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  • ENQUETE. Idemia : la face cachée de la société qui fabrique notre carte Vitale
    https://www.francetvinfo.fr/sciences/high-tech/enquete-idemia-la-face-cachee-de-la-societe-qui-fabrique-notre-carte-vi


    Portrait du suspect (gauche) et celui de Nijeer Parks (droite), capture d’écran d’une vidéo CNN Business (Youtube). (AUCUN)


    Démonstration de l’utilisation d’un kit d’enregistrement biométrique des électeurs (BVR) à Kasarani, Nairobi, le 6 novembre 2012. (SIMON MAINA / AFP)


    Une femme kényane regarde une caméra biométrique, collecte de données générant un numéro unique qui permet d’accéder aux services gouvernementaux. (SIMON MAINA / AFP)

    Spécialisée dans les technologies de l’identité biométrique, l’entreprise Idemia accumule les déboires en France et à l’étranger. (JOHN LUND / GETTYIMAGES)

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    Le leader français de l’identité biométrique, Idemia, est notamment connu pour fabriquer la carte Vitale française. Mais ces dernières années, il a rencontré de nombreux déboires : sanction du PNF, incarcération abusive après une erreur de son algorithme et annulation d’une élection au Kenya.

    Quand Nijeer Parks répond à l’appel de sa grand-mère, en ce jour de janvier 2019, rien ne pouvait le préparer à ce qui allait suivre. À l’époque, ce charpentier afro-américain de 28 ans mène une vie rangée dans le New Jersey, dans le nord-est des États-Unis. Sa grand-mère lui apprend alors qu’il est recherché par la police de Woodbridge, une ville située à 30 kilomètres de son domicile. Il est accusé de vol à l’étalage et de tentative d’homicide contre un policier.

    >> ENQUETE. Quand le ministère de la Santé retoque deux campagnes de prévention sur l’alcool

    Les faits se sont déroulés à Woodbridge. Mais Nijeer Parks n’y a jamais mis les pieds. Il n’a même aucune idée d’où se trouve cette ville. Il décide donc de se rendre au commissariat pour lever le malentendu et prouver son innocence. Mais rien ne se passe comme prévu : malgré ses explications, Nijeer Parks se retrouve menotté dans une salle d’interrogatoire. Ce qu’il ignore encore, c’est qu’il est victime d’un faux positif produit par un algorithme de reconnaissance faciale fourni par la société française Idemia. Celle-là même qui fabrique les cartes Vitales en France. Une erreur d’identification d’un logiciel couplé à une enquête bâclée. « Ils ont ignoré toutes les preuves qui pouvaient l’innocenter, déplore Daniel Sexton, l’avocat de Nijeer Parks. Ils avaient des empreintes digitales, des traces d’ADN, des images de vidéo-surveillance… Mais comme ils ont eu ce résultat de reconnaissance faciale, ils ont juste ignoré le reste ».

    Selon l’avocat, le procureur avait connaissance de ces manquements de la police. Il requerra pourtant une peine de 20 ans à l’encontre de Nijeer Parks, évoquant ses antécédents judiciaires. Plus jeune, Parks avait été impliqué dans une affaire de possession et de vente de substances illicites.
    Des machines imparfaites

    Les charges seront finalement abandonnées en novembre 2019, compte tenu des preuves présentées devant la cour par la défense. Au moment des faits, Nijeer Parks était en train d’effectuer un transfert d’argent dans une agence Western Union à des kilomètres de Woodbridge. Il aura tout de même passé 13 jours derrière les barreaux pour un délit qu’il n’avait pas commis, et il déposera plainte contre la police.

    « Ils ont fait confiance au logiciel. Sauf que le logiciel n’était pas fiable. C’est un problème que l’on voit dans toutes les affaires d’arrestations injustifiées que nous connaissons, explique Nate Wessler, responsable des questions liées à la vie privée et aux technologies pour l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU). Les gens supposent que ces machines sont plus précises et intelligentes qu’un humain. Sauf que ce sont des programmes informatiques créés par des humains, entraînés sur des données imparfaites et qui font souvent des erreurs ».
    Portrait du suspect (gauche) et celui de Nijeer Parks (droite), capture d’écran d’une vidéo CNN Business (Youtube). (AUCUN)
    Portrait du suspect (gauche) et celui de Nijeer Parks (droite), capture d’écran d’une vidéo CNN Business (Youtube). (AUCUN)

    Interrogé sur cette affaire, Idemia n’a pas souhaité répondre, la société n’étant pas poursuivie par Nijeer Parks. Elle a néanmoins précisé que ses équipes travaillaient activement pour « améliorer l’équité des algorithmes d’intelligence artificielle » et rappelle que ses technologies sont « à la première place au test d’équité pour la détection de fausses correspondances », réalisé par l’Institut national américain des normes et de la technologie, le NIST.

    L’histoire d’Idemia démarre dans les années 1970, en Afrique de l’Ouest sous son nom originel : Morpho. C’est dans les anciennes colonies françaises que l’entreprise, alors une émanation de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), développe des solutions de biométrie pour aider à la création d’états-civils inexistants ou imparfaits dans ces pays nouvellement indépendants. « Il fallait trouver un critère physique permettant d’assurer la construction d’un état-civil, se souvient Bernard Didier, fondateur de Morpho. Ils ont pensé que l’empreinte digitale pourrait être un bon moyen de le faire ».

    Mais le marché n’est pas rentable. En dépit des millions d’euros injectés dans le projet par la CDC, les contrats africains ne rapportent pas assez. « C’était un marché insolvable, regrette Bernard Didier. Les États n’avaient pas l’argent nécessaire au financement des équipements de très haute technologie. Nous nous sommes donc rabattus sur des activités de police scientifique. Parce que les polices du monde entier cherchaient des solutions pour les collections d’empreintes digitales ». Le marché « sécurité » devient donc prioritaire. Il conduit la société à démarcher aux États-Unis. À partir des années 1980, elle y signe plusieurs contrats, avec des villes moyennes comme Tacoma, au sud de Seattle, mais aussi la ville puis l’État de New York, et même le FBI en 2009, à qui elle fournit un logiciel de reconnaissance d’empreintes digitales.

    Appareil de reconnaissance digitale, capture d’écran d’une vidéo promotionnelle Idemia, Vimeo, septembre 2023. (AUCUN)
    Appareil de reconnaissance digitale, capture d’écran d’une vidéo promotionnelle Idemia, Vimeo, septembre 2023. (AUCUN)

    Le succès est au rendez-vous. Mais la Caisse des dépôts décide de se séparer de Morpho en 1993. Elle vend la société pour un euro symbolique à Sagem, une entreprise française alors spécialisée dans les télécommunications. S’en suivent un certain nombre de fusions et de rachats. En 2005, Sagem devient Safran. Morpho est rebaptisée plusieurs fois. Puis, en 2017, Safran vend sa filiale biométrique au fonds d’investissement américain Advent, qui la fusionne avec une autre entreprise française : Oberthur Technologies, imprimeur high-tech et spécialiste en sécurité numérique. De là, naît Idemia, qui est aujourd’hui considérée comme une des entreprises leader dans le secteur « identité et sécurité », aux côtés de Thalès.
    Une amende de huit millions d’euros

    Mais la suite ne sera pas de tout repos. En 2017, le parquet national financier (PNF) reçoit un signalement de la National Crime Agency britannique. Il met sur pied une équipe pour enquêter avec elle. Leurs investigations mettront au jour un schéma de corruption : afin d’obtenir le marché des cartes d’identité à puce au Bangladesh, entre 2014 et 2016, Oberthur aurait surfacturé des prestations pour rémunérer un intermédiaire. Selon le PNF, il s’agissait d’"un apporteur d’affaires influent en Asie dans le secteur de l’identité, disposant de connexions avec l’autorité publique du Bangladesh".

    Les enquêteurs du PNF ont retrouvé la trace d’un virement de 730 000 euros entre Oberthur et l’une des sociétés sous-traitantes. Ce paiement devait permettre de rémunérer un agent public bangladais, qui a joué un rôle dans l’attribution de ce marché. Résultat : Idemia (qui de fait a succédé à Oberthur) accepte de signer une convention judiciaire d’intérêt public avec le PNF en 2022. La société payera une amende de près de huit millions d’euros pour éviter un procès. Une partie de ses services sera interdite de concourir à des appels d’offres de la Banque mondiale pendant deux ans et demi. Un coup dur, car c’était un bailleur important pour l’entreprise, notamment pour ses marchés en Afrique.

    Selon une enquête réalisée sur le marché de la biométrie électorale en Afrique par Marielle Debos et Guillaume Desgranges, tous les deux chercheurs à l’université Paris-Nanterre, Idemia fait en effet partie de ces acteurs français qui dominent le marché sur ce continent. En 2020, ils ont recensé au moins huit pays ayant utilisé ses technologies dans le cadre de scrutins électoraux.
    Présence d’Idemia (M) pour chaque recensement biométrique électoral et corrélation entre nationalité des entreprises et ancienne puissance coloniale. (MARIELLE DEBOS ET GUILLAUME DESGRANGES, POUR AFRIQUEXXI)
    Présence d’Idemia (M) pour chaque recensement biométrique électoral et corrélation entre nationalité des entreprises et ancienne puissance coloniale. (MARIELLE DEBOS ET GUILLAUME DESGRANGES, POUR AFRIQUEXXI)

    Mais la médaille a un revers. En Côte d’Ivoire, le scrutin présidentiel de 2010, organisé avec l’aide d’Idemia - Safran, à l’époque - a été le plus cher jamais organisé en Afrique. « Il a battu tous les records avec un coût de quasiment 57 dollars par électeur, dont 46 pour la biométrie, explique Marielle Debos. La facture a atteint des sommes astronomiques en raison des retards pris par le projet. L’entreprise a réclamé 246 millions d’euros à l’État ivoirien ». Idemia justifie cette facture par le périmètre de la mission qui lui avait été confiée : « Il s’agissait d’une intervention qui va bien au-delà de l’organisation de l’élection. Il s’agissait également de procéder au recensement des populations ».

    Cet épisode ne va cependant pas ternir l’image de l’entreprise, puisqu’elle signe de nouveaux contrats en Afrique dans la décennie qui suit, notamment au Kenya. En 2017, le pays prépare son élection présidentielle. Il souhaite s’équiper d’une technologie biométrique. Une démarche motivée par le souvenir douloureux des événements qui ont suivi les élections générales, dix ans plus tôt : « En 2007, suite à des contestations électorales, un certain nombre de violences ont conduit à la mort de quasiment 1 500 personnes en un mois et à plusieurs centaines de milliers de déplacés », précise Tomas Statius, journaliste au média à but non-lucratif Lighthouse Reports.
    Une élection annulée

    Dans l’espoir de ne pas reproduire les erreurs du passé, le Kenya décide donc de faire confiance à la technologie d’Idemia. La société française fournit un système d’inscription biométrique des électeurs, couplé à 45 000 tablettes permettant leur authentification le jour du scrutin. Ces tablettes peuvent également transmettre des formulaires comprenant les résultats de chaque bureau de vote, après leur décompte.

    Mais dans les mois qui précèdent le scrutin, la commission électorale kényane s’inquiète. Les comptes-rendus de ses réunions, obtenus par Lighthouse Reports et le média d’investigation Africa Uncensored, révèlent « à la fois une impréparation des autorités kényanes, mais aussi de l’entreprise française, affirme Tomas Statius. Plusieurs commissaires électoraux kényans considèrent que le contrat a été signé à la hâte. Ils constatent aussi un certain nombre de dysfonctionnements durant les tests réalisés avant les élections ».
    Démonstration de l’utilisation d’un kit d’enregistrement biométrique des électeurs (BVR) à Kasarani, Nairobi, le 6 novembre 2012. (SIMON MAINA / AFP)
    Démonstration de l’utilisation d’un kit d’enregistrement biométrique des électeurs (BVR) à Kasarani, Nairobi, le 6 novembre 2012. (SIMON MAINA / AFP)

    Le jour du scrutin, ces craintes deviennent réalité : « Ce sont d’abord des pannes, avec des tablettes qui n’ont pas assez de batterie pour fonctionner, poursuit Tomas Statius. Des problèmes d’internet évidemment, de 4G qui ne fonctionne pas. Il y a aussi des problèmes de lecture des résultats ». Tous ces dysfonctionnements conduiront la Cour suprême kényane à annuler l’élection. Les Kényans retourneront aux urnes deux mois plus tard. Comme la première fois, le président sortant, Uhuru Kenyatta, remportera l’élection, mais avec 98% des votes. Et il sera le seul candidat, l’opposant Raila Odinga ayant décidé de ne pas se représenter.

    Dans sa réponse à la Cellule Investigation de Radio France, Idemia se félicite « d’avoir pu remplir avec succès ses engagements en faveur de la démocratie kényane, et réaffirme humblement aujourd’hui à quel point il peut considérer positivement le résultat des deux élections de 2017 » malgré un « contexte difficile ».

    Cet échec ne va d’ailleurs pas l’empêcher de participer au programme de carte d’identité biométrique lancée par le gouvernement kényan l’année suivante. L’objectif était de créer un numéro d’identification unique pour chaque citoyen. L’idée, c’était de permettre, par la suite, d’accéder aux services de l’État via cet identifiant, lié aux données biométriques de la personne. Ce conditionnement d’accès aux services de l’État inquiète cependant une minorité ethnique dans le pays : les Nubiens. « La base de données se voulait être le seul outil permettant de vérifier une identité, explique Yassah Musa, responsable de l’ONG Nubian Rights Forum. Mais pour y être enregistré, il fallait présenter des documents tels qu’un certificat de naissance, une carte d’identité, un permis de conduire ou un passeport. Or, la communauté nubienne n’a toujours pas accès à ces documents officiels ».
    Une femme kényane regarde une caméra biométrique, collecte de données générant un numéro unique qui permet d’accéder aux services gouvernementaux. (SIMON MAINA / AFP)
    Une femme kényane regarde une caméra biométrique, collecte de données générant un numéro unique qui permet d’accéder aux services gouvernementaux. (SIMON MAINA / AFP)

    En 2020, saisie par l’association Nubian Rights Forum, la Haute cour du Kenya reconnaît l’existence d’un risque d’exclusion : « Cela peut être le cas pour ceux qui n’ont pas de documents d’identité, ni de données biométriques, telles que les empreintes digitales. Nous pensons donc qu’une partie de la population risquerait d’être discriminée », peut-on lire dans sa décision. En 2021, la Haute cour suspendra ce système d’identité biométrique. De son côté, le Parlement kényan essaye d’interdire Idemia de tout contrat dans le pays pendant dix ans. Une décision qui sera finalement annulée par la Haute cour du Kenya.

    Mais Idemia n’en a pas fini avec ce pays. En septembre 2022, l’ONG Data Rights, aux côtés d’autres associations notamment kényanes, a déposé une plainte auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) en France. Lors du scrutin kényan, les données des votes des électeurs ont, en effet, été hébergées sur des serveurs européens. Or, en opérant à l’étranger, l’entreprise transporte avec elle ses responsabilités en matière de protection des données en Europe. Celles-ci ont-elles été suffisamment protégées, comme l’exige le RGPD, le règlement européen de protection des données ? C’est là-dessus que la Cnil va devoir se prononcer.

  • Guerre entre Israël et le Hamas : « La Cour pénale internationale est là pour être le dernier recours lorsque toutes les autres voies n’ont plus d’effets », analyse un juriste
    https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/guerre-entre-israel-et-le-hamas-la-cour-penale-internationale-est-la-po

    [...] le 1er janvier 2015 le gouvernement palestinien avait déclaré « son acceptation de la compétence de la CPI à partir du 13 juin 2014 », peut-on lire sur le site de la Cour pénale internationale. Il est donc urgent que la CPI se préoccupe de ce qui se passe dans les territoires palestiniens, selon Johann Soufi qui s’étonne du « silence assourdissant du procureur de la CPI ».
    Pour lui ce « silence de la CPI fait écho au silence d’autres organisations multilatérales notamment de l’ONU avec tous les vétos américains au Conseil de sécurité sur une situation qui ne fait que se détériorer années après années ».
    [...]
    « La Cour pénale internationale est là pour être le dernier recours lorsque toutes les voies diplomatiques, politiques et militaires n’ont plus d’effets », explique Johann Soufi. « Le temps de la justice internationale est important quand la guerre est là. Le droit international puise ses sources dans les conventions de Genève et ce n’est pas un hasard si ça a été fait juste après la Seconde Guerre mondiale », détaille Johann Soufi, « parce que toute l’idée c’était d’humaniser la guerre, car même dans les conflits armés, il faut des règles et la justice pénale internationale est là pour le rappeler. Maintenant plus que jamais c’est le temps de la justice pénale internationale, le temps pour la Cour pénale internationale de faire entendre sa voix », insiste-t-il.
    [...]
    "On a des instruments juridiques, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité qui sont suffisamment précis, acceptés et universels pour à la fois qualifier les crimes commis par le Hamas en Israël et ceux commis par le gouvernement israélien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza",

    Et si la justice internationale se saisit des actes commis par le Hamas en Israël, on parlera de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité, parce que concernant le terrorisme, « malheureusement c’est une notion qui relève du droit national avec toute l’utilisation politique qu’on en connaît notamment dans les régimes autoritaires ».

    • Je pense qu’il n’y a effectivement pas grand-chose à attendre de ces instances juridiques.

      La prise de position de ce juriste vaut d’abord pour ce qu’elle indique, justement, du peu de poids de ces instances dans leur capacité à prendre en compte la colonisation israélienne sur le temps long et donc de leur responsabilité passive dans la situation régionale. Ces instances internationales étant largement tributaires des jeux de puissances impérialistes qui commandent la politique à l’échelle de la planète.

      Le plus important, de mon point de vue, c’est que ce juriste permet de recadrer l’usage du mot « terrorisme ».

      Ce mot, auquel est systématiquement associé le terme « condamnation » semblent représenter une quasi obligation dès lors qu’on s’exprime en France sur l’attaque du Hamas en Israël, perpétrée le samedi 7 octobre.

      Si l’on ne se plie pas à cette obligation sémantique, on est alors automatiquement considéré comme étant complice des crimes commis ce jour-là par le Hamas. Car personne ne peut nier qu’il ait eu des crimes de la part du Hamas ce jour-là, pas plus qu’on ne peut nier que ces crimes se placent dans un contexte de guerre, où une succession d’autres crimes ne cessent d’être perpétrés par l’État d’Israël contre la population civile palestinienne, quelle que soit sa localisation.

      La réalité factuelle oblige à reconnaître, également, que la population de Gaza, à qui l’on interdit toute possibilité d’évacuation ("prison à ciel ouvert"), subit aujourd’hui, avec la réplique israélienne, des crimes de guerre de haute intensité.

      Enfin, il faudrait toujours rappeler que les fondateurs de l’État d’Israël étaient eux-mêmes considérés comme « terroristes » quand la Palestine était sous mandat britannique.

    • J’en suis désolé, mais à mon avis toutes ces discussions autour du droit international sont une pure perte de temps. Elles n’ont d’intérêt que sous l’angle moral, mais rigoureusement aucun d’un point de vue pratique.

      – Les responsables israéliens ne seront jamais poursuivis. Les États-Unis ont toujours fait de cela une ligne rouge bipartisane. Si un pays européen avait l’idée de poursuivre des responsables israéliens pour crimes contre l’humanité, les ricains lui mettraient une pression énorme jusqu’à ce qu’il renonce. L’autorité palestinienne serait privée de tout financement si elle évoquait l’idée de la Cour pénale internationale. Et les procureurs de la CPI eux-mêmes ne sont pas à l’abri de mesures de rétorsion lourdes de la part des États-Unis. Les Israéliens poursuivis pour crimes de guerre ou crime contre l’humanité, ça n’est jamais arrivé, et ça n’arrivera pas. (Fantasmer sur l’émergence d’un monde multipolaire qui le permettrait, c’est oublier que les autres « pôles » émergeants sont aussi des criminels de guerre qui n’ont pas plus intérêt que les américains à réclamer une justice internationale impartiale.)

      – Quant aux responsables du Hamas, ils vont être liquidés par les services israéliens, quel qu’en soit le coût. Ils ne seront jamais arrêtés, jamais traduits devant le moindre tribunal, ils seront purement et simplement exécutés, où qu’ils se trouvent dans le monde.

      Donc les discussions sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité sont utiles pour rappeler les repères moraux, mais dans la pratique, évoquer la CPI c’est une perte de temps. Sauf pour rappeler l’absolu deux-poids-deux-mesures du droit international.

      La seule chose « pratique », c’est de constater que les européens eux-mêmes ont désormais ouvertement renoncé à l’illusion de relations internationales fondées sur le droit (je pense que c’était déjà largement le cas, malgré le coup d’éclat français sur l’invasion de l’Irak, mais ces gens faisaient encore semblant).

    • Sauf pour rappeler l’absolu deux-poids-deux-mesures du droit international.

      C’est futile, mais c’est bien ce à quoi nous nous amusons.

      Comme tu l’évoques, tout le monde semble avoir oublié les rapports effectifs des US avec la CPI. Les US ne collaborent avec la CPI qu’à la condition que la CPI aille dans son sens et contre ses ennemis.

      Pour avoir une idée en images de ce qu’est le droit international et de ce qu’il n’est pas :
      https://www.bedetheque.com/BD-Une-histoire-du-droit-international-De-Salamanque-a-Guantanamo-456663

    • @arno tu as visiblement écris ta réponse avant que je publie mon message complémentaire, car je précise justement qu’il n’y a rien à attendre de ces instances internationales et qu’il précise dans quel contexte intervient, en France, l’usage du terme de crime de guerre ou de terrorisme.

    • Israël-Palestine : les mots de la guerre

      La guerre entre Israéliens et Palestiniens qui dure depuis plus d’un siècle est aussi une guerre des récits et de mots. Des universitaires reconnus expliquent les notions qui sous-tendent cet affrontement.

      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-israel-palestine-les-mots-de-la-guerre

      À propos de la série

      La guerre entre Israéliens et Palestiniens qui dure depuis plus d’un siècle est aussi une guerre des récits et de mots. Des universitaires reconnus expliquent les notions qui sous-tendent cet affrontement.

      La première victime des guerres, c’est la clarté. Chaque conflit plonge le public dans l’obscurité, abandonnant chacun à ses approximations et à ses préjugés. C’est particulièrement le cas de la guerre entre israéliens et palestiniens qui depuis plus d’un siècle est aussi une guerre des récits. Que s’est-il passé depuis 1917, autrement dit depuis la déclaration Balfour, par laquelle le colonisateur britannique évoque la création d’un foyer national juif en Palestine ? Chaque date est un jalon de plus dans cette histoire complexe où tout est symbole. Impossible désormais de « voler vers l’orient compliqué avec des idées simples », selon la formule de De Gaulle…

      Pour vous aider à vous faire votre point de vue sur cette histoire, France Culture donne un sens plus pur aux mots de ce conflit. Des universitaires reconnus vous expliquent les notions qui sous tendent cet affrontement.

    • Effectivement, dès le départ du projet de création de l’État d’Israël (totalement tributaire des tensions internes aux impérialismes de l’époque), la question du choix des mots - avec les inévitables interprétations, ambiguïtés et jeux de dupes - joue un rôle important. Ci-joint les différentes versions de la Déclaration Balfour, à partir d’un extrait du livre La Déclaration Balfour - Aux sources de l’État d’Israël - Jean-Pierre Alem - Éditions complexe :

      On remarquera comment le projet, dans sa formulation, a évolué.

      Pour avoir les infos concernant les noms, se reporter à la page de Wikipédia :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_Balfour_de_1917

  • #Inde : un expert juge que le débordement d’un lac himalayen, qui a fait des dizaines de victimes, était prévisible
    https://www.francetvinfo.fr/monde/inde/inde-un-expert-juge-que-le-debordement-d-un-lac-himalayen-qui-a-fait-de

    Selon Himanshu Thakkar, cet accident, l’un des plus graves de ce genre en Inde, aurait pu être évité, car le lac a été quasiment multiplié par dix en 50 ans à cause de la fonte des glaces qui le surplombent. « Ils auraient dû vider une partie du lac pour éviter la rupture du barrage », ajoute l’expert. Ce lac glaciaire, situé à plus de 5 000 mètres de hauteur s’est rompu et a relâché son eau contre le barrage de Teesta 3, en aval. La structure de béton de 60 mètres de haut a alors été éventrée, ce qui a inondé la vallée sur des dizaines de kilomètres.

    […]

    Selon Himanshu Thakkar, plusieurs dizaines de #barrages de l’#Himalaya sont menacés par la fonte des #glaciers.

    #incurie #climat

  • Les distributions alimentaires interdites dans le nord de Paris
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/10/10/les-distributions-alimentaires-interdites-dans-le-nord-de-paris_6193556_3224

    La préfecture de police justifie l’interdiction de distributions pendant un mois en leur reprochant de « stimuler la formation de campements ».

    La #Préfecture de police de #Paris (PP) a pris un arrêté interdisant, à compter de mardi 10 octobre et pour un mois, les #distributions_alimentaires dans un quartier du nord de Paris où se concentrent les campements de #migrants et des #sans-abri, provoquant l’ire des associations. L’arrêté signé lundi par le préfet, Laurent Nuñez, prévoit une « interdiction des distributions alimentaires » entre le 10 octobre et le 10 novembre sur un secteur « délimité » des 10e et 19e arrondissements, qui concerne neuf artères dans le quartier populaire autour des stations de métro #Stalingrad et #Jaurès.
    C’est là, selon la #PP, « que ces distributions alimentaires engendrent, par leur caractère récurrent, une augmentation de la population bénéficiaire de ces opérations et qu’elles contribuent, en corollaire, à stimuler la formation de campements dans le secteur du boulevard de la Villette, où se retrouvent des migrants, des personnes droguées et des sans-domicile fixe ».
    Le quartier, argumente la PP, est devenu « un point de fixation pour de tels campements ». Les « attroupements », les « débordements sur la voirie », certaines échauffourées ainsi que la présence de « toxicomanes » constituent des « troubles à l’ordre public » qui ont conduit « pour la première fois » le préfet de police à prendre un tel arrêté sur ce secteur parisien, précise la préfecture à l’Agence France-Presse.

    Arrêtés similaires pris à Calais

    Pourtant, il n’y a « jamais eu d’incidents sur nos sites de distribution », conteste Philippe Caro, un responsable du collectif Solidarité Migrants Wilson, l’une des organisations dont l’action est visée. « On complique la vie des associations et des gens, sans jamais résoudre leurs problèmes. On va juste déplacer le problème, mais avec les Jeux olympiques qui arrivent, on sent que la pression monte et là les toxicomanes vont servir de prétexte pour virer tout le monde » du nord de Paris, estime-t-il.
    « C’est une fois de plus ces personnes qui vont trinquer », a également réagi Samuel Coppens, de l’Armée du salut, qui effectue des distributions sur d’autres secteurs. Les interdictions vont priver entre « 200 et 500 personnes » chaque jour de nourriture, déplore à son tour Océane Marache, coordinatrice parisienne à Utopia 56, qui intervient auprès des exilés à la rue.

    Pour l’association, l’Etat applique à Paris « le même schéma qu’à Calais » , où des arrêtés similaires sont pris régulièrement depuis 2020. Le fait que cette interdiction parisienne soit décidée mardi 10 octobre, journée internationale de lutte contre le sans-abrisme, est « révélateur de la politique anti-SDF que mène l’Etat », estime-t-elle.

    #campement #Calais #réfugiés #exilés #JO

  • 🔴 VIDEO. « Je ne prends qu’un repas par jour » : comment une épicerie solidaire aide des personnes en grande précarité à Poitiers...

    "16% des Français ne mangent pas à leur faim..."

    Chaque mardi, Sabrina, Laurent, Lucie et Malik se croisent dans un magasin d’alimentation pas comme les autres. Coordonnée par Chloé et animée par des bénévoles impliqués, cette épicerie, qui n’ouvre qu’une fois par semaine, est sociale et solidaire. Elle n’accepte que les clients pour qui manger est devenu un défi au quotidien. Dans ce lieu, la clientèle, fragilisée, se sent considérée et délestée quelques heures durant de la honte liée au manque d’argent et au besoin impérieux de nourriture (...)

    #pauvreté #précarité #capitalisme #inégalités #Anticapitalisme

    https://www.francetvinfo.fr/economie/inflation/video-je-ne-prends-qu-un-repas-par-jour-comment-une-epicerie-solidaire-

  • 🛑 🛑 La nature privatisée par la bourgeoisie, le lobby réactionnaire de la chasse ou dans cet exemple un « marquis »... pour pouvoir flinguer les animaux pour le plaisir... !

    🛑 Enquête : Réserve des Hauts-de-Chartreuse, les sentiers de la discorde ?

    La réserve naturelle des hauts de #Chartreuse, prisée pour ses falaises percées. Des curiosités géologiques situées sur la propriété privée du marquis Bruno de Quinsonnas : au grand dam des randonneurs. Ces derniers regrettent que cet espace leur soit confisqué, disent-ils, au profit d’un business de chasse privé (...)

    🛑🌍🌿🦌🦜🐇🐗 #écologie #environnement #biodiversité #antichasse #lobbydelachasse #chasse #danger...

    https://www.francetvinfo.fr/france/chasse/enquete-reserve-des-hauts-de-chartreuse-les-sentiers-de-la-discorde_609

  • 🛑🛑 TEMOIGNAGE. « J’ai eu une seule proposition en deux ans » : bien que prioritaires, ces familles démunies face à la crise du logement social

    Fin 2022, 2,42 millions de ménages étaient en attente d’un logement social - dont 1,63 million pour une première attribution (...)

    #logementsocial #précarité...

    https://www.francetvinfo.fr/economie/immobilier/immobilier-indigne/temoignage-j-ai-eu-une-seule-proposition-en-deux-ans-bien-que-prioritai

  • 🛑🛑 TÉMOIGNAGES. « On n’a plus de vie sociale » : ces « parents aidants » racontent leur épuisement face à la crise du secteur de l’aide à domicile

    Des centaines de familles de malades et patients handicapés ne parviennent plus à trouver d’aides à domicile. Jean-François et Jeanne, des « parents aidants », doivent s’occuper de leur fils Vincent qui a besoin d’une aide en permanence (...)

    #aideadomicile #handicap #validisme...

    https://www.francetvinfo.fr/sante/handicap/temoignages-on-n-a-plus-de-vie-sociale-ces-parents-aidants-racontent-le

  • Eric Zemmour condamné à 4 000 euros d’amende pour injure homophobe
    Publié le 28/09/2023
    https://www.francetvinfo.fr/politique/eric-zemmour/eric-zemmour-condamne-a-4-000-euros-d-amende-pour-injure-homophobe_6089

    Eric Zemmour a été condamné, jeudi 28 septembre, au tribunal de Paris, à 4 000 euros d’amende pour injure homophobe. Il avait déclaré, le 15 octobre 2019, sur la chaîne CNews, que les personnes homosexuelles avaient « asservi » l’Etat « à leur profit ». L’association Stop Homophobie avait porté plainte contre ces propos tenus par l’ancien polémiste d’extrême droite. « Nous faisons immédiatement appel de cette décision », a déclaré Olivier Pardo, l’avocat de l’ex-candidat à la présidentielle, à l’AFP. (...)

  • REPORTAGE. « L’A69 va dans le mur » : dans le Tarn, des milliers de militants écologistes déterminés à barrer la voie au projet d’autoroute

    https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/reportage-l-a69-va-dans-le-mur-dans-le-tarn-des-milliers-de-militants-e

    Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi, dans le calme et la bonne humeur, pour protester contre l’autoroute A69, qui doit relier Castres à Toulouse en 2025.
    Les parpaings passent de main en main. Les coups de truelles sont rapides et précis. Au milieu de la RN126, des manifestants masqués élèvent un petit muret. « Et tout le monde, avec les maçons », scande la foule rassemblée sur la 2x2 voie à hauteur de Soual (Tarn), samedi 22 avril. « L’idée, c’est de dire que l’A69 va dans le mur », commente Gilles Garric, membre de La Voie est libre. Avec les Soulèvements de la Terre, la Confédération paysane et Extinction Rebellion, ce collectif d’opposants locaux est à l’initiative de cette manifestation contre le projet d’autoroute A69 (...)

    #écologie #A69 #anticapitalisme

  • Covid-19 : pourquoi est-il devenu si difficile de savoir où en est l’épidémie ?
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/tests-de-depistage-du-covid-19/covid-19-pourquoi-est-il-devenu-si-difficile-de-savoir-ou-en-est-l-epid
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/3HT4kWKraZdTE0Vi_c-XdmoSYe0/1500x843/2023/09/13/covid-update-1-6501bb57f22cf755495005.png
    Tas de 💩 !

    « Le #Covid-19 n’est plus, à lui seul, une menace pour le système de santé »

    Après, ce qui t’arrive à toi et à tes proches, ils s’en battent complètement les steaks !

    Du moment que ça ne se voit pas sur les stats et que ça ne met pas trop en évidence le #délabrement du système de #santé.

    Pour le chercheur à l’université de Montpellier, la France est mal préparée à l’éventualité d’une nouvelle vague importante : « La surveillance s’est dégradée et on ne l’a pas remplacée par autre chose, ni par une feuille de route qui permettrait de redéployer des moyens en cas de reprise épidémique. » Il existe pourtant des moyens de maintenir une surveillance à moindres frais, comme l’"échantillonnage aléatoire dans la population", en testant régulièrement des groupes de Français représentatifs de la population générale pour évaluer la situation. Il mentionne également la surveillance des eaux usées, pour laquelle l’Académie de médecine s’était aussi mobilisée, rappelle Yves Buisson : « Aujourd’hui, cette surveillance se fait dans 300 stations d’épuration, il faudrait multiplier le réseau par 10 », estime-t-il. Ces prélèvements permettraient une détection très précoce d’un regain épidémique. « On surveille les eaux usées aussi, pour voir », assurait Aurélien Rousseau le 8 septembre à l’antenne de Sud Radio. Mais aucune donnée n’a pour l’instant été rendue publique.

    Avant d’investir ou non dans ces nouveaux outils, il faut cependant répondre à une question centrale : est-il encore nécessaire de suivre le Covid-19 avec autant d’attention ? Yves Buisson relativise la gravité de cette circulation mal maîtrisée, car l’héritage de la vaccination et des contaminations précédentes « permet de limiter les entrées en réanimation et les décès ». Ce contexte moins critique « ne nécessite pas des réactions rapides, au jour le jour », juge-t-il. D’autant que, malgré des outils moins précis, « on a détecté la remontée de l’incidence en juillet », et son lien avec l’arrivée en France du variant surnommé Eris. Les autorités sanitaires ont en effet maintenu une surveillance génomique du Sars-CoV-2, par le séquençage du virus à partir des échantillons des malades testés. De quoi mieux cibler la vaccination et sonner l’alarme si un variant particulièrement inquiétant commençait à s’imposer dans la population : c’est souvent ce phénomène qui entraîne une nouvelle vague d’ampleur.

    « Le Covid-19 n’est plus, à lui seul, une menace pour le système de santé », reconnaît aussi Mircea Sofonea. Mais la grippe et le VRS, un virus respiratoire dangereux pour les nourrissons, ont retrouvé leur niveau habituel avec la fin des restrictions sanitaires, et pesaient déjà lourdement sur l’hôpital avant la pandémie. La persistance du Covid-19 ajoute une cause supplémentaire d’hospitalisations et « contribue au risque de tension ». C’est la raison pour laquelle les autorités sanitaires veulent désormais coupler les campagnes de vaccination antigrippale et anti-Covid. Il faudra alors convaincre, sans courbes montrant clairement le danger, que certains ont encore besoin d’une dose de rappel.

  • INFOGRAPHIES. Agriculture, eau potable, centrales nucléaires... Comment l’eau est consommée en France en quatre graphiques
    https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/infographies-agriculture-eau-potable-centrales-nucleaires-comprendre-co
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/S4EljWnGOsXvVLoW9gRRrhsna78/1500x843/2022/08/11/php56uu0V.jpg

    Ces données permettent d’avoir une idée des lieux de la maison où il est le plus utile de réduire sa consommation d’eau. Mais ces chiffres n’ont pas été mis à jour depuis... 1995. En 27 ans, il est aisé d’imaginer des changements dans les pratiques et l’équipement des foyers, par exemple. Contacté par franceinfo, le Centre d’information sur l’eau estime que des variations ont pu avoir lieu à la marge, et espère pouvoir actualiser cette estimation.

    #danse_macabre

  • « Est-ce qu’on verrait ça ailleurs en France ? » : à #Mayotte, les habitants se préparent à manquer d’#eau potable deux jours sur trois
    https://www.francetvinfo.fr/france/mayotte/est-ce-qu-on-verrait-ca-ailleurs-en-france-a-mayotte-les-habitants-se-p
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/npLR0Q_bnbrW3dJIPKfeyKvCfZ8/1500x843/2023/08/30/000-jg1iu-64eed7c8bc01c798166940.jpg

    Quand l’eau coule, celles et ceux qui en ont les moyens évitent de la boire. Car les coupures d’eau augmentent le risque d’infiltration de germes, selon l’Agence régionale de santé (ARS), qui recommande de la faire bouillir avant de la consommer. Habitante d’Acoua, à l’extrême nord-ouest de Mayotte, Salama refusait d’acheter de l’eau en bouteille jusqu’à cet été, « pour ne pas polluer ». Mais elle s’est résolue à changer d’attitude après avoir eu « une violente diarrhée ».

    Après les coupures, l’eau est souvent marron. Cette coloration est en partie due à un excès de manganèse, à force de faire des allers-retours dans les tuyauteries. Selon l’ARS, un excès de cet oligo-élément peut susciter, entre autres, des hallucinations, des problèmes de mémoire ou aux nerfs, notamment chez les jeunes enfants et les nourrissons.

  • JO de Paris 2024 : le tribunal administratif de Paris suspend la réquisition de 3 000 chambres universitaires

    Le juge des référés, dans une décision du 31 août, relève un « détournement de pouvoir » de la part du Crous de Paris et une « atteinte excessive » aux droits des étudiants dont le bail serait réduit de deux mois à l’été 2024 de manière à laisser leur logement à des personnes accréditées pour l’organisation des Jeux olympiques.

    [...]
    Cette annonce avait provoqué l’indignation de plusieurs syndicats, dont Solidaires étudiant-e-s, qui a saisi la juridiction administrative le 15 août en vue de contester cette « réquisition ». Le groupe syndical a obtenu gain de cause en référé, mais l’affaire doit encore être jugée au fond dans les prochaines semaines.

    « La décision du Crous est considérée comme une atteinte excessive aux droits des étudiants et donc à la mission première des Crous », se félicite l’organisation étudiante. De son côté, le Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous) relativise la portée du jugement, estimant qu’il « ne remet pas en question le sens de la mise à disposition de logements vacants pour l’accueil des personnels mobilisés pour les Jeux olympiques, mais bien la manière dont elle a, à ce stade, été organisée ».
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/09/01/jo-de-paris-2024-le-tribunal-administratif-de-paris-suspend-la-requisition-d
    https://justpaste.it/boxw9

    #Paris #JO #logment #étudiants #Crous

    • Paris 2024 : le Conseil d’Etat valide la réquisition de logements étudiants du Crous pendant les Jeux olympiques et paralympiques
      https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/paris-2024/paris-2024-le-conseil-d-etat-valide-la-requisition-de-logements-etudian

      Des anneaux olympiques installés devant la mairie de Paris, le 7 septembre 2023. (LAURE BOYER / HANS LUCAS / AFP)

      Paris 2024 : le Conseil d’Etat valide la réquisition de logements étudiants du Crous pendant les Jeux olympiques et paralympiques
      Plus de 2 000 étudiants doivent faire l’objet de relogements temporaires pendant les Jeux de Paris 2024. Le Crous leur a garanti « le renouvellement du droit d’occupation » ainsi que « diverses aides », souligne le Conseil d’Etat.
      Article rédigé par franceinfo avec AFP
      France Télévisions
      Publié le 29/12/2023 21:12

      La décision avait fait polémique, elle est finalement validée par la justice administrative. Le Conseil d’Etat a considéré qu’il n’y avait pas lieu de statuer sur la légalité des réquisitions de logements étudiants du Crous Paris, pour accueillir le personnel des Jeux olympiques et paralympiques 2024, dans une décision rendue vendredi 29 décembre.

      Le ministère des Sports avait annoncé en mai vouloir réquisitionner plus de 3 000 logements étudiants en Ile-de-France, et le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous) de Paris avait pour cela limité les baux d’occupation de ces logements au 30 juin. Mais le tribunal administratif de Paris avait suspendu cette décision en référé fin août, dans le cadre d’une procédure judiciaire entamée par le syndicat Solidaires.

      Saisi d’un pourvoi par le Crous Paris, le Conseil d’Etat a estimé que l’objet même du contentieux n’a plus d’effectivité, car la campagne d’admission en résidence universitaire pour l’année 2023/2024 prévoit déjà la fin des baux au 30 juin. La plus haute juridiction administrative rappelle que le Crous est fondé légalement à proposer des baux de moins d’un an aux étudiants, et peut louer ces locaux durant la période « à l’Etat pour y loger des personnels mobilisés » à l’occasion des JO et des jeux paralympiques de Paris.

      #le_dernier_mot

  • Émeutes après la mort de Nahel : 2 700 signalements ont été reçus sur la plateforme Pharos
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/info-franceinfo-emeutes-apres-la-mort-de-nahel-2-700-signalements-ont-e
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/UnpxZQ38LooIwT-EbP8yO17qhKc/1500x843/2023/08/26/64e9fb2867e75_emeut.jpg

    À partir du 27 juin, date de la mort de Nahel lors d’un contrôle policier à Nanterre, et pendant les #émeutes des jours suivants, la plateforme Pharos a reçu quelque 2 700 #signalements : des #vidéos de pillages, d’incendies ou de dégradations, repérés et dénoncés par des internautes sur cette plateforme du ministère de l’Intérieur, a appris lundi 28 août franceinfo de sources concordantes.

    Ces signalements ont permis l’interpellation de possibles émeutiers : 32 personnes ont été arrêtées ces dernières semaines, dont certaines ont déjà été condamnées à des peines de prison ou placées sous bracelet électronique. Elles ont été repérées et identifiées grâce à des signalements de #citoyens qui ont fait remonter au ministère de l’Intérieur des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, montrant des images de magasins pillés, d’écoles ou de commissariats incendiés. Au total, une centaine d’enquêtes ont été ouvertes, notamment pour les faits les plus graves.

    Près de 2 000 condamnations déjà prononcées

    En parallèle, la #police nationale déclare avoir interpellé, depuis la fin des émeutes, 350 personnes partout en France, et ce chiffre doit encore augmenter dans les prochaines semaines puisque de nombreuses enquêtes sont encore en cours.

    Ce chiffre s’ajoute aux quelque 4 000 personnes interpellées en flagrant délit pendant les émeutes. Parmi elles, près de la moitié ont déjà été jugées et condamnées à des peines lourdes : presque neuf mois de prison en moyenne.

  • Hauts-de-Seine : une violente interpellation filmée à Bagneux, enquête ouverte pour « refus d’obtempérer aggravé »
    Article rédigé par franceinfo avec AFP
    France Télévisions
    Publié le 14/08/2023 08:47 Mis à jour il y a 11 minutes

    https://www.francetvinfo.fr/france/ile-de-france/hauts-de-seine/hauts-de-seine-une-violente-interpellation-filmee-a-bagneux-enquete-ouv
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/VF64duCOm8C-UQ13mmI7shy_FRI/1500x843/2023/08/14/64d9cd7f6db71_080-hl-nguyonnet-2088167.jpg
    Le parquet de Nanterre a annoncé, le 13 août, qu’"une enquête avait été ouverte à Bagneux suite à des faits notamment de refus d’obtempérer aggravé", après la diffusion d’une vidéo d’une violente interpellation à Bagneux (Hauts-de-Seine). (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)

    Une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux montre une violente interpellation à la frontière entre les villes de Bagneux et de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

    Dans cette vidéo, une voiture avec un gyrophare percute un homme noir en short et tee-shirt. Deux autres hommes – l’un en uniforme siglé police et l’autre en civil – se précipitent sur lui alors qu’il se relève, le font chuter et l’immobilisent, visage appuyé contre le pavé. L’homme en uniforme lève le bras, comme s’il allait frapper, au moment où la vidéo s’arrête.

    Le parquet a ajouté qu’une personne avait été placée en garde à vue, sans préciser s’il s’agissait de l’homme à terre sur les images. « Après expertise psychiatrique », cette personne « a fait l’objet dimanche d’une hospitalisation d’office », a précisé le ministère public, sans livrer de détails sur l’état de santé de l’homme.

    L’homme interpellé n’est « pas blessé », selon la préfecture

    Le journal Le Parisien a révélé les faits. Ces images devenues virales sur internet avaient été visionnées près d’un million de fois sur Twitter, dimanche soir. L’AFP a pu les géolocaliser et confirmer qu’elles ont bien été tournées à la frontière entre les villes de Bagneux et de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

    La préfecture des Hauts-de-Seine, sollicitée par l’AFP, a annoncé que l’homme qui circulait à deux roues avait « refusé d’obtempérer, grillé un feu puis percuté une voiture de police ». Selon Le Parisien, le conducteur serait ensuite descendu de son deux-roues avant d’être rattrapé par la police. La préfecture a assuré que l’homme interpellé était « un peu agité, peu cohérent » mais n’était « pas blessé ». Selon cette même source, deux policiers ont été blessés et se sont vu prescrire un et sept jours d’incapacité totale de travail (ITT). La préfecture n’a souhaité faire « aucun commentaire » sur les circonstances de l’interpellation.

    • @kamilabderrahmn
      https://twitter.com/kamilabderrahmn/status/1691019570767679489

      « Mon frère n’est pas en hôpital psychiatrique, il est sorti libre de garde à vue après avoir été percuté par un véhicule de police. On a essayé de déposer plainte contre les policiers dans 3 commissariats différents, aucun n’a accepté de prendre notre plainte. »

      L’article du parisien a partagé de nombreuses fake news selon la famille du jeune percuté par le véhicule de la BAC de Bagneux. Voici leur témoignage ⤵️

      D’après la soeur de la victime, l’homme ne circulait pas en scooter mais en voiture. Il a grillé un feu rouge et s’en est suivie une chasse avec un véhicule de la BAC. Le jeune homme a abandonné sa voiture et dans sa course à pied s’est fait percuter par le véhicule de la BAC pour l’arrêter.
      Il n’a aucunement foncé sur un véhicule de la police nationale comme il a été dit dans le parisien. Il n’était ni en défaut de permis ou d’assurance, il a juste paniqué et s’est enfui.

      A l’hôpital, les policiers ont minimisé les faits et n’ont pas dit pas voulu dire comment le jeune a été blessé. Ils ont essayé de le faire passer pour un fou et ont demandé a ce qu’il soit vu par un spécialiste afin d’etre placé en psychiatrie. Après auscultation, le psychiatre a refusé de présenter son dossier a l’hôpital psychiatrique tant il ne présentait aucun trouble de cet ordre la.

      La famille était sans nouvelle depuis plus de 24h !
      Sa soeur déclare que son frère a été transporté du commissariat de Bagneux vers celui d’Antony, puis vers le commissariat de Chatenay.

      Le jeune homme est ressorti libre hier de garde à vue. Il a eu l’épaule déboîtée, de multiples contusions et douleurs sévères du à la violence de son interpellation.

      La famille devrait saisir le procureur dans la journée par l’intermédiaire de leur avocat.

  • INFO FRANCEINFO. L’assurance maladie va déconventionner tous les centres de santé Alliance Vision pour une fraude estimée à plus de 20 millions d’euros
    https://www.francetvinfo.fr/sante/info-france-info-embargo-5h-l-assurance-maladie-va-deconventionner-tous
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/Gf2E-YUWQjk8Ud9cWP4FYKnreqo/1500x843/2023/07/20/64b981da67e91_maxnewsworldsix011189.jpg

    Ces centres facturaient à la Sécurité sociale des actes que ses médecins n’avaient jamais réalisés ou qui étaient totalement injustifiés. C’est le cas par exemple des examens d’imagerie optique ou de la rétinographie pour détecter des glaucomes, des dégénérescences de la rétine, des maladies qui affectent surtout des personnes âgées. Or, selon les informations de franceinfo ces examens ont été réalisés ou supposément réalisés régulièrement sur des enfants, parfois âgés de trois ans. Autre fraude concernant les soins dentaires, une prothèse pouvait être facturée à un patient deux fois pour la même dent.

    • Quand la santé est un marché, faisant intervenir l’offre - les médecins libéraux, mis en concurrence brutale avec les centres de santé qui poussent comme des champignons - la demande - des patients souvent peu fortunés - et un financeur public dont les ressources s’amenuisent de jour en jour – la sécu – , le tout dans un contexte où le nombre de praticiens est structurellement mis en faillite par les pouvoirs publics, on arrive fatalement à ce genre de situations.

      J’ai changé mes lunettes dans un centre de santé la semaine dernière. J’ai obtenu un RDV en moins de 5 jours (un délai devenu impossible avec les libéraux). Le centre était bien équipé, mais sans luxe ostentatoire (sièges en plastique mou) et cela ne m’a pas coûté un centime, alors que j’ai une mutuelle qui est vraiment au ras du plancher.

      J’avais fait le même constat pour des soins dentaires dans un centre du même acabit où j’avais quand même vu qu’ils avaient tendance à trafiquer les déclarations pour faire rentrer le remboursement des soins dans les clous. L’autre constat qui personnellement me pose quelques problèmes, surtout pour les soins dentaires, c’est qu’il y a un turnover infernal des praticiens. En l’espace de quelques mois, on ne retrouve pas son dentiste et c’est pour le moins inconfortable surtout quand ils ne partagent pas la même approche.

  • ENQUETE FRANCEINFO. « Je n’avais aucun autre moyen de protéger ma fille » : ces mères jugées pour avoir retiré leur enfant à un père accusé d’inceste
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/enquete-franceinfo-je-n-avais-aucun-autre-moyen-de-proteger-ma-fille-ce

    Des femmes sont poursuivies parce qu’elles ont refusé de présenter à leur ex-conjoint leur enfant, après que celui-ci a révélé avoir subi des violences incestueuses. Souvent jugées manipulatrices, elles mènent un combat de longue haleine pour faire entendre leur voix et celle de leur enfant face à celle du père.

    « Je risque la prison. Juste parce que je protège ma fille. Mais je ne lâcherai pas, je ne la rendrai pas. » Hélène est résolue. Cette femme de 42 ans sera jugée en appel à Reims, mercredi 7 juin, pour non-représentation d’enfant, un délit passible d’un an de prison et 15 000 euros d’amende. En première instance, le 14 novembre 2022, elle a été condamnée à six mois de prison avec sursis probatoire. Car depuis plus de deux ans, cette mère refuse de présenter sa cadette, Rose*, à son père, en raison des révélations de la petite fille : celle-ci a affirmé, à plusieurs reprises, avoir subi des violences sexuelles incestueuses.

    https://www.francetvinfo.fr/pictures/edHr8_lWTVGTuAOfK2pkQjlUF8s/0x0:4000x2250/1328x747/filters:format(avif):quality(50)/2023/05/17/6464acc1a4b81_mamans-desenfantees.png

    #inceste #justice