• Un médicament pourrait-il soulager la douleur des ruptures...
    http://madame.lefigaro.fr/bien-etre/un-medicament-pour-soulager-les-ruptures-amoureuses-280617-133008

    Deux chercheurs canadiens considèrent la séparation comme un stress post-traumatique, et réfléchissent à un traitement pour en diminuer la douleur.

    Les séparations dans les couples hétéros sont demandées par les femmes en large majorités.

    Je rappel qu’en occident 70% des demandes de divorce viennent des femmes . http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/11/07/01016-20111107ARTFIG00732-quand-les-femmes-decident-le-divorce.php

    Les trouble-post traumatiques dans la séparation sont causés par le hommes éconduits qui deviennent violents et c’est le moment le plus dangereux pour les femmes.

    Mais la perversité du patriarcat fait que les maigres recherches sur les stress-post traumatiques qui ont été faites par les psychiatre féministes (CF Dr Salmona par exemple : http://www.huffingtonpost.fr/muriel-salmona/attentats-urgence-victimes_b_8954110.html ) vont profité aux dominants. L’article parle des troubles post traumatiques par rapport aux survivant·e·s d’attentats terroristes, mais pas un instant des survivant·E·s des violences de leur conjoint, des viols, de l’inceste... Dans le contexte du divorce et de la séparation c’est vraiment fortiche. C’est madame figaro, une presse misogyne qui fait son fric sur l’humiliation constante des femmes.

    Avant que les troubles post traumatiques soient reconnus pour les victimes de viol, inceste, violences, harcelement, la notion est détourné et récupéré au bénéfice des hommes et de leurs labos.
    http://www.mesopinions.com/petition/sante/droit-etre-soignees-protegees-toutes-victimes/14001

    De toute façon comme d’hab ce médicament sera testé sur des rats mâles et sera efficace pour les hommes.
    voire ici par exemple : https://seenthis.net/messages/610723

    Les femmes victimes de troubles post traumatiques ne sont toujours pas traitées et reconnues comme victime, la loi leur impose de fréquenté leur ex violent sois disant pour le bien de l’enfant et les rares traitements qui existent leur seront confisqués par les labos pour soigné les egos blessé des hommes.
    https://seenthis.net/messages/611343#message611389

    Les traumatismes que vivent les femmes dans la séparation c’est pas un médoc qui va les guérir. C’est une prise en compte des violences qu’elles subissent dont elles ont besoin.

    #déni #victimologie #hétérosexualité #couple #domination_masculine #big_pharma #récupération #détournement #divorce #séparation

  • 220 femmes : tuées par leur conjoint, ignorées par la société
    http://www.liberation.fr/apps/2017/06/220-femmes-tuees-conjoints-ignorees-societe

    220 femmes tuées par leur conjoint, ignorées par la société

    Une enquête de Juliette Deborde, Gurvan Kristanadjaja et Johanna Luyssen
    Illustrations : BIG
    Production : Six Plus

    Elles s’appelaient Géraldine, Christelle, Ninon, Marine, Carole, Myriam. Toutes sont mortes ces derniers mois sous les coups de leur mari, compagnon ou ex-conjoint. Leur décès a eu lieu dans l’indifférence générale, politique et médiatique. Les circonstances de la mort de ces femmes ont parfois été résumées en quelques lignes dans une dépêche AFP, comme autant d’événements anecdotiques. Les titres de presse régionale les ont systématiquement traitées dans la rubrique faits divers, qualifiant l’événement de « crime passionnel », de « différend conjugal » ou de « drame de la rupture ». Autant d’euphémismes pour qualifier des homicides qui se produisent le plus souvent dans l’intimité du domicile conjugal, sans témoin. Les victimes n’ont parfois pas de prénom, pas de profession. Il arrive que seul leur âge et le mode opératoire de leur agresseur apparaissent : « étranglée », « battue à mort », « tuée par balle », au « couteau de cuisine » ou « à coups de fer à repasser ». Des meurtres passibles de la réclusion criminelle à perpétuité (au lieu de 30 ans), le fait que l’auteur soit le compagnon ou l’ex-conjoint de la victime étant une circonstance aggravante. Après avoir vu passer, une nouvelle fois, l’un de ces titres sans que cela n’émeuve grand-monde, nous nous sommes demandé qui étaient ces femmes. Nous avons recensé les articles des journaux locaux, régionaux et nationaux, pour tenter d’en savoir plus sur ces victimes anonymes. Ce corpus n’est pas exhaustif : tous les cas n’ont pas été relayés par la presse, et quand ils le sont, c’est souvent de manière parcellaire. Ce travail permet de prendre conscience de ce que les chiffres ne disent pas : les noms, prénoms, âges, situations familiales, professions, mais aussi les circonstances de la mort de ces femmes, les éventuels antécédents ou le traitement judiciaire. Au total, Libération a enquêté sur 220 décès de femmes. Toutes ont été tuées par leur conjoint, leur mari ou ex entre 2014 et 2016.

    cela fait résonance avec l’article de slate dont le signalement ici a été pourri
    #féminicide #meurtre #femmes #sexisme #violences_conjugales

    • j’en profite pour remettre ici un texte que je trouve très interessant car il donne des explications assez fines aux comprtements de ces hommes. Surtout il fait le lien avec les nouvelles methodes d’opression des hommes au moment de la séparation et l’aide que l’état leur donne via le divorce et les gardes pour mieux oppresser les femmes. Comment les prétendus « nouveaux pères » se servent de la loi pour tuer leur ex.
      https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2002-2-page-8.htm

      Le texte est très long, j’en ai extrait quelques parties qui me semblent intéressantes et que je remet ici :

      En même temps, des théories féministes sur l’identité de genre se développaient sur la base de la théorie psychanalytique de la relation objectale ; elles soutenaient que les mères étaient seules responsables de la domination masculine à cause de leur manière d’éduquer les enfants (Dinnerstein, 1976 ; Chodorow, 1978) [6][6] La base de cette théorie est la suivante : « Les femmes.... Certaines critiques de ces théories féministes des relations objectales considéraient les hommes plus comme des victimes que comme des agents de la domination patriarcale et blâmaient en premier lieu les femmes puisqu’elles élèvent seules les enfants et détiennent le pouvoir émotionnel (Segal, 1987 ; Brittan, 1989 ; Connell, 1987 ; Cornwall et Lindisfarne, 1994). Par ailleurs, il faut relever que l’idée selon laquelle l’augmentation de l’investissement affectif des hommes auprès des enfants correspond à une diminution de l’autorité patriarcale dans les familles est contestée par les récentes études historiques, basées sur du matériel autobiographique, des pratiques de « paternage » au XIXe siècle (Tosch, 1996, 1999 ; Davidoff et al., 1999). Par exemple, Tosch a montré, dans son étude sur les pères de classe moyenne et sur la construction de l’identité masculine dans la première moitié du XIXe siècle, que ces pères étaient souvent très impliqués dans la « relation affective » avec leur enfant, mais que cette éducation « virile » était uniquement liée aux valeurs d’autorité morale paternelle et cherchait surtout à transmettre aux fils les caractéristiques « masculines ». Tosch soutient que, en dépit des variations historiques des rôles paternels, la règle du père perdure, car l’autorité paternelle demeure liée aux idées d’estime de soi, de statut et d’identité masculine.

      et

      Des groupes tels que les Families need fathers prétendent que les femmes sont responsables de ces inégalités évidentes dans la division sexuelle du travail, car elles exercent le « pouvoir domestique » à la maison et refusent de le partager avec les hommes. Certaines féministes libérales ont repris ce concept de « pouvoir » domestique : elles soutiennent que, puisque les femmes sont supposées devoir élever les enfants, cela leur donne un pouvoir « caché ». C’est leur responsabilité d’encourager les compétences masculines (Backett, 1987). Les féministes du New Labour ont aussi adopté ce discours culpabilisant les femmes, qui influence les politiques sociales récentes et considère les mères comme un obstacle majeur à l’augmentation de la participation des hommes à l’éducation des enfants (Williams, 1998).
      21

      Ces discours accompagnent une focalisation accrue sur la valeur genrée différente de l’investissement des pères, qui consolide les arguments soutenant que les enfants ont besoin de leurs pères. Le fait que les pères s’occupent moins de leurs enfants n’a ainsi plus d’importance, puisque leur contribution au développement de l’enfant repose sur les valeurs morales et masculines (supérieures) qu’ils apportent à la relation père-enfant (Williams, 1998). Par exemple, Burges et al. (1997) démontrent que « le manque de preuves de l’investissement paternel dépend de la nature des soins paternels plutôt que de leur absence ». D’autres chercheurs, aux États-Unis, Hawkins et Dollahite (1995), affirment que les « pères ne sont pas des mères et ne doivent pas essayer de l’être ». Ils considèrent que l’activité paternelle la plus importante est la « responsabilité éthique des hommes pour les générations futures », « leur travail de relation » et la « stimulation intellectuelle qu’ils procurent aux enfants à travers le jeu ».

      sur la violence masculine et le contexte des séparation

      La violence domestique, les enfants et le droit de visite
      32

      La violence masculine contre les femmes a été reconnue par le Home Office  [7][7] Le département du gouvernement anglais responsable... comme un problème vaste et considérable, et à partir du témoignage d’enquêtes locales (voir par exemple Mooney, 1993 ; Radford et Dominy, 1996), il semble qu’une femme sur quatre soit susceptible d’en faire l’expérience au cours de sa vie (Home Office, 1999). Ces enquêtes ont également révélé qu’un tiers au moins des femmes subissent des violences accrues après la séparation (voir aussi Mirlees-Black, 1995). On ne sait pas actuellement combien d’enfants vivent la violence domestique au quotidien ou sont affectés par ses conséquences dans le contexte postérieur à la séparation, mais l’enquête British Crime de 1996 a montré que la moitié des femmes qui subissaient des violences domestiques étaient des mères (Mirlees Black et Byron, 1999).

      Des études féministes concernant l’impact de la violence domestique sur les enfants sont venues s’inscrire en faux contre les idées reçues présentant les mères comme les plus susceptibles de maltraiter physiquement ces derniers dans ce contexte. Ces études ont révélé une corrélation élevée entre violence domestique et mauvais traitements physiques par le même auteur. Par exemple, en examinant 116 rapports hospitaliers sur des cas de mauvais traitements envers les enfants où la violence domestique était également présente, les chercheurs américains Stark et Flitcraft ont découvert que les pères violents étaient trois fois plus susceptibles d’être les principaux auteurs de maltraitance des enfants que les mères (Stark et Flitcraft, 1988). Une autre étude américaine (Bower et al., 1988) a révélé une corrélation élevée entre la gravité de la violence domestique et la gravité des mauvais traitements physiques infligés aux enfants par des pères, dans un échantillon spontané de 775 mères qui avaient subi des violences domestiques. Ces auteurs ont affirmé que les deux formes de violence visaient le « maintien de la dominance familiale » (Bower et al., 1988 : 166). Dans une moindre mesure, des études ont également examiné les connexions entre la violence domestique et les agressions sexuelles envers les enfants perpétrées par les pères. Hooper (1992), par exemple, dans une enquête à petite échelle sur les mères, a trouvé que cette violence était souvent utilisée pour les empêcher de percevoir l’agression sexuelle contre l’enfant, tandis que Hester et Pearson (1988), en examinant 44 dossiers d’enfants placés sous protection ont estimé que la violence domestique et l’agression sexuelle envers l’enfant par le même auteur étaient co-présentes dans la moitié des cas.

      –—

      Au vu des textes mentionnés ci-dessus, on comprend que beaucoup de recherches entreprises sur les pères se soient concentrées sur les plus ou moins prétendues contraintes imposées à leurs relations avec leur enfant, et en particulier sur le « paternage » en contexte de post-séparation et de post-divorce. Toutefois, dans ce domaine, les recherches ont mis en évidence des découvertes étonnamment cohérentes, même si ces recherches ont été menées à partir d’une pluralité de perspectives différentes, dont toutes n’étaient pas féministes. Par exemple, elles constatent que la préoccupation de la majorité des pères lors de la séparation n’est pas de satisfaire les besoins et les intérêts des enfants, mais la perception de leur propre perte en pouvoir direct et contrôle des femmes et des enfants, et ce, qu’il y ait ou non usage de violence domestique (Simpson et al., 1995 ; Arendell, 1995 ; Smart et Neale, 1999).
      39

      Smart et Neale ont interrogé aussi bien des mères que des pères dans leurs investigations sur le « parentage » après divorce et ils ont constaté que, en dépit de quelques exceptions individuelles, la majorité des hommes interrogés considèrent la décision des femmes de mettre fin à leur relation comme un coup porté à leur identité masculine, et que souvent ils cherchent, par réaction, à créer « le plus de grabuge possible », utilisant pour cela leurs relations avec les enfants. Or, loin de s’opposer à ces relations, les préoccupations des mères concernent généralement la non-fiabilité des engagements des pères quant à l’exercice du droit de visite et leurs capacités à prendre soin des enfants. Smart et Neale racontent également comment la plupart des pères considèrent tout effort pour normaliser les relations avec les enfants ou pour répondre au souci des mères concernant la qualité de ces relations, comme une limitation de leurs droits à la possession de l’enfant. Toutefois, la plupart des pères ne souhaitent pas avoir la responsabilité de s’occuper à plein temps des enfants mais veulent « voir les enfants lorsqu’ils en ont envie – ils ne veulent pas que les mères se plaignent s’ils les ramènent en retard, ou s’ils leur ont fait manger n’importe quoi, ils veulent davantage voir les enfants, mais seulement lorsque cela les arrange, et non lorsque cela arrange les mères » (Smart et Neale, 1999 : 146).
      40

      Les mères, de leur côté, voient les enfants et les pères comme détenteurs de droits, mais pas elles, et elles se perçoivent comme n’ayant à l’égard des enfants que des responsabilités. Cette étude a mis en lumière des différences genrées significatives quant à la manière dont les mères et les pères se perçoivent comme parents, les mères sentant qu’on attend d’elles qu’elles donnent la priorité aux besoins des enfants, se préoccupent de la qualité des soins et de l’attention apportés aux enfants lors des visites, tandis que les pères se soucient davantage de leurs propres droits de propriété sur les enfants et de l’effet de ces derniers sur leur propre statut masculin.
      41

      L’étude de Simpson et al. (1995) a débouché sur des constatations analogues, mais centrées sur le sentiment de perte éprouvé par les pères lors de la séparation et du divorce. Selon eux, ce qui préoccupe le plus les pères, c’est la perte non seulement d’un sentiment de pouvoir et de contrôle sur la famille, mais aussi de leur statut paternel et de leur influence sur les enfants. Pour prendre un exemple de préoccupation particulière, ils mentionnent le désir d’inculquer leurs propres valeurs aux enfants, et la crainte que ceux-ci n’adoptent les valeurs maternelles.

      –----
      et plus spécifiquement sur les « nouveaux pères » et la capacité impressionnante des dominants à s’adapté et contré l’émancipation féminine.

      Une chose est remarquable : tandis qu’il était clair que les pères faisaient usage de violence à la fois contre les mères et les enfants, et que cela concernait le contrôle et l’autorité qu’ils exerçaient alors qu’ils vivaient encore en famille, nombre de ces pères s’affirmaient comme nouveaux pères qui s’impliquent régulièrement et s’occupent des enfants pendant que les mères travaillent, et un petit nombre d’entre eux affirmaient être ceux qui gagnent l’argent du ménage.

      #nouveaux_pères #divorce #féminicide #paternité #famille #couple #domination_masculine #sexisme #injustice

    • Ca montre aussi à quelle vitesse les dominants récupèrent leurs avantages à la moindre avancée. Avec l’avancée que représente le divorce pour les femmes (70% des demandes de divorce viennent des femmes en occident ; http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/11/07/01016-20111107ARTFIG00732-quand-les-femmes-decident-le-divorce.php ) on assiste à de nouvelles stratégies des hommes hétéros : - déchaînement de violence, au point que la presse se permet de parlé de « drames de la séparation » face au féminicides des femmes qui ont essayé de se soustraire à leur oppresseur.
      – instrumentalisation des enfants pour poursuivre les violences contre l’ex femme qui a osé vouloir échappé à son agresseur. Allant même jusqu’à des agressions contre les enfants pour atteindre la mère.
      – instrumentalisation de leur participation au taches parentales à seuls fins de transmettre leurs valeurs de dominant surtout à leurs fils. L’investissement des pères vis à vis de l’éducation des filles étant bien plus léger en moyenne. Les conflits sur l’éducation des enfants est le principal facteur de disputes dans les couples. C’est à dire que les pères qui déjà ne se fatiguent pas trop pour l’éducation de leurs enfants et laissent la charge principale et surtout le travail ingrat aux mères, se permettent de faire chier avec leurs valeurs de merde.
      – Comme ce matin j’ai trouvé ce texte sur un nouveau détournement de la séparation au bénéfice des hommes je le mentionne ici : https://seenthis.net/messages/611393

      Au passage il est remarquable d’apprendre dans le texte du cairn que les pères remariés qui ont fait vivre l’enfer à leur ex pour les gardes et la fameuse transmissions de leurs valeurs, se désintéressent de ces enfants lorsqu’ils ont trouvé une nouvelle compagne et qu’ils ont des enfants avec cette nouvelle compagne.

      Ce qui est impressionnant quant on se sépare c’est de voire que les institutions t’enfoncent. Par exemple quand ca m’est arrivée, en tant que conjointe sans revenus, j’etais complètement dépendante de mon ex pour tous les trucs fiscaux et dérivés genre dès que j’avais besoin d’un avis d’imposition il fallait que je lui demande et qu’il veuille bien s’en occupé. Il était pas violent, mais si il l’avais été j’aurais été obligée de le voire pour ces papiers.
      Du coup sans avis d’imposition tu as rien, vu que la moindre démarche te demande ce papier. Si ton ex est violent tu n’s plus qu’a porter pleinte et sans ressources espéré que ca aille vite et que ca donne quelquechose car les hommes savent aussi organiser leur insolvabilité (les panama paper concernaient énormément de bitards qui echappaient aux pensions alimentaires https://seenthis.net/messages/478249 )

      Pour la secu en tant que conjoint·e sans revenu tu es à la merci de ton compagnon ou de ta compagne, mais dans la grande majorité des cas c’est la femme qui est sans ressources, sans statu, sans caisse de sécu et le compagon qui est maltraitant (les states sont claires là dessus).
      #domination_économique #domination_fiscal #domination_administrative

    • Oui @mad_meg d’autant que la #dépendance est considérée comme une valeur de l’#amour, alors qu’elle ne fait qu’alimenter la domination et se retourne salement contre les femmes quand ça tourne vinaigre.
      Je pense que pour les jeunes femmes, l’indépendance est une nécessité cruciale. Pourtant bien mal comprise pour certaines parce que le fait de soulever cette question efface les rêves amoureux qui les nourrissent.
      Alors qu’il me semble que c’était à cet endroit que les féministes agissaient le plus concrètement : apprendre et soutenir pour gagner en liberté et en indépendance. Notamment en poussant les femmes aux études.
      On voit bien là le barrage qui est fait ensuite en payant moins bien les femmes : les maintenir dans la dépendance.

      Je suis très attentive dans le métro à ce que racontent les personnes, et j’entends certaines filles de moins de 20 ans raconter leurs désirs de trouver un homme qui va les entretenir. Et raconter leur stratégie, très souvent basée sur des normes physiques ahurissantes de soumission (poids, talons, poils, maquillage etc). Donc, on n’a toujours pas réussi à se débarrasser de cette merde là, croire que la dépendance va être confortable.

      #illusion_amoureuse

    • Et renforcement de l’archaisme puisque la prime d’activité qui remplace l’ancienne prime pour l’emploi (pour les travailleureuses pauvres) est devenue liée aux revenus du foyer alors qu’avant c’était lié à la déclaration individuelle (et donc on recevait la prime chacun⋅e sur son propre compte et chacun⋅e en faisait ce qu’ille voulait). Pour le coup, dans l’autre sens, ça ne m’a pas aidé à la séparation, mais je pense à toutes les femmes qui pouvaient petit à petit mettre un peu d’argent de côté chaque été pour ensuite pouvoir partir… J’ai trouvé ça tellement dégueulasse quand j’ai appris le nouveau système (en plus du non recours puisque ce n’est plus automatique).

    • Les agresseurs conjugaux passent beaucoup de temps et d’énergie à nier leur violence à l’égard de leur victime/survivante. Il est crucial pour eux de ne jamais admettre ce qu’ils ont fait ou continuent de faire à une femme. C’est en partie important parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas arrêter de le faire. C’est surtout essentiel de le nier pour ne pas devoir le reconnaître, devoir être arrêté pour cela, devoir en payer le prix toute leur vie. Comme la femme qu’ils ont agressée.

      @tradfem @monolecte
      https://seenthis.net/messages/574162
      http://www.thehotline.org/2013/08/taking-a-spin-around-the-power-and-control-wheel

  • « Un drame familial, aboutissant à la mort d’une personne, s’est produit en pleine rue à Grenoble vers 10 h 15, mercredi 26 novembre. »

    Quant la presse est complice des pires machos et se refuse encore et toujours a nommer la violence sexiste par son nom.
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/11/26/fusillade-mortelle-en-pleine-rue-a-grenoble_4529571_3224.html

    –----

    http://www.crepegeorgette.com/2014/06/26/il-na-pas-supporte-quelle-quitte

    #drame_familial #féminicide #misogynie #sexisme

    • 18/11/2014
      Tarn : deux morts dans un drame familial à Graulhet
      Une mère de 2 enfants aurait été abattue par son beau-père
      http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/2014/11/18/tarn-deux-morts-dans-un-drame-familial-graulhet-594262.
      –---
      15/11/2014
      Drame familial dans les Pyrénées-Orientales : deux enfants et leur mère retrouvés morts
      http://www.sudouest.fr/2014/11/15/drame-familial-dans-les-pyrenees-orientales-deux-enfants-et-leur-mere-retro
      –----
      11/11/2014
      Une adolescente tuée et son jumeau blessé dans un probable drame familial
      Le beau-père des jumeaux, qui était séparé de leur mère depuis quelques jours
      http://www.ledauphine.com/france-monde/2014/11/11/une-adolescente-tuee-et-son-jumeau-blesse-dans-un-probable-drame-familia
      –----
      04/11/2014
      Drame familial dans le canton de Berne : trois morts sur un parking
      Un homme aurait abattu son ex-femme, qui s’était remariée il y a deux mois, ainsi que son nouveau mari, avant de mettre fin à ses jours.
      http://www.lalsace.fr/actualite/2014/11/04/drame-familial-dans-le-canton-de-berne-trois-morts-sur-un-parking
      –----

    • Annik Houel, Patricia Mercader et Helga Sobota. Psychosociologie du crime passionnel. À la vie, à la mort. PUF, Paris, 2008, 234 pages - Cairn.info
      http://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2010-1-page-213.htm

      Le chapitre III, intitulé « Une politique sexuale du genre », part de l’idée que pour rendre compte du crime dit passionnel, c’est la notion d’appropriation des femmes telle qu’elle a été théorisée par Colette Guillaumin qui est la plus pertinente (p. 62). D’un point de vue social, les hommes qui tuent dans la sphère privée sont des hommes « sociologiquement ordinaires ». Mais, sous couvert de normalité, ces couples se caractérisent par un durcissement assez net de l’asymétrie qui régit les relations privées entre homme et femme (p. 64). On peut ainsi, à travers l’étude des mobiles, montrer leur dissymétrie « selon une vectorisation de genre » (p. 64). Les hommes tuent une femme qui les quitte ou menace de le faire ou encore une femme qui les trompe, alors que, chez les femmes, dominent comme mobiles la mésentente ou les violences conjugales ; en somme, les hommes tuent pour garder leur femme et les femmes pour se débarrasser de leur conjoint (p. 66). Mais, par-delà leur sexe, ces criminel-le-s partagent, d’une part, une problématique de dépendance et, d’autre part, la pauvreté de la symbolisation (p. 67). Les femmes, comme les hommes, ont vécu leur enfance dans un environnement autoritariste et inégalitaire, avec des mères « maternalistes », uniquement centrées sur leur rôle maternel exercé selon un mélange d’emprise et de négligences, et des pères autoritaires, violents, à qui on ne peut pas parler. Ce système sociétal, dans lequel ils ont grandi, a eu une influence considérable sur leur évolution subjective. Il a entraîné, pour les femmes, un véritable interdit de s’appartenir et d’investir la sphère culturelle et sociale et, pour les hommes, une contrainte d’obéir aux canons de la virilité, avec son « idéologie du travailleur » (p. 143) et une adhésion rigide à des valeurs traditionalistes dans lesquelles la violence masculine est finalement légitime (p. 72). Ces criminel-le-s n’ont d’autre choix que d’être comme leur père ou comme leur mère, ils sont « malades de la politique duale du genre » (p. 79).

      #genre

    • #Glissement_sémantique, #novlang, pour masquer cette #culture_du_viol et cette propension à toujours considérer comme immuable la soit-disante faiblesse des femmes et la violence des hommes en les faisant surgir d’un ordre naturel abscons (d’où la sacralité de cet ordre ou sa religiosité originelle pour poser des lois et trier en hiérarchisant le chaos mental qui découle du non ordre de la nature, dans tous les cas, non conscientiser ce processus aboutie à ces névroses sectaires de défenseurs de non-dits religieux que l’on voit en marche dans le fond de la scène politique, tenants de valeurs pourries mais aux croyances naturelles) mais un ordre des choses qui sied aux tenants du pouvoir mais aussi à ceux dont les neurones se mettent au pas du genre masculin (et ce quelque que soient leurs sexes) pour qui il vaut mieux que rien ne bouge ni ne soit réinterroger. D’où les dérives possibles et misérablement actuelles qui tiennent la nature biologique comme le plus beau des ordres en refusant de voir que nous sommes d’abord des constructions sociales dans des rapports de force et de domination ayant d’abord peur de faire crouler l’édifice des certitudes. Mais comment les dominants pourraient-ils s’interroger sur un ordre qui ne les questionnent pas ? Un rempart pour éviter de s’interroger sur nos modes de société. J’ai bien entendu aussi sexisme ordinaire pour remplacer maltraitance sexuelle , et ce de la bouche d’une jeune femme qui ne pouvait que refuser qu’on évoque la violence latente qui prédomine dans les rapports hommes femmes pour balayer devant les pas de son maître présent. Ce qui en dit long sur l’incapacité devenue obligation à accepter une réalité de violence telle qu’il faut même se soumettre et émettre un vocabulaire cousu de mensonges, ce qui revient à se faire disparaitre en tant qu’être, en tant que femme.

      Alors la compréhension donne assez de force pour refuser que cet ordre tacite et masculin des mots érigé en négation de l’autre continue d’être employé.

    • Merci @touti pour l’extrait de « Psychosociologie du crime passionnel. À la vie, à la mort. »
      les hommes tuent pour garder leur femme et les femmes pour se débarrasser de leur conjoint

      Elles (les femmes) sont notamment à l’origine des trois quarts (70%) des divorces contentieux et personne ne s’est penché sur ce phénomène de société

      http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/11/07/01016-20111107ARTFIG00732-quand-les-femmes-decident-le-divorce.php

      –-----
      « disparaitre en tant qu’être, en tant que femme. »
      J’ai l’impression que c’est un des principe de base de la féminité en patriarcat. S’habituer à l’effacement de soi. De la fillette qu’on écoute pas, à la veille qui se doit d’être invisible avec sa petit pension et son petit chat. Si une femme doit être visible, c’est dans sa période de fécondité et en relation avec l’agrément masculin(1), comme le harcelement de rue le montre bien.
      Dans mes préoccupation actuel sur l’historicité des femmes, hier j’avais mis un truc à ce sujet sur mon blog des Atheniennes http://ecole-athena.blogspot.fr/2014/11/la-legende-noire.html

      Ca se croise avec l’idée que les femmes sont des marmites(2), que s’échangent les hommes pour qu’elles leur fassent des fils(3). Les femmes n’ont pas de noms, passant de celui du père à celui du mari. Là dans les crimes misogynes que j’ai trouvé du mois de novembre en cherchant juste 5 minutes, combien de ces femmes portaient le nom de leur bourreau ?

      Je ressort au passage le tag #droit_aquis_lésé
      http://seenthis.net/messages/104808

      –-------------------------------------------
      (1) La dessus j’avais été très troublé par cette phrase entendu dans plusieurs conférences féministes : « les lesbiennes ne sont pas des femmes » ca viens de Monique Wittig que je ne connais pas mais ca me semble être cette idée que les femmes sont une valeur sur le marché hétérosexuel et quant elles n’ont pas cette valeur elles ne sont pas des femmes, mais des filles, des vieilles, des lesbiennes, des moches, des grosses...

      (2) Voire ici sur le #principe_de_la_marmite
      http://seenthis.net/messages/132696

      (3) Une belle illustration de la préciosité des fils pour les machos AOC, sur l’article de Libé sur les 40 ans de l’IVG :

      Jean Foyer, député de la majorité de droite, monte à la tribune. « Le temps n’est pas loin où nous connaîtrons en France ces "avortoirs", ces abattoirs où s’entassent des cadavres de petits hommes et que certains de mes collègues ont eu l’occasion de visiter à l’étranger. »

      La beauté de la grammaire française je m’y ferais jamais.
      http://www.liberation.fr/societe/2014/11/26/la-bataille-de-simone-veil-pour-le-droit-a-l-avortement_1149560

    • les hommes tuent pour garder leur femme et les femmes pour se débarrasser de leur conjoint

      Ah oui @mad_meg, ça te saute aux yeux aussi cette phrase ?
      J’ai fait une recherche et l’actualité corrobore cruellement cette phrase : plusieurs femmes ont dernièrement tué leur conjoint pour se défendre. Cela n’empêche pas la justice française de leur coller de plus lourdes peines que pour les hommes, comme si à cet endroit aussi il fallait obliger les femmes à encore subir.

      Elles (les femmes) sont notamment à l’origine des trois quarts (70%) des divorces contentieux et personne ne s’est penché sur ce phénomène de société

      Je viens d’écouter la vidéo d’Eliane Viennot que tu as mis sur ton blog, et entre autres choses passionnantes qu’elle raconte, son long parcours pour accéder à l’université, donc oui… les phénomènes de société liés aux femmes sont des sujets de recherche oubliés, tout comme les études historiques. Cf Patronnes et mécènes en France à la Renaissance http://genrehistoire.revues.org/384

      « disparaitre en tant qu’être, en tant que femme. »

      Dans mes préoccupation actuel sur l’historicité des femmes, hier j’avais mis un truc à ce sujet sur mon blog des Atheniennes ▻http://ecole-athena.blogspot.fr/2014/11/la-legende-noire.html

      Oui, ça recroise complètement le sujet !
      D’autant que le mode de disparition des femmes dans l’histoire de france est tout à fait méconnue et tabou, comme le raconte E. Viennot dans la vidéo http://www.elianeviennot.fr/FFP-livres.html avec cette invention de la Loi salique.
      http://seenthis.net/messages/301058
      J’ignorais que les français se vantaient de n’avoir pas de femmes au pouvoir en politique et avaient étendu ces lois à la famille et au privé !

      Je trouve très intéressant de voir le traitement de ces féminicides actuels et des violences faites aux femmes sous l’éclairage de l’histoire de la disparition consciente et programmée des femmes et des filles de la vie publique. D’ailleurs la langue française définit une femme publique comme prostituée, ce qui témoigne encore de la difficulté à choisir son devenir.

      Les femmes n’ont pas de noms, passant de celui du père à celui du mari.

      Et méfiance car l’anonymat est lié à la folie me soufflait il y a peu une copine psychanalyste. Est-ce la raison qui permet de traiter celles qui tentent de s’émanciper d’hystériques ?
      Et le vocabulaire employé comme le nom à effacer comme toute ces représentations symboliques racontent encore la disparition voulue et annoncée de la femme en tant que personne. Voire également la mythologie autour de la femme construit de mystères et d’inconnu autour d’un sexe qui ne se voit pas, ou ne veut pas se voir. À ce propos, la première échographie de clitoris date de … 2008 !
      http://www.liberation.fr/societe/2013/03/29/odile-buisson-le-point-gyneco_892403

      Et quant au corps, celui-ci n’existe souvent qu’en tant que trace du masculin…

    • C’est pas tout à fait le même problème, mais il faudrait faire une charte plus étendue qui prennent aussi en compte les violences conjugales et aider ces journalistes à ne plus confondre accident domestique, drame famillial et crimes contre les femmes, féminicides, violences misogyne.

      Comment les journalistes peuvent-ils parler des violences sexuelles : proposition de charte
      http://www.crepegeorgette.com/2014/11/19/charte-journalisme-viol

    • Drame familial présumé dans l’Oise : trois personnes, dont une adolescente, décédée
      http://www.liberation.fr/societe/2014/12/23/drame-familial-presume-dans-l-oise-trois-personnes-dont-une-adolescente-d

      Un homme a tué sa compagne et la fille de celle-ci avant de se suicider dans leur pavillon de Trumilly (Oise), petite commune au sud de Compiègne, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
      Les premières constatations privilégient l’hypothèse d’un drame familial, sous réserve de vérifications, a expliqué le parquet de Senlis, confirmant des informations de la presse locale.

      L’habitant, un quadragénaire, selon la presse, aurait tué sa compagne et à l’adolescente de 16 ans dans la nuit par arme à feu puis appelé les gendarmes en fin de matinée lundi pour prévenir de son geste et annoncer qu’il allait se donner la mort. Il s’est suicidé avant l’arrivée des gendarmes.

    • On n’arrête pas le progrès dans la presse française : Aujourd’hui le « Drame Passionnel »

      C’est visiblement un « drame passionnel ». Ce jeudi matin, un homme est entré en trombe vers 10 heures dans une supérette de Nice (Alpes-Maritimes) et a ouvert le feu avec un fusil de chasse. La caissière, une femme de 45 ans, est décédée, rapporte Nice-Matin.

      http://www.leparisien.fr/faits-divers/nice-il-tue-la-caissiere-d-une-superette-et-se-suicide-29-01-2015-4489111

    • Drame familial près de Pau : un père tue sa fillette avant de se donner la mort
      http://www.liberation.fr/societe/2015/10/04/drame-familial-pres-de-pau-un-pere-tue-sa-fillette-avant-de-se-donner-la-

      Un homme de 33 ans a tué sa fillette de 3 ans avant de se donner la mort, samedi à Billère, près de Pau, selon le vraisemblable scénario d’un drame familial aux raisons encore inconnues, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.

      C’est la mère, absente du domicile au moment des faits, qui a donné l’alerte samedi vers 18H30, en trouvant la porte de l’appartement familial verrouillée de l’intérieur. Après avoir forcé l’entrée, les pompiers ont découvert les corps du père et de la fillette.

  • Le Figaro - France : Comment la France a tenté de bâtir un faux Paris en 1918
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/11/07/01016-20111107ARTFIG00485-comment-la-france-a-tente-de-batir-un-faux-paris-

    La construction du « faux objectif de l’Orme de Morlu » débuta par la fausse gare de l’Est, située entre Seyran et Villepinte. Elle comprenait « bâtiments, voies de départ, trains à quais et trains en marche, amorces de voies et signaux, et une usine avec bâtiments et fourneaux en marche », détaille L’Illustration. Les bâtiments, en bois, étaient recouverts « de toiles peintes, tendues et translucides, de manière à imiter les toits de verre sale des usines ». La principale difficulté venait de l’intensité de l’éclairage. « Un éclairage intensif fût vite apparu comme une ruse grossière. Il fallait attirer l’attention des aviateurs ennemis par une lumière suffisante, mais ne pas éveiller leurs soupçons », explique le journal.

    Soulignant « l’art de l’ingénieur électricien », la revue explique comment on utilisa « des lampes de différentes couleurs (blanches, jaunes et rouges) éclairant alternativement des vapeurs produites artificiellement », pour imiter les lueurs des foyers de machines en marche. « Les trains étaient indiqués par des surfaces en bois posées sur le sol. Un éclairage latéral projetait la lumière à l’extérieur, comme si elle venait des fenêtres. Mais le fin du fin était la réalisation d’un train en marche. Le dispositif de camouflage s’étendait sur 1800 à 2000 mètres et l’éclairage courait progressivement d’une extrémité à l’autre. »

    Ces installations « ne furent prêtes qu’après le dernier raid allemand sur Paris en septembre 1918 ; elles n’ont donc pas l’épreuve de l’expérience »,