La fécondité comme une arme... qui se maîtrise en piétinant les droits des femmes.
J’ai revu Virus ►http://fr.wikipedia.org/wiki/Virus_(film,_1980) celui de 1980, récemment et bon sang, j’ai été choquée par le propos du film, ce qui n’avait pas été le cas lors du premier visionnage dans les années 90.
C’est donc la fin du monde (sujet d’actualité !) et il ne reste que 800 personnes dont 8 femmes. Tu te dis qu’avec un ratio pareil, les femmes deviennent précieuses et vont avoir énormément de pouvoir dans la communauté. Que nenni : elles sont précieuses, oui, mais pour porter les gosses et satisfaire les besoins des hommes et donc, les hommes (l’assemblée décisionnaire ne comporte qu’une seule femme qui reste bien à sa place de femme et ferme sa gueule !) décident de mettre en place des tours pour que les hommes puissent aller tirer un coup. Autrement dit, ils transforment les femmes survivantes en putes et tout le monde trouve ça très bien pour la survie de l’humanité. À aucun moment, les femmes n’ont leur mot à dire, elles sont des ventres et des trous. Elles ont une injonction à procréer sans aucun droit de dire non , de choisir leur(s) partenaire(s). Des cuves Axolotl et rien d’autre.
Le ventre des femmes est l’objet de luttes terribles entre les hommes (jusqu’au viol comme arme de guerre), notre fécondité ne nous appartient pas, elle appartient toujours à de plus hautes considérations comme le renouvellement des générations, la perpétuation de l’espèce, le dynamisme économique, ce genre de choses.
Donc, oui, il y a toujours une pression terrible sur le ventre des femmes, avec des gens qui décident toujours pour nous ce qui est la bonne quantité d’enfants à produire, mais qui se dépêchent ensuite de nous laisser nous démerder plus ou moins seules pour élever la future chair à canon. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien, je pense que la pauvreté touche prioritairement les femmes qui élèvent seules leurs enfants.