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  • Facebook anéantit l’audience d’une partie de la gauche radicale
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290819/facebook-aneantit-l-audience-d-une-partie-de-la-gauche-radicale

    Confrontée à une soudaine chute du nombre de vues de leurs publications, plusieurs pages Facebook de collectifs de la gauche radicale cherchent à comprendre ce qui leur est arrivé. Censure politique, économique, algorithmes ? Leurs questions, et celles de Mediapart, restent sans réponse.

    #INTERNET #Facebook,_gauche_radicale,_Censure,_algorithmes

    • La même chose est arrivé à la page de Nantes Révoltée qui a communiqué sur twitter ce soir :

      Comme d’autres pages militantes, nous vous annonçons ce soir que Nantes Révoltée vient d’être totalement déréférencée de facebook. 99% de chute d’audience d’un coup.
      On vous invite donc à suivre notre site internet, en attendant qu’on trouve une solution.
      https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1167175023699877891
      Quelques stats. Depuis ce soir, on passe donc de, entre 30 et 300 000 personnes touchées par article à ... 52 personnes touchées pour notre dernière publication. Audience quasiment divisée par 1000.
      https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1167181464338911232

      bon, ce qui est ballot c’est de ne pas avoir mis l’adresse du blog https://www.nantes-revoltee.com dans le message et que la bio du compte renvoie vers la page facebook. Mais au moins, depuis plusieurs moins, Nantes Revoltée utilisait enfin son blog de manière de plus en plus active hors facebook pour renvoyer vers ses articles...

      Lorsque je faisais partie de l’équipe de gestion de la page de soutien à la zad NDDL, nous avions déjà remarqué des soucis, mais c’était surtout dû au fait que nous ne correspondions pas aux attentes commerciales de facebook, avec beaucoup de publications automatisées depuis les blogs de la lutte et des liens qui incitaient donc à sortir de facebook. Il y a eut quelques cas pendant lesquels on a soupçonné une censure, mais extrêmement rares et improuvables. Je me permets de "libérer" l’article complet de médiapart :

      Facebook anéantit l’audience d’une partie de la gauche radicale
      Par Géraldine Delacroix

      Confrontée à une soudaine chute du nombre de vues de leurs publications, plusieurs pages Facebook de collectifs de la gauche radicale cherchent à comprendre ce qui leur est arrivé. Censure politique, économique, algorithmes ? Leurs questions, et celles de Mediapart, restent sans réponse. Ils s’appellent Lille insurgée, Bretagne noire, Collectif Auto Média énervé, Cerveaux non disponibles, Groupe Lyon Antifa…

      Plusieurs collectifs qui administrent des pages Facebook font état depuis quelques jours de la chute libre du nombre de vues sur leurs publications, alors qu’elles touchaient jusque-là des milliers de lecteurs, souvent des dizaines de milliers, parfois des centaines.
      Pour ces groupes qui partagent des informations sur les mouvements sociaux et se présentent comme très à gauche, le soupçon est fort d’une censure politique, pour les uns avant le G7, pour les autres après qu’ils ont partagé, en début de semaine, un article d’Indymedia Nantes. Le site affirme qu’une militante bien connue des mouvements de « gilets jaunes », notamment à Toulouse, et des organisations présentes au contre-sommet de Biarritz serait en réalité une policière infiltrée.

      Cerveaux non disponibles
      Paul* est fondateur et administrateur des Cerveaux non disponibles, « collectif qui a pour ambition de relayer des contenus (articles, vidéo, photos) alternatifs mais aussi d’en produire ». Après une époque où la page Facebook du collectif se contentait de partager ses lectures, les choses ont changé avec le mouvement des gilets jaunes : « On a rapidement pris position, écrit des textes, on est globalement marqués à gauche, gauche radicale, on a appelé à rejoindre les gilets jaunes… On est sortis du cadre, on a écrit nous-mêmes. Aujourd’hui, on est entre un média et un relais d’infos. »
      La chute du nombre de vues des publications de la page Cerveaux non disponibles.
      Quand un utilisateur ou une utilisatrice se connecte sur son compte Facebook, il ou elle voit apparaître dans son « fil d’actualités » une sélection algorithmique des
      publications de ses ami·e·s, des groupes auxquels il ou elle appartient, des pages qu’il ou elle suit. Depuis le mercredi 22 août, explique Paul, « [la]page [des Cerveaux non disponibles] a perdu la quasi-totalité de son audience : 200 personnes touchées par post, alors qu’on est habituellement sur une moyenne de 20 000 par post (avec des pics à 300 000) ». « Ce n’est jamais arrivé », ajoute-t-il.
      Dans un billet de blog publié dès le 23 août sur Mediapart, Zazaz, lectrice habituelle de la page, témoigne de la disparition des Cerveaux non disponibles : « Ça faisait plusieurs jours que je ressentais un vide, quelque chose me manquait, mais je n’arrivais pas à déterminer vraiment de quoi il s’agissait. Ce matin, j’ai compris, la disponibilité de mon cerveau à une autre information était censurée. » L’administrateur envisage une explication possible : « Il y a 10 jours, quelqu’un a fait une réclamation sur une vidéo pour atteinte au droit d’auteur. »
      « Forcément, on se demande ce qui se passe. Est_ce que d’autres ont ce même problème ou est-ce que c’est seulement des pages militantes ? Le silence de Facebook alimente les questions, c’est hyper opaque et très difficile, s’interroge Paul. On peut aussi se dire que ç’a été discuté en interne puisqu’on sait qu’ils discutent avec le gouvernement. Il suffit d’un employé de Facebook qui a eu des consignes orales… »

      L’administrateur de la page a bien tenté de contacter Facebook et posé cette question : « Depuis quelques jours, et surtout hier, nous avons constaté une très forte baisse de la visibilité de nos posts (près de 95 % de moins qu’en moyenne !). Pourriez-vous nous expliquer les raisons de ce changement brutal ? Et nous dire comment y remédier ? Notre média étant particulièrement axé sur le traitement de l’actualité médiatique, il est très problématique pour nous de ne pas pouvoir toucher notre public au moment d’un événement aussi important que le sommet du G7.
      Merci d’avance pour votre compréhension et votre retour. »
      Réponse : « Votre avis sera utilisé pour améliorer Facebook. Merci d’avoir pris le temps de nous envoyer votre signalement. »« Une réponse automatisée », « qui n’est même pas adaptée… », souligne Paul. « L’idée d’être moins dépendant de Facebook » avait déjà conduit le groupe à créer son propre site : « Pour nos textes importants et nos vidéos : on n’a pas envie de tout perdre si la page est supprimée. »
      Jeudi 29 août, alors que Mediapart avait contacté Facebook la veille pour obtenir des explications, la page commençait à reprendre des couleurs, et des abonnés témoignaient de ce que ses publications étaient réapparues dans leur fil. Faut-il y voir un lien de cause à effet ? « Cela semble revenir depuis ce matin. Pas autant qu’avant le 22 août, mais largement mieux que depuis une semaine. Sans raison ni explication », nous dit un membre du collectif.

      Collectif Auto Média énervé
      Basé à Toulouse et « fondé en 2016 pendant la loi travail », le Collectif Auto Média énervé s’appelait il y a encore deux semaines le Collectif Auto Média étudiant. C’est mardi 27 août que ses difficultés ont commencé, « une forme de censure », regrette Léon*, un des animateurs du groupe. « On a publié l’article sur l’indic à Toulouse et au contre-sommet, suite à ça on a été de suite déréférencés de Facebook…, nous explique-t-il. D’un coup, on n’apparaît plus sur le fil d’actu des personnes, même moi je ne vois plus les posts qu’on fait… »
      Confronté à la disparition de ses lecteurs pour la première fois, le collectif a tenté de contacter Facebook, puis « supprimé le post qui pouvait poser problème » : « Si jamais ça pouvait résoudre le problème… On s’est dit que c’est peut-être des algorithmes… »
      Jeudi 29, Léon a trouvé un message de Facebook daté du 27 et titré : « Your page has a breach » (« Votre page est en infraction »), dans lequel le réseau social explique qu’un contenu a été supprimé car il allait à l’encontre des « standards de la communauté », mais sans préciser de quel contenu il s’agit. Le collectif n’avait pas eu de problème pendant le G7 : « On a vachement produit sur le G7 en photos ; on a écrit des petits articles, qui ont fait plusieurs centaines à plusieurs milliers de vues. Le dernier truc, c’est quatre personnes ! Les stats ont été constantes jusqu’au G7, puis en hausse parce qu’on a couvert le G7, puis c’est redescendu après et aujourd’hui on n’a plus rien… »
      « On reste radicaux », admet Léon, mais le groupe se veut sérieux et prudent : « On partage de l’info, on recoupe, on vérifie, on floute les visages, que ce soit ceux des flics ou des manifestants ; on fait attention, on travaille avec des avocats. »

      Lille insurgée
      Léon ne voit plus les publications de Lille insurgée. Car le groupe lillois rencontre les mêmes difficultés : « Avant, on faisait plusieurs dizaines de milliers de personnes (28 000 vues, 68 000 vues) et là, on passe à 400 vues depuis les 22-23 août », témoigne un membre du collectif, Camille*. La rencontre Macron-Poutine, « c’est la dernière publication qui fait pas mal de vues ».
      La chute du nombre de vues des messages de la page Lille insurgée. Fataliste, le collectif a « juste interrogé le compte Twitter de Facebook. On sait pas trop quoi faire, on sait pas trop comment faire pour les contacter, je vois pas l’intérêt ».
      En l’absence de justification, d’éléments de compréhension, les hypothèses fleurissent : « Une possibilité, c’est que Facebook ait envie de nous inciter à faire de la pub. Donc ils nous coupent notre audience pour qu’on prenne de la pub. » Mais « si c’est une censure délibérée, il y a un lien avec le G7, forcément ».
      Sur Twitter, le Groupe Antifa Lyon relaie les Lillois et fait le même constat :
      Bretagne noire, habitué à ce genre de traitement, a invité dès le 25 août à se rendre sur sa deuxième page :
      « [INFO] Vous l’avez peut-être remarqués, cette page-ci est une nouvelle fois censurée, nous vous invitons donc à rejoindre notre 2nde page
      Merci à vous tous pour vos messages de soutien. »
      Contacté par Mediapart mercredi après-midi, Facebook nous a fait savoir le lendemain en début de soirée ne pas être en mesure de donner une réponse précise dans ce délai, et réserver les explications circonstanciées aux administrateurs des pages concernées.

      Boite noire
      Cet article a été mis à jour après sa parution avec la réponse de Facebook.
      Nos interlocuteurs ont été joints par mail et téléphone mercredi 28 et jeudi 29 août.
      * Certains prénoms ont été modifiés.

    • Ce n’est pas tout à fait pareil : #Google a exclu de la liste des sites web qu’elle consultait pour faire sa revue de presse les sites qu’elle considérait comme non-fiable, dont des sites d’extrême gauche. C’est scandaleux, mais c’est « officiel ». #Facebook a modifié son algorithme secret qui fait que des pages disparaissent sans aucune justification...

    • Je ne suis pas étonnée et je n’ai toujours pas compris comment on peut se revendiquer de gauche et utiliser facebook. C’est confondre la maison des associations avec la place beauvau. Et je désespère de voir encore des groupes organiser des actions sur Gmail ou ne pas retirer leur batterie de téléphone lors des réunions.

      #boycott_facebook

    • Article, même on peut dire communiqué, de Nantes Révoltée sur le sujet : https://www.nantes-revoltee.com/facebook-censure-t-il-les-medias-independants

      Nantes Révoltée n’est pas seule : il semble que cette invisibilisation touche d’autres pages facebook de médias indépendants : Lille Insurgée, ou Cerveaux non Disponibles, entre autres. C’est une censure qui ne dit pas son nom, une manœuvre ambivalente et sournoise. La page n’est pas supprimée, il ne s’agit donc pas d’une véritable censure. Elle est « déréférencée » : elle n’apparaît plus sur les comptes de ses abonnés. C’est comme couper l’électricité d’un concert mais dire au chanteur qu’il peut continuer sans micro : il ne sera plus entendu que par le premier rang. Le concert ne sera pas pour autant interdit. La sournoiserie est la marque du régime en place.

    • analyse de Benjamin Bayart sur la question :

      Un certain nombre de pages militantes, ancrées très à gauche, ont perdu quasiment tout leur lectorat (chute de 99,9% dans au moins un cas) autour de la période du G7. (L’article de Mediapart est intéressant à lire). Analysons un peu...
      La baisse d’audience (les messages postés sur les pages en question ne sont plus affichés, ou quasiment plus) est un fait.
      On peut décider d’y voir des choses, des explications, des interprétations.
      Le plus évident est de se dire « Ah les salauds, c’est la censure ». Soit à supposer que le Gouvernement a demandé à Facebook de couper. Soit à supposer que Facebook a décidé tout seul de couper. Cette une analyse possible, mais elle est tout sauf certaine, et hasardeuse à prouver.
      En effet, l’autre piste est que ce soit (plus ou moins) automatique : l’audience des pages très à gauches monte en flèche autour du G7, or au-delà d’une certaine audience Facebook coupe/ralenti et demande des sous pour diffuser (faut bien vivre...)
      Mais ce qui m’intéresse là-dedans, c’est le rôle de l’intermédiaire technique. Vis-à-vis des pages en question, et vis-à-vis des lecteurs. Donc, on découpe ça en deux temps.
      Du point de vue des gens qui font la page Facebook en question, on peut les considérer comme un média, un journal militant. Facebook est alors leur diffuseur. Je ne suis pas certain du tout que le contrat de service, même implicite, soit clair.
      Genre un contrat qui dit « jusqu’à XXX objets affichés chez vos lecteurs, c’est gratuit, au-delà il faut payer X euros pour Y affichages ». Ce serait un contrat de diffusion, clair, piloté, affiché. Où du coup Facebook aurait tout intérêt à être clair.
      Or les animateurs de ces pages se posent la question de « pourquoi ça coupe ? ». Ça montre bien que le contrat n’est pas clair, ou n’est pas clairement compris. On est dans une relation malsaine de dépendance, mal affichée, donc impossible à traiter sereinement.
      Prenons maintenant le point de vue des lecteurs. Ce sont des particuliers, des quidams, qui ont cliqué sur « je souhaite recevoir ce que diffuse cette page pour me tenir informé ». Le contrat qui les lie à Facebook est encore plus flou que celui entre Facebook et la page.
      Ce contrat implicite dit « En échange de ta vie privée, et du droit de te manipuler en permanence pour le plaisir de mes clients publicitaires, je te donne accès aux contenus que les autres publient et que tu as envie de voir ».
      Or ce contrat tacite est rompu : les lecteurs ont souhaité recevoir ces flux d’information, et ne les reçoivent plus, sans la moindre petite explication. Juste, curieusement, le silence. Mais du silence pas trop visible, rien qui dise « On a coupé tel fil ».
      Si on suppose que c’est une censure « politique » (qu’elle soit gouvernementale, ou d’entreprise), on a atteint un sommet, cette censure est le fait d’une décision silencieuse, non affichée, donc impossible à contester. L’exact contraire de la notion d’état de droit.
      C’est ce qui me fait douter que ce soit une censure politique. Qu’une trace, n’importe laquelle, sorte dans la presse, et ça va être la java des tribunaux pour les fonctionnaires impliqués.
      Une censure de l’entreprise ? Moui. Techniquement possible
      Si c’est une coupure technique, genre un quota de diffusion et Facebook veut des sous, c’est épouvantablement malsain, parce que ce n’est pas assumé, pas affiché, pas négocié. C’est le contraire d’un contrat, en fait.
      Un contrat, c’est un truc théoriquement négocié, entre deux parties qui peuvent en choisir les termes, et accepter ces termes librement. Bon, de nos jours un contrat c’est un truc que t’impose un fournisseur avec qui tu ne peux pas discuter.
      Essayez de discuter les termes de votre contrat d’abonnement à EDF, par exemple.
      Mais... ce contrat est connu, affiché, assumé. Revendiqué, même.
      Quand une entreprise normale fait une offre gratuite jusqu’à XX, puis payante au delà, elle est ravie de vous envoyer une facture en PDF tous les mois disant « c’est gratos, t’as vu, ch’uis gentil ». Et donc, par là, affiche les limites et le fait honnêtement.
      Comme je suis plutôt gentil, je suppose que ce n’est pas une censure gouvernementale (ce serait trop grave), ni d’entreprise (quel serait leur intérêt ?), mais bien la relation pourrie d’une entreprise sans morale avec le monde qui l’entoure.
      C’est pas que ce soit nouveau.
      Mais c’est intéressant quand ça se voit bien.
      Ils vous méprisent. Vous lecteurs, qui êtes leur marchandise. Vous auteurs, qui attirez les lecteurs. Ils vous méprisent. Et vous maltraitent. Et cependant vous restez... piégés.
      Triste monde.
      On a proposé au Gouvernement une porte de sortie de ce monopole piégeux et malsain : l’interopérabilité.
      La réponse du ministre : il craint que ce ne soit trop agressif pour le modèle économique des grands groupes américains concernés.
      Voilà.

      https://twitter.com/bayartb/status/1167478087031906306
      cc @stephane @hlc

    • https://www.businessinsider.fr/facebook-est-aussi-nefaste-pour-vous-que-fumer-selon-experts-tech

      « Ça crée une dépendance, ce n’est pas bon pour vous, il y a des gens qui essaient de vous faire utiliser ce réseau, même si vous ne comprenez pas ce qui se passe », avait-il déclaré (Marc Benioff ).

      Depuis, Facebook a continué à être utilisé comme un outil d’ingérence démocratique et a été au centre de scandales mondiaux liés aux données, notamment la fuite de Cambridge Analytica. Et les personnes à qui Benioff donne du mérite pour l’avoir aidé à se faire entendre sont plus convaincus que jamais que Facebook est aussi néfaste pour la démocratie que fumer l’est pour la santé, et que des mesures s’imposent.

      #The_Great_Hack

  • Zineb Redouane : les CRS à l’origine des tirs ne se souviennent de rien
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020719/zineb-redouane-les-crs-l-origine-des-tirs-ne-se-souviennent-de-rien

    Les cinq policiers CRS armés de lance-grenades, à l’origine des 200 tirs de grenade lacrymogènes sur la Canebière le 1er décembre, ainsi que leur officier, ont affirmé à la police des polices ne pas se souvenir de celui qui a blessé Zineb Redouane. Ils ne reconnaissent pas non plus le tireur sur les images de vidéosurveillance. Trois des agents n’excluent cependant pas qu’il puisse s’agir d’eux.

    #JUSTICE #Police,_Zineb_Redouane,_Marseille

  • #Nantes : la police sera-t-elle entendue pour tentative d’homicide alors qu’elle a violemment dispersé le public de la Fête de la Musique, faisant tomber 14 (!) personnes dans la Loire à un endroit connu pour sa dangerosité ?

    Reportage en accès libre sur Presse Ocean : Nantes. Jets de bouteilles, lacrymo et chutes dans la Loire à la soirée techno - https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-sauvetage-dune-dizaine-de-personnes-tombees-dans-la-loire-22-06-2

    Reportage version #paywall sur Ouest-France :
    Nantes. Vives tensions lors de la soirée techno quai Wilson - https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-vives-tensions-lors-de-la-soiree-techno-quai-wilson-6411435

    Témoignages sur la page hélas #Facebook de Nantes Révoltée :

     ? FÊTE DE LA MUSIQUE À NANTES : CHARGES ET LACRYMOGÈNES, DES FÊTARDS TOMBENT DANS LA LOIRE !

    Violences policières contre un Sound system sur l’île de Nantes. Nombreux blessés, et 14 personnes repêchées dans la Loire. Témoignages. -

    Pour la fête de la musique, les autorités nantaises ont mis les grands moyens pour gâcher la soirée : nombreuses patrouilles, police municipale et BAC omniprésente dans des camions banalisés. Dès minuit, des stands sont verbalisés et quelques fêtards arrêtés. Tout est déjà en place pour faire monter inutilement les tensions.

    Mais c’est sur l’île de Nantes que la situation manque de virer au drame. Comme l’an dernier, le long du quai Wilson, un Sound system diffuse de la musique techno. Gros succès au rendez-vous : des milliers de jeunes s’y retrouvent pour danser jusqu’au bout de la nuit. Mais c’est sans compter la répression aveugle qui frappe désormais tous les événements populaires. Vers 4H30 du matin, la police exige l’arrêt immédiat de la musique. Sans attendre, les forces de l’ordre gazent massivement, frappent, et jettent des grenades de désencerclement. Cette violence inattendue contre une foule majoritairement jeune et enivrée provoque un mouvement de foule très dangereux : de nombreux fêtards tombent dans la Loire !

    Heureusement, des bateaux de sauveteurs patrouillent le long des quais, et parviennent à repêcher les personnes dans le fleuve. Selon les pompiers, pas moins de 14 personnes ont été secourues dans la Loire.

    Nous avons recueilli plusieurs témoignages accablants.

    Une fêtarde nous écrit : « On s’est fait gazer, matraquer, on nous a lancé des grenades de désencerclement à la fête de la musique. Apparemment les organisateurs n’ont pas coupé la musique assez vite ... 3 personnes à notre connaissance sont tombées dans l’eau. On s’est pris des grenades et des gaz au bord de la Loire. Tout le monde avait un coup dans le nez. C’était la cata ! »

    Une personne, également présente sur les lieux raconte : « Ça c’est passé quand ils ont demandé de couper le son. Les organisateurs ont coupé, mais apparemment ils auraient fait chanter certaines personnes en remettant un peu de son. C’est la que ça serais parti. Il y a eu du gaz. Des personnes sont tombées à l’eau. […] Pour la suite je sais pas, mais pas mal de vedettes tournaient sur la Loire jusqu’à au moins 6H30 quand je suis parti. » Elle poursuit : « je crois que deux personnes se sont fait interpellées. Et un à été blessé à la tête par une lacrymogène. Perso je me suis fait agripper par un flic puis repousser en arrière parce-que j’étais trop près. "C’est encore un gaucho celui-là", le chef est venu et ma menacé de m’embarquer si je dégageais pas. »

    Un de nos reporters qui se trouvait sur place confirme : « cette nuit, gazage, matraques et crânes en sang. Tirs de grenades de désencerclement et de LBD. Un mec a pris 4 ou 5 balles, j’en croyais pas mes yeux. Plusieurs personnes obligées de sauter dans la Loire, invraisemblable ! »

    Enfin, un fêtard habitué des manifestations nantaises rapporte : « ce sont deux groupes du PSIG [Peloton de la Gendarmerie] qui sont arrivés appuyés par la BAC. Il y avait des CRS, des chiens … Ils ont gazé immédiatement et envoyé les chiens sur les gens. C’était vraiment sale, j’ai vu au moins 5 interpellations, des gens tabassés au sol. Au moins 15 camions de CRS sont arrivés. C’est débile de gazer juste à côté de la Loire, les gens étaient poussés par le gaz vers le fleuve. En plus il y avait des gens ’’défoncés’’. Forcément, des gens ont répliqué. Il y avait des rangées de LBD braqués sur les fêtards. J’ai vu des blessés par les tirs et les grenades. » Il conclut : « Même en manif je n’avais pas vu un tel déchaînement de violence gratuite. »

    La presse rapporte également qu’un DJ a reçu un coup de taser alors qu’il mixait encore.

    Un drame a donc été évité de justesse cette nuit à Nantes. Et selon tous les témoignages, c’est l’intervention violente et aveugle pour empêcher une simple fête de continuer qui semble être à l’origine de la mise en danger de milliers de personnes.

    En France, toute expression de rue, militante ou festive, est désormais combattue par les autorités.

    https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/a.336512019718311/2278858022150358


    archivé : https://web.archive.org/web/20190622204616/https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/a.336512019718311/2278858022150358

    ... avec en complément une vidéo inaccessible sans être connecté :
    https://www.facebook.com/294803323889181/posts/2280376201998540
    vidéo aussi disponible sur twitter : https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1142821345912393728

    #police #violences_policieres #maintien_de_l'ordre

    • Un autre témoignage trouvé dans la partie « en attente » de @indymedianantes : Fête de la musique, Bilan sous les lacrymos
      https://nantes.indymedia.org/articles/45884

      Il fait référence à un appel à témoignage suite à la disparition d’un jeune, Steve, que personne n’a vu depuis, semble-t-il, voir l’appel relayé par Nantes Révoltée :
      https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1142814217592029187

      extrait de l’article :

      État de choc après la charge éclair que les CRS ont effectué le long des quais Wilson, ratissant les sound systems comme des vieilles feuilles mortes jusqu’au bord de la Loire. Ou 14 personnes, selon les secouristes, sont tombées à l’eau ce soir. On viens de me signaler une disparition, un jeune homme de 24 ans, depuis la charge de la police. Si l’on sait que les chutes furent provoquées par le mouvement de panique que les forces de l’ordre ont généré, on ne sait pas les contextes précis. La police a commis une erreur impardonable en acculant la foule vers les hautes berges. Nous allons procéder a un recenssement de témoigages, une enquète au pres des pompiers, de la mairie, un placardage en ville, et au lancement d’une pétition pour leur faire répondre de cette faute.

    • Au sujet de la disparition de Steve, précision des Street Medic Nantes :

      Dans la nuit de vendredi à samedi, sur l’île de Nantes, la CDI (Compagnie Départementale d’Intervention), a attaqué à coup de grenades, gazs, matraque et semblerait-il de LBD, un sound system qui s’était mit en place quai Wilson pour la fête de la musique, provoquant d’importants mouvements de foule. Près d’une quinzaine de personnes auraient été secourues par les pompiers après des chutes dans la Loire.

      Vers 5h, quand les faits se sont déroulés, Steve dormait allongé par terre. Depuis, ses amis et sa famille sont sans nouvelles de lui.

      Aucun lien entre l’agression policière et sa disparition n’est pour l’heure avéré, la prudence est donc de mise afin d’éviter la propagation de rumeurs. Toutefois, si vous avez une quelconque information, témoignage ou autre qui pourraient aider à le retrouver, n’hésitez pas à en avertir ses proches > https://www.facebook.com/MorganSilver14/posts/2116485608479385

    • Nantes. Fête de la musique : des proches inquiets pour un jeune homme disparu | Presse Océan
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-fete-de-la-musique-des-proches-inquiets-pour-un-jeune-homme-dispa

      Ce sound system a pris fin dans la confusion, vers 4 h 30, quand un des murs de sons installés pour la fête a refusé de couper le son provoquant une intervention de la police (Ndlr : la musique était autorisée jusqu’à 4 h, comme dans l’ensemble de la ville).

      ...

      Ce lundi matin à l’hôtel de police de Nantes, on confirme que la mère du jeune homme a signalé sa disparition au commissariat dimanche. Une enquête pour « disparition inquiétante » est ouverte.

    • Je suis sidérée par la communication du préfet. Enfin, je veux dire, par la continuité dans ce style de communication qui protège, systématiquement, la police, quoiqu’elle ait fait. J’espère vraiment que Steve va bien, que nous sommes tou-te-s en train de nous inquiéter pour rien (ça m’a réveillée en sursaut ce matin, je n’ose pas imaginer l’angoisse de ses proches.)
      D’autant que ça rappelle une très sombre histoire : la mort par noyade de Taoufik El-Amri en 2006 après un contrôle de police. Ils ne l’avaient pas signalé ni « sécurisé » malgré son état d’ivresse avancée... Ils ont fini par être un petit peu condamnés pour faux témoignage mais... ça ne l’a pas ramené, et on ne peut pas dire que la police locale se soit améliorée depuis côté « protection de la population ».

      L’affaire Taoufik El-Amri a eu lieu à l’hiver 2006. Un homme, le tunisien Taoufik El-Amri (1973-2006), disparaît la nuit du 22 novembre à Nantes, puis est retrouvé mort noyé en décembre dans la même ville. Après enquête, il apparaît que Taoufik El-Amri a été interpellé par un équipage de la Police nationale le soir de sa disparition, ce que les policiers en question ont caché. Les trois policiers sont finalement condamnés à deux mois d’emprisonnement avec sursis pour faux témoignage.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Taoufik_Amri

    • Nantes : au moins 14 personnes tombent dans la Loire lors d’une intervention de la police à la fin de la fête de la musique

      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/nantes-au-moins-14-personnes-tombent-dans-la-loire-lors-d-une-intervent

      En revanche, Claude d’Harcourt ne remet pas en cause la façon dont les forces de l’ordre sont intervenues : « Les forces de l’ordre interviennent toujours de manière proportionnée. Mais face à des individus avinés, qui ont probablement pris de la drogue, il est difficile d’intervenir de façon rationnelle. Et les individus eux-mêmes étaient non maîtrisables. »

      Le préfet reconnaît donc tranquillement qu’ils ont fait n’importe quoi et met tout sur le dos des victimes. Il évoque d’éventuelles poursuites.

    • Donc hormis un article de fact-checking dans Libé, parce que quand même c’est douteux cette histoire de flics qui pousseraient des gens à l’eau c’est pas possible, deux jours plus tard rien dans les médias nationaux. Mais à tout prendre, vu ce qui leur faut maintenant, ce serait presque préférable qu’ils n’aient pas à en parler.

    • Fête de la musique à Nantes : Castaner saisit l’IGPN après une opération de police controversée - https://www.europe1.fr/societe/fete-de-la-musique-a-nantes-castaner-saisit-ligpn-apres-une-operation-de-pol

      « À la demande du ministre de l’Intérieur, l’IGPN a été saisie sur les opérations de maintien de l’ordre à Nantes à l’occasion de la Fête de la musique », a déclaré le ministère de l’Intérieur à l’AFP. Dans la nuit de vendredi à samedi, aux alentours de 4 heures du matin, les forces de police étaient intervenues pour mettre fin à une soirée électro qui se déroulait dans la ville, sur un quai de la Loire. Dans des circonstances encore floues, quatorze personnes sont alors tombées à l’eau avant d’être repêchées par les secours. Une personne est cependant portée disparue et une enquête judiciaire a en parallèle été ouverte sur cette disparition.

    • Toute honte bue, 48h après avoir terrorisé une bande de fêtard-e-s, les avoir gazé, leur avoir tiré dessus au LBD et les avoir acculés vers la Loire en pleine nuit au point où 14 ont été sauvés de la noyade par des pompiers... la @PoliceNat44 « s’inquiète »...

      [#AppelàTémoins] Steve MAIA CANICO est porté disparu depuis le 22 juin vers 4h00 Quai Wilson à #Nantes. Si vous avez des informations, contactez les enquêteurs. Merci pour vos partages.
      https://twitter.com/PoliceNat44/status/1143199623475007488

    • à l’instant 19/20 journal national
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/nantes-fete-musique-jeune-homme-porte-disparu-1689890.h

      Steve, 24 ans, n’a pas donné signe de vie depuis la fête de la Musique samedi au petit matin. L’ami qui l’accompagnait l’aurait aperçu une dernière fois vers 4 heures, avant la charge policière visant à mettre fin à une free party. Des recherches en Loire sont en cours.

    • VIDEO. Nantes. Personnes tombées dans la Loire après une charge de police : ce que l’on sait
      Emmanuelle VAN CAEMERBEKE. Modifié le 24/06/2019 à 19h44Publié le 24/06/2019 à 18h56

      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/video-nantes-personnes-tombees-dans-la-loire-apres-une-charge-de-police

      Quatorze personnes qui participaient à une soirée électro, vendredi 21 juin, ont chuté en Loire après l’intervention des forces de l’ordre lors de la Fête de la musique à Nantes. Depuis, un jeune homme est porté disparu et une enquête sur l’intervention de la police a été ouverte par le ministre de l’Intérieur.

      La Fête de la musique s’est mal terminée à Nantes. Alors qu’une soirée électro se tenait quai Wilson, un mouvement de panique s’est créé après l’intervention des forces de l’ordre.
      (...)
      Le commissariat de Nantes a indiqué, ce lundi 24 juin, l’ouverture d’une enquête pour disparition inquiétante. C’est la mère de Steve, un jeune homme, âgé de 24 ans, qui l’a signalé à la police.

      #répression_policière #Nantes #Steve

    • Fête de la musique à Nantes : Des participants à la free party témoignent après la disparition de Steve
      https://www.20minutes.fr/faits_divers/2548255-20190624-disparition-homme-nantes-inquiets-colere-participants-fre

      « On est arrivé vers 22h. Ça se passait super bien, il y avait une bonne ambiance. Steve n’avait pas particulièrement bu, il ne consomme jamais de drogue. A un moment, il nous a dit qu’il était fatigué. Il s’est posé dans un coin, près d’un mur de son surmonté d’un drapeau breton, pour se reposer. Je ne l’ai plus revu ensuite », raconte Anaïs, partie peu après 2h, alors qu’il y avait encore « énormément de monde sur le site ».

      « Il n’est pas rentré chez lui, il n’est pas allé au travail. Son portable est éteint. Il devait aller à un festival aux Pays-Bas le week-end prochain, ça lui tenait à cœur. Il y a quelque chose qui ne va pas », confirme Oriane. « C’est un garçon attentionné, très apprécié dans le monde de la free party. Ça ne lui ressemble pas du tout de ne pas donner de nouvelles », ajoute Salma, qui a quitté la soirée techno vers 4h du matin.

      /.../

      C’est à ce moment-là que la trace de Steve se serait perdue. « C’était le chaos. Personne ne l’a vu après », précise une amie d’autant plus inquiète que le jeune homme « ne sait pas nager ». Des témoins affirment avoir aperçu un homme se débattre à la surface de l’eau. « Quelqu’un m’a rapporté l’avoir suivi sur 50 m. Il lui disait d’essayer de rejoindre la berge, mais à un moment, il l’a perdu de vue », poursuit la même jeune femme qui « ne sait pas s’il s’agissait de Steve », ni si cette personne faisait partie des 14 à avoir été secourues dans la Loire par les pompiers.

    • Ce soir @radio_cayenne annonce que des gens ont été arrêté sur place et y’avait crainte de comparutions immédiates car des policiers ont porté plainte. A priori il n’y a pas eut de comparution aujourd’hui mais il va falloir suivre ça de près...

    • Texte trouvé sur la page de Emmanuel Moreira :

      Je pense aux 14 de Nantes, jetés dans le fleuve par la police pour avoir dansé. Et j’imagine une lettre.
      J’imagine une lettre aux directeurs et directrices des Centres Chorégraphiques Nationaux. J’imagine une lettre adressée à tous les chorégraphes. J’imagine leur dire que des gens ont été jetés à l’eau, dans un fleuve, parce qu’ils dansaient sans autorisation. Que cela a eu lieu à Nantes. Le 21 juin, fête de la musique. Qu’il ont été jeté à l’eau par la police et sauvés in extrémis par les pompiers. J’imagine leur dire qu’une personne est portée disparue depuis. J’imagine leur demander d’ouvrir d’urgence leurs lieux, pour accueillir tout ceux qui voudront danser, librement, sans répression et contre la répression. J’imagine leur demander de le faire ensemble, une même nuit, sur tout le territoire, à l’unisson. De faire cela pour protester contre une police et un pouvoir qui la protège. Contre une police qui jette dans un fleuve des gens qui dansent. J’imagine demander à tous les chorégraphes de se rapprocher des centres chorégraphiques, et de les aider à organiser cette grande nuit contre la répression des corps dansants. J’imagine une lettre à tous les musiciens, pour leur demander de jouer toute une nuit pour que la danse soit toujours possible.
      J’imagine cela, parce que j’imagine que les Centres Chorégraphiques nationaux, que les chorégraphes, que les musiciens, ne peuvent pas ne pas être directement concerné par ce qui s’est passé au petit matin de la nuit du 21 juin à Nantes.
      J’imagine cela parce j’imagine que le droit de danser est pour les centres chorégraphiques nationaux, les chorégraphes et les musiciens, une liberté fondamentale. Et qu’une police jetant dans un fleuve des corps qui dansent au nom d’une absence préalable d’autorisation à danser délivrée par une préfecture et que cette préfecture appelle cela - jeter des corps dans un fleuve - une réponse proportionnelle - est une violence redoublée d’une seconde violence. Est une violence doublée d’un mépris. Est une violence sans limite.
      Et c’est ainsi que j’imagine écrire cette lettre aux centre chorégraphiques nationaux, aux chorégraphes et aux musiciens, afin qu’ils se coordonnent le plus vite possible afin que cette police soit sérieusement remise à sa place et qu’il soit de nouveau possible de danser, sans risquer de se faire jeter dans un fleuve.
      https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=606940369828090&id=100015363968702

    • La Police est totalement irresponsable. Elle peut décider de mettre en danger la vie des autres, elle restera irresponsable, car elle faisait appliquer la loi, et que la loi, de toute évidence, donne le droit de mettre en danger la vie des autres si elle n’est pas respectée. On croyait tous, naïvement, que la Peine de mort était abolie. Pire, on croyait tous que la Justice était présentement là, pour dire s’il y a lieu à condamnation publique pour irrespect de la loi. Et l’on découvre que la Police est toute puissante et irresponsable. Elle peut dire ce qui est légal, agir directement, violenter... et tuer. Sans n’avoir à rien respecter, ni la loi, pas même la vie.
      L’Etat, ce n’est plus le monopole de la violence. C’est la violence tout court.
      Hier, ça causait canicule, et décalage du brevet, ce qui emmerde tout le monde. Je pense qu’ils l’ont décalé, parce que ça emmerde tout le monde. Les profs qui menacent de faire grève. Les élèves, dont les parents avaient planifié les activités dès la semaine prochaine pour certains. Juste histoire de foutre le bazar. Pour le SNU, ça n’a choqué personne au plus haut niveau de l’Etat quand des gamins ont été laissé au soleil, au garde à vous, pendant de très longues minutes, et qu’ils se sont écroulés les uns après les autres. Alors une épreuve de brevet, pour un diplôme que tout le monde trouve inutile ? Ils s’en foutent. Dès qu’ils peuvent trouver le moyen de nous montrer qu’ils sont les maîtres, ils le font. Mesure impopulaire ? Il FAUT la prendre ! Et envoyer les CRS si ça se prend à râler trop. Ils n’y croyaient pas qu’ils allaient garder le contrôle après les GJ. Et pourtant si. Ils ont même gagné les dernières élections....

    • Pour ajouter au sordide si c’est encore possible : hier soir Radio Cayenne annonce que des gens ont été arrêté sur place et y’avait crainte de comparutions immédiates car des policiers ont porté plainte. C’est un processus habituel à Nantes où des flics de la BAC sont même réputés pour se faire de l’argent de poche grâce à ça...
      A priori il n’y a pas eut de comparution hier mais il va falloir suivre (aussi) ça de près...

    • Personnes tombées dans la Loire à Nantes : un syndicat de police dénonce « un ordre aberrant »

      Le syndicat de police SGP-FO a réagi ce mardi 25 juin et « pointe la responsabilité d’un chef de service ».

      Le soir de la fête de la musique, à Nantes, quatorze personnes sont tombées dans la Loire, après une charge des policiers. Un jeune homme de 24 ans, Steve Caniço, a disparu et l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) a été saisie pour faire le point sur les circonstances de l’intervention des forces de l’ordre.
      « La confrontation assurée »

      Le syndicat de police SGP-FO a réagi, ce mardi 25 juin, et « pointe la responsabilité d’un chef de service. Intervenir sans tenir compte du rapport de force, à 15 contre plusieurs milliers de personnes, qui, à 4 h 30 du matin, sont forcément dans un état éthylique et/ou stup avancé, dans l’incapacité de raisonner ou comprendre l’intervention de la police un soir de fête de la musique : c’était la confrontation assurée ! »

      "15 contre plusieurs milliers" c’est complètement mytho dans le but de renverser les responsabilités. Y’avait plusieurs fourgons et seule une quinzaine sont intervenus mais très très vite rejoints par leurs collègues et y’avait pas "des milliers" de teufeurs mais des centaines...

      Le syndicat insiste et évoque « une faute grave de discernement, un ordre aberrant, mettant d’abord nos collègues en danger, et les usagers. […] Ce n’était pas des casseurs mettant Nantes à sac nécessitant donc d’intervenir immédiatement. Il s’agissait de fêtards ».

      Il rappelle également que « le quai de Loire est sans protection, l’endroit par définition ou il ne faut pas charger… »
      « La responsabilité du donneur d’ordre »

      Pour Philippe Boussion, secrétaire régional SGP Pays de la Loire, « la responsabilité incombe à celui qui dirigeait les opérations et se trouvait même sur place. Nous avons déjà alerté à plusieurs reprises sur la vision de la sécurité de ce commissaire qui expose régulièrement nos collègues par ses prises de décisions et sa vision exclusivement musclée de la sécurité. Nous demandons à ce que l’IGPN fasse son travail et pointe la responsabilité du donneur d’ordre ! »

      Et le syndicat de conclure : « On sait pointer la responsabilité individuelle de nos collègues alors qu’ils agissent sous ordre, il serait temps de mettre fin aux agissements de certains donneurs d’ordre. « 

      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/personnes-tombees-dans-la-loire-nantes-un-syndicat-de-police-denonce-un

      ... mouai... quand on voit les policiers agir à Nantes, spontanément c’est pas la notion de "contrainte" dans l’exécution des ordres qui vient en tête, mais plutôt "entrain" voire parfois "jubilation", "sadisme"...

    • Un dessinateur nantais, Frap, proche du PS, lance une pétition · « FÊTE DE LA MUSIQUE À NANTES : PRÉFET D’HARCOURT, MINISTRE CASTANER, DÉMISSION ! »

      /.../ " Cette pratique disproportionnée de la violence « légale » doit cesser avant qu’il y ait des morts." /.../
      https://www.change.org/p/m-le-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique-f%C3%AAte-de-la-musique-%C3%A0-nan

      Problème : il y a déjà eut un mort, il y a un an, le 3 juillet 2018, il s’appelait Aboubacar Fofana ... et le CRS responsable de sa mort n’a toujours pas été auditionné : https://44.demosphere.net/rv/4007#p4

    • INTERVIEW. Opération de police sur la fête de la musique à Nantes : une vision trop musclée de la sécurité
      Par Olivier Quentin Publié le 25/06/2019 à 12:38 Mis à jour le 25/06/2019 à 12:45
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/interview-operation-police-fete-musique-nantes-vision-t

      Il ne mâche pas ses mots, Philippe Boussion, secrétaire régional SGP Police en Pays de la Loire, accuse la hiérarchie de la police en tenue d’en faire trop à Nantes. L’intervention du samedi 21 juin qui a conduit à la chute de 14 jeunes dans la Loire dont un disparu choque le syndicaliste.

    • Nantes. Ce que l’on sait sur la disparition d’un jeune de 24 ans - Nantes - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/loire-atlantique/nantes/nantes-ce-que-l-on-sait-sur-la-disparition-d-un-jeune-de-24-ans-25-06-2


      Des amis de Steve Maia Caniço scrutent la Loire ce mardi, espérant trouver un indice après sa disparition lors de la Fête de la musique à Nantes.
      AFP

      Quatre jours après la disparition d’un jeune homme pendant la Fête de la musique à Nantes, l’inquiétude des proches grandit sur fond de polémique sur l’opération policière et le choix d’un quai de la Loire non sécurisé pour accueillir du public.

      « Même si je garde espoir, il y a une partie de moi qui me dit qu’il faut s’attendre au pire et moi, là, je veux juste retrouver Steve, et je veux savoir ce qui s’est passé », confie Aliyah, 20 ans, tenue noire et cœurs discrets dessinés sur les joues. Comme elle, plusieurs proches de Steve Maia Caniço, animateur périscolaire de 24 ans, scrutaient la Loire mardi après-midi depuis le quai Wilson, où il a été aperçu pour la dernière fois, lors de la Fête de la musique.

      Le jeune homme n’a plus donné signe de vie depuis cette nuit-là, où il participait à une soirée techno sur l’île de Nantes. La fête s’était terminée dans la confusion, noyée sous le gaz lacrymogène : vers 4 h 30, des échauffourées avaient éclaté entre participants et policiers, venus exiger l’arrêt de la musique.
      […]


      Un canot pneumatique avec deux plongeurs des sapeurs-pompiers inspectait mardi après-midi la Loire, également survolée par un drone. « Pour l’instant les recherches n’ont pas abouti », a déclaré Pierre Sennès, procureur de la République de Nantes

      Mais au-delà de l’inquiétude, des questions se posent sur l’intervention policière, sur un quai non sécurisé. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie lundi pour en éclaircir les modalités.

      La ville de Nantes avait autorisé la sonorisation jusqu’à 1 h, mais une tolérance existait pour les sound systems qui pouvaient diffuser de la musique jusqu’à 4 h. Dans un communiqué de presse, elle avait pourtant précisé que « les murs de sons » n’étaient pas autorisés. Contactée, elle n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.

      « On dégage toute responsabilité des collègues de terrain : ils se sont défendus, ils se sont fait agresser parce qu’un commissaire a donné l’ordre d’aller évacuer à quinze des centaines de personnes. Y avait-il urgence ? On ne le croit pas », a pointé Stéphane Léonard, secrétaire départemental du syndicat de police SGP FO. « On sait aussi qu’il y a la Loire à côté… Il faut peut-être aussi que la mairie se pose la question de savoir pourquoi elle autorise des festivités à cet endroit-là », a-t-il ajouté.

      Cette partie du quai n’est pas équipée de garde-corps. C’est pourtant ici que se posent tous les ans les sound systems le 21 juin, en dépit des risques liés à la consommation excessive d’alcool. « Les forces de l’ordre ne pouvaient ignorer le risque de chutes dans la Loire » au moment d’intervenir, a dénoncé l’antenne locale de Génération.s.

      De leur côté, les élus locaux de la République en marche ont réclamé « la sécurisation de l’ensemble des sites festifs sur l’île de Nantes ». « Ce quai est dangereux. Ils (les policiers) se sont mis côté route pour charger côté Loire : forcément les gens vont là où ils peuvent et ça c’est complètement mettre en danger la vie d’autrui », a dénoncé Aliyah. Et de conclure : « Et Steve a disparu dans ce capharnaüm ».

    • Nantes « Tombé dans la Loire, j’ai eu beaucoup de chance »
      0 26.06.2019 07:00 écrit par Recueilli par Rémi Certain
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-tombe-dans-la-loire-j-ai-eu-beaucoup-de-chance-26-06-2019-306548

      (...) « La police est revenue et, sans prévenir, a commencé à jeter des grenades lacrymogènes. J’ai lu dans la presse qu’ils auraient reçu des projectiles. Moi, je n’ai vu aucun objet voler dans leur direction avant leur intervention. Après, peut-être mais je ne voyais plus rien. J’ai fait pas mal de manifestations et j’en ai marre du gaz, j’ai donc voulu m’écarter assez vite mais sans courir car ça pouvait être dangereux. »
      La chute

      « J’avais le visage et les yeux qui me brûlaient à cause du gaz lacrymogène. Dans la fumée, on ne voyait pas à un mètre. À un moment, j’ai mis le pied dans le vide et je suis tombé dans l’eau. J’ai sorti la tête de l’eau assez vite. J’ai regardé autour de moi pour trouver quelque chose pour m’accrocher. J’ai vu deux cordes en V mais avec le courant je n’ai pas pu les atteindre. Je me suis laissé porter par le courant sur quelques mètres et j’ai pu attraper une autre corde. »
      Dans l’eau

      « En tout, j’ai dû rester accroché entre 5 et 15 minutes. Je ne sais pas trop. Ça semble long. J’ai entendu quelques personnes tomber dans l’eau, dont un homme qui passait à un mètre de moi en appelant à l’aide. Je ne l’ai appris que plus tard, mais il s’était luxé une épaule. J’ai tendu le bras, je l’ai attrapé par le col et je l’ai ramené vers la corde. Et on a attendu. Il y avait deux autres personnes un peu plus loin. Il y en a un qui criait que quelqu’un se noyait. »
      Le sauvetage

      « Un canot est venu nous récupérer tous les quatre. Dans le bateau, le blessé à l’épaule a reçu les premiers soins. On nous a donné des couvertures de survie puis on nous a ramenés sur un quai, plus loin, où les pompiers nous ont pris en charge dans leur camion. Puis ils nous ont amenés aux urgences après avoir argumenté avec le médecin au téléphone. Apparemment, il ne voulait prendre que le blessé à l’épaule. » (...)

    • Via Nantes révoltée (et pour une fois sur son blog donc plus facile à relayer)

      Démission !

      « La vérité, c’est qu’il y aurait pu y avoir des centaines de personnes dans l’eau, et des dizaines de morts à Nantes ce soir là. La vérité, c’est que la police mène désormais une guerre permanente contre la population. Qu’elle frappe tout ce qui pourrait déborder : manifestations, fêtes, occupations, moments de joie. C’est la vie même qui finira par être réprimée. »

      Les responsables de cette situation ont des noms : https://www.nantes-revoltee.com/demission

    • Quand je pense que j’ai failli changer mon intro car je craignais qu’elle soit trop trash... j’avoue que connaissant le coin, hyper dangeureux avec tourbillons et courants contraires, j’ai immédiatement pensé au risque de noyade ?
      En réalité il y a un « débat » interne à la mairie de Nantes depuis des années pour savoir s’il faut securiser les quais. Mais la ville, ex Venise-Verte (il y a trééés longtemps) cultive une proximité avec l’eau comme en témoigne le festival des Rendez-vous-de-l’Erdre.
      Évidemment la question d’un mouvement de panique causé par les flics ne s’est jamais posée. Et pourtant il y a eut bien des fois la preuve qu’il était urgent de mettre des barrières non sur les bords de l’eau mais plutôt au coeur de la chaine de commandement du « maintient de l’ordre »...
      Je vis vraiment de plus en plus mal cette ville qui se déconnecte du vivant.

    • A Nantes, un disparu après une charge policière disproportionnée
      Par Élisa Perrigueur

      Steve Maia Caniço, 24 ans, a disparu dans la nuit du 21 au 22 juin, lors de la fête de la musique. Il n’a pas été aperçu depuis l’intervention policière très controversée qui s’est déroulée vers 4 h 30 du matin sur l’île de Nantes. Au moins 14 personnes sont tombées à l’eau, cette nuit-là, dans ce périmètre. Une enquête de l’IGPN a été ouverte. Des proches du disparu racontent la soirée.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/260619/nantes-un-disparu-apres-une-charge-policiere-disproportionnee & https://seenthis.net/messages/789526

      Nantes (Loire-Atlantique), envoyée spéciale.– Sous la chaleur encore étouffante, ils sont une quarantaine à s’être réunis mardi, aux alentours de 19 heures, sur le quai Wilson, aux confins de l’île de Nantes, à proximité de hangars défraîchis.

      Ces jeunes Nantais, majeurs de moins de 30 ans, aux visages défaits pour beaucoup, s’inquiètent pour Steve Maia Caniço, animateur périscolaire de 24 ans, disparu lors de la fête de la musique dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juin. Tous étaient présents à la free party qui s’est tenue sur cette cette longue bande bétonnée parsemée d’herbes folles, d’une vingtaine de mètres de largeur. Le quai est bordé par la Loire boueuse d’un côté, une rangée d’imposantes roches de l’autre, délimitant une route déserte.

      Rassemblement mardi 25 juin, sur l’île de Nantes. © EP

      C’est ici que sont arrivés à 4 h 30 une vingtaine de policiers, dans le but de mettre un terme aux festivités. Ils ont alors mené une charge particulièrement violente à l’encontre des fêtards, comme le montre une vidéo composée d’images filmées dans l’urgence, diffusée par le média alternatif Nantes révoltée. Selon une source proche du dossier, en tout, une dizaine de grenades de désencerclement ont été tirées, ainsi qu’une trentaine de grenades lacrymogènes et une dizaine de balles de LBD.

      Au moins quatorze personnes sont tombées à l’eau, cette nuit-là, dans la zone. Steve est, depuis, introuvable. Son téléphone a « borné » pour la dernière fois à 3 h 16 dans ce secteur, selon les autorités. Steve « a peur de l’eau », affirme, émue, une amie proche, Morgane. « Il ne sait pas nager. »

      « C’est quelqu’un de très sociable et sensible, poursuit-elle. Il sort beaucoup les week-ends, se mélange, parle à tout le monde. » Ce silence prolongé ne lui ressemble pas, assure-t-elle : « Il me donne toujours des nouvelles, au moins trois fois par semaine. » Elle précise : « La musique, c’est sa vie. Il était heureux de partir le week-end prochain à un festival en Hollande. »

      Les parents de Steve ont signalé le 23 juin sa disparition au commissariat de Nantes, qui a ouvert une enquête. L’affaire est remontée place Beauvau le 24 juin, jour où Christophe Castaner a annoncé avoir saisi l’Inspection générale de la police nationale, sur proposition du préfet de Loire-Atlantique. Celle-ci doit estimer si les « forces engagées ont été légitimes et proportionnées ».

      Ce mercredi 26 juin, la députée La France insoumise Muriel Ressiguier a interpellé le ministre de l’intérieur lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Christophe Castaner a adopté un ton très prudent et consensuel sur la charge des forces de l’ordre, loin de ses coups de mentons habituels dès qu’il s’agit de violences policières.

      Selon le ministre, il convient « de s’interroger sur le processus d’intervention ». Il reconnaît « un moment de tension » avec « un jeune homme [qui] a disparu ». En outre, il a confirmé devant la représentation nationale l’ouverture d’une double enquête – administrative et judiciaire – pour « faire toute la transparence » sur cette affaire.

      Car la polémique ne semble pas près de se clore à propos de cette charge des services de police dans un secteur à risque, au bord d’un fleuve aux courants forts.

      Les proches de Steve tentent de « re-dérouler » le fil de cette soirée. Sébastien, serveur de 19 ans, parle d’une intervention « très violente et disproportionnée ». « On était dans un espace festif, il n’y a absolument rien qui justifiait ça. En cinq minutes, il y a eu un mouvement de foule de “ouf”. » Un de ses camarades ajoute : « Il n’y avait aucune confrontation, on n’a pas compris, comme si les policiers se défoulaient. »

      Le préfet de Loire-Atlantique, Claude d’Harcourt, a expliqué qu’une première intervention avait eu lieu pour éteindre la musique, par la suite rallumée. La seconde s’est tenue vers 4 h 30 du matin, face à « des gens qui avaient beaucoup bu et qui avaient aussi sans doute pris de la drogue », a t-il affirmé.


      Sur l’île de Nantes. © EP Sur l’île de Nantes. © EP

      Cette nuit-là, ils étaient des milliers à déambuler au plus fort de la soirée sur ce quai ponctué de 13 scènes, d’après l’association Free Form, qui intervient auprès des jeunes organisateurs de rassemblements locaux. Il n’y a pas de garde-corps sur ce tronçon le long de la Loire. « On sait que beaucoup de gens tombent dans la Loire, c’est arrivé plein de fois, s’indigne aujourd’hui une amie de Steve. Je ne comprends pas pourquoi il n’y avait pas de protections. »

      Les sound systems (sonos) avaient l’autorisation tacite de vibrer jusqu’à 4 heures du matin, relaie l’AFP. Qui a donné son accord ? Les responsabilités sont encore peu claires et non définies. « À ce stade, nous pouvons vous confirmer qu’aucune autorisation, même tacite, n’a été donnée par la préfecture pour l’installation de ce sound system », explique à Mediapart la préfecture de Loire-Atlantique.

      Également contactée, la mairie de Nantes assure que la manifestation sonore « n’avait pas été autorisée mais pas interdite non plus, compte tenu du caractère exceptionnel de la fête de la musique » : « Un périmètre a été défini en amont par les services de la ville et la préfecture, ce qui a abouti à un arrêté municipal jusqu’à 1 heure du matin. Les sound systems, vu le niveau sonore, ne sont jamais autorisés à l’intérieur du périmètre. »

      La mairie ajoute cependant que depuis des années, les sound systems sont relégués dans cette zone inhabitée, en insistant sur le caractère festif de la soirée, où « les gens s’installent partout en France pour jouer ». Et de préciser : « Nous mettons aussi des mesures de prévention en place. Deux agents de sécurité étaient présents toute la nuit, et un canot patrouillait sur le bout de l’île. »

      « Il y avait de tout cette nuit-là, des fêtards, des militants, des gens d’extrême gauche », se souvient Jeanne*, 26 ans, lunettes et piercings au visage, qui refuse de donner son nom « par peur de la BAC ». Elle est arrivée à la tombée de la nuit sur les lieux, où « chaque année » sont installées des sonos, dit-elle. « Après on danse sans s’arrêter, on boit, c’est festif. »

      Pendant la soirée, Jeanne a vu passer plusieurs fois « un bateau de pompiers sur la rivière. Deux pompiers sont aussi passés dans la foule à pied ». Cette nuit-là, deux canots, l’un de la mairie et l’autre des pompiers, sillonnaient les eaux qui encerclent l’île. « Ils n’ont pas arrêté de la soirée, il y a eu des interventions », indique une source sur place.
      « Une faute grave de discernement, un ordre aberrant »

      Peu avant 4 h 30, trois policiers sont passés une première fois pour demander l’extinction de la musique, d’après plusieurs témoignages. À ce moment-là, selon Jeanne, « la musique s’arrête. On ne voit plus grand-chose, il n’y plus la lumière des sound systems. Les gens commencent à se disperser, mais l’un des DJ rallume une dernière musique ».

      Quelques minutes plus tard, Jeanne aperçoit « des policiers vers le hangar, dont certains étaient provocants ». Une source proche du dossier parle d’une vingtaine de membres des forces de l’ordre présents, alors appelés en renfort par les trois premiers patrouilleurs après le retour de la musique.

      Autour de Jeanne, il reste quelque 200 à 300 fêtards. Parmi eux, Stan*, 23 ans, casquette et regard clair, habitué des free party. Il dit avoir vu « quatre ou cinq véhicules de police et deux chiens, des bergers belges ». Il précise : « D’abord les policiers ont lancé des lacrymos, alors forcément il y a eu une réplique. Des jets de bouteilles et des pierres. Là, j’ai vu au moins un chien qui a été lâché sur les gens. »

      C’est à ce moment-là, dans une grande confusion et pendant une quinzaine de minutes selon les fêtards, que sont tirées les grenades de désencerclement, les grenades lacrymogènes et les balles de LBD. Les fêtards se sont retrouvés, selon Stan, coincés entre la route où sont garés les véhicules de police et le fleuve. Il y avait peu de vent cette nuit-là, ce qui rendait compliquée la dispersion du gaz, explique-t-il.

      « On ne voyait rien, il y avait juste ce nuage blanc qui avançait sur les gens, détaille le jeune Nantais. J’ai vu d’autres forces de police au loin, j’ai commencé à psychoter, je me suis dit : “J’ai bu, j’ai pris des substances, faut que je parte”. »


      Le hangar violet près duquel a eu lieu la charge de police à Nantes, le soir de la fête de la musique. © EP

      D’après nos informations, au moins trois personnes étaient tombées à l’eau avant l’intervention des policiers, et onze autres pendant l’opération. La Loire est alors basse, la hauteur entre le quai et le fleuve est de 7 à 8 mètres. « J’entendais les gens crier mais je n’ai pas vu les gens tomber dans l’eau », raconte Jeanne. « J’ai entendu que certaines [personnes] s’étaient jetées volontairement dans la Loire », explique Morgane, l’amie de Steve.

      Un jeune témoin confirme : sur les 14 personnes tombées, « certaines ont sauté volontairement, d’autres sont tombées ». Elles ont été repêchées par les pompiers et la sécurité civile, arrivés rapidement sur les lieux. Trois ont pu remonter grâce aux échelles situées au bord du fleuve.

      Un témoin précise que durant plusieurs heures, une personne a été recherchée autour de la zone. « La personne recherchée dans la nuit n’était pas le jeune Steve et a été retrouvée ultérieurement », assure de son côté la préfecture de Loire-Atlantique.

      Quand la plupart des jeunes ont quitté les lieux au lever du jour, Steve n’était en effet plus là. D’après ses proches, vers 2 ou 3 heures du matin, il s’était dit fatigué et était parti s’allonger près des rochers qui bordent la route, non loin d’un petit hangar violet tagué, à une vingtaine de mètres de l’eau. C’est à proximité de ce bâtiment abandonné que l’intervention policière aura lieu un peu plus tard.

      « Un ami veillait sur lui, il n’était pas seul, mais ce dernier est parti dire au revoir à ses potes au moment où l’intervention policière a commencé. D’autres potes devaient veiller sur lui, mais j’imagine qu’il y a eu un moment de panique avec l’intervention, explique son amie Morgane. L’ami l’a cherché, mais c’est un gars ultra-sociable, donc il a donc dû penser qu’il était rentré avec d’autres gens. »

      L’inquiétude de ses proches a grandi dans la journée du samedi. « Sa meilleure amie m’a demandé des nouvelles, c’était louche. Après avoir contacté des amis en privé sur Facebook, j’ai mis un message public le samedi soir », dit Morgane, émue, qui placarde depuis avec ses amis des avis de recherche dans la ville.


      Dans les rues de Nantes, un avis de recherche placardé. © EP

      Depuis ce week-end, des questions se posent sur le lancement de cette opération, dans un périmètre si étroit et sans garde-corps. Mardi, le syndicat de police SGP-FO a pointé, comme le rapporte Ouest-France, « la responsabilité d’un chef de service ».

      « Intervenir sans tenir compte du rapport de force, à 15 contre plusieurs milliers de personnes, qui, à 4 h 30 du matin, sont forcément dans un état éthylique et/ou stup avancé, dans l’incapacité de raisonner ou comprendre l’intervention de la police un soir de fête de la musique, c’était la confrontation assurée ! » regrette le communiqué syndical.

      SGP-FO évoque aussi « une faute grave de discernement, un ordre aberrant » : « Ce n’était pas des casseurs mettant Nantes à sac, nécessitant donc d’intervenir immédiatement. Il s’agissait de fêtards. »

      Contacté par Mediapart à la suite de cette déclaration, un membre du bureau du syndicat a expliqué ne plus pouvoir s’exprimer en raison « d’instructions données ». Les services de la police nationale ne commentent pas davantage l’affaire.

      La maire socialiste de Nantes, Johanna Rolland, a quant à elle réclamé, dans un courrier daté de mardi et adressé au préfet de Loire-Atlantique, « que la lumière soit faite, extrêmement rapidement » sur l’intervention controversée. « Les modalités d’intervention des forces de l’ordre […] pour faire arrêter la diffusion de musique par un sound system posent d’importantes questions et soulèvent une forte émotion. »

    • Attaque policière de la fête de la musique : nouvelles images inédites
      juin 28, 2019
      https://www.nantes-revoltee.com/attaque-policiere-de-la-fete-de-la-musique-nouvelles-images-inedite

      Trois personnes présentes à la fête de la musique nous ont fait parvenir de nouvelles images. Evidemment, vu l’heure tardive, la peur et la confusion qui règne, les images ne sont pas en haute définition, ni parfaitement cadrées. Mais elles montrent à nouveau l’ambiance et le climat qui règne sur le quai.

      https://www.youtube.com/watch?v=x9Ly-geTXvk

    • A Nantes, une marche en musique pour Steve, disparu après une charge policière
      29 juin 2019 Par Elisa Perrigueur | Mediapart

      Plusieurs centaines de personnes se sont réunies samedi 29 juin à Nantes en soutien à Steve Caniço, 24 ans, disparu il y a une semaine après une intervention policière sur les quais de la Loire.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/290619/nantes-une-marche-en-musique-pour-steve-disparu-apres-une-charge-policiere

      A Nantes, une marche en musique pour Steve, disparu après une charge policière.(Article En Entier)
      Plusieurs centaines de personnes se sont réunies samedi 29 juin à Nantes en soutien à Steve Caniço, 24 ans, disparu il y a une semaine après une intervention policière sur les quais de la Loire.Ils ont allumé la sono, d’où s’est échappé un son techno sous les fenêtres de l’imposant bâtiment de la préfecture de Loire-Atlantique. « Steve était fan de hardstyle, donc la marche devait se faire sous techno », précise Antonin, 20 ans, lunettes de soleil effet miroir et cheveux bouclés. Comme lui, ils étaient plusieurs centaines à se réunir à Nantes samedi 29 juin pour Steve Maia Caniço, 24 ans.
      Le jeune animateur périscolaire a été aperçu pour la dernière fois quai Wilson, le 22 juin, à l’occasion de la Fête de la musique, peu avant une charge policière au cours de laquelle des LBD, grenades de désencerclement et lacrymogènes ont été utilisés pour disperser des fêtards sur les bords de Loire.
      En musique et dans le calme, de nombreux adultes, enfants et majoritairement des proches du jeune animateur périscolaire, habitués des free parties, ont cheminé samedi dans les grandes artères de la ville. Sous les regards des badauds, ils ont d’abord traversé les rues de magasins climatisés fréquentés pour rejoindre les confins de l’île de Nantes, sur le quai en friche où a disparu Steve.Son visage souriant, en photo, était partout dans le cortège, avec cette question inscrite sur les affiches mais aussi dans toutes les têtes : « Où est Steve ? »
      Nelly, mère de famille de Treillières, une ville de la périphérie nantaise, a imprimé ces centaines de pancartes dans un élan de colère et de compassion. « Steve était animateur dans ma commune, très apprécié des enfants, ma fille de 22 ans le connaissait, elle était ce soir-là sur le quai Wilson. Je pense à ses parents aujourd’hui. En tant que maman, je suis révoltée, nous ne pouvons pas accepter ces violences policières. » Elle en « a vu beaucoup », dit-elle, « surtout dans les mouvements des gilets jaunes, mais jamais sur une fête de jeunes » auxquels elle participe.
      Ce samedi toutefois, aucun vêtement jaune flashy parmi la foule. « Proscrit, résume Antonin. On ne voulait pas que le mouvement soit récupéré par qui que ce soit, il est pour Steve. »Les gilets jaunes ont été remplacés par d’autres, oranges, enfilés par une quarantaine de jeunes s’improvisant agents de sécurité pour « éviter tout débordement, faire traverser les troupes dans le calme », explique Sacha, yeux de chat tracés à l’eye-liner. De sa voix fluette, cette Nantaise de 20 ans dit avoir « beaucoup de rage en elle ». Mais cette marche « n’est pas le lieu pour l’exprimer ». Présente quai Wilson il y a une semaine, Sacha a encore du mal à réaliser, et s’interroge toujours : « Pourquoi cette charge de la police ? »
      Alors qu’il avance d’un pas lent sous le soleil de plomb entre les édifices en construction de l’île de Nantes, Alexandre, serveur en restauration de 19 ans, ressent « un léger soulagement », dit-il. Cet ami de Steve a vécu une semaine éreintante. « Ce rassemblement, c’est pour lui, mais pour nous [ses proches – ndlr] aussi, ça nous fait sincèrement plaisir de voir autant de monde pour lui, des parents surtout, des enfants », détaille t-il.
      Le jeune aux longs cheveux tirés en arrière, grand sourire, mais regard rougi, dit avoir été « englobé d’un seul coup » dans une phase « violente et difficile émotionnellement » qui le dépasse. « Notre ami a disparu, et nous [les fêtards – ndlr] avons tous été jugés, parce qu’on fait la fête. » Ces derniers jours, il a fui les réseaux sociaux et sites d’actualité. « J’ai trop lu de choses qui m’ont dégoûté sur mon ami, qui ont dressé un mauvais portrait de lui, comme quoi ce ne n’était qu’un drogué, que nous faisions des paris quand on était bourrés, qu’on sautait volontairement dans l’eau », explique-t-il, affecté.
      Cette semaine, Alexandre a essayé de comprendre l’attitude des policiers cette nuit-là. « Ils ne s’excusent pas, ils pourraient au moins dire qu’ils sont désolés de la situation, mais ils ne semblent même pas l’être. » Tous les jours ou presque, il a rejoint ses amis eux aussi proches du jeune disparu, sous le vieux hangar délabré du quai Wilson, non loin duquel Steve s’était assoupi, selon eux, peu avant la charge policière. « On ne voulait pas laisser cet endroit vide sachant qu’il était peut-être tombé par là. » Alexandre a scruté les plongeurs qui ont arpenté, les premiers jours d’après lui, cette zone du fleuve. « On n’a aucune nouvelle sur les investigations. »
      C’est encore une fois autour de ce vieux hangar qu’ils se sont retrouvés ce 29 juin. La marche s’est achevée devant l’édifice, aujourd’hui tagué de messages pour Steve et contre la police. L’une de ses amies, voix tremblante, a appelé les centaines de participants à danser pour lui. Les corps se sont échauffés sous des airs de techno, visages perlés de sueur mais aussi de chaudes larmes pour certains.Les zones d’ombre planent toujours sur cette nuit du 21 au 22 juin. À 4 h 30, alors que quelque 200 à 300 jeunes profitaient encore de la fête aux confins de l’île de Nantes, une vingtaine de fonctionnaires de la compagnie départementale d’intervention (CDI) et de la brigade anticriminalité (BAC) étaient alors intervenus sur les lieux pour demander l’extinction d’un dernier sound system. D’après les fêtards, ce sont d’abord les policiers qui ont lancé des lacrymogènes avant que des jeunes ne répliquent avec des jets de projectiles. Au moins une dizaine de grenades de désencerclement ont été tirées par les forces de l’ordre, ainsi qu’une trentaine de grenades lacrymogènes. Les policiers ont aussi fait usage de LBD sur le quai étroit, longé par la Loire, basse, où un nuage de lacrymogènes masquait la visibilité.
      Au total, 14 personnes au minimum sont tombées dans le fleuve cette nuit-là. Depuis l’intervention Steve, qui ne sait pas nager, est introuvable. Ses parents ont signalé le 23 juin sa disparition au commissariat de Nantes. Une information judiciaire et une enquête de l’IGPN ont été ouvertes.
      Le 25 juin, le syndicat de police SGP-FO avait pointé dans un communiqué « la responsabilité d’un chef de service » et un « ordre aberrant ». Les hommes qui supervisaient les opérations ce soir-là : le commissaire Grégoire Chassaing sur le terrain et le directeur départemental adjoint à la sécurité publique Thierry Palermo depuis la salle de commandement. Ce dernier s’est exprimé sur l’intervention le 26 juin, dans le journal local Presse Océan. Il indique que les policiers se sont retrouvés face à « plusieurs centaines de jeunes très excités […] ». Il affirme qu’à « aucun moment, il n’y a eu de charge de policiers avec pour objectif de repousser les jeunes en direction de la Loire ».
      D’après nos informations émanant de services de secours, « trois personnes tombées dans le fleuve ont été transportées au CHU de Nantes par les pompiers », dans les heures qui ont suivi l’opération. « Elles étaient en hypothermie et en état de choc, certaines très choquées car elles étaient tombées alcoolisées. Très vite, les pompiers nous ont informés qu’une autre personne avait disparu, des recherches ont d’ailleurs continué dans la nuit. » Mercredi, la préfecture de Loire-Atlantique, contactée par Mediapart, assurait que « la personne recherchée dans la nuit n’était pas le jeune Steve et a été retrouvée ultérieurement ».Victor Lacroix, président de Media’son, association régionale qui assure la médiation entre le monde de la musique techno et l’État, a lancé un appel à témoins sur le site en vue de déposer une plainte collective contre X pour « mise en danger de la vie d’autrui par des personnes dépositaire de l’autorité publique » et « violences volontaires ». « Sur les 130 témoignages que nous avons déjà récoltés, nous avons une centaine de personnes qui sont prêtes à aller en justice. Ils vont essayer de faire sauter une personne, qui sera le fusible mais il y a plusieurs coupables dans cette affaire », dit-il.
      D’après maître Marianne Rostan, qui devrait assurer leur défense, les témoignages récoltés sont « ceux de mineurs ou de jeunes travailleurs insérés ». « Un mineur explique avoir écopé de 21 jours d’ITT à la suite d’une fracture du doigt, un autre a des brûlures au visage causées par les lacrymogènes, un autre encore a une dent cassée par un bouclier de CRS », résume l’avocate qui défend des organisateurs de raves depuis trois ans et déplore « une stigmatisation systématique des jeunes fêtards de free party ».

      C’est le deuxième article de cette journaliste qui s’ est présentée et a pris des contacts pour, avait-elle dit, enquêter sur le problème des violences policières a Nantes. Non seulement je ne lis rien là dessus, non seulement il y a surtout des éléments déjà disponibles ailleurs, mais en plus elle se permet de décrire physiquement les personnes qui demandent l’anonymat... On n’est vraiment pas aidé-e-s :/

    • Nantes Disparition de Steve : « l’État se met en faute » pour le député En Marche Mounir Belhamiti
      0 02.07.2019 20:32 écrit par NT
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-disparition-de-steve-l-etat-se-met-en-faute-pour-le-depute-en-mar

      Le député de La République en Marche Mounir Belhamiti, qui a succédé à François de Rugy, a signé un texte pointant du doigt les erreurs de l’état autour de la disparition du jeune Steve Caniço, en Loire, la nuit de la Fête de la musique.

      C’est une tribune à charge qu’a osé signer le député La République en Marche Mounir Belhamiti, sur son compte Facebook, ce mardi. En marge de la disparition du jeune Steve Caniço la nuit de la Fête de la musique, le fidèle de l’Assemblée nationale, qui a pris le siège de François de Rugy, pointe du doigt la responsabilité de l’État.

      « Il est toujours délicat, lorsqu’on est un élu de la République, de prendre position publiquement sur des questions faisant l’objet d’enquêtes officielles, comme c’est le cas sur l’épisode dramatique qui a marqué la fête de la musique à Nantes », commence-t-il ainsi à écrire.
      « Je le dis sans ambages… »

      Et le conseiller municipal de Nantes de poursuivre ainsi : « Lorsque la première réponse de l’État, par la voix de son représentant, et avant même que ne soit diligentée l’enquête de l’IGPN, consiste à déclarer, trois jours après les faits, que l’intervention policière s’est déroulée « de manière proportionnée », je le dis sans ambages : l’État se met en faute. Parce que nul ne saurait considérer comme proportionnée une intervention qui conduit une dizaine de jeunes à se jeter dans la Loire. »

      « Lorsque le représentant de l’État rappelle, par un communiqué lapidaire, les règles d’organisation de manifestations, et met en garde contre « des rassemblements festifs à caractère musical non autorisés », alors qu’est prévu un rassemblement de solidarité envers les proches du jeune disparu, et d’expression de l’émotion populaire, le tout sans un mot de compassion, je le dis sans ambages : l’État se met en faute.

      Parce que l’État se doit de témoigner bienveillance et empathie envers les Nantaises et les Nantais qui expriment une inquiétude et une incompréhension parfaitement légitimes et ne sauraient être traités par une forme d’indifférence qui confine au mépris. »

  • [COMPTE-RENDU ACTE XIX - NANTES - Samedi 23 Mars 2019]
    https://nantes.indymedia.org/articles/44997

    /.../ Suite aux confiscations importantes de matériel medic, nous avons besoin de votre soutien ! En effet, l’achat de matériel a un coût important, et ce sont plusieurs centaines d’euros de matériel qui dorment maintenant au chaud dans les locaux du comico. /.../
    lien direct : https://www.colleo.fr/cagnotte/14279/street-medics-nantes

    Le rendez-vous était donné à 13h à Nantes, route de Vannes, sur le rond-point en face du McDonald’s. Depuis le début de la matinée déjà, étaient postés des Gendarmes Mobiles en nombre. Des gens commencent à arriver timidement dès midi, n’osant se rendre sur le lieu de rendez-vous car les fouilles y sont systématiques dès lors que l’on possède un sac à dos, et une vingtaine d’arrestations auront lieu à ce moment-là lorsque du matériel de protection (lunettes, masques...) sera trouvé sur les manifestant-es.
    La DAR intimide les manifestant-es dispersé-es autour du rond-point. Contrôles d’identité, confiscation de matériel, petites piques bien senties, bref, rien de différent du niveau de la BAC. Trois medics de SMN se verront confisquer l’intégralité de leur matériel et conseiller « d’aller faire de l’humanitaire en Afrique » par un agent.

    /.../

    Vous pouvez contribuer à la cagnotte ici :
    https://www.colleo.fr/cagnotte/14279/street-medics-nantes
    Mais aussi déposer vos dons en liquide dans les bars suivants :
    Pour les dons en liquide ou en matériel, les bars suivants nous permettent gracieusement d’y récupérer le matériel que vous pourriez y déposer :

    – Shaka Pop Un monde à bar, 9 rue de l’Hôtel de Ville, 44000 Nantes (lundi - samedi de 16h30 à 2h, fermé le dimanche)
    – Le Chat Noir, 13 Allée Duguay Trouin, 44000 Nantes
    – Le 13et3, Place Bouffay, 44000 Nantes
    – Le Live Bar, 7 rue des Etats, 44000 Nantes (à côté du château)

    Le Hophophop ne fait plus partie de la liste des bars où vous pouvez déposer vos dons.

    Amour, Maalox et Serum Phy ! ♥

    Lire aussi le compte-rendu de @Mimas87 sur twitter : https://twitter.com/Mimas87/status/1109458541981696002

    Bonjour, Nous sommes le 23 mars 2018 [2019 !], et la manifestation des #GiletsJaunes à #Nantes n’a pas pu avoir lieu. Avant même le début du rassemblement route de Vannes, une vingtaine d’interpellations et presque tous les #StreetMedic dépouillés de leur matériel.

    Et aussi des bribes de @Nantes_Revoltee :

    La doctrine Castaner à Nantes :
    – Arrestations préventives massives en camions cellulaires
    – Quasi impossibilité de rejoindre le rdv
    – Nasse
    – Attaques ultra-violentes d’un cortège totalement paisible
    – Coups, tirs, humiliations
    – La contestation interdite de fait. Par la force.
    https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1109496904558301184

    Nantes, la journée s’achève par un hommage à Georges Courtois à l’endroit même où il avait réalisé son coup d’éclat de 1985. Devant l’ancien tribunal, où il avait organisé une prise d’otage des magistrats et fait le procès de la Justice.
    #ActeXIX #SoyonsCourtois #RIPGeorges
    https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1109524680686403586

    /.../ #gilets_jaunes #manifestation #répression #DAR

    • A 0:11 de la vidéo, on voit clairement une explosion se produire juste au-dessus de l’auvent puis aussitôt des palets être projetés sur la toile. Ceci dit, on ne voit pas d’où est parti le projectile (lacrymo ?) ni qui l’ a tiré.

    • CheckNews vient de faire un #factcheck :

      Une vidéo laisse penser que des grenades lacrymogènes sont à l’origine du départ de feu au Fouquet’s. Une autre séquence, plus longue, montre que le premier feu part plutôt d’un engin pyrotechnique type fumigène.

      https://www.liberation.fr/checknews/2019/03/17/acte-xviii-les-forces-de-l-ordre-ont-elles-reellement-mis-le-feu-au-fouqu

      Le hic est que je n’arrive pas à accéder à la vidéo sur laquelle ils se basent pour me faire ma propre opinion

      // edit 1 : la vidéo est sur facebook (désolée, en plus c’est du RT & Spoutnik que je boycotte habituellement) et il faut ragarder à partir de 2h19 : https://www.facebook.com/sputnik.france/videos/258058458469929
      (ce commentaire risque d’être édité plusieurs fois, désolée)

      // edit 2 : visionnée plusieurs fois : on voit un truc blanc tomber à 2h18’33" et glisser entre 2 pans. Puis un fumigène rouge tomber presque au même endroit à 2h19’15" Il est toujours là à 2h19"28 et semble prendre de la vigueur. A 2h19’42" il y a de plus en plus de fumée. A 2h19’59" le feu est clairement visible en même temps qu’arrive la charge policière.

      Pour celleux qui veulent pas aller sur facebook, y’a une image du fumi extraite par celui qui a repéré ça ici :

      D’après le live sputnik, le départ de l’incendie est lié à une torche fumigène rouge lancée sur le store.

      https://twitter.com/Urcknall/status/1107046478399356928

      Bref non, ce ne sont pas les palets qui ont mis le premier feu, ils ont juste « collaboré » à propager l’incendie...

    • WOW... j’ai voulu vérifier, comme souvent, ce qui s’est passé avant l’incendie du #Fouquet's, mais aussi comprendre ce qu’on voit juste après : la prise en charge du blessé qui a eut un œil explosé pendant cet #acteVIII.
      TW : blessure grave. Ping @davduf ça devrait t’aider.

      Pour ça faut commencer la vidéo de Spoutnik sur facebook à 2h13 (celle là https://www.facebook.com/sputnik.france/videos/258058458469929 )

      A 2h13’25" on entend des « Houh » et on pige qu’ils s’adresse à des flics qui sont en ligne devant le Fouquets, et on voit la trace d’un tir de grenade vers le ciel. Puis on entend un autre tir des des hurlements de douleur. Et tout de suite « Medics ! Medics ! » Le groupe s’éloigne un peu et il y a de nombreux tirs / lacrymos ça devient compliqué de comprendre.

      A 2h14’24, on voit un molotov qui atterri aux pieds des flics en fait c’est avec le reflet dans les boucliers à ce moment là que j’ai pigé que le Fouquets avait une haie de flics pour le protéger) Un des flics piétine les flammes, difficile de savoir s’il y a des blessés parmi eux mais du coup ils reculent, groupés. Certains manifestants se précipitent vers eux et sur la gauche de la vidéo on voit qu’il y a des lancers vers eux.

      A 2h14’49" les flics s’élancent pour reprendre la place devant le Fouquet’s, se font caillasser d’un peu tous les côtés et gazent massivement.

      A 2h16’02" on aperçoit le groupe de protection qui entoure le blessé de tout à l’heure. Une sorte de clameur en sort et on voit des gens partir en charge vers le Fouquets, en entrainant plein d’autres, puis des bruits de pétage de vitre se font entendre. On peut en déduire que les flics ont reculé et que les gens ont commencé à attaquer le Fouquets à ce moment (ou avaient-ils commencé avant ?)

      A 2h16’45" alors que la caméra bouge c’est une nouvelle grosse salve de gaz et, je crois, une ou deux désencerclantes à 2h16’58", alors que les gens ont déjà reculé à cause du gaz... Comme pour la fois où les deux motards avaient été pourchassés, on dirait qu’elle sont utilisées pour « couvrir » un départ mais qu’en fait, après leur explosion, les gens vont logiquement voir la « retraite » des flics ! A 2h17’16" il y a une nouvelle déflagration de ce type et une autre à 2h17’20"

      A 2h17’22" y’a donc tout un groupe de manifestants qui marchent vers là où se sont replié les flics, certains leurs balancent des projectiles de loin. Pendant ce temps d’autres flics lancent des lacrymos dans le dos de ce groupe, on voit les traces de fumée tomber

      A 2h17’27" on voit un premier palais rouler sur le store du Fouquets et atterrir à l’endroit de prédilection de tous les suivant : une masse sombre est déjà là (pot de fleur ?) et attire / bloque tout ce qui tombe autour... On voit bien la fumée à 2h17’29" L’endroit disparait ensuite sous les gaz lacrymo

      A 2h18’30" quand la caméra remontre la même masse sombre, on a l’impression qu’il n’y a rien, mais la fumée ambiante empêche de savoir s’il n’y a pas déjà un peu de fibres en train de prendre sous la masse... Par exemple à 2h18’58" difficile de savoir si la fumée un peu plus sombre qu’on voit au dessus provient de là ou est déplacée d’un autre endroit par le vent... En tout cas vu la qualité de mon écran dont les côtés sont très mauvais, je ne peux rien valider ou invalider. Mais les faits sont que AVANT l’arrivée du fumigène, un palais de lacrymo avait déjà atterri là et resté à couvert de cette masse

      La suite est retranscrite dans les comentaires ci-dessus, mais, c’est aussi cette partie que je voulais vérifier : à 2h22’23" on aperçoit un groupe de médics et de gens, bras en l’air. C’est vers là que se dirige alors la caméra, et on y découvre l’évacuation d’un homme le visage bandé, qui saigne beaucoup... Et là je comprends qu’il s’agit vraissemblablement de David Breidenstein, l’homme qui a signalé sur facebook avoir un œil en moins suite à la manif...

      Slt tous le monde voilà hier manife à Paris verdict 1 œil en moins je suis deg je vais peut etre perdre mon taf à cause de fdp de crs j est la rage

      https://web.archive.org/save/https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10218600811641279&set=a.3162172463021&type=3&theater

      Vu le bandage, vu la gravité de la blessure, il y a peu de doutes que c’est bien lui qu’on entend hurler, 10mn plus tôt, avant donc l’attaque et l’incendie du Fouquets... Et qu’il est donc possible que ce soit sa blessure qui ait entrainé la rage qui a suivi...

      Si d’autres personnes ont des infos sur le moment où a commencé précisément l’attaque du Fouquets, je suis preneuse bien sûr...

      //edit 1 : je comprends aussi pourquoi spoutnik est une des sources préférées des flics : c’est hallucinant tout ce qu’ils filment au milieu des manifestant-e-s ...

      //edit 2 : je parle bien de l’incendie, et de ses causes, le Fouquet’s avait déjà été endommagé avant ça, on le voit parfaitement sur la photo initiale de Bsaz justement...

    • Le témoignage de David Breidenstein devient donc le 536ème « cas » de #violence_policière signalé par @davduf ... C’est terrible ’(

      allo @Place_Beauvau - c’est pour un signalement - 536 David, manifestant touché #LBD40, oeil perdu Champs-Élysées Paris, #ActeXVIII Source : https://www.facebook.com/david.breidenstein/posts/10218600812081290https://www.facebook.com/david.breidenstein/posts/10218600812081290

      https://twitter.com/davduf/status/1107358358569476097

    • Vincent Coquaz a mis à jour l’article de #CheckNews avec le premier palet de lacrymo avant le fumigène et en mettant un lien vers ici ;)

      Comme l’a remarqué une internaute, environ deux minutes avant le fumigène, un palet de grenade lacrimogène est bien tombé sur l’auvent, mais aucun départ de flamme n’est alors visible. Le départ des flammes est en revanche consécutif à l’arrivée du fumigène sur l’auvent (moins de 45 secondes après, elles sont clairement visibles dans la même vidéo). Une version confirmée par un photographe indépendant, Samuel B., présent sur place, qui indique à CheckNews n’avoir vu « aucune trace de galet de lacrymo » sur l’auvent au moment du départ de feu.

      Cordialement

      *Mise à jour 19h45 : Ajout du témoignage du photographe - 20h30 : Ajout de la première grenade lacrymogène sur signalement d’une internaute

      https://www.liberation.fr/checknews/2019/03/17/acte-xviii-les-forces-de-l-ordre-ont-elles-reellement-mis-le-feu-au-fouqu

    • Je pose ici une vidéo qu’on m’a signalée et que je commence à analyser : à partir de 14’00" on voit ce qui se passe au Fouquet’s peut avant les flammes sous un autre angle et on voit qu’il y a bien qu’il y a un groupe de GM devant le Fouquet’s, mais on voit aussi un groupe de la BAC qui se planque, quelques mètres devant, juste derrière le kiosque, en embuscade. Est-ce de là qu’est parti le tir qui a éborgné David B. ? J’éditerai ce commentaire au fur et à mesure que je trouverai des éclairages éventuels :
      https://youtu.be/sR64fL3Qo60?t=840

    • CONFIRMATION PAR DAVID BREIDENSTEIN : c’est bien lui qui a été blessé et qu’on entend hurler peu de temps avant l’attaque massive des flics devant le Fouquet’s :

      Depuis sa chambre à l’hôpital Cochin, à Paris, David Breidenstein ne décolère pas, malgré la fatigue : "J’ai la haine". Samedi après-midi, l’Aubois de 39 ans (de Lusigny-sur-Barse) manifestait sur les Champs-Elysées pour l’acte 18 des Gilets jaunes. Il donne sa version des faits : "Je marchais tranquillement, avec une cinquantaine d’autres Gilets jaunes, à la hauteur du restaurant du Fouquet’s. Nous n’étions pas avec les « casseurs ». Vers 16h, alors que les forces de l’ordre étaient visibles, mais à distance, j’ai été touché à l’œil. J’ai immédiatement été pris en charge par les Street Medics. Pour les personnes qui m’entouraient, il n’y a pas de doute, j’ai bien été touché par un tir de LBD. Mes lunettes de protection ont explosé sous la violence du choc. Sur place, les forces de l’ordre étaient débordées. J’ai le sentiment que l’on « laissait casser ». Après des premiers soins sur place, j’ai été transporté à l’hôpital ou j’ai été recousu. Pour les médecins, il y a peu de chances que je récupère mon œil. Le point sera fait dans quelques jours".

      David est un Gilet jaune de la première heure pour "défendre son pouvoir d’achat et pouvoir dignement finir les mois" malgré les deux salaires dans le foyer. Après avoir investi des ronds-points (celui de Saint-Parres-aux-Tertres), il a participé à des manifestations troyennes avant de rallier, les week-ends, Paris pour les différents actes de mobilisation. Aujourd’hui, le père de famille de deux enfants, qui travaille à Bar-sur-Aube, craint pour son travail. "Je suis dégoûté, je n’ai rien fait de mal" ajoute-t-il. David envisage de porter plainte. Son frère a mis en place une cagnotte en ligne pour l’aider financièrement.

      http://www.canal32.fr/thematiques/societe/sujet/paris-un-gilet-jaune-aubois-blesse-a-loeil-par-un-tir-de-lbd.html

    • ping @7h36 je sais pas si c’est possible de faire passer le décryptage de la vidéo dans ta prochaine édition mais ça me semble important... Je ne pensais pas lever un tel lièvre, c’est pour ça que je n’en ai pas fait un article à part entière :/

    • Bah merdre la vidéo qui montrait clairement la BAC en embuscade (et vraissemblable responsable dudépart de feu de colère) n’est plus accessible. C’est chiant que archive.org ne puisse archiver ça (même si c’est compréhensible)

  • MACRON, OU LE RETOUR DES MILICIENS

    Le journal Le Monde, révèle ce mercredi 18 juillet qu’un haut responsable du parti au pouvoir, et très proche du Président de la République a tabassé des manifestants le 1er mai dernier, à Paris.

    Alexandre Benalla se serait porté volontaire pour « assurer le maintien de l’ordre » aux côtés des policiers. C’est donc en tant que milicien volontaire, en dehors de tout cadre légal, qu’on lui a prêté un casque de policier, et qu’il a commis des exactions volontaire sur les opposants au gouvernement.
    Notamment le tabassage en règle d’un manifestant au sol. Des méthodes de mafieux, ou de fascistes. Ces violences volontaires ont été filmées.

    Alexandre Benalla a été chargé de la sécurité de Macron. Il est aujourd’hui chargé de mission à l’Elysée, au sein du cabinet présidentiel. Il fait donc partie de la garde rapprochée du président.

    Des proches du gouvernement peuvent aller cogner impunément des opposants, avec l’accord de l’Etat qui leur offre du matériel de police. Cela ne se passe pas sous l’Ancien Régime. Ni à Téhéran, Moscou ou Caracas. Mais à Paris, en 2018, sous le règne de Macron.

    Source :
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/07/18/le-monde-identifie-sur-une-video-un-collaborateur-de-m-macron-frappant-un-ma
    --
    https://www.youtube.com/watch?v=MDSmwM6Z3hU

    • Alexandre Benalla licencié ! Enfin une pétition victorieuse :)
      À la lecture des articles, le dircab de Macron Patrick Strzoda semble administrer la milice, il doit faire valoir ses droits à la retraite en octobre, il pourrait anticiper. À moins que le milicien en sache décidémment trop sur le fric de la campagne ou d’autres turpitudes...

      En attendant la suite, un chef de parti, une garde des sceaux, un président de l’Assemblée nationale et un président de groupe accordant leurs violons hier

      #affaire_d'État

    • Donc le gars qui est responsable de la sécurité du président et qui va se délasser un jour chômé en s’adonnant à un loisir un peu pervers, mais très à la mode, tabasser du manifestant, il intervient assez lâchement, nous l’avons vu, en étant finalement sous la protection des CRS autour de lui, et donc je pose la question, soit les CRS autour de lui sont au courant de qui il est et ils sont complices, ou soit encore ils ne savent pas qui le type est et ils n’interviennent pas pour protéger les deux jeunes personnes attaquées, et là ce n’est plus de la complicité mais non assistance à personnes en danger (qui plus est dans l’exercice de leur fonction qui est justement de protéger la population).

    • Cette milice (ils étaient trois ou davantage) agit sous le contrôle « administratif » du dircab de la présidence, l’ex préfet de Ille et Villaine qui a géré la flicaille à Rennes, Patrice Strzoda qui étaient parmi les préfets donnant pour consigne orale (?) aux policiers de pas exhiber leur « numéro d’immatriculation administrative » (loi de sécurité 2017) / matricule.

      Il est vraisemblable que les diverses attaques dont LREM a été l’objet partout en France (meetings perturbés, interpellations publiques, permanences vandalisées) a convaincu tout ce beau monde qu’une extrême gauche et des anarchistes allait continuer à s’en prendre à Salcon et qu’il fallait prendre les devants par l’action (on ne sait pas trop ce qu’il en est en matière de renseignement).

      Ils sont pas bien malins, tout le monde l’aura compris. Mais c’est bien le préfet de Paris qui intègre à ses troupes ces deux observateurs auréolés du prestige Élysée (ça s’entend « laissez nous les coudées franches »). Par exemple pour passer vraiment pour un baqueux, il aurait été de bon ton d’utiliser une matraque télescopique et d’avoir un casque qui ne soit pas très étonnamment siglé CRS (usuellement ils ont des casques civils), et mieux, de mettre une cagoule ou de se masquer ( ce que font les policiers, y compris en uniforme).

      A priori, même schéma qu’à la fac de Montpellier où c’est le recteur lui même qui coordonnait les profs et doctorants qui ont fait office de nervis pour attaquer les étudiants en lutte. Ils aiment les patrons, il leur en faut.
      Ce qui est dur pour Salcon dans cette affaire est que le geste initial (ne pas se débarrasser d’un collaborateur filmé à diverses reprises lors d’actions troubles) semble devoir être tenu pour des raisons qui pourraient être impératives (le fric de la campagne, durant laquelle Benalla n’était pas armé pour des prunes ? d’autres affaires).

      #terroriser

    • Ce qui m’étonne dans cette histoire, c’est l’amateurisme incroyable de l’Elysée qui envoie un de ses proches, quasiment à visage découvert, pour faire la basse besogne. Pourquoi envoyer un type aussi aisément reconnaissable et aussi proche du chef de l’état ? Ca n’a aucun sens. Si ce Benalla s’est simplement laissé emporter par son « enthousiasme » sans avoir obéi à des ordres directs dans ce cas précis, c’est tout aussi incroyable, voire plus incroyable encore : comment votre présidence peut-elle embaucher un type pareil à un poste pareil ? Il n’y a aucune évaluation psychologique lors d’une embauche ? En Belgique c’est incontournable.

    • @aude_v Je pense que le pouvoir est une drogue, du moins il agit sur les hommes comme une drogue dont ils ne peuvent se passer pour vivre. ça me fait penser au Syndrome d’hubris. Ce sont des symptômes d’une maladie mentale récemment répertoriée qui se développerait durant l’exercice du pouvoir. Perte du sens des réalités, intolérance à la contradiction, actions à l’emporte-pièce, obsession de sa propre image et abus de pouvoir. Ce n’est pas rassurant tout ça. Vu d’ici on sent que le peuple français gronde et il a raison d’être en colère...

      Ici aussi rien ne va notre gouvernement fédéral doit trouver 2,6 milliards d’euros pour maintenir son budget dans la trajectoire européenne. Nous avons une monarchie constitutionnelle, parlementaire dont la succession au trône est déterminée par primogéniture. Alors que le pays tout entier se voit imposer des mesures d’austérité. Cette monarchie inutile possède toujours des privilèges de l’Ancien Régime et ça coute 37millions d’euros au contribuable sans oublier l’entretien de plusieurs palais pour toute la famille royale. Mais chut ! Ce n’est pas correct de parler de tout ça. Si je commence, je n’arrêterais pas...

    • Encore inconnu du grand public il y a quelques jours, le profil d’Alexandre #Benalla se précise au fil des révélations. En déplacements officiels ou en vacances : le jeune homme de 26 ans à la carrure imposante n’est jamais loin d’Emmanuel #Macron.


      Dessin de Deligne pour #Urtikan.net
      http://www.urtikan.net/dessin-du-jour/alexandre-benalla-emmanuel-macron-une-affaire-detat

  • « Le Monde » identifie sur une vidéo un collaborateur de Macron frappant un manifestant le 1er mai à Paris
    https://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2018/07/18/le-monde-identifie-sur-une-video-un-collaborateur-de-m-macron-frappa

    Cette histoire est hallucinante. Un policier menteur libéré à Nantes, un homme de main de l’Elysée qui frappe les gens à terre (vous me direz que c’est une excellente métaphore de toute la politique de Macron que de s’attaquer aux plus faibles)... qui a dit "Etat policier" ? Tuer la contestation dans l’oeuf par la violence, ce n’est pas la République. On est en train de passer à "autre chose". "Démocratie autoritaire" est un terme en deça même de la réalité. Il faudrait analyser les nouvelles formes politiques basées sur l’intimidation. Intimidation par tweets chez Trump, par la menace financière contre la presse, par la marginalisation des chercheurs qui contestent l’ordre des multinationales, par la peur d’être désigné comme appartenant à un groupe anti-étatique comme en Turquie, par la menace du chômage pour tous, par..., par..., par toutes les méthodes possibles pour imposer le silence, le replis dans la coquille, la fin des solidarités.
    Oui, cet agent de l’Elysée est plus qu’un symptôme du dérèglement politique et social que nous vivons.

    Une mise à pied de quinze jours et toujours un bureau à l’Elysée… C’est la sanction que s’est vu signifier, dans la plus grande discrétion, Alexandre Benalla, un proche collaborateur du président de la République, après s’être livré, le 1er mai, à des violences restées inconnues jusqu’ici. Ce jour-là, ce chargé de mission d’Emmanuel Macron, équipé d’un casque à visière des forces de l’ordre, s’en est pris à un jeune homme qui se trouvait à terre pendant une manifestation qui se tenait place de la Contrescarpe, dans le 5e arrondissement de Paris. Il s’est vite éloigné, de peur d’être reconnu.

    • #démocratie_autoritaire, comme nouveau concept après la #démocratie_de_façade, c’est pas mal, sinon la politique de Macron et l’attitude de celles et ceux qui le soutiennent, en tête Amélie de Montchalin, m’inspire souvent le terme #crapulerie_policée ou to put it more mildly #politique_d_imposture et enfin pour exprimer le niveau en général raz des paquerettes de la pensée des macronistes, #pensée_régressive (je pense à la belle sortie de Jupée qui répondait à la minablerie d’un député macroniste lors des discussions sur les droits humains). Y a du boulot pour remonter le niveau.

    • Violences sur un manifestant : le parquet ouvre une enquête visant un collaborateur de Macron
      https://lemonde.fr/societe/article/2018/07/19/violences-sur-un-manifestant-le-parquet-de-paris-ouvre-une-enquete-prelimina

      L’enquête préliminaire vise Alexandre Benalla. Elle porte sur les chefs de violences par personne chargée d’une mission de service public, usurpation de fonctions et usurpation de signes réservés à l’autorité publique.

      Qui est Alexandre Benalla, ce proche de M. Macron, auteur de violences le 1er mai ? Ariane Chemin

      Peu connaissent le visage de « l’adjoint au chef de cabinet » du président, identifié comme ayant frappé un jeune manifestant. Mais à l’Elysée son goût pour les démonstrations de force ne passe pas inaperçu.

      Alexandre Benalla, adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron, au palais de l’Elysée à Paris, le 18 mai 2017.
      C’est la règle pour les « chargés de mission » auprès de la présidence de la République : leur nom n’a pas besoin d’être publié au Journal officiel (JO). Alexandre Benalla, l’homme qui a frappé, le 1er mai, un jeune manifestant place de la Contrescarpe, à Paris, coiffé d’un casque de policier – ce qui lui a valu une mise à pied de quinze jours –, n’apparaît pas dans l’organigramme officiel de l’Elysée.

      Rares sont ceux, hormis les chargés de la sécurité de ministres, les journalistes, les conseillers et le personnel de l’Elysée – où il dispose d’un bureau – qui connaissent le visage, voire l’existence, de « l’adjoint au chef de cabinet » d’Emmanuel Macron.

      Les premières armes politiques d’Alexandre Benalla remontent à 2011. « Il était tout jeune, 20 ans à peine, se souvient Eric Plumer, ancien responsable du service d’ordre national du Parti socialiste. Il avait fait la sécurité de plusieurs artistes, il en voulait, il était intelligent et compétent, dans mon souvenir, posé. Nous sommes en pleines primaires socialistes, je le charge de la protection de Martine Aubry. Puis je le prends dans mon service d’ordre durant la campagne 2012 de François Hollande. »

      « Viré manu militari » par Montebourg

      Il se met ensuite brièvement au service d’Arnaud Montebourg, avant d’être « viré manu militari » par ce dernier : « Le SPHP [le Service de protection des hautes personnalités] me l’avait proposé comme chauffeur en 2012, raconte au Monde l’ancien ministre du redressement productif. Je m’en suis séparé au bout d’une semaine après une faute professionnelle d’une première gravité : il avait provoqué un accident de voiture en ma présence et voulait prendre la fuite. »

      On retrouve enfin ce très jeune homme au JO au printemps 2015. Par arrêté du premier ministre de François Hollande, ce titulaire d’un master de droit est admis dans la quarantaine d’étudiants et de jeunes professionnels de moins de 35 ans autorisés à suivre la session « jeunes » de l’Institut des hautes études de la sécurité et de la justice (IHESJ), une semaine de formation de haut niveau organisée à l’école des officiers de la gendarmerie à Melun. Un an et demi plus tard, il rejoint la campagne de M. Macron, où il est nommé responsable de la sécurité du candidat, pour un salaire de 3 500 euros net.

      Selon des indiscrétions de lettres confidentielles, La Lettre A et Maghreb Confidentiel, il a travaillé plusieurs années pour le groupe Velours, spécialisé dans la sécurité privée et fondé par d’anciens policiers. D’après le registre du commerce marocain, il devient le codirigeant d’une antenne montée par l’entreprise à Casablanca, en octobre 2015, qui cesse vite son activité avant d’être dissoute en 2017.

      Pistolets, Flash-Ball et boucliers antiémeute

      Comme l’entourage du nouveau chef de l’Etat, son nom apparaît ensuite à plusieurs reprises dans les « MacronLeaks », les courriels et documents internes d’En marche ! dérobés par des hackeurs anonymes et postés sur WikiLeaks à l’été 2017.

      Durant la campagne présidentielle, plusieurs conseillers proches de M. Macron s’interrogent. Par exemple, lorsque M. Benalla, du moins selon les « MacronLeaks », fait établir pour son équipe un devis pour deux pistolets lanceurs de balles en caoutchouc, un Flash-Ball et des boucliers antiémeute. « Je n’ai jamais entendu dire que les partis politiques avaient des vigiles armés, je trouve même ça dangereux », rétorque alors par e-mail Cédric O, trésorier de la campagne et aujourd’hui conseiller à l’Elysée chargé des participations de l’Etat et de l’économie numérique.

      Le responsable de la sécurité du candidat Macron ne manque en effet pas d’imagination. Le 17 avril 2017, 20 000 personnes sont réunies à l’AccorHotels Arena de Paris, le plus gros meeting de la campagne. On craint une opération terroriste. M. Benalla a une idée. « Une trappe avait été sciée, racontera à Midi Libre, Ludovic Chaker, coordinateur des meetings. En cas de tir, le pupitre devait basculer et M. Macron, se retrouver dans la partie creuse de la scène où avaient été placés un kit de secours et un gilet pareballes. »

      Même les professionnels de la sécurité privée connaissent mal M. Benalla. En avril 2016, le jeune consultant a pourtant créé une Fédération française de la sécurité privée avec une connaissance, Vincent Crase. Cet officier de réserve de la gendarmerie basé dans l’Eure et reconverti dans la sécurité privée serait, selon les « MacronLeaks », l’un des prestataires du service de sécurité de la campagne présidentielle. C’est avec lui que M. Benalla commande les fameux pistolets qui inquiétaient Cédric O.

      Le goût des démonstrations de force

      « La commande a été refusée par la direction d’En marche ! », confie au Monde Vincent Crase. Cette association, selon les statuts déposés à la Préfecture de police de Paris, se voulait « un lieu d’échange entre les différents acteurs de la sécurité privée » et entendait régler « tous les différends entre les professionnels du secteur et les pouvoirs publics ou les clients ». Les activités de cette ambitieuse fédération n’ont laissé aucune trace : elle a été dissoute rapidement.

      A l’Elysée, en revanche, le caractère d’« Alexandre » et son goût pour les démonstrations de force ne passent pas inaperçus. Lors d’un meeting à Caen du candidat d’En marche !, le 4 mars 2017, des témoins se souviennent l’avoir vu soulever de terre et évacuer manu militari un photographe local, qui s’était approché de trop près à son goût de l’ancien ministre de l’économie. Et, à l’occasion d’un déplacement de M. Macron dans un centre de formation des apprentis de Tours, le 15 mars, le « M. Sécurité » du chef de l’Etat s’en était aussi pris à un commissaire de police en tenue, accusé de ne pas libérer assez vite le passage au président de la République. « Alexandre, faut pas l’embêter », avait soufflé ce jour-là un proche de M. Macron qui assistait à la scène.

      Alexandre Benalla au lendemain de la victoire française au foot

      Un autre #gendarme_réserviste, de #LREM celui-ici, intégré au dispositif policier ce Premier Mai
      https://lemonde.fr/politique/article/2018/07/19/violences-sur-un-manifestant-l-elysee-annonce-avoir-mis-fin-a-toute-collabor

      Bruno Roger-Petit a également annoncé que M. Benalla était ce jour-là accompagné d’un autre homme, Vincent Crase – que l’on voit également sur la vidéo –, un gendarme réserviste par ailleurs employé de La République en marche. D’après le porte-parole, ce dernier était « très ponctuellement mobilisé comme d’autres réservistes par le commandement militaire de la présidence de la République ».

      Au cours de l’intervention filmée le 1er mai, M. Crase a « outrepassé son autorisation de la même manière qu’Alexandre Benalla et a été sanctionné comme lui d’une mise à pied de quinze jours avec suspension de salaire », a déclaré Bruno Roger Petit. « Il a été mis fin à toute collaboration entre lui et la présidence de la République », a-t-il ajouté.

      et lui était armé ce jour là

      Toujours plus loin. @enmarchefr appelle à re-créer des milices à Nantes
      https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1019531540756299777

      Pour le flicage généralisé transcourant c’est open bar. Se rappeller la #garde_nationale de Hollande, et noter qu’Hidalgo envisage de créer une police municipale armée à Paris
      https://seenthis.net/messages/708749

      On frappe à terre (Contrescarpe, Premier Mai), on abat d’un tir dans la nuque (Ababakar, Le Breil), on mitraille un fuyard (Luis, à Montargis, il y a un an), on écrase à plusieurs gendarmes un Noir jusqu’à l’étouffer à mort (Adama Traoré), c’est le panard de terroriser les déviants, les opposants (utilisation constante de grenades « de désencerclement » comme arme offensive lors de charges policières), d’écraser les faibles (innombrables condamnations à la prison, destruction des effets des migrants à la rue, tri social relancé par parcoursup, coupure d’eau des fontaines publiques, ..., ...). Ça pue.

      Le preneur de vue avait été gazé
      https://twitter.com/NicolasLescaut/status/991380127803170816

      L’incroyable dans cette affaire, c’est pas tant le maintien des traditions barbouzardes au sein de l’État -Salcon affiche ouvertement une grossièreté et une intransigeance qui sont un appel constant et réitéré à exercer la domination par tous les moyens nécessaires mais aussi tout simplement pour le plaisir - que cette généralisation d’un « effet Rodney King » où la multiplication des images et leur mise en circulation pèse d’un poids inédit (y compris contre les salariés, les manifestants, les mis en cause par la justice, etc.).

      Image encore, voilà que je trouve un autre Salcon s’amuse, faites en autant .

      #police #sécuritaire #décomplexé #préfet #Collomb #Elysée #barbouzes (aux petits pieds) #milice #nervis #vidéo #scandalisation #mdr

    • Un militant communiste accuse Alexandre Benalla de l’avoir frappé lors de la déclaration de candidature de Macron
      https://www.buzzfeed.com/davidperrotin/un-militant-communiste-accuse-alexandre-benalla-de-lavoir

      Ça fait du bruit, pour l’impunité c’est beaucoup moins pratique que les policiers anonymes et sans matricule, mais, rendez vous compte, c’est « la plus forte sanction jamais infligé à un collaborateur de l’Elysée : 15 jours de mise à pieds … » ( Bruno Roger-Petit, porte parole de la présidence).

      #observation_participante

    • LA MILICE DE MACRON - A propos de « l’affaire Benalla » -
      https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1020035513909219328

      ...il y a aussi un troisième homme, lui aussi en civil, pas encore identifié, qui prend le relai de Benalla lorsqu’il exfiltre brutalement une jeune manifestante. Ces hommes semblent eux aussi se connaître, fonctionner ensemble. (...)

      Depuis mercredi, ce qui choque les #médias et la classe politique, ce ne sont pas les innombrables exactions commises contre les manifestants depuis des mois.

      Ces violences policières ont causé des centaines de blessures, et parfois des mutilations, et ont abondamment été filmées et documentées. Ce qui choque, c’est le caractère « non-règlementaire » des agressions commises par le milicien Benalla.

      Si les mêmes violences avaient été commises par les CRS ou la BAC, personne ou presque n’aurait réagi. Ce que les médias reprochent à Benalla et ses complices, c’est de ne pas avoir été officiellement policiers.

      @ellensalvi, Journaliste - Mediapart
      https://twitter.com/ellensalvi/status/1020048309740802049

      Quelque chose d’étrange dans la présentation que fait l’Élysée des fonctions d’#AlexandreBenalla.

      – Adjoint du chef de cabinet (poste déjà occupé par un autre)
      – En charge de la sécurité du président (responsabilité du seul patron du GSPR)

      Pourquoi a-t-il été recruté au juste ?

      Une SARL, des achats d’armes, un employeur/protecteur commun, pour cette affaire d’État.

      #milice #présidence

    • http://www.vududroit.com/2018/07/affaire-benalla-code-penal-quoi-faire

      Le comportement d’Emmanuel Macron est désarmant de sincérité. Le président de la République affiche un narcissisme permanent et infantile auquel vient s’ajouter un étonnant sentiment d’impunité. Et avec lui, aucune relâche, nous avons droit tous les jours à un épisode destiné à nourrir notre stupéfaction devant l’absence de limites du personnage. Il y a eu l’épisode qui a suivi la victoire française en Coupe du Monde de football, occasion à laquelle Emmanuel Macron a été incapable de se maîtriser, en a fait des tonnes de façon gênante, avant de signifier son égoïsme méprisant avec la confiscation de la descente du bus sur les Champs-Élysées. « Moi d’abord, les autres ne sont rien. »Il y a maintenant l’incroyable affaire qui concerne une espèce de « garde-du-corps-porte-flingue-conseiller » à l’Élysée auprès du chef et dont on apprend qu’il joue les nervis en allant casser du passant dans les rues de Paris. Une vidéo nous montre Monsieur Alexandre Benalla profitant d’un temps libre pour revêtir les signes liés à la fonction de policier et passer à tabac les gens qu’il soupçonne d’être des opposants à son patron. Au plan juridique, judiciaire et administratif, cette affaire est d’une gravité exceptionnelle. Elle s’est déroulée il y a plus de deux mois et demi et jusqu’à présent, la seule conséquence avait été une mise à pied de 15 jours de l’apprenti milicien !

      Ces psychopathes qui nous gouvernent.

    • @aude_v merci mais guère d’analyse de ma part, tout juste d’hypothétiques scénarios (et l’argent dans tout ça ? par exemple), et des extraits de presse et twitts

      Un aperçu d’un moment de #crise_de_régime, hier, selon Le Monde

      Dans cette ambiance électrique, l’agenda si bien huilé de l’exécutif est chamboulé. Les députés ont du mal à poursuivre l’examen de la révision constitutionnelle. Les incidents de séance se multiplient. Depuis une semaine, les débats sur cette réforme s’éternisaient, cette fois ils s’enlisent. A 18 heures, un conciliabule s’improvise dans la cour d’honneur du Palais-Bourbon. Après avoir quitté précipitamment le siège de LRM, Christophe Castaner échange avec François de Rugy, Richard Ferrand, Nicole Belloubet, Marc Fesneau, président du groupe MoDem, la présidente de la commission des lois, Yaël Braun-Pivet et la conseillère parlementaire d’Edouard Philippe.

      Des membres de cabinets ministériels sont également présents, « au bout de leur vie », relate un participant. Des députés de l’opposition immortalisent la scène sur Twitter. Tout le monde perçoit le désarroi du premier cercle. La crise se déroule à ciel ouvert.

      Aujourd’hui, outre la GàV du suspect (...) et son licenciement (la barbouze au petit pied doit changer d’appart, il loge à l’Élysée...), trois responsables #policiers sont suspendus #fusibles
      https://lemonde.fr/societe/article/2018/07/20/affaire-benalla-trois-responsables-policiers-ont-ete-suspendus_5333963_3224.

      Il s’agit de deux membres de la direction de l’ordre public et de la circulation à la préfecture de #police et d’un commandant chargé de faire la liaison entre la #préfecture et l’#Elysée.

      Ils étudient si bien les autonomes (et leurs propres troupes...) avec leurs observations participantes, ils pigent si bien ce qui se passe dans cette société filmée par tous les bouts qu’ils ont pas retenu que « pas vu pas pris » implique dans nombre de cas d’avoir à se masquer.

      edit La préfecture de police de Paris embarrassée et fragilisée par l’affaire Benalla, Soren Seelow et Julia Pascual

      Les policiers s’indignent qu’un «  observateur  » de l’Elysée ait pu outrepasser son rôle. Des cadres de la préfecture de police sont mis en cause.

      La stupéfaction le disputait à la colère dans les rangs des forces de l’ordre, jeudi 19 juillet, alors que l’« affaire Benalla », du nom de cet employé de l’Elysée surpris en train d’interpeller et de molester deux manifestants le 1er mai, affublé d’un casque de police, prenait l’ampleur d’un scandale. Alexandre Benalla, 26 ans, adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron, avait été suspendu deux semaines, puis réintégré au service de la présidence de la République. Une mansuétude incompréhensible pour bon nombre de policiers.

      Au-delà de son retentissement politique, cet épisode fragilise la préfecture de police de Paris (PP), chargée de l’organisation du maintien de l’ordre et de l’accompagnement des « observateurs », dont faisait théoriquement partie M. Benalla le 1er mai. Trois cadres de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC), qui gère les manifestations dans le ressort de la PP, ont ainsi été suspendus jeudi soir à titre conservatoire : Laurent Simonin, un contrôleur général membre de l’état-major de la DOPC ; le commissaire Maxence Creusat, également membre de l’état-major ; et un commandant, chargé de la liaison entre l’Elysée et la PP. Ils sont soupçonnés d’avoir récemment fait parvenir un film de l’incident issu de la vidéosurveillance à l’employé de l’Elysée.

      Benalla connu des services de la préfecture

      D’après nos informations, la demande d’intégrer M. Benalla à la manifestation a en outre été faite directement par l’Elysée auprès de la DOPC, sans passer par le ministère de l’intérieur. Une autorisation sans doute facilitée par son statut particulier : M. Benalla, qui a travaillé durant la campagne présidentielle de M. Macron en tant que responsable de la sécurité, puis comme « chargé de mission » à l’Elysée, est en effet loin d’être inconnu des services de la préfecture.

      « Je l’ai croisé plusieurs fois pendant la campagne, confirme un commissaire de la PP, et il était très présent sur les déplacements présidentiels. » Ce n’est pas la première fois qu’il participait à un service d’ordre, ajoute David Le Bars, du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) : « Cela fait des mois qu’il est présent sur les gros dispositifs de maintien de l’ordre. Il participe aux briefings préliminaires et aux débriefings et vient avec sa radio, donne des orientations à des commissaires en jouant de sa qualité. »

      D’après les informations du Monde, M. Benalla était également présent au sein de la salle de commandement de la DOPC, le soir du 1er mai, lorsque le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, et le préfet de police, Michel Delpuech, ont rendu visite aux troupes. Mais selon une source policière, ce n’est que le lendemain, en découvrant les vidéos, que la haute hiérarchie de la PP aurait rapporté l’incident au ministère de l’intérieur.

      Lire aussi : Sous la pression, l’Elysée lâche Benalla

      Brassard et talkie-walkie

      Le 1er mai, M. Benalla était présent place de la Contrescarpe, à Paris. Le secteur est placé sous l’autorité déléguée du commissaire Maxence Creusat, qui a été suspendu jeudi soir. La vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux montre M. Benalla et l’un de ses proches — Vincent Crase, employé de La République en marche — participant à l’interpellation de deux manifestants, un jeune homme et une jeune femme. Selon une information du Monde, la présence de ce second collaborateur occasionnel de l’Elysée n’avait pas été autorisée par la PP, qui ne l’aurait découverte que jeudi 18 juillet, lorsque l’Elysée a dévoilé son identité au lendemain de la révélation du scandale.

      Sur plusieurs films, on aperçoit M. Benalla frapper un jeune homme et s’en prendre à une jeune femme, sous le regard passif de CRS. Comment expliquer que M. Benalla ait pu bénéficier d’autant de largesses dans son encadrement ? « L’Elysée, ça fout la trouille à tout le monde », lâche, prosaïque, Philippe Capon, du syndicat de gardiens de la paix UNSA-Police. « On n’est pas obligé de jouer les laquais de la présidence ! », s’étrangle un commissaire.

      Place de la Contrescarpe, ainsi que sur d’autres images prises dans Paris, un homme en civil accompagne M. Benalla sans jamais s’interposer : il s’agit pourtant d’un membre de l’état-major de la DOPC, Philippe Mizerski, chargé d’encadrer l’« observateur » de l’Elysée, et qui ne pouvait donc ignorer sa qualité. Jeudi, Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs déclaré identifier « formellement » ce policier comme étant celui qui lui « a demandé (…) de [s]e retirer de la marche silencieuse », en hommage à Mireille Knoll, le 28 mars, où il avait été chahuté. Une vidéo atteste de la présence de ce fonctionnaire.

      Autre question soulevée par cette affaire : comment Alexandre Benalla a-t-il pu arborer un brassard de police, ainsi qu’en témoignent plusieurs vidéos ? La PP précise qu’elle dote les observateurs qu’elle accueille « de casques et de gilets pare-balles permettant d’assurer leur protection. » Les brassards de police ou la radio portative, en revanche, ne font pas partie du matériel attribué.

      « Des amateurs »

      Afin d’éclaircir ces aspects du dossier, le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a annoncé, jeudi, au Sénat, avoir saisi l’inspection générale de la police nationale (IGPN). Cette enquête administrative vient en complément de l’enquête judiciaire ouverte jeudi matin par le parquet de Paris pour « violences par personne chargée d’une mission de service public », « usurpation de fonctions » et « usurpation de signes réservés à l’autorité publique », dans le cadre de laquelle M. Benalla et M. Case ont été placés en garde à vue vendredi. Le parquet de Paris a par ailleurs à son tour cosaisi l’IGPN pour mener l’enquête judiciaire.

      Ce n’est pas la première fois que M. Benalla témoigne de son goût pour les attributions régaliennes. Compte tenu de son rôle pendant la campagne présidentielle et à l’Elysée, il bénéficie d’une autorisation de port d’arme. D’après nos informations, la demande a été faite par l’Elysée auprès de la PP et a été satisfaite en octobre 2017. M. Benalla est donc connu du SDLP, le service de police spécialisé dans la protection des personnalités, et de son émanation le GSPR, chargé de la protection du président de la République.

      Sa situation ne manque pas, là non plus, d’interroger. « Depuis quand met-on des amateurs pour s’occuper de la protection du président alors qu’on a des policiers et des gendarmes qui sont des professionnels ?, interroge Jean-Paul Mégret, du Syndicat indépendant des commissaires de police. Résultat, on se retrouve avec des gens qui n’ont aucun sang-froid. » Un connaisseur de la question fait remarquer que « c’est la première fois depuis le général de Gaulle qu’on contourne les services officiels ».

      #vidéo #violences_policières

    • Non bis in idem.

      Je suis toujours atterré par la capacité de la presse à aboyer avec la meute. Et l’absence de mobilisation du moindre neurone…

      À propos du motif de licenciement d’A. Benalla, «  mais pas pour les événements du 1er mai  ». cf. p. ex.

      Alexandre Benalla. Le point sur l’affaire qui secoue l’Elysée - France - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/france/alexandre-benalla-le-point-sur-l-affaire-qui-secoue-l-elysee-20-07-2018

      Alexandre Benalla n’est pas licencié pour les violences du 1er-Mai mais pour avoir reçu des enregistrements vidéo le concernant : il « aurait été destinataire d’un document de la préfecture de police qu’il n’était pas autorisé à détenir », explique l’Elysée.

      … on rappellera qu’il ne peut être licencié pour ce fait, puisqu’il a déjà été sanctionné. Même symboliquement (et encore…) N’importe quelle instance juridique, Tribunal Administratif, probablement, mais on ne sait rien de son contrat (on va certainement encore apprendre des choses…) et donc, peut-être Prud’hommes, quelle que soit la juridiction, l’employeur se ferait exploser un tel motif de licenciement. (note aux journalistes : c’est qu’il faut indiquer les 7 semaines de délai en plus du rappel de l’impossibilité de double sanction).

      On notera d’ailleurs que le motif retenu est tout à fait délicieux – et tombe à pic, un contentieux là dessus serait intéressant à suivre : si on appliquait une telle (future) jurisprudence Benalla, il manquerait rapidement une part considérable de la police et de la gendarmerie, étant donné les habitudes d’accès illégal au STIC, voire de commercialisation de ses infos (moisies…)
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_traitement_des_infractions_constat%C3%A9es#Fuites

    • Entre autres détails du Parisien,…

      Il est quasiment certain que l’identification du gugusse et la transmission au Monde sont issues de la #Grande_Maison.

      Les réseaux d’Alexandre Benalla au cœur de l’enquête - Le Parisien
      http://www.leparisien.fr/faits-divers/les-reseaux-d-alexandre-benalla-au-coeur-de-l-enquete-20-07-2018-7828155.

      Selon nos informations, le jeune chargé de mission a été aperçu mercredi soir en train de récupérer un CD-ROM contenant les fameuses vidéos, dans un bar du VIIIe arrondissement de Paris. Benalla comptait, semble-t-il, s’en servir pour préparer sa défense. Il va devoir s’en expliquer devant les enquêteurs. Dans l’attente, les trois policiers ont été suspendus administrativement à titre conservatoire.

    • Où l’on apprend que la @prefpolice conserve les images de vidéo surveillance au delà du délai maximal d’un mois.

      https://twitter.com/raphkempf/status/1020560892948344832
      Se découvrir filmé, après coups (prise par trois objectifs ici, sans compter la vidéo surveillance)

      Ça se complique pour les politiciens ? Une réponse à la défense de l’honneur de la police par la gauche représentative :

      Quand la vidéo est sortie le 1er mai, personne, jamais, n’a dit « ça peut pas être des flics, ils se comportent pas comme ça », pas @Francois_Ruffin, pas la FI. Personne.
      On y a tous vu que du feu, précisément parce qu’on sait qu’ils se comportent comme ça.

      https://twitter.com/Aur0rax/status/1020540665028136960

      #nervi #bouffon #barbouze_manquée #vidéosurveillance #boomrang

    • question que nul ne pose ?

      cf. mon message d’il y a 2 jours. Visiblement, l’incroyable grade de lieutenant-colonel, sans parler des (encore plus) incroyables avantages et rémunération, passe très très mal dans un corps qui n’a pas vraiment besoin de cette cerise pour avoir des états d’âme (dont l’expression est illégale…)

  • #NDDL - « Déchicanisation » : comme un malaise
    https://nantes.indymedia.org/articles/39868

    Lettre ouverte à une amie sur la situation présente à #notre-dame-des-landes après l’abandon par le gouvernement français du projet d’aéroport, mais non de celui d’expulser de la ZAD ses occupants « illégitimes »

    #aéroport #mexico #Notre-Dame-des-Landes #aéroport,notre-dame-des-landes

    • @MG_Rennes

      c’est une analyse « de loin »... chelou de juger du devenir de la zad seulement à partir de l’enlèvement des très symboliques chicanes...

      on connaît assez bien la zad aussi... on connaît moins le chiapas, mais il nous semble compliqué de mettre en regard le rapport de force imposé par un peuple en arme et l’équilibre fragile et cahotique du mouvement contre l’aéroport 1/2

      mouvement qui, tout fragile et cahotique qu’il soit, a réussi à arracher la principale victoire d’une lutte politique ces 10 dernières années. Et qu’on trouve ça dommage ou pas, la situation de la zad change avec cette victoire.

      On peut regretter le côté zone de non-droit qui prend fin avec le projet d’aéroport (et c’est notre cas), mais c’ets inimaginable (et pas forcément souhaitable) que la zad continue de mobiliser autant d’énergie pour sa défense

      alors qu’une « normalisation » sur la base des « 6 points » apporterait à peu près les mêmes garanties (pour tout le monde), la bonne conscience autonome en moins... On a gagné à NDDL, maintenant c’est pas les endroits en lutte qui manque pour redéployer de l’énergie ailleurs...

      #D281

    • du coup je me permets de copier-coller mes réponses :

      Alors le coup du déconnecté du terrain déjà c’est mort : l’auteur est connecté. Quand aux décisions de l’ezln, sauf moments de réelles urgences (vitale, guerre...) ils peuvent mettre des mois à décider. Tout le monde n’est pas forcément d’accord mais toutes les paroles respectées
      /.../
      Chapeau la ré-écriture de l’histoire ! Les gens se prennent pas la tête pour 3 pneus crevé mais : - pour le respect et la sécurité des habitant-e-s directement concerné-e-s par la route, les piétons, etc. (cf la bataille pour les dos d’ânes) - contre la méthode en force utilisée

      L’auteur connaît bien la zad. Et... j’ai fait partie de la délégation de la zad au Mexique donc le rapprochement est logique et, oui, ne vous en déplaise, éclairant.
      Y’a celles et ceux qui estiment que l’autoritarisme rétablit le droit, y’a celles et ceux qui estiment que l’autoritarisme rétablit... l’autoritarisme. Choisis ton Klein, camarade.

      [note : la préfète comme l’auteur du texte s’appellent Klein]

      Là-bas (Chiapas) j’ai appris à me taire. Il est conseillé d’écouter avant de donner son avis. Les paroles différentes sont respectées mais ne s’expriment pas en opposition. S’opposer frontalement est considéré comme une insulte Ici une parole comme https://nantes.indymedia.org/articles/39891 est disqualifiée
      Le seul texte écrit par des habitant-e-s représentant une certaine diversité que les « 6 points » sont censés préserver, c’est celui-ci : https://zad.nadir.org/spip.php?article5028 … Manque de bol il ne tombe pas dans la binarité...

      Lire aussi les réponses en commentaire de l’article qui donnent un aperçu plutôt soft des dernières AG auxquelles j’ai assisté, comme par exemple

      C’est dégueulasse de dire que les personnes qui ne sont pas sur place ne peuvent pas critiquer. C’est la technique utilisée depuis quelque temps pour pousser les gens à ne pas se sentir légitimes à ouvrir leur gueule et c’est très chiant !

      Le mouvement contre l’aéroport ET son mode n’existerait plus sans le soutien des gens qui n’habitent pas la zad !

      À la dernière AG (qui tenait plus d’une réunion d’information que d’une AG), il a carrément été dit que la priorité dans les tours de parole serait donnée aux habitant.es et aux gens qui viennent souvent, parce que les autres comprennent pas trop les enjeux. C’est abbérant ! Les personnes qui n’habitent pas la zad, elles ont juste le droit de venir faire des chantier et de fermer leur gueule sur les trucs merdiques qui sont en train de se dérouler ?

      Ce qui est « amusant » c’est que les remises en causes se déchainent sur ce texte (et non pas tous les autres présents sur le site) au prétexte qu’il est écrit depuis le Mexique. Peu semblent avoir pris le temps de discuter avec l’auteur, ce que j’ai fait pour ma part, et ce qui m’a permis de comprendre en quoi il est réellement, et pas symboliquement, attaché à la zad et pourquoi il lui renvoie ces mises en garde..

    • merci @val_k (et dsl, je n’avais vu que ta première réponse).

      Ce que je note dans les propos de la MG c’est cette manière de confier au nomadisme des luttes une continuité qui ne peut pas résulter de ça seulement... C’est d’autant moins sérieux que la MG n’existe parce qu’il a été décidé de payer un loyer (et pas de passer d’un squat ou d’une occupation à l’autre).

      C’est hypothétique mais j’ai tendance à croire que ne pas concéder cette normalisation de la D281 aurait pu permettre au gouvernement d’engager une épreuve de force limitée qui aurait servi à creuser des divisions là où il y a de fortes différences, de la disparité. Un faible coût politique, et un rendement potentiel maximum.

    • Ton hypothèse est tout à fait possible, @colporteur . Tout comme celle de se dire que ne pas céder et forcer le gouvernement à montrer son vrai visage aurait indigné beaucoup plus de monde et qu’avec l’appel du 10 février, il aurait été bloqué.
      Pour ma part je ne crois ni à l’une ni à l’autre, je crois surtout que nous avons failli avoir un réel consensus dans le mouvement mais que l’urgence, le chantage et les manigances, et quelques traitrises non dénoncées, ont bien fait le jeu du gouvernement. Et que c’est un peu facile, pour celles et ceux qui n’ont pas été aux AG pour le coup, de faire croire à une poignée de radicaux qui feraient mieux d’aller jouer ailleurs (attends, j’ai déjà entendu ça quelque part, mais où ?!)

    • C’est d’ailleurs ce qui a provoqué un mouvement de grève (très différent d’une maison, statique) dans l’équipe qui gère le relai des infos sur facebook et twitter : https://nantes.indymedia.org/articles/39876
      Le plus « drôle », c’est que malgré le ton très modéré et pas si clivant du texte (et son gros impact si on regarde la publications sur facebook) il y a quand même Ouest-France qui présente ça comme l’expression « des plus radicaux » !!! Je vous dis pas ce qu’il en est pour les jolies fesses qui ont accueilli la préfète aujourd’hui !!!
      https://twitter.com/Kschka/status/956851360124887043
      https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/956919067604062209
      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/insolite-quand-les-zadistes-montrent-leurs-fesses-la-prefete-5525461
      Sacré #zadistes !

  • Tapis dans le bocage : la vérité sur les armes secrètes des « zadistes »
    http://zad.nadir.org/spip.php?article4971

    Ce n’est pas la première fois que nous avons à faire face à ce type de campagnes médiatiques, qui nous informent avant tout sur les fantasmes de leurs auteurs. Leurs boniments hargneux peuvent bien nous faire rire parfois lors des veillées hivernales. Mais nous n’oublions pas, qu’au-delà de vendre du papier, ils appuient des objectifs précis et pourraient avoir des conséquences funestes.

    Pour préparer l’opinion à une éventuelle évacuation de la zad, il faut, de nouveau, créer l’image la plus étrangère et la plus anxiogène possible des personnes que l’on s’apprête à réprimer. Il s’agit d’opérer, dans les représentations, le glissement de la catégorie de « militant.e.s » vers celle de « terroristes ». Ce que le tableau des « djihadistes verts » vient alors légitimer, c’est que l’on emploie éventuellement demain des moyens de répression extrêmement brutaux et possiblement inédits contre nous.

    Peut-être ce communiqué de réponse à l’intox médiatique mériterait-il d’être mis en avant cc #toctoc @rezo

  • Le #23avril 18H à Bouffay ! Retrouvons-nous dans la rue, pour agir en conséquence des résultats ! #1ertourdechauffe https://www.facebook.com/events/618451688356893/?ti=cl …pic.twitter.com/0gSiRrwNsY
    https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/855712479674085376

    Le #23avril 18H à Bouffay ! Retrouvons-nous dans la rue, pour agir en conséquence des résultats ! #1ertourdechauffe https://www.facebook.com/events/618451688356893/?ti=cl … pic.twitter.com/0gSiRrwNsY

  • Refusons l’impunité policière ! Contre la police coloniale, pour Théo, rdv ce soir à 18h à Commerce (FNAC). #justicepourTheo #Theopic.twitter.com/NuKz0n9TGK
    https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/832549682329112576

    Refusons l’impunité policière ! Contre la police coloniale, pour Théo, rdv ce soir à 18h à Commerce (FNAC). #justicepourTheo #Theo pic.twitter.com/NuKz0n9TGK