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  • Les sans culottes à la conquête de Paris - Jacques Pauwels

    Jacques Pauwels, historien, politologue et essayiste belgo-canadien expliquera comment la Révolution française se résuma à maints égards à une conquête de Paris par le petit peuple de la capitale, qui habitait majoritairement dans le faubourg Saint-Antoine. Éliminant un obstacle symbolique mais également physique, la Bastille, les « sans-culottes » faubouriens ont envahi la capitale et s’en sont rendus maîtres. Ils ont « déroyalisé » « décléricalisé » et, enfin de compte, « révolutionné » et « républicanisé » ce qui avait été une « ville royale », évoquant l’Ancien Régime avec ses palais fleurdelisés, sa surabondance d’édifices religieux et ses orgueilleux hôtels aristocratiques. Mais c’est la (haute) bourgeoisie qui, grâce surtout à Bonaparte, a pu cueillir les fruits des efforts révolutionnaires des sans-culottes. Par conséquent, Paris transformé non pas en une ville appartenant au petit peuple mais en une Babylone de la bourgeoisie, une métropole saupoudrée de monuments glorifiant le bienfaiteur primordial de cette classe.

    https://www.youtube.com/watch?v=fJMxYdtxgOQ


    #Histoire #Paris

  • La guerre froide de 100 ans ... Le Mythe de la bonne guerre - impérialiste - Libraire Tropique
    https://www.librairie-tropiques.fr/2022/09/la-guerre-froide-de-100-ans.html

    La guerre froide aura bientôt 100 ans. Selon certains on a même de bonnes raisons de penser qu’elle les a déjà ; puisque pour l’impérialisme américain, naissant sous sa forme moderne sur les décombres des « empires centraux » et coloniaux qui s’étaient auto-détruit ( sous les encouragements de l’Oncle Sam ) pendant la première guerre mondiale, les années 20 du siècle dernier furent aussi celles de la grippe espagnole et de « l’invasion communiste » venue de la Russie « judéo bolchévique » d’alors.

    https://www.youtube.com/watch?v=5l19Hrg_c_E&feature=emb_logo

     L’actualité géopolitique et le comportement inique et absurde de notre classe dirigeante, comme de l’appareil idéologique qu’elle appointe dans la représentation politique (aussi bien que dans l’appareil d’état), et de l’ensemble de nos médias, sous la houlette des plus grosses fortunes de France, s’inscrivent dans cette « guerre froide de 100 ans ».


     C’est ce conflit, provoqué par les prétentions impériales du capitalisme étasunien, qui doit être remis dans la perspective de lutte mondialisée des classes, et ses épisodes militaires, pour comprendre pourquoi et comment cette classe dominante et ses agents les plus zélés s’appliquent encore à produire une rhétorique de légitimation de cette « juste cause ». Une logomachie destinée à accompagner la soumission et la servitude des vieilles nations européennes, désormais ramenées au rôle de « proxies » accomplissant la sale besogne, voire de « chair à canon » au profit des stratèges du Pentagone, comme de Wall Street et leurs « amis » occidentaux.

     La récente visite de l’éminent historien Jacques Pauwels nous a donc donné l’occasion de remettre à l’affiche le livre ( épuisé chez son éditeur, mais les derniers exemplaires sont disponibles à la librairie) qu’il avait consacré naguère au « Mythe de la Bonne guerre » ... impérialiste. Un mythe tenace et qui marque cette Guerre froide de 100 ans ...

    A écouter : Jacques R. Pauwels : 1914 1918 La grande guerre des classes
    https://www.campuslille.com/index.php/entry/jacques-r-pauwels-en-direct-sur-radio-campus-lille-ce-samedi-25-octobre

    #histoire #guerre #livre #Jacques_Pauwels #Jack_Pauwels #impérialisme #usa #Ukraine #Impérialisme #Communisme #guerre_froide #Stratégie_du_Chaos,

  • C’était le mardi 5 novembre à 20 heures, à la MRES : « L’entreprise Macron » avec Rémi Lefebvre, co-directeur de publication de l’ouvrage collectif au titre éponyme (PUG, avril 2019).
    https://www.amis.monde-diplomatique.fr/Ecoutez-la-conference-de-Remi-Lefebvre.html

    https://www.amis.monde-diplomatique.fr/IMG/mp3/lille191105.mp3

    Comment résoudre l’énigme de l’élection d’Emmanuel Macron https://www.pug.fr/produit/1662/9782706143120/l-entreprise-macron , ce jeune homme politique dépourvu des ressources qui expliquent habituellement la victoire à une présidentielle ? Pour comprendre ce succès et saisir sa portée, l’ouvrage revisite la campagne et la mobilisation électorales, part à la recherche des électeurs de La République en Marche à la présidentielle et aux législatives puis, enfin, s’attache aux élites, cadres et militants d’une entreprise, dont le principal défi est désormais d’assurer sa pérennité. Les auteurs proposent ainsi quelques clés essentielles non seulement pour comprendre ce qui s’est joué en 2017, mais aussi pour interroger le nouvel ordre partisan et électoral qui s’est mis en place et ainsi éclairer l’avenir en montrant que toute nouvelle entreprise politique est une construction fragile.

    #médias #diplo #Le_Monde_diplomatique #macron #Radio #Audio #Lille #Rémi_Lefebvre #Radio_Campus_Lille https://www.campuslille.com/index.php/entry/categories/eul-bce

  • Ce que l’on sait après l’incendie de l’usine #Lubrizol à #Rouen

    De nombreuses inconnues perdurent sur la nature et les effets des substances émises depuis jeudi par l’usine chimique dans la région de Rouen.

    Par Gary Dagorn , Léa Sanchez , Arthur Carpentier , Assma Maad et Séverine Maublanc Publié hier à 18h47, mis à jour hier à 20h59

    Jeudi 26 septembre, un violent incendie s’est déclaré à Rouen, au sein de l’usine chimique de l’entreprise américaine Lubrizol. Le feu s’est déclaré vers 2 h 40, dans un dépôt de produits conditionnés de type additifs pour lubrifiants, selon la direction de l’usine. En tout, l’incendie a mobilisé 240 pompiers de Seine-Maritime et des départements voisins, aidés de 50 véhicules. Plus de huit heures après l’embrasement, l’incendie a été maîtrisé, puis définitivement éteint vendredi matin.

    Depuis jeudi, l’incendie a dégagé un lourd et épais panache de fumée, provoquant des retombées de suie sur toute la zone nord-est de la ville et suscitant de nombreuses inquiétudes.

    Que fabrique l’usine Lubrizol ?

    Créé en 1954, le site de 14 hectares situé sur les bords de la Seine emploie actuellement 400 personnes, selon la préfecture de Seine-Maritime. Elle est la propriété du groupe chimique américain Lubrizol Corporation, qui appartient lui-même à Berkshire Hathaway, la holding de l’homme d’affaires américain Warren Buffett.

    L’usine fabrique et commercialise des additifs pour enrichir les huiles, des carburants et des peintures industrielles. Jusqu’en 2009, elle était classée #Seveso « seuil bas », jusqu’à ce que des analyses écotoxicologiques conduisent les services de l’Etat à la reclasser dans le « seuil haut ». En 2013, une émission de #mercaptan, un gaz nauséabond toxique, venant de l’usine avait été ressentie à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde jusqu’à Paris et en Angleterre.

    Combien d’habitants vivent près de l’usine ?

    A peine plus de trois kilomètres séparent l’usine Lubrizol du centre-ville historique de Rouen. Le site industriel, situé sur la rive gauche du fleuve, se situe au cœur d’un territoire très peuplé : la métropole Rouen-#Normandie compte 490 000 habitants, selon les données 2016 de l’Insee, et regroupe 71 communes. Douze d’entre elles, en plus de Rouen, ont été touchées par des mesures de confinement des maisons de retraite et de fermeture des établissements scolaires, ainsi que des crèches. Elles rassemblent environ 65 000 habitants, en plus des 110 000 de la capitale normande.

    Quelle est la #toxicité des produits qui se sont dégagés ?

    Le préfet a affirmé lors d’un point de situation, vendredi 27 septembre à la mi-journée, que les suies contenaient des « composants essentiellement liés à la combustion d’huile de produits finis, d’additifs chimiques pour huiles et d’#hydrocarbures, d’où d’ailleurs ces suies noires, grasses que nous constatons ».

    Le préfet a écarté, à plusieurs reprises, tout risque de « toxicité aiguë » dans l’air. Des seuils légaux de toxicité aiguë sont fixés par les autorités ministérielles pour chaque composé chimique.

    Le professeur André Picot, ancien directeur de l’unité prévention en risques chimiques au CNRS, explique dans Paris-Normandie que, sans connaître la « nature des produits », il est « extrêmement risqué d’avancer qu’il n’y a pas de toxicité aiguë ou, en tout cas, subaiguë, c’est-à-dire une toxicité non négligeable ». Selon lui, il ne faut, cependant, « pas systématiquement alarmer, tant qu’on ne connaît pas le degré de dangerosité des produits consumés ».

    Des produits radioactifs s’y trouvaient-ils ?

    Des internautes se sont inquiétés d’un tableau, réalisé par l’inspection des installations classées et datant de 2006, faisant état de la présence de substances « radioactives (utilisation, dépôt, stockage) sources scellées conformes », pour un volume de 6 882 mégabecquerels (MBq).

    Le préfet de Seine-Maritime a toutefois assuré, vendredi matin, « qu’il n’y avait pas de produits radioactifs » stockés sur le site. Cette #radioactivité s’explique, en fait, « par la présence de huit machines utilisées pour évaluer le niveau et la densité dans des bacs », explique Céline Reuter, responsable de l’unité d’expertise des sources à l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Ces appareils de mesure, répandus dans le secteur industriel, fonctionnent grâce à du césium 137, un élément radioactif scellé dans une double enveloppe métallique. « Aucune des sources n’a été touchée par l’incendie. On a fait une levée de doute. Il y a eu confirmation », précise Jean-Yves Lagalle, colonel des pompiers de Seine-Maritime.

    Des victimes ont-elles été recensées ?

    L’incendie n’a causé aucune victime directe. Sur les réseaux sociaux, des internautes ont fait part d’irritations ou encore de maux de tête. Vendredi à la mi-journée, Benoît Jardel, médecin du SAMU, a fait savoir que 51 personnes décrites comme « fragiles », « sensibles » ou ayant des pathologies respiratoires ont été examinées dans différents établissements de santé dans la journée de jeudi et dans la nuit suivante. Cinq d’entre elles, toutes des adultes, sont restées dans des services d’hospitalisation de courte durée.

    Pourquoi l’indice de qualité de l’#air a-t-il cessé d’être diffusé jeudi ?

    Jeudi 26 septembre, alors que l’incendie était en cours, de nombreux internautes se sont émus de l’arrêt de la diffusion de l’indice Atmo à Rouen. Cet indicateur journalier décrit la qualité de l’air dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants en se basant sur la mesure de dioxyde de soufre, d’ozone, de particules fines et de dioxyde d’azote. Mais son mode de calcul « ne prend en compte ni les odeurs ni les polluants atypiques émis lors d’accident », précise l’association régionale Atmo Normandie. En outre, l’organisme ne dispose pas de stations de mesure dans la zone vers laquelle s’est dirigé le panache de fumée et a donc décidé de suspendre, jeudi matin, la diffusion de cet indice en considérant qu’il n’était « pas représentatif de la situation » sans cesser pour autant de réaliser des mesures. Il a été remis en ligne vendredi 27 septembre dans la matinée. Atmo Normandie précise avoir mis en place « des mesures complémentaires dont l’analyse complexe ne peut être en temps réel, car faite en laboratoire de chimie ».

    Quels risques pour l’#agriculture et les milieux naturels ?

    Des retombées d’hydrocarbures ont été constatées à Rouen et ses environs, dans des jardins, propriétés agricoles ou encore sur des légumes. Selon la chambre d’agriculture de la Seine-Maritime, plusieurs agriculteurs et laiteries ont déjà tiré la sonnette d’alarme. A titre de précaution, le préfet de la Seine-Maritime a émis des recommandations spécifiques :

    – les éleveurs qui possèdent des animaux en plein air doivent « les rentrer et sécuriser leur abreuvement et leur alimentation en les plaçant sous abri ». Il est interdit de nourrir les bêtes avec des « aliments souillés » et il faut « faire pâturer les ruminants sur des pâtures saines ».

    – les agriculteurs ne doivent rien récolter « en l’attente de précisions ultérieures » et de ne pas chercher à nettoyer les champs impactés.

    – les riverains ne doivent pas consommer les produits de leurs jardins s’ils ne sont pas épluchés ou correctement lavés. « Un plan de surveillance renforcé sera mis en place, tant sur les denrées végétales que d’origine animale, pour garantir la parfaite salubrité des produits destinés à la consommation humaine. »

    Des inquiétudes demeurent sur une éventuelle pollution des nappes phréatiques. Le préfet a affirmé, vendredi, qu’il n’y avait « a priori » pas de risques les concernant. Mais l’association environnementale Robin des bois s’est interrogée sur les réseaux de l’usine « saturés » et le « risque de migration des hydrocarbures et autres déchets toxiques dans les nappes phréatiques ». L’association met en garde contre le lavage des voitures ou des maisons encrassées : « Si les gens nettoient ça au Kärcher, on va se retrouver avec des eaux polluées qui vont aboutir ou bien dans la Seine, ou bien dans la station d’épuration. »

    Quel a été le précédent incident dans cette usine ?

    En janvier 2013, un bac de dialkyldithiophosphate de zinc s’était décomposé, émettant du mercaptan, fortement odorant – c’est lui qui donne au gaz de ville son odeur spécifique – et toxique à très forte dose. Le panache du gaz s’était étendu de la Manche à l’Ile-de-France.

    La décomposition de ce produit chimique avait été causée par la température excessive et par un temps de séjour trop long dans le bac. Le traitement « trop tardif » de la décomposition opéré par les employés n’a pas permis de minimiser l’émission de mercaptan et l’a même favorisée. Toutefois, l’enquête publique avait ensuite noté que « les concentrations correspondant aux effets irréversibles n’avaient pas été atteintes dans l’environnement ». L’entreprise avait été condamnée en avril 2014 à une amende de 4 000 euros pour nuisance olfactive, mais le délit de mise en danger de la vie d’autrui avait alors été écarté.

    A la suite de l’incident, l’entreprise s’est engagée sur plusieurs années dans des travaux afin de réduire la probabilité de survenue d’événements de type « mercaptan » ou « autres émanations ». Le préfet a assuré jeudi que l’usine était « aux normes telle que nous l’avons vue en 2019 », en rappelant qu’« elle ne l’a pas toujours été » et qu’en 2017, « elle a fait l’objet d’une mise en demeure » en raison de « 17 manquements », puis que « la mise à niveau a été réalisée ».

    Que signifie le classement Seveso ?

    C’est le nom d’une directive européenne prise en 1982, six ans après l’émotion suscitée par la catastrophe écologique et sanitaire de l’usine chimique Icmesa, située sur la commune de Seveso, à une vingtaine de kilomètres au nord de Milan, en Italie. La directive incitait les pays européens « à se doter d’une politique commune en matière de prévention des risques industriels majeurs » et demandait « aux Etats et aux entreprises d’identifier les risques associés à certaines activités industrielles dangereuses et de prendre les mesures nécessaires pour y faire face . »

    Le dernier cadre de cette directive, Seveso 3 a été établi en 2012. Entrée en vigueur en 2015 en France, elle « introduit des normes plus strictes en matière d’inspection et renforce l’obligation d’information du public, du personnel et des exploitants des établissements voisins ».

    La directive Seveso distingue deux type d’installations (seuil haut et seuil bas) dont les mesures de sécurité et les procédures varient. Selon la base nationale des installations classées, la France compte 1 378 sites Seveso (634 en seuil bas et 744 en seuil haut) sur lesquels des études sont menées pour évaluer les risques et des plans de prévention des risques technologiques (PPRT) qui limitent l’urbanisation, sont mis en place. Le PPRT de Lubrizol avait été approuvé en 2014.

    Gary Dagorn , Léa Sanchez , Arthur Carpentier , Assma Maad et Séverine Maublanc

    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/09/27/ce-que-l-on-sait-au-lendemain-de-l-incendie-de-l-usine-lubrizol-a-rouen_6013

  • The Holocaust and the Bush family fortune - World Socialist Web Site

    https://www.wsws.org/en/articles/2018/12/05/intr-d05.html

    Ouh la la ...

    This article exposes the fact—well known to the corporate media and the politicians of both parties—that a substantial portion of the Bush family fortune was derived from the extensive business relations over many years between the Nazis and the family patriarch, Prescott Bush, George Bush Senior’s father and “Junior’s” grandfather.

    #bush #nazis #fortune quels autres hashtags ?

  • Le projet EuropaCity tente de redorer son image, Le Monde

    Les promoteurs présentent le nouveau visage du complexe commercial et de loisirs situé au nord de Paris

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    660 C’est, en hectares, la superficie totale du Triangle de Gonesse, dans le Val-d’Oise. Sur ces champs céréaliers situés entre les aéroports de Roissy et du Bourget, 260 hectares doivent être urbanisés pour créer EuropaCity et un immense parc d’affaires et d’activités comprenant jusqu’à 800 000 m2 de bureaux. Une urbanisation prioritaire programmée depuis les années 1990 par le schéma directeur de la région, pour éviter l’artificialisation non maîtrisée de terres agricoles ailleurs en Ile-de-France. Les 400 hectares restant garderaient leur vocation agricole.
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    Tout tenter pour se défaire de l’image de mégacentre commercial qui colle à la peau du projet : les promoteurs d’EuropaCity, ce complexe de 80 hectares de loisirs, d’hôtels et de commerces dans le Triangle de Gonesse (Val-d’Oise), devaient présenter, vendredi 9 février, les nouveaux habits d’architecture et d’urbanisme censés rendre cet investissement plus lisible et plus acceptable. « Le plan est désormais ouvert sur l’extérieur, plus urbain, comme un véritable quartier avec ses rues, ses places, une diversité d’architectures », estime Benoît Chang, le directeur général d’Alliages et Territoires, la société qui porte le projet.

    Attendu au tournant par des opposants très actifs, fragilisé par l’incertitude qui pèse sur la ligne 17 du métro du Grand Paris, condition de sa réalisation, EuropaCity entre dans une année charnière. Ses investisseurs – le groupe Auchan et le conglomérat chinois Wanda –, qui prévoient d’y dépenser la bagatelle de 3,1 milliards d’euros, doivent décider, dans les semaines qui viennent, leur stratégie face au report annoncé du Grand Paris Express.

    Le métro devait à l’origine desservir le Triangle de Gonesse en 2024, permettant l’ouverture d’EuropaCity l’année des Jeux olympiques (JO). Un calendrier probablement repoussé à 2026 ou à 2027. Inutile, donc, pour Alliages et territoires de démarrer le chantier en 2020 comme prévu…

    « Le problème, c’est moins les deux ou trois ans de portage financier supplémentaires que l’incertitude permanente : qu’est-ce qui nous garantit que cet arbitrage ne sera pas de nouveau remis en cause dans deux ans ? L’expérience du - projet d’aéroport - de Notre-Dame-des-Landes - Loire-Atlantique - nous donne à réfléchir… », explique Benoît Chang.

    Si les actionnaires ne changent pas de cap, la société doit déposer, d’ici à la fin de l’année, la demande de permis de construire auprès de la ville de Gonesse – le maire, Jean-Pierre Blazy (PS), soutient ardemment l’arrivée sur son territoire de cette infrastructure, promesse de ressources fiscales et de 10 000 emplois.

    Les plans dévoilés vendredi dessinent le visage d’EuropaCity tel qu’il figurera dans la demande de permis. Alliages et territoires avait, en septembre 2017, annoncé l’organisation d’un concours d’architecture pour revoir le projet conçu l’architecte danois Bjarke Ingels, qui donnait l’impression d’un unique et immense bâtiment, entre mall géant et soucoupe volante. M. Ingels, qui restera l’auteur de la grande halle d’exposition à l’entrée du site, a corrigé le plan urbain, et une trentaine d’architectes invités ont travaillé sur huit bâtiments. Leurs propositions ont été départagées fin janvier par un jury réunissant les actionnaires, la mairie de Gonesse et l’aménageur du Triangle, l’établissement public Grand Paris Aménagement.

    Autour d’espaces publics accessibles à tous depuis la future gare du Grand Paris Express, les bâtiments jouent avec le thème des vertes collines imaginé par Bjarke Ingels : toiture ondulante de la halle d’exposition, émergences telluriques en acier rouillé du centre culturel dévolu au 7e art signé UNStudio, bâtiment-paysage d’alpages de l’hôtel et du centre culturel pour enfants de Franklin Azzi…

    On y retrouve le programme initial d’EuropaCity, avec une salle de concerts au toit en forme de belvédère dominant le site et à la façade transparente, un centre des congrès, un cirque contemporain surmonté d’un chapiteau blanc, un parc aquatique de 13 000 mètres carrés, cinq hôtels, du trois au cinq étoiles, totalisant 2 000 chambres. Sans oublier un parc à thème et un parc des neiges avec piste de ski, parcours de freestyle et cascade de glace. « Les réseaux de chaleur et de froid seront mutualisés pour récupérer un maximum d’énergie, comme pour les piscines-patinoires parisiennes », assure Alliages et Territoires.

    « Renforcer la place de Paris »
    Pas d’hypermarché et pas d’édifice consacré au commerce : les 230 000 mètres carrés de boutiques sont disséminés dans les rez-de-chaussée de l’ensemble des bâtiments. Mais leur surface totale dépasse la superficie cumulée des centres commerciaux situés dans un rayon de cinq kilomètres.

    Pour les dirigeants d’Alliages et territoires, le complexe va tout à la fois « renforcer la place de Paris sur le marché mondial du tourisme, servir de démonstrateur de la ville durable, réinventer les secteurs en pleine mutation de l’hôtellerie, des loisirs et du commerce, changer l’image de ce territoire en difficulté ».

    Les opposants au projet, réunis dans un Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), rejettent l’urbanisation de ces terres agricoles sur 260 hectares – outre EuropaCity, la construction d’un vaste quartier d’affaires y est aussi programmée – et défendent la mutation des cultures céréalières intensives en zone de maraîchage.

    Ils ont trouvé de nouvelles raisons d’espérer. « L’arrêt du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes comme l’abandon de l’Exposition universelle – pour laquelle le Triangle de Gonesse s’était d’ailleurs porté candidat – montrent qu’il y a un gouvernement capable de prendre des décisions favorables à l’environnement. Espérons qu’il aura le même courage pour EuropaCity », avance Bernard Loup, le président du CPTG. Le collectif continue de faire entendre sa voix pendant l’enquête publique menée jusqu’au 21 février pour décider si l’urbanisation du Triangle doit être déclarée d’intérêt public. Il pourrait ensuite attaquer le permis de construire.

    « Tout est ubuesque »
    Pour l’heure, les opposants se félicitent des conclusions du rapporteur public lors de l’audience du tribunal administratif de Cergy, le 6 mars 2017, qui examinait une requête du CPTG contre l’arrêté préfectoral de création de la zone d’aménagement concerté (ZAC). Dans ses conclusions, le rapporteur indiquait notamment que l’étude d’impact est « suffisante quoique perfectible », requérant une « annulation partielle, conditionnelle et différée ». Le jugement a été mis en délibéré au 20 février.

    Sur le fond, le CPTG espère encore bloquer le projet, en attaquant et la création de la ZAC et celle de la future ligne 17. « Tout est ubuesque dans ce dossier : on va faire une ligne de métro pour un projet qui ne tient lui-même que par l’existence d’une nouvelle gare et de cette ligne 17. Et les porteurs du projet se vantent de faire une ferme urbaine de 7 hectares, alors qu’ils vont rendre artificielles des centaines d’hectares de terres agricoles, c’est ridicule », avance M. Loup.

    « Des terres agricoles, le groupe Auchan, des Chinois… les opposants ont en main tous les ingrédients pour raconter une histoire facile », déplore Benoît Chang, les yeux rivés sur les images de synthèse de ses futurs bâtiments. Comme sur le front judiciaire, la bataille de communication n’est pas terminée.

    Grégoire Allix, et Rémi Barroux

  • L’interview de Claude Tonato, le Pére de Selom, mort écrasé par un TER, avec Matisse ce 15 Décembre 2017.

    http://www.campuslille.com/index.php/entry/justice-pour-selom-et-matisse-temoignage

    « On est pas tout seuls », donne la parole au Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP 59/62) chaque 3 iéme Lundi du mois 15h sur Radio Campus Lille

    Cette soirée là, quatre jeunes, posés et discutant dans leur quartier, prennent peur en voyant une brigade des forces de l’ordre courir vers eux, armées, matraques à la main (voir le témoignage d’Ashraf) https://www.facebook.com/notes/le-crime/justice-pour-selom-et-matisse/1118772024925643 .

    Comme Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois en 2005, ils fuient pour trouver un refuge.
    Ils passent un mur donnant sur les rails SNCF à la frontière des quartiers de Fives et de Saint-Maurice Pellevoisin.
    Malheureusement, un Train Express Régional (TER) passent à ce moment et happe les quatre jeunes. Ashraf et Aurélien survivront, Sélom et Matisse ne survivront pas.

    Une Marche blanche était organisée ce samedi 13 Janvier 2018. Le FUIQP étaient à leur côté, avec plus de 500 personnes et collectifs dont Assa Traoré (Justice et Vérité pour Adama Traoré), Hamid Aït Omghar (Justice et Vérité pour Lahoucine Aït Omghar), etc.

    Claude Tonato nous parle de Sélom, revient sur les faits, les versions inexactes et étrangement fluctuantes de la police, du procureur de la République et de (certains) médias, les zones d’ombre et troubles de cette affaire, le contexte de tension policière avec les jeunes avant et après le drame, la manifestation populaire et solidaire de ce samedi.
    Enfin, il nous parle des suites, des perspectives, et des pistes pour les mobilisations à venir pour exiger la justice et la vérité pour Sélom et Matisse, mais aussi pour que les prochaines victimes de violences ne soient pas seules.

    L’émission etait animée par Djellali et Jess du FUIQP avec Claude Tonato et Michael un ami de la famille.


    #Lille #Guerre-aux-pauvres #violences #police #surnuméraires #témoignage #dignité #FUIQP #audio #radio

  • Aulnay sous bois : la presse encore surprise à couvrir une violence policière, la vidéo vient encore les contredire
    https://rebellyon.info/Aulnay-sous-bois-la-presse-encore-18551

    Encore une histoire de « violence anti flic » à Aulnay sous bois a pleuré le Parisien le jour du nouvel an. Comme lors des violences de Viry Chatillon le mois dernier, la mécanique est bien huilée : les flics communiquent, les journalistes relaient. Hélas, encore une fois c’est la vidéo qui vient rétablir un semblant de vérité.

    #A_lire_sur_d'autres_sites

    / #Répression_-_prisons, #Médias, Une

  • La Brique : N°52 L’ombre des statues - Le Lille City tour !
    http://www.campuslille.com/index.php/entry/la-brique-n-52-l-ombre-des-statues-le-lille-city-tour

    La Brique, le journal sans peur, sans reproche, sans publicité, sans subventions, sans concession, le collectif sur Radio Campus Lille.
    Interview depuis un des petits salons du Casinos Barrière, on fait le point sur le numéro 52.

    L’ombre des statues pourquoi ?
    Le City tour de Lille.
    L’Agence du médicament, le projet est quand même retenu.
    Lille Capitale du Design, à 500 000 euros. The World Design Organization (WDO) Le lien.
    Friches artistiques - Lieux sans nom.
    Pas d’outrage, pas de paye.
    La pirogue.
    Annonce du numéro 53 de La Brique.

    N°52 - AUTOMNE 2017 - L’OMBRE DES STATUES
    http://labrique.net/index.php/numeros/929-n-52-automne-2017-l-ombre-des-statues
P.2 Edito
P.3 Olieux - Gare sans sauveur
P.4-5 Pas d’outrage, pas de paye
P.6 Brèves
P.7 City-Tour...ne pas rond
P.8-9 L’Union fait la force
P.10-11 Squats : Partout chez nous
P.12-13 CCL : l’oppidum du peuple
P.14-15 Friche artistique - Lieux sans nom
P.16-17 LGBT : quand Lille sort du placard
P.18 Brèves
P.19 Bar "La pirogue"
P.20-21 BCE : quels intérêts
P.22-23 Un samedi à Bazancourt
P.24 Procès Hermant...à suivre.
    VISITE GUIDÉE SIGNÉE AUBRY DANS UN LILLE QUI BOUGE, l’article de la voix du Nord

    Martine Aubry transformée en guide de tour-opérateur, micro en main, à l’avant d’un bus de journalistes. C’était ce vendredi matin, un préambule très concret au lancement de sa communication à mi-mandat.
L’occasion de réviser ses basiques. Ici à Lille, on ne néglige pas les quartiers populaires, bien au contraire. La ville y facilite d’abord la circulation des voitures, des vélos, des piétons, sans oublier de meilleures connections au centre-ville. Elle donne envie d’y vivre en construisant (ou réhabilitant) des logements, des parcs, des écoles... ; puis donne l’envie d’y venir, via quelques équipements.


    Illustration à Moulins, avec la porte de Valenciennes, qui a notamment vu pousser la maison Stéphane-Hessel, inaugurée en février 2016. Elle abrite la Maison de l’économie sociale et solidaire, une auberge de jeunesse et une crèche de 70 places. Le secteur est encore en chantier, avec la livraison de 600 logements à venir à l’horizon 2019.
De Fives au projet Swam . . . . . . .

    EDITO N°52 - HISTOIRES À LUTTER DEBOUT.
    On vous a laissé.es cet été avec un bon gros numéro sur le travail qui écrase et qui tue. Il n’a pas pris une ride.

    On dénombre le seizième suicide d’un ancien de Goodyear tandis que les victimes de l’amiante ont été une fois de plus déboutées de leur procès. Cette rentrée ne nous prépare rien de mieux au vu du dézingage du droit du travail désormais tout à fait sur les rails, version XXL de la loi El Khomri. Même si on ne comptait pas sur les contrats précaires pour sauver les droits sociaux, on est tout de même abasourdi.es de voir que la majorité des assos’ locales et pas mal de structures d’aide sociale crèvent de ne plus avoir les contrats aidés pour survivre. Les coupes réglées dans les conquis sociaux s’incarnent très concrètement dans nos quotidiens déjà fragiles.


    Alors quoi faire ? Bien sûr, on se joint dès qu’on peut aux centaines de milliers de personnes qui battent le pavé pour contester Macron et sa coupe réglée du droit du travail. L’ampleur réjouissante des mobilisations révèle en creux l’ampleur de la merde dans laquelle on est. Des manifs où beaucoup d’entre nous s’amènent avec la boule au ventre. Avec l’entrée de l’état d’urgence dans le droit commun, la répression des militant.es a de beaux jours devant elle. Des camarades prennent du ferme pour avoir osé militer. La rue ne peut plus ces temps-ci, sous les drapeaux colorés des syndicalismes divers, faire croire qu’elle est le terrain de jeux pacifié du « dialogue social ».

    Or, les combats actuels ont une continuité directe avec l’histoire des luttes passées. Depuis près de deux siècles, l’essor de l’industrie textile et la formation d’une classe ouvrière se sont faites au profit de quelques bourgeois. L’histoire et la mémoire légitimes ont toujours été façonnées au profit des possédant.es, au détriment de celle.ux qui l’ont faite et subie. . . . .
    La suite : http://labrique.net/index.php/thematiques/editos/930-edito-n-52-histoires-a-lutter-debout

    PAS D’OUTRAGE PAS D’PAYE !

    « All cops are bastards », « mort aux vaches », « un flic, une balle », « fumier » . Scandés en manifs ou tagués sur les murs de nos villes, ces (é)cri(t)s de rage contre la police fleurissent avec la rentrée sociale. Mais ils apportent un tas d’emmerdes à qui se risque à les exprimer, quand les flics en font leur treizième mois. . . . . . .


    La suite : http://labrique.net/index.php/thematiques/repressions/935-pas-d-outrage-pas-d-paye-3

    BAR LA PIROGUE : « DÉGAGE SALE PÉDÉ ! »

    Dans le Vieux Lille, La Pirogue est un bar traversant entre la rue de Weppes et la rue Jean Jacques Rousseau. Dans cet établissement ouvert depuis une vingtaine d’années, tous les ingrédients seraient réunis pour passer un bon moment si le personnel n’avait pas la cogne un peu facile, transformant le moment festif en cocktail explosif.


    Alertée par un lecteur, La Brique s’est penchée sur les drôles d’habitudes de la Pirogue. Le 16 août 2017 vers 23h, sortant du bar gay le Privilège, Emmanuel et son frère François de passage à Lille, vont terminer leur soirée à La Pirogue. Emmanuel connaît le bar depuis dix ans. Les deux frangins ne sont ni violents, ni ivres : Emmanuel concède « avoir bu seulement trois pils ». Rien d’extraordinaire dans un quartier où il n’est pas rare de croiser une faune largement plus éméchée.

    « Après notre entrée, l’un des barmen me donne la carte et sans raison apparente la refuse à mon frère en lui disant qu’il ne le servirait pas. » Drôle de situation et esprit peu commerçant. Les frères demandent la raison du refus et François récolte un... « Dégage sale pédé ! ». Emmanuel est abasourdi et fait entendre que « ces manières sont totalement inacceptables ». Ni une ni deux, le barman « saute par-dessus le bar » en furie. « Il nous a violemment mis à la porte avant de nous frapper tous les deux avec l’aide de l’autre barman, sous les yeux incrédules du videur présent pendant la scène. Mon frère a pris un coup de poing. Moi deux, avant que l’un d’entre eux me gaze avec une bombe lacrymogène ! » Que le barman vide à moins d’un mètre du visage d’Emmanuel.

    Les passant.es, les client.es et même le videur interviennent en donnant de l’eau et en appelant les pompiers. . . . . .
    http://labrique.net/index.php/thematiques/histoires-du-bocal/931-bar-la-pirogue-degage-sale-pede

    ACCOMPAGNEMENT MUSICAL :

    Naif, L’assureur militant. 
Mégacombi (Radio Canut) http://audioblog.arteradio.com/blog/3012947/megacombi
    Le petit jardin - Jacques Dutronc.
    https://www.youtube.com/watch?v=Z8O_XEggIMs


    Ch’ti Lyrics Les corons.
    https://www.youtube.com/watch?v=YC7ptWTm-LQ

    Les Ch’ti Lyrics - Odile et Odette Vandekaestecker, deux comédiennes chanteuses interprètent un spectacle musical a cappella.
    De "formation lyrique", ce duo propose un concert inspiré du répertoire de chansons
    régionales et plus particulièrement en « Ch’ti » : de l’immuable hymne du P’tit quinquinà la déchirante mélodie Les Corons, de l’originale musique
    de film Quand la mer monte à l’attendrissante ballade Tout in haut de ch’terril, mais également avec l’audacieuse reprise en ch’ti Tout di parèle (d’après le succès international My Way / Comme d’habitude), ...
    Elles explorent la mémoire de nos grands classiques. Leur virtuosité vocale couplée d’une polyphonie inventive permettra à la fois de reconnaître les plus grands tubes patoisants, et de dénicher des joyaux d’humour et de bon sens plus que centenaires.

    http://compagnieonoff.com/spectacle/chti-lyrics

    #La-Brique #HDF #Lille #Presse-alternative #médias #Audio #Radio #Radio-libre #Radio-Campus-Lille #luttes #médias_libres

  • Écriture inclusive : « On caricature le débat » Le Point - Baudouin Eschapasse - 27/10/2017

    Les promoteurs de l’écriture inclusive se défendent de créer une "novlangue". Raphaël Haddad et Éliane Viennot reviennent sur leur projet... Entretien.

    L’universitaire Éliane Viennot, spécialiste de l’histoire de la langue, et le chercheur Raphaël Haddad, par ailleurs fondateur du cabinet de conseil en communication MOTS-CLES http://www.motscles.net/nous-rejoindre https://seenthis.net/messages/654776 , plaident, depuis plusieurs années, pour que le français se débarrasse de traditions langagières qui perpétuent des préjugés sexistes. À l’heure où leur projet est largement débattu, Le Point.fr a souhaité les rencontrer pour qu’ils détaillent leur projet.


    Le Point : Vous promouvez, depuis plusieurs mois, une nouvelle écriture que vous qualifiez d’inclusive. Comprenez-vous la bronca suscitée par votre projet ? Et avez-vous été surpris(e) par la polémique qui l’a accompagnée ?
    Éliane Viennot  : Pour être totalement franche, cela ne m’a pas vraiment étonnée. Pour avoir étudié l’histoire de la langue, je sais combien certaines personnes deviennent hystériques dès lors qu’on leur propose d’utiliser des termes féminins pour certaines activités prestigieuses. Je me suis penchée récemment sur la manière dont l’Académie française a traité ce dossier depuis la création de la commission instituée en 1984 par Yvette Roudy (à l’époque ministre des Droits de la femme, NDLR), qui préconisait de féminiser les noms de métiers, fonctions, grades et titres. Notamment pour désigner les femmes qui accèdent à de hautes fonctions administratives ou ministérielles. La levée de boucliers avait été terrible. Et à nouveau en 1998, quand des ministres ont demandé qu’on les nomme au féminin. Dans les deux cas, certains médias ont réagi avec une incroyable violence. Je pense surtout au Figaro. Mais faut-il s’en étonner quand on sait qu’à l’époque, les académiciens avaient table ouverte dans ce journal ?

    Docteur en Sciences de l’Information et de la Communication (enseignant en communication à Paris I), Raphaël Haddad est, par ailleurs, fondateur de l’agence. Il est l’auteur du "Manuel d’écriture inclusive ».
    Raphaël Haddad  : Il est intéressant de souligner que la féminisation des métiers ne pose problème que quand il s’agit de professions intellectuelles ou de fonctions de responsabilité. Les académiciens n’ont jamais remis en cause le fait qu’on parle de boulangère ou d’infirmière. En revanche : préfète ou chancelière, cela semblait heurter leurs oreilles. De mon point de vue, cette réaction montre surtout que ces hommes se sentent en danger. L’idée même de féminiser ces termes les amène à considérer l’idée qu’ils devront un jour partager le pouvoir.
    E. V.  : J’ajouterai que les mots féminins que nous promouvons existent de longue date. On parlait au début du XVIIe siècle de philosophesse, d’écrivaine et d’autrice dans la meilleure société, et professeuse était employé au XIXe.
    Nous entendons juste renouer avec des règles grammaticales qui ont existé par le passé et existent toujours dans les autres langues romanes.

    Quand cela a-t-il changé ?
    E. V.  : Les premiers coups de boutoir datent des années 1600-1630, sous l’influence probable de personnes qui entouraient Malherbe, et qui voulaient « purifier » la langue des nombreux néologismes gascons et italianisants créés à l’époque. Mais ils en ont profité pour « masculiniser » la langue. Les résistances ont néanmoins été nombreuses jusqu’à ce que l’instruction devienne obligatoire. C’est l’école primaire obligatoire du XIXe sièce qui va achever ce mouvement.

    Votre projet n’ambitionne pas seulement de féminiser les noms de métier. Il va bien au-delà. Vous voulez débarrasser la langue française des règles grammaticales que vous présentez comme sexistes…
    E. V.  : Oui. Pour autant nous ne voulons pas créer une « novlangue » comme on l’écrit parfois. Ceux qui soutiennent cette idée caricaturent le débat. Nous entendons juste renouer avec des règles grammaticales qui ont existé par le passé et existent toujours dans les autres langues romanes. Nos détracteurs prétendent défendre la langue française. Mais la connaissent-ils vraiment ? J’en doute. Je veux par exemple réhabiliter l’accord de proximité, hérité du latin. Dans Athalie, Racine écrit : « Armez-vous d’un courage et d’une foi nouvelle. » Si l’on en croit nos bons académiciens qui veulent que le masculin l’emporte sur le féminin, nous aurions dû écrire « nouveaux ». De la même manière, Madame de Sévigné répondant à Gilles Ménage, qui se dit fatigué, lui répond : « Je la suis aussi. » Ce brave grammairien (né en 1613 et mort en 1692, NDLR) tente de la reprendre mais elle se refuse à dire « je le suis aussi ». Elle affirme que, si elle le faisait, « [elle] croirai[t] avoir de la barbe au menton » !
    Une langue « phallocentrée » (...) traduit une vision du monde dominée par les hommes

    R. H.  : Michel Foucault l’a bien dit. « Le discours n’est pas simplement ce qui traduit les luttes ou les systèmes de domination, mais ce pour quoi, ce par quoi on lutte, le pouvoir dont on cherche à s’emparer. » Une langue « phallocentrée », pour reprendre une terminologie de la chercheuse Marlène Coulomb-Gully, traduit une vision du monde dominée par les hommes.

    On vous opposera que les nations dont les langues n’ont ni masculin ni féminin, comme le persan ou le turc, ne sont pas toutes des modèles d’égalité entre hommes et femmes.
    R. H.  : C’est un sophisme extraordinaire. Le langage inclusif est une condition nécessaire mais pas suffisante pour qu’une société soit moins sexiste. Sur un plan strictement logique, la seule objection valable à l’écriture inclusive serait celle-ci : l’existence d’une société strictement égalitaire où la langue ne le serait pas. Mais ce contre-exemple n’existe pas !
    E. V.  : J’ai entendu aussi parler de la langue bantoue qui cumulerait un nombre incroyable de genres. Ces références m’amusent d’autant plus que ceux qui les utilisent ne connaissent rien à cette langue africaine. C’est un peu comme les médecins de Molière qui prétendaient en imposer avec leur latin.

    Comment est né votre projet de langage inclusif  ?
    R. H.  : Cela fait longtemps que des intellectuel(le)s, travaillé(e)s par la question féministe y réfléchissent. J’ai découvert leurs travaux au moment de mes recherches doctorales sur les discours politiques. Les choses se sont ensuite décantées. J’ai publié un manuel de réflexion sur cette question, avec Carline Baric, (téléchargeable gratuitement ici) qui s’appuie notamment sur les travaux du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE).
    E. V.  : L’objet du langage inclusif est social et non grammatical. Nous souhaitons promouvoir une société plus égalitaire. Cela passe par la langue et par la déconstruction des stéréotypes « genrés » qu’elle véhicule. Cette démarche habite tous mes travaux…
    C’est l’Académie qui est interventionniste quand elle entend proscrire certains usages. Elle est censée enregistrer la manière dont une langue évolue...

    Cela passe par une forme d’interventionnisme difficile à supporter dès lors que cela concerne la manière de s’exprimer…
    R. H. : Cette objection de l’interventionnisme est amusante. Que fait-on d’autre chaque fois que l’on énonce un néologisme par exemple ? On intervient sur la langue ! Les jeunes, et les moins jeunes, qui parlent de « like », de « twittos » ou de « stiletto », trois termes entrés dans les dictionnaires récemment, n’ont pas attendu l’autorisation de l’Académie française. Critiquer l’écriture inclusive pour son interventionnisme, c’est lui refuser ce qu’on accepte et encourage volontiers de tout autre usage langagier.
    E. V.  : C’est l’Académie qui est interventionniste quand elle entend proscrire certains usages. Elle est censée enregistrer la manière dont une langue évolue... C’est pour cela que les dictionnaires s’enrichissent chaque année de mots nouveaux. Une langue n’est pas figée une fois pour toutes.

    Au final, ce qui choque les gens, n’est-ce pas simplement la graphie du point milieu ? Écrire les mots suivants, « chroniqueur·euse », « chercheur·e », « transporteur·euse », « président·e », ce n’est pas très esthétique.
    E. V.  : Je regrette qu’on restreigne le débat à cette simple question de point milieu. Nous préconisons simplement d’user des mots féminins chaque fois que c’est possible. Cela peut passer par la flexion (le fameux « mesdames et messieurs » lorsqu’on s’adresse à une population mixte, NDLR). Cela peut passer aussi par les termes épicènes : c’est-à-dire l’usage d’un mot neutre (exemples : « astronome » ou « membre »). Cela peut enfin passer par le point milieu ou d’autres signes graphiques. Nous ne sommes pas bloqués là-dessus. Personnellement, je suis pour « intellectuel·es » mais contre « acteur·trices ». Mais c’est un débat en cours, les protocoles vont s’affiner.
    R. H.  : L’écriture inclusive ne se limite pas au point milieu ! Ce point milieu résulte de la volonté d’abréger certaines formulations, exactement comme on écrit M. pour « Monsieur ». Quiconque a tenté de redonner de la place au féminin dans son écriture se rend compte de son utilité, surtout face à un e muet par exemple. Écrire « ami·e·s » peut paraître par exemple plus commode qu’« amis et amies ». Mais on peut appliquer pleinement l’écriture inclusive, sans ne jamais mobiliser le point milieu !
    Aucune entreprise ne peut mobiliser l’écriture inclusive (...) sans s’interroger sur les écarts de salaires entre femmes et hommes

    Vous dites que l’écriture inclusive fait progresser l’égalité. Quelles preuves en avez-vous ?
    R. H. : Sur le plan social, l’écriture inclusive produit deux effets principaux. D’abord, c’est un formidable levier de féminisation des effectifs. C’est la raison pour laquelle les écoles, les entreprises qui manquent de candidatures féminines observent cette démarche avec un intérêt prononcé. Ensuite, c’est un ancrage pratique sur les enjeux d’égalité. Aucune entreprise ne peut mobiliser l’écriture inclusive dans sa pratique institutionnelle sans s’interroger sur les écarts de salaires entre femmes et hommes, qui, rappelons-le, stagnent à 23 % en France, ou s’attaquer au « plafond de verre » qui bloque les carrières des femmes. J’en suis pour ma part convaincu : l’inconfort sémantique dans lequel on laisse les femmes produit et entretient de l’inconfort social.

    Vous expliquez que votre démarche est soutenue par 75 % de la population. En êtes-vous si sûr ?
    R. H.  : Quand on regarde les résultats de l’étude d’opinion, que constatons-nous ? Que 84 % des 1 000 personnes interrogées par l’institut Harris Interactive les 11 et 12 octobre derniers sont acquises à la féminisation des noms de métiers, de titres, de grades et de fonctions. Et que 81 % des personnes interrogées sont pour l’usage du féminin et du masculin plutôt que du masculin « générique » lorsqu’on s’adresse à la fois à des femmes et des hommes. Et 3 personnes sur 4 sont favorables aux deux dimensions simultanément, qui sont en fait les deux principes directeurs de l’écriture inclusive.
    E. V.  : Le général de Gaulle l’avait bien compris, lui qui veillait à commencer tous ses discours par la double flexion : « Françaises, Français ». Au grand dam de l’Académie !
    R. H.  : Tous les hommes politiques s’y sont mis depuis. Je m’intéresse de longue date aux discours de meetings. En 2002, Robert Hue était le seul homme à utiliser la double flexion (avec Arlette Laguiller et son célèbre « Travailleurs, Travailleuses », NDLR). En 2017, ils l’ont tous fait. C’est pleinement rentré dans les mœurs. Ce qui me fait dire que la bataille menée par nos détracteurs et nos détractrices est une bataille d’arrière-garde. Elles et ils ont déjà perdu, mais ne le savent pas encore. D’importants responsables institutionnels, comme Pierre Gattaz par exemple, utilisent aujourd’hui l’écriture inclusive ! Et les tweets vont l’imposer, puisque la place est restreinte !

     #écriture_inclusive #langage #langue #femmes #agence-de-publicité #publicitaire #lobbyistes #lobby #parole #communication #Raphaël-Haddad #Mots-Clés

    • Bah oui, on a bien compris que cette recension était dans un but anti écriture inclusive et anti féministe. C’est marrant c’est toujours quand il y a un tant soit peu de mini évolution qui va à peu près dans le bon sens (et franchement ce n’est vraiment pas énorme) que tout d’un coup ya des cris d’orfraie pour dire « ah non mais c’est ÇA qui est PLUS IMPORTANT ! » (remplacez ÇA par n’importe quoi d’autre, le racisme, la pauvreté, l’impérialisme, le « vrai féminisme », etc, etc).

      Bordel mais ça fait bien 50 ans que les luttes contre les dominations croisées existent (afro-fem, etc) et qu’on argumente qu’il n’y pas à « choisir » entre des luttes contre des dominations. Alors oui, le temps n’est pas infini, et une même personne unique ne peut pas lutter forcément sur tous les fronts à la fois ou pas autant pour chaque, mais par contre laissez à minima les personnes lutter contre les dominations qui les concernent.

      Quant à l’insinuation de merde avec « L’ORIGINE », non mais sérieux, tu crois que c’est quoi l’origine ? Tu crois que c’est une agence de com qui a inventé ces problématiques et qui a inventé l’écriture inclusive. Non c’est complètement taré. Ça fait des décennies que dans les milieux militants ya des propositions, le mec indiqué n’était même pas né, arrêtez vos conneries. Et par ailleurs, au delà de ce fait logique, dans tous les cas, actuellement la pub, c’est de l’incitation au viol permanent et l’utilisation de femmes objets partout etc. Personnellement je suis pour la suppression totale de toute publicité mais donc qu’une rare agence de com fasse son boulot en respectant les femmes, vu le nombre de personne qui voit de la pub tous les jours, et notamment les gosses, bah ça ne peut pas faire de mal dans tous les cas.

      Bref allez manger vos morts dans votre coin.

    • Personnellement, j’aimerais qu’il y ait autant d’agitation, d’indignations, de débats passionnés pour la pauvreté.

      N’empeiche que c’est toi ici qui t’agite contre la visibilité du féminin en français et qui n’est pas dans l’action ni l’indignation, ni le débat passionné pour la pauvreté. Si t’en a tellement à faire des pauvres, sans-emplois, familles (sic), etc... qu’est ce que tu fiche ici à participer à ce débat qui te détourne de tes prétendues vrai préoccupations ?

      #paternalisme #mansplanning #fraternité

    • @RastaPopoulos, je comprends pas.

      Pourquoi n’a pas tu écris ton commentaire en écriture inclusive ? Par ailleurs, qu’est qui peut te faire croire que je suis un homme ?

      Personnellement, je ne comprends pas pourquoi les partinsan(e)s de l’écriture inclusive n’aient pas diffusé cet article, il a pas mal de points valorisant.
      Elles(ils) auraient pu les mettre en valeur et parler en premier(e).
      Qui sait, une pudeur ?

      Il y a plusieurs versions d’écriture inclusive, depuis longtemps.
      Quelles sont celles (les versions) qui sont utilisées par celles et ceux qui ne sont pas militant(e)s, non pourvu(e)s d’un diplôme de conformisme universitaire ?
      Faudrait se poser des questions. Voir le dernier numéro de La Décroissance.

      Les publicitaires, pas mal de politiques, et tant d’autres, incitent au viol permanent, entièrement d’accord ! Ajoutons envers les enfants.
      Il est curieux que les défenseurs(e)s des femmes citent trés rarement les ignominies de sbires comme, (liste non exhaustive) liliane de bétancourt, elisabeth badinter, la reine d’angleterre et autres reines, margaret tadcher, martine aubry, anne hidalgo, myriam el khomri, muriel pénicaud, . . . .
      Les sous fifres sont aussi féminines, dés qu’il y a pouvoir et argent.
      La fonction de DRH en entreprise est trés féminisée.
      Le suicides en entreprises, il y en a pas pas mal, avec des DRH femmes, comme avec des DRH hommes. Egalité dans l’efficacité dans l’ignominie.

      Plus important !
      Il y a un an, presque jour pour jour, j’enregistrai sur mon magnétophone le témoignage de Fadila, d’auchan city tourcoing, qui avait perdu son bébé suite à la violence de ses conditions de son travail chez les mulliez.

      Elle a mangé son mort, elle !
      Conditions de travail des femmes mais aussi des hommes. Ce n’est hélas pas un cas unique.
      Ma gueule est sur les photos de la voix du nord, si ça intéresse quelqu’un.
      http://www.campuslille.com/index.php/l-agenda/evenement/1669-saints-innocents-en-france-le-massacre-continu-au-xxi-siecle-exemp

      A un de ces jours RastaPopoulos, je suis trés souvent content de te te lire, et de partager tes articles.
      Attention aux apparences, faut pas juger et écrire trop vite.
      La vie, la vraie, c’est pas un blog.

      Tous les jours, je passe devant la maison qui a servi à tourner « La vie est un long fleuve Tranquille », juste en face du golf utilisé pour la scène finale du film « le corps de mon ennemi »

      A propos « de débats passionnés pour la pauvreté. »
      https://www.youtube.com/watch?v=34QxDoQo6KI

    • * Video - Pour la masculinisation du langaG - Vendredi 15 décembre 2017, par RZ (Théâtre Croquemitaine) _
      http://www.theatrecroquemitaine.com/video-Pour-la-masculinisation-du-langaG.html

      Pourquoi systématiquement, lorsqu’il s’agit d’inclure les femmes dans le langage, les expertEs, académinicienNEs, intellectuelLEs de tous poils, s’attellent immédiatement à torturer les mots pour les féminiser ?

      Plaidoyer pour une masculinisation des mots.

      https://vimeo.com/247488845

      Nous, femmes, revendiquons la forme universelle.
      Qu’ils, hommes, s’arrangent avec des mots bricolés laids.

  • La 5ème cérémonie des Doigts d’Or : les Oscars du Capitalisme France Inter - Comme un bruit qui court
    https://www.franceinter.fr/emissions/comme-un-bruit-qui-court/comme-un-bruit-qui-court-23-decembre-2017

    Au moment des fêtes, on a souvent l’embarras du choix entre les bêtisiers, les zappings, les remises de prix et les vrais moments de recueillement et de bilan. Et bien cette semaine, nous avons décidé de faire un peu tout ça à la fois en suivant la cérémonie déjantée, célébrée par l’Eglise de la Très Sainte Consommation : les Oscars du Capitalisme. 
    Le lien direct vers le mp3 fonctionne
    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13947-23.12.2017-ITEMA_21533530-1.mp3


    La bonne parole est prêchée par le gourou de cette secte foutraque, le Pap’40, assisté du Cardinal triple A, qui vouent un culte décomplexé au Dieu Argent, en récompensant ses meilleurs apôtres.
    En vrai ils s’appellent Alessandro di Giuseppe et Aurélien Ambach Albertini, de la Cie triple A, comme la note économique que la France a perdu auprès des agences de notation. 

    C’était la 5ème édition de cette cérémonie, avec comme invité spécial un certain… Guillaume Meurice. 


    La bonne parole est prêchée par le gourou de cette secte foutraque, le Pap’40, assisté du Cardinal triple A, qui vouent un culte décomplexé au Dieu Argent, en récompensant ses meilleurs apôtres.

    En vrai ils s’appellent Alessandro di Giuseppe et Aurélien Ambach Albertini, de la Cie triple A, comme la note économique que la France a perdu auprès des agences de notation. 

    C’était la 5ème édition de cette cérémonie, avec comme invité spécial un certain… Guillaume Meurice. 
    La Compagnie Triple A : https://www.compagnietriplea.fr

    #Résistance #humour #Artivisme #Alessandro_Di_Giuseppe #Consommation #travail #économie #audio #Radio

    BONUS :
    Les Déboulonneurs de Lille à l’antenne
    http://www.campuslille.com/index.php/entry/les-deboulonneurs-de-lille

    Présidentielle 2107 - Actualités, Candidat, Résultats, #Lille, #HDF #adg2017
    http://www.campuslille.com/index.php/entry/presidentielle-2107-actualites-candidat-resultats-lille-hdf-adg2017

    http://cdn.campuslille.com/images/stories/EulBCE/ART88Presidentielles/AGIwantyoujpg.jpeg

    Quand les Rmistes ( Minimexés ) s’en mêlent : Interview
    http://www.campuslille.com/index.php/entry/quand-les-rmistes-minimexes-s-en-melent-interview

  • Arts&Migrations #01

    Voici la toute première de Arts&Migrations , une émission mensuelle qui débutera en janvier 2018, tous les 4ème lundi du mois de 8 à 9h sur Radio Campus Lille.


    Arts&Migrations est une émission qui a pour but de mettre en valeur le talent des artistes migrants et leurs donner l’opportunité de s’exprimer sur leurs conditions de vie en Europe. L’émission Arts&Migration part aussi à la rencontre des artistes qui sont déjà sur le « marché », pour leurs donner la parole au sujet de l’immigration.

    Eté 2016, Souleymane Baldé a couvert le Festival du Bout du Monde à Crozon (Bretagne) où il a réalisé des interviews Tiken Jah Fakoly, Oxmo Puccino, les Amazones d’Afrique et Sekou Kouyaté. Ça a été un grand plaisir pour ces artistes de discuter au sujet de l’immigration avec un jeune immigré en direct et grâce à cela, certains artistes parmi eux on fait des concerts de soutien aux migrants.
    Ces 4 interviews ont été diffusées pour la première fois sur Radio Campus Lille le lundi 27 novembre 2017.

    Source : http://www.campuslille.com/index.php/entry/arts-migrations-01

    #Audio #Radio #Radio_Campus_Lille #Migrations #Sekou_Kouyaté #Amazones_d'Afrique #Oxmo_#PuccinoTiken_#Jah_Fakoly

  • Manifeste des chimpanzés du futur contre le transhumanisme Radio Campus Lille - Collectif Davids - Les poings sur les i - 14 novembre 2017

    Vendredi 10 novembre, nous nous sommes rendus à la conférence-débat autour du dernier livre de Pièces et Main d’oeuvre, "Manifeste des chimpanzés du futur contre le transhumanisme" organisée par Hors-sol, ClissXXI et L’Auberge espagnole à Mons-en-Baoeul. Ci-dessous, le texte de présentation.

    Frères humains, sœurs humaines,
    Vous avez entendu parler du transhumanisme et des transhumanistes ; d’une mystérieuse menace, groupe fanatique, société de savants et d’industriels dont l’activisme impérieux et l’objectif affiché consistent à liquider l’espèce humaine pour lui substituer l’espèce supérieure, « augmentée », des hommes-machines. Une espèce résultant de l’automachination par ingénierie génétique et hybridation électro-mécanique. Vous avez entendu l’ultimatum cynique et provocant de ce chercheur en cybernétique : « Il y aura des gens implantés, hybridés, et ceux-ci domineront le monde. Les autres qui ne le seront pas, ne seront pas plus utiles que nos vaches actuelles au pré. » Et encore, « ceux qui décideront de rester humains et refuseront de s’améliorer auront un sérieux handicap. Ils constitueront une sous-espèce et formeront les chimpanzés du futur. »
    Nous sommes les chimpanzés du futur et nous vous appelons à la résistance contre ce néo-nazisme surgi des laboratoires. Les animaux politiques qui écrivent à l’enseigne de Pièces et main d’œuvre combattent le transhumanisme depuis une quinzaine d’années. Ils ont déjà publié nombre de livres sur des sujets voisins, Terreur et Possession, Aujourd’hui le Nanomonde, L’Industrie de la contrainte, etc.

     
    A partir de l’enregistrement de la soirée, nous vous avons concocté cette émission spéciale de chimpanzés du présent.

    La suite de l’article : http://www.campuslille.com/index.php/entry/manifeste-des-chimpanzes-du-futur-contre-le-transhumanisme-1

    #audio #Radio #Radios_libres #Radio_Campus_Lille #transhumanisme #Pièces_et_Main_d_oeuvre #Hors-sol #ClissXXI #Nanomonde #Industrie_de_la_contrainte #automachination #chimpanzés_du_futur #hommes-machines

  • Sur la métropole lilloise, TLV service Handipole commercial menace ses clients handicapés avec un questionnaire médical illégal

    https://framapic.org/gallery#gLuX3e41ms4d/KUiYRWwAXskW.jpg

    TLV société commerciale de transport menace ses clients handicapés pour accéder au service de transport Handipole de la #MEL Métropole Européenne de Lille. La société leur impose un questionnaire médical illégal, contraire à l’éthique des médecins, sans protection des données personnelles non déclaré à la CNIL.

    Objet : Lettre ouverte réponse à TLV - Questionnaire médical
    mercredi 08 novembre 2017

    Adressée à
    LAMPE Jean-Christophe, Directeur, <jean-christophe.lampe@wanadoo.fr>
    MATHE Alain, responsable clientèle, <administration@transporterlavie.fr>

    Messieurs Jean-Christophe LAMPE et Alain Mathé,

    Pourquoi TLV, société commerciale privée, impose-t-elle un questionnaire médical illégal à ses clients personnes handicapées ?

    La société commerciale TLV fait du chantage aux personnes avec un handicap clientes du service Handipole de la Métropole Européenne de Lille.
    Pour les laisser accéder au service Handipole, TLV leur impose de remplir un questionnaire médical illégal, non reconnu par le Conseil de l’Ordre et la déontologie des médecins, sans aucune protection des données recueillies ni déclaration à la CNIL.

    Début novembre les personnes avec un handicap, clientes de TLV ont reçu un courrier personnel signé de Mr Alain Mathe, responsable clientèle de TLV, les obligeant à remplir un questionnaire médical "à défaut de réponse de votre part, nous serions dans l’obligation de supprimer votre fiche client et d’annuler vos réservations en cours" .

    Est-ce une nouvelle forme d’exclusion des personnes avec handicap ?

    Qu’est ce que ce chantage dictatorial envers des personnes reconnues avec un handicap, disposant déjà d’une carte d’invalidité qu’il leur suffit simplement de présenter ? La carte d’invalidité civile est un document officiel établi et délivré par l’administration. C’est une pièce d’identité officielle qui comporte une photographie et des informations personnelles. Elle permet par exemple de voter.

    Pour quelles raisons cachées la société TLV se substitue-t-elle aux services publics, afin d’examiner les données médicales de personnes reconnues avec un handicap ?

    TLV précise même : "Ce document confidentiel doit nous être retourné à l’aide de l’enveloppe timbrée sur laquelle nous vous remercions d’indiquer au verso votre nom et votre adresse."

    Quelle confidentialité sans sécurité des données ?

    Où est la confidentialité quand le nom et l’adresse doivent figurer sur le dos de l’enveloppe ?

    Où est la confidentialité quand on ne sait pas qui va ouvrir l’enveloppe ?

    Quelle preuve avons-nous que la confidentialité médicale sera respectée dans une société privée, dont le seul but est commercial ? L’enveloppe écopli jointe porte simplement l’adresse « service Handipole autorisation 37205 59650 Villeneuve d’Ascq »

    Où est la confidentialité pour que cette enveloppe parvienne au Docteur Pascaline Gourlet, si son nom et son adresse ne figure même pas sur l’enveloppe ?

    La loi : le secret médical est un devoir essentiel de l’exercice de la profession médicale. Il est imposé par les articles 226-13 et 226-14 du code pénal, les articles 4 et 72 du code de déontologie médicale et l’article L. 1110-4 du code de la santé publique qui en fait un droit fondamental de la personne malade. Le secret s’impose à tous les professionnels de santé Il leur est, en effet, interdit de communiquer à un tiers toute information venue à leur connaissance dans l’exercice de leur profession, c’est-à-dire ce qui leur a été confié et ce qu’ils ont vu, entendu ou compris (art. R4127-4 du même code).

    Que va faire TLV des données personnelles et médicales recueillies sans aucune autorisation de la CNIL ?

    Dans quel système informatique ? Comment ? où ? Jusque quand et par qui ces données confidentielles vont-elles être conservées ?

    Lorsque les informations sont recueillies par voie de questionnaires, papier ou informatisés, ceux-ci doivent comporter les mentions légales imposées par la CNIL. La CNIL dispose d’un pouvoir de contrôle a priori qui permet à ses membres et ses agents d’accéder à tous les locaux professionnels. Ils peuvent demander communication de tout document nécessaire et en prendre copie, recueillir tout renseignement utile et accéder aux programmes informatiques.

    Dans la société TLV, il n’y a aucune sécurité des données personnelles des usagers. Exemple : Le site web permettant aux usagers de TLV d’accéder à leur historique de transports n’est même pas sécurisé : http://transporterlavie.fr

    Avec de plus un chantage souligné : "A défaut de réponse de votre part, nous serions dans l’obligation de supprimer votre fiche client et d’annuler vos réservations en cours." Monsieur Alain MATHE remercie ses clients de « votre compréhension » .

    Messieurs Jean-Christophe LAMPE et Alain Mathé, nous ne comprenons ni ce chantage , ni ces détournements de données personnelles !

    - Ce questionnaire, sans pertinence des données recueillies, n’a aucune légitimité, ni finalité déterminée.

    - Aucune précision n’est apportée ni déterminée quand à la durée de conservation des informations recueillies.

    - Ni le respect des droits des personnes, ni la sécurité, ni la confidentialité des données ne sont apportés.

    Ce qui donne droit à toute personne de s’opposer à ce que les données qui la concernent, soient enregistrées dans un fichier informatique.

    Nous en informons la CNIL, le conseil de l’Ordre des médecins, et la presse, car ce questionnaire n’a pas lieu d’exister.

    Nous vous remercions de votre réelle compréhension

    accès copie courrier TLV :
    https://framapic.org/gallery#gLuX3e41ms4d/KUiYRWwAXskW.jpg,MGxDQcTW4htD/PXvk37ULHPh2.jpg
    ou lien court : http://bit.ly/2hl4ggu

    #TLV, #Handipole, #Handicap, #Transpole, #MEL, #transport, #exclusion, #questionnaire_médical, #Lille, #Roubaix, #Tourcoing,

  • Panthère Première, numéro 1, automne 2017, 100 pages
    Panthère Première dans La Voix sans maître

    Vendredi 3 novembre, l’équipe de La Voix sans maître recevait Aude et Judith d’une nouvelle revue baptisée Panthère Première !


    Dans ce premier numéro, alors que les pelles mortes se ramassent à la feuille et que le duende andalou s’invite dans nos pages, on sortira des marins du grand bleu et de l’oubli, on suivra des contrebandières dans les ressacs de la chute du bloc soviétique, on marquera un arrêt dans la salle télé d’un HP, on éprouvera le dilemme de femmes prises en étau entre féminisme blanc et anti-racisme viril, on servira le déni au dîner le temps d’un dimanche familial et fleuri, on coupera la chique à ceux qui tranchent les vulves pendant les accouchements, on écoutera les témoignages des récents massacres mexicains, on s’attardera en images sur la guerre Iran-Irak, on mangera des broussailles par la racine, on chantera ensemble, main dans la main, « Que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime... ! » et le moment venu – roulements de tambour et lever de rideau – on pénétrera dans QUIPROCLASH, l’univers des paroles déplacées à la sauce Panthère, celui des langues déliées et des langues mordues, et il y en aura pour tout le monde, petit·es et grand·es, esclaves sous l’Inquisition, psychanalystes et dissident·es chinois·es !

    La Voix sans maître, tous les ven­dre­dis de 20h à 21h sur Radio Campus (106.6 MHz) ou sur http://www.campuslille.com/index.php
Contact : lavoix­sans­mai­tre[at]her­bes­fol­les.org

    #féminisme #audio #radio #radio_campus_lille

  • La Brique N° 52 - Automne 2017 - L’ombre des statues - Dans les kiosques ! Course à l’Union, Gare sans sauveur, Lille : Antitour, Partout chez nous (LGBT, CCL, Friches, Squats) - De l’info, de l’enquête, sans pub et sans pitié !

    AU SOMMAIRE
    2. Edito. Histoires à lutter debout.
    3. Olieux - Gare sans saveur.
    4-5 Pas d’outrage, pas de paye.
    En bref ! L’APU-Fives à l’asphyxie.
    6. Brèves
    – L’histoire de la métropole revisitée.
    – Pas de paix à Calais.
    – Je t’aime, moi non plus.
    – Syndiqués, vos papiers.
    – Norrent-Fontes : nos abris étaient moins insalubres que leurs idées.


    7. DOSSIER L’OMBRE DES STATUES.
    7. Lille City Tour...ne pas rond.
    8-9 L’Union fait la force.
    10-11 Squats : Partout chez nous.
    12-13 CCL : L’opidium du peuple.
    14-15 Friche artistique - Lieux sans nom.
    – Martha Desrumaux, la verve rouge.

    16-17 LGBT : Quand Lille sort du placard.
    – Appel à don de l’Echappée. Elle est où, la « grande cause nationale » ?

    18. Brèves
    – Linken-help
    – C’est dit !
    – Made in Ch’nord
    – Itier recasé
    – Pas assez de profs, ou trop d’étudiant.es ?
    – Un timbre poste pour Franck Hanoh ?
    – Valeureux Vallourec.
    – Région Hauts-de-France. La libération des imbéciles.
    19. Bar « La Pirogue ». « Dégage sale pédé ».
    20-21 BCE : Quels intérêts
    22-23 Un Samedi à Bazancourt
    24. Procès Hermant.... à suivre, ou comment la démocratie se dissout dans le facisme.
    – Le mineur, ce super-héros.

    http://www.campuslille.com/index.php/l-agenda/evenement/2101-la-brique-n-52-automne-2017-l-ombre-des-statues-dans-les-kiosques-

    #Lille #La_Brique #Presse_Alternative #Information #Enquête