• La #Domination_Masculine

    « Je veux que les spectateurs se disputent en sortant de la salle », c’est ce que disait Patric Jean en tournant « la domination masculine ».

    Peut-on croire qu’au XXIème siècle, des hommes exigent le retour aux valeurs ancestrales du #patriarcat : les #femmes à la cuisine et les #hommes au #pouvoir ? Peut-on imaginer que des jeunes femmes instruites recherchent un « compagnon dominant » ? Que penser d’hommes qui subissent une opération d’allongement du #pénis, « comme on achète une grosse #voiture » ?

    Si ces tendances peuvent de prime abord sembler marginales, le film nous démontre que nos attitudes collent rarement à nos discours. L’illusion de l’#égalité cache un abîme d’#injustices quotidiennes que nous ne voulons plus voir. Et où chacun joue un #rôle.

    A travers des séquences drôles, ahurissantes et parfois dramatiques, le film nous oblige à nous positionner sur un terrain où chacun pense détenir une vérité.

    « La Domination masculine » jette le trouble à travers le #féminisme d’un homme qui se remet en question. Une provocation qui fera grincer des dents…

    Après le déterminisme social (Les Enfants du Borinage, lettre à Henri Storck) et la criminalisation de la pauvreté (la Raison du plus fort), Patric Jean s’attaque à nouveau à un phénomène social tabou : le patriarcat.

    https://www.youtube.com/watch?v=22e8cI6Q9Ww

    #film #documentaire #domination_masculine #féminisme

    Site du film :
    https://ladominationmasculine.wordpress.com

    • Patric Jean, La domination masculine

      Pour présenter le système de la domination masculine, Patric Jean a choisi volontairement de partir de ses « petits signes » pour en arriver aux aspects les plus tragiques tels que les violences conjugales ou encore le massacre de l’Ecole polytechnique de Montréal au cours duquel 14 jeunes filles en phase de devenir ingénieures ont été tuées car elles étaient féministes.

      https://lectures.revues.org/1173

    • La Domination masculine : les principaux thèmes

      Le film s’ouvre sur la séquence de l’allongement du pénis. On y voit un médecin et un patient en consultation. Ces deux personnes sont ensuite interviewées et leurs paroles vont dans le même sens : l’intervention n’a pas de but thérapeutique, ni esthétique, mais bien psychologique. « Un centimètre dans le pénis, c’est un kilomètre dans la tête » dit le médecin, ce qui est confirmé par le patient qui déclare « je vais enfin pouvoir être moi-même, crier mon nom, gonfler le buste ».

      Ainsi, le médecin semble intervenir au niveau d’un symbole plutôt que d’un organe, un symbole de virilité évidemment et par extension un symbole de pouvoir. (Un patient dont on entend seulement la voix fait une comparaison avec le pouvoir que procure le fait d’avoir une plus grosse voiture que les autres, plus rapide et plus chère.)

      Le médecin généralise sans doute l’intention d’une telle intervention en référence à la majorité des hommes qui le consultent et le patient paraît exemplaire dans sa démarche et ses paroles. En effet, les images de l’opération sont accompagnées de voix : celles d’autres hommes candidats à cette opération que Patric Jean a rencontrés et interviewés.

      Cette séquence illustre la force du symbole que représente le pénis et plus encore le phallus[1]. Elle est immédiatement suivie par une autre, d’un registre différent où l’on voit Patric Jean, le réalisateur du film[2], coller des images sur un mur. Toutes ces images représentent des phallus, de manière directe (représentation de Priape, caricature de satyre au sexe énorme, portrait d’un personnage historique dont le costume marque nettement les parties génitales… ) ou indirecte (mobilier urbain, motif décoratif, immeuble…). L’accumulation de ces objets, motifs ornementaux, constructions qui évoquent de manière plus ou moins directe la virilité illustre l’omniprésence du symbole.

      Pourquoi le sexe masculin est-il un symbole si fort ?
      Ce symbole est-il aussi omniprésent que le film le laisse entendre ?
      Le sexe féminin est-il un symbole lui aussi ?
      Quelles conséquences pour les garçons et les filles d’avoir ou pas un tel organe ?

      On donne ensuite la parole à un artiste, #Miller_Levy, créateur de l’œuvre intitulée Haute Fidélité, qui consiste en une sorte d’instrument composé de deux blocs, l’un, « homme », ne comporte qu’un interrupteur, l’autre, « femme », comporte toutes sortes de boutons, de voyants lumineux et de commandes, représentant la complexité de la femme. Mais c’est l’interrupteur « homme » qui commande en définitive l’allumage de l’appareil « femme »… Le même artiste est aussi l’auteur de petits dessins sur chewing-gum, représentant en général des femmes nues (qui deviennent ainsi aussi jetables et éphémères que les chewing-gums…)

      Voici la « haute fidélité » de Miller Levy :

      http://www.grignoux.be/dossiers/302

  • The Handmaid’s Tale, la #série #politique de l’année
    http://lvsl.fr/the-handmaids-tale-serie-politique-de-lannee

    L’épisode 7 « The Other Side » où l’on suit l’épopée de Luke en fuite vers le Canada est l’occasion d’aborder un autre thème d’actualité : celui des #réfugiés. L’épisode nous fait retracer tout le parcours d’un réfugié : les motifs du départ, l’inquiétude pour ses proches, les multiples dangers, les passeurs, la terreur… jusqu’à l’arrivée. On ne souhaite alors qu’une chose à Luke : qu’il soit effectivement accueilli. On comprend alors que l’unique différence entre ces héros et ceux que l’on brutalise dans la réalité, chez nous, est que les premiers sont originaires des Etats-Unis. En plein débat sur l’accueil, cette plongée dans la vie d’un réfugié est salutaire, elle permet de rappeler le type d’horreurs que ces gens fuient. Lorsque Moira parvient elle aussi à rejoindre le Canada (épisode 10), Bruce Miller paraît esquisser ce à quoi devrait ressembler une politique d’accueil digne dans un pays développé : gentillesse, nourriture, douche, papiers, téléphone prépayé, quelques centaines de dollars, carte d’assurance maladie, habits…

    #patriarcat

  • Maintenant qu’un homme témoigne contre Johnny Depp, on croit enfin Amber Heard - ChEEk Magazine
    http://cheekmagazine.fr/societe/johnny-depp-amber-heard-joe-mandel

    Comment se fait-il que l’on ait besoin du témoignage d’un homme pour enfin croire une femme qui se plaint de violences sur elle-même ? Comment se fait-il que la victime doive, lorsqu’elle est seule, encore souffrir des campagnes de culpabilisation, être scrutée de toute part comme si les coups tombaient par sa faute ? Pourquoi persiste-t-on à croire que ce que dit une femme n’a pas de valeur ?

    #violences #femme #culture_du_viol #domination #patriarcat

  • Mélenchon, Ruffin et les Sans-cravates : une menace à prendre au sérieux - Challenges.fr
    https://www.challenges.fr/politique/melenchon-ruffin-et-les-sans-cravates-une-menace-a-prendre-au-serieux_483

    Pour l’ouverture de la nouvelle législatures, les députés de la France insoumise ont choisi la provocation, jouant les Sans-cravates comme les nouveaux Sans-culottes. Sauf que c’est plus qu’une provocation, c’est un message politique lourd de sens et de menace...

    Les éditocrates en plein délire...

    Le fond de son propos : Ruffin ne félicite pas le serial-traitre qu’est le nouveau Président de l’AN, et c’est donc la preuve que la FI est en pleine rupture avec la République, avec tout ce que cela est supposé amener... J’ai pas approfondi son délire.

  • Women on Birth Control Could Be Barred From Working If Missouri Lawmakers Get Their Way
    http://www.newsweek.com/womens-rights-birth-control-abortion-missouri-discrimination-628538

    Missouri’s Senate is considering legislation that would allow employers and landlords to discriminate against women who use birth control or have had abortions. The bill, which has the support of the state’s governor, Eric Greitens, was approved by the Missouri House Tuesday. 

    Known as SB 5, the bill was first passed by the Senate on June 14 following a special session called by Greitens. His aim was to overturn an ordinance that prevents employers and housing providers from punishing women for their reproductive health choices, according to a report by Feministing, a feminist website.

    Ce ne serait pas conforme à la législation fédérale en ce qui concerne l’#avortement, mais a priori il n’était rien de prévu pour la #contraception (apparemment, ça devait être considéré comme délirant… jusqu’à maintenant)

    The maneuverings come two months after a federal judge struck down two Missouri laws that prevented clinics, apart from a Planned Parenthood outlet in St. Louis, from offering women abortions. It appears SB 5 would override the federal ruling, by mandating new restrictions on abortion clinics that could force some to close.

    But the state could run into difficulties enforcing the law if signed. As Feministing reports, the Federal Pregnancy Discrimination Act prevents discrimination against women who have had an abortion. The act, however, makes no mention of birth control.

  • Des années après leur mariage, des femmes indiennes osent prononcer le prénom de leur mari pour la première fois · Global Voices en Français
    https://fr.globalvoices.org/2017/06/18/211769

    « Certaines de ces femmes étaient mariées depuis 30 ans et c’était le premier jour qu’elles prononçaient le prénom de leurs maris », déclare Rohini Pawar, du village de Walhe, Maharashtra, à propos de la rupture d’une coutume séculaire où les femmes mariées ne sont jamais censées de dire le prénom de leur mari.

    Rohini raconte la façon dont les femmes ont tenté de mettre fin à d’autres pratiques comme le vermillon sur leur front :

    « Pourquoi seules les femmes doivent-elles montrer que nous sommes mariées ? J’ai dit à mon mari que s’il portait du vermillon, je le ferais aussi. Il a simplement rigolé, et j’ai cessé d’en porter. »

    #patriarcat

  • War is not the only violence shaping women’s experiences in Iraq

    Then there is the next layer; Patriarchy. It is probably this layer, above all, that shapes women’s experiences of conflict. Iraq is deeply patriarchal, with this permeating all aspects of women’s lives. Patriarchy permits violence in households; the beatings taking place in crammed tents shared by numerous family members. Women speak of husbands being more aggressive since displacement. They tell me about extreme violence; punching, burning, whipping.

    It creates impossible situations for women whose men are absent because of war; be they killed, enlisted, boated to Europe or merely disappearing. I’ve heard stories of husbands divorcing wives by text message. Or husbands selling their family tents for money for passage to Europe, leaving wives and children on the roadside. Patriarchal norms make these women vulnerable – unable to find work in a male dominated public space, subjects of swirling gossip by a frustrated population.

    Religion forms another layer. In the camps, one hears of ‘two-day marriages’ – marriages convened, then divorced by prior arrangement, allowing a man to enjoy intercourse with a girl while married, and hence with religious legitimation, in exchange for funds being paid to her family.

    So too, the sexual violence perpetrated by ISIS towards Yezidi girls has been shaped by religion, with ISIS’ rape carried out in the context of strictly regulated slavery arrangements, performed in keeping with clearly elaborated edicts, allowing rape to not violate their version of religious rules. Yezidi girls report their captors would pray before raping them, talking of their acts as exercise of religious duty.

    Finally, add the layer of Poverty. A lack of resources underpins all aspects of displaced life. A Syrian refugee told me, “When there is no money, my husband is violent to me, and I am violent to my children. Nothing else will work unless you fix this problem.” High levels of illiteracy, a lack of marketable skills and the distances of camps to cities, make it hard for women to earn a livelihood. Yet Culture plays a role here too – many women are not permitted by their families to leave the camps to work. For reasons of Culture jobs are primarily given to men.

    http://blogs.lse.ac.uk/wps/2017/06/15/war-is-not-the-only-violence-shaping-womens-experiences-in-iraq

    #violence #femmes #Irak #IDPs #déplacés_internes #exil #asile #migrations #réfugiés #patriarcat #guerre #conflit #vulnérabilité #religion #viols #ISIS #EI #Etat_islamique #pauvreté

  • L’ordre divin

    Nora est une jeune mère au foyer. En 1971, elle vit avec son mari et ses deux fils dans un paisible village suisse où l’on a peu senti les bouleversements du mouvement de 68. Pourtant, la paix dans les chaumières et dans son foyer commence à vaciller quand Nora se lance dans le combat pour le suffrage féminin...

    « L’ordre divin » est le premier long-métrage de fiction sur le #droit_de_vote des femmes en Suisse et son introduction tardive en 1971. La scénariste et réalisatrice #Petra_Volpe (scénario de « Heidi ») invite le public à plonger dans l’atmosphère et les émotions de la Suisse rurale des années 70, une période riche en changements. « #L'ordre_divin » est un hommage à toutes les personnes qui se sont battues à l’époque pour l’égalité des droits politiques et toutes celles et ceux qui s’engagent aujourd’hui pour l’égalité des sexes et l’autodétermination.


    http://www.filmcoopi.ch/filmreel-ordre-fr_CH.html
    #film #suisse #féminisme #histoire #politique #égalité

  • Elles font des bébés toutes seules
    http://terrain.revues.org/15219

    Qui sont ces femmes françaises qui décident de concevoir un enfant sans être en couple en ayant recours à un don de sperme à l’étranger (ce recours médical n’étant pas possible pour elles en France) ? Comment ces femmes construisent-elles ce projet ? Comment le justifient-elles ? Leur démarche relève-t-elle du féminisme ? Leurs histoires et leurs discours montrent qu’il s’agit plutôt d’un choix par défaut, lié à l’échec de la rencontre du conjoint et du futur père. On observe alors le poids et l’intériorisation de la norme sociale dominante de la parentalité et de la famille en France, norme qu’elles décident de transgresser, le plus important étant pour elles de devenir mères et de se conformer ainsi aux normes de genre. Si la démarche de ces femmes n’est donc pas politique en elle-même, le refus français d’ouvrir l’assistance médicale à la procréation pour les femmes seules est une décision qui relève quant à elle pleinement du champ politique.

    #femmes #monoparentalité #FIV #IAD

    Enfin, cette interdiction cacherait une volonté de limiter la liberté et les droits reproductifs des femmes. Comme pour l’avortement, le recours aux nouvelles techniques procréatives fait écho aux droits des femmes à disposer de leur corps reproducteur (et sexuel), et à ce titre contribue fondamentalement à accéder à une égalité de droits et de faits entre les hommes et les femmes. En restreignant l’accès à l’assistance médicale à la procréation, la loi ne permet pas à toutes les femmes de décider de leur vie reproductive, librement, en fonction de leurs propres choix de vie et histoires, sans le consentement d’un homme. Concevoir seule un enfant à l’aide de la médecine constituerait alors une menace pour la société patriarcale française, puisque cela donnerait la possibilité d’inhiber la place réelle et symbolique du père.

    #patriarcat #domination_masculine #sexisme

  • ‘Winnie’–a portrait of South African masculinity and its discontents
    http://africasacountry.com/2017/06/winnie-mandela-portrait-of-south-african-masculinity-and-its-discon

    Remarkably, given its subject, the documentary film Winnie tells a story that has not yet been told. It isn’t that Winnie Mandela’s version of the events that led to the death of Stompie Sepei haven’t been part of the public record. Anyone who followed the news in the early 1990s knows about the case. In…

  • Sanction pour le juge invoquant le “devoir conjugal” d’une victime de #violences ? | Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/juge-invoque-devoir-conjugal-victime-de-violences

    C’était mercredi 31 mai, devant la 16ème chambre Correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Nanterre. L’avocate Migueline Rosset plaidait pour une femme victime de violences « depuis des années » de la part de son mari. À la barre, le prévenu expliquait ses gestes par ces mots : « Elle ne voulait plus coucher avec moi ». Selon l’avocate, le juge a alors réagi ainsi : « Ah, effectivement, Madame, si vous refusez votre devoir conjugal, on peut comprendre… ». Et « droit dans ses bottes, le Président a répété, par trois fois, l’importance de ne pas se soustraite au devoir conjugal », rapporte Migueline Rosset.

    #devoir_conjugal #patriarcat

  • [infokiosques.net] - Si on se touchait ?
    https://infokiosques.net/lire.php?id_article=1413

    Je suis un homme cissexuel [1], blanc, avec des papiers français, presque la trentaine, hétérosexuel, valide, avec une formation universitaire relativement élevée, issu d’une famille bourgeoise de gauche et qui joue parfois avec son apparence de genre.

    Si ces deux textes m’ont touché c’est parce qu’ils portent sur deux thèmes de réflexion qui m’accompagnent beaucoup ces derniers temps.

    Le premier, Les hommes #proféministes et leurs ami.e.s, essaye de comprendre pourquoi les hommes hétérosexuels ayant des réflexions féministes n’arrivent à entretenir, majoritairement, des relations amicales sincères, sensuelles, confiantes et intimes qu’avec des femmes. Je me retrouve beaucoup là-dedans, même si je ne me définis pas comme proféministe. Il m’est rarement arrivé dans ma vie de vivre des relations d’amitié intense avec d’autres garçons et je cherche toujours à comprendre pourquoi (même si je sais en partie) et surtout comment changer cela.

    Le second, A genoux : connaissance charnelle, dissolution masculine, faire du #féminisme, parle d’#hétéronormativité et de désir. Il utilise les concepts de déterritorialisation, puissance et pouvoir de Deleuze et Guattarri et les applique au corps des hommes. Pourquoi cherchons-nous si souvent à conquérir l’espace, prendre de la place, tout en nous protégeant constamment contre les attaques, en fermant notre corps ? Pourquoi avons-nous si peur de la pénétration ? Pourquoi ai-je vécu l’extrême majorité de ma vie sexuelle hétéro sans même imaginer que je pouvais être attiré par d’autres hommes ? Comment atteindre le désir féministe ?

    Sans toujours en parler explicitement, ces textes proposent tous les deux des pistes particulières par rapport à la place des hommes dans les luttes contre le #patriarcat. Plutôt que de se demander si et comment un homme pourrait être féministe, ou si un oppresseur peut participer aux luttes des individus qu’il opprime (ce qui reste une bonne question), ils proposent que les hommes ne soient plus seulement des soutiens aux luttes féministes mais travaillent sur leurs relations au sein de leur #classe de genre. En dehors des propositions de #déconstruction de l’#éducation genrée masculine, peu de mecs prônent aussi ça. J’ai moi-même longtemps plus travaillé sur mon rapport aux femmes, sur comment je peux prendre de la place, comment je rabaisse mes copines, comment je fais pas toujours gaffe au #consentement, comment je profite parfois de mes #privilèges sans m’en rendre compte, etc., sans réfléchir à pourquoi je trainais surtout avec des non-hommes et me sentais plus à l’aise en leur compagnie. C’est sûr qu’il ne faut pas arrêter de se poser ces questions. Mais j’ai de plus en plus le sentiment que de soutenir les copines dans leurs luttes (quotidiennes ou non) en participant à des groupes de réflexion et d’action en #mixité, est nécessaire mais pas suffisant. Il faut aussi qu’entre personnes construites comme oppresseurs (par exemple par la non-mixité), on arrive à faire un travail que seuls nous pouvons faire, et qui va dans le sens de l’#abolition du patriarcat. Sans tomber dans la solidarité masculine, il faut qu’on arrive à casser cette froideur souvent ressentie face aux autres hommes, qu’on bosse sur nos amitiés, nos intimités, nos sexualités... qu’on supprime notre homophobie et les relations de pouvoir entre hommes. Cela permettra peut être, comme le dit Pronger, d’incarner le désir féministe et comme le dit Schmitt, de rééquilibrer le rapport genré à la prise en charge affective.

    • Une précision importante par rapport au titre de la brochure et à certaines thèses de Pronger : quand je propose en titre qu’on se touche, émotionnellement et physiquement, cela reste évidemment dans les limites nécessaires du consentement ! Pronger dit que « ceux qui sont les plus réticents à ouvrir leurs bouches et anus à d’autres hommes sont ceux qui ont le plus besoin de le faire ». Une pote m’a dit que ça sonnait beaucoup comme une obligation à sucer et se faire enculer. En relisant l’article en entier, j’ai l’impression qu’il essaye plutôt de pousser les hommes à réfléchir sur ces questions dans le but de faire taire leur homophobie et d’en avoir envie, pas de se forcer à avoir des relations homosexuelles avec pénétration. Si je n’interprétais pas son texte comme ça, j’aurais abandonné cette traduction.

      Bon, c’est clair, parfois, les deux textes que j’ai traduits sont chiants à lire ! C’est écrit par et pour des universitaires. J’ai pas envie de vous dire de faire un effort (ce serait trop facile de ma place d’ex étudiant universitaire) mais je pense que ça vaut le coup d’essayer. J’ai moi-même pas compris tous les concepts utilisés. Après, je pense que c’est possible de sauter des passages et de quand même comprendre le fond.

      et d’aller se faire enculer pour les plus perspicace.

  • Pour une éducation populaire féministe
    Entretien avec les auteures de l’ouvrage Education populaire et féminisme,
    partie 1
    http://lmsi.net/Pour-une-education-populaire
    partie 2
    http://lmsi.net/Pour-une-education-populaire,1861

    (Que du bon dans cet entretien, je cite juste un long passage sur les réactions personnelles et collectives des gars.)

    Quand vous vouliez que les hommes travaillent sur leurs privilèges, était-ce avec cette idée qu’ils prennent conscience de leur position de domination ? Comment aviez-vous envie que ce soit travaillé ? Et pourquoi ça n’a pas été travaillé d’après vous ?

    – [rires] Vu qu’on est un groupe non-mixte-femmes, de fait il y a eu un groupe non-mixte d’hommes pendant l’Université d’été. Ils se sont réunis, ils ont fait un petit cercle et ça a été une catastrophe apparemment. Une catastrophe parce que plusieurs ne se sentaient pas dans l’existence d’un groupe non-mixte hommes. Déjà, tous n’étaient pas là, et ils n’avaient pas le même désir derrière. Je n’arrive pas à mesurer quel a été le travail individuel. Après cette classe d’hommes, elle n’est pas homogène non plus, on l’a analysé…

    – On voulait pousser les hommes à travailler mais il y a eu un refus de prise en charge collective, avec du déni et des prétextes comme : « On n’est pas concernés », « Je ne m’y retrouve pas du tout », ou encore « Moi, je suis pas trop mal, j’ai pris conscience et je vais continuer ; mais avec les autres, c’est trop dur ». Ceux qui auraient peut-être pu prendre en charge leur classe, s’astreindre à de la réflexivité, se remettre en question et faire de la pédagogie, ils n’ont pas voulu le faire. L’ensemble du boulot qui a été fait, ce sont des femmes qui l’ont porté, partout, tout le temps. Il y a eu vraiment une grosse opposition à mettre en travail les privilèges masculins. Le fait de dévoiler comment les hommes font classe pour augmenter leurs capitaux et assurer leurs privilèges a été une des causes de répression très forte. Autant la notion même de privilèges dans le rapport social capitaliste est actée, autant les privilèges dans le rapport social patriarcal sont mis en doute. Rien que le terme, il a été refusé totalement.

    – Ce que j’attendais certainement sur cette question des privilèges, c’était de l’ordre au moins d’une conscience collective et des modifications visibles des pratiques professionnelles – dans le rapport aux stagiaires ou dans les co-animation homme-femme. C’était tellement flagrant ! Cela aurait été un premier pas déjà. Mais comme de toute façon pour certains, notre analyse était insupportable dès le départ, ça l’est devenu forcément beaucoup plus à mesure qu’on travaillait. Certains hommes ont décidé d’abdiquer et de partir en disant que ce n’était pas possible de remettre en question ses privilèges, et que c’était insupportable pour eux d’être jugé sur son côté dominant et réac’. Alors concrètement, il n’y a rien eu de travaillé ; peut-être à la marge seulement : des changements de discours et des attentions, des vigilances, mais rien dans les pratiques de fond.

    – En fait tout ce qu’on a gagné – en « prendre moins dans la gueule », se faire moins couper la parole, qu’ils accaparent moins l’espace sans se poser de questions – c’est seulement avec le rapport de force qu’on l’a obtenu. Et la continuité de notre groupe est la seule chose qui garantit de contenir tout ça.

    Je ne sais pas si on attendait quelque chose de ce travail de remise en question des privilèges. On voulait surtout s’occuper de nous et travailler pour les femmes. Il y avait une nécessité à fabriquer de la protection sociale, on a donc créé du « droit féministe » au sein du réseau sur les conditions de travail, sur les conditions matérielles de subsistances et sur le fond politique. Ce travail sur les privilèges a été une piste lancée comme ça. Et on n’allait pas faire le travail à leur place en plus.

    – Après il y a eu du soutien ; je dirai qu’il y a individuellement de l’alliance proféministe dans des espaces intimes, mais pas avec une parole d’interpellation des autres hommes. En tous cas, à l’échelle du réseau, tout ce qui demande à se départir de privilèges ou à assumer du travail, et bien pour moi il n’y a rien, sauf peut-être quand on envoie un collègue au front pour « gérer » les « gros virils ».

    – Moi je n’attendais rien d’eux parce que tout de suite je me suis dit c’était simplement des patrons dans un autre rapport social. Je n’attendais pas d’eux qu’ils changent. Par contre je ne m’attendais pas à ce qu’ils détériorent autant nos rapports. C’était un peu naïf de ma part : j’ai subi comme toutes les femmes du collectif la détérioration patente et violente de nos rapports.

    – Pour ne pas travailler leurs privilèges, certains hommes – en particulier ceux du Pavé – ont nié le désaccord politique. C’est une stratégie hyper forte, car elle autorise à traiter l’auto-dissolution du Pavé comme un « divorce », c’est à dire à rester dans le registre psychologique, conjugal ou familial, alors même que notre brochure vient analyser politiquement le conflit et les divergences d’orientation dans l’éducation populaire. Bien sûr, à partir du moment où il y a un déni de la dimension politique du désaccord, on ne peut pas rentrer dans un débat.

    (Vu qu’il n’y a pas « désaccord », il y a …

    – … il y a récupération, appropriation de notre travail, dans un deuxième temps.

    On avait bien conscience de cette possibilité alors on a essayé de l’éviter. Par exemple, on a choisi de ne pas faire relire le livre par les hommes du réseau avant parution, et pour les présentations publiques du livre, on a clairement acté qu’aucun homme du réseau ne présenterait le bouquin. Seules les rédactrices peuvent le faire.

    Mais certains gars trouvent quand même d’autres moyens de bénéficier de notre travail en passant pour des hommes avertis, féministes, au travail quoi ! Alors que bon... Cela nous surprend toujours que des hommes puissent à la fois se dire victimes de notre travail et en tirer profit dans leur action dans d’autres sphères sociales.

    #education_populaire #profeminisme #privileges #patriarcat

  • #seenthis_fonctionnalités : Les thèmes privilégiés d’un.e auteur/autrice

    Grâce aux hashtags et aux thèmes automatiques, Seenthis fabrique une liste (pondérée) des thèmes privilégiés d’une personne. Cela apparaît en colonne de droite de la page d’un.e contributeur.trice. Par exemple :

    Country:France / Continent:Europe / City:Paris / #femmes / Country:Grèce / #sexisme / #Grèce / #racisme / Currency:EUR / #Palestine / #travail / Country:Israël / Country :États-Unis / #Israël / Country:Allemagne / #féminisme / Person:Encore / City:Gaza / Country:Suisse / Country:Royaume-Uni / City:Londres / City:Bruxelles / Person:Charlie Hebdo / Country:United States / #santé / Currency:USD / #prostitution / City:This / Person:Alexis Tsipras / #politique / Country:Israel / Country:Russie / #histoire / #viol / City:New York / #migrants / #cartographie / #photographie / Country:Espagne / #écologie / Company:Facebook / #inégalités / #réfugiés / Country:Palestinian Territories / Country:Italie / Person:François Hollande / #journalisme / Country:Japon / Continent:Afrique / #art / #culture_du_viol / Country:Syrie / Country:Iraq / City:Athènes / City:Lille / #France / #austérité / #littérature / Person:Manuel Valls / #Suisse / Person:Tony Blair / #misogynie / #éducation / #audio / #islamophobie / Country:Algérie / #plo / #Internet / ProvinceOrState:Cisjordanie / #asile / City:Bonne / #Union_européenne / #cinéma / PublishedMedium:The New York Times / NaturalFeature:Philippe Val / #sorcières / #livre / #revenu_garanti / City:Die / Country:Afghanistan / Person:Hillary Clinton / #photo / #chômage / Country:Danemark / Person:Mona Chollet / Region:Moyen-Orient / #gauche / City:Lyon / Country:Chine / #capitalisme / Person:Jeremy Corbyn / Country:Belgique / #colonisation / #qui_ca / City:Amsterdam / Organization:Académie française / City:London / #violence / Facility:Palestine Square / Country:Liban / #discrimination / #shameless_autopromo / #médecine / Company:Google / #radio / Country:Pays-Bas / Organization:Hamas / ProvinceOrState:Bretagne / ProvinceOrState :Île-du-Prince-Édouard / #société / City:Munich / #domination / City:Nice / City:Cologne / #Europe / Organization:Sénat / #nourriture / Region:Proche-Orient / Person:Christiane Taubira / Country:Suède / Organization:White House / Person:Donald Trump / Person:Laurence Rossignol / Company:Le Monde / #voile / #historicisation / Continent:America / #childfree / Person:Arnaud Leparmentier / #revenu_de_base / #théâtre / ProvinceOrState:Québec / Person:Philippe Rivière / #imaginaire / City:Strasbourg / Country:Finlande / City:Venise / #migrations / #Etats-Unis / Country:Arabie saoudite / City:Jerusalem / #Gaza / Country:Greece / City:Beyrouth / City:Toulouse / #islam / City:Marseille / Person:Mark Regev / Country:Grande-Bretagne / Person:encore / #Genève / City:Ramallah / #temps / #géographie / #sexe / Person:Osez / Country:South Africa / #patriarcat / Country:Pakistan / City:Bordeaux / #urbanisme / Person:Richard Malka / Person:Frédéric Lordon / Continent:Amérique / Company:The Guardian / #occupation / Person:Alain Juppé / Person:Denis Robert / Region:Méditerranée / PublishedMedium:The Guardian / #science / #BDS / City:Damas / Person:Peter Brook / City:Oslo / City:Dublin / #violences_sexuelles / City:Pomerol / City:Juif / Person:Paul Guers / City:Mayenne / #laïcité / Person:Jean-Luc Mélenchon / #censure / Organization:Tsahal / Person:Daniel Schneidermann / Organization:United Nations / Country:Bolivie / Position:Prime Minister / #domination_masculine / City:Nesle / Person:Virginia Woolf / ProvinceOrState:Maine / City:Montsoreau / Person:Jean-Louis Barrault / Person:Paul Dutron / Person:Lino Ventura / Person:Max Weber / City:La Tour / Company:Charles Oulmont /

    À une époque, on avait un gadget trop mignon : on pouvait balancer ça d’un clic sur Wordle pour obtenir une représentation graphique (ici @odilon) :
    https://www.flickr.com/photos/odilodilon/6684464421

    Flickr

    • Commentaire : en pratique, ce n’est pas d’un usage central. Pourtant ça me semble très intéressant pour tenter d’améliorer certaines fonctionnalités :

      – découverte de nouveaux contacts (plutôt que de se baser sur « les gens que suivent les gens que vous suivez », on pourrait utiliser « les gens qui écrivent sur les thèmes des gens que vous suivez ») ;

      – faire ressortir cette notion de « centres d’intérêt/de compétence » évoquée précédemment :
      https://seenthis.net/messages/589554

  • hypathie - Blog féministe et anti-spéciste : Pause pipi, mais uniquement pour les garçons
    http://hypathie.blogspot.fr/2017/04/pause-pipi-mais-uniquement-pour-les.html

    Dans la continuité de la ville au masculin, conçue et faite pour les hommes avec l’argent de toustes les contribuables, j’ai trouvé cette invention qui prouve tout de même qu’on est en plein désespoir : les édiles s’arrachent les cheveux qui leur restent. C’est quoi ? C’est un uritrottoir ! Je serais tombée dessus un premier avril, j’aurais cru à un poisson. Mais non, c’est LA solution qu’auraient trouvée Rennes (Le Mensuel de Rennes en kiosques), Nantes, la Gare de Lyon (deux à 9 000 euros pièce installés) pour éviter les « pipis sauvages ». A Rennes, à partir des jeudis soirs durant tout le week-end, les riverains des rues à fêtards du centre historique (à touristes donc, ce qui la fiche mal) se plaignent tellement des odeurs d’urine, que la Mairie planche sur le sujet. Alors, les filles, on pisse contre les murs en sortant de bars ou de boîtes ? Ah mais non, zut, encore un truc pour les mecs, ces incontrôlables asociaux, mais c’est passé sous silence une fois de plus. Donc, là où ils se dézippaient la braguette contre leurs murs favoris, on va mettre des pots de fleurs où ils pourront se soulager : ils pourront donc sortir leur appareil uro-génital en plein jour ou nuit et surtout, en pleine rue. Encore une prime au délinquant, on dirait bien. Vous, Mesdames, pourrez attendre qu’ils aient fini, ou contourner le spectacle (ou vous rincer l’œil éventuellement en faisant des commentaires) et surtout en serrant les fesses pour stopper une envie pressante. Car RIEN n’a été prévu pour vous. C’est vrai que vous, vous feriez plutôt une dilatation de la vessie ou une cystite, et sans vous plaindre en plus : pas de pipi rooms dans les parages ou alors tellement sales que vous préférez généralement attendre d’être à la maison pour vous soulager. Et c’est nous qu’on traite de pisseuses ?

    #ville #urbain #patriarcat #toilettes #WC

  • Fleur Furieuse - Blog féministe : Non, les violeurs ne sont pas « des victimes ». Réponse à Violaine Guérin
    http://fleurfurieuse.blogspot.fr/2017/04/non-les-violeurs-ne-sont-pas-des.html

    « La racine de la violence, c’est la #violence », répète Violaine Guérin. Les violeurs ne font que reproduire un schéma connu. Ce sont des victimes aussi, il faut les soigner. Tout le monde est #victime, que ce soit dans l’enfance ou plus tard, que l’on ait choisi de commettre des crimes ou pas, allons toutes et tous nous faire soigner et bâtir un nouveau monde sans viols en regardant ensemble vers l’horizon.

    Trêve de sarcasme. Cette vision entretient une confusion dangereuse. Dans un #viol, il y a un #criminel et il y a une victime. Et non pas « deux victimes ». Les violeurs sont des hommes responsables de leurs actes qui prennent la décision de torturer sexuellement une personne.

    Nous vivons dans une société dans laquelle les victimes de violences machistes sont haïes, méprisées et culpabilisées et dans laquelle on condamne un violeur à une peine ridicule pour « ne pas compromettre son avenir »[4].

    Dans ce contexte de complaisance terrifiante envers les violeurs, la priorité est d’émettre un discours sans équivoque.

    Les victimes de viol, extrêmement fragilisées, ont besoin de Justice. Actuellement, 99% des violeurs ne passeront pas la moindre journée en prison et sont libres de recommencer, sûrs de leur droit. Cette impunité, de même que de nombreux jugements qui sont de vraies insultes aux victimes et à toutes les femmes, sont un vrai « permis de violer ». Une cause des viols que je prends davantage au sérieux que les violences dans l’enfance, dont sont victimes de nombreuses personnes pleines d’humanité. Certains violeurs ont été victimes dans leur enfance, sans doute. Cette explication est loin d’être suffisante, et lorsqu’elle est mise en exergue avec autant de passion que le fait Violaine Guérin, elle devient nocive envers les victimes et envers la société en général.

    #patriarcat #révisionnisme

  • A rischio la legge sul doppio cognome, al Senato la vuole solo il Pd. «Qualcuno sogna la rivincita del maschilismo»

    Ferma da 36 mesi, con la fine della legislatura potrebbe non essere mai votata. Il dem Lo Giudice ammette: «Al momento non abbiamo la maggioranza per farla passare». E c’è chi dice che è la difesa trasversale, antropologica, della figura del pater familias che nega alla radice la figura della madre

    http://www.repubblica.it/politica/2017/03/29/news/a_rischio_la_legge_sul_doppio_cognome_al_senato_la_vuole_solo_il_pd_qualcuno_sogna_la_rivincita_del_maschilismo-161706793/?ref=twhr&timestamp=1490782761000

    #patriarcat #nom #nom_de_famille #double_nom #Italie
    via @albertocampiphoto

  • Justice patriarcale - Pas de justice pas de paix !
    A propos du verdict scandaleux de la Cour des mineurs des Hauts de Seine du 17/3/17 sur une affaire de viols en réunion sur une fille mineure, précédemment violentée par son père incestueux - Par Docteure Muriel Salmona :

    un verdict inacceptable, qui démontre une complicité avec les agresseurs, qui leur assure une totale impunité, et qui entérine un monde de domination masculine, un monde sexiste où les femmes et les filles sont considérées comme des objets sexuels. Un monde où la sexualité masculine se décline en termes de privilèges, de jeux cruels et de prédation, et celle des femmes en termes d’instrumentalisation, de soumission et d’assimilation à des proies.

    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2017/03/nouvel-article-de-muriel-salmona.html

    #viol #cultureduviol #patriarcat #predationmasculine

    • Donc circulez il n’y a rien à voir ! Ils ont juste profité d’une occasion qu’ils ont eux-même provoquée, d’une « fille facile », sans se poser de question sur l’horreur de ce qu’ils faisaient, sans se poser de question sur les raisons pour lesquelles une adolescente semblait « accepter » et « supporter » des pénétrations sexuelles par 8 garçons, sans qu’aucun d’entre eux ne se dise à un moment : « ce n’est pas possible on ne peut pas faire ça à une fille quand bien même elle parait ne pas s’y opposer, ce n’est pas possible on a pas le droit de faire ça à un être humain, pas le droit de l’utiliser, de le dégrader ainsi ». Il faut partager à neuf un mépris inconcevable pour l’adolescente à qui ils font cela, il faut être excité par la transgression, l’humiliation et le rapport de domination, il leur était impossible de ne pas en être conscient. Ce n’est pas parce qu’une personne ne s’oppose pas, voir même accepte de subir des actes violents, dégradants et portant atteinte à sa dignité que cela autorise autrui à les commettre. Ce n’est pas parce qu’une personne accepte d’être tuée ou mutilée que celui qui la tue ou la mutile n’est pas considéré comme un criminel.

  • The 2,500-year-old roots of gender inequality - The Boston Globe
    https://www.bostonglobe.com/ideas/2017/03/04/the-year-old-roots-gender-inequality/7zE60rjYuOAHjFB8hEBq1N/story.html

    WOMEN STILL STRUGGLE for equal rights around the world — and considering patriarchy’s deep-seated roots in human history, it’s no wonder. In China, gender inequality may have its seeds in the Bronze Age more than 2,500 years ago, according to a recent study from Queens College in New York City.

    Scientists examined Neolithic Age graves from the Chinese Central Plains about 5,000 years ago, plus graves from the more recent Bronze Age. They documented the riches accompanying male and female skeletons and examined their bones for signs of stress. Then, they tested the chemical differences between sexes — a process that involves grinding human bones into a fine powder, dropping that powder into an acid to extract its protein, and running that protein through a mass spectrometer.

    These are really tough data sets to get, and they’ve done really difficult work by pulling all of these together,” said Tristram Kidder, an anthropology professor at Washington University in St. Louis. “What they found is a very significant change in China’s history — this shift towards patrilineal, male-dominated society.

    By examining carbon and nitrogen isotopes in the bones, scientists could see the types of plants and the amount of animal products people ate in roughly the last decade of their lives. Diets were about the same between sexes during the Neolithic Age, but that changed in the Bronze Age when new crops and domesticated animals were introduced. Men continued to live on traditional millet and animal products, while women were anemic and relied on wheat — a newer crop described as a “poor man’s food” in later historical records.

    Wheat isn’t significantly less nutritious than millet, but it’s a sign that males and females started eating and socializing separately.

    During the Neolithic [Period], females were probably contributing more to the farming community, and male and females were dependent on each other for survival,” said Kate Pechenkina, an anthropology professor at Queens College and the study’s lead author. “As soon as that relaxes, the balance tips toward gender inequality.

    The Neolithic burial site showed no clear sign of gender inequality — which is quite unusual, Pechenkina says. But in the Bronze Age, inequalities became obvious: Males were buried with more riches, and female skeletons became significantly shorter, likely because of childhood malnourishment.

    vu dans les brèves des Cahiers de Sciences et Avenir, n°168, avril 2017 sur Les Hérésies
    (mais pas trouvé sur leur site)

    • le résumé de l’étude, l’accès à l’article est sous #paywall

      Shifting diets and the rise of male-biased inequality on the Central Plains of China during Eastern Zhou
      http://www.pnas.org/content/114/5/932

      Farming domesticated millets, tending pigs, and hunting constituted the core of human subsistence strategies during Neolithic Yangshao (5000–2900 BC). Introduction of wheat and barley as well as the addition of domesticated herbivores during the Late Neolithic (∼2600–1900 BC) led to restructuring of ancient Chinese subsistence strategies. This study documents a dietary shift from indigenous millets to the newly introduced cereals in northcentral China during the Bronze Age Eastern Zhou Dynasty (771–221 BC) based on stable isotope analysis of human and animal bone samples. Our results show that this change affected females to a greater degree than males. We find that consumption of the newly introduced cereals was associated with less consumption of animal products and a higher rate of skeletal stress markers among females. We hypothesized that the observed separation of dietary signatures between males and females marks the rise of male-biased inequality in early China. We test this hypothesis by comparing Eastern Zhou human skeletal data with those from Neolithic Yangshao archaeological contexts. We find no evidence of male–female inequality in early farming communities. The presence of male-biased inequality in Eastern Zhou society is supported by increased body height difference between the sexes as well as the greater wealth of male burials.

    • Fin de l’article :

      “If their family or their community were short on food, girls were the first to be deprived,” Pechenkina said. “When your body doesn’t get enough food, it has to sacrifice something.”

      Scientists aren’t exactly sure how the inequality rose or whether this evidence can speak for the rest of the world. But finding a historical turning point inevitably gets us closer to understanding ourselves as people — and where our social issues were born.

      “Last I heard, women make up 50 percent of the population in this world,” Kidder said. “Their stories in human history are very important because they shape who we are today.”

      Résumé : d’après des études sur les squelettes de femmes et d’hommes préhistoriques en Chine, il y a 5000 ans, dans le Néolithique, les femmes et les hommes mangeaient la même chose, et en particulier de la viande et du millet, et leurs squelettes ont des tailles comparables. C’est aussi une période où les deux sexes partageaient probablement équitablement les responsabilités, les activités, et une certaine interdépendance.

      Il y a 2500 ans, à l’Age de Bronze, lorsque l’agriculture s’est développée et la domestication animale a débuté, une inégalité s’est installée, en faveur des hommes. Les hommes ont continué de manger la même nourriture, alors que les femmes se sont mises à manger moins de viande, et d’autres céréales, en particulier du blé. S’il y avait moins de nourriture, elles en étaient les premières privées, et on observe des squelettes de femmes plus petits et comportant des signes de malnutrition infantile...

      La raison exacte qui a poussé cette inégalité à s’installer n’est pas connue, mais elle est datée et on peut imaginer que ça a du être peu ou prou pareil partout à un moment ou à un autre...

      Précédents articles sur le sujet :
      https://seenthis.net/messages/371071
      https://seenthis.net/messages/372186
      https://seenthis.net/messages/562728

      #domination #alimentation #dimorphisme_sexuel #stature #taille #inégalités #histoire #Préhistoire #Femmes #Femmes_Hommes #Sexisme #Petites #Evolution #Chine #Science

    • Je pencherais plutôt pour la répartition genrée des rôles à partir de l’adoption de l’agriculture : les hommes aux champs et les femmes à la maison. Les travaux dans les champs étant considéré comme un travail plus physique que les travaux domestiques, les hommes auraient été mieux nourris. Maintenant c’est peut-être plus complexe avec plusieurs facteurs qui peuvent entrer en jeu.

    • Ce que je soulignais @nicolasm c’est qu’avec la sédentarisation des communautés, les femmes ont été reléguées aux travaux domestiques contrairement aux hommes qui ont continué à vaquer à leurs occupations à l’extérieur. C’est une rupture importante d’avec les sociétés basées sur la chasse et la cueillette où tout le monde est dehors, et, semble-t-il, des inégalités moins pesantes.

    • Ca ne me choque pas d’imaginer un partage du travail, lié entre autre à la grossesse et à l’allaitement : puisque les femmes enfantent, on leur « épargne » les travaux difficiles ou dangereux, mais alors pourquoi, en même temps, on les affamerait ? C’est mettre en péril la génération suivante, y compris de futurs hommes.

      C’est complètement con, mais en même temps ce ne serait pas la seule fois dans leur histoire que les humains, et en particulier les hommes, font des choix complètement cons pour leur survie...

    • On a pas déjà eu des articles comme quoi avant l’agri le découpage n’était finalement peut-être pas aussi simple que ça, et qu’il y avait aussi des hommes à la cueillette et peut-être des femmes à la chasse ? Notamment parce qu’en fait c’était une présupposition sexiste des archéologues (les grands sont des hommes etc), alors qu’en fait les squelettes retrouvés sont très difficilement « sexuables ».

      En revanche, dès avant l’agriculture, les anthropologues nous disent généralement qu’il y avait déjà une grosse séparation par rapport au tabou du sang.

    • @aude_v plus que l’abondance c’est la répartition qui pose souci, le point critique est plutôt le fait que la nourriture soit stockable ou pas. Pour plusieurs auteurs à partir du jour où on a eu des surplus stockables on était foutus.
      Après, concernant les inégalités de genre, je dirais qu’elles sont plus probablement apparues en même temps que l’agriculture (à travers la maîtrise par les hommes de la reproduction humaine, animale et végétale) plutôt que comme conséquence de la gestion des surplus.
      #travail_reproductif

    • Peut être une piste avec Ibn Khaldoun (Islam des « lumiéres »)
      Sur le passage du nomadisme à la sédentarisation.
      Le groupe, le rapport à la nature, structure de civilisation, complexité des techniques (technologie) et gouvernement.

    • Suite de cette discussion et de celle sur le lien entre patriarcat et agriculture, cet article :

      L’homme est-il responsable de la désertification du Sahara il y a 8.000 ans ?
      Jean-Paul Fritz, L’Obs, le 16 mars 2017
      https://seenthis.net/messages/580597

      En comparant les données archéologiques sur l’apparition de l’élevage dans la région saharienne avec l’évolution sur la durée de certains types de végétation associés à une région désertique, l’archéologue a pu bâtir sa théorie.

      Voici environ 8.000 ans, les premières communautés pastorales se seraient installées dans la région du Nil, et auraient commencé à se répandre vers l’ouest. Et cette progression serait synchrone avec l’augmentation de la végétation désertique.

      Comment cela a-t-il pu se produire ? L’arrivée de tribus dont la ressource principale est l’élevage a eu des conséquences sur l’environnement. Ces civilisations ont aménagé l’espace, incendié des zones qu’ils souhaitaient dédier à leurs animaux, et plus globalement procédé à une déforestation. Le changement dans la végétation, et notamment la disparition de zones de forêts et de savanes, a pu changer la quantité de lumière solaire reflétée par le sol, qui a son tour aurait influencé la circulation atmosphérique. Les moussons, qui irriguaient le Sahara, auraient alors faibli, poussant la région sur le chemin de la désertification.

      #Sahara #désert #changement_climatique #anthropique #archéologie

      Et du coup :
      https://seenthis.net/messages/499739
      https://seenthis.net/messages/524060

      #inégalités #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocene #Anthropocène #capitalocène

    • Pour les chasseurs-cueilleurs, une étude récente fournit des données impressionnantes. Après un an de terrain à quantifier scrupuleusement les items consommés par les hommes et les femmes dans six campements hadza (population de chasseurs‑cueilleurs en Tanzanie) un spécialiste de l’écologie comportementale humaine – par ailleurs pas le moins du monde concerné par les problématiques du genre – note que la viande constitue pratiquement 40% du régime alimentaire des hommes et 1% (à peine plus) de celui des femmes (Marlowe, 2010 : 128).

      https://www.cairn.info/revue-journal-des-anthropologues-2015-1-page-19.htm

      Cette étude indique que chez les peuples chasseurs- ceuilleurs, l’accès à la viande pour les femmes n’est pas brillant.
      De plus en plus j’ai l’impression qu’on part d’un déséquillibre assez marqué (le dimorphisme sexuel est présent à l’aventage des mâles depuis belles lurettes, cf Claudine Cohen)
      A la base c’est pas brillant, au néolithique c’est encore plus la merde, ca s’aggrave à l’age de bronze, c’est encore pire avec les grecs, les romains, du coté celte, plus les groupes s’agrandissent plus c’est mauvais pour les femmes, ca se dégrade encore avec les cathos, à la renaissance c’est carrément la chasse aux sorcières, à la révolution les droits des femmes se dégradent encore (on se demande comment c’est possible) au XIXeme t’as les ouvrières à assommoir industriel, au XXeme quelques améliorations notables (mais pour l’Afghanistan c’est pas frappant) et au XXIeme le porno, l’uberisation en marche, les désastres climatiques veillent à te faire aimer les privations alimentaires que tu t’impose toi même pour garder la ligne. Au XXIeme les effets nocifs touchent d’abord les femmes et les enfants, par exemple le Tsunami de 2004 en Indonésie à fait 80% de victimes parmi les femmes et les enfants).

  • Violences gynecologiques et obstétricales | Comme un poisson sans bicyclette
    http://www.radiorageuses.net/spip.php?article753

    Dans cette émission, nous avons profité de la tenue du festival « Ovaire et contre tout » à Forcalquier pour parler des violences gynécologiques et obstétricales. Laëtitia Négrié et Béatrice Cascales, autrices du livre « L’accouchement est politique » nous ont présenté leur travail. Puis le témoignage d’une amie ayant vécu un accouchement et des violences à l’hopital de Manosque, il y a quelques mois, a illustré leur propos. Nous avons ensuite débattu avec toutes les magnifiques intervenantes présentes autour de la table qui étaient là pour le festival. Durée : 1h06. Source : Radio Zinzine via Radiorageuses

    http://www.zinzine.domainepublic.net/emissions/CUP/2017/CUP2017-02-17-cup16violencesGyneco.mp3

  • Mélanie Gourarier : « La masculinité contemporaine, c’est se gouverner soi-même pour mieux gouverner les autres » - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2017/03/01/melanie-gourarier-la-masculinite-contemporaine-c-est-se-gouverner-soi-mem

    En crise, le masculin ? Pas vraiment affirme Mélanie Gourarier dans Alpha mâle (sous-titré : Séduire les femmes pour s’apprécier entre hommes) qu’elle publie ce jeudi au Seuil. Elle voit plutôt dans les discours sur la féminisation des hommes et la confusion des sexes une volonté de conserver le pouvoir et le refus d’une égalité réelle entre les sexes.

    #domination_masculine #patriarcat #virilité #malealphisme

    • « Malgré les discours sur le déclin et la crise, il n’y a pas eu d’affaiblissement du masculin ni dans le politique, ni dans l’économie, ni dans le quotidien. La crise de la masculinité est plutôt une stratégie face aux revendications d’égalité entre les sexes, une volonté de renouveler l’idéal de la puissance masculine. Une ruse du pouvoir. »