Actualité des sociétés et information sur les entreprises

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  • Salon de l’agriculture : après le refus de la FNSEA de participer au débat souhaité par Macron, l’Elysée concède une « erreur » et assure que les Soulèvements de la Terre n’ont pas été « conviés »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/02/23/salon-de-l-agriculture-apres-le-refus-de-la-fnsea-de-participer-au-debat-sou

    le ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, s’était désolidarisé de cette invitation, la jugeant « inopportune compte tenu du contexte ». Les Soulèvements de la Terre constituent « un collectif dont le modèle d’expression est plutôt le cocktail Molotov », a-t-il affirmé dans la matinale de TF1. « Donc, on ne discute pas avec ces gens-là. »

    Mais ça ne les gêne pas de travailler avec des mecs qui pratiquent l’aspersion de lisier sur les préfectures, et qui incendient ou posent des bombes dans des bâtiments publics, parce cela n’est bien sûr d’une expression démocratique bien légitime de la part de personnes qui travaillent beaucoup, qui en ont vraiment marre et qui sont donc en colère...
    #agriculteurs #colère #terrorisme

  • Boeing révèle un nouveau problème de non-conformité sur les fuselages de certains 737 MAX – La Tribune
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/boeing-revele-un-nouveau-probleme-de-non-conformite-sur-les-fuselages-de-c

    Le constructeur aéronautique Boeing a indiqué dimanche avoir été informé par un fournisseur d’un problème de conformité sur les fuselages de certains 737 MAX qui, sans représenter de danger immédiat pour les avions en vol, devrait nécessiter une intervention sur une cinquantaine d’exemplaires non encore livrés. Et entraîner des retards de livraisons.

    Les déboires s’accumulent sur Boeing et sur le 737 MAX, cinq ans après les deux accidents mortels qui avaient cloué l’avion au sol pendant 22 mois. Dimanche, un mois après l’incident de la porte arrachée en plein d’un 737 MAX-9 d’Alaska Airlines, Stan Deal, le responsable de la branche d’aviation commerciale du constructeur américain, a fait état d’un nouveau problème : un fournisseur l’a informé d’un problème de non-conformité sur les fuselages de certains 737, qui, sans représenter de danger immédiat pour les avions en vol, devrait nécessiter une intervention sur une cinquantaine d’exemplaires non encore livrés.

    Selon lui, un employé de ce fournisseur, dont l’identité n’a pas été révélée, a signalé à son supérieur hiérarchique que « deux trous pourraient ne pas avoir été percés exactement selon nos spécifications ». Néanmoins, « tous les 737 peuvent continuer à opérer en toute sécurité », a assuré Stan Deal, précisant que le groupe estimait néanmoins devoir « retravailler sur environ cinquante avions non livrés ».

    « Bien que ce problème puisse retarder certaines livraisons du 737 à court terme, il s’agit de notre seule option étant donné notre engagement à livrer des avions parfaits à chaque fois », a-t-il ajouté.

    Selon l’agence Reuters, le problème se situe à nouveau chez le fournisseur américain Spirit AeroSystems. Le défaut a été repéré pour l’heure sur 22 fuselages, soit près de la moitié des 47 appareils inspectés à ce jour-dans la chaîne de production entre Boeing et Spirit. Si de telles notifications entre un avionneur et son fournisseur sont courantes, ce problème intervient dans un contexte de surveillance accrue du 737 MAX.

  • Automobile : Ferrari explose à nouveau les compteurs, avec un bénéfice net record
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/automobile-ferrari-explose-a-nouveau-les-compteurs-avec-un-benefice-net-re

    Année de tous les records pour Ferrari. En 2023, le bénéfice net de la marque au cheval cabré a bondi de 34% à 1,25 milliard d’euros. Le profit record de 939 millions d’euros affiché sur l’ensemble de 2022 a ainsi été battu. Le chiffre d’affaires a augmenté de 17,2% à 5,9 milliards d’euros, conformément aux prévisions. Ces résultats ont été bien accueillis à la Bourse de Milan, où le titre grimpait de 10% à 381 dollars, vers 16h20.

    Au quatrième trimestre, le bénéfice net du constructeur a progressé de 33% à 294 millions d’euros, un résultat supérieur au consensus des analystes de Factset. Dans le détail, le constructeur italien a livré 13.663 bolides dans le monde l’an dernier, en hausse de 3,3%.

    Tu le sens bien, le ruissellement ?

  • Fiscalité du logement : les propriétaires immobiliers dans le viseur de la Cour des Comptes – La Tribune
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/biens-d-equipement-btp-immobilier/fiscalite-du-logement-les-proprietaires-immobiliers-dans-le-viseur-de-la-c

    La Cour des Comptes publie ce lundi un rapport intitulé « Pour une fiscalité du logement plus cohérente ». Les magistrats financiers prêchent notamment pour une réforme « majeure » de l’assiette de la taxe foncière. Décryptage.

    Elles ne décolèrent pas. Après le coup de gueule, le 14 décembre, du président de la Fédération française du bâtiment (FFB) redoutant une chute d’activité de 5,5% en 2024, voire la récession, les fédérations professionnelles de la fabrique urbaine dénoncent un « abandon incompréhensible du gouvernement ». A commencer par la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), pourtant en lien avec le gouvernement pour faire baisser les prix de sortie des logements neufs, comme l’a confié le ministre Vergriete à La Tribune.

    Il n’empêche : le manifeste a été cosigné par le pôle Habitat de la FFB, l’Union sociale pour l’habitat (USH), qui fédère les bailleurs sociaux, la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) qui représente les agents, le constructeur, bailleur et promoteur Procivis, l’Union des syndicats de l’immobilier (Unis), l’Union nationale des notaires employeurs (Unne), l’Union des architectes (Unsa) et l’Union nationale des économistes de la construction (Untec).

    « Blocage des parcours résidentiels, freins à la mobilité professionnelle et à la réindustrialisation, difficulté d’acquérir son logement pour ceux qui souhaitent être propriétaires, réduction de l’offre locative sociale et privée, nombre d’agréments Hlm au plus bas et de demandeurs au plus haut, étudiants qui renoncent à des études faute de logement, complexification de MaPrimeRénov’, ... : telles sont les situations douloureuses que les Français vivent au quotidien », pointent les décideurs économiques.

    La Cour des Comptes pour une une fiscalité « plus cohérente »
    C’est à la lumière de cette situation qu’il faut lire le dernier rapport de la Cour des Comptes intitulé « Pour une fiscalité du logement plus cohérente ». Selon les « Sages » de la rue Cambon, si le logement est « un bien particulier » qui « fait l’objet d’une taxation particulière », il est aussi « confronté aujourd’hui à des défis nouveaux ou centraux qui ne sont pas sans incidence sur les dispositifs fiscaux ».

    « La conjoncture économique actuelle marquée par une hausse des taux d’intérêt et la contraction corrélative des emprunts accentue les difficultés rencontrées par les ménages et le secteur de la construction neuve », relèvent ainsi les magistrats financiers.

    Leur thèse : la fiscalité est « peu préparée aux défis actuels et doit gagner en cohérence pour trouver un meilleur équilibre entre les dispositifs d’incitation et une plus large neutralité ». Elle est même « déconnectée de la valeur économique des biens ».

    Pour une réforme « majeure » de l’assiette de la taxe foncière
    Aussi la Cour des Comptes pousse-t-elle une réforme « majeure » : une révision de l’assiette de la taxe foncière, dont s’acquittent uniquement les propriétaires, pour établir un lien direct avec la valeur de marché ou la valeur vénale des logements.

    « La fiscalité du logement, malgré des dispositifs incitatifs coûteux, rigidifie le marché et n’est pas adaptée aux nouveaux enjeux environnementaux du bâti en France », assène-t-elle encore.
    Les « Sages » de la rue Cambon jugent même les effets sur la solvabilisation des ménages du prêt à taux zéro « incertains ». Et ce alors que la Fédération française du bâtiment vient de plaider pour un redéploiement du PTZ à 40% sur tout le territoire et de revaloriser ses barèmes pour « relancer rapidement le marché, répondre à une demande bien présente, permettre la sortie du parc locatif, mais aussi dégager des ressources budgétaires ».

    Vers une généralisation de la taxe sur les logements vacants ?
    Les mêmes magistrats financiers estiment que la taxe sur les logements vacants (TLV) pourrait être « généralisée » pour limiter l’artificialisation des sols (ZAN). Une piste qui fait écho à celle de l’association des maires de France (AMF) visant à « réorienter certains dispositifs fiscaux pour financer les surcoûts et libérer le foncier ». La liste des communes qui peuvent assujettir les contribuables à la TLV a toutefois déjà été rallongée de 2.000 communes de moins de 50.000 habitants le 27 août dernier par décret paru au Journal officiel.

    A rebours des demandes régulières des acteurs privés, la Cour des Comptes considère dans le même temps que le taux réduit de TVA à 5,5% pour la rénovation énergétique « ne permet pas de répondre aux enjeux de ciblage et d’efficience » et défend un alignement sur le taux intermédiaire de 10% « pourrait être recherché ».

    « La logique globale qui doit motiver toute réforme de la fiscalité du logement est un rééquilibrage vers plus de neutralité », affirme-t-elle.

    Ou une taxation de la détention immobilière ?
    Plus polémique, elle appelle ainsi « à chercher à taxer plus la détention que l’acquisition » et « à envisager une bascule des droits de mutation à titre onéreux vers la taxe foncière », sans perte pour les collectivités locales qui perçoivent ces frais de notaire, dont s’acquittent tous les acheteurs lors d’une vente immobilière.

    Les propriétaires sont décidément dans le viseur des « Sages » de la rue Cambon, puisque ces derniers suggèrent de « remettre en cause » la distinction « historique et unique dans le monde » entre la location vide et la location meublée. Comment ? En supprimant les conditions « favorables » pour les meublés touristiques classés et en « unifiant progressivement » le droit fiscal autour des deux régimes.

    De quoi donner du grain à moudre au gouvernement. Mi-novembre, la Première ministre Elisabeth Borne a officiellement missionné les députées Annaig Le Meur (Finistère, Renaissance) et Marina Ferrari (Savoie, MoDem) sur la fiscalité locative afin de « favoriser les locations de longue durée ».

    Du grain à moudre pour le gouvernement
    Selon nos informations, il s’agit d’examiner les dispositifs fiscaux existants comme l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), la fiscalité de cession et de succession, mais aussi de regarder les avantages fiscaux liés au logement abordable pour les faciliter et les consolider.

    A l’époque, le ministre du Logement confiait à La Tribune vouloir ne pas seulement traiter le cas des meublés touristiques, mais aussi réussir à faire venir plus d’investisseurs particuliers et institutionnels dans le logement comme résidence principale.

    « Nous voulons faire en sorte que les propriétaires, qui détiennent 4-5 logements voire plus, se tournent encore plus vers le locatif de longue durée. C’est donc l’ensemble de la fiscalité locative que ces députées vont étudier et pas uniquement la question de l’abattement fiscal des contribuables qui optent pour le régime fiscal "simplifié" », expliquait, fin novembre, Patrice Vergriete.

    Procéder à une évaluation systématique
    Les conclusions sont attendues pour la mi-mars. En attendant, la Cour des Comptes persiste et signe : il faut mettre en cohérence les dispositifs fiscaux avec la valeur économique des logements. A commencer par borner dans le temps les dépenses fiscales et procéder à leur évaluation systématique.

    De même qu’elle appelle à préférer les aides budgétaires ciblées en substitution aux incitations fiscales. En cela, elle recommande de confirmer la non-reconduction du dispositif Pinel et l’absence de dispositif équivalent de remplacement. Une idée, là encore, qui ne va pas faire plaisir à tous les responsables du secteur.

    • le dossier du CPO (rapport + rapports particuliers)
      Pour une fiscalité du logement plus cohérente | Cour des comptes
      https://www.ccomptes.fr/fr/publications/pour-une-fiscalite-du-logement-plus-coherente

      Le CPO recommande à ce titre de traiter de manière plus homogène la fiscalité du logement, d’une part, en taxant davantage la détention que les transactions via notamment une bascule des DMTO vers la taxe foncière, d’autre part, en corrigeant le traitement fiscal dans le temps des plus-values immobilières afin de tenir compte de l’érosion monétaire et des travaux d’amélioration réalisés par le vendeur et, enfin, en rapprochant puis en unifiant à terme les régimes fiscaux de la location meublée et de la location nue.

  • Une panne informatique géante oblige Toyota à mettre à l’arrêt la quasi-totalité de ses usines japonaises latribune.fr -

    Une panne informatique géante paralyse depuis ce mardi matin la production de 12 des 14 usines du groupe Toyota au Japon. A ce stage, le numéro un mondial de l’automobile ne soupçonne pas une cyberattaque. _


    Au Japon, Toyota est à l’arrêt, ou presque. « Douze usines automobiles (sur 14 NDLR), concernant 25 lignes de production, sont dans l’incapacité de commander des pièces à cause d’une défaillance système » a déclaré à l’AFP une porte-parole du constructeur. « Pour l’instant, nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’une cyberattaque ». Cette panne concerne seulement les usines japonaises du groupe et non ses nombreux sites de production à l’étranger, a aussi précisé ultérieurement Toyota.

    Conséquence, l’action du groupe, qui avait démarré en hausse mardi à la Bourse de Tokyo, est tombée dans le rouge après ces informations. Le titre a clôturé la séance en baisse de 0,2% tandis que l’indice Nikkei a gagné 0,18%.

    Une production mondiale qui a fortement accéléré
    L’an dernier, Toyota avait déjà été obligé de suspendre toute sa production au Japon pendant une journée en raison d’une cyberattaque ayant touché l’un de ses fournisseurs, Kojima Industries.
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    #toyota #juste_à_temps #sécurité #internet #sécurité_informatique

    Source : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/une-panne-informatique-geante-oblige-toyota-a-mettre-a-l-arret-la-quasi-to

    • Panne géante au Royaume-Uni : des vols annulés par milliers et une addition qui s’annonce salée afp - La Tribune

      La panne géante de contrôle aérien touche le Royaume-Uni, et perturbe le retour de milliers de voyageurs après un long week-end férié. Cet incident devrait coûter des dizaines de millions de livres aux compagnies aériennes. En cause, « une donnée inhabituelle » introduite dans le système qui l’aurait fait planter entraînant de multiples retards et annulations de vols.

      C’est la plus importante panne qu’a connue le ciel britannique depuis près d’une décennie, selon ministre des Transports. Ce lundi, une panne du système de contrôle aérien britannique a forcé les agents aériens à rentrer manuellement les plans de vols, entraînant de très nombreux retards et des annulations en chaîne.

      Plus de 1.500 vols au départ ou à l’arrivée du Royaume-Uni, soit plus du quart du total, ont dû être annulés lundi et encore 345 mardi, selon la compagnie spécialisée Cirium. Des dizaines de milliers, voire jusqu’à plusieurs centaines de milliers de personnes, pourraient avoir ainsi vu leur vol annulé. La compagnie britannique Easyjet a annoncé mercredi affréter d’ici la fin de la semaine cinq vols pour faire rentrer au Royaume-Uni des touristes encore bloqués en Espagne, au Portugal, en Tunisie ou en Grèce, précisant que ses opérations sont désormais revenues à la normale.

      La NATS, autorité britannique du contrôle aérien, admettait mardi auprès de l’AFP que plusieurs jours seraient nécessaires pour revenir à la normale et ramener tous les voyageurs chez eux.
      Une « donnée inhabituelle »
      La panne a été causée par « une donnée inhabituelle » introduite dans le système, a indiqué mercredi le directeur général de la NATS Martin Rolfe.
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      100 millions de livres
      Les conséquences vont aussi, et surtout, être financières pour les compagnies aériennes.

      « Nous aurons près de 100 millions de livres (116 millions d’euros) de coûts supplémentaires auxquels les compagnies aériennes auront été confrontées », a assuré ce mercredi à la BBC Willie Walsh.
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      #aéroport #Londres #panne

      Source : https://www.latribune.fr/economie/international/panne-geante-au-royaume-uni-des-vols-annules-par-milliers-et-une-addition-

    • Île-de-France : les hôpitaux de l’AP-HP victimes d’une panne géante Le Figaro
      Cela devient une pandémie

      Une panne technique a touché le logiciel Orbis et le site internet des 38 établissements parisiens, ce mercredi.

      Si l’incident a été résolu en milieu d’après-midi, il a paralysé bon nombre de services des hôpitaux de Paris. Selon les informations de BFMTV, les 38 établissements de l’AP-HP ont subi une panne géante ce mercredi. Plus précisément, l’utilisation d’Orbis, le logiciel permettant l’identification des patients et la prescription des médicaments n’était plus possible. Idem pour le site de l’AP-HP.


      Le personnel n’avait également plus accès à internet et à la messagerie interne. Le logiciel utilisé par le Samu était, quant à lui, disponible. Après la résolution de la panne technique, le réseau est redevenu opérationnel en milieu d’après-midi et les différentes applications ont pu redémarrer.

      Source : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/ile-de-france-les-hopitaux-de-l-ap-hp-victimes-d-une-panne-geante-20230830

  • https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/course-a-l-acces-de-l-electricite-chez-les-industriels-les-demandes-de-rac

    La multiplication des projets d’électrification de procédés industriels et ceux de production d’hydrogène propre, combinés à l’implantation à venir de nouvelles gigafactories conduisent à une explosion des demandes de raccordements au réseau de lignes à haute tension. La règle actuellement en vigueur du « premier arrivé, premier servi », risque d’occasionner de grands embouteillages. La publication d’un décret, très attendue par le gestionnaire du réseau électrique, devrait rebattre les cartes de cette nouvelle concurrence.

    https://justpaste.it/ce0on

  • Prix de l’énergie : les litiges explosent, selon le Médiateur latribune.fr

    La part des litiges liés aux changements de prix de l’énergie a doublé sur un an, de 8% à 16%. Néanmoins, le nombre total de litiges enregistrés, tous sujets confondus, par le médiateur par rapport à 2021 est demeuré stable (30.558 litiges reçus) mais « cette stabilité masque des situations contrastées », insiste-t-il dans un communiqué.

    La crise de l’énergie enflamme les relations entre clients et fournisseurs. Dans son bilan publié ce mardi, le Médiateur de l’énergie constate, sans surprise, que les litiges sur les questions de prix ont doublé en 2022, dans un contexte d’explosion des cours du gaz et de l’électricité, selon un bilan publié ce mardi 30 mai.

    « Les hausses sans précédent des prix de l’énergie ont été souvent répercutées par certains fournisseurs de façon peu transparente, voire incompréhensible ou trompeuse, occasionnant une forte augmentation de ce type de litiges : la part des litiges liés à des changements de prix a doublé par rapport à 2021 (de 8 à 16%) » , pointe-t-il.

    Les mauvais élèves pointés du doigt
    Le Médiateur, qui a pour habitude de pointer publiquement les mauvais élèves, a ainsi dégainé plusieurs « cartons rouges » pour l’occasion à destination d’un certain nombre de fournisseurs : #Ohm_Energie#Gaz_de_Bordeaux , #Mint_Energie , #Mega_Energie et #Wekiwi .
    Quatre  « mauvaises pratiques tarifaires » sont notamment dénoncées chez certains : des prix non connus au moment où l’énergie était consommée dans des offres indexées sur les prix de marché, des contrats qui ne permettent pas de bénéficier du bouclier tarifaire (notamment chez Gaz de Bordeaux), des modifications de contrats en cours,  « sans donner une information loyale et transparente » , et surtout de fortes hausses de prix peu après la souscription d’offres à des prix très attractifs.

    Le nombre total de litiges reste stable
    Néanmoins, le nombre total de litiges enregistrés, tous sujets confondus, par le médiateur par rapport à 2021 est demeuré stable (30.558 litiges reçus) mais « cette stabilité masque des situations contrastées », insiste-t-il dans un communiqué. Contrairement aux litiges sur les prix, les litiges plus classiques ont été moins nombreux l’an dernier à cause de l’amélioration du traitement des plaintes par la plupart des fournisseurs, du déploiement des compteurs communicants ou de l’arrêt provisoire du démarchage.

    « Pour améliorer le fonctionnement du marché, je publierai à la rentrée un guide des recommandations de bonnes pratiques, rédigé en concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur de l’énergie », a assuré le Médiateur Olivier Challan Belval dans le communiqué.

    Des factures en forte hausse
    Les factures d’électricité des ménages dans l’Union européenne ont bondi de 20% sur un an au second semestre 2022, tandis que leurs factures de gaz s’envolaient de 46%, atteignant des niveaux record à cause de la guerre en Ukraine, selon des chiffres d’Eurostat publiés fin avril. Sur la période allant de juillet à décembre 2022, les prix de l’électricité pour les ménages ont atteint en moyenne à travers l’UE 28,4 euros pour 100 kWh, soit un bond de 21% par rapport à la même période de 2021, a indiqué l’office européen des statistiques.

    Une conséquence de la flambée des prix de gros de l’électricité, de facto indexés sur le coût de production de la dernière centrale utilisée pour équilibrer l’offre et la demande, le plus souvent une centrale au gaz. Or, les cours du gaz naturel se sont envolés à mesure que la Russie cessait ses livraisons à l’Europe. Eurostat souligne cependant de fortes disparités entre les pays, ainsi que les impacts divers des mesures de soutien prises par les gouvernements nationaux. La part des taxes dans les prix de l’électricité a ainsi été diminuée quasiment de moitié en Europe.

    Au second semestre, les plus fortes hausses sur un an ont été enregistrées en Roumanie (+112%), République tchèque (+97%), Danemark (+70%), Lituanie (+65%) et Lettonie (+59%). A l’inverse, des augmentations bien plus modérées ont été constatées en Autriche, Allemagne, Pologne et Bulgarie (4 à 5%). La hausse en France s’établit à 9%. Exprimés en euros, les prix moyens de l’électricité pour les ménages ont varié d’environ 11 euros/100 kWh en Hongrie et en Bulgarie, à environ 45 euros en Belgique et 59 euros au Danemark.

    De même, les factures de gaz des ménages de l’UE se sont en moyenne établies à 11,4 euros pour 100 kWh au second semestre 2022, contre 7,8 euros un an plus tôt. Les pays de l’Est, très dépendants du gaz russe, ont été lourdement touchés : les prix du gaz ont plus que triplé en République tchèque, bondi d’environ 160% en Roumanie et en Lettonie, et ils ont doublé en Lituanie comme en Belgique. Seuls deux pays (Croatie et Slovaquie) ont enregistré des hausses inférieures à 20%, selon Eurostat.

    Source : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/les-litiges-lies-au-prix-de-l-energie-explose-selon-le-mediateur-963961.ht

    #ue #union_européenne #énergie #inflation #prix #électricité #france #gaz #politique #économie #europe #edf #capitalisme

  • #Canada : Des pharmaciens versent des millions de dollars pour obtenir des patients Ulysse Bergeron - Le devoir

    Pour mettre la main sur des milliers de clients qui consomment d’onéreux médicaments de spécialité, deux pharmaciens de Laval ont versé des millions de dollars à Innomar, un important gestionnaire de programmes de soutien aux patients (PSP). Financés par des géants de l’industrie pharmaceutique, ces programmes clés en main évoluent en marge des réseaux de santé publics et offrent un service d’accompagnement des patients tout au long de leur thérapie. Cette pratique des pharmaciens pour acquérir cette clientèle lucrative contrevient à leur code de déontologie.


    Daniel Vermette et Marc Chabot sont copropriétaires d’une pharmacie de médicaments de spécialité située sur le boulevard Curé-Labelle, à Laval. M. Vermette détient également une pharmacie, à Québec, avec son autre associé, Jérôme Bergeron.

    En avril 2022, les trois pharmaciens ont plaidé coupable devant l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) pour avoir « obtenu » des patients d’Innomar, un important grossiste en médicaments et gestionnaire de programmes de soutien aux patients (PSP). Cette pratique contrevient au code de déontologie des pharmaciens, qui leur interdit formellement « d’obtenir de la clientèle par l’entremise d’un intermédiaire ».

    Pour leur part, les pharmaciens Vermette et Chabot ont aussi plaidé coupable d’avoir versé en contrepartie à Innomar un pourcentage des revenus générés par la clientèle obtenue. Ils ont « illégalement partagé [leurs] honoraires avec un tiers non-pharmacien », lit-on dans une décision du Conseil de discipline de l’Ordre.

    L’enquête du syndic de l’OPQ s’est échelonnée sur dix ans. Elle a démontré qu’à partir de décembre 2012, en vertu d’une entente, « Innomar dirige les patients inscrits aux différents PSP qu’elle gère vers les deux pharmacies, en échange d’honoraires représentant [environ 2,5 %] du volume brut des ventes des médicaments ».

    Une entente rentable. Entre 12 900 et 17 400 patients participant à un PSP faisaient affaire avec les pharmacies de Laval et de Québec, selon l’enquête de l’OPQ. Les pharmaciens payaient « entre 500 000 $ et 600 000 $ par mois » à une entreprise appartenant à Daniel Vermette lui-même, qui, à son tour, transférait cette somme à Innomar. Plusieurs millions de dollars ont ainsi été payés à Innomar depuis 2012.

    En vertu de cette entente, Innomar envoyait aux pharmacies un courriel sécurisé contenant les informations des patients nouvellement inscrits à ses PSP par des médecins spécialistes : noms, médicaments prescrits et moyens pour les contacter. Et cela, sans le consentement préalable des patients, est-il indiqué dans la décision : « Il revient alors aux pharmacies de Laval ou de Québec de contacter le patient afin d’obtenir ses coordonnées et son consentement pour ensuite exécuter l’ordonnance. »

    Vingt demandes d’enquête provenant soit de pharmaciens communautaires soit de patients insatisfaits d’avoir été contactés et servis par l’une des deux pharmacies pour leurs doses gratuites ont été déposées à l’OPQ au fil des ans. . . . . .

    #santé #médicaments #big_pharma #pharma #industrie_pharmaceutique #médicament #santé_publique #fric #capitalisme

    Source et suite : https://www.ledevoir.com/societe/sante/791057/enquete-des-pharmaciens-versent-des-millions-de-dollars-pour-obtenir-des-p

    • La France n’a plus les moyens de se payer un cancer incurable Florence Pinaud - La Tribune

      Avec des prix dix à vingt fois plus élevés qu’auparavant, les nouveaux anticancéreux soignent peut-être des cancers jusqu’alors incurables, mais ils remettent en question notre politique du médicament. . . . .

      Certains big pharmas annoncent - publiquement ou non - renoncer au marché français pour leurs nouveaux anticancéreux. C’est le cas de Janssen qui en a retiré son Carvykti début avril. La formule d’immunothérapie par cellules CAR-T contre les myélomes multiples (cancer de la moelle osseuse) avait bien été utilisée en France dans le cadre de la procédure dite « d’accès précoce ». Mais lors de l’évaluation des progrès thérapeutiques de médicament (ASMR), la mauvaise note obtenue annonçait au labo qu’il aurait bien du mal à en tirer le prix espéré. Dans la mesure où son Carvykti soigne certains cas incurables avec des résultats parfois exceptionnels, Janssen sait bien que son traitement facturé quelque 500 000 $ aux États-Unis trouvera preneur sur d’autres marchés.

      En France, notre 100 % ou presque remboursé par la Sécu a un prix, celui de la maîtrise des coûts. Le système actuel donne en effet un accès gratuit aux anticancéreux via l’hôpital. Pour le maintenir sans plomber les comptes de l’Assurance maladie, les politiques de santé imposent aux labos des négociations de prix toujours plus longues et complexes faute d’avoir trouvé une autre solution. C’est ainsi que le traitement par immunothérapie Keytruda (Merck MSD), initialement conçu contre le cancer de la vessie, a mis plusieurs années avant d’être accessible chez nous. Son prix revient à 6 000 € par mois de traitement par patient et il est désormais indiqué dans différents autres cancers. . . . . .

      La suite : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/chimie-pharmacie/la-france-n-a-plus-les-moyens-de-se-payer-un-cancer-incurable-962063.html

      #France #Cancer #Sécurité_sociale #anticancéreux

  • Les trusts du pétrole, gavés de milliards de profits, revoient à la baisse leurs objectifs en matière de transition énergétique

    En Europe comme aux Etats-Unis, les majors de l’énergie sont tentées de ralentir leurs investissements dans les renouvelables. Celles-ci présentent des niveaux de rentabilité en progression, mais encore loin des projets pétroliers.

    Les investissements dans les renouvelables de BP par exemple :

    le pétrolier britannique a annoncé qu’il baissait ses investissements dans les renouvelables à 5 milliards de dollars par an d’ici à 2030, contre 6 milliards précédemment. Ramené au total de ses investissements, cela ne représente plus que 28 %, contre 37 % dans son premier plan. Et ses émissions de carbone ne devraient baisser que de 20 à 30 % d’ici à 2030, contre 35 % prévus auparavant.

    Une volonté farouche de goinfrer de milliards les actionnaires grâce à ce qui reste d’énergie fossile se confirme donc :

    « Les engagements demeurent, la volonté d’être neutre en carbone à l’horizon 2050 est toujours là, note Ahmed Ben Salem, analyste chez Oddo. Mais tous ont légèrement déplacé le curseur, Il s’agit surtout d’une volonté de profiter du rebond du prix du pétrole et d’augmenter la rentabilité, après des années difficiles, liées au Covid. »

    Bref : réclamant des comptes aux pétroliers et un maintien de leurs marges, la pression des parasites (les « actionnaires ») reste si forte que les pétroliers privilégient encore les énergies fossiles & sous-investissent dans les renouvelables.

    Il en resterait toutefois encore pour espérer du capitalisme une transition écologique digne de ce nom. Un phénomène étrange, celui-là.

    • Pétrole et gaz : les investissements dans le offshore au plus haut depuis dix ans
      https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/petrole-et-gaz-les-investissements-dans-le-offshore-au-plus-haut-depuis-di

      Concilier la réduction des émissions de gaz à effet de serre face au dérèglement climatique, tout en préservant le développement économique, notamment dans les pays émergents et en développement, relève d’un exercice de patience, en se heurtant aux réalités du terrain.

      Ainsi, le secteur du gaz et du pétrole a encore de beaux jours devant lui. En 2023, nous consommerons davantage de pétrole brut que les années précédentes, avec 102 millions de barils par jour (mb/j) et nous brûlerons de plus en plus de gaz, en passant d’un peu plus de 4.000 milliards de m3 en 2021 à presque 4.400 milliards de m3 en 2025, selon l’AIE et l’Opep.
      L’investissement offshore devient majoritaire

      Les hydrocarbures étant des ressources non renouvelables, il faut continuellement financer la prospection et l’exploitation de nouveaux gisements. Cette année, les investissements dans les nouveaux projets du secteur seront d’abord captés dans le offshore, qui voit sa part passer à 68% contre 40% durant la période 2015-2018, selon les estimations du cabinet d’études spécialisé dans le secteur de l’énergie, Rystad Energy. A l’époque, les prix avaient chuté jusqu’à 30 dollars du baril, réduisant l’incitation à l’investissement. En revanche, depuis la mi-2021, les prix du baril de Brent ne sont pas descendus sous la barre des 70 dollars. Après avoir franchi la barre des 100 milliards de dollars d’investissement en 2022, Rystad Energy a calculé que cela devrait être le cas en 2023 et 2024, pour un montant cumulé de 214 milliards de dollars.

      Dans le détail, ce niveau de Capex (dépenses d’investissement) dans le offshore présente plusieurs particularités. D’abord, il est concentré géographiquement, notamment au Proche Orient. A eux seuls, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar prévoient de consacrer 33 milliards de dollars en 2023 et jusqu’à 41 milliards de dollars en 2025 à l’exploitation offshore. Alors que ces pays ont les coûts d’extraction de pétrole onshore parmi les plus faibles du monde, pour la première fois, le financement de l’activité en amont (découverte et production) dans le offshore sera supérieure au onshore. Ainsi, Aramco, la compagnie publique pétrolière saoudienne, a annoncé ce mois-ci qu’elle allait augmenter sa production sur ses sites offshore de Marjan et de Berri dans le Golfe Persique, en ajoutant des capacités de production de respectivement 300.000 barils par jour (b/j) et 250.000 b/j d’ici à 2025. De même, sur son site offshore de Zuluf, la compagnie vise à extraire 600.000 b/j d’ici à 2026.
      La Norvège championne du climat et de la production d’hydorcarbures

      L’Europe n’est pas en reste, d’autant plus depuis l’arrêt des livraisons russes qui a poussé tout le Vieux à chercher des alternatives. Ce qui explique que deux pays européens, le Royaume-Uni et la Norvège, investissent dans la future production offshore en mer du Nord, en augmentant leurs montants cette année par rapport à 2022 de respectivement de 30% et 22% pour les porter à 7 milliards de dollars et 31,4 milliards de dollars, selon Rystad Energy.

      La Norvège, qui est désormais le premier pays fournisseur de gaz de l’Europe, va exploiter le nouveau gisement Irpa, situé en eaux profondes (1.350 mètres) dans la mer de Norvège. Il recèle des réserves récupérables estimées à environ 20 milliards de m3, par la compagnie norvégienne Equinor qui, avec ses partenaires, va investir 1,4 milliard d’euros. La mise en exploitation est prévue à compter de la fin 2026 pour une fin établie à 2039.

      Le pays nordique se veut exemplaire en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Le gouvernement avait annoncé en novembre relever ses ambitions climatique en portant à « au moins 55% » son objectif de réduction de ses émissions d’ici à 2030, tout en excluant dans le même temps de démanteler son secteur pétrolier, prépondérant pour l’économie nationale, se justifiant par la nécessité de réduire progressivement ce secteur au fur et à mesure que celui des énergies renouvelables grossira.

      De l’autre côté de l’Atlantique, en Amérique du sud, le Brésil va investir cette année 23 milliards de dollars, et le Guyana 7 milliards de dollars, où Exxon prévoit d’investir 10 milliards de dollars. Quant à l’Amérique du nord, 17,7 milliards seront investis aux Etats-Unis et 7,3 milliards de dollars au Mexique, indique le cabinet d’études.

      Par ailleurs, les entreprises spécialisées dans les services au secteur pétrolier et gaz, vont bénéficier de ces dépenses dans les plates-formes offshore, les navires, les équipements spécifiques comme les unités flottantes de production, de stockage et de déchargement qui devraient grossir de 16% sur 2023-2024, soit une hausse de 21 milliards de dollars en glissement annuel.
      Moins émettrices de CO2

      Evidemment, ces développements ne sont pas de nature à favoriser la décarbonation de l’économie, les émissions de la combustion des hydrocarbures faisant partie des facteurs qui ont alimenté le réchauffement climatique. Néanmoins, selon le cabinet Rystad Energy, l’extraction offshore est moins émettrice de gaz à effet de serre (GES) que la production onshore. En moyenne, l’empreinte carbone est de 17 kg par baril équivalent pétrole dans le offshore segment, contre 18 à 19 kg en prenant toutes les entreprises productrices. Or, l’empreinte carbone est devenue dans tous les secteurs un critère pour les investisseurs.

      Il n’est pas sûr pour autant que cela rassure les militants pro-climats, mais cela permet au moins de limiter les émissions. Ils pourront toutefois relativiser. Les investissements dans les technologies « vertes » ont atteint 1.300 milliards de dollars en 2022, en hausse de 19% par rapport à 2021 et de 50% par rapport à 2019.

  • Sûreté nucléaire : le gouvernement se donne 15 mois pour fusionner l’ASN et l’IRSN
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/surete-nucleaire-le-gouvernement-se-donne-15-mois-pour-fusionner-l-asn-et-

    Malgré les inquiétudes des syndicats de l’IRSN, le bras technique du gendarme du nucléaire, le gouvernement va déposer dans les prochains jours un amendement au projet de loi d’accélération du nucléaire pour donner le coup d’envoi d’une vaste réforme de la sûreté nucléaire. Le ministère de la Transition énergétique assure que trois grands principes, actuellement en vigueur, seront maintenus.

    Le gouvernement sort de son silence. Après l’annonce surprise d’une vaste réforme de la sûreté nucléaire, dévoilée le 8 février dernier par voie de communiqué, le ministère de la Transition énergétique n’avait pas pris la parole malgré les nombreuses inquiétudes et interrogations nées de sa volonté de dissoudre l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) pour le fondre en grande partie au sein de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

    Objectif affiché de cette réforme : « Conforter l’indépendance et les moyens de l’Autorité de sûreté nucléaire » et « fluidifier les processus d’examen » pour « se mettre dans une organisation qui est optimale dans le cadre de la relance nucléaire ».

    Aujourd’hui, le système français repose sur une approche duale pour assurer la sûreté de ses installations nucléaires. L’IRSN, qui emploie quelque 1.700 salariés, réalise une expertise technique relative à une demande de l’exploitant (EDF). Son avis technique est ensuite publié et transmis au gendarme du nucléaire, qui emploie aujourd’hui environ 500 personnes. L’ASN prend alors sa décision vis-à-vis de l’exploitant au regard de cet avis technique mais prend aussi en compte des enjeux politiques, financiers, industriels et nationaux.

    Surprise et inquiétudes des syndicats
    La réforme voulue par le gouvernement doit donc se traduire par le basculement d’une grande partie des équipes de l’IRSN vers celles de l’ASN. Tandis que d’autres salariés seront vraisemblablement intégrés au CEA et au DSND, l’équivalent de l’ASN dans le monde militaire.

    Abasourdis par cette annonce, les délégués syndicaux de l’IRSN, vigie et expert du risque radiologique, ont partagé leurs craintes auprès d’Agnès Pannier-Runacher le 17 février dernier. Ils redoutent une perte d’indépendance et de transparence, mais aussi que les équipes d’experts soient séparées des équipes de recherche.

    Près de 600 salariés ont ainsi manifesté contre ce projet de réforme, près de Marseille et à Paris, le 20 février dernier. L’intersyndicale réclamaient notamment la réalisation d’un diagnostic en profondeur du système en vigueur. Ils reconnaissaient qu’il pouvait être « perfectible », mais demandaient à ce que cette réforme ne soit pas faite dans la précipitation.

    « Ce n’est pas du tout une réforme budgétaire »
    Ils n’ont visiblement pas été entièrement entendus. Le gouvernement a confirmé ce jeudi qu’un amendement au projet de loi d’accélération du nucléaire, qui doit arriver à l’Assemblée nationale le 13 mars, sera déposé dans les prochains jours.

    « Cet amendement élargit les missions de l’ASN et il garantit le maintien des conditions de travail, de rémunération et de statut des personnes qui seraient transférées à l’ASN », explique le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher. Toutefois, « il n’arbitrera pas précisément de la répartition », a-t-on ajouté.

    Quatre groupes de travail vont être lancés sur les périmètres et les conditions des transferts, les sujets budgétaires et financiers et les évolutions réglementaires à prévoir. Les dirigeants de l’ASN et de l’IRSN devront remettre leurs conclusions au mois de juin. Cette échéance coïncide avec le projet de loi de finance 2024, qui permettra d’accroître les moyens pour avoir « une autorité de sûreté la mieux dotée possible. » « Ce n’est pas du tout une réforme budgétaire, au contraire », assure-t-on au ministère de la Transition énergétique. Le temps de mise en œuvre est, lui, estimé à un an. Au total, « la réforme va prendre de l’ordre de 15 mois », avance le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher.

    La recherche et l’expertise maintenues ensemble
    « Cette décision ne s’inscrit pas du tout dans une critique du système actuel et encore moins du travail de l’IRSN qui est reconnu », affirme l’entourage de la ministre de la Transition énergétique. Le gouvernement explique aspirer à une « grosse autorité de sûreté dotée de plusieurs milliers de salariés, avec moins de coûts de coordination et des décisions plus rapides ». « Les experts présenteront directement leur avis au collège, il n’y aura plus de temps d’appropriation de l’avis de l’expertise », illustre-t-on.

    En réponse aux inquiétudes des syndicats, le ministère affirme que trois grands principes seront respectés : « Les compétences en matière de recherche et d’expertise en sûreté nucléaire seront maintenues ensemble au sein de la future autorité de sûreté nucléaire ». Se pose toutefois la question du devenir des salariés de l’IRSN en charge de la sécurité nucléaire, qui ne fait pas partie du périmètre de l’autorité de sûreté. Ensuite, « les rôles doivent être bien définis et séparés avec, d’un côté, le contrôle et l’expertise et, de l’autre côté, le collège. »

    « Une très bonne initiative » pour certains
    Enfin, le principe de publicité sera maintenu. « La publicité des avis d’expertise sera évidemment préservée pour que le public n’ait pas moins d’informations à sa disposition qu’aujourd’hui », indique le ministère. Dans l’organisation actuelle, si un avis technique de l’IRSN diverge d’une décision prise par l’ASN, le public peut s’en rendre compte en consultant en ligne les avis différents des deux organismes.

    Pour l’heure, l’intersyndicale n’a pas souhaité commenter cette feuille de route. Si l’annonce de cette réforme a surpris beaucoup d’experts de la filière, d’autres s’en réjouissent. « La réforme de l’IRSN est une très bonne initiative », commente une personnalité du secteur. Plusieurs start-up développant des réacteurs innovants voient, elles aussi, d’un bon œil ce projet de réforme.

    • élisier mon successeur, je lui prépare le taf. on vient de voir que sur la potabilité de l’eau, il suffisait de modifier les seuils pour régler les problèmes
      le projet d’ajouter des micro centrales à celles qui sont déglinguées et à celles qui fonctionnent pas (EPR) nécessite de simplifier le « contrôle » et la régulation, non ?
      l’écologie capitaliste a de ces tours...

      #nucléaire #foutagedegueulintégral

    • https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/rupture-majeure-confusion-des-genres-la-reforme-de-la-surete-nucleaire

      « La sureté nucléaire se nourrit de la confrontation entre l’expertise, la recherche, l’autorité de sureté nucléaire. […] Elle se fonde et se nourrit de la recherche. Et aujourd’hui, si la recherche devait partir au CEA, ça me paraîtrait quelque chose d’extrêmement grave. Car on serait dans une sorte de confusion des genres. Car l’autorité de sureté a aussi autorité sur les installations du CEA. Or comment juger de la sureté d’une nouvelle installation, si la recherche sur laquelle s’appuiera son expertise, est faite au CEA ? Ça me paraît être une confusion des genres, qui est fortement préjudiciable à l’organisation même de la sureté », met en garde Claude Birraux, craignant que l’ASN se retrouve « juge et partie ».

  • Lithium : EDF et Eramet envisagent d’extraire 10.000 tonnes par an en Alsace
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/industrie-lourde/lithium-edf-et-eramet-envisagent-d-extraire-10-000-tonnes-par-an-en-alsace

    Le groupe minier français Eramet et Électricité de Strasbourg ont signé un protocole d’accord exclusif pour étudier le développement en Alsace d’une production de lithium de source géothermale. 10.000 tonnes de production annuelle sont envisagées, ce qui permettrait de fournir 250.000 batteries de véhicules électriques par an. L’exploitation pourrait démarrer avant la fin de la décennie.

    [...]

    La production et les réserves de lithium aujourd’hui se concentrent surtout en Australie, en Chine et en Amérique du Sud. Ce métal est surnommé « le pétrole du 21e siècle » tant il est un élément clé dans la fabrication des batteries des voitures électriques, censées être les seuls véhicules neufs à pouvoir être vendus dans l’Union européenne à partir de 2035. La demande est donc vouée à augmenter à l’avenir.

    [...]

    Outre la production, c’est aussi la transformation du lithium qu’il faut pouvoir assurer. La multinationale Ensorcia a justement annoncé la semaine dernière la création d’une filiale pour construire en Europe une usine de production d’hydroxyde de lithium destiné aux batteries de voitures électriques, un projet pour lequel la France est « pressentie ». Si plusieurs sites en Europe sont à l’étude, « la France se situe en tête de liste », selon le groupe, dont l’investissement permettrait la création de plus de 100 emplois directs. L’usine lancerait ses opérations en 2025 avec une capacité installée de 20.000 tonnes par an pour produire, à terme, plus de 40.000 tonnes.

    Comment l’on renforce la dépendance structurelle à l’énergie nucléaire pour en faire une obligation, chantage à l’emploi, en paquet cadeau.

    #lithium #nucléaire

  • Électricité : le tarif réglementé d’EDF va bondir de 108% en février, mais la hausse sera limitée à 15%
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/electricite-le-tarif-reglemente-d-edf-va-bondir-de-108-en-fevrier-mais-la-

    Le TRVE, ce fameux tarif « bleu » d’EDF encadré par les pouvoirs publics, connaîtra une hausse impressionnante de 108% hors taxes (99% TTC) dès le 1er février, a fait savoir le régulateur. Même si, pour l’instant, les ménages ne le ressentiront presque pas dans leurs factures, puisque le bouclier tarifaire de l’Etat limitera l’augmentation à +15% TTC, le rattrapage à venir promet d’être douloureux. Cela s’explique notamment par la construction de ce TRVE, auquel les concurrents d’EDF, qui ne produisent pas toujours d’électricité, doivent pouvoir s’ajuster en permanence.

    https://justpaste.it/culpo

    #EDF #ARENH #marché_de_l'électricité #TRVE

  • https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/electricite-et-gaz-les-dessous-de-la-spectaculaire-chute-des-prix-de-l-ene

    ❝C’est à n’y rien comprendre : après une année de volatilité extrême sur les marchés du gaz et de l’électricité en Europe, 2023 s’ouvre par une accalmie significative, entre chute des prix et confiance des acteurs de marchés. Le mois de janvier apparaissait pourtant, jusqu’alors, comme une période à haut risque. Mais des températures anormalement douces et une baisse de la consommation ont déjoué les pronostics les plus sombres. Néanmoins, le retour à la normale n’est pas pour tout de suite, et le Vieux continent reste loin de se trouver à l’abri d’une nouvelle flambée. Explications.
    Marine Godelier
    02 Jan 2023, 18:41

    https://justpaste.it/5007p

    #marchés_de_l'énergie #privatisations #Concurrence_libre_et_non_faussée (mon cul)
    #idéologie (d’écoles de commerce)

  • Nouveau succès de Navantia en Arabie Saoudite : l’énorme claque pour la France et Naval Group – La Tribune
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/nouvau-succes-de-navantia-en-arabie-saoudite-l-enorme-claque-pour-la-franc


    _Cet accord entre Ryad et Navantia est le fruit de l’enracinement espagnol en Arabie Saoudite. Photo d’illustration : essais en mer de la corvette « Al-Jubail » construite par le constructeur naval espagnol Navantia. (Crédits : Navantia)-

    Le gouvernement saoudien va confier à Navantia et à un chantier naval saoudien la conception et la construction de cinq navires de combat multi-missions pour la Marine royale saoudienne.

    C’est une défaite commerciale majeure pour la France et Naval Group. En quatre ans, le chantier naval espagnol Navantia a réussi à sortir d’Arabie Saoudite le groupe naval français, qui était pourtant bien installé (trop ?) depuis les contrats Sawari 1 et 2. En quatre ans, Navantia va effacer 40 ans de présence française dans la marine saoudienne. Et le pire, c’est que personne ne semble avoir rien vu venir en France, selon nos informations : ni l’industriel, qui a nommé à Ryad un nouveau délégué local ne maîtrisant pas l’anglais, ni l’ambassade française, ni les services de renseignements. C’est une rengaine déjà entendue mais c’est surtout un échec sur toute la ligne des Français.

    Succès de Navantia
    Le gouvernement saoudien va confier à Navantia et à un chantier naval saoudien la conception et la construction de cinq navires de combat multi-missions pour la Marine royale saoudienne, conformément à un accord signé mercredi à Riyad en présence du ministre de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme, Reyes Maroto et le ministre saoudien de la Défense, Son Altesse Royale le Prince Khalid Bin Salman Bin Abdulaziz Al-Saud. Il n’y a pas eu d’appel d’offres pour la fourniture de ces cinq navires mais du gré à gré. C’est le signe d’une entente à tous les niveaux entre les deux pays.

    Le vice-ministre saoudien de la Défense, le Dr Khaled bin Hussein Al-Bayari, le gouverneur de l’Autorité générale des industries militaires (GAMI), Ahmad Al-Ohali, et le président de Navantia, Ricardo Domínguez, ont signé un protocole d’accord (MoU), qui se traduira par un contrat en 2023. Il s’agira alors de la deuxième commande de l’Arabie saoudite à Navantia, qui construit actuellement cinq corvettes pour la Marine royale saoudienne dans la baie de Cadix. Le 4 décembre, la livraison de la troisième Hail aura lieu au chantier naval de San Fernando, tandis que les quatrième et cinquième seront livrés en Arabie Saoudite.

    Pourquoi ce succès
    Cet accord est le fruit de l’enracinement espagnol en Arabie Saoudite. Après le contrat signé en 2018, Navantia a infiltré intelligemment l’écosystème institutionnel saoudien, notamment l’ancien directeur général du groupe espagnol Esteban Garcia Vilasánchez, qui dirige Sami Sea, la direction navale de la SAMI. C’est également le cas de l’ancien directeur commercial de Navantia, Gonzalo Mateo-Guerrero, qui dirige maintenant les opérations du groupe SAMI. Navantia a également créé une société commune avec la Sami pour développer le système de combat Hazem, dérivé du Catiz espagnol). Ce qui n’est pas le cas de Naval Group et de la France, qui subit là une très grave défaite en Arabie Saoudite.

    Pour Naval Group, c’était le prospect le plus important dans les bâtiments de surface. Alors que la prochain loi de programmation militaire (LPM) pourrait étaler la production des frégates FDI, le site de Lorient pourrait rapidement avoir des problèmes de charge. L’arrivée ce jeudi de Marie-Laure Bourgeois à la tête des équipes commerciales (France et export) doit redynamiser toute la politique commerciale de Naval Group au regard de sa longue expérience à l’international chez Thales. Mais elle arrive dans un groupe dévasté sur le plan commercial. Il y a du boulot, beaucoup de boulot...

  • Eoliennes : Shell abandonne son projet au large de Belle-Ile | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/eoliennes-shell-abandonne-son-projet-au-large-de-belle-ile-1878950

    Ce projet d’un montant de 300 millions d’euros mené par le consortium qui rassemble Shell, la CDC et le chinois CGN devait préfigurer la filière d’avenir aux côtés des fermes pilotes en construction en Méditerranée. La hausse des coûts, la crise de l’énergie et les difficultés des fournisseurs ont eu raison du modèle économique du projet.

    Si l’éolien en mer est promis à un bel avenir au large des côtes françaises, les débuts sont difficiles. En atteste la décision récente du pétrolier Shell et de ses partenaires la Caisse des dépôts et le chinois CGN vis-à-vis du projet de ferme pilote qui devait voir le jour au large des iles de Groix et Belle-île-en-mer (Bretagne).
    Selon nos informations, après plusieurs années de développement, le consortium a décidé de jeter l’éponge. Lauréat de l’appel d’offres lancé par l’Etat en 2016 pour déployer l’une des quatre fermes éoliennes pilotes (les trois autres sont situées en Méditerranée), ce projet à 300 millions d’euros visait la construction de trois éoliennes flottantes en 2022 afin d’éprouver les technologies, procédures et autres infrastructures nécessaires au lancement de la filière en France.

    Peut-être que la suite de l’article, sous #paywall, le précise, mais Shell est l’un des dix « lauréats » admis à déposer un projet. Il en reste donc neuf en lice. Pour le moment ?…

    • rectification, ce n’est pas du projet Bretagne Sud dont Shell se retire, c’est du projet pilote ex-Groix-Belle-Île, ex-EOLFI

      Le projet de ferme pilote d’éoliennes flottantes au large de Belle-Ile abandonné - Économie - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/economie/le-projet-de-ferme-pilote-d-eoliennes-flottantes-au-large-de-belle-ile-

      Une ferme pilote d’éoliennes flottantes devait voir le jour au large de Belle-Ile, mais Shell, qui menait ce projet, a décidé de jeter l’éponge.

      Un consortium composé de Shell, la Caisse des dépôts et le Chinois CGN projetait d’installer au large de Belle-Ile un site pilote d’éoliennes flottantes. Mais le pétrolier a décidé d’abandonner ce projet de 300 millions d’euros en raison de la hausse des coûts et de difficultés liées aux fournisseurs, selon une information des Échos.

      Cette ferme pilote devait permettre de tester trois éoliennes flottantes, technologie vue comme l’avenir de l’éolien en mer car permettant d’installer des parcs plus en profondeur, donc notamment plus loin des côtes, que les éoliennes rivées dans le plancher marin.

      General Electric et Naval Group se retirent
      Le projet morbihannais s’est en effet heurté à deux écueils : le retrait du turbinier General Electric, qui devait fournir les éoliennes de 6 mégawatts (MW) mais s’est recentré sur la fabrication d’équipements aujourd’hui plus puissants, puis du fabricant de flotteurs Naval Group, qui a cédé son activité éolien flottant. Combiné à la hausse des coûts généralisée et à la crise de l’énergie, cela ne permettait plus de construire un modèle économique soutenable.

      Shell avait repris le projet en 2019 en rachetant la société Eolfi, ex-filiale de Veolia et pionnier de l’éolien flottant. Trois autres fermes pilotes flottantes sont annoncées en France, toutes en Méditerranée.

      du coup, pas de retour d’expérience du projet pilote pour celui de Bretagne Sud

    • Coup dur pour l’éolien en mer : Shell abandonne son projet au large de Belle-Île-en-Mer – La Tribune
      https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/coup-dur-pour-l-eolien-en-mer-shell-abandonne-son-projet-au-large-de-belle

      Deux mois après l’inauguration par le président Macron du premier parc français d’éoliennes en mer au large de Saint-Nazaire au cours de laquelle le chef de l’Etat avait manifesté la volonté d’accélérer le développement de l’éolien en mer tricolore, Shell qui, avec deux partenaires, devait installer un site pilote d’éoliennes flottantes au large de Belle-Île-en-Mer, a décidé d’abandonner.

      Le parc d’éoliennes flottantes qui devait émerger au large de Belle-Ile-en-Mer, ne verra finalement pas le jour. Deux mois après l’inauguration par le président Macron du premier parc français d’éoliennes en mer au large de Saint-Nazaire, le groupe pétrolier Shell, en partenariat avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et le chinois CGN, ont décidé d’abandonner leur projet de site pilote d’éoliennes flottantes, selon nos informations confirmant celles des Echos, Les raisons invoquées : une hausse des coûts et des difficultés liées aux fournisseurs.

      Ce projet de 300 millions devait permettre de tester trois éoliennes flottantes, une technologie vue comme l’avenir de l’éolien en mer, car elle permet d’installer des parcs plus en profondeur, notamment plus loin des côtes que les éoliennes rivées dans le plancher marin. Shell avait repris ce projet en 2019 en rachetant la société Eolfi, ex-filiale de Veolia et pionnier de l’éolien flottant.

      Mais deux déconvenues ont eu raison de ce parc. D’une part, le turbinier General Electric, qui devait fournir les éoliennes de 6 mégawatts (MW), s’est détourné du projet, se recentrant sur la fabrication d’équipements aujourd’hui plus puissants. Autre obstacle : le fabricant de flotteurs Naval Group, qui devait participer également au projet, a cédé son activité éolien flottant. Combiné à la hausse des coûts généralisée et à la crise de l’énergie, cela ne permettait plus de construire un modèle économique soutenable.

      De quoi ralentir les ambitions de la France qui compte sur la technologie flottante pour pouvoir répondre à ses ambitions : quelque 40 gigawatts (environ 50 parcs) d’ici 2050. Lors de l’inauguration du parc éolien de Saint-Nazaire fin septembre, le président de la République avait dit vouloir aller « deux fois plus vite » sur la mise en service de projets d’énergie renouvelable. « Le tout ENR (énergies renouvelables, ndlr) ne marche pas, le tout nucléaire ne marche pas », avait justifié Emmanuel Macron, souhaitant accélérer en même temps sur le nucléaire face aux besoins en électricité du pays qui vont augmenter de 40% d’ici 2050.

      Parc pilote d’éoliennes flottantes en Méditerranée
      Si le site breton d’éoliennes flottantes ne verra pas le jour, un autre est cependant bien engagé en Méditerranée. Trois flotteurs, destinés à accueillir un parc pilote d’éoliennes flottantes au large de Port-Saint-Louis-du-Rhône (Bouches-du-Rhône), à l’horizon 2023, ont été dévoilés lundi. Une fois ces flotteurs mis à l’eau débutera la phase d’assemblage, puis l’installation sur le site, à 17 km au large, prévue l’été prochain, selon EDF Renouvelables, porteur du projet.

      Ces flotteurs, construits sur le site d’Eiffage Métal, à Fos-sur-Mer, seront reliés à 100 mètres de profondeur par des lignes tendues, plus stables que les ancrages caténaires utilisés jusqu’à présent dans l’éolien flottant, a détaillé Stéphanie St-Hill, directrice commerciale énergies renouvelables pour la société SBM Offshore. Cela permettra en outre d’avoir une empreinte au sol très réduite pour ce projet, dont les impacts sur la faune marine et les oiseaux ont été anticipés comme limités et seront suivis, a assuré Philippe Veyan, directeur de l’action territoriale et des autorisations chez EDF Renouvelables.

      Les trois éoliennes devraient produire 25 MW dans cette zone industrialo-portuaire balayée par le mistral et la tramontane, soit de quoi fournir en électricité l’équivalent d’une ville de 45.000 habitants. Financé en partie par des fonds publics, ce projet à 300 millions d’euros, est voué à rester pilote afin de tester les flotteurs et les impacts notamment environnementaux pour affiner les appels d’offres commerciaux à venir, notamment en France. En Méditerranée française, on attend dans l’immédiat trois fermes pilotes : outre Provence Grand Large, le projet EolMed au large de Gruissan (Aude) et les éoliennes du golfe du Lion.

  • La Pologne bascule dans le nucléaire et choisit l’américain Westinghouse plutôt qu’EDF pour la construction – La Tribune
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/la-pologne-bascule-dans-le-nucleaire-et-choisit-l-americain-westinghouse-p

    La Pologne a choisi le groupe américain Westinghouse pour construire sa première centrale nucléaire, face aux offres concurrentes du français EDF et du sud-coréen KHNP, a annoncé vendredi le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.

    Pays où le charbon est roi, la Pologne bascule elle aussi dans le nucléaire. Et si cette décision constitue une bonne chose pour la lutte contre le réchauffement climatique, la décision va néanmoins faire grincer des dents en Europe, en France notamment. Car Varsovie a choisi le groupe américain Westinghouse pour construire sa première centrale nucléaire en 2033, et non EDF qui était candidat pour ce contrat auquel prétendait également le groupe sud-coréen KHNP. Le groupe américain a été choisi « pour la première partie du projet nucléaire polonais d’un montant de 40 milliards de dollars », a annoncé la secrétaire américaine à l’Energie, Jennifer Granholm.
    […]
    Une décision qui ne surprend guère au regard des liens étroits entre Varsovie et Washington et des décisions déjà prises par la Pologne dans le passé dans d’autres secteurs stratégiques comme la défense et l’aéronautique. De quoi renforcer les critiques en Europe à l’encontre de la Pologne qui ne joue pas la carte européenne alors qu’elle a bénéficié depuis son entrée dans l’Union européenne en 2004 d’aides colossales de Bruxelles pour assurer son développement.

    Pour autant, la Pologne a toujours privilégié les Etats-Unis car elle est convaincue que Washington sera plus prompt à l’aider que l’Europe en cas d’attaque de la Russie. Un sentiment qui s’est renforcé avec la guerre en Ukraine. Fin mars, un mois après le début de la guerre, lors de la visite de Joe Biden en Pologne, le président polonais Donald Tusk, avait annoncé des accords de défense avec les Etats-Unis et avait ouvertement déclaré que le nucléaire civil passerait par un partenariat avec Washington.

  • Renault : le géant du pétrole saoudien Aramco et le groupe chinois Geely pourrait entrer dans le capital
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/renault-quand-le-geant-du-petrole-saoudien-pourrait-entrer-dans-le-capital

    Le géant pétrolier saoudien Saudi Aramco et le constructeur automobile chinois Geely sont en pourparlers avec Renault en vue d’une possible entrée au capital de la future entité de moteurs thermiques du constructeur automobile français qui projette de séparer en deux entités séparées les activités de moteurs thermiques et hybrides d’une part et les activités électriques de l’autre.

  • Comment des fournisseurs d’électricité alternatifs s’en mettent plein les poches, et pourquoi la presse à leurs ordres ne communique que sur l’Apocalypse des coupures électriques ?

    Grâce à L’ARENH, Accès régulé à l’électricité nucléaire historique, EDF doit vendre à ses concurrents (en fonction de leurs nombres de clients de l’électricité à prix coûtant en fonction de la consommation de ses clients au prix de 46 euros seulement le MWh.
    La quantité affectée à chaque fournisseurs d’électricité alternatifs est calculée en été.

    Pour l’été, ces fournisseurs d’électricité alternatifs proposent des tarifs cassés attractifs en apparence.

    Quand la fin de l’été arrive, les fournisseurs d’électricité alternatifs augmentent leurs tarifs, soit disant à cause de la hausse des cours, et conseillent à leurs clients de rejoindre un autre fournisseur. Exemple, cité Ohm Energie.

    Les clients partent, les fournisseurs d’électricité alternatifs peuvent donc vendre leurs droits à l’électricité d’EDF à prix coutant (46 euros seulement le MWh) sur le marché.
    Pas mal la culbute.
    Les oligarques français s’enrichissent fabuleusement gràce à cette entourloupe, #EnMarche.

    En ce moment, le prix de gros de l’électricité en France dépasse 1 000 euros le mégawattheure, contre 85 euros il y a un an. Source : https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/08/26/le-prix-de-gros-de-l-electricite-en-france-depasse-1-000-euros-le-megawatthe

    Source de l’information La Tribune : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/la-debacle-des-fournisseurs-d-energie-met-en-lumiere-la-defaillance-de-l-o

    Il va sans dire que les médias aux ordres des bénéficiaires ne titrent que sur les pénuries possibles, afin de ne pas aborder le fond du sujet.

    #spéculation #bénéfices #marges #oligarques #électricité #énergie #nucléaire #france #edf #économie #privatisation #electricité #linky

    • Il va sans dire que la plupart des clients des fournisseurs d’électricité alternatifs qui augmentent leurs prix pour l’hiver, reviennent probablement chez EDF et au TRV, tarif réglementé de vente, ce qui force EDF à acheter de quoi fournir ceux ci sur le marché au prix fort, à la bourse à des prix pharamineux.

      A souligner : Avec ses quelque 40.000 abonnés particuliers, Plüm Energie maintient de son côté ouverte la souscription à son offre indexée au TRV, contre vents et marées, ce qui prouve que les augmentations de tarif des autres fournisseurs d’électricité alternatifs sont une arnaque.

  • Hausse des prix : voici les entreprises qui profitent de la #Guerre
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/hausse-des-prix-voici-les-entreprises-qui-profitent-de-la-guerre-tkkjXOvIQ

    Au programme de ce nouveau numéro de L’instant Eco : Deux textes : un premier a été adopté le 22 juillet, c’est le projet de loi « portant les mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat » par 341 voix contre 116 (de l’extrême droite jusqu’au…

    #Économie #Inflation #Macron

  • Électricité et gaz : Bruno Le Maire confirme la piste d’augmentations de prix « pour ceux qui peuvent se le permettre (Leparisien.fr) »
    https://www.crashdebug.fr/electricite-et-gaz-bruno-le-maire-confirme-la-piste-d-augmentations-de-pr

    Bonjour à toutes et à tous de retour en ligne, nous avons été en province ce week-end récupéré une petite chatte de 2 mois 1/2 pour ma femme, elle est adorable et croyez-moi vu le contexte c’est un véritable rayon de soleil dans notre petite famille.

    Pour le reste je vous ai choisi cet article ce matin, car grosso modo ce que l’ont comprends c’est qu’il est annoncé la fin du bouclier tarifaire de l’état,

    Et donc potentiellement une hausse de 50% sur le GAZ et de 35% sur l’électricité, tout ça à cause de leurs ’sanctions’ envers la Russie dont ils ont LARGEMENT sous-estimé l’impact à cause d’un agent américain qui à dit au locataire de Bercy que ces dernières n’impacteraient que de 0.15% l’économie française...., et il l’a cru....

    Du reste pour (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises