• Fondation Copernic
    http://universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article563

    La Fondation Copernic et l ’Université Populaire de Toulouse organiseront le 24 mars 2016 une conférence avec Josepha DERRINGER, maitre de conférence en droit à l’université de Rennes, sur le devenir du code du travail. On peut réécouter, la conférence de Gérard Filoche Le Code du travail en sursis ? La Nouvelle Note de la Fondation Copernic ! Le Medef rêve d’un salarié totalement flexible, soumis, sans protection. Ce rêve avance sous le masque souriant du « consensus » et du « dialogue social » (...)

    #Fondation_Copernic_31

    « http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1191 »

    • Bizarre, je me rend compte que je suis pas le seul finalement à trouver que sa réflexion et sa manière de l’exposer laisse toujours planer un doute sur la question de savoir s’il défend l’institution en place ou non. Comme le dit Alain Badiou, il ne tranche pas son discours en omettant de déclarer que premièrement nous sommes en oligarchie, mot qu’il n’emploie jamais lorsqu’on l’écoute.

      Je retiens l’idée qu’il resouligne tout à la fin de l’interview, en disant que la démocratie n’est pas une théorie ou un produit qu’on peut vendre ou exporter clé en main, comme le font les pays riches occidentaux, mais une #expérimentation (au sens de l’arnarchisme, si j’ai compris).

      Dans l’expérimentation en question, j’aurais aimé qu’il insiste davantage sur les formes égalitaires et autogestionnaires d’expérimentation. Qu’il parle concrètement des possibilités de mettre en oeuvre cette égalité politique, qui à mon avis est la ligne de rupture entre faux_démocrates (les professionnels de la politiques, les appareils politiques, les intellectuels au service du pouvoir, etc) et vrais_démocrates (ceux qui dénoncent cette oligarchie).

      PS : expérimentation —> expérience

    • Ce « réformisme » là n’est que l’autre nom de la contre révolution. Ce type est l’un innombrables dirigeants CFDT sur lesquels a pu compter le socialisme français dès son arrivée au pouvoir en 1981 pour mater la société.

      Enquête sur la Fondation Saint-Simon
      Les architectes du social-libéralisme, par Vincent Laurent, septembre 1998, aperçu car #paywall
      https://www.monde-diplomatique.fr/1998/09/LAURENT/4054

      « Menaces de dépression. » Pour la première fois, le « Financial Times » a reconnu les risques qui pèsent désormais sur la planète. Les plans de sauvetage massifs du FMI sont incapables de colmater les brèches (lire « La crise menace les digues de l’économie mondiale »). Les marchés européens et nord-américains pourraient être frappés à leur tour, ce qui menacerait la #croissance qui s’amorce. Pour les dirigeants de la gauche française, qui tablent sur cette dernière, les lendemains risquent d’être difficiles. Sont-ils prêts pour une nouvelle donne ? Il leur faudra d’abord se dégager des dogmes qui fondent l’action des gouvernants. Ces évidences ont été nourries par des « boîtes à idées » publiques et privées, comme la Fondation Saint-Simon, servant de pont entre droite et gauche. Des gouvernements #socialistes peuvent, par exemple, #privatiser avec autant d’entrain que des équipes conservatrices. Lorsque les responsables reprennent les idées développées par ces fondations, ils expliquent qu’elles ont pour auteurs des « #experts ». Combien de temps ces « vérités » résisteront-elles à la pression de la réalité sociale ?

      Dans le sixième arrondissement de Paris, la Fondation Saint-Simon occupe un espace d’une centaine de mètres carrés au rez-de- chaussée d’un immeuble cossu situé au 91 bis de la rue du Cherche-Midi. Cette association loi 1901 (en dépit de ce que peut laisser penser son nom) a vu le jour en décembre 1982 dans l’un des salons de l’hôtel Lutétia, sous l’impulsion de François Furet et de MM. Pierre Rosanvallon, Alain Minc, Emmanuel Le Roy-Ladurie, Pierre Nora, Simon Nora et Roger Fauroux. Ce dernier raconte : « Nous avons pensé qu’il fallait que le monde de l’#entreprise et celui de l’Université se rencontrent. (...) Nous sommes rapidement arrivés à la conclusion que ces rencontres ne pouvaient être fécondes et durables que si nous avions des actions concrètes à mener, ce qui exigeait un cadre juridique et de l’argent. Alors nous avons cherché des adhérents, d’où un aspect club. Chacun a rassemblé ses amis. François Furet et Pierre Rosanvallon dans l’Université, Alain Minc et moi dans le monde de l’entreprise. »

      Ces confrontations auraient eu pour objet de surmonter « l’indifférence, l’incompréhension et même la défiance » entre ces deux planètes (Université, entreprise) et de favoriser « une fertilisation croisée », assise sur des « besoins » réciproques. Président de Saint-Gobain, M. Roger Fauroux avait, avant d’implanter une usine de verre en Iran, vérifié les ressources du pays en hydrocarbures, mais omis de prendre en compte l’influence chiite à la veille de la révolution islamique. Tirant les leçons d’une telle expérience, il souligne le « besoin de sciences sociales » que ressentiraient des chefsd’entreprise.

      Or, de leur côté, des intellectuels souhaitaient eux aussi, selon lui, ne pas se cantonner à la sphère spéculative et sortir de « leur tour d’ivoire, où n’arrivaient de l’#économie que les échos des catastrophes sociales ». Traduction immédiate : François Furet et Pierre Rosanvallon participèrent aux conseils d’administration de filiales de Saint-Gobain...

      La Fondation Saint-Simon
      http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article106

      La Fondation Saint-Simon a été fondée en décembre 1982, sous l’impulsion de François Furet et Roger Fauroux (co-présidents), Pierre Rosanvallon (secrétaire général), Alain Minc (trésorier), Emmanuel Le Roy-Ladurie, Pierre Nora, Simon Nora, bientôt suivis par Jean-Claude Casanova, Jean Peyrelevade et Yves Sabouret (administrateurs). Il s’agissait de « développer l’analyse du monde contemporain », comme le Club Jean Moulin l’avait fait en son temps. Roger Fauroux se souvient de ces débuts dans Le Débat (1986, n°40) : « Nous avons pensé qu’il fallait que le monde de l’entreprise et celui de l’Université se rencontrent. [...] Nous sommes rapidement arrivés à la conclusion que ces rencontres ne pouvaient être fécondes et durables que si nous avions des actions concrètes à mener, ce qui exigeait un cadre juridique et de l’argent. Alors nous avons cherché des adhérents, d’où un aspect club. Chacun a rassemblé ses amis. François Furet et Pierre Rosanvallon dans l’Université, Alain Minc et moi dans le monde de l’entreprise . » Alain Minc, reformulant la rhétorique aronienne, parle d’une alliance entre « la gauche intelligente et la droite intelligente » (Les Echos, 4-5 avril 1997).

      Pendant 17 ans, la Fondation va rassembler l’élite dirigeante française. Aux côtés de François Furet, on trouve donc Roger Fauroux (énarque et inspecteur des finances, successivement président de Saint Gobain, directeur de l’ENA, ministre de l’industrie dans le gouvernement de Michel Rocard de 1988 à 1991), Pierre Rosanvallon (ancien conseiller d’Edmond Maire, devenu directeur de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, directeur du Centre de recherches politiques Raymond Aron, professeur au Collège de France), Alain Minc (passé par Saint-Gobain et l’italien Benedetti, conseiller économique d’Edouard Balladur, par qui il est nommé au conseil d’administration d’Air France, avant de se rallier à Lionel Jospin, administrateur d’Yves Saint Laurent, consultant auprès de plusieurs grands chefs d’entreprises, dont François Pinault, président du conseil de surveillance du Monde et président de la société des lecteurs), Simon Nora (grand commis de l’Etat, l’un des fondateurs de L’Express puis du Point, alors directeur de l’ENA, qui rejoindra la banque d’investissement américaine Shearson Lehman Brothers en 1986). Les saint-simoniens sont des philosophes (Alain Finkielkraut, Edgar Morin, Luc Ferry), des éditeurs (Pierre Nora des éditions Gallimard, Yves Sabouret d’Hachette), mais surtout des journalistes (Françoise Giroud de L’Express, Jean Daniel, Jacques Julliard et Laurent Joffrin du Nouvel observateur, Franz-Olivier Giesbert du Figaro, Serge July de Libération, Jean-Marie Colombani du Monde, Albert du Roy de L’Evénement du Jeudi, Jean Boissonat de L’Expansion, Alain Duhamel), des journalistes de télévision (Anne Sinclair, Christine Ockrent, Jean-Pierre Elkabbach, Michèle Cotta), des patrons de presse (Jacques Rigaud, président de la CLT (RTL), membre du conseil de surveillance de Bayard-Presse (La Croix), Marc Ladreit de Lacharrière, président de Fimalac, vice-président de L’Oréal, qui contrôle la SOFRES et diverses publications (Le Spectacle du Monde, Valeurs actuelles...), également vice-président de la Fondation Agir Contre l’Exclusion de Martine Aubry), des hauts fonctionnaires (Pierre-Yves Cossé, commissaire général au Plan), des patrons d’entreprise (Jean-Luc Lagardère, président du groupe Matra-Hachette, Antoine Riboud, président de Danone, Jean-Louis Beffa, président de Saint-Gobain, ancien vice-président de la Compagnie Générale des Eaux, Maurice Lévy, PDG de Publicis), des banquiers (Jean-Claude Trichet, gouverneur de la banque de France, Michel Albert, membre du conseil de la politique monétaire de la Banque de France, Jean Peyrelevade président du Crédit Lyonnais, René Thomas, président de la BNP), et des politiques (Martine Aubry, Robert Badinter, Jean-Paul Huchon, Bernard Kouchner), dont certains venus de l’entreprise (Francis Mer, directeur général d’Usinor-Sacilor, Christian Blanc, président d’Air France) ou allés à elle (Philippe Pontet, conseiller ministériel auprès de Valéry Giscard d’’Estaing).
      Au nombre des contributeurs de la Fondation, on compte la Caisse des dépôts, Suez, Publicis, la Sema, le Crédit local de France, la banque Worms, Saint-Gobain, BSN Gervais-Danone, MK2 Productions, Cap Gemini Sogeti, Saint- Gobain... La Fondation Olin verse à elle seule quelque 470 000 dollars à François Furet, enseignant à l’université de Chicago depuis 1985, au titre de son programme d’étude des révolutions américaine et française, à l’époque de leur bicentenaire . Environ 100 membres cooptés participent à des rencontres régulières à huis clos. C’est rue du Cherche-Midi que se tient le déjeuner-débat mensuel organisé autour de l’exposé d’un des membres ou d’un invité. Helmut Schmidt et Raymond Barre, Mgr Lustiger, Robert Badinter, Jacques Chirac, Edmond Maire, Michel Rocard, Laurent Fabius, Valéry Giscard d’Estaing... se sont succédé au siège de la Fondation. La quasi-totalité des premiers ministres français y ont commenté leur politique. Un cercle plus large de 500 personnes participe sur demande à des séminaires interdisciplinaires, tandis qu’un public plus vaste reçoit une note de synthèse mensuelle. L’activité principale de la Fondation regarde la réunion de groupes de réflexion traitant des questions économiques, sociales ou internationales. Les travaux sont édités sous forme d’ouvrages ou de notes. Ces travaux s’adressent surtout à des hommes politiques, chefs d’entreprise, cadres supérieurs, hauts fonctionnaires, ainsi qu’à quelques intellectuels et à un nombre croissant de journalistes, économiques notamment. Certains de ces textes sont parfois publiés à l’extérieur, dans Le Nouvel Observateur, Esprit, Le Débat, Politique internationale, etc. La Fondation diffuse aussi des livres : elle dirige la collection « Liberté de l’esprit », aux éditions Calmann-Lévy.
      La Fondation Saint-Simon s’est dissoute en 1999. Selon Pierre Rosanvallon, elle avait « accompli sa mission ». Le bilan de la Fondation Saint-Simon a été salué de tous côtés : « Elle a œuvré à une véritable mutation du débat socio-politique en France », déclarait Denis Segrestin, professeur de sociologie et directeur du Cristo.
      La canonisation libérale de Tocqueville (Encadré 17, Chapitre 3), Claire Le Strat et Willy Pelletier, Syllepse, 2006.

      Parenthèse d’actu, si souvent oubliée : Aubry en a « ralbol de Macron » lit on dans le journal. Elle fut pour sa part non pas banquière mais pédégére dune des plus grosses boites française, ex bras droit de Jean Gandois, ex président du CNPF (ancêtre du Medef) à la direction de Péchiney.

    • Une recherche sur Wikipédia sur Pierre Nora, cofondateur avec Pierre Rosanvallon de la Fondation Saint Simon, et notamment ayant un certain pouvoir et un certain rôle dans le monde de l’édition :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Nora#Critiques_et_controverses

      Le pouvoir certain de Pierre Nora dans le monde de l’édition française l’a exposé à des critiques. Ainsi, il refuse en 1997 de faire traduire l’ouvrage d’Eric Hobsbawm The Age of Extremes (1994), en raison de l’« attachement à la cause révolutionnaire » de son auteur.

    • you’re welcome. une chose étrange est le peu de consistance de ce que dit Badiou face à ce gars (Rosanvallon est depuis longtemps membre du #Siècle), comme si il voulait croire que les derniers entrechats de Rosanvallon sur la scène intellectuelle (démocratie bla bla bla) constituait une amorce de retour critique... c’est pourquoi j’ai posé de maigres références pour situer rapido la #fondation_Saint_Simon, dont le rôle dans la glorification socialiste de l’entreprise « seule productrice de richesse » (comme il fut dit autrefois du travail...) et « coeur de la société », dès les années 80, préparait la « #refondation_sociale_patronale » qui donna lieu à la création du Medef à la fin des années 90.

      Dès l’orée des années 80, le P.S est l’ardent promoteur colberto-saint simonien des intérêts de la grand industrie (précarisation de l’emploi ++ et licenciements massifs), tout en faisant l’apologie de l’entrepreneur « individuel » (Tapie nommé ministre...) comme forme de vie exemplaire, à reproduire par chaque un.

      #domination ; succès de la #lutte_de_classe (la leur)

    • Finalement, est-il possible de prendre partie pour la démocratie au sens ethymologique et grecque du terme, lorsqu’on appartient à des clubs privés qui maintiennent en place l’#oligarchie ? En effet le nombres de publications et de conférences sur le thème de l’#égalité ("La société des égaux" par exemple) de Pierre Rosanvallon pousse à penser qu’il est défenseur et promoteur de la démocratie, et que ses recherches vont dans ce sens. Mais avec un doute qui peut émerger en arrière fond.

      Lorsqu’on le présente dans les médias, ce qui est drôle c’est qu’on ne restitue pas son parcours académique, le fait qu’il fait partie des universitaires qui se sont rapprochés de l’oligarchie ou de la #synarchie.

      cc @colporteur

      PS : mais la question à se poser est « à qui ses recherches s’adressent véritablement ; quel sont les destinataires du message ? », et la réponse est certainement l’élite et l’oligarchie.

    • Un complément d’info qui répond à sa façon à la question à qui s’adresse cet « expert » (et bien d’autres), à nous tous pour nous coloniser le temps de cerveau disponible et corrompre la réflexion.
      Pierre Rosanvallon, un évangéliste du marché omniprésent dans les médias, Acrimed
      http://www.acrimed.org/Pierre-Rosanvallon-un-evangeliste-du-marche-omnipresent-dans-les-medias

      État, experts, média, telle est la multitudinaire sainte trinité du dieu économie, ou si on préfère, de la #politique_du_capital.

  • Dialogue #social : le #mythe de la #simplification créatrice d’emplois | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1170

    Il faut donc sortir du faux #débat de la simplification pour aborder les vrais débats : une société démocratique d’un pays développé peut-elle se passer d’instances qui représentent les intérêts des #salariés et agissent comme un contre-pouvoir dans l’entreprise ? Les instances représentatives du personnel ne sont-elles qu’une contrainte pour les entreprises, ou bien sont-elles surtout une chance ?

    Contrairement à ce qui est admis du coté du gouvernement et du #patronat, l’intérêt des actionnaires n’est pas lié, loin de là, ni aux intérêts de l’#entreprise ni à ceux des salariés.

    L’exigence de retours sur investissement à court terme, avec des objectifs de taux de #rendement du capital investi de 15%, quelquefois jusqu’à 50% par an dans certains LBO, alors que dans le même temps les banques prêtent à 3%, est un frein à l’investissement, et donc au développement de l’entreprise.

    Au-delà de la nécessité que la #citoyenneté ne s’arrête pas à la porte de l’entreprise, et que ceux qui créent les #richesses, c’est-à-dire les salariés, puissent faire valoir leurs intérêts propres, celui de préserver et de développer l’#emploi et le pouvoir d’achat, il est indispensable pour l’entreprise que sa situation et les décisions des actionnaires soient transparentes, puissent être discutées, et même contestées.

  • Menaces sur le #smic ! | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1081

    Le Smic remplit trois fonctions : limiter la grande pauvreté salariale, garantir le pouvoir d’achat et lutter contre les inégalités salariales. Toute augmentation du Smic permet à la fois une diminution de l’éventail des #salaires et une réduction des #inégalités salariales entre les femmes et les hommes car les femmes sont près de deux fois plus souvent au SMIC que les hommes. S’attaquer au Smic, c’est donc s’attaquer aux #femmes. Alors que le gouvernement affiche l’ambition de réduire les inégalités salariales entre les sexes, et alors qu’elles ne diminuent plus depuis le milieu des années 1990, c’est au contraire une nette revalorisation du Smic qui serait indispensable pour réduire ces inégalités.

  • A quand une Europe garantie sans conservateurs ? | Mesdames, votons bien, le 25 mai prochain !
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1069

    Pour la deuxième fois en quelques mois, le Parlement européen a rejeté un texte qui visait à faire avancer l’#égalité #femmes - hommes en Europe. Les conservateurs, une fois de plus, se sont mobilisés contre l’égalité salariale, la lutte contre les stéréotypes sexistes ou l’accès des femmes aux responsabilités. Comme à leur habitude et prenant modèle sur leurs collègues américains, ils mènent en Europe un combat systématique contre les femmes au détriment de leur liberté et de leur émancipation. Plus étonnant, ils ont pu compter sur des députés s’affirmant progressistes pour s’abstenir et ainsi permettre le rejet du texte.

    Ce rejet n’est pas un épisode isolé, il s’inscrit dans une série de reculs et de remises en cause des droits des femmes en Europe. Que l’on aborde la question de la contraception et de l’avortement, que l’on parle de permettre aux femmes d’accéder aux responsabilités ou encore de l’égalité des salaires, on se heurte à un mur de conservatisme qui freine n’importe quelle avancée, même minime. Pendant que l’Europe stagne, l’Espagne, la Lituanie ou la Macédoine font reculer le droit à l’avortement, pourtant clé de voute de la liberté des femmes et de l’égalité entre les sexes.

    #sexisme #discrimination

    • Le parlement est aussi composé des pays de l’est, pays où les politiciens sont réputés corrompus jusqu’à la moelle... par toutes les officines de lobbying occidentales. Et d’ici à ce qu’on (les occidentaux) finance des progressistes, je crois qu’on peut attendre un ou deux siècles de plus.

    • Oui. Comme d’habitude, je n’écris que la moitié des idées que j’ai à l’instant d’y penser. Mon truc, c’était de dire que faire rentrer tous les pays à la fois dans l’UE, ça a permis de diluer nos pays, réputés moins sensibles au lobbying (à la corruption).

      Mais dans les faits, nos politiques sont corrompus en totalité, si ce n’est pas par l’argent, c’est aussi par la psychologie (ou l’idéologie). Tiens, y-a qu’à voir ce que sont devenus Bové ou Cohn-Bendit.

  • Le grand marché transatlantique contre les peuples | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1029

    On a déjà beaucoup écrit, mais certainement pas assez, sur les négociations discrètes (pour l’essentiel : secrètes) entre les USA et l’Union européenne. Depuis juin dernier (2013), c’est officiel : il s’agit rien moins que de contourner les échecs des négociations de Doha dans le cadre de l’OMC en 2006 (notamment sur l’agriculture et les services, services publics notamment). Le cycle de Doha, c’est comme cela que les impétrants et la presse dominante avaient baptisé cette tentative de libéraliser à tout va, n’avait donc pas abouti pour des raisons diverses et contradictoires. Les grandes puissances et les grandes firmes mondiales espéraient beaucoup de Doha, malgré les impasses et les nuisances sociales et écologiques déjà visibles des accords antérieurs de libéralisation.

    Il fallait donc revenir à la charge, pas trop vite cependant après le pic de la crise rampante du capitalisme (2007/2010) et les « désillusions » qu’il a suscitées. Ce qui se trame est aussi et tout simplement le retour par la fenêtre de l’AMI, l’Accord multinational sur les investissements mort-né en 1997, sous la pression populaire, après que Le Monde diplomatique en eût révélé le contenu....

    #TAFTA
    #USA
    #Union-Européenne

  • #Augmenter la #TVA, une #mesure #inéquitable. Rétablissons la #progressivité-de-l’impôt. | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1028

    APPAUVRISSEMENT RELATIF DE L’ETAT

    Au final, en 2010, les pertes de recettes fiscales dues à la multiplication des niches fiscales s’élevaient, suivant le Conseil des prélèvements obligatoires, à environ 150 milliards d’euros. Tout cela a abouti à un appauvrissement relatif de l’Etat dont les recettes fiscales ont perdu l’équivalent de 6 points de produit intérieur brut entre le début des années 1980 et 2010. Certes, décentralisation oblige, les impôts locaux ont gagné 1,5 point de PIB entre le milieu des années 1980 et 2010. Toutefois, cette augmentation, qui pèse quasiment sur tous les ménages, est donc loin d’avoir compensé la baisse des recettes fiscales de l’Etat.

    Les mesures prises par le gouvernement actuel renforcent encore l’injustice fiscale. Entre l’augmentation de la TVA pour financer le crédit impôt compétitivité emploi, cadeau sans contrepartie aux entreprises (10 milliards en 2014, et le double à terme) et les nombreux impôts nouveaux qui vont frapper les classes modestes, l’année 2014 verra un transfert financier au détriment des ménages (11 milliards d’euros d’augmentation) et au bénéfice des entreprises (12 milliards d’euros de baisse d’impôts), alors même que les dividendes versés aux actionnaires ont atteint leur niveau le plus haut depuis la seconde guerre mondiale. La remise à plat promise par le premier ministre ne va cependant pas jusqu’à remettre en cause ces mesures.

    Le débat semble se focaliser sur une éventuelle fusion entre la contribution sociale généralisée (CSG) et l’impôt sur le revenu. Alors que celui-ci contribue au budget de l’Etat, la CSG est un impôt affecté au financement de la protection sociale. Comment préservera-t-on cette affectation en cas de fusion avec l’impôt sur le revenu ? Aucune réponse satisfaisante n’a pour l’instant été apportée à cette question.

    Mais surtout, le principe d’une fusion n’est en soi aucunement porteur d’une plus grande justice fiscale. Ainsi, dans un rapport de 2005, le Conseil d’analyse économique propose une fusion articulée autour de trois tranches, ce qui réduirait encore la progressivité de l’impôt ! Les ultralibéraux, de leur côté, y voient l’occasion d’en finir avec toute progressivité de l’impôt en instaurant enfin un impôt proportionnel (flat tax).

    #économie

  • Mélange Instable : #Prostitution : Vous n’êtes pas mes alliés
    http://melange-instable.blogspot.fr/2013/12/prostitution-vous-netes-pas-mes-allies.html

    Ben hé, ouais c’est vrai hein, quelle différence ? Mais qu’ils sont cons ces prolos à se casser le cul à l’usine pour un SMIC en 35h/semaines alors qu’ils pourraient se faire la même chose en quatre fois moins de temps si ils tapinaient !
    Grumpf.
    Alors la différence fondamentale en fait, c’est que la prostitution engage une particularité sexuelle. Et le sexe, c’est quelque chose de légèrement plus engageant* que, par exemple, une poignée de main, du moins en général. Il y a des gens, et donc des putes, pour lesquels c’est du même acabit. Dans ce cas là ça roule pour eux pour ce qui est de cette problématique, c’est cool. Mais il y a aussi des gens, beaucoup, et donc des putes, beaucoup, pour lesquels le sexe engage un peu plus que des tâches non sexuelles.
    Ce n’est pas une question de « jugement moral de l’activité sexuelle », c’est un fait. C’est d’ailleurs ce même fait qui conditionne la possibilité de déposer une plainte pour agression sexuelle si quelqu’un vous colle une main au cul sans consentement. (Chose qui n’est donc pas envisageable si on vous touche plutôt le bras) C’est ce même fait qui donne un caractère particulier à l’agression qu’est le viol, ce qui permet par exemple de reconnaître et de prévenir divers symptômes post traumatiques à celles et ceux qui en sont victimes. (J’aurais bien dit un truc sur la loi et le fait que la particularité sexuelle de l’agression qu’est le viol permettait diverses choses concernant la prise en charge des victimes, mais bon, compte tenu des réalités des terrains, je vais m’abstenir hein...)
    Enfin j’aimerais ajouter une chose : ce n’est pas parce qu’ en théorie, vous estimez que vous pourriez vous prostituer les doigts dans le nez (car vous aimez le sexe et tout le tralala) que cela se révélera vrai en pratique. Beaucoup le revendiquent, très peu passent à l’acte. Pourquoi ? Parce qu’au dernier moment, ça fout la trouille, et qu’on le sent plus trop. Gardez à l’esprit que si vous pouvez renoncer à ce moment là, tout le monde n’a pas cette chance. Or, beaucoup des putes actives* ressentent l’angoisse aussi quand arrive le moment M. Nous n’avons pas un « truc » magique qui nous permet de foncer, confiantes*. On fait avec, aussi inconfortable cela puisse être, point barre.
    Tant que vous n’aurez pas eu à dealé avec ça, et tant que vous n’aurez pas eu à dealé avec la sensation, l’odeur, les gestes et les sécrétions d’un partenaire qui ne vous fait pas envie le moins du monde dans et sur vous, ne venez pas expliquer ce qui est vraiment problématique ou non au sein de la prostitution.

    • http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1025

      La violence de la prostitution ne peut être occultée par le fait qu’une minorité de personnes prostituées affirment leur « libre choix ». Même si ce choix existait, il n’effacerait pas le danger intrinsèque de la prostitution et ses ravages sur la santé. En matière de prostitution, comme antérieurement pour l’esclavage, le consentement n’est pas un critère pertinent pour juger de ce qui est acceptable. Une société de progrès se doit d’assurer avant tout le droit de la grande majorité à ne pas se prostituer. Elle doit aussi rendre effectif le droit à la protection sociale, non pas au titre d’une activité de prostitution, mais au nom de la reconnaissance de droits universels !

    • Quel que soit le sexe de la personne qui se prostitue, 99 % des clients sont des hommes. C’est ce qui dégageait des travaux d’une commission parlementaire en 2011 dont le but affiché était d’ « en finir avec le plus vieux métier du monde ». Aujourd’hui, peut-on lire dans la proposition des députés qui ont repris le flambeau, il s’agit de soustraire « la sexualité à la violence et à la domination masculine ». En fait, en épluchant ce texte, on a un peu l’impression que les propositions qui visent à aider les femmes à se sortir de la prostitution ne sont là que pour mieux enrober la volonté de punir le client.

      http://moreas.blog.lemonde.fr/2013/12/01/prostitution-le-corps-du-delit

    • La fondation copernic confond un tas d’affirmations plausibles au premier abord qui se révèlent infondées après un petit moment de réflexion avec des arguments logiques alors qu’il s’agit de questions de morale.

      En matière de prostitution, comme antérieurement pour l’esclavage, le consentement n’est pas un critère pertinent pour juger de ce qui est acceptable.

      Je ne comprends pas pourquoi cette analogie serait justifiée.

      Une société de progrès se doit d’assurer avant tout le droit de la grande majorité à ne pas se prostituer.

      C’est fait, non ? Pas besoin de changer des lois ou des habitudes, puisque la prostitution forcée est passible de peines pour ceux/celles qui l’imposent.

      etc.

      Par contre il serait urgent d’abolir les boulots qui donnent envie de se prostituer à la place ...

    • C’est un peu abusé d’enchaîner un texte pro-loi juste après celui de Salomée, avec l’impression que c’est cohérent, vu qu’elle est archi-contre…

    • La comparaison avec la « poignée de main » est plutôt maladroite, 35h au SMIC ça peut aussi être des conditions de travail horribles qui vous foutent en l’air votre corps. C’est pas un hasard si l’espérance de vie des ouvriers est bien plus faible que celle des cadres... Pour le reste je suis plutôt en accord avec Salomée. Sur la confusion esclavage et prostitution, on n’est pas sur le même débat, les abolitionnistes d’aujourd’hui ont vraiment du mal à faire la part des choses.

  • De l’écotaxe aux « bonnets rouges » | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1016

    Les récents événements en Bretagne sont d’une importance politique majeure. L’instauration d’une écotaxe, votée sous Nicolas Sarkozy par la droite et la quasi totalité de la gauche et sur le point d’être mise en œuvre par le gouvernement Hollande, a déclenché une révolte qui voit se coaliser salariés licenciés, patrons licencieurs, régionalistes radicaux, petits commerçants et artisans touchés par les conséquences de la désindustrialisation et de la crise de l’agroalimentaire. Comment en est-on arrivé là ?

    L’écotaxe, un impôt qui n’a d’écologique que le nom

    Le premier scandale concernant cet impôt a trait à sa collecte, privatisée par le gouvernement précédent dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) avec la société Ecomouv pour une rémunération garantie de 250 millions d’euros par an, soit quelque 20 % de la recette attendue. De surcroît, les frais de dédit sont énormes : si le gouvernement renonce à mettre en œuvre l’écotaxe, il devra verser 800 millions d’euros à Ecomouv.

    Le but affiché de cette écotaxe est une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) à travers une diminution du trafic routier, en taxant les kilomètres parcourus par les camions. Mais elle ne doit s’appliquer que sur la majorité des routes nationales, sur certaines routes départementales et sur les autoroutes gratuites, soit une infime partie du réseau autoroutier.

    Le secteur des transports étant le premier secteur émetteur de GES avec 27 % des émissions, l’objectif a pu sembler louable. La mise en œuvre envisagée lui tourne malheureusement le dos, et appelle plusieurs remarques.

    #écotaxe
    #bonnets-rouges
    #impôts
    #fiscalité
    #agroalimentaire
    #MEDEF
    #FNSEA

  • Le Grand marché transatlantique ne se fera pas ! | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1015

    La commission européenne vient d’obtenir mandat pour négocier avec les États-Unis un accord visant à instaurer un vaste marché de libre-échange allant bien au-delà des accords déjà conclus dans le cadre de l’OMC.

    Ce projet, s’il devait être adopté, aurait des conséquences désastreuses sur les droits des peuples en matière sociale, sanitaire, culturelle et environnementale et amplifierait la concurrence débridée entre secteurs agricoles industriels, et achèverait d’ouvrir à la concurrence les biens immatériels. Cet accord serait un moyen pour les multinationales de rendre impossible toute décision publique qui pourrait s’opposer à l’expansion des marchés. Les investisseurs privés pourraient ainsi sans contrainte contourner les lois existantes - ce qui permettrait, par exemple, d’imposer en France l’exploitation des gaz de schistes.

    C’est pour s’opposer à ce projet que des dizaines d’associations se sont déjà regroupées pour contraindre le gouvernement français et l’Union européenne à stopper ces négociations.

    #économie
    #marché-transatlantique
    #Europe
    #Etats-Unis

  • Le secteur privé prend le contrôle sur la COP19 et le climat : Mettons fin à l’emprise du secteur privé sur le climat et à l’expansion des marchés carbone ! | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1008

    Depuis presque 20 ans, les politiques multilatérales sur le climat ont servi à créer des mécanismes financiers rentables qui font perdurer des systèmes dépendants des combustibles fossiles responsables de la crise climatique. Du 11 au 22 novembre à Varsovie, en Pologne, la 19e Conférence des Parties (COP19) de la Convention cadre des Nations-unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ne fera pas exception. L’agenda de l’Union européenne (UE) pour cette COP19 vise à la fois à étendre les mécanismes de marché carbone et trouver d’autres moyens de soutenir un système industriel et financier dépendant du charbon, du pétrole et du gaz confronté à une crise multidimensionnelle....

    #climat
    #économie
    #COP19
    #secteur-privé
    #marchés-carbone

  • Les fonctionnaires, créateurs de richesse et de valeur * | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1003

    La propagande anti-impôt bat son plein : après les hors-d’œuvre des pigeons et des poussins en 2012, et des plumés en 2013, voici le temps de l’idéologie pure, sans fard et sans masque : ras-le-bol fiscal, nous matraque-t-on vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Il ne manquait plus que l’épisode du shutdown américain pour faire éclore le nouveau concept de « fonctionnaires non essentiels » et alimenter ici le poujadisme, là-bas le tea-partysme. Face à cette offensive qui vise à détricoter par tous les bouts le manteau collectif qui protège la société, tous les intellectuels dignes de ce nom devraient joindre leurs forces pour expliquer que les travailleurs dans les services non marchands sont productifs.

    Les travailleurs employés dans les services non marchands et qui fournissent éducation publique, santé publique, services municipaux, services dans les associations à but non lucratif, etc., produisent des choses utiles que l’on peut qualifier de valeurs d’usage. Mais ils produisent aussi de la valeur économique, qui est monétaire bien que non marchande, et qui n’est pas un prélèvement sur la production marchande.

    On peut le démontrer logiquement. La part du non marchand par rapport au marchand dans la production totale augmente tendanciellement grosso modo depuis la Seconde Guerre mondiale. Raisonnons comme si la tendance se poursuivait jusqu’à faire tendre la proportion du non marchand vers 1, c’est-à-dire 100 %, et donc faire tendre celle du marchand vers 0. L’idée même qu’une part déclinante puisse financer une part croissante est un non-sens.

    Que faut-il en déduire ou comment raisonner correctement ? Lesdits prélèvements obligatoires sont effectués sur un PIB déjà augmenté du fruit de l’activité non marchande et non pas sur le seul produit marchand. L’erreur qui circule parmi les économistes depuis l’aube de l’économie politique confond la définition du travail productif destiné à grossir le capital privé et la définition du travail productif en soi, qui peut prendre des formes de validation collective différentes, selon que la validation est confiée au marché ou à la collectivité. C’est ce qu’avaient parfaitement compris Smith et Marx quand ils concevaient le modèle pur du capitalisme, mais que ne comprennent ni les épigones du premier ni ceux du second.

    #économie
    #fonctionnaires
    #créateurs-de-richesse
    #valeur

  • «Qu’est-ce que le capitalisme ?» | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1002

    "QU’EST-CE QUE LE CAPITALISME ?"

    Qu’on s’en félicite ou qu’on le déplore, la majorité d’entre nous s’accorde à appeler « capitalisme » le système économique dans lequel nous vivons. Pourtant, force est de constater que ce terme général recouvre des modalités particulières de production et d’échange extrêmement variées selon les lieux et les époques : sur quel critère s’appuyer alors pour considérer comme fondamentalement semblables les différentes économies dites « capitalistes » (par exemple, celle de l’Angleterre du XIXe et celle de la Chine contemporaine) ? Y a-t-il un seul ou plusieurs « capitalismes » ?

    D’autant que si l’on ne retient qu’une définition stricte du terme, c’est-à-dire l’institution de la libre poursuite du profit comme moteur du développement, il faut dire que « le capitalisme » n’existe pas. En effet, comme le montre l’économiste Ha-Joon Chang, il n’existe pas de marché libre, c’est-à-dire de marché sans régulation : ce sont au contraire les régulations qui constituent les marchés. D’autre part, comme le montre Karl Polanyi, si un tel marché « libre » (« auto-régulé ») existait, il serait vite démantelé, tant il se révèlerait destructeur pour les autres éléments de la société.

    De quoi parle-t-on donc lorsque l’on parle de « capitalisme » ? Faut-il en particulier considérer le néolibéralisme comme une version dégénérée de celui-ci, ou au contraire comme son développement nécessaire ? Être contre le néolibéralisme, est-ce être « anti-capitaliste » ? Vers quelles modalités critiques et vers quelles formes de contestation ou de militantisme une telle enquête sur le capitalisme peut-elle conduire ?

    http://vimeo.com/77824699

    #Vimeo
    http://vimeo.com/77824700
    #Vimeo
    http://vimeo.com/77829700
    #Vimeo

    #économie
    #capitalisme
    #Stéphane_HABER
    #Michel_HUSSON

  • L’égalité au cœur de la réforme : la fable qui ne coûte rien |
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article996

    Aujourd’hui, le taux d’activité des #femmes est inférieur de 10 points à celui des hommes (84,2 % contre 94,8 % entre 25 et 49 ans). La France ne se classe qu’au 14ème rang européen et il y a de larges marges de progrès. Pour donner un ordre de grandeur, si en 2011 le taux d’activité des femmes avait été égal à celui des hommes, près de 9 milliards d’euros de cotisations supplémentaires seraient entrés dans les caisses ; ils auraient permis de combler une bonne part du déficit (14 milliards en 2011). L’égalité salariale produirait des recettes supplémentaires du même ordre. L’ampleur des gains potentiels à attendre de l’égalité entre les sexes devrait suffire à mettre vraiment cet objectif au cœur de la réforme. Il est temps de s’y atteler dès maintenant !

    Alors, si, en plus, on leur filait le même salaire, les caisses déborderaient !

    • si en 2011 le taux d’activité des femmes avait été égal à celui des hommes, près de 9 milliards d’euros de cotisations supplémentaires seraient entrés dans les caisses

      Oui mais ces 9 milliards seraient en premier lieu sortis de la poche des patrons. Donc, on oublie ...

  • Ne laissons pas piller le Livret A ! | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article995

    NE LAISSONS PAS PILLER
    LE LIVRET A !

    Nous vous invitons à une réunion de mobilisation

    Jeudi 24 octobre
    à 18h00
    à la Bourse du travail
    3, rue du Château d’eau - Paris
    M° République

    Encore une fois le Livret A (266 milliards d’euros d’encours) et plus généralement l’épargne réglementée (Livret A mais aussi Livret de développement et Livret d’épargne populaire : plus de 400 milliards en tout) sont menacés.

    On se souvient qu’en 2008, déjà, lors du débat sur la loi de modernisation de l’économie (LME) ouvrant la voie à la banalisation de la distribution du Livret A à toutes les banques au 1er janvier 2009, le Collectif d’associations « Pas touche au livret A ! » avait mené la lutte pour éviter un siphonage des fonds centralisés à la Caisse des Dépôts (CDC) et destinés principalement au financement du logement social et des infrastructures publiques.

    Nos craintes étaient fondées puisque environ 130 milliards d’euros ne sont pas remontés à la CDC et sont restés aux mains des banques.

    Il n’est pas possible de connaître précisément l’usage qu’en font les banques, car elles ne rendent pratiquement pas de comptes sur l’utilisation de cette manne (Cf. le rapport annuel de l’Observatoire de l’épargne réglementée), pourtant censée être employée au financement de l’économie (prêts aux TPE, PME, travaux d’isolation).

    Et pour cause, si la règle était appliquée, les banques devraient recentraliser les fonds non utilisés auprès de la CDC.

    Le Parlement, légalement en charge du contrôle de l’usage des fonds collectés sur les Livrets d’épargne, est ouvertement bafoué par les banques (comme en attestent les interventions récurrentes de Messieurs Jean-Pierre Balligand, Henri Emmanuelli ... en commission des finances de l’Assemblée nationale).

    #pillage
    #livret_A
    #Livret_de_développement
    #épargne populaire
    #PS
    #siphonage des fonds centralisés à la Caisse des Dépôts ( #CDC )

  • Discriminées au travail, pénalisées à la retraite : La double peine des femmes | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article990

    Le gouvernement français a promis une réforme des retraites basée sur lʼéquité et permettant de réparer les injustices. Ce quʼil en ressortira pour les femmes sera un marqueur essentiel de cet engagement. Depuis 1993, les réformes, qui toutes ont conduit à une baisse globale du niveau des pensions, entraînent des conséquences plus négatives encore pour les salariées. La nouvelle ne semble guère sʼen démarquer.

    Toujours importantes, les inégalités entre femmes et hommes dans la vie professionnelle s’amplifient à la retraite. Si les salaires féminins sont inférieurs d’un quart en moyenne, les pensions de droit direct le sont de 42 %. Et pour cause : les femmes perçoivent en moyenne des rémunérations plus faibles (y compris à fonction et temps de travail égaux), travaillent plus souvent à temps partiel et ont des carrières plus courtes en raison des interruptions liées à l’éducation des enfants. Or salaire et durée de carrière sont les deux composantes principales du calcul de la pension.

    Le système de retraites et, plus globalement, la protection sociale ont été conçus il y a soixante-dix ans sur le modèle de l’homme soutien de famille, qui travaille à temps plein sans interruption et jouit de droits directs, et de la femme au foyer, qui bénéficie de droits dérivés de son statut d’épouse ou de mère. Le mode de calcul fondé sur cette norme désavantage les carrières courtes. Il aboutit, comme le reconnaît le Conseil d’orientation des retraites (COR), à un « effet globalement antiredistributif » qui va « dans le sens d’un accroissement des inégalités en défaveur des assurés à carrière courte, donc des assurés à plus bas salaires. et des femmes tout particulièrement ».

    #discrimination
    #travail (La double peine des #femmes )
    #pénalisation
    #retraite

  • « Concept-propriété » : un dernier texte d’Albert Jacquard | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article985

    « Concept-propriété » : un dernier texte d’Albert Jacquard
    19 septembre 2013

    Albert Jacquard a été de tous les combats pour le droit au logement. A la fin de sa vie, bien que très affaibli, il nous avait donné ce texte, pour la postface de la Note Copernic-DAL contre le logement cher. Il n’a as eu le temps d’y mettre la dernière main, mais le texte demeure.

    « CONCEPT-PROPRIÉTÉ »

    Par définition, la propriété est le droit exclusif d’utiliser un bien. S’approprier, c’est donc exclure. « Ceci m’appartient » signifie « Ceci ne t’appartient pas ».

    Le besoin de manifester un tel droit exclusif s’observe chez les animaux, lorsqu’ils marquent leur territoire. Chacun, par ce moyen, prolonge l’objet qu’est son corps en lui annexant un ensemble d’entités qui ne font pas réellement partie de ce corps, mais qui participent à la définition de son domaine. Au contact des biens qui lui appartiennent, sur lesquels il a apposé sa marque, chaque vivant se ressent, lui qui est si vulnérable, comme recouvert d’une cuirasse protectrice.

    Pour l’être humain, plus que pour tout autre animal, ce comportement est exacerbé par une caractéristique qui lui est propre : la pensée de l’avenir submerge, chez lui, la conscience du présent ; chaque jour est consacré à la préparation du suivant, ce qui génère une angoisse permanente. Il ne peut retrouver un peu de stabilité, de sérénité, qu’en créant des liens entre sa personne provisoire et des objets durables ; l’appropriation est la manifestation de ce besoin.

    Il n’est donc pas étonnant que la plupart des constitutions fassent figurer le droit de propriété dans la liste des Droits de l’Homme. Il s’agit d’assurer la stabilité du cadre au sein duquel se construisent les personnes. Initialement, la propriété évoquée par ce droit était celle de biens utiles à la vie quotidienne ou au maintien de la cohésion sociale. Le champs de l’appropriation s’est progressivement élargi et s’est éloigné de ce qui le légitimait. De nombreuses sociétés ont complété le droit d’usage par le droit de transmission sous la forme de l’héritage ; l’appropriation a ainsi été étendue au-delà de la succession des générations. Mené à son terme, ce processus ne peut aboutir, dans un univers limité, qu’à un blocage généralisé par épuisement des biens encore disponibles.

    Mais surtout, le droit « d’user » est devenu le « droit d’abuser », et même le droit de détruire. L’exclusion, qui est le prolongement logique de l’appropriation, est alors définitive, irrémédiable.

    Dans de multiples cas, le simple usage d’un bien entraîne sa destruction. « User » n’a donc pas le même sens pour un terrain que l’on occupe ou un outil dont on se sert que pour une nourriture que l’on consomme ou un carburant que l’on brûle.

    Dans un monde où les ressources seraient illimitées dans l’espace et dans le temps, ou tout au moins rapidement renouvelables, la destruction n’aurait que des inconvénients provisoires. Elle peut, par contre, être une catastrophe pour l’ensemble de la collectivité dans un monde tel que le nôtre, caractérisé par sa finitude. Elle est alors un acte irréversible, qui appauvrit définitivement la collectivité. S’approprier un bien non renouvelable pour le détruire est donc un acte pire qu’un vol, c’est un crime contre les humains à venir.

    La prise de conscience des limites de la planète impose donc une limitation rigoureuse du droit de propriété dans tous les domaines. Un équilibre doit être défini et imposé entre ce qui est nécessaire à l’épanouissement de nos contemporains et les besoins des humains à venir. A coté de la propriété individuelle et de la propriété collective doit être introduit le concept de propriété de l’espèce. Il doit concerner aussi bien les richesses créées dans toutes les civilisations par le développement des cultures que celles offertes spontanément par la nature.

    Ce concept a d’ailleurs été déjà introduit à propos des œuvres d’art ; la cathédrale d’Amiens ou le temple de Borobudur appartiennent définitivement à tous les hommes ; le portrait du docteur Gachet par Van Gogh a été acheté, paraît-il, par un riche japonais, mais celui-ci s’est vu refusé le droit de faire incinérer ce tableau avec son cadavre. Ces monuments, ces chefs-d’œuvre, appartiennent à tous les humains pour qui ils sont des sources d’émerveillement et de fierté. Ils ne peuvent participer aux transactions qui agitent les « marchés » ; pour eux la notion de valeur est hors sujet.

    Il est encore temps d’étendre, au nom des Droits de l’Homme, cette protection de la richesse de tous.

    Albert Jacquard

    #Albert_Jacquard
    #Concept-propriété

  • Près d’un million de pauvres supplémentaires entre 2008 et 2011 | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article982

    L’INSEE vient de publier les derniers chiffres de la pauvreté pour 2011 : 8,7 millions de personnes (14,3 % de la population) disposent de revenus inférieurs à 977 € par mois, et parmi celles-ci, la moitié a un revenu inférieur à 790 € mensuel. Ces chiffres sont à comparer aux 467 € généreusement octroyés aux allocataires du RSA et aux 742 € perçus par les personnes âgées en situation de précarité. Comme on pouvait malheureusement s’y attendre, la pauvreté a augmenté pour la troisième année consécutive (+ 1.3 point entre 2008 et 2011). Dès lors, entre ces deux dates, c’est près d’1 million de personnes pauvres supplémentaires qui ont été recensées par l’INSEE, auquel il faudrait ajouter toutes celles qui sont dans une situation de précarité telle qu’elles n’apparaissent même pas dans les statistiques officielles.

    #Pauvreté
    #Chômeurs
    #INSEE

  • La compétitivité française vue de Davos | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article983

    La compétitivité française vue de Davos
    18 septembre 2013



    Par Michel Husson (économiste, membre de la Fondation Copernic et du conseil scientifique d’Attac)
    LE MONDE | 09.09.2013

    Titre original : « Compétitivité : les patrons français satisfaits d’eux-mêmes, mais pas de leurs salariés »

    La compétitivité d’un pays est difficile à mesurer, et surtout à résumer en un indicateur unique. Elle ne dépend pas, comme on voudrait le faire croire, du seul "coût du travail" : les pertes de part de marché enregistrées par la France s’expliquent moins par des salaires trop élevés que par des facteurs structurels (innovation, spécialisation, densité du tissu industriel, etc.).

    L’idée de construire un indicateur synthétique était donc a priori intéressante, mais sa mise en oeuvre par le Forum économique mondial de Davos est une véritable caricature.

    Il établit chaque année un hit-parade des pays en fonction de leur compétitivité. Son dernier rapport fait apparaître un recul de la France, qui passe de la 21e place en 2012 à la 23e en 2013, au profit de la Nouvelle-Zélande et des Emirats arabes unis.

    On pourrait s’interroger sur la possibilité même de comparer des pays très différents selon leur taille, leur spécialisation et leur insertion dans le marché mondial. Quel sens cela a-t-il, par exemple, de dire que la France est moins compétitive que Singapour, Hongkong ou le Qatar ?

    Mais l’essentiel n’est pas là : il faut savoir que ce classement s’appuie sur une enquête menée auprès des chefs d’entreprise de chacun des pays concernés, et reflète donc plus leurs fantasmes que la réalité. Il suffit de décortiquer les divers indicateurs intervenant dans la construction de l’indicateur synthétique pour s’en convaincre.

    #compétitivité
    #Davos