• A female Arab TV presenter put a rude male guest in his place. So what? - Nesrine Malik | The Guardian
    http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/mar/10/rima-karaki-arab-tv-puts-male-guest-in-his-place

    There is a new version of “Dog bites man”, and it is “Arab woman does everyday thing that will amaze you”. The latest example of this occurred last week, when a female Lebanese TV presenter told off a male sheikh guest for insulting her when she urged him to keep his answers short. A video of the incident has gone viral.

    While her summary dispatching of him was indeed satisfying and righteous – the man was an irritating windbag – you clearly have never watched Arab television news if you think this is a unique event. It is quite often carnage, with presenters and panellists talking over each other, hurling insults and abuse, sometimes even coming to blows. If anything, this was relatively tame compared to most clashes between anchors and guests.

    #orientalisme

  • Drone Survival Guide
    http://www.dronesurvivalguide.org

    Our ancestors could spot natural predators from far by their silhouettes. Are we equally aware of the predators in the present-day? Drones are remote-controlled planes that can be used for anything from surveillance and deadly force, to rescue operations and scientific research. Most drones are used today by military powers for remote-controlled surveillance and attack, and their numbers are growing. The Federal Aviation Administration (FAA) predicted in 2012 that within 20 years there could be as many as 30.000 drones flying over U.S. Soil alone. As robotic birds will become commonplace in the near future, we should be prepared to identify them. This survival guide is an attempt to familiarise ourselves and future generations, with a changing technological environment.

    #drones

  • En finir avec l’esclavage - idéologie (par @lacambre)
    http://altern.com/alternb/ideo.html

    Vivre enchainé huit heures par jour ne devrait pas être la finalité de nos sociétées. Loin des demi-mesures consistant à réduire le temps de travail, je vous propose d’arreter de travailler. (sensation)

    Le travail mécanique des ordinateurs et des robots remplace de plus en plus le travail humain ; les banques brulent mais les affaires continuent, les grèves ont cessé d’interrompre la production. Pourtant l’homme continue à être rémunéré selon son travail.

    Dans une société ou le #travail est mécanisé, il n’y a pas de sens à rémunerer l’homme selon son travail, sauf à le laisser mourir de #faim. (interrogation)

    Les entreprises prétendent aujourd’hui que les #machines leur appartiennent ce qui leur donnerait le droit de conserver intégralement le profit du travail mécanique. Quand 300 hommes sont renvoyés pour laisser la place à 300 robots, je dis que les hommes doivent percevoir leur part de l’argent généré par les #robots. (acclamation)

    (redécouvert au détour d’une conversation avec @manhack)

  • Magistrale analyse de la situation actuelle en France par Michèle Sibony de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) :

    Ce terreau national se combine, il nous faut aussi le rappeler, avec l’arrivée au pouvoir le lendemain du 11 septembre 2001, des thèses néoconservatrices qui sont reprises et s’installent durablement en France et en Europe. Cette idéologie qui remplace l’affrontement idéologique Est Ouest par un affrontement civilisationnel entre ce qui serait l’axe du bien, un occident judéo chrétien conçu pour la forme sous l’influence des chrétiens sionistes américains proches de Bush, affrontant un axe du mal arabo-musulman. Cette vision du monde trouve immédiatement en France ses émules, par une série de personnalités, philosophes, politologues, associatifs, journalistes qui fondent le cercle de l’oratoire, [2] avec par exemple Michel Taubman, journaliste de Arte et responsable i24 news à l’époque, Pascal Bruckner, Jacques Tarnero, P.A. Taguieff, A. Glucksman, Romain Goupil ,Elisabeth Schemla fondatrice du site proche orient.com , Cecilia Gabizon pages islam du Figaro, Monique Canto Sperber directrice de l’ENS, et bien au delà c’est une mouvance néocons qui s’installe à la une des grands médias, chargée de porter l’assaut aux musulmans de ce pays, Alain Finkelkraut, le Charlie Hebdo dirigé par Philippe Val qui y introduit Caroline Fourest, le mouvement des Femen en font partie.

    Cette mouvance va impulser en France la désignation des musulmans et arabes comme une classe dangereuse, assignée à une religion incompatible avec une laïcité dévoyée et utilisée comme une arme contre eux. Et phénomène à souligner, dans le même temps, elle introduit l’idée de la défense d’Israël conçu comme allié incontournable dans la lutte contre l’axe du Mal du monde selon Bush. Islamophobie et soutien d’Israël sont ainsi intimement associés.

    Dans le néoconservatisme l’alliance avec Israël devient en effet centrale puisque le monde arabo-musulman et le Moyen-Orient arabe en particulier sont l’ennemi principal. Ce conflit qui a toujours été un point important de déstabilisation se retrouve sur la ligne de front, fer de lance des puissances occidentales.
    ...

    La population arabo-musulmane postcoloniale se retrouve piégée dans une assignation identitaire religieuse et une instrumentalisation qui fait d’elle une population à risque, par le biais d’un islam in-intégrable, associé à toutes les formes de terrorisme se revendiquant de l’Islam . Autant d’éléments qui favorisent le développement d’un racisme virulent et des mesures gouvernementales légales et ou sécuritaires contre elle.

    La population juive, elle, se retrouve assignée par le biais des instances communautaires juives, véritables courroies de transmission de l’ambassade d’Israël, à une identification de type plutôt « national » et un soutien sans faille à la politique d’Israël : l’outil majeur de leur embrigadement sera l’antisémitisme : comme la meilleure réponse à toute critique de la politique israélienne et à toute expression de solidarité avec la Palestine.

    A moyen terme, l’antisémitisme a l’immense vertu en effet d’effacer la Palestine du discours politique et de la remplacer par un problème racial et ou religieux entre communautés.

    Il faut se souvenir du travail du BNCVA du centre Simon Wisenthal Europe , qui pendant toutes ces années ont désigné comme actes antisémites toute action de solidarité avec la Palestine. Les chiffres de la CNCDH tels qu’analysés par Dominique Vidal montraient eux des pics d’actes antisémites parallèles aux périodes de répression coloniale les plus dures dans les Territoires Occupés : opérations Bouclier de Défense, plomb durci.

    ...

    Au plan des relations internationales pour commencer, c’est la déréglementation du droit international et humanitaire qui est à l’ordre du jour néoconservateur et israélien.

    La volonté de ne pas sanctionner Israël qui viole toutes les normes de ces droits, (certes il n’est pas le seul), mais il est le seul avec ses alliés occidentaux, contre qui aucun Etat ni l’ONU, ni l’UE ne prend de réelles sanctions : ainsi depuis 2001 les gouvernements français acceptent cette déréglementation et y collaborent activement en ne réagissant pas à l’avis de la CIJ sur le Mur, qui demande des sanctions contre cette construction illégale. Ils ne proposent ni ne mettent en œuvre aucune sanction lors des opérations meurtrières sur Gaza, et refusent toute autre politique que celle définie par le Ministère des affaires étrangères comme une politique de « pressions douces »

    C’est ainsi que sera enterré sous les protestations israéliennes, le rapport de la commission parlementaire sur la géopolitique de l’eau remis par Jean Glavany à l’assemblée nationale en décembre 2011 qui décrit la question de l’eau comme "révélatrice d’un nouvel apartheid au Moyen-Orient" .

    Les diplomates français attaqués, frappés, par l’armée israélienne ne sont pas défendus ou protégés par leurs gouvernements. C’est le cas du chef de l’antenne consulaire à Gaza, Majdi Shakoura blessé ainsi que sa fille, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2011.

    De même, en septembre 2013, la diplomate française Marion Fesneau-Castaing malmenée par l’armée dans la vallée du Jourdain sera finalement blâmée par le gouvernement français.

    L’été 2014 pendant l’opération « bordure de protection » le gouvernement français donne même un blanc seing à Israël « qui a le droit de se défendre contre le terrorisme » .

    Les 2168 morts de Gaza (dont 70 % des civils selon l’enquête l’organisation israélienne Betselem) nous regardent. Emoi ? Protestation ? Aide gouvernementale ? L’aide promise au Caire n’est pas arrivée. Gaza se meurt lentement sous nos yeux.

    Au plan intérieur, c’est le modèle colonial israélien et le sort réservé à la population palestinienne, dans ce contexte du choc des civilisations, qui rencontre et inspire une gestion postcoloniale des populations françaises recluses dans des quartiers séparés.

    En 2004, le premier ministre Rafarin formule d’ailleurs explicitement cette inspiration inversée, en recevant à Paris le président israélien Moshe Katzav. Il déclare « la France doit s’inspirer du modèle d’intégration israélien », un modèle de discriminations légales et spatiales.

    C’est la même année que sous couvert de laïcité et de citoyenneté à la française, la désignation des arabes musulmans de ce pays comme ennemis de l’intérieur s’opère avec la loi sur le voile (personne ne nous fera plus croire que cette loi visait tous les signes religieux) et ses extensions en cours, que ce soit l’affaire de la crèche baby loup ou le projet visant les universités.

    Ce ne sont que des extraits, il faut lire l’intégralité du texte :

    http://www.ujfp.org/spip.php?article3932

    #Michèle-Sibony #racisme #néocons #refus-du-droit-international

    • A Gaza toujours assiégée, les secours promis n’arrivent pas et la situation est dramatique :

      Déclaration Commune 30 Agences Humanitaires Internationales :

      Le blocus imposé par Israël se poursuit, le processus politique, tout autant que l’économie, sont paralysés, et les conditions de vie ont empiré. La reconstruction et la réparation des dizaines de milliers de maisons, d’hôpitaux et d’écoles, endommagés ou détruits dans les combats, demeurent déplorablement lentes. Les tirs sporadiques de roquettes par les groupes armés palestiniens ont repris. Et surtout, le manque de progrès a creusé encore plus le niveau de désespoir et de frustration de la population, dont plus des deux tiers sont des réfugiés palestiniens.

      Les conditions de vie à Gaza étaient déjà désastreuses avant la dernière série de combats. La plupart des résidents ne pouvaient pas satisfaire leurs besoins alimentaires et plus de sept ans de blocus avaient gravement compromis l’accès aux services élémentaires, dont la santé, l’eau et le système sanitaire.

      Mais de puis juillet, la situation s’est dramatiquement détériorée. Cet hiver, environ 100.000 Palestiniens sont toujours déplacés et vivent dans des conditions terribles dans des écoles et dans des abris de fortune qui ne sont pas faits pour des longs séjours. Des coupures de courant programmées persistent jusqu’à 18 heures par jour. La poursuite du non-paiement du salaire des employés du secteur public et le manque de progrès dans le gouvernement d’unité nationale accroissent encore plus les tensions. Avec les sévères restrictions de circulation, la plupart des 1.800.000 résidents sont piégés dans l’enclave costière, sans aucun espoir en perspective.

      Ceux qui souffrent le plus, ce sont les plus vulnérables, dont les personnes âgées, les invalides, les femmes et près d’un million d’enfants, qui ont subi des souffrances inimaginables durant trois conflits majeurs en six petites années. Les enfants souffrent du manque d’accès à une éducation de qualité, et 400.000 d’entre eux auraient besoin d’une aide psychologique immédiate.

      Dans ce contexte, la communauté internationale ne fournit pas à Gaza d’assistance adéquate. Une petite part seulement des 5 milliards 400 millions de dollars américains engagés au Caire est parvenue à Gaza. L’assistance financière aux familles qui ont tout perdu a été suspendue et d’autres aides cruciales sont indisponibles faute de fonds. Un retour aux hostilités est inévitable si on n’avance pas et si on ne s’attaque pas aux racines profondes du conflit.

      En tant que puissance occupante, Israël porte la plus grande responsabilité et doit se conformer à ses obligations selon la législation internationale. En particulier, il doit lever complètement le blocus, dans le cadre de la Résolution 1860 (2009) du Conseil de Sécurité de l’ONU .

      http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/02/28/declaration-commune-30-agences-humanitaires-internationales-nou

    • Dialogue autour du PIR : articulation entre antiracisme et lutte de classe
      http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/dialogue_autour_du_pir_=_antiracisme_et_lutte_de_classe.pdf

      L’Union juive française pour la paix fait partie de ces organisations identitaires de gauche qui fleurissent depuis quelques années. Elle prétend représenter les « juifs pour la paix en Palestine » mais regroupe en fait de nombreux non-juifs, comme le prévoient d’ailleurs ses statuts. On ne comprend pas bien alors pourquoi cette organisation n’a pas tout simplement pris le nom d’« Union française pour la paix en Palestine » sans faire référence à aucune mention confessionnelle, culturelle, nationale ou ethnique, selon la définition que l’on a de la judéité.
      Plus exactement on ne peut le comprendre que si on lit cette déclaration très claire de leur copine Bouteldja : « Nous, on a toujours été pour que les juifs s’identifient en tant que juifs, même s’il faut reconnaitre que c’est une régression. On est arrivé à une telle tension entre “races” qu’il devient urgent pour les juifs de brandir leurs identités ethnico-religieuses associées à des identités politiques radicalement antisionistes et antiracistes : “Non, les juifs ne sont pas tous sionistes.” » (http://www.vacarme.org/article2738. html, Vacarme, n° 71, avril 2015). Sans le vouloir, la porte-parole du PIR met ici le doigt sur l’essentiel : les politiques identitaires constituent une véritable régression consciemment souhaitée par leur promoteurs. De plus, elle montre qu’elle ne connaît absolument rien aux multiples définitions de la judéité, en dehors de l’élément « ethnico-religieux ». Mais c’est normal puisque c’est le seul qui trouve grâce à ses yeux ! Quant à parler de « races », même avec des guillemets hypocrites, on voit que Houria Bouteldja n’a aucune mémoire et participe de la campagne actuelle de négation de l’antisémitisme qui elle-même fait le jeu des « sionistes » d’extrême droite.

  • The Greek government is calling for basic income scheme - Business Insider
    http://uk.businessinsider.com/the-greek-government-is-calling-for-basic-income-scheme-2015-2

    That may seem a fairly technical passage, but it speaks to one of the key debates about the future of welfare policies across the developed world. Greece is trying to provide a situation in which people, between the ages of 50-65, can remain attached to the job market even during (potentially extended) periods of joblessness.

    The solution? A Guaranteed Basic Income.

    cc @colporteur

    #Grèce #revenu_garanti

  • L’après Charlie : défis, et tensions dans la rédaction (Le Monde) - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/breves/2015-02-20/L-apres-Charlie-defis-et-tensions-dans-la-redaction-Le-Monde-id18584

    Val n’a pas laissé que des bons souvenirs. L’équipe ne veut pas revivre ce qui s’est passé en 2008 : un an avant son départ, Val avait empoché 300 000 euros de dividendes, grâce notamment à la vente du numéro sur Mahomet « C’est dur d’être aimé par des cons ». A l’époque, le versement de ces dividendes (Cabu avait perçu la même somme, Bernard Maris et Portheault un peu moins) avait suscité de vives critiques. Devant ces réticences, Val a donc fini par jeter l’éponge et renoncer à revenir : « Je n’y retournerai pas. Je ne connais pas les gens de cette équipe », a-t-il déclaré au Point, le 5 février.

    Au-delà du cas de Philippe Val, d’autres tensions sont apparues au sein de l’équipe : « Les manières de Riss, cultivé mais moins rond que Charb ne l’était, heurtent, assure Le Monde. L’influence qu’exercerait Richard Malka, l’avocat de Charlie, suscite parfois la controverse. L’arrivée d’Anne Hommel, recommandée par le défenseur du journal pour gérer la presse dans l’urgence, a semé ­le trouble. La jeune femme avait été la conseillère en communication de ­Dominique Strauss-Kahn et de Jérôme Cahuzac ». Malgré ces tensions, l’équipe est prête pour sortie d’un nouveau numéro de Charlie. « Nous sommes là à empêcher pour les autres que les limites de la liberté d’expression ne se referment. Mais le plus dur, ce sera de retrouver une légèreté d’esprit, cette envie de rire de tout qui était notre ADN », conclut Riss.

    Et aussi l’article des Inrocks :
    Vieux dossiers, règlements de comptes, rumeurs : l’histoire troublée de “Charlie Hebdo”
    http://www.lesinrocks.com/2015/02/20/actualite/vieux-dossiers-reglements-de-comptes-rumeurs-lhistoire-troublee-de-charl

    Et l’opus finkielkrautien de Philippe Val, à paraître en avril
    http://grasset.fr/malaise-dans-linculture-9782246856740

    « Quand on ne trouve pas d’intellectuel pour organiser un débat, on invite un sociologue, qui nous explique qu’il faut être contre l’injustice, contre la misère, contre le racisme, contre la guerre, contre les patrons, contre l’Amérique, contre Israël, contre le sida et contre tous les méchants qui sont pour ce qui est mal. La culture servait à multiplier nos expériences du monde. A quoi bon, puisque le monde tient désormais en deux catégories : like et unlike ?
    C’est ainsi qu’on subit jusqu’à la nausée les dénonciations d’Edwy Plenel, les sentences d’Edgar Morin, les transgressions marketing de Bedos père et fils, et si les tables tournantes fonctionnaient, on entendrait encore Stéphane Hessel nous réciter, les yeux mi-clos, un poème de Verlaine à la gloire des combattant du Hamas, car dans l’au-delà, tout est possible.

    #Charlie

  • The Real Problem With Bread (It’s Probably Not Gluten) - Alternet
    http://www.alternet.org/real-problem-bread-its-probably-not-gluten

    What’s more, Jones points out, commercial bakers add a lot of extra gluten to their products. Read the label on any supermarket sliced bread—especially a whole-wheat one—and you’ll likely find “vital wheat gluten” among the top four ingredients. Because whole-wheat flour has a lower gluten density than white flour, industrial bakeries add extra gluten to make the bread more elastic, like white bread.

    As whole-wheat bread has grown in popularity, so has vital wheat gluten use. US gluten imports—mostly from Australia, Canada, China, and Europe—more than doubled between 1997 and 2007, reaching 386 million pounds, and most of that went into baking. Donald Kasarda, a scientist with the USDA, estimates that our annual vital gluten intake per capita has tripled since 1977, from 0.3 pounds to 0.9 pounds—and Jones speculates that people who eat lots of commercially baked whole-wheat products may be getting more than their fair share.

    Jones’ conjecture—that modern baking, not modern breeding, is responsible for the mysterious rise in gluten-related troubles—has not been proved correct. But then again, neither has any other explanation. Jones plans to continue his research, but in the meantime, with a test population of one, I conducted my own experiments with Jones’ method. I had drifted away from bread in recent years; it made me feel uncomfortably full. But when I made slow-fermented whole-wheat bread with a sourdough starter from Jones’ lab, I felt great—as I do when I eat loaves made by the increasing number of bakeries that use traditional methods and shun additives. No offense, but that sure beats the gluten-free menu.

    #nourriture

  • ISM honors Kayla Mueller | International Solidarity Movement
    http://palsolidarity.org/2015/02/ism-honors-kayla-mueller

    On 4 August 2013 Kayla, 26, originally from Prescott, Arizona, was working with Syrian refugees when she was kidnapped after leaving a Spanish Doctors Without Borders hospital in Aleppo. Since that time she has been held in captivity by Da’esh (ISIS). This information was not previously released publicly out of concerns for her safety. On February 6th, Da’esh announced that she had been killed by Jordanian airstrikes in Raqqa, northern Syria. The validity of their announcement has not been confirmed.

    Our hearts are with Kayla, her family, friends, and all those who have lost liberty, lives and loved ones in the global struggle for freedom and human rights.

    With the ISM, Kayla worked with Palestinians nonviolently resisting the confiscation and demolitions of their homes and lands. In the Sheikh Jarrah neighborhood of Occupied East Jerusalem, she stayed with the Al Kurd family to try and prevent the takeover of their home by Israeli settlers.

    #Syrie #Palestine #Israël

  • #Islamophobie ou prolophobie ? (@mdiplo, février 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/BREVILLE/52625

    Les #juifs sont implantés en France de très longue date, dès les premiers siècles de l’ère chrétienne. Beaucoup s’installent entre la fin du XIXe siècle et le début de la seconde guerre mondiale, fuyant les pogroms et la montée du nazisme en Europe centrale et orientale. Ouvriers, artisans ou petits commerçants, les juifs arrivés dans l’entre-deux-guerres vivent souvent dans des quartiers pauvres et délabrés, où ils se heurtent au racisme de leurs voisins français. Comme nombre de réfugiés, ils disposent parfois d’un capital culturel supérieur à la moyenne de leur pays d’origine (un trait également observé parmi les réfugiés afghans, syriens ou africains). Puis une nouvelle vague, issue de la décolonisation de l’Afrique du Nord, se produit après 1945. Au fil des décennies, certains descendants de ces premiers arrivés s’élèvent dans la société, au point d’occuper aujourd’hui des postes de pouvoir, notamment dans les milieux journalistique, politique et universitaire — c’est-à-dire ceux qui produisent, orientent et contrôlent les discours publics.

    Les immigrés de culture musulmane, eux, sont plus nombreux à arriver en France après la seconde guerre mondiale, et surtout à partir des années 1960, en provenance du Maghreb puis d’Afrique subsaharienne, parfois recrutés par l’industrie en fonction de critères physiques. Leurs enfants et leurs petits-enfants grandissent dans une société en crise, frappée par un chômage de masse et une précarité croissante dont ils sont les premières victimes et qui amenuisent leurs chances d’ascension sociale. Si certains se hissent au rang des classes moyennes et même supérieures, ils demeurent globalement peu représentés dans les plus hautes sphères. Fréquemment attaqués par les médias et les dirigeants politiques, les étrangers et les Français #musulmans ont peu d’armes pour se défendre dans l’arène publique, ce qui permet au discours raciste de fonctionner à plein régime. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les #Roms, groupe le plus dépourvu de ressources pour s’opposer aux discours stigmatisants, font l’objet d’attaques plus rudes encore, depuis M. Jean-Marie Le Pen, qui juge leur « présence odorante et urticante », jusqu’à M. Manuel Valls, selon lequel « les Roms ne peuvent pas s’insérer en France, dans leur majorité » et ont donc « vocation à rentrer chez eux ».

    La situation actuelle des juifs et des musulmans fait écho, par certains aspects, à celle des #migrants russes et arméniens de l’entre-deux-guerres. (…) Ainsi la condition sociale détermine-t-elle puissamment la perception des migrants comme celle de leurs descendants, par le truchement du bouclier institutionnel qu’elle procure aux uns et dont elle prive les autres. Pourtant, depuis trente ans, cette grille de lecture est de moins en moins mobilisée : on lui préfère une analyse culturelle, qui envisage les problèmes des migrants selon des critères d’origine.

    Le tournant intervient entre 1977 et 1984. Pendant les trois décennies précédentes, la thématique de l’immigration est peu présente dans les discours publics. Les médias évoquent les étrangers incidemment, quand ils parlent de logement, d’emploi ou d’économie. Loin de ses positions des années 1930, la droite salue alors l’apport des travailleurs étrangers. Ainsi, après la mort de cinq ouvriers africains asphyxiés dans leur sommeil par les fumées d’un feu mal éteint dans un foyer d’Aubervilliers, Le Figaro explique, sur un ton qu’on ne lui connaît plus : « Qui veille à la santé de ces infortunés transplantés ? Ils balaient les rues lorsque les caniveaux sont gelés, puis ils tentent de triompher de la tuberculose qui les mine ou de l’oxyde de carbone ! Voilà le sort de ces déshérités. Il importe d’y apporter d’urgence un remède. »

    La situation change avec la crise économique en 1975 et, plus encore, après l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République. En moins de trois ans, la question des « travailleurs immigrés » cède le pas au « problème des Arabes », de la « deuxième génération » et, par ricochet, des musulmans. Des événements qu’on analysait autrefois de manière sociale sont désormais abordés selon un biais ethnique. (…)

    Quand elle ne s’aligne pas sur la position de ses adversaires, la gauche des années 1980 répond aux attaques contre l’immigration maghrébine en valorisant la « culture beure », reprenant, de manière inversée, le discours culturaliste de la droite. Libération, qui joue un rôle actif dans cette entreprise, ouvre dès septembre 1982 une rubrique « Beur » qui informe sur les événements artistiques supposés intéresser les membres de cette « communauté ». Puis le quotidien soutient activement la Marche pour l’égalité et contre le racisme, qu’il rebaptise « Marche des beurs » et dont il détourne le sens, et accompagne la création de SOS Racisme par des proches du Parti socialiste, contribuant ainsi à déplacer le regard de la lutte pour l’égalité à celle contre les discriminations. Le Monde se réjouit que « les enfants de la seconde génération immigrée s’emparent de la chanson, du cinéma, du théâtre » (4 juillet 1983), tandis que l’hebdomadaire Marie­Claire célèbre la « crème des beurs » (avril 1984). Mais, si la culture de l’élite gagne en légitimité, la base, dont les conditions d’existence se dégradent sous l’effet de la désindustrialisation, reste en butte au mépris.

    En moins de trois ans, le débat sur l’#immigration a été vidé de son contenu social. (…)

    Les discriminations raciales s’ajoutent aux inégalités sociales pour les renforcer, rendant ces deux problèmes indissociables. Le choix d’insister sur tel ou tel critère — la couleur de peau ou l’appartenance aux classes populaires — est à la fois politique et stratégique. Il participe de la définition des fractures de la société française. Souligner la composante sociale des inégalités permet de combattre l’idée que les populations d’origine maghrébine et africaine constitueraient un problème spécifique, totalement distinct des précédentes vagues migratoires et des classes populaires dans leur ensemble.

    #race #critique_médias (#seenthis-paywall-done)

    J’en profite pour reproduire d’un autre réseau social cette critique visible sous le sommaire du numéro de février :

    Félix Félix : Quelle tristesse, qu’en 2015, dans Le Monde diplomatique, on lise encore...

    ...Que l’antiracisme (comme pour d’autres, le féminisme) est un combat / une grille de lecture qui est « en concurrence » avec la lutte des classes (sous entendus : l’antiracisme n’est pas « la » bonne #stratégie / les antiracistes font le jeu de la droite identitaire) ; que la spécificité du racisme post colonial n’est qu’un « postulat » ; et que le mot « Blancs » s’écrit entre guillemets, à la différence des mots Noirs ou Arabes... [cf article de Benoît Bréville]

    L’article aurait du être titré « Islamophobie ET prolophobie », cela aurait été plus fidèle à son contenu !

    [suite]...Des éloges de la solution miracle des « Lumières » et de la « République » (dont on oublie l’histoire située, l’abstraction, l’ethnocentrisme, le colonialisme, l’impérialisme, l’autoritarisme, le machisme, le capitalisme... ; et leur instrumentalisation passée et présente au service du maintien de l’ordre social et de son racisme structurel), comme valeurs supposées « Universelles » de la « Raison », menacées par les « dangereuses » critiques post coloniales « identitaires » (l’"identité" étant un gros mot, tout comme la « foi »)... [cf article d’Anne Cécile Robert http://seenthis.net/messages/338958 ]

    Dominique De Villepin en Une du Diplo, c’était déjà triste... mais ça s’Empire ! (February 6 at 5:33pm)

  • Victor Klemperer (LTI) : la toxicité des mots - Le SauteRhin
    http://www.lesauterhin.eu/victor-klempererlti-la-toxicite-des-mots

    « Le nazisme s’insinua dans la chair et le sang du grand nombre à travers des expressions isolées, des tournures, des formes syntaxiques qui s’imposaient à des millions d’exemplaires et qui furent adoptées de façon mécanique et inconsciente. On a coutume de prendre ce distique de Schiller, qui parle de la langue cultivée qui poétise et pense à ta place, dans un sens purement esthétique et, pour ainsi dire, anodin. Un vers réussi, dans une langue cultivée, ne prouve en rien la force poétique de celui qui l’a trouvé ; il n’est pas si difficile, dans une langue éminemment cultivée, de se donner l’air d’un poète et d’un penseur.

    Mais la langue ne se contente pas de poétiser et de penser à ma place, elle dirige aussi mes sentiments, elle régit tout mon être moral d’autant plus naturellement que je m’en remets inconsciemment à elle. Et qu’arrive-t-il si cette langue cultivée est constituée d’éléments toxiques ou si l’on en a fait le vecteur de substances toxiques ? Les mots peuvent être comme de minuscules doses d’arsenic : on les avale sans y prendre garde, elles semblent ne faire aucun effet, et voilà qu’après quelque temps l’effet toxique se fait sentir.

    #langue #nazisme

  • Absolument remarquable ! Quelle claque !
    Le #rapport_bergier

    Le 19 décembre 1996, le Parlement suisse et le Conseil fédéral mandatent une Commission indépendante d’experts présidée par #Jean-François_Bergier, pour enquêter sur le comportement des Suisses face au régime national-socialiste allemand. Cinq ans plus tard, un rapport de onze mille pages est rendu : Le Rapport Bergier, contenant des révélations troublantes, susceptibles de ternir quelque peu l’image d’une « patrie irréprochable ». Pendant la Deuxième Guerre mondiale, la Suisse aurait par exemple été la principale plaque tournante de l’or en provenance d’Allemagne et des pays occupés par la Wehrmacht. Cette opération aurait permis de rendre librement convertible l’or volé par les nazis. Du 1er septembre 1939 au 30 juin 1945, les banques suisses auraient acheté de l’or à l’Allemagne pour 1,7 milliards de francs ! #José_Lillo s’empare de ce sujet pour inventer sa langue théâtrale, déstructurer des textes liés à ce pan de l’histoire qui a profondément marqué la population suisse.

    http://www.lepoche.ch/index2.php?spectaclesID=62&onglet=breve
    #théâtre #commission_bergier #suisse #WWII #Deuxième_guerre_mondiale #überfremdung #collaborationnisme #histoire

    https://www.youtube.com/watch?v=nK2tlOjHrrs

    Les oubliés de l’Histoire (suisse)

    Dans son « Rapport Bergier », l’auteur et metteur en scène José Lillo rend un vibrant hommage aux victimes du nazisme et des nationalismes. A voir au Poche, à Genève.


    http://www.lecourrier.ch/127448/les_oublies_de_l_histoire_suisse

    Les spectres suisses de la Seconde Guerre mondiale jettent un froid à Genève

    Le metteur en scène genevois José Lillo s’inspire librement du fameux rapport Bergier, quelque 11 000 pages qui analysent la politique d’asile de la Confédération pendant la guerre. Il en extrait au Poche un spectacle personnel qui allie documents et épanchements


    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/01466510-acab-11e4-8a14-18075d406251/Les_spectres_suisses_de_la_Seconde_Guerre_mondiale_jettent_un_froid_%C3%A0_G

    Dans la pièce on parle notamment de cet événement qui a eu lieu à #Genève, quand #Goebbels est venu faire un discours sur la paix à la Société des Nations... c’était en 1933... et Goebbels était ministre de la propagande nazie

    Description
    Cet extrait de l’émission C’était hier, diffusée le 1er décembre 1969 à la Télévision Suisse Romande, est constitué d’une archive des Actualités suisses tournées le 29 septembre 1933, lors de la visite du Dr Goebbels, ministre de la propagande du Reich, à la Société des Nations.

    L’édition du 30 septembre 1933 du Journal de Genève relate cette visite qui se tient dans le cadre de la XIVe assemblée de la Société des Nations, présidée par Johan Ludwig Mowinckel, président du Conseil et ministre des Affaires étrangères de Norvège.

    Selon le Journal de Genève, le discours de Goebbels est « un long et habile plaidoyer » pour rappeler que le Parti national-socialiste est arrivé au pouvoir en Allemagne « par des voies légales. (...) M. Goebbels parle de l’hitlérisme allemand comme du boulevard de l’ordre en Europe. Il a dissipé le spectre menaçant du bolchevisme. » Reste la question essentielle du réarmement de l’Allemagne. Le correspondant du journal retient du discours de Goebbels « l’affirmation que l’Allemagne veut collaborer de toutes ses forces à l’oeuvre d’apaisement esquissée dans les coulisses de l’Assemblée ».

    A noter que lors de sa visite à Genève, le ministre de la propagande du Reich a convié les représentants de la presse et un certain nombre d’amis politique, le jeudi 28 septembre, à l’Hôtel Carlton. "Avant de commencer son discours, qu’il a intitulé « l’Allemagne nationale-socialiste et la tâche qu’elle est appelée à accomplir en faveur de la paix entre les nations », le Dr Goebbels a prononcé à l’adresse de la Suisse et de Genève les paroles suivantes : « C’est l’hospitalité habituelle bien connue de la Suisse et de la ville de Genève qui me donne la possibilité, dont je me félicite, de vous adresser la parole. Bien que mon premier séjour dans la ville où siège la Société des Nations doive être court, j’ai eu l’occasion d’être en contact avec M. le conseiller fédéral Motta. Les moments que j’ai passés avec l’éminent homme d’Etat comptent au nombre des souvenirs les plus précieux de mon premier séjour à Genève. »

    Quelques jours après cette visite, le 14 octobre 1933, l’Allemagne quitte la SDN dont elle était membre depuis 1926.

    http://www.notrehistoire.ch/video/view/1146

    Mais Lillo a réussi dans sa pièce à ne pas oublier qu’on est en 2015... et que ce que le Rapport a dévoilé devrait faire écho encore aujourd’hui, pour que cette fois-ci on n’attende pas que tout soit fini pour demander les excuses officielles...

    cc @reka

    Lillo se penche aussi sur les enfants placés et sur les Jenisch... Bref, une belle claque à l’orgueil patriotique suisse...

    Le texte était très dense... j’espère il le publiera un jour...

  • Laboratoire Urbanisme Insurrectionnel : 20e Rapport de la Fondation Abbé Pierre
    http://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.fr/2015/02/20e-rapport-fondation-abbe-pierre.html

    La question de l’horizon lointain de la ville socialiste demeure ouverte ; elle ne pourra se résoudre sans l’apport théorique - et pratique - des premiers concernés, les architectes et les urbanistes, ou plus précisément, dans le cadre plus large d’une renaissance d’une avant-garde politique reconnaissant l’architecture comme un levier supplémentaire pour imaginer un autre futur, parade au capitalisme aujourd’hui inexistante. C’est un signe révélateur, aucune trace aussi minime soit-elle, d’ « architecture » dans le rapport de la FAP concernant le mal-logement : c’est un comble ! Cette « disparition » est, pourrait-on dire, omniprésente, y compris dans les cercles dits alternatifs ; David Harvey ne s’en préoccupe pas, Michael Löwy, philosophe marxiste, auteur de plusieurs textes lumineux concernant l’avenir socialiste écologique s’en tamponne grave, tout pareil que l’élite du Nouveau Parti Anti-capitaliste dont les propositions se rapprochent de celles formulées par la Fondation Abbé Pierre, seuls, les membres du Comité invisible, et d’une manière générale, les autonomistes frôlent la question ; enfin, l’exemple de Marinaleda, commune rurale en Espagne dirigée par une municipalité « marxiste » est symptomatique, où les maisons ouvrières construites évoquent le pittoresque du 19e siècle.

    #logement #urbanisme #architecture

  • « Debout-payé », une vision cinglante de la société de consommation - The Dissident - The Dissident
    https://the-dissident.eu/5026/gauz-debout-paye-consommation

    A force d’être catalogué dans des clichés, on finit par en jouer. Pour un noir, être vigile, est-ce que ce n’est pas obéir de façon sourde, muette, atavique au cliché du bon sauvage ? Les noirs jouent aussi de ça pour avoir ce poste. C’est le syndrome du « Mamadou » de l’église Saint-Bernard en 1996. Je l’ai décrit de façon ubuesque dans mon livre. Les sans-papiers de Saint-Bernard avaient un représentant. Celui qui passait le mieux pour la presse. C’était le plus dégourdi, celui qui parlait le mieux, avec le moins d’accent et avait le discours le plus sexy. La presse aime ça. C’était une histoire marquante. La population a découvert les sans-papiers avec cet épisode. Ce représentant officieux des sans-papiers de Saint-Bernard a été utilisé par la presse pour le story telling et porter le discours de l’opposition de l’époque. Ça a créé des vocations dans la communauté. Chaque fois qu’il y a des histoires de squats ou de gymnases, les Africains se battent pour être le représentant. Celui qui risque le moins, puisqu’il est le plus visible. Ce « Mamadou », c’est un peu l’histoire de l’oncle Tom, le bon esclave qu’on récompense. Celui qui va probablement avoir les papiers en douce. Il y a aussi ceux qui vont être rapatriés en douce. Et puis il y a ceux qui seront des « ni ni » : qui galèrent sans-papiers et espèrent s’en sortir avec des actions spectaculaires. C’est dommage d’en arriver à ces extrémités pour avoir ses papiers. Quand on en arrive là, on s’aperçoit que ça ne dérange pas tant que ça de les régulariser.

  • « Aborder la ségrégation à partir des quartiers populaires, c’est prendre le problème à l’envers »
    http://www.lemonde.fr/banlieues/article/2015/01/24/aborder-la-segregation-a-partir-des-quartiers-populaires-c-est-prendre-le-pr

    Ceux-là même qui répètent qu’il ne faut pas faire d’amalgames, qu’il faut prendre garde à ne pas stigmatiser les musulmans, alimentent par leurs discours sur les quartiers populaires un autre amalgame. Passer d’un événement dramatique à la dénonciation des « territoires perdus de la République » est d’autant plus absurde que les frères Kouachi ont passé une bonne partie de leur adolescence en Corrèze ! On peut donc redouter que ce genre de déclarations choc de Valls, sous couvert d’un « parler vrai » consistant à développer une lecture racialisée du monde social et de l’espace urbain (tout en la dénonçant !), contribue au renforcement des préjugés qui servent de terreau aux discriminations. D’autant plus que dans le déferlement d’annonces de ces derniers jours, la lutte contre les discriminations est une nouvelle fois la grande absente.

    Aborder la ségrégation à partir des quartiers populaires, c’est prendre le problème à l’envers. Parce que la situation des quartiers pauvres n’est que le résultat de mécanismes qui se jouent à l’échelle de la ville, en partant des quartiers riches, ces « ghetto du gotha » décrits Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot au regard desquels les quartiers HLM sont des quartiers de mixité sociale ! C’est par le haut du marché immobilier que se déploient les processus de spécialisation, avec des mécanismes d’éviction qui se diffusent des quartiers riches vers les quartiers mixtes et, en bout de chaîne, vers les quartiers pauvres. Si on veut lutter contre la ségrégation, partons des mécanismes qui en sont à l’origine et non des conséquences.

    Cf. aussi
    L’invention des "quartiers sensibles", par Sylvie Tissot (2007)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2007/10/TISSOT/15252

    #inégalités #urbanisme

  • Samia Orosemane, humoriste voilée - LeTemps.ch
    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/9d2b53d4-9f39-11e4-aa73-0eb920ec942b/Samia_Orosemane_humoriste_voil%C3%A9e

    « Merci de choisir une autre religion »… Depuis le mois d’octobre, une vidéo fait le buzz sur la Toile. Mais dans le parcours de son auteure, une Française d’origine tunisienne qui fait du stand up en hijab, il y a bien bien plus que ces 25 secondes hilarantes et graves

    C’était avant : avant les frères Kouachi et « Je suis Charlie ». Une femme fâchée, à l’accent maghrébin et au foulard coloré, s’adressait, dans une vidéo de 25 secondes, aux « malades mentaux qui décident de se déclarer islamistes intégristes djihadistes pianistes cyclistes », avec une requête : « C’est déjà compliqué de ­vivre ici en Europe, si en plus vous commencez à ramener toute la haine vers nous, ça commence à fatiguer… Donc merci de choisir une autre religion. » Postée le 23 octobre, au lendemain de la fusillade au parlement d’Ottawa, la vidéo compte aujourd’hui près de 700 000 vues sur la page Facebook de l’humoriste française Samia Orosemane. Si le sujet est grave, le bagou et l’expression de la dame devant le grand-angle du téléphone mobile sont tellement drôles qu’on se les repasse en boucle.

    On clique, on partage, on ne sait rien d’elle. Ça intrigue, on furète. On l’appelle. On découvre une humoriste professionnelle, avec une formation théâtrale au Conservatoire de Paris, d’origine tunisienne, musulmane, qui fait du stand up voilée. Sa vocation comique s’est d’ailleurs affirmée « le jour où j’ai décidé de mettre un bout de tissu sur la tête ».

    Explications. « J’ai grandi dans une famille assez traditionaliste, où l’on pratiquait très peu la religion. Mon père manquait de pédagogie, il avait du mal à transmettre l’amour de Dieu. Il demandait si j’avais fait ma prière, je m’enfermais dans la chambre, je ressortais : ouais, c’est fait. Quand je mettais une minijupe, il m’engueulait : je descendais l’ourlet et, une fois dehors, je le remontais. Personne n’a jamais pu m’imposer qui que ce soit… euh, quoi que ce soit, je veux dire. » Joli lapsus. La petite rebelle rencontre « un Martiniquais converti à l’islam ». Un Noir, né chrétien, devenu musulman en free-lance, si l’on peut dire. « C’est le catéchisme qui l’a attiré vers l’islam. » Ah bon ?

    « Il a lu dans la Bible qu’un autre prophète viendrait, qui s’appellerait le Loué : Mohammed, ça veut dire ça. Il a lu les Evangiles, même les apocryphes, il a cherché dans des encyclopédies. Pour finir, il a appris qu’il y avait une mosquée à Fort-de-France. Il y est allé et il a demandé à lire le Coran. Il a découvert qu’il n’y a pas d’intermédiaire dans l’islam, mais un lien direct entre la créature et son créateur. Il a appris que l’islam reconnaît les autres prophètes comme des envoyés de Dieu. Il s’est converti. » Contact : « Il m’a apporté une tout autre image de la religion de mes parents. »

    Révélation : « J’ai compris que la femme voilée telle qu’on la représente dans les médias, soumise et opprimée, ce n’est pas forcément la réalité. Couvrir son corps, décider de montrer ce qu’on a envie à qui on a envie, c’est aussi une forme de féminisme. » Le foulard apparaît : on est en 2002, Samia Orosemane a 22 ans. « Le porter de façon traditionnelle me posait problème. Je n’avais pas envie d’être mise dans une case, le regard des autres me dérangeait. Ma petite tenue africaine avec bandana et col roulé, c’était un bon compromis. »

    Que disent les parents ? « Le jour où j’ai mis le voile, ils ont explosé de rire. » Pourquoi ? « Ils pensaient que c’était une excuse pour me marier avec l’homme que je voulais – et que de toute façon, une fois mariée, je serais capable de me balader à poil dans la rue. » On rigole moins, alors, au sujet du potentiel fiancé. « Ma mère, paix à son âme, me disait qu’elle préférait que j’épouse un Arabe qui boive plutôt qu’un Noir qui fasse la prière. » Soupir. « Ouais… Le racisme est très présent chez nous. Surtout, je viens d’une île : les îliens, c’est particulier. Ma mère ne voulait même pas que j’épouse un Tunisien d’un autre endroit : il fallait qu’il soit de Djerba, et si possible de la famille. Comme ça, on aurait fait des enfants consanguins, c’est merveilleux… »

    Que faire ? « J’ai dû pleurer, crier, menacer de mourir. Au bout de quatre ans de souffrance, ils ont au moins accepté de le rencontrer. Et quand ma mère l’a vu, il est entré dans son cœur. Elle a fini par s’excuser, en lui disant : « Tu sais, on ne savait pas, nous les Arabes, on est un peu racistes… » Mignonne comme tout, les larmes aux yeux. » Aujourd’hui, cette mère « avec un caractère bien trempé, très drôle avec son petit accent, qui avait le don d’asséner des vérités et des choses très intelligentes, malgré le fait qu’elle n’ait pas fait d’études », est devenue l’un des personnages joués par Samia Orosemane dans une série de sketches intitulée Aïcha vous dépanne. Le père, épicier retraité quasi octogénaire, contribue lui aussi à l’école du rire : « Il fait tout le temps des jeux de mots, il rebondit sur chaque phrase que vous prononcez, c’est un boute-en-train. »

    Les autres personnages qu’incarne Samia sont, pour l’essentiel, des femmes noires. Comment se fait-ce ? « Je suis passionnée par l’Afrique noire depuis petite. Ma meilleure amie est Malienne, j’ai été habituée à manger des plats africains à même le sol… Là, je suis en train de vivre mon rêve : une tournée en Afrique subsaharienne – Sénégal, Gabon, Cameroun, Côte d’Ivoire, Niger. » Samia imite l’accent de chacun de ces pays : ça les fait rire. « Un jour, mon papa m’a dit : « Je ne comprends pas, tu te moques d’eux et ils rigolent. » J’ai dit : « Papa, c’est ça que tu n’as pas saisi. Imagine un Chinois qui fait la nuance entre les accents du Maghreb, tu vas halluciner. Ben, c’est la même chose. En fait, ce n’est pas de la moquerie. Je les aime tellement, je m’y intéresse tellement que j’arrive à reproduire exactement leur façon de parler. »

    Faire rire ou se moquer : nuance. « Pour moi, c’est important de ne jamais blesser les gens. C’est pour ça que je n’adhérais pas aux caricatures de Charlie Hebdo. Ce n’est pas le fait que le Prophète soit représenté qui pose réellement problème : c’est le fait qu’il ait été dessiné dans des positions avilissantes. C’est ça, je pense, qui a choqué les gens et créé cet émoi. Après, je trouve les réactions disproportionnées, même avant les attentats : on ne va pas péter les plombs, sortir dans la rue, brûler des drapeaux. Le Prophète, que la paix soit sur lui, ne se serait jamais comporté de cette façon-là. » A propos du fondateur de l’islam, Samia nous livre un petit récit traditionnel : « C’est l’histoire d’un juif qui jetait des ordures devant la porte du Prophète tous les matins, parce qu’il pensait qu’il était un faux messie. Alors tous les matins, ben, le Prophète nettoyait tranquillement. Un jour où il n’a pas vu d’ordures, il est allé s’inquiéter de la santé de son voisin – et ce n’était ni sarcastique ni rien, il était sincère. »

    Ayant d’abord fait rire les siens – « ma famille, mes amis et ma communauté, à l’instar d’Elie Kakou ou de Gad Elmaleh, qui ont d’abord été soutenus par les leurs » –, Samia élargit son réseau. En 2010, elle crée son premier spectacle solo, Femme de couleurs, souvent repris. « A la dernière représentation, tout récemment, il y avait de tout : des Blancs, des Noirs, des Arabes, des Asiatiques. En plus, c’était dans le Marais, donc il y avait même des homosexuels, qui ont vu des femmes voilées faire la queue pour acheter des tickets et qui ne comprenaient pas ce que ça faisait là. Ils ont traversé la rue, ils ont acheté des tickets – et c’était eux qui rigolaient le plus fort dans la salle. »

    www.facebook.com/samia.orosemane

    #humour #voile #islam

  • « Je ne suis pas Charlie. Et croyez-moi, je suis aussi triste que vous. » - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/articles/2015-01-08/Je-ne-suis-pas-Charlie-Et-croyez-moi-je-suis-aussi-triste-que-vous-i

    « Je ne suis pas descendu parmi la foule. » Un @sinaute exprime, dans le forum de discussion de la dernière chronique de Daniel Schneidermann, son malaise vis-à-vis de « l’union nationale » suite aux attaques meurtrières qui ont visé Charlie Hebdo. En cause, la « dérive islamophobe » du journal et de cette gauche « Onfray/Charlie/Fourest laïcarde ».

    Gros malaise. Je ne suis pas descendu parmi la foule. Je ne suis pas Charlie. Et croyez-moi, je suis aussi triste que vous.

    Mais cet unanimisme émotionnel, quasiment institutionnel pour ceux qui écoutent les radio de service public et lisent les grands media, j’ai l’impression qu’on a déjà essayé de me foutre dedans à deux reprises. La société française est complètement anomique, mais on continue à se raconter des histoires.

    Première histoire : victoire des Bleus en 1998. Unanimisme : Thuram Président, Black Blanc Beur etc. J’étais alors dans la foule. Quelques années plus tard : Knysna, Finkielkraut et son Black Black Black, déferlement de haine contre ces racailles millionnaires, mépris de classe systématique envers des sportifs analphabètes tout droit issus du sous-prolétariat post-colonial. Super l’"unité nationale".

    Deuxième histoire : entre deux-tour en 2002. Unanimisme : le FHaine ne passera pas, « pinces à linges », « sursaut républicain », foule « bigarrée » et drapeaux marocains le soir du second tour devant Chirac « supermenteur », « sauveur » inopiné de la République, et Bernadette qui tire la tronche, grand soulagement national. J’étais dans la foule des manifs d’entre deux tours.

    Quelques années plus trard : le FN en pleine forme, invention du « racisme anti-blanc », création d’une coalition Gauche/Onfray/Charlie/Fourest laïcarde et une Droite forte/UMP/Cassoulet en pleine crise d’"identité nationale" contre l’Islam radical en France, « racaille » et « Kärcher », syndrome du foulard, des prières de rue, des mosquées, émeutes dans les banlieues, tirs sur les policiers, couvre-feu, récupération de la laïcité par l’extrême droite, Zemmour, Dieudo, Soral... Super l’"unité nationale".

    Troisième histoire : sursaut national après le massacre inqualifiable à Charlie en janvier 2015. Unanimisme : deuil national, « nous sommes tous Charlie », mobilisations massives pour la défense de la liberté d’expression dans tout le pays. Charlie ? Plus personne ne le lisait. Pour les gens de gauche qui réfléchissent un peu, la dérive islamophobe sous couvert de laïcité et de « droit de rire de tout » était trop évidente. Pour les gens de droite : on déteste cette culture post-68, mais c’est toujours sympa de se foutre de la gueule des moyen-âgeux du Levant. Pour l’extrême droite : pas lu, auteurs et dessinateurs détestés culturellement et politiquement, mais très utile, les dessins sont repris dans « Riposte laïque » [site islamophobe d’extrême droite]. Pour beaucoup de musulmans : un affront hebdomadaire, mais on ferme sa gueule, c’est la « culture française ».

    « Dieudo/Soral et les complotistes sont passés par là »

    Résultat : des centaines de milliers de musulmans sommés de montrer patte blanche, quelques années à peine après la purge officielle sur l’identité nationale. Des années durant avec toujours le même message insistant : mais putain, quand est-ce que vous allez vous intégrer ? Et vous, les musulmans « modérés », pourquoi on vous entend pas plus ? A partir d’aujourd’hui, « vous êtes pour nous ou contre nous ». Cabu ne disait pas autre chose : « la caricature, ils doivent bien l’accepter, c’est la culture Française ». Super l’"unité nationale".

    Réactions à chaud de jeunes de quartiers entendues dans le micro : « c’est pas possible, c’est trop gros, c’est un coup monté ». Dieudo/Soral et les complotistes sont passés par là : manifestement certains ne croient pas plus au 07/01/15 qu’au 11/09/01. La réalité est qu’on les a déjà perdus depuis longtemps, et c’est pas avec des veillées publiques à la bougie qu’on va les récupérer ni avec des incantations à la « résistance » - mais à quoi vous « résistez » au fond ? Vous allez vous abonner à Charlie ? Et ça va changer quoi ?

    « La majorité va se sentir mieux, et c’est précieux. Mais la fracture est totale. »

    La réassurance collective est un mouvement sain et compréhensible face à un massacre aussi traumatisant, mais elle a pour versant complémentaire le déni collectif, et pour résultat l’oubli des causes réelles et profondes de l’anomie. La majorité va se sentir mieux, se faire du bien, comme elle s’était fait du bien en 1998 et 2002, et c’est précieux. Mais la fracture est totale. Et la confusion idéologique à son comble.

    Personne ne se demande comment on en est arrivé là, comment des jeunes parigots en sont venus à massacrer des journalistes et des artistes à la Kalash après un séjour en Syrie, sans avoir aucune idée de la vie et des idées des gens qu’ils ont tué : ils étaient juste sur la liste des cibles d’AlQaeda dans la Péninsule Arabique. Personne ne veut voir que cette société française, derrière l’unanimisme de façade devant l’horreur, est en réalité plus que jamais complètement anomique, qu’elle jette désespérément les plus démunis les uns contre les autres, et qu’elle a généré en un peu plus d’une décennie ses propres ennemis intérieurs.

    « La plus grosse fabrique à soldats d’Al Qaeda sur notre territoire, c’est la PRISON »

    Personne ne veut voir que la plus grosse fabrique à soldats d’Al Qaeda sur notre territoire, c’est la PRISON. Personne n’a compris que la France n’a pas basculé en 2015, mais il y a dix ans déjà, lors des émeutes. Personne ne veut voir que nous vivons encore les conséquences lointaines de l’immense humiliation coloniale et post-coloniale, et que vos leçons de « civilisation » et de « liberté d’expression » sont de ce fait inaudibles pour certains de ceux qui l’ont subie et la subissent ENCORE.

    Et on continue à se raconter des histoires, après la fiction des Bleus de 1998, après le mythe du « Front républicain » de 2002, en agitant cette fois-ci comme un hochet la liberté d’expression, dernier rempart d’une collectivité qui n’est plus capable de se donner comme raison d’être que le droit fondamental de se foutre de la gueule des « autres », comme un deus ex machina qui allait miraculeusement réifier cette « unité nationale » réduite en lambeaux.

    Vous n’arriverez pas à reconstruire la « communauté nationale » sur ce seul principe, fût-il essentiel. Je vous le dis, vous n’y arriverez pas. Car ce n’est pas CA notre problème. Notre problème, c’est de faire en sorte qu’il n’y ait plus personne en France qui n’ait tellement plus rien à espérer et à attendre de son propre pays natal au point d’en être réduit à n’avoir pour seule raison de vivre que de tuer des gens en masse, chez nous ou ailleurs.

    Car on ne peut rien contre ceux qui leur fournissent la liste des cibles une fois qu’ils sont conditionnés. Il faut donc TOUT mettre en oeuvre pour agir avant qu’ils en soient là : ce n’est pas facile mais c’est la seule chose qui compte si on ne veut pas progressivement tomber dans le gouffre de la guerre civile, qui est la conséquence ultime de l’anomie.

    Après, c’est trop tard. Et c’est déjà trop tard....

    #charlie_hebdo

  • Alice et la liberté du regard, par Solange Brand (Le Monde diplomatique, janvier 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/01/A/51943

    Alice est partie, avec sa chemise en jean et ses Converse. Et les amis qui l’ont accompagnée, si nombreux et fidèles — hors du journal comme au journal —, gardent vivantes sa présence lumineuse, sa chevelure ensoleillée et son énergie batailleuse. Il y avait aussi les moments de révolte, de colère, parfois un peu injustes. Il en est ainsi des personnalités fortes, sans concessions, qui donnent tant, parfois trop. Alice était une résistante, une combattante — jusqu’au bout.

    Sans elle ce journal ne sera plus jamais le même. Je me souviendrai de sa gaieté, de son élégance, de ses enthousiasmes. De nos messes basses, de nos discussions passionnées, de nos énormes engueulades. De son amour pour cet artisanat de la presse dont elle était peut-être une des dernières représentantes, du pied géant qu’elle prenait à faire ce métier. De tout ce qu’elle m’a appris, de son exigence, du luxe absolu que c’était de travailler avec elle. Et des équipées dans sa Fiat 500 rouge pétant, son « pot de yaourt » dans lequel elle traversait Paris en pétaradant, au milieu de la haie d’honneur que lui faisaient les sourires des passants. J’en étais privée depuis des mois déjà, et pourtant je n’arrive pas à croire que c’est fini.

  • The Code – A la source du pouvoir - Le Monde Des Séries
    http://seriestv.blog.lemonde.fr/2014/12/17/the-code-a-la-source-du-pouvoir

    (Pas vu)

    L’époque est aux lanceurs d’alerte et aux révélations de secrets que certains gouvernements démocratiques (ou pas) et certaines grandes entreprises ont intérêt à cacher pour des raisons économiques ou pour des motifs politiques. The Code, un thriller conspirationniste proposé à l’automne par la chaîne australienne ABC et déjà diffusé sur la BBC, ne renvoie pas directement à des événements réels de l’actualité récente mais elle paraît s’en inspirer fortement.

    Sa créatrice Shelley Birse expliquait récemment que l’idée lui en était venue lors du « printemps arabe » et qu’elle avait voulu mettre en scène cet activisme 2.0, cette opposition menée sur la toile par quelques individus face aux pouvoirs quels qu’ils soient. En six épisodes, cette fiction noire peint le cynisme de ceux qui sont prêts à tout pour étouffer la vérité face à un cyber militantisme dont l’influence peut se révéler, pour eux, dévastatrice en raison de la difficulté à le contrôler.

    #séries

  • « Le truc le plus dégueulasse qui soit » - Making-of
    http://blogs.afp.com/makingof/?post/londres-egouts-fatberg-le-truc-le-plus-degueulasse-qui-soit

    Je ne me sens pas très bien

    LONDRES, 16 décembre 2014 – Je me faufile dans le trou au milieu de la chaussée à Whitehall Place en direction des profondeurs, le long de l’échelle métallique. Arrivé aux derniers échelons, à sept mètres sous la surface du sol, je suis pris d’appréhension au moment de plonger ma botte dans la gadoue et de lâcher l’échelle. « Mais qu’est-ce que je suis en train de faire ! », me dis-je alors que je m’enfonce lentement dans un « porridge » dégoûtant qui m’arrive jusqu’à la taille, « cet égout est rempli de merde ! » Mon accompagnateur, le technicien des services d’assainissement Tim Henderson, semble lire dans mes pensées. « Bienvenue en enfer ! » murmure-t-il.

    Je me trouve dans les cloaques de Londres en compagnie de la reporter vidéo Helen Percival et de Robin Millard, un rédacteur de l’AFP habituellement tiré à quatre épingles. Nous sommes ici à l’invitation de la compagnie Thames Water qui veut nous montrer ce qui se passe quand les gens déversent de la graisse et de l’huile de cuisine dans leur évier. Il parait que le problème s’aggrave pendant les fêtes de fin d’année, quand l’équivalent de deux piscines olympiques de graisse de dindes de Noël déferle dans les égouts.

  • Happy Birthday, Ada Lovelace: How Lord Byron’s Daughter Became the World’s First Computer Programmer - Brain Pickings
    http://www.brainpickings.org/2014/12/10/ada-lovelace-walter-isaacson-innovators

    At twelve, Ada became fascinated by mechanical engineering and wrote a book called Flyology, in which she illustrated with her own plates her plan for constructing a flying apparatus. And yet she felt that part of her — the poetic part — was being repressed. In a bout of teenage defiance, she wrote to her mother:

    You will not concede me philosophical poetry. Invert the order! Will you give me poetical philosophy, poetical science?

    #informatique #femmes

  • L’apartheid dans le viseur de la “Struggle photography” - Télérama.fr
    http://television.telerama.fr/television/l-apartheid-dans-le-viseur-de-la-struggle-photography,119849.php

    Les clichés de Pieter Hugo, Paul Weinberg ou David Goldblatt ont marqué l’histoire de l’Afrique du Sud. Ils sont au cœur d’un superbe documentaire diffusé sur Arte. Arrêt sur quelques images emblématiques.

    cc @fil

    #apartheid #racisme #photographie