• Les marchés de la drogue (1/4) : Les guerres économiques de l’opium
    https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/entendez-vous-leco-du-lundi-21-janvier-2019


    Mais d’abord, notre premier épisode s’ouvre dans l’obscurité d’une fumerie d’#opium… « Grâce à l’opium, la joie pouvait être achetée pour un penny, et transportée dans la poche d’un gilet », voilà ce que relate l’écrivain anglais Thomas de Quincey dans ses Confessions publiées en 1821… l’opium dont le commerce provoquera deux affrontements entre le #Royaume-Uni et la #Chine au XIXème siècle, obligeant l’empire du Milieu à ouvrir ses ports aux bateaux étrangers...

    #drogue #commerce #domination #histoire

  • PIB, économie de la #drogue et territoires

    http://journals.openedition.org/echogeo/16085

    En mai 2018, l’Insee a décidé d’intégrer l’économie de la drogue dans le calcul du PIB. Cette réforme s’inscrit dans un projet plus vaste qui vise à comparer les territoires nationaux au sein de l’UE mais également les territoires régionaux (et/ou métropoles) au sein des pays. Toutefois, elle pose de redoutables problèmes méthodologiques tant pour la récolte des données que pour leur interprétation. De plus, elle n’apporte aucune avancée réelle quant aux véritables interrogations suscitées depuis des années par l’indicateur PIB.

  • Les gangsters de la #finance

    Blanchiment, fraude fiscale, corruption, manipulation des cours... : depuis la crise de 2008, la banque HSBC est au coeur de tous les scandales. Cinq ans après leur film sur Goldman Sachs, Jérôme Fritel et Marc Roche passent au crible cet empire financier au-dessus des lois.

    Créée à Hongkong, il y a un siècle et demi, par des commerçants écossais liés au trafic d’opium, HSBC (Hongkong and Shanghai Banking Corporation) n’a cessé de prospérer en marge de toute régulation. Aujourd’hui, la banque britannique à l’ADN pirate incarne à elle seule les excès et les dérives de la finance internationale. Blanchiment de l’argent du crime – celui des cartels de la drogue mexicains et colombiens –, évasion fiscale massive, corruption ou manipulation du cours des devises et des taux d’intérêt : depuis la crise de 2008, ce géant a été mêlé à de nombreux scandales avec régularité et en toute impunité. Car l’opaque HSBC, experte en sociétés-écrans, dont les coffres débordent d’argent liquide déposé par ses clients discrets et douteux, est devenue too big to jail, « trop grosse pour aller en prison ». La banque, riche de quelque 3 000 milliards de dollars, s’en tire chaque fois avec des amendes dérisoires. Trait d’union entre l’Orient et l’Occident, elle sert aussi désormais de pipeline pour les centaines de milliards d’euros de capitaux chinois partant à la conquête des marchés occidentaux : HSBC navigue aujourd’hui sous pavillon rouge.

    Nouvelles menaces
    Après Goldman Sachs – La banque qui dirige le monde, Jérôme Fritel et Marc Roche plongent dans les arcanes d’un empire tentaculaire qui se cache derrière sa vitrine de banque de détail britannique. De Hongkong aux États-Unis en passant par l’Europe, cette édifiante enquête révèle non seulement l’ampleur ahurissante des malversations commises par HSBC, mais éclaire aussi – avec une remarquable limpidité – les menaces qui se profilent sur la stabilité financière mondiale, dix ans après la crise des subprimes.


    https://www.arte.tv/fr/videos/069080-000-A/les-gangsters-de-la-finance
    #banque #HSBC #économie #blanchissement_d'argent #évasion_fiscale #drogue #impunité #Hong_Kong #argent_sale #film #documentaire #panama_papers #fraude_fiscale #paradis_fiscaux #sociétés-écran #guerre_de_l'opium #too_big_to_jail #bankster #mondialisation #globalisation #Angleterre #UK #George_Osborne #Stephen_Green #Chine #Suisse #opération_chocolat #Swiss_leaks #SwissLeaks #David_Cameron #Stuart_Gulliver #EDF #nucléaire #route_de_la_soie #nouvelle_route_de_la_soie #monnaie #city_of_london #Londres #Hinkley_Point

  • La Global Drug Survey (GDS) est la plus grande #enquête mondiale sur les drogues. GDS est composé d’un réseau d’experts internationaux dans les domaines de la #drogue, de la santé, de l’épidémiologie et des #politiques_publiques. GDS utilise une plateforme de sondage en ligne cryptée pour mener des sondages anonymes annuels. Au cours des six dernières années, plus de 550 000 personnes ont participé à nos enquêtes.

    http://www.asud.org/2018/11/23/enquete-mondiale-sur-les-drogues-2019
    https://www.globaldrugsurvey.world/s3/Global-Drug-Survey-2019-language-selection


    #ASUD #drogues

  • إحباط تهريب أربعة ملايين حبة مخدرة مخبأة بالشوكولا في معبر نصيب ! | الموقع الرسمي لقناة الجديد
    https://www.aljadeed.tv/arabic/news/arab-world/1811201811

    Le commerce reprend ses droits entre la #Syrie (le Liban) et la #Jordanie (l’Arabie saoudite) : saisie de 4 millions de comprimés de #drogue au poste frontière de Nassib, récemment ouvert.

  • La dépénalisation des drogues au Portugal a changé les mentalités Cecilia Mendoza - 11 Novembre 2018 - RTS _
    https://www.rts.ch/info/monde/9985650-la-depenalisation-des-drogues-au-portugal-a-change-les-mentalites.html

    Au Portugal, toutes les drogues sont dépénalisées pour le consommateur depuis 2001. Une mesure radicale qui a fait ses preuves. Après dix-sept ans, les overdoses et le nombre de toxicomanes sont en baisse, le trafic mieux combattu.

    Lisbonne ouest, au bord du périphérique. Dans ce quartier tristement réputé pour le deal se trouve l’association Crescer, nichée au coeur d’une cour d’immeubles populaires. Créé en 2001, ce centre vient en aide aux personnes piégées par la drogue. « On respecte leurs décisions, leurs choix. S’ils ne veulent pas arrêter de prendre des drogues, on accepte ça », explique la psychologue de Crescer, Rita Lopes.

    L’association touche 1500 personnes dans la capitale. Rui aide les toxicomanes à faire les courses, nettoyer leur appartement, ou se rendre à l’hôpital. Si ça lui tient autant à coeur, c’est qu’il est lui aussi passé par là. Dans une autre vie. « Cela fait sept ans que je suis clean. Je voudrais remercier Crescer, parce que sans eux je serais probablement mort. »

    Une vaine répression
    Pour comprendre cette politique unique, il faut remonter à la fin de la dictature en 1974. Avec l’ouverture des frontières, les portes s’ouvrent également aux drogues en circulation sur le continent. En peu de temps, le pays devient une plaque tournante du trafic international et la population s’essaye à la nouveauté sans en connaître les risques.

    Pour tenter d’enrayer le phénomène, les pouvoirs publics misent sur la répression, en vain. Les prisons sont bondées et les seringues partagées. A la fin des années 1990, le nombre d’héroïnomanes atteint 1% de la population et le pays détient le record européen des morts du sida liés à la drogue. Aucune classe sociale n’est épargnée.

    Face à cette catastrophe sanitaire, le gouvernement réunit des médecins, psychiatres et juges pour qu’ils formulent une proposition. La dépénalisation de toutes le drogues à la consommation trouve un large consensus, y compris au Parlement. La modification de la loi sur les stupéfiants entre en vigueur en 2001. Les toxicomanes sont désormais considérés comme des malades et non plus des criminels ; on les fait alors passer du giron de la Justice à celui de la Santé.

    Selon l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies http://www.emcdda.europa.eu/countries/drug-reports/2018/portugal_en , le nombre de nouvelles infections au VIH liées à la drogue a chuté depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, passant de 1016 cas en 2001 à 30 en 2016. Le taux de décès liés aux drogues a également chuté, il est désormais cinq fois plus faible que la moyenne européenne.

    Dépénaliser n’est pas légaliser
    Sans endiguer les dépendances, le système a permis la chute de la mortalité par overdose et VIH, tandis que la lutte contre le trafic de drogue est toujours plus efficace. « Les forces de l’ordre sont libérées de toutes les tâches liées aux consommateurs, dont les cas sont renvoyés aux services de santé. Leur temps d’activité est consacré aux gros requins, et non plus aux petits poissons », se réjouit João Goulão, ancien médecin de famille devenu directeur du Service d’intervention pour les comportements d’addiction et de dépendance (SICAD) à la création du service en 2001.

    Bien qu’elle soit dépénalisée, la consommation reste néanmoins illicite. Dans les locaux de la Commission de dissuasion de la toxicomanie (CDT), rattachée au ministère de la santé, une audience se déroule avec deux représentants de la Commission, face à un jeune homme de 19 ans pincé en train de fumer du hashich dans la rue. Avec moins de 2 grammes sur lui, il s’agit clairement d’une détention pour consommation personnelle.

    La drogue a été saisie mais aucune poursuite ni amende ne suivra. « Il a juste été convoqué à se présenter chez nous », explique Nuno Capaz, vice-président de la CDT. « On l’a mis en garde contre les effets que le cannabis a normalement en termes de mémoire à court terme et de concentration, parce qu’il est encore aux études. On espère que ça va le faire réfléchir à sa consommation, mais je pourrais vivre avec le fait qu’il recommence à se droguer. Un juge ne pourrait pas », ajoute-il.

    Traitement pris en charge à 80%
    Il est midi et pour certains cela signifie prendre leur pause au pied du bus de méthadone de l’association Ares do Pinhal qui sillonne la ville depuis 2001. Pour son responsable Hugo Faria, le changement de politique peut se résumer à la mise en place d’un réseau. « Maintenant on travaille avec les services sociaux, médicaux, judiciaires, la police et les centres de traitement. Cela nous permet d’améliorer nos services auprès des patients. »

    Tout est pensé pour anéantir les obstacles à la désintoxication. Dans les centres, l’Etat prend en charge 80% du coût des traitements qui peuvent durer de 6 à 24 mois.

    Pensé comme solution radicale au mal être de toute une génération, le système portugais a déjà marqué et façonné l’histoire de la lutte mondiale contre la drogue.

     #drogue #dépénalisation #drogues #VIH #sida #santé #société #Portugal

  • La stratégie mondiale de l’#ONU en matière de #drogues est un « #échec spectaculaire », selon 174 ONG
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_la-strategie-mondiale-de-l-onu-en-matiere-de-drogues-est-un-echec-specta

    Les politiques punitives mises en œuvre cette dernière décennie ont mené à de nombreuses #violations des droits humains et à des #menaces pour la #santé et l’ordre public, juge l’IDPC dans son rapport intitulé « Bilan : 10 ans de politiques des drogues - un rapport parallèle de la société civile ».

    Parallèlement, « la culture, la consommation et le trafic de drogues ont atteint des niveaux record » depuis les années ’90, pointe Helen Clark, ex-Premier ministre néo-zélandaise et membre de la Commission globale sur les #politiques des drogues. Ainsi, entre 2009 et 2018, la culture du pavot à opium a augmenté de 130% et celle de la coca de 34%, selon l’organisme, qui se base pour son rapport sur des données onusiennes, académiques et de la société civile.

    Pour l’IDPC, les politiques mises en place contreviennent aux priorités plus larges des #Nations_Unies, que sont la protection des #droits humains, la promotion de la #paix, de la #sécurité et du #développement.

  • Digitaler Drogenkrieg auf den Philippinen: Wie #Duterte #Facebook als Waffe nutzt

    Mehr als 12.000 Tote in zwei Jahren: Auf den Philippinen führt Präsident Duterte einen brutalen Drogenkrieg. Auch in sozialen Netzwerken hetzen Duterte und seine Anhänger gegen suchtkranke Menschen und Dealer. Für Facebook sind die Philippinen ein Experiment, das außer Kontrolle geraten ist.

    Es ist ein Bild, das jeden Filipino wütend macht: Ein Mädchen liegt in einem Shirt und einer heruntergezogenen Shorts im Gras – eine Neunjährige, die vergewaltigt und getötet wurde. Der Täter: angeblich ein Drogensüchtiger aus den Philippinen. In dem südostasiatischen Inselstaat löst das Foto eine Empörungswelle gegen Drogenabhängige aus. Es wird tausende Male geteilt, auch von Peter Tiu Laviña, dem damaligen Sprecher von Präsident Duterte: „Unser gerechtfertigter Kampf gegen Drogen und Kriminalität ist unerbittlich, weil wir uns dem Teufel selbst entgegenstellen“, schreibt Laviña zu dem Foto. Doch das Bild des ermordeten Mädchens, das auf den Philippinen zur Propaganda gegen Süchtige missbraucht wird, kommt aus Brasilien – und selbst dort war der Mörder kein Drogensüchtiger, sondern ihr Großvater.

    https://www.wired.de/article/digitaler-drogenkrieg-auf-den-philippinen-wie-duterte-facebook-als-waffe-nutzt

    #Philippines #réseaux_sociaux #fake_news #drogues #guerre_des_drogues #criminalisation

  • Salvini: chiusura entro le 21 dei negozi etnici. Confesercenti: no a discriminazioni

    Nel #decreto_sicurezza ci sarà un emendamento per prevedere «la chiusura entro le 21 dei negozietti etnici che diventano ritrovo di spacciatori e di gente che fa casino». Lo ha detto il ministro dell’Interno Matteo Salvini in diretta Facebook sottolineando che «non è un’iniziativa contro i negozi stranieri ma per limitare abusi».

    Market etnici, Confesercenti: no a norme discriminatorie
    Contro l’iniziativa annunciata da Salvini si schiera Confesercenti. «Non si può fare una norma che discrimina determinati imprenditori rispetto ad altri. Chi ha un’attività commerciale ha diritti e doveri: il dovere di rispettare le regole e il diritto di restare aperti, sia che siano esercizi gestiti da stranieri, sia che siano esercizi gestiti da italiani» dichiara Mauro Bussoni segretario generale della Confesercenti nazionale.

    Codacons: negozi etnici utili per acquisti “last minute”
    Per il Codacons la chiusura dei “negozietti etnici” deve essere prevista solo nei centri storici delle città italiane e in tutti quei casi in cui gli esercizi in questione
    creino degrado. «Crediamo che in materia di commercio e sicurezza non sia corretto generalizzare - spiega il presidente Carlo Rienzi -. Tali negozi etnici sono molto utili ai consumatori, perché rimangono aperti più a lungo degli altri esercizi e commercializzano una moltitudine di prodotti di diverse categorie, consentendo ai cittadini di fare acquisti “last minute”. Certamente la loro apertura va vietata in tutti quei casi in cui gli esercizi in questione creino disordini, e in modo assoluto nei centri storici delle città, perché la loro presenza alimenta il degrado urbano e danneggia le bellezze artistiche come nel caso di Roma, dove alcune vie del centro sono state trasformate in #suk» conclude Rienzi.


    https://www.ilsole24ore.com/art/notizie/2018-10-11/salvini-dl-sicurezza-chiusura-entro-21-negozi-etnici--160739.shtml?uuid

    #magasins_ethniques #ethnicité #negozi_etnici #fermeture #it_has_begun #discriminations #géographie_culturelle #Italie #criminalisation #Italie #sécurité #drogue #magasins #negozi_stranieri #magasins_étrangers #terminologie #mots #vocabulaire

    #lois_raciales?

    • Italy’s Matteo Salvini says ’little ethnic shops’ should close by 9pm

      Minister calls late-night stores mostly run by foreigners ‘meeting place for drug deals’

      Italy’s far-right interior minister has come under fire for a proposal that would force what he calls “little ethnic shops” to close by 9pm.

      Matteo Salvini added the measure to his immigrant-targeting security decree, arguing late-night grocery stores, mostly run by foreigners, are “a meeting place for drug deals and people who raise hell”.

      He claimed the initiative was not specifically aimed at foreigners and was merely a way to “limit the abuses of certain shops”.

      Thousands of grocery stores across Italy are run by immigrants, mainly people from Bangladesh and India, many of whom bought premises for a low price during the financial crisis.

      Mauro Bussoni, the general secretary of Confesercenti, a retail association, said: “You can’t make a law that discriminates some entrepreneurs over others.

      “Those who have a commercial activity have rights and duties: the duty to respect rules and the right to remain open, whether the activity is managed by a foreigner or an Italian.”

      Carlo Rienzi, the president of Codacons, a consumer association, said it was unfair to “generalise”, while noting shops that stayed open late were essential for people seeking “last-minute” purchases. But he agreed there should be a clampdown on outlets that have “created disorder” or “degraded” historical town centres.

      Andrea Marcucci, a politician from the centre-left Democratic party, said imposing curfews was among the premises of “a regime”.

      If the proposal became law, an industry source said, it should also apply to Italian-owned outlets, including bars, while security measures must also extend to foreign business owners.

      “Some say that Italian people go into their shop late at night and try to extort money from them,” said the source. “But they are too afraid to report such incidents to the police.”

      Salvini’s security decree, unveiled in September, includes plans to abolish key protections for immigrants and make it easier for them to be deported.

      On Thursday, he reiterated a plan to hire 10,000 more police officers, an initiative funded by money that previously paid for migrant reception and integration projects. Parliament has until mid-November to debate and modify the decree before it becomes law.

      Salvini’s latest proposal comes after Luigi Di Maio, his coalition partner, said measures would be introduced by the end of the year to limit Sunday trading in an attempt to preserve family traditions.

      https://www.theguardian.com/world/2018/oct/12/italy-matteo-salvini-little-ethnic-shops-foreigners?CMP=share_btn_tw
      #désordre #couvre-feu #décret
      ping @isskein

  • L’Afrique, du #Sahel et du #Sahara à la #Méditerranée : intégrations, #circulations et #fragmentations

    Catherine Fournet-Guérin et Géraud Magrin
    L’Afrique, du Sahel et du Sahara à la Méditerranée : intégrations, circulations et fragmentations [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    Africa, from the Sahel and the Sahara to the Mediterranean Sea. Integrations, circulations and fragmentations
    Alexis Gonin

    Le #foncier_pastoral au Sahel, des #mobilités fragilisées [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    Pastoral land tenure in Sahel : jeopardized mobilities)
    #pastoralisme
    Ronan Mugelé

    La #Grande_muraille_verte au Sahel : entre ambitions globales et ancrage local [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    The great green wall in Sahel : from global to local ambitions
    Géraud Magrin et Christine Raimond

    La région du lac #Tchad face à la crise #Boko_Haram : interdépendances et vulnérabilités d’une charnière sahélienne [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    The Lake Chad region and Boko Haram crisis : links and vulnerability of a sahelian hinge
    Anne Bouhali

    Les places marchandes du #made_in_China au #Caire et à# Oran : #mondialisation et transformations des espaces et des pratiques de consommation [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    The marketplaces of made-in-China goods in Cairo and Oran : globalization and transformations of consumption spaces and practices
    Nora Mareï et Olivier Ninot
    #Chine #Chinafrique

    Entre Afrique du Nord et de l’Ouest, les #relations_transsahariennes à un moment charnière [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    Between north Africa and west Africa : trans-Saharan relations at a key moment
    Alice Franck

    L’échec de la partition d’un État à la charnière entre monde arabe et Afrique subsaharienne : le cas du #Soudan [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    The failure of the partition of a pivotal State between the arab world and sub-saharan Africa : the case of Sudan
    Raphaëlle Chevrillon-Guibert et Géraud Magrin

    Ruées vers l’#or au #Soudan, au #Tchad et au Sahel : logiques étatiques, mobilités et contrôle territorial [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    Gold rushes in Sudan, Chad and the Sahel : state logic, mobility, territorial control
    Laurent Gagnol
    #extractivisme #mines_d'or #mines

    Marginalité, spécificités et instabilité du #tourisme saharien [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    Marginality, specificities and instability of Saharan tourism
    Pierre-Arnaud Chouvy

    Du #kif au #haschich : évolution de l’industrie du #cannabis au #Maroc [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    From kif to hashish. the evolution of the cannabis industry in Morocco

    #drogues


    https://journals.openedition.org/bagf/2953
    #revue

  • #Surdose

    Ce livre est un polar, et pourtant tout est vrai. À Paris, en 2016, un dentiste, une étudiante et un informaticien sont morts d’une #overdose. Le premier après avoir consommé de la #cocaïne, la deuxième de la #MDMA et le troisième une #drogue aphrodisiaque prisée de certains milieux gays. Le groupe Surdoses, unité spéciale de la brigade des stupéfiants, enquête sur les trois affaires. À partir d’indices récoltés sur les corps et les téléphones des défunts, les policiers remontent jusqu’à un “cocaïne call-center” de la capitale, un bar à chicha de #Sevran et un site internet fantôme d’#Amsterdam. Après un an d’immersion au sein de l’unité Surdoses, le journaliste Alexandre Kauffmann nous embarque pour une plongée en apnée dans l’intimité des victimes, des enquêteurs et des dealers.


    https://www.editionsgouttedor.com/single-post/2018/01/01/Surdose

  • #Exposition en plein air sur les #interdits à #Grenoble

    #street-art #art_de_rue #interdiction #témoignages #portraits #amour #drogue #délit_de_solidarité #secte #mort #inceste #tabou #corps #nudité #vol #classe_sociale #valeurs #humanisme #squats #sans-papiers #solidarité #accident #handicap #grossesse #langue #rouge_à_lèvre #SDF #sans-abri #parentalité #avoir_des_enfants #non-travailleur #chômage #identité_féminine #prépa #rectangle_blanc #ordre_établi #NDDL #ZAD #notre_dame_des_landes #sexualité #LGBT #homosexualité #interdit_social #toxicomanie

    cc @reka

  • Vers une nouvelle politique des drogues

    La politique internationale en matière de drogues se donne l’objectif ambitieux d’un monde sans stupéfiants. Mais ni l’interdit, ni les discours moralisateurs, ne sont parvenus à empêcher, ou même à freiner, la consommation de substances illicites. La guerre à la drogue est inefficace et la prohibition engendre de nombreux problèmes. Les partisans d’une autre approche dénoncent la criminalisation des usagers et prônent une réglementation pour limiter le trafic et les risques pour les usagers.

    http://www.lutopik.com/article/vers-nouvelle-politique-des-drogues
    #lutopik #drogues

    • En ce moment, c’est la cocaïne qui déferle, sur l’union européenne et la France.

      En Angleterre ça a déferlé avant, après la suppression de 35 000 policiers, remplacés par des caméras, et autres ordinateurs.

  • Aux États-Unis, la crise des opioïdes bénéficie au don d’organes _ Marine Van Der Kluft - 1 Octobre 2018 - Le Figaro -
    http://sante.lefigaro.fr/article/aux-etats-unis-la-crise-des-opioides-beneficie-au-don-d-organes

    La hausse du nombre de décès par overdose aux antidouleurs a entraîné une augmentation du nombre d’organes disponibles à la greffe.

    Aux États-Unis, la crise des opioïdes continue de faire des ravages. Morphine, oxycodone ou encore le redoutable fentanyl… Entre 2010 et 2017, le nombre d’Américains décédés d’une overdose a été multiplié par deux. Des événements tragiques qui ont eu un effet inattendu, comme l’ont constaté les banques d’organes américaines : sur la même période, le nombre de donneurs morts par overdose a quadruplé, passant de 350 à 1400.

    « C’est une sinistre ironie : les décès dus à la drogue pourraient augmenter la disponibilité des organes », observent les responsables de la banque d’organes de Nouvelle-Angleterre (région du nord-est des États-Unis) dans un éditorial publié dans la revue Transplantation. En effet, après avoir atteint un pic en 2014, la liste des patients en attente d’une transplantation a diminué pour la première fois depuis vingt-cinq ans. Une baisse qui s’explique en partie par la crise des opioïdes.

    Des candidats idéaux aux greffes
    Les personnes décédées d’une overdose d’opioïdes sont-elles pour autant de bonnes candidates au don d’organes ? Selon le Pr Olivier Bastien, directeur du prélèvement et des greffes d’organes et de tissus à l’Agence de la biomédecine, il s’agit même de conditions idéales, dans le cas où les secours arrivent rapidement. « Le fentanyl est 1000 fois plus puissant que la morphine. Une overdose de ce produit bloque la respiration du patient. L’arrêt cardiaque est rapide, et les organes ne sont pas touchés. Si les secours arrivent vite, ils réalisent un massage cardiaque qui va permettre de faire repartir le cœur. Cependant, le cerveau aura été trop longtemps privé d’oxygène et le patient sera en état de mort cérébral », explique le médecin.

    Risque d’infections
    Cependant, les organes prélevés sur ce type de patients sont régulièrement mis de côté, ce que regrette une équipe de chercheurs de la faculté de médecine Johns Hopkins (Baltimore, États-Unis). « Malgré les caractéristiques favorables de ces donneurs, leurs reins et leur foie sont jetés trois fois plus souvent que ceux issus des morts par traumas », observent-ils dans une étude publiée dans la revue Annals of Internal Medicine.

    Ces patients sont en effet plus susceptibles d’avoir développé des infections consécutives à l’injection de drogues, et notamment l’hépatite B, C et le VIH. Pourtant, les risques de transmission sont désormais très faibles, avec moins d’un cas sur 1000 pour l’hépatite C et un sur 10.000 pour le VIH. En outre, l’étude montre que le taux de survie cinq ans après une greffe d’organes provenant d’une personne décédée d’overdose est équivalent à celui consécutif à la greffe d’organes provenant d’un donneur décédé par trauma.

    « Bien que ça ne soit pas la solution idéale à la pénurie, l’utilisation de ces organes devrait être optimisée », concluent les chercheurs de Johns Hopkins. C’est la stratégie qu’a choisie la banque d’organes de la Nouvelle Angleterre, région qui compte des états très touchés par la crise des opioïdes, comme le Vermont ou le Massachusetts. Alors que le taux national de décès par overdose était de 13,5% en 2017, celui-ci s’élevait à 27% en Nouvelle-Angleterre.

    Désormais, même si les tests révèlent la présence d’une hépatite B, C ou du VIH, l’établissement n’hésite plus à proposer la transplantation. « Les nouveaux traitements ont rendu le VIH maîtrisable et l’hépatite C curable », expliquent-ils. En effet, la loi américaine prévoit la possibilité d’une greffe si le receveur a déjà la maladie ou si le risque de décéder dépasse celui lié à l’infection. Ainsi, en 2016 a eu lieu la première transplantation d’un organe infecté par le VIH vers un patient lui-même atteint du sida. « C’est la preuve qu’avec une bonne stratégie, un élément salvateur peut émerger d’une tragédie nationale », expliquent-ils.

    #opioïdes #greffes #Chirurgie #drogues #Morphine #oxycodone #fentanyl #VIH #sida #optimisation #transplantation

  • La dépendance aux drogues est-elle influencée par un rétrovirus venu de nos ancêtres ?

    Si un rétrovirus a infecté la lignée germinale de nos ancêtres, il peut se retrouver dans notre génome. C’est le cas des virus HK2 (HERV-K HML-2), même si tous les humains ne possèdent pas les mêmes virus HK2. Un de ces virus a pour particularité de se trouver au niveau d’un gène impliqué dans l’activité dopaminergique du cerveau : RASGRF2. La dopamine, aussi appelée « molécule du plaisir », est associée aux addictions.

    Dans cette étude parue dans Pnas, les chercheurs ont analysé des échantillons provenant de 184 patients britanniques infectés par le virus de l’hépatite C et de 202 patients grecs infectés par le VIH. Normalement ; 5 à 10 % de la population générale possède une insertion du virus HK2 dans le gène RASGRF2, entre les exons 17 et 18. Mais chez les personnes qui se faisaient des injections de drogues, l’insertion d’HK2 dans ce gène était deux à trois fois plus fréquente. Le virus HK2 est associé à l’addiction aux drogues

    Cette insertion particulière du virus pourrait prédisposer ces personnes à l’addiction aux drogues. Les virus HERV peuvent influencer l’expression des gènes auprès desquels ils s’insèrent. Ici, les chercheurs ont montré qu’une insertion d’HK2 à cet endroit précis modifiait la transcription et le phénotype de cellules en culture. Par conséquent, ces virus anciens ne sont pas totalement inoffensifs et pourraient jouer un rôle dans des maladies.

    Malgré tout, le virus ne peut pas être seul tenu responsable du comportement addictif car tous les toxicomanes n’avaient pas cette insertion. Ce travail suggère également un rôle du gène RASGRF2 dans l’addiction. L’intégration de ces virus a eu lieu il y a plus de 250.000 ans, avant l’émergence des hommes modernes ; ils sont aussi présents chez les Hommes de Néandertal et de Denisova.

    #Préhistoire #Paléolithique #retrovirus #Néandertal #Denisova #drogue #250000BP

    https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/genetique-dependance-drogues-elle-influencee-retrovirus-venu-nos-an

  • #Dick_Marty - Un grido per la giustizia

    Dopo gli attentati dell’11 settembre 2001, il governo americano stipula degli accordi segreti con i governi europei per combattere il terrorismo. Sono accordi che prevedono che la #Cia abbia pieni poteri per rapire e torturare delle persone sospette. Una violazione flagrante dei trattati internazionali, dello stato di diritto e delle leggi dei paesi europei, e uno schiaffo ai diritti dell’uomo. Quando il Washington Post nel 2005 rivela questo patto segreto, il Consiglio d’Europa incarica il parlamentare svizzero Dick Marty di indagare. Questo documentario è la storia di questa indagine e il ritratto di una persona fuori dal comune.

    Un racconto dettagliato e ricco di testimonianze che ci porta dentro ad una spy story degna delle più fantasiose sceneggiature: per Dick Marty la sete di verità è stata il motore di una ricerca minuziosa, condotta con pochi mezzi e con la pazienza di unire un tassello all’altro, sbrogliando una matassa più che ingarbugliata. Si sente davvero di poter contare qualcosa, quando ci si trova davanti a un gigante come i servizi segreti americani? Sarà proprio lui - l’ex procuratore pubblico con “Una certa idea di giustizia”, come recita il titolo del suo libro appena pubblicato per Favre - a portare la propria testimonianza anche nella parte in studio di questa puntata, unendo così il racconto più umano alla ricostruzione dei fatti.

    Nel documentario :

    «Io se dovessi sapere e tacere mi sentirei complice. Allora preferisco dire, denunciare, gridare, e non essere complice pur sapendo che il mio grido magari serve a poco»

    «Siamo sulla Terra per compiere qualcosa, non semplicemente per far passare il tempo. Ho l’impressione che finché uno ha la capacità di indignarsi di fronte all’ingiustizia, ci si sente vivi e si ha ancora il coraggio di guardarsi nello specchio»

    «Denunciare. E’ il compito di ogni testimone di un’ingiustizia. E ritengo complici tutti coloro che di fronte a un’ingiustizia stanno zitti. Ritengo che la rivolta di chi assiste all’ingiustizia permette di far progredire la nostra civiltà»

    https://www.rsi.ch/la1/programmi/cultura/storie/Dick-Marty-Un-grido-per-la-giustizia-10853348.html
    #justice #terrorisme #film #documentaire #CIA #torture #prisons_secrètes #anti-terrorisme #war_on_terror #USA #Etats-Unis #ennemi_combattant #Convention_de_Genève #extraordinary_renditions #transferts_aériens #Black_sites #Pologne #Roumanie #Abu_Omar (imam disparu à Milan) #Aviano #Italie #Guantanamo #zero_zone #extra-territorialité #torture_codifiée

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    #Dick_Marty, une très rares personnes pour laquelle j’ai vraiment un profond respect...

    Dans l’interview de présentation du film sur Dick Marty...

    Giornalista: «Tra giustizia e legalità, Lei dove si mette?»
    Dick Marty: «Io sarei dalla parte di Antigone e non di Creonte.»
    Giornalista: «Antigone che vuole dare sepoltura a suo fratello...»
    Dick Marty: «... violando la legge. La legge del potente. Sono chiaramente dalla parte di Antigone. E’ vero che nella maggior parte delle cose si è necessariamente dalla parte della giustizia. Però ci sono dei momenti cruciali in cui devi ribellarti. E questi atti di ribellione hanno fatto progredire l’umanità. E se ci fossero state più ribellioni... penso al tempo del Terzo Reich... forse avremmo evitato delle catastrofi umanitarie terribili.»
    Giornalista: «Ribellarsi non è facile però...»
    DM: «Certo, bisogna saper staccarsi dal gruppo. Bisogna saper gridare la propria rivolta, la propria verità. E questo chiede un certo impegno»

    • Une certaine idée de la justice

      Ses enquêtes, dignes des meilleurs romans d’espionnage ont fait la une de la presse mondiale. De la plus grande saisie d’héroïne jamais réalisée en Suisse aux prisons secrètes de la CIA, du trafic d’organes au Kosovo à la situation des droits de l’homme en Tchétchénie, Dick Marty s’est engagé successivement dans les trois pouvoirs de l’État. Ce livre n’est pas seulement le récit inédit de ces investigations souvent périlleuses, mais aussi une réflexion critique sur des sujets politiques controversés.


      http://www.editionsfavre.com/info.php?isbn=978-2-8289-1736-4

      #livre #Tchétchénie #drogue #Kosovo

    • Dick Marty, un cri pour la justice

      Procureur, politicien, enquêteur spécial, le Tessinois Dick Marty est une figure internationale connue pour sa droiture et perspicacité. Infatigable, il a mené l’enquête sur les #prisons_secrètes que la #CIA avait créées en Europe après le 11 septembre pour les terroristes présumés. La torture y était largement pratiquée avec la bénédiction de Washington. Portrait d’un homme à qui rien ne fait peur.

      https://www.rts.ch/play/tv/doc-a-la-une/video/dick-marty-un-cri-pour-la-justice?urn=urn:rts:video:10725798&id=10725798

      #rendition_flights

    • Selected CIA Aircraft Routes and Rendition Flights 2001-2006

      The image is a map of selected CIA aircraft routes between 2001 and 2006, some of which transported prisoners to foreign countries to be interrogated and tortured.

      I worked with artist and geographer #Trevor_Paglen who provided the data. Trevor spent several years tracking down the flight information, and has a book out on his investigations, Torture Taxi: On the Trail of the CIA’s Rendition Flights (https://www.mhpbooks.com/books/torture-taxi). See this interview with him (https://www.democracynow.org/article.pl?sid=06/09/15/1342250) on Democracy Now! with co-author, journalist A.C. Thompson.

      The map was also published in An Atlas of Radical Cartography (http://www.an-atlas.com), Domus magazine as was displayed at MoMA PS1 and as a public billboard in Los Angeles in September 2006 as part of a series of public art installations about the war. Clockshop, a public arts organization in Los Angeles, funded the display.

      https://backspace.com/is/in/the/house/work/pg/cia_flights.html

    • Torture Taxi. On the Trail of the CIA’s Rendition Flights

      It’s no longer a secret: Since 9/11, the CIA has quietly kidnapped more than a hundred people and detained them at prisons throughout the world. It is called “extraordinary rendition,” and it is part of the largest U.S. clandestine operation since the end of the Cold War.

      Some detainees have been taken to Egypt and Morocco to be tortured and interrogated. Others have been transported to secret CIA-run facilities in Eastern Europe and Afghanistan, where they, too, have been tortured. Many of the kidnapped detainees have ended up at the U.S. detention camp at Guantánamo, but others have been disappeared entirely.

      In this first book to systematically investigate extraordinary rendition, an award-winning investigative journalist and a “military geographer” explore the CIA program in a series of journeys that takes them around the world. They travel to suburban Massachusetts to profile a CIA front company that supplies the agency with airplanes; to Smithfield, North Carolina, to meet pilots who fly CIA aircraft; to the San Francisco suburbs to study with a “planespotter” who tracks the CIA’s movements; and to Afghanistan, where the authors visit the notorious “Salt Pit” prison and meet released Afghan detainees.

      They find that nearly five years after 9/11, the kidnappings have not stopped. On the contrary, the rendition program has been formalized, colluding with the military when necessary, and constantly changing its cover to remain hidden from sight.


      https://www.mhpbooks.com/books/torture-taxi

    • The Council of Europe’s investigation into illegal transfers and secret detentions in Europe: a chronology

      The European Court of Human Rights has so far delivered three judgments concerning CIA rendition and secret detention operations in Council of Europe member states (one against “the former Yugoslav Republic of Macedonia” and two against Poland), and individual applications are currently pending against other states (Italy, Lithuania and Romania), many drawing on Senator Dick Marty’s investigations. The Court has published a thematic fact-sheet on cases involving secret detentions.

      22 April 2015: In remarks to German news magazine Der Spiegel, former Romanian President Ion Iliascu admits to the existence of a secret CIA “site” in Romania. PACE President Anne Brasseur responds: “it is now up to the Romanian prosecutorial authorities to conduct a serious investigation into the facts, and to hold to account the perpetrators of any crimes committed in this context.”

      11-12 March 2015: The deputies of the Council of Europe’s ministerial body - which oversees the execution of Court judgments - say they are concerned Mr Al Nashiri and Mr Abu Zubaydah, now interned at Guantanamo Bay, could face “flagrant denials of justice” if tried by Military Commission and ask the Polish authorities to urgently seek assurances from the US that they will not be tried using torture evidence or subjected to the death penalty. Poland swiftly does so.

      24 July 2014: The European Court of Human Rights delivers landmark judgments in the Abu Zubaydah and Al Nashiri cases, finding that Poland was complicit in “CIA rendition, secret detention and interrogation operations on its territory” and that, by enabling the CIA to detain the applicants, it was exposing them to a serious risk of torture. After an appeal by the government is turned down on 16 February 2015, the rulings became final.

      3 December 2013: The European Court of Human Rights holds a joint Chamber hearing in the Abu Zubaydah and Al Nashiri cases against Poland, listening to submissions from all parties, and posts the video online. It also holds a confidential hearing with the parties the day before the public hearing.
      10 October 2013: The European Parliament, in a fresh resolution, deeply deplores the failures to respond to its earlier demands, and renews the call for proper investigations in Lithuania, Romania and Poland. It suggests the “climate of impunity” surrounding the CIA’s rendition programme may have enabled the mass surveillance by the NSA, recently revealed.

      9 July 2013: In addition to his case against Lithuania, Mr Zubaydah also brings a case before the Strasbourg Court against Poland, similar to the case already brought by Mr Al Nashiri.

      14 December 2012: The Court communicates to the Lithuanian Government the case of Abu Zubaydah v. Lithuania. Mr Zubaydah says he was illegally held and ill-treated in a secret prison in Lithuania run by the CIA.

      13 December 2012: The European Court of Human Rights issues its first judgment in a case involving secret prisons on European soil when its Grand Chamber finds “The former Yugoslav Republic of Macedonia” in violation of the Convention for its part in the torture and rendition of German car-salesman Khaled El-Masri. It is greeted as a landmark judgment.

      18 September 2012: The Strasbourg Court communicates to the Romanian Government the case of Al Nashiri v. Romania. Mr Al Nashiri – who also brought the earlier case against Poland – alleges Romania knowingly and intentionally enabled the CIA to detain him and has refused to date to properly acknowledge or investigate any wrongdoing.

      11 September 2012: PACE President Jean-Claude Mignon welcomes the latest resolution of the European Parliament, adopted on the anniversary of the 9/11 attacks, which calls on Lithuania, Poland and Romania to open or resume independent investigations into allegations that they colluded with the CIA to hold and interrogate terrorism suspects in secret prisons. National investigations so far have been “painfully inadequate”, he points out, but the process of accountability continues.

      10 July 2012: The European Court of Human Rights communicates to the Polish Government the case of Al Nashiri v. Poland. Mr Al Nashiri, suspected of terrorist acts and now in Guantanamo, says he was tortured in Poland while in US custody following rendition, and that Poland “knowingly and intentionally” enabled his secret detention.

      16 May 2012: The European Court of Human Rights holds its first hearing on a rendition-related case, in the El-Masri case, and posts the video online. This case is heard before the Grand Chamber, an indication of its significance.

      8 December 2011: Reacting to reported confirmation of a secret CIA prison in Romania, Dick Marty says: “Five years ago we put forward substantial elements of proof of a secret CIA prison in Romania. There have been years of official denials since then. But the ‘dynamic of truth’ has run its course [...]. Those responsible for the crimes committed – and their cover-up – should now be held to account in a court of law.”

      24 November 2011: Reporting on a September 2010 visit to Romania, the Council of Europe’s Anti-Torture Committee (CPT) questions the absence of a judicial inquiry into the allegations of a secret CIA prison in the country. In their response, the Romanian authorities repeat that there is no evidence of this, and that – in the absence of proof – for them the subject is closed.

      22 November 2011: The European Court of Human Rights communicates to the Italian Government the case of Nasr and Ghali v. Italy, and asks the parties to answer a number of questions. Egyptian imam Abu Omar alleges he was kidnapped in Rome and transferred to Egypt with Italian involvement, and then detained in secret for several months in inhuman conditions.

      6 October 2011: In his last report for PACE, Dick Marty evaluates the various judicial or parliamentary inquiries launched after his reports five years ago named European governments which had hosted CIA secret prisons or colluded in rendition and torture. Overall, he concludes that unjustified resort to the doctrine of “state secrets” is still too often shielding secret services from scrutiny of involvement in human rights violations.

      5 September 2011: In two comments marking the tenth anniversary of the 9/11 attacks – addressing, in turn, renditions and secret detentions – Council of Europe Human Rights Commissioner Thomas Hammarberg echoes Dick Marty’s repeated calls for accountability on the part of European governments.

      19 May 2011: Reporting on a June 2010 visit to Lithuania, the Council of Europe’s Anti-Torture Committee (CPT) questions both the promptness and thoroughness of the Lithuanian Prosecutor General’s pre-trial investigation into abuse of office, then under way. In their response, the Lithuanian authorities report that “no objective data concerning the fact of abuse (or another criminal act) were collected during the pre-trial investigation” and therefore no charges will be brought.

      28 September 2010: The European Court of Human Rights becomes involved in the first specific case involving rendition and secret prisons when it communicates the case of El-Masri v. “the former Yugoslav Republic of Macedonia” to the authorities, and asks the parties to answer a number of questions. Mr El-Masri, apparently mistaken by the CIA for another man of the same name, was kidnapped and interrogated in a Skopje hotel for 23 days before being transferred to US agents.

      21 August 2009: Reacting to a news report that Lithuania was the site of a third secret CIA prison in Europe, Dick Marty says his own sources seem to confirm this information, and calls for “a full, independent and credible investigation” into what occurred on the outskirts of Vilnius: “Denial and evasion are no longer credible,” he says.

      6 November 2008: Testifying at the Milan trial of CIA and Italian secret service agents accused of kidnapping Abu Omar, Dick Marty says this is one of the few cases involving the CIA’s extraordinary rendition program to come to court. The invocation of ’state secrets’ by the Italian government must not - as in other judicial or parliamentary procedures in the US and Germany - be allowed to block the trial: “Let justice take its course!” he declares.

      4 April 2008: In a statement, Dick Marty criticises the Committee of Ministers for its response and accuses European governments of “hypocrisy” for continuing to deny their involvement in secret detentions and illegal renditions, unless forced to do so. “The United States made a choice - which I think was a wrong choice - to fight the war on terror using illegal means, but they at least made it openly and defend it,” he points out.

      16 January 2008: In a reply, the Committee of Ministers – representing the 47 Council of Europe governments – says only that it will “carefully consider” the Secretary General’s proposals to control the activities of foreign intelligence services in Europe, noting that they “reached deeply into sensitive areas of national security, law and practice”. To date, it has not yet implemented any of these proposals.

      27 June 2007: The plenary Assembly – bringing together over 300 legislators from 47 European countries – backs Mr Marty’s report and urges better oversight of foreign intelligence services operating in Europe. The use of “state secrecy” laws to protect wrongful acts by secret services should be limited, the parliamentarians say.

      8 June 2007: Presenting a second report following several months of additional inquiry, Swiss Senator Dick Marty reveals evidence that US “high-value detainees”, including alleged 9/11 mastermind Khalid Sheikh Mohammed, were held in secret CIA prisons in Poland and Romania. Based on extensive, cross-referenced testimony from serving and former intelligence agents, he also alleges a series of partly secret decisions among NATO allies in 2001 which enabled the CIA to carry out illegal activities in Europe.

      14 February 2007: In a report, the European Parliament comes to similar conclusions to Mr Marty, saying EU countries “turned a blind eye” to extraordinary renditions across their territory and airspace.

      6 September 2006: The Committee of Ministers – representing the 47 governments of the Council of Europe – decides only to “take note” of the Secretary General’s proposals for greater control over the activities of security services operating in Europe, declining any immediate follow-up. The decision comes on the very same day that US President George Bush admits the existence of secret CIA prisons. On the other hand, PACE President René van der Linden reacts by declaring that kidnapping people and torturing them in secret “is what criminals do, not democratic governments”. Such activities will not make citizens safer in the long run, he says. The admission is a vindication of Senator Marty’s work, he adds.

      30 June 2006: Council of Europe Secretary General Terry Davis makes concrete proposals to European governments for laws to control the activities of foreign intelligence services in Europe, reviewing state immunity, and making better use of existing controls on over-flights, including requiring landing and search of civil flights engaged in state functions.

      27 June 2006: The plenary Assembly debates Mr Marty’s first report and calls for the dismantling of the system of secret prisons, oversight of foreign intelligence services operating in Europe and a common strategy for fighting terrorism which does not undermine human rights.

      14 June 2006: Analysing a second round of replies from governments to his inquiry, Council of Europe Secretary General Terry Davis concludes in a supplementary report that laws to protect Europeans against human rights violations by foreign intelligence agents are “the exception rather than the rule”. Confirming his earlier conclusions, he says current controls on civil air traffic are inadequate, while State aircraft in transit are rarely checked.

      7 June 2006: Presenting his first report, Dick Marty says he has exposed a global “spider’s web” of illegal US detentions and transfers, and alleges collusion in this system by 14 Council of Europe member states, 7 of whom may have violated the rights of named individuals.

      17 March 2006: In an opinion, legal experts from the Council of Europe’s Venice Commission say that, under the European Convention on Human Rights and other international laws, member states should refuse to allow transit of prisoners where there is a risk of torture. If this is suspected, they should search civil planes or refuse overflight to state planes.

      1 March 2006: Analysing governments’ replies to a separate inquiry using powers under the European Convention on Human Rights, Council of Europe Secretary General Terry Davis says Europe appears to be “a happy hunting-ground for foreign security services”. Presenting a first report, he says that the rules governing activities of secret services – especially foreign ones – appear inadequate in many member states, and that current air traffic regulations do not safeguard against abuse. Immunity for foreign agents who commit crimes in Europe should not extend to serious human rights violations.

      7 November 2005: Following media reports, the Parliamentary Assembly appoints Senator Dick Marty, a Swiss former prosecutor, to conduct a parliamentary inquiry into “alleged secret detentions and unlawful inter-state transfers of detainees involving Council of Europe member states”. PACE President René van der Linden declares: “This issue goes to the very heart of the Council of Europe’s human rights mandate.”

      https://assembly.coe.int/nw/xml/News/FeaturesManager-View-EN.asp?ID=362

      #chronologie

    • Deuxième rapport de Dick Marty, 08.06.2007

      Dick Marty: ‘high-value detainees’ were held at secret CIA prisons in Poland and Romania

      PACE rapporteur Dick Marty (Switzerland, ALDE) today revealed new evidence that US “high-value detainees” were held in secret CIA prisons in Poland and Romania during the period 2002-5 and alleges a series of partly secret decisions among NATO allies in October 2001 which provided the basic framework for illegal CIA activities in Europe.

      In an explanatory memorandum made public today, Mr Marty says he has cross-referenced the credible testimonies of over 30 members of intelligence services in the US and Europe with analysis of “data strings” from the international flight planning system.

      https://pace.coe.int/en/news/1487

  • Du Maroc à Paris, les vies brisées des enfants de la Goutte-d’Or - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2018/09/19/du-maroc-a-paris-les-vies-brisees-des-enfants-de-la-goutte-d-or_1679911

    Hors de contrôle, violents et polytoxicomanes, des dizaines de mineurs sans parents vagabondent dans le nord de la capitale. Le Conseil de Paris devrait voter une rallonge pour l’association missionnée, dépassée par la situation.

    Deux gamins d’une douzaine d’années marchent dans la rue, tout en se roulant un joint. Ils croisent une vieille dame voilée, qui les interpelle en arabe. Le plus petit, Malik (1), 1,50 mètre sous la toise, se retourne illico, prêt à en découdre. Une main se pose sur son épaule et l’invite à poursuivre son chemin. Fin de l’altercation. « Voilà, c’est emblématique de ces gosses. Normalement, tu ne touches pas aux mamans. Pas eux. Ils n’ont aucune limite. » Chansia Euphrosine est directrice du pôle La Clairière du #Casp (Centre d’action sociale protestant), une association missionnée pour intervenir auprès des enfants marocains de la Goutte-d’Or, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Cela fait « quinze jours » qu’elle s’efforce de convaincre Malik de venir prendre une douche dans le local voisin. « Trop défoncé », l’adolescent avait jusqu’alors refusé. Ce lundi après-midi, il s’est enfin décidé.

    Depuis l’hiver 2016-2017, ils sont plusieurs centaines, comme Malik, à être passés dans ce quartier populaire du nord de Paris. Parfois très jeunes (10 ans), sans attaches familiales en France, polytoxicomanes, sans-abri et ultra violents, ils ont bouleversé le quotidien des habitants. Les vols à l’arraché sont devenus monnaie courante, les agressions également.

    « L’écume aux lèvres »

    « La #drogue, les trafics, il y en a toujours eu ici, remarque un commerçant. Mais aujourd’hui, tu peux te prendre un coup de couteau à tout moment. » Un habitant : « Rien ne les arrête. Ils volent les petites vieilles. Un jour, ils ont essayé de piquer le téléphone de ma nana, qui était pourtant avec sa poussette et notre môme d’1 an. » Chansia Euphrosine ne peut que partager le diagnostic. Ses équipes interviennent auprès des mineurs marocains depuis décembre 2017 : « C’est le boulot le plus intense, le plus dur que j’ai pu faire. On pense à l’horizon d’une journée, d’une semaine, guère plus. » Des scènes marquent davantage que d’autres. Notamment cette fois où trois jeunes, « complètement défoncés, titubant dans la rue, l’écume aux lèvres », ont glacé d’effroi une classe de maternelle en sortie, ainsi que leurs deux institutrices. « On a dû faire une chaîne humaine pour permettre à la classe de continuer son chemin, se souvient la directrice. Soudain, un des mineurs marocains s’est mis à hurler qu’il allait se tuer. Il a foncé vers un bus, mais il était tellement en mauvais état qu’il n’a pas réussi à se coucher sous les roues. » La scène devient encore plus surréaliste quand les vendeurs à la sauvette de Barbès, excédés par ces intrus qui menacent leur business, se ruent vers lui pour le lyncher. Le gosse est exfiltré in extremis.

    « Quand on travaille dans la rue, la mort fait partie de notre univers, souffle Chansia Euphrosine. Mais là, elle est présente tout le temps dans nos têtes. » Le pire a jusqu’à présent été évité, sans que personne ne comprenne comment. Mais la prise en charge des enfants perdus de Barbès reste en chantier. Hypermobiles et refusant toute aide des autorités, ils bénéficient également de la désorganisation des multiples acteurs impliqués dans le dossier. Leur profil est pourtant mieux connu qu’il y a quelques mois. Missionnée par la mairie de Paris, l’association Trajectoires a rendu un rapport en avril sur le profil de ces ados. Majoritairement originaires de quartiers périphériques des villes de Fès, Casablanca et Tanger, ils ne sont pas des « enfants des rues ». « Mais ces mineurs ont souvent été négligés ou délaissés par leurs familles », écrivent les auteurs. Les perspectives économiques médiocres ont fini de les persuader de « tenter le riski », comme ils disent. Comprendre : rejoindre l’Europe, planqués dans un camion, voire entassés sur une patera, la barque qui sert à franchir le détroit de Gibraltar. Certains meurent en route. Les autres, arrivés en Espagne, s’y installent parfois. Mais le plus souvent, ils continuent à circuler : France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne… Au gré des législations locales et de leurs failles, des liens qu’ils tissent ici et là, ils se déplacent, compliquant d’autant leur suivi.

    A Barbès, ils veulent « faire de l’argent », selon des témoignages recueillis par l’association Trajectoires. Vols à l’arraché, cambriolages, puis revente du butin au sein de l’économie parallèle de la Goutte-d’Or : les plus « doués » peuvent se faire plusieurs milliers d’euros par mois. Mais l’argent s’évapore vite. A la rue, les vols sont quotidiens. Faute d’hygiène suffisante, les jeunes doivent souvent se racheter une garde-robe complète. Pochettes Armani, fringues de marque, chaussures siglées, ils mettent le paquet sur les signes extérieurs de richesse, se photographient dans les rues de Paris avant de poster les images sur les réseaux sociaux. « Ils ne font que montrer à leurs potes restés au Maroc qu’ils ont eu raison de partir, relève Chansia Euphrosine. Même s’ils connaissent leur réalité, ils ne peuvent pas revenir en arrière. Ça serait la honte. »

    La réalité, derrière les coupes de cheveux dernier cri et les selfies crâneurs, c’est une vie de misère et de violence. « On est face à des tox en voie de clochardisation », dit Julien, un habitant. Les maux sont multiples. Ils ont souvent commencé par sniffer de la colle au Maroc. A Paris, ils enchaînent avec le #Rivotril, un anxiolytique « qu’ils avalent par plaquettes entières, comme des Smarties », selon Chansia Euphrosine. Insensibilisés, ils se scarifient et se lacèrent lors de bagarres à coups de tessons de bouteille. Certains basculent vers l’ecstasy, voire la cocaïne. La gale est courante, et rares sont les gamins qui n’arborent pas plusieurs cicatrices, voire balafres. Cet été, ils se sont repliés vers l’église Saint-Bernard. Entre eux, ils parlent en darija, l’arabe marocain, se débrouillent aussi en espagnol.

    Autorités impuissantes

    Après neuf mois de terrain, les éducateurs du Casp sont parvenus à tisser des liens. Ténus, mais qui ont le « mérite d’exister », dit Chansia Euphrosine. Elle poursuit : « Ces gamins sont attachants. Ils méritent d’avoir des adultes bienveillants dans leurs vies. On tente de répondre à leurs besoins primaires. » Un pansement à refaire, un médicament contre une infection dentaire, du collyre pour cet œil rouge à pleurer…

    Ils seraient actuellement entre 30 et 45 mineurs isolés marocains dans le nord de Paris, et autant de jeunes adultes. Autant dire trop pour la quinzaine d’éducateurs du Casp, qui n’ont que 10 lits à leur proposer chaque nuit. Ces quelques heures de répit sont en général réservées aux plus cassés. Qui restent des enfants. Abdel, surnommé « le Président » par Chansia Euphrosine, a récemment porté la revendication du groupe : dormir plus tard le matin et échapper au réveil à 8 heures. Refusé.

    Dans la rue, tout est sur un fil. Un regard, une parole peuvent déclencher une bagarre au sein de la bande. Quelques minutes plus tard, sous l’effet de la drogue, l’incident peut être oublié. Selon un récent article de Mediapart, les jeunes Marocains de Barbès ont déclenché 813 gardes à vue l’an passé. Cet été, quatre policiers du royaume chérifien sont même venus assister leurs collègues du XVIIIe arrondissement, aidant ainsi à identifier 52 personnes, dont 40 majeurs, lesquels peuvent entrer dans les « circuits classiques » (pénalement ou en matière d’éloignement), selon le ministère de l’Intérieur. Mais de manière générale, les autorités restent impuissantes. Les placements sous contrainte sont impossibles pour les mineurs. Quant à l’enfermement en établissement pénitentiaire ou en centre éducatif fermé, il n’est possible qu’à partir de 13 ans. La multiplication des alias complexifie encore la tâche. Enfin, quand un jeune est placé, il fugue très rapidement. Deux des gamins de la Goutte-d’Or ont même réussi à s’échapper du palais de justice de Paris, en plein milieu de leur audience. Quant à la coopération entre la mairie de Paris et l’Etat, elle est médiocre.

    « Parole raciste »

    Le 17 juillet, Anne Hidalgo a écrit au Premier ministre pour lui demander une plus grande implication. Deux mois plus tard, la réponse de Matignon est toujours « en cours de rédaction ». Le Conseil de Paris doit annoncer, ce jeudi, le vote la semaine prochaine d’une rallonge à la subvention accordée au Casp : 473 000 euros pour maintenir une présence de septembre à décembre.

    « C’est ramer tout seul au milieu de l’Atlantique », soupire un restaurateur de la Goutte-d’Or. Qui redoute l’arrivée prochaine de l’hiver. « Il va faire nuit à 17 heures et les gamins vont chercher des endroits où s’abriter. Des porches, des halls d’immeubles… » L’an passé, ils fracturaient les Autolib pour y dormir la nuit. D’autres s’installaient dans les tambours de machines à laver des laveries du secteur. « Certains vont passer leur troisième hiver ici… L’autre truc inquiétant, c’est qu’on voit de nouveaux visages : ça veut dire que le circuit fonctionne encore. » Il ajoute : « L’éponge a absorbé, absorbé, mais elle ne peut plus. Une parole raciste commence à se libérer. »

    C’est ce qu’a aussi constaté Chansia Euphrosine : « La Goutte-d’Or a une tradition d’accueil. Mais un jour, un monsieur d’origine marocaine m’a dit qu’il fallait les disperser à l’acide. Il était très sérieux. » Julien a récemment vu une cinquantaine de jeunes du quartier voisin de Château-Rouge « descendre » dans la Goutte-d’Or : « Ils ont massacré les ados marocains, sûrement après un vol. » Lan Anh, habitante du quartier, confirme que les réponses se musclent : « Les mineurs marocains me font un peu penser à des chiens errants. Certains habitants ont établi un rapport de force. Ils les frappent. Eux se laissent faire, ne répondent pas, comme des poupées de chiffon. Et on commence à s’habituer à ça. C’est terrible. »

    (1) Les prénoms ont été modifiés.
    Sylvain Mouillard

    Ça fait plus d’un an qu’une amie originaire du Rif qui vit en banlieue parisienne me parle de ce groupe de jeunes, en se désespérant que rien ne soit fait pour eux.

    #Maroc #goutte_d_or #immigration #Barbès #enfants

  • Canada : Les surdoses mortelles d’opioïdes continuent d’augmenter Marie Vastel - 19 Septembre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/537059/les-surdoses-mortelles-aux-opioides-continuent-d-augmenter

    Le nombre de décès causés par des surdoses liées aux opioïdes continue de se multiplier au Québec et au Canada. À tel point que, si la tendance des trois premiers mois de l’année se maintient, le nombre de morts surpassera celui de l’an dernier.
 

    Le Canada a maintenant perdu plus de 8000 vies, depuis janvier 2016, à cause de la crise des surdoses d’opioïdes qui sévit particulièrement à l’ouest du Québec, rapportait mardi l’Agence de la santé publique du Canada.


    Au cours des trois premiers mois de l’année 2018 seulement, ce sont 1036 personnes qui ont perdu la vie apparemment à cause d’une consommation d’opioïdes – une augmentation constante par rapport aux mêmes périodes en 2017 et en 2016. Au Québec, 82 décès liés à une consommation d’opioïdes ont été constatés entre janvier et mars 2018 : 320 en Ontario, 203 en Alberta et 390 en Colombie-Britannique.

    À ce rythme, pas moins de 328 personnes pourraient ainsi perdre la vie au Québec en 2018. En 2016, 235 décès avaient été constatés. En 2017, le gouvernement fédéral n’avait reçu que des chiffres incomplets du Québec, répertoriant seulement les décès survenus pendant la deuxième moitié de l’année, et ceux-ci s’élevaient à 181 décès.

    La tendance à la hausse est la même dans les provinces les plus touchées par ce phénomène. L’an dernier, 3996 personnes sont décédées de surdoses d’opioïdes au Canada (1473 en Colombie-Britannique et 1265 en Ontario), tandis que le chiffre atteignait 3005 personnes en 2016 (1011 en Colombie-Britannique et 867 en Ontario). Si on extrapole les statistiques du comité consultatif fédéral-provincial sur l’épidémie de surdoses d’opioïdes, dévoilées mardi, plus de 1500 personnes pourraient ainsi décéder en Colombie-Britannique cette année, plus de 800 en Alberta et près de 1300 en Ontario.

    Des décès constatés entre janvier et mars dernier, 94 % ont été classées comme des surdoses accidentelles. Et 73 % de celles-ci impliquaient la drogue #fentanyl (une drogue de synthèse qui peut être 100 fois plus forte que la morphine et qui est intégrée à certaines drogues du marché noir à l’insu des consommateurs).

    La ministre Petitpas-Taylor a déploré l’état de la crise. « Nous avons toujours dit qu’il n’y a pas de solution magique pour la crise des opioïdes. On va continuer de travailler en étroite collaboration avec les provinces et territoires, et aussi les gens qui travaillent dans la rue avec ces gens qui sont souvent affectés par la crise des opioïdes », a-t-elle réagi mardi.

    #Quebec #opioïdes #overdose #big_pharma #pharma #drogues #drogue #opiacés #overdose #santé #santé_publique #marché_noir

  • « Aquarius » : le terrible silence de Brégançon - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/08/21/aquarius-le-terrible-silence-de-bregancon_1673762

    Il y a une semaine, après plusieurs jours de déshérence du navire en Méditerranée, Paris s’est finalement engagé à accueillir 60 des 141 réfugiés. La politique antimigratoire de la France et plus généralement de l’Europe compromet notre sécurité et notre humanité sans jamais régler le problème qu’elle prétend combattre.

    Il y a eu quelque chose d’ignoble dans ce face-à-face méditerranéen muet entre l’hôte du fort de Brégançon et l’#Aquarius en déshérence. Après tout, le port de Hyères est « sûr » et aurait pu accueillir ce navire. Ou, à défaut, celui de Toulon, encore plus « sûr » avec ses bateaux de guerre ! Et Emmanuel Macron aurait pu constater de visu, en se rendant sur le quai de débarquement, ce qu’être réfugié (et sauveteur) veut dire. Le geste eût conféré à son mandat une grandeur dont la portée diplomatique se serait longtemps fait sentir, et aurait mis le chef de l’État sur un même pied d’humanité que le pape François.

    Le Président a préféré se débarrasser du problème au téléphone. Il n’a pas eu un mot pour les 141 Africains, dont une moitié de mineurs, rescapés de la mer, qui cuisaient au soleil sur le pont du bateau errant. On ne saura jamais ce qu’aurait pensé de ce mutisme son maître supposé, Paul Ricœur. Point besoin, de toute manière, de grands auteurs pour savoir que les dirigeants européens s’enfoncent dans l’inhumanité la plus abjecte, et nous y font barboter avec eux. Jusqu’à ces Gibraltariens qui retirent à l’Aquarius son pavillon.

    Emmanuel #Macron a déclaré avoir pour livre de chevet l’ouvrage de Stephen Smith la Ruée vers l’Europe. La jeune Afrique en route pour le Vieux Continent (Grasset, 2018). Un président ne devrait pas lire que cela. Il pourrait consulter les publications des chercheurs qui travaillent sur le #Sahel et le #Sahara. Il en tirerait une plus juste mesure du « problème » de l’immigration, qui relève largement du fantasme statistique et de la manipulation politique. Le Président devrait surtout prendre connaissance des témoignages de #migrants ouest-africains échappés de l’enfer libyen qu’a recueillis le journaliste suisse Etienne Dubuis (1). Car - faut-il le rappeler ? - il s’agit d’abord d’enfants, de femmes, d’hommes, que les dirigeants européens ont donc décidé de renvoyer là d’où ils cherchent à fuir l’esclavage, le viol et la mort : la #Libye, avec les autorités et les milices de laquelle ils ont signé des accords, d’abord secrets, et maintenant officiels, de « réadmission » des fugitifs.

    Certes, dira le prétendu bon sens en reprenant la formule d’un autre mentor du Président, Michel Rocard, l’Europe « ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». Mais il s’agit en l’occurrence d’accueillir la misère que l’Europe a contribué à créer : en instaurant une sainte alliance antipopulaire avec les gouvernements africains qui ont mené leur continent dans l’impasse économique ; en imposant, à partir des années 80, des programmes d’ajustement structurel qui ont accru la pauvreté de la masse sans fournir d’opportunités économiques à la majorité des diplômés ; en intervenant militairement en Libye pour renverser Kadhafi, sans se préoccuper de l’onde de choc régionale ni des migrants africains qui y travaillaient ou y transitaient. Comme l’a rappelé Ibrahima Thioub dans son discours de réception du titre de docteur honoris causa à Sciences-Po, les Etats européens et africains sont coresponsables de la réinvention contemporaine de l’esclavage sur les rives de la Méditerranée, les uns par leur rejet d’une main-d’œuvre que leurs économies appellent pourtant, les autres par leur iniquité.

    La politique antimigratoire de l’Europe est criminelle. Elle a provoqué la mort de dizaines de milliers de personnes. De surcroît, elle compromet notre sécurité, en même temps que notre humanité. En effet, loin de répondre au problème qu’elle prétend régler, elle l’aggrave.

    Dans la droite, la très droite ligne de Nicolas Sarkozy puis de François Hollande, Emmanuel Macron, notamment, confond les prétendues menaces de l’immigration et du terrorisme - aucun des deux phénomènes ne constitue une « menace », au sens militaire précis du terme - et, ce faisant, il les nourrit mutuellement. La pression sur les Etats d’Afrique du Nord et du Sahel pour qu’ils bloquent sur leur territoire les migrants les déstabilisera. La France n’a plus d’autre politique africaine que sécuritaire. Elle inféode désormais son aide publique au développement à son intervention militaire. Elle est revenue aux recettes de la guerre d’Algérie, y compris en termes d’exactions puisque l’Élysée cautionne les violations des droits de l’homme auxquelles se livrent les armées malienne et camerounaise. La France appuie les dictatures vieillissantes du Tchad et du Cameroun, trop utiles pour être critiquées, et, au Mali, la perpétuation électorale d’une classe dominante à bout de souffle. D’ores et déjà, la militarisation de la lutte contre le jihadisme a eu pour résultat d’étendre le périmètre de la violence à l’ensemble du bassin du lac Tchad et au centre du Mali.

    La triste réalité, c’est que l’Afrique sahélienne est en passe de s’installer dans un « gouvernement par la violence », selon l’expression du spécialiste de la Colombie Jacobo Grajales (Gouverner dans la violence. Le paramilitarisme en Colombie, Karthala, 2016). La responsabilité de l’Europe est accablante dans cette évolution. Sa politique ne cesse d’en favoriser les protagonistes sous prétexte de les combattre. La France n’a plus d’autre politique africaine que sécuritaire, antimigratoire, antiterroriste, antinarcotique, et inféode désormais son aide publique au développement à son intervention militaire, que doivent renforcer sur le terrain les programmes de l’Agence française de développement. Lutte contre la drogue, lutte contre l’immigration, lutte contre le #terrorisme : tous les ingrédients du cocktail qui a fait basculer l’Amérique centrale dans une situation incontrôlable sont réunis au Sahel. Vous avez aimé le Mexique ? Vous adorerez l’#Afrique de l’Ouest !
    (1) Les Naufragés. L’odyssée des migrants africains, Karthala, 2018

    Jean-François Bayart

    La comparaison avec le Mexique est super intéressante mais glaçante.

    #immigration #dictatures #néocolonialisme #violence #narcotiques #drogues

  • Le #Brésil devient l’un des 10 pays les plus violents au monde - Amériques - RFI
    http://www.rfi.fr/ameriques/20180812-bresil-criminalite-hausse-violence-feminicides-presidentielle-bolsonaro

    Au Brésil, une femme a été blessée au visage par une balle perdue, dans un hôpital, atteinte lors d’affrontements entre bandes rivales dans l’une des banlieues de Rio de Janeiro les plus touchées par la criminalité. Un fait divers qui illustre à quelques mois de la présidentielle la #violence croissante à laquelle les Brésiliens sont de plus en plus exposés : près de 64 000 #homicides ont été recensés en 2017, soit plus de sept par heure.

    #féminicides #drogue #police

  • Santé: la prescription massive d’antalgiques opioïdes inquiète les spécialistes
    https://www.bfmtv.com/sante/sante-la-prescription-massive-d-antalgiques-opioides-inquiete-les-specialiste

    Les spécialistes alertent sur la prescription massive d’antalgiques opioïdes contre la douleur en France. Ils craignent notamment des risques de mésusage, de dépendance et d’overdoses.

    […]un million de personnes est traité avec un #opioïde fort, et cet usage aurait explosé entre 2004 et 2017. Le problème ? Ces puissants opioïdes sont de plus en plus utilisés pour dissiper des douleurs chroniques, alors qu’ils sont normalement réservés aux patients atteints de cancers. Ils présentent donc des risques de mésusage, de dépendance ou de surdose.

    #dépendance #industrie_pharmaceutique #big_pharma #drogue #médicaments #antalgiques #douleurs

  • Duc de Saint-Frippon (Bot moscovite)

    Les laquais du Roy se comporteraient donc comme des délinquants causant du désordres et des dégradations de bien public payé par les impôts des gueux. Parmi ceux ci le vicomte Sacha de Souyé

    Source : https://twitter.com/MFrippon/status/1027275054281842690

    #députés #assemblée_nationale #fete_du_slip #mélange #alcool + #drogue ? probable #génération_école_de_commerce #Canard_Enchaîné

    Pierre Person
    Sacha Houlié
    Jean Baptiste Djebbari
    Pieyre-Alexandre Anglade
    Olivier Véran

  • Mann (21) tiltalt for forsettlig drap etter frontkollisjon på E18 – NRK Vestfold – Lokale nyheter, TV og radio

    https://www.nrk.no/vestfold/mann-_21_-tiltalt-for-forsettlig-drap-etter-frontkollisjon-pa-e18-1.14155717

    En Norvège, un automobiliste est jugé cette semaine pour avoir intentionnellement provoqué un accident de voiture au cours duquel un père de famille avait été tué (le 1er janvier 2018) : le tribunal retient le motif de « meurtre intentionnel », [avec préméditation] ce qui est très rare pour les accidents de la circulation. Après une enquête de plusieurs mois, la police et le tribunal ont établi que le jeune homme de 21 ans - actuellement incarcéré - a prémédité son acte. Ivre au moment de l’accident, le tribunal considère qu’il ne pouvait pas ignorer le danger qu’il représentait.

    Pour mémoire, il y a trente ans, le meurtier d’Anne Cellier (l’automobiliste complètement ivre qui avait percuté la voiture de la jeune fille sur l’autoroute de l’ouest en 1986) est resorti libre du tribunal de Versailles.

    Frontkolliderte

    Tiltalte kommer fra Bergen, men bor i Skien. Ifølge tiltalen krysset han en sperring for å komme seg over i motgående kjørefelt i forkant av kollisjonen.

    Han skal ha kjørt i motsatt kjøreretning i flere kilometer på E18 mellom Larvik og Langangen før han frontkolliderte med en annen bil. Politiet mener han gjorde dette med vilje.

    Mor, far og tre barn var på vei hjem til Skien da bilen med 21-åringen bak rattet krasjet inn dem. Frontkollisjonen førte til at familiefaren, 47 år gamle Azad Hamam, døde 1. januar.

    #sécurité_routière #justice #approche_juridique #anne_cellier

    • Vu que l’alcool est la drogue autorisée pour les galériens, la société s’est mise d’accord d’accepter une partie de la responsabilité pour leurs actes manqués après consommation du sédatif essentiel pour le bon focntionnement des relations de classe.

      Ces changement d’attitude reflètent l’abandon rampant non pas de la responsabilité collective mais du principe de finalité des mesures ( Finalprinzip = ce qui compte c’est le résultat) afin d’introduire à tous les niveaux de la société le principe de causalité (qui à causé les dommages directement).

      L’abandon de l’intoxication comme circonstance atténuante constitue une tendance à double tranchant. D’un côté il confort notre sentiment de justice de l’autre côté il renforce les tendances antisociales de la société néolibérale.

      #droit #drogues #alcool