• Un an après l’élection de François Hollande. Tableau d’un glissement néolibéral
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article901

    Il y a un an, nous étions nombreux à être soulagés : « ouf », « enfin », « Sarkozy est battu ». Et beaucoup d’entre nous espéraient surtout une rupture avec la politique menée pendant son quinquennat, néolibérale et autoritaire. En un an, le gouvernement Hollande n’a pas cessé d’agir. Mais dans quel sens ? Certes, il reste quatre ans. Mais, pour l’instant, le changement attendu n’est pas au rendez-vous. Et, de glissement en glissement, le gouvernement Ayrault semble plutôt engagé dans une fuite en avant néolibérale. Par quels mécanismes ? Sur quels dossiers ? Cette Note de la Fondation Copernic en fait un récapitulatif. Sur la politique européenne, l’écologie, les droits des femmes, le logement, la fi scalité, la dérive sécuritaire, la politique industrielle, les revenus, l’emploi, les licenciements…, les choses ont changé, mais souvent dans le mauvais sens. C’est parce que l’histoire n’est pas écrite d’avance, parce qu’il n’y a pas de fatalité, qu’il fallait rapidement proposer un bilan d’étape. Et avoir un tel bilan à l’esprit permettra d’agir, pour remettre à l’endroit ce que le libéralisme fait tourner à l’envers.

    • Ce qui me frappe cette fois, ce n’est pas un « glissement » idéologique consécutif à l’exercice du pouvoir, mais un glissement idéologique qui a précédé l’accession au pouvoir. Comme si ce glissement était un prérequis pour l’obtention du pouvoir dit « démocratique ». Comme s’il avait conscience qu’il devait être adoubé par les marchés pour accéder au trône, comme s’il avait pris un engagement préalable avec eux, signé un pacte de non-agression, ce qui ne semble pas absurde quand on sait que Berlusconi a été destitué par le pouvoir économique et non la voie démocratique..

      On a bien senti pendant toute la campagne électorale le double discours de Hollande : à chaque fois qu’il donnait des gages à la gauche, il rassurait la droite. Mais pas les électeurs de droite, non, les marchés, c’est à dire les investisseurs français ou étrangers, donc de droite.
      Toutes ses promesses de gauche ont été faites de façon à ne lui conférer aucun engagement précis. Quelle promesse n’a-t-il pas réellement tenue ? Aucune, il a abordé tous les sujets qu’il voulait aborder, y compris la réforme fiscale et la réforme bancaire. Simplement tout a fait « pschittt », comme prévu. Il n’avait promis aucune mesure concrète, que des incantations, il n’a pas juridiquement trahi son contrat. La trahison est morale, subjective, basée sur des attentes implicites, donc juridiquement caduques..
      Il a désamorcé tout ce qui pouvait être trop de gauche aux yeux des marchés, de la Troïka, tout ce qui empêchait les réformes néolibérales que Sarkozy n’arrivait pas à faire passer (l’ANI, la TVA « sociale »..)
      Enfin le glissement néolibéral du PS ne date pas d’hier..

      Et beaucoup d’entre nous espéraient surtout une rupture avec la politique menée pendant son quinquennat, néolibérale et autoritaire

      Avec le recul on voit bien que la rupture ne pouvait concerner que l’autoritarisme, uniquement à cause de la psychologie du bonhomme, et d’un plus grand respect des institutions.
      Voilà la dernière nuance qui distingue la droite décomplexée et la gauche complexée...

  • Le #féminisme pour changer la société | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article897

    Le féminisme est un outil puissant pour changer la société. Ce n’est ni un nouveau dogme, ni une utopie. C’est notre conviction et nous avons souhaité la faire partager à travers ce livre.

    C’est une caractéristique des courants féministes que d’avoir participé à l’émergence des luttes d’émancipation et de continuer à porter un questionnement salutaire sur le pouvoir, la démocratie et la représentation en politique.

  • Le Sénat adopte la loi d’amnistie sociale : amnistie des délits et sanctions pour des faits commis lors des mouvements sociaux.
    http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20130228.OBS0298/le-senat-adopte-la-loi-d-amnistie-sociale.html?xtor=RSS-17

    La PPL a toutefois été largement amendée par les socialistes qui en ont limité la portée. Sont amnistiées les infractions, commises entre le 1er janvier 2007 et le 1er février 2013, passibles de cinq ans d’emprisonnement au plus. Le texte d’origine prévoyait l’amnistie pour les faits commis avant le 6 mai 2012 et concernait les infractions passibles de dix ans de prison.

    • Plutôt positif non ?
      Un amendement PS a également exclu du bénéfice de la loi

      « les dégradations volontaires ayant pour conséquence de nuire au bon déroulement de travaux scientifiques ou de recherche ». Selon la sénatrice EELV, Esther Benbassa, cette rédaction ne devrait pas concerner les faucheurs de champs OGM.

      Hum, je doute beaucoup du bienfondé de l’appréciation d’Esther Benbassa. Par ailleurs, je ne vois pas en quoi une circulaire d’application permettrait de trouver un meilleurs « équilibre »

    • http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article876

      Parce que l’Etat fait mine d’ignorer ce problème public, la Fondation Copernic, la CFTC, la CGT, FO, la FSU, Solidaires, ainsi que le Syndicat des Avocats de France et le Syndicat de la Magistrature, avec l’appui de nombreux chercheurs et de personnalités qualifiées, ont décidé de créer un Observatoire de la discrimination et de la répression syndicales. Il s’agit de rendre visible un problème largement ignoré par la statistique publique, rarement pris en compte par les études menées sur les relations professionnelles, voire purement et simplement occulté ou nié par le patronat. Au delà de la mise à jour et de la dénonciation de pratiques patronales anti-syndicales, l’enjeu est de produire l’information la plus complète possible dans ce domaine.

  • Un ANI qui nous veut du mal... | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article862

    La Fondation Copernic consacre son émission mensuelle à l’Accord National Interprofessionnel (ANI), portant sur « un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels des salariés »

    sur http://www.rfpp.net vendredi 22 février à 20h30. (y aura rien sur seenthis à cette heure-là, vous pouvez aller écouter ça :p)

    #radio

  • Un accord « donnant-perdant » pour les salariés : l’ANI décrypté | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article838

    Rarement un accord national interprofessionnel (ANI) aura entériné autant de reculs pour les salarié-e-s que celui conclu le 11 janvier 2013 entre le patronat et trois syndicats. La Fondation Copernic met à la disposition de tou-te-s un décryptage complet du texte de l’accord (ci-dessous) et lance avec Attac un appel à la mobilisation.

    #ani #casse_du_droit_social #néolibéralisme

    • Ce Traité implique l’inscription de la Règle d’or, qui engage les États à avoir des comptes publics en équilibre ou en excédent sur l’ensemble d’un cycle économique, dans la Constitution ou dans un texte de loi de chaque pays. Ce pacte, en durcissant encore les règles qui encadrent les budgets publics des États, franchit une étape majeure dans l’imposition d’une austérité permanente. Or déjà, les plans d’austérité appliqués dans les pays européens ont des conséquences très négatives sur les populations et, en touchant plus durement les plus précaires, accroissent encore les inégalités. L’austérité est non seulement inacceptable sur le plan social, mais elle ne permet pas de sortir de la crise : les revenus des ménages stagnent ou baissent comme donc leur consommation ; de même les investissements des entreprises ; l’activité économique ralentit entraînant une baisse des recettes fiscales, d’où des difficultés supplémentaires pour diminuer le déficit public, à l’opposé du but visé. Les États empruntent alors aux marchés financiers, ce qui accroît l’endettement et sert de prétexte à ces marchés pour exiger un nouveau tour de vis. Cette situation n’a rien d’inéluctable, elle est le résultat des choix politiques qui ont été faits pour la construction néolibérale de l’Europe : la règle qui oblige les États à se financer auprès des marchés financiers, ce qui leur offre une rente sur un plateau et un pouvoir exorbitant, peut et doit être changée.

  • #ANI n’aime plus les sucettes : "Un accord « donnant-perdant » pour les salariés : l’ANI décrypté" | Fondation #Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article838

    Rarement un accord national interprofessionnel (ANI) aura entériné autant de reculs pour les salarié-e-s que celui conclu le 11 janvier 2013 entre le patronat et trois syndicats. La Fondation Copernic met à la disposition de tou-te-s un décryptage complet du texte de l’accord (ci-dessous) et lance avec #Attac un appel à la mobilisation.

    Découvrez le texte intégral de cette analyse critique sur lecteur (une présentation et le pdf sont également disponibles ci-dessous, avec les annexes évoquées dans le texte) :

    #salariat #accord #patronat #syndicat

  • Un accord « donnant-perdant » pour les salariés : l’ANI décrypté

    Rarement un accord national interprofessionnel (ANI) aura entériné autant de reculs pour les salarié-e-s que celui conclu le 11 janvier 2013 entre le patronat et trois syndicats. La Fondation Copernic met à la disposition de tou-te-s un décryptage complet du texte de l’accord (ci-dessous) et lance avec Attac un appel à la mobilisation.

    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article838

  • Le principe d’égalité devant l’impôt… inégalement mobilisé | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article827

    On aurait apprécié que le Conseil dit des « Sages » se préoccupe plus largement d’égalité. Dans une déclaration de 2005, il rappelait la Déclaration des droits de l’homme de 1789 qui définit l’impôt comme une « contribution commune » qui doit être « également répartie entre tous les citoyens en raison de leurs facultés ». Aujourd’hui, au nom de l’égalité devant l’impôt, les « Sages » renoncent à la faculté de contribution de citoyens qui gagnent 70 fois le Smic ! Mais quid de l’inégalité devant l’impôt qui touche, par exemple, des femmes gagnant le Smic : l’une, célibataire, ne sera presque pas imposée ; une autre, mariée, le sera au taux de 6,6 % si son conjoint gagne deux fois le Smic, et de 11,6 % si son conjoint gagne quatre fois le Smic. Le système fiscal ne devrait-il pas reconnaître les individus adultes comme autonomes, indépendamment de leur statut familial ?

  • Bonne santé au travail en 2013 ! | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article824

    En France, le constat est sans appel : le travail rend malade et tue dans tous secteurs et toutes catégories professionnelles confondues. Le nombre officiel des maladies professionnelles reconnues a explosé : 13 658 en 1996, 55 057 en 2011 . Le nombre d’accidents du travail graves et mortels reste très élevé : 552 décès , décès trajet 393, décès maladie professionnelles 570 (compte de gestion de la CNAM pour 2011). Ces chiffres officiels sont – on le sait – grandement sous-estimés en raison notamment d’une importante sous-déclaration. Les suicides directement liés au travail sont estimés à 400 par an, pour la plupart non reconnus comme accidents du travail. Plusieurs millions de salariés sont exposés, sans aucune protection, à des produits connus pour être cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction, contribuant ainsi grandement aux inégalités sociales face au cancer : un ouvrier a dix fois plus de risque de mourir du cancer avant 65 ans qu’un cadre supérieur.

  • Après le choc de compétitivité… le flop de solidarité | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article820

    Au total, cette « revalorisation » représentera environ 1,2 milliard d’euros, à comparer aux 20 milliards qui, dans le cadre du pacte de compétitivité, ont été distribués au patronat, sans aucune contrepartie en matière d’emploi. 10 % d’augmentation en cinq ans ne parviendront même pas, comme le prétend le gouvernement, à rattraper les 15 % de perte de pouvoir d’achat enregistrés sur les vingt dernières années par le RMI d’abord et le RSA ensuite, par rapport au SMIC. Et n’en déplaise au premier ministre, le RSA continuera de décrocher par rapport au salaire minimum, et les pauvres continueront d’être encore plus pauvres.

  • Copernic et Attac répondent à Gallois : « En finir avec la compétitivité » | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article789

    Mais surtout, on met toujours en avant le coût du travail alors que le coût du capital n’est quasiment jamais évoqué. Pourtant, les revenus nets distribués représentent aujourd’hui 9 % de la valeur ajoutée des sociétés non financières, niveau historique record depuis la Seconde Guerre mondiale, contre 5,6% en 1999. La part dévolue aux actionnaires a donc crû dans des proportions considérables ces douze dernières années. Autrement dit, la complainte patronale faisant de la baisse du taux de marge la raison profonde des faibles investissements et du moindre effort en matière de recherche et développement, passe sous silence le fait que, crise ou pas crise, la part de plus en plus lourde que les entreprises choisissent de distribuer aux propriétaires du capital affaiblit leur capacité à faire face à tous les aspects de la compétitivité.

    Bien expliqué et documenté, je trouve.

  • Appel de féministes contre le Pacte budgétaire | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article748

    Comme de nombreux rapports l’ont montré, même si toutes les couches populaires sont concernées, les femmes subissent plus durement les mesures d’austérité, faites de coupes dans les services publics et la protection sociale. Déjà, parce qu’elles forment la grande majorité des précaires, sont plus souvent au chômage et en sous-emploi. Ensuite, en tant que responsables principales de la famille, elles sont les premières usagères de ces services, les principales allocataires des prestations sociales et familiales. Du fait de leur recul et du démantèlement progressif de l’État social, les femmes sont contraintes d’assurer tout ce qui n’est plus pris en charge par la collectivité ; leur travail (invisible) dans la sphère privée augmente, leur rôle traditionnel dans la famille s’en trouve renforcé, au détriment de leur travail rémunéré, de leur autonomie, voire de leur santé.

    Les femmes sont également les premières touchées par les baisses d’effectifs et de rémunération dans le secteur public, car elles en constituent presque partout la majorité des employées. Premières touchées encore par les « réformes » des retraites qui ont été menées dans le cadre des restrictions budgétaires. Les droits des femmes sont menacés, et régressent, lorsque les coupes touchent les services de santé sexuelle et reproductive, les subventions aux organismes de lutte contre les violences faites aux femmes, ou encore lorsque de nombreuses maternités et centres d’IVG ferment, comme c’est le cas en France.

  • L’#austérité n’est pas la solution pour échapper au piège de la #dette | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article718

    Non, la croissance de la dette publique n’est pas due à une augmentation inconsidérée des dépenses publiques, celles-ci ayant même eu tendance, avant la crise, à baisser. La croissance de la dette publique trouve sa source en deux endroits. Elle est due d’abord à un manque de recettes fiscales. Comme l’a indiqué Gilles Carrez, ancien rapporteur UMP du budget à l’Assemblée nationale, si la #fiscalité était restée ce qu’elle était en 2000, la France aurait connu un excédent budgétaire en 2006, 2007 et 2008. Ce sont les cadeaux fiscaux faits aux ménages les plus riches et aux grandes entreprises qui sont à l’origine des déficits publics. Elle est due ensuite au fait que la France a été obligée d’emprunter sur les marchés financiers, au lieu de pouvoir le faire auprès de la Banque de France. Le taux d’intérêt réel auquel la France a emprunté depuis 1980 a été supérieur au taux de croissance, entraînant ainsi une augmentation mécanique de la part de la dette dans le PIB. Ce que les économistes appellent l’effet boule de neige. Nous avons abouti à une situation hallucinante qui voit les banques se refinancer à 1 % auprès de la Banque centrale européenne (BCE) et prêter aux États à des taux nettement supérieurs.

    #inégalités

  • Un exemple d’État socialiste, modèle de développement humain, en lutte contre la mondialisation : le Kerala | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article700

    Le Kérala, État traditionnellement socialiste, avec une garantie alimentaire, énergétique (hydraulique et éolien), des services publics (éducation, santé, transports) efficaces de haute qualité garantissant le respect des droits fondamentaux, un niveau de culture élevé, des droits sociaux acquis et préservés (grâce à un fort taux de syndicalisation), une organisation égalitaire de la société, avec une redistribution des richesses et un droit de subsistance garanti à chacun ainsi qu’une participation active de tous les citoyens dans les décisions et la gestion des affaires grâce à un système depuis longtemps établi de démocratie participative, est un exemple d’organisation sociétale : son IDH (Indice de Développement Humain) est de loin le plus élevé de tous les États indiens, estimé à 0,775 (en comparaison : Inde 0,547, France 0,884, en baisse) ; de plus, son empreinte écologique est faible (peu d’industries). Le Kérala, alliant donc indicateur économique (PIB) modéré, empreinte écologique très raisonnable et indicateur de développement social (IDH) de haut niveau, apparaît être un exemple de développement durable à reproduire. En effet, là est le dilemme pour les partis politiques en place : doivent-ils suivre la logique de croissance à tout prix, ce qui implique l’acceptation des règles néolibérales, et un fort impact sur l’environnement, ou plutôt se contenter d’une croissance modérée en privilégiant qualité de vie et préservation de l’environnement ? Loin de subir leur sort, les Kéralais font eux-mêmes leur choix ; ils sont intellectuellement armés pour se sentir et être acteurs de leur vie et de leurs conditions de vie ; leur organisation sociétale le leur permet ; n’est-ce pas là que résident leur dignité, leur fierté et tout simplement leur bonheur ?

  • Pour un changement de fiscalité maintenant | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article699

    Depuis des décennies, on a assisté à une véritable contre-révolution fiscale qui, outre son caractère profondément injuste, a asséché les recettes de l’État. Celles-ci représentaient 15,1 % du PIB en 2009 contre 22,5 % du PIB en 1982. On trouve là une des causes essentielles du gonflement de la dette.

  • Il faut désobéir à l’#Europe ! | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article690

    La #dette souveraine n’est pas due à une explosion des dépenses mais à une réduction volontaire des recettes. On chiffre entre 250 à 260 milliards d’euros, soit 13 % du PIB, les différentes formes d’amputations de recettes fiscales, lesquelles sont reconnues dans les rapports officiels du Conseil des prélèvements obligatoires. Exonérations de cotisations sociales, dépenses fiscales, niches sociales et fiscales, les marges de manœuvres sont là, mais on ne veut pas les mobiliser.
    La dette publique résulte de ce désarmement fiscal et la dette privée est due à la pression sur les #salaires. Du côté public, il faut discuter de la légitimité de la dette et mettre en place des éléments de réarmement fiscal pour trouver les ressources qui cesseront cette hémorragie de dettes souveraines. En ce qui concerne les dettes privées, il faut évidemment créer de l’emploi et trouver un autre chemin pour les salaires. L’exemple évident est celui des retraites. La situation de déficit de nos systèmes de retraite n’est pas provoquée par la démographie mais par l’absence de cotisants. Fondamentalement, la situation de l’emploi grève nos systèmes de retraite. Créer de façon volontariste des emplois par la transition écologique, par le développement de services collectifs, par la réduction du temps de travail, est possible et nécessaire. Si nous avions de l’emploi et des salaires, et pas des chômeurs et des travailleurs pauvres ou précarisés, il n’y aurait pas véritablement de problème d’équilibre financier des régimes des retraites.