• Allemagne : le professeur Herfried Münkler fait campagne contre les #réfugiés
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/sep2015/hmun-s07.shtml

    La sympathie exprimée envers les milliers de gens qui fuient les conséquences de la dévastation en Syrie et dans d’autres pays, soutenue par l’impérialisme, a suscité l’inquiétude au sein de l’élite dirigeante allemande. C’est à juste titre qu’elle considère ces manifestations de sympathie, même spontanée et politiquement peu développée, comme une menace à son impitoyable politique de guerre, d’attaques des programmes sociaux et de répression intérieure.

    Si la chancelière Angela Merkel s’efforce de dissimuler sa politique droitière derrière une sympathie simulée à l’égard des réfugiés, les appels réclamant une campagne ouvertement xénophobe se multiplient.

    Le politologue Herfried Münkler figure parmi ceux qui lancent de tels appels. Dans un article d’opinion du Süddeutsche Zeitung vendredi, Münkler exige une campagne anti-réfugiés destinée a créer un resserrement de la politique d’asile et justifie de nouvelles guerres au Moyen-Orient et l’expansion de la coopération avec les dictatures les plus sanguinaires. Ses intentions sont sans équivoques même s’il formule ses tirades dans un jargon pseudo-professionnel, répulsif.

  • Le PS et le PG virent à droite dans leurs universités d’été
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/sep2015/pspg-s02.shtml

    Présenter Podemos comme une alternative est de la fraude pure et simple. Podemos est un parti de pseudo-gauche dont le programme est similaire à celui de Syriza. Les deux représentent les intérets de la classe moyenne aisée qui souhaite une part plus équitable de l’argent extrait de la classe ouvriere. Podemos a soutenu Syriza de bout en bout.

  • Les travailleurs de l’automobile parlent : Un travailleur de l’usine Ford de Louisville, au Kentucky, dénonce l’alliance entre l’UAW et l’entreprise
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/sep2015/asol-s04.shtml
    Ahhhh, la modernisation !

    Le rapport note que les énormes profits de Ford sont le produit de la « baisse de ses coûts » – c’est-à-dire de l’exploitation accrue des travailleurs de Ford. Dans ses efforts pour faire grimper les profits au détriment des travailleurs de l’automobile, Ford est aidé par son complice, le syndicat des travailleurs unis de l’automobile, le United Auto Workers (UAW).

    Selon le livre publié en 2015 Inside the Ford-UAW Transformation, (Au coeur de la transformation de Ford et de l’UAW), coécrit par Dan Brooks, responsable de l’UAW, Martin Mulloy, un gestionnaire de Ford et Joel Cutcher-Gershenfeld, « Aucun des autres constructeurs automobiles n’a été aussi loin et réussi à transformer ses pratiques de travail de façon à les rendre aussi souples et compétitives. »

    Comment l’entreprise y est-elle parvenue ? Selon les auteurs, « Ford a fait cause commune avec l’UAW. »

    Si les travailleurs de l’automobile veulent examiner le caractère pro-patronal de l’UAW et ses relations malsaines avec Ford, ils trouveront de nombreux exemples venant tout droit de la bouche des bureaucrates syndicaux et des gestionnaires de l’entreprise dans les pages de ce livre, qui, selon ses auteurs, retrace « la transformation de l’UAW en un partenaire d’affaires moderne ».

  • Varoufakis documente la traîtrise politique de Syriza
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/aou2015/varo-a26.shtml

    Varoufakis conclut son interview à l’Observer en insistant une fois de plus pour dire qu’il n’y avait aucune perspective pour le socialisme. « Je ne crois pas qu’une période de dépression soit une époque révolutionnaire, » a-t-il déclaré. « Les seuls gens qui en profitent sont les nazis, les racistes, les bigots et les misanthropes ».

  • La combine de Ponzi à l’échelle mondiale menace d’imploser
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/aou2015/pers-a25.shtml

    Les marchés boursiers asiatiques ont ouvert lundi avec une nouvelle vente massive. Au moment d’écrire cet article, l’Indice composite de Shanghai avait baissé de plus de 8 pour cent ; le Nikkei japonais, le Hang Seng de Hong Kong et l’All Ordinaries australien avaient tous baissé de plus de 3 pour cent. La banque centrale chinoise préparait de nouvelles injections de liquidités dans les marchés financiers du pays.

    La panique mondiale qui a anéanti pour plus de mille milliards de dollars d’actions rien qu’aux États-Unis a fait voler en éclats l’affirmation selon laquelle les États-Unis et les économies du monde connaissaient une reprise économique.

  • La pourriture au coeur de l’économie américaine
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/aou2015/pers-a05.shtml

    Ce phénomène a une profonde signification historique. Dans le passé, le capitalisme a détruit de vastes parties des forces productives, soit par la dépression, soit par la guerre. Mais rien de comparable à l’ampleur du pillage par des manœuvres spéculatives n’a eu lieu auparavant – un fait qui, en lui-même, indique la pourriture croissante existant au cœur de l’actuel ordre économique.

  • La Cour suprême des États-Unis entérine les exécutions « atroces »
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jul2015/pers-j03.shtml

    La Cour suprême des États-Unis a jugé lundi que les exécutions au moyen du sédatif midazolam pouvaient continuer, en dépit de preuves substantielles que l’utilisation de ce médicament peut causer des douleurs atroces et prolongées. Cette décision a réaffirmé une position que la classe dirigeante des États-Unis a particulièrement à cœur, à savoir son droit de tuer les citoyens et de le faire par la méthode de son choix.

  • Qu’est-ce que la #pseudo-gauche ?
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jul2015/apae-j31.shtml

    Le terme pseudo-gauche désigne des partis politiques, des organisations et des tendances idéologiques et théoriques qui utilisent des slogans populistes et des phrases démocratiques pour promouvoir les intérêts socio-économiques des couches privilégiées et aisées des classes moyennes. Comme exemple, on peut citer Syriza en Grèce, Podemos en Espagne, Die Linke en Allemagne, de nombreuses branches des organisations ex-trotskystes (c’est-à-dire pablistes) comme le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) en France, le NSSP au Sri Lanka et ceux qui adhèrent à la théorie du capitalisme d’État comme l’International Socialist Organization aux États-Unis. Cette liste pourrait inclure les vestiges et les descendants des mouvements « Occupy » et « Los Indignados » influencés par les tendances anarchistes et post-anarchistes. Vu la grande variété d’organisations petites-bourgeoises de pseudo-gauche à travers le monde, cette liste est loin d’être exhaustive.

    La pseudo-gauche est anti-marxiste. Elle rejette le #matérialisme historique et le remplace par diverses formes d’idéalisme subjectif et d’irrationalisme philosophique associé à l’#existentialisme, à l’École de Francfort et au #postmodernisme contemporain.

    La pseudo-gauche est anti-socialiste, elle s’oppose la #lutte de #classe et elle nie le rôle central de la classe ouvrière et de la nécessité d’une #révolution pour opérer une transformation progressiste de la #société. À l’organisation #politique indépendante et la mobilisation de masse de la classe ouvrière contre le #capitalisme, elle oppose un #populisme en dehors de toute réalité de classe. Le programme économique de la pseudo-gauche est, pour l’essentiel, procapitaliste et nationaliste.

    La pseudo-gauche favorise la politique de l’#identité, une fixation sur les questions liées à la nationalité, à l’origine ethnique, à la race, au #genre et à la sexualité afin d’acquérir une plus grande influence dans les entreprises et les universités, dans les professions mieux rémunérées, dans les syndicats et les institutions publiques, pour effectuer une répartition plus favorable de la richesse parmi les 10 pour cent les plus riches de la population. La pseudo-gauche cherche davantage d’accès aux privilèges sociaux, non pas leur destruction.

    * Dans les centres impérialistes de l’Amérique du Nord, l’Europe occidentale, l’Asie et l’Australie, la pseudo-gauche est généralement pro-impérialiste et utilise les slogans de « droits de l’homme » pour légitimer, voire soutenir directement, les opérations militaires néo-colonialistes.

  • Le Conseil constitutionnel approuve une loi de #surveillance draconienne
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jul2015/surv-j31.shtml

    En fait, le Conseil constitutionnel a approuvé une loi antidémocratique, lancée officiellement en profitant de l’émotion produite par l’attentat contre Charlie Hebdo. La décision du Conseil souligne comment l’élite dirigeante française s’est déplacée loin vers la droite, en réponse à la montée des tensions sociales en mettant en place l’infrastructure d’un État policier en France.

    La loi autorise les services de renseignement à mettre sur écoute des téléphones, à lire des emails, et à pirater les ordinateurs, et transforme l’industrie des télécommunications en extension de l’appareil de surveillance de l’État. Les fournisseurs de services Internet et de téléphone doivent surveiller les métadonnées, y compris le temps et la fréquence d’utilisation des sites Web donnés. Ils doivent aussi installer des « boîtes noires, » des algorithmes complexes permettant de signaler aux autorités toute personne dont le comportement en ligne est réputé « suspect. »

    Grâce à ces algorithmes secrets, l’État peut dresser automatiquement des profils politiques détaillés de l’ensemble de la population, sélectionner les opinions et les sites web dont il veut suivre les adeptes, et, éventuellement, les cibler pour la répression et l’arrestation.

    La loi autorise les services des renseignements à écouter les communications mobiles et numériques de toute personne liée à une enquête de « terreur » et à installer des caméras et des micros secrets dans les maisons privées. Ils peuvent aussi installer des logiciels sur les ordinateurs pour suivre les frappes en temps réel. La loi autorise aussi l’utilisation de « IMSI Catchers », qui imitent les tours de téléphonie cellulaire et recueillent tous les données de localisation et de transmission de tous les téléphones portables dans une région.

    La loi met également en place un groupe consultatif, la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement – composée de magistrats, députés et sénateurs – afin de permettre un espionnage plus intrusif hors de tout contrôle juridique.

  • La Troïka revient à Athènes
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jul2015/trat-j23.shtml

    Le gouvernement fait, une fois de plus, du paiement des intérêts et du capital de la #dette sa plus haute priorité, comme il l’avait déjà fait ces derniers mois. Même au moment où le système de soins de santé s’effondre et que la faim se répand dans Athènes, le gouvernement grec a transféré, lundi, plus de €6 milliards aux institutions de la troïka.

  • Syriza trahit la classe ouvrière grecque
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jul2015/pers-j12.shtml

    Le parlementaire de Syriza Dimitris Tsoukalas (avec des économies personnelles déclarées en 2013 de plus de €1 million), le ministre des Finances Tsakalotos (dont le portefeuille boursier vaut plus de 500 000 €), le ministre de l’Économie Giorgios Stathakis (426.000 € investit avec JP Morgan), l’ancien dirigeant de Syriza, Alekos Alavanos (350 000 € en épargne, un portefeuille d’actions et 11 biens immobiliers), et l’ancien ministre des Finances, Yanis Varoufakis (dont la femme Danae Stratou est un millionnaire) ne peuvent ni imaginer ni tolérer une rupture avec l’Union européenne. Comme le reste de l’élite dirigeante grecque, ils perdraient une grande partie de leurs richesses si la Grèce sortait de l’euro et leurs actifs étaient libellés de nouveau dans une monnaie nationale fortement dévaluée.

  • Sommet de la dette grecque : l’UE exige plus d’#austérité après les concessions de Syriza
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jui2015/syri-j24.shtml

    Les plus grosses coupes touchent les retraites. Avant, Syriza avait qualifié des coupes dans les retraites de « ligne rouge » qu’il ne franchirait pas. Maintenant, il propose d’élever, sur plusieurs années, l’âge de la retraite de 62 à 67 ans et d’éliminer la retraite anticipée, sabrant ainsi €30 millions dans les dépenses de retraite en 2015 et €300 millions en 2016.

    Si nominalement on ne coupe pas les #retraites actuelles, l’Etat grec retire en fait des milliards d’euros des pensions. Les retraités seront collectivement contraints de payer €135 millions de plus en 2015 et €490 millions en 2016 pour les soins de santé ; les cotisations des salariés au système de retraites de l’Etat feront un bond de €350 millions cette année et de €800 millions l’an prochain.

    Une hausse impopulaire de la TVA régressive (valeur ajoutée ou ventes) devrait produire €680 millions cette année et €1,36 milliards en 2016.

    La majeure partie des coupes va frapper la classe ouvrière mais Syriza propose également un impôt non récurrent de 12 pour cent sur les bénéfices des sociétés excédant €500 000 par an, ce qui rapporterait €945 millions en 2015 et €405 millions en 2016.

    Tout en indiquant qu’ils avaient l’intention d’approuver les coupes proposées par Syriza, les responsables de l’UE ont refusé de sceller un accord définitif avec la Grèce. Ils ont indiqué clairement qu’ils allaient exiger encore plus de coupes avant de débloquer de l’aide pour la Grèce.

  • Le traitement cruel et criminel des réfugiés
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jui2015/pers-j18.shtml

    Quatre ou cinq jours plus tard, le bateau était intercepté à nouveau par un navire douanier australien. Soi-disant parce que le bateau « n’était pas en état de naviguer », il a été remorqué quatre jours jusqu’à l’île de Greenhill, près de la côte nord de l’Australie. Mais les 65 passagers ne purent pas demander le statut de réfugiés en raison des lois réactionnaires passées par l’ancien gouvernement travailliste, qui a retiré de la zone d’immigration de l’Australie l’ensemble du continent australien – acte sans précédent dans le monde.

    Les réfugiés ont ensuite été transférés sur deux petits bateaux en bois fournis par le gouvernement australien. On leur a donné une quantité limitée de carburant et de vivres. L’équipage a été payé entre 5,000 et 6000 dollars américains pour retourner à l’île de Rote, à l’ouest de Timor.

    Un des bateaux est tombé en panne de carburant. Avec 71 personnes entassées à son bord il s’est échoué sur des récifs. Les réfugiés ont été contraints de nager environ 90 minutes pour atteindre la petite île de Landu, où l’alerte a été donnée et une opération de sauvetage organisée.

    La seule raison pour laquelle l’incident a été connu c’est que les réfugiés ont réussi, contre toute attente, à survivre. Tout indique un plan délibéré des autorités australiennes, de sorte qu’ils ne survivent pas pour relater les faits. Le chef de la police du Timor occidental, le général Endang, a qualifié leur voyage de « mission suicide. »

    Il n’y a aucune raison de croire que cet incident est un cas isolé. Combien de réfugiés ont été contraints par les autorités australiennes d’embarquer sur des bateaux sans provisions suffisantes, avec des équipages payés pour les « refouler » et les abandonner ensuite en haute mer ? Combien n’ont pas survécu ? La politique déclarée du gouvernement est de tout taire sur le coût, en argent ou en vies, des opérations militaires secrètes qu’il mène pour persécuter les réfugiés.

    #migrants

  • La Banque centrale grecque prévient d’une « crise incontrôlable »
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jui2015/bgue-j19.shtml

    Athènes pourrait être contraint au défaut de paiement en quelques semaines. Le mercredi, le négociateur de Syriza Euclid Tsakalotos a déclaré sans détours, « Pour le moment nous n’avons pas l’argent ». Syriza a déjà remboursé plus de 13 milliards € depuis son arrivée au pouvoir. Cependant, le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a déclaré que son gouvernement ne déposerait pas de nouvelles propositions lors de la réunion de l’Eurogroupe d’aujourd’hui.

    La Banque centrale de Grèce a ouvertement prévenu dans son communiqué mensuel régulier, que : « l’incapacité à parvenir à un accord... marquerait le début d’un processus douloureux qui conduirait d’abord à un défaut de paiement de la Grèce et, finalement, à la sortie de la zone euro, et, en toute probabilité, à la sortie de l’Union européenne ».

  • Après l’effondrement des pourparlers sur la dette, l’UE menace de pousser la Grèce à la faillite
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jui2015/grue-j18.shtml

    « L’insistance des institutions sur la poursuite d’un programme qui a clairement échoué ne peut pas venir d’une erreur ou d’un excès de zèle ; il sert très probablement un but politique », a-t-il dit. Il a conclu que les autorités de l’UE « font sans aucun doute une démonstration de force destinée à étouffer toute tentative de mettre un terme à l’austérité. »

  • Impérialisme des « Droits de l’homme » en Ukraine
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jui2015/hruk-j13.shtml

    Passant à la crise politique actuelle provoquée par des coupes massives dans les dépenses sociales et le niveau de vie et exigées par les créanciers de l’Ukraine (dont le FMI, l’UE et les USA), Power a déclaré que c’était là l’aboutissement du mouvement Maïdan de 2013-2014. « Il s’agit de passer de l’ exigence du changement à la réalisation effective du changement », a-t-elle déclaré. « Vous vivez encore dans la révolution. »

    La suggestion de Power que les Ukrainiens continuaient de « réaliser le changement » est venue quelques jours seulement après des protestations de masse contre les mesures d’austérité soutenues par les États-Unis et les mesures dictatoriales adoptées par leur gouvernement fantoche de Kiev. Il y aurait un refus généralisé du service militaire par la jeunesse ukrainienne qui ne veut pas être forcée dans l’armée pour lutter contre ses voisins à l’est. La semaine dernière, une marche de la fierté LGBT a été agressée par des milices d’extrême droite alliées au gouvernement.

  • Le drame des #migrants en Méditerranée et les crimes de l’impérialisme
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jui2015/jhyl-j08.shtml

    En avril, le monde apprenait avec horreur la mort de plus de 800 réfugiés, noyés en Méditerranée.

    Ils étaient entassés dans un bateau de pêche pour essayer de gagner l’Europe à partir de la Libye lorsque l’embarcation a chaviré. Il y eut tout juste 28 survivants. Des centaines des personnes, dont des femmes et des enfants, étaient enfermées à fond de cale.

    On ose à peine imaginer la terreur qu’elles ont ressentie lorsque leurs poumons se sont remplis d’eau.

    Mais il ne s’agit là que d’une fraction des migrants anonymes et sans visage pour lesquels la Méditerranée – le matériel dont sont faites les brochures touristiques – est devenue une tombe géante. Depuis 2000, quelque 27.000 personnes se sont noyées en essayant de faire le même voyage. Chaque année, le nombre de ceux qui subissent le même sort augmente : plus de 1.700 durant les quatre premiers mois de l’année.

  • La Commission de vérité et réconciliation du Canada et les #crimes commis contre les peuples autochtones
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jui2015/cver-j12.shtml

    Pendant six ans, la CVR a recueilli les témoignages de 7000 survivants des pensionnats et examiné des centaines de milliers de documents. Elle a constaté que les pensionnats étaient un élément central d’une politique de l’État canadien visant à « mettre fin à l’existence des peuples autochtones en tant qu’entités juridiques, sociales, culturelles, religieuses et raciales distinctes au Canada ».

    En rendant public le sommaire exécutif de la CVR (six volumes de documents seront publiés), Sinclair a noté qu’entre 5000 et 7000 enfants sont morts à la suite de maladie, de malnutrition, d’incendies, de suicides et de violences physiques alors qu’ils étaient confiés à la garde des pensionnats. Beaucoup ont été enterrés sans même voir leur nom enregistré. Les parents n’étaient pas informés du décès de leurs enfants. Beaucoup d’écoles résidentielles n’avaient pas de terrains de jeux pour les enfants, mais elles avaient un cimetière. Les enfants en bonne santé étaient consciemment placés dans des dortoirs avec des enfants atteints de tuberculose. Les enfants malades et mourants étaient contraints d’assister aux cours et d’aller à l’église. La malnutrition était endémique. Les témoignages des survivants des pensionnats ont révélé comment les enfants affamés se précipitaient sur la pâtée destinée au bétail pour trouver à manger.

    La discipline était sévère. Les enfants étaient souvent punis physiquement pour avoir parlé leur langue maternelle. Les enseignants les réprimandaient en les traitant d’« Indiens stupides ». L’humiliation et la déshumanisation étaient le quotidien du régime. Un survivant a raconté que se faire écraser le visage dans des excréments humains était une punition courante pour les enfants. Dans certains établissements, les enfants n’étaient pas appelés par leur nom, mais par un numéro. Les témoignages des survivants ont décrit une vie dénuée d’amour et de chaleur humaine, chargée de peur, de violences corporelles, de désespoir et, la nuit, d’agressions sexuelles répétées.

    Malgré l’objectif présumé du gouvernement de fournir une éducation aux étudiants en résidence, notamment sous la forme de compétences en milieu de travail, les administrations scolaires utilisaient la plupart du temps les enfants comme main-d’œuvre à forfait, leur imposant des corvées éreintantes jusqu’à la moitié de leur journée scolaire. Les manuels scolaires étaient une rareté, l’endoctrinement religieux chrétien une priorité.

  • Le rachat d’Areva par EDF entraîne la suppression de 6.000 emplois dans le monde
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jui2015/arev-j05.shtml

    Dans un article intitulé « Que font les entreprises de leurs abondantes liquidités », Le Figaro révèle que « les entreprises américaines (hors banques) sont aujourd’hui assises sur quelques 1.733 milliards de dollars de cash (trésorerie, actifs financiers immédiatement disponibles). C’est près de 1.000 milliards de plus qu’en 2007, soit une envolée de 117% en huit ans. En Europe, ce sont 1.060 milliards de dollars de disponibilités qui s’affichent au compteur des entreprises, 43% de plus qu’en 2008. ».

    EDF et Total ont chacune plus d’une vingtaine de milliards de dollars de liquidités. Ces sommes énormes tenues en réserve ne comprennent pas les liquidités que les entreprises reversent en dividendes à leurs actionnaires et d’autres formes de profits

    Comme l’explique le Figaro, « les groupes n’investiront que si elles en peuvent tirer une rentabilité supérieure à moyen terme. ». Selon Larry Fink, patron de BlackRock (le premier fonds d’investissement mondial), la montée de réserves de cash « envoie un message décourageant quant à la capacité des entreprises à utiliser intelligemment leurs ressources et à développer un plan cohérent de création de valeur sur le long terme ».

    Ces commentaires soulignent le fait que le système capitaliste mondial est en banqueroute totale. Incapable d’assurer les besoins de l’humanité, la bourgeoisie internationale pille les ressources de la planète anarchiquement pour accumuler les profits. En plus, les diverses bourgeoisies nationales se livrent à une concurrence féroce entre elles pour rendre leur économies plus compétitives sur le dos des travailleurs.

  • Le parasitisme, la ploutocratie et la dépression économique
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jui2015/pped-j06.shtml

    Le FMI a noté que l’investissement des entreprises est à un creux historique, nettement en dessous du niveau connu à la suite de toutes les reprises depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette évaluation a été confirmée dans le rapport du ministère du commerce sur la croissance économique des États-Unis, qui a montré que l’investissement fixe des entreprises a plongé de 3,4 pour cent par rapport au trimestre précédent.

    Au lieu d’utiliser cet argent pour investir, embaucher des travailleurs ou augmenter les salaires, les grandes entreprises américaines utilisent l’argent pour racheter leurs actions, pour augmenter leurs dividendes, et pour participer à une orgie de fusions et d’acquisitions.

    L’investissement productif s’effondre alors que les sociétés se sont assises au sommet du plus grand trésor de guerre de l’histoire : les entreprises américaines ont 1400 milliards de dollars sur leurs bilans.

    General Motors a sabré la rémunération de tous les nouveaux employés de cinquante pour cent dans le cadre de la restructuration par l’administration Obama de GM et de Chrysler en 2009. Maintenant, le constructeur automobile cherche à réduire les coûts de la main-d’œuvre encore plus pour la prochaine convention collective. Cela ne l’a pas empêché d’annoncer un plan de rachat des actions à 5 milliards de dollars à l’aide de son trésor de guerre pour enrichir davantage ses actionnaires déjà riches.

    Le géant de l’énergie Shell, qui a mené une lutte acharnée aux États-Unis contre les travailleurs en grève des raffineries de pétrole qui demandaient des améliorations de salaires et de la sécurité, alloue 70 milliards de dollars pour acheter le producteur de gaz britannique, le groupe BG.

    Cette année promet d’être l’une des plus grandes de l’histoire pour les fusions et acquisitions, avec un record de 4300 milliards disponibles pour l’activité de fusion, selon le Credit Suisse.

    Parmi les fusions notables, on compte les producteurs de denrées alimentaires Kraft et Heinz (susceptible d’entraîner 5.000 pertes d’emplois) et Staples et Office Depot (avec la fermeture de jusqu’à 1.000 magasins et l’élimination de milliers de travailleurs). RadioShack a travaillé à un accord avec Standard General qui prévoit de fermer plus de 2.000 magasins et d’éliminer 20.000 postes.