Cabrioles - #AutodéfenseSanitaire face au Covid-19.

https://cabrioles.substack.com

  • Port du #masque obligatoire par Michael Rochoy
    https://threadreaderapp.com/thread/1598578486234546176.html

    Je vous déteste @EmmanuelMacron @Elisabeth_Borne @FrcsBraun @olivierveran.
    Je vous déteste parce que vous êtes incapables de réinstaurer le masque en lieu clos.
    Vous êtes nuls, et derrière votre prétendue stratégie ne se cache que la peur de perdre votre popularité minable.
    « Nous sommes en guerre » qu’il disait. Ahahahahahahah très drôle @EmmanuelMacron.
    Vous vous prenez pour un fin stratège mais devant un échiquier, vous demanderiez comment faire rentrer les 4 chevaux sur la case 6…
    Rendez obligatoire le masque en lieu clos.
    #RendezObligatoireLeMasqueEnLieuClos
    Rendez. Obligatoire. Le. Masque. En. Lieu. Clos.
    Il faut vous le dire de 1000 façons car je doute qu’il y ait des gens de votre basse-cour 2.0 sur Telegram qui osent vous le dire @EmmanuelMacron
    Arrêtez d’inventer des concepts sur la dette immunitaire, sur la fatigue vaccinale, sur la fatalité pour cacher votre peur d’impopularité.
    On vous déteste déjà.
    Le masque ne fera pas disparaître le virus, mais réduira les cas, Covid long, l’absentéisme, la pression sur les soins
    J’en peux plus de votre table de merde qui croule sous les options qui pourraient alléger la pression du COVID et autres viroses sur la santé. Et @FrcsBraun qui fait le tour des pédiatries avec son air tout triste. Mais Francois, utilise les options, elles sont là, sur la table.
    Venez pas nous faire chier non plus avec l’absence de majorité à l’Assemblée qui vous empêcherait d’agir.
    @Elisabeth_Borne a utilisé plus de 49.3 que de doudounes cette année. L’intérêt collectif du moment c’est pas les retraites ou les costards en hémicycle.
    Et les autres partis, tentez pas trop la récup non plus. Je sais que dans votre PDF semi-privé, page 117, y’a un mot sur le masque mais vous vous en foutez. Vous savez bien porter un sujet quand il en agit de vouloir pourrir la santé en réintégrant 3 complotistes antivax… 🤡
    Bref, #OuEstLaGaucheSanitaire qui balancera ses 4 vérités au YouTubeur @EmmanuelMacron et le mettra devant ses responsabilités passées, présentes et futures ?
    Où sont les seuils pour le port de masque ? Où est la stratégie pour l’année à venir, si ce n’est dsc ?
    Voilà. Si vous voulez que le masque devienne politique et non plus scientifique, @EmmanuelMacron, on peut jouer à ce jeu. Image

    • Hier soir le tram (bondé) : une personne avec un masque chirugical, et un vieux avec un masque en tissu taillé dans un vieux slip distendu.

      Et pis c’est tout.

      Pendant ce temps les absences de gamins se multiplient au collège. La directrice (qui se réjouissait des nouvelles consignes en début d’année, parce qu’on ne fermerait plus les classes) a envoyé un mail aux parents pour s’excuser des absences de profs, « notamment à cause du Covid ». Elle s’excuse mais depuis mars-avril dernier, on n’a plus jamais été prévenu par le collège que nos gamins étaient cas contact ; quand j’ai demandé à la pharmacie personne ne savait si on avait encore droit à des autotests gratuits avec un papier du collège (j’insiste : même à la pharmacie personne ne savait !). Mais comme on ne reçoit plus jamais de papier du collège…

      En attendant dans le grand centre commercial du centre-ville, il y a toujours ce grand panneau qui te récapitule les « gestes barrière », dans lequel ne figure pas le port du masque. Alors à l’entrée de chaque magasin il y a un beau pot de gel pour te laver les mains (en France on est cons comme des bites mais on a le cul propre). Et évidemment à la FNAC je n’ai croisé rigoureusement personne avec un masque.

      À ce point, je n’arrive pas à comprendre si vraiment tout le monde n’en a plus rien à foutre, persuadé que c’est pas grave d’attraper le MildEndemic. Ou si c’est la pression sociale et tout le monde a peur de se choper la honte en portant un masque.

      M’enfin comme ça semble intelligent de dire d’un air entendu « Ouais, hein, ils nous font chier avec leur Covid »… (je comprends pas comment c’est possible de croire collectivement que ça donne l’air intelligent de dire un truc aussi con)

    • On a convaincu les gens que le seul problème avec le #covid, c’est la #mort.
      Et que là, la mort, c’est plus que pour les faibles (donc, jamais toi  !) et les vioques.

      Donc le covid n’est plus un problème, c’est un rhume saisonnier comme les autres. J’entends les gens dire qu’ils ont eu le covid sur même ton qu’ils achètent une paire de chaussettes  : c’est la nouvelle normalité.

      Les gus qui ne veulent absolument pas être enrhumés, c’est des tarés ou des fragiles.

      Manière, avoir le covid est un pass d’immunité de 3 mois.

      Comment ils arrivent à cette connerie  ? Ben, ils sont logiques  : avoir eu le covid retarde la vaccination de 3 mois, donc le covid protège du covid pendant 3 mois. Et s’ils le rechoppent plus vite (ce qui a l’air d’être massivement le cas des gosses), ben c’est que leur immunité naturelle avait besoin d’être renforcée, donc, c’est bien. Ou alors, c’est pas le covid (fastoche  : on ne teste pas les gosses et plein de MG refusent de tester ce genre de symptômes et filent des antibios en préventifs 🤦‍♀️ = je ne vois vraiment pas ce qui pourrait mal se passer  !), ou alors, c’est bien, ça leur fait l’immunité avec le nouveau variant. Et comme y a plus aucune directive, selon si ça arrange les parents, le gosse va en classe ou pas.

      Je me souviens que quand ma fille avait un pet de travers, il fallait aller la chercher même à 140 km au lycée.
      Depuis le covid, les toux caverneuses et les nez fontaine, c’est open bar partout, c’est la nouvelle normalité.

      Alors dans cette merde généralisée, les gens à masques, ce sont au mieux des charlots  !

      Et le covid long, c’est un truc de feignasses et de tarés…

      Cela dit, dans mon département le plus touché de France, il recommence à y avoir des masques, peut-être 5% des gens croisés. Et ce matin, à la pharmacie de Palavas, il y avait bien 20% de vioques masqués.

      Et voici la photo de couv’ de ce matin du canard de chez toi, @arno :

    • J’ai fait trois concerts cette semaine, et j’étais le SEUL à être masqué ou presque (non hier on était deux, sur des centaines). Dans le tram pareil, on doit être deux ou trois sur un tram entier à chaque fois. Et quand yen a c’est au mieux du chirurgical. Même si c’était remis obligatoire dans certain cas, ils imposeraient même pas du FFP2.

      Hier je me suis même fait tenir la jambe par une meuf qui me demandent à la fin du concert pourquoi je fais ça, pourquoi je mets un masque. Et quand j’ai répondu « bah parce qu’on est encore en pleine pandémie dans une salle fermée non aérée bondée de monde », ça a été « ah ouaiiis d’acooord » avec le ton exact de « ah ouais super d’accord toi putain tu crois la propagande big pharma gouvernement » (alors que non le gouvernement s’en branle). Et d’insister que n’importe quoi etc, de parler des pays pauvres j’ai même pas compris pourquoi, et quand j’ai répondu « mais dans plein d’autres pays pauvres ils font des manifs importantes pour avoir plus de vaccins et plus de masques pendant qu’on fait n’importe quoi ici »… là je l’ai perdu elle a fini par tourner le dos et se barrer.

      C’est pas qu’un problème que d’en haut ou d’en bas, c’est vraiment les deux mélangés, dans une additions de raisons à la con. Après des décennies d’apprentissage de l’individualisme, de casse de toute solidarité, de tradition antivax de longue date, d’eugénisme viriliste etc, etc. Quand tu vois qu’au Japon ils désespèrent des touristes (européens, français…) qui mettent pas le masque alors qu’eux le mettent même sans obligation légale… « nous on est fort ounga ounga »

    • @monolecte C’est vrai que le coup de la « dette immunitaire », c’est le dernier clou dans le cercueil obscurantiste (je suis optimiste en disant que c’est le dernier…). Parce qu’avec ça, tu es censé carrément culpabiliser d’avoir essayé d’éviter que tes gamins tombent malade, et d’avoir ainsi (parent indigne !) diminué leurs défenses immunitaires.

      Mais comme dit @rastapopoulos : y’a quand même un terrain lourd « en bas » pour que ces discours soient acceptés avec autant de facilité.

      Le dernier argument que je vois encore, c’est l’article sur les financements de tous ces discours « rassuristes » par les milliardaires néo-fascistes américains (Koch et compagnie). Les mêmes qui finançaient l’islamophobie de masse, les soutiens hystériques à Israël, la post-vérité trumpiste, etc. À un moment, les gens de gauche, leur dire d’où leur viennent leurs belles idées sur le sujet au lieu de les laisser jouer les rebelles libertaires… Ils n’aiment pas se faire traiter de complotistes : je sais pas, p’têt que constater qu’ils sont exactement sur la ligne des Koch brothers, ça les fera plus tiquer.

      Comment l’argent de l’extrême-droite libertarienne structure le débat sur la protection des enfants face au Covid | Alex Kotch, Walker Bragman
      https://cabrioles.substack.com/p/comment-largent-de-lextreme-droite

  • La Sous-Classe Virale | Steven Thrasher, Charlotte Rosen
    https://cabrioles.substack.com/p/la-sous-classe-virale-steven-trasher
    https://substackcdn.com/image/fetch/w_1200,h_600,c_limit,f_jpg,q_auto:good,fl_progressive:steep/https%3A%2F%2Fbucketeer-e05bbc84-baa3-437e-9518-adb32be77984.s3.amazona

    Steven Thrasher : L’expression « sous-classe virale » aide à comprendre pourquoi les groupes de personnes marginalisées sont infectés et subissent les dommages des #virus de manière disproportionnée. Le fait d’être #pauvre et/ou d’appartenir à une classe sociale stigmatisée ou criminalisée rend une personne plus susceptible d’être infectée par des virus, car elle est plus susceptible de vivre dans des conditions qui accélèrent la #transmission virale mais aussi de ne pas avoir les ressources nécessaires pour se soigner si elle est infectée.

    La « sous-classe virale » fait également référence à la façon dont les virus aggravent la #marginalisation et créent un groupe de personnes nettement défavorisées. Le fait d’être infecté par un virus rend les gens plus susceptibles de tomber dans la pauvreté, de subir des privations et d’être confronté·es à la #violence de l’État.

    Le terme lui-même a été inventé par un homme appelé Sean Strub, qui l’a utilisé à l’origine pour décrire la criminalisation du VIH. Il a écrit sur la façon dont, lorsque les gens deviennent séropositifs, iels acquièrent soudainement un statut de seconde #classe aux yeux de la loi. Aujourd’hui, la plupart des lois ne disent pas franchement qu’une réalité biologique vous place dans un statut de seconde zone, mais les lois sur le VIH le font. Une fois qu’une personne est séropositive, elle est soumise à cet autre ensemble de lois, y compris les enfants nés avec le VIH, qui portent ce statut avec elleux toute leur vie.

    Lorsque le coronavirus a éclaté, j’ai réalisé que la sous-classe virale était une analyse que je pouvais utiliser pour expliquer comment les virus exposaient et reproduisaient l’inégalité dans toute la société - assurément selon les lignes raciales, mais aussi en dehors de la division traditionnelle noir/blanc centrée sur les États-Unis, comme les lignes de citoyenneté, de sexualité et de classe.

    #covid #inégalités #abandon

  • La Sous-Classe Virale | Steven Thrasher, Charlotte Rosen
    https://cabrioles.substack.com/p/la-sous-classe-virale-steven-trasher

    Les virus ne font pas de discrimination. Comme l’a très bien montré le Covid-19, personne n’est à l’abri d’une infection, pas même la reine Elizabeth II ou Kim Kardashian. Mais comme le journaliste Steven Thrasher l’explique dans son nouveau livre, The Viral Underclass : The Human Toll When Inequality and Disease Collide, les propriétés universelles des virus ne signifient pas que tous les humains les contracteront au même rythme ou subiront leurs infections de la même manière. Au contraire, les virus s’accrochent à des structures de pouvoir bien ancrées et entraînent des taux disproportionnés d’exposition, de transmission, de maladies graves, d’invalidité et de décès dans les groupes historiquement marginalisés. Les virus peuvent également renforcer les relations de pouvoir inégales et aggraver la violence d’État en créant de nouvelles formes de stigmatisation pour des individu·es déjà criminalisé·es.

    La production par l’État d’une sous-classe virale menace tout le monde. Le maintien de systèmes racistes, sexistes, validistes et capitalistes et la mise en place de politiques de santé publique néolibérales qui font de la santé une quête entièrement individuelle accélèrent la réplication virale, aggravent la transmission et encouragent la prolifération de virus encore plus mortels. J’ai discuté avec Thrasher de la composition de la sous-classe virale, de la manière dont les pandémies amplifient les inégalités, des leçons tirées de la crise du VIH/Sida et de ce que nous devrions faire pour faire face à la pandémie actuelle de Covid-19.

    #pandémie #santé_publique #livre #entretien

    • Il est facile d’être en colère contre les sénateur·ices Joe Manchin et Kyrsten Sinema si vous soutenez le programme de Biden. Mais même dans les endroits où il y a une super-majorité de démocrates, comme en Californie, les libéraux ne promulguent pas de système de santé à l’échelle de l’État ou ne créent pas de collèges totalement gratuits afin que les gens aient plus d’argent pour les soins de santé ou le loyer, bien que la Californie ait une énorme manne dans son budget en ce moment. Il ne coûterait pas si cher à l’État de construire, par exemple, des logements pour les personnes qui n’en ont pas, mais il ne le fait pas. Ceci ne relèvent pas de choix inhérents à des différences de personnalités ; mais relèvent des conditions même des Etats-Unis, desquelles les libéraux sont partie-prenantes. Les libéraux produisent les conditions dans lesquelles les virus se développent. Cela fait pleinement partie du mode de fonctionnement du libéralisme. Celui ci ne s’attaque pas aux causes profondes, qui permettraient d’atténuer de manière significative la transmission virale et feraient disparaître complètement certaines de ces conditions. Le libéralisme américain dépend de systèmes et de politiques qui créent des conditions virales : maintien de l’ordre, prisons, soins de santé néolibéraux, lutte contre l’assurance maladie pour tous·, etc.

  • Un ouragan tripledémique est à l’approche · Nous avons besoin des masques, pas seulement de tentes médicales | Anne N. Sosin, Lakshmi Ganapathi et Martha Lincoln
    https://cabrioles.substack.com/p/un-ouragan-tripledemique-est-a-lapproche

    La pandémie de Covid-19 aurait dû nous laisser mieux préparés pour affronter cette situation. Elle a aidé le public à comprendre que les virus respiratoires se propagent principalement par le partage de l’air intérieur. Les pratiques de santé publique visant à stopper la propagation du Covid-19 - comme le port du masque, le déplacement des activités à l’extérieur et la limitation des grands rassemblements pendant les vagues de contaminations - ont été intégrées dans la routine quotidienne de nombreux Américain·es. Le VRS et la grippe sont également beaucoup moins transmissibles que le Covid-19, ce qui les rend plus faciles à contrôler par des pratiques de santé publique de simple bon sens.

    Cependant, au lieu de renforcer ces pratiques de prévention de première ligne, alors que les unités de soins intensifs pédiatriques débordent et que les salles de classe ferment, les États-Unis s’appuient sur leurs précieuses et fragiles dernières lignes de défense pour combattre la tripledémie : les professionnel·les de la santé et les installations médicales.

    Les avertissements et les conseils récemment émis par les responsables de la santé publique, les responsables cliniques, les politicien·nes et les médias américains ont systématiquement omis de mentionner le port du masque comme une puissante stratégie de santé publique à court terme qui peut atténuer la flambée des maladies virales. Au lieu de cela, les directives récentes ont exclusivement encouragé le lavage des mains et les bonnes pratiques en cas de toux. Ces recommandations vont à l’encontre des récents appels à s’appuyer sur une meilleure compréhension de la transmission des virus respiratoires.

  • Comment l’argent de l’extrême-droite libertarienne structure le débat sur la protection des enfants face au Covid | Alex Kotch et Walker Bragman
    https://cabrioles.substack.com/p/comment-largent-de-lextreme-droite

    [États-Unis] La fin du port du masque dans les écoles est également due à une campagne portée par les intérêts financiers de l’extrême-droite libertarienne. Ces intérêts se sont immiscés dans le débat sur l’éducation, faisant d’abord pression pour la réouverture des écoles, puis luttant contre les mesures de protection, alors même que le nombre de cas de COVID augmentait et que des enfants se retrouvaient à l’hôpital. Source : The Lever via Cabrioles

  • Enfants, Cabrioles - #AutodéfenseSanitaire face au Covid-19.21 novembre 2022 ·
    https://cabrioles.substack.com/p/21-novembre-2022-enfants

    Depuis le début de la pandémie les enfants sont l’objet de toutes les attentions car ils représentent un enjeu économique et politique central. Et pourtant leurs morts et leurs souffrances causées par le Covid sont partout absentes.

    Résumons :

    Après avoir été qualifié·es de super-propagateur·ices les premières semaines du confinement, iels ont subitement été transformé·es en être surnaturels, “peu à risques” selon la formule consacrée, dès lors qu’il a fallut remettre leur parents au travail. Soudainement, et en dépit de la réalité et des connaissances scientifiques établies, nos gouvernant·es les ont déclaré·es magiquement immunisé·es contre le Covid.

    En France cette campagne d’expérimentation sauvage - livrer les enfants à un virus inconnu - c’est fait avec l’étonnant appui des principales sociétés savantes en charge de la petite enfance. Nous retiendrons notamment la participation à cette opération du Conseil National Professionnel de Pédiatrie et de son président Robert Cohen, fameux inventeur de la “dette immunitaire” qui aime plaisanter au sujet de la pédohilie sur le plateau de Pascal Praud, de La Société Française de Pédiatrie et sa présidente Christelle Gras Le Guen, mais aussi du Haut Conseil à la Santé Publique https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=911 qui compte parmis ses membres Alices Desbiolles, ancienne dirigeante de la commission Santé d’EELV et signataire du manifeste international financé par l’extrême-droite libertarienne pour promouvoir l’eugénisme pandémique : la Great Barrington Declaration.

    La réalité comme vous le savez est tout autre : les écoles sont le principal moteur de l’épidémie, 69 enfants sont morts du Covid en France en 2022, contre 15 entre 2020 et 2021, les études estiment à 6% les infections d’enfants qui conduisent à des séquelles persistantes, 30% pour les estimations les plus hautes. Ajoutons à cela qu’on évalue à plus de 10 millions le nombres d’enfants qui ont vu un parent ou un·e proche qui les élevaient mourir du Covid à cause des politiques criminelles de laisser faire.

    Il faudrait toujours se poser des questions sur les personnes qui affirment qu’un virus nouveau - et donc inconnu - est sans conséquence à long terme sur la santé des enfants.

    La solution pour combattre de manière durable l’exposition aux virus respiratoires est connue : améliorer la qualité de l’air dans tous les lieux clos, des transports aux écoles, des logements aux entreprises. En attendant il existe un moyen très simple et peu couteux pour réduire drastiquement la circulation des virus respiratoires qui envoient massivement les enfants dans les hôpitaux : en lieux clos, généraliser le port du masque FFP2.

    Très bonne lecture et
    prenons soin de nos luttes,

    #GBD #pandémie #covid-19 #santé_publique #enfants

  • « Dette immunitaire » : Pourquoi les scientifiques disent que ce nouveau terme favorise la désinformation sur le COVID-19 | Teresa Wright
    https://cabrioles.substack.com/p/dette-immunitaire-pourquoi-les-scientifiques

    L’idée selon laquelle le système immunitaire d’une personne peut être affaibli par un manque d’exposition à une maladie « témoigne d’une incompréhension fondamentale du fonctionnement du système immunitaire. » En réalité, les enfants qui contractent des infections par le VRS à plusieurs reprises ou à un jeune âge sont plus exposé·es à des maladies comme l’asthme qui les suivront toute leur vie. Alors pourquoi tant d’enfants souffrent-ils de maladies graves causées par des virus saisonniers ? De nouvelles données suggèrent que le COVID-19 pourrait être en cause. Source : via Cabrioles

  • Validisme - Carnet de recherche pour l’Autodéfense Sanitaire face au Covid19, Cabrioles
    https://cabrioles.substack.com/p/12-novembre-2022-validisme

    “Le Covid ce n’est pas grave, ça ne touche que les vieux et les personnes fragiles”.

    Combien de fois avons nous entendu cette phrase balancée sur le ton de l’évidence par des ami·es, des camarades avec qui nous avions l’habitude de lutter, ou même de partager nos vies. Pourquoi ne percevaient-iels pas la dimension glaçante de cette sentence de mort qui toujours voulait dire “tu vois, ce n’est rien”.

    Que des personnes âgées ou handicapées meurent, ce n’est rien. Pourquoi les personnes de plus de 60 ans auraient-iels le droit de vieillir vivant·es ? Pourquoi les handicapé·es, les sourd·es, les neurodivergent·es auraient-iels le droit à une vie pleine ? Se débarrasser des improductif·ves c’est se soulager d’un fardeau, c’est l’évidence même. Iels n’ont même pas une “vraie vie”. Même lorsque le meutre d’un·e handicapé est caractérisé on trouve toujours de bonnes raisons au meutrier·e. Alors pensez, un meutre impersonnel, un meutre social massif tel qu’il a lieu depuis plus de 2 ans à travers le choix collectif de laisser circuler un agent pathogène qui tue et handicap massivement.

    Dans un texte important d’avril 2020 sur Le triage pendant le coronavirus la militante handie Elena Chamorro notait : « Comme le disait l’activiste Corbett O’Toole dans Crip Camp, la Révolution des éclopés, un documentaire sorti récemment sur Netflix : “Le monde ne veut pas de nous et veut notre mort. Nous vivons avec cette réalité. Cela est toujours vrai” »

    Quand il a fallut comprendre l’effroi qui nous saisissait de voir des gens pour qui nous avions de l’estime et de l’affection répéter cette sentence de mort ad nauseam une notion présente dans la culture militante s’est imposée à nous : le validisme. Forgée par des militant·es handies et introduite en France en 2004 par Zig Blanquer le validisme désigne - à l’instar du sexisme ou du racisme - un système de domination spécifique qui, de la totalité de l’environnement bâti jusqu’à nos manières de nous subjectiver et de tisser des relations, impose comme norme les corps et les esprits construits comme “sains”, “valides” et donc productifs. Les autres sont prié·es de rester enfermé·es ou de se faire soigner, de devenir normal·e ou de mourir en silence. D’une mort sociale, ou physique.

    Le coronavirus, miroir grossissant du validisme | Charlotte Puiseux
    https://cabrioles.substack.com/p/le-coronavirus-miroir-grossissant

    Les valides de gauche ne peuvent pas abandonner la solidarité avec les personnes handicapées pour « tourner la page » du Covid | Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha
    https://cabrioles.substack.com/p/les-valides-de-gauche-ne-peuvent

    Il y a une peur d’accepter la réalité que le Covid est un événement handicapant de masse | Yasmine Simone Gray
    https://cabrioles.substack.com/p/il-y-a-une-peur-daccepter-la-realite

    Covid, handicap et « retour à la normale » | Ari Parra, Keith Rosenthal
    https://cabrioles.substack.com/p/covid-handicap-et-retour-a-la-normale

    Futurs handicapés | Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha, Rachel Jobson
    https://cabrioles.substack.com/p/futurs-handicapes-leah-lakshmi-piepzna

    Prendre soin en dehors des institutions | seeley quest
    https://cabrioles.substack.com/p/prendre-soin-en-dehors-des-institutions

    Racisme et validisme, histoire d’une lutte commune | Keith Rosenthal
    https://cabrioles.substack.com/p/racisme-et-validisme-histoire-dune

    Capitalisme & Handicap, sur Marta Russell | Beatrice Adler-Bolton, Artie Vierkant
    https://cabrioles.substack.com/p/capitalisme-and-handicap-sur-marta

    #validisme #pandémie #meutre_social_massif #autodéfense_sanitaire #Cabrioles

  • La libre circulation du virus | Théo Bourgeron
    https://cabrioles.substack.com/p/la-libre-circulation-du-virus-theo

    Pendant la pandémie de Covid-19, des similitudes sont apparues entre les politiques des gouvernements conservateurs du Royaume-Uni, des États-Unis et du Brésil, respectivement menés par Boris Johnson, Donald Trump et Jair Bolsonaro. Plutôt que d’imposer un confinement précoce, ces gouvernements ont tous minimisé l’impact de la pandémie sur la population et cherché à éviter à tout prix l’arrêt des activités économiques dans leur pays. En se concentrant sur le cas du Royaume-Uni, cet article analyse les origines de cette approche de la pandémie en élaborant une explication matérialiste de l’émergence de cette réponse, montrant comment elle résulte de conflits entre les acteurs capitalistes du Royaume-Uni. Il contribue au débat actuel sur le Covid-19 de deux manières. Premièrement, contrairement aux travaux récents qui étudient les conséquences du Covid-19 sur les institutions politiques et les activités économiques (par exemple, Boyer, 2020 ; De Perthuis, 2020 ; Latour, 2020 ; Tooze, 2020), il adopte la démarche inhabituelle d’utiliser la structure changeante de la classe capitaliste du Royaume-Uni pour expliquer la réponse du gouvernement britannique au Covid-19. Deuxièmement, il adopte une explication matérialiste de cette réponse. Des travaux récents ont décrit les réponses laxistes face au Covid-19 comme des politiques « ignorantes » résultant du rejet populiste de la science (Gonsalves, 2020 ; Stiglitz, 2020 ; Zarocostas, 2020). Ces travaux comprennent la réaction britannique par la réticence des décideur·euses politiques conservateur·ices à suivre les experts et les scientifiques. Ils suggèrent que le gouvernement britannique a pris des décisions à courte vue en raison de son "populisme"1, bien que ces décisions aillent à l’encontre de la science et soient dangereuses pour la santé d’une grande partie de la population (Gugushvili et al., 2020). Cette approche ignore les intérêts en jeu derrière les décisions de santé publique ainsi que les facteurs qui lient les intérêts économiques et les intellectuel·les (par exemple, les expert·es et les scientifiques) auxquels les gouvernements font appel pour élaborer leurs décisions. A contrario, cet article s’appuie sur la théorie matérialiste des régimes d’accumulation politique pour replacer la réponse gouvernementale britannique au Covid-19 au sein des luttes de classe.

    • Interprétant la réponse britannique au Covid-19 à travers ce cadre, je donne un bref aperçu des stratégies de laissez-faire développées par le Royaume-Uni depuis le début de la crise jusqu’à la fin mars 2020 (section 1). Puis, en étudiant leurs origines idéologiques, je montre comment ces stratégies ont résulté d’un changement de ligne du parti conservateur britannique en faveur d’une stratégie de santé publique radicalement individualiste (section 2). Je soutiens que cela révèle la reconfiguration des institutions politiques du Royaume-Uni autour d’un nouveau régime d’accumulation libertarien-autoritaire qui est en contradiction avec le précédent régime d’accumulation néolibéral (section 3). Enfin, je relie ce changement à l’émergence d’une nouvelle classe de capitalistes favorables aux catastrophes au sein de la communauté des affaires du Royaume-Uni et à leur influence croissante sur les institutions britanniques (section 4).

    • il y a quelque chose qui cloche là dedans :

      Contrairement à la stratégie de « suppression » suivie par les pays asiatiques et certains pays européens comme l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne et la France (Titheradge et Kirkland, 2020), le gouvernement britannique est parti du principe que l’épidémie ne pouvait être arrêtée.

      outre le fait que néolibéralisme et autoritarisme ne peuvent être disjoints ou opposés, pensons au Chili de 1973, ou à la notion de la « dédémocratisation » dans Les habits neufs de la politique mondiale : Néolibéralisme et néo-conservatisme , Wendy Brown, 2009, 2017 pour la trad hexagonale.

      #covid-19 #gouvernementalité

  • « Donnez-moi la liberté ou donnez-moi le Covid ! » : Les manifestations anti-prévention comme déssurrection nécropopuliste | Jack Bratich
    https://cabrioles.substack.com/p/-donnez-moi-la-liberte-ou-donnez

    Achille Mbembe s’est principalement concentré sur les dimensions nécropolitiques des institutions de l’État. Mais nous devons penser au-delà de la forme étatique, car les événements récents montrent que la nécropolitique est aussi et surtout le fait d’acteur·ices non étatiques.

    Jack Z. Bratich est professeur associé au département de journalisme et d’études médiatiques de l’université Rutgers, aux États-Unis. Il développe une approche critique au croisement de la culture populaire et la culture politique. Il est l’auteur de Conspiracy Panics : Political Rationality and Popular Culture et co-éditeur de Foucault, Cultural Studies, and Governmentality. Il a récemment publié On Microfascism : Death, Gender and War chez Common Notions.

    En 2020 la pandémie de COVID-19 a mis à nu la gouvernance, les normes et les relations sociales insoutenables qui définissent le capitalisme racial. La crise a mis en lumière un « capitalisme du désastre » du coronavirus (Solis et Klein 2020) ainsi qu’une « solidarité pandémique » basée sur l’entraide (Sitrin et Colectiva Sembrar 2020). Cette rupture pourrait-elle ouvrir un espace de lutte qui ne serait pas refermé par une re-légitimation ou une re-stabilisation typique de l’après-crise ? En effet, nous pourrions bien être en train d’observer les prémisses d’une restauration plus belliqueuse. Comme l’a dit Gramsci (1996, p. 33) (et comme l’ont récemment rappelé de nombreu·ses commentateur·ices), nous vivons un moment où « l’ancien se meurt et le nouveau ne peut pas encore naître : dans cet interrègne, les phénomènes morbides les plus divers se produisent ». Dans cette brève note, je me penche sur l’un de ces phénomènes morbides, plus précisément sur les individu·es et les groupes qui sont politiquement préoccupés par la morbidité en tant que telle. En partant des manifestations de 2020 contre le confinement et le port du masque aux États-Unis, j’esquisse les traits d’une large sensibilité réactionnaire caractérisée par un mouvement politique descendant, ou déssurrection, qui trouble les notions de « populaire » et de populisme.

    [...]

    La dimension raciale de cette homogénéité apparaît clairement dans une pandémie qui touche de manière disproportionnée les communautés de couleur. Sara Ahmed (2004) affirme que les affects racialisés ne se présentent pas toujours comme de la haine des autres mais aussi comme l’amour de sa propre identité (excluante et exclusive). Les cris anti-masque en faveur de la « liberté individuelle » sont en fait des défenses passionnées de l’homogénéité - d’une blanchité qui s’exprime par un mépris de la vie des autres, une indifférence à l’égard de cell·eux qui sont différent·es. Les accents eugénistes de la pancarte anti-confinement dans le Tennessee, qui disait « Sacrifier les faibles », annonçaient ainsi une blanchité qui défini qui est indigne de bénéficier de soins et de protection.

    #covid-19 #nécropolitique #microfascisme

  • Nihilisme pandémique, meurtre social, et banalité du mal | Nate Holdren
    https://cabrioles.substack.com/p/nihilisme-pandemique-meurtre-social

    Le gouvernement et les employeur·euses n’apporteront pas plus de justice qu’ils n’y seront contraint·es par les conséquences politiques que nous créerons, ni plus ni moins. Pour reprendre un vieux slogan militant, il n’y a pas de justice, il n’y a que nous. Source : Collectif Cabrioles

  • Pourquoi les pauvres sont-iels culpabilisé·es et humilié·es pour leurs morts ? | Barbara Ehrenreich
    https://cabrioles.substack.com/p/pourquoi-les-pauvres-sont-iels-culpabilisees

    Plus inquiétante encore est la disparition prématurée de John H. Knowles, directeur de la Fondation Rockefeller et promoteur de la « doctrine de la responsabilité personnelle » pour la santé. Selon lui, la plupart des maladies sont auto-infligées - le résultat de « la gloutonnerie, de l’intempérance alcoolique, de la conduite imprudente, de la frénésie sexuelle, du tabagisme » et d’autres mauvais choix. L’"idée d’un « droit » à la santé", écrivait-il, « devrait être remplacée par l’idée d’une obligation morale individuelle de préserver sa propre santé. » Mais il est mort d’un cancer du pancréas à 52 ans, ce qui a amené un médecin à formuler le commentaire suivant : « Il est clair que nous ne pouvons pas être tenu·es responsables de notre santé. »

    (...)

    Le décès du cofondateur d’Apple, Steve Jobs, des suites d’un cancer du pancréas en 2011 continue de susciter des débats. Il était obsédé par la nourriture, ne mangeant que des aliments crus végétaliens, en particulier des fruits, et refusant de s’écarter de ce plan même lorsque les médecins lui recommandaient un régime riche en protéines et en graisses pour aider à compenser son pancréas défaillant. Le réfrigérateur de son bureau était rempli de jus Odwalla ; il se mettait à dos ses associé·es non végétalien·nes en essayant de faire du prosélytisme parmi ell·eux, comme l’a rapporté son biographe Walter Isaacson : lors d’un repas avec Mitch Kapor, le président de Lotus Software, Jobs fut horrifié de voir Kapor beurrer son pain et lui demanda : « Avez-vous déjà entendu parler du cholestérol sérique ? ». Kapor a répondu : « Je vous propose un marché. Vous ne commentez pas mes habitudes alimentaires, et je n’aborderai pas le sujet de votre personnalité. »

    • J’ai passé une si grande partie de mes années d’études supérieures à manifester, à organiser et à distribuer des tracts que j’aurais probablement dû obtenir un doctorat en subversion politique plutôt qu’en biologie cellulaire. »

      C’est avec ces mots que Barbara Ehrenreich, qui nous a quitté le 1er septembre dernier, évoquait en 1984 ses jeunes années de lutte. Elle n’a par la suite jamais cessé de se battre.

      Barbara Ehrenreich fut chroniqueuse, féministe, socialiste et activiste politique américaine. Elle a joué un rôle majeur dans le mouvement de santé radical et le mouvement de santé des femmes. Elle a écrit de nombreux ouvrages, et parmi les rares traduits en français il est indispensable de lire Sorcières, sages-femmes et infirmières et Fragiles ou contagieuses, co-écrit avec Deirdre English et parus aux éditions Cambourakis.

    • Donner le pouvoir au peuple, les premiers temps de Health/PAC | Barbara Ehrenreich
      https://cabrioles.substack.com/p/les-premiers-temps-de-healthpac-barbara

      J’aimerais pouvoir vous transmettre un peu de l’excitation de ces jours-là, du tourbillon de personnes et d’activités qui traversaient Health/PAC. Il y avait les Black Panthers ; il y avait les leaders des églises noires ; il y avait les Young Lords, parlant leur mélange particulièrement attachant de marxisme et d’argot de barrio. Il y avait Howard Levy, tout juste sorti de la prison fédérale. Il y avait Leslie Cagan tout juste rentrée de la première Brigade Venceremos à Cuba et qui parlait de révolution… Notre horizon n’était pas seulement un système qui donne aux gens les services, mais un système qui leur donne le pouvoir. Car s’il y a une chose que nous avons apprise, c’est que tout comme la guérison est une forme d’autonomisation, l’autonomisation est une forme de guérison.

      #santé #santé_publique #luttes

    • Dans un autre livre Smile or Die : How Positive Thinking Fooled America and the World, elle démontre que la « pensée positive » n’a d’affirmative que le nom.

      Cette philosophie serait même l’outil de manipulation idéal pour convaincre des employés de dire « oui » en souriant à tous les abus éventuels de leurs patrons. Sur le plan spirituel, c’est aussi un moyen de recrutement pour les sectes en tout genre.

      Vu sur la page Wikipedia fr de la dame ; ils citent en ref une book review du guardian de 2010 https://www.theguardian.com/books/2010/jan/10/smile-or-die-barbara-ehrenreich

  • Se réapproprier la science | Camille Rullán
    https://cabrioles.substack.com/p/se-reapproprier-la-science-camille

    L’affirmation selon laquelle « la science est neutre » est en soi une déclaration politique, qui s’aligne sur les intérêts de la classe dominante. Ce qui est qualifié de politique est ce qui remet en question l’idéologie invisible et hégémonique. D’où la nécessité de comprendre les manières dont le capital et le pouvoir influencent la production, les usages, ainsi que la nature de la science et, de manière plus critique, de réinventer les manières dont nous pratiquons la science. Il n’y a pas de héros qui puisse nous donner cela. Le seul moyen d’avancer est l’action collective. Source : Science for the People via (...)

  • Vous détestez le fascisme ? Alors ne soyez pas un suprémaciste sanitaire | Maarten Steenhagen
    https://cabrioles.substack.com/p/vous-detestez-le-fascisme-alors-ne

    Rejetez-vous les demandes d’aménagement pour tenir compte des personnes malades ou handicapées ? Faites-vous pression sur un·e collègue pour qu’iel se retrouve dans un espace aérien partagé, même s’iel a dit qu’iel ne préférait pas ? Est-ce que votre visage est nu même lorsque les gens autour de vous portent un masque ? Arrêtez de faire ça. Arrêtez, même si c’est inconfortable. Lorsque vous voyez d’autres personnes autour de vous agir de la sorte, faites-leur remarquer ce qu’elles font. Agissez pour changer ces schémas comportementaux. Nous devons dénoncer les formes discrètes de suprémacisme sanitaire comme les murmures fascistes qu’elles sont.

    Maarten Steenhagen est chercheur au département de philosophie de l’université d’Uppsala. Sur son blog, il écrit des articles sur “l’esthétique, la psychologie et l’état déplorable du monde”.

    Ceux qui ne sont pas fidèles aux principes
    s’exposent au mal, à ce que le mal leur soit fait
    ou à faire le mal eux-mêmes

    – Pramoedya Ananta Toer

    Le suprémacisme sanitaire est une idéologie. La pensée suprémaciste commence toujours par une division imaginaire du monde en personnes supposées "supérieures" et "inférieures". Le suprémacisme sanitaire est l’idée qu’une personne considérée comme "saine" est supérieure à une personne dont la santé est altérée d’une manière ou d’une autre ; toute forme de maladie perçue ou d’altération présumée de la santé fait de vous une personne catégoriquement "inférieure". Selon le suprémacisme sanitaire, les personnes en bonne santé ont le privilège naturel de dominer les autres dans la société.

    #bonne_santé #santé #fascisation #Covid-19 #masque

  • Les mamans les plus puissantes d’Amérique | Kiera Butler
    https://cabrioles.substack.com/p/les-mamans-les-plus-puissantes-damerique

    Leur croisade contre l’éducation publique n’est qu’un début.

    Que feront donc les Moms for Liberty si elles prennent le contrôle des conseils scolaires ? Elles promettent des choses claires, comme lutter contre et les mesures de prévention sanitaire (masques et vaccins) et faire pression sur les bibliothèques scolaires pour qu’elles retirent les livres qu’elles jugent obscènes. Elles veulent supprimer les enseignements sur le racisme systémique, les livres adaptés aux LGBTI, les aménagements pour les étudiant·es transgenres. Mais, si vous écoutez attentivement, vous pourrez entendre des allusions à un objectif bien plus radical : liquider les écoles publiques.

    Kiera Butler est rédactrice en chef chez Mother Jones. Elle couvre les sujets santé, alimentation et environnement. Elle supervise aussi les reportages sur les pandémies. Kiera a contribué au lancement et à la co-animation du podcast MoJo’s food politics, Bite. Elle est l’autrice du livre Raise : What 4-H Teaches 7 Million Kids- and How Its Lessons Could Change Food and Farming Forever (University of California Press).

    Fondé en 1976, Mother Jones https://www.motherjones.com est un organe d’informations et d’investigation indépendant à but non lucratif financé par ses lecteurs. Récompensé par ses pairs comme Magazine de l’année, Mother Jones aborde les grands thèmes de l’époque, de la politique à la justice pénale et raciale, en passant par l’éducation, le changement climatique et l’alimentation/agriculture. Mother Jones c’est aussi le nom sous lequel est connue la militante activiste Mary G. Harris Jones fondatrice des Industrial Workers of the World
     

    [Note de Cabrioles] En cette rentrée scolaire 2022 nous vous proposons en collaboration avec l’indispensable Action Antifouchiste - qui mène un précieux travail de veille à propos des réseaux conspiracistes anti-prévention - la traduction de cette enquête sur les Moms for Liberty qui semblent être l’une des principales sources d’inspiration du groupe français les Mamans Louves, un des satellites du réseau antisémite de désinformation médicale Réinfocovid.

    _____________________________________

    C’est la première journée complète du sommet national inaugural des « Moms for Liberty, Joyful Warriors », et 500 de ces joyeuses guerrières écoutent attentivement le discours d’ouverture du gouverneur de Floride, Ron DeSantis. La grande salle de bal du Tampa Marriott est bondée. Autour des tables, les « Mamas for DeSantis » agitent des pancartes et portent des T-shirts aux slogans explicites : « Je ne coparente pas avec le gouvernement », « Arrêtez l’endoctrinement Woke ». Elles se trémoussent et applaudissent lorsque DeSantis, qui envisage la course aux présidentielles en 2024, se vante d’avoir résisté au « gauchisme » de Disney ou encore lorsqu’il se réfère au président « gaffeur » Joe Biden.

    Les mamans ont été chauffées à blanc toute la matinée : la journée a débuté par une version « luxe » de l’hymne national additionné d’un couplet rarement chanté ajouté en 1986, sous les regards d’une Garde d’Honneur de quatre adolescents, drapeaux, sabres et fusils aux clairs. S’est ensuivi une prière faisant appel à Dieu dans la lutte contre le fléau du progressisme dans les écoles. Lorsque M. De Santis est finalement monté sur scène, trois dirigeantes de Moms for Liberty lui ont remis une épée bleu vif, ornée du logo du groupe. « C’est ce que les gladiateurs recevaient en récompense après avoir livré une longue et dure bataille pour la liberté », a déclaré la fondatrice du groupe, Tina Descovich. « C’est une distinction remise par l’ensemble des Moms for Liberty, pour tout ce que vous avez fait pour défendre les droits des parents. » Serrant l’épée dans ses bras, DeSantis a souri à la foule tandis que la presse, au fond de la salle de bal, les mitraillait de photos.


    Le gouverneur Ron DeSantis reçoit « The Liberty Sword » lors du sommet national Moms for Liberty à Tampa.

    « Les droits des parents », c’est le cri de ralliement de Moms for Liberty. Elles ne parlent cependant pas de tous les droits. Elles ne se préoccupent, par exemple, pas du droit d’un parent à garantir la sécurité de son enfant LGBTI à l’école, ou que son enfant immunodéprimé·e, soit protégé·e du Covid. C’est au contraire autour de préoccupations parentales résolument conservatrices et réactionnaires qu’elles ont engagés leur action. Elles veulent supprimer les enseignements sur le racisme systémique, les livres adaptés aux LGBTI, les aménagements pour les étudiant·es transgenres et les mesures de prévention sanitaire (masques et vaccins). Elles défendent aussi le deuxième amendement, celui-là même qui a permis les tueries dans les écoles américaines. Elles travaillent à la réalisation de ces objectifs avec une bonne humeur aussi inébranlable que factice, d’où le thème de la conférence : « Guerrières Joyeuses ». « Les gens veulent être entourés de personnes joyeuses », déclare une des organisatrices. « Ils ne veulent pas nécessairement être entourés de personnes en colère, qui crient, qui hurlent, sinon ça ne va pas se développer ».

    Moms for Liberty n’est pas le seul groupe de défense des droits des parents à s’être constitué ces dernières années dans la bataille pour l’hégémonie culturelle, mais c’est l’un des plus importants. L’organisation a été officiellement fondée début 2021. À peine 19 mois plus tard, elle compte plus de 100 000 membres dans quelque 200 groupes locaux répartis dans 38 États.

    Les positions extrêmes de ses partisan.es au sujet de l’éducation, avait déjà donné au mouvement une visibilité médiatique nationale. Récemment, dans le New Hampshire, une section locale a offert une récompense de 500 $ à quiconque surprendrait un·e enseignant·e qui parlerait à ses élèves de racisme systémique. L’année dernière, après que la fondatrice de Moms for Liberty, Tina Descovich, ait perdu sa course pour intégrer le conseil scolaire dans le comté de Brevard en Floride, son adversaire, Jennifer Jenkins, a rapporté que le groupe était à l’origine de manifestations menaçantes. « Nous venons vous chercher », « Pédophile », criait la foule rassemblée devant son domicile, rapporte un éditorial du Washington Post. « Nous arrivons comme un train en marche ! Nous allons vous faire demander grâce. Si vous pensiez que le 6 janvier [attaque du Capitole par les partisan·es de Trump Ndt] était terrible, attendez de voir ce qu’on vous réserve ! ».Une personne malveillante l’avait dénoncée au ministère de l’Enfance et de la Famille, affirmant à tort qu’elle avait abusé de sa fille de 5 ans. « S’il y a des divergences d’opinion sur ce qui est juste pour tous·tes les élèves, je serais ravi d’en discuter », a-t-elle écrit. « Mais j’ai aussi des droits, et cela inclut le droit d’être à l’abri du harcèlement et des agressions. » (La justice a nié l’implication de Moms for Liberty dans cette campagne de harcèlement. "Nous sommes des guerrières de la joie, et notre section n’a jamais été impliquée dans quoi que ce soit de ce genre", ont-t-elles déclaré).

    Le battage médiatique autour de Moms for Liberty tend souvent à les dépeindre comme des « cinglées », impossibles à prendre au sérieux. Mais, ce serait une erreur de sous-estimer leur pouvoir ou la possibilité qu’elles deviennent des actrices décisives dans les élections de mi-mandat. Si elle se présente comme une simple organisation populaire — une association peu structurée de mères partageant les mêmes idées et préoccupées par les tendances progressistes de l’éducation — parmi ses partisan·es, on compte pourtant des poids lourds du mouvement conservateur. D’influent·es stratèges républicain·es font partie de son équipe dirigeante, et d’importants Think Tank de droite leur apportent soutien financier et expertise.

    Toutes ces prouesses politiques conservatrices alimentent un objectif explicite : prendre le contrôle des School Board, les conseils scolaires. (...)

    [2020] Elles commencent alors à s’organiser, avec des ami·es et des voisin·es, ell·eux aussi indigné·es par les politiques de prévention sanitaire liée au Covid. Mais également par ce dont iels ont été témoins lors des cours en distanciel sur Zoom pendant le confinement. « Beaucoup ont été étonné·es de constater qu’au lieu d’apprendre à lire, à écrire et à compter, leurs enfants recevaient des leçons sur des sujets très controversés et d’un intérêt scolaire discutable », écrivent les deux fondatrices, dans une tribune publiée en novembre 2021, dans le Washington Post. (...)

    Si l’association Moms for Liberty est récente, les idées qui l’animent sont anciennes. C’est d’ailleurs une panique morale concernant le bien-être des #enfants qui est à l’origine des toutes premières théories conspirationnistes européennes, qui accusaient les Juifs d’assassiner les bébés chrétiens et de boire leur sang. Cette frénésie complotiste s’est à nouveau manifestée aux USA à partir des années 1950, lors du mouvement pour les droits civiques, lorsque des parents blanc·hes luttant contre la déségrégation ont affirmé que leurs filles seraient violées par des garçons noirs.

    [...]

    Ce n’est pas que les femmes soient plus crédules que les hommes, explique-t-elle. Ce sont plutôt les structures sociales sous-jacentes — celles qui font peser de manière disproportionnée la charge des enfants sur les mères — qui rendent les femmes vulnérables. Les pourvoyeur·euses de désinformation exploitent délibérément ces vulnérabilités. Les femmes ont la lourde charge de protéger les enfants contre tout danger — souvent sans congé familial payé, ni services de garde d’enfants abordables. La menace d’enlèvement et d’agression d’enfants, qui est au cœur des nombreuses théories complotistes qui circulent en ligne, laisse de nombreuses mères dans un état d’anxiété constante. Cette préoccupation obsessionnelle pour la sécurité des enfants, dans un monde rempli de prédateurs, peut constituer un terrain fertile à la propagation de la pensée conspirationniste. « Vous êtes à un moment très incertain de votre vie, dans la période d’incertitude incroyable que nous avons connue, et en plus, vous êtes isolée », dit Moran. Il est compréhensible que des femmes « aillent en ligne où il est trop facile de trouver, non seulement des informations erronées, mais également des communautés incroyables qui se construisent autour de ces narratifs

    #pour_le_bien_de_nos_enfants #Mother_Jones #Moms_for_Liberty #école #école_publique #écoles_sous_contrat #écoles_privées #néo-néo_cons #USA #hégémonie_culturelle #conseils_scolaires #wokisme #conpirationnisme #complotisme #racisme #extrême_droite #QAnon #hétérosexualité

  • Comment l’auto-production populaire de purificateurs d’air sauve des vies | Douglas Hannah
    https://cabrioles.substack.com/p/comment-lauto-production-populaire

    L’histoire de la boîte Corsi-Rosenthal s’inscrit dans une histoire plus large, celle de la réponse populaire à la pandémie de #Covid-19. Les premiers jours de la #pandémie n’ont pas seulement fait des ravages sur la population. Ils ont également galvanisé un effort collectif massif, des dizaines de milliers de citoyen·nes se prêtant au jeu pour concevoir et produire les fournitures médicales et les équipements de protection individuelle dont on avait soudainement besoin.

    Douglas Hannah, Professeur assistant de strategie et d’innovation à la Boston University.

    Un après-midi, une douzaine d’étudiant·es de l’université d’État de l’Arizona se sont réuni·es pour passer la matinée à découper du carton, coller des ventilateurs et assembler des filtres dans le but de fabriquer 125 purificateurs d’air portables pour les #écoles locales. Le même matin, le personnel d’un refuge pour sans-abri de Los Angeles installait 20 purificateurs faits maison, tandis qu’à Brookline, dans le Massachusetts, un autre purificateur d’air artisanal ronronnait tranquillement au fond d’une crèche pendant que les enfants jouaient.

    Dans ces trois cas, la technologie utilisée - une simple construction de carton et de ruban adhésif connue sous le nom de boîte Corsi-Rosenthal - joue un rôle important dans la lutte contre le Covid-19. L’histoire de sa création en dit long sur les communautés, en tant que sources d’innovation et de résilience face aux catastrophes.

    Une technologie simple avec de grands effets

    Lorsqu’il est devenu évident que le Covid-19 se propageait par voie aérienne, les gens ont commencé à porter des masques et les gestionnaires d’immeubles se sont empressé·es d’améliorer leurs systèmes de ventilation. Cela signifiait généralement l’installation de filtres HEPA à haute efficacité. Ces filtres fonctionnent en capturant les particules chargées de virus : L’air est forcé de pénétrer dans un tapis poreux, les contaminants sont filtrés et l’air propre le traverse.

    L’efficacité du système de ventilation d’un bâtiment est toutefois régie par deux facteurs, et pas seulement par la qualité des filtres. La quantité d’air déplacée par les systèmes de ventilation est également importante. Les expert·es recommandent généralement cinq à six renouvellements d’air par heure dans les espaces partagés, ce qui signifie que le volume total d’air d’une pièce est remplacé toutes les 45 minutes. Les systèmes de nombreux bâtiments anciens ne peuvent cependant pas gérer ce volume.

    Les filtres à air portables sont une option pour renforcer les systèmes de ventilation, mais ils coûtent généralement des centaines de dollars, ce qui les met hors de portée des écoles et autres espaces publics soumis à des contraintes budgétaires.

    C’est là qu’intervient la boîte Corsi-Rosenthal. Il s’agit d’un cube composé de quatre ou cinq filtres de four du commerce, surmonté d’un ventilateur standard soufflant vers l’extérieur. Une fois scellé avec du ruban adhésif, il peut être posé sur le sol, une étagère ou une table. Le ventilateur aspire l’air par les côtés du cube et le fait sortir par le haut. Ces unités sont simples, durables et faciles à fabriquer, et sont plus efficaces que le simple fait de placer un filtre unique devant un ventilateur. Il suffit généralement de 40 minutes, de compétences techniques minimales et de 60 à 90 dollars de matériaux, disponibles dans n’importe quel magasin de bricolage.

    Malgré cette simplicité, ces unités artisanales sont extrêmement efficaces. Utilisées dans un espace partagé comme une salle de classe ou un service hospitalier, elles peuvent compléter la ventilation existante et éliminer les contaminants en suspension dans l’air, notamment la fumée et les particules chargées de virus. Un grand nombre de recherches évaluées par des pairs récentes ont montré que les #purificateurs_d'air_portables peuvent réduire considérablement la transmission par #aérosols. D’autres prépublications et études en cours d’examen ont trouvé que les #boîtes_Corsi-Rosenthal sont aussi performantes que les unités professionnelles pour un coût bien moindre.

    au pays du « système D », eh bien on s’en carre

    #DIY #solidarité #prévention #réduction_des_risques #air #aération

    • Students, Faculty and Staff Assemble Do-It-Yourself Air Filtration Boxes that Fight COVID-19 Spread

      Filters will be used in campus classrooms, lecture halls and labs throughout campus, and donated to The Preuss School UC San Diego

      Throughout the pandemic, UC San Diego has led with science, using the campus as a living laboratory and collaborating with experts to find solutions and put best practices in place. Our award-winning Return to Learn plan applies multiple layers of defense—masking, daily symptom and exposure screening, testing and vaccination—and has highlighted the importance of air filtration in academic and research settings.

      Last week, as students returned to in-person classes, dozens of UC San Diego students, faculty and staff gathered on campus in one of the outdoor classrooms to build 250 do-it-yourself air filters to support our Return to Learn program. The filters will be used in various campus classrooms, lecture halls and labs throughout campus, and also donated to The Preuss School UC San Diego.

      The undergraduate and graduate students gathered to assemble the air filters noted the value to the campus. Nikki Mercer, a graduate student studying Biology said, “Cleaner air benefits the university and its students, so I wanted to play my part in keeping our health predicament in check.” Ellie Peterson, an undergraduate student studying Biochemistry, also appreciated the initiative, “It’s a great opportunity to improve our general situation. I am excited to be back on campus attending in-person classes.”

      The effort was spearheaded by atmospheric chemist Kimberly Prather, who has become a national expert on aerosol transmission of SARS-CoV-2. Prather, who is a distinguished professor at Scripps Institution of Oceanography and the Department of Chemistry and Biochemistry, has spent the past year focused on communicating the latest scientific evidence about the major role of aerosol transmission in silently spreading the SARS-CoV-2 virus.

      “Once it is acknowledged the virus travels in the air, it becomes a very fixable problem. We need to focus on cleaning the air through multiple layers of protection,” said Prather. “These air filters add one more layer the university is implementing to protect our campus community.”

      A team from several campus departments—Academic Affairs, Biological Sciences, Business & Financial Services, Halıcıoğlu Data Science Institute, Resource Management & Planning, Scripps Institution of Oceanography and Student Affairs—learned about the innovative filters and created a cross-campus action plan to put them in use.

      Division of Biological Sciences Dean Kit Pogliano said of the event, “This event and the boxes will raise awareness of the importance of indoor air quality. Masks, open windows and air filters can dramatically reduce the transmission of this disease, and these simple air filters also remove harmful pollutants, including wildfire smoke, from indoor air.”

      The air filter, named the Corsi-Rosenthal Box, is low-cost, easy to assemble and effective. It was first created when Richard Corsi, Dean of the Engineering School at UC Davis, suggested the idea on Twitter, and Jim Rosenthal, owner of Tex-Air Filters, built the first box in response. The materials—a box fan, 4 or 5 MERV-13 filters and duct tape—cost somewhere between $70 and $120, and the box is designed to last six months.

      The air filters supplement the existing efforts UC San Diego has in place to monitor the air quality and keep the campus as safe as possible. With the understanding of how the virus is spread through aerosols, UC San Diego regularly monitors air quality in campus buildings, assessing air volume and adjusting the airflow. “This is something we have done in our labs for years, but this is technology that we took out of the labs and applied to general buildings,” said Gary Matthews, Vice Chancellor of Resource Management & Planning. “We updated HVAC system filters to mirror what is used in a hospital, and now use outside fresh air to flush the buildings around the clock.”

      https://ucsdnews.ucsd.edu/pressrelease/students-faculty-and-staff-assemble-do-it-yourself-air-filtration-box

    • Contre la Covid-19 : la Corsi-Rosenthal Box
      CINQ À DIX FOIS MOINS CHER QUE LES PURIFICATEURS D’AIR DU COMMERCE
      https://www.precisement.org/blog/Contre-la-Covid-19-la-Corsi-Rosenthal-Box.html#forum5324

      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Boîte_Corsi-Rosenthal

      en mars 2021, déjà, sur francetvinfos
      https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vrai-ou-fake-covid-19-les-purificateurs-d-air-sont-ils-efficaces-contre

      un tuto pour la fabrication
      https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=37DxuVFt1Qo

      le souci majeur, ici, outre le désintérêt apparent, outre le fait qu’il est plus dur de trouver des ventilos carrés, c’est le prix des filtres hépa (filtres MERV13 de 40-50cm), bien plus élevé qu’aux USA

      une alternative (sur laquelle se renseigner davantage), les « filtrete »
      https://twitter.com/Trematomus/status/1570365001747271681

      16x25 pouces (40x62,5cm), même surface que les 20x20 recommandés pour les boîtes de Corsi-Rosenthal mais une forme qui me semble plus simple à adapter/caser. On verra bien. Commande chez digikeys, 15 jours entre commande, 27 euros pièce/10.

      il y a 9 mois...
      https://seenthis.net/messages/943381

  • Naturopathie et écofascisme | Michel Nestor - Cabrioles
    https://cabrioles.substack.com/p/naturopathie-et-ecofascisme-michel

    Dans leur livre Ecofascism : Lessons from the German Experience, Janet Biehl et Peter Staudenmaier retracent l’apparition en Allemagne d’un courant « écofasciste » dont l’origine remonte au XIXe siècle : le mouvement Volk. Intimement lié avec une certaine conception du patrimoine national, où la « terre » et le « peuple » partagent une destinée commune forgée par les « lois de la nature », le mouvement Volk eut un écho considérable au sein de la société allemande. Cette mystique ultra-nationaliste a également influencé l’instigateur du concept d’écologie, Ernst Haeckel. Ce dernier a donné une couleur plus « rationnelle » au mouvement Volk en y introduisant les thèses du darwinisme social, une idéologie réactionnaire prenant pour acquis que les rapports sociaux sont dictés par des facteurs biologiques et que la culture n’est pas le produit du milieu, mais des gènes. C’est ainsi que s’est forgée, à l’extrême droite, un courant de pensée idéalisant une Nature toute puissante dictant aux hommes ce qu’ils sont et ce qu’ils doivent être.

    On aurait tort de croire que ces idées n’ont eu aucun impact ailleurs en Occident. Après la deuxième guerre mondiale, différentes variantes de l’écofascisme ont trouvé un ancrage sur le continent nord-américain, y compris au Québec. Le terrain privilégié de ces croisés : améliorer la santé de la « race » par des moyens naturels afin de retrouver la véritable essence de la vie. Une telle exaltation de la nature ne pouvait se développer raisonnablement dans le champ de la médecine traditionnelle. Ses partisans se sont plutôt inscrits en contradiction avec la modernité en embrassant des thérapies dites alternatives, comme la naturopathie (dérivé du terme anglais naturopathy) ou la naturothérapie. Ces pratiques partent toutes deux du principe que le corps humain possède un équilibre qui lui est propre : « la Thérapie Naturelle concerne tout soin qui n’agresse ni l’esprit, ni le corps. Elle fait donc appel en premier aux possibilités de la nature même de la personne, à ses ressources bioénergétiques. Ici, l’Hygiène (Hygie : déesse de la santé), dans l’acceptation véritable du terme, jouera un rôle primordial, car en premier lieu, elle nous dictera les exigences d’une alimentation adéquate et contrôlée pour jouir d’une bonne santé. Ensuite s’ajouteront d’autres exigences (exercices, repos, etc.), qui s’imposeront dans cette conception du bien-être (…) et d’autres moyens qui doivent cependant demeurer soumis au principe premier : le rééquilibre ou la résurgence des ressources bioénergétiques initiales ». Cette conception essentialiste de la santé humaine serait banale si elle n’avait pas servie, dès ses premiers balbutiements, de passerelle à une idéologie hautement inégalitaire en proposant d’appliquer au « corps » social les mêmes recettes que pour le corps humain.

    Des révélations troublantes

    Le 14 mai 1997, le journaliste André Noël du quotidien La Presse met à jour les liens étroits du président de l’Ordre des naturothérapeuthes du Québec, Jacques Baugé-Prévost, avec les thèses néo-nazies. Dans son article, André Noël fait état du combat du « docteur » Baugé-Prévost2 en faveur de la pureté raciale de l’Homme blanc. Ce dernier a effectivement publié depuis la fin des années 1960 une grande quantité de livres et de brochures, dont plusieurs ne laissent planer aucun doute sur ses idées politiques. Dans le même article, Noël donne la parole à un naturopathe bien connu du grand public, le « docteur » Jean-Marc Brunet. Homme d’affaires prospère, Brunet prend soigneusement ses distances par rapport aux visées idéologiques de son collègue. Il dénonce « les doctrines et activités de tendance nazie du mouvement de Baugé-Prévost et de ses « disciples ». Ce que le journaliste ne dit pas dans son texte, c’est que Jean-Marc Brunet est lui aussi issu des rangs de l’extrême droite, plus précisément du courant national-catholique4. Il faut remonter quelques années en arrière pour mieux comprendre comment et pourquoi ces deux protagonistes de la « médecine naturelle » au Québec ont pu se mettre au service de telles idées et développer ici ce courant de pensée.

    #écofascisme #fascisme #darwinisme_social #santé #naturothérapie

  • Nécropolitique
    https://cabrioles.substack.com/p/12-aout-2022-necropolitique


    En mars 2020 des camions militaires sont réquisitionnés pour évacuer les milliers de morts du Covid-19 à Bergame dans le nord de l’Italie.

    Bonjour,

    Il y a un an un large spectre des milieux intellectuels français, de l’autonomie “destituante” à la nouvelle droite écofasciste, nous enjoignait à rejoindre les manifestations “contre le pass sanitaire” pour, disaient-ils, lutter contre la “#biopolitique ” gouvernementale. C’est par ce concept, popularisé par Michel Foucault pour analyser entre autres la maximisation des forces biologiques d’une population en vue de la production capitaliste, qu’ils désignaient la #politique_sanitaire d’Emmanuel Macron, qui selon eux sacralisait la vie pour déployer son controle technologique. Cette soi-disant “politique sanitaire” venait pourtant de faire plus de 300 mort·es par jour, pendant 5 mois, de décembre 2020 à avril 2021.

    Nous qui sommes du côté de celleux qui pensent que le contenu d’une lutte réside dans les pratiques qu’elle adopte, et non dans les finalités qu’elle proclame, nous avons constaté que loin de s’en prendre aux dispositifs de controle qui parsèment la métropole, le mouvement contre le pass sanitaire “affublait des médecins de moustaches d’Hitler, agressait et menaçait de mort des soignant·es, attaquait des pharmacies, envahissait des hôpitaux et brûlait des centres de vaccination”.

    Nous pensons que ces deux dynamiques - l’abandon de la population par le gouvernement et les mouvements anti-prévention fascisant - sont les deux faces d’une même politique covidonégationniste que d’autres ont désigné avec un concept élaboré par un penseur - Achille Mbembe - moins occidentalo-centré : la #Nécropolitique.
    C’est cette notion et ces deux dynamiques - gouvernementale et populaire - que les les deux articles que nous vous livrons aujourd’hui se proposent d’explorer. Nous tenons à préciser que nous pensons qu’il serait une erreur de les mettre à distance du fait qu’ils se concentrent sur le Brésil et les États-Unis, car il se pourrait bien qu’il s’agisse d’une différence de degré et non de nature comme le dit Rodrigo Nunes.

    Très bonne lecture et
    prenons soin de nos luttes,

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    Carnet de recherche pour l’Autodéfense Sanitaire face au Covid19

    « Donnez-moi la liberté ou donnez-moi le Covid ! » : Les manifestations anti-prévention comme déssurrection nécropopuliste | Jack Bratich
    https://cabrioles.substack.com/p/-donnez-moi-la-liberte-ou-donnez

    Sommes-nous encore le pays de l’avenir ? D’un avenir qui se dégrade | Rodrigo Nunes
    https://cabrioles.substack.com/p/sommes-nous-encore-le-pays-de-lavenir

    #covid_19