans, on peut se demander pourquoi les autorités des pays concernés et l’Europe ne commencent à s’en préoccuper que maintenant

  • [INED] Population et Sociétés — La démographie et son vocabulaire au fil des siècles : une exploration numérique
    http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/publications/pop_soc/bdd/publication/1658

    Quand le vocabulaire des démographes s’est-il vraiment répandu ? Quels sont les indicateurs les plus cités ? Comment est-on passé de la hantise de la dépopulation à celle du surpeuplement ? Dans quel sens la perception de l’immigration évolue-t-elle ? Autant de questions abordables depuis peu avec #Ngram_Viewer, un outil capable de mesurer la fréquence du vocabulaire utilisé dans les millions d’ouvrages numérisés par Google.

    Résumé
    Nos idées sur la population n’ont cessé de varier au fil des siècles. En témoigne l’évolution du vocabulaire des ouvrages numérisés en masse par Google, qu’on peut désormais sonder avec Ngram Viewer. Ainsi, « démographie », créé en 1855, ne prend son essor qu’après la Grande Guerre, en réaction à la« dénatalité ». Le spectre du « surpeuplement » a surtout hanté les années 1960. « Assimilation des immigrés » n’a jamais désigné un modèle central en France, contrairement à « intégration des immigrés », propulsé dans les années 1980. « Espérance de vie » prend le large et distance « taux de fécondité ». Loin d’être évidente et stable, notre vision des questions démographiques est jalonnée de ruptures, dont l’une des plus marquantes remonte seulement aux années 1980.

    Une étude réalisée entièrement avec nGram Viewer de Google par François Héran, ancien directeur de l’INED, sur l’historique de l’emploi des mots population, immigration, intégration et du vocabulaire de la #démographie.

    Belle occasion de découvrir ou d’approfondir les fonctionnalités de cet outil. Je découvre, d’ailleurs, les alléchantes nouvelles fonctionnalités apparues mi-octobre.

    Le pdf est téléchargeable librement, comme pour tous les numéros de ce 4 pages mensuel de l’#INED.
    http://www.ined.fr/fichier/t_publication/1658/publi_pdf1_population_societes_2013_505_demographie_vocabulaire.pdf

  • Age et cours de la vie : une construction genrée
    [INED] Séminaires et colloques de l’Ined
    http://www.ined.fr/fr/rendez_vous/seminaires_colloques/bdd/rendez_vous/794

    Séminaire de recherche de l’unité “Démographie, genre et société”
    Organisé par Michel Bozon et Joëlle Gaymu
    Jeudi 14 novembre 2013 à l’INED (salle Alfred Sauvy), Paris 20ème

    Il n’y a pas d’âge sans construction sociale de l’âge. L’unité "Démographie genre et sociétés" de l’Ined propose d’aborder la dimension genrée de cette construction, au cours d’une journée d’étude "Âge et cours de la vie : une construction genrée".
    De l’enfance du genre, au genre à l’épreuve du vieillissement, en passant par les aspects genrés des tournants biographiques, les chercheurs déclineront les divers âges de la vie dans une approche pluridisciplinaire.

    Programme (pdf) : http://www.ined.fr/fichier/t_rendezvous/794/rendezvous_fichier_programme_14nov.pdf

    (désolé, un peu tard pour s’inscrire : c’est demain matin à 9 h)

  • Les normes de minceur : une comparaison internationale [INED] Population et Sociétés
    http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/publications/pop_soc/bdd/publication/1657

    Les normes de minceur : une comparaison internationale

    Delphine Robineau, Thibaut de Saint Pol

    Population et Sociétés

    N°504, octobre 2013, 1,50 €. n° ISSN 0184 77 83

    La corpulence des femmes et des hommes varie fortement dans le monde. Les pratiques alimentaires et les activités physiques jouent un rôle important, mais les normes corporelles ont aussi une influence. Utilisant une enquête sociale internationale sur la corpulence idéale dans 13 pays de 4 continents, Delphine Robineau et Thibaut de Saint Pol analysent les variations des idéaux corporels entre pays.

    #beauté #minceur #corps @beautefatale

  • Anglais à l’Université : les pour, les contre, les faits
    Sylvestre Huet rend compte sur son blog de l’étude que l’Ined vient de pré-publier (en raison du contexte !) sur les #langues de #recherche et d’#enseignement en France. Pas vraiment de surprises.
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2013/05/loi-fioraso-les-vrai-chiffres-de-langlais-à-luniversité.ht

    Le principal résultat est que le français est totalement marginalisé dans les pratiques de recherche des #sciences de matière, de la nature et en mathématiques. Il atteint au mieux 5% comme langue dominante. L’anglais est exclusif dans des proportions allant de 50 à 69% et dominant de 85 à 98%. Le français ne surnage qu’en sciences humaines et sociales, avec une position dominante à 27% en sciences humaines et 15% en sciences sociales...

    9% des universitaires et chercheurs disent avoir donné des cours en anglais en 2007-2008 de manière régulière et 17% « à l’occasion », au total le quart des sondés

    S. Huet prend résolument le « parti de l’anglais », rejoignant globalement les arguments avancés par David Monniaux dans une tribune parue dans Libé et reprise sur son blog.
    http://david.monniaux.free.fr/dotclear/index.php/post/2013/05/22/Tribune-dans-Libération-sur-l-usage-des-langues-dans-la-recherch

    Personne ne propose d’enseigner en anglais dans toutes les #formations universitaires et à tous les niveaux — ce qui serait de toute façon impossible étant donné les capacités linguistiques des bacheliers. En revanche, ce dont nous avons besoin, c’est d’autoriser des formations spécialisées, de haut niveau, notamment les masters de recherche, les doctorats, à s’adapter aux langues effectivement pratiquées par nos partenaires étrangers, et ce officiellement et non par des tolérances honteuses.

    La #culture et la langue françaises sont des richesses dont le monde doit profiter. Leur rayonnement ne se fera pas par les tracasseries légales, mais par l’attrait de nos #universités et de notre pays.

    A l’opposé, le Parti de Gauche dit « Non à l’atlantisme linguistique de Geneviève Fioraso » (sic)
    http://www.lepartidegauche.fr/actualites/communique/non-l-atlantisme-linguistique-genevieve-fioraso-23267

    Pour le PG, cette disposition

    est révélatrice de la vision purement – et faussement - utilitariste qu’a le gouvernement de l’Université et du travail scientifique.

    On ne peut expliquer un tel reniement que par des raisons idéologiques, par un atlantisme linguistique qui accompagne une aspiration à la servitude volontaire vis-à-vis du monde anglo-saxon, caractéristique notoire des « élites » françaises

    On se désole quand même d’un tel chauvinisme...

    L’étude de l’Ined (réalisée par François Héran) est consultable ici http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/publications/pop_soc/bdd/publication/1645

    • Aucune objection à ce que cela se fasse dans les universités privées, non-financées par l’impôt.

      S’il s’agit de fournir à la machine capitaliste mondialisée une main d’oeuvre délocalisable, le minimum serait que les capitalistes en financent l’élevage et la formation.

  • [INED] Population et Sociétés
    http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/publications/pop_soc/bdd/publication/1644

    Lorsque les parents sont séparés, une partie des #enfants ne voit plus que rarement leur #père, et certains même plus du tout. Combien sont-ils ? Analysant l’enquête de l’Ined et l’Insee Étude des relations familiales et intergénérationnelles, Arnaud Régnier-Loilier étudie la fréquence de la rupture du lien entre un père et son enfant et les circonstances dans lesquelles elle a lieu.

  • Quelques instants pour regarder l’animation. #TM incontournable
    (peut-être en coupant le son — désolé, @intempestive…)

    [INED] La pyramide des âges
    http://www.ined.fr/fr/tout_savoir_population/animations/pyramide_ages

    La population est composée d’hommes et de femmes de tous âges.

    Pour voir en un coup d’oeil leur répartition, les démographes utilisent la pyramide des âges. Mais, vous allez voir, elle ne ressemble pas toujours à une pyramide... Et comment s’y prend-on pour la construire ?

  • Corinne Maier, auteure de No Kid : « Bien sûr, il y a des gens qui renoncent à avoir des enfants pour des raisons économiques ! »
    http://yahoo.mamantravaille.fr/maman_travaille/2012/12/corinne-maier-auteure-de-no-kid-il-y-a-des-gens-qui-renoncent-a

    Je me moque des femmes obnubilées par leurs enfants au point de penser qu’ils sont le centre du monde, et au point de faire l’impasse sur leurs propres désirs. Cela dit, les femmes au foyer ne sont pas des « poids morts », au contraire. Tout le système ne tient que par le travail invisible (donc, non rémunéré) de personnes (souvent des femmes) qui s’occupent des enfants, des vieux, des malades, etc.

    • oui il est bon de préciser que ce n’est pas parce que l’activité de nombreuses femmes échappe au système marchand que ce qu’elles font n’a pas de valeur ajoutée...
      cf post de @sammyfisher http://seenthis.net/messages/103223

      Sinon pour la partie « vivre d’amour, d’eau fraiche, au milieu des marmots » , l’observation de mes concitoyens me donne à penser que ce ne peut être que marginal..

      Mais en parallèle, comme les prix augmentent et que les revenus stagnent, faire l’amour et faire des enfants ne sont-ils pas les derniers loisirs à la portée de tous ?

      (...) Comme vous le dîtes très bien, avoir un enfant peut être perçu comme un loisir à la portée de tous - quand on vit dans une société bloquée, conservatrice, où les perspectives de changement sont inexistantes, on se console en ayant des enfants. C’est peut-être pour cela que le taux de fécondité des Françaises est le plus élevé d’Europe...

      Se consoler en faisant l’amour certes, pourquoi pas, mais de là à faire des petits, je n’y crois guère. Il y a un terrain culturel je crois amenant une forte pression sociale. Je pense qu’en France avoir un fils ou fille unique est beaucoup plus mal vu qu’en Allemagne ou en Italie. Ensuite faut voir si matériellement avoir des enfants en France est plus simple ou non qu’ailleurs (congé mat, congé parental, allocs, crèche, école maternelle.. en théorie on est plutôt bien lotis par rapport à d’autres..).

    • Tu m’étonnes ! Je dois pratiquement justifier mon choix autant que si j’avais décidé de ne pas en avoir du tout. Même par rapport à mon compagnon qui voulait deux enfants... comme tout le monde. C’est juste que financièrement, on est déjà justes avec un, que le gros du poids de l’élevage, socialement, c’est pour ma gueule et que je ne me sens la capacité de remettre le couvert. Et pourtant, j’ai une gosse facile. Mais le coût social d’un enfant est très fort pour les femmes. Sans compter que depuis ma fille, les maternités se sont encore plus éloignées, les procédures massifiées, les accueils petites enfance raréfiées et l’école est attaquée de toute part.

    • Oui, j’ai une copine qui a choqué tout le monde en se faisant sauter la salle de jeu pour ses 40 ans : ça la faisait chier de devoir sans cesse justifier de son non désir d’enfants.
      Maintenant, décider de n’avoir qu’un enfant, c’est assez criminel : on en fait un petit égoïste, il n’a personne avec qui jouer (ah bon, on accouche de jouets pour les aînés, je ne savais pas !), il sera seul, on prend un risque avec sa santé mentale, on est nous-mêmes de gros égoïstes... blablabla.

      Je suis enfant unique et je vous emmerde.
      Ça ne m’empêche même pas d’être de gauche !

    • La fécondité remonte dans les pays de l’OCDE : est-ce dû au progrès économique ? — Population et Sociétés n° 481, INED, septembre 2011.

      Résumé et accès au pdf (4 pages) :http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/publications/pop_soc/bdd/publication/1551

      Un facteur clé : la conciliation
      entre travail et famille pour les femmes

      Prenons en compte non pas le PIB par tête comme
      jusqu’ici, mais les indicateurs économiques de base qui
      le composent, la productivité du travail, le temps de travail
      et l’emploi, en distinguant pour ce dernier celui des
      hommes de celui des femmes. Dans la plupart des pays
      les plus riches, la remontée de la fécondité est associée à
      un taux d’emploi élevé chez les femmes. La possibilité
      pour elles de concilier travail et famille apparaît comme
      un facteur clé du rebond de la fécondité.

    • Je me suis faite stérilisé et à part la difficulté à trouvé un gyneco qui veuille pratiqué l’intervention, on ne m’a pas trop fait de remarques.
      En fait j’ai l’impression que pour les femmes socialement c’est toujours quoi qu’on fasse un mauvais choix au niveau de l’uterus.

      Pas d’enfant = égoïste, mais tu changera d’avis de toute façon
      1 enfant = c’est pas bien, tu fera un enfant-roi, un égoïste
      2 enfants = égoiste, tu ne pense pas à la planète surpeuplé
      X enfants = profiteuse d’allocations familiales
      Tu as un emploi = mauvaise mère-corbeau
      Tu travail à domicile = oisive, improductive obnubilées par ses enfants
      Tu as un enfant à 20ans = pense à ta carrière, tu as bien le temps pour te reproduire.
      Tu as un enfant à 30ans = tu coute cher à la collectivité, on va te punir sur ta retraite et ton salaire.
      Tu as un enfant après 40ans = tu es périmé ma vieille. Il ne fallait pas pensé à ta carrière. Tu va faire des orphelins trisomique espèce d’égoïste.
      Tu veux un enfant après la ménopause = Tu es folle. N’y pense pas c’est interdit en France.

      Je pourrait continué longtemps, c’est encor une belle enfilade d’exemples d’injonctions paradoxale. Face tu perd, pile tu ne gagne pas, tu sera toujours une égoïste (sauf pour @liotier).

    • Pourquoi se soucier de l’avis des autres ? L’ultime privilège de chacun d’entre nous est de modeler l’univers dans la direction qui lui plaît. C’est possible directement - mais aussi indirectement en élevant des enfants conformément à nos idéaux. Fortement restreindre la fécondité c’est s’en priver. C’est un choix stratégique pertinent pour ceux dont l’impact direct est tel qu’ils préfèrent se focaliser dans cette direction, mais pour la plupart d’entre nous la reproduction est l’un des meilleurs leviers à notre disposition - alors autant appuyer dessus à fonds, sans compter qu’avec une tonne d’enfants on se marre bien !

      Je suis persuadé que le développement durable est possible avec une population mondiale considérablement plus importante qu’actuellement - d’autant que nous ne resterons pas éternellement une civilisation mono-planète.

      Et qui seront les féministes de demain si nous ne les élevons pas ?

    • Il me semble qu’il est quelque peu audacieux d’estimer certain que sa horde d’enfant sera fidèle à ses idéaux. J’ai tout de même souvent vu le contraire, et si je n’ai pas de statistiques dans ce domaine, je parierais volontiers sur un ratio moitié-moitié. Pour le reste, et au-dela de l’audace, l’idée que ceux-ci propageraient notre pensée comme extensions de nous-même me parait assez flippante.

    • L’oisillon est élevé pour voler de ses propres ailes et partir où bon lui semblera sans demander l’avis du reste du monde, mais l’éducation est très loin d’être neutre - ce n’est pas par hasard que l’ensemble du processus s’appelle « reproduction ».

    • « Pourquoi se soucier de l’avis des autres ? »
      @liotier
      C’est facile de dire ça. D’un coté je suis d’accord pour faire la sourde à ce genre d’injonctions, je sais très bien le faire, j’ai appris cela depuis toute petite. D’un autre je pourrait renvoyé ta réplique à toute catégorie de personne discriminée qui se plaignent des propos déplacé qu’on leur tient.

      Il y a une pression sociale très forte qui s’exerce sur les femmes au sujet de la maternité, cela quelque soit le choix qu’une femme puisse faire face à ce sujet. Ce n’est pas simplement l’avis des autres qui est en jeu, c’est tout un appareil de conditionnement social (le patriarcat) qui est le moteur de la discrimination sexuelle dont les femmes sont les principales victimes. Et la maternité est justement le lieu d’oppression le plus fort qui s’exerce contre les femmes et cela dès leur enfance, ca me semble être le B-A BA du féminisme.

      « L’ultime privilège de chacun d’entre nous est de modeler l’univers dans la direction qui lui plaît. C’est possible directement - mais aussi indirectement en élevant des enfants conformément à nos idéaux. Fortement restreindre la fécondité c’est s’en priver. »
      Je ne me prive de rien, pour moi c’est comme si tu voulait priver un non-fumeur de cigarettes, ça n’a pas de sens.

    • @Baroug : « l’idée que ceux-ci propageraient notre pensée comme extensions de nous-même me parait assez flippante. »

      Possible, mais je me surprends à me dire en vieillissant que je suis bien content d’avoir élevé 3 morveux pour rendre psychologiquement plus indolore le moment où je partirai les pieds devant. Sans doute quand l’horizon se rétrécit on transfère nos espoirs sur nos descendants..
      Nos angoisses aussi. Le changement climatique me terrifie parce que je me dis que ça va être à mes gamins, à leurs gamins, etc d’assumer cela, et je ne sais pas comment leur donner les moyens de passer entre les gouttes (ou les bombes..). A moins que l’implosion du capitalisme génère un trou noir qui anéantisse l’humanité avant les sécheresses et autres typhons (tain j’suis gai, moi, ce soir... :-)

    • La fécondité comme une arme... qui se maîtrise en piétinant les droits des femmes.
      J’ai revu Virus http://fr.wikipedia.org/wiki/Virus_(film,_1980) celui de 1980, récemment et bon sang, j’ai été choquée par le propos du film, ce qui n’avait pas été le cas lors du premier visionnage dans les années 90.

      C’est donc la fin du monde (sujet d’actualité !) et il ne reste que 800 personnes dont 8 femmes. Tu te dis qu’avec un ratio pareil, les femmes deviennent précieuses et vont avoir énormément de pouvoir dans la communauté. Que nenni : elles sont précieuses, oui, mais pour porter les gosses et satisfaire les besoins des hommes et donc, les hommes (l’assemblée décisionnaire ne comporte qu’une seule femme qui reste bien à sa place de femme et ferme sa gueule !) décident de mettre en place des tours pour que les hommes puissent aller tirer un coup. Autrement dit, ils transforment les femmes survivantes en putes et tout le monde trouve ça très bien pour la survie de l’humanité. À aucun moment, les femmes n’ont leur mot à dire, elles sont des ventres et des trous. Elles ont une injonction à procréer sans aucun droit de dire non , de choisir leur(s) partenaire(s). Des cuves Axolotl et rien d’autre.

      Le ventre des femmes est l’objet de luttes terribles entre les hommes (jusqu’au viol comme arme de guerre), notre fécondité ne nous appartient pas, elle appartient toujours à de plus hautes considérations comme le renouvellement des générations, la perpétuation de l’espèce, le dynamisme économique, ce genre de choses.

      Donc, oui, il y a toujours une pression terrible sur le ventre des femmes, avec des gens qui décident toujours pour nous ce qui est la bonne quantité d’enfants à produire, mais qui se dépêchent ensuite de nous laisser nous démerder plus ou moins seules pour élever la future chair à canon. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien, je pense que la pauvreté touche prioritairement les femmes qui élèvent seules leurs enfants.

    • @Agnès - La contraception moderne n’est-elle pas un renversement de cette relation de pouvoir ? Certes, ce n’est qu’un pouvoir de veto qui ne fait rien contre la discrimination - mais dans nos société c’est désormais la première personne concernée qui décide ce qu’elle fait de son corps.

      @Petit écran - Comme tout projet passionnant c’est l’aventure avec son lot de galères... Mes meilleurs souvenirs sont faits de ça ! Évidemment les amateurs de longs fleuves tranquilles peuvent passer leur chemin.

  • [INED] Population et Sociétés
    http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/publications/pop_soc/bdd/publication/1606

    Quelles sont les méthodes de #contraception utilisées aujourd’hui en France ? La loi votée en 2001 visant à faciliter l’accès à la contraception, notamment chez les mineures, et l’offre de nouvelles méthodes ont-elles modifié les pratiques ? Nathalie Bajos, Aline Bohet, Mireille Le Guen et Caroline Moreau nous livrent ici les premiers résultats de l’enquête Fecond.

    #démographie #ined

  • Le « scandale mondial » des grossesses des adolescentes
    http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/civilisation-articles-section/civilisation/1989-le-l-scandale-mondial-r-du-declin-des-plannings-familiaux

    Une fille sur cinq dans le monde devient mère avant d’avoir 18 ans. Les enfants qui font des enfants voient la mort de près : chaque année 50000 adolescentes environ meurent des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. Et un million de bébés nés de mères adolescentes meurent avant leur premier anniversaire. « Un scandale mondial » dénonce l’Organisation non gouvernementale Save the Children, dans un rapport intitulé « Comment le planning familial sauve la vie des enfants », cité par l’AFP ce mercredi 27 juin.
    A quelques jours du « sommet international sur le planning familial » qui doit se tenir à Londres le 11 juillet prochain, l’ONG veut sensibiliser l’opinion. Et elle aura fort à faire !

  • [INED] Population et Sociétés
    http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/publications/pop_soc/bdd/publication/1591

    Depuis leur mise en circulation en 2002, les pièces d’euro ont été brassées de part et d’autre des frontières. L’examen de la face nationale des pièces permet de reconstituer indirectement les mobilités des individus qui les ont transportées et d’en déduire l’intensité des relations internationales. En France, la proportion des euros d’origine étrangère est passée de 5 % en mars 2002 à 34 % en décembre 2011, plus élevée pour les pièces à forte valeur (50 centimes, 1 ou 2 euros) qui circulent davantage. La distance aux frontières demeure un élément déterminant expliquant la domination des pièces espagnoles dans le sud-ouest ; allemandes ou belges dans le nord-est. Au-delà des déplacements frontaliers, les mobilités de travail entre métropoles ou les migrations touristiques contribuent aussi au mélange, comme le montre la présence ubiquiste des pièces italiennes.

    Lien vers le PDF de l’étude :

    http://www.ined.fr/fichier/t_publication/1591/publi_pdf1_488.pdf

  • je le crois pas !
    Selon une étude de l’INED, la couleur de peau influence les choix électoraux
    http://lemonde.fr/societe/article/2012/04/16/selon-une-etude-de-l-ined-la-couleur-de-peau-influence-les-choix-electoraux_

    c’est pas plutôt l’inverse, des positions politiques réac et xénophobes (et largement anti-arabes et anti-blacks) vs des positions politiques ouvertes à l’autre qui influencent les choix électoraux ? ou encore pour des raisons historiques personnelles ?

  • [INED] La population en cartes
    http://www.ined.fr/fr/tout_savoir_population/cartes_interactives

    Les cartes interactives de la population permettent de voir et comprendre les évolutions démographiques mondiales.

    – Affichez les cartes mondiales d’une trentaine d’indicateurs démographiques et visualisez les évolutions depuis 1950,
    – Choisissez un pays et observez la courbe d’évolution dans ce pays en la comparant à celle dans d’autres pays,
    – Déplacez-vous d’un pays à un autre et observez les ressemblances et différences entre voisins,
    – Placez-vous en un point de la planète et vérifiez si vous êtes loin ou proche des autres.

    #cartographie #ined #statistiques #démographie

  • [#INED] Population et Sociétés
    http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/publications/pop_soc/bdd/publication/1541

    Les mariages forcés sont-ils fréquents en France ? Baissent-ils ou augmentent-ils ? Qui sont les personnes concernées ? Aucune #enquête quantitative récente ne permettait jusqu’alors de répondre. C’est désormais le cas avec l’enquête Trajectoires et Origines de l’Ined et l’Insee dont Christelle Hamel nous donne ici les premiers résultats concernant les femmes immigrées et les filles d’immigrés.

    Bouscule beaucoup d’idées reçues sur la question du mariage forcé chez les immigrés et filles d’immigrés.

    Le PDF est là :

    http://www.ined.fr/fichier/t_publication/1541/publi_pdf1_479.pdf

    Quelques idées fortes :

    – Les mariages non consentis ne concernent qu’une faible partie des filles d’immigrés (1 à 2% selon l’âge, contre 0 à 3% dans la « population majoritaire »)
    – Leur nombre diminue fortement avec l’âge des femmes interrogées et selon s’il s’agit d’immigrées ou de filles d’immigrées
    – Le niveau d’instruction des parents (surtout) et le pays d’origine (un peu) ont une influence sur le phénomène
    – Chez les filles d’immigrés dans la moitié des cas les mariages non consentis font suite à une relation ou à une grossesse prémaritale non tolérés par les parents
    – Dans plus de la moitié des cas le mariage non consenti a lieu avec une « personne de la population majoritaire »

    On est donc très loin de l’image de mariages forcés nombreux visant à forcer les filles à épouser des personnes de même religion ou de même origine.

    #immigration #mariages_forcés

    • C’est intéressant. Mais toujours cette question de méthodologie : comment sait-on qu’un mariage est forcé ?

      Dans l’enquête, c’est décrit par les questions : à la fois une déduction des questions, et une question explicite :

      Deux questions posées aux femmes et aux hommes explorent la décision de se marier. La première est :
      Qui a pris l’initiative de votre mariage ?, avec cinq réponses possibles : 1/ Vous-même ; 2/ Votre conjoint ;
      3/ Vous deux ensemble ; 4/ Vos parents ou vos beaux-parents ; 5/ Une autre personne de votre famille. Cette question permet de déterminer dans quelle mesure
      la personne enquêtée a individuellement formulé son désir de se marier.
      Lorsque la personne enquêtée n’a pas elle-même pris l’initiative du mariage (réponse 2, 4 ou 5), une seconde question précise son degré de consentement :
      Diriez-vous qu’à l’époque... 1/ Vous vouliez vraiment vous marier ; 2/ Vous vouliez vraiment vous marier mais vous auriez préféré plus tard ; 3/ Vous ne vouliez pas vous marier et vous y avez été obligé par des pressions familiales.
      Les modalités du choix du conjoint sont repérées par une question sur le lieu de rencontre du partenaire : par des « relations familiales » ou une « fête de famille » ; par le travail ou le lieu d’études, par des amis, dans un lieu public ou un autre contexte.

      Et le déclaratif sur une question aussi intime, c’est assez limité : on peut très bien avoir un mariage non consenti, et avoir également intégré qu’il ne faut pas le dire, parce que c’est socialement très dévalorisé. Parce qu’on a là des pourcentages très faibles.

      Ce que je veux dire, c’est qu’il me semble toujours y avoir un risque de mesurer non le nombre réel de mariages non consentis, mais la tolérance sociale (dans chaque milieu) au mariage non consenti. (On arrive à 0% de mariages non consentis, et seulement 2% de mariages acceptés mais consentement altéré chez les femmes de la « population majoritaire » de moins de 30 ans - une telle libération de la femme est sans doute admirable, mais on peut aussi se demander si on ne mesure pas là le fait qu’une femme française de moins de 30 ans aurait vraiment très très honte, aujourd’hui, de reconnaître avoir cédé à la pression de sa famille pour se marier).

    • Ta remarque est tout à fait pertinente, et j’en ajouterais une autre : il est certainement beaucoup plus facile de déclarer que son mariage n’a pas été consenti quand on s’est séparé que quand on est encore marié avec la personne en question (pour diverses raisons).

      Du coup quand l’enquête dit que les deux tiers des filles d’immigrées mariées contre leur gré avaient divorcé à la date de l’enquête, ça peut être aussi un artefact de ce phénomène : on déclare moins facilement qu’un mariage est forcé quand on est toujours dans ce mariage.

      Cela dit, malgré les imperfections de l’enquête je ne vois pas trop quel autre moyen pourrait être utilisé pour approcher ce phénomène, et elle a au moins le mérite de montrer que les clichés sur les mariages forcés massifs pour raison communautaire ou religieuse ne tiennent pas la route.

      Autre point en faveur de l’enquête : les situations intermédiaires (mariage initié par la famille ou accepté alors qu’il aurait été souhaité plus tardif) varient de manière très semblable à celle du mariage non consenti. Donc en terme de comparaison des chiffres entre les différentes catégories je dirais que c’est plutôt un bon point pour l’enquête.

    • Céder à la pression et ne pas avoir le choix du tout ce n’est pas exactement la même chose tout de même (ce qui ne change rien au reste et à la pertinence des remarques cela dit).

  • Chacun sait que certaines populations sont fortement concentrées dans certains quartiers, qu’il s’agisse des plus riches ou des plus pauvres. On parle souvent de quartiers « huppés » ou de « ghettos ». Qu’en est-ilexactement dans le cas des populations d’origine immigrée ? Jean-Louis Pan Ké Shon brosse un tableau de la ségrégation et de son évolution en France (pdf, Population et Sociétés)
    http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/publications/pop_soc/bdd/publication/1537

    Chacun sait que certaines populations sont fortement concentrées dans certains quartiers, qu’il s’agisse des plus riches ou des plus pauvres. On parle souvent de quartiers « huppés » ou de « ghettos ». Qu’en est-ilexactement dans le cas des populations d’origine immigrée ? Jean-Louis Pan Ké Shon brosse un tableau de la ségrégation et de son évolution en France