• Le géant du #pop-corn & la liberté d’expression
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve263

    Au premier jour, il y eut une grève… c’était en février 2011. La seule, l’unique grève dans la longue histoire de cette entreprise. Nous l’avons analysée en son temps http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article419 . Nous avons rapporté comment une minorité de salariés (à peine une moitié des ouvriers de la production, eux-mêmes minoritaires par rapport aux cadres et autres salariés) pouvaient mettre à genoux en moins de quatre jours un patron intransigeant, l’obliger à accepter des revendications. Nous avons expliqué « le pourquoi » de ce « comment » : la marginalisation des syndicats, l’assemblée générale souveraine des grévistes, le renouvellement quotidien de la « délégation »… et le courage des grévistes face à la pression patronale, policière et aux moyens disproportionnés déployés par l’Etat.

    Et puis, les licenciements ont commencé. Les ouvriers ont résisté http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article491. Ils ont ouvert un forum, pour pouvoir s’exprimer un peu plus librement que dans l’entreprise. Un forum où ils ont pu échanger, comme on le fait sur tous les chats. Avec le genre de propos qu’on tient dans ce genre de lieu… Mais, même ça, pour si peu que ce soit, c’est trop pour Nataïs. Trois salariés sont maintenant poursuivis pour insultes raciales, diffamation et autres. Nous avions titré la dernière fois : « Nataïs, le feuilleton ne fait que commencer ». Voici donc le nouvel épisode. Et ce n’est pas le dernier.

    A ce stade, nous voudrions souligner combien certains, qui se gargarisent de « droits de l’homme », de «  citoyen  » et autres «  communications de progrès  », réagissent face à des commentaires qu’on nous permettra de trouver extrêmement modérés et de la plus grande banalité. Voici donc les faits. Que chacun en juge.

    Le 24 mai 2012, deux ouvrières grévistes comparaîtront devant le Tribunal de Grande Instance d’Auch, poursuivies par l’entreprise Nataïs en tant que telle et, personnellement, par trois de ses dirigeants (à savoir : le sieur Michael Ehmann, le sieur Jérôme Réthoré et dame Elise Réthoré) sur la base de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Ces deux ouvrières, aux dires des plaignants, ont été «  identifiées  » à partir du numéro IP de leur ordinateur.

    #Nataïs

  • Hitler & les Mennonites
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article548
    http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/hitler_et_les_mennonites.mp3

    Message de félicitation adressée par l’église mennonite à Adolphe Hitler lors de son accession au pouvoir, 10 Septembre 1933 :
    « La conférence des Mennonites de Prusse orientale et occidentale rassemblée aujourd’hui à Tiegenhagen (état libre de Dantzig) éprouve une profonde reconnaissance pour le puissant renouveau que Dieu a donné à notre nation par votre énergie et promet une joyeuse coopération dans l’édification de notre patrie par le pouvoir de l’Evangile, fidèle à la devise de nos ancêtres : "Personne ne peut poser d’autres fondations que celles qui reposent en Jésus". »

    Réponse d’Adolphe Hitler à l’église Mennonite :

    « Je vous remercie sincèrement pour la loyauté et pour la bonne volonté à coopérer à l’édification de la nation allemande que vous avez exprimé dans la lettre que vous m’avez adressée. » Signé : Adolf Hitler.

    Tels sont les termes des correspondances échangées entre l’église mennonite, issue de l’anabaptisme allemand, et le Führer nazi à la date cruciale de son accession au pouvoir.

    Par sa brutale crudité, cet échange constitue un avertissement pour tous ceux qui, actuellement révoltés par les conditions sociales, pourraient être facilement trompés par un discours religieux masquant sa volonté sectaire de purification derrière un discours social, humaniste ou citoyen.

    Article d’#Anarchosyndicalisme ! n°129 - Mai-juin 2012

  • Après les élections, encore des élections
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve262

    Pendant des mois, la classe politique, et avec elle les médias, n’ont eu d’yeux que pour les élections présidentielles. Ouf, c’est fini... Hollande élu le 6 mai, voici qu’à peine deux jours après, avec l’autre présidents (le viré) il co-préside, pratiquement la main dans la main, les cérémonies du 8. Beau symbole : on s’étripe en paroles, on s’insulte, on se calomnie, on se vole dans les plumes pour se voler les places... le temps d’une campagne. Immédiatement après l’État reprend ses droits. La coprésidence symbolique des « deux présidents » pour les cérémonies de la Libération illustre parfaitement notre réflexion : si une chose est sûre, c’est que dans le fond, c’est pas prêt de changer et que la machine électorale n’est pas prête de s’arrêter. Car, après les présidentielles, il y a les législatives (avec toutes leurs incertitudes). Et après les législatives, les municipales (là, la droite espère déjà un raz-de-marée : forcément, après deux ans de présidence « socialiste », pense-t-elle il y aura déception et retournement de veste de l’électorat). Mais, ce n’est pas fini, après les municipales... les régionales, ou autre chose. De près, de loin, les élections pointent en permanence le bout de leur nez ! Avec ce manège, les déçus d’aujourd’hui peuvent ainsi espérer être les vainqueurs de demain, et réciproquement. Ainsi sont maintenues les espérances dans un camps comme dans l’autre. Ainsi est maintenue la paralysie générale de la société.

    Alors, réaffirmons tout de suite, pour ceux qui se sont réjouis du départ de Sarkozy (et, sur le plus psychologique, nous comprenons très bien pourquoi) que l’espérance électorale est un leurre. C’est pourquoi nous maintenons notre position, fermement abstentionniste. Est-il encore nécessaire de dérouler la longue série des arguments dans ce sens ? Disons simplement que le système électoral coupe la population de la véritable politique, celle qui se fait dans la lutte au quotidien, dans les boîtes, dans les quartiers, dans tous les lieux d’exploitation...

    Le choix est bien là : lutte pour de véritables changements ou élections pour que tout (c’est-à-dire l’exploitation capitaliste et l’oppression étatique) continue avec les variantes d’usage... C’est cet enjeux qu’avaient en tête les portes-paroles des syndicats officiels quand ils susurraient, en pleine grève massive contre l’anéantissement des retraites : « Retournez travailler, faites nous confiance, attendez 2012 ». Lutte ou élection, la pratique montre qu’on ne fait pas les deux. Pour eux, l’important, c’est les élections, pas la lutte. Pour nous, c’est l’inverse.

    Quant aux variantes que peut prendre le pouvoir, l’une d’entre elles (et elle a déjà fait usage...) est l’hyper-droitisation (pour ne pas dire pire). On aurait tort de le négliger. Les plus de 6 millions de « citoyens » qui ont voté Le Pen, l’entrée au parlement Grec d’une vingtaine d’individus ouvertement néo-nazis, sont autant de faits qui devraient faire réfléchir : on ne combat pas l’extrêmedroite par les urnes. On la combat par un travail quotidien de terrain, par des luttes et des victoires sociales, en s’attaquant aux racines du capitalisme parce qu’elles sont également les racines du fascisme. Ceux qui oublient cela pourraient bien un jour réaliser à leurs dépends qu’un bulletin de vote n’est qu’un bout de papier qui ne protège de rien du tout.

    « Le Changement » ce n’est donc ni Hollande ni un quelconque sauveur suprême. Le changement, ce ne peut être que le peuple s’il se décide enfin à prendre ses affaires directement en main. Puisqu’on a tant parlé d’espérance, permettons-nous de dire que là est la nôtre et que c’est à elle que nous appelons chacun à travailler sans relâche.

    Editorial d’#Anarchosyndicalisme ! n°129 - Mai-juin 2012

  • Premier Mai à Auch
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article547


    http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/premier_mai_auch.mp3

    Stop aux licenciements chez Nataïs !

    Dans les journaux, dans les publicités… Nataïs est une entreprise humaniste. Une entreprise qui défend des valeurs… Parlons-en ! Nataïs, ce sont des conditions de travail harassantes, mais Nataïs, c’est surtout la précarité : plus de 350 précaires s’y sont succédés en 2010, presqu’autant en 2011, sur la trentaine de postes de la production !

    Manifestement, pour Nataïs, le bonheur est dans le précaire !

    L’an dernier, face à toute cette exploitation une grève a fait reculer la direction. Cette année, la direction licencie les uns après les autres les anciens grévistes… et d’autres salariés sous des prétextes fallacieux ! Sans compter ceux qui « craquent » et jettent l’éponge.

    Nataïs, qui surfe sur la misère des gens, se croit tout permis :

    Bien que la Cour d’Appel d’Agen (confirmé par la Cour de Cassation, la plus haute juridiction française) ait décidé que la convention collective qui s’applique aux salariés de Nataïs doit être celle de la biscuiterie, Nataïs s’obstine à en appliquer une beaucoup moins favorable aux salariés.

    Mais ces derniers ne renoncent pas. Face à la peur de perdre l’emploi et pour libérer la parole des travailleurs, ils ont ouvert un forum et des actions, y compris juridiques, sont en cours.

    Procès contre la liberté d’expression des salariés de NATAÏS
    Jeudi 24 Mai à 14h au TGI de AUCH
    VENEZ NOMBREUX !

    CNT-AIT Midi-Pyrénées

    Tract distribué au Premier Mai à Auch. Ensuite, anarchosyndicalistes et sympathisants de la région se sont retrouvés pour discuter autour d’un pique-nique « tiré du sac » en compagnie des musiciens de Broumetch http://www.reverbnation.com/Broumetch (qui interprètent Bellacio sur l’enregistrement).

    #Nataïs

  • Vincent (1918-2009)
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve261

    Vincent n’est plus. Il était né en 1918 à Lannemezan. Au travail à 14 ans comme apprenti charpentier, ses premières luttes datent de ce temps. Esprit critique très vif, il comprit dès son jeune âge ce que valaient les réformistes et les communistes (qui commençaient à embrigader le mouvement ouvrier). C’est avec un enthousiasme jamais démenti qu’il s’engagea adolescent dans l’anarchosyndicalisme. Depuis lors jusqu’au bout, Vincent fut toujours adhérent d’abord à la CGT-SR (avant-guerre), puis à la CNT-AIT dès la création de celle-ci. Il avait à son actif le lancement de la plus grande grève du bâtiment à Toulouse dans l’après-guerre où les grévistes (essentiellement des compagnons exilés de la CNT d’Espagne) firent céder les patrons les uns après les autres. Toutes les grandes périodes historiques (guerre d’Algérie, Mai 68, lutte contre le franquisme) le retrouvèrent dans la rue.

    Sa retraite professionnelle ne fut pas une retraite militante. Bien au contraire, jusqu’à ce que la maladie ne lui permette vraiment plus de sortir, Vincent était présent à toutes les assemblées, aux rassemblements et manifestations de la CNT-AIT. Tous ceux qui le connurent n’oublieront pas sa vivacité, sa perspicacité, l’énergie dont il faisait preuve pour propager l’anarchosyndicalisme.

    Gravement diminué par la maladie depuis deux ou trois ans, les copains ne l’ont pas laissé tomber et ont maintenu auprès de lui une présence solidaire.

    Vincent est mort comme il a vécu : en Homme libre, en anarchosyndicaliste.

    Devant une carte électorale géante qui sera brûlée, à 85 ans passés, Vincent, Place du Capitole, harangue le public au mégaphone et appelle à l’abstention.

    Article d’#Anarchosyndicalisme ! n°117 - été 2009

    • JOSEPH VINCENT, MILITANT DE BASE DEPUIS 1933
      http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=244

      Article paru dans La Dépêche du Midi à l’occasion du Premier Mai 2001.

      Hier matin, sur la dalle de Bellefontaine une grosse dizaine d’anarcho-syndicalistes de la CNT-Association internationale des travailleurs installent deux tables. Au menu : tracts, livres, boissons fraîches et banderole rouge et noir sur laquelle se découpe exactement profilée, la casquette de Joseph. Il a 82 ans.

      Que représente encore pour vous le 1er mai ?

      Une lutte des classes. Cette société, on ne peut pas la f... en l’air comme ce fut le cas en Espagne dans les années 30, alors en attendant la grande révolution sociale de transformation et d’autogestion des besoins par la base, il faut continuer à arracher les acquis.

      Le 1 er mai, ce n’est pas une fête, c’est l’occasion d’exprimer des revendications et de la solidarité à l’égard des travailleurs du monde entier.

      Depuis Marx et Bakounine, la lutte des classes n’aurait-elle pas un peu changé ?

      Certes mais les problèmes demeurent. Et ce ne sont pas « les soit-disant centrales syndicales représentatives » qui vont le faire. On ne règle rien en faisant antichambre dans les ministères. Regardez la dernière grève de La Poste, ils se sont fait blouser, y’a pas à tortiller.

      D’où vous vient cette passion pour l’anarcho- syndicalisme et l’anarchie ?

      J’ai commencé à 13 ans [en 1933 ...], quand j’ai fait mon apprentissage pour devenir compagnon.

      Mon père était déjà un révolté, et j’ai été influencé par un oncle anarchiste aragonais. C’est comme ça. Depuis, dès que je reçois ma carte d’électeur, je continue à la brûler.

      Recueilli par D. VIEU

  • Il faut changer de monde (2010)
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve196

    « Il viendra un temps où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui » , tels ont été les derniers mots d’August Spies. Aujourd’hui, malgré la chape de plomb des médias, malgré les répressions violentes ou insidieuses, malgré les trahisons des politiques et des appareils syndicaux, partout, presque partout dans le monde, des hommes et des femmes se lèvent pour s’opposer au capitalisme et à l’Etat. Ils le font parfois dans la confusion, parfois avec les illusions sur les institutions, mais il le font souvent avec courage, avec détermination, avec la volonté de réussir.

  • Rendez-vous le 4 mai ! (2009)
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article384

    Ainsi y eut-il en France un 1er Mai 2002 dans lequel des foules immenses, ameutées par les partis et les syndicats de gauche et d’extrême-gauche, apeurées par un Le Pen, perdirent toute mesure et se mobilisèrent en masse pour « faire barrage à Le Pen » en renouvelant, avec un score de république bananière, le bail au pouvoir d’un certain Chirac. Lequel amenait dans ses valises, un certain Sarkozy… si bien que pratiquement toutes les mesures préconisées par Le Pen en 2002 sont appliquées aujourd’hui dans le pays. Gribouille s’était jeté dans l’eau pour que la pluie ne le mouille pas.

    http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/rendez-vous_le_4_mai.mp3

  • Histoire du Premier Mai (AnarSonore)
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve113

    Pourquoi manifeste-t-on le premier mai ? Pourquoi l’appelle-t-on « fête du travail » ? D’où vient cette date ? Que cherche-t-on à nous faire oublier en nous faisant promener ? Ce petit texte explique l’origine historique du Premier Mai. (...) Source : AnarSonore

  • Ni identité nationale, ni identité régionale
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article477


    http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/ni_id_nationale_ni_id_regionale_1.mp3

    Enregistrement de la réunion publique organisée par la #CNT-AIT Toulouse jeudi 25 février 2010.

    1ère partie : préambule et introduction au débat à partir du livre « Anarchisme nation identité culture - régionalisme, nationalisme et anarcho indépendantisme » de #Karim_Landais 
    http://seenthis.net/messages/67119

    Une trentaine de participants ont ensuite échangé leurs réflexions.

    http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/ni_id_nationale_ni_id_regionale_2.mp3

  • Culture, nation, ethnie, nationalisme : du flou et du moins flou de quelques définitions
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve186

    Notre objectif, en clair : tâcher de déterminer ce qui fait l’essence de la nation et du nationalisme, de mettre en évidence l’élément structurant de toutes les tendances de ce dernier afin de déterminer ultérieurement si, oui ou non, l’anarcho-indépendantisme est susceptible d’entrer dans la « grande famille » nationaliste, c’est-à-dire, peut-être, à plus ou moins long terme, de connaître le même destin. Là encore, même si nous en dressons plus bas le rappel, nous ne cherchons pas à établir une définition transcendant les lieux et les époques. Bien plutôt, nous mettons en œuvre une stratégie de vérification de l’idée anarcho-indépendantiste et cherchons pour cela à dégager la substantifique moëlle du phénomène national.

    #Karim_Landais, 2005, chapitre extrait de "Anarchisme nation identité culture - régionalisme, nationalisme et anarcho indépendantisme" publié aux Editions Orphéo, 184 pages

  • L’élection, processus antidémocratique par définition
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article471


    http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/election_antidemocratique.mp3

    Le terme « démocratie » nous vient de la Grèce antique. Lorsque la démocratie y naît, “l’idée de représentation est totalement absente de la philosophie et de la pratique de la Grèce ancienne (…) le principe de l’élection étaient considéré comme aristocratique” . Et oui, selon le constat des « inventeurs » de la démocratie, l’élection est exactement opposée à la démocratie. L’élection est par essence aristocratique puisqu’il s’agit non de désigner quelqu’un d’égal à un autre mais de choisir quelqu’un supposé meilleur, supérieur aux autres. C’est pourquoi les magistrats de la cité antique ne sont pas élus, mais – pratique démocratique oblige – tirés au sort. Quelques-uns seulement, pour des fonctions exigeant une compétence toute particulière sont élus ; mais ils ne sont jamais considérés comme des représentants des citoyens et leurs charges sont soumises à rotation régulière. D’ailleurs tout magistrat “ peut à n’importe quel moment dans l’exercice de ses fonctions, être mis en cause, pour des raisons de fonds et de forme, et révoqué” . Le mouvement ouvrier fera de même avec ses délégués durant la Commune, dans les soviets, dans les Collectivités, les organisations anarchosyndicalistes …

    http://www.dailymotion.com/video/xkxdc0_l-election-processus-antidemocratique-par-definition-mp3-libre-d

    #Abstention #Cornelius_Castoriadis

  • Les élections isolent de la politique
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve194

    En fait, les élus ne font pas œuvres d’intérêt public parce qu’ils se rattachent à la technostructure auprès de qui ils monnaient chèrement leur présence. La république, dont l’étymologie nous renvoie à la chose publique, a été dénaturée par les politiciens : ils l’ont privatisée. Il en va de même avec l’idée de « Démocratie », « pouvoir pour et par le peuple », que ces technocrates, dans de fictifs et pédants débats, ont rendu incompréhensible pour le « citoyen électeur ». A contrario, ils passent outre (référendum sur l’Europe). Sénat, chambre des députés, collectivités territoriales en tout genre (conseil régional, conseil général, municipalités), comité d’entreprise ou économique et social, conseils en tout genre... ces structures dans lesquelles les élus et les représentants siégent, afin d’élaborer les choix politiques et l’administration de la société, sont autant de parlements qui tirent leur légitimité d’élections qu’on nous fait passer pour de la démocratie. Pourtant son absence est flagrante : on n’y retrouve sociologiquement que les bourgeois et les chefferies issues des partis et syndicats. Tout ce beau monde ne vise qu’à protéger ses intérêts et à perpétuer ce système inégalitaire, hiérarchisé, exploiteur, etc.

  • Voter, est-ce agir ?
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article29
    http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/voter_est-ce_agir.mp3

    Nous refusons toutes les élections, qu’elles soient politiques ou professionnelles. Car jamais un élu, de quelque bord qu’il soit, n’a à parler ni à décider à notre place. Face au pouvoir des canailles, nous appelons en toutes circonstances à l’abstention.

    On nous dit que les élections seraient le moyen pour les opprimés de renverser la situation. Observons tout d’abord que les alternances gouvernementales n’ont rien produit de semblable. Abusivement présenté comme démocratique, le parlementarisme, produit de la délégation de pouvoir, favorise la démission au quotidien, déshabitue les individus de l’exercice du pouvoir politique et favorise les « spécialistes » de la politique et autres nantis. Défendre le parlementarisme, c’est accepter de se soumettre aux résultats des urnes, même quand on sait que les résultats sont truqués, c’est légitimer la politique anti-sociale qui en découle. C’est aussi attendre éternellement la « prochaine » élection pour espérer un changement, et, dans l’attente, continuer à se faire piétiner. C’est transformer la lutte sociale en champ clos de conflits entre fractions parlementaires qui, lorsqu’elles sont minoritaires se présentent comme « la » solution de rechange, avant de continuer toujours la même politique quand elles reprennent le pouvoir. Un mouvement de lutte qui chercherait à s’appuyer sur le parlementarisme ne peut que s’affaiblir et se diviser et oublierait la masse croissante d’exploités qui refuse le jeu électoral et s’abstient consciencieusement à chaque élection.

    Si l’électoralisme divise, l’action directe construit au contraire le rapport de force puisque, par définition, elle est l’action collective et sans intermédiaire des opprimés en lutte. L’action directe est la base originelle du syndicalisme, celle qui lui a permis, un temps, de contrer les attaques du capital. Il est grand temps de renvoyer les bureaucrates, les permanents politiques et syndicaux, les « partenaires sociaux », les élus (politiques ou professionnels), les spécialistes du paritarisme (qui participent à la gestion anti-sociale des caisses et de l’administration) aux poubelles de l’histoire.

    Nous refusons tous les partis politiques, toutes les chapelles, tous les États et toutes les cliques d’arrivistes et de possédants, qui, au nom de la démocratie, de dieu ou d’un drapeau vivent en parasites sur la misère matérielle et morale qu’ils nous imposent à coups de lois et de milices. A bas l’État, le parlementarisme et les partis politiques !

    #Abstention

  • Quelques hypothèses sur l’altermondialisme - AnarSonore
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article528

    http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/Attac_et_contre_sommets_1.mp3

    http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/Attac_et_contre_sommets_2.mp3

    Ceci est la ver­sion audio en deux par­ties d’une inter­ven­tion d’Yves Coleman faite à Cannes le 25 juin 2011. La pre­mière partie porte sur les préc­urseurs et les ori­gi­nes du mou­ve­ment alter­mon­dia­liste.

    La seconde partie évoque et cri­ti­que cer­tai­nes posi­tions rép­andues dans le mou­ve­ment alter­mon­dia­liste.

    Yves Coleman indique qu’un texte plus détaillé suivra pour expo­ser de façon plus argu­mentée les hypo­thèses développées ici de façon rapide et rép­ondre aux ques­tions et objec­tions sou­levées lors des débats orga­nisés à Cannes par le Collectif anar­chiste des Alpes mari­ti­mes le 25 juin 2011 et à Angers par la librai­rie Les Nuits Bleues le 23 juin 2011.

    C’est l’objet des articles postés par ailleurs

  • Le vote : la mise en urne de sa propre voix
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article115

    Le rituel de la farce électorale provoque chez les libertaires de tout poil, soit d’âpres et sanguinaires débats (vote tactique, vote de protestation, vote blanc, vote de déstabilisation,...), soit un long bâillement indulgent, tant le dilemme de l’utilité ou non du vote semble résolu une fois pour toute (inutile bien sur !).

    http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/le_vote_la_mise_en_urne_de_sa_propre_voix.mp3

    #Abstention

  • Le citoyen moderne
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article112

    Le citoyen incarne une des contradictions centrales du capitalisme. : de même que, dans le champ de la production, ce dernier a besoin de réaliser simultanément l’intégration et l’exclusion des hommes en tant que salariés, il veille, dans l’espace politique, à réaliser simultanément la participation et l’éviction des hommes en tant que citoyens. La gestion politique actuelle se trouve en effet confrontée à l’obligation d’avoir à assumer un déchirement insurmontable tout en désirant éloigner le plus possible les individus de la direction de leurs affaires, elle se plaint en même temps de l’apathie généralisée et de la banalisation des comportements « incivils » que cette situation génère inéluctablement. La fonction spectaculaire du citoyen consiste précisément à promettre la résolution de cette contradiction.

    http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/le_citoyen_moderne.mp3

    Extraits d’un texte intitulé « Des organismes génétiquement modifiés et du citoyen » et signé « Quelques ennemis du meilleur des mondes transgéniques »

    #abstention

  • Octave Mirbeau - La Grève des Electeurs
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article472

    Une chose qui m’étonne prodigieusement — j’oserai dire qu’elle me stupéfie — c’est qu’à l’heure scientifique où j’écris, après les innombrables expériences, après les scandales journaliers, il puisse exister encore dans notre chère France (comme ils disent à la Commission du budget) un électeur, un seul électeur, cet animal irrationnel, inorganique, hallucinant, qui consente à se déranger de ses affaires, de ses rêves ou de ses plaisirs, pour voter en faveur de quelqu’un ou de quelque chose. Quand on réfléchit un seul instant, ce surprenant phénomène n’est-il pas fait pour dérouter les philosophies les plus subtiles et confondre la raison ? Où est-il le Balzac qui nous donnera la physiologie de l’électeur moderne ? Et le Charcot qui nous expliquera l’anatomie et les mentalités de cet incurable dément ? Nous l’attendons.

    http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/Octave_Mirbeau_-_La_greve_des_electeurs.mp3

    #abstention