Yma Súmac, la diva péruvienne dont la voix était un cas
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Née il y a un siècle et disparue en 2008, Yma Súmac, descendante du dernier empereur inca, a poussé très haut les prouesses vocales. Discographie en six titres indispensables de celle qui passa du folklore andin au statut d’icône kitsch, révérée par les rockers.
Elle est venue au chant enfant, en essayant d’imiter les trilles perçants des oiseaux lorsqu’elle sillonnait la montagne autour de l’hacienda de ses parents. De la cordillère des Andes, où elle a été repérée à 20 ans lors d’une grande fête traditionnelle, aux collines de Hollywood, où elle a percé dans les années 1950, la diva péruvienne Yma Súmac (1922-2008) a grimpé des sommets dans tous les sens du terme. Car, vocalement, elle était quasi sans limites.
Son chant de rossignol tombé dans la marmite de potion magique, son personnage de belle plante tropicale (Ymma Sumack, nom de scène qu’elle s’était choisi à l’origine, c’est la « jolie fille » en quechua), ainsi que sa prestigieuse filiation, ont valu à cette descendante d’Atahualpa, dernier empereur inca, une carrière haute en couleur. Entre folklore andin et délires lyriques, mambo incantatoire et rock psychédélique, elle s’est imposée en Occident comme une déesse de l’exotica, icône underground kitsch et majestueuse que le grand public a fini par oublier mais qui continue de fasciner les rockeurs et quelques collectionneurs éclairés. À l’occasion du centenaire de sa naissance, on retraverse sa discographie hors norme en six titres vertigineux.