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  • Jean-Christophe Victor, expert en géopolitique et créateur de l’émission « Le dessous des cartes », est mort
    http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/12/29/jean-christophe-victor-expert-en-geopolitique-et-createur-de-l-emission-le-d

    Jean-Christophe Victor, expert en géopolitique et créateur de l’émission « Le dessous des cartes » sur Arte, est mort mercredi 28 décembre à Montpellier (Hérault), à l’âge de 69 ans.

    • http://servicepresse.arte.tv/deces-jcv

      C’est avec une profonde tristesse qu’ARTE a appris le décès
      de Jean-Christophe Victor, survenu le 28 décembre 2016

      Intellectuel brillant, et surtout humaniste convaincu et engagé dans la transmission de son savoir, Jean-Christophe Victor concevait et présentait depuis 26 ans le magazine emblématique Le Dessous des Cartes diffusé sur ARTE.

      Créée en 1990 cette émission, devenue une référence, utilise des cartes de géographie pour décrypter les relations internationales et les enjeux de notre temps. Soucieux de ne pas se limiter à une analyse immédiate et théorique du monde, Jean-Christophe Victor n’a cessé de le parcourir, pour le raconter dans sa complexité, au plus grand nombre et notamment aux jeunes générations.

      Au-delà de son grand professionnalisme, les équipes d’ARTE soulignent sa fidélité, sa rigueur, mais aussi sa foi en l’avenir et son optimisme chevillé au corps. Homme engagé au service de causes humanistes et environnementales, Jean-Christophe Victor a partagé le quotidien de la chaîne depuis sa création et a contribué étroitement à en façonner l’image. Il en était devenu un emblème.

      Saluant « son intégrité, sa passion pour transmettre et faire comprendre simplement les sujets les plus complexes » Véronique Cayla, Présidente d’ARTE France, rappelle ses qualités intellectuelles et humaines hors normes, qui se traduisaient dans ses recherches, ses conférences et ses ouvrages.

      Véronique Cayla, Peter Boudgoust, Anne Durupty, Alain Le Diberder, Bruno Patino et l’ensemble de l’unité Société et Culture, Marie-Laure Lesage et les équipes d’ARTE France développement, Claire Aubret et toute l’équipe de réalisation du Dessous des Cartes ainsi que l’ensemble du personnel de la chaîne adressent leurs plus sincères condoléances à sa famille et plus particulièrement à son épouse et à ses enfants.

      http://info.arte.tv/fr/jean-christophe-victor-nous-quittes

      Eternel voyageur, expert en géopolitique et en relations internationales, il avait créé et il animait l’émission « le Dessous des cartes ». Il était également l’un des piliers d’ARTE. Jean-Christophe Victor avait fondé le Laboratoire d’études politiques et d’analyses cartographiques (Lépac), qu’il dirigeait. Il s’est éteint mercredi, à Montpellier, à l’âge de 69 ans. Toute la chaîne lui rend hommage.

  • Mort du philosophe syrien Sadik Jalal Al-Azm
    Obituaire rédigé par Franck Mermier
    http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/12/18/mort-du-philosophe-syrien-sadik-jalal-al-azm_5050908_3382.html

    Sadik Jalal Al-Azm, né en 1934 à Damas, est mort le 11 décembre, à l’âge de 82 ans, dans un hôpital de Berlin. Ce spécialiste de Kant, titulaire d’un doctorat de l’université de Yale aux Etats-Unis, fut le principal chef de file du courant rationaliste, matérialiste et laïc dans le monde arabe.

    Sadik Jalal Al-Azm appartenait à une grande famille de notables musulmans de Damas qui contrôla le pouvoir politique de la ville durant une longue période. Un de ses grands-pères paternels, Sadik Pacha Al-Mu’ayyad Al-Azm, était ambassadeur plénipotentiaire et l’aide de camp du Sultan Abdülhamid II (qui régna de 1876 à 1909). Son père, admirateur d’Atatürk, prit part à la bataille de Gallipoli (Dardanelles, avril 1915 à janvier 1916) avant de devenir chef du corps des sapeurs-pompiers à Damas après un intermède de quelques années passées à Paris.

    Le nom de Sadik Jalal Al-Azm a périodiquement défrayé la chronique de la censure dès ses deux premiers ouvrages qui l’ont rendu célèbre dans tout le monde arabe. Le premier, Autocritique de la défaite (1968), traite de la défaite de 1967 lors de la guerre des Six Jours opposant Israël à l’Egypte, la Jordanie et la Syrie dont il situe les causes dans l’état de sous-développement social, culturel, politique et économique des sociétés arabes.

    La parution, en 1969, du livre de Sadik Jalal Al-Azm, Critique de la pensée religieuse, résonna comme un autre coup de tonnerre dans le marécage du consensus social et politique en déplaçant le débat sur le terrain même de l’idéologie religieuse islamique. Il sera emprisonné dix jours à Beyrouth à la suite de la plainte d’associations islamiques libanaises, mais sera relâché après l’intervention de Kamal Joumblatt, ministre de l’intérieur, et à la mobilisation des forces de gauche.
    Des mesures vexatoires à son encontre

    En 1968, il fut licencié de son poste de professeur à l’Université américaine de Beyrouth pour avoir signé une pétition demandant le retrait des troupes américaines du Vietnam, mais aussi à la suite d’une controverse sur la religion qui l’avait opposé à l’intellectuel et diplomate libanais Charles Malek. La même année, fut publié son ouvrage sur l’amour platonique dans la poésie arabe (1968) qui attend toujours une traduction.

    Un temps membre du Front démocratique pour la révolution de la Palestine, il rejoignit, en 1970, le Centre de recherches palestiniennes de Beyrouth. Son ouvrage Etudes critiques de la pensée de la Résistance palestinienne, publié en 1973, sur le Septembre noir de 1970, qui vit la victoire de l’armée jordanienne sur l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) suscita l’ire des dirigeants palestiniens. Après son retour en Syrie suite à l’invasion israélienne du Liban en 1982, il retourna à l’Université de Damas et fut nommé doyen du département de philosophie. Sa réserve vis-à-vis du Parti Baath et ses positions de gauche entraînèrent l’adoption de mesures vexatoires à son encontre et il fut relégué, un temps, à l’enseignement de l’anglais.

    Au cours du « Printemps de Damas » après le décès de Hafez al-Assad, il signa le « Manifeste des 99 » en septembre 2000 qui réclamait un changement démocratique, la suppression de l’état d’urgence, la libération des prisonniers politiques et la restauration de toutes les libertés publiques, puis la « Déclaration des 1 000 » (février 2001), plus radicale que le texte précédent, et qui appelait à la création de comités de la société civile. En 2006, il signa la pétition « Beyrouth-Damas/Damas-Beyrouth » qui réclamait la reconnaissance pleine et entière par le régime syrien de la souveraineté libanaise.

    Sadik Jalal Al-Azm, qui prônait une libéralisation progressive du régime, prit fait et cause pour le soulèvement pacifique de mars 2011 en Syrie. De ce fait, lui et son épouse Eman Chaker durent quitter Beyrouth, où ils ne se trouvaient plus en sécurité, pour se réfugier en Allemagne. En exil, Sadik Jalal Al-Azm devint le premier président de la Ligue des écrivains syriens créée en 2012 pour faire pièce à l’Union des écrivains arabes de Syrie inféodée au régime d’Al-Assad.
    Deux ouvrages sur l’affaire Rushdie

    Sadik Jalal Al-Azm tenait ses positions de manière vigoureuse que ce soit pour défendre le point de vue matérialiste devant le prédicateur islamique égyptien Al-Qaradawi, mufti de Qatar, ou le dirigeant islamiste soudanais Tourabi sur la chaine Al-Jazira, ou pour critiquer les positions de l’intellectuel palestino-américain Edward Saïd sur l’orientalisme ou celles des tenants du « retour à l’authenticité », tel Adonis, au moment de la révolution iranienne. Sadik Jalal Al-Azm publia aussi deux ouvrages sur l’affaire Rushdie en défense des droits de la fiction, discutant de la validité religieuse de la fatwa de l’imam Khomeyni et proposant une analyse littéraire approfondie des Versets sataniques.

    Membre de l’Académie européenne des sciences et des arts, Sadik Jalal Al-Azm avait reçu de nombreuses distinctions, dont, en 2004, le prix Erasmus décerné par le Praemium Erasmianum sous le patronage du prince Bernhard des Pays-Bas et le prix Leopold-Lucas décerné par l’Université de Tübingen (Allemagne). En août 2015, il s’était rendu à Weimar pour recevoir la médaille Goethe qui est décernée chaque année à trois personnalités ayant rendu des « services exceptionnels aux relations culturelles internationales ».

    Si une partie de son œuvre a été traduite en anglais, on ne trouve en français qu’un seul recueil de ses principaux textes avec, outre un long entretien biographique, ses études majeures sur l’islamisme, l’orientalisme et Salman Rushdie : Ces interdits qui nous hantent. Islam, censure, orientalisme (Parenthèses Editions/MMSH/IFPO, 2008). Sadik Jalal Al-Azm laissera le souvenir d’une personne généreuse à l’intelligence pétillante et à l’humour éclatant, ainsi que l’image exemplaire d’un intellectuel engagé pour une Syrie libre et démocratique.

  • La Syrie fracture les partis politiques français

    À droite, le candidat F. Fillon se rapproche du FN en défendant le régime d’Assad & V. Poutine. Le PS & les écologistes relaient l’opposition syrienne, quand JL. Mélenchon défend une lecture anti-impérialiste où les États-Unis sont le principal adversaire.

    La chute d’Alep est un révélateur. Y compris des fractures au sein des partis politiques français. À droite, la primaire a désigné un candidat, F. Fillon, qui s’est distingué de nombre de ses compagnons par son soutien à V. Poutine, voire à B. al-Assad, sur une ligne proche de celle du Front national. À l’inverse, le PS et les écologistes condamnent sans hésiter le régime dictatorial et soutiennent l’opposition syrienne non-djihadiste. Jean-Luc Mélenchon, lui, cultive une lecture anti-impérialiste qui suscite de vives polémiques.

    C’est par un communiqué d’à peine quelques lignes, que François Fillon a rompu jeudi 15 décembre le silence de plus en plus pesant qu’il observait depuis la chute d’Alep. « L’indignation est nécessaire mais elle n’a jamais sauvé une vie », explique-t-il. Pour « arrêter le massacre, il n’y a que deux solutions », poursuit celui qui, isolé dans sa famille politique, prône depuis des mois une alliance stratégique avec le régime de Damas.

    La première, celle d’« une intervention militaire que seuls les Américains peuvent conduire », n’a pas sa faveur « compte tenu de ce qu’il s’est passé en Irak ». La seconde, qu’il défend, « c’est une initiative puissante, européenne, diplomatique pour mettre autour de la table toutes les personnes qui peuvent arrêter ce conflit sans exclusive, et donc y compris ceux qui commettent des crimes aujourd’hui ». Pour François Fillon, reprendre le dialogue avec Bachar al-Assad, mais aussi avec Vladimir Poutine, est la seule voie de sortie pour le conflit syrien.
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    Il y a quelques semaines, Fillon a refusé de parler de « crimes de guerres » à Alep. « Il ne faut pas utiliser des mots comme ça, sans pouvoir vérifier », affirmait-il, dans L’Émission politique, sur France 2. « Quand on est en guerre, on doit choisir son principal adversaire », écrivait-il aussi dans Vaincre le totalitarisme islamique (Albin Michel, 2016) pour justifier un rapprochement avec Damas et Moscou. « Il y a deux camps en Syrie et non pas trois comme on le dit », assurait-il le 13 octobre dernier lors d’un débat avec ses concurrents à la primaire, parlant des partisans d’un « régime totalitaire islamique » et « des autres », oubliant au passage l’opposition syrienne non-djihadiste. « Moi, je choisis les autres parce que je considère que ce danger-là est trop grave pour la paix mondiale. »

    Mais, jeudi, Fillon, tout à sa volonté de rassemblement post-primaire, a nommé Bruno Le Maire « représentant pour les affaires européennes et internationales ». Un Bruno Le Maire qui défendait pourtant des positions diamétralement opposées à celle du vainqueur de la primaire sur le dossier syrien, allant jusqu’à prôner une intervention militaire au sol menée par la France. « Il faut que la France prenne le leadership d’une coalition internationale qui associerait des États européens et des États de la région. Entre l’alignement sur les États-Unis et la vénération aveugle de la Russie, il y a un choix alternatif : l’indépendance », déclarait-il dans le JDD. Choisir Bruno Le Maire laisse-t-il entrevoir un infléchissement de la ligne de François Fillon ? « Il n’y a aucune inflexion et il n’y a qu’un chef, c’est François Fillon », répond aujourd’hui son porte-parole Thierry Solère.

    Cela dit, la ligne pro-Assad de certains des soutiens historiques de Fillon, comme le député Thierry Mariani qui s’est félicité de la chute d’Alep-Est, risque de poser des problèmes au candidat LR, dont les positions ressemblent parfois à s’y méprendre à celles du Front national.

    Ce jeudi, Marine Le Pen n’avait toujours pas réagi à la chute d’Alep entre les mains d’un régime qu’elle a de toutes façons toujours défendu. Lundi, au lendemain de l’attentat perpétré contre une église copte au Caire, la candidate du FN avait pourtant immédiatement rédigé un communiqué de soutien aux chrétiens « sauvagement frappés par le fondamentalisme islamique ».
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    « Alep était infestée d’islamistes, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas des drames avec des civils (…), il y en a », a répondu Florian Philippot ce jeudi sur BFMTV. Reprenant la ligne du parti d’extrême droite, il a, de nouveau, déclaré qu’il fallait « parler avec la Russie ». « Au lieu d’observer et de se lamenter, il aurait fallu être acteur : (…) La France aurait œuvré à créer une vraie coalition mondiale avec les États-Unis, avec les pays européens dont la France, mais aussi avec la Russie ; cela aurait été plus responsable. »
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    Outre les liens étroits du FN avec la Russie, notamment financiers (lire nos enquêtes), le FN a toujours, dans ce conflit repris, à la virgule près, la propagande de Bachar al-Assad, estimant que son régime permettait de faire « cohabiter pacifiquement des minorités qui demain vont se faire massacrer », comme l’affirmait en 2013 Marion Maréchal-Le Pen. L’entourage de la dirigeante du FN a parfois noué des liens d’affaires avec Bachar al-Assad. La société de communication de Frédéric Chatillon, conseiller officieux de Marine Le Pen, Riwal a perçu, comme le racontait Mediapart, entre 100 000 et 150 000 euros par an du régime syrien, pour gérer la communication dudit régime.

    Les candidats à la primaire du PS : le soutien à l’opposition syrienne

    Ils ne sont d’accord sur rien, ou presque. Sauf sur la guerre en Syrie. Les principaux candidats à la primaire du PS, prévue les 22 et 29 janvier, reprennent tous à leur compte la ligne des autorités françaises, définie sous Nicolas Sarkozy et poursuivie par François Hollande : condamnation du régime de Bachar al-Assad et soutien à l’opposition syrienne, dite modérée (hors djihadistes). Mais la plupart se gardent bien d’aller au-delà sur le terrain diplomatique. Seul véritable point de discorde : la question des réfugiés entre, d’un côté, Manuel Valls, renvoyé à son discours de Munich dans lequel il avait critiqué la politique d’accueil de la chancelière Angela Merkel, et, de l’autre, tous ses concurrents.

    Manuel Valls a tweeté mardi un appel à la Russie de Vladimir Poutine, avant de critiquer « un tropisme pro-russe chez François Fillon ». La France « doit parler avec la Russie mais aussi dire avec la plus grande fermeté que ce qui se passe à Alep est intolérable, indigne, c’est une blessure pour l’humanité », a-t-il déclaré au média en ligne Brut.

    Mercredi à Paris, Benoît Hamon a commencé son discours en rendant hommage à « nos frères et sœurs en humanité » qui meurent à Alep et en parlant de « crime de guerre » et de « crime contre l’humanité ». « Je me refuse à graduer l’horreur selon qu’elle est perpétrée par Daech ou par Bachar al-Assad », a-t-il argumenté, mais sans s’avancer sur les solutions diplomatiques. Il s’est en revanche clairement distingué de Manuel Valls sur l’accueil des réfugiés – alors premier ministre, il avait critiqué les choix d’Angela Merkel. « J’ai eu honte que des responsables soient allés tancer une chancelière (allemande) pour lui dire de ne pas en faire autant sur les réfugiés », a balayé Hamon mercredi, qui veut créer un visa humanitaire, sortir des accords de Dublin et octroyer plus rapidement aux migrants le droit de travailler.
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    Même tonalité chez Vincent Peillon qui, interrogé sur France Inter, a surtout appelé à accueillir les Syriens réfugiés : « Si l’on peut faire quelque chose, c’est les accueillir », a-t-il expliqué.
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    Seul Arnaud Montebourg, après avoir exprimé son « indignation profonde », s’est un peu plus avancé sur le plan diplomatique : dans un communiqué publié sur son site, il salue « les efforts diplomatiques que la France a entrepris ces dernières années avec Laurent Fabius et Jean-Marc Ayrault ». Avant d’ajouter : « Mais nous ne pouvons agir ou peser seuls. (...) Il faut exiger dès les prochaines heures une initiative commune de l’ensemble des chefs de gouvernements pour mobiliser les autres puissances mondiales, Chine et États-Unis notamment, faire pression sur la Russie, l’Iran afin que cesse l’un des plus sinistres épisodes et l’un des plus lourds échecs diplomatiques de ces dernières décennies. »

    Les écologistes, fidèles à leurs traditions

    Droits de l’homme, aide humanitaire et appel à la communauté internationale : les dirigeants d’Europe Écologie-Les Verts, et le candidat Yannick Jadot, sont fidèles à la tradition politique de leur mouvement. Dans une tribune publiée par Le Monde, après avoir condamné les massacres du régime, le candidat Yannick Jadot appelle avec l’essayiste Raphaël Glucksmann au renforcement des sanctions contre la Russie (« Ce régime russe est aussi une oligarchie qu’il faut frapper au portefeuille »), et à refuser que la Coupe du monde de football ait lieu en Russie en 2018.
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    Ils s’en prennent aussi à plusieurs dirigeants français : « Alep crève depuis des mois et Marine Le Pen a applaudi Assad et Poutine, son modèle et son parrain. Alep crève et François Fillon a dit, dans un débat de la primaire démocratique de la droite française, “choisir Assad” avant de justifier Poutine. Alep crève et Jean-Luc Mélenchon a affirmé dans une émission populaire du service public : “Je pense que Poutine va régler le problème en Syrie.” »
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    Quant à l’ancienne ministre Cécile Duflot, elle s’est rendue en début de semaine à la frontière turco-syrienne – la délégation, également composée des députés Patrick Mennucci (PS) et Hervé Mariton (LR), a demandé, en vain, à accompagner jusqu’à Alep le président du comité civil d’Alep-Est Brita Hagi Hasan. Plusieurs responsables écologistes, dont Jadot et Jacques Boutault, maire du IIe arrondissement de Paris, ont aussi participé jeudi, aux côtés d’Anne Hidalgo (PS), à la manifestation organisée pour le départ d’un convoi d’aide humanitaire.

    Mélenchon, contre l’impérialisme américain mais à quel prix ?

    À gauche, seul Jean-Luc Mélenchon se distingue réellement. Au centre de nombreuses polémiques, il a pris soin, depuis quelques mois, de préciser ses propos. Dans sa dernière émission, Revue de la semaine, mise en ligne sur Youtube jeudi, le candidat de la France insoumise insiste sur cette information qui le « percute ». « Ces dernières heures nous avons tous été bouleversés par la diffusion des images en provenance d’Alep et de la partie est de cette ville, des bombardements qu’elle est en train de subir », commence Mélenchon, qui en profite pour répondre à ses détracteurs, qui font de lui « un ami des bombardements sur cette partie de la ville ». « Comment peut-on penser qu’il y a une personne ici ou là qui aime les bombardements et leurs conséquences ? À ceux qui se posaient des questions, je leur dis que je suis comme eux : indigné, blessé », poursuit-il.
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    Jean-Luc Mélenchon réexplique, dans cette vidéo, la série d’arguments qui lui permettent de se définir comme un « non aligné » (« une propagande mortelle interdit tout débat, toute critique, tout point de vue non aligné », déclarait-il dans une note de blog mercredi 14 décembre). D’abord le fait que, selon lui, cette guerre en Syrie n’est pas celle qu’on croit, mais bien une guerre pour les matières premières (le gaz et le pétrole).

    « Il s’agit d’une guerre du pétrole et des gazoducs qui n’a pas d’issue sans une coalition universelle ! Nul n’admet, contre les faits eux-mêmes, que ce sont les États-Unis et la France qui ont refusé la formation d’une coalition universelle avec la Russie pour combattre les bandes armées de Daech, Al Nostra [le Front Al-Nosra – ndlr] et compagnie », détaillait Mélenchon le 14. « Le problème de la guerre en Irak et en Syrie, ce n’est pas la religion, ce sont les oléoducs et les gazoducs. (...) Ce sont des guerres traditionnelles pour l’accès aux matières premières et l’accumulation de la richesse. Et dans l’affaire de la Syrie c’est tout à fait ça au point de départ », déclarait-il le 11 décembre à l’émission Question politique.

    Au début du soulèvement syrien en 2011, le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon faisait pourtant partie des formations politiques à saluer les printemps arabes, y compris en Syrie. Sa coprésidente Martine Billard signait, le 28 août 2013, un communiqué condamnant clairement les bombardements à l’arme chimique quelques jours plus tôt, commis par le régime. « Après plus de 100 000 victimes tuées depuis le début du soulèvement en Syrie en mars 2011, et la destruction de régions entières du pays, le Parti de gauche dénonce le massacre à l’arme chimique de centaines de civils syriens le 21 août. Cette escalade dans l’horreur est inadmissible. » Mais, déjà, elle prévenait qu’« une intervention armée des États-Unis et d’autres pays alliés dont la France, ne ferait qu’aggraver le conflit d’autant que la Russie entend continuer à soutenir le régime criminel de Damas, notamment pour préserver ses intérêts dans la région ».

    Depuis, si le PG a changé de pied, c’est à la fois à cause de la montée en puissance des groupes armés islamistes et djihadistes (les deux étant parfois confondus dans le discours du parti) parmi l’opposition syrienne au régime, du soutien du Qatar, de l’Arabie saoudite et de la Turquie à certains de ces groupes, et le déclenchement de l’intervention internationale emmenée par les États-Unis. Or, pour le parti de Mélenchon, « le monde est entré dans l’ère des “guerres de l’Empire global” », selon son texte de congrès de juin 2015. Peu à peu, cette grille d’analyse a effacé celle présidant au soulèvement des peuples de Tunisie, d’Égypte, de Bahreïn ou de Syrie contre leurs dictateurs, indépendamment de tout agenda extérieur.

    « En Libye, en Irak, en Syrie ou au Yémen, les États-Unis tirent prétexte du chaos qu’ils ont eux-mêmes créé, en armant des terroristes islamistes, avec l’aide de leurs alliés pour justifier les interventions meurtrières pour les populations. Quatre ans après les soulèvements populaires du monde arabe, les peuples restent pris en étau entre les régimes autoritaires et dictatoriaux (comme le régime d’Assad), la progression d’un fanatisme subventionné par les monarchies wahhabites du Golfe, les seigneurs de guerre mafieux », écrivait alors le PG.

    De là découle, par exemple, le refus de Mélenchon de parler de « crimes de guerre » : le 16 octobre, dans le JDD, il rétorquait : « Toute guerre est une addition de crimes ! À quoi bon cette escalade verbale de Hollande ? Nous sommes déjà en danger de guerre généralisée. Pourquoi en rajouter avec cette menace du Tribunal pénal international ? Sait-on que ni les USA ni la Russie ne le reconnaissent ? Le dire n’est pas soutenir Poutine. D’ailleurs, il a mis en prison mes amis en Russie. »

    L’entrée en guerre de la France n’a fait que renforcer Mélenchon dans sa grille d’analyse. C’est aussi en défenseur des « intérêts de la France » qu’il se présente : « Depuis le début de la crise, d’un excès à l’autre, la diplomatie française s’est inutilement identifiée au camp des faucons nord-américains, écrivait-il le 4 novembre. Il n’y a plus de représentation diplomatique française à Damas. Comment envisager une discussion sur la paix et même une transition démocratique en Syrie en maintenant la rupture de toute relation diplomatique avec l’État syrien ? Ce choix n’est pas celui de tous les pays européens. Sept pays de l’UE conservent des relations diplomatiques avec la Syrie, dont la Grèce et l’Espagne. (...) La voix présidentielle de la France s’égarant actuellement dans le soutien aveugle aux islamistes turcs, c’est à nous d’incarner la France qui ne se trompe pas d’amis en Turquie. Nous l’avons fait concrètement en accueillant des parlementaires et dirigeants du HDP à nos universités d’été. »

    Ses positions sont l’objet de toutes les polémiques et gênent une partie de la gauche radicale (lire à ce sujet le texte de Julien Salingue*), et de ses soutiens. Mercredi, Clémentine Autain a condamné un « crime contre l’humanité » commis « au nom de la lutte contre Daech » et son mouvement, Ensemble, a relayé l’appel à manifester à Paris avec le collectif Avec la Révolution syrienne, et dénoncé un « dictateur sanguinaire ».

    Le PCF est beaucoup plus mesuré : dans un communiqué publié mercredi, les communistes demandent un cessez-le-feu pour les populations civiles d’Alep mais renvoient dos à dos « chacun des belligérants, et de leurs soutiens ». « Des crimes de guerre ont été commis par toutes les parties en présence, et leurs alliés, depuis le début de l’offensive sur Alep et de la guerre en Syrie », dit encore le Parti communiste, qui appelle à une « transition démocratique » en Syrie avec « un processus conciliant les ennemis d’aujourd’hui », sans un mot de condamnation sur Bachar al-Assad.

    Lénaïg Bredoux, Lucie Delaporte & Christophe Gueugneau

    *http://resisteralairdutemps.blogspot.be/2016/12/massacres-alep-lettre-un-camarade-qui.html

    • Le précédent film de Sophie Robert:
      https://www.dailymotion.com/video/x16d4fv_le-mur-ou-la-psychanalyse-a-l-epreuve-de-l-autisme_school


      https://dai.ly/x16d4fv

      Ce film s’est répandu de façon virale dans le monde entier en quelques jours. Un mois plus tard, trois psychanalystes lacaniens (Eric Laurent, Esthela Solano-Suarez, Alexandre Stevens) ont intenté une procédure en urgence pour faire censurer le film. Dans un premier temps, ils ont été suivis dans leur demande par le TGI de Lille.

      Deux ans plus tard, la cour d’appel de Douai a totalement réhabilité mon travail, libéré le MUR et débouté les 3 psychanalystes lacaniens de toutes leurs demandes ; les condamnant à me verser une provision de dommages et intérêts à valoir à l’issue d’une nouvelle procédure, pour réparation du préjudice moral et financier. Les trois psychanalystes à l’origine de la tentative de censure du film « Le MUR » ne se sont pas pourvus en cassation.

      La censure du film « le MUR » pendant deux ans a stoppé net sa diffusion et surtout l’exploitation de la trilogie documentaire, dont le « Phallus et le Pas tout » est le premier volet, et dont « Le MUR » constituait un produit d’appel. En revanche elle a renforcé l’intérêt des journalistes qui se sont emparés de l’affaire, bien au delà des cercles de l’autisme. Jusqu’au New York Times !

      #autisme

    • Puisque @mona m’y pousse, je signale cette chronique à propos de cette saloperie de Mur de cette fausse réalisatrice, fausse journaliste, fausse productrice sans doute aussi :

      http://www.desordre.net/blog/?debut=2011-12-11#2939

      De la même façon, la décontextualisation des concepts fonctionne à bloc. Dites le mot phallus dans trois circonstances, devant une assemblée de psychanalystes, dans la rue et dans une caserne, le même mot risque d’éveiller des images assez différentes dans l’esprit des interlocuteurs de ces trois contextes. Dans le cas qui nous occupe, lorsque Laurent Danon-Boileau ou Geneviève Loison parlent de phallus, ils ne peuvent pas savoir prospectivement que le public de leurs propos entendra « grosse bite ». En substance, la psychanalyse étrangement accouplée avec la psychiatrie dans ce film, c’est le Mal. Les psychanalystes étant au mieux des allumés et des illuminés se gargarisant de formules choquantes, « l’inceste maternel », « l’enfant-phallus » et j’en passe, de telles formules prises en dehors de leur contexte psychanalytique ayant tôt fait de de mettre les rieurs dans son camp. J’imagine qu’il serait inaudible pour ces évangélistes comportementalistes de leur rappeler que psychiatrie et psychanalyse sont des disciplines mitoyennes mais non strictement superposables, cela demanderait sans doute de trop à des esprits qui se satisfont vite de la stigmatisation à la fois de la psychanalyse — dans le jargon des parents d’enfants autistes passés du côté obscur du comportementalisme on dit la « psycacanalyse » — et par extension des intellectuels.

      Avec le recul, relisant, je me dis que putain j’avais la pèche alors. Je serais bien incapable aujourd’hui d’écrire une telle chronique. Sans compter que je suis contraint de constater que les psychologues pour chiens, ce n’est pas une surprise, sont en train de gagner la bataille du lobby, ainsi la proposition de loi de Fasquelles qui sera débattue devant l’Assemblée et qui promet tout de même de poursuivre pénalement les psychanalystes qui prendraient en charge des personnes autistes.

      C’est d’ailleurs étonnant comme impensé. Une personne autiste ne peut, dans l’optique des psychlogues pour chien, n’être qu’autiste , elle ne peut être considérée comme sujet AVANT d’être autiste.

      Je me console, comme je peux, en me disant qu’un certain jeune homme cher à mon coeur, a pu cheminer jusqu’ici, et quel parcours !, en étant épargné de ces méthodes de psychologues pour chien.

    • @colporteur Je peux aussi choisir de ne pas me départir de mes habitudes du samedi, yoga le matin et travail dans le garage l’après-midi (et de cette façon combler mon retard dans la série #qui_ca).

      Avec l’âge je commence à trouver fatigants les débats à l’issue de projections de films, parce que dès que tu commences à tenter d’argumenter que le film qui vient d’être projeté est, ne serait-ce que perfectible, tu te prends toute la salle contre toi, la salle est toujours du côté du film, quel que soit le film. Là j’ose pas imaginer. Et puis, sur le sujet, notre hôte de ce fil de discussion (@supergeante) en sait quelque chose, je ne suis pas calme, bien trop ému (et donc finalement assez con).

    • J’aurai plutôt tendance a dire que ce sont des (pas tous, j’en connais) psychanalystes qui disent n’importe quoi.
      La discipline n’ayant pas de cadre expérimental, ni « disciplinaire » ils ont déjà du mal a s’entendre sur les mots. Sans parler des « maux » sans vouloir faire du lacanisme.
      Pour ceux qui est de l’autisme, souvent pour la psychanalyse ça revient a dire que c’est la faute de la mère : emballer c’est peser. Es ce que ça, c’est considérer le sujet en premier ?
      Quand a la réduction lyrique du comportementalisme aux travaux de pavlov (et son chien, on aura compris) qui dates du début des sciences psychologiques, heureusement qu’il y a eu d’autres travaux entre temps et que l’on considère une progression possible, et toujours discutable. Les TCC ne considère pas les gens comme des phénomène a mettre en boite, c’est précisément (en tout cas aujourd’hui) par respect de l’individu et de ses choix personnels, que les TCC se contentent de parler de leur comportements, que les intentions sont discutés, qu’une confrontation entre ce que l’on veux, ce que l’on fait est mise en avant etc.
      L’avantage final étant une possibilité d’évaluation scientifique de la méthode, que la psychanalyse a souvent refusée.

  • « Le comédien Paul Guers et sa femme retrouvés morts à leur domicile »
    http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/11/30/le-comedien-paul-guers-et-sa-femme-retrouves-morts-a-leur-domicile_5041070_3

    Selon les premiers éléments de l’enquête, l’acteur serait mort il y a plus d’une semaine. La gendarmerie s’oriente vers un décès naturel, suivi du suicide de son épouse .

    L’ancien secrétaire de la Comédie-Française Paul Guers a été retrouvé mort, lundi 28 novembre, à son domicile de Montsoreau (Maine-et-Loire), près de Saumur, au côté de son épouse écrivaine , a indiqué la gendarmerie.

    Selon les premiers éléments de l’enquête, Paul Guers, 88 ans, serait mort entre le 16 et le 19 novembre, tandis que son épouse Marie-Josèphe, âgée de 66 ans, serait morte après lui . « Il souffrait d’un cancer et devait subir un traitement lourd », a précisé la gendarmerie, qui s’oriente vers l’hypothèse d’un décès naturel de l’acteur, suivi du suicide de sa compagne .

    Paul Guers, de son vrai nom Paul Dutron, est né à Tours en 1927. Pensionnaire de la Comédie-Française de 1953 à 1956, il débute sa carrière au théâtre, notamment dans des pièces mises en scène par Jean-Louis Barrault. C’est le film La Tour de Nesle, réalisé par Abel Gance, qui le fait connaître du grand public en 1955.
    Un homme de théâtre

    Il donnera notamment la réplique à Danielle Darrieux, Bernard Blier et Lino Ventura dans Marie-Octobre de Julien Duvivier, en 1959, puis à Marie Laforêt dans La Fille aux yeux d’or, en 1961. Lorsque sa carrière cinématographique décline au début des années 1970, il se consacre davantage au théâtre et à la télévision.

    Au théâtre, il a joué dans La Chatte sur un toit brûlant, une pièce mise en scène par Peter Brook en 1956, dans Requiem pour une nonne, mis en scène par Albert Camus en 1961, ainsi que dans de nombreuses tragédies classiques.

    Paul Guers a joué dans une trentaine de films, une trentaine de pièces de théâtre et tourné dans une quinzaine de feuilletons télévisés.

    Sur Marie-Josèphe, son épouse, sa compagne écrivaine on ne dira rien. Sa mémoire n’est pas digne d’interet. Elle n’est qu’une « femme de »

    Pour une fois même les commentaires sur l’e-monde.fr ont remarqué l’énormité de la chose.

    Créatrice du Grand Prix Littéraire de St Emilion Pomerol Fronsac, agrégée des Lettres et Docteur d’Etat ès-lettres, Marie-Josèphe Guers est un écrivain reconnu. Depuis la parution de « La Femme inachevée » (Actes Sud 1987) jusqu’à « Tu te souviens » (Editions du Rocher 2006), elle a publié sept romans et la première biographie de Claudel, tous couronnés de prix prestigieux (Académie française, prix du premier roman, Roland Dorgelès, fondation Charles Oulmont, Société des gens Lettres, prix des lectrices de Elle etc). Editrice, chez Robert Laffont elle a créé et dirigé diverses collections dont « elle était une fois » qui a publié Françoise Giroud, Françoise Sagan etc, chez Hachette elle a créé et dirigé une collection pour enfants « Bestioles ». Créatrice du « Festival des châteaux » pour le théâtre elle écrit elle-même des pièces dont « Alice et la maison des merveilles » créé en 2004. Peintre elle a exposé en France, à Paris et en province, et à l’étranger (Londres, Bruxelles, Namur, Mexico) et crée chaque année les cartes et affiches originales du Grand Prix littéraire. Avec son mari le comédien Paul Guers, elle s’est installée à Saint-Emilion, tout en continuant à vivre à temps partiel à Paris elle consacre plusieurs semaines par an à des voyages autour du monde, sources d’inspiration de certains de ses romans.

    http://www.babelio.com/auteur/Marie-Josephe-Guers/92918

    #invisibilisation_des_femmes #femmes #historicisation #femme_de #effet_Matilda

    on en parle ici aussi :
    https://seenthis.net/messages/546482

  • IVG : l’extrémisme religieux à l’Assemblée nationale – Révolution Féministe
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2016/11/27/ivg-lextremisme-religieux-a-lassemblee
    https://www.youtube.com/watch?v=qb_Ya2CQxiU

    IVG : Débat sous haute tension à l’Assemblée »

    « L’examen de la proposition de loi sur l’extension du délit d’entrave à l’IVG a été interrompu au bout de 10 minutes dans la cohue générale. Le texte – modifié – a finalement été adopté. Il sera discuté dans l’hémicycle le 1er décembre. Récit d’une matinée agitée. »

    « Le député est interrompu par le brouhaha de ses collègues de l’opposition. A 9h42, la présidente de la commission des affaires sociales Catherine Lemorton est obligée de suspendre la séance, dans la cohue. Elle n’a commencé que depuis dix minutes… »

    Source (séance complète) :

    http://www.lcp.fr/actualites/ivg-grosse-tension-en-commission-la-seance-suspendue-au-bout-de-10-minutes

    Elle est belle la #laïcité française
    #masculinisme #IVG #domination_masculine #misogynie #sexisme

    • Ce qui est chouette avec ces messieurs de France, c’est que même les pro-choix parlent des femmes un peu comme ils parleraient de leur chiennes.

      Simone Veil effectivement, cette femme politique qui s’est engagé dans le droit à l’IVG et qui a fortement changé la vie de NOS femmes.

    • Barrette repousse les manifestants pro-vie à 50 mètres des cliniques Le Devoir - 30 novembre 2016 - Marco Bélair-Cirino
      Québec a inclus des dispositions en ce sens dans le projet de loi 92

      Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, veut garder les manifestants pro-vie à distance des cliniques d’avortement. Avec le feu vert des partis d’opposition, il a inclus mardi soir dans le projet de loi 92 des dispositions interdisant à toute personne de « manifester, de quelque manière que ce soit, ou effectuer toute autre forme d’intervention afin de tenter de dissuader une femme d’obtenir [une interruption volontaire de grossesse (IVG)] ou de contester ou de condamner son choix de l’obtenir ou de l’avoir obtenu », et ce, à moins de 50 mètres d’une clinique d’avortement au Québec. « En aucune circonstance ne devrait-il être permis de mettre quelques barrières que ce soit, physiques ou non physiques, à l’accès à l’avortement » , a déclaré M. Barrette lors d’un impromptu de presse.

      En empêchant les militants pro-vie d’ « accuser » des patientes de « faire quelque chose d’immoral » en recourant à une IVG ainsi que des professionnels de la santé la pratiquant, le projet de loi 92 garantira l’ « accessibilité aux soins de santé » , a-t-il souligné, disant avoir compilé « beaucoup de plaintes de la part de femmes qui considèrent qu’il y a parfois de l’obstruction par des manifestants ».

      Si le projet de loi est adopté, les manifestants anti-avortement qui feront irruption à l’intérieur du « périmètre de sécurité » seront passibles d’une amende de 250 $ à 1250 $. Ceux qui, de surcroît, « menace[ront] ou intimide[ront] une personne qui se rend » dans une clinique où sont pratiquées des IVG encourront une amende deux fois plus salée, soit de 500 $ à 2500 $.

      . . . . .
      La suite : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/485939/barrette-repousse-les-manifestants-pro-vie-a-50-metres-des-cliniques
      #Québec #avortement #Femmes #Droit_des_Femmes #intégristes

    • Merci @aude_v de cité nos parlementaires (Longuet)
      Ce matin au détour d’un article du e-monde.fr j’ai retrouvé cette même impression que les femmes sont des objets ou des animaux domestiques apprenant à des hommes.
      « Le comédien Paul Guers et sa femme retrouvés morts à leur domicile »
      http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/11/30/le-comedien-paul-guers-et-sa-femme-retrouves-morts-a-leur-domicile_5041070_3

      Selon les premiers éléments de l’enquête, l’acteur serait mort il y a plus d’une semaine. La gendarmerie s’oriente vers un décès naturel, suivi du suicide de son épouse .

      L’ancien secrétaire de la Comédie-Française Paul Guers a été retrouvé mort, lundi 28 novembre, à son domicile de Montsoreau (Maine-et-Loire), près de Saumur, au côté de son épouse écrivaine , a indiqué la gendarmerie.

      Selon les premiers éléments de l’enquête, Paul Guers, 88 ans, serait mort entre le 16 et le 19 novembre, tandis que son épouse Marie-Josèphe, âgée de 66 ans, serait morte après lui . « Il souffrait d’un cancer et devait subir un traitement lourd », a précisé la gendarmerie, qui s’oriente vers l’hypothèse d’un décès naturel de l’acteur, suivi du suicide de sa compagne .

      Paul Guers, de son vrai nom Paul Dutron, est né à Tours en 1927. Pensionnaire de la Comédie-Française de 1953 à 1956, il débute sa carrière au théâtre, notamment dans des pièces mises en scène par Jean-Louis Barrault. C’est le film La Tour de Nesle, réalisé par Abel Gance, qui le fait connaître du grand public en 1955.
      Un homme de théâtre

      Il donnera notamment la réplique à Danielle Darrieux, Bernard Blier et Lino Ventura dans Marie-Octobre de Julien Duvivier, en 1959, puis à Marie Laforêt dans La Fille aux yeux d’or, en 1961. Lorsque sa carrière cinématographique décline au début des années 1970, il se consacre davantage au théâtre et à la télévision.

      Au théâtre, il a joué dans La Chatte sur un toit brûlant, une pièce mise en scène par Peter Brook en 1956, dans Requiem pour une nonne, mis en scène par Albert Camus en 1961, ainsi que dans de nombreuses tragédies classiques.

      Paul Guers a joué dans une trentaine de films, une trentaine de pièces de théâtre et tourné dans une quinzaine de feuilletons télévisés.

      Sur Marie-Josèphe, son épouse, sa compagne écrivaine on ne dira rien. Sa mémoire n’est pas digne d’interet. Elle n’est qu’une « femme de »

      Pour une fois même les commentaires sur l’e-monde.fr ont remarqué l’énormité de la chose.

      Créatrice du Grand Prix Littéraire de St Emilion Pomerol Fronsac, agrégée des Lettres et Docteur d’Etat ès-lettres, Marie-Josèphe Guers est un écrivain reconnu. Depuis la parution de « La Femme inachevée » (Actes Sud 1987) jusqu’à « Tu te souviens » (Editions du Rocher 2006), elle a publié sept romans et la première biographie de Claudel, tous couronnés de prix prestigieux (Académie française, prix du premier roman, Roland Dorgelès, fondation Charles Oulmont, Société des gens Lettres, prix des lectrices de Elle etc). Editrice, chez Robert Laffont elle a créé et dirigé diverses collections dont « elle était une fois » qui a publié Françoise Giroud, Françoise Sagan etc, chez Hachette elle a créé et dirigé une collection pour enfants « Bestioles ». Créatrice du « Festival des châteaux » pour le théâtre elle écrit elle-même des pièces dont « Alice et la maison des merveilles » créé en 2004. Peintre elle a exposé en France, à Paris et en province, et à l’étranger (Londres, Bruxelles, Namur, Mexico) et crée chaque année les cartes et affiches originales du Grand Prix littéraire. Avec son mari le comédien Paul Guers, elle s’est installée à Saint-Emilion, tout en continuant à vivre à temps partiel à Paris elle consacre plusieurs semaines par an à des voyages autour du monde, sources d’inspiration de certains de ses romans.

      http://www.babelio.com/auteur/Marie-Josephe-Guers/92918

      #invisibilisation_des_femmes

      Je vais en faire un poste à part ici https://seenthis.net/messages/547138

  • David Hamilton, accusé de viol, veut porter plainte pour diffamation
    23 novembre 2016
    http://www.leparisien.fr/laparisienne/actu-people/david-hamilton-accuse-de-viol-veut-porter-plainte-pour-diffamation-23-11-

    Le photographe britannique David Hamilton a annoncé mardi son intention de déposer plainte pour diffamation à la suite des accusations de viol portées par plusieurs femmes, dont l’animatrice Flavie Flament, qui fait état dans un livre d’abus sexuels subis pendant des séances photo alors qu’elle était mineure.

    « Aujourd’hui, je ne fais l’objet d’aucune poursuite. Nous sommes au-delà de ma présomption d’innocence. Je suis innocent et doit être considéré comme tel », a affirmé le photographe de 83 ans, dans un communiqué transmis à l’AFP.

    « L’instigatrice de ce lynchage médiatique cherche son dernier quart d’heure de gloire. Par la diffamation. Je déposerai plusieurs plaintes dans les jours à venir », a-t-il ajouté.

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    Le photographe britannique David Hamilton retrouvé mort à son domicile parisien
    Le Monde.fr avec AFP | 25.11.2016
    http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/11/25/le-photographe-britannique-david-hamilton-retrouve-mort-a-son-domicile-paris

    La mort du photographe de 83 ans a été constatée vers 21 h 30, et des médicaments ont été découverts à proximité de son corps.

  • Licenciée pour 0,85 centimes chez Auchan – Le blog de Gérard Filoche
    http://www.filoche.net/2016/08/05/licenciee-pour-085-centimes-chez-auchan

    La direction d’un autre supermarché dans le 4° arrondissement de Paris s’était débarrassée de tous les salariés à « temps pleins » pour les remplacer par des femmes à temps partiels, vulnérables et corvéables. La déléguée syndicale qui résistait s’était vue accuser d’avoir mangé un croissant de la veille, démarqué, et la direction demande son licenciement pour vol : l’inspecteur du travail qui refuse, se voit désavoué par le cabinet du ministre qui casse sa décision. Les licenciements abusifs sont décidément trop faciles ! Elle va aux prud’hommes qui lui donnent raison, en vérifiant que c’était un « usage » pour les personnels de manger ces croissants périmés : le patron fait appel, entre temps la loi Macron aura fait voter que gagner au tribunal ne donne pas lieu à indemnité ni réintégration, Valls aura baissé les plafonds des indemnités. Elle aussi, va se retrouver à 55 ans sans boulot, pour un croissant. C’est la logique de la loi El Khomri.

    #travail #emploi #violence

  • Edgard Pisani, ancien ministre de l’agriculture (1961-1967), ancien commissaire européen (1981-1985), auteur, notamment, d’Un vieil homme et la terre (Seuil, 2004), est mort.

    Il avait écrit plusieurs articles pour le @mdiplo http://www.monde-diplomatique.fr/recherche?auteurs%5B%5D=Edgard%20Pisani

    Et notamment « “Tous ensemble” contre la mondialisation » (janvier 1996)
    http://www.monde-diplomatique.fr/1996/01/PISANI/5167 #st

    Si la #mondialisation c’est la disparition de la capacité régulatrice, nous n’avons pas d’autre choix que de lutter contre elle : parce que nous sommes différents et que nous voulons le demeurer ; parce que nous sommes nés dans des lieux divers, avec des avantages et des insuffisances que vous voulons négocier ; parce que la diversité nous paraît être le ferment de cette recherche d’unité vraie qui constitue un idéal profond, à l’abri de l’uniformité.

    L’unité est une donnée naturelle. Elle est aussi la nécessaire réponse aux excès de la diversité ; elle serait moins désirée si n’existaient pas des différences potentiellement conflictuelles et dangereuses. Unité et diversité sont les pôles d’un jeu dialectique rigoureux. La mondialisation, pour être acceptable, doit se situer dans ce jeu dialectique, où elle a pour contrepoids la sauvegarde des diversités culturelles, la prise en compte des diversités naturelles.

    Seul manque le politique. Il faut peut-être le réinventer.

    Patrick Roger signe sa nécrologie dans Le Monde du jour
    http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/06/21/mort-d-edgard-pisani-resistant-et-ancien-ministre-de-de-gaulle-et-mitterrand

    Avec la disparition d’Edgard Pisani, mort lundi 20 juin, à l’âge de 97 ans, c’est une page d’histoire de la République qui se tourne, un demi-siècle d’action au cœur de l’appareil d’Etat et des institutions. C’est aussi une haute silhouette, un légendaire collier de barbe, une voix puissante, un regard passionné pour l’Europe, l’agriculture, l’Afrique et son développement, et un homme resté libre de sa parole, un brin utopiste. Mais son caractère hautain, ses manières tranchées, ses jugements catégoriques et une carrière dans les marges lui attirèrent de nombreuses inimitiés.

    Né le 9 octobre 1918 à Tunis, d’origine maltaise et, donc, né « sujet britannique » – ce qui lui valut de subir une campagne nauséabonde lors de sa nomination comme préfet –, il fut un résistant de la première heure. Il a été proche de Charles de Gaulle jusqu’en 1967 et de François Mitterrand à partir de 1974, deux chefs d’Etat qu’il voyait comme « deux plasticiens ». Le premier, « un Rodin travaillant le marbre à grands coups de ciseau » ; le second « caressant indéfiniment la glaise ».

    Gaulliste devenu socialiste, européen et tiers-mondiste convaincu, c’était un homme qui avait une vision du monde et de véritables fulgurances. A la Libération, il annonce que va s’ouvrir la période de la décolonisation. En Nouvelle-Calédonie, lors de la violente crise des années 1980, il propose un concept inédit, qui sera repris par la suite, celui d’indépendance-association. L’agriculture, l’aménagement du territoire, les problèmes Nord-Sud, la question foncière, l’énergie, le commerce extérieur… autant de domaines où il a voulu, selon son expression, « inventer des idées » et « changer le paysage ».

    http://zinc.mondediplo.net/messages/30309 via Le Monde diplomatique

  • Donc hier soir je suis allé voir la Bataille d’Algérie au ciné-club (voir du coup dernier commentaire dans une ancienne joute seenthis http://seenthis.net/messages/455385 ), film qui décidément ne remporte pas mon adhésion, mais dans lequel j’isole volontiers l’interprétation de Jean Martin, genre de comédien des seconds rôles que l’on voit dans tout plein de films et dont on a toujours le nom sur le bout de la langue. Du coup ce matin, ni une ni deux, je prends toutes sortes de renseignements sur le bonhomme et je découvre qu’il était nettement plus qu’un second couteau, notamment au théâtre où on lui doit la première interprétation de Lucky dans En Attendant Godot de Samuel Beckett, et d’être, tellement naturellement, finalement, signataire du Manifeste des 121 ce qu’il eut à payer fort cher d’ostracisation.

    Et chose que je trouve prodigeisue entre toutes finalement c’est que c’est lui qui donne sa voix, sa très belle voix, à l’Oiseau, dans le roi et l’oiseau de Paul Gruimault.

    Je m’excuse, c’est un peu ma chornique le saviez-vous (ce que je ne savais pas), mais je trouve cela très émouvant de constater à quel point cet acteur a eu une carrière peu voyante mais d’une très grande richesse.

    La chronique de sa disparition dans le Monde est finalement la page la plus synthétique qui soit pour ce grand bonhomme sans vacarme.

    http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2009/02/07/jean-martin_1152247_3382.html

  • Sur Fabrice Champion, ancien trapéziste tétraplégique, mort en 2011

    Il était co-créateur de la compagnie Les Arts Sauts, qui avait la particularité de faire des spectacles uniquement aérien, avec quasiment que du trapèze volant. En 2004, un grave accident le laisse tétraplégique. En 2011, il meurt à la suite d’une cérémonie chamanique au Pérou, qui a mal tourné pour lui suite à la prise d’une drogue.

    Un documentaire de son ami Olivier Meyrou, Acrobate, retrace sa vie d’alors, ses essais de rééducation extrêmement difficile, et surtout : son choix de revenir sur scène en tant que tétraplégique.
    (ceci est un extrait, je n’ai pas trouvé le film compet)
    https://www.youtube.com/watch?v=fW9tR2b3rmA

    Mais il est mort avant de pouvoir terminer ce travail :
    http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2011/12/12/le-trapeziste-paraplegique-fabrice-champion-est-mort_1617482_3382.html

    Après sa mort, les deux danseurs-acrobates avec qui il avait commencé à revenir sur scène, ont continué de mettre en scène le spectacle « Nos limites », avec cette « tétradanse », dont beaucoup de passages sont presque sans les jambes, avec le chorégraphe Radhouane El Meddeb :
    https://www.youtube.com/watch?v=aHHUBacLFRk

    Sous l’oeil complice du chorégraphe Radhouane El Meddeb, deux jeunes danseurs issus du cirque évoquent l’absence, avec une délicatesse mêlée d’énergie. Entre portés acrobatiques et danse au sol, Nos limites raconte les pulsions de vie, la capacité à rebondir pour sublimer le souvenir...

    Son ami, autre co-créateur de la compagnie, Stéphane Ricordel, a ensuite aussi créé un spectacle, Acrobates, évoquant son ami, avec les deux mêmes danseurs-acrobates :
    http://www.petit-bulletin.fr/grenoble/theatre-danse-article-47364-%C2%AB+Pudique+et+universel+%C2%BB.html

    Pour mémoire, un documentaire de Guillaume Debroise, retrace en 1996 une tournée des Arts Sauts en Asie (Cambodge, Thailande…), où à l’époque le trapèze volant n’existait pas vraiment.

    Les Fils du vent
    https://www.youtube.com/watch?v=RkjQXu8NEHs

    #Fabrice_Champion #cirque #trapèze #trapèze_volant #accident #handicap #danse #Arts_Sauts #documentaire #film #vidéo