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    • Après l’annonce d’une procédure de dissolution contre « Nantes révoltée », une coordination de défenseurs de la liberté d’expression et de médias indépendants, dont Reporterre fait partie, signent cette tribune en soutien au média nantais.

      Gérald Darmanin, après la réclamation d’élus de droite et de la majorité (droite aussi, donc), a annoncé avoir engagé une procédure de dissolution contre Nantes Révoltée, média indépendant dont on vous laisse deviner où il se situe. Contre cette mise en scène délirante de la censure par le pouvoir d’un contre-pouvoir local essentiel, nous, médias libres, affirmons que nous ne laisserons pas advenir ce dangereux précédent.

      Rétrogradée à la 34ᵉ place sur 180 pays dans le classement 2021 de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse, la France est régulièrement condamnée pour les nombreuses violations du droit d’informer dans le cadre du « nouveau schéma national de maintien de l’ordre » et du projet de loi dit de Sécurité globale ; les manifestations sont devenues pour partie des zones de non-droit dans lesquelles le travail des journalistes est de plus en plus compliqué à exercer, voire toujours plus dangereux, avec de nombreux cas de reporters blessés par des tirs de LBD, matraqués, visés par des jets de gaz lacrymogène, arrêtés arbitrairement, ou privés brutalement de leur matériel de reportage. En outre, en 2020, deux journalistes d’investigation au moins ont été convoqués par l’IGPN dans le cadre d’enquêtes pour « recel de violation du secret professionnel ».

      Mettre le pouvoir face à ses contradictions

      Très récemment encore, l’audition devant le Sénat de MM. Bernard Arnault et Vincent Bolloré — le premier ayant mis en place l’espionnage du journal local d’investigation Fakir, et le second ayant racheté massivement des médias afin d’en faire une gigantesque plateforme de propagande pour l’extrême-droite — les a vu éviter toute question dérangeante sur leur pouvoir économique et médiatique, et se poser en gentils philanthropes connaissant mal l’univers des médias, murmurant : « L’objectif pour nous, c’est de faire en sorte que ces entreprises puissent devenir rentables. Et de faire en sorte que ce petit groupe de presse prospère. C’est notre objectif et ça ne va pas plus loin. »

      Et voilà donc que Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur d’un président de la République pour lequel les journalistes ne sont là que pour véhiculer avec dévotion sa sainte parole venue d’en haut, s’en prend frontalement et brutalement à l’un des nombreux médias indépendants et de proximité qui, dans tout le pays, dans les villes et villages, souvent à base de bénévolat et d’autofinancement, tentent de faire vivre l’éthique journalistique sobrement résumée par Albert Londres dans une formule souvent citée : « Porter la plume dans la plaie ». Donc : déplaire, déranger, mettre le(s) pouvoir(s) face à ses contradictions, ses violences et ses failles, et donner voix à celles et à ceux qui ne l’ont pas.

      Quelle image de Nantes, « capitale régionale » ?

      Cette demande de dissolution se fait notamment, nous rapporte Nantes Révoltée dans son communiqué, par les voix de la responsable LREM de Nantes et de la présidente de la région Pays-de-la-Loire, qui se sont affirmées soucieuses de « ne plus laisser prospérer cette idéologie anarchiste et haineuse plus longtemps », affirmant que « depuis près de dix ans, des centaines de policiers et d’habitants ont été blessés au cours de ces manifestations violentes ». Côté policier, on ne sait pas trop, mais ce qui est sûr, c’est que lors de ces manifestations, de nombreuses personnes ont été arrêtées, blessées, mutilées par les forces de l’ordre. Et que ces exactions ont été dûment renseignées par l’équipe de Nantes Révoltée, qui remplit depuis des années avec minutie et passion son rôle de contre-pouvoir médiatique local.

      Pire : Nantes Révoltée est accusée de nuire « à l’image et à l’attractivité de la capitale régionale ». Comme si le rôle de tout organe de presse était de relayer complaisamment la propagande municipale ; au moins, le propos est clair : médias, faites-nous de la pub’, ou bien disparaissez.

      Mais voilà : Nantes Révoltée serait un « groupement de fait d’ultra-gauche » qui « répète sans cesse des appels à la violence […] contre l’État, contre les policiers, avec des propos absolument inacceptables », s’est alarmé Gérald Darmanin à la tribune de l’Assemblée Nationale, réclamant donc la dissolution du média, sur la base semble-t-il de l’article L212-1 du Code de la sécurité intérieure, stipulant que « toutes les associations et groupement de faits qui provoquent à des manifestations armées ou à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens » peuvent être dissous par décret en conseil des ministres.

      Problème : en tant que média documentant les « luttes sociales et environnementales », Nantes Révoltée, comme ils et elles le répètent avec insistance à chaque fois que cette accusation leur est faite, ne fait que relayer ces appels à manifester. Puis, en bon média local, ses membres se rendent dans ces manifestations afin de les couvrir et de rapporter ce qui s’y passe. En gros : Nantes Révoltée fait son travail.

      De Notre-Dame-des-Landes à la mort de Steve

      Comme le média le rappelle dans son communiqué, « depuis 10 ans Nantes Révoltée propose une information indépendante, au service des mobilisations. Depuis 2012, nous avons publié des milliers d’articles, d’enquêtes, de visuels, de photos, d’analyses. Nous avons écrit des revues, donné la parole à celles et ceux qu’on n’entend pas, réalisé de grandes fresques. Nous sommes désormais lu-es par plusieurs millions de personnes chaque mois. Et tout cela de façon totalement auto-produite et bénévole, sans publicité ni subventions. » C’est notamment Nantes Révoltée qui, le lendemain de la fête de la musique en 2019, avait publié les vidéos de la charge policière qui avait été fatale à Steve Maïa Caniço.

      La dissolution pure et simple d’un média ayant simplement relayé des appels à manifestations, et couvert ces dernières, constituerait une atteinte directe aux droits fondamentaux, notamment à la liberté d’expression et à la liberté de la presse, et serait un précédent aussi dangereux qu’inacceptable.

      Nous, médias et journalistes indépendants, ou autres, ne pouvons accepter ni rester silencieux devant cette énième attaque du pouvoir macroniste qui piétine maintenant depuis cinq trop longues années les principes de la démocratie dans laquelle nous sommes censés vivre. S’en prendre à ce média, c’est s’en prendre à nous toutes, à nous tous.

      Si ce projet de dissolution est mené à son terme, Darmanin peut être sûr que chaque média de ce pays verra fleurir dans ses pages une rubrique Nantes Révoltée où nos camarades trouveront hospitalité, et que des mobilisations seront menées dans chaque lieu où la presse alternative existe ; c’est-à-dire : partout. Nous avons des plumes, mais nous avons aussi des dents. Et nous savons mordre.

    • • Signataires

      • Médias

      CANSE, média en ligne antinucléaire du sud-est,
      Démosphère Ariège (Ariège, donc),
      L’Empaillé,
      L’Infomniaque,
      La Gueule ouverte ;
      La Lettre à Lulu (Nantes),
      La Mule du pape (Montpellier),
      Le Journal Minimal,
      Le Kiosque de la Tortue,
      Le Monte-en-l’air (Paris),
      Le Nouveau journal du pays de Fayence (Fayence),
      Le Poing (Montpellier),
      Le Ravi (Marseille), Demain le Grand soir,
      Le Trente-Deux (Tarn),
      Les Autres voix de la presse (Colmar),
      Les pieds dans le PAF
      Mediacoop (Auvergne),
      Mouais (Nice)
      Pilule Rouge (Nice),
      Primitivi (Marseille),
      Rapports de Force (Montpellier),
      Reporterre,
      Revue Z (un peu partout),
      Ricochet (Drôme)
      Sciences Critiques
      SideWays, websérie itinérante,
      SMK Video Factory (Bologne),
      TV Citoyenne (Chambéry),
      Youtubercule (Grasse),
      Zelium Éditions,
      Zin TV (Bruxelles).

      • Personnes :

      Cédric Herrou, activiste et paysan, auteur de « changer son monde », Yannis Youlountas, activiste anarchiste et vidéaste, Philippe Merlant, journaliste et conférencier gesticulant, Ludivine Bantigny, historienne, autrice de « La Commune au présent », Pascal Maillard, universitaire, militant syndical et blogueur Mediapart, Gildas Loirand, universitaire contributeur et informateur occasionnel à Nantes Révoltée, Françoise Boireaud, défenseure syndicale CNT-STP 26, Pierre Merejkowsky, artiste multimédia, éditions Acratie, Jean-Pierre Duteuil ; activiste anarchiste.

  • Le média en ligne « #QG » dénonce sa « #censure » par YouTube

    « Le reste de la presse devrait se réveiller. Sinon, qui empêchera Youtube, et les autres plateformes, de déterminer qui peut parler et qui doit être réduit au silence ? »
    https://reporterre.net/Le-media-en-ligne-QG-denonce-sa-censure-par-YouTube

    Dans un tweet posté le 31 janvier, le média en ligne QG dénonce son « shadow banning » (« bannissement fantôme ») par la plateforme de diffusion de vidéos YouTube. Ce bannissement est en fait une #invisibilisation : les #algorithmes de #YouTube rendent peu visibles aux internautes les sujets présentés par le média.

    Cette invisibilisation, explique à Reporterre Aude Lancelin, directrice de QG, a commencé en juillet 2021, à la suite de la participation du professeur Christian Perronne à un #débat [ démocratique équilibré ] avec le docteur Jean-Michel Constantin, du service de réanimation de l’hôpital Pitié-Salpêtrière. M. Perronne défend des positions mettant en doute l’utilité des vaccins Pfizer et Moderna contre le Covid. « Il était confronté à un médecin hospitalier qui l’a contredit pied à pied », précise Aude Lancelin. Le débat a été diffusé en mai 2021. Un best off a ensuite été diffusé en juillet 2021. La vidéo entière de l’émission a alors été supprimée par YouTube, qui a envoyé un « avertissement » à QG. Motif : « violation des droits de YouTube » et un contenu « pas en accord avec notre règlement à ce sujet ».


    « Il s’agit d’une censure qui ne dit pas son nom »

    Depuis, le nombre de vues des vidéos de QG vues sur YouTube, quel qu’en soit le sujet, sont à un niveau très bas, alors que sur Facebook, il reste à son niveau habituel. Dans un courriel à YouTube, le média en ligne écrit : « Nous observons une baisse significative du nombres de vues sur nos vidéos. De plus, après plusieurs essais, nous avons constaté que certains contenus exactement identiques aux nôtres mais postés sur des chaînes différentes réalisaient un nombre de vues bien supérieur, sur des chaînes dont le nombre d’abonnés est comparable à la nôtre. (…) La baisse de visibilité est réellement significative depuis que nous avons reçu cet avertissement. (…) YouTube a été un des leviers majeurs de notre essor et cette soudaine invisibilisation pourrait mener à des conséquences néfastes à terme. » QG n’a reçu aucune réponse de YouTube.

    « Il s’agit d’une censure qui ne dit pas son nom », dit Aude Lancelin à Reporterre. « On n’a pas fait énormément de contenus sur ce sujet, mais il faut donner la parole, non pas à des fous, mais à ceux qui discutent le passe vaccinal et qui discutent l’obligation vaccinale. » Elle précise que QG a suivi des manifs de Gilets jaunes contre le passe vaccinal, « mais jamais Philippot [leader d’extrême droite venant du Rassemblement national] et les gens de cette mouvance ».

    YouTube opère souvent des retraits de vidéos selon des critères opaques

    QG, qui compte une équipe d’une dizaine de personnes dont cinq journalistes, est un média reconnu par la CPPAP (Commission paritaire des publications et agences de presse), et membre du syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (le Spiil), dont font partie de nombreux #médias-indépendants, tels Reporterre ou Mediapart.

    YouTube opère souvent des retraits de vidéos selon des critères opaques. En janvier 2022, la plateforme a retiré un discours à… l’Assemblée nationale du député La France insoumise Bastien Lachaud.

    Reporterre a cherché à joindre YouTube France pour connaître son point de vue. Mais il n’a pas été possible de parler à une personne humaine, le standard téléphonique n’ouvrant pas la possibilité d’un tel échange.

    • Pour chaque Post d’articles de Reporterre le fan-club des « anticomplotistes » :p se déchaîne désormais contre lui. Bientôt plus personne Ici va oser le référencer sans être taxer de complotiste ou de confusionniste ou même de (beurk) covidonégationniste !

      Je m’attend au pire avec celui là !

    • Remettre en question la politique autoritaire (censure de Médias indépendants comme Nantes Révoltée et QG par la plateforme Youtube ) ni surtout la #politique-non-sanitaire en Macronie mais pas que, est désormais suspect !

      Pourtant au Sénat, Véran ...

      « Le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a été auditionné ce 2 février 2022 par la commission d’enquête du Sénat sur l’influence des cabinets conseil. La rapporteure lui a demandé des explications, en lui soumettant plusieurs documents auxquels a participé le cabinet McKinsey. »
      https://www.youtube.com/watch?v=hnQvDere0Zg

      Véran avoue carrément que #McKinsey n’est mentionné sur aucun des documents qu’ils ont rédigés puisque c’est toujours le logo du ministère de la santé qui apparaît dessus.

      Tout est toujours flou en #macronie parce que tout n’est qu’arnaque…

      Cette scène surréaliste où Véran bafouille, tempête et nie l’évidence quand on lui explique qu’on a payé 700 000€ 2 personnes de #McKinsey pour des missions floues, c’est l’illustration parfaite du vol en bande organisé auquel se livrent #Macron-et-sa-bande.

      La première action de n’importe quel nouveau président devait être de lever le #secret-défense sur cet iceberg de magouilles, dont on devine que la partie immergée est immense, qu’est la politique non-sanitaire de cette fine équipe de truands…

      Ils en pensent quoi les candidats ?

      Véran explique au Sénat qu’il a dépensé 26,8 millions en cabinets de conseil depuis 2020 pour des plans moisis qui ne l’ont soit-disant pas aidé à prendre ses décisions, sans qu’on sache ce qui vient de #McKinsey ou de l’administration.

      L’arnaque du siècle !

      #VeranDemission

      https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/a-aucun-moment-mckinsey-ne-m-a-fait-prendre-une-decision-en-lien-avec-la

      Il n’y a pas une once d’humanité dans la politique de Macron.

      Ce n’est pas un rempart, c’est déjà le fascisme !

  • #Pollution #Transports : Avions : 100 000 vols à vide en Europe cet hiver Reporterre
    https://reporterre.net/Avions-100-000-vols-a-vide-en-Europe-cet-hiver

    Selon une analyse de Greenpeace, relayée par The Guardian https://www.theguardian.com/environment/2022/jan/26/airlines-flying-near-empty-ghost-flights-to-retain-eu-airport-slots?CMP , au moins 100 000 « vols fantômes » pourraient être effectués en Europe cet hiver, en raison des règles européennes d’utilisation des créneaux aéroportuaires.


    Photo : Pixabay/CC/valentinhintikka
    Ces vols à vide, sans passagers ou presque, visent à permettre aux compagnies aériennes de conserver leurs droits de décollage et d’atterrissage dans les grands aéroports. L’Union européenne impose en effet aux compagnies aériennes le respect d’au moins 50 % des créneaux horaires qui leur sont attribués pour décoller et atterrir, pour pouvoir conserver leurs droits.

    Ces vols pourraient générer jusqu’à 2,1 millions de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre - soit autant que ce qu’émettent 1,4 million de voitures moyennes à essence ou diesel en un an, selon Greenpeace.

    En décembre dernier, le PDG de Lufthansa, Carsten Spohr, avait déclaré que sa compagnie serait sans doute contrainte d’effectuer 18 000 vols à vide, à cause de la réglementation européenne.

    Pour atteindre le chiffre de 100 000 vols, Greenpeace a appliqué la proportion de vols fantômes de Lufthansa aux autres compagnies aériennes européennes en se basant sur la part de marché de 17 % du transporteur allemand.

    Selon Herwig Schuster, porte-parole de la campagne Mobilité européenne pour tous de Greenpeace, « il serait irresponsable de la part de l’UE de ne pas prendre les mesures les plus faciles à mettre en œuvre, à savoir mettre fin aux vols fantômes et interdire les vols court-courriers lorsqu’il existe une liaison ferroviaire raisonnable ».

    #Climat #ue #union_européenne #europe #it_has_begun #effondrement #capitalocène #changement_climatique #le_défi_du_réchauffement_climatique #environnement #multinationales #réchauffement_climatique #cartographie #politique

  • « On ne négocie plus.

    On a mis un physio à la porte de la société.

    Tout le monde ne peut pas entrer.

    Il va s’agir d’en être.

    C’est ce que le “pass sanitaire” vient entériner. En douceur. Électroniquement. Tactilement. »

    Le conspirationnisme procède de l’anxiété de l’individu impuissant confronté à l’appareil gigantesque de la société technologique et un cours historique inintelligible. Il ne sert donc à rien de balayer le conspirationnisme comme faux, grotesque ou blâmable ; il faut s’adresser à l’anxiété d’où il sourd en produisant de l’intelligibilité historique et indiquer la voie d’une sortie de l’impuissance.

    On peut bien s’épuiser à tenter d’expliquer aux « pauvres en esprit » pourquoi ils se trompent, pourquoi les choses sont compliquées, pourquoi il est immoral de penser ceci ou cela, bref : à les évangéliser encore et toujours. Les médias peuvent bien éructer d’anathèmes. C’est le plus généralement sans effet, et parfois contre-productif. La vérité est qu’il y a dans le conspirationnisme une recherche éperdue de vérité, un refus de continuer à vivre en esclave travaillant et consommant aveuglément, un désir de trouver un plan commun en sécession avec l’ordre existant, un sentiment inné des machinations à l’oeuvre, une sensibilité au sort que cette société réserve à l’enfance, au caractère proprement diabolique du pouvoir et de l’accumulation de richesse, mais surtout un réveil politique qu’il serait suicidaire de laisser à l’extrême-droite.

    • Et si conspirer était une bonne idée ?
      https://reporterre.net/Et-si-conspirer-etait-une-bonne-idee

      On étouffe !

      On étouffe sous les ordres absurdes, les amendes à répétition, les contradictions et les oukases, les pseudo-experts, les mensonges et les vérités qui se transforment au cours du temps, l’impossibilité de discuter et de réfléchir. On étouffe après deux ans d’infantilisation, de déni de l’intelligence collective, d’injures de président, d’enrichissement des milliardaires. Alors qu’on agit face à la pandémie, parce que nous sommes des citoyens et non pas des sujets, nous étouffons sous la morgue de tous ces gens.

      Et c’est parce qu’on étouffe que cela fait un grand bien de lire le Manifeste conspirationniste. De même qu’ouvrir la fenêtre est la méthode efficace pour évacuer le virus possiblement flottant dans la respiration commune, de même ce livre est une porte ouverte pour aérer le débat et sortir de l’hébétude collective.

      Mais surtout, le Manifeste conspirationniste entend « raconter l’envers de l’histoire contemporaine » à propos du bouleversement créé par le Covid et la façon dont le monde y a fait face. Pour les auteurs, « le monstre qui s’avance sur nous depuis deux ans n’est pas un virus couronné d’une protéine, mais une accélération technologique dotée d’une puissance d’arrachement calculée. Nous sommes chaque jour témoins de la tentative de réaliser le projet transhumaniste dément de la convergence des technologie NBIC ». Les NBIC désignent les nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives, appelées à fusionner dans l’avenir, selon un colloque pionnier de la National Science Foundation en 2001, et qui a contribué à lancer ce qui allait devenir le transhumanisme, ainsi que le concept de « quatrième révolution industrielle » décrit par Klaus Schwab, le fondateur de forum de Davos où conspirent chaque année les puissants de ce monde. Cette numérisation intégrale de l’économie, pour résumer ainsi le projet, constitue, selon les capitalistes, notre avenir.

      On apprend aussi, dans des chapitres bien informés et passionnants, comment les techniques de contrôle social, alias « psychologie sociale », « sciences comportementales » ou « behaviorisme » ont été mises en œuvre dans ces scénarios, mais élaborées dès la fin des années 1940, dans le contexte de la guerre froide, avec un soutien constant de la CIA, la principale agence d’espionnage des États-Unis. « L’hypothèse anthropologique de toute la psychologie sociale est que les humains n’agissent pas en fonction de ce qu’ils pensent et de ce qu’ils disent. Leur conscience et leurs discours servent uniquement à justifier a posteriori les actes qu’ils ont déjà posés. » Il s’agit ainsi de mettre en œuvre des techniques, telle celle du « pied dans la porte » par exemple, sur le port du masque en extérieur, qui n’a pas d’utilité contre la contamination : « Celui qui se soumet à une norme aussi dénuée de fondement aura tendance à accepter à sa suite tous les autres changements de normes, bien moins anodins, eux. » Les auteurs décrivent ainsi diverses façons de façonner le comportement humain élucidées par les sciences comportementales, tels « l’effet de gel », « l’effet d’ancrage », « la soumission à l’autorité », « l’effet de halo », etc.

    • https://seenthis.net/messages/944728
      https://seenthis.net/messages/946004
      https://seenthis.net/messages/948300

      À la demande de ses auteurs, nous relayons ce « Communiqué n°0 du #Comité-invisible »
      La Fabrique Editions

      La signification politique et morale de la pensée n’apparaît que dans les rares moments de l’histoire où « tout partant en miettes, le centre ne tient plus et la simple anarchie se répand dans le monde » ; où « les meilleurs n’ont plus de conviction, tandis que les médiocres sont pleins d’une intensité passionnée ». À ces moments cruciaux, la pensée cesse d’être une affaire marginale aux questions politiques. Quand tout le monde se laisse entraîner sans réfléchir par ce que le nombre fait et croit, ceux qui pensent se retrouvent comme à découvert, car leur refus de se joindre aux autres est patent et devient alors une sorte d’action.

      Hannah Arendt, Considérations morales

      Le Comité invisible est initialement une conspiration ouvrière lyonnaise des années 1830. Walter Benjamin note dans son Livre des passages : « Le Comité invisible – nom d’une société secrète à Lyon. » En février 2000, on pouvait lire à la fin de la Théorie du Bloom, publiée par La fabrique : « Le Comité invisible : une société ouvertement secrète / une conspiration publique / une instance de subjectivation anonyme, dont le nom est partout et le siège nulle part / la polarité révolutionnaire du Parti Imaginaire. » Le revers du même livre était politiquement plus explicite : il définissait le Comité invisible comme une « conjuration anonyme qui, de sabotages en soulèvements, finit par liquider la domination marchande dans le premier quart du XXIème siècle. » Par « Parti Imaginaire », nous entendions et entendons toujours l’ensemble de ce qui se trouve en butte – en guerre ouverte ou latente, en sécession ou en simple désaffection – à l’unification technologique et anthropologique de ce monde sous le signe de la marchandise. Nous nommions alors indifféremment « Empire » ou « monde de la marchandise autoritaire » le processus d’unification en question, par quoi la planète se constitue en un « tissu biopolitique continu ». On n’ignore qu’à ses dépens, en 2022, l’évidence de pareilles notions, ou en tout cas celle des intuitions que ces notions recouvrent. Dans ces conditions, le Parti Imaginaire forme à la fois le point aveugle et l’ennemi innommable d’une société qui n’admet plus que des erreurs à corriger dans sa programmation impeccable – en sus de quelques démons à écraser d’urgence. Lorsqu’à la faveur d’un coup d’éclat, le Parti Imaginaire fait tout de même effraction dans le Spectacle, on s’empresse de dénoncer l’action de quelque « minorité marginale ». On se garde bien de reconnaître que cette marge est désormais partout, et que cette société la produit à jet d’autant plus continu qu’elle prétend la résorber. Constamment renvoyé à l’irréalité d’un spectre, le Parti Imaginaire est la forme d’apparition du prolétariat « dans la période historique où la domination s’impose comme dictature de la visibilité et dans la visibilité. » (Tiqqun 1, « Thèses sur le Parti Imaginaire ») Et il est vrai que la sorte de désaffiliation intérieure dont cette société est frappée est le plus souvent si muette, si diffuse et si discrète que cela accuse en retour sa disposition à la paranoïa – cette maladie atavique et si souvent mortelle du pouvoir. « Dans un monde de paranoïaques, ce sont les paranoïaques qui ont raison », observions-nous alors.

      Malgré tous les efforts contraires, y compris les nôtres, les décennies écoulées se sont chargées de confirmer point par point ces thèses que l’on réputait alors alarmantes, folles voire carrément criminelles. En septembre 2001, le texte d’ouverture de la revue Tiqqun 2 se concluait par cette prémonition : « Les énoncés qui précèdent veulent introduire à une époque de plus en plus tangiblement menacée par le déferlement en bloc de la réalité. L’éthique de la guerre civile qui s’y est exprimée reçut un jour le nom de « Comité invisible ». Elle signe une fraction déterminée du Parti Imaginaire, son pôle révolutionnaire. Par ces lignes, nous espérons déjouer les plus vulgaires inepties qui pourront être proférées sur nos activités, comme sur la période qui s’ouvre. » (« Introduction à la guerre civile ») Comme prévu, les « plus vulgaires inepties » ne manquèrent pas d’être proférées, en novembre 2008, lorsqu’une dizaine de personnes furent arrêtées pour « terrorisme » sous la double accusation d’avoir commis une série de sabotages anti-nucléaires et d’avoir écrit un livre, L’insurrection qui vient, signé du Comité invisible. La presse fit alors une belle démonstration de la façon dont elle s’acquitte de sa tâche d’informer le public, en reprenant comme un seul homme les affabulations gouvernementales, et donc celles de la police antiterroriste. Elle se ridiculisa tout à fait, ce qui ne lui servit manifestement pas de leçon, ni quant à sa nature ni quant à notre endroit. Toute cette construction branlante finit par s’effondrer, non sans avoir induit un public plus large à lire le Comité invisible et causé quelques désagréments aux personnes mises en cause. S’il fallait absolument confirmer le caractère policier de la notion d’auteur – la nécessité de tenir un « responsable » pour toute vérité qui s’énonce en public –, toute cette affaire se chargea d’en administrer la preuve définitive. Au terme de dix pénibles années de procédure, le réquisitoire final du parquet revenait pesamment sur l’identité entre celui que l’on accusait des sabotages et que l’on suspectait d’avoir été la « plume principale » de L’insurrection qui vient. Les nécessités de la défense – depuis quand doit-on la vérité à ses ennemis ? – amenèrent à laisser l’un des inculpés, qui ne risquait rien en cas de procès et qui n’avait pas écrit trois lignes de L’insurrection qui vient non plus que des livres suivants, à revendiquer auprès de la juge la paternité de l’opuscule. Dans une époque où domine la mystification, il fallait s’attendre à ce que ce mensonge passe finalement pour une vérité, et que le menteur finisse presque par s’en convaincre lui-même, à force de passer pour tel. Ce garçon étant alors aussi le communicant des inculpés, il devait par la suite illustrer la tendance structurelle à l’autonomisation de la communication moderne, qui croit qu’il suffit de tenir un compte sur Twitter pour, seul derrière son smartphone, façonner le réel. Les gouvernants eux-mêmes ne cessent de se prendre les pieds dans ce tapis d’illusion. Au reste, on n’a jamais demandé à un communicant d’avoir une compréhension profonde de ce qu’il promeut ; cela peut même nuire à sa tâche.

      Le Comité invisible n’a jamais été un groupe, et moins encore un « collectif ». Nous sommes avertis de longue date contre les « communautés terribles ». Il n’est donc susceptible d’aucune dissolution, ni légale ni volontaire. La tragi-comédie des petits groupes, dont Wilfred Bion, avait déjà fait le tour en 1961, lui a toujours été épargnée. Les affres de la publicité, en revanche, ne lui ont pas été comptées. De combien de « membres du Comité invisible » avons-nous entendu parler, que nous n’avions jamais croisés ? Et combien de gens croisés qui doivent leur peu d’aura au mystère qu’ils entretiennent quant au fait qu’ils en « auraient été », voire qu’ils « en seraient » encore ? Cette vulnérabilité à l’usurpation et tout le régime de faux-semblants qu’il autorise constitue l’un des rares revers de l’anonymat, en ces sombres temps. Aussi bien, ce genre de supercheries ne trompe que les imbéciles. Le Comité invisible est une certaine intelligence partisane de l’époque. Cette intelligence se trouve éparpillée par éclats chez tous les irréconciliés de ce temps. On voit combien il s’agit peu d’en être, mais bien d’oeuvrer à rassembler ces éclats. De tenir, envers et contre toutes les manœuvres d’intégration, une position apparemment perdue dans la guerre du temps. « Qui changera, alors, le monde ? - Ceux à qui il déplaît. » C’était déjà la réponse de Brecht, en 1932, dans Kuhle Wampe.

      Le Comité invisible opère comme une instance d’énonciation stratégique. Celui qui écrit sous ce nom n’y parvient qu’au terme d’une certaine ascèse, d’un certain exercice de désubjectivation, où il se dépouille de l’ensemble des mécanismes de défense qui forment, en dernier ressort, le Moi : il tombe l’ego. À cette seule condition, il parvient à faire autre chose que « s’exprimer », pour exprimer plutôt ce qu’il trouve en suspension dans l’époque, et donc fatalement aussi en lui-même. C’est de ces poussières d’intuitions, d’observations, d’événements, de propos saisis au vol, d’expériences vécues ou menées, de gestes accomplis ou contrariés, de sensations confuses, d’échos lointains et de formules glanées que sont faits les textes du Comité invisible. Cela explique qu’il nous ait toujours été indifférent que l’un ou l’autre rédige une part écrasante de tel ou tel texte. Car qui écrit sous cette signature n’est littéralement personne, ou tous – tous les amis débattant de telle ou telle formulation unilatérale, de telle ou telle thèse, de telle ou telle perception, d’entre ceux qui tiennent la position schismatique du Comité invisible. Scribes de notre temps, en somme, c’est-à-dire du mouvement réel qui destitue l’état de choses existant. D’où l’absence effective d’auteur de ces textes. Il semble que la méthode ne soit pas si mauvaise : peu de gens peuvent prétendre n’avoir, après deux décennies, pas un mot à retirer de ce qu’ils disaient de leur temps, et pu tenir dans la durée une position si scandaleuse. « Se refuser à tenir pour valable l’état de choses, c’est l’attitude qui prouve l’existence, je ne dirais pas même d’une intelligence, mais l’existence de l’âme. » (Dionys Mascolo)

      La parution récente d’un livre réellement anonyme et parfaitement inacceptable pour l’époque, Le manifeste conspirationniste, a fourni l’occasion d’une remarquable tentative de revanche de tous ceux qui s’étaient sentis humiliés, à ce jour, par les « succès » du Comité invisible. Le signal du lynchage public fut donné à L’Express par des « informations » émanant de la police – une filature mal faite suivie de l’interception et de la destruction des correspondances visant un « prestigieux » éditeur parisien, filature que l’on n’ose attribuer, une nouvelle fois, à la DGSI. La valetaille journalistique suivit courageusement, sans se rappeler combien hurler avec les loups contre le Comité invisible lui avait peu réussi par le passé. Au point culminant de sa campagne, elle se flattait de ne rien comprendre audit Manifeste, non sans s’être préalablement plainte que le livre était trop informé dans trop de domaines pour pouvoir le contredire – pauvres choux ! Et quelle singulière époque ! Pour finir, on vit se joindre à la curée les vieux partisans négristes d’une « biopolitique mineure » voire d’une « biopolitique inflationniste » dont la défaite historique coïncide très exactement avec le succès de leurs idées du côté de l’Empire : c’est maintenant Klaus Schwab, du Forum Économique Mondial, qui est invité au Vatican pour deviser avec le Pape François de son philanthropique projet de revenu universel. Quant à la « biopolitique inflationniste », personne n’a plus besoin de dessin, après ces deux dernières années. « Parce que la plus redoutable ruse de l’Empire est d’amalgamer en un grand repoussoir – celui de la “barbarie”, des “sectes”, du “terrorisme” voire des “extrémismes opposés” – tout ce qui s’oppose à lui » (« Ceci n’est pas un programme », Tiqqun 2, 2001), nos spectres négristes en déroute et autres sous-foucaldiens d’élevage s’empressèrent de crier à la « confusion », au « fascisme », à l’« eugénisme » et pourquoi pas – tant qu’on y est – au « négationnisme ». Il est vrai, après tout, que le Manifeste en question fait un sort au positivisme. CQFD. Ceux dont le cours des choses invalide depuis les Gilets jaunes au moins toutes les certitudes, préfèrent se dire que ce sont les révoltes elles-mêmes qui sont confuses, et non eux-mêmes. Le « fascisme » qu’ils discernent partout est celui qu’au fond ils désirent, car il leur donnerait sinon intellectuellement du moins moralement raison. Quelque chance leur serait alors offerte de devenir enfin les victimes héroïques en lesquelles ils se rêvent. Ceux qui ont renoncé à combattre historiquement préfèrent oublier que la guerre de l’époque se livre aussi sur le terrain des notions – sans quoi, au reste, Foucault n’aurait pas arraché la « biopolitique » à ses concepteurs nazis et comportementalistes. Nous laissons à la gauche impériale la croyance qu’il existe une sorte de révolution qui soit drapée de pureté, et que c’est en multipliant les anathèmes moralisants, les mesures de prophylaxie politique et le snobisme culturel que l’on défait les contre-révolutions. Elle ne fait ainsi que se condamner, décomposée derrière ses cordons sanitaires et ses gestes-barrières, agrippée à ce qu’elle croit être son capital politique accumulé – se condamner à voir sa rhétorique tendre asymptotiquement vers celle des gouvernants.
      Pour nous, nous préférons de loin donner des coups, en prendre et en redonner.
      Nous préférons opérer.
      Nous ne nous rendrons jamais.

      Le 7 février 2022,

      Le Comité invisible

  • Je reposte car je ne retrouve pas cet article de Célia Izoard sur Seenthis !

    Bientôt le « portefeuille d’identité numérique », un cauchemar totalitaire
    https://reporterre.net/Bientot-le-portefeuille-d-identite-numerique-un-cauchemar-totalitaire

    Envie de partager votre vie entière avec un groupe privé, partenaire du gouvernement ? C’est l’idée du « portefeuille d’identité numérique », sur les rails en Europe. Selon notre chroniqueuse, avec ce contrôle étouffant, la liberté disparaît.

    Lucie, jeune étudiante, sort de son lit. Au petit-déjeuner, sur son smartphone, un message du gouvernement lui signale qu’elle doit faire son rappel de vaccination. Arrivée à la fac où elle va passer un partiel, elle positionne le smartphone face à son visage pour activer la reconnaissance biométrique, ce qui génère un QR code que l’examinatrice souriante flashe pour l’identifier. Un peu plus tard, consultation chez le médecin : du même geste fluide, Lucie scanne son visage et lui tend un QR code qu’il reconnaît avec son écran avant d’ouvrir son dossier médical. Puis, dans le taxi qui la ramène chez elle, elle commande un passeport, là aussi en s’identifiant par reconnaissance faciale, puis loue une voiture en Australie en prévision d’un voyage. Le soir venu, à la porte d’un bar où elle rejoint ses amis, elle tend aimablement son smartphone au vigile qui flashe un QR code prouvant qu’elle a l’âge d’entrer.

    Ce produit qui nous concerne tous très intimement a valu à Thalès le prix 2019 de « l’entreprise de l’année » par le cabinet Frost & Sullivan, qui relève avec appréciation l’une de ses originalités : « En cas de suspension d’un droit de l’individu pour quelque raison que ce soit, le gouvernement peut l’invalider en temps réel sur la plateforme ». On peut donc désactiver à distance les moyens de paiement, la couverture santé ou le permis de conduire d’un citoyen. Une fonctionnalité dans l’air du temps : la même mesure était préconisée par les sénateurs de la commission prospective en juin 2021 dans la description de leur futur dispositif de crise sanitaire où, « dans un cas extrême, les données médicales d’un individu positif pourraient être croisées avec ses données de géolocalisation, et en cas de violation de sa quarantaine, conduire à une information des forces de l’ordre, ou, par exemple, à une désactivation de ses moyens de paiement. »

    On pense à d’autres cas extrêmes : par exemple pour neutraliser les militants susceptibles de se déplacer le jour d’une action pour le climat ou d’un appel à la grève. C’est d’autant plus facilement imaginable qu’en mai 2021, Thalès a fusionné avec l’entreprise Atos pour créer Athea, le champion européen du traitement de données massives et de l’intelligence artificielle pour les secteurs de la défense, du renseignement et de la sécurité intérieure.

    Par pure coïncidence, il se trouve qu’en juin 2021, la Commission européenne a acté par la voix de Thierry Breton, commissaire au Marché intérieur, la création d’un Digital Identity Wallet pour tous les Européens. D’ici septembre 2022, les États membres devront en avoir établi les procédures techniques pour lancer des expériences pilotes. Non seulement cette création porte le même nom que le produit de Thalès, mais elle repose, tout aussi étrangement, sur le même argumentaire : « Le portefeuille d’identité numérique permettra aux citoyens de choisir quelles informations d’identité ils partagent avec des tiers, et d’en garder le contrôle. »

    Pour l’illustrer, la Commission a choisi un exemple : « Myra fait la queue devant une boîte de nuit et le vigile lui demande ses papiers. Au lieu de présenter sa carte d’identité, elle utilise son portefeuille d’identité numérique européen. Comme Myra peut choisir d’utiliser son portefeuille uniquement pour confirmer son âge, elle n’a pas eu besoin de partager d’autres informations personnelles avec le vigile. » Tiens ! Ça ne vous rappelle pas la soirée de l’autre fois, au bar, avec Lucie ?

    Le fait que Thierry Breton ait quitté son poste de PDG du groupe Atos en 2019 pour devenir commissaire européen n’a probablement aucun rapport avec cette troublante coïncidence. On ne voit pas pourquoi il aurait avantagé ni Atos ni Thalès, principal groupe industriel français de sécurité. Et rien de tout ceci ne rappelle la récente enquête de Mediapart dans laquelle on apprend qu’une taupe de Thalès aurait infiltré l’ONU avec la complicité du gouvernement français pour orienter et décrocher les marchés d’équipement électronique des missions de l’organisation internationale....

  • « Comme « Lucie », vous voulez rendre votre expérience agréable et fluide en cédant vos Libertés pour un peu plus d’agilité et de confort ?

    Vous n’avez pas encore compris que le Pass-vaccinal n’est qu’une étape dans leur plan de contrôle de la population ? »
    https://www.youtube.com/watch?v=YSb0nLRte_A&t=170s

    Pas de problème, Thalès est là avec « son Digital Identity Wallet : un « #portefeuille-d’identité-numérique », c’est-à-dire une sorte de passe sanitaire étendu à toutes les démarches de la vie quotidienne… »

    En septembre 2022, les Etats Européens sont tenus de lancer les premières expériences pilotes de Portefeuille d’Identité Digitale...
    A bon entendeur ! ou lecteur ! https://reporterre.net/Bientot-le-portefeuille-d-identite-numerique-un-cauchemar-totalitaire

    « Par pure coïncidence, en juin 2021, la Commission européenne a acté par la voix de Thierry Breton (ancien PDG d’ATOS-Thalès) commissaire au Marché intérieur, la création d’un Digital Identity Wallet pour tous les Européens. » Vous réalisez la démence de ce conflit d’intérêt ?

    « D’ici septembre 2022, les États membres devront en avoir établi les procédures techniques pour lancer des expériences pilotes. »

    Donc à partir de fin 2022, on rentre très clairement dans un système de Pass-universel similaire à celui de la Chine.

    Septembre 2022… demain !

    On se réveille pour faire front avant trop tard ou quoi ?

    La crise sanitaire du Covid19 a été une opportunité inespérée pour eux de faire passer ce système de contrôle des peuples qui supportent de moins en moins les injustices sociales, judiciaires, fiscales ou écologiques.

    https://twitter.com/LaurentThines/status/1482659806313861120

    Bienvenue à Gattaca !

  • Attention tout le monde, on a découvert l’#écosystème exemplaire de la #tomate en #permaculture !

    La Tomate des Frères Besnard, à Ouarville, une entreprise inscrite dans l’#agriculture 4.0 - Ouarville (28150)
    https://www.lechorepublicain.fr/ouarville-28150/actualites/la-tomate-des-freres-besnard-a-ouarville-une-entreprise-inscrite-da

    Un éco-système exemplaire

    1) Voyage dans les Landes. L’exemple. L’idée d’investir dans le projet de tomates cerises en #permaculture, sans pesticide et distribuer en circuit court a germé dans la tête des acteurs du Dunois. « Avec le député Philippe Vigier, et l’ancien directeur départemental territorial, Sylvain Reverchon, nous sommes allés visiter, en 2018, deux serres de 25 hectares de tomates.

    Elle est pas belle la nature (si si regardez mieux y a un tas de terre sur la dernière image, qu’a pas dû être enlevé encore) ?

    #foutage_de_gueule

  • Plutôt que de soutenir le vélo, des sénateurs veulent imposer le casque Lorène Lavocat
    https://reporterre.net/Plutot-que-de-soutenir-le-velo-des-senateurs-veulent-imposer-le-casque

    135 euros pour non-port de casque à vélo : c’est la proposition de loi défendue par un groupe de parlementaires centristes. Cette amende
    dissuaderait l’usage du vélo, selon des associations de cyclistes.

    Faudra-t-il bientôt s’équiper d’un casque à vélo, sous peine d’amende ? C’est le souhait d’une proposition de loi examinée par le Sénat le 5 janvier. Portée par un groupe de parlementaires centristes, elle vise à « renforcer la sécurité des cyclistes modernes » en rendant le port du casque obligatoire « à tout conducteur d’un véhicule à une ou plusieurs roues » — vélos musculaires ou électriques, trottinettes ou autogires. Les contrevenants pourraient écoper d’une amende de 135 euros.

    « Je me suis aperçu de l’explosion de l’utilisation en ville des véhicules à deux roues, avec des usagers qui prennent souvent des risques et qui, pour une grosse moitié, ne porte aucun casque, explique François Bonneau, sénateur de Charente et auteur du texte. Le casque peut sauver des vies et éviter des accidents graves. » Le groupe centriste se fonde sur les chiffres des accidents de la route : en 2019, sur 187 cyclistes tués et 4 783 blessés, la moitié ne portait pas de casque. « Le risque pour un cycliste d’être victime d’un accident est trois fois plus élevé que pour un automobiliste, confirme le site de la Sécurité routière, et les blessures les plus graves touchent la tête. »

    « Si on suit la logique de ces sénateurs, il faut surtout rendre le port du casque obligatoire pour les piétons »
    Un argument qui agace Thibault Quéré, de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) : « Les accidents graves, mortels se produisent généralement sur des routes hors agglo, et impliquent des voitures roulant à 70 voire 80 km/h, explique-t-il. Dans ces cas-là, les casques ne protègent pas. » Selon une étude de l’institut Ifsttar [1], mise en avant par la FUB, « 47,5 % des cyclistes blessés sont surtout atteints aux bras, 32,6 % aux jambes, 23,3 % au visage et seulement 16,9 % à la tête ». Au total, en dix ans d’étude, seuls 1,09 % des blessés souffraient de lésions graves à la tête, potentiellement fatales. À l’inverse, sur 4 000 piétons blessés gravement, 84 % étaient touchés à la tête. « Donc, si on suit la logique de ces sénateurs, il faut surtout rendre le port du casque obligatoire pour les piétons », conclut avec malice Thibault Quéré.

    La « sécurité par le nombre »
    Les associations vélocipédistes sont ainsi vent debout contre toute imposition du casque, « qui pourrait avoir un effet contre-productif », selon M. Quéré. « Dans les pays qui ont adopté une telle disposition, on a vu chuter le nombre de cyclistes, jusqu’à une baisse d’un tiers en Australie, explique-t-il. Or, la seule certitude qu’on a, c’est que le meilleur moyen de sécuriser le vélo est d’être nombreux : les pays les plus sûrs sont les Pays-Bas, l’Allemagne et le Danemark, où on pédale beaucoup. » En clair, plus la pratique de la bicyclette se répand, plus le risque d’accident diminue. C’est ce que les experts appellent « la sécurité par le nombre ». « Plus les cyclistes sont nombreux dans l’espace public, plus ils sont prévisibles par les autres usagers, mieux ils sont vus et plus le risque d’accident décroît », précise la FUB sur son site.

    Une position partagée par le gouvernement lors d’un débat sur ce même sujet à l’Assemblée nationale, en 2019 : Élisabeth Borne, alors ministre de l’Écologie, avait rejeté l’idée d’une obligation, pour ne pas « annihiler » une pratique favorable au climat et à la santé publique. M. Bonneau dit pour sa part « douter de cet argument » : « Il existe un tel engouement pour l’utilisation des deux-roues que ce n’est pas la contrainte du casque qui va le freiner, affirme-t-il. Il y a encore beaucoup de réfractaires au casque, il faudra donc en venir à une obligation, à un moment ou à un autre. » Le port d’un couvre-chef de protection est aujourd’hui prescrit pour les enfants de moins de 12 ans.

    Amoureux de la petite reine et membre de l’association Vélocité, à Montpellier, Nicolas Le Moigne estime pour sa part qu’une telle proposition de loi démontre « un échec des politiques publiques en faveur du vélo » : « Pour sécuriser les cyclistes, il faut sécuriser les pistes cyclables, apaiser le trafic en réduisant les vitesses de circulation, à 30 km/h en centre-ville, mais aussi apprendre aux enfants à rouler, comme on leur apprend à nager. C’est plus compliqué qu’une obligation du casque, mais bien plus efficace ! »

    Pour les associations, l’urgence est d’« encourager la pratique du vélo », plutôt que « d’effrayer les usagers en donnant au risque d’accident une importance qu’il n’a pas dans la réalité ». La FUB rappelle ainsi que « le bénéfice de la pratique du vélo est plus de vingt fois supérieur aux risques encourus », en raison des bienfaits de l’activité physique. La bicyclette est également bien moins polluante et émettrice de gaz à effet de serre que les voitures. « Le vélo, c’est plus dangereux de ne pas en faire que d’en faire, avec ou sans casque », résume Nicolas Le Moigne. La proposition de loi sera débattue au Sénat le 13 janvier prochain.

    #vélo #alternatives_à_la_voiture #mobilité #cyclistes #transport #france #transports #pistes_cyclables #volvo #lobbying #vente_forcée

    • Les villes de Bâle, Berne, Winterthour et Zurich ne veulent pas du casque cycliste obligatoire pour les enfants et les jeunes de 12 à 16 ans, jugé dissuasif pour la pratique du vélo. Elles rejettent les projets du Conseil fédéral et demandent à la place une meilleure infrastructure pour les cyclistes.

      Le vélo est un « moyen de transport simple », écrivent les villes dans un communiqué de presse commun jeudi. L’introduction du port obligatoire du casque ferait perdre cet avantage. Il est à craindre que les jeunes, qui ont tendance à faire de moins en moins de vélo, en fassent encore moins si le port du casque est obligatoire, poursuivent-elles.

      La suite : https://www.rts.ch/info/suisse/12769379-quatre-villes-refusent-le-casque-cycliste-obligatoire-pour-les-jeunes.h

    • Pourquoi cette montée de la violence des représentants politiques envers la population ?

      Avec le traité de Maastricht et ses suites, la classe politique française a perdu toute capacité d’action économique autonome et son système politique se trouve donc engagé dans une fuite hors de la réalité.
      Il,elles doivent donner l’impression de faire quelque chose.

      Sur tous les sujets chômage, destruction des hôpitaux, sous-équipement de la justice, baisse du pouvoir d’achat . . . . ils,elles ne font plus que désigner des boucs émissaires, et des coupables.

  • Trop de photographes nature troublent les animaux sauvages
    https://reporterre.net/Trop-de-photographes-nature-troublent-les-animaux-sauvages


    Grâce à du matériel photo plus accessible et une diffusion par les réseaux sociaux, la photographie naturaliste s’est démocratisée. Mais entre renouveau de l’intérêt pour la nature et pression accrue sur les espèces sauvages, cet élargissement questionne les spécialistes et professionnels de la nature.

    Autrefois réservée aux naturalistes, cette activité s’est largement démocratisée, ce qui peut être problématique pour la biodiversité : « Il y a vingt ans, j’étais seul à photographier le hibou des marais. Maintenant, il y a dix voitures autour du spot. Dès qu’un individu est repéré, ça va sur les réseaux sociaux », dit à Reporterre Louis-Marie Préau, photographe naturaliste et président de jury du concours de cette année. « Le danger, c’est qu’une personne qui n’est pas naturaliste ne va pas percevoir le signal d’un animal qui alarme, signe de dérangement. »

    #photo #photographie #relous

  • L’armée française, 70 ans de production de déchets nucléaires
    https://reporterre.net/L-armee-francaise-70-ans-de-production-de-dechets-nucleaires

    Depuis le milieu des années 1950, la France aurait produit plus de 148 630 mètres cubes de déchets nucléaires d’origine militaire. Un chiffre amené à croître dans les années à venir, étant donné le soutien continu du gouvernement à la filière.


    http://icanfrance.org/wp-content/uploads/2021/12/Les-dechets-nucleaires-militaires-francais-enfouis-dans-lopacite.pdf
    #nucléaire_militaire

  • La stratégie ’zéro Covid’ bousculée par les variants du virus
    https://reporterre.net/La-strategie-zero-Covid-bousculee-par-les-variants-du-virus

    > L’apparition du variant Omicron vous a-t-elle surpris ?

    [...]

    Or il s’avère qu’Omicron est très différent de Delta, avec un nombre de mutations très élevé. En réalité, il n’a pas de « parents proches » identifiés, ce qui est surprenant. Pour lui trouver un ancêtre commun avec les virus des lignées connues, il faut remonter à mai ou juin 2020 ! Autrement dit la lignée d’Omicron a divergé avant même l’apparition des variants Alpha, Bêta ou Gamma, et, encore plus surprenant, elle a circulé pendant tout ce temps « sous les radars », sans que personne ne l’ait détectée.

    L’explication probable est qu’elle a sans doute circulé surtout en Afrique, continent où il y a très peu de séquençage. Si cela se confirmait, ce serait une énième démonstration de l’importance de la modélisation en épidémiologie et du risque qu’il y a de se contenter de raisonner sur les chiffres bruts. Car contrairement à ce que certains ont affirmé, il y a probablement eu beaucoup de Sars-CoV-2 en Afrique !

    [...]

    En simplifiant, on peut esquisser deux scénarios, en sachant que la réalité sera sans doute entre les deux. Dans la configuration la plus favorable, Omicron s’avère moins virulent que Delta, les vaccins gardent une efficacité importante et sont déployés sur la planète entière, en étant éventuellement mis à jour pour mieux cibler Omicron. En parallèle, des traitements efficaces, faciles d’utilisation, peu onéreux et avec peu d’effets secondaires sont déployés, tandis que sont multipliés les systèmes de ventilation et d’aération des lieux publics qui semblent désormais indispensables pour passer des hivers sereins. On pourrait alors espérer échapper aux vagues d’hospitalisations, avec des étés calmes et des interventions hivernales ponctuelles supplémentaires de type port du masque ou limitation des gros rassemblements, par exemple.

    À l’inverse, dans un scénario plus pessimiste, les vaccins seraient moins efficaces et nécessiteraient des rappels annuels (comme pour la grippe), les traitements s’avéreraient impossible à généraliser, du fait de leur prix ou de leur toxicité, et les pouvoirs publics continueraient à se désintéresser des investissements dans la santé publique et la prévention. On pourrait alors avoir des hôpitaux submergés par des vagues épidémiques chaque hiver, comme cette année.

    #covid

    • La seule stratégie contrariée, ce n’est pas la « Zéro-Covid », qui elle vit très bien, merci pour de vous en être inquiété. Les contrariétés sont côté Occident, du côté de ceux qui pensaient qu’en vaccinant, tout serait terminé, et qu’il n’y aurait donc pas de nécessité d’investir ailleurs.

      Il serait d’ailleurs tant de les mettre face à leurs responsabilités. On en est à la 5ème vague, qui était annoncée comme toutes les autres avec 6 mois d’avance, et c’est donc la 5ème fois que les gouvernants sont pris à défaut et qu’ils vont nous imposer un confinement, seule solution au point où nous en serons, pour espérer reprendre le cours de nos vies.

      Je suis consterné que le titre de cet article soit un titre en forme de disculpation de l’Occident pour sa stratégie « Vivre avec », aux antipodes de la stratégie « Zéro-Covid ». Parce qu’aujourd’hui, si les stratégies Zéro-Covid" ont des difficultés, c’est bien du fait que les autres ont décidé de laisser circuler, et que ces autres mettent une pression phénoménale sur le reste du monde pour en faire autant.

      A quand le journal assez courageux pour titrer « J’accuse », et développer un argumentaire direct afin de mettre en accusation l’absence de politique de santé publique de nos gouvernants depuis déjà 5 vagues ? Comment est-il possible que ces gouvernants se félicitent que le seul budget en augmentation soit celui de la Police, quand tous les autres sont en baisse ou quasi ? Et comment est-il possible que Reporterre puisse à ce point titrer à l’opposé de la réalité des faits ?

    • Je suis allé chercher ce qui justifiait d’affirmer que la stratégie « Zéro Covid » était perdue d’avance :

      Une des conséquences de cette transmissibilité spectaculaire du variant Delta, qui a remplacé pratiquement toutes les souches antérieures en quelques semaines, est que la stratégie dite « zéro Covid » devient probablement irréaliste sur le long terme. Supprimer la circulation du virus par des confinements rapides et les plus localisés possible, le tout combiné avec un traçage efficace des contacts, était envisageable à l’été 2020 — même si cela posait de nombreux problèmes. Désormais cela semble illusoire.

      Voilà. Les Japonais, après les JO qui leurs ont été lourdement imposés, sous peine d’amendes en milliards, ont mit trois mois pour dégager la vague Delta. Mais ils y sont parvenus. Mais on a encore des trous du cul qui t’expliquent que la stratégie Zéro Covid, c’est impossible. Et la fois d’après, ils vont te dire « ah mécépapareil eux c’est des iles ». Et quand tu vas évoquer le Vietnam ou la Chine, ils vont te dire « ah mécépapareil eux c’est des gniakoué sans démocratie ».

    • Je précise que ce n’est pas le titre regrettable de l’article ni ce paragraphe spécifique sur le "zéro covid" qui m’intéressa dans l’article en question :)

      Je ne suis même pas certain que le chercheur interviewé dise autre chose que « ça serait compliqué d’atteindre "zéro" tant ces variants circulent vite ».

      Ni même qu’il ne faudrait pas disposer d’une politique qui cherche à tendre effectivement vers zéro covid (même si ce zéro sera impossible) ? En tout cas ce n’est pas l’impression que ça m’a donné.

      En regardant d’autres articles, il exprime bien également qu’il faut avant tout agir vite et en prévention (contrairement à ce que nous offrent nos magnifiques politiques), comme en février dernier :

      https://www.humanite.fr/mesures-contre-le-covid-attendre-que-la-situation-degenere-evite-le-debat-c

      > Quelles sont les mesures les plus efficaces pour enrayer la propagation du virus ?

      Samuel Alizon
      Les modèles suggèrent que plus des mesures sont mises en place tôt, plus elles ont d’effet et moins elles ont besoin de durer longtemps. Si vous laissez l’épidémie prendre de l’ampleur, des mesures comme le suivi de contacts perdent en efficacité. Et, si vous attendez trop, non seulement il ne vous reste plus que les solutions les plus coercitives, mais il vous faut en plus les appliquer plus longtemps. Malheureusement, du côté des responsables politiques, attendre que la situation dégénère permet d’éviter le débat. Pour mettre en place une stratégie de faible circulation du virus dès l’été, il aurait fallu un sacré courage pour convaincre la population de l’importance, par exemple, d’avoir une application de traçage de contact ou de porter le masque malgré la rareté des cas. À l’inverse, réagir au dernier moment esquive le débat puisqu’il n’y a plus d’options disponibles.

      > Une stratégie de « zéro Covid » peut-elle réellement parvenir à nous débarrasser du virus ?

      Samuel Alizon
      Il est illusoire de croire qu’on peut facilement éradiquer des maladies infectieuses, elles font partie de notre environnement. Les dimensions de contrôle et de prévention sont plus importantes.

    • Pas de confusion de ma part entre message et messager, évidemment. ;-)

      Mon propos est qu’il serait vraiment temps que massivement, ces choix occidentaux soient mis en accusation, plus que questionnés. Le questionnement est largement dépassé, la faillite des élites, et la faillite collective, d’ailleurs sont largement documentés, démontrés. (Quoi ? Porter un masque ? Libertéééééééé !). 5 vagues, déjà 6 au Danemark, comme l’indique Agnès. Il en faudra combien pour que ces criminels soient enfin destitués et renvoyés aux poubelles de l’Histoire ?

    • Une des conséquences de cette transmissibilité spectaculaire du variant Delta, qui a remplacé pratiquement toutes les souches antérieures en quelques semaines, est que la stratégie dite « zéro Covid » devient probablement irréaliste sur le long terme.

      Samuel Alizon n’aurait-il pas inversé les causes et les conséquences ? Ou plutôt, aurait-il omis de remonter la chaîne de causalité jusqu’à son origine ?

      Le choeur : — ils seront fêtés comme des héros.

      Parce que, grâce à leurs vertus pédagogiques, ils nous auront convaincus que nous pouvons « vivre » avec le virus.

  • En Grèce, l’usine de savons écolos grandit sans patron
    https://reporterre.net/En-Grece-l-usine-de-savons-ecolos-grandit-sans-patron

    « Il y a de la feta, de l’ouzo, du pain… Mangez avec nous ! » Il est 13 h 30 à Thessalonique, dans le nord de la Grèce, et c’est la fin de la journée de travail pour les ouvrières et ouvriers de l’usine VioMe [1]. Comme tous les jours, ils se retrouvent autour d’une grande table devant l’usine, discutent, boivent et mangent avant de rentrer chez eux. Leur histoire est un conte anticapitaliste que les milieux militants grecs aiment à raconter et qui inspire de nombreuses luttes.

    #travail #auto-gestion #grèce #thessalonique #écologie # savon

  • L’avion émet 1.500 fois plus de CO₂ que le train Aurélien Bigo - Reporterre
    https://reporterre.net/L-avion-emet-1-500-fois-plus-de-CO2-que-le-train

    L’Association du transport aérien international prévoit un doublement du trafic de passagers à l’horizon 2037. Or, explique l’auteur de cette tribune, les conséquences climatiques de ce mode de transport sont largement sous-évaluées et aucune des solutions techniques proposées n’est satisfaisante.

    L’impact du transport aérien sur le changement climatique a fait ces derniers mois l’objet d’une polémique croissante. Au-delà du débat sur la fiscalité se pose la question de la durabilité de ce mode de déplacement.


    On questionne la pertinence de maintenir les lignes aériennes en Europe, voire la responsabilité des voyageurs, dans le sillage des Suédois qui se détournent de plus en plus de l’avion sous l’effet de la taxation des billets et de l’émergence de la « honte de voler ».

    Cette situation mérite qu’on regarde les chiffres de plus près : quel est l’impact d’un trajet en avion, et plus généralement du transport aérien au niveau mondial ? Quelles perspectives d’évolution du trafic ? La technologie permettra-t-elle de limiter les émissions de manière suffisante ?

    Un trajet 1.500 fois plus émetteur qu’en train
    Pour comparer l’impact climatique des différents modes de transport, les chiffres les plus utilisés sont ceux des émissions de CO₂ par voyageur au kilomètre, c’est-à-dire les émissions pour un voyageur parcourant un kilomètre grâce à ce mode de déplacement.

    Sur ce critère, l’avion ressort en tête du classement des modes les plus polluants, dans des proportions similaires à la voiture individuelle et avec des émissions de l’ordre de 45 fois supérieures au TGV (ou 15 fois pour la moyenne des trains longue distance). Cela permet d’illustrer, par exemple, qu’un voyage Paris-Marseille aura le même impact en avion que pour une personne seule en voiture, mais un impact 45 fois plus important que s’il était réalisé en TGV.


    La barre de gauche représente la moyenne pour le mode, celle du milieu en hachuré seulement pour les déplacements à courte distance, et à droite les déplacements longue distance qui sont plus directement comparables à l’aérien en termes de motifs.

    On pourrait ainsi penser que l’avion et la voiture ont des impacts similaires. Sauf que la rapidité de l’avion lui permet d’atteindre des distances lointaines en très peu de temps. Alors que personne n’imaginerait faire un aller-retour Paris-Marseille en voiture dans la journée ou partir en Chine pour cinq jours, c’est justement ce que permet l’avion !

    Un second critère à examiner concerne donc les émissions par heure de trajet. Une personne prête à faire 10 heures de trajet pour partir en vacances traversera la France ou atteindra un pays voisin si elle part en voiture, en train ou en car. Opter pour l’avion lui permettra de partir sur un autre continent.

    Cette vitesse implique que le trajet moyen en avion est de 2.400 km, loin devant les autres transports dont les trajets à longue distance sont généralement de l’ordre de 300 km et de quelques kilomètres à quelques dizaines de kilomètres tous trajets confondus. Monter dans un avion est ainsi loin d’être anodin en matière d’impact climatique comparé aux autres modes de transport.


    Émissions de CO₂ par heure de transport puis par trajet, en fonction du mode de transport.
    Alors que les émissions d’un kilomètre en avion équivalent à peu près à un kilomètre effectué seul en voiture, une heure en avion est 13 fois plus émettrice qu’une heure en voiture. Monter à bord d’un avion rendra votre trajet 125 fois plus émetteur en moyenne que de monter dans une voiture ; et plus de 1.500 fois plus émetteur que de monter dans un train…

    Calculer son bilan carbone personnel sur une année permet de se rendre compte de ce très fort impact, à l’échelle individuelle, d’un trajet en avion à longue distance. Par contraste, si l’on se place au niveau français ou mondial, l’impact climatique du transport aérien peut paraître relativement faible.

    Si l’on regarde les statistiques françaises, les émissions de CO₂ de l’aérien représentent ainsi seulement 2,8 % des émissions des transports et 0,8 % des émissions totales de gaz à effet de serre en 2016. Ces faibles chiffres s’expliquent par le fait que seuls les trajets internes à la France sont comptés (outre-mer compris). Les transports aériens et maritimes internationaux ne sont en effet pas pris en compte dans les chiffres des conférences des Nations unies sur le climat.

    Les émissions de CO2 ne représentent qu’une partie de l’impact climatique de l’aviation
    Par conséquent, le secteur se fixe ses propres objectifs climatiques (forcément peu contraignants) via l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), et les inventaires nationaux des émissions reflètent donc un périmètre purement national.

    Pourtant, compter les trajets internationaux multiplie par six l’impact de l’aérien pour la France, pour le faire passer à 13,7 % des émissions des transports et 4,4 % des émissions totales du pays.

    Au niveau mondial, l’aérien représente en 2015 environ 11 % des émissions de CO₂ des transports, soit 1,5 % des émissions totales de gaz à effet de serre.

    Un deuxième biais d’analyse réside dans le fait que les émissions de CO₂ ne représentent qu’une partie de l’impact climatique de l’aviation. Parmi les autres effets les plus significatifs, les oxydes d’azote (NOx) émis dans la haute atmosphère entraînent une réduction de la quantité de méthane (CH4) et une production d’ozone (O3), deux gaz à effet de serre, ainsi que les traînées de condensation et les cirrus (nuages de la haute atmosphère) qui ont tous deux un effet réchauffant.

    Sans même compter la contribution des cirrus, dont l’estimation reste très incertaine, l’effet réchauffant des émissions de l’aérien, appelé forçage radiatif, est ainsi deux fois plus fort qu’en prenant en compte seulement le CO₂. Il conviendrait donc de multiplier par deux l’ensemble des chiffres indiqués dans cet article pour mieux refléter l’impact climatique de l’aérien comparé aux autres modes.

    Une estimation du pouvoir de réchauffement (mesuré en forçage radiatif) de l’aérien en 2005 amenait ainsi à une estimation moyenne de 3,5 % du forçage radiatif des activités humaines, et même 4,9 % en intégrant l’impact estimé des cirrus.

    Au-delà de la part que représente le secteur aujourd’hui, c’est aussi sa croissance qui inquiète d’un point de vue climatique. L’Association du transport aérien international (IATA) prévoit une croissance du trafic passager de +3,5 %/an et une multiplication par 2 du trafic d’ici 2037. À ce rythme, on serait tenté de se tourner vers la technologie pour voler au secours de l’impact climatique de l’aérien.

    Aligner le transport aérien sur l’objectif de l’Accord de Paris devrait donc passer par une remise en cause des hausses du trafic 
    Pour ce secteur, toutefois, aucune option technologique n’est disponible à suffisamment court terme et à l’échelle nécessaire : l’avion électrique n’est pas pour demain, et serait forcément limité aux courtes distances en raison du poids des batteries ; l’hydrogène nécessiterait une rupture technologique ; même dans les scénarios les plus optimistes, les agrocarburants ne représenteraient que 20 % des carburants aériens en 2040, non sans concurrence avec les autres usages des terres et de la biomasse. Enfin, le secteur s’est fixé pour objectif d’améliorer l’efficacité énergétique des avions de 1,5 % par an entre 2009 et 2020, rythme très insuffisant pour compenser des hausses de trafic de +3,5 %/an.

    Même en additionnant les contributions possibles de l’efficacité énergétique (ici supposée se maintenir à -1,5 %/an) et des agrocarburants (en négligeant leur impact à la production), un doublement du trafic impliquerait une hausse des émissions d’au moins 18 % d’ici 2037.

    Pour rappel, les scénarios du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) nous indiquent qu’il faut diminuer les émissions globales de CO₂ de 20 % d’ici 2030 par rapport à 2010 (davantage encore par rapport à aujourd’hui, les émissions ayant augmenté depuis) pour rester sous les +2 °C de réchauffement, et les diminuer de 45 % d’ici 2030 pour rester sous les +1,5 °C.

    Aligner le transport aérien sur l’objectif de l’Accord de Paris devrait donc passer par une remise en cause des hausses du trafic. Ce changement peut passer en partie par des changements de comportement individuels (voyager moins loin, moins souvent, privilégier d’autres modes), mais devra aussi passer par une régulation plus forte au niveau international pour donner les bonnes incitations et faire payer au secteur le prix de sa pollution.

    Au contraire, une forte hausse des émissions de l’aérien consisterait à reporter l’effort sur d’autres secteurs, ou pire encore, à nous éloigner un peu plus de l’objectif de maintenir un climat vivable pour les prochaines décennies.

    De manière conscientisée ou non, la place que l’on donnera à l’aérien à l’avenir reflétera donc un choix sociétal et éthique : parmi les changements à opérer pour atteindre un monde neutre en carbone, est-on prêts à sacrifier quelques trajets en avion pour préserver des conditions de vie acceptables dans les décennies à venir ?

    Aurélien Bigo est doctorant sur la transition énergétique dans les transports, École polytechnique.
    Cette tribune a été initialement publiée sur le site The Conversation. https://theconversation.com/impact-du-transport-aerien-sur-le-climat-pourquoi-il-faut-refaire-l

    #CO2 #avion #train #voiture

    climat #pollution #énergie #carbone #france #environnement #écologie #changement_climatique #réchauffement_climatique #cout

    • Bilan CO2 de la construction d’une ligne de chemin de fer ?
      Pas d’information. Dommage.
      L’avantage de la construction d’une ligne de chemin de fer, c’est que son bilan carbone évolue peu dans la durée.

  • #Bouli_Lanners : l’acteur écolo sort du bois

    « Après la maison, j’ai acheté le bois puis les terrains autour pour pouvoir préserver un maximum de surface. Et mon voisin, sur la colline en face, a fait la même chose. Donc, on a 10 000 m² de terrain en ville qui ne seront jamais construits, j’ai mis tout mon argent dedans ! »

    Pourquoi autant de surface ? Pour « rien » ! Il articule fort. Ce « rien », c’est la #biodiversité, les pipistrelles (chauve-souris) qui nichent en bas de son jardin, les arbres, et, surtout, le regard des promoteurs immobiliers : « Ils ne comprennent pas. Je le vois dans leurs yeux. Ils me regardent et me demandent :
    – Mais, vous allez en faire quoi ?
    – Rien !
    Et là, je vois le vide, et j’adore ce moment. Il vaut toutes les thunes que j’ai mises dans ce terrain ! »

    https://reporterre.net/Bouli-Lanners-l-acteur-ecolo-sort-du-bois

  • Nitrates : l’usine nucléaire de La Hague pollue plus qu’une mégaporcherie
    https://reporterre.net/Nitrates-l-usine-nucleaire-de-La-Hague-pollue-plus-qu-une-megaporcherie

    Qui a dit que le nucléaire était une énergie propre ? Selon l’association Robin des bois, l’usine de retraitement de #déchets_radioactifs de #La_Hague, en Normandie, polluerait autant qu’une #porcherie_industrielle de 100 000 porcs. Chaque année, elle rejette 2 000 tonnes de #nitrates directement dans la Manche. Ces substances chimiques sont issues de l’acide nitrique utilisé pour dissoudre les combustibles irradiés et pour séparer le plutonium, l’uranium et les produits de fission.

    #pollution #nucléaire

  • La colère gronde contre la chasse meurtrière
    https://reporterre.net/La-colere-gronde-contre-la-chasse-meurtriere

    À la veille de la présidentielle, les débats autour de la chasse pourraient prendre de l’ampleur. Depuis le début de la saison, de nombreuses initiatives appellent à réguler cette activité alors même que les accidents se sont multipliés ces derniers jours. Samedi 30 octobre, un automobiliste était blessé près de Rennes. Touché au cou par une balle de gros calibre, l’homme de 67 ans est mort jeudi 4 novembre. Quelques jours plus tôt, le 28 octobre, en Haute-Savoie, une autre personne était grièvement blessée d’une balle dans le thorax, alors qu’elle se promenait sur un sentier.

    Au total, plus d’une vingtaine d’accidents ont été recensés ces deux derniers mois. En septembre, une cyclotouriste a notamment reçu du plomb dans la cuisse en Dordogne ; une automobiliste a pris une balle dans l’épaule en Corse ; un homme de 60 ans a aussi été blessé à la tête dans le Var, avant de mourir une semaine plus tard à l’hôpital.

    Face à la répétition de ces drames, l’émoi est palpable. Sur le site du Sénat, une pétition portée par le collectif Un jour un chasseur, créé à la suite de la mort de Morgan Keane en décembre 2020, exige la mise en place d’une réforme en profondeur des pratiques cynégétiques. Ses soutiens ne cessent d’augmenter : le 6 novembre au matin, la pétition comptait plus de 65 000 signataires. Si le chiffre dépasse les 100 000 avant mars prochain, le Sénat pourra décider d’y donner suite en créant une mission de contrôle ou en inscrivant le texte à l’ordre du jour en séance publique.

  • « Les fossiles ou notre avenir ! » Des militants perturbent un colloque de la finance
    Hortense Chauvin (Reporterre) - 27 octobre 2021 à 09h27
    https://reporterre.net/Les-fossiles-ou-notre-avenir-Des-militants-perturbent-un-colloque-de-la-

    Mardi 26 octobre devait se tenir tranquillement le Climate Finance Day, un colloque dédié aux solutions pouvant être apportées par le secteur financier au réchauffement climatique. Il a été bouleversé par des militants écologistes, qui dénoncent le soutien des banques françaises et du gouvernement aux énergies fossiles. (...)

  • Changement climatique : Total savait
    https://reporterre.net/Changement-climatique-Total-savait

    Un demi-siècle. Cela fait cinquante ans, au moins, que Total est au courant de l’existence du changement climatique, de ses causes et de ses conséquences. Mais la majeure pétrolière a longtemps nié ces alertes et semé le doute sur l’état des connaissances scientifiques afin d’extraire toujours plus de combustibles fossiles. Voilà les conclusions d’une étude menée par des chercheurs en sciences humaines sur le positionnement adopté par Total — et par Elf, absorbée par Total en 1999 — à l’égard de sa contribution au changement climatique ces cinq dernières décennies.

  • Des féministes chahutent Nicolas Hulot lors d’une conférence
    https://reporterre.net/Des-feministes-chahutent-Nicolas-Hulot-lors-d-une-conference


    Des collectifs féministes et écologistes ont perturbé une conférence des Assises du journalisme de Tours où Nicolas Hulot intervenait. Ils dénonçaient la présence de l’ancien ministre accusé de viol — qui a décidé de quitter les lieux — et l’omerta des médias.

    Nicolas Hulot s’y attendait. L’ancien ministre de la Transition écologique d’Emmanuel Macron n’a pas semblé vraiment surpris qu’une quinzaine d’activistes vienne perturber son intervention aux Assises du journalisme de Tours, le mercredi 29 septembre.

    Des militantes de collectifs féministes, écologiques et ces syndicalistes ont dénoncé la « complicité » du système médiatique qui n’a pas enquêté sur l’accusation de viol qui pèse sur Nicolas Hulot. « Le fait de le convier lors d’une table ronde sur la responsabilité de la presse, c’est irrespectueux. Cela reflète l’impunité des agresseurs en France », explique Raphaëlle, militante féministe au collectif Nous toustes 37. « Cette invitation s’inscrit dans la droite ligne des violences systémiques où l’on bafoue la parole des victimes. Lutter contre le réchauffement climatique est indissociable de la lutte contre les violences patriarcales. »

    Derrière elle, Nicolas Hulot conserve son sang-froid. « C’était prévu, ne vous inquiétez pas. Je vais vite essayer de faire en sorte qu’on revienne au sujet du jour. » En l’occurrence, une conférence consacrée aux responsabilités journalistiques face à l’urgence climatique et sanitaire. Il saisit alors son portable pour lire aux activistes une lettre du procureur datant de 2008, époque où la plainte pour viol avait été déposée. « Les faits dénoncés en tout état de cause n’apparaissent en aucun cas établis, lit-il. Cette affaire a été jugée par la justice. J’ai été auditionné pour cela », poursuit-il d’une voix calme, en tenant son téléphone d’une main tremblante.

    Ce courrier, Reporterre l’a publié dans un article https://reporterre.net/Nicolas-Hulot-a-t-il-commis-un-viol-Jean-Michel-Aphatie-apporte-un-nouve il s’avère que dans la précipitation, Nicolas Hulot a tronqué une partie de la phrase. La voici dans sa totalité : « Les faits dénoncés, qui en tout état de cause n’apparaissaient pas établis, font l’objet ce jour d’un classement sans suite en raison de la prescription intervenue. » Ce n’est donc pas un jugement après une enquête, contrairement à ce que beaucoup de spectateurs ont compris...