• Médée à Genève
    https://laviedesidees.fr/Medee-a-Geneve.html

    À propos de : Michel Porret, Le Sang des lilas. Une mère mélancolique égorge ses quatre enfants en mai 1885 à Genève, Chêne-Bourg, Georg éditeur. En 1885, à Genève, une mère de #famille égorge ses quatre enfants, avant de déposer des lilas blancs sur leurs cadavres. Le crime suscite un « orage émotif » dans la ville. Pour la mère, la prison ou l’asile ?

    #Histoire #criminalité #violence #justice

  • VELINGARA Distribution de l’aide alimentaire : Le virus est dans le Registre national unique | Lequotidien Journal d’informations Générales
    https://www.lequotidien.sn/velingara-distribution-de-laide-alimentaire-le-virus-est-dans-le-registr

    Autre localité, autre problème. Dans la commune de Vélingara, ce sont des femmes membres de familles ayant un des leurs à l’étranger qui se sont plaintes d’avoir été injustement écartées des heureux bénéficiaires. « Pour la simple raison qu’un fils ou un époux est à l’étranger, oubliant que ceux-ci sont aussi, ou plus, durement impactés par la maladie. Nos époux et enfants n’envoient plus rien. Ils ne travaillent plus ou sont confinés. Malgré mon insistance, le délégué de quartier a refusé d’enrôler le moindre ménage d’émigré », s’est plainte Fatoumata Danso, épouse d’émigré. C’est en réponse à cette complainte d’une quarantaine de familles d’émigrés que le secrétaire général du Rassemblement pour la citoyenneté et le développement (Rcd), Ibrahima Barry, a décidé de venir en appui à 35 de ces ménages. Comme il l’a auparavant fait avec les griots, les photographes, les disc-jockeys, « jakarta men », chauffeurs et cochers dont les activités sont ralenties par la pandémie

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#famille#sante#aidealimentaire#maladie

  • Immigration category’s planned return scuttled by Covid-19 | RNZ News
    #Covid-19#migrant#migration#NouvelleZelande#politique-Migratoire#visa#famille

    https://www.rnz.co.nz/news/national/417993/immigration-category-s-planned-return-scuttled-by-covid-19

    After a wait of more than three years for a government decision on family migration, grandparents had a glimmer of hope - before the Covid-19 coronavirus snuffed it out again.

  • Philippe Ariès : (re)découvrez une œuvre majeure (traduite en 30 langues) sur l’homme devant la mort, la vie privée, le sentiment affectif dans la famille, l’enfance… #histoire #shs #famille #enfance

    https://sms.hypotheses.org/19899
    Traduit dans une trentaine de langues, Philippe Ariès (1914-1984) est l’auteur d’une œuvre majeure autour de thèmes aussi essentiels que le rapport à la vie dans l’histoire des populations françaises, le sentiment affectif dans la famille d’Ancien régime, l’homme devant la mort, la vie privée, l’ego-histoire et l’historiographie. L’originalité de son œuvre puise dans la singularité d’un parcours politique et intellectuel de l’Action française à l’École des hautes études en sciences sociales où il s’impose comme une figure de la « Nouvelle Histoire ».

    De façon paradoxale, c’est sa culture traditionaliste qui lui permet de cheminer vers une histoire des mentalités et vers une modernité qui surprend Michel Foucault, lorsque celui-ci écrit dans le Nouvel Observateur, le 17 février 1984, au moment de sa mort : « Une certaine manière de voir et d’aimer sa tradition avait fait découvrir à ce traditionaliste une autre histoire ». Un autre paradoxe de Philippe Ariès est d’avoir rédigé l’essentiel de son œuvre en dehors de l’Université, en « historien du dimanche », pour reprendre le titre de son livre-entretien avec Michel Winock (...)

  • Coronavirus : le Japon lève l’état d’urgence mais garde ses frontières fermées
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/05/27/le-japon-toutes-frontieres-fermees_6040854_3210.html

    Cette relance se fait pour l’instant toutes frontières fermées. Le gouvernement a esquissé, le 18 mai, un projet de réouverture du pays en trois étapes. La priorité irait aux hommes et femmes d’affaires et aux chercheurs. Puis viendraient les étudiants étrangers et, au final, les touristes. Mais aucun calendrier n’est fixé, même si l’été est envisagé pour la première étape. « Il est difficile de prévoir, et le gouvernement prendra une décision en fonction de l’état des infections dans chaque pays », estime le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga.Pour les étrangers déjà dans l’Archipel, l’agence des services d’immigration a annoncé, le 3 avril, la prolongation de trois mois du délai pour renouveler les titres de séjour expirant entre mars et juin. Pour les résidents provisoirement à l’étranger, rien n’est prévu. Les personnes munies d’un visa et souhaitant revenir au Japon sont tout simplement empêchées d’embarquer. Celles qui réussissent à le faire peuvent être refoulées à leur arrivée. De quoi bloquer tout projet de déplacement hors du Japon pour les 2,9 millions de résidents étrangers de l’Archipel. « Des étrangers confrontés à des drames familiaux dans leur pays, un décès ou une hospitalisation, ne peuvent faire le déplacement, sauf à prendre le risque de ne pas pouvoir rentrer au Japon », regrette un diplomate européen qui souligne la possibilité de « perdre tout ce qui a été construit ». Le risque est d’autant plus grand que les résidents qui ne peuvent revenir peuvent perdre leur statut, la prolongation du délai pour les renouvellements de visa ne concernant que les étrangers présents dans l’Archipel.

    #Covid-19#migrant#migration#Japon#fermeture-frontières#résident#étudiants#touristes#famille#titre-séjour#étrangers#épidémie#infection#santé

  • Frontières ouvertes ou fermées ? Comment s’y retrouver dans le grand flou européen
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/05/20/frontieres-ouvertes-ou-fermees-comment-s-y-retrouver-dans-le-grand-flou-euro

    Entre les Etats européens et jusqu’à la mi-juin, le passage des frontières intra-européennes est réservé aux déplacements essentiels. « Ce n’est pas une fermeture des frontières, mais un rétablissement des contrôles et de la discrétion bureaucratique », explique Virginie Guiraudon, directrice de recherche au CNRS et professeure à Sciences Po, spécialiste de l’immigration en Europe. Chaque Etat décidant des règles à appliquer, il est très difficile de s’y retrouver, tant les décisions de chaque pays évoluent de jour en jour. La situation en France. Si les frontières nationales (intra-européennes) ne sont pas totalement « fermées », des « contrôles et restrictions » sont bien en place, précise au Monde le ministère de l’intérieur. Aux frontières terrestres, relève par exemple la préfecture des Hauts-de-France à propos de la Belgique, « des contrôles à la frontière sont organisés de manière quotidienne ». « A la frontière franco-italienne, les contrôles sont rétablis depuis cinq ans », remarque cependant Virginie Guiraudon : en 2015, la France avait en effet rétabli les contrôles en raison de la menace terroriste et n’a cessé de renouveler cette mesure depuis.
    Sont pour l’instant autorisés à rentrer en France les Européens qui y résident, les travailleurs frontaliers, les transporteurs de marchandises, les soignants qui concourent à la lutte contre le Covid-19 ainsi que les membres de familles vivant de part et d’autre d’une frontière. En fonction de l’évolution de la situation sanitaire, « les exceptions pourront être étendues dans les prochains jours à d’autres catégories de personnes, notamment les travailleurs saisonniers agricoles ressortissants de l’UE », précise le ministère de l’intérieur.

    #Covid-19#migrant#migration#circulation#frontières#santé#quatorzaine#famille-transnationale#personnel-soignant#UE#espace-schengen

  • #Féminisme : des Allemandes présentent la facture de leur #travail_domestique pendant le #confinement | Euronews
    https://fr.euronews.com/2020/05/14/feminisme-des-allemandes-presentent-la-facture-de-leur-travail-domestiq

    Cette initiative a provoqué une polémique très violente sur Twitter. De nombreux utilisateurs ont critiqué ces mères « qui ne veulent pas s’occuper de leurs enfants » et qui voient ces derniers « comme un fardeau qui doit être compensé financièrement ».

    Kai Whittaker, un député de la CDU, le parti d’Angela Merkel, a été beaucoup plus virulent, mettant en doute l’intelligence de ces femmes.

  • En cette journée des familles, focus sur l’adoption ! Que révèle le traitement de la couleur de peau par les institutions en charge de l’adoption ? #familles #adoption #enfants #racisme

    http://sms.hypotheses.org/10789

    « Paul est marié à Sali. Tout irait pour le mieux s’ils arrivaient à avoir un enfant. Jusqu’au jour où Sali reçoit l’appel qu’ils attendent depuis si longtemps : leur dossier d’adoption est approuvé. Il est adorable, il a 6 mois, il s’appelle Benjamin. Il est blond aux yeux bleus et il est blanc. Eux… sont noirs ! »

    La farce est lancée. Le synopsis du film Il a déjà tes yeux tente d’appâter le spectateur en jouant sur l’incongruité supposée d’un agencement familial burlesque. Confier un enfant blanc à des parents noirs, a-t-on idée ? Encore une bêtise de fonctionnaires incompétents ; à croire qu’ils seraient aveugles… Ce film français, réalisé par Lucien Jean-Baptiste, sorti dans les salles en janvier 2017, a cumulé en quelques semaines plus d’un million d’entrées.

    Pourtant, derrière son apparente légèreté, il permet d’interroger sur le ton de l’humour ce qu’on peine trop souvent à voir : la force d’un ordre racial qui distribue les enfants sur une base phénotypique et agence les familles selon des hiérarchies établies. Mais comment comprendre ces différences ? Que révèle le traitement de la couleur par les institutions françaises en charge de la famille ? Et comment les sciences sociales peuvent-elles servir la critique utile et nécessaire de nos impensés raciaux ? (...)

  • Les nouvelles règles de la plaisance en Finistère étonnent les gens de mer - Coronavirus - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/coronavirus/les-nouvelles-regles-de-la-plaisance-en-finistere-etonnent-les-gens-de-


    Illustration François Destoc

    Les plaisanciers sont de nouveau autorisés à naviguer en Finistère, mais en famille ou en solitaire. Interdiction de faire appel à un équipier ou de renforcer l’équipage en cas de sortie familiale. Il va falloir faire preuve d’une grande prudence en ce tout début de saison.

    Le préfet du Finistère a autorisé les plaisanciers à reprendre la mer des ports et des lieux de mouillage autorisés par ses services. Dans l’article 2 de son arrêté, il est indiqué que « les activités de plaisance à un autre titre que commercial et professionnel, sont réservées à la pratique individuelle ou à celle des personnes regroupées au sein d’un même domicile ». En clair, on ne peut plus embarquer un complice de pêche ou un équipier à la voile sur son bateau personnel. Idem pour les sorties familiales. Impossible de faire appel à un équipier supplémentaire.

    Transposition terrestre
    Ces nouvelles dispositions imposent la plus grande prudence de la part des usagers qui doivent, encore plus que d’habitude pour une reprise des activités nautiques (a fortiori après deux mois de confinement), s’assurer de la qualité de leur matériel, du niveau de leurs compétences et de leur forme physique.

    Dans le milieu des gens de mer, cette nouvelle règle du jeu a quelque peu étonné. Des marins expérimentés évoquent « une décision surprenante », « une obligation terrestre transposée au monde maritime », « un traitement inégalitaire par rapport aux dispositions appliquées à terre ».

    Combien de plaisanciers vont partir seuls en mer alors qu’ils ont l’habitude de naviguer à deux voire à plusieurs selon certaines conditions et certains lieux de pêche ? En famille, les compétences et les bras seront-ils suffisants sans l’appoint d’un équipier adulte supplémentaire, si le vent monte ou un événement de mer se produit ?

    Les pêcheurs plaisanciers savent qu’à deux à bord, l’alerte est facilitée, les gestes qui sauvent encore possibles. La logique de la sécurité sanitaire s’oppose-t-elle à celle de la sécurité en mer ?

    Augmentation des sorties en solo
    Pour les services préfectoraux sollicités, il n’y a aucun débat en la matière. Ces dispositions concernent « le contexte sanitaire du moment dicté par la menace d’un virus planétaire ».

    La question se pose tout de même, selon l’amiral Frédéric Damlaimcourt, délégué départemental de la SNSM en Finistère. « Ce n’est pas la décision qu’on aurait pu attendre ». « Il s’agit, de fait, d’une ouverture restreinte de la pratique, et l’on peut craindre une augmentation des sorties en solitaire pas toujours maîtrisées ». De son côté, la préfecture maritime de l’Atlantique insiste sur les règles de sécurité à ne pas négliger, « particulièrement en début de saison, avec un matériel et un organisme pas rodé ».

    Pas les mêmes règles qu’à terre
    Pour le patron de la SNSM finistérienne, il faut bien mesurer les risques en cas de sortie en solo ou avec des enfants non-amarinés. « Dans le doute, il vaut mieux renoncer à certaines sorties tant que l’arrêté s’applique ». L’amiral Frédéric Damlaimcourt observe, cette fois-ci à titre personnel, « que l’on est autorisé à inviter ses voisins pour boire un verre, jusqu’à dix personnes, en appliquant les gestes barrières, mais que l’on ne peut pas avoir ces mêmes voisins sur son bateau, en prenant les mêmes précautions ».

    Espace de liberté, autrefois, la mer fait aujourd’hui l’objet de mesures renforcées de distanciation. Comme indiqué dans l’article 6, « le présent arrêté peut faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoir devant le tribunal administratif de Rennes ».

    • A quel moment on fait partie d’une famille ? quand on s’est marié·e avec un·es des membres, ou qu’on a produit un ou plusieurs enfants, faut-il en plus vivre advitam avec eux ? Est-ce qu’on peut divorcer le lendemain de la noce, et si on refuse le mariage, juste coucher un soir ?
      Merci Monsieur le préfet de m’expliquer ce qui semble être une vision très moralo sexuelle du covid : si les membres d’un même groupe ont une sexualité socialement acceptable ils n’ont pas besoin de se protéger.
      #moralocovid
      #famille_obligatoire
      #excès_de_pouvoir

  • Coronavirus : une consultation spéciale chez le médecin généraliste majorée à 55 euros pour les patients testés positifs
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-une-consultation-speciale-chez-le-medecin-generaliste-major

    La prescription du test et l’annonce du diagnostic positif sont notamment comprises dans le forfait. Les généralistes sont également invités à récolter des informations qui seront rémunérées sur les personnes contacts. La consultation ou téléconsultation d’un patient testé positif au Covid-19 sera facturée 55 euros par les médecins généralistes, selon les informations publiées mercredi par l’Assurance maladie. Ce forfait comprend la prescription du test, l’annonce du diagnostic positif lors d’une consultation, (...)

    #BigData #COVID-19 #discrimination #notation #profiling #santé #famille #surveillance

    ##santé

  • #Inégalités : un nerf de #famille | Bulb - Libération
    https://bulb.libe.io/playlists/la-lutte-des-classes-refait-ecole/mauvaises-heritieres

    Il faut pour le comprendre lire entre les lignes des représentations sexistes qui circulent encore au sein des familles, comme au cœur des études notariales, mais rentrer aussi dans des détails très techniques, ce qu’ont fait Sibylle Gollac et Céline Bessière. Quelques exemples. Les fils, notamment les aînés, bénéficient davantage de donations, héritent plus souvent de l’entreprise familiale et des biens immobiliers, quand leurs sœurs doivent se contenter d’une somme d’argent équivalente… Or les professionnels du droit sous-estiment les #richesses masculines et entérinent ainsi un partage inégalitaire entre enfants. Les filles, parce qu’elles ont des revenus inférieurs et des carrières moins rapides que leurs frères, passent également pour de « mauvaises héritières », à qui on préfère confier des biens moins rentables. Lors des divorces, les pensions alimentaires comme les prestations compensatoires sont calculées en fonction des revenus disponibles des hommes, et non des besoins des femmes. Cette logique, « pragmatique » aux yeux des juges, contribue en réalité à ce qu’un divorce ou une rupture de pacs entraînent une perte moyenne de niveau de vie de 19 % pour les #femmes, contre 2,5 % « seulement » pour les hommes.

  • ‘I feel like a 1950s housewife’ : how lockdown has exposed the gender divide | World news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2020/may/03/i-feel-like-a-1950s-housewife-how-lockdown-has-exposed-the-gender-divid

    It doesn’t matter whether a woman is working from home, working outside the home or not working at all: the research reveals she is typically spending at least an extra hour-and-a-half on childcare and home schooling every day, compared to the average man in the same circumstances.

    The research, carried out by economists from the universities of Cambridge, Oxford and Zurich between 9 and 14 April, indicates that a woman who is at home – whether or not she is formally working – is affected by this gender divide. Both employed and unemployed mothers are typically spending around six hours providing childcare and home schooling every working day. By contrast, the average father at home is only spending a little over four hours on childcare and homeschooling each working day, regardless of his employment status.

    “Whatever situation you have, on average it’s the woman doing more, and it’s not because she’s working less” says Dr Christopher Rauh, an economist at Cambridge University.

    The gender divide is even larger in high-income households.

    At the same time, there is evidence that women’s contributions outside the home are decreasing. There has been a drop in the number of solo-authored academic papers submitted by women, while submissions by male academics have increased. Similarly, at the Philosophy Foundation, the majority of the organisation’s work is now being carried out by men. “This is because most of our female philosophers are having to focus on childcare and home education” says co-CEO Emma Worley.

    cc @cdb_77
    #travailleuses #travail_gratuit #couple #famille

  • Aux enfermés du confinement - Présentation
    https://mitarduconfinement.blog/984-2

    Le confinement veut toutes et tous nous enfermer dans une situation commune qui nous livre toujours plus aux logiques mortifères de la gestion et du contrôle sur une grande partie de la planète. Cette carcéralisation généralisée enferme et isole d’autant plus celles et ceux qui sont déja enfermés dans le confinement. C’est à eux que nous consacrons ce blog. Contre l’Etat, l’enfermement et la gestion. Liberté !

    Sont réunies ici toutes les informations que nous pouvons trouver concernant les lieux d’enfermement durant le confinement : prisons, centres fermés pour mineurs, centres de rétention administrative, zones d’attente, camps où sont enfermés les migrants et sans-papiers, mais aussi ehpad et hôpitaux psychiatriques. Certaines structures ou institutions (au sens large) peuvent aussi du jour au lendemain se carcéraliser et constituent déjà des lieu où la gestion de l’État se fait très pressante pour ceux qui s’y retrouvent, c’est le cas des foyers de travailleurs ou des foyers gérés par l’Aide sociale à l’enfance, mais nous examinerons aussi tout ce qui peut filtrer des ravages de l’enfermement dans le cadre de la famille, qui touche déjà nombre de femmes et d’enfants, ainsi que les populations les plus fragiles, à la merci de la gestion par les flics de la crise sanitaire : les populations les plus précaires, les populations des bidonvilles, les personnes sans domiciles fixes. A travers la question de l’enfermement dans le confinement, nous cherchons à rendre compte de ce que fait la gestion de l’État à ceux qui sont ou se retrouvent le plus à sa merci. C’est pourquoi seront aussi inclues les informations qui concernent la gestion des corps post mortem , car c’est aussi à avec ces données qu’on peut comprendre à la fois l’ampleur de ce qui se passe et les différentes formes que prend cette gestion. Nous avons conscience que l’angle que nous choisissons est partiel : nous ne répertorions pas ici l’intégralité des infos concernant les révoltes ou les attaques contre la répression et le contrôle qui accompagnent la gestion du confinement, avec lesquelles nous sommes bien sûr plus que solidaires. Mais, dans la situation particulière qui n’a pas encore fini de durer, il nous semble pertinent de mettre en évidence ce qui se passe à travers cet axe-là. Et, plus généralement, de comprendre comment se passe la gestion d’Etat dans les lieux où il n’y a plus aucun contact direct des personnes enfermées avec aucun extérieur.

    Nous sommes 4 milliards à être officiellement confinés, et le virus circule presque partout : cette situation est immédiatement commune à tous les êtres humains sur la planète. C’est pourquoi nous nous efforçons d’englober le plus d’informations possible au niveau international, même s’il est bien probable que la couverture soit meilleure pour la France. Si ce recueil d’éléments prend la forme d’une chronologie, c’est parce qu’il est primordial de réfléchir à la manière dont la situation évolue jour après jour dans le temps du confinement qui s’allonge.

    Cette chronologie veut servir à réfléchir à la situation et à son évolution pour trouver des armes pour la combattre, maintenant et dans le monde d’après. Les données réunies peuvent être triées en fonction de centres d’intérêts plus spécifiques, par pays ou zones géographiques, par grand types (informations, mesures gouvernementales, révoltes et attaques), et par type de lieux ou catégories de personnes aux prises avec cette gestion de l’enfermement : les prisons, les lieux d’enfermement pour migrants et sans papiers, les hôpitaux psychiatrique, les foyers, la gestion des sans abris et des bidonvilles, la gestion post mortem.

    Dans la rubrique « analyses », on trouvera des textes écrits par ceux et celles qui font ce blog au fil du temps et de la réflexion que la collecte de ces informations permet d’ouvrir, ou trouvés ailleurs mais qui semblent utiles pour penser et pour lutter.

    A tous les enfermés de ce monde ! A tous les enfermés du confinement ! A tous ceux qui d’une manière ou d’une autre parviennent à s’en évader !

    #crise_sanitaire #confinement #État #gestion #contrôle #lieux_d'enfermement #famille

  • [Vous faites quoi ?] Les entretiens # 6 Élie et Lié
    http://www.radiopanik.org/emissions/vous-faites-quoi-/les-entretiens-6-elie-et-lie

    Un des exemples de vie familiale en #confinement

    La grande expérimentation globalisée met en évidence toutes les disparités et les injustices inhérentes au système - On ne vit pas toustes le même confinement - depuis un palais avec parc ou dans un appartement 2 chambres avec plusieurs #enfants sans même un balcon, l’expérience est singulièrement autre.

    #famille #pandémie #radioPandémik #couple #famille,enfants,pandémie,confinement,radioPandémik,couple
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/vous-faites-quoi-/les-entretiens-6-elie-et-lie_08801__1.mp3

  • Les enfants invisibles de #Haraldvangen

    Cet épisode de notre série sur les mineurs sacrifiés aux frontières de l’UE révèle qu’en Norvège, pays champion des droits de l’homme, une centaine d’enfants migrants a tout de même été enfermée depuis 2018. Tout le pays semble ignorer l’existence de ces petits prisonniers… jusqu’aux contrôleurs des conditions de #détention.

    « C’est loin d’être ce que les gens imaginent… La plupart des familles vivent leur séjour ici comme une expérience positive. » Ole Andreas Flaa Valdal, sourire sympathique et barbe de trois jours, a tout sauf l’air d’un gardien de prison. Le directeur de Haraldvangen a troqué son uniforme pour un tee-shirt et un jean décontractés qui lui donnent l’air d’un éducateur cool. C’est d’ailleurs comme cela qu’il se voit : un travailleur social, pas un maton.

    Alentour, le paysage lui donne raison. Nous sommes à une heure d’Oslo, dans un décor enneigé de vacances à la montagne. Haraldvangen, ancienne #colonie_de_vacances entourée de sapins, fait face à un lac bleu étincelant. Ici, des générations de petits Norvégiens ont skié et nagé, étés et hivers durant. Mais depuis deux ans, la grande bâtisse de bois ne résonne plus des rires des enfants. Fin décembre 2017, le gouvernement norvégien a fermé le bâtiment à double tour, installé un feu rouge derrière la porte, fait enlever les poignées des fenêtres pour transformer la colo en bunker. Haraldvangen est devenu la première « #unité_familiale » du pays, un mot fleuri pour désigner un #centre_de_détention pour #mineurs migrants et leurs parents.

    En deux ans, selon les chiffres obtenus par Investigate Europe en février, 97 enfants ont été enfermés là parce que leur demande d’asile a été rejetée et qu’ils ont refusé de quitter le territoire de leur propre chef. Les mineurs et leurs familles ont ensuite été conduits à l’aéroport d’Oslo par l’unité police immigration, avant d’être expulsé « de force ».

    Alors qu’il déambule dans ce décor de chalet fait de meubles Ikea, d’écrans géants, de PlayStation et d’un débordement de peluches, le directeur nous explique les bienfaits de cette nouvelle prison conçue par le gouvernement norvégien. « C’est bien de la détention mais on ne jette pas les gens au fond d’une cellule. » Ole bombe le torse, il est fier du travail accompli. « Ici, on peut se concentrer à fond sur les familles. Et quand les parents sont trop occupés à appeler leurs avocats et les ONG, nous nous occupons des enfants, nous les informons, les impliquons, les amusons. » Lui qui partage son temps entre le centre pour adultes migrants et l’unité familiale mesure bien la différence de traitement.

    Avant la création de l’unité familiale il y a deux ans, les mineurs migrants étaient enfermés avec les adultes, dans le centre de détention pour migrants, Trandum. Entouré de plusieurs niveaux de barrières et de fils barbelés, ce bâtiment collé à l’aéroport d’Oslo n’a rien à envier à un pénitencier. Un pénitencier plongé dans le vrombissement assourdissant des moteurs d’avion qui décollent et atterrissent à toute heure du jour et de la nuit. En 2015, Hicham*, 11 ans, avait raconté son expérience derrière les barreaux à NOAS et Save The Children, deux ONG qui l’avaient pris en charge. « Là-bas, il y a des fils de fer frisés tout autour. J’ai même vu des caméras. Je pense qu’ils avaient mis des barrières pointues pour qu’on ne puisse pas s’échapper. Comme ça si on essaye de se sauver, ça fait mal. » 885 petits migrants ont ainsi été emprisonnés à Trandum entre 2013 et 2017, parfois pour une durée supérieure à trois semaines.

    Mais pendant l’année 2017, la mobilisation des ONG a porté ses fruits. Dans le pays champion international du respect des droits humains, la polémique avait atteint son apogée quand en 2017, dans une décision historique, la cour d’appel de Borgarting (l’équivalent de notre Conseil d’État) a condamné l’État pour avoir enfermé quatre enfants afghans pendant vingt jours. Âgés de 7 à 14 ans, les mineurs « ont été exposés a des traitements dégradants », a statué la cour (notamment à cause des longues durées de détention). Interrogé par Investigate Europe, leur avocat affirme que la police avait choisi de garder ces enfants qui venaient de l’extrême sud de la Norvège derrière les barreaux pendant trois semaines pour des raisons de facilité administrative. Au détriment de leur bien-être psychique et physique, au lieu de les renvoyer chez eux en attendant l’expulsion, les autorités ont préféré « la solution de facilité », dit-il.

    Fin 2017, le gouvernement finit donc par trouver un nouveau lieu pour l’accueil des familles. Mais il ne se contente pas de les déplacer dans une structure identique : il ouvre Haraldvangen, une parenthèse enchantée avant l’expulsion. Un endroit où les enfants migrants peuvent regarder le lac et la neige par la fenêtre. Un chalet forestier où ils entendent le chant des oiseaux et non le bruit angoissant des moteurs des avions. Avant de s’envoler vers un pays souvent inconnu, les enfants ont le droit de goûter à quelques heures de jeux vidéo et de peluches, ils ont même le droit de se faire dorloter par des matons-moniteurs de colo.

    Certes, ils ressentent les angoisses de leurs parents qui se mutilent parfois pour éviter l’expulsion, certes leurs pères et mères sont fouillés à nu ; ils doivent même exécuter des squats (des flexions avec les jambes) dénudés devant les policiers pour vérifier qu’ils ne cachent aucun objet dans leurs parties intimes. Mais à Haralvagen, on leur épargne au moins d’assister à l’humiliation de leurs parents. C’est en tout cas la promesse sur le papier, réitérée aux journalistes qui interrogent les autorités. Cela ne leur coûte rien : comme l’a découvert Investigate Europe, à Haraldvangen, jamais personne n’est venu contrôler.

    Quand il a décidé de déplacer les enfants en 2017, l’État norvégien les a totalement sortis des radars. Le « comité de surveillance » qui est tenu par la loi d’inspecter les centres de détention au moins deux fois par an pour vérifier que les personnes enfermées sont traitées en conformité avec la loi n’a pas mis les pieds à Haralvangen depuis deux ans. Ses inspecteurs se sont pourtant rendus entre cinq et six fois par an à Trandum. Mais l’unité familiale n’a été contrôlée qu’une seule fois, fin 2017, au moment de l’ouverture du centre, quand… il était totalement vide.

    Un problème qui ne dérange pas le comité : « Il est extrêmement rare que des familles avec enfants soient détenues et on nous a informés qu’ils ne gardent pas les enfants très longtemps », nous explique Cathrine Fossen, cheffe du comité. C’est donc sur la base de cette information que les inspecteurs assurent chaque année au gouvernement, au public et à la communauté internationale que les droits fondamentaux des enfants et de leurs parents sont bien respectés. Sans complexe, la responsable soutient que Haraldvangen « est une très bonne unité ». Comment pourrait-elle le savoir ? C’est Investigate Europe qui lui apprend que 97 enfants ont été enfermés ses deux dernières années : « C’est un chiffre plus élevé que je ne le pensais », s’étonne-t-elle.

    André Møkkelgjerd, avocat spécialiste de l’asile en Norvège et auteur de plusieurs rapports sur la détention des enfants, prend la révélation moins à la légère. « C’est totalement inacceptable, s’indigne-t-il. Si l’État a déplacé les enfants détenus, afin que leurs conditions de détention ne soient plus contrôlées, c’est très grave. » Interrogée, l’organisation NOAS, une ONG de soutien aux demandeurs d’asile, va jusqu’à remettre en cause l’indépendance du comité de surveillance, en indiquant que ses membres sont nommés par le ministère de la justice, celui-là même qui est responsable de l’application de la loi sur le retour des migrants.

    L’accusation est très sérieuse dans un pays où la transparence publique est érigée en principe sacré. En fait, la Norvège fait comme la plupart de ses homologues européens : elle enferme des enfants migrants mais maintient, volontairement ou non, ces petits loin des regards de son opinion publique.

    Grâce à une de ses anciennes enseignantes, nous sommes parvenues à retrouver la trace d’un de ces anciens petits prisonniers migrants. Quand nous échangeons au téléphone avec Azad, il est encore une fois derrière les barreaux : le jeune Afghan a été jeté au fond d’une cellule du commissariat d’Athènes, un des lieux de détention réservés aux enfants migrants en Grèce.

    En 2015, Azad avait fui Kaboul en guerre pour commencer une nouvelle vie en Norvège. Une nouvelle vie qui dure seulement quelques mois : à la suite d’un test osseux, il est déclaré majeur. Azad est donc emprisonné. Deux semaines plus tard, la police le met dans l’avion pour l’Afghanistan, un pays où il n’a plus ni famille ni proches. À peine de retour à Kaboul, il repart sur les routes et finit par atterrir en Grèce, où il se fait enregistrer comme mineur. Pour sa propre protection, la police l’enferme avec d’autres enfants dans une cellule du commissariat, sans lui expliquer « ce qu’on attend de lui ».

    Depuis deux mois, il partage donc le destin de misère de ses autres petits voisins de cellule. Il survit tenaillé par la faim, nous dit-il, et se sent tellement « triste ». Mais « qu’est ce que je peux faire d’autre ?, demande-t-il. Où puis-je aller maintenant ? » Après des mois de violences et d’errance, Azad se dit que sa chance est déjà passée : « Mon dernier espoir au monde, c’était la Norvège. »

    https://www.mediapart.fr/journal/international/210420/les-enfants-invisibles-de-haraldvangen

    #familles #mineurs #enfants #Norvège #rétention #détention_administrative #déboutés #renvois #expulsions #prison #Trandum #prisons #prison #MNA #mineurs_non_accompagnés #réfugiés_afghans #nudité #humiliation #invisibilisation #migrations #asile #réfugiés #test_osseux #tests_osseux #âge #Afghanistan #errance

    –------

    #Migrerrance :

    En 2015, Azad avait fui Kaboul en guerre pour commencer une nouvelle vie en Norvège. Une nouvelle vie qui dure seulement quelques mois : à la suite d’un test osseux, il est déclaré majeur. Azad est donc emprisonné. Deux semaines plus tard, la police le met dans l’avion pour l’Afghanistan, un pays où il n’a plus ni famille ni proches. À peine de retour à Kaboul, il repart sur les routes et finit par atterrir en Grèce, où il se fait enregistrer comme mineur. Pour sa propre protection, la police l’enferme avec d’autres enfants dans une cellule du commissariat, sans lui expliquer « ce qu’on attend de lui ».

    ping @isskein @karine4 @reka

  • [Vous faites quoi ?] #3 - En #famille
    http://www.radiopanik.org/emissions/vous-faites-quoi-/-3-en-famille

    Ce nouveau numéro nous emmene dans encore d’autres perspectives - celles de la famille et du vivre ensemble. La grande expérimentation globalisée mets en évidence toutes les disparités et les injustices inhérentes au système - On ne vit pas toustes le même #confinement - depuis un palais avec parc ou dans un appartement 2 chambres avec plusieurs #enfants sans même un balcon, l’expérience est singulièrement autre.

    Avec Elisabeth et Liévain

    deux recettes au Sarasin de Alice et Arthur

    une mise en ondes de Vincent Matyn

    #famille,enfants,confinement
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/vous-faites-quoi-/-3-en-famille_08692__1.mp3

  • Le travail domestique est la matrice pour penser le travail gratuit. Réflexions sur les frontières du travail avec Maud Simonet

    par Julia Burtin Zortea et Lucie Gerber

    https://pantherepremiere.org/texte/le-travail-domestique-est-la-matrice-pour-penser-le-travail-gratui

    "Alors que la gestion de la pandémie de COVID-19 accélère les dynamiques de mise au travail de certaines catégories de population par l’État sans contrepartie financière (ou si peu), nous vous proposons la lecture de cet entretien avec la sociologue Maud Simonet publié dans le dernier numéro de Panthère Première (printemps-été 2020), paru juste avant le confinement.

    Justifié par les rhétoriques du « sacrifice national », du « civisme » et de l’ « altruisme », le recours au travail gratuit (ou quasi gratuit) des étudiant·es infirmier·es, des réfugié·es et des milliers de femmes qui cousent des masques à domicile met en lumière un phénomène structurel. Pour comprendre les logiques à l’œuvre, la sociologue Maud Simonet, auteure de l’ouvrage Travail gratuit : la nouvelle exploitation ? (Éditions Textuel, 2018) propose de revenir à la critique féministe du travail domestique."

    #travail_gratuit #travail_domestique #état #maud_simonet

  • Il n’y a pas de « continuité pédagogique » : éteignez les tablettes ! | Des membres du collectif de l’Appel de Beauchastel contre l’école numérique
    https://sniadecki.wordpress.com/2020/04/11/num-confinement

    Confinement oblige, l’Éducation nationale invite à la « continuité pédagogique », possible grâce au numérique. Or, selon les auteurs de cette tribune, « la pédagogie virtuelle n’existe pas », et « seuls les élèves éveillés, enfermés avec des parents désœuvrés au fort niveau d’études vont bénéficier d’une pédagogie efficace : l’instruction en famille ». Source : Et vous n’avez encore rien vu...

    • Il est urgent que le ministre annonce : […] en lien avec le ministère de la Santé, que le temps d’écran doit être limité : tant pour préserver sa santé que sa capacité à étudier, il faut réduire au strict minimum sa consommation d’écran – travail scolaire compris ;

      Et comment ils comptent faire pour que les gamins ne passent pas leur journée devant BFMTV, Netflix et Gully, ou WhatsApp, au motif que Blanquer leur aurait dit que « le temps d’écran doit être limité » ? A coup de LBD ou en faisant débarquer les flics à l’improviste dans les appartements pour contrôler les « temps d’écran » ?

      Je n’arrive pas à comprendre pourquoi il faudrait préférer une solution imparfaite à une solution absolument pire, avec des gamins laissés en total désœuvrement, enfermés à la maison et quasiment aucune chance de faire autre chose que regarder la téloche. Parce qu’on ne peut pas sortir, on ne peut pas aller se promener avec ses gamins, on ne peut pas faire de sport avec ses gamins, on ne peut pas les laisser jouer dehors avec les voisins, on ne peut même pas les emmener quand on fait les courses, etc. Je veux dire qu’ici le désœuvrement n’est pas un jugement moraliste, c’est le fait social incontournable imposé par le confinement. Je suis désolé, mais pour le coup, les tentatives (que je trouve pas du tout satisfaisantes par ailleurs) de garder le contact avec l’école, c’est un motif assez incontournable – le seul ? – pour arrêter de regarder la téloche.

      Je note notamment que le texte évacue avec une facilité déconcertante les cours en téléconférence, pour ensuite se plaindre du fait que sans interaction avec les enseignants l’école ça peut pas fonctionner, que les parents laissés seuls avec leurs gamins ça creuse les inégalités… Ce que, justement, les cours en téléconférence tentent de limiter.

      Enfin je pige pas quoi.

    • Un autre argument : et comment les auteurs comptent interdire aux familles qui le peuvent d’assurer la « continuité pédagogique » tout seuls au motif que d’autres ne peuvent pas et que ce serait un facteur d’inégalités ?

      C’est tout de même épatant cette logique : d’un côté on aura toujours les parents qui, comme actuellement, sont capables d’assurer « l’école à la maison » (bagage éducatif, qui ont le temps…), même si les structures scolaires n’essaient plus de maintenir cette « continuité pédagogique ». Les plus aisés se tourneront directement vers des écoles privées spécialisées, qui savent très bien faire ça.

      Et de l’autre côté, tous les autres qui, du coup, n’auront même plus les quelques outils fournis par l’école publique – dont, par exemple en Italie, les cours en téléconférence avec les enseignants pour les établissements publics.

      La logique de l’appel ci-dessus revient à imposer un renforcement des inégalités qu’il prétend dénoncer : ceux qui peuvent déjà continueront à assurer la pédagogie à la maison, les autres n’auront plus rien du tout.

    • Je vois pas en quoi les cours en téléconférence assurent une forme de "contact avec l’enseignant" particulièrement susceptible de "limiter le creusement des inégalités".

      Au contraire, la "culture" de la téléconférence, c’est aussi et d’abord celle de celles et ceux qui, justement, "sont [aussi] capables d’assurer « l’école à la maison »"

    • Je n’ai pas du tout écrit : « particulièrement susceptible ». J’ai au contraire explicitement précisé « que je trouve pas du tout satisfaisantes par ailleurs », et « tentent de limiter » ; deux formulations qui signifient à peu près l’exact opposé de « particulièrement susceptible ».

      Mes deux arguments principaux (dans les deux messages successifs), c’est que si, au motif que les tentatives sont insatisfaisantes et déjà inégalitaires (ce avec quoi je suis bien d’accord), il faudrait totalement s’en priver sans les remplacer par quoi que ce soit, alors en pratique ce qu’on propose c’est une situation encore plus catastrophique : téloche 12 heures par jour pour des gamins à qui on interdit rigoureusement toute autre activité et renforcement de l’inégalité d’accès à l’éducation.

      Parce que (1) on retirera la seule alternative vaguement « obligatoire » pour que les gamins fassent autre chose que regarder la télé ou buller sur Whatsapp, (2) de toute façon les parents « qui peuvent déjà » pourront toujours.

    • Tout à fait d’accord avec @arno j’allais écrire sensiblement la même chose (en moins développé) quand j’ai lu cette tribune.

      Je trouve ça dit de manière totalement théorique et hors-sol. Comme si c’était dans un autre monde, avec des si si si. Là on ne parle pas de deux semaines sans école, mais de plusieurs mois, dans le monde actuel.

      La conséquence très concrète, s’il n’y avait pas ce suivi avec internet, y compris s’il y avait des manuels papiers, ça serait de renforcer encore plus les inégalités qu’actuellement, et que seuls les familles avec un capital culturel élevé ET du temps (il faut avoir les deux) forcent les enfants à continuer d’apprendre. On pourra toujours arguer que telle famille populaire le fait aussi etc, on s’en fout, dans tout il y a des exceptions. Sur la population entière ça sera négligeable.

      Quand bien même c’est la présence en face à face qui restera à jamais le moyen d’avoir de vraies relations pédagogiques (j’en suis convaincu), les profs actuellement font ce qu’ils peuvent pour suivre où en sont leurs élèves (et la majorité le font au mieux), les incite à poser des questions, savoir où ils en sont, etc. En tout cas à partir du collège, car ça doit être bien plus compliqué en maternelle et primaire.

      Par ailleurs les profs sont pas gogols hein. Au collège le prof de français du fils leur fait bien lire des textes longs, des nouvelles (Poe en ce moment).

      Que les auteurices de la tribune répondent à cette question : s’il n’y avait pas ce suivi fort imparfait, concrètement là maintenant tout de suite il se passerait quoi dans les familles avec moins de capital culturel, les familles nombreuses, les parents qui bossent ? Répondre sans aucun « si » dans la phrase.

      Par contre je suis tout à fait d’accord qu’il faut insister sur le fait que tout devra reprendre où ça en était, sans préjuger que les élèves aient tous acquis des nouvelles choses.

    • Je trouve, pour ma part, qu’il n’y a aucune « tentative de limitation » des inégalités par l’usage de la téléconférence, mais, qu’au contraire, cet usage renforce les inégalités existantes. L’usage « productif » de la téléconférence dans le domaine de l’éducation ne peut se déployer qu’en s’inscrivant dans un habitus qui est déjà celui concourant aux inégalités croissantes en ce domaine. Raison pour laquelle il faut bien s’en passer, et ce non pas en la dénonçant comme solution individuelle de repli, mais comme mesure systématique préconisée par un ministère cherchant un mettre en œuvre un agenda qui a peu à voir avec l’attention à porter aux gamins.
      D’ailleurs, le terme « continuité pédagogique » est brandi par Blanquer comme un écran de fumée : il n’est pas là question du lien enseignant/écolier, mais bien de la continuité du fonctionnement de l’institution (sa capacité à « produire », en temps et en heure, des instruits conformes aux attentes du « plan quinquennal » défini par les indicateurs PISA et autres)

      Les enseignant.e.s n’ont pas attendu Blanquer pour ne pas laisser totalement sombrer une version de continuité pédagogique qui, cette fois ci, correspond bien au lien privilégié entre pédagogue et enfant, non médiatisé par un appareil de « production »). Illes ne s’en sont pas remis à la téléconférence, qui s’avère une bien piètre solution dans ce cas, à la fois sur le plan technique et sur le terrain de la pédagogie.

      La téléconférence n’est pas un moyen « imparfait » de maintenir un lien prof/élève ou d’occuper à moindre conséquence l’esprit des enfants. C’est un moyen parfaitement efficace pour renforcer l’habitus des gagnants et se donner des prétextes de renvoyer les superflus à leur incapacité de « bien utiliser les outils qu’on leur donne ». La télévision, en son temps, a connu exactement les même débats et sert aujourd’hui, par les usages différenciés qui en ont émergé, de marqueur social assurant la reproduction des inégalités.

    • Mais pourquoi tu ne parles que de téléconférence ? La tribune ne parle absolument pas de ça spécialement mais de « continuité pédagogique par le numérique » en général, téléconférence ou pas.

      Concrètement, il n’y a quasiment aucun prof qui utilise la téléconférence, ou alors seulement ponctuellement. La majorité des profs utilisent les ENT en place (pronote nous), qui sont uniquement textuels, et ils l’utilisent pour lister des choses à faire ou à lire, et pour messagerie (textuelle encore donc) pour que les élèves leur posent des questions et renvoient parfois leur travail régulièrement (faire des exercices de maths, et les donner au prof etc).

      Pour l’instant la seule téléconférence que j’ai vu, c’est en langue, la prof d’italien qui leur donne parfois rendez vous (à son heure habituelle de ses cours) sur une visioconf, où elle leur parle en italien à l’oral donc, et elle leur demande de parler eux, histoire de leur faire prononcer des choses.

      Mais bref, aussi bien la tribune que nos réponses sont sur l’ensemble, pas juste la téléconférence.

    • Je crois que c’est important qu’émergent des discours critiques de la possibilité non pas de faire de la sous-école en temps de crise comme celle-ci mais des discours qui ne manquent pas sur « qu’est-ce que c’est génial la continuité pédagogique le seul problème c’est notre manque de préparation alors préparons-nous mieux ». Ça me fait assez flipper qu’on s’empare de ces semi-succès (litote) pour avancer sur une voie aussi inquiétante en se disant qu’on fera ça mieux et sans en saisir l’enseignement principal qui est : c’est en présentiel que se passent les interactions les plus constructives.

      C’est un peu comme le revenu garanti : on ne peut pas dire que le revenu garanti, c’est génial en général simplement parce que c’est le meilleur moyen d’assurer la survie en temps de crise. Mais on ne peut pas non plus se passer des béquilles que ça représente dans cette situation si particulière.

      Et ceci dit, je teste la continuité pédagogique à Langues O’ et nos profs ont continué les cours pendant toutes les vacances d’avril : d’abord pour compenser l’enseignement de moindre qualité en ce moment, en plus parce qu’on y prend tou·tes plaisir, enseignant·es et étudiant·es (effectif de 3 à 6), c’est le truc anti-déprime pour les étudiant·es isolé·es qui n’arrivent pas à s’y mettre (malgré des années d’études sup, il n’y a pas que les gosses de pauvres qui ont du mal). On a tout essayé : Teams (pas pu entrer dans le salon), Skype (pour les cours magistraux ou avec la fonction chat pour des TD), WhatsApp pour les cours moins magistraux (je rattrape ceux-là en lisant le fil après coup avec les trads AV envoyées à côté par Wetransfer). C’est du bricolage avec des outils corporate...

    • Il me semble que le temps ordinairement passé devant la télé depuis les années 70, et depuis un bon moment, d’autres écrans, réseaux ou pas, en fait déjà -hors confinement - un temps de formation des subjectivités et à des savoirs, ce qui a contribué à une mise en cause radicale de l’école comme institution, mise en cause tout autre que celle autrefois exercée par des critiques internes (Freinet, pédagogie institutionnelle, etc), ou externes (Illitch, par exemple).
      La disqualification sociale (et salariale) des profs tient pour partie à cette émergence de la formation hors l’école. Hanouna-Youtube valent plus qu’eux. On peut avoir une capture par le divertissement, mais il y a des usages étonnants qui se greffent sur ce primat de l’image, si on envisage ce que font certains youtubeurs, ou encore l’application tiktok, bien plus horizontale, et ancrée dans des réseaux de relations affectives, où les utilisateurs font sur le mode du jeu des apprentissages, produisent et se produisent.
      Pédagogiser l’utilisation des écrans (téléconférence) suffira pas à modifier ce rapport. Surtout si l’investissement de ces moyens est laissée à l’atomistique de la famille nucléaire. Quelque chose comme une « éducation populaire », supposerait l’invention de collectifs ad hoc. Est-ce que c’est ce qui se cherche à travers ce basculement (bien partiel, socialement distribué) des pratiques, à travers ces débats ? No sé.

      #enfants #école #continuité_pédagogique #téléconférence #éducation #capital_humain #formation #famille #habitus

    • Je me demande comment se positionne « Acadomina » (© @mad_meg)

      École à la maison - COVID-19
      [Acadomina] propose des solutions d’accompagnement scolaire en ligne, depuis votre domicile, quotidiennes ou hebdomadaires : cours particuliers en visioconférence, cours collectifs en classes virtuelles.
      Nos Conseillers Pédagogiques sont joignables par téléphone au : 09XXXXXXXX
      Dans le contexte du confinement, les cours à distance bénéficient de 50% de crédit d’impôt sur le coût horaire.
      EN SAVOIR PLUS

    • Je viens mettre l’image d’Acadomina
      http://www.madmeg.org/delizie/#5/0.117/0.220
      Illes sont sympas de faire une remise de 50% de crédit d’impôt chez Acadomina - encore faut il être imposable !

      On ne prête qu’aux riches et comme on dit dans le management (et dans l’évangile dans la parabole des talents)
      WINNER TAKES ALL (version cannibale)
      https://www.youtube.com/watch?v=mjxaa_Vu7bU

      The winner takes it all
      The loser standing small

    • @rastapopoulos

      Effectivement ; je ne parle jusque là que de téléconférence car je réagissais en premier lieu à la dernière phrase du premier commentaire d’@arno

      Concernant le rapport au numérique en général, j’aurais du mal à résumer ici mon approche en quelques lignes. Je peux éventuellement envoyer à https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02493223 dans un premier temps.

      Si je m’accorde avec les promoteurs de l’appel de Beauchastel sur la nécessité de critiquer le numérique dans l’éducation et au-delà, je sais par ailleurs que cette position n’est pas fondée aujourd’hui sur les mêmes prémisses.

    • @arno "Un autre argument : et comment les auteurs comptent interdire aux familles qui le peuvent d’assurer la « continuité pédagogique » tout seuls au motif que d’autres ne peuvent pas et que ce serait un facteur d’inégalités ?"

      Ta logique est en effet épatante. Personne parmi les signataires n’ambitionne de devenir Blanquer à la place de Blanquer. Quand pense-tu ?

      @rastapopoulos En ce qui concerne la téléconférence, Renaud Garcia nous a donné un aperçu de son usage sur Radio Zinzine mardi dernier : il y a des prof qui fond l’appel de leurs élèves dès 8h comme ça.

      Mais bon, à part ça, tout va très bien, tout va très bien, madame la marquise (air connu)...

    • C’est évidemment une question rhétorique par l’absurde (et donc absurde d’y répondre en disant que c’est illogique) : si évidemment les signataires de la tribune ne comptent pas interdire aux familles qui le peuvent (avec le temps, les savoirs, etc) d’assurer la continuité, alors encore une fois concrètement c’est ce qui va se passer, dans des proportions bien bien plus qu’actuellement : celles qui le peuvent vont évidemment le faire à fond, et toutes les autres ne vont juste rien faire (alors qu’actuellement les profs tentent de garder un lien et donc de fait, sans la supprimer évidemment, réduisent quand même cette inégalité).

      S’il n’y avait pas ce lien, aussi nul soit-il, mais ce lien quand même, sans « si on avait fait ci ou ça avant » (là on parle de quoi faire dans le monde de maintenant), il se passerait quoi pour la majorité des familles sans temps et sans capital culturel ? Les N gosses iraient gambader dans la garrigue et « apprendraient de la vie » comme dans un bon Pagnol ? Ah bah non, on n’a pas le droit. Ils seraient juste en train de binge-watcher les 220 épisodes de Naruto, pendant que les parents bossent (à la maison ou ailleurs).

    • alors qu’actuellement les profs tentent de garder un lien et donc de fait, sans la supprimer évidemment, réduisent quand même cette inégalité

      Je pense que rien aujourd’hui ne démontre que le lien numérique réduit l’inégalité, que ce soit par rapport à la situation de pédagogie en présence, bien sûr, mais aussi par rapport au scénario « binge-watcher les 220 épisodes de Naruto, pendant que les parents bossent ». L’hypothèse qu’il le renforce peut même être légitimement mise sur la table si l’on se réfère à d’autres exemples historiques, comme la télévision ou le plan informatique pour tous de 1985, que je connais bien.

      Ce que j’essaye de dire, c’est que se convaincre malgré tout que c’est le cas est peut-être un biais qui peut avoir deux sources : la distinction, au sens bourdieusien, et la confiance mal placée dans l’outil pour celleux qui y sont trop bien acclimatés par leur pratique professionnelle

  • Who will be on the list of 1,600 refugees relocated from Greece?

    https://www.infomigrants.net/en/post/23468/who-will-be-on-the-list-of-1-600-refugees-relocated-from-greece

    On Friday a group of seven EU states announced they would take in some of the most vulnerable migrants, mostly children, from Greece. The lists are still being finalized, as are the number of countries willing to participate. InfoMigrants asked some international organizations: How it is decided who goes on the list?

    The list of 1,600 vulnerable migrants to be transported from Greece to various EU states has not yet been finalized. So it is difficult to obtain details of who might be on the list, or even how these lists are drawn up. The number of EU states willing to participate is also not set in stone. So far seven countries have signed up, including Croatia, France, Germany, Ireland, Italy, Luxembourg and Portugal.

    InfoMigrants asked a number of international organizations, which have participated in these kinds of humanitarian projects before, to explain how the list might be drawn up and who might be on it.

    Individual states decide who goes on the list

    The EU Commission confirmed that individual member states are responsible for designating who will be accepted in their countries. France for instance already announced its intention to take in about 400 of the most vulnerable asylum seekers in January. Germany too has pledged to take at least 300. The German news magazine Der Spiegel reported on March 13 that roughly 700 of the 1,600 were expected to be shared between Germany and France.

    Der Spiegel also reported that Bulgaria and Lithuania were considering adding their names to the list of seven, as was non-EU member state Switzerland.

    Criteria ’varies from state to state’

    The EU Commissioner for Home Affairs Ylva Johansson in a press conference on Friday, March 13 said that the criteria for deciding who goes on the list varied from state to state. Some stated language criteria, others are looking to expand their quota through family reunification.
    People under subsidiary protection have had to wait for family reunifications to be allowed | Photo: picture-alliance/dpa/S. Pförtner
    People under subsidiary protection have had to wait for family reunifications to be allowed | Photo: picture-alliance/dpa/S. Pförtner
    The German government has been reported saying that on its list it would be looking to welcome mostly the most vulnerable, including children who might be suffering from health problems and their families, as well as unaccompanied children, mostly girls.

    About 93% of unaccompanied children are male

    The UN Children’s rights organization UNICEF states that there are currently about 5,500 unaccompanied children in Greece at the moment. UNHCR says that 92.5% of those unaccompanied minors are boys, mainly from Afghanistan and just 7.5% are girls. That means that about 5,087 of them are male.

    Commissioner Johansson said that Greece had initially asked for relocation of vulnerable and unaccompanied minors “back in September or October last year,” and that the Commission had been approaching individual member states in vain ever since. Johansson felt that the “momentum” to make this happen now was a result of Turkey’s actions at the end of February and a desire on the part of other EU countries “to show solidarity with Greece.”

    ’No point in waiting’

    Johansson said there was “no point in waiting” for the re-locations to begin. Although the time frame was still up for discussion some countries, “like Luxembourg,” would be up for starting relocation this week, “other states might need a little longer,” cautioned Johansson, refusing to name names. Luxembourg’s Ministry of Foreign Affairs (MFA) tweeted a video of its Foreign and European Affairs Minister, as well as Minister for Asylum, Jean Asselborn in which he said, on arrival at the conference in Brussels on Friday, that the only criteria that Luxembourg had was to “help Greece with some of the most vulnerable young people on Lesbos and elsewhere in Greece who didn’t have their parents with them.”

    Der Spiegel reported that the German government also wanted to start as soon as possible.
    Johansson said the only caveat that could lead to delays might be to assess any special action needed to stop the spread of the Covid-19 Coronavirus around Europe, which has been designated a World Health Organization (WHO) hot spot for the virus.
    In terms of numbers, Johansson promised that there would be “at least 1,600” relocated from Greece but failed to explain what would happen to the other 3,900 unaccompanied minors still in Greece.

    She did say that there would be no decisions made on the basis of how long a child might have already been waiting in Greece. Those that had been on the islands for “several years were likely already over 18 by now,” she added with a resigned smile. She also admitted that thorough age assessment had not been carried out on all the minors present in Greece and so the figures were necessarily a bit of an estimate.

    A number of organizations participate
    The Norwegian Refugee Scheme said that the last relocation scheme in the EU was “run by the Greek asylum service and the International Organization for Migration.” In a statement on its website, the Greek asylum service has temporarily suspended its services to the public until mid-April.

    The UNHCR stated that it would be standing by to “offer technical support and advice to EU member states in this regard, making use of the experience gained through its operational involvement in the relocation scheme implemented in Greece in the years 2015-16.”

    More than 2,000 unaccompanied children on the islands

    The UNHCR said that more than 2,000 of unaccompanied refugee and migrant children were currently living on the Greek islands and that the majority of them “are living in precarious conditions and facing protection risks, such as exploitation, violence and human trafficking.”

    UNICEF’s regional adviser on Migration Laurent Chapuis added that all decisions regarding who goes on the list “should be made based on the child’s best interests, as well as on EU and international legislation, rather than solely on age and gender.”

    Chapuis added that UNICEF was “currently working on recommendations to Member States on the identification and prioritization of children to be relocated, and on the child protection considerations before, during and following the relocation.”

    Further solidarity expected in May

    Johansson said that there would be a further EU conference planned in May at which she expected member States to announce further kinds of support for Greece and the more than 40,000 migrants, refugees and asylum seekers currently resident there.

    According to the Greek National Center for Solidarity EKKA which supplied data sent by the Norwegian Refugee Council, in the middle of February 2020 about 4,332 of the unaccompanied children were currently in some form of shelter or reception center in Greece. The others, “have been reported as living in informal/insecure housing,” it stated.

    Around 44% of unaccompanied migrant children come from Afghanistan and about 21% from Pakistan. 11% are from Syria and about 24% from various other nations.

    Der Spiegel reported that even without these relocations about 400 migrants and asylum seekers were reaching Germany every day at the moment. According to the latest statistics published by the German Federal Office for Migration (BAMF) more than 14,000 people applied for asylum in Germany in January 2020 this year alone. Most applications were filed by Syrians, Afghans and Iraqis.

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Transfert #Croatia #France #Germany #Ireland #Italy #Luxembourg #Portugal #Suisse #Lituanie #Bulgarie #enfant #vulnérable #famille #santé #mineurnonaccompagné #

  • #Stéphane_Beaud est sociologue, auteur de l’ouvrage La France des Belhoumi. Portraits de famille (1977-2017).

    Cette enquête, qu’il est venu présenter à Valence en décembre 2019, retrace le destin des huit enfants d’une famille algérienne installée en #France, et révèle notamment le rôle majeur de la #transmission_des_savoirs par l’école en milieu populaire.

    https://www.le-cpa.com/a-vos-cotes/nos-ressources
    #entretien #interview #audio #migrations #Algérie #algériens #école #classes_populaires #immigrés_algériens #migrants_algériens #quartiers_populaires

    ping @cede @karine4 @albertocampiphoto

  • Comment les vendeurs de logiciels espions se cachent et attirent leurs clients
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/09/09/comment-les-vendeurs-de-logiciels-espions-se-cachent-et-attirent-leurs-clien

    Des éditeurs de logiciels, établis pour la plupart dans des paradis fiscaux, ont recours à des méthodes de marketing agressives pour vendre des services à la légalité discutable. Si vous tapez dans un moteur de recherche « localiser un téléphone » ou « espionner ma femme », impossible de les manquer. Une quinzaine d’entreprises, de tailles variables, proposent à un public français des logiciels espions pouvant être installés sur un téléphone ou un ordinateur, donnant accès à toute l’intimité de la (...)

    #smartphone #travail #écoutes #famille #marketing #firme #surveillance #Fireworld #mSpy #SpyStealth #BIBIspy #Refog #spyware #algorithme #manipulation #fiscalité #vidéo-surveillance #femmes (...)

    ##fiscalité ##harcèlement

  • Petites considérations sociologiques sur le #confinement

    Cette période de confinement liée à l’épidémie du #Covid-19 constitue une #épreuve_sociale inédite, qu’on peut comparer à une expérience de laboratoire in vivo. Le grand historien médiéviste, Marc Bloch, qui avait fait la « grande guerre » et en avait été très marqué, a écrit peu après, en 1921 dans la Revue de synthèse historique, un célèbre article, « Réflexions d’un historien sur les fausses nouvelles de la guerre » (publié aux Éditions Allia en 1999). Il y décrivait la guerre de 14-18 « comme une sorte de vaste #expérience naturelle. On a le droit en effet de considérer comme telle la guerre européenne : une immense expérience de #psychologie_sociale, d’une richesse inouïe. Les conditions nouvelles d’existence, d’un caractère si étrange, avec des particularités si accentuées, où tant d’hommes à l’improviste se sont trouvés jetés, — la force singulière des sentiments qui agitèrent les peuples et les armées — tout ce bouleversement de la vie sociale, et, si l’on ose ainsi parler, ce grossissement de ses traits, comme à travers une lentille puissante, doivent, semble-t-il, permettre à l’observateur de saisir sans trop de peine entre les différents phénomènes les liaisons essentielles ».

    Indépendamment de la déclaration du Président Macron (« nous sommes en guerre… »), il peut être intéressant de tirer ce fil entre situation de #guerre_militaire et celle de confinement. Ce dernier impose de très fortes #privations et #contraintes aux individus qui, dans les sociétés occidentales, n’y sont guère habitués. Les premières questions qui viennent à l’esprit à ce sujet sont les suivantes : le confinement est-il respecté en France ? « Un peu, beaucoup, pas du tout » ? Par qui ? Comment ? Plus en campagne qu’en ville ? plus en centre-ville que dans les « quartiers » ? etc. Faute de données statistiques fiables, le premier réflexe qu’on doit avoir en la matière est celui de la prudence interprétative.

    Avant d’aborder la manière dont on peut procéder par la mobilisation d’une série d’indices, à même de nous guider vers des hypothèses de travail, commençons par un étonnement. Que voici. En fidèle téléspectateur du Journal télévisé (JT) de France 2 (défense du service public oblige…), on remarque que la question du #vécu du confinement dans les #quartiers_populaires y a été fort peu abordée, voire pas du tout. La fuite des Parisiens vers leurs #résidences_secondaires a été un sujet traité, mais la manière dont les jeunes et les familles, parfois nombreuses, vivent leur confinement dans leurs appartements #HLM semble avoir été oubliée. Est-ce un oubli volontaire ? Ou la simple trace médiatique de la moindre importance accordée aux conditions sociales d’existence des #classes_populaires dans le milieu des professionnels de l’information ? On ne saurait laisser de côté l’hypothèse du respect de l’« #union_nationale » requise en cette période de confinement. Celle-ci suppose une mobilisation de l’appareil d’information et l’opération d’un tri dans l’amoncellement des « nouvelles du front ». Priorité est donnée dans le #JT de la #télévision_publique au suivi des opérations dans les hôpitaux, à la découverte du travail de tous les soignants et de leur entier dévouement, à l’écoute des avis des grands professeurs de médecine (« infectiologues »). Bref, une #mise_en_scène télévisuelle de l’« #effort_national » — ce qui, en soi, n’est pas critiquable.
    Sur le versant des effets sociaux de cette #pandémie, les reportages sur les #familles face au confinement (#école_à_la_maison, #télétravail des parents, aménagements divers de cette nouvelle vie…) semblent surtout réservés aux familles de milieu favorisé. Sans doute parce qu’elles laissent entrer plus facilement les caméras à leur domicile. Il ne s’agit pas pour autant de crier tout de suite au complot d’Etat et/ou de dénoncer une chaine de télévision « aux ordres du gouvernement ». Sans doute peut-on penser que le #service_public_télévisé contribue à sa manière à l’union nationale en laissant prudemment dans l’ombre ce qui pourrait l’entacher.

    A géométrie variable

    Une fois examiné la manière dont le thème du confinement est traité à la télévision (publique), donnons un petit coup de projecteur sur la manière dont il est opéré en pratique. Procéder à une petite revue de presse dans les quotidiens régionaux (L’Est républicain, Le Parisien, Le Progrès), permet de recueillir des indices suggestifs, sinon probants, sur le confinement à géométrie variable lors de cette première semaine. Sans surprise, le confinement a mis un peu de temps à se mettre en place et semble respecté de manière inégale.

    Selon les témoignages des directeurs de la #sécurité_publique ou des gendarmes, différents profils de « #déviants » à la #norme apparaissent, comme ici dans la région du Grand est particulièrement touchée. Le lieutenant de gendarmerie François qui coordonne le dispositif dans le sud du Territoire de Belfort fait le diagnostic suivant : « Une grande majorité les respecte… Mais une partie n’a pas compris l’#esprit_du_confinement et une autre n’est pas prête à le comprendre. » Le maire (et infirmier) de la ville ouvrière de Valentigney (proche de l’usine de Sochaux-Peugeot et avec une grande ZUS, les Buis), observe « dans le quartier mais également au centre-ville des comportements dangereux, irresponsables ». La journaliste de L’Est s’est donc rendue dans la cité des #Buis pour aller y voir de plus près et, là, elle a rencontré une dizaine de jeunes près d’une place, plutôt amènes.

    Pris en défaut

    Laissons la relater la scène et la manière dont ces jeunes pris en défaut de groupement non autorisé tentent de se justifier : « Chez nous, on ne tient pas en place », note l’un d’entre eux qui, comme ses potes, se sent à l’abri du virus. « On se lave les mains, on garde nos distances, c’est la base », souligne un deuxième. Un troisième Doubien montre son attestation : « On a le droit de sortir fumer une clope. Surtout que certains n’ont pas le droit de fumer chez eux… Et puis, on s’ennuie ici, il n’y a rien à faire ! Rester un mois enfermé, c’est inimaginable. » Jeudi soir, ils ont même organisé un barbecue : « Quand on a vu les policiers, on a couru pour leur échapper. Et vous savez ce qu’ils ont fait, Madame, ils ont gazé notre viande. C’est du gâchis. » (Est républicain, 21/03/2020). Dans un article du même jour, le directeur général de la compagnie des bus du Pays de Montbéliard livre des informations congruentes : « En cette période de grave #crise_sanitaire, certains jouent aux #malins. On a dû raccourcir une ligne, que nous sous-traitons, parce que des #jeunes montaient chaque jour dans le bus, à la même heure, pour le squatter ! » Enfin, à Bourg-en-Bresse, selon le commissaire de police, « Ce sont plutôt les plus jeunes et les plus anciens qui bravent l’interdiction. Malheureusement, on a verbalisé certains jeunes à tour de bras dans certains quartiers. Des jeunes disent qu’ils s’en fichent et que le coronavirus est une invention pour casser l’économie » (Le Progrès, 22/03/2020).

    Ces témoignages ne suffisent pas à baliser tout le terrain d’enquête. Loin de là. Ils ont pour principal intérêt de mieux faire entrevoir les raisons qui peuvent conduire certaines fractions de la population à ne pas vouloir – et surtout ne pas pouvoir – respecter le strict confinement désormais imposé en France. Le groupe des plus #réfractaires au confinement a de fortes chances de se retrouver dans une population plutôt jeune et masculine, soit en situation de #décrochage_scolaire, soit appartenant à la population « flottante » des quartiers. A lire entre les lignes ces articles de presse, on pressent quelques facteurs clés de leur penchant pour la #transgression de la règle du confinement : bien sûr, en tout premier lieu, « l’#ennui » et le besoin quasi vital de se retrouver « entre potes » mais aussi la difficulté de cohabiter harmonieusement avec leurs parents et de devoir respecter des interdits au domicile familial (l’exemple de « fumer »). Les divers types de #résistance qu’on voit surgir dans les quartiers déshérités de la République méritent examen et ne doivent pas être renvoyés trop facilement du côté de la #faute_morale.

    Sentiment de #marginalité

    Même s’il est incontestable que le non-respect des règles de confinement fait courir collectivement des #risques_sanitaires, il dit quand même beaucoup de choses sur le sentiment de marginalité (#outcast) qu’ont d’eux-mêmes ces individus. On pourrait à ce titre, se risquer à faire l’analogie avec le mouvement des gilets jaunes et la signification sociale des formes de violence (inusitée) qu’il a employées pour se faire entendre des « puissants ».

    La pratique de la lecture est distribuée de manière très inégale selon les groupes sociaux

    A partir de ces premières incursions en terre de confinement, faut-il déplorer comme notre historien national (autoproclamé) Stéphane Bern le fait dans Le Figaro (22/3/2020), « la perte du #sens_civique » dans notre vieille France ? Ne convient-il pas plutôt de rappeler que ce confinement constitue une très forte #contrainte qui est – et sera – vécue de manière très différente selon les #conditions_sociales de nos concitoyens. D’abord les conditions matérielles : on sait bien que ceux qui possèdent un grand logement, un jardin, qui peuvent sortir les enfants à la campagne, etc., souffrent moins du confinement. Ensuite, les #conditions_culturelles : le président Macron a dit à ses concitoyens : « Lisez ! » Mais la pratique de la #lecture est distribuée de manière très inégale selon les groupes sociaux.
    Ce long moment de confinement opère déjà comme un très grand amplificateur des #inégalités spatiales et sociales. C’est peu dire que les semaines qui s’annoncent vont constituer une véritable épreuve pour ceux qui appartiennent à la catégorie des « pauvres », définis aussi bien à partir de leur #capital_économique que de leur #capital_culturel.

    https://www.alternatives-economiques.fr/stephane-beaud/petites-considerations-sociologiques-confinement/00092259
    #sociologie #Stéphane_Beaud #classes_sociales

    –-----

    citations pour @davduf :

    Jeudi soir, ils ont même organisé un barbecue : « Quand on a vu les policiers, on a couru pour leur échapper. Et vous savez ce qu’ils ont fait, Madame, ils ont gazé notre viande. C’est du gâchis. » (Est républicain, 21/03/2020).

    Enfin, à Bourg-en-Bresse, selon le commissaire de police, « Ce sont plutôt les plus jeunes et les plus anciens qui bravent l’interdiction. Malheureusement, on a verbalisé certains jeunes à tour de bras dans certains quartiers. Des jeunes disent qu’ils s’en fichent et que le coronavirus est une invention pour casser l’économie » (Le Progrès, 22/03/2020).