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  • Silence, on maltraite les droits des femmes | Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/silence-on-maltraite-les-droits-des-femmes

    Face à la démission du Général de Villiers sur fond de coupes budgétaires imposées à la Défense, l’amputation du quart du budget consacré aux droits des femmes pèse bien peu dans les médias. Ce jeudi, quasiment toutes les unes des quotidiens sont consacrées aux coups de mentons entre président de la République et hauts gradés. Et le clairon des commentateurs demande si un vrai chef a besoin de dire « #c’est_moi_le_chef »… entre autres considérations sur les besoins de l’armée.

    ...

    Et pendant ce temps-là, côté droits des femmes, c’est principalement sur les réseaux sociaux et dans quelques articles situés loin des unes des journaux que la colère des associations s’est manifestée. Avec pour seule arme l’indignation face à une situation profondément injuste : les associations se démènent déjà avec peu de moyens pour faire un travail social qui devrait être pris en charge directement par les pouvoirs publics et il est question de restreindre encore leurs moyens au moment où l’égalité femmes/hommes doit devenir une grande cause nationale ! La Fondation des #femmes l’a parfaitement bien résumé sur le schéma ci-contre.


    #macron

  • Angela Davis, la rebelle, condamnée à mort, est acquittée le 4 juin 1972
    https://rebellyon.info/Angela-Davis-la-rebelle-condamnee-a-mort

    Aux cotés de Malcom X et Martin Luther King, Angela Davis est une grande figure du mouvement Noir américain qu’elle paiera en étant condamnée à mort en 1972. C’est une mobilisation d’une ampleur internationale qui permit sa libération. Aujourd’hui, elle est toujours militante des luttes sociales et politiques : « La jeunesse est plus révoltée et plus créative que jamais ! »

    #Mémoire

    / #Répression_-_prisons, #Mémoire, #Discriminations, #Manchette

  • Sanction pour le juge invoquant le “devoir conjugal” d’une victime de #violences ? | Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/juge-invoque-devoir-conjugal-victime-de-violences

    C’était mercredi 31 mai, devant la 16ème chambre Correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Nanterre. L’avocate Migueline Rosset plaidait pour une femme victime de violences « depuis des années » de la part de son mari. À la barre, le prévenu expliquait ses gestes par ces mots : « Elle ne voulait plus coucher avec moi ». Selon l’avocate, le juge a alors réagi ainsi : « Ah, effectivement, Madame, si vous refusez votre devoir conjugal, on peut comprendre… ». Et « droit dans ses bottes, le Président a répété, par trois fois, l’importance de ne pas se soustraite au devoir conjugal », rapporte Migueline Rosset.

    #devoir_conjugal #patriarcat

  • #Gouvernement, #parité et illusions | Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/gouvernement-parite-et-illusions

    A l’époque du premier gouvernement formé par Nicolas Sarkozy elles cumulaient le critère « #femme » et « issue de la #diversité ». Cette fois-ci, elles cumulent « femme » et « #société_civile » et « #renouvellement ». Comme ça les vieux (ou jeunes) briscards de la politique en costume cravate peuvent occuper l’autre moitié du terrain.

  • Rencontre avec les Guerrilla Girls : « Nous sommes intellectuellement agressives » - Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/guerrillas-girls-sommes-intellectuellement-agressives

    Il fait chaud sous les masques de gorilles, mais hors de question de les enlever. L’identité des Guerrilla Girls est l’un des secrets les mieux gardé de l’Histoire. Difficile en effet pour une artiste de dénoncer le sexisme de son milieu sans répercussion sur sa carrière.

    En France, leur célébrité est encore à conquérir, mais aux États-Unis les Guerrilla Girls sont des figures incontournables. Lorsqu’elles enfilent leur masque de gorille comme Clark Kent retirerait ses lunettes, elles deviennent les super-women du monde de l’art. Leur mouvement, né en 1985, part d’un constat : la sous-représentation des femmes artistes dans les institutions culturelles.
    « Aujourd’hui c’est gênant pour un commissaire d’exposition de n’avoir aucune femme dans sa sélection »

    Un combat toujours d’actualité même si, bien sûr, les choses ont évolué : « Aujourd’hui c’est gênant pour un commissaire d’exposition de n’avoir aucune femme dans sa sélection », explique ‘Frida Kahlo’, une des fondatrices du mouvement composé de 80 membres, toutes artistes. « Avant, lorsque nous allions nous plaindre dans un musée on nous répondait : ‘Nous n’avons pas de femmes ni de personnes de couleur, tout simplement parce que leur travail n’est pas assez bon’. Plus personne ne nous répond cela aujourd’hui. L’idée générale a été intégrée ».

    Tellement intégrée que les Guerrila Girls, qui organisaient des happening dans les musées, des actions directes armées de leurs banderoles, affiches et tracts, sont aujourd’hui les invitées d’honneur des plus grands musées : la Tate, le Palais de Tokyo, le Whitney Museum… « C’est très récent et un peu étrange pour nous, mais cela montre bien que les choses évoluent. Même si tout n’est pas linéaire : c’est un pas en avant, deux pas en arrière, deux pas en avant, un pas en arrière. Nous avons encore besoin de nous mobiliser, nous vivons tou.te.s dans une société patriarcale ».

    https://www.youtube.com/watch?v=9jH2WgpAdhQ


    #guerrila_girls #féminisme #art

  • Journées du Matrimoine : « on n‘est pas que des muses » - Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/matrimoine-pas-que-des-muses

    Avant de présenter leur programme, les organisatrices des journées du Matrimoine font un point sur le chemin parcouru et plus encore que le chemin qu’il reste à parcourir pour « promouvoir la mémoire des créatrices du passé et la transmission de leurs œuvres ». A la fois pour « leur donner la place qu’elles auraient dû avoir si l’Histoire ne s’était pas écrite au masculin, mais aussi permettre à des femmes de se projeter dans des carrières qui peuvent actuellement leur sembler réservées aux hommes. »

    Aline César, Présidente de HF Île-de-France, rappelle que le rapport sur la place des femmes dans les institutions culturelles réalisé par Reine Prat pour le Ministère de la Culture a dix ans. Quels progrès depuis ? « Les femmes signent 26 % des mises en scène du réseau conventionné contre 2 2% en 2006 et dirigent 21 % des Centres Dramatiques Nationaux contre 16 % en 2006. Combien d’années pour arriver à la parité ? » Demande-t-elle. « Quelle gabegie quand on pense que les jeunes filles représentent 60 % des étudiant.e.s des écoles de l’enseignement supérieur artistique et culturel ! »

    Pour les journées du Matrimoine, une quinzaine d’événements seront organisés à Paris. Des parcours comme « Sorcières, alchimistes, ‘compagnonnes’ » dans le 4ème arrondissement, ou il sera notamment question d’Hypathie, mathématicienne, astronome, philosophe. Dans le 5ème arrondissement, le parcours suivra le chemin des « Panthéonnes » souvent gagnées par « l’effet Matilda » , c’est-à-dire les femmes spoliées de leurs découvertes par des hommes ou gagnées par la propension des femmes à taire leurs succès. Le 18ème arrondissement donne rendez-vous avec les « femmes de la commune, les artistes et les autres ». Des visites thématiques auront lieu dans sept grands musées parisiens avec AWARE. Le public sera guidé vers les œuvres de femmes. Dans le 14ème arrondissement, et notamment à la Coupole, Claudine Monteil racontera Simone de Beauvoir. A la maison des Métallos, rendez-vous avec des plasticiennes, autour du Tram T3B, la compagnie Pièce Montée murmurera à l’oreille des passants… Des manifestations sont également prévues dans des régions où sont implantés d’autres antennes de la Fédération HF : en Bretagne, en Normandie et en Rhône-Alpes. Le programme complet est sur le site www.Matrimoine.fr.

    #historicisation #matrimoine #femmes

  • « Le blanc du noir ». De l’emploi oppressif du nom propre – La pensée du discours
    https://penseedudiscours.hypotheses.org/14558

    Dans une chronique musicale de L’Obs du 6 mai dernier, « Beyoncé, Johnny Borrell… La sélection musicale de l’Obs« , David Caviglioni qualifie la chanteuse Beyoncé d’ »ancienne black Lara Fabian » :

    Sur « Formation », « Hold Up », « Don’t Hurt Yourself », l’ancienne Black Lara Fabian maltraite un peu sa puissante voix, joue savamment avec les rimes et les temps.

    La noire Beyoncé disparaît donc sous la blanche Lara Fabian, elle n’est plus qu’une Lara Fabian noire, autrement dit une blanche noire. Cette tournure décrivant la chanteuse noire à travers le modèle de la star blanche (et via le terme black, qui plus est, autre désignant dérivé), qui n’est pas isolée, on va le voir, constitue ce qui pourrait s’appeler une antonomase oppressive. L’antonomase, c’est cette figure lexico-rhétorique qui transforme un nom propre en nom commun, et qui lui adjoint donc un article : « la poubelle », « le bordeaux » et « le macadam » sont bien connus ; « un harpagon » ou « un donjuan » également. Potentiellement, tous les noms propres, en particulier les anthroponymes et les toponymes, sont candidats à cet emploi : soit dans le schéma précédent [Article + X] comme dans les exemples précédents ; soit dans une forme développée par un complément, [le.a X + complément ou caractérisant], comme dans « l’ancienne black Lara Fabian », « le Mozart du tennis » (désignant Richard Gasquet), ou « le Marcel Proust du yéyé » (désignant Dave, exemple de Leroy 2005), ou, pour les toponymes, « la Venise briarde », « la Venise du Nord », « le Paris du Moyen-Orient », etc. Ce qui m’intéresse ici, c’est son emploi dans des contextes fortement lestés d’idéologie, et particulièrement de racisme ou d’idéologie néocoloniale, ou au minimum d’invisibilisation. Dans cet article de L’Obs sur Beyoncé, le procédé est d’ailleurs récurrent puisqu’à à la fin de son texte, le journaliste récidive : « Beyoncé devient une Malcolm X en justaucorps, une Beauvoir qui remue son boule ». Devenue sous des formes dégradées une chanteuse blanche, un homme noir, une écrivaine blanche, Beyoncé perd à la fois sa couleur et son genre…

    Petite précision éthico-politique. Je suis blanche et non concernée par le racisme et l’invisibilisation, je ne suis donc pas fondée à décrire les effets de ces façons de parler sur les noir.e.s. Je n’ai pas l’intention de parler ici à la place des individus concernés ni de faire preuve d’une empathie qui me semblerait déplacée. Je souhaite dans ce texte analyser la dimension idéologique et politique de cet emploi du nom propre, dans une position d’alliée, impliquant une analyse critique des discours analysés. Je m’arrête là ; pour le reste, j’essaie d’écouter (et en particulier ce que me disent Gloria et Luana, à qui je dédie ce petit travail).
    La fortune de l’antonomase oppressive ou de l’ethnocentrisme lexico-discursif

    #antonomase #racisme #whitewashing

    • On retrouve aussi cette pratique de l’antonomase pour désigné les femmes dans la presse. Un article des Nouvelles News en répertoriait plusieurs mais sans pointé le fait que c’est une utilisation de cette figure de style. "La Pasionaria, l’Egérie, la Muse, la Mère, la Madone" http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/chroniques-articles-section/chroniques/1172-pasionaria-egerie-muse-mere-madone
      L’article est malheureusement sous #paywall
      Je suis sur qu’on doit trouvé des versions combinant sexisme et racisme du type "la passionaria noir".

      Pour un exemple d’antonomase sexiste, je me souviens qu’Anne Sylvestre était qualifié de “Brassens en jupons“.

    • Je ne pense pas que ca soit la même chose entre la précision de cette autrice qui situe le contexte d’où elle parle et ton histoire sur l’expression « tiers monde ». Qu’il y ai des excès ou des dérives avec le fait de privilégié l’expression des personnes concernées ca me semble possible, voire inéluctable. Mais ca ne remet pas en cause le bien fondé à privilégie ce type d’expression ou a prendre certaines précautions quant on est pas du groupe concerné par une discrimination.

  • L’Allemagne bouleverse sa définition du viol
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/07/07/97001-20160707FILWWW00015-l-allemagne-bouleverse-sa-definition-du-viol.php

    L’Allemagne va bouleverser jeudi sa définition du viol, jusqu’alors plus restrictive qu’ailleurs, lors d’un vote au Parlement faisant suite à un âpre débat ravivé par les agressions du Nouvel an à Cologne et le procès d’une vedette de la téléréalité. Tout acte sexuel commis « contre la volonté identifiable d’une autre personne » devrait devenir une infraction pénale, selon un accord trouvé début juin entre conservateurs et sociaux-démocrates qui sera soumis aux députés du Bundestag à partir de 10H45.

    Ces quelques mots constituent, en apparence, un renversement de perspective en Allemagne, et vont plus loin que le projet de loi présenté mi-mars par le ministre de la Justice, Heiko Maas, débordé par une campagne de presse et par le travail des députés.

    #viol #droit #Allemagne #loi

    Le « pelotage » en « groupe » est désormais une infraction spécifique

    Je relève le choix du Figaro pour le mot « pelotage » qui est un vocabulaire d’agresseur sexuel et une euphémisation des violences sexuelles. Il aurais fallu dire « attouchements » ou « agression sexuelle » qui sont des expression que rendent compte de la violence.
    #vocabulaire #euphémisme #guillemets #LMSI

    edit : Il y a le même texte avec le même choix pour le mot « pelotage » sur le site lemonde.fr
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/07/07/l-allemagne-bouleverse-sa-definition-legale-du-viol_4965165_3214.html
    Pareil chez l’Expresse ; https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwiosoOvsOHN
    Le nouvel obs : https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=6&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwiosoOvsOHN

    Et ca semble venir d’un copié collé de la dépeche AFP : http://fr.euronews.com/depeches/3216983-non-cest-non-lallemagne-bouleverse-sa-definition-du-viol

    • Même sujet chez le Nouvelles News qui sera bientot sous #paywall
      http://www.lesnouvellesnews.fr/non-cest-non-allemagne-redefinit-agressions-sexuelles

      Sept mois après (les agressions sexuelles de Cologne), c’est donc chose faite. La nouvelle version de la loi répond au principe du « Non, c’est non » – « Nein heißt Nein ». Selon un accord trouvé fin juin par les différents partis, une agression sexuelle est désormais définie par l’absence de consentement, et plus seulement par la contrainte : tout auteur d’un acte sexuel « contre la volonté identifiable d’une autre personne » pourra être puni d’un emprisonnement de six mois à cinq ans, selon le nouveau texte.

      Le projet ajoute par ailleurs au code pénal la notion de harcèlement sexuel, qui correspond à des attouchements, ainsi qu’une infraction spécifique quand ces faits sont commis en groupe. Ces infractions seront passibles d’une peine allant jusqu’à deux ans de prison.

      Pour le BFF, centre allemand de soutien aux femmes victimes de violences, cette nouvelle loi constitue « une nouvelle étape historique dans la lutte contre la violence sexuelle ». En 2014, le BFF avait documenté 107 cas d’agressions sexuelles pour lesquels les charges avaient été abandonnées en raison des zones d’ombres du Code pénal.

      Un point du texte, toutefois, ne fait pas consensus : il prévoit l’expulsion des étrangers condamnés pour agression sexuelle. Une mesure populiste, dénoncent les Verts. C’est aussi l’avis du collectif anti-raciste et féministe #ausnahmslos (« aucune excuse »), qui s’était engagé dans le débat après les agressions de Cologne. Tout en saluant la prise en compte du « Nein heißt nein », Le collectif juge que, dans un contexte de montée de l’extrême droite, cette mesure qui « établit un lien entre les crimes sexuels et la question de l’immigration », est tout simplement « scandaleuse ».

      Chez les NN pas de « pelotage »

  • Médecine inégalitaire en France : la faute aux féministes - Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/medecine-inegalitaire-france-faute-aux-feministes

    L’Académie de médecine veut « une médecine sexuée » qui tienne compte des différences biologiques entre les femmes et les hommes. La France aurait « 10 ans de retard » sur le sujet. Pourquoi ? « À cause des féministes » et de la « primauté donnée au genre ». Sic.

    #paywall

  • Manuels scolaires : où est le clito ? - Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/manuels-scolaires-clitoris

    Le tabou de la sexualité féminine se répercute-t-il dans les manuels scolaires ? En France, l’éducation à la sexualité est intégrée aux programmes de la primaire au lycée. Depuis 2001, la loi impose également trois séances annuelles d’éducation et d’information. Mais faute de moyens ou parfois de volonté, ces trois séances ne sont pas toujours respectées.

    Lire : L’éducation à la sexualité revient sur le tapis

    Face à ce constat, le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes a été chargé d’évaluer les dispositifs existants. Dans quelques jours, il rendra public son rapport sur le sujet. Mais une chose est (déjà) certaine : le manque cruel d’informations et de représentations de l’organe sexuel féminin.

    Odile Fillod, chercheuse indépendante en sociologie des sciences, spécialiste des questions de genre, a en effet constaté, en épluchant les manuels scolaires de SVT, que le clitoris était soit « oublié », soit « systématiquement mal représenté ».

    « Le clitoris est absent des images et du texte une fois sur deux », précise la chercheuse aux Nouvelles NEWS, « il est toujours représenté de façon incorrecte, c’est-à-dire qu’on n’en voit qu’une petite partie, tout au plus 15% ».

    « Il n’y a pas une seule bonne représentation du clitoris dans les manuels scolaires »

    « Le tabou concernant le plaisir féminin qu’on observe dans la société se retrouve complètement dans nos cours, avec un tabou autour du clitoris », estime Alexandre Magot, enseignant de SVT et co-fondateur de SVT Égalité, un site qui aide les professeur.e.s de Sciences de la Vie et de la Terre à construire un enseignement non discriminant et plus égalitaire. « De tous les manuels scolaires dont nous disposons, il n’y a pas une seule bonne représentation du clitoris. Pas une », s’indigne ce professeur aux 13 années d’expérience.

    Pour Odile Fillod, cette absence de clitoris est associée à une « vision selon laquelle les hommes ‘ont quelque-chose entre les jambes’, alors que les femmes n’auraient rien : juste une une ‘fente’, un ‘trou’, voire une ‘béance’ à combler, pour reprendre le vocabulaire lacanien. De là à concevoir la sexualité féminine comme inféodée à la sexualité masculine et tournant nécessairement autour du pénis et de la pénétration vaginale, il n’y a qu’un pas qui est vite franchi ».

    Et forcément, cela se répercute sur la connaissance qu’ont les élèves de leur propre corps. « C’est assez saisissant de voir à quel point les filles, tout particulièrement, méconnaissent leur corps. Si on ne parle que d’organes internes, et uniquement à but reproductif, et qu’ils sont représentés uniquement schématiquement, c’est sûr qu’il sera difficile pour elles de s’approprier leur corps. » Une méconnaissance de leur propre corps qui peut les empêcher d’atteindre une sexualité épanouie.

    #femmes #clitoris #éducation_sexuelle #sexisme #censure

    • Un clitoris en 3D

      Comment donc éduquer sexuellement les élèves de manière non-sexiste quand les manuels scolaires oublient la moitié de l’humanité ? La chercheuse s’est penchée sur la question et a eu l’idée de créer un modèle de clitoris mis librement à disposition. Il peut être imprimé en 3D « au complet et à sa taille moyenne réelle », par tou.te.s et notamment par les enseignant.e.s de SVT. Le but étant de « pouvoir montrer concrètement à quoi un clitoris ressemble pour parler des bases anatomiques et physiologiques, du désir et du plaisir sexuels en n’oubliant pas les femmes, pour une fois », explique Odile Fillod.

      Les enseignant.e.s du collectif SVT Égalité semblent plutôt enthousiastes. Cela permettra de comparer les organes des deux sexes : « Spontanément, on peut faire deux observations : d’abord la parenté morphologique flagrante du clitoris avec le pénis et ensuite sa taille imposante, qui traduit l’équivalence de l’importance du plaisir chez les femmes et chez les hommes », estime Perrine Delbury, co-fondatrice du collectif. Mais comme pour le pénis, « l’usage du clitoris en 3D en classe doit être accompagné d’un message de pondération : il peut avoir différentes tailles et formes, le clitoris peut être plus ou moins développé », ajoute la professeure.

      Pour l’instant aucun.e des enseignant.e.s n’a pu tester le clitoris en 3D en classe, le projet arrivant en fin d’année scolaire. Mais Alexandre Magot a déjà pensé à son utilisation : « Je m’en servirai surtout au lycée puisque la biologie des sexualités est au programme (et non seulement l’aspect reproductif) et qu’on doit précisément traiter de ce qu’on appelle les ‘bases biologiques du plaisir’. »

      En attendant une possible refonte de l’éducation à la sexualité, c’est sur la volonté des enseignant.e.s et les projets émanants d’initiatives privées qu’il faut donc compter.

  • L’argent de poche a-t-il un sexe ? - Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/argent-de-poche-ecart-sexe

    Au Royaume-Uni, « les garçons reçoivent significativement plus d’argent de poche que les filles ». C’est ce qui ressort de la dernière étude annuelle menée par la banque Halifax, auprès de 1 202 enfants de 8 à 15 ans et leurs parents, et publiée vendredi 3 juin.

    Les garçons britanniques reçoivent en moyenne 6,93 £ (9 euros) d’argent de poche par semaine, contre 6,16 £ (8 euros) pour les filles, soit un écart de 12%.

    Un chiffre sans doute à relativiser, toutefois. En 2015, l’écart garçons/filles était quasi-inexistant : 1,2%. Reste que la tendance apparaît, chaque année, toujours favorable aux garçons. En 2014, l’écart à leur avantage était de 5%, comme en 2013, de 6% en 2012.

    L’enquête de 2015 relevait aussi que les parents demandaient davantage aux garçons qu’aux filles d’effectuer des tâches (non précisées) en échange de cet argent de poche : 22% d’entre eux doivent donner du leur, contre 19% d’entre elles. Mais en 2014, c’était l’inverse : 28% des filles étaient sollicitées, contre 21% des garçons. Des chiffres très fluctuants, donc.

    Au fil des années, une seule tendance reste relativement stable : les garçons sont pourtant plus nombreux à estimer qu’ils ne reçoivent pas assez (en 2016, c’est le cas de 44% d’entre eux, contre 39% des filles).

    En janvier dernier, à Davos, Sheryl Sandberg évoquait le concept de « toddler wage gap », qu’on pourrait traduire par « inégalités salariales dès le berceau ». L’auteure de Lean In expliquait que les différentes attentes et attitudes à l’égard des hommes et des femmes dans le monde du travail sont inscrites dès l’enfance, au sein de la famille : « Nous assignons des tâches à nos enfants [en fonction de leur sexe] aux Etats-Unis, et ça peut être pire dans d’autres endroits du monde… les garçons sortent les poubelles, ce qui prend moins de temps que faire la vaisselle, et ils reçoivent plus d’argent de poche que les filles. »

    #argent #discrimination #éducation #sexisme #genre #enfance

  • Paris Match et les jambes « inédites » des femmes journalistes - Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/paris-match-jambes-inedites-femmes-journalistes-bfmtv

    « Les jambes de ces présentatrices de BFMTV sont inédites : on en connaît surtout le visage » : voilà comment Paris Match lance la double page consacrée à treize femmes journalistes et présentatrices de la chaîne info – en pleine bataille de communication avec l’arrivée d’une concurrente, LCI, sur la TNT gratuite – c’est donc pour mettre en avant leurs jambes.

    (...)

    « C’est important que l’image de la femme soit la plus jolie possible, la plus digne possible, la plus respectée possible », commente Ruth Elkrief, figure de la chaîne (et la seule qui n’est pas jambes nues sur la photo), dans la vidéo mise en ligne par Paris Match.

    #beauté #sexisme

  • Egalité professionnelle : le ministère devra-t-il divulguer la liste des entreprises sanctionnées ? - Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/ministere-devra-t-divulguer-liste-entreprises-sanctionnees-inegalit

    En 2013, l’élu écologiste demande des comptes au ministère chargé des Droits des femmes, mais c’est un refus. Il saisit la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) qui rend également un avis défavorable, avec toujours, la même raison : la communication des noms des entreprises sanctionnées pourrait « porter préjudice » aux entreprises concernées.

    Lire : Egalité professionnelle : faut-il pointer du doigt les entreprises épinglées ?

    « C’est fantastique. C’est un peu comme si on disait : ‘J’ai la preuve qu’une grande banque fait de l’évasion fiscale mais je ne peux pas vous dévoiler son nom, cela lui causerait préjudice’ », ironise Julien Bayou. « Si on dévoile les noms, les entreprises feront plus d’efforts, c’est sûr. Certains appellent cela le name and shame [nommer pour faire honte] mais on pourrait aussi faire du name and pride c’est-à-dire féliciter les entreprises pour leur progrès en matière d’égalité. »

    Vice de forme et atteinte à la vie privée des entreprises

    Fort de ses convictions, l’élu, soutenu par des associations féministes, son parti et des député.e.s, ne rebrousse pas chemin et engage un « recours pour excès de pouvoir » auprès du Tribunal administratif dont l’audience se tenait ce jeudi 7 avril.

    Sur la forme, la rapporteur de l’audience s’est montré assez cynique quant aux arguments avancés par le ministère. Ce dernier se défendait d’avoir fait grief contre Julien Bayou. Pourtant le mail du ministère était très clair : « Nous ne pouvons pas vous fournir cette liste, désolée ». « Lapidaire mais clair », ironise le rapporteur. Le second argument consistait à dire que l’élu EELV n’avait pas « d’intérêt à agir ». C’est « dépourvu de toute pertinence », estime le rapporteur, aucune loi n’évoquant une nécessité de discuter du bien-fondé et de la volonté de la demande de Julien Bayou.

    Mais sur deux autres points, le rapporteur s’est montré plus réticent. D’abord l’élu EELV avait demandé à la CADA la liste des entreprises sanctionnées par l’État. Or, devant le tribunal « j’ai demandé les listes verte, orange et rouge », c’est-à-dire trois listes : celles des entreprises qui tendent vers l’égalité, celles mises en demeure et celles sanctionnées. « Cela excède le champ de la demande à la CADA », a expliqué le rapporteur. Un vice de forme qui pourrait plomber le recours, même si Julien Bayou a fait valoir « le caractère amateur » de ses compétences juridiques. « Sur ce sujet, la présidente peut dire que ‘ça passe’ mais si elle n’a pas envie de se prononcer sur le fond au regard des intérêts en présence, elle dira que ma demande n’est pas recevable », affirme Julien Bayou aux Nouvelles NEWS.

    « C’est une question de volonté politique, si le gouvernement veut, il peut. Et là il ne veut pas »

    Sur le fond, justement, le rapporteur a émis un avis défavorable sur la requête, estimant que la divulgation des noms des entreprises étaient une atteinte à leur vie privée en tant que personne « morale ». « C’est un refus disproportionné », s’est défendu l’élu devant la juge : « en 2013, le tribunal a rendu la réserve parlementaire transparente suite à la demande de l’Association pour une Démocratie Directe ».

    Car c’est ici que se pose le débat : la transparence, qui participe à l’effort démocratique, prévaut-elle sur l’argument de l’atteinte à la vie privée ? « Je pense tout de même que ma requête peut aboutir, il y a une vague de fond de transparence en ce moment », avance Julien Bayou.

    Et si l’élu n’obtient pas gain de cause ? « J’envisagerai de changer de gouvernement ! Parce qu’ici, ce n’est pas une décision juridique. C’est une question de volonté politique, si le gouvernement veut, il peut. Et là il ne veut pas ». Le Tribunal administratif, en tout cas, rendra sa décision le 21 avril.

    #sexisme #discrimination #femmes

  • Contre les viols à Djibouti, 10 femmes en grève de la faim en appellent à la France - Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/djibouti-greve-de-la-faim

    « Nous voulons mettre fin à l’impunité ». Sixième jour de grève pour 10 Djiboutiennes qui dénoncent les viols commis par les militaires sur les femmes Afars. Elles demandent l’aide de la France et la reconnaissance du viol comme crime de guerre.

    #grr_paywall #viols #armées #Djibouti #femmes #filles

  • 8 mars : l’ONU Femmes France reconnaît une mauvaise traduction - Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/8-mars-lonu-femmes-reconnait-une-mauvaise-traduction

    Tous les ans, sur les réseaux sociaux, dans les médias, le 8 mars décrit comme « la journée de la femme » pique les yeux et donne de l’urticaire à la majorité des militant.e.s féministes.

    Pourquoi ? Parce que, comme le rappelait Najat Vallaud Belkacem lorsqu’elle était encore ministre des Droits des femmes : « Le 8 mars n’est pas, comme on l’entend parfois, la journée de “la” femme, qui mettrait à l’honneur un soi-disant idéal féminin (accompagné de ses attributs : cadeaux, roses ou parfums). » La femme est une abstraction, les femmes sont une réalité.

    Le 8 mars est une journée de mobilisation pour « affirmer auprès de l’ensemble des citoyennes et citoyens que l’égalité femmes-hommes est une condition indispensable pour faire progresser notre société », insistait la ministre. Et de poursuivre : « Vous le savez comme moi, il ne suffit pas d’agir un jour par an : l’égalité est un travail de tous les instants. »

    Le 8 mars est pourtant célébré dans la plupart des magasins comme « la journée de la femme », ou la « fête de la femme ». Et comme chaque année, sur Twitter c’est l’exaspération :

    Commence à lire un peu partout « Le 8 mars, journée de la femme ». Je sens que je vais attaquer à la carotide soon. pic.twitter.com/C4Vp3exdcV

    — Cherjournal (@CherCherjournal) March 4, 2016

    Quel est le con qui a mis la journée de la femme le jour de la journée internationale des droits des femmes ? pic.twitter.com/qlDaC5hrfU

    — Clovis Cassan (@CCassan) March 4, 2016

    #8Mars #8marsFAIL