• Crise des #opioïdes au Canada : des « zombies » dans les rues de Calgary et Montréal
    https://www.sudouest.fr/international/canada/crise-des-opioides-au-canada-des-zombies-dans-les-rues-de-calgary-et-montre

    Les autorités canadiennes sont dépassées. Eugène Oscapella conclut : « Notre façon de gérer la drogue pose plus de problèmes qu’il n’en résout. La principale difficulté vient de ce que nous avons traité cette crise comme une affaire criminelle plutôt que comme un problème de santé publique. Le droit criminel n’est pas le bon instrument. On l’a utilisé pendant un siècle et cela n’a pas marché. La drogue est liée à des problèmes sociaux, de santé mentale, de pauvreté et de solitude dans notre société. »

  • Solidarité sans frontières et le Migrant Rights Network dénoncent les dispositions anti-réfugié-e-s et de déportation massive du projet de loi C-2

    4 juin 2025, Montréal/Toronto – Solidarité sans frontières et le Migrants Rights Network (Réseau pour les droits des personnes migrantes) condamnent fermement le projet de loi C-2, qui sape profondément le système canadien d’immigration et de protection des réfugié-e-s, en violation des obligations internationales et des droits humains fondamentaux

    La Loi « concernant certaines mesures liées à la sécurité de la frontière entre le Canada et les États-Unis et d’autres mesures connexes liées à la sécurité » contient plusieurs dispositions alarmantes qui restreindront radicalement la protection des réfugié-e-s et permettront des déportations massives ainsi que l’exclusion de nombreuses personnes migrantes.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/06/15/solidarite-sans-frontieres-et-le-migrant-right

    #migration #canada

  • Météo : pourquoi un voile blanchâtre cache-t-il le bleu du ciel dans les Alpes ?
    https://www.francebleu.fr/infos/meteo/pourquoi-un-voile-blanchatre-cache-le-bleu-du-ciel-dans-les-alpes-3954019

    En fait, « ces poussières blanches proviennent des #incendies du #Canada, qui datent déjà de fin mai » explique Angèle Mésny de Météo France à Chamonix.

    A Lyon aussi, c’est très blanc depuis 48 heures.

  • « Donald Trump a besoin d’#eau. Et il le sait. »

    Longtemps tenue pour acquise, l’eau pourrait se trouver au cœur des négociations à venir entre le #Canada et les États-Unis. La Maison-Blanche convoite à voix haute l’or bleu de son voisin du Nord et menace en privé de déchirer les accords qui encadrent depuis des décennies le partage de la ressource entre les deux pays. Portrait d’un Canada en eaux troubles depuis le retour aux affaires de #Donald_Trump.

    « [Les Américains] veulent nos ressources, ils veulent notre eau, ils veulent notre terre, ils veulent notre pays. » Plusieurs experts expriment aujourd’hui des craintes qui font écho à cet avertissement seriné tel un leitmotiv par le premier ministre Mark Carney au cours de la dernière campagne électorale.

    « Chez nos voisins du Sud, surtout au sein de l’allégeance républicaine, l’eau est une marchandise comme une autre, explique au Devoir Yan Cimon, professeur titulaire de stratégie à la Faculté des sciences de l’administration et vice-recteur adjoint aux affaires internationales et à la Francophonie de l’Université Laval. Je suis de ceux qui croient que l’eau sera un enjeu dans le renouvellement de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique. »

    Le président américain ne fait rien pour calmer cette croyance. Au moment où un brasier dévorait Los Angeles à l’automne 2024, le candidat Donald Trump évoquait tout haut le fantasme d’ouvrir un « immense robinet » sur le #fleuve_Columbia pour abreuver le Sud-Ouest états-unien.

    Revenu à la Maison-Blanche en janvier, il a aussitôt suspendu, dans le cadre d’une « vaste révision de ses engagements internationaux », des discussions entamées sept ans plus tôt pour renouveler le #traité qui régit le partage du cours d’eau entre les États-Unis et le Canada depuis 1964. Cette mise sur pause, ajoutée aux fanfaronnades sur le 51e État et sur la frontière « tracée à la règle » entre les deux pays, augure de bien mauvais jours pour l’eau canadienne.

    « Historiquement, la question de l’eau dans la relation canado-américaine était gérée de façon bilatérale, en toute bonne entente et par des gens qui n’étaient pas des élus, donc qui n’étaient pas politisés, explique Yan Cimon. Avec l’administration actuelle, la posture est très différente : elle essaie de tirer la couverture le plus possible de son côté. »

    L’or bleu canadien suscite la convoitise dans un monde confronté à une crise de l’eau sans précédent, où 4 milliards d’êtres humains manquent chroniquement d’eau et où la demande excédera de 40 % les capacités d’approvisionnement à l’horizon 2030, selon l’Organisation des Nations unies.

    Les États-Unis n’échappent pas à cette #sécheresse. Ses fleuves faiblissent, ses réservoirs s’assèchent : la superpuissance assoiffée lorgne du côté canadien, un territoire où se concentre 20 % de l’eau douce à la surface de la Terre, habité par à peine 0,4 % de la population mondiale.

    Dans ce contexte, les Canadiens ne doivent plus tenir leur eau pour acquise, croit la militante et autrice Maude Barlow, cofondatrice du Conseil des Canadiens et ancienne conseillère principale en matière d’eau auprès du président de l’Assemblée générale des Nations unies. D’autant plus que son abondance relève du mythe quand 60 % de cette eau court au nord de la baie d’Hudson et en Arctique, inaccessible à 80 % de la population.

    « Les États-Unis avaient de l’eau en abondance, mais ils l’ont gaspillée et ils ne montrent aucun signe de vouloir en prendre soin avec la guerre totale lancée contre la nature par cette administration, indique Mme Barlow. Le président regarde donc au Nord et croit faussement que le Canada en a à donner. Quand Donald Trump répète que son pays n’a pas besoin du Canada, il énumère les voitures, le bois, l’acier et l’aluminium canadiens, mais il ne mentionne jamais l’eau. Je suis convaincue que cette dernière sera une des monnaies d’échange exigées par Washington, parce que pour réaliser la renaissance industrielle qu’il a promise aux Américains, Donald Trump a besoin d’eau. Et il le sait. »

    « Le Canada a une cible dans le dos »

    Le Canada et les États-Unis se partagent 13 cours et étendues d’eau, dont les lacs Huron, Supérieur, Érié et Ontario qui concentrent, avec le lac Michigan, 84 % de l’eau douce de surface en Amérique du Nord. Trente millions de personnes vivent dans leur bassin, dont 30 % de la population canadienne. Plusieurs traités encadrent leur usage, notamment un pacte conclu en 2005 par l’Ontario, le Québec et les huit États américains limitrophes des Grands Lacs pour assurer leur gestion durable.

    L’entente paraît aujourd’hui en péril. Le New York Times rapportait en mars que Donald Trump a annoncé, au cours de sa dernière conversation avec l’ancien premier ministre Justin Trudeau, son intention de « déchirer les accords et les conventions » qui encadrent les #Grands_Lacs.

    « C’est là que réside la menace la plus sérieuse, estime Maude Barlow. Trump n’honore aucun #accord et il voit déjà l’eau des Grands Lacs comme la sienne. Il n’a qu’un décret à signer pour que le pacte de 2005 parte en fumée. Il pourrait aussi invoquer l’#état_d’urgence et déployer le corps des ingénieurs de l’armée — ou tout simplement pomper l’eau des Grands Lacs sans demander la permission. »

    Le Canada défendrait ses eaux en ordre dispersé en raison d’un complexe partage des compétences. Chaque province est propriétaire de l’eau sur son territoire en vertu de la loi constitutionnelle de 1867, mais la ressource tombe aussi sous la responsabilité des gouvernements autochtones et de « plus de 20 ministères et organismes » au fédéral.

    « Ça rend la tâche de combattre les menaces américaines très difficile, que ces menaces soient rhétoriques ou non », estime Tricia Stadnyk, spécialiste en modélisation hydrologique à l’École d’ingénierie Schulich de l’Université de Calgary.

    « Le Canada a une cible dans le dos, avertit la professeure dans un entretien publié en mai dans le magazine National, la revue de l’Association du Barreau canadien. Ce n’est pas une lutte équitable à l’heure actuelle. C’est plutôt un combat entre David et Goliath. »

    Se préparer au pire

    Même si le Canada interdit l’exportation de son eau, comment arrêter une administration américaine décidée à la puiser quand l’économie canadienne est à la merci de Washington ? s’interroge Maude Barlow.

    « Les lois et les accords peuvent ployer sous le poids de pressions politiques, rappelle-t-elle. Donald Trump peut arriver à la table des négociations et menacer d’imposer des tarifs de 100 % sur toutes les marchandises canadiennes, tant et aussi longtemps que nous ne lui livrons pas notre eau. Combien d’emplois serons-nous prêts à sacrifier pour lui tenir tête ? »

    Le Canada ne se défendrait pas seul, pense toutefois Yan Cimon. « Sur les enjeux canado-américains, il y a moins d’unanimité que nous le pensons chez les républicains. Dans les États limitrophes, les gens ont aussi l’habitude des relations bilatérales, ils comprennent la dynamique entre nos deux pays et ils savent que s’ils utilisent mal l’eau ou s’ils en abusent, ils font mal au Canada, mais aussi à eux-mêmes. »

    Face à une Maison-Blanche intempestive, le Canada devrait donc se préparer au pire tout en espérant le mieux, conclut le professeur de l’Université Laval. « Nous avons vu avec quelle rapidité Donald Trump peut procéder quand il décide de détruire un consensus. Le président peut se lever un matin, décider que l’eau est sa nouvelle priorité et se retirer des instances bilatérales qui encadrent son partage entre les deux pays. Ces instances n’étaient pas parfaites, mais elles offraient une façon de discuter des sujets qui fâchent. Malheureusement, conclut-il, nous ne sommes plus dans un univers qui nous permet d’espérer ça. »

    https://www.ledevoir.com/societe/888562/donald-trump-besoin-eau-il-sait
    #Etats-Unis #USA
    via @freakonometrics

  • Les sécessionnistes du « Maple MAGA » au Canada

    La poussée séparatiste de droite en Alberta, alimentée par l’opportunisme politique et la puissance pétrolière, pourrait représenter un sérieux défi pour la démocratie canadienne — avec des conséquences potentiellement graves pour les travailleuses et travailleurs, l’économie, les services publics et le pays tout entier.

    Moins de vingt-quatre heures après la victoire électorale du premier ministre libéral Mark Carney, Danielle Smith, première ministre de l’Alberta, a exprimé son mécontentement. Moins d’une semaine plus tard, elle dévoilait un plan visant à organiser un référendum sur la séparation de l’Alberta du reste du Canada.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/06/01/les-secessionnistes-du-maple-maga-au-canada

    #international #canada

  • L’expérience du « #test_climat » dans les métropoles québécoises
    https://metropolitiques.eu/L-experience-du-test-climat-dans-les-metropoles-quebecoises.html

    Au #Québec, les grands projets d’aménagement font l’objet de « tests-climat », en amont des processus de décisions. Comment certains mouvements d’opposition se saisissent-ils de cet outil scientifique afin de remettre en question les choix menant à leur réalisation ? Au Québec, ces dernières années, la notion de test climat a été évoquée par plusieurs acteurs et paliers gouvernementaux. En 2018, la ministre de l’Environnement de la province du Québec promettait que les projets industriels d’importance #Débats

    / test climat, Québec, #transition_écologique, #métropole, #Canada, #trajectoire_climatique

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_murer_etal.pdf

  • Why Is Canada’s Population so Concentrated ?

    Canada’s federal elections are this Monday, so I thought it was a good occasion to answer some fascinating questions about the country, like why is 50% of Canada’s population concentrated here?

    Explication de la démographie canadienne.

    https://unchartedterritories.tomaspueyo.com/p/why-is-canadas-population-so-concentrated

    #démographie #canada #cartographie

  • #Permis_miniers délivrés en #Bretagne : pour quoi faire ?

    C’est un projet qui commence à faire pas mal de bruit en Bretagne : un projet d’#exploration_minière qui concerne au total 22 communes bretonnes, 4 du côté d’#Hennebont et 18 dans le pays de #Redon (+ 2 communes du 44)./ Des demandes de permis d’exploration minière ont été déposés par une société canadienne. Elle veut explorer le sous-sol en espérant y trouver des #métaux_rares très recherchés actuellement. Communes et habitants se mobilisent, car l’État devrait rendre sa décision fin 2025. illustration dans le #Pays_de_Redon visé par l’un de ces permis de recherche

    https://www.youtube.com/watch?v=aMT7BwVU5dc


    #mines #extractivisme #France #Canada #résistance #sous-sol #métaux_rares #projet_taranis #stop_taranis #taranis #Breizh_Ressources (https://www.breizh-ressources.bzh) #Aurania_Resources #Fruta_del_Norte #or #mines_d'or #eau #eau_potable

    signalé aussi par @simplicissimus ici :
    https://seenthis.net/messages/1103635

  • L’agence de l’ONU pour l’aviation juge la Russie responsable de la destruction du MH17 en 2014
    https://www.francetvinfo.fr/monde/crash-en-ukraine/crash-du-mh17-en-ukraine-en-2014-la-russie-responsable-selon-l-agence-d

    Le 17 juillet 2014, le Boeing 777 qui reliait Amsterdam à Kuala Lumpur avait été abattu par un missile sol-air BUK de fabrication russe au-dessus de l’Ukraine, tuant 298 passagers et membres d’équipage. Plus de dix ans plus tard, l’agence de l’ONU pour l’aviation civile a estimé, lundi 12 mai, que la Russie était responsable du crash de l’avion, intervenu au-dessus du territoire aux mains des séparatistes prorusses.

    « La Fédération de Russie n’a pas respecté ses obligations en vertu du droit aérien international lors de la destruction du MH17 de la Malaysia Airlines en 2014 », a estimé l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Pour sa « première décision » concernant un différend entre Etats membres, le Conseil de cette organisation, basée à Montréal (Canada), a jugé que les plaintes déposées par l’Australie et les Pays-Bas, les plus touchés par le drame, étaient « fondées en fait et en droit ».

    La Russie a toujours nié toute implication dans l’incident, et a réitéré sa position mardi. « La Russie ne fait pas partie des pays ayant participé à l’enquête sur cet incident. Nous n’acceptons donc pas toutes ces conclusions biaisées », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
    Un « moment historique »

    « Il s’agit d’un moment historique dans la quête de vérité, de justice et de responsabilité pour les victimes de l’accident du vol MH17, leurs familles et leurs proches », a réagi de son côté le gouvernement australien après cette annonce. Canberra demande de prendre rapidement des mesures pour remédier à cette violation. « Nous demandons à la Russie d’assumer enfin sa responsabilité dans cet horrible acte de violence et de réparer sa conduite flagrante, comme l’exige le droit international », a ajouté l’exécutif australien.

    De son côté, le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Caspar Veldkamp, s’est félicité de cette décision, estimant que cela ne pourrait pas « effacer le chagrin et la souffrance » des proches des victimes, mais qu’il s’agissait d’"un pas important vers la vérité et la justice". Selon le gouvernement néerlandais, « dans les semaines à venir, le conseil de l’OACI examinera la manière dont la réparation juridique devrait avoir lieu ».

  • Pro-Russian influence operation targeting Australia in lead-up to election with attempt to ’poison’ AI chatbots - ABC News
    https://www.abc.net.au/news/2025-05-03/pro-russian-push-to-poison-ai-chatbots-in-australia/105239644

    A pro-Russian influence operation has been targeting Australia in the lead-up to this weekend’s federal election, the ABC can reveal, attempting to “poison” AI chatbots with propaganda.

    Pravda Australia presents itself as a news site, but analysts allege it’s part of an ongoing plan to retrain Western chatbots such as ChatGPT, Google’s Gemini and Microsoft’s Copilot on “the Russian perspective” and increase division amongst Australians in the long-term.

    It’s one of roughly 180 largely automated websites in the global Pravda Network allegedly designed to “launder” disinformation and pro-Kremlin propaganda for AI models to consume and repeat back to Western users.

    Un chatbot pro-russe que personne connait a provoqué la victoire des travaillistes d’extrême-droite pro-russe.

  • L’incinérateur des Carrières de Montréal : la trajectoire délicate d’une #infrastructure lourde
    https://metropolitiques.eu/L-incinerateur-des-Carrieres-de-Montreal-la-trajectoire-delicate-d-u

    Les trajectoires industrielles des grands équipements, tels que les infrastructures de traitement des #déchets urbains, participent à l’évolution des métropoles. Clarence Hatton-Proulx analyse le devenir de l’incinérateur de la Ville de #Montréal, qui n’a fonctionné qu’une vingtaine d’années (1969-1993). Les infrastructures ont généralement une longue vie. Barrage hydroélectrique, autoroute, canal, pipeline : une fois construites, les parties lourdes et coûteuses d’un système technique opèrent habituellement #Terrains

    / déchets, #incinération, Montréal, #Canada, #désindustrialisation, #politique_locale, #histoire_urbaine, #histoire, (...)

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/hatton-proulx2.pdf

  • Jour de deuil : la sécurité et le bien-être des travailleuses et travailleurs doivent être en tête des priorités

    Chaque année, le 28 avril, les travailleuses et travailleurs du Canada soulignent le Jour de deuil national, une occasion solennelle de commémorer et honorer les personnes qui sont blessées, rendues malades ou mortes en raison de leur travail. Aujourd’hui, nous nous réunissons en souvenir et en solidarité, et nous réfléchissons aux vies changées à jamais par ces tragédies. Nous renouvelons notre engagement à veiller à ce que les travailleuses et travailleurs rentrent à la maison sains et saufs à la fin de chaque journée.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/03/10/loit-publie-le-rapport-2025-de-la-commission-dexperts-pour-lapplication-des-conventions-et-recommandations/#comment-66680

    #travail #canada

  • Passeports trafiqués à la chaîne : la police fait tomber un réseau à Guinaw Rail Sud
    https://www.dakaractu.com/Passeports-trafiques-a-la-chaine-la-police-fait-tomber-un-reseau-a-Guinaw

    Passeports trafiqués à la chaîne : la police fait tomber un réseau à Guinaw Rail Sud
    Un coup de filet spectaculaire ! La Police nationale vient de frapper un grand coup à Guinaw Rail Sud, où un réseau bien organisé de faussaires spécialisés dans les documents de voyage a été démantelé par le commissariat d’arrondissement local.
    L’opération, menée suite à un renseignement opérationnel précis, a permis l’arrestation de neuf (9) individus soupçonnés d’être impliqués dans un vaste trafic de faux passeports. Le groupe avait mis en place un véritable atelier de falsification : plus de trente (30) passeports ont été saisis, accompagnés d’un impressionnant arsenal de matériel de contrefaçon.
    Parmi les objets trouvés sur place : dissolvant, diluant, lames, barres et craies de différentes couleurs, crayons, ainsi que deux visas expirés arrachés de leurs passeports d’origine – l’un pour le Canada, l’autre pour l’espace Schengen. Les enquêteurs ont aussi mis la main sur une carte de commerçante, une carte d’import/export et du coton, probablement utilisés pour manipuler les documents. Les personnes interpellées sont désormais en garde à vue. Elles font face à des charges lourdes : association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écriture publique, et complicité. Une enquête approfondie est en cours pour déterminer l’ampleur du réseau et ses ramifications potentielles à l’étranger.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#canada#schengen#passeport#visas#trafic#migrationirreguliere#droit#sante

  • Des perspectives de la gauche écosocialiste et écoféministe

    La nouvelle période est caractérisée par la prise du pouvoir par des partis d’extrême droite dans différentes parties du monde, dont celle du parti de Donald Trump aux États-Unis. Cette situation pose une série de défis à la gauche écosocialiste et écofémiste et à l’ensemble de la gauche politique et sociale dans le monde, au Canada et au Québec. Québec solidaire est également confronté à ces défis et doit élaborer un programme, des stratégies et des actions pour y faire face. Pour ce faire, il est important que s’ouvre un large débat dans la gauche politique et sociale, et plus particulièrement au sein de Québec solidaire.A. La nouvelle situation politique et les fondements de la nécessité d’une orientation écosocialiste

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/03/31/une-societe-pro-climat-du-soin-et-du-lien-est-la-societe-qui-se-libere-du-chantage-commercial-et-annexionniste-de-trump/#comment-66464

    #international #canada #quebec

  • US blocks Canadian access to cross-border library, sparking outcry | US news | The Guardian

    https://www.theguardian.com/us-news/2025/mar/21/canada-cross-border-library

    US blocks Canadian access to cross-border library, sparking outcry

    US officials claim move was to curb drug trafficking while Quebec town says it ‘weakens collaboration’ among nations
    Fri 21 Mar 2025

    The US has blocked Canadian access to a library straddling the Canada-US border, drawing criticism from a Quebec town where people have long enjoyed easy entry to the space.

    The Haskell Free Library and Opera House is located between Stanstead, Quebec, and Derby Line, Vermont. It was built deliberately to straddle the frontier between the two countries – a symbol of cooperation and friendship between Canada and the US.

    #frontières
    #États-unis
    #Canada
    #trumpisme

  • Des milliers d’étudiants français ont vu la porte du Canada leur claquer au nez
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2025/03/11/des-milliers-de-jeunes-francais-confrontes-a-la-reduction-des-permis-d-etude

    Des milliers d’étudiants français ont vu la porte du Canada leur claquer au nez
    Par Eric Nunès et Eliott Dumoulin (Montréal, correspondance)
    Depuis qu’Ottawa a modifié les conditions d’obtention des permis d’étude, de nombreux Français se trouvent dépourvus. Mais ce repli canadien pourrait favoriser des pays comme la France qui bénéficieraient d’un report des étudiants étrangers sur les campus de leurs universités.
    (...) Ils sont près de 200 étudiants de Lyon-II à postuler chaque année pour le grand pays d’Amérique du Nord ; jusqu’en 2023, moins de la moitié étaient admis. En 2021, le Canada était la troisième destination préférée des étudiants tricolores, derrière la Belgique et le Royaume-Uni, selon les chiffres de l’agence pour la promotion de l’enseignement supérieur Campus France. Environ 18 000 Français fréquentaient les établissements d’enseignement supérieur canadiens en 2022. Le 25 mars 2024, Maelys reçoit un nouveau message de son université. On l’informe que les conditions d’obtention d’un visa étudiant ont changé. On ne l’autorise plus à partir une année entière, les études ne seront plus diplômantes et l’étudiante, qui est boursière, n’aura pas le droit de travailler. « Brutalement, je n’avais plus rien », résume-t-elle. Comme Maelys, des milliers d’étudiants ont vu la porte du Canada leur claquer au nez depuis un an.
    Alors que le nombre de permis d’études approuvés avait été multiplié par six entre 2001 et 2021, Ottawa tente désormais de juguler le flot d’étudiants étrangers qui viennent sur son sol, notamment pour limiter la pression exercée par les immigrants temporaires sur le marché du logement. Le gouvernement a annoncé, le 22 janvier 2024, le plafonnement du nombre de permis pour les étudiants étrangers pendant une période de deux ans. L’objectif était alors de faire chuter de 35 % le nombre d’approbations dès la première année. En 2023, le ministre fédéral de l’innovation, des sciences et de l’industrie, François-Philippe Champagne, assurait pourtant que les étudiants étaient « la catégorie d’immigrants la plus convoitée dans le monde aujourd’hui » et que réduire leur nombre était stupide.
    La politique de réduction d’Ottawa avance au pas de course : le nombre d’approbations de nouveaux permis d’études – en excluant les prolongations – a diminué de 48 % en 2024. Il est passé de 515 789 à 268 209 en une année. Par e-mail, le ministère de l’immigration assure que le plafond permet d’atteindre un « nombre durable » d’étudiants étrangers. Certaines provinces canadiennes agissent de concert pour limiter leur venue. Au Québec, une voie d’accès rapide à l’immigration permanente, le volet « étudiants » du Programme de l’expérience québécoise, a été suspendue jusqu’au 30 juin.
    Le gouvernement fédéral tente aussi de couper les vivres à certaines écoles qui entretiennent un système frauduleux d’immigration – des établissements proposant des formations « bidon », selon Nadia Barrou, avocate spécialisée en immigration à Montréal. Elles profitent d’une manne en recrutant à outrance des étudiants étrangers, car ceux-ci paient des droits de scolarité parfois cinq fois plus élevés que les citoyens canadiens.« Il y a eu énormément d’abus, poursuit l’avocate. Des écoles privées sont devenues des machines à sous, qui ont fait décupler leur nombre d’étudiants étrangers, en proposant finalement des diplômes vides qui n’étaient que des tremplins vers l’immigration permanente. » Des écoles paient même des commissions à des recruteurs d’étudiants. « Certains collèges privés ont placé le gain avant tout », déplore Nadia Barrou, qui estime que les mesures d’Ottawa et de la province du Québec peuvent être des atouts pour « nettoyer » le marché qu’est devenu le milieu de l’immigration. Mais les établissements qui font commerce de diplômes suspects ne sont pas les seuls à se prendre dans les filets dressés par le gouvernement canadien. La décision de mettre un énorme coup de frein à la délivrance de visas étudiants, « nous l’avons prise en pleine figure », reconnaît Jim Walker, vice-président de Lyon-II. En 2024, l’université a vu la mobilité de ses étudiants vers le Canada divisée par deux.
    Idem pour les écoles de commerce et les écoles d’ingénieurs françaises, qui doivent elles aussi s’adapter à la nouvelle réglementation canadienne. « En 2024, nos établissements partenaires canadiens nous ont dit n’avoir aucune garantie sur la possibilité pour nos étudiants de rester au-delà d’un semestre, témoigne Elodie Saint-Yves, directrice des relations internationales de Rennes School of Business. Les délais d’obtention des permis d’études et des visas se sont allongés, la réglementation liée à la possibilité de travailler est mouvante. »Face à cette incertitude, la tactique des établissements français et canadiens a été d’esquiver : pour ne pas avoir à soumettre leurs étudiants à une demande de visa, de nombreuses écoles et facultés ont réduit le temps de mobilité à un semestre universitaire, ce qui correspond généralement à trois ou quatre mois. « Toute l’expérience d’une réelle immersion s’évanouit, regrette Jim Walker. L’étudiant, à peine installé, doit repartir. »
    Ensuite, des écoles ont procédé à une optimisation des places ouvertes aux étudiants internationaux en fonction des provinces canadiennes. En effet, chacune des dix disposant d’un quota de permis d’études, l’Ontario est celle qui fait l’objet du plus grand nombre de demandes (plus de 268 000 en 2023), mais c’est également la province qui a subi en 2024 la plus forte baisse du nombre de visas accordés (55 % en moins), selon les estimations du ministère de l’immigration canadien. Paris School of Business prévoyait d’envoyer, pour un an, une dizaine d’étudiants sur le campus de son partenaire canadien, l’ILAC International College, à Toronto. Mais, faute de permis d’études accordés par la province, les étudiants parisiens ont été « basculés » sur le campus de Vancouver, en Colombie-Britannique, qui disposait des précieux sésames.
    Si les établissements canadiens et français s’acharnent à trouver des solutions pour maintenir la mobilité des étudiants, « à terme, cette situation est susceptible de mettre en danger les accords de double diplôme et de dissuader les étudiants tant les procédures deviennent complexes », avertit Elodie Saint-Yves. En effet, un double diplôme correspond à une maquette académique avec des enseignements spécifiques et un temps d’études d’une année, « et rien d’autre », assène Jim Walker. Les cursus coconstruits par les établissements canadiens et français sont menacés. Parallèlement, on peut toujours lire, sur le site du gouvernement canadien pour les étudiants internationaux EduCanada.ca, les encouragements à destination des étudiants à venir profiter d’« un niveau de vie élevé » dans « une société sûre et pacifique ». Et de conclure : « Les possibilités sont infinies ! »
    Mais pour de nombreux étudiants, candidater tourne à la galère. Chesnel Ekogha, 25 ans, en quatrième année du cycle d’ingénieur de l’Ecole supérieure d’informatique électronique automatique, a fait sa demande de visa en février 2024 pour un programme de trois mois à l’université du Québec à Chicoutimi qui commençait en mai. Il reçoit le permis de se rendre au Canada en juin, un mois après la rentrée. « J’ai perdu un mois de cours, je n’ai reçu aucune communication de l’administration canadienne, j’ai dû prendre mon billet d’avion à la dernière minute et donc le payer plus cher », relate Chesnel Ekogha. Une mauvaise expérience, alors qu’il était soutenu par son école.(...)
    « La situation des étudiants étrangers au Canada est à l’image d’une tendance à la complexification des procédures pour les étrangers dans plusieurs pays du monde, observe Elodie Saint-Yves. En Asie, en Amérique du Nord, alors qu’il y a quelques années la ligne directrice était la libre circulation des étudiants et de la connaissance, nous sommes aujourd’hui dans une période de repli. »
    En France également, la loi sur l’immigration adoptée en décembre 2023 visait à décourager les étudiants, les enseignants et les chercheurs du Maghreb, d’Afrique ou du Moyen-Orient. C’est le Conseil constitutionnel qui, dans sa décision du 25 janvier 2024, a censuré le durcissement de l’accès aux titres de séjour étudiants.
    Du côté des universités françaises, le coup de frein de leurs homologues canadiennes est vu comme une opportunité. « Le dispositif Bienvenue en France [un label gouvernemental qui garantit les meilleures conditions d’accueil possibles pour les étudiants internationaux] devrait permettre à des étudiants internationaux qui ne pourraient pas se rendre au Canada de se réorienter vers l’offre française », avance Emmanuelle Garnier, chargée des relations internationales au sein de l’association France Universités.
    D’autres destinations gagnent du terrain dans la compétition internationale. Alors que l’Allemagne demeure constante dans sa politique d’accueil sur les dernières années, « l’Irlande et le Japon progressent, tandis que la Corée du Sud s’est fixé comme objectif d’intégrer le top 10 mondial dans l’accueil des étudiants étrangers », souligne Campus France.
    Quant à Maelys, rejetée de l’université de la Colombie-Britannique, elle a rebondi aux antipodes : c’est à l’université de Sydney, en Australie, qu’elle termine une licence de droit. « Pour mon accueil, les autorités australiennes se sont montrées extrêmement bienveillantes et organisées », tient à souligner l’étudiante lyonnaise.

    #Covid-19#migrant#migration#canada#etudiant#politiquemigratoire#france

  • Répondre à Donald Trump par un projet démocratique populaire pour le Canada

    Un appel à la gauche canadienne pour qu’elle relève le défi de construire un projet démocratique populaire viable à l’échelle nationale. La réaction fracturée et contradictoire des élites politiques et économiques canadiennes à la décision de Donald Trump d’imposer des droits de douane de 25% sur les importations canadiennes et de faire du Canada le 51e État des États-Unis a révélé la faiblesse du tissu social du pays. Les liens ténus qui unissaient autrefois les différentes nations, régions et provinces du Canada, et qui lui donnaient une certaine cohérence, ont été effilochés par des décennies de réformes néolibérales.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/02/28/repondre-a-donald-trump-par-un-projet-democrat

    #international #canada #usa

  • La nouvelle voie de l’immigration légale : Une révolution pour la jeunesse africaine
    https://www.dakaractu.com/La-nouvelle-voie-de-l-immigration-legale-Une-revolution-pour-la-jeunesse-

    La nouvelle voie de l’immigration légale : Une révolution pour la jeunesse africaine
    Dans un contexte où l’Europe ferme ses portes à une jeunesse africaine en quête de nouvelles opportunités, des solutions alternatives émergent pour accompagner les jeunes dans leurs projets d’immigration légale. Magatte Fall, Chargée de comptes OLS, souligne l’importance de la jeunesse dans le développement du Sénégal et de l’Afrique, en affirmant qu’il est tout à fait possible de réussir sans quitter le continent. Pour ceux qui choisissent l’étranger, des structures comme Mat Immigration offrent un cadre légal pour voyager en toute sécurité et réussir à l’international, tout en restant ancrés dans leur culture d’origine. « Il suffit d’y croire », martèle-t-elle.
    De son côté, Babacar Seye, président de l’association Horizon Sans Frontières, abonde dans le même sens en évoquant Mat Immigration comme une réponse directe aux fermetures des frontières européennes. Selon lui, l’Afrique doit se concentrer sur des solutions de migration légale, notamment vers des pays comme le Canada, où les opportunités sont multiples. Il dénonce la situation actuelle où des millions de jeunes risquent leurs vies en mer, et appelle à une régulation des flux migratoires qui permette de sauver des vies et d’offrir un avenir plus sûr.
    Face à ces enjeux, le défi est clair : réduire la tragédie des migrations irrégulières en multipliant les solutions d’immigration légale. Cela nécessite une coopération active entre les gouvernements africains et les structures comme Mat Immigration pour garantir des parcours migratoires respectueux des droits humains et sans risque pour la jeunesse. Le temps de l’immigration clandestine doit prendre fin, et il appartient à tous de faire de cette transformation une réalité tangible.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#jeunesse#emigration#migrationlegale#migrationirreguliere#sante#droit#canada#ue

  • Des scientifiques américains sont interdits de communiquer avec des collègues canadiens

    Des scientifiques l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (#NOAA) ont reçu l’ordre d’obtenir une #autorisation préalable avant de parler à leurs homologues canadiens.

    Voyager pour des réunions internationales ou même participer à des appels téléphoniques avec des homologues canadiens est devenu impossible pour certains scientifiques du gouvernement américain, en vertu de nouvelles directives depuis l’entrée en fonction du président américain #Donald_Trump.

    « Nous avons essayé d’avoir une réunion avec l’un de nos collaborateurs [… ] et l’accès lui a été refusé », affirme Aaron Fisk, écologiste canadien, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’évolution des écosystèmes des Grands Lacs à l’Université de Windsor.

    Selon lui, il voulait organiser un appel virtuel pour discuter des projets avec des collègues américains, dont un scientifique du gouvernement, concernant l’échantillonnage des poissons dans les Grands Lacs.

    La #NOAA fournit des informations scientifiques, des recherches et des prévisions, notamment des rapports météorologiques quotidiens, le suivi des ouragans, la modélisation du climat et la surveillance marine.

    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2141751/acces-communications-scientifiques-americains-canadiens
    #Canada #USA #Etats-Unis #science #recherche #collaboration_scientifique #ESR #trumpisme #climat #it_has_begun

    via @freakonometrics

  • MHN 2025 : Joignez-vous aux syndicats du Canada pour faire progresser la justice raciale et économique pour les travailleuses et travailleurs noirs

    Les syndicats du Canada marquent le Mois de l’histoire des Noirs en soulignant le rôle crucial que jouent les syndicats dans la promotion de la justice raciale et économique pour les travailleuses et travailleurs noirs. Le 18 février, nous tiendrons une conversation virtuelle en compagnie de leaders syndicaux noirs sur les défis auxquels sont confrontés les travailleuses et travailleurs noirs et le rôle important que peuvent jouer les syndicats.

    Selon des données récentes, les travailleuses et travailleurs noirs sont le groupe racialisé le plus susceptible d’être protégé par un contrat syndical, la syndicalisation augmentant leur revenu annuel de plus de 3 000 $. Les personnes noires syndiquées bénéficient de meilleurs salaires dans l’ensemble, d’une sécurité d’emploi accrue et de protections contre la discrimination.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/02/16/mhn-2025-joignez-vous-aux-syndicats-du-canada-

    #international #canada

  • Le français au Canada : les faits et les lois
    https://www.visionscarto.net/le-francais-au-canada

    Ce texte aborde les questions de linguistiques au Canada. S’appuyant sur des statistiques et des législations, il éclaire les particularités canadiennes du bilinguisme, qui ne cesse de prrogresser au niveau national. Malgré quelques différends administratifs, les autorités s’efforcent de respecter les droits linguistiques des minorités. Par Louis-Jean Calvet Linguiste Édition et mise en place : Manon Mendret En guise d’introduction Pour qui s’intéresse aux politiques linguistiques, le (…)

    #Canada
    #langues
    #Français
    #bilinguisme

  • L’évolution du français aux États-Unis

    On vous propose aujourd’hui une immersion totale dans l’évolution de langue française aux États-Unis, en retraçant l’histoire de la présence historique des communautés francophones implantés en Amérique du Nord. Avec force détails, vous y trouverez une grande variété de pratiques linguistiques, ainsi que les dynamiques en cours, qui voient en fait la baisse d’usage du Français sur le territoire américain.

    https://www.visionscarto.net/francais-etats-unis

    Par Albert Valdman
    Professeur émérite, Université d’Indiana.

    #langues #langage #États-Unis #Canada #linguistique

  • A la frontière entre les Etats-Unis et le Canada, l’influence de Donald Trump se fait déjà sentir
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/12/25/a-la-frontiere-entre-les-etats-unis-et-le-canada-l-influence-de-donald-trump

    A la frontière entre les Etats-Unis et le Canada, l’influence de Donald Trump se fait déjà sentir
    Par Eliott Dumoulin (Rouses Point (Etats-Unis), Lacolle (Canada) - envoyé spécial)
    « Ne me dites pas : “Je me rends à Plattsburgh”, mais plutôt : “J’aimerais que vous me laissiez y aller.” Entrer aux Etats-Unis est un privilège. » Ce dimanche 15 décembre, le douanier de Rouses Point, petite ville de l’Etat de New York, moustache taillée au millimètre, n’est pas commode. Comme s’il avait calqué ses répliques sur celles de Donald Trump. Le 25 novembre, sur son réseau Truth Social, le président élu américain a menacé d’imposer des taxes de 25 % aux produits canadiens et mexicains dès sa prise de fonctions, le 20 janvier 2025. Et ce, « jusqu’à ce que les drogues – notamment le fentanyl – et tous les étrangers en situation irrégulière cessent d’envahir notre pays », a-t-il prévenu.
    Le bâtiment en briques rouges des douanes de Rouses Point est perdu entre les bois et les champs. A quelques centaines de mètres, les rives du lac Champlain commencent à geler. En été, la zone est charmante ; en hiver, elle est peu hospitalière. Il n’empêche, le secteur est l’une des voies de passage des migrants qui traversent la frontière entre le Canada et les Etats-Unis. Dans un chemin boisé à proximité de la douane, un tee-shirt taille enfant et un sweat émergent d’un tas de neige.
    Les fenêtres de la douane donnent sur une institution locale, le Best Friends Family Diner, où les policiers de l’Etat de New York viennent avaler des pancakes épais comme des annuaires téléphoniques. « On voit passer quelques migrants ici, raconte Katherine (elle n’a pas souhaité donner son nom), faisant le service en ce 15 décembre. Les pompiers doivent souvent sortir les migrants de la boue à travers laquelle ils passent la frontière. C’est dangereux, par ici. Certains s’arrêtent ensuite manger, nous demandent de l’aide. » D’autres riverains affirment voir très peu de migrants et s’étonnent que l’on soit là pour évoquer le sujet.
    Si Donald Trump, dans son post du 25 novembre, a semblé mettre les frontières avec le Canada et le Mexique sur un pied d’égalité, elles sont en réalité incomparables. En 2024, les douaniers américains ont intercepté plus de 2,1 millions de migrants à la frontière mexicaine, contre moins de 200 000 à la frontière canadienne. Le ministre de l’immigration canadien, Marc Miller, a assuré, le 26 novembre, que le nombre total de passages de migrants vers les Etats-Unis depuis le Canada équivalait, en un an, à celui « d’un gros week-end » à la frontière sud.
    Même si Donald Trump exagère, Ottawa reconnaît que la gestion de la plus longue frontière terrestre du monde – 8 891 kilomètres – est ardue. Le nombre de traversées de migrants du Canada vers les Etats-Unis a presque doublé depuis 2022. « Il y a de plus en plus de passeurs, explique Michelle Mittelstadt, directrice des affaires publiques du Migration Policy Institute, à Washington. Si vous souhaitez entrer aux Etats-Unis, vous allez sur TikTok, on vous explique tout, et les passeurs vous proposent un ensemble de services. Cela a démystifié la migration. »
    Les traversées par la frontière canadienne de migrants originaires de l’Inde ont été en forte hausse en 2024. De 30 000 en 2023, elles sont passées à plus de 43 000. « Certains viennent légalement au Canada, par exemple avec des visas étudiants, puis ils tentent de traverser la frontière vers les Etats-Unis », observe Kelly Sundberg, ex-agent des douanes canadiennes, aujourd’hui professeur de criminologie à l’université Mount Royal de Calgary. Mais le Canada semble avoir réussi à freiner leur exode. Le nombre de titulaires de visas canadiens qui cherchent à entrer irrégulièrement aux Etats-Unis a baissé de 84 % depuis juin, assure le gouvernement fédéral.
    Dans son post du 25 novembre, Donald Trump insistait aussi sur l’importance d’empêcher le fentanyl d’entrer sur le territoire américain, où les opioïdes causent 150 morts par jour. Mais là encore, les chiffres à la frontière canadienne n’ont rien à voir avec les cargaisons qui déferlent depuis le Mexique. Les douanes américaines n’ont saisi que 19,5 kilos de fentanyl à la frontière nord, contre plus de 9,5 tonnes à la frontière sud. Pour autant, la gendarmerie royale du Canada reconnaît que le pays est passé d’un schéma d’importation à une production nationale d’envergure. Concernant le fentanyl, Ottawa est au diapason de Washington : un effort supplémentaire est possible pour endiguer sa prolifération.
    Avec ces menaces, Donald Trump fait payer à Ottawa le prix d’une négligence qui a trop duré, estime Kelly Sundberg. « Cela fait dix ans que l’on néglige l’enjeu de la frontière, explique l’ex-agent des douanes. On n’a jamais réussi à régler le problème du manque de personnel. Des milliers d’agents frontaliers supplémentaires devraient être recrutés. Leur absence nous empêche d’accélérer le virage technologique de surveillance de la frontière, notamment avec des drones, qui pourrait nous faire gagner en efficacité. »
    Depuis le post de fin novembre de Donald Trump, Ottawa a voulu montrer que le message a été reçu cinq sur cinq. Le 17 décembre, le Canada a promis d’investir 1,3 milliard de dollars canadiens (868 millions d’euros) pour renforcer la sécurité le long de sa frontière avec les Etats-Unis. De nouvelles équipes dotées de moyens en matière de détection chimique sont prévues, ainsi que des brigades canines et des hélicoptères. Il faudra toutefois attendre des semaines avant que ces renforts ne soient opérationnels.
    En attendant, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a fait un aller-retour express à Mar-a-Lago, la résidence du milliardaire en Floride, le 29 novembre, pour le rassurer concernant la frontière. Puis, le 16 décembre, la vice-première ministre canadienne, Chrystia Freeland, qualifiée de « toxique » par Donald Trump en raison de ses positions jugées trop dures en matière de négociations commerciales, a démissionné, poussée vers la sortie par Justin Trudeau. Il n’est pas interdit de penser que le président élu avait glissé quelques mots la concernant au premier ministre canadien lors de la visite de ce dernier en Floride.
    Pour l’heure, l’élection de Donald Trump a surtout affecté l’ambiance à la frontière avec le Canada. Une bénévole d’association d’aide aux migrants, qui préfère conserver l’anonymat, confie le malaise qui s’est installé : « Auparavant, on chantait nos louanges, désormais, même avec des voisins, je n’ose plus dire que j’aide les migrants. »

    #Covid-19#migrant#migraton#etatsunis#canada#frontiere#politiquemigratoire#economie#sante

  • #Keith_Barron : un nouvel Indiana Jones à la recherche d’or en #Bretagne

    En 2023, la #start-up #Breizh_Ressources a discrètement déposé trois #permis_de_recherches #minières concernant 42 communes entre la Bretagne et le #Maine-et-Loire. Officiellement, l’entreprise basée à Lorient espère trouver de l’or et une quarantaine d’autres minerais. Aux manettes, on retrouve un géologue chercheur d’or et une société canadienne immatriculée aux Bermudes.

    – La start-up Breizh Ressources a déposé trois permis exclusifs de recherche minière pour identifier la présence de certains minerais dans les sous-sols, dans un périmètre qui couvre plus de 850 km² et 42 communes, soit l’équivalent de 17 fois la surface de Rennes.
    – Bien que la société soit basée à Lorient, Breizh Ressources est dirigée par le Britannico-Canadien Keith Barron, connu pour avoir découvert l’une des plus grandes mine d’or au monde.
    – Keith Barron est également à la tête de la société #Aurania_Resources basée à Toronto et immatriculée aux #Bermudes, actionnaire unique de Breizh Ressources.

    Un nouvel épisode d’Indiana Jones se prépare-t-il en Bretagne ? Depuis quelques mois, un individu au profil romanesque a fait irruption dans l’ouest de la France à la recherche d’un trésor perdu. Keith Barron, géologue de nationalités britannique et canadienne résidant en Suisse, a la soixantaine, une barbe grise et des yeux qui pétillent quand il parle d’or. Il est président de la start-up Breizh Ressources, basée à Lorient, spécialisée dans l’#exploration_minière, qui a déposé trois #permis_exclusifs_de_recherches_minières (#PERM) entre juillet et octobre 2023.

    Objectif : réaliser des démarches de #prospection dans un périmètre qui couvre plus de 850 km² et 42 communes situées entre la Bretagne historique et le Maine-et-Loire. La démarche, qui n’a été rendue publique qu’au début de l’année 2024, n’a pas manqué d’intriguer la population locale et les médias.

    Sur le papier, le CV de Keith Barron est hors du commun. En Europe, l’entrepreneur est encore peu connu. Mais il est célèbre dans le milieu minier américain. Dans la presse spécialisée, il est même présenté comme une star : c’est lui qui a découvert l’une des plus grandes mine d’or au monde, en 2006, la Fruta Del Norte, au Sud-Est de l’Équateur.

    L’histoire racontée par le géologue est digne d’un film d’aventure. Tout a commencé en 1998 en Équateur. Selon Keith Barron, cette année-là, il s’installe à Quito, la capitale, pour améliorer son espagnol, après avoir obtenu son diplôme en géologie à l’University of Western Ontario et avoir travaillé en Guyane et au Vénézuéla.

    Il est hébergé par une famille dont le père est professeur d’histoire, spécialiste des toutes premières cartes de la région amazonienne. Partageant son attrait pour les minerais, ce dernier attire l’attention du géologue sur deux sites, anciennement exploités par les conquistadors espagnols et recouverts par la jungle depuis : Sevilla del Oro et Logrono de los Caballeros (au sud de Quito).

    Keith Barron découvre l’une des plus grosses mines d’or au monde

    Le jeune homme se lance alors dans la recherche des cités oubliées, après avoir passé deux mois à étudier des documents dans des bibliothèques aux États-Unis et à Ottawa, au Canada. Une fois sur le terrain, la quête prend un tournant inattendu : Keith Barron et deux collègues trouvent des brèches aurifères dans la Cordillera del Condor (chaîne de montagnes à l’est de la cordillère des Andes, NDLR), située à proximité des deux cités.

    Pendant cinq ans, les trois hommes explorent minutieusement une zone de plus de 90 hectares quand, en mars 2006, ils tombent sur le jackpot : le site de la Fruta Del Norte, riche de 10 millions d’onces d’or (une once équivaut à 31,10 g). Deux ans plus tard, le trio vend la mine à la multinationale Kinross pour 1,2 milliard de dollars canadiens. Le magazine spécialisé The Northern Miner sacre alors Keith Barron et ses deux acolytes « personnalités minières de l’année ». Keith Barron entre dans la légende.

    Voilà pour ce qu’on appelle « le storytelling ». Mais William Sacher, enseignant canadien, chercheur à Quito, en Équateur, et titulaire d’un doctorat en géosciences, met en garde : « C’est un joli narratif qui parle de vieilles cartes, de flair, de chance et d’intuition. C’est un discours destiné aux investisseurs, mais la réalité, selon moi, est bien différente ».

    Pour William Sacher, les géologues spécialisés dans la recherche de minerai ont, avant tout, une démarche pragmatique : « Ils travaillent à l’aide de techniques spécifiques, de relevés scientifiques réalisés dans les sols par des organismes spécialisés (comme le Bureau de recherches géologiques et minières, BRGM, en France) et ils s’appuient sur des consultants expérimentés au niveau local ».

    Certains auraient également d’autres compétences un peu moins avouables : « Ils savent trouver les bonnes personnes pour avoir les bonnes infos et ils savent négocier pour repérer puis accéder aux bons endroits. Dans certains pays, ils peuvent même aller jusqu’à corrompre des fonctionnaires », croit-il savoir.

    Un beau discours destiné à séduire les investisseurs

    La nécessité d’élaborer un beau « storytelling » est liée au secteur dans lequel évolue Aurania Resources. Elle est ce qu’on appelle une « junior » dont le principal objectif est d’explorer les sous-sols à la recherche de minerai. Si elle en trouve, elle cède ensuite un permis d’exploiter, après approbation du ministère des Finances et de l’Industrie, à une « major » dont l’objectif est alors d’extraire le minerai trouvé.

    Dans la chaîne alimentaire du monde minier, les « juniors » sont les entreprises qui prennent le plus de risques financiers : « il faut un sacré alignement des planètes pour que l’endroit exploré puisse devenir, concrètement, une mine », souligne Williams Sacher.

    Les « juniors » font des hypothèses sur le contenu des sols, mais n’ont pas de certitude. Et elles mettront du temps à avoir des données solides : il faut entre trois et six ans pour réaliser des analyses exhaustives. Autant dire un siècle pour les investisseurs.

    C’est pourquoi, comme l’expliquent Brice Laurent et Julien Merlin, respectivement sociologues aux Mines ParisTech et au CNRS, dans leur article L’ingénierie de la promesse : le renouveau minier et la mine responsable : « les incertitudes géologiques ne permettent aux juniors d’estimer précisément les ressources que très tard, ce qui les oblige à réaliser un travail de conviction, reposant à la fois sur des éléments matériels et discursifs […], le travail réalisé par les juniors associe donc étroitement exploration géologique et communication adressée aux investisseurs. »

    Une société basée à Toronto, immatriculée aux Bermudes

    Derrière la belle histoire, il y a la réalité, plus prosaïque. Le siège social d’Aurania Resources est à Toronto, au Canada, mais elle est immatriculée au registre du commerce et des sociétés dans les Bermudes. Son principal actionnaire demeure Keith Barron, qui détient 43 % des actions, aux côtés d’autres investisseurs comme Haywood securities Inc, une société d’investissement canadienne, qui en possède 29 %, ou encore Citibank Canada, une banque canadienne, qui en détient 6 %.

    Son objet est ainsi défini : « l’exploration minière axée sur la sélection, le jalonnement ou l’acquisition de propriétés minières et l’exploration de ces propriétés pour des gisements potentiellement riches en or, cuivre, argent et autres matières premières de valeurs ».

    Son projet phare reste la poursuite du vieux rêve entamé par Keith Barron sur la piste de l’or en Équateur. Nommé « Lost Cities-Cutucu », le projet est composé de 42 permis d’exploitation qui couvrent plus de 2.000 km².

    Les opérations d’exploration en Bretagne représentent une stratégie typique des « juniors », si l’on en croit Brice Laurent et Julien Merlin qui citent le témoignage du président d’une junior interrogé au cours de leur recherche : « multiplier les projets d’exploration permet à la fois de minimiser le risque géologique, mais aussi de convaincre les investisseurs qu’au moins un projet d’exploration aboutira à une découverte valorisable. Une junior qui ne miserait que sur un seul projet ne serait pas perçue comme crédible sur les marchés financiers. »

    Réflexion que confirme Brezih Ressources : « les sociétés juniors fonctionnent sur le même principe que les start-ups, par exemple dans la recherche médicale et le développement de vaccins : elles doivent simultanément attirer des investisseurs privés via l’émission d’actions et mener des travaux de recherche pour éventuellement déboucher sur des découvertes ».

    Le géologue à l’assaut des sous-sols bretons

    Le géologue aux allures d’Indiana Jones a demandé, via la société Breizh Ressources, l’autorisation d’explorer les sous-sols bretons à la recherche d’or et d’une quarantaine d’autres minerais. À ce propos également, Keith Barron déroule une belle histoire. Son intérêt pour la Bretagne aurait été réveillé en juin 2022, quand il apprend que le Muséum national d’histoire naturelle de Paris (MNHN) expose le plus gros échantillon de pépite jamais trouvé en France. Il s’agit d’une pépite d’or de 3,3 kg découverte à Hennebont (56), qui contient 1,1 kg d’or (mêlé à du quartz), acquise par la Banque de France en 2022 et mise en dépôt au musée.

    Il explique que son équipe aurait contacté le musée pour en savoir plus. Celui-ci lui aurait alors appris que Le Journal du Morbihan avait déjà fait mention de cette pépite en juillet 1875 en ces termes : « Des ouvriers étaient occupés à casser des pierres sur le grand chemin qui conduit à Kervignac. Une d’elles, étant plus dure, que les autres, fut jetée de côté par le cantonnier […] le caillou en question, provenant d’une carrière de quartz, contenait un filon d’or d’une assez grande étendue, et qu’un expert aurait estimé, dit-on, valoir plus de cinq cents francs. »

    Puis, toujours selon l’histoire racontée par le géologue, une rencontre achève de le convaincre en juin 2023 de la nécessité de lancer des investigations dans la région. Keith Barron rencontre un exposant (désirant rester anonyme) au salon des minéraux de Sainte-Marie-aux-Mines, en Alsace, qui lui montre un échantillon aux caractéristiques équivalentes à celle du spécimen exposé au Muséum d’histoire naturelle, lui aussi trouvé dans la région d’Hennebont.

    Le géologue n’a plus aucun doute : il faut aller explorer ce sol breton. Vérifications faites par Splann ! auprès des différents acteurs concernés, les éléments concernant les pépites d’or sont véridiques. En revanche, le MNHN déclare ne jamais avoir été contacté par l’équipe de Keith Barron, « au titre de son expertise scientifique ».

    À partir de juin 2023, les démarches sont allées bon train. La société Aurania Resources, dirigée par Keith Barron, a constitué Breizh Ressources en septembre 2023. Son objet est « l’étude géologique, l’exploration des ressources minérales, l’étude et l’exécution de solutions de dépollution, traitement et valorisations d’anciens rejets miniers ».

    Le 21 juillet 2023, alors que Breizh Ressources était encore en cours de constitution, la société a déposé un premier permis d’exploration minière baptisée « Epona », qui concerne les communes de Kervignac, Nostang, Hennebont et Languidic. Puis, un deuxième le 5 octobre 2023, « Bélénos », étendu sur 440 km², deux départements et 18 communes. Et enfin, le 11 octobre 2023, « Taranis », couvrant 360 km², trois départements et 20 communes. À noter que les noms de ces permis font référence à des divinités gauloises de la mythologie celtique.

    Quant aux notices d’impact destinées à évaluer les éventuels dégâts environnementaux causés par ce type de recherches, elles ont été effectuées par le bureau d’ingénierie ENCEM Sud-Est, basé Vénissieux, près de Lyon, entre le 4 et le 19 juillet 2023 pour le dossier Epona et entre le 12 et le 28 juillet pour les dossiers Bélénos et Taranis [lire « Breizh Ressources, la société minière la plus discrète de l’ouest »].

    De son côté, Breizh Ressources relativise cette impression d’urgence en expliquant que ses géologues avaient « identifié depuis longtemps l’intérêt géologique du Massif armoricain » mais que leurs démarches avaient été freinées, jusque-là, par « le manque de volonté politique et la faible prise de conscience de l’importance de relocaliser l’approvisionnement en métaux stratégiques ».
    « Un pays à forte tradition minière »

    L’objet des trois permis de recherche ne se limite pas à l’or. Breizh Ressources a étendu ses investigations à une quarantaine d’autres minerais, dont l’antimoine, l’étain, le titane, le zirconium et le lithium. Selon ces documents, le total des opérations d’exploration s’élève à 1,95 million d’euros pour les deux premières phases de recherches des trois PERM. Et, si les résultats sont concluants, il faudra investir à nouveau pour financer la suite des opérations.

    C’est pourquoi Keith Barron est à la recherche de capitaux frais. Comme il aime le souligner, il s’est personnellement investi dans Aurania Resources : il a prêté 3 millions de dollars canadiens à la société en 2023. Le géologue, qui est régulièrement invité dans des émissions américaines et canadiennes de sites spécialisés ensuite retransmises sur le net, en profite pour tenter de convaincre des investisseurs potentiels.

    Dans ces vidéos, il déroule les éléments de son « storytelling » breton : la fameuse pépite à la taille inédite, les articles de journaux datant du début du siècle ou encore la légende de Jules César qui a fait fortune en Gaule avant de remonter à Rome. Il précise également que les métaux critiques, comme l’antimoine et le nickel, sont majoritairement importés en Europe et que le « vieux continent désire être autosuffisant ».

    Il parle même d’un fonds de 500 millions d’euros mis en place par Emmanuel Macron pour soutenir les investissements dans le secteur. Il s’agit, en effet, d’un fonds dédié aux métaux critiques créé en mai 2023 et l’État y participe via la Caisse des dépôts et consignations.

    Il prévient cependant que les démarches en France ne sont pas si faciles : « C’est un peu une black box (boîte noire, NDRL), il y a beaucoup de bureaucratie. Cela prend du temps mais nous travaillons avec les autorités. Les sous-sols sont la propriété de l’État, donc il faut une licence, ou quelque chose comme ça, pour extraire. »

    Tout en se montrant optimiste quant à l’issue des demandes : « C’est un pays qui a une longue histoire minière. Et puis partout, on a besoin d’emplois, non ? » In fine, on se demande si l’homme n’espère pas réitérer son exploit et gagner une deuxième fois le jackpot comme il l’a fait en Équateur lorsqu’il lâche « I am trying to do it again » dans un cri du cœur.

    Les vidéos et l’histoire d’Aurania Resources mettent beaucoup en avant Keith Barron. C’est lui qui a signé les documents officiels du PERM et qui s’est exprimé publiquement en un premier temps auprès des investisseurs. Mais il est entouré d’une équipe dont deux hommes sont particulièrement actifs en France : Jean-Paul Pallier et Stefan Ansermet.

    Le premier est d’origine bretonne, diplômé à l’Université de Brest et a débuté sa carrière au BRGM en Guyane en 1995 avant de rejoindre Aurania Resources en 2009. Le deuxième est conseiller spécial et a été l’un des fondateurs de l’entreprise. Ce sont eux qui portent les projets d’Aurania Resources en France via Breizh Ressources : ce sont les interlocuteurs des collectivités locales concernées par les trois PERM et des associations sur le terrain [lire notre second volet].

    Fin 2024, Jean-Paul Pallier est même apparu dans la presse au travers d’un article titré : « Breizh Ressources est une start-up qui ne gagne pas d’argent ».

    Les deux collaborateurs de Keith Barron ont également fait parler d’eux récemment en Corse où Aurania Resources a créé une entité au même profil que Breizh Ressources, #Corsica_Ressources : elle est implantée au niveau local, mais a, comme principal actionnaire, Keith Barron. Là-bas, l’équipe est intéressée par le nickel présent dans les galets et le gravier de deux plages du #Cap_Corse.

    On ne sait pas ce que va trouver le géologue dans les sous-sols français. Mais une chose est sûre : il est parti en quête de #minerai, d’aventures et de gloire.

    https://splann.org/enquete/intoxication-miniere-en-bretagne/keith-barron-recherche-or-bretagne
    #extractivisme #Canada #Corse #France

    • De l’or en Bretagne ? Les sous-sols du massif armoricain suscitent la convoitise d’une société minière canadienne | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/de-lor-en-bretagne-les-sous-sols-du-massif-armoricain-suscitent-la-conv

      Le projet a de quoi faire rêver ou inquiéter. Un groupe canadien souhaite pouvoir explorer le sous-sol breton afin d’y trouver de l’or, entre autres métaux stratégiques. Trois demandes ont été déposées, sur lesquelles Bercy pourrait se prononcer d’ici à la fin de l’année.

      Le sous-sol breton attise les convoitises. Or, cuivre, étain, zinc, antimoine, terres rares… Près de dix ans après l’abandon des projets Variscan, le massif armoricain est dans le viseur de Breizh ressources, une société lorientaise qui souhaite sonder les richesses souterraines à la recherche de métaux précieux pour de nombreuses technologies de pointe. Pour pouvoir conduire ses travaux, cette filiale du canadien Aurania a déposé, en 2023, trois demandes de permis exclusif de recherche. « Les dossiers sont en cours d’instruction », indique Guillaume Mamias, responsable environnement et relations institutionnelles chez Breizh ressources.

      Baptisé Taranis, le dossier le plus conséquent vise une zone de 360 km² sur 20 communes, de Ruffiac (56) à Guémené-Penfao (44) en passant par le nord de Redon (35). Le deuxième dossier, Belenos, cible, quant à lui, 441 km² et 18 communes en Loire-Atlantique et dans le Maine-et-Loire, tandis que le dernier, Epona, s’intéresse à une surface de 51 km² sur quatre communes à l’est de Lorient (Hennebont, Languidic, Nostang et Kervignac).


      Les Fougerêts, dans le Morbihan, fait partie de la zone couverte par le dossier Taranis.
      Nicolas Créach

      L’or d’abord ?
      Dans ses dossiers soumis aux services de l’État, Breizh ressources s’intéresse à une vingtaine de métaux critiques. « Mais si on regarde bien, on parle 35 à 40 fois d’or et très peu du reste… », pointe Jean Baranger, membre du collectif de riverains Stop Taranis. S’il est convaincu que le précieux métal est le principal objectif, c’est parce que, sous l’effet de la hausse de la demande, son cours s’est envolé. « Il était à 45 000 euros le kilo en 2022, on parle du double aujourd’hui. »

      Le métal doré est, par ailleurs, au cœur des interventions du président d’Aurania, Keith Barron. Connu pour avoir découvert une mine d’or en Équateur, dans les années 2000, l’homme en est convaincu : « Il y a une ou plusieurs sources d’or en ancienne Gaule dont on a perdu la trace », lance-t-il en 2023, lors d’un symposium.

      Si nous n’étions intéressés que par l’or, nous serions allés dans le Limousin ou au Canada.

      Breizh ressources l’assure toutefois : ses recherches seront bien « polymétalliques ». Certes, l’or permettrait de solvabiliser le projet mais « c’est plus une boussole qu’une fin en soi car lorsqu’on en trouve, c’est le signe de la présence potentielle d’autres métaux », explique Guillaume Mamias. Qui ajoute : « Si nous n’étions intéressés que par l’or, nous serions allés dans le Limousin ou au Canada ».


      Dans le Morbihan, un projet de recherche cible quatre communes : Languidic (photo), Hennebont, Nostang et Kervignac.
      Photo Le Télégramme/Nicolas Créach

      Une nouvelle consultation publique
      À l’étude depuis plusieurs mois, les demandes de Breizh ressources ont fait l’objet d’une consultation publique en ligne organisée par les préfectures, entre fin juin et fin juillet 2024. « Les habitants n’ont pas été prévenus. Tout s’est fait dans un contexte chahuté de dissolution de l’Assemblée nationale et de Jeux olympiques », déplore Pauline Pennober, de l’association Eau et rivières de Bretagne. « On a juste reçu un e-mail, un parmi d’autres… En plus, il y avait une erreur dans l’URL de la consultation », se souvient Didier Hurtebize, le maire de Saint-Congard (56), commune concernée par le projet Taranis. Breizh ressources, elle, dit multiplier les rencontres avec les élus afin d’expliquer ses projets.

      Des projets évalués par l’Autorité environnementale, qui a publié son avis et ses recommandations en février 2025. Breizh ressources a eu un mois pour éventuellement modifier ses dossiers et attend désormais une nouvelle consultation. Selon le ministère de l’Industrie et de l’Énergie, celle-ci sera lancée « entre mi-mai et mi-juin ». Bercy pourrait ensuite se prononcer sur les demandes de permis d’ici à la fin de l’année.

      Un territoire minier est un territoire sacrifié.

      Inquiétudes environnementales
      Alors qu’il ne s’agit que de sonder des terrains, la fronde, menée par Eau et rivières, s’organise pour alerter sur les conséquences des mines qui pourraient voir le jour : déchets, pollution, bruit, fortes consommations d’eau et d’énergie. « Un territoire minier est un territoire sacrifié », souligne Pauline Pennober, reprise par la députée LFI de Redon, Mathilde Hignet, dans une intervention à l’Assemblée, début mars.

      Face à ces arguments, Breizh ressources reconnaît que ses activités auront un impact mais souligne que « l’époque des mines à la "Germinal" est révolue » et veut croire en un modèle « responsable ». Tout en rappelant l’importance de la recherche minière pour la souveraineté, dans un contexte de concurrence mondiale acharnée, Guillaume Mamias fait valoir qu’il y a entre 1 et 5 % de chances d’aboutir à une mine et que le processus prend dix à quinze ans minimum. « Un permis de recherche n’est pas la voie royale vers une mine, c’est le début du chemin. »