• La flor de la vida | IDFA
    https://www.idfa.nl/en/film/434146f3-58ab-4d92-8e20-41a66e437a17/la-flor-de-la-vida

    This is a film about love, related by people who should know: all the participants are at least 80 years old. Do they look back on a passionate life with many lovers, or were they in a stable marriage that lasted more than half a century? What starts out as a collection of interviews soon zooms in on the turbulent love lives of 83-year-old Aldo and his wife Gabriella. Aldo’s narcissistic character has prompted him to record all the significant moments in their long life together in home videos. Not only are we transported through these stories, photos and videos into a world of nostalgia, but we also see Aldo watching the films of his life, including one of him as a young man kissing his newborn son. This evokes a familiar feeling of melancholy: being able to see what was, but not to touch it. When Aldo tells filmmakers Adriana Loeff and Claudia Abend that their visits are a welcome feature in his often empty days, it becomes painfully clear how growing older goes hand in hand with loneliness and loss.

    https://vimeo.com/398229095

    #vieillesse #vieillir #amour #couple #vie #docu

  • Un gars, une fille : portrait du mâle en couple - Les couilles sur la table - Binge Audio
    https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/un-gars-une-fille-portrait-du-male-en-couple

    Au-delà des singularités de chaque couple, quels sont les schémas de comportements masculins les plus répandus ? Comment se mettent-ils en place, comment les expliquer ?

    Jean-Claude Kaufmann, sociologue, analyse depuis trente ans ce qu’est le couple hétérosexuel aujourd’hui. Dans plusieurs de ses ouvrages, il élabore des « idéaux-types masculins », c’est à dire des comportements, des attitudes, des positions caractéristiques de la masculinité. Pas des comportements obligatoires, mais des grandes tendances : par exemple, l’idéal-type de « l’homme-enfant » ou de « l’élève coupable ».

    Son dernier livre, « Pas ce soir », est une enquête sur le consentement sexuel en couple : il montre qu’un schéma dans lequel l’homme a beaucoup plus de désir sexuel que sa conjointe est très répandu, même si bien sûr la situation inverse existe ; toute la question étant de savoir pourquoi, et comment le couple se débrouille avec ce déséquilibre. Qui finit par se forcer ? Qui pense avoir le droit de contraindre l’autre ? Qui se tait ? Comment est-ce qu’on en parle, et surtout pourquoi est-ce que le plus souvent, on en parle pas ?

    Parce que les points de désaccord entre Victoire Tuaillon et Jean-Claude Kaufmann sont nombreux, le ton de cet épisode est assez différent des précédents.

    #couple #sexualité #ménage #sociologie #audio

    Si vous n’avez jamais entendu un sociologue expliquer qu’il s’en fout de la théorie et de citer des théoriciennes (donc il a dû avoir sa thèse en ne citant aucune théorie, c’est comme ça qu’on fait quand on est un #grand_homme), qui prétend à la neutralité mais qui exprime toujours un biais androcentré (et très complaisant envers les hommes), c’est ici.

    il faut impliquer les hommes

    les femmes doivent se faire « ethnographes » pour comprendre comment leur mec fonctionne et espérer les changer (éthologue, à ce compte)

    disponible pour le désir

    mais celui de qui ?

    Il utile le mot « caresse » pour un geste dont il admet qu’il est perçu comme une agression. Le tout après avoir décrit un viol conjugal avec une focalisation complaisante sur l’homme qui te fait comprendre pourquoi il a des besoins.

    C’est une horreur, j’ai pas pu finir. Si y’en a qui documentent le #masculinisme dans toutes ses versions, ici égalitariste en théorie, welcome !

  • Faut-il payer pour trouver un mec ou une meuf ?
    https://art19.com/shows/splash/episodes/c087fdbc-55c3-4870-b32a-7827d84ddc02

    Les applications de rencontre veulent-elles nous voir tomber amoureux ?

    Tinder, Bumble, Okcupid, Happn... ces applications de rencontre caracolent en tête des ventes d’applications. Comment leur business model sert-il à la rencontre amoureuse et sexuelle de ces utilisateur.ice.s, tout en voulant les voir revenir sur l’application ? Comment les stéréotypes de genre influent-ils sur leur algorithme ?

    Ce sont les questions que se pose la journaliste Léa Lejeune dans ce nouvel épisode de Splash. Pour y répondre, elle a rencontré la journaliste Judith Duportail, autrice de l’enquête L’amour sous algorithme (Editions La goutte d’or) et le fondateur de l’application de rencontres Happn, Didier Rappaport.

    Note : Tinder a officiellement déclaré avoir abandonné l’utilisation de « l’elo score ».

    #couple #amour #séduction
    Intéressante émission sur l’#économie des sites de #rencontres.
    #freemium #algorithme
    Et la sociologie de l’amour intéressera aussi : #incels, #femcels, qui sont les groupes désavantagés sur les sites ?

  • Lydia Chagoll, rebelle
    https://www.solidaire.org/articles/lydia-chagoll-rebelle
    https://leblognotesdehugueslepaige.be/lydia-chagoll-rebelle)

    Témoin et actrice, victime et combattante : Lydia Chagoll a traversé les tragédies du XXe siècle avec une détermination qui ne l’a jamais quittée jusqu’à son dernier souffle le 23 juin dernier.

    Elle était née en Hollande en 1931, dans une famille juive dont le père est un journaliste antifasciste. En 1940, lors de la débâcle, Lydia passe en Belgique avant de se réfugier dans les Indes néerlandaises où elle passera trois ans dans différents camps de concentration japonais jusqu’en 1945 alors qu’une grande partie de sa famille est gazée à Sobibor. Expérience évidemment fondatrice qui alimentera à la fois ses inlassables combats antifascistes et antiracistes et sa lutte pour les droits des enfants.[1] Par ses films et par ses livres, mais aussi par les visites qu’elle guide à Auschwitz[2], Lydia Chagoll consacre une grande partie de sa vie à la mémoire de la Shoah, mais aussi à celle de la déportation et du génocide des Roms et Sinti (« Tsiganes »)[3]. Elle sera aussi — et en même temps —, comme juive disait-elle, une ardente combattante pour les droits des Palestiniens. Ce qui lui vaudra les foudres d’une partie de sa communauté d’origine. Au lendemain de la guerre, la première partie de la vie professionnelle de Lydia Chagoll est consacrée à la danse. Elle est danseuse et chorégraphe et fonde sa propre troupe. Déjà, elle écrit sur la danse avec ce souci d’intégrer la réflexion et les interrogations sur la création artistique.

    En 1974, sa rencontre avec le cinéaste Frans Buyens (1924-2004)[4] constitue le tournant de sa vie. Lydia et Frans vont constituer un couple exceptionnel par la force de leur amour et la richesse de leur complicité créatrice et politique. Ils ne sont pas fusionnels, mais égalitaires en discussion permanente dans l’écoute respectueuse, mais sans concession de l’apport de chacun. e. Frans est déjà un cinéaste reconnu. Journaliste, écrivain, pamphlétaire et réalisateur autodidacte. Il a réalisé le seul film consacré aux grèves 60-61 (Combattre pour nos droits). « Je suis un cinéaste idéologue », disait Frans qui réalise de nombreux documentaires politiques, mais aussi artistiques, avec notamment deux films essentiels consacrés à Frans Masereel sans oublier plusieurs films de fiction dont le très beau récit autobiographique consacré à la mort de sa mère par euthanasie (Minder dood dan de anderen (Moins morte que les autres, 1992[5]).

    À partir de 1974 et jusqu’à la mort de Frans, le couple va réaliser ensemble 31 films. L’œuvre est immense. On ne retiendra ici que la somme emblématique consacrée à l’histoire du nazisme et à la mémoire de ceux qui l’affrontèrent : 540 minutes, 9 films dont 4 sur l’histoire proprement dite et 5 films constitués de témoignages de survivants et de combattants. La forme est rigoureuse, radicale, inventive. Des plans fixes [iconographie du nazisme] pour l’histoire, des entretiens face caméra, avec trois dimensions de plans, sur le même fond teinté de couleurs différentes selon les époques. Le titre du film est essentiel : « Savoir Pourquoi »[6]. Les deux mots donnent tout leur sens au film. Il s’agit bien d’aller aux racines du nazisme qui n’est pas un accident de l’histoire ni un simple dévoiement du nationalisme, mais le fruit d’un système d’exploitation. Il s’agit aussi d’armer les générations futures contre le retour de ce mal absolu. « Savoir Pourquoi » fait œuvre de connaissance et de réflexion, mais ne verse pas dans le pédagogisme élémentaire. Le travail sur le rapport entre la voix et l’image est sans nul doute fondamental pour créer la distanciation que Chagoll et Buyens recherchaient.

    Ayant eu la chance de travailler quelques fois avec eux, je me rappelle ici de cette exigence sur l’utilisation de la voix — et donc du texte —. Alors que je faisais une des « voix off » du film, je me souviens avoir passé des dizaines d’heures en studio avec eux. Débats politiques passionnants et parfois heurtés sur le texte lui-même, mais surtout difficulté d’affronter au mieux leurs choix techniques et artistiques. Contrairement à l’usage, le couple refusait que l’on voie les images que nous commentions. On enregistrait le texte « à blanc » pour ne pas se laisser porter — ou déformer — par l’émotion qu’un plan pouvait engendrer. Ils nous faisaient travailler sur le sens du texte et en exigeant une discipline vocale sans faille. Le résultat en était étonnant : après mixage, l’émotion n’était pas absente, mais surtout « on savait pourquoi »…                                  

    L’œuvre Chagoll-Buyens est tout entière dans cette démarche intellectuelle et cette écriture cinématographique. Elle a marqué de son empreinte l’histoire du documentaire en Belgique. Paradoxalement leur cinéma salué dans de très nombreux festivals internationaux n’a jamais obtenu la reconnaissance qu’il méritait dans leur propre pays.

    Trente et un films communs, après la mort de Frans, en 2004, Lydia achèvera seule le 32e qui était une autobiographie croisée [Duo Portrait, 2006] et qui illustre superbement leur parcours généreux et rebelle.

    Il y a un peu plus d’un an, je présentais avec Lydia son dernier film « Félix Nussbaum », portrait du peintre mort à Auschwitz et dont l’œuvre oubliée sera redécouverte après la guerre. Dans cette biographie à la fois empathique et rigoureuse, Lydia fait revivre — et découvrir — une peinture marquée par l’émotion et l’histoire. Après la projection, autour d’un verre, on a refait le monde comme toujours en associant le souvenir de Frans. À la fin de notre longue conversation, Lydia, pourtant fatiguée et malade, mais requinquée par la projection et la réaction du public m’a dit « Eh bien Huge — c’est ainsi qu’elle prononçait — je pense que je vais encore en faire un… ». Elle avait alors 88 ans. Lydia, éternelle combattante.

    (article paru sur le Blog de Hugues Le Paige : https://leblognotesdehugueslepaige.be/lydia-chagoll-rebelle)
    [1] « Au Nom du Führer » ( 1977) : documentaire sur l’enfant aryen et « non aryen » sous le régime nazi et » La petite peau blanche devait courber la tête devant l’empereur Hirohito » (2003) d’après son propre récit autobiographique.
    [2] En collaboration avec la Fondation Auschwitz : voir https://auschwitz.be/fr/accueil/agenda/deces-de-lydia-chagoll-23-juin-2020
    [3] « Ma Bister », 2014
    [4] Voir mon article consacré à Frans Buyens dans la revue Politique : https://www.revuepolitique.be/des-hommes-contre
    [5] Ce sera le premier film belge consacré à la question de l’euthanasie
    [6] Coproduit par Image Création avec la participation de la RTBF ( une autre époque…), ces films sont aussi à la disposition du service public qui peut donc les rediffuser à sa meilleure convenance… On ne doute pas qu’un hommage sera ainsi rendu à Lydia Chagoll et à Frans Buyens.

    #Femme #combat #cinéma #documentaire #combat #antifacisme #antiracisme #Shoah #déportation #couple #Frans_Masereel #Histoire #social

  • Couples Separated by Europe’s Travel Bans Fight to Be Reunited - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2020/07/08/world/europe/couples-separated-eu-travel-ban.html

    She lives in São Paulo, Brazil, and her fiancé, Horst Schlereth, is in Germany. Before the coronavirus put everything on hold, Ms. Lobato had planned to go to Germany this spring to prepare for their wedding. Now their daily calls are filled with fretting over when they will reunite.
    “We feel completely stuck in this situation,” she said. “I normally don’t cry in front of him, but I cry alone. It’s really a horrible feeling.” The pair are among a number of separated, unmarried couples who have rallied on social media for changes to the European Union’s travel restrictions, using the hashtag #LoveIsNotTourism and #LoveIsEssential. Unlike most married people, they do not have a right to enter the European Union to be reunited with their partners

    #Covid-19#migrant#migration#sante#santementale#regroupementfamilial#couple#restrictionsanitaire

    • Il y a d’un côté le sentiment de rejet permanent. D’extrême solitude. Personne qui vous touche, qui vous regarde, qui vous aime, qui vous écoute. Ce sentiment de ne pas exister aux yeux d’autrui. Et de l’autre, la frustration de voir des gens plus beaux qui sont désirés et l’injustice que cela représente.

      Ce qui est le plus frappant dans les messages que ces femmes écrivent sur les forums de discussion, c’est la véritable haine d’elles-mêmes que certaines expriment, leur dégoût pour qui elles sont. Elles se félicitent par exemple de devoir porter un masque en ce moment.

      La violence envers elles-mêmes, c’est le point qui les différencie le plus des incels. Elles assument la responsabilité de leur malheur parce qu’elles se jugent répugnantes, dégoûtantes, alors que les incels pensent essentiellement que tout est de la faute des femmes, qui sont des connasses.

      Les femcels dénoncent également le fait d’être pénalisées dans leur vie quotidienne. Elles ont peu d’ami·es, elles se disent ignorées par les profs pendant leurs études, elles obtiennent moins de promotions au travail que les Stacy, elles se sentent moins respectées dans la rue, au supermarché, voire carrément ignorées.

      Ce sont des vies de souffrance qui s’expriment. Et derrière la haine de soi reviennent des témoignages de harcèlements, d’insultes, d’humiliations, de maltraitances familiales.

      Il me semble que la différence, c’est que les mecs ne se remettent jamais en cause, blâment les femmes, trouvent ça injuste... Alors que les femcels se blâment et ont une histoire d’être blâmées par d’autres pour leur non-concordance avec l’image de la femme idéale.

      Quant à leur « privilège » sur les incels : qu’elles peuvent toujours trouver un mec pour les baiser par derrière pour pas voir leur tronche (vieille blague macho), leur déchirer les muqueuses à coup de bite et leur cracher à la gueule après, c’est en effet un privilège douteux ! Les incels, eux, soit ils ne savent pas se montrer comme des mecs différents de ce modèle, soit ils veulent des bonnes meufs pour les valoriser... c’est bien eux qui demandent beaucoup !

      #célibat #couple #incel #femcel

    • Perso, je suis peut-être bête, mais parler de «  femcels  » revient à symétriser les «  incels  », un peu comme la connerie du «  racisme antiblanc  » qui permet de mettre sous le boisseau la question centrale de la domination et de l’oppression, de dépolitiser ces questions pour les réduire à des «  options  » individuelles, voire de les psychiatriser pour encore plus d’individualisation.

  • #Sans-papiers, mais pas sans #droits

    Sans-papiers, mais pas sans droits s’adresse aux sans-papiers et aux personnes qui les accompagnent.

    Contrairement à ce que l’on croit trop souvent, les étrangers et étrangères en situation irrégulière ou précaire sur le territoire français ont des #droits_fondamentaux.

    Cette note pratique recense et explicite ces droits.

    Elle est constituée de #fiches_synthétiques et thématiques réunies par catégorie de droits ou de thèmes : #Citoyenneté (aide aux sans-papiers, contrôle d’identité, droit d’association et droit syndical), #Santé (assurance maladie, AME, dispositif soins urgents et vitaux, lieux de soins, IVG), #Vie_quotidienne (domiciliation, compte bancaire, services postaux, impôt, aide juridictionnelle, culture), #Couples (mariage, pacs, concubinage), #Enfants (naissance et reconnaissance, ASE, PMI, école, bourses scolaires, cantine et activités périscolaires), Aides diverses (collectivités locales, transports), #Hébergement, #Logement, #Travail (accident du travail, emploi illégal, régularisation, conseil de prud’hommes).

    Sans-papiers, mais pas sans droits a aussi pour vocation d’inciter à faire valoir ces droits, notamment au moyen d’actions collectives, à ne pas s’arrêter aux éventuels risques encourus et, surtout, à ne pas céder aux abus commis, notamment par les autorités administratives.

    Cette publication est une invitation à un #combat_citoyen.

    A télécharger ici :
    http://www.gisti.org/spip.php?article6247#tele
    #manuel #guide #migrations #Le_Gisti #Gisti #France

    ping @karine4

  • « Je suis devenu un pestiféré en l’espace d’un mois » : comment le confinement a précipité les séparations
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2020/05/21/notre-mariage-a-explose-comment-le-confinement-a-precipite-les-separations_6

    Par Cécile Bouanchau

    En mettant fin à une certaine routine, le confinement a agi comme un puissant révélateur des insatisfactions au sein du couple – jusqu’à ce que la séparation apparaisse comme la seule solution.

    Quand est-ce qu’une histoire bascule ? Pour Julien (les prénoms ont été modifiés), c’est lorsqu’il a confié à sa femme qu’il aimerait passer un week-end romantique avec elle plutôt que de s’occuper des enfants. Simon, lui, a exaspéré son amoureuse en prenant une douche trop longue. Pour Vincent, une dispute sans issue s’est déclenchée quand il a reproché à son épouse de laisser toutes les lumières allumées dans la maison – « C’est pas Versailles ici ! ». Tous se souviennent de la date de cette dispute anodine qui a fait chavirer leur couple. Tous se sont séparés pendant le confinement.
    « Le confinement est un point de rupture. Cette période a un effet accélérateur, un effet grossissant, où l’on ne peut plus mettre nos problèmes sous le tapis, comme on le fait habituellement », constate Claire Marin, philosophe, autrice de Rupture(s) (L’Observatoire, 2019), qui décrit le confinement comme « une épreuve de vérité qui empêche de se mentir à soi-même ». La psychopraticienne Cécile Guéret abonde :
    « Le confinement confronte les couples à ce qu’ils évitaient de voir avant, quand chacun travaillait, sortait avec des amis ou dînait en famille. »

    Trois témoins, trois hommes (J., S. V.).
    Trois analystes, trois femmes (C., C., C., journaliste, expertes)

    est-ce que c’est aussi marqué derrière le #paywall ?
    Mystère !

    • « Je suis devenu un pestiféré en l’espace d’un mois » : comment le confinement a précipité les séparations
      Cécile Bouanchaud, Le Monde, le 21 mai 2020

      Quand est-ce qu’une histoire bascule ? Pour Julien (les prénoms ont été modifiés), c’est lorsqu’il a confié à sa femme qu’il aimerait passer un week-end romantique avec elle plutôt que de s’occuper des enfants. Simon, lui, a exaspéré son amoureuse en prenant une douche trop longue. Pour Vincent, une dispute sans issue s’est déclenchée quand il a reproché à son épouse de laisser toutes les lumières allumées dans la maison – « C’est pas Versailles ici ! ». Tous se souviennent de la date de cette dispute anodine qui a fait chavirer leur couple. Tous se sont séparés pendant le confinement.

      « Le confinement est un point de rupture. Cette période a un effet accélérateur, un effet grossissant, où l’on ne peut plus mettre nos problèmes sous le tapis, comme on le fait habituellement », constate Claire Marin, philosophe, autrice de Rupture(s) (L’Observatoire, 2019), qui décrit le confinement comme « une épreuve de vérité qui empêche de se mentir à soi-même ». La psychopraticienne Cécile Guéret abonde :

      « Le confinement confronte les couples à ce qu’ils évitaient de voir avant, quand chacun travaillait, sortait avec des amis ou dînait en famille. »

      En mettant fin à une certaine routine, le confinement a agi comme un puissant révélateur des insatisfactions au sein du couple – jusqu’à ce que la séparation apparaisse comme la seule solution. Alors que le déconfinement a débuté lundi 11 mai, de nombreux couples amorcent cette étape chacun de leur côté.

      « Sempiternelles disputes »

      « Après des semaines de montagnes russes, j’ai repris ma voiture et toutes mes affaires, sous une pluie battante », confie Simon, 33 ans, décrivant « une scène digne d’un film, où les deux amants se séparent en larmes ». Deux mois plus tôt, ce consultant en informatique de Bruxelles avait pris la route, parcourant 1 500 kilomètres pour rejoindre sa compagne en Pologne. « Je me souviens de mon euphorie en franchissant la frontière polonaise deux heures avant qu’elle ferme », raconte le jeune homme, dont « l’enthousiasme des retrouvailles » a vite été douché par le prosaïsme de la vie domestique durant cette période. « Avec le télétravail, l’appartement – qui est très petit – semblait encore plus exigu », résume Simon, qui avait déjà vécu quelques mois chez Louisa, au début de leur relation, il y a deux ans.

      Le trentenaire qui se dit « réticent au télétravail » s’est retrouvé à bosser dans la baignoire ou les toilettes, quand il n’allait pas se réfugier dans sa voiture. « Les contraintes liées à ce huis clos ont joué », explique-t-il, décrivant « les sempiternelles disputes » et « le sentiment de mal-être » induit par le confinement.

      Julien dépeint lui aussi « le climat anxiogène qui a fini par anéantir le peu de chances que nous avions de nous réconcilier ». « On traînait depuis plus d’un an un problème de confiance, et le confinement nous a tirés vers le bas », lâche l’infirmier de 36 ans, évoquant la difficulté à gérer ses enfants, alors que lui et sa compagne travaillaient à l’extérieur.

      Pour Vincent, le confinement a mis fin à un rituel qui faisait tout le sel de son histoire d’amour avec Morgane, de vingt-quatre ans sa cadette. Chaque jour, tous deux se rendaient aux écuries, pour vivre leur passion commune pour l’équitation. « C’était ce qui consolidait notre couple, ce qui le rendait beau, mais tout s’est arrêté avec le confinement », raconte le commercial de 54 ans, marié depuis deux ans.

      Pour Laura aussi, les projets communs ont connu un coup d’arrêt le 16 mars. Installée dans une relation à distance avec son compagnon, elle a passé le confinement en Suisse, alors que Charles était en France. « Avant, on avait mille projets pour tenir à distance, mais avec le confinement, la situation était tellement incertaine qu’on était incapable de se projeter », confie la jeune femme de 29 ans, qui devait s’installer avec Charles en septembre. « Le confinement a fait exploser notre histoire en plein vol », estime cette employée dans la finance, qui résume en quelques mots une idée défendue par de nombreux autres : « On n’en serait pas là sans le coronavirus. »

      « Un électrochoc »

      Pour les spécialistes du couple, si le confinement apparaît comme un catalyseur des difficultés de la vie à deux, il ne peut expliquer à lui seul une séparation. « Pour la majorité de mes patients qui se séparent, les problèmes étaient latents », insiste Cécile Guéret, autrice de l’ouvrage Aimer, c’est prendre le risque de la surprise. Eloge de l’inattendu dans la rencontre amoureuse (Albin Michel, 208 p., 17,90 €).

      L’avocat Arnaud Sarrailhé, qui a vu le nombre de demandes de divorce doubler durant les dernières semaines du confinement, assure que « les causes de la rupture sont les mêmes qu’en temps normal ». « On ne se sépare pas car le confinement se passe mal », constate-t-il, assurant avoir été contacté par tous types de profils, du couple marié depuis quelques mois à la famille unie depuis une dizaine d’années.

      « Notre couple n’était pas au beau fixe », reconnaît Julien, l’infirmier père de deux enfants, selon qui « le confinement a agi sur [son] ex-femme comme un électrochoc ». Résigné, il poursuit :

      « La menace que représentait le Covid-19 sur nos vies lui a fait prendre conscience qu’elle ne voulait plus attendre, qu’elle devait reprendre sa vie en main, et que cela passait par notre séparation. »

      Selon Cécile Guéret, l’épidémie « révèle avec acuité notre sentiment de finitude ». « Cette conscience que nous sommes mortels nous oblige à nous poser des questions sur la manière dont on habite notre existence et à prendre des décisions qui ont du sens pour nous », poursuit la psychopraticienne.

      En couple depuis deux ans avec un homme rencontré lors d’une mission humanitaire, Chloé constate que « le manque de perspectives » lié au confinement l’a « incitée à se projeter » dans son couple. A l’orée de ses 30 ans, « sans avoir pris le temps d’en discuter avant », il a fallu « se rendre à l’évidence » :

      « Il ne veut pas d’enfant et veut repartir à l’étranger ; moi j’ai besoin de stabilité et envie de fonder une famille. »

      Le 26 avril, distance oblige, c’est par WhatsApp que Charles a fait part à Laura de ses doutes existentiels : « J’ai pris beaucoup de recul pendant ce confinement. J’ai pris conscience que j’avais moins de sentiments pour toi. L’idée de te retrouver me séduit moins qu’avant. » Une claque pour celle qui considère encore Charles comme « l’homme de sa vie », décrivant « un couple joyeux et stable ».

      Le processus de deuil rendu plus difficile

      Chez les couples formés récemment, cette période a permis de découvrir l’autre et de s’apercevoir de leur incompatibilité. « Le confinement a clarifié notre histoire en mettant en lumière sa fragilité », reconnaît Simon, le consultant en informatique parti rejoindre sa compagne polonaise, qui peut désormais lister une myriade de choses qui dysfonctionnaient dans sa relation : « on rigolait peu ensemble », « il manquait de la complicité », « elle était matérialiste ».

      Vincent, lui, n’a eu aucune explication. Le 2 avril, après leur dispute anodine, Morgane lui a annoncé qu’elle voulait le quitter. Quelques jours plus tard, elle amorçait une procédure de divorce sur Internet. « Je suis devenu un pestiféré en l’espace d’un mois, sans comprendre, c’est très violent », confie Vincent, décrivant « une situation invivable », qu’il surmonte à grand renfort d’antidépresseurs. De nombreuses personnes séparées, mais confinées ensemble, confient avoir vécu un enfer, décrivant un quotidien partagé entre disputes et indifférence.

      Comme dans toute séparation, cette période charrie une grande tristesse. Quittée quelques jours après le 16 mars, une internaute a décidé de partager sa solitude et sa colère sur le compte Instagram « cœur confiné ». « Et sinon ? A partir de quand on arrête de pleurer ? », « Ne pas stalker, ne pas stalker… », « Vivement le 11 mai je vais enfin pouvoir aller crever ses pneus », « C’est comme si la vie était sur pause », écrit-elle sous anonymat, presque quotidiennement.

      Une tristesse à laquelle s’ajoute un profond sentiment d’isolement, causé par le confinement. « Dans le processus de deuil, il y a ce qu’on appelle une sociologie de la rupture, qui consiste notamment à trouver du réconfort auprès de ses proches », souligne Claire Marin. Privées de ce cheminement psychique, « les personnes séparées restent bloquées dans leur colère ».

      Pour cette raison, Chloé a préféré ne pas « acter sa séparation tant que les bars ne seraient pas rouverts ». En attendant, le contexte aidant, elle « ne se rend pas trop compte ». Que se passera-t-il quand cette période de déconfinement sera vraiment terminée ? L’internaute derrière le compte « cœur confiné » a déjà anticipé un grand besoin de soutien : « Si j’ai envie de le rappeler, vous serez là pour m’en empêcher ? Promis ? »

      #coronavirus #confinement #couples #séparations #ruptures

    • La retraite fait un peu le même effet à pas mal de couple  : obligé de fréquenter l’autre à longueur de journée, on se rend compte qu’on croisait un étranger.

      C’est en partie ce qui nous rend fous avec le proprio qui vit 400m + loin, mais qui a son atelier à 10 mètres de notre porte.
      Tant qu’il bossait, il nous pourrissait que les soirées et le WE. Mais depuis qu’il est à la retraite, il passe tout son temps autour de son hangar de merde, à faire pétarader tracteur, bétonneuse, compresseur, etc. (il s’en est payé des jouets, avec notre loyer  !)  : on se tape son bruit 7/24. En gros, il rentre chez lui pour pioncer et mettre les pieds sous la table. Et l’été, les journées sont looooooooooooogues  !

  • Sondage : après le confinement,1 couple sur 10 va prendre ses distances
    http://www.leparisien.fr/societe/sondage-apres-le-confinement-1-couple-sur-10-va-prendre-ses-distances-05-

    Si proche et désormais si loin... Chez un peu plus d’un couple sur dix vivant ensemble, la proximité physique liée au confinement n’a pas été synonyme de lune de miel. Bien au contraire. L’isolement à domicile pour ces conjoints a fait émerger le désir de prendre ses distances avec sa moitié, voire la volonté de rompre définitivement (4 % d’entre eux). À partir du 11 mai, il y aura donc sans doute davantage de personnes sur le marché des célibataires. C’est ce que montre une étude que nous dévoilons, réalisée par l’Ifop pour charles.co, un site de consultations en ligne de médecins sexologues.

    [...] Notons également que si le confinement venait à être de nouveau prononcé, pas question de le refaire avec son ou sa partenaire (même si on l’aime toujours) selon 12 % des sondés : « Ce sont les femmes qui se distinguent ici, surtout en voulant être confinées seules. Les problématiques de la répartition des tâches ménagères et de la gestion des enfants, où elles sont davantage sollicitées, peuvent créer des conditions de frustration amenant à vouloir s’éloigner » , analyse François Kraus, directeur du pôle Politique/Actualité à l’Ifop.

    #marché_des_célibataires #travail_domestique #femmes

  • ‘I feel like a 1950s housewife’ : how lockdown has exposed the gender divide | World news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2020/may/03/i-feel-like-a-1950s-housewife-how-lockdown-has-exposed-the-gender-divid

    It doesn’t matter whether a woman is working from home, working outside the home or not working at all: the research reveals she is typically spending at least an extra hour-and-a-half on childcare and home schooling every day, compared to the average man in the same circumstances.

    The research, carried out by economists from the universities of Cambridge, Oxford and Zurich between 9 and 14 April, indicates that a woman who is at home – whether or not she is formally working – is affected by this gender divide. Both employed and unemployed mothers are typically spending around six hours providing childcare and home schooling every working day. By contrast, the average father at home is only spending a little over four hours on childcare and homeschooling each working day, regardless of his employment status.

    “Whatever situation you have, on average it’s the woman doing more, and it’s not because she’s working less” says Dr Christopher Rauh, an economist at Cambridge University.

    The gender divide is even larger in high-income households.

    At the same time, there is evidence that women’s contributions outside the home are decreasing. There has been a drop in the number of solo-authored academic papers submitted by women, while submissions by male academics have increased. Similarly, at the Philosophy Foundation, the majority of the organisation’s work is now being carried out by men. “This is because most of our female philosophers are having to focus on childcare and home education” says co-CEO Emma Worley.

    cc @cdb_77
    #travailleuses #travail_gratuit #couple #famille

  • Juste Avant

    Dans « Juste Avant », un documentaire en 7 épisodes, sortie le 1er décembre 2019, Ovidie questionne la façon dont on éduque une adolescente quand on est mère et féministe, à travers une série de conversations avec sa fille de 14 ans. Les échanges mère-fille s’entrecroisent avec les témoignages des proches et les réflexions sur sa propre construction.

    Juste Avant (7/7) - Epilogue

    Juste Avant (6/7) - Sois belle et bats-toi !

    Juste Avant (5/7) - Toi, moi, et notre petit matriarcat

    Juste Avant (4/7) - Le temps de la capote à 1 franc

    Juste Avant (3/7) - « Tu sais ce que c’est le consentement ? »

    Juste Avant (2/7) - La maman ou la putain

    Juste Avant (1/7) - Moi à ton âge

    http://www.nouvellesecoutes.fr/podcasts/intime-politique

    #maculinity #paternalistic #nightmare #digital_penetration #consent #college #high_school #social_network #Instagram #Snapchat #pressure #toxic_relationship #rape #post_MeToo #safe_place #sexuality #equality #contraception #STI #AIDS #HIV #school #abortion #condom #morning-after_pill #practical_knowledge #theoretical_knowledge #political_reflexion #distance #third_party #vaccination #pregnant #youth #traumatism #mariage #couple #tradition #divorce #matriarchy #co_parent #food #internet #beauty #weight_watchers #epilation #awareness #body

  • [Vous faites quoi ?] Les entretiens # 6 Élie et Lié
    http://www.radiopanik.org/emissions/vous-faites-quoi-/les-entretiens-6-elie-et-lie

    Un des exemples de vie familiale en #confinement

    La grande expérimentation globalisée met en évidence toutes les disparités et les injustices inhérentes au système - On ne vit pas toustes le même confinement - depuis un palais avec parc ou dans un appartement 2 chambres avec plusieurs #enfants sans même un balcon, l’expérience est singulièrement autre.

    #famille #pandémie #radioPandémik #couple #famille,enfants,pandémie,confinement,radioPandémik,couple
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/vous-faites-quoi-/les-entretiens-6-elie-et-lie_08801__1.mp3

  • Le travail domestique est la matrice pour penser le travail gratuit. Réflexions sur les frontières du travail avec Maud Simonet

    par Julia Burtin Zortea et Lucie Gerber

    https://pantherepremiere.org/texte/le-travail-domestique-est-la-matrice-pour-penser-le-travail-gratui

    "Alors que la gestion de la pandémie de COVID-19 accélère les dynamiques de mise au travail de certaines catégories de population par l’État sans contrepartie financière (ou si peu), nous vous proposons la lecture de cet entretien avec la sociologue Maud Simonet publié dans le dernier numéro de Panthère Première (printemps-été 2020), paru juste avant le confinement.

    Justifié par les rhétoriques du « sacrifice national », du « civisme » et de l’ « altruisme », le recours au travail gratuit (ou quasi gratuit) des étudiant·es infirmier·es, des réfugié·es et des milliers de femmes qui cousent des masques à domicile met en lumière un phénomène structurel. Pour comprendre les logiques à l’œuvre, la sociologue Maud Simonet, auteure de l’ouvrage Travail gratuit : la nouvelle exploitation ? (Éditions Textuel, 2018) propose de revenir à la critique féministe du travail domestique."

    #travail_gratuit #travail_domestique #état #maud_simonet

  • ’Talk like Doraemon’ : Malaysian ministry issues tips for wives during COVID-19 movement control order - CNA
    https://www.channelnewsasia.com/news/asia/coronavirus-malaysia-ministry-tips-wives-nagging-doraemon-mco-12593

    Edit : pour éviter les violences conjugales, le gouvernement malaisien explique quoi faire aux mères de famille. Entre autres, alléger la teneur de leurs propos en utilisant l’humour, la prise de recul et la voix d’un personnage enfantin gentil...

    The Women and Family Ministry on Monday (Mar 30) posted several tips on social media on how to avoid domestic arguments between husband and wife.(...)

    The ministry also recommended that women should “mimic the tone of Doraemon” and follow their statements with a coy and feminine laugh. This image appeared to have been taken down from the ministry’s social media pages on Tuesday afternoon.

    The social media post appeared on the ministry’s Facebook and Instagram accounts before it was taken down a day later.

    In a different graphic, the ministry also said that wives should refrain from making sarcastic comments if they see their husbands not helping with housework.

    “Ask for help and inform him – in some cases, our partner needs to be ‘told’ of their responsibility in order for them to be aware of what needs to be done,” the post read.

  • Coronavirus : en Chine, les violences conjugales en hausse pendant le confinement
    Frédéric Lemaître, Le Monde, le 28 mars 2020
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/03/28/coronavirus-hausse-des-violences-conjugales-en-chine-a-cause-du-confinement_

    « Le commissariat du comté de Jianli [province du Hubei] a enregistré 162 témoignages de violences domestiques en février. Trois fois plus que les 47 de février 2019. Et en janvier, le nombre de cas était le double de celui de l’année précédente. Selon nos statistiques, 90 % des cas de violences ont un lien avec la pandémie de Covid-19 », témoignait début mars Wan Fei, un ancien policier qui a fondé une association de lutte contre les violences domestiques, sur le site d’information Sixthtone.com.

    #coronavirus #solidarité (manque de) #femmes #confinement

    Voir compile des effets délétères indirects de la pandémie :
    https://seenthis.net/messages/832147

  • Le pouvoir de l’amour
    https://emmaclit.com/2020/03/22/le-pouvoir-de-lamour

    Salut à toutes et tous, en ces temps confinés j’ai pensé vous mettre à disposition cette histoire inédite de mon tome 3 « La charge émotionnelle ». Je souhaite plein de courage à toutes celles et ceux qui galèrent, qu’on soit obligé·es d’aller travailler, par la nécessité ou par nos patrons, ou qu’on soit confiné·es seul·es ou avec des petits à gérer. Source : Emma

  • Hier soir, il n’y avait que 5 « raisons valables », mais c’était évident que la liste allait s’allonger, car on voit déjà des oublis :
    https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus

    - Se déplacer de son domicile à son lieu de travail dès lors que le télétravail n’est pas possible ;
    – Faire ses achats de première nécessité dans les commerces de proximité autorisés ;
    – Se rendre auprès d’un professionnel de santé ;
    – Se déplacer pour la garde de ses enfants ou pour aider les personnes vulnérables à la stricte condition de respecter les gestes barrières ;
    – Faire de l’exercice physique uniquement à titre individuel, autour du domicile et sans aucun rassemblement.

    Déjà, il manquait « rentrer chez soi » après toutes ces activités autorisées, et ce n’est pas rien car s’il y a des contrôles, la moitié des fois on sera en train de rentrer chez soi, après le travail, après le médecin, après avoir déposé les courses chez mémé, en rentrant de voyage... Mais il y a aussi les cas où il y a plusieurs « chez soi », les enfants de parents séparés par exemple, les couples qui ne vivent pas ensemble et qui ont deux foyers...

    Il manquait aussi « promener son chien ». En Italie, les gens se prêtent leurs chiens pour pouvoir sortir !

    La nouvelle liste, ce matin, avec le fameux formulaire d’autodéclaration :
    https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-du-Ministere/Attestation-de-deplacement-derogatoire

    En format pdf :
    https://www.interieur.gouv.fr/content/download/121663/976885/file/Attestation_de_deplacement_derogatoire.pdf

    - déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle, lorsqu’ils sont indispensables à l’exercice d’activités ne pouvant être organisées sous forme de télétravail (sur justificatif permanent) ou déplacements professionnels ne pouvant être différés ;
    – déplacements pour effectuer des achats de première nécessité dans des établissements autorisés (liste sur gouvernement.fr) ;
    – déplacements pour motif de santé ;
    – déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants ;
    – déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective, et aux besoins des animaux de compagnie.

    Ils ont rajouté la promenade du chien, mais dans une phrase incompréhensible...

    Je crois aussi que la phrase incompréhensible sur la garde d’enfant recouvre l’idée d’enfants gardés par des parents séparés, mais « motif impérieux » c’est vague...

    Ah, et comment je fais si je n’ai plus d’encre pour imprimer ce fameux formulaire ?!

    Voir aussi :

    100 000 policiers et gendarmes mobilisés, amendes... Castaner détaille les mesures de confinement
    L.G., Le Parisien, le 16 mars 2020
    https://seenthis.net/messages/831274

    "En guerre" contre le coronavirus mais en faisant son footing ? Le confinement de Macron surprend
    Huffington Post, le 17 mars 2020
    https://seenthis.net/messages/831322

    #coronavirus #fascistovirus #contrôle_social #confinement #enfants #parents #couples #chiens #flics

    • Quels sont les établissements autorisés à recevoir du public ?
      https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus

      Tous les établissements indispensables à la vie de la Nation, notamment les marchés alimentaires clos ou ouverts et commerces alimentaires (y compris les Drive alimentaires), les pharmacies, les stations-services, les banques, les bureaux de tabac et distribution de la presse.

      Compte tenu de leur contribution à la vie de la Nation, les services publics restent également ouverts, y compris ceux assurant les services de transport.

      Tous les services de livraison de repas à domicile restent disponibles, et les établissements de la catégorie “restaurants et débits de boissons” sont autorisés à maintenir leurs activités de ventes à emporter et de livraison.

      Les hôtels sont assimilés à des domiciles privés et restent donc ouverts, et leurs “room service” restent disponibles. Cependant, les restaurants et bars d’hôtels ne peuvent pas accueillir de public.

      Les animaleries restent également ouvertes.

      Par dérogation, restent également ouverts :
      Entretien et réparation de véhicules automobiles, de véhicules, engins et matériels agricoles
      Commerce d’équipements automobiles
      Commerce et réparation de motocycles et cycles
      Fourniture nécessaire aux exploitations agricoles
      Commerce de détail de produits surgelés
      Commerce d’alimentation générale
      Supérettes
      Supermarchés
      Magasins multi-commerces
      Hypermarchés
      Commerce de détail de fruits et légumes en magasin spécialisé
      Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé
      Commerce de détail de poissons, crustacés et mollusques en magasin spécialisé
      Commerce de détail de pain, pâtisserie et confiserie en magasin spécialisé
      Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé
      Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé
      Les distributions alimentaires assurées par des associations caritatives
      Commerce de détail de carburants en magasin spécialisé
      Commerce de détail d’équipements de l’information et de la communication en magasin spécialisé
      Commerce de détail d’ordinateurs, d’unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé
      Commerce de détail de matériels de télécommunication en magasin spécialisé
      Commerce de détail de matériaux de construction, quincaillerie, peintures et verres en magasin spécialisé
      Commerce de détail de journaux et papeterie en magasin spécialisé
      Commerce de détail de produits pharmaceutiques en magasin spécialisé
      Commerce de détail d’articles médicaux et orthopédiques en magasin spécialisé
      Commerce de détail d’aliments et fournitures pour les animaux de compagnie
      Commerce de détail alimentaire sur éventaires et marchés
      Vente par automates et autres commerces de détail hors magasin, éventaires ou marchés n.c.a.
      Hôtels et hébergement similaire
      Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée lorsqu’il constitue pour les personnes qui y vivent un domicile régulier
      Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs lorsqu’ils constituent pour les personnes qui y vivent un domicile régulier
      Location et location-bail d’autres machines, équipements et biens
      Location et location-bail de machines et équipements agricoles
      Location et location-bail de machines et équipements pour la construction
      Activités des agences de placement de main-d’oeuvre
      Activités des agences de travail temporaire
      Réparation d’ordinateurs et de biens personnels et domestiques
      Réparation d’ordinateurs et d’équipements de communication
      Réparation d’ordinateurs et d’équipements périphériques
      Réparation d’équipements de communication
      Blanchisserie-teinturerie
      Blanchisserie-teinturerie de gros
      Blanchisserie-teinturerie de détail
      Services funéraires
      Activités financières et d’assurance

      Ah, OK, donc en fait tout est autorisé...

    • Nouveau #formulaire de #déclaration aujourd’hui :
      https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-du-Ministere/Attestation-de-deplacement-derogatoire-et-justificatif-de-deplacement

      On va en imprimer combien ? Et l’écologie ?!

      Principale différence (vu qu’on n’a le droit qu’à une heure de sortie...) :

      Date et heure de début de sortie à mentionner obligatoirement

      Il est aussi précisé qu’on peut se déplacer pour retirer des espèces. C’est pratique ça. On peut toujours dire qu’on est sortis retirer des espèces (ne pas oublier la carte de retrait).

  • action # 75— 13 février 2020 | Zéromacho
    https://zeromacho.wordpress.com/2020/02/17/action-75-13-fevrier-2020

    Une émission de plus dans cette série documentaire où la prostitution est systématiquement présentée comme un métier banal, et brandie en exemple d’une légalisation qui, chez nos voisins suisses ou allemands, a surtout profité aux proxénètes, promus au rang d’hommes d’affaires, et aux « clients » invités à se défouler en profitant de « forfaits tout compris » et de « happy hour ».
    Nous nous étonnons que soient diffusées sans aucune mise en garde, sur une chaîne publique, de telles apologies de la prostitution. Ignorez-vous que les hommes payant, en Suisse ou en Allemagne, pour accéder au sexe de femmes mises à leur disposition, risquent une amende en France ?
    N’avez-vous donc aucune conscience de la double domination, à la fois capitaliste et machiste, qui s’exerce dans les bordels ? Celle de l’argent et celle de ces hommes, les prostitueurs, auxquels on reconnaît le « droit » d’imposer un acte sexuel à une femme recrutée parmi les plus vulnérables, le plus souvent arrachée à son pays, à sa famille, par la misère et la précarité.

    Je me souviens très bien d’une émission des « Pieds sur terre » où une « pute au grand cœur » s’attendrissait sur le sort de son client, lequel ne pouvait plus désirer sa femme depuis qu’il l’avait regardé (bonne idée) accoucher. Maman ou putain, merci les rôles sociaux ! Cette femme n’avait visiblement pas en tête le désarroi de cette femme qui n’était plus désirée, que son mari empêchait probablement de s’envoyer en l’air de son côté pour ne pas se faire traiter de cocu si ça se savait... La grande classe ! Oui, c’est une émission en général peu féministe, qui prend un parti pris systématique en faveur de la #prostitution, sans jamais prendre de recul.

  • Une vie à découvert : LA GALERE DES MAMANS SOLOS – Révolution Féministe
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2019/12/01/une-vie-a-decouvert-la-galere-des-mamans-solos

    FS : Peux-tu nous parler de ta situation de « maman solo » et des circonstances qui ont fait que tu es une maman solo ? Reçois-tu une pension de la part du père ?

    MS : Oui, la question financière, c’est clair que c’était pour moi hyper-important à une période, parce que j’ai vécu deux vies de couple et j’ai fait un enfant à chaque fois, avec deux pères différents, donc ça fait deux situations différentes. Je suis maman solo suite à une séparation, et ces séparations m’ont permis de prendre conscience de ce qu’est la vie de couple, que c’était quoi finalement le couple, par rapport à mes attentes et la finalité de la vie. La séparation, c’était me retrouver sans pression sociale, familiale ou personnelle, c’était me sentir libérée, débarrassée d’un carcan.

    SOUCIEUSE.jpg

    FS : Tu as donc vécu la vie de couple comme un carcan ?

    MS : Ce n’était pas si joyeux que ça, au final. Parce que, avec mes deux partenaires, c’était assez compliqué. Ca a été des expériences, et je ne veux pas généraliser, mais la séparation a été un vrai choix de ma part, surtout la deuxième fois. Ca fait 6 ans que je vis seule, j’ai une petite pension de la part du père de ma grande, et il me donne exactement la même somme depuis 2006.

    FS : Pas d’augmentation du coût de la vie ?

    MS : Absolument pas. Même si ça avait été mentionné dans le jugement que ça devait être réévalué, en fonction des études de ma fille par exemple, et j’avais fait inscrire que les charges un peu exceptionnelles devaient être divisées en deux. Je n’avais pas pris d’avocate, je pensais pouvoir me débrouiller toute seule…

    FS : Une avocate ça coûte cher, sauf si on a une aide judiciaire…

    MS : C’est ça, j’étais au SMIC à cette époque et je n’en voyais pas l’intérêt. Mais pour ma deuxième séparation, j’ai pris une avocate parce que la situation était très complexe. Et c’est là que j’ai découvert la justice patriarcale, c’est-à-dire qu’on m’avait dit : « la justice, tu verras, elle est toujours du côté des mères », et en fait, à cette période, la justice était plutôt du côté des pères : je revois encore le père de ma grande faire sa victime, être hyper-écouté par les juges qui en plus étaient des femmes, il les a complètement mises de son côté. Et je me suis dit, heureusement, je suis autonome financièrement, j’ai le permis, je sais me débrouiller, mais moralement et au niveau stress, la barre était haute.

    FS : Est-ce qu’il a essayé d’utiliser votre enfant contre toi ? Est-ce qu’il s’en est servi comme pion pour que tu aies des problèmes avec la justice ou autrement ?

    MS : Oui, il l’a fait à titre personnel, et avec la justice, il l’a tenté. Il a fait aux juges le coup de la vie difficile et il a dit « mais quand même, j’ai décidé d’ouvrir un compte à ma fille et de lui mettre une petite somme tous les mois ». Très bien. Sauf qu’il rajoute à la fin : « je m’autorise à pouvoir piocher dedans en cas de coup dur ». Là, j’ai halluciné parce que les juges n’ont rien dit. Ils ont juste dit : « Monsieur, on comprend ». C’est n’importe quoi, tu ne peux pas dire que tu fais ça pour ton enfant et en même temps, ce n’est pas vraiment pour ton enfant, puisque tu le fais pour toi. C’est juste pour te montrer la façon dont il a essayé de se créer une façade de bon père de famille que les juges ont acceptée sans poser de questions.

    FS : Donc il ne faisait pas des visites régulières, c’était « je viens si je veux » ?

    MS : Ca, c’était avant qu’on ne passe devant le juge. Après, ça s’est calé, c’était obligatoire. Mais il lui est arrivé alors de me ramener la petite parce que, d’après ses dires, elle avait « fait une crise ». Il trouvait des prétextes pour s’en débarrasser s’il avait autre chose à faire. Et sans aucune pédagogie : du jour au lendemain, il part avec une autre femme et il explique brutalement à notre fille que c’est sa nouvelle famille : ce n’est pas possible de fonctionner comme ça avec des enfants.

    Monsieur paye une pension qu’il peut compter dans ses charges, donc c’est déductible d’impôts. Et moi, c’est compté dans mes revenus donc c’est imposable. Ce n’est pas trop mon truc de calculer ça mais à une période, ça m’a fait passer dans la catégorie des personnes qui devaient payer des impôts. Alors que 150 Euros par mois, c’est rien pour élever un enfant. Parce que, il y a 6 ans, j’ai fait le choix de revenir dans une grande ville : mes filles ont une grande différence d’âge, j’ai voulu qu’elles aient chacune leur chambre et j’ai dû prendre un appartement plus grand. Tout ça a un coût. Et quand j’ai quitté cette campagne, j’ai regardé les loyers un peu partout, et puis finalement, j’ai dû me retourner vers les bailleurs sociaux pour trouver un appartement qui soit dans mes prix. Donc je suis une cadre moyenne qui vit dans un logement social. (rires)

    Pas drôle, ça : les logements sociaux sont prioritairement attribués à des gens comme toi, pas des gens en-dessous de la ligne de flottaison.

    #femmes #pères #mères #couple #famille #pauvreté #divorce

  • Drame de Don Bosco : la mère demandait qu’on la protège, elle et ses enfants - Drame de Don Bosco à Landerneau - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/drame-de-don-bosco-la-mere-demandait-qu-on-la-protege-elle-et-ses-enfan


    Des voisins ont manifesté leur soutien en déposant des fleurs devant l’immeuble de la mère des enfants.
    Le Télégramme/Didier Déniel

    Mercredi matin, les corps d’un père et de ses enfants, jumeaux de 11 ans, ont été découverts à Landerneau. Le procureur de la République de Brest a annoncé, dans un communiqué, que deux plaintes avaient été déposées contre le père. D’après des voisins, cette dernière se sentait réellement en danger.

    On en sait davantage sur les circonstances du drame survenu dans la nuit de mardi à mercredi sur le parking de l’association Don Bosco, zone d’activité de Mescoat, à Landerneau. Un père de 57 ans a tué ses jumeaux, un garçon, Clément, et une fille, Mathilde. Cette dernière était scolarisée à l’institut médico-éducatif de cette ville. Il s’est ensuite donné la mort par pendaison.

    « Jamais condamné, ce père de famille était néanmoins connu de la justice, suite à deux plaintes déposées contre lui », détaille le procureur Jean-Philippe Récappé dans un communiqué. « La première l’avait été le 25 septembre 2017 pour appels téléphoniques malveillants. L’autre le 25 juin 2019 pour "menaces de mort indirectes sur mineur" lors d’une réunion à l’institut médico-éducatif de Landerneau ».

    Deux plaintes classées sans suite
    Ces deux procédures avaient été classées sans suite, les éléments recueillis « ne permettaient pas de caractériser pénalement une infraction », poursuit le procureur. Parallèlement, le juge aux affaires familiales de Brest avait ordonné une enquête sociale et une mesure d’expertise médico-psychologique.

    Toujours d’après le procureur, « les premières constatations révèlent que le garçon a été asphyxié par strangulation et que la fillette a été égorgée. Les enquêteurs ont trouvé à proximité de leurs corps deux couteaux et une cordelette ». Au domicile du père a été retrouvée « une lettre explicite sur ses intentions de mettre fin à la vie de ses enfants et de se suicider. Il y a exprimé sa rancœur à l’égard de sa fille handicapée, s’estimant défavorisé par rapport aux aides apportées à son ex-épouse ».

    Ce jeudi, dans le quartier de Bellevue, où vit la mère de Clément et Mathilde, c’était la consternation. « Les enfants étaient adorables, raconte cette voisine, la voix cassée par l’émotion. Clément faisait parfois des cookies, il nous en faisait profiter. Je le revois encore courir les jambes à son cou pour ne pas rater son bus. Toujours, il avait un geste de sympathie. Il était en sixième, il en était fier ».

    Une marche blanche
    Une autre voisine souligne, elle, que la mère était extrêmement angoissée ces derniers temps. « Son ex-compagnon lui avait dit qu’elle pouvait être fière d’être harcelée par lui. Quand je croisais son regard ça me glaçait le sang. Elle demandait simplement qu’on la protège, elle et ses enfants. Je suis effondrée ».

    La mère avait rencontré son ex-compagnon dans le cadre de cours de danse de société au Centre Social de Bellevue. Hier, des habitants ont déposé des fleurs à l’entrée de l’immeuble où elle réside. Une marche blanche devrait être organisée dans les prochains jours par l’association Les Bahamas, dans laquelle la mère a des responsabilités.

  • Le complexe d’universalisation : révélateur du déni de l’oppression patriarcale
    https://blogs.mediapart.fr/aurex/blog/291119/le-complexe-d-universalisation-revelateur-du-deni-de-l-oppression-pa

    Une professeure de sociologie nous apprends en cours que lorsqu’elle fait des interventions sur les violences masculines, elle se trouve presque obligée de commencer par une phrase en introduction « Oui, les hommes aussi sont victimes de violence », sinon, quelqu’un dans la salle le lui fera remarquer. Plusieurs amies et collègues se mettant en couple avec un homme séparé m’ont fait part de la « perversité narcissique » de l’ex femme du compagnon, particulièrement folle et calculatrice, décidée à pourrir la vie de leur compagnon, et la leur, donc, indirectement. Quand bien même ce compagnon a un casier judiciaire pour violence sur cette ex-compagne. « Elle a menti, il lui a juste tenu les poignets parce qu’elle l’a poussé à bout ». Je retrouve ce discours chez des amies dont c’est le frère ou le beau frère qui est victime de cette « hystérisation » de l’ex-compagne. Enfin, lorsque l’affaire de l’assassinat d’Alexia Daval a fait surface, une amie m’a dit avoir calculé le temps que l’on met pour étrangler quelqu’un : 7 minutes, à ses yeux, la mari d’Alexia Daval mentait, cela ne pouvait pas être une réaction spontanée de violence sans prise de conscience de l’acte. Ouf, je me dis. Mais quelques minutes plus tard, l’argument de la femme castratrice revient timidement, comme circonstance atténuante, même si elle n’y croit pas vraiment.

    Dernier exemple : une actrice explique qu’elle a été victime de violence de la part d’un ex conjoint : il l’a strangulé et lui a frappé le visage pendant qu’elle était inconsciente : la mâchoire et le menton ont été fracturés, elle a perdu 8 dents. Mais dans son discours, elle a quand même placé « ce n’est pas contre les hommes, c’est contre quelques hommes, et je connais un homme qui a été battu par sa femme, c’est une question sur l’humain en général ».

    #masculinité #féminicide #hétérosexualité #couple #amour #assassinat #humanisme #hommerie #backlash

  • Violences conjugales et Protection des victimes. Usages et condition d’application dans les tribunaux français des mesures judiciaires de protection des victimes de violence au sein du couple

    http://www.gip-recherche-justice.fr/publication/vioco-provic-violences-conjugales-et-protection-des-victimes-u

    Qu’elles soient physiques, psychologiques, matérielles, sexuelles, économiques ou administratives, les violences entre partenaires intimes constituent désormais des infractions condamnées par la loi. Ce rapport propose d’étudier un aspect encore peu étudié de la judiciarisation des violences conjugales : la volonté du législateur de développer une justice de la « protection » et de la « sécurisation » de celles (ou, plus rarement, de ceux) qui, à un moment donné de leurs trajectoires, sont confrontés à la violence de leur (ex-)partenaire intime. Pour ce faire, les premiers chapitres se concentrent sur les conditions de mise en œuvre et d’appropriation à l’échelle nationale de l’ordonnance de protection (OP), un dispositif civil doté d’implications pénales. Les derniers chapitres s’intéressent plutôt à l’expression de cette préoccupation dans l’ordinaire d’une juridiction correctionnelle, ainsi qu’au sein d’un dispositif dédié tel que le téléphone grand danger (TGD). Au travers de ces trois configurations procédurales, il s’agit de saisir la manière dont les magistrats se sont ou non approprié l’injonction du législateur de contribuer à la « lutte contre les violences conjugales », non plus uniquement en réprimant les auteurs de ces violences, mais également en protégeant celles qui en sont les victimes. L’enquête repose sur la collecte de données de natures statistiques, ethnographiques et jurisprudentielles.

    Au terme de ce travail d’évaluation, la configuration de violences la plus courante, à savoir un cumul de violences physiques et psychologiques, est reconnue comme parfaitement vraisemblable dans sept cas sur dix. Les accusations de grave cumul de violences comprenant des allégations de violences sexuelles sont celles qui sont le plus fréquemment requalifiées à la baisse ou considérées comme non vraisemblables (une fois sur quatre).

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    . Au final, ce sont 72,6% des mères d’enfants mineurs obtenant une ordonnance de protection qui se retrouvent contraintes d’exercer leur autorité parentale avec le conjoint qui, selon les mêmes autorités judiciaires, les a vraisemblablement violentées et mises en danger, elles et leurs enfants.

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    Au sein de la juridiction étudiée, l’injonction de prise en charge psychologique concerne des violences sans incapacité ou suivies d’incapacité n’excédant pas huit jours et des affaires de harcèlement. Le plus souvent, les auteurs n’ont pas d’antécédent judiciaire et sont insérés socialement et professionnellement.

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    Dans la juridiction enquêtée, les individus poursuivis pour des faits de violences au sein du couple sont quasi-exclusivement des hommes. À la différence de ce que l’on observe dans les dossiers d’alternatives aux poursuites, on remarque au sein de cette population de justiciables une nette surreprésentation des inactifs en âge de travailler ainsi qu’une sous-représentation des catégories cadres et professions intellectuelles supérieures et professions intermédiaires.

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    Dans la juridiction étudiée, nous avons constaté un décalage entre la sévérité des peines théoriquement encourues par les hommes mis en cause et la relative clémence dont les juges font preuve quant au choix et au quantum des peines finalement retenues à leur encontre par les juges.

    Le choix des peines se concentre surtout autour de la peine d’emprisonnement, suivie de la peine d’amende et de jours-amendes. Le sursis simple apparaît comme la modalité d’exécution privilégiée de la peine d’emprisonnement, loin devant la peine ferme ou mixte. Les peines d’emprisonnement, sursis simple ou ferme, sont en outre de très courte durée, en comparaison des peines d’emprisonnement mixtes plus longues.
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    À ce titre, sans doute convient-il de s’interroger sur le peu de poursuites que suscitent les violations d’interdiction d’entrer en contact. Alors que le panel retenu dans le cadre de notre enquête représente un quart des affaires de violences dans le couple traitées sur l’année 2015au sein de la juridiction enquêtée, nous n’avons relevé qu’une seule affaire dans laquelle un prévenu est poursuivi pour la violation de l’interdiction d’entrer en contact avec la victime.

    #violence_masculine #féminicide #violophilie #injustice #couple #inégalité